Pour les chercheurs dé-coloniaux, le dérèglement climatique serait lié à l’histoire esclavagiste de la modernité occidentale. Selon eux, le capitalisme s’est structuré sur des monocultures intensives qui ont détruit la biodiversité. C’est une petite phrase qui n’a pas manqué de faire réagir les nombreux critiques de Greta Thunberg, la jeune égérie suédoise du combat contre le dérèglement climatique. Lecture réservé aux abonnés.
Pour en savoir plus sur les « chercheurs d’humanité » (non-violence, alternatives économiques, écologie, changement sociétal, spiritualité) : www.irnc.org, rubrique « Diaporamas »
Penseurs et acteurs de l'écologie et de l'altercroissance nés entre 1936 et 1949
Pour en savoir plus sur les « chercheurs d’humanité » (non-violence, alternatives économiques, écologie, changement sociétal, spiritualité) : www.irnc.org, rubrique « Diaporamas »
Penseurs et acteurs de l'écologie et de l'altercroissance nés après 1950
Le #22 des « Livrets de la France insoumise » aborde le thème de la santé. Il a été préparé par un groupe de travail animé par Frédéric Pierru, sociologue au CNRS, Riva Gherchanoc, attachée territoriale, et Noam Ambrourousi, haut fonctionnaire au ministère de la santé et des affaires sociales.
Il a été rendu public à l'occasion de la journée de mobilisation intersyndicale de la santé et du social, le mardi 7 février 2017.
Quelle croissance économique ?! ...Pour un mode de vie équitable et soutenableMichel Cordier
Voici une invitation à un voyage comprenant deux destinations :
1. Notre biosphère, notre habitat. Comment va le monde ?
2. Où va notre système économique? Quand plus rien ne va de soi.
Pour en savoir plus sur les « chercheurs d’humanité » (non-violence, alternatives économiques, écologie, changement sociétal, spiritualité) : www.irnc.org, rubrique « Diaporamas »
Penseurs et acteurs de l'écologie et de l'altercroissance nés entre 1936 et 1949
Pour en savoir plus sur les « chercheurs d’humanité » (non-violence, alternatives économiques, écologie, changement sociétal, spiritualité) : www.irnc.org, rubrique « Diaporamas »
Penseurs et acteurs de l'écologie et de l'altercroissance nés après 1950
Le #22 des « Livrets de la France insoumise » aborde le thème de la santé. Il a été préparé par un groupe de travail animé par Frédéric Pierru, sociologue au CNRS, Riva Gherchanoc, attachée territoriale, et Noam Ambrourousi, haut fonctionnaire au ministère de la santé et des affaires sociales.
Il a été rendu public à l'occasion de la journée de mobilisation intersyndicale de la santé et du social, le mardi 7 février 2017.
Quelle croissance économique ?! ...Pour un mode de vie équitable et soutenableMichel Cordier
Voici une invitation à un voyage comprenant deux destinations :
1. Notre biosphère, notre habitat. Comment va le monde ?
2. Où va notre système économique? Quand plus rien ne va de soi.
Futur des civilisations, civilisations du futur.
Michel Saloff Coste
Initiateur du Club de Budapest France et de l’Université intégrale
"La crise globale à laquelle l'humanité est confrontée affecte aujourd'hui toutes les personnes et toutes les sociétés. Si nous continuons au rythme actuel, au milieu de ce siècle notre Terre pourrait devenir en grande partie inhabitable pour l'humain et la plupart des autres formes de vie. "
Ervin Laszlo Déclaration d'Etat d'Urgence Global, Club de Budapest International le 30 Octobre 2008
"Nous sommes en plein milieu d’une crise financière, économique, sociale sans précédent ; nous sommes à la veille d’une catastrophe écologique planétaire ; nous devons maintenant inventer un monde nouveau où les folies d’hier ne seront plus possibles. C’est la responsabilité qui nous incombe. Nous savons tous maintenant vers quelles catastrophes peut nous conduire notre obstination à essayer de régler les problèmes du XXIe siècle avec les instruments et les idées du XXe siècle. Désormais, plus un seul d’entre nous ne pourra prétendre qu’il ne savait pas."
Discours du président de la République Française Nicolas Sarkozy ,
64ème Assemblée générale des Nations Unies New York le 23 septembre 2009
Nous vivons aujourd’hui la fin d’une vague de civilisation, d’une culture et d’un mode de pensée. Ce qu’on appelle la modernité s’est construit sur un a priori « instrumental » qui considère que minéraux, végétaux, animaux ne sont que des ressources d’un système économique !
A la fin l’homme n’est lui même qu’une ressource…. Ne parlons nous pas de « Directeur des Ressources humaines » ? Cette vision mécaniste du monde est certainement à l’origine de l’extraordinaire succès de la civilisation moderne. Mais ce succès se transforme en horreur, quand poussé à l’extrême il aboutit à la faillite de notre biodiversité, l’explosion planétaire de la misère et l’implosion économique.
Cette vision du monde était un progrès, elle est aujourd'hui un handicap. La pensée mécaniste n’est pas capable de résoudre les problèmes dont elle est à l’origine.
Nous ne trouverons des solutions que si nous sommes capables de comprendre le système dans lequel nous vivons d’un point de vue extérieur. Si nous sommes capables d’en comprendre les mécanismes de les démonter et de les remonter de manière pacifique dans le cadre d’un système plus complexe, non plus mécanique mais interactif, systémique et intégral.
