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Amiens «
Unis et solidAires »
un changement de cap réussi
Bilan Municipal 2008 - 2013
En ces moments de difficultés croissantes
pour beaucoup d’amiénoises et d’amiénois,
il est plus important que jamais que les élus
tiennent leurs engagements. En 2007, nous
avons su nous rassembler pour élaborer le
projet « Unis et Solidaires » . Il s’articulait
autour de trois valeurs : Démocratie, Solidari-
té, écologie. Nous l’avons défendu ensemble
début 2008 et les électeurs nous ont accordé
leur confiance.
Depuis maintenant plus de cinq ans, nous
« faisons ce que nous avons dit ». Je vous
invite à lire ce pré-bilan dont nous sommes
tous fiers. Il vous permettra de mieux pren-
dre connaissance des réalisations, de ce qui
reste à faire dans les mois qui viennent et de
ce qui est lancé pour les années à venir.
Nous serons attentifs à vos remarques, criti-
ques,etnousapprécieronsaussivotresoutien.
Puis il nous faudra bâtir un projet municipal et
métropolitain pour 2014-2020. J’y participerai
comme vous tous, sans, vous le savez, reven-
diquer le moindre rôle dans la future équipe
municipale. C’est d’abord un choix personnel
mais aussi la volonté de montrer qu’il est pos-
sible de « faire de la politique autrement ».
« Il n’est pas de sauveur suprême, ni César,
ni tribun ».
C’est à chacun d’entre nous d’agir en citoyen
militant et de faire vivre ainsi la démocratie.
Gilles Demailly
3
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Sommaire :
page 2 - éditorial de Gilles Demailly
page 4 - Un changement de cap réussi
page 5 - La ville plus équilibrée
	 La ville solidaire
page 6 - L’attractivité au service des solidarités
page 7 - Lutter contre le chômage
page 8 - Une gestion sérieuse par temps de crise
page 10 - La solidarité, fondement de notre engagement quotidien
page 11 - La solidarité territoriale
page 12 - Une nouvelle politique de la ville
page 13 - L’accès au logement pour toutes et tous
page 14 - Des transports pour toutes et tous
page 16 - Le numérique
	 La lutte contre les inégalités scolaires
page 17 - La santé
page 18 - Le soutiens à l’enseignement supérieur
	 La sécurité au service de la solidarité territoriale
page 19 - L’investissement public
page 20 - Plus de commerce au c œur des quartiers
	 La culture partout!
page 21 - La solidarité au quotidien
	 Le CCAS et l’action sociale
page 23 - La petite enfance et jeunesse
page 24 - La lutte contre l’isolement
page 25 - La culture pour toutes et tous
page 27 - Le sport pour toutes et tous
page 28 - Lutte contre les discriminations
page 29 - Prévention et sécurité
page 30 - La lutte contre la précarité du personnel municipal
page 31 - La démocratie participative au cœur de nos pratiques
page 32 - La démocratie participative
page 34 - La quatrième piscine
page 37 - La transition écologique
page 40 - La solidarité, la démocratie, l’écologie
page 42 - Un bref résumé du bilan 2008/2013
page 46 - Les grands projets en cours
page 48 - En avant
4
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
En mars 2008, des militant-e-s de toutes les sen-
sibilités de la gauche locale se sont rassemblés
autour de notre équipe. Cette union retrouvée a été
l’une des conditions de notre victoire après 19 ans
de pouvoir exercé par la droite. Guidée par un mot
d’ordre « unis et solidaires », cette équipe avait su
regrouper autour d’elle plusieurs centaines de per-
sonnes dans l’élaboration d’un projet fondé sur la
solidarité, la démocratie et l’écologie. Trois valeurs
liées entre elles et déclinées sous la forme d’un slo-
gan mobilisateur destiné à nous démarquer des ges-
tes « pharaoniques » de l’ancien maire : « Les hom-
mes plutôt que le béton ».
La priorité était ainsi clairement placée sur les servi-
ces à la population en rupture avec la construction
d’équipements conçus comme des objets de prestige
sans lien avec les besoins des amiénois-es.
Un changement de cap réussi
L’attractivité au service de la solidarité.
En 2008, nous avons hérité d’une situation diffici-
le. De nombreux projets étaient lancés  : place de
la gare, chantier de la Cathédrale… Ils en disaient
long sur les orientations de l’équipe de droite alors
en place : désintérêt pour le logement, ignorance de
l’intermodalité des transports autour de la place de
la gare, choix architectural effectué au mépris de no-
tre patrimoine gothique aux abords de la Cathédrale,
inexistence d’une politique d’aide et d’accompagne-
ment social…
Nous avons œuvré pour une conception différente
d’Amiens, capitale régionale. Une ville plus équili-
brée, plus solidaire, attractive et au service des
citoyen-ne-s.
5
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Pendant vingt ans, les choix opérés en matière de
développement économique et d’urbanisme ont
privilégié le quart sud-ouest du territoire au détri-
ment des autres, en particulier du nord de l’agglo-
mération. Malgré certains aménagements, aucune
stratégie n’a été mise en œuvre à étouvie ou dans le
quartier Nord. La rénovation urbaine était en panne.
Nous l’avons relancée. L’exclusion des bus du cen-
tre-ville, la pénurie organisée de logements sociaux,
l’absence de soutien aux catégories les plus fragiles
ont contribué pendant des années à détruire le tissu
social et à pousser vers la relégation des populations
entières. Nous avons pris le contrepied de cette po-
litique.
Tout n’est pas encore visible mais l’essentiel est en-
gagé. Nous avons pris la barre sans attendre et chan-
gé de cap. Le changement s’est concrétisé par des
décisions très fortes en matière de logement, de
politique de la ville, de jeunesse, d’éducation, de
déplacements, d’action sociale, de culture, de pré-
vention, de sécurité, de lutte contre les discrimina-
tions…
Solidarité, démocratie, écologie ont constitué le so-
cle de notre action au quotidien et motivé tous nos
arbitrages.
La solidarité, car nous sommes déterminés à faire re-
culer les inégalités, la démocratie, car il faut replacer
les citoyens au centre du débat public, l’écologie,
car aucun avenir n’est envisageable sans développe-
ment durable.
1.	 La ville plus équilibrée
Le combat contre les inégalités territoriales.
2008 fut l’année de l’irruption de la crise finan-
cière sur la scène mondiale. Ses effets désastreux
ne se sont pas fait attendre. Le ralentissement de
l’activité économique à partir de 2009 et la raréfac-
tion de l’argent public ont été aggravés par des dé-
cisions nationales que nous avons payées cher. Sous
la présidence de Nicolas Sarkozy, les gouvernements
successifs ont affaibli les services publics de la po-
lice, de la justice, et de l’école produisant des effets
désastreux sur la sécurité et la réussite scolaire, sur-
tout dans les quartiers en difficulté. Amiens a souffert
de toutes ces mesures qui ont aggravé les inégalités
territoriales.
Malgré ces difficultés nouvelles, nous avons mainte-
nu un niveau de service élevé en direction des Amié-
nois-es, un rythme d’investissement soutenu, tout
en gardant une maîtrise rigoureuse des équilibres
budgétaires. Les services publics ont été améliorés
dans une attention constante de justice sociale et
d’équité territoriale. Le niveau des investissements
est resté conséquent.
A chaque fois que cela a été possible et bénéfique
pour le service rendu aux habitants, nous avons re-
pris en régie la gestion de certains services. Nous
avons également mis en place la gratuité d’accès
pour toutes les bibliothèques de l’agglomération et
modulé les tarifs d’accès à certains équipements en
fonction des revenus. Malgré l’aggravation de la si-
tuation économique, nous avons tenu nos engage-
ments avec détermination et fermeté.
2.	 La ville solidaire
L’action en faveur de l’égalité
des citoyens.
6
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Amiens n’a pas de soleil à vendre. Notre ville peut
cependant offrir une qualité de vie combinant
l’espace naturel, l’offre éducative et de santé, la vita-
lité associative et l’excellence artistique, le dynamis-
me économique et une manière de vivre ensemble
au quotidien qui privilégie la proximité et l’attention
portée à chacun.
Investir pour développer l’attractivité et créer des
emplois. Nous vivons tous douloureusement le dra-
me de Goodyear dont la fermeture est programmée
depuis des années par la direction du groupe. En re-
fusant d’investir sur le site, les dirigeants de la multi-
nationale condamnent l’activité, préférant dépenser
des dizaines de millions d’euros dans le financement
du « plan social » plutôt que dans l’outil de produc-
tion.
Nous sommes révoltés par cette stratégie de destruc-
tion qui a des conséquences dramatiques pour no-
tre territoire et ses habitants mais nous ne sommes
nullement résignés. Le devoir d’une collectivité est
d’investir pour développer la formation et créer de
l’emploi.
Le choix de dépenser des sommes très importantes
dans la construction et la réhabilitation de loge-
ments, la rénovation des écoles et la reconstruction
des quartiers a fortement contribué à maintenir l’ac-
tivité et à limiter localement les conséquences de la
crise.
3.	 L’attractivité au service des solidarités
La redistribution grâce au dynamisme économique
Donner envie aux jeunes actifs de rester à Amiens⁎⁎
et y mener leurs projets,
Faciliter l’implantation d’entreprises innovantes,⁎⁎
Rendre la ville plus agréable à vivre pour tous en menant⁎⁎
une politique culturelle et sportive populaire et ambitieuse,
Soutenir la vitalité des associations,⁎⁎
Aider le développement de l’enseignement supérieur.⁎⁎
Avec 12,5% de sans emploi, Amiens reste à un niveau de chômage élevé, toujours deux points au-dessus de la
moyenne nationale, comme c’est le cas depuis quarante ans. Dans une situation extrêmement difficile, nous
avons résisté à la crise et limité ses conséquences sur la population. Développer l’attractivité d’un territoire
est une œuvre de longue haleine. C’est le fruit de politiques publiques cohérentes menées pendant plusieurs
décennies. à Amiens, les défis sont immenses. Nous avons commencé à les relever.
Nous avons voulu une ville et une agglomération plus attractives pour :
7
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
La bataille pour le barreau TGV
Picardie/Roissy
Développer le dynamisme du territoire ne se limite pas aux frontières d’Amiens et d’Amiens Métropole. Cela
concerne des aménagements structurants à l’échelle du Pays du Grand Amiénois et au-delà. C’est pourquoi,
nous nous sommes battus avec succès, aux côtés du Conseil Régional, pour la réalisation du barreau ferro-
viaire à grande vitesse Picardie/Roissy.
L’attractivité doit servir
la solidarité, l’économie
doit faire société.
En 2020, le TGV arrivera en gare d’Amiens grâ-
ce au raccordement direct de Creil et d’Amiens
à l’aéroport Charles-de-Gaulle via le barreau ferro-
viaire entre le Sud de l’Oise et Roissy. La capitale ré-
gionale bénéficiera enfin d’un accès direct au réseau
à grande vitesse. Frédéric Cuvillier, ministre délégué
aux transports, a confirmé la réalisation de ce projet
et la poursuite des études. Ce TGV nous permettra de
développer le rayonnement et l’attractivité d’Amiens
Métropole vers l’ensemble du Bassin Parisien et le
Nord de l’Europe, d’attirer des emplois supérieurs et
des entreprises de pointe et de renforcer les fonctions
sur lesquelles Amiens fonde son développement  :
université et recherche, tourisme d’affaires, excellen-
ce culturelle, technologies de l’information, activités
tertiaires concentrées autour de Gare La Vallée. No-
tre mobilisation sur ce dossier a été déterminante.
Nous maintenons une pression constante pour obte-
nir une amélioration de la qualité de desserte sur la
ligne SNCF Amiens-Paris dont la dégradation de ser-
vice pénalise actuellement des milliers d’habitants
d’Amiens Métropole.
Le développement économique rend possible une
politique de redistribution au service de la lutte
contre les inégalités. Plus d’activité c’est plus de ri-
chesse, plus de richesse, c’est davantage de potentiel
fiscal, et donc plus de recettes que la collectivité peut
mobiliser pour investir et lutter contre les inégalités.
La compétence développement économique est du
ressort de la communauté d’agglomération. Amiens
Métropole agit essentiellement sur deux volets : l’ac-
compagnement des entreprises et l’aide à l’immobi-
lier. Nous avons été dans le dialogue constant avec
les entreprises afin d’anticiper sur leurs difficultés et
régler d’éventuels problèmes en amont. Nous avons
mis à disposition des terrains aménagés ou des lo-
caux adaptés. C’est grâce à notre soutien qu’ont pu
s’opérer les relocalisations de l’entreprise Boulogne
sur Jules-Verne, de la Caisse d’épargne, d’A Capella,
de Logica, sur le secteur Gare-La Vallée et de Caux,
Polygone, Appli…
Grâce à notre intervention, les extensions de
Brenntag, Procter et Gamble, Veolia Propreté
ont eu lieu sur l’Espace Industriel Nord. De nouvelles
implantations ont vu le jour : Heulin, rue Colbert,
Business et Decision, Call WEB sur Gare-La Vallée,
CGED sur Blanche-Tâche à Camon, Denis Plastalu,
Signaux Girod, Cegelec, Isomur sur la zone d’acti-
vité Jules-Verne, ADEFI, IDF, sur l’Espace Industriel
Nord, Réseau Habitat sur Franklin-Roosevelt…
L’immobilier dédié aux activités économiques est
aujourd’hui rempli à 95%  ! Nous poursuivons la
construction de nouveaux mètres carrés pour ac-
cueillir d’autres entreprises candidates à l’installa-
tion sur notre territoire.
Huit entreprises innovantes sont implantées dans la
pépinière d’entreprises d’Amiens le l@b à Gare-La
Vallée, site spécialisé dans les usages numériques.
4.	 Lutter contre le chômage, investir pour l’emploi
Deux nouveaux espaces ont été aménagés en zo-
nes d’activités : Franklin-Roosevelt et la Blan-
che-Tâche à Camon (16 hectares, 48 parcelles, 36
options commerciales représentant un investisse-
ment privé de 12,5 millions d’euros, 212 transferts
d’emplois et 91 créations).
Ainsi, malgré les restrictions budgétaires et la sup-
pression de la taxe professionnelle, la Ville et la
Métropole ont poursuivi une stratégie d’aides à la
création d’emplois facilitant le maintien et dévelop-
pement des entreprises sur le territoire.
Les aides versées
par Amiens Métropole
ont contribué à la création
de 1500 emplois par an
8
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Notre mandat a été marqué par la persistance et l’ag-
gravation de la crise économique, financière et so-
ciale. En 2009, la suppression de la taxe professionnelle
par Nicolas Sarkozy a complètement bouleversé la fiscalité
des collectivités. Elle a privé Amiens Métropole de 80%
de ses recettes et modifié l’équilibre entre les entreprises
et les ménages. La dynamique de progression de la recette
fiscale tirée de la Taxe Professionnelle (4% en moyenne
depuis 2000) a été stoppée net par cette réforme. D’autres
mécanismes de substitution ont bien été mis en place, mais
beaucoup moins avantageux pour notre collectivité. Avec
la Taxe Professionnelle, la masse de notre budget progres-
sait d’année en année. Depuis 2010, elle stagne. Nous
avons fait mieux que la majorité précédente avec moins
d’argent.
Cette décision nationale imposée par le président Sarkozy
a conduit de nombreuses collectivités, dont la nôtre, à
activer une fiscalité ménages au niveau de l’agglomération
pour compenser en partie cette perte et éviter une asphyxie
budgétaire.
Au niveau de la commune, l’engagement de ne pas aug-
menter la fiscalité locale a été tenu. Les tarifs n’ont été
augmentés que pour coller à l’inflation et encore, certains
sont restés au même niveau pendant plusieurs années, ce
qui signifie une baisse réelle des tarifs sur l’ensemble de
la période.
Les dépenses de fonctionnement ont été maîtrisées, l’inves-
tissement soutenu et la dette bien contenue. L’endettement
par habitant est inférieur à la moyenne des villes et des
agglomérations de taille comparable. Au total, une gestion
vertueuse qui a permis de soutenir nos politiques de façon
ambitieuse.
5.	 Une gestion responsable par temps de crise
500 millions d’euros
investis sur six ans !
Tout en réparant les erreurs du passé, nous avons appliqué notre programme et engagé nos projets. Nous avons
rendu la ville plus accessible, conviviale, ouverte au monde et à la jeunesse. Nous avons travaillé à sortir Amiens
de l’isolement en redonnant des perspectives au territoire élargi du Grand Amiénois. Le destin d’Amiens capitale
régionale ne se joue pas à l’intérieur des limites de son espace urbain. Le cœur battant du territoire est la ville
centre mais elle ne peut trouver toute sa place que dans un développement solidaire à la dimension de son
bassin de vie. C’est le pays du Grand Amiénois qui regroupe 12 communautés de communes et 330 000 habi-
tants. Tous ces habitants sont reliés entre eux par l’activité d’Amiens et son potentiel économique. Les échanges
ville-campagne, la préservation des espaces agricoles, la construction des secteurs d’habitat autour des gares
et des pôles d’activité, la mise en valeur du patrimoine, la protection de la biodiversité ; tout ceci relève de la
coordination des politiques et de la concertation entre tous les échelons de décision et les communautés de
communes qui composent ce beau et grand « pays ». Nous avons été les artisans et les promoteurs d’un Schéma
de Cohérence Territoriale qui est le deuxième de France par son ampleur.
9
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Nous avons changé de cap ...
Ce changement n’aurait pu avoir lieu sans l’en-
gagement de nombreux citoyen-nes. Dès notre
arrivée, nous avons fait le choix de la démocratie
participative. L’extension de la démocratie bénéficie
à la qualité de l’action publique et renouvelle les
pratiques politiques.
Nous avons beaucoup donné la parole. Trop nous di-
sent certains ! Des centaines de réunions publiques,
d’ateliers, de groupes de réflexion, de balades urbai-
nes, de visites de proximité ont été organisés et ont
rythmé ce mandat.Toujours dans le respect de l’autre
et de son rôle. Aux citoyen-ne-s, l’expertise d’usage,
aux élu-es, l’arbitrage et la décision, aux technicien-
nes, la mise en œuvre des actions dans le respect du
contrat passé avec les habitants. à Amiens la démo-
cratie participative a gagné ses lettres de noblesse.
Nous en sommes fiers.
... et le changement de cap a été réussi.
Nous avons beaucoup
donné la parole
L’équipe qui a travaillé aux côtés de Gilles Demailly
a accompli sa tâche avec sérieux, fidèle à ses enga-
gements, dans la proximité avec les citoyen-ne-s.
Le changement de cap a été opéré. Notre feuille de
route a été respectée. Nous sommes en accord avec
ce que nous avions affirmé en 2008. Nous sommes
uni-e-s et soIidaires, rassemblé-es autour de la vi-
sion d’une ville et d’un territoire équilibrés, dura-
bles et équitables. Nous avons amplifié notre action
malgré la crise et engagé de nombreux projets. Le
chemin est désormais tracé.
10
Bilan Municipal 2008 - 2013
un changeMent de cap réussi
La soLidarité,
La solidarité a constitué le socle de notre ac-
tion politique. Soutien aux plus démunis, action
contre les discriminations, primauté au logement
social, multiplication des contrats d’insertion, ac-
tions à destination des jeunes des quartiers défavo-
risés, programme de prévention santé, accès à la
culture, mise en accessibilité des espaces urbains,
financement d’hébergements d’urgence, rénovation
urbaine, aménagement en faveur des transports en
commun, financement des associations, accompa-
gnement des personnes âgées, déprécarisation des
agents de la ville et de la métropole... notre majorité
a promu la solidarité dans tous les champs de l’ac-
tion publique.
Des moyens très importants ont été déployés et de
nombreuses actions nouvelles ont été mises en pla-
ce pour lutter contre les inégalités criantes de no-
tre société. Nous avons concrétisé notre volonté de
combattre les injustices sous toutes leurs formes en
allégeant les souffrances des plus précaires, en fai-
sant valoir les droits des minorités et en retissant
du lien social. La réponse à la crise a imposé son
urgence. La ville d’Amiens et l’agglomération ont été
très volontaires jusqu’à l’exemplarité dans certains
domaines.
Amiens est aujourd’hui considérée comme une ré-
férence nationale concernant la prise en compte de
clauses sociales dans les marchés publics ; la Mai-
son de l’égalité est devenue le lieu pivot innovant
et original de la lutte contre les discriminations sur
tout le territoire, l’action du CCAS est saluée par son
ampleur et sa qualité, la politique de laVille a connu
un nouvel essor. L’action de la majorité de gauche
a contribué à amortir les effets de la crise, notam-
ment par des investissements publics permettant de
soutenir l’emploi local. Nous avons apporté une aide
indispensable aux plus démunis et redonné de la di-
gnité à des personnes auparavant exclues de tout et
qui retrouvent progressivement leur place dans la
cité.
Combattre les injustices
sous toutes
leurs formes
Amiens est considérée
comme une référence
concernant
la prise en compte
des clauses sociales
dans les marchés
publics ...
Fondement de notre engagement quotidien
11
Bilan Municipal 2008 - 2013
un changeMent de cap réussi
La solidarité territoriale
342 millions d’euros
pour la rénovation urbaine
soit 100 millions de plus qu’en 2008
Un déséquilibre flagrant
s’était installé
De 1989 à 2008, un certain nombre d’aména-
gements ont été entrepris à Amiens Nord, sans
aucune stratégie d’ensemble pour redonner à ce
quartier toute sa place à l’échelle de la ville et de
l’agglomération. Le quartier étouvie était à l’aban-
don. La ville s’est développée en séparant les quar-
tiers les uns des autres, en concentrant les popula-
tions les plus pauvres dans les mêmes secteurs. La
politique de la droite avait aggravé les phénomènes
de relégation sociale. Des quartiers plus récents,
construits dans les années 1980, comme la Salaman-
dre, ont suivi la même évolution.
Un déséquilibre flagrant s’est installé entre des sec-
teurs résidentiels implantés au sud de l’agglomé-
ration, adossés à des centres commerciaux et de
nouvelles zones d’activité, et le dépérissement des
quartiers populaires. Il est nécessaire de rééquilibrer
les choses, de réintroduire des services publics de
qualité, d’améliorer les conditions de logement, de
rénover les écoles, de rendre les transports plus effi-
caces dans ces quartiers qui ont accumulé d’énormes
difficultés. C’est la solidarité territoriale que nous
avons mise en mouvement à travers toutes nos ac-
tions et tout d’abord à travers la politique de la Ville.
Le changement est engagé. Il faut le poursuivre.
La politique de la Ville porte un programme ambi-
tieux de rénovation urbaine. Ce programme avait pris
un retard conséquent. Il a été relancé avec vigueur et
les premiers immeubles ont pu sortir de terre malgré
les problèmes multiples qui ont surgi dans la prépa-
ration puis la conduite de certains chantiers (refus de
certains commerçants de céder leur enseigne, refus
de certaines familles de partir, vandalisme…)
La nouvelle majorité a obtenu et consacré 100 mil-
lions d’euros de plus pour la rénovation urbaine.
