L’EMDR est une approche psychothérapeutique. Elle a été découverte fortuitement aux Etats-Unis en 1987 par Francine Shapiro [1], docteur en psychologie au Mental Research Institute de Palo Alto en Californie. Cette méthode a rapidement révolutionné la conception et la pratique de la psychothérapie. Depuis, de nombreuses recherches se sont succédées et la technique n’a cessé de se perfectionner.
Utilisation des suggestions de détente pour la relaxationRémi Côté
OBJECTIFS VISÉS AU TERME DE LA FORMATION
Comprendre la théorie et la pratique de la détente de groupe
Pouvoir utiliser efficacement des techniques de détente dans son milieu scolaire.
Les techniques d'hypnose en psychologie scolaireRémi Côté
Comment j’utilise l’hypnose clinique en psychothérapie?
Combien de temps un sujet prend-t-il avant d’être complètement sous hypnose?
Arrive-t-il qu’un patient soit inapte à être hypnotisé et si oui pourquoi?
L’hypnose peut-il réellement faire maigrir, arrêter de fumer ou guérir quelqu’un?
Est-ce que tout le monde peut pratiquer l’hypnose sur une personne ou sur sois même
Est-ce qu’il y a des effets secondaires possibles sur le cerveau après avoir été hypnotisé?
Avez-vous déjà entendu parler d’un cas d’une personne n’étant jamais revenue de son état d’hypnose?
Le patient se rappelle-t-il de sa période d’hypnose?
Une personne peut-elle être hypnotisée contre sa volonté?
Vous avez choisi d’assister à la conférence sur l’hypnose et la gestion du stress. Deux notions que la plupart d’entre nous n’a pas l’habitude de mettre ensemble. C’est pourquoi M. Rémi Côté, psychologue et conférencier, est ici pour nous parler d’un protocole d’autohypnose pour la gestion du stress ou de l’anxiété. Le Dr Rémi Côté Ph.D. est membre de l’Ordre des psychologues du Québec depuis 1990. En 1997, il termine sa thèse de doctorat portant sur l’analyse dynamique de l’influence des perceptions de contrôle et d’équité sur la satisfaction, l’estime de soi et la motivation. En 2002, il est formé à l’intégration de l’hypnose en psychothérapie. Depuis, il utilise cette technique dans le but d’augmenter l’efficacité de ses interventions en psychothérapie.
Revue "AFFEP - Le Psy Déchaîné n°12" octobre 2014
De Franz Anton Mesmer, médecin allemand du 18ème siècle, à Messmer, hypnotiseur de spectacle québequois du 21ème, l’hypnose a toujours fasciné et véhiculé une magie toute particulière et surtout spectaculaire. Et pourtant, derrière ce fantasme, une efficacité bien réelle existe dans le champ médical et psychologique : de l’hypnosédation à des fins opératoires à l’hypnothérapie dans un but psychothérapique, les pratiques sont multiples et hétérogènes, mais sous-tendues par certains points communs.
Historique
Au 18ème siècle, Mesmer, médecin et magistrat, a développé le terme de magnétisme animal. Un fluide universel serait régulé après une crise convulsive déclenchée par l’apposition d’abord d’aimants puis plus tard de ses propres mains, et enfin par des dispositifs collectifs tel un baquet rempli d’eau, de verre, de fer… Des écoles de magnétisme se développèrent pour former des magnétiseurs. Face à ce phénomène curieux, l’Académie Royale de Médecine obtient de Louis XVI que deux commissions scientifiques étudient le phénomène (Lavoisier, Bailly). Ils conclurent que l’efficacité de la méthode venait du pouvoir de l’imagination et non du fluide universel.
Puis Amand de Puységur, disciple de Mesmer, a développé et enrichit ce concept de magnétisme animal. La crise et le contact physique ne sont plus nécessaires. Le pouvoir de guérison est désormais identifié comme appartenant au patient et non plus le magnétiseur : il parle de « médecin interne du patient ».
Au 19ème, James Braid, chirurgien écossais réfute le fluidisme et le magnétisme pour être le premier à développer le concept d’hypnotisme qu’il définit comme une perte de conscience associée à une amnésie au réveil. L’école de Nancy a ensuite été développée par Ambroise A. Liebaut et Hippolyte Bernheim en centrant l’approche sur les suggestions lors de cet état.
D’autres se sont intéressés à l’hypnose, de Pierre Janet à Jean-Martin Charcot en passant par Sigmund Freud qui ne l’a jamais vraiment abandonnée. Chacun développant sa théorie notamment sur la relation entre le patient et le thérapeute avec cette approche.
reseauprosante.fr
L’EMDR est une approche psychothérapeutique. Elle a été découverte fortuitement aux Etats-Unis en 1987 par Francine Shapiro [1], docteur en psychologie au Mental Research Institute de Palo Alto en Californie. Cette méthode a rapidement révolutionné la conception et la pratique de la psychothérapie. Depuis, de nombreuses recherches se sont succédées et la technique n’a cessé de se perfectionner.
Utilisation des suggestions de détente pour la relaxationRémi Côté
OBJECTIFS VISÉS AU TERME DE LA FORMATION
Comprendre la théorie et la pratique de la détente de groupe
Pouvoir utiliser efficacement des techniques de détente dans son milieu scolaire.
Les techniques d'hypnose en psychologie scolaireRémi Côté
Comment j’utilise l’hypnose clinique en psychothérapie?
Combien de temps un sujet prend-t-il avant d’être complètement sous hypnose?
Arrive-t-il qu’un patient soit inapte à être hypnotisé et si oui pourquoi?
L’hypnose peut-il réellement faire maigrir, arrêter de fumer ou guérir quelqu’un?
Est-ce que tout le monde peut pratiquer l’hypnose sur une personne ou sur sois même
Est-ce qu’il y a des effets secondaires possibles sur le cerveau après avoir été hypnotisé?
Avez-vous déjà entendu parler d’un cas d’une personne n’étant jamais revenue de son état d’hypnose?
Le patient se rappelle-t-il de sa période d’hypnose?
Une personne peut-elle être hypnotisée contre sa volonté?