Pour en savoir plus sur la non-violence et sur la résolution non-violente de conflits , sur les « chercheurs d’humanité » (non-violence, alternatives économiques, écologie, changement sociétal, spiritualité) : www.irnc.org, rubrique « Diaporamas »
Les maux qui menacent la planète Terre et ses habitants : guerre, destruction de l'environnement, crise écologique, économie débridée, crise financière, crise alimentaire, faim, sous-alimentation, misère, perte de sens
Les raisons d'espérer : effondrement des dictatures, construction d'une société politique à l'échelle mondiale, role des femmes, nouveaux concepts, Internet, développement personnel
7141 . aux origines coloniales de la crise ecologique 2Gian Paolo Pezzi
Pour les chercheurs dé-coloniaux, le dérèglement climatique serait lié à l’histoire esclavagiste de la modernité occidentale. Selon eux, le capitalisme s’est structuré sur des monocultures intensives qui ont détruit la biodiversité. C’est une petite phrase qui n’a pas manqué de faire réagir les nombreux critiques de Greta Thunberg, la jeune égérie suédoise du combat contre le dérèglement climatique. Lecture réservé aux abonnés.
Cours Public 5 et 6: LA QUATRIÈME VOIE : LES POLITIQUES DE LA TERRE FACE À L'...EcoleUrbaineLyon
Nous prenons conscience de l’avènement d’un nouvel âge de la Terre. La croissance continue dont dépend la pérennité politique du système socio-économique mondial bouleverse, par un jeu complexe et non linéaire de rétroactions, les conditions physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes qui régulent la biosphère depuis des millénaires, au point de compromettre son habitabilité pour les générations futures, en affectant irréversiblement l’évolution des espèces et la dynamique géologique de la planète.
Ce vertigineux changement d’échelle, qui explicite les liens de co-viabilité entre les organisations sociales et leurs contextes écologiques, produit des effets de convergence inouïs qui effacent la séparation établie par la modernité entre l’histoire humaine et l’ordre de la nature. Malgré le péril existentiel sans précédent auquel nous expose la poursuite du modèle de développement dominant, l’examen critique du paradigme sécuritaire inhérent aux scénarios dits "globaux" (Global Scenario Group, SRES, MEA…) montre pourtant une incapacité structurelle à imaginer une recomposition symbiotique des interactions entre les humains et les autres vivants. Or nous savons désormais que la biosphère est à la fois la condition et le produit de toutes les formes de vie qui la constituent. C’est pourquoi ni l’appropriation ordolibérale du globe, ni le gouvernement technoscientifique de la planète, ni le projet cosmopolitique d’édification du monde ne suffiront pour répondre aux défis de l’Anthropocène. Nous proposons, dans ce cours, d’explorer concrètement la possibilité d’une « quatrième voie », celle des politiques de la Terre.
L’érosion de la biodiversité est aujourd’hui une réalité scientifique, qui menace la diversité du vivant. Et cette perte de la biodiversité est un des deux enjeux environnementaux majeurs du 21ème siècle, avec les changements climatiques.
Le modèle de transition énergétique vers une nouvelle prospérité
Semaine 4 du Mooc AFD-ENS-Coursera sur les transitions énergétique et écologique dans les pays du Sud
Exposé sur la biodiversité des vertébrés terrestresBen Cherifa Bilel
Un exposé élaboré dans le cadre d'une étude sur la biodiversité et qui inclut une introduction générale sur les vertébrés terrestres + la partie qui s'intéresse aux amphibiens .
Futur des civilisations, civilisations du futur.
Michel Saloff Coste
Initiateur du Club de Budapest France et de l’Université intégrale
"La crise globale à laquelle l'humanité est confrontée affecte aujourd'hui toutes les personnes et toutes les sociétés. Si nous continuons au rythme actuel, au milieu de ce siècle notre Terre pourrait devenir en grande partie inhabitable pour l'humain et la plupart des autres formes de vie. "
Ervin Laszlo Déclaration d'Etat d'Urgence Global, Club de Budapest International le 30 Octobre 2008
"Nous sommes en plein milieu d’une crise financière, économique, sociale sans précédent ; nous sommes à la veille d’une catastrophe écologique planétaire ; nous devons maintenant inventer un monde nouveau où les folies d’hier ne seront plus possibles. C’est la responsabilité qui nous incombe. Nous savons tous maintenant vers quelles catastrophes peut nous conduire notre obstination à essayer de régler les problèmes du XXIe siècle avec les instruments et les idées du XXe siècle. Désormais, plus un seul d’entre nous ne pourra prétendre qu’il ne savait pas."
Discours du président de la République Française Nicolas Sarkozy ,
64ème Assemblée générale des Nations Unies New York le 23 septembre 2009
Nous vivons aujourd’hui la fin d’une vague de civilisation, d’une culture et d’un mode de pensée. Ce qu’on appelle la modernité s’est construit sur un a priori « instrumental » qui considère que minéraux, végétaux, animaux ne sont que des ressources d’un système économique !
A la fin l’homme n’est lui même qu’une ressource…. Ne parlons nous pas de « Directeur des Ressources humaines » ? Cette vision mécaniste du monde est certainement à l’origine de l’extraordinaire succès de la civilisation moderne. Mais ce succès se transforme en horreur, quand poussé à l’extrême il aboutit à la faillite de notre biodiversité, l’explosion planétaire de la misère et l’implosion économique.
Cette vision du monde était un progrès, elle est aujourd'hui un handicap. La pensée mécaniste n’est pas capable de résoudre les problèmes dont elle est à l’origine.
Nous ne trouverons des solutions que si nous sommes capables de comprendre le système dans lequel nous vivons d’un point de vue extérieur. Si nous sommes capables d’en comprendre les mécanismes de les démonter et de les remonter de manière pacifique dans le cadre d’un système plus complexe, non plus mécanique mais interactif, systémique et intégral.
