La Journée internationale des femmes et des filles de science, célébrée chaque année le 11 février, a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies afin de promouvoir l'accès et la participation pleine et équitable des femmes et des filles à la science. Cette journée permet de rappeler que les femmes et les filles jouent un rôle essentiel dans la communauté scientifique et technologique et que leur participation doit être renforcée.
Généalogie : Julien LOGNONÉ après 1661 en baie du Mont-Saint-Michel
Femmes de science. Lucie Randoin (1885-1960)
1. L'apport de la femme dans la préservation de l'écologie.
Femme de science : la biologiste Lucie RANDOIN (1885-1960)
Les grands défis de l’Agenda 2030 pour le développement durable impliquent de former un maximum
de talents.
La Journée internationale des femmes et des filles de science, célébrée chaque année le 11 février, a
été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies afin de promouvoir l'accès et la participation
pleine et équitable des femmes et des filles à la science. Cette journée permet de rappeler que les
femmes et les filles jouent un rôle essentiel dans la communauté scientifique et technologique et que
leur participation doit être renforcée. La célébration est menée par l'UNESCO et ONU-Femmes, en
collaboration avec des institutions et des partenaires de la société civile qui promeuvent l'accès des
femmes et des filles à la science ainsi que leur participation à la science.
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Sommaire
Introduction
1-Cadre familial
2-Jeunesse de Lucie Randoin
3-Parcours professionnel
4-La théorie biologique de Lucie Randoin
5-L' Afrique et la biologie de Lucie Randoin
Conclusion
Biographie.
2. Introduction :
Certaines personnes nous reprocheront peut être un jour, après avoir lu ce travail, d'avoir fait des
éloges dithyrambiques pour mettre en exergue l'œuvre de Lucie Randoin.
Alors un africain nous demandera: "Qui était Lucie Randoin ? Quelle est la contribution de Lucie
Randoin ?"
Notre réponse ne se fera pas attendre."C'était une femme déterminée dans la progression de la science
au service de l'humanité ; une femme au parcours nous ayant beaucoup édifiés".
Abraham Zogo, coordinateur de la Concorde et Kevin Lognoné, Chargé de partenariats internationaux de la
Fédération française des clubs pour l’UNESCO
CHAPITRE 1 – Cadre familial
Lucie Fandard est la fille d'Arthur Fandard, propriétaire domicilié au hameau des Guesney (Bœurs-en-
Othe), et d'Estelle Augustine Ernestine Gauvin. En 1892, la famille déménage à Passy et ses parents
ouvrent une librairie. Elle perd ses parents lorsqu'elle est étudiante et doit gagner sa vie.
CHAPITRE 2 - Jeunesse de Lucie Randoin
Lucie Randoin passe son bac et s'inscrit en licence ès science à l'université de la Sorbonne en vue de
passer l’agrégation. Elle obtient sa licence ès sciences en 1908 puis son diplôme d'études supérieures
en 1909.
De 1909 à 1919, elle travaille dans le laboratoire de physiologie de la faculté des sciences de Paris.
Grâce à sa réussite scolaire, elle est admise à l'École normale supérieure de Paris en tant qu'auditeur
libre puisque agrégation est réservée aux hommes. Arrivée seconde à l'agrégation de sciences
naturelles en 1911, elle est la deuxième femme à passer le concours avec succès après Marie Robert.
Elle commence alors une thèse sur le « Sucre libre et sucre protéidique du sang ». La partie
expérimentale de son travail de recherche pour sa thèse est presque terminé lorsqu'arrive la Première
Guerre mondiale. Étant assistante d'Albert Dastre et devant la pénurie d'hommes mobilisés au front,
elle devient maître de conférences et est la première femme à avoir enseigné à la faculté de médecine
de Paris. Sa thèse est soutenue avec succès le 14 mai 1918 à la faculté des sciences de Paris sous la
direction d'Albert Dastre.
CHAPITRE 3 - Parcours professionnel
De 1919 à 1922, Lucie Randoin travaille au Laboratoire de physiologie dirigé par Paul Portier à l'Institut
océanographique de Paris.
Elle est directrice du laboratoire de physiologie du centre de recherches sur l'alimentation dépendant
du ministère de l'Agriculture de 1922 à 1953 et de l'EPHE à partir du 12 novembre 19306. En 1922, elle
dirige également le laboratoire de physiologie de la nutrition de l'Institut national agronomique.
En 1937, le CNRS subventionne la création d'un service d’enquêtes nationales sur l'alimentation, dont
elle assure la direction5. En 1938, elle est directrice de l'Institut supérieur de l'alimentation (ISA) qui
dépend de la Société scientifique d'hygiène alimentaire (SSHA). Elle est secrétaire générale de la SSHA
en 1942.
En 1939, le laboratoire de physiologie de la nutrition est créé par le CNRS sous la direction de Lucie
Randoin.
3. Avec l’administration de l'enseignement technique, elle fonde avec Jean Trémolières en 1951 l'Institut
supérieur de l'alimentation et de l'école de diététique, dont elle assure une partie des enseignements.
Membre titulaire de la Société de biologie élue le 21 mars 19315, elle est présidente de la Société de
chimie biologique en 19445. Lucie Randoin est élue membre libre de l'Académie de médecine le 21
mai 1946.