Vous avez choisi d’assister à la conférence sur l’hypnose et la gestion du stress. Deux notions que la plupart d’entre nous n’a pas l’habitude de mettre ensemble. C’est pourquoi M. Rémi Côté, psychologue et conférencier, est ici pour nous parler d’un protocole d’autohypnose pour la gestion du stress ou de l’anxiété. Le Dr Rémi Côté Ph.D. est membre de l’Ordre des psychologues du Québec depuis 1990. En 1997, il termine sa thèse de doctorat portant sur l’analyse dynamique de l’influence des perceptions de contrôle et d’équité sur la satisfaction, l’estime de soi et la motivation. En 2002, il est formé à l’intégration de l’hypnose en psychothérapie. Depuis, il utilise cette technique dans le but d’augmenter l’efficacité de ses interventions en psychothérapie.
Revue "AFFEP - Le Psy Déchaîné n°12" octobre 2014
De Franz Anton Mesmer, médecin allemand du 18ème siècle, à Messmer, hypnotiseur de spectacle québequois du 21ème, l’hypnose a toujours fasciné et véhiculé une magie toute particulière et surtout spectaculaire. Et pourtant, derrière ce fantasme, une efficacité bien réelle existe dans le champ médical et psychologique : de l’hypnosédation à des fins opératoires à l’hypnothérapie dans un but psychothérapique, les pratiques sont multiples et hétérogènes, mais sous-tendues par certains points communs.
Historique
Au 18ème siècle, Mesmer, médecin et magistrat, a développé le terme de magnétisme animal. Un fluide universel serait régulé après une crise convulsive déclenchée par l’apposition d’abord d’aimants puis plus tard de ses propres mains, et enfin par des dispositifs collectifs tel un baquet rempli d’eau, de verre, de fer… Des écoles de magnétisme se développèrent pour former des magnétiseurs. Face à ce phénomène curieux, l’Académie Royale de Médecine obtient de Louis XVI que deux commissions scientifiques étudient le phénomène (Lavoisier, Bailly). Ils conclurent que l’efficacité de la méthode venait du pouvoir de l’imagination et non du fluide universel.
Puis Amand de Puységur, disciple de Mesmer, a développé et enrichit ce concept de magnétisme animal. La crise et le contact physique ne sont plus nécessaires. Le pouvoir de guérison est désormais identifié comme appartenant au patient et non plus le magnétiseur : il parle de « médecin interne du patient ».
Au 19ème, James Braid, chirurgien écossais réfute le fluidisme et le magnétisme pour être le premier à développer le concept d’hypnotisme qu’il définit comme une perte de conscience associée à une amnésie au réveil. L’école de Nancy a ensuite été développée par Ambroise A. Liebaut et Hippolyte Bernheim en centrant l’approche sur les suggestions lors de cet état.
D’autres se sont intéressés à l’hypnose, de Pierre Janet à Jean-Martin Charcot en passant par Sigmund Freud qui ne l’a jamais vraiment abandonnée. Chacun développant sa théorie notamment sur la relation entre le patient et le thérapeute avec cette approche.
reseauprosante.fr
Les techniques d'hypnose en psychotherapieRémi Côté
La capacité de bien se détendre est une composante essentielle dans l'apprentissage de la régulation des émotions. Une baisse de la tension psychique et régule les émotions. Les techniques d’hypnoses sont validées scientifiquement. Le libellé (script) est étudié et optimisé.
Cette technique d'hypnose permet d'augmenter considérablement sa capacité d’adaptation pour faire face aux stresseurs quotidiens et mieux gérer ses réactions émotionnelles.
Les stimulus calmant, les sons, le phrasés, qui vient aider à réorienter la pensée logique extéroceptive et la recentrer vers l'intérieur, vers les valeurs intrinsèques
Une attitude bienveillante de l’émetteur des suggestions
Une diminution du tonus musculaire, favorisée par une position confortable, allongée ou assise, qui réduit au minimum le travail postural
Hypnose, hypnotherapie, impulsivite, cenopRémi Côté
Plusieurs recherches ont démontré l’efficacité de l’hypnothérapie. Historiquement, les techniques d’hypnose sont étudiées scientifiquement depuis plus de deux cents ans et sont à l’origine de la psychothérapie.
L’imagerie cérébrale fonctionnelle a démontré que les techniques d’hypnose clinique peuvent modifier l’activité physiologique du cerveau. L’intervention structurée en hypnose clinique engendre des conditionnements adaptés modifiant la structure de certaines régions du cerveau. Elle permet une régulation émotionnelle plus efficace, un meilleur accès aux processus cognitifs de haut niveau (fonction exécutive) telle que la mémoire de travail et la capacité d’attention.
Nous démontrerons en quoi l’hypnose clinique et son mécanisme d’action physiologique, présente un intérêt dans le traitement des trouble de la régulation cognitive et émotionnelle impliquant l’impulsivité.
L’état des connaissances scientifiques sur les techniques d’hypnose de même que les données de la littérature concernant leur utilisation dans les différents troubles psychiatriques marqués par l’impulsivité et finalement des données de notre expérience de l’hypnose clinique chez les jeunes présentant une impulsivité seront rapportés dans cette communication.
Le traitement de la douleur par l'hypnoseRémi Côté
Hénin de Cuvillers a écrit deux ouvrages qu’on peut considérer comme des socles pour l’imaginationnisme : « Le magnétisme éclairé » paru en 1820 et « Le magnétisme animal retrouvé dans l’antiquité » paru en 1821. Le premier livre se veut d’abord une introduction à la revue périodique de la Société du magnétisme animal, « Annales du magnétisme animal ».
Le traitement de la douleur dans la perspective historique de l'hypnose et de son précurseur Étienne-Félix Hénin de Cuvillers
Société Québécoise d'hypnose, 26 novembre 2016
Psychoéducation 3/4 Troubles Bipolaires avril 2012Argos2savoies
Stratégie thérapeutiquePremière phase (étape la plus importante!)
prise de conscience ,
acceptation de la maladie,
renoncement et deuil des phases euphoriques!!!