Pour en savoir plus sur la non-violence et sur la résolution non-violente de conflits , sur les « chercheurs d’humanité » (non-violence, alternatives économiques, écologie, changement sociétal, spiritualité) : www.irnc.org, rubrique « Diaporamas »
Les maux qui menacent la planète Terre et ses habitants : guerre, destruction de l'environnement, crise écologique, économie débridée, crise financière, crise alimentaire, faim, sous-alimentation, misère, perte de sens
Les raisons d'espérer : effondrement des dictatures, construction d'une société politique à l'échelle mondiale, role des femmes, nouveaux concepts, Internet, développement personnel
7141 . aux origines coloniales de la crise ecologique 2Gian Paolo Pezzi
Pour les chercheurs dé-coloniaux, le dérèglement climatique serait lié à l’histoire esclavagiste de la modernité occidentale. Selon eux, le capitalisme s’est structuré sur des monocultures intensives qui ont détruit la biodiversité. C’est une petite phrase qui n’a pas manqué de faire réagir les nombreux critiques de Greta Thunberg, la jeune égérie suédoise du combat contre le dérèglement climatique. Lecture réservé aux abonnés.
Cours Public 5 et 6: LA QUATRIÈME VOIE : LES POLITIQUES DE LA TERRE FACE À L'...EcoleUrbaineLyon
Nous prenons conscience de l’avènement d’un nouvel âge de la Terre. La croissance continue dont dépend la pérennité politique du système socio-économique mondial bouleverse, par un jeu complexe et non linéaire de rétroactions, les conditions physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes qui régulent la biosphère depuis des millénaires, au point de compromettre son habitabilité pour les générations futures, en affectant irréversiblement l’évolution des espèces et la dynamique géologique de la planète.
Ce vertigineux changement d’échelle, qui explicite les liens de co-viabilité entre les organisations sociales et leurs contextes écologiques, produit des effets de convergence inouïs qui effacent la séparation établie par la modernité entre l’histoire humaine et l’ordre de la nature. Malgré le péril existentiel sans précédent auquel nous expose la poursuite du modèle de développement dominant, l’examen critique du paradigme sécuritaire inhérent aux scénarios dits "globaux" (Global Scenario Group, SRES, MEA…) montre pourtant une incapacité structurelle à imaginer une recomposition symbiotique des interactions entre les humains et les autres vivants. Or nous savons désormais que la biosphère est à la fois la condition et le produit de toutes les formes de vie qui la constituent. C’est pourquoi ni l’appropriation ordolibérale du globe, ni le gouvernement technoscientifique de la planète, ni le projet cosmopolitique d’édification du monde ne suffiront pour répondre aux défis de l’Anthropocène. Nous proposons, dans ce cours, d’explorer concrètement la possibilité d’une « quatrième voie », celle des politiques de la Terre.
L’érosion de la biodiversité est aujourd’hui une réalité scientifique, qui menace la diversité du vivant. Et cette perte de la biodiversité est un des deux enjeux environnementaux majeurs du 21ème siècle, avec les changements climatiques.
Le modèle de transition énergétique vers une nouvelle prospérité
Semaine 4 du Mooc AFD-ENS-Coursera sur les transitions énergétique et écologique dans les pays du Sud
Exposé sur la biodiversité des vertébrés terrestresBen Cherifa Bilel
Un exposé élaboré dans le cadre d'une étude sur la biodiversité et qui inclut une introduction générale sur les vertébrés terrestres + la partie qui s'intéresse aux amphibiens .
De l’homo economicus, roi de l'ancien monde à l’homo socius, premier occupant...espenel
Comment la mutation digitale ouvre une alternative à l’économie classique de rétention, au moment où ce système atteint les limites de sa viabilité sociale et écologique.
“la cupidité qui accumule l’avoir fait place à l’ingéniosité qui développe les savoir-faire. Il décuple ainsi l’utilité des objets en organisant les procédés de l’industrie et du commerce”
LES EFFONDREMENTS QUI MENACENT L'HUMANITÉ AU 21E SIÈCLE ET COMMENT ÉVITER LEU...Faga1939
Cet article a pour objectif de démontrer que le monde évolue pour les effondrements du capitalisme, de la mondialisation, de l'environnement, du social, de l'humanité et de tout dans le XXIe siècle, qui impose la nécessité de l'existence d'un gouvernement démocratique mondial qui soit capable d'éviter ses conséquences néfastes. Le sociologue Immanuel Wallerstein et l'économiste Michael Roberts pronostiquent l'effondrement du capitalisme et de la mondialisation dans le XXIe siècle. José Eustáquio Diniz Alves a affirmé que la Terre peut évoluer pour l'effondrement de l'environnement et social. John Casti pronostique l'effondrement de tout et Edgar Morin pronostique l'inévitabilité du désastre en raison de l'incapacité humaine de formuler une politique de civilisation et d'humanité. Une nouvelle société devra émerger et elle ne sera viable que si elle est dirigée par un gouvernement mondial démocratique, capable de planifier et de contrôler les systèmes chaotiques existants pour éviter les conséquences néfastes pour l’humanité de l’effondrement de tout. Il est urgent de construire une nouvelle société centrée sur de réels progrès économiques, politiques, sociaux et environnementaux. La crise intellectuelle de la pensée à l’époque contemporaine est ce qui fait que le monde dans lequel nous vivons fonctionne de manière chaotique, comme un navire à la dérive vers le désastre. Nous avons besoin d’un nouveau siècle des Lumières pour le 21e siècle. La protection de toutes les formes de vie et de la planète doit être au cœur de cette nouvelle pensée.