Les premières réalisations ont vu le jour avec la
construction de 27 logements et l’implantation de
cellules commerciales Place des Provinces Françai-
ses à étouvie.
12
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
1.	 Une nouvelle politique de la ville
à « Paul Claudel »
50 % des logements
sont des logements
sociaux
Cette nouvelle approche de la po-
litique de la ville s’appuie sur
un urbanisme qui privilégie la mixité
sociale. Fini les « zones » qui spécia-
lisent les quartiers par fonction : une
zone pour travailler, une autre pour
dormir, une autre pour se distraire…
La ville doit faciliter la diversité so-
ciologique et la complémentarité de
toutes les fonctions d’un « morceau
de ville ». Nous avons adopté une mo-
dification du Plan Local d’Urbanisme
qui impose désormais la construction
de 30% de logements sociaux dans
toute opération de logement privé
et dans les Zones d’Aménagement
Concerté dont nous avons la maî-
trise.
Rénover et rééquilibrer la ville.
Les opérations de démolition s’accélèrent sur Fafet/
Calmette/Brossolette et sur le secteur de Victori-
ne-Autier afin que les constructions puissent débuter
dans les meilleurs délais. La politique de la Ville a
pris un cours nouveau. Elle constitue l’un des piliers
de reconstruction d’un espace urbain de qualité,
facteur de cohésion sociale et de mieux vivre. La
rénovation urbaine est l’occasion de redessiner le vi-
sage d’Amiens pour rendre la ville plus diverse, plus
humaine, plus riche de sa mixité sociale et culturelle.
Cela prendra du temps mais notre obstination com-
mence à donner les résultats attendus.
Nous avons augmenté de près de 20% notre soutien
financier aux associations qui interviennent dans le
cadre du Contrat de Cohésion Sociale, là où l’état
et d’autres partenaires baissaient leur participation.
Ces subventions sont vitales pour les associations.
Sans ce soutien appuyé, beaucoup auraient mis la
clé sous la porte.
Nous allons substituer une approche globale au sau-
cissonnage des aides et au saupoudrage des subven-
tions. Les Assises organisées en novembre 2011 ont
donné un nouvel élan à la politique de la Ville en
replaçant les politiques de droit commun au centre
des actions et en privilégiant le travail partenarial et
la mise en réseaux.
Ces Assises ont d’ailleurs alimenté la réflexion du mi-
nistre de la Ville qui a pris ses fonctions en mai 2012
et qui a fait d’Amiens, un laboratoire d’expérimen-
tation de sa nouvelle politique de Contrat Urbain
Global.
1,5 million d’euros
consacrés annuellement
au fonctionnement
des associations
Augmentation de près
de 20 % du financement
d’Amiens Métropole
Environ
120 associations
bénéficiaires
13
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
2.	 L’accès au logement pour toutes et tous
« Pas de vie sans toit » !
Il s’agissait de l’une de nos principales priorités de
campagne. Lorsque la majorité de gauche a été
élue en mars 2008, la pénurie de logements sociaux
à Amiens était criante. Le secteur de la construction
de logements sociaux avait été négligé et le manque
était flagrant alors que 80% des foyers peuvent y
prétendre compte tenu de leur faible revenu.
L’action dans ce domaine a marqué un tournant ra-
dical. Malgré la baisse drastique des aides de l’Etat
jusqu’en 2012 et un marché de plus en plus atone,
notre majorité s’est engagée dans un programme sans
précédent d’aide au logement social. Nous avons
adopté et mis en pratique des mesures d’aide à hau-
teur de 9 000 euros par logement construit par les
bailleurs sociaux, un soutien financier complété par
un apport de 4 000 euros supplémentaires d‘Amiens
métropole grâce à notre Plan Local de l’Habitat. Ce
Plan s’applique à la totalité du territoire métropoli-
tain et a permis le financement de 3 700 logements.
30 millions d’euros
consacrés
au logement sur cinq ans
3 700 logements
sociaux financés
En complément des aides à la construction, nous
avons mis en place un système d’aides à la réhabili-
tation de logements sociaux existants (près de 5 000
euros en moyenne par logement). Ces mesures ont
déjà permis de réhabiliter 560 logements et 600
autres sont prévus sur les années 2013/2014.
Nous avons, par ailleurs, mis en place un système
d’aides allant de 2 000 à 14 000 euros pour faciliter
l’accession à la propriété par les familles modestes.
Nous avons également soutenu les programmes de
construction et de rénovation de logements d’ur-
gence comme l’îlot, La Passerelle ou l’immeuble
de la Croix-Rouge. Enfin, nous avons initié un pro-
gramme spécifique d’habitat adapté pour les gens
du voyage sédentarisés.
Ce vaste programme a permis d’atténuer la ten-
sion de la demande de logements sociaux sur le
territoire, de réduire le délai d’attente et d’amélio-
rer les conditions de vie de nombreux amiénois-es.
L’effort doit se poursuivre si nous voulons régler du-
rablement le déficit de logements à Amiens. 
14
Bilan Municipal 2008 - 2013
un changeMent de cap réussi
3. Des transports pour toutes et tous
Rendre la ville accessible à toutes et tous.
Les déplacements représentent l’une des dimen-
sions essentielles de la solidarité territoriale.
Pouvoir se déplacer facilement et à moindre coût, en
particulier lorsque l’on réside dans des quartiers ex-
centrés et qu’on ne possède pas de voiture est l’une
des conditions d’une meilleure cohésion sociale. La
majorité précédente avait décidé de ne plus desser-
vir le centre-ville d’Amiens en transports en commun
privant de fait une partie des populations d’étouvie,
du quartier Nord et d’autres secteurs de l’accès di-
rect au centre-ville. En 2009, nous avons réintroduit
les bus dans le centre-ville.
Nous avons procédé aux premiers aménagements
dédiés aux bus avec une expérimentation de voie
centrale alternée sur la route d’Abbeville. Ce systè-
me a permis de raccourcir le temps de parcours entre
le quartier étouvie et le centre-ville et contribué au
désenclavement du quartier.
Nous avons parachevé cette action en donnant la
priorité aux bus sur toute la ligne Ouest/Est qui reste
la plus fréquentée du réseau. C’est tout le sens de
l’aménagement de la rue Jules-Barni. Un mouvement
accentué depuis 2013 par la réorganisation du ré-
seau de bus et le cadencement des 4 Lianes qui, avec
leur fréquence de passage à 10 minutes de 7h30 à 19
heures offrent une qualité de desserte bien meilleure
aux habitant-es des quartiers populaires les plus den-
sément peuplés d’Amiens.
Passage toutes
les 10 minutes
des 4 Lianes
Continuité de service
pendant les petites
vacances scolaires
et le dimanche
sur 85 % du réseau
Amplitude de service
de 3h30 à minuit
Le soutien au service TAAM de transport des per-
sonnes handicapées et l’amélioration de la presta-
tion apportée à cette population constitue également
un élément fort de la solidarité territoriale. Elle offre
une plus grande autonomie aux personnes à mobilité
réduite en leur permettant de mieux circuler partout
sur le territoire.
Dans le centre-ville, nous relançons le service Piéto+
avec des véhicules électriques afin de faciliter le dé-
placement des personnes qui ont des difficultés de
mobilité.
Le projet de première ligne de tramway porte avec
lui un enjeu majeur de cohésion et de mixité sociale
en reliant davantage les quartiers au cœur de la ville
et en assurant des déplacements très performants et
économiques pour toutes et tous. Sa réalisation est
prévue pour le début de l’année 2019. Le projet est
bien engagé.
15
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
La question sociale des transports est intimement
liée à notre conception de la ville et de son évo-
lution.
Une ville plus rassemblée et plus équilibrée, qui pri-
vilégie une densification urbaine modérée en pré-
servant la présence forte d’espaces verts et jardinés.
Une cité à taille humaine remarquable par son cadre
de vie et la qualité de son offre culturelle, patrimo-
niale, et de services. La politique d’urbanisme est au
service de cette vision qui rompt avec l’aménage-
ment de la ville en espaces monofonctionnels.
Il faut appréhender les secteurs à aménager dans leur
globalité en conjuguant logements, emplois et ser-
vices. C’est la ville d’aujourd’hui et demain. C’est
à cette logique que répondront la dernière tranche
de la ZAC Paul-Claudel et l’écoquartier Intercam-
pus. Cette approche suppose de mener sur le long
terme une politique très cohérente de maîtrise fon-
cière afin de faire progressivement baisser la spécu-
lation sur les terrains et de pouvoir diminuer le prix
de l’immobilier amiénois dont le niveau élevé incite
beaucoup de jeunes à aller s’installer en dehors de la
commune, voire même de l’agglomération.
Nous militons pour une ville plus apaisée dont l’es-
pace est partagé par toutes et tous. Les personnes
invalides ou fragiles doivent pouvoir jouir de l’es-
pace public comme les autres. Nous avons accéléré
la mise en accessibilité des voiries, des trottoirs, des
bâtiments publics et des quais de bus.
La liste des travaux effectués témoigne de notre dé-
termination à améliorer partout la qualité de l’espa-
ce public et à porter une attention particulière à la
gestion de la proximité, partout dans la ville.
Les travaux
49 kms de rues
et 47 kms de trottoirs
rénovés
400 passages mis
en accessibilité PMR
190 arrêts de bus mis
en accessibilité PMR
60 plateaux surélevés
créés ou rénovés
17 squares ludiques
créés et 4 refaits
Tout l’éclairage public
rénové
49 jardins familiaux
créés dont
7200 m2
de jardin solidaire
16
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
4.	 Le numérique
Dans le domaine de l’éducation, la mairie
d’Amiens a la responsabilité de l’équipement
et de l’entretien des bâtiments. En 2008, certaines
écoles étaient dans un véritable état de délabrement.
Aucun travail de rénovation n’avait été entrepris dans
les quartiers situés en Zone Urbaine Sensible.
Dès son arrivée, la nouvelle majorité a défini un pro-
gramme de rénovation des locaux et d’équipement
afin de répondre à une logique de solidarité terri-
toriale. L’objectif est d’améliorer le service public
d’éducation, de réduire la fuite des élèves vers l’en-
seignement privé et de lutter contre la multiplication
des dérogations.
Un plan travaux a été lancé doté de 35 millions
d’euros. Les 92 écoles de la ville ont été concernées !
à ce programme sans précédent est venu s’ajouter un
budget de 38 millions d’euros dans le cadre de l’AN-
RU pour la réhabilitation ou la construction d’éta-
blissements. Ainsi, dans le quartier étouvie, l’école
Brassens/Les Saules a été réhabilitée et dans le même
quartier, les groupes scolaires Lorraine Morvan et
Bords de Somme sont en construction ainsi que Mar-
cel-Follet dans le quartier Sud-Est.
35 millions d’euros
pour la rénovation
des écoles
92 écoles
de la ville
concernées
Une fibre au service du développement et de l’égalité.
La lutte contre la fracture numérique nécessite un
niveau et une haute qualité de service sur l’en-
semble du territoire. L’aménagement numérique est
un enjeu capital pour le développement économique
et la lutte contre les inégalités. En prenant appui sur
le Syndicat Mixte Somme Numérique, la collectivité
a raccordé presque tous les sites publics d’Amiens
Métropole au réseau de fibre optique. Les crèches,
les écoles, les lycées, les centres de loisirs, les biblio-
thèques, la mairie centrale et les mairies annexes, la
Police Municipale, la Maison Jules-Verne, l’Office du
Tourisme, les centres musicaux, l’Urssaf, les centres
d’appels, les CHU Nord et Sud, le centre hospitalier
Saint-Victor, le Pôle santé, le campus universitaire,
l’IUT, le SDIS, l’Esiee, Whirlpool…
Alors que beaucoup d’actes administratifs s’effec-
tuaient encore en format papier, les deux collectivi-
tés Amiens et Amiens Métropole ont mis en œuvre
la dématérialisation de leurs procédures administra-
tives.
Nous avons parallèlement développé les usages des
technologies de l’information et de la communica-
tion dans les écoles. Plus de 40 écoles sont partie
prenante du programme et accompagnent ainsi le
travail scolaire de plus de 1 000 élèves. Amiens fait
figure de pionnière en la matière et de référence au
niveau national.
Ce programme contribue à lutter contre l’échec
scolaire notamment dans les écoles des quartiers en
difficulté.
5.	 La lutte contre les inégalités scolaires
L’école de la République pour toutes et tous.
17
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
6.	 La santé
L’accès aux soins a été identifié comme étant un
facteur important d’inégalité et la démographie
médicale revêt à Amiens de très fortes disparités. 19
indicateurs de santé sur 25 sont dans le rouge. Il
apparaissait indispensable de conduire une politique
d’éducation populaire en matière de prévention et
de santé. C’est pourquoi nous avons mis en place
dès 2009 les « Rencontres Santé Amiens ». Les ate-
liers Santé ville se sont étendus à tous les quartiers
ZUS, pour sensibiliser les populations les plus vul-
nérables.
L’importance accordée à cette politique s’est traduite
par la création d’un service municipal de santé pu-
blique et de la Maison Prévention Santé.
Dans la perspective du déménagement de l’hôpi-
tal Nord, la majorité de gauche a convaincu l’état,
l’Agence Régionale de Santé, les médecins, le CHU,
et le Conseil général de maintenir un centre de soins
de proximité et de premier secours à Amiens Nord
qui ouvrira ses portes en 2015.
Création de la Maison
Prévention Santé
Maintien d’un centre
de soins à Amiens Nord
Mise en place
des Rencontres Santé
Amiens
La reconstruction de l’école maternelle Voltaire
détruite suite aux violences du 14 août 2012 est
également imminente. Une grosse opération de ré-
habilitation thermique aura d’ailleurs lieu sur cette
école. Idem pour l’école Michel-Ange qui sera livrée
en septembre 2013 et dont le bâtiment sera le pre-
mier de la ville à fonctionner à énergie positive et à
produire plus d’énergie qu’il n’en consommera !
Un effort important a également porté sur le renou-
vellement des fournitures scolaires. L’ensemble des
ordinateurs des écoles maternelles et élémentaires a
été remplacé. Les réseaux d’aide et les classes d’inté-
gration ont aussi été équipés.
La solidarité territoriale passe également par une
gestion plus rigoureuse des dérogations scolaires.
Celles-ci étaient accordées sans respecter de critè-
res précis et donc forcément au détriment des éco-
les déjà affectées par la baisse des effectifs. Nous y
avons mis un terme en appliquant des normes plus
justes pour l’appréciation des demandes.
Pour favoriser l’épanouissement de l’enfant quel que
soit son milieu culturel et social, 110 000 euros ont
été consacrés aux classes découvertes.
Une vingtaine de classes peuvent ainsi étudier en si-
tuation des questions liées à l’environnement ou au
patrimoine. La Ville finance également à hauteur de
65 000 euros les projets déposés par les écoles. Et
un budget de 62 000 euros est également consacré
aux projets des écoles des réseaux ECLAIR.
Un effort particulier a été apporté aux crèches muni-
cipales en privilégiant l’aide à la parentalité. Le nom-
bre de places en crèche a augmenté de 220. Nous
avons repris les anciennes halte garderies de la CAF
en gestion municipale et les avons transformées en
crèches multi-accueil. Nous avons soutenu les crè-
ches associatives et construisons nos propres struc-
tures  : crèche Germaine-Dulac et prochainement
Pigeon Vole.
Nous avons permis à des personnes au chômage de
pouvoir placer leurs enfants en crèche pour être dis-
ponibles dans la recherche d’un emploi. Les dépen-
ses consacrées à la petite enfance ont augmenté de
2,1 millions d’euros dans la période 2008/2012.
La prévention et l’accès
aux soins pour toutes et tous.
18
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
En plus de la violence sociale, les habitants des
quartiers en difficulté sont les premiers à subir les
phénomènes de délinquance et d’insécurité. Nous
avons donc réorienté les missions de la police muni-
cipale dans les quartiers, et les effectifs de gardiens
de police ont été doublés dans les 4 postes Est, Ouest,
Sud et Nord. Au Nord, le poste a été repositionné à
l’Atrium. Dans ce secteur, depuis le classement en
Zone de sécurité prioritaire et la présence renforcée
d’agents de la police nationale, les missions de police
de proximité ont pu être à nouveau assurées correc-
tement. Une unité de médiation sociale, dotée pour
l’instant de 6 agents, a été créée afin de compléter le
dispositif. Le partenariat avec la police nationale a
été renforcé, et a connu un développement impor-
tant, encore renforcé après le classement du quartier
Nord en Zone de Sécurité Prioritaire.
La présence quotidienne sur le terrain a été accrue et
le travail de coordination commence à payer. Résul-
tat : la délinquance a baissé en 2013 dans le quartier
Nord. Même si la situation reste fragile, la tranquil-
lité publique commence à revenir dans des lieux où
la violence était l’inacceptable lot quotidien des ha-
bitants.
8.	 La sécurité au service de la solidarité territoriale
7.	 Le soutien à l’enseignement supérieur
Amiens apprenante et innovante
Amiens Métropole compte une population jeune
(40% des habitants ont moins de 25 ans contre
35 au niveau national) et étudiante : avec près de
25  000 étudiants, soit 13% de sa population, elle
présente l’une des plus fortes densités de popula-
tion étudiante de France. On y recense quelque 800
chercheurs, 40 laboratoires et 10 unités de recherche
associés au CNRS ou à l’INSERM ou encore 20 éta-
blissements d’enseignement supérieur.
Afin d’offrir à ces étudiants les plus grandes chances
de réussite dans l’accès à l’emploi, Amiens Métro-
pole participe à la dynamisation de l’enseignement
supérieur et de la formation, et à la vie étudiante en
finançant des projets d’enseignement supérieur et de
formation, en mettant à disposition des bâtiments
et en versant des subventions aux établissements, en
soutenant la création de logements étudiants…
Amiens a participé au financement de :
La construction du 3ème EPI⁎⁎
de l’Ecole supérieure d’ingénieurs
Du centre d’hébergement⁎⁎
des apprentis de Boves
Du Logis du Roy⁎⁎
Du Hub Energie⁎⁎
Du projet Citadelle⁎⁎
Amiens a également financé :
Le fonctionnement de l’ESIEE⁎⁎
France Business School Amiens⁎⁎
Au total, ce sont plus de 10 millions
d’euros investis dans la formation supé-
rieure des jeunes amiénois.
Un droit pour toutes et tous. La reconquête de la République.
Baisse de 25% de faits
de délinquance
entre l’été 2012
et le printemps 2013
19
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Plus de 7 500 jeunes
sont suivis par la MLIFE
dont 3000 résident dans
les quartiers populaires
La MLIFE a trouvé
2600 emplois et plus
de 800 formations
9.	 L’investissement public,
moteur contre le chômage
La bataille pour l’emploi.
La cause première d’insécurité reste le chômage
massif qui frappe une population jeune et peu
qualifiée. C’est parce que cela va mal que nous
devons investir ! L’investissement public et les po-
litiques d’emploi des collectivités sont des outils
prioritaires de lutte contre le chômage et contre la
précarité, en particulier dans les quartiers de type
ZUS. Les travaux de rénovation des écoles, la réfec-
tion des espaces publics, la préparation du chantier
Citadelle, la construction de logements génère de
l’activité et donc de l’emploi local.
Pour que les jeunes sans emploi puissent bénéficier
de ce regain d’activité, nous avons introduit une clau-
se sociale exigeant des entreprises la prise en compte
d’un taux significatif d’emplois d’insertion dans leurs
réponses aux appels d’offres publics. Depuis l’activa-
tion de cette mesure, 500 jeunes ont bénéficié de ce
dispositif et repris pied dans la vie active.
Il s’agit pour eux d’un premier pas qui leur permet
de retrouver des repères et de regagner l’estime de
soi. Amiens est aujourd’hui désigné au plan natio-
nal comme l’un des exemples à suivre en matière
d’insertion. Une action d’autant plus capitale que le
pourcentage de jeunes qui sortent du système sco-
laire sans formation reste beaucoup trop élevé en
Picardie.
500 jeunes
bénéficiaires
des clauses d’insertion
L’insertion montre que le décrochage scolaire n’est
pas une fatalité et que la puissance publique peut et
doit accompagner les jeunes dans leur parcours de
reconstruction. Cette politique en faveur de l’inser-
tion a été renforcée par la mise en œuvre des politi-
ques nationales pour l’emploi. La municipalité s’est
emparée des emplois d’avenir dès la parution des
décrets d’application. Une cinquantaine de contrats
ont déjà été signés et une centaine va l’être sur la pé-
riode de l’année 2013. 2014 devrait suivre le même
rythme. Amiens sera par ailleurs l’une des premières
villes à expérimenter les emplois francs pour favori-
ser l’embauche des jeunes issus des quartiers ZUS.
Cette politique en faveur de l’emploi a été rendue
possible grâce à l’efficacité nouvelle de la Mission
Locale et du Pôle Emploi. Les deux ont été fusionnés
en 2010 afin que le service aux personnes en diffi-
culté soit plus lisible et plus performant. Résultat :
une Maison de l’Emploi et de la Formation (MLIFE)
qui rayonne sur tout le pays du Grand Amiénois. 4
antennes de la MLIFE ont été créées dans l’agglomé-
ration dont 3 dans les ZUS.
Augmentation des subventions, mise à disposition
de locaux, l’équipe municipale a fait preuve de son
soutien constant à chaque étape du développement
de la MLIFE.
La collectivité a par ailleurs effectué un énorme travail
pour assainir la gestion du PLIE (Plan local d’Inser-
tion par l’économie) qui était plus que « flottante ».
En 2012, plus de 900 personnes ont été suivies et les
conditions sont désormais remplies pour obtenir à
nouveau le soutien du FSE (Fonds Social Européen).
20
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Il n’y a pas de vie de quartier sans commerce de
proximité. La solidarité territoriale consiste donc
aussi à redonner de la vitalité commerciale à tous
les quartiers de la ville et à favoriser l’équilibre de
l’offre. C’est dans ce sens que nous avons facilité
l’implantation de moyennes surfaces de proximité à
Saint-Pierre, au centre-ville, dans les quartiers Saint-
Acheul et Marivaux. Notre volonté a été de mainte-
nir une répartition équitable des enseignes afin de
garantir l’attractivité du centre-ville. C’est pourquoi
nous avons fortement milité pour l’adoption d’un
Schéma d’Aménagement Commercial qui privilégie
les enseignes locales. Le dossier qui illustre le mieux
notre volonté de préservation d’un commerce diver-
sifié et attractif est celui de la rénovation de la Halle
au Frais. Nous avons également en projet, l’installa-
tion d’un marché de plein vent Place des Provinces
Françaises à étouvie.