Trois trajectoires
passage par les étapes de la colère, du déni et de l'ambivalence;
1. il n'est pas rare que les patients refusent pendant des années cette maladie, ainsi que l'idée de devoir se soumettre à un traitement à long terme;
2. certains, au contraire, semblent accepter la maladie et le traitement avec sérénité;
3. la plupart réagit entre ces deux extrêmes.
Christophe André est psychiatre dans le Service Hospitalo-Universitaire de l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Il est spécialisé dans la prise en charge des troubles anxieux et dépressifs et s’est orienté depuis plusieurs années vers la prévention des récurrences de ces troubles émotionnels. À ce titre, il travaille avec ses patients sur toutes les dimensions de nature à renforcer leurs capacités d’équilibre personnel : estime de soi, équilibre émotionnel, capacités à savourer les moments agréables, thèmes qu’il a abordé dans les ouvrages destinés au grand public et qu’il a publié notamment aux éditions Odile Jacob. Il est une des figures historiques des TCC en France, et s’intéresse depuis plusieurs années à ce que l’on nomme la « troisième vague » des TCC : les approches basées sur la méditation de pleine conscience, l’acceptation et la régulation émotionnelle, la psychologie positive... Pour plus d’informations sur son travail, voir son site personnel : http://christopheandre.com/
AFFEP : Dans l’enquête menée par l’AFFEP, entre 75 et 80% des internes sont insatisfaits de leur formation en psychothérapie. Avez-vous une explication ?
C. André : Sans doute pour des raisons quantitatives (pas assez de temps d’enseignement consacré aux psychothérapies) et qualitatives (les différents courants ne sont pas assez abordés, cela dépend trop souvent des orientations des enseignants).
reseauprosante.fr
50 % à 70% des personnes qui consultent pour un problème de dépendance souffrent également d’un problème de santé mentale.
À l’inverse, entre 30 % et 50 % des personnes aux prises avec une maladie mentale développent un problème de surconsommation, que ce soit d’alcool ou de drogue. Quoi faire face à ce cocktail explosif ?
Conférencier : Marc-André Sirois, Infirmier bachelier clinique et de liaison à la clinique Cormier Lafontaine
Les types de psychothérapies et de psychothérapeutesArgos2savoies
Les points de la présentation
Présentation brève des modèles de psychothérapies;
Les deux orientations des psychothérapies;
Le modèle contextuel (un modèle de synthèse et
d’efficacité);
Les bons et les mauvais psy;
La position du patient;
Exemple pratique pour la maladie bipolaire: la
thérapie bipolaire (par Dr Dan Niculescu);
Recommandation pour les patients bipolaires;
Recommandation pour les psy.Les psychothérapies dominantes
La psychothérapie psychanalytique (Freud, Adler,
Young, Karen Horney);
La psychothérapie comportementale (Pavlov, Skinner,
Wolpe, etc.) ;
La psychothérapie systémique;
La thérapie cognitive et comportementale (TCC,
Beck).Les psychothérapies min
Les techniques d'hypnose en psychotherapieRémi Côté
La capacité de bien se détendre est une composante essentielle dans l'apprentissage de la régulation des émotions. Une baisse de la tension psychique et régule les émotions. Les techniques d’hypnoses sont validées scientifiquement. Le libellé (script) est étudié et optimisé.
Cette technique d'hypnose permet d'augmenter considérablement sa capacité d’adaptation pour faire face aux stresseurs quotidiens et mieux gérer ses réactions émotionnelles.
Les stimulus calmant, les sons, le phrasés, qui vient aider à réorienter la pensée logique extéroceptive et la recentrer vers l'intérieur, vers les valeurs intrinsèques
Une attitude bienveillante de l’émetteur des suggestions
Une diminution du tonus musculaire, favorisée par une position confortable, allongée ou assise, qui réduit au minimum le travail postural
Hypnose, hypnotherapie, impulsivite, cenopRémi Côté
Plusieurs recherches ont démontré l’efficacité de l’hypnothérapie. Historiquement, les techniques d’hypnose sont étudiées scientifiquement depuis plus de deux cents ans et sont à l’origine de la psychothérapie.
L’imagerie cérébrale fonctionnelle a démontré que les techniques d’hypnose clinique peuvent modifier l’activité physiologique du cerveau. L’intervention structurée en hypnose clinique engendre des conditionnements adaptés modifiant la structure de certaines régions du cerveau. Elle permet une régulation émotionnelle plus efficace, un meilleur accès aux processus cognitifs de haut niveau (fonction exécutive) telle que la mémoire de travail et la capacité d’attention.
Nous démontrerons en quoi l’hypnose clinique et son mécanisme d’action physiologique, présente un intérêt dans le traitement des trouble de la régulation cognitive et émotionnelle impliquant l’impulsivité.
L’état des connaissances scientifiques sur les techniques d’hypnose de même que les données de la littérature concernant leur utilisation dans les différents troubles psychiatriques marqués par l’impulsivité et finalement des données de notre expérience de l’hypnose clinique chez les jeunes présentant une impulsivité seront rapportés dans cette communication.
Le traitement de la douleur par l'hypnoseRémi Côté
Hénin de Cuvillers a écrit deux ouvrages qu’on peut considérer comme des socles pour l’imaginationnisme : « Le magnétisme éclairé » paru en 1820 et « Le magnétisme animal retrouvé dans l’antiquité » paru en 1821. Le premier livre se veut d’abord une introduction à la revue périodique de la Société du magnétisme animal, « Annales du magnétisme animal ».
Le traitement de la douleur dans la perspective historique de l'hypnose et de son précurseur Étienne-Félix Hénin de Cuvillers
Société Québécoise d'hypnose, 26 novembre 2016
Psychoéducation 3/4 Troubles Bipolaires avril 2012Argos2savoies
Stratégie thérapeutiquePremière phase (étape la plus importante!)
prise de conscience ,
acceptation de la maladie,
renoncement et deuil des phases euphoriques!!!