IL N'Y A AUCUNE RAISON DE CÉLÉBRER LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA TERRE MÈRE...Faga1939
Cet article montre que l'humanité est en train de perdre la bataille contre les forces du mal qui favorisent la dévastation de l'environnement de la planète Terre avec l'épuisement de ses ressources naturelles, la pollution de l'air, des mers, des rivières et des lacs, l'émergence de nouvelles pandémies et réchauffement climatique résultant de l'émission de gaz à effet de serre vers les couches les plus élevées de l'atmosphère terrestre qui tend à produire des changements climatiques catastrophiques sur notre planète. C'est à cause de tout cela qu'il n'y a aucune raison de célébrer la Journée internationale de la Terre.
Pour en savoir plus sur les « chercheurs d’humanité » (non-violence, alternatives économiques, écologie, changement sociétal, spiritualité) : www.irnc.org, rubrique « Diaporamas »
Penseurs et acteurs d'un changement sociétal nés entre 1930 et 1939 : éducation, art, culture, santé, développement personnel, action sociale et humanitaire, politique, etc.
Pour en savoir plus sur les « chercheurs d’humanité » (non-violence, alternatives économiques, écologie, changement sociétal, spiritualité) : www.irnc.org, rubrique « Diaporamas »
Penseurs et acteurs d'un changement sociétal nés entre 1940 et 1949 : éducation, art et culture, santé et psychologie, sciences, action sociale et humanitaire, politique, etc.
Protesto e pedidos sobre o processo da divulgacao e do dialogo daGian Paolo Pezzi
Nós somos cidadãos, ONGs e académicos japoneses que têm sido activos em contribuir para a melhoria da Assistência Oficial ao Desenvolvimento do Japão (AOD). A nossa actividade foi iniciada para responder às vozes de preocupações e críticas dos camponeses locais apresentadas no primeiro pronunciamento sobre o ProSAVANA assinado pela maior união de camponeses de Moçambique, UNAC (União Nacional de Camponeses), em Outubro de 2012. O ProSAVANA-JBM é um programa designado “Cooperação Triangular para o Desenvolvimento Agrário da Savana Tropical em Moçambique” pelo Japão, Brasil e Moçambique, e abrange a região ao longo do Corredor de Nacala. Neste pronunciamento urgente, nós manifestaremos as nossas opiniões sobre a situação acerca do ProSAVANA baseadas nas notícias de Moçambique e nas informações recolhidas durante as nossas actividades no Japão.
Nota do instituto politicas alternativas do cone sul Gian Paolo Pezzi
PACS - Rio de Janeiro, 9 de Abril de 2015
Depois da reacção da sociedade civil japonesa, esta é uma das reacções do Brasil ao ProSAVANA e a outros investimentos brasileiros em Moçambique. Trata-se de uma crítica sobre os investimentos brasileiros no norte de Moçambique e sobre os acordos "bilaterais" (na verdade unilaterais, já que defendem os interesses do estado-empresa brasileiro) entre os dois países. De entre os investimentos, faz parte também o ProSAVANA.
Le secteur minier, en proie a lopacite et au lobbyingGian Paolo Pezzi
« Green Blood » (1/3). Face à la pression de puissantes compagnies d’extraction, de nombreux pays peinent à réguler le système. De jeunes villageois autour de la mine de Mara-Nord, en Tanzanie, en mai. La mine, territoire interdit aux journalistes, est l’un des secteurs les plus opaques et les moins régulés de l’économie. Cette situation tient d’abord au cadre géopolitique. Etant donné que la plupart des gisements de minéraux ont été épuisés dans les pays européens, en Corée et au Japon, les exploitations les plus importantes sont désormais situées en Afrique, en Asie centrale, en Amérique et en Australie. Or, le cadre réglementaire des industries extractives (minerais, gaz, pétrole) dans ces démocraties émergentes reste rudimentaire.
Forbidden Stories – « histoires interdites » – est un réseau de journalistes d’investigation, créé en 2017 pour poursuivre le travail de reporters ¬menacés, ¬emprisonnés ou assassinés. Le Monde et 29 autres médias, dont le Guardian, au Royaume-Uni, L’Expresso au Portugal ou la ¬Süddeutsche Zeitung en Allemagne ont uni leurs efforts dans ¬l’opération « Green Blood » (« sang vert ») sur les pratiques particulièrement opaques du secteur minier dans trois pays de trois continents : la Tanzanie, le Guatemala et l’Inde. Pendant huit mois, 40 reporters de 15 pays ont poursuivi l’enquête des journalistes locaux, ¬menacés, poursuivis et même assassinés pour avoir dénoncé -l’impact des mines sur la santé et l’environnement.
Pueblo indigena kichwa de sarayaku versus ecuadorGian Paolo Pezzi
Corte Interamericana de Derechos Humanos Sentencia de 27 de junio de 2012. Resumen Oficial
(Fondo Y Reparaciones)
El 27 de junio de 2012 la Corte Interamericana de Derechos Humanos declaró, por unanimidad, que el Estado del Ecuador es responsable por la violación de los derechos a la consulta, a la propiedad comunal indígena y a la identidad cultural, en los términos del artículo 21 de la Convención Americana, en relación con los artículos 1.1 y 2 de la misma, en perjuicio del Pueblo Indígena Kichwa de Sarayaku (en adelante “Pueblo Sarayaku” o “el Pueblo” o “Sarayaku”), por haber permitido que una empresa petrolera privada realizara actividades de exploración petrolera en su territorio, desde finales de la década de los años 1990, sin haberle consultado previamente.
The right to free, prior and informed consent (fpic) in liberiaGian Paolo Pezzi
February 2018 - Ricarda Roesch, University of Erlangen-Nuremberg
The right of communities to give or withhold their consent to decisions that affect them à concessions and land grabs deeply affect communities. FPIC is originally an indigenous right, but increasingly recognised as a right of local communities in sub-Saharan Africa.