L’opération «  Parfums d’Hiver  » a par ailleurs fait
d’Amiens l’une des références nationales dans le do-
maine des marchés de Noël et attire désormais des
centaines de milliers de personnes sur toute la pé-
riode du mois de décembre. Le succès de cet événe-
ment ne cesse de grandir et contribue fortement au
maintien de l’attractivité commerciale et économi-
que de la capitale régionale.
10.	 Plus de commerces
au cœur des quartiers
Développer l’offre de proximité.
11.	 La culture partout !
Le foisonnement
dans les quartiers.
La culture contribue à réduire les inégalités territo-
riales. L’obtention du label de scène convention-
née pour le Safran en 2012 est l’une des illustrations
de cette politique qui fait d’Amiens l’une des seules
villes de France à disposer d’une scène labellisée
dans un quartier populaire. La politique de création
et de diffusion culturelles s’est d’ailleurs étendue sur
l’ensemble de la ville et de l’agglomération avec une
multiplication des résidences d’artistes. La culture
et les arts irriguent le territoire.
Les animations se sont multipliées dans tous les quar-
tiers d’Amiens : fête d’Elbeuf, du quartier Nord, de la
Salamandre…, les fêtes de voisins ont fleuri partout :
150 fêtes des voisins organisées simultanément dans
les 26 quartiers de la ville !
Les bals populaires ont également fait leur retour 
(bal du 14 juillet, bal de la Libération) ainsi que le
feu d’artifice qui est revenu sur le site du Parc de la
Hotoie.
Autant d’initiatives qui favorisent la convivialité et
redonnent de la vitalité dans certains secteurs aupa-
ravant complètement délaissés. Ces événements per-
mettent d’impliquer les habitants dans la vie locale
et de revigorer le tissu associatif local en s’appuyant
sur les artistes et les acteurs culturels. Ils contribuent
au « mieux vivre ensemble » partout dans la ville.
Ces actions ont été complétées par une politique
d’animation intergénérationnelle rythmée de nou-
velles offres de loisirs au centre-ville l’hiver et l’été
(création d’Amiens-les-Bains en 2008).
Au chapitre de l’action internationale, nous avons
également bâti une politique de coopération et de
solidarité avec le Cap-Vert, le Maroc, l’Ukraine, le
Royaume-Uni, l’Allemagne et multiplié les parte-
nariats européens sur le développement durable,
la mobilité, l’emploi des femmes, les arts de la rue,
le patrimoine… Cette politique a permis de faire
connaître Amiens à l’extérieur et de prendre part à de
nombreux projets internationaux. Elle a également
encouragé la participation d’associations locales à
des projets de codéveloppement notamment avec le
Cap-Vert et le Maroc.
21
Bilan Municipal 2008 - 2013
un changeMent de cap réussi
La solidarité avec les citoyens
La lutte pour l’égalité territoriale est indissociable de la lutte pour l’égalité des citoyens. Cette dernière a pris
des formes multiples relevant de la solidarité sous tous ses aspects : proximité, urgence, approche intergéné-
rationnelle, lutte contre toutes les discriminations…
1. Le CCAS aux avant-postes de la solidarité
La politique d’action sociale de la ville était qua-
siment inexistante. Tout était à construire. Nous
avons donc très fortement renforcé le service d’action
sociale pour lui permettre d’accomplir ses missions.
Notre objectif : ne pas se contenter de distribuer des
aides mais faire de l’action sociale un levier pour
permettre aux plus fragiles d’exercer leur citoyen-
neté. Le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale)
s’est mobilisé constamment pour lutter contre les si-
tuations d’urgence les plus flagrantes, accompagner
les populations précaires, fédérer les associations.
Toutes ces actions combinées ont permis de favori-
ser l’insertion sociale et l’autonomie de la personne,
avec la volonté de faire de chacun un acteur de son
projet de vie personnel et professionnel.
Les aides facultatives ont été le point de départ de
notre réflexion pour construire des parcours de prise
en charge autour d’actions collectives permettant de
répondre à cette exigence. La lutte contre la préca-
rité alimentaire s’est imposée comme une priorité.
Le budget des aides
facultatives a été
multiplié par 3,4
2 fois plus
de familles aidées
Nous avons modifié le règlement intérieur pour l’at-
tribution des aides facultatives basée désormais sur
le reste à vivre et non plus sur les ressources. Cela
a permis de prendre en compte les petits salaires.
De nouvelles aides ont été instituées (transport, crè-
ches…) pour accompagner les usagers les plus mo-
destes, les familles monoparentales et les jeunes en
difficulté, dont les étudiants en situation de précarité.
Les budgets alloués au Noël solidarité ont augmenté
de près de 10% et celui accordé aux subventions so-
ciales a progressé de près de 9%.
Le CCAS a voulu d’emblée sortir d’une logique de
guichet prestataire d’aides ponctuelles pour s’inscri-
re dans une logique d’actions collectives et d’accom-
pagnement des personnes dans la durée. Cela s’est
traduit par la création d’ateliers culinaires, la tenue
de petits-déjeuners, la mise en place de jardins so-
lidaires, l’organisation de sorties culturelles, le lan-
cement des « petites mains solidaires » (ateliers de
couture valorisant des textiles hors d’usage), l’ani-
mation de la journée mondiale du refus de la misè-
re, la création de conventions pour le microcrédit,
l’aide à la création de consignes pour les SDF.
34 000 €
dédiés à la mobilité
40 000 €
d’aide aux vacances
80 000 €
consacrés aux
chèques naissance
442 073 euros
en 2013
Priorité à l’accompagnement des personnes.
22
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Quelques chiffres pour bien comprendre :⁎⁎
20% des familles monoparentales⁎⁎
(13% au niveau national)
Revenu net moyen annuel : 19 326 euros⁎⁎
(17,5% plus bas que la moyenne française)
6 076 personnes⁎⁎
vivent à 100% des prestations sociales
7 500 allocataires du RSA⁎⁎
Pour 9 600 personnes,⁎⁎
50% des ressources proviennent des prestations sociales
12 000 demandeurs d’emplois,⁎⁎
parmi lesquels 50% sont sans diplôme ou de niveau CAP-BEP
Taux d’illettrisme le plus élevé de France⁎⁎
(13% contre 8%)
3 525 logements sans salle de bain et 1 720 sans chauffage⁎⁎
Une université populaire du goût a été créée
autour du jardin solidaire de Saint-Maurice
pour apporter une aide alimentaire aux familles
démunies. Nous encourageons la participation des
personnes concernées à cette démarche de qualité
respectueuse des habitudes et des cultures.
Par ailleurs, le CCAS a contribué à la rénovation
des locaux de distribution alimentaire dont certains
étaient dans un état déplorable (Croix-Rouge, Se-
cours Populaire, Restos du Cœur...)
Ce programme d’actions a été complété par un travail
de structuration important : création de l’union dé-
partementale des CCAS, mise en place de la coordi-
nation associative regroupant une quarantaine d’ac-
teurs de terrain, amélioration de la gouvernance du
CCAS, renouvellement de la convention RSA et FSL,
lancement d’une démarche d’Analyse des Besoins
Sociaux, outil indispensable pour connaître précisé-
ment la situation et prendre les bonnes décisions.
23
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
2.	 La petite enfance et la jeunesse
au cœur des solidarités
Offrir à la jeunesse les conditions de la réussite.
La jeunesse est une richesse. Elle est notre « patri-
moine d’avenir ». Pourtant, beaucoup de jeunes
sont dans l’angoisse et le doute. Ils aspirent à réussir
professionnellement, à faire quelque chose de leur
vie mais ils peinent souvent à concevoir un projet
pour eux-mêmes.
Notre politique jeunesse a multiplié les initiatives
pour permettre à des jeunes de tous les quartiers
d’avoir accès à la culture, au sport, aux vacances,
aux loisirs l’hiver et l’été, et aux voyages en France
comme à l’étranger. Cette approche a été formalisée
dans le PEG (Projet Educatif Global) qui vise à coor-
donner l’action de tous les partenaires et de l’édu-
cation Nationale afin d’assurer la réussite éducative
des jeunes de 0 à 25 ans. Nous avons donc structuré
une offre éducative coordonnée englobant tous les
temps de vie de l’enfant avant l’école, à l’école, dans
les temps péri-scolaires et extra-scolaires, et après
l’école.
En accord avec les équipes pédagogiques, nous tra-
vaillons à donner du contenu et du sens au temps
du midi. La pause méridienne est ainsi davantage
consacrée à des activités d’apprentissage et de so-
cialisation.
La mise en œuvre de ce PEG a pris des formes ex-
trêmement diverses  : création d’un conseil de la
Jeunesse, instauration des Points Info Jeunesse dans
tous les quartiers, mise en place du Fonds d’Initiati-
ves Jeunes Amiénois, développement des chantiers
jeunes, soutien à la mobilité, soutien à la parenta-
lité, rénovation des écoles...
Une vingtaine de week-ends de la mobilité ont été
organisés. Ils ont fait découvrir à de nombreux jeu-
nes d’origine très différente des villes en France
et à l’étranger pour 10 euros. Cette initiative a été
prolongée par la mise en place de séjours l’hiver et
l’été, à la mer et à la montagne. Une offre de loisirs a
été organisée en collaboration avec le secteur asso-
ciatif partout où les jeunes ne peuvent pas, faute de
moyens, partir en vacances.
Comme promis, nous avons également créé une
auberge de jeunesse. Ce lieu d’accueil et de rencon-
tres manquait à Amiens. L’auberge de jeunesse est un
élément fort de notre politique touristique et elle a
fait la preuve de sa qualité et de son efficacité.
24
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
La solidarité passe également par l’accès à la culture
pour tous qui a été favorisé par la mise en place des
mardis du cinéma donnant la possibilité aux jeunes
d’aller au cinéma pour 2,5 euros. Une action com-
plétée par la mise en place d’événements et d’ac-
tions permettant à des milliers de jeunes d’assister à
des rencontres sportives grâce aux places offertes par
la municipalité. Des actions de solidarité internatio-
nale menées avec le Cap-Vert et le Maroc ont permis
à des jeunes de s’investir dans des projets de soutien
à des programmes concernant l’accès à l’eau ou la
lutte contre l’habitat insalubre.
Création d’une auberge
de jeunesse
300 jeunes bénéficiaires
des week-ends
de la mobilité
en France et à l’étranger
800 jeunes bénéficiaires
des séjours l’hiver et l’été
Création de l’opération
des bus à la mer
Nous avons également inventé les « Nuits du Vivre
Ensemble », pour faciliter les rencontres entre habi-
tants des quartiers chaque jeudi des mois de juillet et
août. Nous avons lancé puis développé « Quai des
Jeunes  », tribune d’expression musicale pour tous
les groupes émergents accompagnés d’un soutien
semi-professionnel des techniques d’arts du specta-
cle. « Quai des jeunes » est désormais reconnu au
niveau national. L’initiative fédère de nombreuses
autres villes de France et Amiens a affirmé son lea-
dership comme tête de réseau dans dans le domaine
de l’expression musicale de la jeunesse.
La solidarité envers les plus jeunes s’est également
concrétisée dans la multiplication des parrainages
républicains qui ont été fortement encouragés par
notre majorité. Un véritable engouement s’exprime
pour cette formule qui symbolise l’engagement de
parents, d’amis, de citoyens à soutenir et accompa-
gner les enfants dans leur parcours personnel et la
construction de leur projet de vie.
25 concerts
« Quai des Jeunes »
Cette politique s’est traduite par la création de
l’EPMSA (Etablissement Public Médico-Social
d’Amiens) regroupant les 4 EPHAD (Maisons de re-
traite) pour une meilleure prise en charge des per-
sonnes âgées et une meilleure prise en compte des
personnels.
Le programme de mise en accessibilité de l’espace
public a été accéléré et de nombreux aménagements
ont eu lieu pour rendre la ville praticable par tous. Ci-
tons quelques réalisations : L’IEM de Saint-Exupéry,
boulevard Alsace-Lorraine, Coliseum, Groupe sco-
laire Saint-Roch, axe Beauvais-Duméril-Jacobins…
Pour lutter contre l’isolement des personnes âgées,
nous avons également développé un travail de proxi-
mité afin qu’elles puissent prendre part aux actions
ou animations proposées par la Ville.
Depuis janvier 2011, des animatrices vont au domi-
cile des personnes âgées recréer du lien social et in-
tergénérationnel. Un Point écoute Senior a été créé.
Il permet d’être plus attentif à la situation des person-
nes les plus fragiles.
3. La lutte contre l’isolement et l’adaptation de la ville
aux personnes âgées et en situation de handicap
La distribution
de paniers gourmands
a été assurée à plus
de 10 000 amiénois-e-s
de plus de 75 ans
25
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Nous avons en permanence affirmé notre volonté
d’œuvrer pour l’accès de tous à la culture. Cela
réclamait un changement de la politique existante.
En effet, la capitale régionale ne manque pas d’équi-
pements, mais ceux-ci fonctionnaient séparément,
sans lien entre eux, en dehors de toute mise en ré-
seau et de tout projet global. Chaque établissement
jouait sa carte dans le domaine de la création et de la
diffusion. Un gros travail a donc été accompli pour
redéfinir un contenu à ces établissements et intégrer
chaque projet de structure dans une démarche straté-
gique d’élargissement des publics. Aujourd’hui, Tati,
Le Safran, le Conservatoire à Rayonnement Régional
sont dotés de véritables stratégies qu’ils peuvent dé-
ployer sur le territoire. Les centres culturels ont ap-
pris à travailler ensemble en réseau afin de diversifier
l’offre pour un meilleur service à la population. La
Maison de la Culture coopère pour la première fois
avec le Safran et Tati, le CRR avec le Safran, la Bri-
queterie avec le CRR, le CSC étouvie avec la Maison
de la Culture... Des états généraux de la culture ont
permis de valider cette orientation avec les acteurs
du secteur. C’est pour répondre à cette orientation
que notre majorité a décidé :
4.	 La culture pour toutes et tous
Gratuité d’accès aux bibliothèques,
Extension de la fête dans la ville
aux quartiers avec la participation
des associations et des habitants,
Implantation d’équipes artistiques
sur l’ensemble des quartiers d’Amiens
et du territoire de l’agglomération,
Multiplication des rencontres entre les
habitants et les artistes,
Soutien aux expériences de « groupes
culture » et d’école du spectateur,
Installation des projets de création
dans certains quartiers comme au
Safran.
La démocratisation culturelle en marche
Les équipements culturels ont été incités à dévelop-
per une politique d’accueil de tous les publics en
maintenant une haute qualité de service.
Le Centre Culturel Jacques-Tati est un lieu de diffu-
sion des créations locales. L’association s’est tournée
vers le quartier Sud-Est et travaille avec les autres as-
sociations.
Le Centre Social et Culturel d’étouvie est désormais
l’espace qui rassemble et pilote les initiatives de l’en-
semble du quartier. L’établissement amplifie son tra-
vail d’implication des habitants dans des expérien-
ces artistiques originales en lien avec la rénovation
urbaine.
La Briqueterie, lieu de cultures alternatives intensifie
son action avec les habitants dans une approche de
participation et de solidarité.
Le Conservatoire Régional à Rayonnement Régional
a désormais le vent en poupe ! Les inscriptions sont
reparties à la hausse et l’établissement a complété
son offre de formation. Notre équipe a par ailleurs
accompagné les dispositifs de formation artistique
pour tous, en temps et hors temps scolaire à travers le
soutien au Contrat Local d’éducation Artistique et les
classes à horaires aménagés, et ouvert la Maison de
la Culture et les autres équipements métropolitains à
de nouveaux publics.
26
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Nous avons également développé les formes itiné-
rantes avec le « cabinet de curiosités du musée » et
les 40 bus culture qui conduisent les publics vers les
lieux de diffusion.
Le dispositif des orchestres à l’école a été renforcé. Il
offre à des enfants de quartiers en difficulté l’oppor-
tunité de bénéficier d’une pratique musicale.
L’ouverture au monde et la solidarité s’expriment
dans le programme « Cultures du Monde, tous mi-
grants » visant à valoriser les apports de la diversité à
notre ville en encourageant les créations et diffusions
artistiques, nourries du partage de l’histoire et des
mémoires des migrations, du mélange et du mouve-
ment.
Depuis 2008, le spectacle de Noël des écoles pri-
maires d’Amiens et de la Métropole est organisé
par le pôle national cirque et arts de la rue. Cette
manifestation unique en France s’adresse à 16 000
enfants. Le spectacle est conçu par l’artiste Nordine
Hallal internationalement reconnu. Là aussi, le chan-
gement est au rendez-vous. Auparavant, le Noël des
enfants était organisé par un tourneur sans lien avec
la richesse artistique locale. La manifestation a pris
du sens et a, de ce fait, beaucoup gagné en qualité.
Le partage de notre histoire commune est un élé-
ment fort de la définition de notre destin collectif.
Les Amiénois-es ne connaissent pas nécessairement
l’histoire récente et le rôle tenu par certains habitants
qui se sont illustrés par leur courage et leur ténacité.
Nous avons engagé un travail de mise en valeur du
patrimoine mémoriel pour faciliter cette connais-
sance. Des expositions et des conférences ont été
organisées pour sensibiliser à l’histoire de la ville et
faire connaître certaines figures de la résistance et de
la lutte contre le nazisme dont l’exemplarité est un
témoignage universel d’engagement humaniste.
27
Bilan Municipal 2008 - 2013
un changeMent de cap réussi
5. Le sport pour toutes et tous
Le sport facteur de citoyenneté.
Le projet sportif métropolitain, établi après un important
travail d’échanges et de concertation, a permis de dé-
gager des axes forts :
Priorité à la pratique du sport féminin⁎
Développement de la pratique spor-⁎
tive pour les personnes en situation de
handicap.
Actions d’éducation contre le racisme⁎
ou l’homophobie
Renforcement de l’Office des Sports⁎
d’Amiens Métropole pour qu’il joue pleine-
ment son rôle de support et de coordon-
nateur
Nous avons redéfini les critères de subvention en
fonction des valeurs du projet sportif avec des bonus
pour les clubs qui font un effort pour l’accès des fem-
mes au sport.
Nous avons maintenu nos aides au sport de haut ni-
veau, et accueilli d’importantes manifestations spor-
tives de niveau national ou européen. La réussite de
certains champions de l’équipe de natation a rejailli
positivement sur Amiens, donnant l’image de perfor-
mances sportives basées sur le travail d’équipe, la
persévérance, la modestie, la générosité.
Amiens Métropole a également consacré une grande
partie de son budget dans la construction ou la main-
tenance des équipements.
40 millions d’euros
pour les équipements
16 millions
en travaux neufs
24 millions en entretien
et rénovation
28
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
6.	 La lutte contre les discriminations
et la promotion de l’égalité
Cet objectif a été placé au cœur de l’action mu-
nicipale dès l’arrivée de la majorité de gauche
au conseil municipal en 2008 avec la création d’une
délégation spécifique. En effet, trop de nos conci-
toyen-ne-s sont exposé-e-s au quotidien à des inéga-
lités de traitement contraires à la justice sociale et au
respect du pacte républicain.
Cette orientation s’est traduite en 2011 par la création
de la Maison de l’égalité. Ce lieu unique permet de
renseigner tout un chacun sur ses droits et d’interve-
nir dans le soutien aux victimes de discriminations.
C’est également un centre-ressources qui met à dis-
position des expositions et des outils pédagogiques,
et qui soutient, en prenant appui sur les réseaux as-
sociatifs, institutionnels, économiques ou citoyens,
toutes les initiatives contribuant à la prévention des
discriminations et à la promotion de l’égalité dans
tous les domaines de la vie quotidienne.  La Maison
de l’égalité est signalée au niveau national comme
un exemple à suivre par d’autres collectivités dési-
reuses de s’engager dans une démarche similaire.
La ville d’Amiens a conduit une expérience originale
avec le Contrat Engagement Diversité qui a permis
à 80 jeunes exposés aux discriminations de béné-
ficier des services de la collectivité afin d’acquérir
des compétences transférables dans le secteur privé.
Il s’agit, en quelque sorte, de la préfiguration des
emplois d’avenir lancés par le Gouvernement fin
2012 !
Dans le même esprit, afin de favoriser l’emploi des
personnes handicapées une convention sur 3 ans
d’un montant de 2,5 millions d’euros a été signée
avec le Fonds d’Insertion des Personnes Handicapées
dans la fonction publique. C’est dans ce cadre que
le contrat d’apprentissage a été introduit pour la pre-
mière fois dans notre collectivité. Une vingtaine de
jeunes ont d’ores et déjà bénéficié de ce dispositif,
qui est appelé à se généraliser dans les modalités de
recrutements de droit commun.
Pour agir en faveur de l’égalité femme/homme, un
travail important d’animation et de soutien aux asso-
ciations qui agissent pour les droits des femmes a été
mené par la Maison de l’égalité dans les domaines
de l’emploi, de la prévention des violences, et de la
conciliation des temps de la vie professionnelle/vie
privée (partage des tâches quotidiennes).
Une action exemplaire.
Création de la Maison
de l’égalité
Création des contrats
Engagement Diversité :
80 bénéficiaires
Par ailleurs, une politique de lutte contre l’homopho-
bie a été initiée pour la première fois par la ville. C’est
ainsi qu’une charte pour le droit des homosexuel-
le-s a été élaborée et mise en œuvre dès mai 2009. 
Dès 2010, la municipalité instaurait des cérémonies
de PACS et le maire d’Amiens s’engageait en faveur
du mariage pour tous. Pour toute cette action, la ville
d’Amiens a été classée première ville de France en
matière de lutte contre l’homophobie.
Dans le cadre d’une innovation nationale du CNFPT,
la collectivité a mis en place un programme excep-
tionnel de formation à la lutte contre toutes les dis-
criminations des 3 400 agents de la collectivité en
trois ans.
La lutte contre les discriminations et la promotion de
l’égalité sont ainsi devenues des « marqueurs forts »
de la politique d’Amiens sur lesquels s’adossent de
nombreux événements (expositions, conférences dé-
bats dans le cadre des « Lundis de l’égalité », réunions
publiques) auxquels prennent part des personnalités
tant locales que nationales et internationales : Lilian
Thuram, Benjamin Stora, Clémentine Autain, Pierre
Joxe, Dominique Baudis…
20 bénéficiaires
du Fonds d’Insertion
des Personnes Handicapées
29
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
7.	 Prévention et sécurité, pour mieux vivre ensemble
La sécurité des citoyens est un droit fondamental.
Elle doit pouvoir bénéficier à chacun dans le res-
pect des lois de la République. La majorité s’est très
tôt mobilisée pour faire de la tranquillité publique
l’une de ses priorités. Suite au désengagement de
l’état qui s’est traduit par la suppression des effec-
tifs de police nationale, la situation est devenue très
préoccupante dans certains secteurs. Il convenait d’y
faire face dans les compétences qui sont celles de la
collectivité. Là encore, l’inégalité divise les popula-
tions selon leur statut social et leur lieu d’habitation.
