3. L’option pour le pauvre est-elle
radicale dans toutes mes actions et
dans toutes mes décisions? Est-ce
que cette option me réalise?
4. Je vois les pauvres, je cherche où
l’étain et je vais les chercher ?
5. Est-ce que je cherche des
justifications forcées qui masquent
l’absence d’un véritable contact
avec les pauvres ?
6. Est-ce que je cherche à réfléchir
aux nouvelles formes de
pauvreté qui existent
aujourd’hui, à l’exemple de
Saint Vincent de Paul qui, à la
suite de l’Esprit du Christ, a
travaillé avec les périphéries de
la société de son temps ?
7. Les plus pauvres, les plus
défavorisés, les plus nécessiteux
de la présence de l’Évangile sont-
ils toujours ma principale
préoccupation et mon critère
principal lorsque je prends des
décisions dans ma vie, dans mon
groupe, dans mon association,
dans ma congrégation ?
8. Quand je suis appelé à
évangéliser, je me réfugie
dans la proclamation de la
Bonne Nouvelle, reléguant
aux autres le service direct et
concret, ou au contraire, je
concentre mon apostolat sur
les œuvres, en me réfugiant
dans mes mille activités et
en oubliant que je ne suis
qu’un simple instrument de
la main de Dieu et que tout
m’a été donné pour amener
les hommes à glorifier Dieu ?
9. Est-ce que je me perds dans les
discussions et les réunions
interminables pour discuter de
pouvoir, de richesse et de
reconnaissance, ou je donne
ma vie au service de Dieu
auprès des pauvres ?
11. Comment est ma présence dans
mon entourage? Est-ce une
présence superficielle ou est-ce
que je propose concrètement de
promouvoir un monde plus juste,
que ce soit du point de vue
matériel ou spirituel ?
12. Les problèmes du monde ne me
bougent que lorsque je les subis
personnellement ?
13. Est-ce que je discute et étudie avec
d’autres la manière dont le monde
et les gens peuvent être changés ?
14. Est-ce que je concrétise les
solutions possibles pour résoudre
les problèmes rencontrés ?
15. Est-ce que j´évalue mes attitudes et
adopter de nouvelles réponses
lorsque cela est nécessaire ?
16. Est-ce que je m’engage à défendre
les droits de l’homme, à travailler
directement avec des associations
ou des mouvements qui
promeuvent la justice et la paix ?
18. Les pauvres sont-ils pour moi une
véritable et constante école
d’évangélisation ou ai-je perdu ses
leçons ?
19. Les pauvres sont-ils une réalité
artificielle ou relative, de sorte
qu’aucun d’entre eux ne soit
suffisamment pauvre pour me
permettre de « me lever du
canapé » ou est-ce que tout le
monde peut trouver des formes de
pauvreté justifiant mon « travail
constant » avec les pauvres ?
20. Est-ce que je vis la pauvreté ?
Pour offrir une meilleure aide,
pour mieux comprendre, je dois
prouver ses difficultés, que dois-
je faire pour connaître la
situation des pauvres ?
21. Est-ce que j’accepte les conditions
des missions dans lesquelles je
collabore ? Est-ce que je conviens
au poste où je suis, en utilisant les
moyens à ma disposition ?
22. Est-ce que je vis comme ceux que
je sers pour pouvoir les servir ou je
scandalise les autres avec ma
manière de vivre ?
23. Les groupes, mouvements,
paroisses, associations dans
lesquels je me trouve, et qui
s’appellent vincentiens, font-ils des
pauvres le centre de ce charisme ?
24. Est-ce que je me reconnais
pauvre devant Dieu, en lui
offrant ma vie, celle de
tous ceux que je sers et
celle de tous ceux qui
n’ont personne pour prier
pour eux ?
26. Ce que je fais, fais-je le au nom des
pauvres, en mon propre nom, au
nom de la communauté ou du
groupe ?
27. Que savent les autres autour de
la mission dans laquelle je
travaille ? À quel point le travail
de mes « compagnons de
voyage » m’importe ?
28. Saint-Vincent a toujours
pensé au travail
communautaire, quelle est
mon attitude à ce dernier ?