On Monday, September 26, Assistant Secretary of State for African Affairs Linda Thomas-Greenfield delivered opening remarks for the 2016 Africa Growth and Opportunity Act (AGOA) Forum. The following is an excerpt of her remarks. Since 2000, AGOA has been the cornerstone of U.S. economic policy in Africa. The annual AGOA Forum serves as the premier event that brings together African Trade Ministers with U.S. counterparts to discuss how we can work together to enhance our trade and investment relationship.
Land tenure security. input on policy and cso strategyGian Paolo Pezzi
This document discusses land tenure issues in Liberia, including existing laws, individual vs collective ownership models, and options for recognizing peasant land rights. It analyzes laws affecting customary land, and notes that collective rights are recognized for forestry but not agriculture. Individual ownership could formalize peasant land claims but requires payment and bureaucracy. Collective ownership reflects traditional community control but law does not define community land governance. The document compares risks and benefits of private, redistributive, and collective models for peasants.
Conservation, land rights and livelihoods in north kenyaGian Paolo Pezzi
In the last 15 years, NGOs and other civil society conservation groups have aggressively pursued efforts to bring important wildlife habitats in Northern Kenya under some sort of conservation management in an effort to protect the wildlife populations, while also creating income generating opportunities from conservation. These efforts have targeted wildlife habitatsthat lie outside the Government protected areas, namely parks and reserves. The term ‘community-based conservation’ is used for the in-situ governance structures that are created to implement these conservation initiatives.
Article réservé aux abonnés
Aux yeux de ces influenceurs qui se revendiquent « durables », le lobbying est un moyen d’expression légitime mais qui doit être rééquilibré au profit de voix qui pèsent moins dans le processus législatif, comme les ONG. Les lobbyistes grouillent à Bruxelles, et ce n’est pas nouveau. L’ONG Transparency International estime qu’ils sont environ 38 000 à arpenter les rues de la capitale européenne pour influencer les processus législatifs. Parmi eux, on trouve de nouveaux personnages qui veulent accoler les qualificatifs « éthique » ou « durable » à ces pratiques si souvent décriées. « Il est nécessaire de démocratiser le lobbying et de faciliter l’accès des citoyens aux décideurs publics », affirme Alberto Alemanno, professeur à HEC, spécialiste du droit européen. Ce dernier a joint le geste à la parole en créant The Good Lobby, une structure qui veut contrebalancer la domination des grands groupes privés dans l’écosystème de l’influence européenne.
Ici, la liberte a un prix et cest le prix que je paieGian Paolo Pezzi
« Green Blood » (2/3). Pour avoir dénoncé la contamination du lac Izabal de la petite ville d’El Estor, l’enquêteur de la communauté maya kekchie risque vingt à trente ans de prison.
Carlos Ernesto Choc, 36 ans, risque vingt à trente ans de prison pour ses enquêtes sur la contamination du lac Izabal, à El Estor, petite ville maya kekchie au Guatemala. Le 28 mars 2019. James Rodriguez / James Rodriguez for Le Monde
Avec cette lumière sur l’eau, la brise légère sur les palétuviers, l’envol régulier d’aigrettes et le glissement silencieux des cayucos (« pirogues ») qui partent pêcher le mojarra, ce matin-là a des airs de premier matin du monde. A El Estor, petite ville du Guatemala, Carlos Ernesto Choc regarde le lac Izabal, tout à la fois son horizon et sa prison. « Un jour, ces problèmes prendront fin, et ce jour-là, j’espère bien ne pas pleurer », déclare le journaliste de Prensa Comunitaria, le site d’information en ligne de la population autochtone maya kekchie, lancé en 2012 pour chroniquer leur vie et leurs combats.
Claire Legros - 31 juillet 2020
Des maisons des semences préservent et redonnent vie à ce patrimoine de diversité cultivée. Une gouvernance dont les crises écologique et sanitaire révèlent la pertinence.
« Le retour des communs » ( 5/6). C’est un champ comme on n’en voit guère, où des épis de toutes tailles, mêlés de coquelicots, ondulent au vent léger de l’été normand. Il s’agit en réalité d’une maison de semences associative où des variétés de blé, d’avoine, d’orge, d’engrain ou d’épeautre, aux appellations sympathiques − le Bon Cauchois, le Blanc de Flandres, le Gros Bleu −, sont cultivées par l’association Triticum. La collection compte une centaine d’espèces dont les plus anciennes datent de − 8000 av. J.-C. et s’étend sur quatre hectares, à Roncherolles-sur- le-Vivier, dans la banlieue rouennaise (Seine-Maritime). « C’est une collection vivante car les semences évoluent en fonction du terroir et du climat, affirme Simon Bridonneau, qui a cofondé l’association en 2019. Ce bien commun est menacé de disparition. »
Nov 10, 2017
Ce rapport de 32 pages donne un aperçu de la situation mondiale des investissements dans l’agriculture. Il fournit des exemples de plusieurs pays et présente des recommandations pour des investissements futurs dans une agriculture durable à petite échelle.
L’objectif du rapport est de:
Augmenter les connaissances, la sensibilisation et les discussions sur les investissements dans l’agriculture durable à petite échelle parmi les organisations d’agriculteurs, les ONG, les institutions et les investisseurs travaillant dans l’agriculture, en particulier dans les pays en développement, ainsi que les décideurs et les institutions des pays de l’OCDE qui s’occupent de l’aide publique au développement (APD).
Investments in small scale sustainable agricultureGian Paolo Pezzi
More and Better -Nov 10, 2017
This 32 page report gives an overview of the global situation of investments in agriculture. It provides examples from several countries and present recommendations for future investments in small-scale sustainable agriculture.
The aim of the report is to: Increase knowledge, awareness and discussions about investments in small-scale sustainable agriculture among farmers’ organizations, NGOs, institutions and investors working in agriculture, especially in developing countries, as well as decision-makers and institutions in OECD-countries dealing with official development assistance (ODA).