Le premier acte de cette politique a été la création
d’une direction de la sécurité et de prévention des
risques urbains, prenant en compte l’ensemble des
aspects relevant de la lutte contre la délinquance et
de la prévention des risques majeurs. Les missions
de la Police municipale ont été réorientées vers les
quartiers afin d’assurer une meilleure présence quo-
tidienne et les effectifs de gardiens de police muni-
cipale ont été doublés dans les postes Nord, Sud,
Est et Ouest. Le partenariat avec la Police nationale
a été renforcé et a connu un développement impor-
tant avec le classement du quartier Nord en Zone de
Sécurité Prioritaire.
Cette politique a été complétée par un important
volet en matière de sécurité civile et notre gestion
des risques urbains a fait l’objet d’une labellisation
nationale (Pavillon Orange) saluant l’action volonta-
riste de la municipalité en la matière.
Une ville plus apaisée.
30
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
8.	 La lutte contre la précarité du personnel municipal
La solidarité s’est également traduite dans le traite-
ment des inégalités au sein de la collectivité. La
préoccupation des élu-es a été de mettre en œuvre
un plan de « déprécarisation » des personnels. En
effet, des centaines d’agents étaient dans un statut
d’emploi précaire. La majorité de gauche a apporté
une attention particulière à la stabilisation de ces em-
plois afin de permettre aux salariés concernés d’avoir
enfin une situation pérenne et de pouvoir se proje-
ter dans l’avenir. En cinq ans, ce sont en tout 572
agents qui ont bénéficié d’une amélioration de leur
statut, de leur temps de travail et de leur rémunéra-
tion. Cette amélioration se traduit par la diminution
importante du nombre d’agents précaires au sein des
services de la ville et de la métropole.
La majorité de gauche a également décidé d’acter la
participation de la collectivité au financement de la
protection sociale complémentaire. Cette aide per-
met aux 300 agents non couverts, de souscrire un
contrat en matière de santé. La collectivité partici-
pera désormais au financement du volet prévoyance
pour l’ensemble des 3 400 agents permanents de la
collectivité à hauteur de 5 euros mensuels pour cha-
que agent.
Le recours à des dispositifs novateurs de recrutement
a été aussi un enjeu fondamental de la politique
Ressources Humaines de la collectivité : recours à
l’apprentissage, refonte du modèle de recrutement,
adoption d’une charte, prise en charge du dispositif
de recrutement des emplois d’avenir, mise en place
d’une politique de santé au travail et de protection
sociale, refonte totale du plan de formation…
Pour améliorer les conditions de travail de nombreux
agents, beaucoup de sites ont été rénovés, réorga-
nisés et aménagés  : réaménagement des espaces
dédiés aux équipes du service des espaces verts,
aménagement du site du boulevard Beauvillé, acqui-
sition et organisation du site Alfred-Catel pour y lo-
ger la totalité des équipes du secteur Ouest… Le plus
emblématique est évidemment le site Alexandre-Du-
mas qui regroupe désormais tous les services du sec-
teur sud et le Centre Technique Municipal dans des
conditions de travail nettement améliorées.
20 millions d’euros
pour l’amélioration
des conditions
de travail de près
de 1200 agents
L’attention aux plus fragiles.
31
Bilan Municipal 2008 - 2013
un changeMent de cap réussi
La démocratie participative
au cœur de toutes nos pratiques
Notre majorité de gauche a placé la démocratie
participative au centre du projet de 2008. Nous
avons affirmé notre volonté de rénover la démocratie
locale, de redonner la parole aux habitants, de créer
de nouvelles instances de délibération collective afin
d’inventer un espace politique qui sorte des frontiè-
res institutionnelles.
Nous avons donc « ouvert les vannes » et laissé la pa-
role libre s’exprimer. Dans toutes les politiques que
nous avons conduites, nous nous sommes efforcés de
construire des espaces d’échanges, de réflexion, de
consultation, de concertation. Tirant le bilan d’une
période où seuls les comités de quartier, constituaient
les interlocuteurs de la mairie nous avons organisé
dès l’automne 2008, 5 réunions sous chapiteau à la
suite desquelles 100 volontaires ont pris part à un
atelier de travail sur « quel dispositif de démocratie
participative ? ». En janvier 2009, nous avons adopté
notre stratégie en matière de concertation accompa-
gnée d’une charte de la démocratie locale. Dans la
foulée, 4 conseils d’habitant-e-s ont été créés. Com-
posés de membres tirés au sort sur les listes électora-
les, ils travaillent dans chacun des quatre secteurs de
la ville sur des sujets concernant l’avenir de la ville
et de la métropole. De 2010 à 2013, plusieurs cen-
taines de personnes ont ainsi planché sur des thèmes
tels que la place de la nature en ville, l’égalité hom-
mes-femmes au quotidien, la sécurité, le transport en
commun en site propre…
Douze avis citoyens ont été rendus avec lecture en
conseil municipal par les personnes ayant pris part
à l’expérience. Cette réflexion collective alimente
le travail des élus et des technicien-ne-s et constitue
une aide précieuse à la définition de nos politiques
et les décisions s’y rapportant.
Toutes les actions menées par la majorité ont, par
ailleurs, fait l’objet d’une concertation avec la po-
pulation dans des formes adaptées à la nature des
projets.
Ces instances font émerger une génération nouvelle
d’acteurs, différente des relais associatifs, des syndi-
cats ou des partis. Ils permettent aux citoyen-ne-s de
prendre connaissance des enjeux, de contribuer au
débat public et d’influer sur les choix de la collecti-
vité.
Les balades urbaines ont fait leur chemin ! Mo-
ments privilégiés d’échanges informels entre les
citoyens et les élus, il s’agit de promenades organi-
sées dans les quartiers pour aller à la rencontre des
habitants et échanger sur des projets en cours et
d’autres à venir. 25 d’entre elles ont eu lieu de 2008
à avril 2013, sur un format de trois heures le samedi
matin. Certaines sont l’occasion de moments de dé-
couvertes, d’événements festifs et d’animation. Leur
succès est allé croissant et elles réunissent désormais
régulièrement, à chaque fois, au moins une centaine
de personnes.
Instituées dès 2009, les visites de proximité se sont
tenues à un rythme soutenu. 130 visites de proximité
ont été organisées dans tous les secteurs de la ville
en collaboration avec les comités de quartier. Elles
ont pour objectif d’aborder les problèmes du quoti-
dien. Ces visites font l’objet d’un tableau de suivi des
doléances, et d’une programmation de travaux dont
les réalisations sont consultables sur le site internet
de la ville. Il s’agit pour l’essentiel de travaux en rap-
port avec la propreté, la voirie, les déplacements, les
squares ludiques, les aménagements divers…
32
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
La démocratie participative
Au service de toutes nos actions.⁎⁎
De nouvelles instances ont été créées afin d’étendre
le champ de la consultation des habitants. C’est ainsi
que le Conseil de la jeunesse et le Conseil des se-
niors ont été mis en place en 2012. Plusieurs coor-
dinations associatives ont également vu le jour  :
coordination associative des personnes âgées, des
personnes handicapées…
Quatre commissions communale et intercommunale
d’accessibilité ont été mises en place pour travailler
avec les associations et permettre aux habitant-e-s de
faire état des problèmes rencontrés dans leurs dépla-
cements.
A une autre échelle, le Conseil de Développement du
Grand Amiénois a été créé en 2009 pour accompa-
gner le travail des instances du « Pays » dans l’élabo-
ration du Schéma de Cohérence Territoriale. Animé
par des responsables associatifs et des citoyen-ne-s,
il a émis de nombreuses contributions sur des sujets
se rapportant au développement du territoire.
La volonté de faire participer les citoyen-ne-s aux débats préalables à la réalisation de nos projets a été
constante. Ce désir d’extension de la démocratie s’est traduit sous des formes très variées en fonction des
aménagements prévus : réunions publiques d’information, ateliers de concertation, groupes de réflexion pour
construire ensemble un projet. 
La politique de laVille et en particulier, la rénovation
urbaine, ont fait l’objet d’une démarche active en di-
rection des habitants afin de réinterroger l’ensemble
du programme. 40 réunions se sont déroulées en
2008/2009 pour remettre à plat le projet de rénova-
tion du quartier étouvie. En 2009 et 2010, trois fo-
rums de la rénovation urbaine ont été organisés afin
de recueillir les propositions des habitants.
Entre janvier et juillet 2011, Amiens Métropole a mis
en place les ateliers d’étouvie pour la rénovation de
la Place des Provinces Françaises afin d’échanger sur
les différentes hypothèses d’aménagement.
Pendant cette période, le CSC a créé en partenariat
avec d’autres associations, une commission réno-
vation urbaine à laquelle participent régulièrement
élus, techniciens, et associations du quartier. Un
comité de concertation a été institué en 2012 pour
compléter le dispositif. Il se réunit tous les deux mois
afin de présenter et de discuter les projets d’aména-
gement et les actions de concertation.
Des ateliers de concertation portant sur l’aména-
gement du square émile-Thuilliez et de l’avenue de
Bourgogne ont eu lieu la même année avec la dis-
tribution de 164 questionnaires interrogeant sur les
premières esquisses du square Thuilliez , le raccor-
dement de la route d’Abbeville à la rue d’Artois et
des rues Blanqui-Camélinat.
En 2012, une marche exploratoire a été expérimen-
tée avec l’association APAP Espace Rencontre, un
groupe de femmes du quartier et le service de pré-
vention de la ville pour envisager puis engager des
actions concrètes permettant de réduire l’insécurité
dans le quartier.
En 2013, Amiens Métropole à engagé une réflexion
prospective sur les futurs projets et aménagements
du quartier dans le cadre de son futur Contrat de
ville.
33
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Enfin, Amiens Métropole en partenariat avec le CSC a
encouragé la participation des habitants dans la pers-
pective de la création d’une œuvre d’art au cœur de
la Place des Provinces Françaises.
A Fafet, la démarche de rénovation urbaine s’appuie
essentiellement sur l’expérience dite de «  thérapie
sociale ». Plusieurs réunions publiques ont eu lieu
en 2012 sur des questions telles que la place du pié-
ton dans l’espace public, le devenir du parc entre
Fafet et le boulevard de Roubaix, les perspectives
d’aménagement d’espaces publics dans le quartier
de La Briqueterie.
A Victorine-Autier, réunions publiques et ateliers se
sont déroulés avec les jeunes du quartier sur l’amé-
nagement du parc de la Salamandre.
Les premières Assises locales de la Politique de la
Ville ont eu lieu en octobre 2009 préfigurant les As-
sises Nationales de la Politique de la Ville qui ont eu
lieu les 7 et 8 novembre 2011. Elus et acteurs asso-
ciatifs se sont réunis pour évaluer le travail et pro-
poser de nouvelles actions. La déclaration d’Amiens
en est issue, texte de base d’une demande d’engage-
ment pour une nouvelle politique de la ville adressée
aux candidats à l’élection présidentielle.
Au cœur de la vie quotidienne des amiénois, les dé-
placements ont fait l’objet de multiples rencontres
avec les usagers et les habitants.
Quatorze rendez-vous sur la ligne, rencontres spon-
tanées avec les usagers dans les bus suivies de réu-
nions publiques, ont été organisées en 2009 et ont
touché 400 personnes avec pour objectif d’échanger
sur le fonctionnement du réseau et de recueillir les
propositions de modifications.
Une e.concertation sur internet est menée en sep-
tembre 2011 pour échanger sur une vision plus glo-
bale des déplacements sur le territoire et toucher un
nouveau public. Plus de 400 participants ont pris
part à cette consultation.
A l’occasion de la préparation du nouveau plan de
déplacements urbains, un groupe de 30 habitants de
la Métropole a participé après tirage au sort à deux
week-ends de travail sur les pratiques de mobilité et
les changements de comportement en matière de dé-
placements. Il en a résulté un avis citoyen qui devra
être intégré au document final du PDU.
Des dispositifs de concertation spécifiques ont été
mis en place pour le retour des bus eau centre- ville,
l’aménagement de la route d’Abbeville, des rues
Beauvais-Duméril-Jacobins, de la rue Defontaines
et la place du Marché aux Chevaux, et l’aménage-
ment de la rue Jules-Barni.
L’ensemble
des comités de quartier
sont rencontrés
en 2011 et 2012
Un travail
régulier
est réalisé
avec le comité des usa-
gers du bus
34
Bilan Municipal 2008 - 2013
un changeMent de cap réussi
La quatrième piscine
Enfin, en 2011 et 2012, la mission TCSP a organisé
une quinzaine de réunions publiques autour de la
mobilité durable et du transport en commun en site
propre, en vue de partager avec la population une
culture commune sur le sujet.
Le projet métropolitain Amiens 2030 est depuis sep-
tembre 2010 un passionnant remue-méninge qui as-
socie habitants, responsables associatifs, urbanistes et
élus autour de questions fondamentales pour l’avenir
de notre territoire : relations ville-campagne, rapport
au fleuve Somme, avenir des faubourgs, identité et
attractivité du territoire, …
En mars 2011, une journée d’étude, conclusion de
5 mois d’ateliers a permis d’identifier les caractéristi-
ques du territoire de l’agglomération et d’en dégager
les enjeux prioritaires.
En mai et juin 2011, les habitants ont été invités à
réagir sur différentes visions de la métropole illus-
trées par des planches de bande dessinée. Une autre
journée de discussion et de débat collectif a eu lieu
le 8 octobre 2011, pour déterminer les 4 grandes
priorités du projet. Enfin, 10 ateliers citoyens se sont
déroulés en mars 2013 autour de 9 objets métropo-
litains.
Le projet de 4ème
piscine a fait l’objet d’une ex-
périence inédite de consultation sur internet où
chacun était invité à imaginer et construire sa future
piscine. 2426 personnes se sont jetées à l’eau pour
bâtir ce bâtiment d’activités sportives et ludiques.
Cette expérience a été complétée par la tenue de
deux journées participatives, les samedis 17 novem-
bre et 8 décembre 2012, pour élaborer un avis sur la
programmation de cet équipement aquatique.
De nombreuses démarches d’états généraux et d’as-
sises ont été organisées au cours du mandat afin de
réunir tous les acteurs d’une politique publique et de
concevoir ensemble les orientations futures. Ce fut
le cas dans le domaine des sports, de la culture, de
l’économie et du logement.
Dans le domaine du sport, un questionnaire a été
envoyé à toutes les associations sportives de l’agglo-
mération et 4 réunions publiques ont été organisées
à Glisy, Sains-en-Amiénois, Salouël et Amiens pour
échanger avec les participants sur le projet sportif
du territoire. Dans une optique de renforcement de
la place des acteurs associatifs, le rôle de l’Office
Sportif d’Amiens Métropole a été fortement conso-
lidé. Par ailleurs, des temps de sensibilisation ont été
organisés portant sur la lutte contre les discrimina-
tions. Des démarches exemplaires ont été valorisées
dans un Guide des bonnes pratiques.
35
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Dans le domaine culturel, des concertations ont été
menées en 2009 avec les professionnels du théâtre
et des musiques actuelles visant à redéfinir les cri-
tères de financement et les contours de la nouvelle
politique d’Amiens Métropole.
Notre majorité de gauche, fidèle à sa conception de
démocratisation culturelle, a continué à développer
l’accès à la culture pour tous en encourageant toutes
les formes d’appropriation critique par les publics, et
notamment ceux qui sont considérés comme étant
les plus éloignés de l’offre culturelle. Dans ce sens,
le soutien à l’association Cardan a été renouvelé
ainsi celui apporté au CSC étouvie pour l’animation
du groupe culture. Un soutien particulier est apporté
aux expériences mettant en avant le travail avec les
publics éloignés dans des actions du type Orchestre
à l’école, CLEA, dans les écoles primaires ou actions
d’élargissement des publics dans des équipements
culturels (Maison de la Culture, Safran…)
Sur les Zones d’Aménagement Concerté (ZAC), une
démarche participative a été jalonnée par de nom-
breux ateliers, réunions publiques et visites sur site.
Les projets Intercampus, Paul-Claudel, Gare-La
Vallée, Renancourt et Montières ont été également
rythmés par une démarche d’intense concertation.
En tout, plusieurs dizaines d’ateliers et de rencon-
tres ont permis aux riverains de s’exprimer sur les
projets, d’apporter des correctifs et de prendre part à
la conception des aménagements, notamment sur la
ZAC Paul-Claudel.
Les squares ludiques ont également fait l’objet de dis-
cussions avec les riverains et les familles. Ces concer-
tations ont parfois donné lieu à l’émergence de nou-
veaux projets comme la manifestation « Square en
fête » au Petit-Saint-Jean.
La politique de l’habitat et la rénovation des loge-
ments de l’OPAC ont également donné lieu à des
concertations avec les locataires. Une première ex-
périence a eu lieu avec les logements de Philéas-Le-
besgue et permis ainsi de construire une première
méthode de concertation. La méthode a ensuite été
développée sur Calmette, Fafet et Massenet.
Le projet d’Habitat adapté à Renancourt pour les
gens du voyage est également un bel exemple de
démocratie locale. Les familles ont été associées en
amont du projet pour recenser les besoins, informer
tout au long de l’avancement du projet et assurer
ainsi la réussite de sa réalisation.
Nous avons également mis en place des cafés des
âges, créé des conseils de parents et des conseils de
crèche pour une meilleure gestion et animation des
établissements. Enfin, pour plus de transparence,
nous avons clarifié et rationalisé les critères d’attri-
bution de logements, de places en crèches et de dé-
rogation pour les écoles.
Création
de concertations
avec les locataires
dans les quartiers
36
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
De la même manière, un comité d’usagers du
CCAS a été mis en place pour permettre aux
bénéficiaires du centre d’action sociale de
contribuer à la mise en œuvre d’une politique
sociale encore plus solidaire.
Cette volonté de démocratie étendue à tou-
tes nos actions s’est appuyée sur des vecteurs
d’information et de communication nouveaux
ou complètement repensés. Citons d’abord
Amiens Forum : magazine mensuel composé
de dossiers thématiques et d’articles sur les
projets amiénois, l’histoire et le patrimoine de
la ville ; le site internet avec son portail com-
plètement revu et enrichi au cours du temps
par des dossiers de fond et de très nombreux
liens. Le site s’est beaucoup amélioré dans la
forme et le fond. La lettre Amiens Mémoire a
également fait son apparition. Il s’agit d’une
publication consacrée à la mémoire historique
et sa valorisation. Enfin, nous avons utilisé une
gamme abondante de supports d’information
(plaquettes, guides pratiques, lettres d’info,
flyers…) liés à des politiques publiques et des
projets : Citadelle, Politique de la Ville, Tram-
way, Sécurité et Prévention, Lutte contre les
discriminations…
L’extension de la démocratie passe aussi par
le dialogue que l’institution entretient quo-
tidiennement avec la population et sa capa-
cité à apporter des réponses aux demandes
très diverses des habitants. C’est le rôle que
joue le Centre d’Information du Public. De
simple standard celui-ci est devenu une pla-
te-forme d’orientation et d’information du
citoyen pour répondre directement et effica-
cement aux questions simples des citoyens.
Cette amélioration a permis au CIP d’obtenir
le label « responsabilité sociale » mettant ainsi
en avant la qualité des pratiques sociales de la
Mairie et de la Communauté d’Agglomération.
Amiens est la première structure publique à
être ainsi labellisée.
37
Bilan Municipal 2008 - 2013
un changeMent de cap réussi
La transition écoLogique
pivot de notre action
Notre époque est confrontée à d’immenses mutations. Les dégâts sociaux et environnementaux de l’éco-
nomie productiviste et de la société de consommation, les désastres du libéralisme mondialisé obligent
à penser un autre modèle de développement basé sur la proximité, la sobriété énergétique et la durabilité de
modes de production compatibles avec la préservation des ressources naturelles.
Les choix et les décisions de notre majorité de gauche ont traduit cette conviction forte allant vers un autre type
de modèle. Des actions très concrètes ont été conduites en ce sens dans le domaine des transports, de l’éner-
gie, de la culture, du logement, de l’urbanisme, de la restauration scolaire.
Dès l’élection de la nouvelle majorité, une mission
développement durable a été créée au sein de la col-
lectivité. Cette mission a élaboré une stratégie de dé-
veloppement durable afin d’engager la collectivité
dans l’objectif de réduction par 4 des gaz à effet de
serre d’ici 2025. La mission a conçu puis proposé
la définition d’un Plan Climat énergie Territoire qui
s’appuie prioritairement sur le programme d’actions
du Plan de Déplacements Urbains adopté en mars
2013 et du Plan Local de l’Habitat. Un travail est en
cours afin d’assurer un meilleur confort thermique
moins coûteux et moins énergivore dans le parc an-
cien de l’habitat collectif et les maisons amiénoises.
L’enjeu est de réduire la consommation et la facture
énergétique des ménages en allant vers un service
public local de l’énergie.
La mission a signé une convention avec la Cham-
bre d’Agriculture afin de travailler à l’utilisation de
ressources agricoles pour la production d’énergies
renouvelables.
Enfin, la mission développement durable est à l’ini-
tiative d’un projet de très grande ampleur concernant
les réseaux de chaleur. Il s’agit d’étendre la chauf-
ferie existant au Nord et de construire une chauffe-
rie mixte bois-gaz au sud de l’agglomération afin de
progresser dans l’autonomie énergétique de la col-
lectivité via l’utilisation de matériaux renouvelables
et disponibles localement.
Nous sommes engagés à hauteur de 5 millions
d’euros dans un programme de modernisation de
l’usine de méthanisation IDEX afin d’améliorer la
qualité du compost produit et d’augmenter les ca-
pacités de production de biogaz réutilisables pour le
chauffage ou les transports.
38
Bilan Municipal 2008 - 2013
Un changement de cap réussi
Obtention du prix national
de l’arbre en 2012
La qualité de l’air a fait l’objet d’une attention parti-
culière. La collectivité fait partie du conseil d’admi-
nistration d’ATMO Picardie et a redonné un nouveau
dynamisme à cet organisme qui surveille et analyse
localement la qualité de l’air. Un plan d’exposition
au bruit est en cours d’élaboration.
Les déplacements constituent l’un des marqueurs
forts de cette politique. Notre action dans ce do-
maine a posé les bases d’une politique de mobilité
durable qui privilégie les transports en commun,
les modes doux (vélo et marche à pied) en donnant
une place moins hégémonique à l’automobile. Le
retour des bus en centre-ville, l’aménagement des
rues Jules-Barni, du Boulevard de Bapaume et Pont
de Noyelles, de l’avenue de la Défense Passive, rues
Beauvais-Duméril-Jacobins, répondent à cet objec-
tif. Nous avons aménagé le linéaire de la ligne 1 qui
va d’étouvie à Longueau afin de faciliter la circula-
tion des bus en leur donnant la priorité. Le lance-
ment d’un nouveau réseau en janvier 2013 répond
également à cette volonté de garantir la primauté du
transport en commun sur la voiture individuelle pour
la majorité des déplacements qui font moins de trois
kilomètres.