Trois trajectoires
passage par les étapes de la colère, du déni et de l'ambivalence;
1. il n'est pas rare que les patients refusent pendant des années cette maladie, ainsi que l'idée de devoir se soumettre à un traitement à long terme;
2. certains, au contraire, semblent accepter la maladie et le traitement avec sérénité;
3. la plupart réagit entre ces deux extrêmes.
Christophe André est psychiatre dans le Service Hospitalo-Universitaire de l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Il est spécialisé dans la prise en charge des troubles anxieux et dépressifs et s’est orienté depuis plusieurs années vers la prévention des récurrences de ces troubles émotionnels. À ce titre, il travaille avec ses patients sur toutes les dimensions de nature à renforcer leurs capacités d’équilibre personnel : estime de soi, équilibre émotionnel, capacités à savourer les moments agréables, thèmes qu’il a abordé dans les ouvrages destinés au grand public et qu’il a publié notamment aux éditions Odile Jacob. Il est une des figures historiques des TCC en France, et s’intéresse depuis plusieurs années à ce que l’on nomme la « troisième vague » des TCC : les approches basées sur la méditation de pleine conscience, l’acceptation et la régulation émotionnelle, la psychologie positive... Pour plus d’informations sur son travail, voir son site personnel : http://christopheandre.com/
AFFEP : Dans l’enquête menée par l’AFFEP, entre 75 et 80% des internes sont insatisfaits de leur formation en psychothérapie. Avez-vous une explication ?
C. André : Sans doute pour des raisons quantitatives (pas assez de temps d’enseignement consacré aux psychothérapies) et qualitatives (les différents courants ne sont pas assez abordés, cela dépend trop souvent des orientations des enseignants).
reseauprosante.fr
50 % à 70% des personnes qui consultent pour un problème de dépendance souffrent également d’un problème de santé mentale.
À l’inverse, entre 30 % et 50 % des personnes aux prises avec une maladie mentale développent un problème de surconsommation, que ce soit d’alcool ou de drogue. Quoi faire face à ce cocktail explosif ?
Conférencier : Marc-André Sirois, Infirmier bachelier clinique et de liaison à la clinique Cormier Lafontaine
Les types de psychothérapies et de psychothérapeutesArgos2savoies
Les points de la présentation
Présentation brève des modèles de psychothérapies;
Les deux orientations des psychothérapies;
Le modèle contextuel (un modèle de synthèse et
d’efficacité);
Les bons et les mauvais psy;
La position du patient;
Exemple pratique pour la maladie bipolaire: la
thérapie bipolaire (par Dr Dan Niculescu);
Recommandation pour les patients bipolaires;
Recommandation pour les psy.Les psychothérapies dominantes
La psychothérapie psychanalytique (Freud, Adler,
Young, Karen Horney);
La psychothérapie comportementale (Pavlov, Skinner,
Wolpe, etc.) ;
La psychothérapie systémique;
La thérapie cognitive et comportementale (TCC,
Beck).Les psychothérapies min
Les violences sexuelles ont de graves conséquences sur la santé mentale des individus qui les subissent. Au niveau psychique, elles produisent une mutation radicale de la perception que les victimes ont d’elles-mêmes, dans la manière dont elles conçoivent leurs relations à leur environnement social immédiat et, plus largement, à la société dans son ensemble, ainsi que dans la façon dont elles appréhendent le passé, le présent et l’avenir. Elles laissent donc des traces durables au sens où le rapport à soi-même, aux événements et aux autres est modifié. Au niveau social, elles ont pour conséquence de corrompre l’identité sociale des victimes, de leur dérober leur valeur et de les disqualifier comme personne (elles acquièrent une réputation de femmes infidèles ou licencieuses). Elles induisent donc une modification des rapports sociaux au sein de la population et pervertissent la dynamique communautaire.
Né en avril 2014, « PsyMag » est un magazine de Psychologie initié par des étudiants de Psychologie de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis (FSHST). Son objectif est de promouvoir le domaine de la psychologie en Tunisie, et ce en invitant les lecteurs la réflexion autour de sujets issus des dernières découvertes en psychologie.
De périodicité trimestrielle, le magazine constitue également un lieu d’expression qui offre aux lecteurs la liberté de partager leurs idées originales et projets innovants, dans le but de créer un lieu d’échange commun.
Ses lignes sont ouvertes aussi aux étudiants et enseignants de psychologie, mais aussi à toute personne ayant un intérêt pour cette discipline.
Directrice de la rédaction : Asma El Héni
Directrice de la rédaction adjointe : Jihene Matmati
Superviseure éditoriale : Meriem Refai
Superviseure éditoriale : Rahma Najjar
Secrétaire générale : Raouia Haouel
Trésorière : Dora Brahmi
Responsable de communication : Sawsen Jbili Responsable de communication : Syrine Dabbeche
Infographiste : Rania Bel Hadj Ali
Membre rédactrice : Hanen Essebai
Membre rédacteur : Wajdi Ben Hassen
Revue « Le Psy Déchaîné » n°14 – AFFEP – Juin 2015
Parole aux internes
La psychiatrie est riche de diversité. Mais de cette diversité naît parfois une certaine confusion dans l’esprit de la population : au final, c’est quoi un psychiatre ?
Pour répondre à cette question, et à quelques autres à côté, nous avons rencontré Emanuel Loeb et Manuel Rubio.
Emanuel est interne de psychiatrie en 8ème semestre à Caen. Il a validé un Master 2 en Neurosciences, à Caen, et est actuellement en DESC de pharmacologie clinique.
Manuel est interne en 6ème semestre à Paris et a validé un Master 2 en psychopathologie et psychanalyse.
Le décor était planté, nous nous sommes retrouvés dans les locaux de l’Institut Mutualiste de Montsouris, pour deux heures de débat, dont voici une maigre retranscription, tant les propos furent riches et divers !
Première question, la plus simple apriori : qu'est ce que la psychiatrie ?
Emanuel : C’est une spécialité médicale, issue des études médicales, qui vise à prendre en charge des patients souffrant d’un trouble psychique.
Mais qu'est ce qu'un trouble psychique ?
E : Oui, les troubles psychiques sont des troubles des interactions sociales, de la cognition, en gros les troubles appartenant au grand cadre de la nosographie psychiatrique, nécessitant une prise en charge du fait d’un risque de désinsertion sociale.