Contribute to increased public and private investments in small-scale sustainable agriculture.
Dr. Felix Gerdes, 2018 - Kofi Annan Institute for Conflict Transformation University of Liberia
What are we talking about? Agricultural Concessions, Public Lands Law (1956), Real Property Statutes, Forestry, Legal situation, Communities can apply for “Community and more.
Liberia insecurity of land tenure, land law and land registration in liberia Gian Paolo Pezzi
To implement the vision of fostering economic development, social equity, and a transparent and effective government, the Government of Liberia has outlined key transitions that need to be accomplished. These include the development of infrastructure (roads, electricity), schools, job creation and transition from war, civil conflict and social polarization to a well functioning society in which economic opportunities are fostered and distributed equitably. Yet clearly, reform of the land tenure system is also a priority of Government. This is because effective land policy makes an enormous contribution to improve the investment climate of Liberia, ensure maximum use efficiency of land, increase land based revenues and improves equity in the access and use of land, thereby reducing social polarization and violence.
7191 . the right to water and sanitation - a practical guideGian Paolo Pezzi
A Franciscan Perspective on the Right to Water. Francis’s respect for Sister Mother Earth reminds us that the right to water is certainly important, but at the same time we need to respect the Water’s rights too!
This practical guide shows the importance of water, the water's rights, and the commitment of the community towards water providing reflection, statistics, and exercises. Here you can find both the Power Point and a word text to facilitate the use of both in separate way. (Jpic-jp.org).
7191 . the right to water and sanitation - a practical guideGian Paolo Pezzi
A Franciscan Perspective on the Right to Water. Francis’s respect for Sister Mother Earth reminds us that the right to water is certainly important, but at the same time we need to respect the Water’s rights too!
This practical guide shows the importance of water, the water's rights, and the commitment of the community towards water providing reflection, statistics, and exercises. Here you can find both the Power Point and a word text to facilitate the use of both in separate way. (Jpic-jp.org).
Over the last few years, a new phenomenon has attracted global attention: international investments in land.
The purchase or long-term lease of agricultural land by state-owned and private investors has the potential
to inject much-needed investment into agriculture and rural areas in poor developing countries, but it also
raises concerns about the impacts on poor local people, who risk losing access to and control over land on
which they depend.
7181 . eu and chinese foreign direct investments in african landsGian Paolo Pezzi
In the last years, Africa has seen the role of foreign direct investment (FDI) as crucial to its development. FDI is, in principle, expected to bring a number of developmental benefits, such as increased employment, technological development, increased trade benefits, new markets, new services and infrastructure. There is now considerable evidence that FDI may affect growth and development by complementing domestic investment and by undertaking trade and transfer of knowledge and technology.
7179 . after billions of years of monotony, the universe is waking upGian Paolo Pezzi
I'm thrilled to be talking to you by this high-tech method. Of all humans who have ever lived, the overwhelming majority would have found what we are doing here incomprehensible, unbelievable. Because, for thousands of centuries, in the dark time before the scientific revolution and the Enlightenment, people had low expectations. For their lives, for their descendants' lives. Typically, they expected nothing significantly new or better to be achieved, ever. This pessimism famously appears in the Bible, in one of the few biblical passages with a named author. He's called Qohelet, he's an enigmatic chap. He wrote, "What has been is what will be, and what has been done is what will be done; there is nothing new under the sun. Is there something of which it is said, 'Look, this is new.' No, that thing was already done in the ages that came before us."
7179 . after billions of years of monotony, the universe is waking up
7141 . aux origines coloniales de la crise ecologique 1
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IDÉES SAMEDI 25 JANVIER 2020
0123
Auxorigines
Pourleschercheursdécoloniaux,ledérèglement
climatiqueseraitliéàl’histoireesclavagisteetcoloniale
delamodernitéoccidentale.Seloneux,lecapitalisme
s’eststructurésuruneéconomieextractiveetdes
monoculturesintensivesquiontdétruitlabiodiversité
C’
est une petite phrase qui n’a pas
manqué de faire réagir les nom
breux critiques de Greta Thun
berg, la jeune égérie suédoise du
combat contre le dérèglement
climatique. Le 9 novembre 2019,
une tribune intitulée «Why we strike
again» («pourquoi nous sommes à nou
veau en grève»), dont elle est une des trois
signataires, affirme que «la crise climatique
ne concerne pas seulement l’environnement.
C’est une crise des droits humains, de la jus
tice et de la volonté politique. Les systèmes
d’oppression coloniaux, racistes et patriar
caux l’ont créée et alimentée. Nous devons
les démanteler». «Nos dirigeants politiques
ne peuvent plus fuir leurs responsabilités»,
poursuit ce texte, reprenant là l’un des ar
guments avancés par l’écologie décolo
niale: la crise climatique serait liée à l’his
toire esclavagiste et coloniale de la moder
nité occidentale.
Dès les années 1970, des chercheurs afro
américains ont fait le lien entre la question
écologique et la colonisation. «La véritable
solution à la crise environnementale est la
décolonisation des Noirs», écrit Nathan
Hare en 1970. Cinq ans plus tard, le sociolo
gue Terry Jones parle, lui, d’«écologie
d’apartheid». Cette approche sera dévelop
pée dans les années 1990 par les penseurs
décoloniaux latinoaméricains présents
dans les universités américaines, tels Walter
Mignolo à Duke (Caroline du Nord), Ramon
Grosfoguel à Berkeley (Californie) ou Arturo
« LE DÉCOLONIAL
CHERCHE À FONDER
UN MONDE
PLUS ÉGALITAIRE,
PLUS JUSTE »
MALCOM FERDINAND
chercheur au CNRS
Escobar à l’université de Caroline du Nord.