Un travail est en cours afin de proposer à la collec-
tivité un nouveau système d’énergie pour alimenter
les bus. La flotte actuelle fonctionne au DIESTER,
mélange de diesel et d’ester méthylique de colza. Ce
carburant est moins polluant que le diesel pur mais
il a aujourd’hui trouvé sa limite. D’autres solutions
sont en cours d’étude : alimentation au biogaz, au
gaz naturel, véhicules hybrides…
Dans le même esprit, la collectivité va installer des
bornes de recharge électrique dans les parkings
souterrains et sur l’espace public et a commencé à
acquérir des véhicules électriques dans le cadre du
renouvellement de sa flotte.
L’aménagement de trajets cyclables plus lisibles et
plus continus entre naturellement dans cette poli-
tique. Le vélo est un mode de déplacement facile,
pratique, propre que nous promouvons en installant
notamment plus de 800 arceaux. Un effort consé-
quent a été fait en faveur du service Buscyclette géré
par Véloservice par l’achat en de 1200 vélos neufs
permettant ainsi le renouvellement et l’extension du
parc avec l’introduction de vélos pour personnes
handicapées, de vélos à assistance électrique et de
vélos pliants
Achat
de 1200 vélos verts
Installation
de 800 arceaux
Adoption
d’un nouveau schéma
d’aménagements
cyclables
Adoption d’un nouveau
Plan de Déplacements
Urbains 2013/2023
Le choix du tramway comme mode de transport en
commun est totalement conforme à notre approche
du développement durable. C’est le mode de trans-
port urbain le moins polluant et le plus capacitaire.
Il constitue la colonne vertébrale de notre Plan de
Déplacements Urbains adopté en mars 2013, dont
l’objectif est de tout mettre en œuvre pour que la
part modale de l’automobile passe dans dix ans de
56% à 50% des déplacements.
Amiens - Bilan municipal 2008-2013
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Amiens - Bilan municipal 2008-2013

  • 1. Amiens « Unis et solidAires » un changement de cap réussi Bilan Municipal 2008 - 2013
  • 2. En ces moments de difficultés croissantes pour beaucoup d’amiénoises et d’amiénois, il est plus important que jamais que les élus tiennent leurs engagements. En 2007, nous avons su nous rassembler pour élaborer le projet « Unis et Solidaires » . Il s’articulait autour de trois valeurs : Démocratie, Solidari- té, écologie. Nous l’avons défendu ensemble début 2008 et les électeurs nous ont accordé leur confiance. Depuis maintenant plus de cinq ans, nous « faisons ce que nous avons dit ». Je vous invite à lire ce pré-bilan dont nous sommes tous fiers. Il vous permettra de mieux pren- dre connaissance des réalisations, de ce qui reste à faire dans les mois qui viennent et de ce qui est lancé pour les années à venir. Nous serons attentifs à vos remarques, criti- ques,etnousapprécieronsaussivotresoutien. Puis il nous faudra bâtir un projet municipal et métropolitain pour 2014-2020. J’y participerai comme vous tous, sans, vous le savez, reven- diquer le moindre rôle dans la future équipe municipale. C’est d’abord un choix personnel mais aussi la volonté de montrer qu’il est pos- sible de « faire de la politique autrement ». « Il n’est pas de sauveur suprême, ni César, ni tribun ». C’est à chacun d’entre nous d’agir en citoyen militant et de faire vivre ainsi la démocratie. Gilles Demailly
  • 3. 3 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Sommaire : page 2 - éditorial de Gilles Demailly page 4 - Un changement de cap réussi page 5 - La ville plus équilibrée La ville solidaire page 6 - L’attractivité au service des solidarités page 7 - Lutter contre le chômage page 8 - Une gestion sérieuse par temps de crise page 10 - La solidarité, fondement de notre engagement quotidien page 11 - La solidarité territoriale page 12 - Une nouvelle politique de la ville page 13 - L’accès au logement pour toutes et tous page 14 - Des transports pour toutes et tous page 16 - Le numérique La lutte contre les inégalités scolaires page 17 - La santé page 18 - Le soutiens à l’enseignement supérieur La sécurité au service de la solidarité territoriale page 19 - L’investissement public page 20 - Plus de commerce au c œur des quartiers La culture partout! page 21 - La solidarité au quotidien Le CCAS et l’action sociale page 23 - La petite enfance et jeunesse page 24 - La lutte contre l’isolement page 25 - La culture pour toutes et tous page 27 - Le sport pour toutes et tous page 28 - Lutte contre les discriminations page 29 - Prévention et sécurité page 30 - La lutte contre la précarité du personnel municipal page 31 - La démocratie participative au cœur de nos pratiques page 32 - La démocratie participative page 34 - La quatrième piscine page 37 - La transition écologique page 40 - La solidarité, la démocratie, l’écologie page 42 - Un bref résumé du bilan 2008/2013 page 46 - Les grands projets en cours page 48 - En avant
  • 4. 4 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi En mars 2008, des militant-e-s de toutes les sen- sibilités de la gauche locale se sont rassemblés autour de notre équipe. Cette union retrouvée a été l’une des conditions de notre victoire après 19 ans de pouvoir exercé par la droite. Guidée par un mot d’ordre « unis et solidaires », cette équipe avait su regrouper autour d’elle plusieurs centaines de per- sonnes dans l’élaboration d’un projet fondé sur la solidarité, la démocratie et l’écologie. Trois valeurs liées entre elles et déclinées sous la forme d’un slo- gan mobilisateur destiné à nous démarquer des ges- tes « pharaoniques » de l’ancien maire : « Les hom- mes plutôt que le béton ». La priorité était ainsi clairement placée sur les servi- ces à la population en rupture avec la construction d’équipements conçus comme des objets de prestige sans lien avec les besoins des amiénois-es. Un changement de cap réussi L’attractivité au service de la solidarité. En 2008, nous avons hérité d’une situation diffici- le. De nombreux projets étaient lancés  : place de la gare, chantier de la Cathédrale… Ils en disaient long sur les orientations de l’équipe de droite alors en place : désintérêt pour le logement, ignorance de l’intermodalité des transports autour de la place de la gare, choix architectural effectué au mépris de no- tre patrimoine gothique aux abords de la Cathédrale, inexistence d’une politique d’aide et d’accompagne- ment social… Nous avons œuvré pour une conception différente d’Amiens, capitale régionale. Une ville plus équili- brée, plus solidaire, attractive et au service des citoyen-ne-s.
  • 5. 5 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Pendant vingt ans, les choix opérés en matière de développement économique et d’urbanisme ont privilégié le quart sud-ouest du territoire au détri- ment des autres, en particulier du nord de l’agglo- mération. Malgré certains aménagements, aucune stratégie n’a été mise en œuvre à étouvie ou dans le quartier Nord. La rénovation urbaine était en panne. Nous l’avons relancée. L’exclusion des bus du cen- tre-ville, la pénurie organisée de logements sociaux, l’absence de soutien aux catégories les plus fragiles ont contribué pendant des années à détruire le tissu social et à pousser vers la relégation des populations entières. Nous avons pris le contrepied de cette po- litique. Tout n’est pas encore visible mais l’essentiel est en- gagé. Nous avons pris la barre sans attendre et chan- gé de cap. Le changement s’est concrétisé par des décisions très fortes en matière de logement, de politique de la ville, de jeunesse, d’éducation, de déplacements, d’action sociale, de culture, de pré- vention, de sécurité, de lutte contre les discrimina- tions… Solidarité, démocratie, écologie ont constitué le so- cle de notre action au quotidien et motivé tous nos arbitrages. La solidarité, car nous sommes déterminés à faire re- culer les inégalités, la démocratie, car il faut replacer les citoyens au centre du débat public, l’écologie, car aucun avenir n’est envisageable sans développe- ment durable. 1. La ville plus équilibrée Le combat contre les inégalités territoriales. 2008 fut l’année de l’irruption de la crise finan- cière sur la scène mondiale. Ses effets désastreux ne se sont pas fait attendre. Le ralentissement de l’activité économique à partir de 2009 et la raréfac- tion de l’argent public ont été aggravés par des dé- cisions nationales que nous avons payées cher. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, les gouvernements successifs ont affaibli les services publics de la po- lice, de la justice, et de l’école produisant des effets désastreux sur la sécurité et la réussite scolaire, sur- tout dans les quartiers en difficulté. Amiens a souffert de toutes ces mesures qui ont aggravé les inégalités territoriales. Malgré ces difficultés nouvelles, nous avons mainte- nu un niveau de service élevé en direction des Amié- nois-es, un rythme d’investissement soutenu, tout en gardant une maîtrise rigoureuse des équilibres budgétaires. Les services publics ont été améliorés dans une attention constante de justice sociale et d’équité territoriale. Le niveau des investissements est resté conséquent. A chaque fois que cela a été possible et bénéfique pour le service rendu aux habitants, nous avons re- pris en régie la gestion de certains services. Nous avons également mis en place la gratuité d’accès pour toutes les bibliothèques de l’agglomération et modulé les tarifs d’accès à certains équipements en fonction des revenus. Malgré l’aggravation de la si- tuation économique, nous avons tenu nos engage- ments avec détermination et fermeté. 2. La ville solidaire L’action en faveur de l’égalité des citoyens.
  • 6. 6 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Amiens n’a pas de soleil à vendre. Notre ville peut cependant offrir une qualité de vie combinant l’espace naturel, l’offre éducative et de santé, la vita- lité associative et l’excellence artistique, le dynamis- me économique et une manière de vivre ensemble au quotidien qui privilégie la proximité et l’attention portée à chacun. Investir pour développer l’attractivité et créer des emplois. Nous vivons tous douloureusement le dra- me de Goodyear dont la fermeture est programmée depuis des années par la direction du groupe. En re- fusant d’investir sur le site, les dirigeants de la multi- nationale condamnent l’activité, préférant dépenser des dizaines de millions d’euros dans le financement du « plan social » plutôt que dans l’outil de produc- tion. Nous sommes révoltés par cette stratégie de destruc- tion qui a des conséquences dramatiques pour no- tre territoire et ses habitants mais nous ne sommes nullement résignés. Le devoir d’une collectivité est d’investir pour développer la formation et créer de l’emploi. Le choix de dépenser des sommes très importantes dans la construction et la réhabilitation de loge- ments, la rénovation des écoles et la reconstruction des quartiers a fortement contribué à maintenir l’ac- tivité et à limiter localement les conséquences de la crise. 3. L’attractivité au service des solidarités La redistribution grâce au dynamisme économique Donner envie aux jeunes actifs de rester à Amiens⁎⁎ et y mener leurs projets, Faciliter l’implantation d’entreprises innovantes,⁎⁎ Rendre la ville plus agréable à vivre pour tous en menant⁎⁎ une politique culturelle et sportive populaire et ambitieuse, Soutenir la vitalité des associations,⁎⁎ Aider le développement de l’enseignement supérieur.⁎⁎ Avec 12,5% de sans emploi, Amiens reste à un niveau de chômage élevé, toujours deux points au-dessus de la moyenne nationale, comme c’est le cas depuis quarante ans. Dans une situation extrêmement difficile, nous avons résisté à la crise et limité ses conséquences sur la population. Développer l’attractivité d’un territoire est une œuvre de longue haleine. C’est le fruit de politiques publiques cohérentes menées pendant plusieurs décennies. à Amiens, les défis sont immenses. Nous avons commencé à les relever. Nous avons voulu une ville et une agglomération plus attractives pour :
  • 7. 7 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi La bataille pour le barreau TGV Picardie/Roissy Développer le dynamisme du territoire ne se limite pas aux frontières d’Amiens et d’Amiens Métropole. Cela concerne des aménagements structurants à l’échelle du Pays du Grand Amiénois et au-delà. C’est pourquoi, nous nous sommes battus avec succès, aux côtés du Conseil Régional, pour la réalisation du barreau ferro- viaire à grande vitesse Picardie/Roissy. L’attractivité doit servir la solidarité, l’économie doit faire société. En 2020, le TGV arrivera en gare d’Amiens grâ- ce au raccordement direct de Creil et d’Amiens à l’aéroport Charles-de-Gaulle via le barreau ferro- viaire entre le Sud de l’Oise et Roissy. La capitale ré- gionale bénéficiera enfin d’un accès direct au réseau à grande vitesse. Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux transports, a confirmé la réalisation de ce projet et la poursuite des études. Ce TGV nous permettra de développer le rayonnement et l’attractivité d’Amiens Métropole vers l’ensemble du Bassin Parisien et le Nord de l’Europe, d’attirer des emplois supérieurs et des entreprises de pointe et de renforcer les fonctions sur lesquelles Amiens fonde son développement  : université et recherche, tourisme d’affaires, excellen- ce culturelle, technologies de l’information, activités tertiaires concentrées autour de Gare La Vallée. No- tre mobilisation sur ce dossier a été déterminante. Nous maintenons une pression constante pour obte- nir une amélioration de la qualité de desserte sur la ligne SNCF Amiens-Paris dont la dégradation de ser- vice pénalise actuellement des milliers d’habitants d’Amiens Métropole. Le développement économique rend possible une politique de redistribution au service de la lutte contre les inégalités. Plus d’activité c’est plus de ri- chesse, plus de richesse, c’est davantage de potentiel fiscal, et donc plus de recettes que la collectivité peut mobiliser pour investir et lutter contre les inégalités. La compétence développement économique est du ressort de la communauté d’agglomération. Amiens Métropole agit essentiellement sur deux volets : l’ac- compagnement des entreprises et l’aide à l’immobi- lier. Nous avons été dans le dialogue constant avec les entreprises afin d’anticiper sur leurs difficultés et régler d’éventuels problèmes en amont. Nous avons mis à disposition des terrains aménagés ou des lo- caux adaptés. C’est grâce à notre soutien qu’ont pu s’opérer les relocalisations de l’entreprise Boulogne sur Jules-Verne, de la Caisse d’épargne, d’A Capella, de Logica, sur le secteur Gare-La Vallée et de Caux, Polygone, Appli… Grâce à notre intervention, les extensions de Brenntag, Procter et Gamble, Veolia Propreté ont eu lieu sur l’Espace Industriel Nord. De nouvelles implantations ont vu le jour : Heulin, rue Colbert, Business et Decision, Call WEB sur Gare-La Vallée, CGED sur Blanche-Tâche à Camon, Denis Plastalu, Signaux Girod, Cegelec, Isomur sur la zone d’acti- vité Jules-Verne, ADEFI, IDF, sur l’Espace Industriel Nord, Réseau Habitat sur Franklin-Roosevelt… L’immobilier dédié aux activités économiques est aujourd’hui rempli à 95%  ! Nous poursuivons la construction de nouveaux mètres carrés pour ac- cueillir d’autres entreprises candidates à l’installa- tion sur notre territoire. Huit entreprises innovantes sont implantées dans la pépinière d’entreprises d’Amiens le l@b à Gare-La Vallée, site spécialisé dans les usages numériques. 4. Lutter contre le chômage, investir pour l’emploi Deux nouveaux espaces ont été aménagés en zo- nes d’activités : Franklin-Roosevelt et la Blan- che-Tâche à Camon (16 hectares, 48 parcelles, 36 options commerciales représentant un investisse- ment privé de 12,5 millions d’euros, 212 transferts d’emplois et 91 créations). Ainsi, malgré les restrictions budgétaires et la sup- pression de la taxe professionnelle, la Ville et la Métropole ont poursuivi une stratégie d’aides à la création d’emplois facilitant le maintien et dévelop- pement des entreprises sur le territoire. Les aides versées par Amiens Métropole ont contribué à la création de 1500 emplois par an
  • 8. 8 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Notre mandat a été marqué par la persistance et l’ag- gravation de la crise économique, financière et so- ciale. En 2009, la suppression de la taxe professionnelle par Nicolas Sarkozy a complètement bouleversé la fiscalité des collectivités. Elle a privé Amiens Métropole de 80% de ses recettes et modifié l’équilibre entre les entreprises et les ménages. La dynamique de progression de la recette fiscale tirée de la Taxe Professionnelle (4% en moyenne depuis 2000) a été stoppée net par cette réforme. D’autres mécanismes de substitution ont bien été mis en place, mais beaucoup moins avantageux pour notre collectivité. Avec la Taxe Professionnelle, la masse de notre budget progres- sait d’année en année. Depuis 2010, elle stagne. Nous avons fait mieux que la majorité précédente avec moins d’argent. Cette décision nationale imposée par le président Sarkozy a conduit de nombreuses collectivités, dont la nôtre, à activer une fiscalité ménages au niveau de l’agglomération pour compenser en partie cette perte et éviter une asphyxie budgétaire. Au niveau de la commune, l’engagement de ne pas aug- menter la fiscalité locale a été tenu. Les tarifs n’ont été augmentés que pour coller à l’inflation et encore, certains sont restés au même niveau pendant plusieurs années, ce qui signifie une baisse réelle des tarifs sur l’ensemble de la période. Les dépenses de fonctionnement ont été maîtrisées, l’inves- tissement soutenu et la dette bien contenue. L’endettement par habitant est inférieur à la moyenne des villes et des agglomérations de taille comparable. Au total, une gestion vertueuse qui a permis de soutenir nos politiques de façon ambitieuse. 5. Une gestion responsable par temps de crise 500 millions d’euros investis sur six ans ! Tout en réparant les erreurs du passé, nous avons appliqué notre programme et engagé nos projets. Nous avons rendu la ville plus accessible, conviviale, ouverte au monde et à la jeunesse. Nous avons travaillé à sortir Amiens de l’isolement en redonnant des perspectives au territoire élargi du Grand Amiénois. Le destin d’Amiens capitale régionale ne se joue pas à l’intérieur des limites de son espace urbain. Le cœur battant du territoire est la ville centre mais elle ne peut trouver toute sa place que dans un développement solidaire à la dimension de son bassin de vie. C’est le pays du Grand Amiénois qui regroupe 12 communautés de communes et 330 000 habi- tants. Tous ces habitants sont reliés entre eux par l’activité d’Amiens et son potentiel économique. Les échanges ville-campagne, la préservation des espaces agricoles, la construction des secteurs d’habitat autour des gares et des pôles d’activité, la mise en valeur du patrimoine, la protection de la biodiversité ; tout ceci relève de la coordination des politiques et de la concertation entre tous les échelons de décision et les communautés de communes qui composent ce beau et grand « pays ». Nous avons été les artisans et les promoteurs d’un Schéma de Cohérence Territoriale qui est le deuxième de France par son ampleur.
  • 9. 9 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Nous avons changé de cap ... Ce changement n’aurait pu avoir lieu sans l’en- gagement de nombreux citoyen-nes. Dès notre arrivée, nous avons fait le choix de la démocratie participative. L’extension de la démocratie bénéficie à la qualité de l’action publique et renouvelle les pratiques politiques. Nous avons beaucoup donné la parole. Trop nous di- sent certains ! Des centaines de réunions publiques, d’ateliers, de groupes de réflexion, de balades urbai- nes, de visites de proximité ont été organisés et ont rythmé ce mandat.Toujours dans le respect de l’autre et de son rôle. Aux citoyen-ne-s, l’expertise d’usage, aux élu-es, l’arbitrage et la décision, aux technicien- nes, la mise en œuvre des actions dans le respect du contrat passé avec les habitants. à Amiens la démo- cratie participative a gagné ses lettres de noblesse. Nous en sommes fiers. ... et le changement de cap a été réussi. Nous avons beaucoup donné la parole L’équipe qui a travaillé aux côtés de Gilles Demailly a accompli sa tâche avec sérieux, fidèle à ses enga- gements, dans la proximité avec les citoyen-ne-s. Le changement de cap a été opéré. Notre feuille de route a été respectée. Nous sommes en accord avec ce que nous avions affirmé en 2008. Nous sommes uni-e-s et soIidaires, rassemblé-es autour de la vi- sion d’une ville et d’un territoire équilibrés, dura- bles et équitables. Nous avons amplifié notre action malgré la crise et engagé de nombreux projets. Le chemin est désormais tracé.
  • 10. 10 Bilan Municipal 2008 - 2013 un changeMent de cap réussi La soLidarité, La solidarité a constitué le socle de notre ac- tion politique. Soutien aux plus démunis, action contre les discriminations, primauté au logement social, multiplication des contrats d’insertion, ac- tions à destination des jeunes des quartiers défavo- risés, programme de prévention santé, accès à la culture, mise en accessibilité des espaces urbains, financement d’hébergements d’urgence, rénovation urbaine, aménagement en faveur des transports en commun, financement des associations, accompa- gnement des personnes âgées, déprécarisation des agents de la ville et de la métropole... notre majorité a promu la solidarité dans tous les champs de l’ac- tion publique. Des moyens très importants ont été déployés et de nombreuses actions nouvelles ont été mises en pla- ce pour lutter contre les inégalités criantes de no- tre société. Nous avons concrétisé notre volonté de combattre les injustices sous toutes leurs formes en allégeant les souffrances des plus précaires, en fai- sant valoir les droits des minorités et en retissant du lien social. La réponse à la crise a imposé son urgence. La ville d’Amiens et l’agglomération ont été très volontaires jusqu’à l’exemplarité dans certains domaines. Amiens est aujourd’hui considérée comme une ré- férence nationale concernant la prise en compte de clauses sociales dans les marchés publics ; la Mai- son de l’égalité est devenue le lieu pivot innovant et original de la lutte contre les discriminations sur tout le territoire, l’action du CCAS est saluée par son ampleur et sa qualité, la politique de laVille a connu un nouvel essor. L’action de la majorité de gauche a contribué à amortir les effets de la crise, notam- ment par des investissements publics permettant de soutenir l’emploi local. Nous avons apporté une aide indispensable aux plus démunis et redonné de la di- gnité à des personnes auparavant exclues de tout et qui retrouvent progressivement leur place dans la cité. Combattre les injustices sous toutes leurs formes Amiens est considérée comme une référence concernant la prise en compte des clauses sociales dans les marchés publics ... Fondement de notre engagement quotidien
  • 11. 11 Bilan Municipal 2008 - 2013 un changeMent de cap réussi La solidarité territoriale 342 millions d’euros pour la rénovation urbaine soit 100 millions de plus qu’en 2008 Un déséquilibre flagrant s’était installé De 1989 à 2008, un certain nombre d’aména- gements ont été entrepris à Amiens Nord, sans aucune stratégie d’ensemble pour redonner à ce quartier toute sa place à l’échelle de la ville et de l’agglomération. Le quartier étouvie était à l’aban- don. La ville s’est développée en séparant les quar- tiers les uns des autres, en concentrant les popula- tions les plus pauvres dans les mêmes secteurs. La politique de la droite avait aggravé les phénomènes de relégation sociale. Des quartiers plus récents, construits dans les années 1980, comme la Salaman- dre, ont suivi la même évolution. Un déséquilibre flagrant s’est installé entre des sec- teurs résidentiels implantés au sud de l’agglomé- ration, adossés à des centres commerciaux et de nouvelles zones d’activité, et le dépérissement des quartiers populaires. Il est nécessaire de rééquilibrer les choses, de réintroduire des services publics de qualité, d’améliorer les conditions de logement, de rénover les écoles, de rendre les transports plus effi- caces dans ces quartiers qui ont accumulé d’énormes difficultés. C’est la solidarité territoriale que nous avons mise en mouvement à travers toutes nos ac- tions et tout d’abord à travers la politique de la Ville. Le changement est engagé. Il faut le poursuivre. La politique de la Ville porte un programme ambi- tieux de rénovation urbaine. Ce programme avait pris un retard conséquent. Il a été relancé avec vigueur et les premiers immeubles ont pu sortir de terre malgré les problèmes multiples qui ont surgi dans la prépa- ration puis la conduite de certains chantiers (refus de certains commerçants de céder leur enseigne, refus de certaines familles de partir, vandalisme…) La nouvelle majorité a obtenu et consacré 100 mil- lions d’euros de plus pour la rénovation urbaine. Les premières réalisations ont vu le jour avec la construction de 27 logements et l’implantation de cellules commerciales Place des Provinces Françai- ses à étouvie.