Manuel : Pour moi, la psychiatrie est avant tout une tradition, ce n’est pas une discipline. C’est une histoire qui s’est faite avec la médecine, avec la neurologie notamment et à un moment contre elle, lorsqu’elle a abandonné l’idée d’une causalité linéaire, pour aborder la notion particulière qu’est l’inconscient. A partir du moment où l’abord de l’inconscient par la psychanalyse est apparu à l’intérieur de la clinique psychiatrique, il y a eu une modification très importante des concepts. Dans le vocabulaire par exemple : il doit y avoir actuellement 50 % des termes de la psychiatrie qui se réfèrent à la psychanalyse ! Son imprégnation dans la psychiatrie moderne est donc indéniable. Pour quelqu’un qui s’y réfère, comme c’est mon cas, c’est rassurant, puisque cohérent. Et en même temps, ce peut être source de confusion, puisque la plupart des termes ont été dévoyés dans l’usage courant. C’est l’exemple des termes de dissociation ou d’hystérie, imprégnés de présupposés psychanalytiques, et employés largement dans des endroits qui n’utilisent pas par ailleurs des dispositifs qui permettraient d’avoir accès à cette dimension analytique.
...
reseauprosante.fr
C’est la psychologie qui a le plus fait avancer notre compréhension de la douleur chronique au cours des 20 dernières années.
Les psychologues nous fournissent de formidables outils d’évaluation et d’intervention qui font toute la différence entre le succès et l’échec d’une prise en charge. Ces outils seront enseignés dans le cadre la certification par le Dr Sylvain Gervais, psychologue spécialiste en douleur persistante
Christa Morille, sophrologue et coach professionnel, à Nation Paris 12ChristaMorille
Christa Morille
Sophrologue
Coach développement personnel et professionnel
16 Place de la Nation 75012 Paris
Apprivoiser stress, anxiété, angoisses
Retrouver calme, confiance, concentration
Améliorer la qualité de son sommeil
Gérer sereinement une situation
Equilibre vie privée / vie professionnelle
Accompagner un projet professionnel
Psychosomatique: de "mots" en "maux"- 6eme congres de la Physiotherapie- USJ-...Nathalie Jbeily
Psychosomatique: de "mots" en "maux"-
6eme congres de la Physiotherapie- USJ-
Universite Saint Joseph 2017
TABLE DES MATIERES:
01. La psychosomatique
02. Pourquoi, Qui et comment?
03. DSM-IV vs DSM-V0
4. Le sens des Douleurs
05. Outils de dépistage
06. Conclusion
Question 1:
- Qu’est-ce que la maladie bipolaire ?
Question 2:
- Qu’est-ce que la psychoéducation ?
Question 3:
- Pourquoi un programme de psychoéducation pour la maladie bipolaire ?
En voici un terme à la mode, maintes fois entendu mais pourtant, les stages d’internat proposant de l’éducation thérapeutique sont… extrêmement rares ! Pour s’en faire une idée plus précise, immersion à la pharmacie du CH psychiatrique Léon-Jean Grégory, à Thuir (Pyrénées-Orientales).
« Ça, le médecin, il me l’a jamais expliqué !»… premier jour de stage et première séance d’éducation thérapeutique (ETP), le décor est planté et rien de tel pour prendre la mesure que, derrière toute ordonnance, il y a un patient pas toujours à l’aise avec son traitement. Ca ne va pas être simple…
Depuis l’arrêté du 2 août 2010, tout programme d’ETP doit être soumis à autorisation de l’ARS, le dossier devant comporter le détail du contenu pédagogique et justifier des qualifications des personnes porteuses du projet. En effet, médecins, pharmaciens ou autres professionnels paramédicaux porteurs du projet doivent avoir suivi des formations adéquates (souvent un DU). Ici, c’est la pharmacien chef qui est porteur du projet (une chance inouïe pour l’interne). Le programme s’adresse à des patients atteints de schizophrénie ; le psychiatre a préalablement proposé à des patients cet atelier et un groupe de 8 à 10 personnes est constitué. Les patients sont dans une phase stabilisée de leur maladie et nous les rencontrons en hôpital de jour, une fois par semaine sur 7 semaines, pendant plus d’une heure, en présence des infirmières.
reseauprosante.fr
En entreprise, je vous propose des séances de sophro pour aider les salariés à gérer leur stress et émotions, à renforcer leur confiance en soi et augmenter leur concentration.
Quel budget? pas de frais pour l'employeur. Ce sont les salariés intéréssés qui paieront les séances.
1. L’EMDR
Evelyne Josse
Vice-présidente de l'association EMDR-Belgique et responsable du comité
« Communication »
Psychologue clinicienne,
Psychothérapeute en consultation privée (hypnose éricksonnienne, EMDR, thérapie brève Palo Alto, EFT),
consultante en psychologie humanitaire, expert en hypnose judiciaire auprès de la Justice belge
Avec l’aimable collaboration de Ludwig Cornil, psychologue, psychothérapeute, formateur
en EMDR et président de EMDR-Belgique et de Jacques Roques, psychanalyste,
psychothérapeute, vice-président de EMDR-France et président du Centre de traitement des
traumatismes psychiques de Montpellier
Révisé en 2013
evelynejosse@yahoo.fr
www.resilience-psy.com
14 avenue Fond du Diable, 1310 La Hulpe, Belgique
Qu’est-ce l’EMDR ?
L’EMDR est une approche psychothérapeutique. Elle a été découverte fortuitement aux
Etats-Unis en 1987 par Francine Shapiro1, docteur en psychologie au Mental Research
Institute de Palo Alto en Californie. Cette méthode a rapidement révolutionné la
conception et la pratique de la psychothérapie. Depuis, de nombreuses recherches se
sont succédées et la technique n’a cessé de se perfectionner.
EMDR est l’acronyme de « Eye Movement desensitization and reprocessing », en
français « désensibilisation et retraitement par le mouvement des yeux ». L’appellation
« EMDR » a été conservée même si la méthode ne se limite plus désormais à l’utilisation
des mouvements oculaires.