Tout récemment en France, des chercheurs
s’efforcent de démontrer que la traite né
grière, la servitude et la conquête puis l’ex
ploitation des colonies ont permis au capi
talisme de se structurer comme une écono
mie d’extraction. Cette manière
destructrice d’habiter la Terre serait respon
sable d’une nouvelle ère géologique du fait
de l’activité humaine industrielle baptisée
«anthropocène».
«DÉBUT DE L’ANTHROPOCÈNE»
«Le véritable début de l’anthropocène serait la
conquête européenne de l’Amérique. Cet évé
nement historique majeur, dramatique pour
le peuple amérindien et fondateur d’une éco
nomie monde capitaliste, a en effet laissé sa
marque dans la géologie de notre planète. La
réunification des flores et des faunes de l’An
cien et du Nouveau Monde aura bouleversé la
carte agricole, botanique et zoologique du
globe, mêlant à nouveau des formes de vie sé
parées deux cents millions d’années plus tôt
avec la dislocation de la Pangée et l’ouverture
de l’océan Atlantique», notent les chercheurs
Christophe Bonneuil et JeanBaptiste Fressoz
dans leur ouvrage L’Evénement anthropo
cène. La Terre, l’histoire et nous (Seuil, 2013),
en évoquant les travaux des géographes bri
tanniques Simon Lewis et Mark Maslin.
Aux yeux des penseurs décoloniaux ce
n’est pas l’homme (anthropos), c’estàdire
l’humain en tant que tel, qui est responsable
du dérèglement climatique, mais une cer
taine activité humaine portée par le capita
lisme occidental. La crise écologique actuelle
serait une conséquence directe de l’histoire
coloniale. Les populations des pays dits du
Sudn’ensontpasresponsablesmaisencons
tituent les premières victimes. Une étude,
publiée en mai 2019 dans la revue améri
caine PNAS, montrait, selon le climatologue
Noah Diffenbaugh, que «la plupart des pays
pauvres sur Terre sont considérablement plus
pauvres qu’ils ne l’auraient été sans le réchauf
fement climatique. Dans le même temps, la
plupart des pays riches sont plus riches qu’ils
ne l’auraient été».
Pour bien montrer l’origine esclavagiste et
coloniale du dérèglement climatique, les
chercheurs Donna Haraway, Nils Bubandt et
Anna Tsing ont forgé la notion de «plantatio
nocène». «Il s’agit là de désigner la transfor
mationdévastatricedediverstypesdepâtura
ges, de cultures, de forêts en plantations ex
tractives et fermées, qui se fondent sur le
travail des esclaves et sur d’autres formes de
travailexploité,aliénéetgénéralementspatia
lement déplacé», expliquait en 2019 Donna
Haraway dans une interview au Monde. Et de
rappeler que «ces modèles de plantations à
grande échelle ont précédé le capitalisme in
dustriel et ont permis sa mise en place, en ac
cumulant du capital sur le dos d’êtres hu
mains réduits en esclavage. Du XVe au
XIXe siècle, les plantations de canne à sucre au
Brésil, puis aux Caraïbes, furent ainsi étroite
ment liées au développement du mercanti
lisme et du colonialisme».
L’instauration de monocultures intensi
ves destructrices de la biodiversité et res
ponsables de l’appauvrissement des sols
s’est faite par des déforestations massives.
Les conséquences aux Caraïbes en sont
aujourd’hui encore dramatiques. Dans son
essai Une écologie décoloniale (Seuil, 2019),
Malcom Ferdinand, ingénieur en environ
nement et chercheur au CNRS, explique que
le plantationocène permet de contextuali
ser et d’historiciser l’anthropocène ou le ca
pitalocène de telle sorte que «les génocides
des Amérindiens, les mises en esclavage des
Africains et leurs résistances sont alors com
pris dans l’histoire géologique de la Terre et
du temps». Selon lui, l’autre face de la plan
tation est «la politique de la cale» – en réfé
rence au navire négrier – où une minorité
s’abreuve de l’énergie vitale d’une majorité
et produit matériellement, socialement et
politiquement du «nègre», lequel est
l’homme réduit à sa valeur énergétique, en
«bois d’ébène» et à un outil de transforma
tion des sols.
DOUBLE FRACTURE
Marquée par une «double fracture, colo
niale et environnementale», la modernité a
engendré un «habiter colonial» qui crée
«une Terre sans monde», dit Malcom Ferdi
nand. Il y a d’un côté une population domi
nante, celle de l’Occident. De l’autre, des po
pulations dominées, jugées en trop, exploi
tables à merci. Cette séparation entre la
«zone de l’être» et la «zone du nonêtre»
reste d’actualité à travers la globalisation
d’une économie d’extraction, de monocul
tures intensives, et des écocides… engen
drant des injustices spatiales – on exploite
et la terre et les hommes pour la consom
mation et le plaisir d’un làbas lointain.
«Dès les années 1970, explique Malcom
Ferdinand au Monde, des chercheurs afro
américains constatent que les décharges de
produits toxiques sont placées aux abords
des quartiers des communautés noires. Ils
ont qualifié cette exposition inégale de mi
« Une connexion se fait entre l’animisme et le droit occidental »
Unepratiquedécolonialedel’écologieconduitlajusticeàtrancherentrel’intérêtdelanatureetceluidudéveloppement,estimelechercheurDiegoLandivar
D
irecteur et cofondateur
d’Origens Media Lab
(ClermontFerrand), un
laboratoire de recherche
et d’enquête sur l’anthropocène
et l’effondrement des milieux
de vie, Diego Landivar travaille
notamment sur les reconfigura
tions cosmopolitiques dans les
pays andins, le droit des entités
non humaines et les controver
ses autour de la transition écolo
gique.
Quand aton commencé à par
ler d’écologie décoloniale?