  • 12. 12 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi 1. Une nouvelle politique de la ville à « Paul Claudel » 50 % des logements sont des logements sociaux Cette nouvelle approche de la po- litique de la ville s’appuie sur un urbanisme qui privilégie la mixité sociale. Fini les « zones » qui spécia- lisent les quartiers par fonction : une zone pour travailler, une autre pour dormir, une autre pour se distraire… La ville doit faciliter la diversité so- ciologique et la complémentarité de toutes les fonctions d’un « morceau de ville ». Nous avons adopté une mo- dification du Plan Local d’Urbanisme qui impose désormais la construction de 30% de logements sociaux dans toute opération de logement privé et dans les Zones d’Aménagement Concerté dont nous avons la maî- trise. Rénover et rééquilibrer la ville. Les opérations de démolition s’accélèrent sur Fafet/ Calmette/Brossolette et sur le secteur de Victori- ne-Autier afin que les constructions puissent débuter dans les meilleurs délais. La politique de la Ville a pris un cours nouveau. Elle constitue l’un des piliers de reconstruction d’un espace urbain de qualité, facteur de cohésion sociale et de mieux vivre. La rénovation urbaine est l’occasion de redessiner le vi- sage d’Amiens pour rendre la ville plus diverse, plus humaine, plus riche de sa mixité sociale et culturelle. Cela prendra du temps mais notre obstination com- mence à donner les résultats attendus. Nous avons augmenté de près de 20% notre soutien financier aux associations qui interviennent dans le cadre du Contrat de Cohésion Sociale, là où l’état et d’autres partenaires baissaient leur participation. Ces subventions sont vitales pour les associations. Sans ce soutien appuyé, beaucoup auraient mis la clé sous la porte. Nous allons substituer une approche globale au sau- cissonnage des aides et au saupoudrage des subven- tions. Les Assises organisées en novembre 2011 ont donné un nouvel élan à la politique de la Ville en replaçant les politiques de droit commun au centre des actions et en privilégiant le travail partenarial et la mise en réseaux. Ces Assises ont d’ailleurs alimenté la réflexion du mi- nistre de la Ville qui a pris ses fonctions en mai 2012 et qui a fait d’Amiens, un laboratoire d’expérimen- tation de sa nouvelle politique de Contrat Urbain Global. 1,5 million d’euros consacrés annuellement au fonctionnement des associations Augmentation de près de 20 % du financement d’Amiens Métropole Environ 120 associations bénéficiaires
  • 13. 13 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi 2. L’accès au logement pour toutes et tous « Pas de vie sans toit » ! Il s’agissait de l’une de nos principales priorités de campagne. Lorsque la majorité de gauche a été élue en mars 2008, la pénurie de logements sociaux à Amiens était criante. Le secteur de la construction de logements sociaux avait été négligé et le manque était flagrant alors que 80% des foyers peuvent y prétendre compte tenu de leur faible revenu. L’action dans ce domaine a marqué un tournant ra- dical. Malgré la baisse drastique des aides de l’Etat jusqu’en 2012 et un marché de plus en plus atone, notre majorité s’est engagée dans un programme sans précédent d’aide au logement social. Nous avons adopté et mis en pratique des mesures d’aide à hau- teur de 9 000 euros par logement construit par les bailleurs sociaux, un soutien financier complété par un apport de 4 000 euros supplémentaires d‘Amiens métropole grâce à notre Plan Local de l’Habitat. Ce Plan s’applique à la totalité du territoire métropoli- tain et a permis le financement de 3 700 logements. 30 millions d’euros consacrés au logement sur cinq ans 3 700 logements sociaux financés En complément des aides à la construction, nous avons mis en place un système d’aides à la réhabili- tation de logements sociaux existants (près de 5 000 euros en moyenne par logement). Ces mesures ont déjà permis de réhabiliter 560 logements et 600 autres sont prévus sur les années 2013/2014. Nous avons, par ailleurs, mis en place un système d’aides allant de 2 000 à 14 000 euros pour faciliter l’accession à la propriété par les familles modestes. Nous avons également soutenu les programmes de construction et de rénovation de logements d’ur- gence comme l’îlot, La Passerelle ou l’immeuble de la Croix-Rouge. Enfin, nous avons initié un pro- gramme spécifique d’habitat adapté pour les gens du voyage sédentarisés. Ce vaste programme a permis d’atténuer la ten- sion de la demande de logements sociaux sur le territoire, de réduire le délai d’attente et d’amélio- rer les conditions de vie de nombreux amiénois-es. L’effort doit se poursuivre si nous voulons régler du- rablement le déficit de logements à Amiens. 
  • 14. 14 Bilan Municipal 2008 - 2013 un changeMent de cap réussi 3. Des transports pour toutes et tous Rendre la ville accessible à toutes et tous. Les déplacements représentent l’une des dimen- sions essentielles de la solidarité territoriale. Pouvoir se déplacer facilement et à moindre coût, en particulier lorsque l’on réside dans des quartiers ex- centrés et qu’on ne possède pas de voiture est l’une des conditions d’une meilleure cohésion sociale. La majorité précédente avait décidé de ne plus desser- vir le centre-ville d’Amiens en transports en commun privant de fait une partie des populations d’étouvie, du quartier Nord et d’autres secteurs de l’accès di- rect au centre-ville. En 2009, nous avons réintroduit les bus dans le centre-ville. Nous avons procédé aux premiers aménagements dédiés aux bus avec une expérimentation de voie centrale alternée sur la route d’Abbeville. Ce systè- me a permis de raccourcir le temps de parcours entre le quartier étouvie et le centre-ville et contribué au désenclavement du quartier. Nous avons parachevé cette action en donnant la priorité aux bus sur toute la ligne Ouest/Est qui reste la plus fréquentée du réseau. C’est tout le sens de l’aménagement de la rue Jules-Barni. Un mouvement accentué depuis 2013 par la réorganisation du ré- seau de bus et le cadencement des 4 Lianes qui, avec leur fréquence de passage à 10 minutes de 7h30 à 19 heures offrent une qualité de desserte bien meilleure aux habitant-es des quartiers populaires les plus den- sément peuplés d’Amiens. Passage toutes les 10 minutes des 4 Lianes Continuité de service pendant les petites vacances scolaires et le dimanche sur 85 % du réseau Amplitude de service de 3h30 à minuit Le soutien au service TAAM de transport des per- sonnes handicapées et l’amélioration de la presta- tion apportée à cette population constitue également un élément fort de la solidarité territoriale. Elle offre une plus grande autonomie aux personnes à mobilité réduite en leur permettant de mieux circuler partout sur le territoire. Dans le centre-ville, nous relançons le service Piéto+ avec des véhicules électriques afin de faciliter le dé- placement des personnes qui ont des difficultés de mobilité. Le projet de première ligne de tramway porte avec lui un enjeu majeur de cohésion et de mixité sociale en reliant davantage les quartiers au cœur de la ville et en assurant des déplacements très performants et économiques pour toutes et tous. Sa réalisation est prévue pour le début de l’année 2019. Le projet est bien engagé.
  • 15. 15 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi La question sociale des transports est intimement liée à notre conception de la ville et de son évo- lution. Une ville plus rassemblée et plus équilibrée, qui pri- vilégie une densification urbaine modérée en pré- servant la présence forte d’espaces verts et jardinés. Une cité à taille humaine remarquable par son cadre de vie et la qualité de son offre culturelle, patrimo- niale, et de services. La politique d’urbanisme est au service de cette vision qui rompt avec l’aménage- ment de la ville en espaces monofonctionnels. Il faut appréhender les secteurs à aménager dans leur globalité en conjuguant logements, emplois et ser- vices. C’est la ville d’aujourd’hui et demain. C’est à cette logique que répondront la dernière tranche de la ZAC Paul-Claudel et l’écoquartier Intercam- pus. Cette approche suppose de mener sur le long terme une politique très cohérente de maîtrise fon- cière afin de faire progressivement baisser la spécu- lation sur les terrains et de pouvoir diminuer le prix de l’immobilier amiénois dont le niveau élevé incite beaucoup de jeunes à aller s’installer en dehors de la commune, voire même de l’agglomération. Nous militons pour une ville plus apaisée dont l’es- pace est partagé par toutes et tous. Les personnes invalides ou fragiles doivent pouvoir jouir de l’es- pace public comme les autres. Nous avons accéléré la mise en accessibilité des voiries, des trottoirs, des bâtiments publics et des quais de bus. La liste des travaux effectués témoigne de notre dé- termination à améliorer partout la qualité de l’espa- ce public et à porter une attention particulière à la gestion de la proximité, partout dans la ville. Les travaux 49 kms de rues et 47 kms de trottoirs rénovés 400 passages mis en accessibilité PMR 190 arrêts de bus mis en accessibilité PMR 60 plateaux surélevés créés ou rénovés 17 squares ludiques créés et 4 refaits Tout l’éclairage public rénové 49 jardins familiaux créés dont 7200 m2 de jardin solidaire
  • 16. 16 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi 4. Le numérique Dans le domaine de l’éducation, la mairie d’Amiens a la responsabilité de l’équipement et de l’entretien des bâtiments. En 2008, certaines écoles étaient dans un véritable état de délabrement. Aucun travail de rénovation n’avait été entrepris dans les quartiers situés en Zone Urbaine Sensible. Dès son arrivée, la nouvelle majorité a défini un pro- gramme de rénovation des locaux et d’équipement afin de répondre à une logique de solidarité terri- toriale. L’objectif est d’améliorer le service public d’éducation, de réduire la fuite des élèves vers l’en- seignement privé et de lutter contre la multiplication des dérogations. Un plan travaux a été lancé doté de 35 millions d’euros. Les 92 écoles de la ville ont été concernées ! à ce programme sans précédent est venu s’ajouter un budget de 38 millions d’euros dans le cadre de l’AN- RU pour la réhabilitation ou la construction d’éta- blissements. Ainsi, dans le quartier étouvie, l’école Brassens/Les Saules a été réhabilitée et dans le même quartier, les groupes scolaires Lorraine Morvan et Bords de Somme sont en construction ainsi que Mar- cel-Follet dans le quartier Sud-Est. 35 millions d’euros pour la rénovation des écoles 92 écoles de la ville concernées Une fibre au service du développement et de l’égalité. La lutte contre la fracture numérique nécessite un niveau et une haute qualité de service sur l’en- semble du territoire. L’aménagement numérique est un enjeu capital pour le développement économique et la lutte contre les inégalités. En prenant appui sur le Syndicat Mixte Somme Numérique, la collectivité a raccordé presque tous les sites publics d’Amiens Métropole au réseau de fibre optique. Les crèches, les écoles, les lycées, les centres de loisirs, les biblio- thèques, la mairie centrale et les mairies annexes, la Police Municipale, la Maison Jules-Verne, l’Office du Tourisme, les centres musicaux, l’Urssaf, les centres d’appels, les CHU Nord et Sud, le centre hospitalier Saint-Victor, le Pôle santé, le campus universitaire, l’IUT, le SDIS, l’Esiee, Whirlpool… Alors que beaucoup d’actes administratifs s’effec- tuaient encore en format papier, les deux collectivi- tés Amiens et Amiens Métropole ont mis en œuvre la dématérialisation de leurs procédures administra- tives. Nous avons parallèlement développé les usages des technologies de l’information et de la communica- tion dans les écoles. Plus de 40 écoles sont partie prenante du programme et accompagnent ainsi le travail scolaire de plus de 1 000 élèves. Amiens fait figure de pionnière en la matière et de référence au niveau national. Ce programme contribue à lutter contre l’échec scolaire notamment dans les écoles des quartiers en difficulté. 5. La lutte contre les inégalités scolaires L’école de la République pour toutes et tous.
  • 17. 17 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi 6. La santé L’accès aux soins a été identifié comme étant un facteur important d’inégalité et la démographie médicale revêt à Amiens de très fortes disparités. 19 indicateurs de santé sur 25 sont dans le rouge. Il apparaissait indispensable de conduire une politique d’éducation populaire en matière de prévention et de santé. C’est pourquoi nous avons mis en place dès 2009 les « Rencontres Santé Amiens ». Les ate- liers Santé ville se sont étendus à tous les quartiers ZUS, pour sensibiliser les populations les plus vul- nérables. L’importance accordée à cette politique s’est traduite par la création d’un service municipal de santé pu- blique et de la Maison Prévention Santé. Dans la perspective du déménagement de l’hôpi- tal Nord, la majorité de gauche a convaincu l’état, l’Agence Régionale de Santé, les médecins, le CHU, et le Conseil général de maintenir un centre de soins de proximité et de premier secours à Amiens Nord qui ouvrira ses portes en 2015. Création de la Maison Prévention Santé Maintien d’un centre de soins à Amiens Nord Mise en place des Rencontres Santé Amiens La reconstruction de l’école maternelle Voltaire détruite suite aux violences du 14 août 2012 est également imminente. Une grosse opération de ré- habilitation thermique aura d’ailleurs lieu sur cette école. Idem pour l’école Michel-Ange qui sera livrée en septembre 2013 et dont le bâtiment sera le pre- mier de la ville à fonctionner à énergie positive et à produire plus d’énergie qu’il n’en consommera ! Un effort important a également porté sur le renou- vellement des fournitures scolaires. L’ensemble des ordinateurs des écoles maternelles et élémentaires a été remplacé. Les réseaux d’aide et les classes d’inté- gration ont aussi été équipés. La solidarité territoriale passe également par une gestion plus rigoureuse des dérogations scolaires. Celles-ci étaient accordées sans respecter de critè- res précis et donc forcément au détriment des éco- les déjà affectées par la baisse des effectifs. Nous y avons mis un terme en appliquant des normes plus justes pour l’appréciation des demandes. Pour favoriser l’épanouissement de l’enfant quel que soit son milieu culturel et social, 110 000 euros ont été consacrés aux classes découvertes. Une vingtaine de classes peuvent ainsi étudier en si- tuation des questions liées à l’environnement ou au patrimoine. La Ville finance également à hauteur de 65 000 euros les projets déposés par les écoles. Et un budget de 62 000 euros est également consacré aux projets des écoles des réseaux ECLAIR. Un effort particulier a été apporté aux crèches muni- cipales en privilégiant l’aide à la parentalité. Le nom- bre de places en crèche a augmenté de 220. Nous avons repris les anciennes halte garderies de la CAF en gestion municipale et les avons transformées en crèches multi-accueil. Nous avons soutenu les crè- ches associatives et construisons nos propres struc- tures  : crèche Germaine-Dulac et prochainement Pigeon Vole. Nous avons permis à des personnes au chômage de pouvoir placer leurs enfants en crèche pour être dis- ponibles dans la recherche d’un emploi. Les dépen- ses consacrées à la petite enfance ont augmenté de 2,1 millions d’euros dans la période 2008/2012. La prévention et l’accès aux soins pour toutes et tous.
  • 18. 18 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi En plus de la violence sociale, les habitants des quartiers en difficulté sont les premiers à subir les phénomènes de délinquance et d’insécurité. Nous avons donc réorienté les missions de la police muni- cipale dans les quartiers, et les effectifs de gardiens de police ont été doublés dans les 4 postes Est, Ouest, Sud et Nord. Au Nord, le poste a été repositionné à l’Atrium. Dans ce secteur, depuis le classement en Zone de sécurité prioritaire et la présence renforcée d’agents de la police nationale, les missions de police de proximité ont pu être à nouveau assurées correc- tement. Une unité de médiation sociale, dotée pour l’instant de 6 agents, a été créée afin de compléter le dispositif. Le partenariat avec la police nationale a été renforcé, et a connu un développement impor- tant, encore renforcé après le classement du quartier Nord en Zone de Sécurité Prioritaire. La présence quotidienne sur le terrain a été accrue et le travail de coordination commence à payer. Résul- tat : la délinquance a baissé en 2013 dans le quartier Nord. Même si la situation reste fragile, la tranquil- lité publique commence à revenir dans des lieux où la violence était l’inacceptable lot quotidien des ha- bitants. 8. La sécurité au service de la solidarité territoriale 7. Le soutien à l’enseignement supérieur Amiens apprenante et innovante Amiens Métropole compte une population jeune (40% des habitants ont moins de 25 ans contre 35 au niveau national) et étudiante : avec près de 25  000 étudiants, soit 13% de sa population, elle présente l’une des plus fortes densités de popula- tion étudiante de France. On y recense quelque 800 chercheurs, 40 laboratoires et 10 unités de recherche associés au CNRS ou à l’INSERM ou encore 20 éta- blissements d’enseignement supérieur. Afin d’offrir à ces étudiants les plus grandes chances de réussite dans l’accès à l’emploi, Amiens Métro- pole participe à la dynamisation de l’enseignement supérieur et de la formation, et à la vie étudiante en finançant des projets d’enseignement supérieur et de formation, en mettant à disposition des bâtiments et en versant des subventions aux établissements, en soutenant la création de logements étudiants… Amiens a participé au financement de : La construction du 3ème EPI⁎⁎ de l’Ecole supérieure d’ingénieurs Du centre d’hébergement⁎⁎ des apprentis de Boves Du Logis du Roy⁎⁎ Du Hub Energie⁎⁎ Du projet Citadelle⁎⁎ Amiens a également financé : Le fonctionnement de l’ESIEE⁎⁎ France Business School Amiens⁎⁎ Au total, ce sont plus de 10 millions d’euros investis dans la formation supé- rieure des jeunes amiénois. Un droit pour toutes et tous. La reconquête de la République. Baisse de 25% de faits de délinquance entre l’été 2012 et le printemps 2013
  • 19. 19 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Plus de 7 500 jeunes sont suivis par la MLIFE dont 3000 résident dans les quartiers populaires La MLIFE a trouvé 2600 emplois et plus de 800 formations 9. L’investissement public, moteur contre le chômage La bataille pour l’emploi. La cause première d’insécurité reste le chômage massif qui frappe une population jeune et peu qualifiée. C’est parce que cela va mal que nous devons investir ! L’investissement public et les po- litiques d’emploi des collectivités sont des outils prioritaires de lutte contre le chômage et contre la précarité, en particulier dans les quartiers de type ZUS. Les travaux de rénovation des écoles, la réfec- tion des espaces publics, la préparation du chantier Citadelle, la construction de logements génère de l’activité et donc de l’emploi local. Pour que les jeunes sans emploi puissent bénéficier de ce regain d’activité, nous avons introduit une clau- se sociale exigeant des entreprises la prise en compte d’un taux significatif d’emplois d’insertion dans leurs réponses aux appels d’offres publics. Depuis l’activa- tion de cette mesure, 500 jeunes ont bénéficié de ce dispositif et repris pied dans la vie active. Il s’agit pour eux d’un premier pas qui leur permet de retrouver des repères et de regagner l’estime de soi. Amiens est aujourd’hui désigné au plan natio- nal comme l’un des exemples à suivre en matière d’insertion. Une action d’autant plus capitale que le pourcentage de jeunes qui sortent du système sco- laire sans formation reste beaucoup trop élevé en Picardie. 500 jeunes bénéficiaires des clauses d’insertion L’insertion montre que le décrochage scolaire n’est pas une fatalité et que la puissance publique peut et doit accompagner les jeunes dans leur parcours de reconstruction. Cette politique en faveur de l’inser- tion a été renforcée par la mise en œuvre des politi- ques nationales pour l’emploi. La municipalité s’est emparée des emplois d’avenir dès la parution des décrets d’application. Une cinquantaine de contrats ont déjà été signés et une centaine va l’être sur la pé- riode de l’année 2013. 2014 devrait suivre le même rythme. Amiens sera par ailleurs l’une des premières villes à expérimenter les emplois francs pour favori- ser l’embauche des jeunes issus des quartiers ZUS. Cette politique en faveur de l’emploi a été rendue possible grâce à l’efficacité nouvelle de la Mission Locale et du Pôle Emploi. Les deux ont été fusionnés en 2010 afin que le service aux personnes en diffi- culté soit plus lisible et plus performant. Résultat : une Maison de l’Emploi et de la Formation (MLIFE) qui rayonne sur tout le pays du Grand Amiénois. 4 antennes de la MLIFE ont été créées dans l’agglomé- ration dont 3 dans les ZUS. Augmentation des subventions, mise à disposition de locaux, l’équipe municipale a fait preuve de son soutien constant à chaque étape du développement de la MLIFE. La collectivité a par ailleurs effectué un énorme travail pour assainir la gestion du PLIE (Plan local d’Inser- tion par l’économie) qui était plus que « flottante ». En 2012, plus de 900 personnes ont été suivies et les conditions sont désormais remplies pour obtenir à nouveau le soutien du FSE (Fonds Social Européen).