L’efficacité de l’EMDR a été scientifiquement prouvée depuis 1989 par de nombreuses études
contrôlées. Depuis 2013, l’Organisation Mondiale de la Santé la préconise pour le traitement
des troubles psychotraumatiques chez l’enfant et l’adulte. Elle est également reconnue aux
Etats Unis par l’American Psychologist Association (1998), l’International Society for
Traumatic Stress Studies (2000), l’American Psychiatric Association (2004) et le Department
of Veterans Affairs and Department of Defense (2004 ), en France par l’INSERM2 (2004) et
1 Francine Shapiro a reçu en 2002 le prix Sigmund Freud, prestigieuse distinction décernée par l’Association Mondiale de
Psychothérapie et par la ville de Vienne.
2 Institut National de la Santé et de la Recherche Médiale
2. Evelyne Josse – 15/11/2010
www.resilience-psy.com
2
par la Haute Autorité de la Santé (2007), en Israël par le National Council of Mental Health
Israël (2002), en Irlande par le Northern Ireland Department of Health (2003) et au Royaume
Uni par le Department of Health (2001) et le National Institute for Health and Clinical
Excellence (2005).
Comment Francine Shapiro a-t-elle découvert cette
technique ?
L’histoire de l’EMDR débute en 1987 aux Etats-Unis par une belle journée de
printemps. Alors que Francine Shapiro se promène dans un parc, préoccupée et
soucieuse, elle réalise que les pensées désagréables qui la perturbent deviennent moins
bouleversantes. Elle remarque que ses yeux effectuent spontanément des mouvements
rapides de va-et-vient lorsqu’elles lui viennent à l’esprit. Sa spécificité de chercheuse la
conduit à vérifier son intuition auprès de volontaires puis de vétérans de la guerre du
Vietnam. Les résultats positifs se confirmant, elle poursuit ses recherches et réalise une
thèse de doctorat.
A qui s’adresse l’EMDR ?
Aux enfants et aux adultes qui souffrent de traumatismes (agressions physiques et
morales, accidents, abus sexuels, catastrophes naturelles, guerres, etc.) ou d’événements
pénibles (deuil, séparation, licenciement professionnel, difficultés professionnelles, etc.),
de dépression, d’addictions (toxicomanie, alcoolisme), de troubles du comportement
alimentaire (anorexie, boulimie), d’attaques de panique, de phobies, de TOC (troubles
obsessionnels compulsifs), de troubles psychosomatiques, etc.
Quelles sont les contre-indications de l’EMDR ?
Les troubles graves de la personnalité comme les psychoses sont considérés par la
majorité des thérapeutes comme une contre-indication. Les états suicidaires et les
troubles cardiaques récents figurent également parmi les contre-indications. Cependant, il
appartient à chaque thérapeute, en fonction de son expérience et de son expertise,
d’évaluer pour chacun de ses patients les risques et les bénéfices d’un traitement EMDR.
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Quels sont les avantages de l’EMDR par rapport à
d’autres méthodes thérapeutiques ?
L’avantage de l’EMDR réside dans la rapidité et l’efficacité du traitement. En effet, un
traumatisme simple (par exemple, un accident de voiture effrayant sans blessés ni tués
vécu par une personne équilibrée) et une phobie unique (par exemple, une phobie de
l’avion) peuvent être résolus durablement en quelques séances (de 3 à 5 séances). Dans
ces cas, l’EMDR affiche une efficacité comparable à celle des antibiotiques prescrits pour
combattre une pneumonie ! A ce jour, aucune autre méthode psychothérapeutique ne
peut prétendre à de tels résultats.
La guérison n’advient pas de manière aussi spectaculaire dans tous les cas même s’il n’en reste
pas moins qu’elle s’avère toujours plus prompte qu’avec d’autres techniques. Ainsi, les
traumatismes complexes (par exemple, une maltraitance physique ou sexuelle subie durant
une longue période) et l’anxiété généralisée (anxiété excessive pouvant concerner de multiples
situations ou événements) réclament davantage de préparation et nécessitent un travail de plus
longue haleine. Dans le traitement de ce type de problématiques, l’EMDR garde toute son
utilité mais s’intègre dans une approche psychothérapeutique plus large en alternance avec
d’autres techniques (telles que l’hypnose, la thérapie comportementale et cognitive, la thérapie
stratégique du type Palo Alto et autres méthodes connues du thérapeute). Dans les cas les plus
sévères, la thérapie peut s’étaler sur une année, voire davantage.
Les résultats obtenus par l’EMDR sont constants et durables.
Comment se déroule une thérapie EMDR ?
L’EMDR est une thérapie à part entière et comme telle doit être menée
consciencieusement. Elle débute par un, voire plusieurs entretiens préliminaires. Ces
entretiens préparatoires sont indispensables pour créer une interaction de qualité entre le
thérapeute et son patient. Par ailleurs, ils s’imposent par la nécessité de recueillir un
certain nombre d’informations. Le praticien veillera à récolter les éléments importants
concernant la vie du sujet et fera une anamnèse sérieuse de la problématique motivant la
demande de traitement. Ces entrevues préalables permettent donc d’établir un bilan qui
précisera l’indication de l’EMDR et, le cas échéant, sa contre-indication. Au-delà de ce
bilan d’évaluation, cette étape préparatoire permet aussi de fournir toutes les
informations utiles sur l’EMDR, de démystifier la technique et de répondre aux
interrogations du patient. Il s’agira notamment de raisonner ceux qui attendent de cette
technique des effets magiques et instantanés. Nous l’avons vu, ces effets miraculeux sont
fréquents dans les traumatismes et les phobies simples mais nettement plus rares dans les
traumatismes complexes et l’anxiété généralisée. Ces conditions étant réunies, la thérapie
EMDR proprement dite peut commencer.
Avec la participation du patient, le psychothérapeute identifie le souvenir ou la situation
à l’origine des difficultés (par exemple, un accident de roulage) et s’il en existe plusieurs,
établit des priorités de traitement.
