Le briefing de Bruxelles sur le développement n. 57 sur « Investir dans l'agriculture paysanne pour la sécurité alimentaire et la nutrition » organisé par le CTA, la Commission européenne / EuropeAid, et le secrétariat ACP s'est tenu le mercredi 11 septembre 2019 de 9h00 à 13h00 au Secrétariat ACP, 451 Avenue Georges Henri, 1200 Bruxelles, Salle C. Ce briefing a examiné l’agriculture paysanne et son rôle clé dans la mise en œuvre de la sécurité alimentaire/nutrition et de systèmes alimentaires durables, comme l'illustre par l'ODD 2.
BB59: Agroecological participatory action research and advisory systems - Tha...
Briefing de Bruxelles n. 57: Elizabeth Nsimadala " Créer des moyens de subsistance pour les jeunes dans les économies rurales "
1. CRÉER DES MOYENS DE SUBSISTANCE
POUR LES JEUNES AGRICULTEURS DANS LES
ÉCONOMIES RURALES
Briefing de Bruxelles sur le développement n° 57 – 11 septembre 2019
Elizabeth Nsimadala
Présidente de la PAFO
Présidente de l’EAFF
Agripreneuse
2. Vision.
Une agriculture dynamique, prospère et
durable qui garantit la sécurité et la
souveraineté alimentaire, notamment le
développement socioéconomique.
Mission.
Représenter les intérêts des agriculteurs
africains et promouvoir le
développement de l’agriculture africaine.
ORA : organisation(s) régionale(s) d’agriculteurs
ONA : organisation(s) nationale(s) d’agriculteurs
PAFO – Une organisation continentale qui fédère des
organisations régionales d’agriculteurs en Afrique
MEMBRES :
5 ORA, 70 ONA, PLUS DE 80 MILLIONS DE PETITS
AGRICULTEURS DE 49 PAYS
3. Quelles sont les caractéristiques de l’agriculture africaine ?
• L’agriculture est l’épine dorsale de l’économie africaine et
l’avenir du continent. Le secteur emploie plus de 70% de la
population
• Forte intensité de main-d’œuvre – faibles niveaux de
mécanisation
• Précarité des techniques de production, d’où une faible
productivité : utilisation limitée d’engrais et de semences
certifiées, dépendance à l’égard des éléments naturels, impact du
changement climatique, recherche et services de vulgarisation
limités.
• Faibles niveaux de valorisation ; gestion après-récolte et
stockage laissant à désirer
• Marchés non structurés entraînant une forte volatilité des prix
• Faiblesse du cadre réglementaire – les politiques sont rarement
mises en œuvre
4. • L’agriculture est envisagée en dernier recours, notamment
par ou pour les jeunes sans diplôme. Pour les étudiants des
zones urbaines, le travail agricole est un « sale boulot »
• Exode rural
• Mécanismes de crédit non adaptés et peu accessibles pour
les jeunes des régions rurales. Les exigences d’éligibilité
sont inadaptées
• La volatilité des prix agricoles a un effet dissuasif sur les
jeunes
• Problème d’accès à la terre, un facteur de production
essentiel
• Faible productivité – faibles bénéfices et faibles salaires.
D’autres activités attirent davantage d’investissements, par
exemple celui des boda boda en Ouganda.
• Peu de mentors et modèles de rôle.
Facteurs limitant la participation des jeunes à
l’agriculture
5. Quelles mesures ?
• Développer les compétences formelles et informelles au
travers du renforcement des capacités dans le domaine de
l’agribusiness, notamment la création de valeur ajoutée
• Décentraliser les centres d’incubation qui proposent des
services d’accompagnement et de mentorat et des formations
pratiques/ axées sur le développement des compétences
• Améliorer l’accès des entreprises de jeunes au financement
mixte
• Tirer profit des technologies agricoles et les diffuser à grande
échelle pour améliorer la participation des jeunes à
l’agriculture.
• Promouvoir le regroupement des jeunes en organisations et
en coopératives de producteurs et faciliter et promouvoir leur
accès à des rôles de leadership.
6. Que faisons-nous à la PAFO, à l’EAFF, à la
PROPAC, au ROPPA, à la SACAU
• Leadership des jeunes - nous donnons aux jeunes les
moyens d’accéder aux fonctions dirigeantes et de
leadership dans les principales organisations …. Ils peuvent
ainsi devenir des mentors et motiver d’autres jeunes
agriculteurs.
• Emploi – Dans les ORA, le secrétariat est confié à des jeunes
qui interagissent avec les leaders agricoles et les préparent,
entre autres, à participer à l’élaboration de politiques et à
des activités de plaidoyer, à investir, à créer ou à rejoindre
des partenariats, et à transférer ainsi de précieuses
connaissances et expériences à la jeune génération.
7. Suite
• Exposition – nous pouvons compter sur de nombreux
partenaires grâce à qui nous avons pu mettre nos jeunes
membres en contact avec le secteur privé et le secteur du
développement, au niveau régional et à l’étranger, dans le
cadre de nos efforts de développement des capacités.
• Établissement de plateformes régionales de jeunes
entrepreneurs afin de faciliter le B2B, les échanges et les
actions de plaidoyer. C’est ce que fait la SACAU, la PROPAC
et le ROPPA
• Doter nos jeunes agriculteurs de compétences grâce au
développement de différentes chaînes de valeur. Le ROPPA
peut ici s’enorgueillir de success stories au Mali (dans la
filière de la pêche) et au Benin (filière des noix de cajou)
8. Suite
• Grâce à des initiatives comme e-granary en Afrique de l’Est,
nous avons créé un écosystème de partenaires qui proposent
des contrats d’approvisionnement, des crédits et des
assurances à un prix abordable et des services de
mécanisation et de vulgarisation. Sur les plus de 200 000
agriculteurs qui ont accès à cette plateforme, 40% sont des
jeunes.
• Formation directe dans le domaine
commercial/mentorat/partenariats. Un projet de l’EAFF a
mobilisé plus de 8000 jeunes. Nous avons identifié et
regroupé les opportunités existantes en Afrique de l’Est et fait
de même pour les contacts utiles. Nous collaborons avec des
experts pour former ces jeunes à l’élaboration de plans
« business ready » et les mettons en contact avec des
investisseurs du Kenya, d’Ouganda et du Rwanda, ainsi
qu’avec des mentors.
9. Messages clés et conclusion
• Pour développer des systèmes alimentaires durables,
nous devons investir dans la jeunesse et dans les
systèmes alimentaires durables
• Les jeunes n’ont pas besoin de théorie, il faut les
accompagner pour qu’ils contribuent au
développement de systèmes alimentaires durables.
• L’agriculture est l’avenir de l’Afrique. Il nous faut des
mesures et des initiatives pour susciter la
transformation et créer l’avenir que nous souhaitons.