  • 20. 20 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Il n’y a pas de vie de quartier sans commerce de proximité. La solidarité territoriale consiste donc aussi à redonner de la vitalité commerciale à tous les quartiers de la ville et à favoriser l’équilibre de l’offre. C’est dans ce sens que nous avons facilité l’implantation de moyennes surfaces de proximité à Saint-Pierre, au centre-ville, dans les quartiers Saint- Acheul et Marivaux. Notre volonté a été de mainte- nir une répartition équitable des enseignes afin de garantir l’attractivité du centre-ville. C’est pourquoi nous avons fortement milité pour l’adoption d’un Schéma d’Aménagement Commercial qui privilégie les enseignes locales. Le dossier qui illustre le mieux notre volonté de préservation d’un commerce diver- sifié et attractif est celui de la rénovation de la Halle au Frais. Nous avons également en projet, l’installa- tion d’un marché de plein vent Place des Provinces Françaises à étouvie. L’opération «  Parfums d’Hiver  » a par ailleurs fait d’Amiens l’une des références nationales dans le do- maine des marchés de Noël et attire désormais des centaines de milliers de personnes sur toute la pé- riode du mois de décembre. Le succès de cet événe- ment ne cesse de grandir et contribue fortement au maintien de l’attractivité commerciale et économi- que de la capitale régionale. 10. Plus de commerces au cœur des quartiers Développer l’offre de proximité. 11. La culture partout ! Le foisonnement dans les quartiers. La culture contribue à réduire les inégalités territo- riales. L’obtention du label de scène convention- née pour le Safran en 2012 est l’une des illustrations de cette politique qui fait d’Amiens l’une des seules villes de France à disposer d’une scène labellisée dans un quartier populaire. La politique de création et de diffusion culturelles s’est d’ailleurs étendue sur l’ensemble de la ville et de l’agglomération avec une multiplication des résidences d’artistes. La culture et les arts irriguent le territoire. Les animations se sont multipliées dans tous les quar- tiers d’Amiens : fête d’Elbeuf, du quartier Nord, de la Salamandre…, les fêtes de voisins ont fleuri partout : 150 fêtes des voisins organisées simultanément dans les 26 quartiers de la ville ! Les bals populaires ont également fait leur retour  (bal du 14 juillet, bal de la Libération) ainsi que le feu d’artifice qui est revenu sur le site du Parc de la Hotoie. Autant d’initiatives qui favorisent la convivialité et redonnent de la vitalité dans certains secteurs aupa- ravant complètement délaissés. Ces événements per- mettent d’impliquer les habitants dans la vie locale et de revigorer le tissu associatif local en s’appuyant sur les artistes et les acteurs culturels. Ils contribuent au « mieux vivre ensemble » partout dans la ville. Ces actions ont été complétées par une politique d’animation intergénérationnelle rythmée de nou- velles offres de loisirs au centre-ville l’hiver et l’été (création d’Amiens-les-Bains en 2008). Au chapitre de l’action internationale, nous avons également bâti une politique de coopération et de solidarité avec le Cap-Vert, le Maroc, l’Ukraine, le Royaume-Uni, l’Allemagne et multiplié les parte- nariats européens sur le développement durable, la mobilité, l’emploi des femmes, les arts de la rue, le patrimoine… Cette politique a permis de faire connaître Amiens à l’extérieur et de prendre part à de nombreux projets internationaux. Elle a également encouragé la participation d’associations locales à des projets de codéveloppement notamment avec le Cap-Vert et le Maroc.
  • 21. 21 Bilan Municipal 2008 - 2013 un changeMent de cap réussi La solidarité avec les citoyens La lutte pour l’égalité territoriale est indissociable de la lutte pour l’égalité des citoyens. Cette dernière a pris des formes multiples relevant de la solidarité sous tous ses aspects : proximité, urgence, approche intergéné- rationnelle, lutte contre toutes les discriminations… 1. Le CCAS aux avant-postes de la solidarité La politique d’action sociale de la ville était qua- siment inexistante. Tout était à construire. Nous avons donc très fortement renforcé le service d’action sociale pour lui permettre d’accomplir ses missions. Notre objectif : ne pas se contenter de distribuer des aides mais faire de l’action sociale un levier pour permettre aux plus fragiles d’exercer leur citoyen- neté. Le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) s’est mobilisé constamment pour lutter contre les si- tuations d’urgence les plus flagrantes, accompagner les populations précaires, fédérer les associations. Toutes ces actions combinées ont permis de favori- ser l’insertion sociale et l’autonomie de la personne, avec la volonté de faire de chacun un acteur de son projet de vie personnel et professionnel. Les aides facultatives ont été le point de départ de notre réflexion pour construire des parcours de prise en charge autour d’actions collectives permettant de répondre à cette exigence. La lutte contre la préca- rité alimentaire s’est imposée comme une priorité. Le budget des aides facultatives a été multiplié par 3,4 2 fois plus de familles aidées Nous avons modifié le règlement intérieur pour l’at- tribution des aides facultatives basée désormais sur le reste à vivre et non plus sur les ressources. Cela a permis de prendre en compte les petits salaires. De nouvelles aides ont été instituées (transport, crè- ches…) pour accompagner les usagers les plus mo- destes, les familles monoparentales et les jeunes en difficulté, dont les étudiants en situation de précarité. Les budgets alloués au Noël solidarité ont augmenté de près de 10% et celui accordé aux subventions so- ciales a progressé de près de 9%. Le CCAS a voulu d’emblée sortir d’une logique de guichet prestataire d’aides ponctuelles pour s’inscri- re dans une logique d’actions collectives et d’accom- pagnement des personnes dans la durée. Cela s’est traduit par la création d’ateliers culinaires, la tenue de petits-déjeuners, la mise en place de jardins so- lidaires, l’organisation de sorties culturelles, le lan- cement des « petites mains solidaires » (ateliers de couture valorisant des textiles hors d’usage), l’ani- mation de la journée mondiale du refus de la misè- re, la création de conventions pour le microcrédit, l’aide à la création de consignes pour les SDF. 34 000 € dédiés à la mobilité 40 000 € d’aide aux vacances 80 000 € consacrés aux chèques naissance 442 073 euros en 2013 Priorité à l’accompagnement des personnes.
  • 22. 22 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Quelques chiffres pour bien comprendre :⁎⁎ 20% des familles monoparentales⁎⁎ (13% au niveau national) Revenu net moyen annuel : 19 326 euros⁎⁎ (17,5% plus bas que la moyenne française) 6 076 personnes⁎⁎ vivent à 100% des prestations sociales 7 500 allocataires du RSA⁎⁎ Pour 9 600 personnes,⁎⁎ 50% des ressources proviennent des prestations sociales 12 000 demandeurs d’emplois,⁎⁎ parmi lesquels 50% sont sans diplôme ou de niveau CAP-BEP Taux d’illettrisme le plus élevé de France⁎⁎ (13% contre 8%) 3 525 logements sans salle de bain et 1 720 sans chauffage⁎⁎ Une université populaire du goût a été créée autour du jardin solidaire de Saint-Maurice pour apporter une aide alimentaire aux familles démunies. Nous encourageons la participation des personnes concernées à cette démarche de qualité respectueuse des habitudes et des cultures. Par ailleurs, le CCAS a contribué à la rénovation des locaux de distribution alimentaire dont certains étaient dans un état déplorable (Croix-Rouge, Se- cours Populaire, Restos du Cœur...) Ce programme d’actions a été complété par un travail de structuration important : création de l’union dé- partementale des CCAS, mise en place de la coordi- nation associative regroupant une quarantaine d’ac- teurs de terrain, amélioration de la gouvernance du CCAS, renouvellement de la convention RSA et FSL, lancement d’une démarche d’Analyse des Besoins Sociaux, outil indispensable pour connaître précisé- ment la situation et prendre les bonnes décisions.
  • 23. 23 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi 2. La petite enfance et la jeunesse au cœur des solidarités Offrir à la jeunesse les conditions de la réussite. La jeunesse est une richesse. Elle est notre « patri- moine d’avenir ». Pourtant, beaucoup de jeunes sont dans l’angoisse et le doute. Ils aspirent à réussir professionnellement, à faire quelque chose de leur vie mais ils peinent souvent à concevoir un projet pour eux-mêmes. Notre politique jeunesse a multiplié les initiatives pour permettre à des jeunes de tous les quartiers d’avoir accès à la culture, au sport, aux vacances, aux loisirs l’hiver et l’été, et aux voyages en France comme à l’étranger. Cette approche a été formalisée dans le PEG (Projet Educatif Global) qui vise à coor- donner l’action de tous les partenaires et de l’édu- cation Nationale afin d’assurer la réussite éducative des jeunes de 0 à 25 ans. Nous avons donc structuré une offre éducative coordonnée englobant tous les temps de vie de l’enfant avant l’école, à l’école, dans les temps péri-scolaires et extra-scolaires, et après l’école. En accord avec les équipes pédagogiques, nous tra- vaillons à donner du contenu et du sens au temps du midi. La pause méridienne est ainsi davantage consacrée à des activités d’apprentissage et de so- cialisation. La mise en œuvre de ce PEG a pris des formes ex- trêmement diverses  : création d’un conseil de la Jeunesse, instauration des Points Info Jeunesse dans tous les quartiers, mise en place du Fonds d’Initiati- ves Jeunes Amiénois, développement des chantiers jeunes, soutien à la mobilité, soutien à la parenta- lité, rénovation des écoles... Une vingtaine de week-ends de la mobilité ont été organisés. Ils ont fait découvrir à de nombreux jeu- nes d’origine très différente des villes en France et à l’étranger pour 10 euros. Cette initiative a été prolongée par la mise en place de séjours l’hiver et l’été, à la mer et à la montagne. Une offre de loisirs a été organisée en collaboration avec le secteur asso- ciatif partout où les jeunes ne peuvent pas, faute de moyens, partir en vacances. Comme promis, nous avons également créé une auberge de jeunesse. Ce lieu d’accueil et de rencon- tres manquait à Amiens. L’auberge de jeunesse est un élément fort de notre politique touristique et elle a fait la preuve de sa qualité et de son efficacité.
  • 24. 24 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi La solidarité passe également par l’accès à la culture pour tous qui a été favorisé par la mise en place des mardis du cinéma donnant la possibilité aux jeunes d’aller au cinéma pour 2,5 euros. Une action com- plétée par la mise en place d’événements et d’ac- tions permettant à des milliers de jeunes d’assister à des rencontres sportives grâce aux places offertes par la municipalité. Des actions de solidarité internatio- nale menées avec le Cap-Vert et le Maroc ont permis à des jeunes de s’investir dans des projets de soutien à des programmes concernant l’accès à l’eau ou la lutte contre l’habitat insalubre. Création d’une auberge de jeunesse 300 jeunes bénéficiaires des week-ends de la mobilité en France et à l’étranger 800 jeunes bénéficiaires des séjours l’hiver et l’été Création de l’opération des bus à la mer Nous avons également inventé les « Nuits du Vivre Ensemble », pour faciliter les rencontres entre habi- tants des quartiers chaque jeudi des mois de juillet et août. Nous avons lancé puis développé « Quai des Jeunes  », tribune d’expression musicale pour tous les groupes émergents accompagnés d’un soutien semi-professionnel des techniques d’arts du specta- cle. « Quai des jeunes » est désormais reconnu au niveau national. L’initiative fédère de nombreuses autres villes de France et Amiens a affirmé son lea- dership comme tête de réseau dans dans le domaine de l’expression musicale de la jeunesse. La solidarité envers les plus jeunes s’est également concrétisée dans la multiplication des parrainages républicains qui ont été fortement encouragés par notre majorité. Un véritable engouement s’exprime pour cette formule qui symbolise l’engagement de parents, d’amis, de citoyens à soutenir et accompa- gner les enfants dans leur parcours personnel et la construction de leur projet de vie. 25 concerts « Quai des Jeunes » Cette politique s’est traduite par la création de l’EPMSA (Etablissement Public Médico-Social d’Amiens) regroupant les 4 EPHAD (Maisons de re- traite) pour une meilleure prise en charge des per- sonnes âgées et une meilleure prise en compte des personnels. Le programme de mise en accessibilité de l’espace public a été accéléré et de nombreux aménagements ont eu lieu pour rendre la ville praticable par tous. Ci- tons quelques réalisations : L’IEM de Saint-Exupéry, boulevard Alsace-Lorraine, Coliseum, Groupe sco- laire Saint-Roch, axe Beauvais-Duméril-Jacobins… Pour lutter contre l’isolement des personnes âgées, nous avons également développé un travail de proxi- mité afin qu’elles puissent prendre part aux actions ou animations proposées par la Ville. Depuis janvier 2011, des animatrices vont au domi- cile des personnes âgées recréer du lien social et in- tergénérationnel. Un Point écoute Senior a été créé. Il permet d’être plus attentif à la situation des person- nes les plus fragiles. 3. La lutte contre l’isolement et l’adaptation de la ville aux personnes âgées et en situation de handicap La distribution de paniers gourmands a été assurée à plus de 10 000 amiénois-e-s de plus de 75 ans
  • 25. 25 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Nous avons en permanence affirmé notre volonté d’œuvrer pour l’accès de tous à la culture. Cela réclamait un changement de la politique existante. En effet, la capitale régionale ne manque pas d’équi- pements, mais ceux-ci fonctionnaient séparément, sans lien entre eux, en dehors de toute mise en ré- seau et de tout projet global. Chaque établissement jouait sa carte dans le domaine de la création et de la diffusion. Un gros travail a donc été accompli pour redéfinir un contenu à ces établissements et intégrer chaque projet de structure dans une démarche straté- gique d’élargissement des publics. Aujourd’hui, Tati, Le Safran, le Conservatoire à Rayonnement Régional sont dotés de véritables stratégies qu’ils peuvent dé- ployer sur le territoire. Les centres culturels ont ap- pris à travailler ensemble en réseau afin de diversifier l’offre pour un meilleur service à la population. La Maison de la Culture coopère pour la première fois avec le Safran et Tati, le CRR avec le Safran, la Bri- queterie avec le CRR, le CSC étouvie avec la Maison de la Culture... Des états généraux de la culture ont permis de valider cette orientation avec les acteurs du secteur. C’est pour répondre à cette orientation que notre majorité a décidé : 4. La culture pour toutes et tous Gratuité d’accès aux bibliothèques, Extension de la fête dans la ville aux quartiers avec la participation des associations et des habitants, Implantation d’équipes artistiques sur l’ensemble des quartiers d’Amiens et du territoire de l’agglomération, Multiplication des rencontres entre les habitants et les artistes, Soutien aux expériences de « groupes culture » et d’école du spectateur, Installation des projets de création dans certains quartiers comme au Safran. La démocratisation culturelle en marche Les équipements culturels ont été incités à dévelop- per une politique d’accueil de tous les publics en maintenant une haute qualité de service. Le Centre Culturel Jacques-Tati est un lieu de diffu- sion des créations locales. L’association s’est tournée vers le quartier Sud-Est et travaille avec les autres as- sociations. Le Centre Social et Culturel d’étouvie est désormais l’espace qui rassemble et pilote les initiatives de l’en- semble du quartier. L’établissement amplifie son tra- vail d’implication des habitants dans des expérien- ces artistiques originales en lien avec la rénovation urbaine. La Briqueterie, lieu de cultures alternatives intensifie son action avec les habitants dans une approche de participation et de solidarité. Le Conservatoire Régional à Rayonnement Régional a désormais le vent en poupe ! Les inscriptions sont reparties à la hausse et l’établissement a complété son offre de formation. Notre équipe a par ailleurs accompagné les dispositifs de formation artistique pour tous, en temps et hors temps scolaire à travers le soutien au Contrat Local d’éducation Artistique et les classes à horaires aménagés, et ouvert la Maison de la Culture et les autres équipements métropolitains à de nouveaux publics.
  • 26. 26 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Nous avons également développé les formes itiné- rantes avec le « cabinet de curiosités du musée » et les 40 bus culture qui conduisent les publics vers les lieux de diffusion. Le dispositif des orchestres à l’école a été renforcé. Il offre à des enfants de quartiers en difficulté l’oppor- tunité de bénéficier d’une pratique musicale. L’ouverture au monde et la solidarité s’expriment dans le programme « Cultures du Monde, tous mi- grants » visant à valoriser les apports de la diversité à notre ville en encourageant les créations et diffusions artistiques, nourries du partage de l’histoire et des mémoires des migrations, du mélange et du mouve- ment. Depuis 2008, le spectacle de Noël des écoles pri- maires d’Amiens et de la Métropole est organisé par le pôle national cirque et arts de la rue. Cette manifestation unique en France s’adresse à 16 000 enfants. Le spectacle est conçu par l’artiste Nordine Hallal internationalement reconnu. Là aussi, le chan- gement est au rendez-vous. Auparavant, le Noël des enfants était organisé par un tourneur sans lien avec la richesse artistique locale. La manifestation a pris du sens et a, de ce fait, beaucoup gagné en qualité. Le partage de notre histoire commune est un élé- ment fort de la définition de notre destin collectif. Les Amiénois-es ne connaissent pas nécessairement l’histoire récente et le rôle tenu par certains habitants qui se sont illustrés par leur courage et leur ténacité. Nous avons engagé un travail de mise en valeur du patrimoine mémoriel pour faciliter cette connais- sance. Des expositions et des conférences ont été organisées pour sensibiliser à l’histoire de la ville et faire connaître certaines figures de la résistance et de la lutte contre le nazisme dont l’exemplarité est un témoignage universel d’engagement humaniste.
  • 27. 27 Bilan Municipal 2008 - 2013 un changeMent de cap réussi 5. Le sport pour toutes et tous Le sport facteur de citoyenneté. Le projet sportif métropolitain, établi après un important travail d’échanges et de concertation, a permis de dé- gager des axes forts : Priorité à la pratique du sport féminin⁎ Développement de la pratique spor-⁎ tive pour les personnes en situation de handicap. Actions d’éducation contre le racisme⁎ ou l’homophobie Renforcement de l’Office des Sports⁎ d’Amiens Métropole pour qu’il joue pleine- ment son rôle de support et de coordon- nateur Nous avons redéfini les critères de subvention en fonction des valeurs du projet sportif avec des bonus pour les clubs qui font un effort pour l’accès des fem- mes au sport. Nous avons maintenu nos aides au sport de haut ni- veau, et accueilli d’importantes manifestations spor- tives de niveau national ou européen. La réussite de certains champions de l’équipe de natation a rejailli positivement sur Amiens, donnant l’image de perfor- mances sportives basées sur le travail d’équipe, la persévérance, la modestie, la générosité. Amiens Métropole a également consacré une grande partie de son budget dans la construction ou la main- tenance des équipements. 40 millions d’euros pour les équipements 16 millions en travaux neufs 24 millions en entretien et rénovation
  • 28. 28 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi 6. La lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité Cet objectif a été placé au cœur de l’action mu- nicipale dès l’arrivée de la majorité de gauche au conseil municipal en 2008 avec la création d’une délégation spécifique. En effet, trop de nos conci- toyen-ne-s sont exposé-e-s au quotidien à des inéga- lités de traitement contraires à la justice sociale et au respect du pacte républicain. Cette orientation s’est traduite en 2011 par la création de la Maison de l’égalité. Ce lieu unique permet de renseigner tout un chacun sur ses droits et d’interve- nir dans le soutien aux victimes de discriminations. C’est également un centre-ressources qui met à dis- position des expositions et des outils pédagogiques, et qui soutient, en prenant appui sur les réseaux as- sociatifs, institutionnels, économiques ou citoyens, toutes les initiatives contribuant à la prévention des discriminations et à la promotion de l’égalité dans tous les domaines de la vie quotidienne.  La Maison de l’égalité est signalée au niveau national comme un exemple à suivre par d’autres collectivités dési- reuses de s’engager dans une démarche similaire. La ville d’Amiens a conduit une expérience originale avec le Contrat Engagement Diversité qui a permis à 80 jeunes exposés aux discriminations de béné- ficier des services de la collectivité afin d’acquérir des compétences transférables dans le secteur privé. Il s’agit, en quelque sorte, de la préfiguration des emplois d’avenir lancés par le Gouvernement fin 2012 ! Dans le même esprit, afin de favoriser l’emploi des personnes handicapées une convention sur 3 ans d’un montant de 2,5 millions d’euros a été signée avec le Fonds d’Insertion des Personnes Handicapées dans la fonction publique. C’est dans ce cadre que le contrat d’apprentissage a été introduit pour la pre- mière fois dans notre collectivité. Une vingtaine de jeunes ont d’ores et déjà bénéficié de ce dispositif, qui est appelé à se généraliser dans les modalités de recrutements de droit commun. Pour agir en faveur de l’égalité femme/homme, un travail important d’animation et de soutien aux asso- ciations qui agissent pour les droits des femmes a été mené par la Maison de l’égalité dans les domaines de l’emploi, de la prévention des violences, et de la conciliation des temps de la vie professionnelle/vie privée (partage des tâches quotidiennes). Une action exemplaire. Création de la Maison de l’égalité Création des contrats Engagement Diversité : 80 bénéficiaires Par ailleurs, une politique de lutte contre l’homopho- bie a été initiée pour la première fois par la ville. C’est ainsi qu’une charte pour le droit des homosexuel- le-s a été élaborée et mise en œuvre dès mai 2009.  Dès 2010, la municipalité instaurait des cérémonies de PACS et le maire d’Amiens s’engageait en faveur du mariage pour tous. Pour toute cette action, la ville d’Amiens a été classée première ville de France en matière de lutte contre l’homophobie. Dans le cadre d’une innovation nationale du CNFPT, la collectivité a mis en place un programme excep- tionnel de formation à la lutte contre toutes les dis- criminations des 3 400 agents de la collectivité en trois ans. La lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité sont ainsi devenues des « marqueurs forts » de la politique d’Amiens sur lesquels s’adossent de nombreux événements (expositions, conférences dé- bats dans le cadre des « Lundis de l’égalité », réunions publiques) auxquels prennent part des personnalités tant locales que nationales et internationales : Lilian Thuram, Benjamin Stora, Clémentine Autain, Pierre Joxe, Dominique Baudis… 20 bénéficiaires du Fonds d’Insertion des Personnes Handicapées
  • 29. 29 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi 7. Prévention et sécurité, pour mieux vivre ensemble La sécurité des citoyens est un droit fondamental. Elle doit pouvoir bénéficier à chacun dans le res- pect des lois de la République. La majorité s’est très tôt mobilisée pour faire de la tranquillité publique l’une de ses priorités. Suite au désengagement de l’état qui s’est traduit par la suppression des effec- tifs de police nationale, la situation est devenue très préoccupante dans certains secteurs. Il convenait d’y faire face dans les compétences qui sont celles de la collectivité. Là encore, l’inégalité divise les popula- tions selon leur statut social et leur lieu d’habitation. Le premier acte de cette politique a été la création d’une direction de la sécurité et de prévention des risques urbains, prenant en compte l’ensemble des aspects relevant de la lutte contre la délinquance et de la prévention des risques majeurs. Les missions de la Police municipale ont été réorientées vers les quartiers afin d’assurer une meilleure présence quo- tidienne et les effectifs de gardiens de police muni- cipale ont été doublés dans les postes Nord, Sud, Est et Ouest. Le partenariat avec la Police nationale a été renforcé et a connu un développement impor- tant avec le classement du quartier Nord en Zone de Sécurité Prioritaire. Cette politique a été complétée par un important volet en matière de sécurité civile et notre gestion des risques urbains a fait l’objet d’une labellisation nationale (Pavillon Orange) saluant l’action volonta- riste de la municipalité en la matière. Une ville plus apaisée.