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Il propose au patient de déterminer la pensée négative (par exemple, « Je vais mourir »),
les émotions (par exemple, la peur, l’angoisse, la terreur) et les sensations physiques (par
exemple, « la boule au ventre ») actuelles associées à la situation-cible perturbante ainsi
que la pensée positive par laquelle il souhaite remplacer la cognition négative (par
exemple, « Je suis en sécurité »). Il l’invite à évaluer l’ampleur de sa détresse sur une
échelle subjective étalonnée de 0 à 10 et la validité de l’idée positive sur une échelle de 1 à
7.
Il convie le patient à garder à l’esprit la situation-cible (par exemple, le camion arrivant
droit sur son véhicule), la pensée négative, les émotions et les sensations physiques
associées. Vient ensuite la phase de stimulations bilatérales alternées par le biais de
mouvements oculaires (le patient suit des yeux les doigts du thérapeute ou un objet en
mouvement), de stimulations tactiles (le thérapeute tapote de manière alternée les mains
ou les genoux du patient ou lui demande de tenir en main des pelotes émettant des
vibrations) ou de stimulations sonores (il claque des doigts alternativement à droite et à
gauche ou utilise un émetteur de bips sonores)3. Le thérapeute interrompt les
stimulations, encourage le patient à exprimer ce qui se produit en lui et lui demande
d’évaluer son niveau de perturbation sur l’échelle introduite lors de la phase précédente.
Durant cette phase, le patient peut traverser des émotions intenses. Le thérapeute répète
les sets de stimulations jusqu’à ce que le patient évalue sa détresse à 0 ou à 1.
Une fois la cible « désensibilisée » débute la phase de retraitement. Le thérapeute utilise
les stimulations bilatérales pour installer l’idée positive. Il poursuit les sets jusqu’à ce que
le patient évalue la validité de la cognition positive à 6 ou à 7.
Le thérapeute vérifie ensuite que la pensée positive associée à l’image-cible ne perturbe
plus le patient. Il lui demande d’effectuer un « scanner du corps » (en anglais, body-scan)
en passant en revue toutes ses sensations corporelles des pieds à la tête. Cette phase a
pour but de repérer les tensions ou sensations négatives qui subsisteraient et de les
dissiper à l’aide de nouvelles séries de stimulations bilatérales.
Le thérapeute terminera la séance par un petit débriefing.
Quels sont les processus mis en jeu par l’EMDR ?
A l’heure actuelle, les scientifiques n’ont pas complètement élucidé le phénomène de
l’EMDR. Une des hypothèses retenues pour expliquer son efficacité serait qu’il permet le
retraitement des informations selon un processus semblable à celui qui se déroule durant
le sommeil paradoxal, appelé aussi sommeil REM (REM est le sigle de Rapid Eye
Movement, mouvements oculaires rapides).
3 Les études montrent que les stimulations sensorielles rythmique alternatives sont plus efficaces que les stimulations simultanées ou
que les stimulations continues qui le sont également mais dans une moindre mesure (Servan-Schreiber David, Schooler Jonathan,
Dew Mary Amanda, Carter Cameron, Bartone Patricia, Eye Movement Desensitization and Reprocessing for Posttraumatic Stress Disorder: A
Pilot Blinded, Randomized Study of Stimulation Type, Psychother Psychosom 2006;75:290–297).
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Ce que nous vivons dans la journée serait stocké dans une sorte de mémoire temporaire
(comparable à la mémoire vive ou RAM d’un ordinateur) et serait retraité la nuit durant
le sommeil paradoxal pour être transféré dans la mémoire à long terme (comparable au
disque dur d’un ordinateur). Le souvenir « temporaire » serait revécu dans toute sa
sensorialité pendant le rêve (nous rêvons durant la phase de sommeil REM) pour être
mis en mémoire à long terme. Ce retraitement de l’information consisterait en un tri des
nouvelles données et en l’établissement de liens avec les anciens éléments déjà conservés
dans notre cerveau. La thérapie EMDR reproduit sans doute des mécanismes proches de
ceux effectifs durant le sommeil paradoxal et stimule probablement le transfert
d’informations entre différentes parties du cerveau (entre l’hippocampe et le cortex).
L’EMDR permettrait, par exemple, d’établir des liens associatifs entre les informations
« bloquées » d’un souvenir traumatique et des éléments entreposés dans notre banque de
données. Les « souvenirs traumatiques » ne sont pas de véritables souvenirs mais plutôt
des mnésies composées d’éprouvés physiologiques, d’impressions sensorielles et de
mouvements variés ainsi que de vécus affectifs et cognitifs (pensées, idées) partiels ou
désintégrés. Ces aspects partiels de l’expérience seraient stockés de manière fragmentée
et ne permettraient pas à un réel souvenir de s’élaborer et de s’intégrer dans la biographie
de la victime tant qu’ils n’ont pas été « traités ».
Le système neurovégétatif, également appelé système nerveux autonome, est constitué
des systèmes orthosympathique et parasympathique. Le rôle du système
orthosympathique est de mettre l’organisme en état d’alerte et de le préparer à l’activité
(on peut le comparer à l’accélérateur d’une voiture), celui du parasympathique, de lui
permettre de se détendre, de récupérer et de se régénérer (on peut le rapprocher du
système de freinage d’un véhicule). Le traitement de l’information, semblable au
processus de digestion des aliments, se fait lorsque le parasympathique est stimulé, à
savoir pendant le sommeil au cours des rêves, à l’endormissement dans les états
hypnagogiques4, au réveil dans les phases hypnopompiques5, à l’état de veille durant les
rêveries diurnes, etc. Les « souvenirs » traumatiques non « digérés » ont davantage de
risque de revenir dans ces états de relâchement vagotonique propices à la transformation
et à l’assimilation des données. Cependant, si ces rappels sont trop angoissants, la
personne se met aussitôt en alerte. L’orthosympathique, habilité à réagir à la menace,
reprend la main au parasympathique même si objectivement la personne est et se sait en
sécurité. Le retraitement de l’information est alors interrompu. Prenons la comparaison
suivante : chaque jour, vous achetez chez l’épicier 4 tranches de fromage, vous les mettez
au frigo puis vous les en sortez, vous les mangez et vous les digérez. De la même façon,
vous vivez un certain nombre d’expériences durant la journée, vous les emmagasinez
temporairement et la nuit, vous les retraitez et les métabolisez. Un jour, vous bénéficiez
d’une promotion exceptionnelle : l’épicier vous offre 4 kg de fromage pour le prix de 4
tranches. Vous achetez les 4 kg, vous les stockez mais au moment de les consommer,
vous calez car il ne vous est pas possible d’absorber une telle quantité de nourriture.