Est-ce que je bloque le travail
de ceux avec qui je dois
travailler ? Est-ce que je
construis des ponts pour le
travail d’équipe, en valorisant
chacun pour obtenir des
fruits communs ou en
construisant des murs pour
que tout ce que je fais n’ait
qu’un seul protagoniste :
moi-même ?
29. Je me présente avec une attitude
constructive, une ouverture et un
apprentissage constants, comme
une éponge qui absorbe tout pour
être utilisé avec les autres, ou je
suis toujours fermé, plein de
certitudes intransigeantes dans les
confrontations d’opinions
différentes des miennes, comme
une pierre impénétrable qui est
souvent jeté ?
30. Est-ce que j’encourage le dialogue,
la participation à la prise de
décision et la délégation des
responsabilités ?
31. Lorsque je suis
responsable d’un groupe
ou de la communauté, est-ce
que j’essaie de développer et de
promouvoir les qualités de chacun
des membres ? Est-ce que
j’encourage leur croissance
spirituelle et les aide à mourir
pour Jésus-Christ, ou j’exerce
mon autorité sans répit en
absorbant la chaleur et en limitant
la responsabilité individuelle, en
prenant chacun en otage de ma
présence et en l’empêchant de
marcher avec ses propres pieds ?
32. « J´appartiens pas à cet endroit ou à
celui-là, mais uniquement à l’endroit où
Dieu veut m’envoyer »
(CCDIX, 10)
5
33. Suis-je le visage et l’âme du travail
que j’ai accompli, ou je laisse cette
position à Christ?
34. Suis-je une personne indépendante
et libre, ou bien je réalise les
tâches qui m’ont été confiées avec
l’intention de rester à ce poste?
36. Saint Vincent a demandé aux
sœurs d’avoir une maison comme
monastère, pour cellule une
chambre à louer, pour chapelle,
pour une paroisse et pour cloître
les rues de la ville ... Qu’est-ce que
Saint Vincent me dirait ?
37. Dirais-je que je suis bien
organisé ? Dirais-je que je
recherche une vie facile
intégrée dans des structures
existantes et prédéfinies ?
Dirais-je que je cherche
toujours à agir de la même
manière parce que les choses
ont toujours été comme ça ?
38. Dirais-je que je ne veux pas le
renouvellement de mon groupe,
parce que les plus jeunes ne me
comprennent, ne me respectent
ou ne savent pas comment bien
faire les choses ?
39. Dirais-je que je veux
changer de groupe
quand je ne me sens
plus bien? Dirais-je
que je ne veux pas
changer de
communauté parce
que j’y ai des amis ou
de la famille?
40. Est-ce que je vis pour mon
« aumônerie » ou est-ce que je
vis vraiment pour la mission du
Christ ?
41. Je cherche à réfléchir sur
l’avenir et à contribuer à la
croissance universelle de la
mission, en voyant les
changements comme une
occasion de maintenir en vie la
flamme du charisme vincentien,
ou au contraire, je me perds
dans les luttes et les plans pour
rester où je veux ?
44. Comment est ma relation avec
Dieu ? Comment est mon
chemin de conversion ? Est-ce
que je me suis toujours
stationné ?
45. « Ne vous conformez pas au
siècle présent, mais
transformez-vous par le
renouvellement de l’esprit, afin
que vous éprouviez quelle est la
volonté de Dieu, ce qui est bon,
ce qui lui est agréable, ce qui est
parfait. » (Rm 12, 2). Comment
approfondir ma configuration
avec Christ ?
46. Comment suivre l’exemple de
Saint Vincent de Paul ? Est-ce
que j’approfondis ma passion
pour le Saint de la Charité ?
47. Combien de fois, au moment
que je bois à la fontaine, je me
laisse séduire et encourager par
les paroles de Saint Vincent ?
Comment puis-je suivre son
exemple, en tant que disciple du
Christ, sans faire tout son
possible pour en apprendre
davantage sur sa pensée ?
48. Si je ne permets pas à Jésus de
briller à travers moi, si la flamme
de mon charisme manque de
carburant, comment puis-je
attirer les autres vers la beauté
de ce voyage ?