Déjà dans les années 1960, le so
ciologue péruvien Anibal Qui
jano intégrait dans sa critique du
colonialisme la question de l’éco
logie. Il n’emploie pas le terme
même d’«écologie décoloniale»,
mais l’idée est là. Trente ans plus
tard, on assiste à la dissémination
de la pensée décoloniale sud
américaine avec notamment les
travaux du sémiologue argentin
Walter Mignolo et la critique du
développement de l’anthropolo
gue d’origine colombienne Ar
turo Escobar, qui cherche à revita
liser des conceptions plurielles,
authentiques et animistes.
En Europe, il a fallu attendre les
années 2000, avec notamment
le travail de l’anthropologue Phi
lippe Descola (Pardelà nature et
culture, Gallimard, 2005), pour
que soit posée la question des
écologies plurielles. Mais il n’est
pas encore question d’écologie
décoloniale. Le philosophe
Bruno Latour juge la pensée d’Ar
turo Escobar folklorisante.
Quant à Philippe Descola, il es
time que le structuralisme est
davantage pertinent que l’appro
che décoloniale.
Dans différents pays d’Améri
que du Sud ou d’Océanie,
des entités naturelles ont été
reconnues comme des sujets
de droit. Estce là le résultat
de combats écologiques
décoloniaux?
Pas nécessairement. En Equa
teur, le droit a intégré des concep
tions héritées des peuples
autochtones, des récits mytholo
giques andins et des pensées dé
coloniales. En Bolivie, la recon
naissance des droits de la Pacha
mama (Terre Mère) s’est faite
selon une logique endogène. Lors
de l’élaboration de la Constitu
tion sous la présidence d’Evo Mo
rales, chaque peuple a exprimé
son attachement aux animaux, à
la forêt, aux minerais, à la monta
gne… Ce processus s’est joué en
dehors du mouvement décolo
nial, dont l’arsenal méthodologi
que reste occidental.
Entre développement et
droit de la nature, que fautil
privilégier?
Tout dépend du contexte. A
chaque situation, sa réponse. Le
juge va devoir endosser un nou
veau rôle et devient une sorte de
chaman. Il va devoir trancher en
tre l’intérêt de la nature et celui
du développement. Il va devoir
établir une hiérarchie.
L’écologie décoloniale invite à
revaloriser d’autres approches,
mais sontelles adaptées à no
tre monde contemporain?
Il y a d’un côté une science ul
tratechnique qui a aplati le
monde. C’est l’agriculture de pré
cision qui envoie des drones
dans les champs pour ensemen
cer chaque millimètre de par
celle de manière très régulière.
On atteint là le paroxysme du
scientisme environnemental. A
l’opposé, il y a la tentation de re
venir aux savoirs ancestraux.
Dans les terroirs d’aujourd’hui,
une nouvelle voie émerge, in
ventant de nouveaux protocoles
de recherche, d’expérimenta
tion, de savoir, considérant que
les savoirs traditionnels ne peu
vent plus fonctionner, tout sim
plement parce que le monde bio
physique a changé. Contraire
ment à ce que l’on pense, les
savoirs indigènes ne sont pas fi
gés. Ils sont au contraire quoti
diennement remis en cause et
renouvelés.
En quoi l’écologie décoloniale
redéfinitelle les communs,
autrement dit ce qu’une so
ciété doit avoir en partage?
Je distinguerais le commun
des économistes et ce que l’on
appelle les «souscommuns»,
les communs des classes subal
ternes. Les communautés d’es
claves fuyant les plantations (le
marronnage ou le quilombo) re
composaient du commun dans
la forêt. Il y a aujourd’hui, un
«néoquilombo» porté par des
collectifs d’intellectuels, de nou
velles générations d’hommes
politiques engagés, des journa
listes, qui refusent de continuer
de faire comme si la science était
un espace neutre, et rompent in
tellectuellement avec l’Occident.
Le néoquilombo recrée les
conditions d’une émancipation
et d’une relation à l’écologie
plus saine. L’Occident doit, lui
aussi, repenser son écologie, ob
server les lieux de résistance
chez lui.
L’écologie décoloniale peut
elle concerner les questions
environnementales
occidentales?
Plutôt que de s’intéresser tou
jours aux peuples autochtones
ou aux écologies autres, il serait
nécessaire d’enquêter sur com
ment les «gilets jaunes» et plus
encore les habitants des espaces
ruraux en France voient l’écolo
gie. Ce déplacement de focale per
met de voir que le plus intéres
sant n’est pas tant l’écologie déco
loniale en ellemême que les
milieux décoloniaux.
Depuis cinquante ans, en
France, la notion d’espace a été
transformée complètement par
l’utilisation de la voiture, notam
ment dans les zones paupérisées.
Il y a également de nouveaux ré
seaux de solidarité et de subsis
tance avec des potagers fami
liaux qui se mettent en place.
Il y a, de fait, dans ces appro
ches, une pratique décoloniale de
l’écologie. Ainsi, en Auvergne,
l’association Eleveurs autrement
regroupe des agriculteurs qui soi
gnent les bêtes avec des techni
ques ultradéveloppées tout en
ayant un rapport animiste à leur
cheptel.
Y auraitil un retour
de l’animisme?
En quelque sorte. Il y a un lien
entre la conception ontologique
de l’animisme, qui considère que
toute entité animale, végétale ou
même minérale, est une per
sonne, et le droit, qui, par un pro
cessus fictionnel, peut faire de
toute entité un sujet juridique.
C’est le cas, par exemple, avec les
entreprises. Une connexion se
fait aujourd’hui localement entre
l’animisme, des pratiques my
thologiques et le droit moderne
occidental.
propos recueillis par s. k.g.
de lacrise écologique
coloniales