Vous pouvez éventuellement manger 8 ou 10 tranches mais certainement pas plusieurs
kilos. Dès que vous êtes dans un état parasympathique, ce qui doit être traité revient
automatiquement. Si vous avez vécu un événement traumatique, les émotions négatives
qui lui sont attachées peuvent être si puissantes qu’elles ne peuvent être « digérées ».
Parfois, c’est comme si les 4 kg de fromage vous tombaient sur la tête lorsque vous
4 Etat précédent l’endormissement.
5 Phase de réveil partiel qui succède au sommeil.
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ouvrez la porte du frigo! Le coup vous réveille, vous sortez de l’état parasympathique et
vous basculez dans une physiologie orthosympathique de stress.
Au cours de la séance d’EMDR, grâce à l’attention que le patient porte simultanément à
sa situation problématique et aux stimulations sensorielles (visuelles, tactiles ou
auditives), des informations apaisantes sont probablement transmises par le biais de
médiateurs bioneurologiques aux régions cérébrales impliquées dans le système de la
peur (notamment, à l’amygdale). En effet, il a été prouvé que les mouvements oculaires
(notamment, pendant le sommeil REM) s’accompagnent d’une activité cholinergique,
donc d’un relâchement6. Un lien s’établirait entre le mal-être suscité à l’évocation du
souvenir et le bien-être généré par les stimulations alternées. Ce lien favoriserait le
retraitement des informations dysfonctionnelles car la baisse de la tension émotionnelle
accroît la capacité d’association. Progressivement la représentation perturbante se lie à
des pensées non génératrices d’émotions et le patient considère différemment ce qui jadis
était à l’origine de sa souffrance.
En conclusion, l’EMDR induit des mécanismes neurobiologiques qui rendent possible le
traitement des informations non traitées.
Comment peut-on expliquer que l'EMDR libère des
souvenirs refoulés ?
Le refoulement est un mécanisme de défense inconscient (défini par Freud) par lequel
des représentations désagréables sont maintenues hors du conscient. C’est un
phénomène bien connu. Comme nous l’avons vu, les données non traitées sont stockées
temporairement dans un frigo. Dans le refoulement, elles sont laissées en suspens dans
un congélateur. Elles peuvent y rester longtemps sans reparaître mais elles ont davantage
de chance de revenir dans un état de stimulation parasympathique, ce qui est le cas lors
de la thérapie EMDR.
Le mouvement oculaire a des effets comparables aux
mouvements rapides du sommeil REM mais qu'en est-
il du tapping et des stimulations sonores ?
Les mouvements oculaires ne sont pas les seules stimulations efficaces à réduire la
détresse des patients. Par exemple, on peut aussi utiliser la stimulation auditive (il existe
des appareils qui délivrent des sons alternatifs via des écouteurs) et le tapping
(stimulation tactile par tapotements sur les genoux ou les mains du patient).
6 Hobson J. A. (1988), The dreaming brain, Basic Books, New York.
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Comment peut-on expliquer que ces stimulations soient efficaces ? Une des hypothèses
avancée est que les mouvements des yeux observés durant le sommeil REM auraient
chez les mammifères la même fonction qu’à l’état diurne : se défendre et se protéger
(détecter le danger et les ressources utiles à survie) et rechercher des informations vitales
(repérer la nourriture et un partenaire sexuel, identifier un rival sexuel). Mais l’animal ne
se contente pas de scruter l’environnement du regard : il hume l’air, il écoute, etc. Quand
nous rêvons, les mouvements oculaires suivent probablement nos visions oniriques qui
s’accompagnent vraisemblablement de sensations olfactives, kinesthésiques, auditives,
etc. Toutefois, ces sensations ne se traduisent pas par des phénomènes manifestes au
contraire des yeux dont les mouvements sont visibles. Durant le sommeil paradoxal,
nous sommes « paralysés » (le système moteur est désactivé) mais toute notre sensorialité
est en éveil (la vision mais également l’odorat, l’ouïe, le toucher, la proprioception7, etc.).
Nous l’avons vu, durant cette phase de sommeil, les informations diurnes sont
« retraitées » pour être stockées dans notre mémoire à long terme. Ce retraitement de
l’information se fait certainement avec tous les organes des sens (et donc, pas
uniquement les yeux). Ceci explique pourquoi la stimulation de chacun de nos sens peut
être active dans la thérapie EMDR.
Références
- Roques Jacques, EMDR, une révolution thérapeutique, Desclée de Brouwer, 2003
- Roques Jacques, L’EMDR, InterEditions, collection Découvrir, 2008
- Roques Jacques, Guérir avec l’EMDR, Seuil, CouleurPsy, 2007
- Servan-Schreiber David, Guérir, Pocket, 2005
- Shapiro Francine, Silk Forrest Margot, Des yeux pour guérir, Seuil, 2005
- Shapiro F., Manuel d'EMDR, InterEditions, Paris, 2007
Sites recommandés
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thérapeutiques ayant prouvé leur efficactité, visitez le site de Ludwig Cornil,
formateur reconnu en EMDR : www.integrativa.be
- Pour les coordonnées d’un praticien EMDR et les liens vers les sites EMDR des
pays, visitez le site officiel de l’EMDR en Belgique : www.emdr-belgium.be
7 La proprioception désigne la sensibilité du système nerveux à divers stimuli tels la pression ou la tension qui affecte les muscles, les
os, les tendons et les articulations. Elle nous permet de prendre conscience des différentes parties de notre corps, de leur tonus, de
leur position et de leur mouvement dans l’espace en l’absence de vision.