  • 30. 30 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi 8. La lutte contre la précarité du personnel municipal La solidarité s’est également traduite dans le traite- ment des inégalités au sein de la collectivité. La préoccupation des élu-es a été de mettre en œuvre un plan de « déprécarisation » des personnels. En effet, des centaines d’agents étaient dans un statut d’emploi précaire. La majorité de gauche a apporté une attention particulière à la stabilisation de ces em- plois afin de permettre aux salariés concernés d’avoir enfin une situation pérenne et de pouvoir se proje- ter dans l’avenir. En cinq ans, ce sont en tout 572 agents qui ont bénéficié d’une amélioration de leur statut, de leur temps de travail et de leur rémunéra- tion. Cette amélioration se traduit par la diminution importante du nombre d’agents précaires au sein des services de la ville et de la métropole. La majorité de gauche a également décidé d’acter la participation de la collectivité au financement de la protection sociale complémentaire. Cette aide per- met aux 300 agents non couverts, de souscrire un contrat en matière de santé. La collectivité partici- pera désormais au financement du volet prévoyance pour l’ensemble des 3 400 agents permanents de la collectivité à hauteur de 5 euros mensuels pour cha- que agent. Le recours à des dispositifs novateurs de recrutement a été aussi un enjeu fondamental de la politique Ressources Humaines de la collectivité : recours à l’apprentissage, refonte du modèle de recrutement, adoption d’une charte, prise en charge du dispositif de recrutement des emplois d’avenir, mise en place d’une politique de santé au travail et de protection sociale, refonte totale du plan de formation… Pour améliorer les conditions de travail de nombreux agents, beaucoup de sites ont été rénovés, réorga- nisés et aménagés  : réaménagement des espaces dédiés aux équipes du service des espaces verts, aménagement du site du boulevard Beauvillé, acqui- sition et organisation du site Alfred-Catel pour y lo- ger la totalité des équipes du secteur Ouest… Le plus emblématique est évidemment le site Alexandre-Du- mas qui regroupe désormais tous les services du sec- teur sud et le Centre Technique Municipal dans des conditions de travail nettement améliorées. 20 millions d’euros pour l’amélioration des conditions de travail de près de 1200 agents L’attention aux plus fragiles.
  • 31. 31 Bilan Municipal 2008 - 2013 un changeMent de cap réussi La démocratie participative au cœur de toutes nos pratiques Notre majorité de gauche a placé la démocratie participative au centre du projet de 2008. Nous avons affirmé notre volonté de rénover la démocratie locale, de redonner la parole aux habitants, de créer de nouvelles instances de délibération collective afin d’inventer un espace politique qui sorte des frontiè- res institutionnelles. Nous avons donc « ouvert les vannes » et laissé la pa- role libre s’exprimer. Dans toutes les politiques que nous avons conduites, nous nous sommes efforcés de construire des espaces d’échanges, de réflexion, de consultation, de concertation. Tirant le bilan d’une période où seuls les comités de quartier, constituaient les interlocuteurs de la mairie nous avons organisé dès l’automne 2008, 5 réunions sous chapiteau à la suite desquelles 100 volontaires ont pris part à un atelier de travail sur « quel dispositif de démocratie participative ? ». En janvier 2009, nous avons adopté notre stratégie en matière de concertation accompa- gnée d’une charte de la démocratie locale. Dans la foulée, 4 conseils d’habitant-e-s ont été créés. Com- posés de membres tirés au sort sur les listes électora- les, ils travaillent dans chacun des quatre secteurs de la ville sur des sujets concernant l’avenir de la ville et de la métropole. De 2010 à 2013, plusieurs cen- taines de personnes ont ainsi planché sur des thèmes tels que la place de la nature en ville, l’égalité hom- mes-femmes au quotidien, la sécurité, le transport en commun en site propre… Douze avis citoyens ont été rendus avec lecture en conseil municipal par les personnes ayant pris part à l’expérience. Cette réflexion collective alimente le travail des élus et des technicien-ne-s et constitue une aide précieuse à la définition de nos politiques et les décisions s’y rapportant. Toutes les actions menées par la majorité ont, par ailleurs, fait l’objet d’une concertation avec la po- pulation dans des formes adaptées à la nature des projets. Ces instances font émerger une génération nouvelle d’acteurs, différente des relais associatifs, des syndi- cats ou des partis. Ils permettent aux citoyen-ne-s de prendre connaissance des enjeux, de contribuer au débat public et d’influer sur les choix de la collecti- vité. Les balades urbaines ont fait leur chemin ! Mo- ments privilégiés d’échanges informels entre les citoyens et les élus, il s’agit de promenades organi- sées dans les quartiers pour aller à la rencontre des habitants et échanger sur des projets en cours et d’autres à venir. 25 d’entre elles ont eu lieu de 2008 à avril 2013, sur un format de trois heures le samedi matin. Certaines sont l’occasion de moments de dé- couvertes, d’événements festifs et d’animation. Leur succès est allé croissant et elles réunissent désormais régulièrement, à chaque fois, au moins une centaine de personnes. Instituées dès 2009, les visites de proximité se sont tenues à un rythme soutenu. 130 visites de proximité ont été organisées dans tous les secteurs de la ville en collaboration avec les comités de quartier. Elles ont pour objectif d’aborder les problèmes du quoti- dien. Ces visites font l’objet d’un tableau de suivi des doléances, et d’une programmation de travaux dont les réalisations sont consultables sur le site internet de la ville. Il s’agit pour l’essentiel de travaux en rap- port avec la propreté, la voirie, les déplacements, les squares ludiques, les aménagements divers…
  • 32. 32 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi La démocratie participative Au service de toutes nos actions.⁎⁎ De nouvelles instances ont été créées afin d’étendre le champ de la consultation des habitants. C’est ainsi que le Conseil de la jeunesse et le Conseil des se- niors ont été mis en place en 2012. Plusieurs coor- dinations associatives ont également vu le jour  : coordination associative des personnes âgées, des personnes handicapées… Quatre commissions communale et intercommunale d’accessibilité ont été mises en place pour travailler avec les associations et permettre aux habitant-e-s de faire état des problèmes rencontrés dans leurs dépla- cements. A une autre échelle, le Conseil de Développement du Grand Amiénois a été créé en 2009 pour accompa- gner le travail des instances du « Pays » dans l’élabo- ration du Schéma de Cohérence Territoriale. Animé par des responsables associatifs et des citoyen-ne-s, il a émis de nombreuses contributions sur des sujets se rapportant au développement du territoire. La volonté de faire participer les citoyen-ne-s aux débats préalables à la réalisation de nos projets a été constante. Ce désir d’extension de la démocratie s’est traduit sous des formes très variées en fonction des aménagements prévus : réunions publiques d’information, ateliers de concertation, groupes de réflexion pour construire ensemble un projet.  La politique de laVille et en particulier, la rénovation urbaine, ont fait l’objet d’une démarche active en di- rection des habitants afin de réinterroger l’ensemble du programme. 40 réunions se sont déroulées en 2008/2009 pour remettre à plat le projet de rénova- tion du quartier étouvie. En 2009 et 2010, trois fo- rums de la rénovation urbaine ont été organisés afin de recueillir les propositions des habitants. Entre janvier et juillet 2011, Amiens Métropole a mis en place les ateliers d’étouvie pour la rénovation de la Place des Provinces Françaises afin d’échanger sur les différentes hypothèses d’aménagement. Pendant cette période, le CSC a créé en partenariat avec d’autres associations, une commission réno- vation urbaine à laquelle participent régulièrement élus, techniciens, et associations du quartier. Un comité de concertation a été institué en 2012 pour compléter le dispositif. Il se réunit tous les deux mois afin de présenter et de discuter les projets d’aména- gement et les actions de concertation. Des ateliers de concertation portant sur l’aména- gement du square émile-Thuilliez et de l’avenue de Bourgogne ont eu lieu la même année avec la dis- tribution de 164 questionnaires interrogeant sur les premières esquisses du square Thuilliez , le raccor- dement de la route d’Abbeville à la rue d’Artois et des rues Blanqui-Camélinat. En 2012, une marche exploratoire a été expérimen- tée avec l’association APAP Espace Rencontre, un groupe de femmes du quartier et le service de pré- vention de la ville pour envisager puis engager des actions concrètes permettant de réduire l’insécurité dans le quartier. En 2013, Amiens Métropole à engagé une réflexion prospective sur les futurs projets et aménagements du quartier dans le cadre de son futur Contrat de ville.
  • 33. 33 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Enfin, Amiens Métropole en partenariat avec le CSC a encouragé la participation des habitants dans la pers- pective de la création d’une œuvre d’art au cœur de la Place des Provinces Françaises. A Fafet, la démarche de rénovation urbaine s’appuie essentiellement sur l’expérience dite de «  thérapie sociale ». Plusieurs réunions publiques ont eu lieu en 2012 sur des questions telles que la place du pié- ton dans l’espace public, le devenir du parc entre Fafet et le boulevard de Roubaix, les perspectives d’aménagement d’espaces publics dans le quartier de La Briqueterie. A Victorine-Autier, réunions publiques et ateliers se sont déroulés avec les jeunes du quartier sur l’amé- nagement du parc de la Salamandre. Les premières Assises locales de la Politique de la Ville ont eu lieu en octobre 2009 préfigurant les As- sises Nationales de la Politique de la Ville qui ont eu lieu les 7 et 8 novembre 2011. Elus et acteurs asso- ciatifs se sont réunis pour évaluer le travail et pro- poser de nouvelles actions. La déclaration d’Amiens en est issue, texte de base d’une demande d’engage- ment pour une nouvelle politique de la ville adressée aux candidats à l’élection présidentielle. Au cœur de la vie quotidienne des amiénois, les dé- placements ont fait l’objet de multiples rencontres avec les usagers et les habitants. Quatorze rendez-vous sur la ligne, rencontres spon- tanées avec les usagers dans les bus suivies de réu- nions publiques, ont été organisées en 2009 et ont touché 400 personnes avec pour objectif d’échanger sur le fonctionnement du réseau et de recueillir les propositions de modifications. Une e.concertation sur internet est menée en sep- tembre 2011 pour échanger sur une vision plus glo- bale des déplacements sur le territoire et toucher un nouveau public. Plus de 400 participants ont pris part à cette consultation. A l’occasion de la préparation du nouveau plan de déplacements urbains, un groupe de 30 habitants de la Métropole a participé après tirage au sort à deux week-ends de travail sur les pratiques de mobilité et les changements de comportement en matière de dé- placements. Il en a résulté un avis citoyen qui devra être intégré au document final du PDU. Des dispositifs de concertation spécifiques ont été mis en place pour le retour des bus eau centre- ville, l’aménagement de la route d’Abbeville, des rues Beauvais-Duméril-Jacobins, de la rue Defontaines et la place du Marché aux Chevaux, et l’aménage- ment de la rue Jules-Barni. L’ensemble des comités de quartier sont rencontrés en 2011 et 2012 Un travail régulier est réalisé avec le comité des usa- gers du bus
  • 34. 34 Bilan Municipal 2008 - 2013 un changeMent de cap réussi La quatrième piscine Enfin, en 2011 et 2012, la mission TCSP a organisé une quinzaine de réunions publiques autour de la mobilité durable et du transport en commun en site propre, en vue de partager avec la population une culture commune sur le sujet. Le projet métropolitain Amiens 2030 est depuis sep- tembre 2010 un passionnant remue-méninge qui as- socie habitants, responsables associatifs, urbanistes et élus autour de questions fondamentales pour l’avenir de notre territoire : relations ville-campagne, rapport au fleuve Somme, avenir des faubourgs, identité et attractivité du territoire, … En mars 2011, une journée d’étude, conclusion de 5 mois d’ateliers a permis d’identifier les caractéristi- ques du territoire de l’agglomération et d’en dégager les enjeux prioritaires. En mai et juin 2011, les habitants ont été invités à réagir sur différentes visions de la métropole illus- trées par des planches de bande dessinée. Une autre journée de discussion et de débat collectif a eu lieu le 8 octobre 2011, pour déterminer les 4 grandes priorités du projet. Enfin, 10 ateliers citoyens se sont déroulés en mars 2013 autour de 9 objets métropo- litains. Le projet de 4ème piscine a fait l’objet d’une ex- périence inédite de consultation sur internet où chacun était invité à imaginer et construire sa future piscine. 2426 personnes se sont jetées à l’eau pour bâtir ce bâtiment d’activités sportives et ludiques. Cette expérience a été complétée par la tenue de deux journées participatives, les samedis 17 novem- bre et 8 décembre 2012, pour élaborer un avis sur la programmation de cet équipement aquatique. De nombreuses démarches d’états généraux et d’as- sises ont été organisées au cours du mandat afin de réunir tous les acteurs d’une politique publique et de concevoir ensemble les orientations futures. Ce fut le cas dans le domaine des sports, de la culture, de l’économie et du logement. Dans le domaine du sport, un questionnaire a été envoyé à toutes les associations sportives de l’agglo- mération et 4 réunions publiques ont été organisées à Glisy, Sains-en-Amiénois, Salouël et Amiens pour échanger avec les participants sur le projet sportif du territoire. Dans une optique de renforcement de la place des acteurs associatifs, le rôle de l’Office Sportif d’Amiens Métropole a été fortement conso- lidé. Par ailleurs, des temps de sensibilisation ont été organisés portant sur la lutte contre les discrimina- tions. Des démarches exemplaires ont été valorisées dans un Guide des bonnes pratiques.
  • 35. 35 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Dans le domaine culturel, des concertations ont été menées en 2009 avec les professionnels du théâtre et des musiques actuelles visant à redéfinir les cri- tères de financement et les contours de la nouvelle politique d’Amiens Métropole. Notre majorité de gauche, fidèle à sa conception de démocratisation culturelle, a continué à développer l’accès à la culture pour tous en encourageant toutes les formes d’appropriation critique par les publics, et notamment ceux qui sont considérés comme étant les plus éloignés de l’offre culturelle. Dans ce sens, le soutien à l’association Cardan a été renouvelé ainsi celui apporté au CSC étouvie pour l’animation du groupe culture. Un soutien particulier est apporté aux expériences mettant en avant le travail avec les publics éloignés dans des actions du type Orchestre à l’école, CLEA, dans les écoles primaires ou actions d’élargissement des publics dans des équipements culturels (Maison de la Culture, Safran…) Sur les Zones d’Aménagement Concerté (ZAC), une démarche participative a été jalonnée par de nom- breux ateliers, réunions publiques et visites sur site. Les projets Intercampus, Paul-Claudel, Gare-La Vallée, Renancourt et Montières ont été également rythmés par une démarche d’intense concertation. En tout, plusieurs dizaines d’ateliers et de rencon- tres ont permis aux riverains de s’exprimer sur les projets, d’apporter des correctifs et de prendre part à la conception des aménagements, notamment sur la ZAC Paul-Claudel. Les squares ludiques ont également fait l’objet de dis- cussions avec les riverains et les familles. Ces concer- tations ont parfois donné lieu à l’émergence de nou- veaux projets comme la manifestation « Square en fête » au Petit-Saint-Jean. La politique de l’habitat et la rénovation des loge- ments de l’OPAC ont également donné lieu à des concertations avec les locataires. Une première ex- périence a eu lieu avec les logements de Philéas-Le- besgue et permis ainsi de construire une première méthode de concertation. La méthode a ensuite été développée sur Calmette, Fafet et Massenet. Le projet d’Habitat adapté à Renancourt pour les gens du voyage est également un bel exemple de démocratie locale. Les familles ont été associées en amont du projet pour recenser les besoins, informer tout au long de l’avancement du projet et assurer ainsi la réussite de sa réalisation. Nous avons également mis en place des cafés des âges, créé des conseils de parents et des conseils de crèche pour une meilleure gestion et animation des établissements. Enfin, pour plus de transparence, nous avons clarifié et rationalisé les critères d’attri- bution de logements, de places en crèches et de dé- rogation pour les écoles. Création de concertations avec les locataires dans les quartiers
  • 36. 36 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi De la même manière, un comité d’usagers du CCAS a été mis en place pour permettre aux bénéficiaires du centre d’action sociale de contribuer à la mise en œuvre d’une politique sociale encore plus solidaire. Cette volonté de démocratie étendue à tou- tes nos actions s’est appuyée sur des vecteurs d’information et de communication nouveaux ou complètement repensés. Citons d’abord Amiens Forum : magazine mensuel composé de dossiers thématiques et d’articles sur les projets amiénois, l’histoire et le patrimoine de la ville ; le site internet avec son portail com- plètement revu et enrichi au cours du temps par des dossiers de fond et de très nombreux liens. Le site s’est beaucoup amélioré dans la forme et le fond. La lettre Amiens Mémoire a également fait son apparition. Il s’agit d’une publication consacrée à la mémoire historique et sa valorisation. Enfin, nous avons utilisé une gamme abondante de supports d’information (plaquettes, guides pratiques, lettres d’info, flyers…) liés à des politiques publiques et des projets : Citadelle, Politique de la Ville, Tram- way, Sécurité et Prévention, Lutte contre les discriminations… L’extension de la démocratie passe aussi par le dialogue que l’institution entretient quo- tidiennement avec la population et sa capa- cité à apporter des réponses aux demandes très diverses des habitants. C’est le rôle que joue le Centre d’Information du Public. De simple standard celui-ci est devenu une pla- te-forme d’orientation et d’information du citoyen pour répondre directement et effica- cement aux questions simples des citoyens. Cette amélioration a permis au CIP d’obtenir le label « responsabilité sociale » mettant ainsi en avant la qualité des pratiques sociales de la Mairie et de la Communauté d’Agglomération. Amiens est la première structure publique à être ainsi labellisée.
  • 37. 37 Bilan Municipal 2008 - 2013 un changeMent de cap réussi La transition écoLogique pivot de notre action Notre époque est confrontée à d’immenses mutations. Les dégâts sociaux et environnementaux de l’éco- nomie productiviste et de la société de consommation, les désastres du libéralisme mondialisé obligent à penser un autre modèle de développement basé sur la proximité, la sobriété énergétique et la durabilité de modes de production compatibles avec la préservation des ressources naturelles. Les choix et les décisions de notre majorité de gauche ont traduit cette conviction forte allant vers un autre type de modèle. Des actions très concrètes ont été conduites en ce sens dans le domaine des transports, de l’éner- gie, de la culture, du logement, de l’urbanisme, de la restauration scolaire. Dès l’élection de la nouvelle majorité, une mission développement durable a été créée au sein de la col- lectivité. Cette mission a élaboré une stratégie de dé- veloppement durable afin d’engager la collectivité dans l’objectif de réduction par 4 des gaz à effet de serre d’ici 2025. La mission a conçu puis proposé la définition d’un Plan Climat énergie Territoire qui s’appuie prioritairement sur le programme d’actions du Plan de Déplacements Urbains adopté en mars 2013 et du Plan Local de l’Habitat. Un travail est en cours afin d’assurer un meilleur confort thermique moins coûteux et moins énergivore dans le parc an- cien de l’habitat collectif et les maisons amiénoises. L’enjeu est de réduire la consommation et la facture énergétique des ménages en allant vers un service public local de l’énergie. La mission a signé une convention avec la Cham- bre d’Agriculture afin de travailler à l’utilisation de ressources agricoles pour la production d’énergies renouvelables. Enfin, la mission développement durable est à l’ini- tiative d’un projet de très grande ampleur concernant les réseaux de chaleur. Il s’agit d’étendre la chauf- ferie existant au Nord et de construire une chauffe- rie mixte bois-gaz au sud de l’agglomération afin de progresser dans l’autonomie énergétique de la col- lectivité via l’utilisation de matériaux renouvelables et disponibles localement. Nous sommes engagés à hauteur de 5 millions d’euros dans un programme de modernisation de l’usine de méthanisation IDEX afin d’améliorer la qualité du compost produit et d’augmenter les ca- pacités de production de biogaz réutilisables pour le chauffage ou les transports.
  • 38. 38 Bilan Municipal 2008 - 2013 Un changement de cap réussi Obtention du prix national de l’arbre en 2012 La qualité de l’air a fait l’objet d’une attention parti- culière. La collectivité fait partie du conseil d’admi- nistration d’ATMO Picardie et a redonné un nouveau dynamisme à cet organisme qui surveille et analyse localement la qualité de l’air. Un plan d’exposition au bruit est en cours d’élaboration. Les déplacements constituent l’un des marqueurs forts de cette politique. Notre action dans ce do- maine a posé les bases d’une politique de mobilité durable qui privilégie les transports en commun, les modes doux (vélo et marche à pied) en donnant une place moins hégémonique à l’automobile. Le retour des bus en centre-ville, l’aménagement des rues Jules-Barni, du Boulevard de Bapaume et Pont de Noyelles, de l’avenue de la Défense Passive, rues Beauvais-Duméril-Jacobins, répondent à cet objec- tif. Nous avons aménagé le linéaire de la ligne 1 qui va d’étouvie à Longueau afin de faciliter la circula- tion des bus en leur donnant la priorité. Le lance- ment d’un nouveau réseau en janvier 2013 répond également à cette volonté de garantir la primauté du transport en commun sur la voiture individuelle pour la majorité des déplacements qui font moins de trois kilomètres. Un travail est en cours afin de proposer à la collec- tivité un nouveau système d’énergie pour alimenter les bus. La flotte actuelle fonctionne au DIESTER, mélange de diesel et d’ester méthylique de colza. Ce carburant est moins polluant que le diesel pur mais il a aujourd’hui trouvé sa limite. D’autres solutions sont en cours d’étude : alimentation au biogaz, au gaz naturel, véhicules hybrides… Dans le même esprit, la collectivité va installer des bornes de recharge électrique dans les parkings souterrains et sur l’espace public et a commencé à acquérir des véhicules électriques dans le cadre du renouvellement de sa flotte. L’aménagement de trajets cyclables plus lisibles et plus continus entre naturellement dans cette poli- tique. Le vélo est un mode de déplacement facile, pratique, propre que nous promouvons en installant notamment plus de 800 arceaux. Un effort consé- quent a été fait en faveur du service Buscyclette géré par Véloservice par l’achat en de 1200 vélos neufs permettant ainsi le renouvellement et l’extension du parc avec l’introduction de vélos pour personnes handicapées, de vélos à assistance électrique et de vélos pliants Achat de 1200 vélos verts Installation de 800 arceaux Adoption d’un nouveau schéma d’aménagements cyclables Adoption d’un nouveau Plan de Déplacements Urbains 2013/2023 Le choix du tramway comme mode de transport en commun est totalement conforme à notre approche du développement durable. C’est le mode de trans- port urbain le moins polluant et le plus capacitaire. Il constitue la colonne vertébrale de notre Plan de Déplacements Urbains adopté en mars 2013, dont l’objectif est de tout mettre en œuvre pour que la part modale de l’automobile passe dans dix ans de 56% à 50% des déplacements.