Elle représente la France, comme déléguée, aux Conférences internationale pour la standardisation des
vitamines (juin 1931 - juin 1934, Londres, Société des Nations). Elle participe également à des congrès
scientifiques : à la fois français et étrangers (Boston en 1929, Rome en 1932, Madrid en 1934, Bruxelles
en 1935, Constantza en 1936, Bâle, Berne et Lausanne en 1950, Rome en 1955 et de nouveau Lausanne
en 1955.
Elle fait un très grand nombre d'interventions à la radio et participe à plusieurs émissions de télévision.
En 1956, elle est chargée d'organiser pour la radio et de faire elle-même, sous le nom de Tribune de la
Santé, un enseignement public qui dura trois mois et qui a un grand succès.
CHAPITRE 4 - La théorie biologique de Lucie Randoin
De 1910 à 1957, elle comptabilise près de 500 publications scientifiques, notes à l'Académie des
sciences, à la Société de biologie, communications à la Société de chimie biologique, à l'Académie de
médecine, à la Société de pharmacie de Paris, à la Société des experts chimistes de France, à
l'Association des physiologistes, à la Société de chimie industrielle. Elle publie, outre plusieurs
centaines de brochures, une quinzaine d'ouvrages scientifiques, notamment : Les données et les
inconnues du problème alimentaire (1927, 900 pages), Les vitamines (en collab. avec H. Simonnet,
1932), Vues actuelles sur le problème de l'Alimentation (1937), L'alimentation et la vie (1941), Régimes,
vitamines et équilibre alimentaire. Vers une thérapeutique nouvelle (1942), Les rations alimentaires
équilibrées, Guide pratique de l'alimentation (1951), ou encore Causeries faites à la Tribune de la Santé.
Lucie Randoin contribue fortement à établir définitivement l'influence primordiale d'une alimentation
complète et correctement équilibrée sur la santé physique et morale des individus. Elle formule des
règles d'équilibre alimentaire. Elle insiste sur le rôle thérapeutique des rations constituées selon des
règles, sur les rapports entre le problème de l'alimentation et celui de l'alcoolisme, etc. Lucie Randoin
est l'une des plus grandes spécialistes françaises des questions de nutrition. Ses travaux ont porté
essentiellement sur les vitamines, en montrant le rôle tenu par ces substances dans l'alimentation
quotidienne. Elle s'est non seulement intéressée à la recherche, mais aussi à l'application de ses
découvertes à la vie pratique, en particulier lors des périodes de restriction pendant la Seconde Guerre
mondiale.
Ses travaux en nutrition démontrant que les minéraux marins sont capables de renforcer le calcium de
coquilles d’œufs aident les acteurs de la filière avicole car les œufs sont beaucoup plus résistants pour
les transports et les ventes.
Son héritage scientifique a contribué à établir l'importance primordiale d'une alimentation naturelle et
équilibrée sur notre santé.
Pendant la guerre de 1914-1918, Lucie Randoin assure, à titre bénévole, la direction des travaux
pratiques au Laboratoire de physiologie de la Sorbonne, en l'absence du chef de travaux et des
préparateurs, tous mobilisés, d'octobre 1914 à janvier 1918.
En 1944, elle conserve des sérums et vaccins de l'Institut Pasteur dans des sous-sols pour la
Résistance6. Avec la grande bascule de la pharmacie de la recherche chimique vers la biotechnologie,
l’essentiel des nouveaux médicaments est issu en tout ou partie de travaux académiques.
4. Dans un courrier adressé au directeur du CNRS en octobre 1944, elle fait également mention d'autres
faits de résistance au sein de son service durant l'Occupation allemande14. En effet, le Laboratoire de
physiologie de la nutrition qu'elle dirigeait a hébergé temporairement un prisonnier évadé qui fit partie
des Forces françaises de l'intérieur, un membre du Comité directeur de l'OCM, une traductrice-
bibliographe d'origine russe, naturalisée française et de confession juive, ainsi que quelques jeunes
hommes affiliés au Laboratoire et réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). De même, en vue
du maintien de la santé publique, Lucie Randoin n'a cessé de faire, plus ou moins clandestinement, des
conférences sur l'alimentation », en zone libre et zone occupée.
CHAPITRE 5 - L' Afrique et la biologie de Lucie Randoin
Les travaux de cette scientifique au parcours très atypique ont permis de développer des compléments
alimentaires naturels ainsi que des filières comme celle de la farine de manioc de Madagascar.
Lucie Randoin est aussi connue pour ses nombreux voyages et recherches en Afrique, en particulier à
Madagascar, où elle a passé de nombreuses années à étudier la faune et la flore du pays. Lucie Randoin
a publié de nombreux articles et livres botaniques, dont Flore de Madagascar et des Comores, dont
elle est co-auteur avec Raymond Capuron. On se souvient également d'elle pour son travail dans la
préservation des habitats naturels de Madagascar et la promotion des efforts de conservation dans le
pays.
Lucie Randoin est l'autrice de nombreux ouvrages sur la diététique. Elle encourage des travaux sur les
oligo-éléments marins pour augmenter l'apport en calcium de coquilles d’œufs et les rendre plus
solides pour les transports et les ventes.
Le fait que Lucie Randoin fasse partie du programme philatélique français de 2025 est une bonne chose.
En effet, la philatélie peut rendre en Afrique des grands services, aussi bien d'ailleurs en théorie qu'en
croquis ou plans.
Presque tous les pays d'Afrique ont honoré leurs grands hommes par de nombreuses figurines.
Les grandes structures revivent sur les timbres. Une bonne partie des pays africains ont commencé
les indépendances avec les effigies des différents présidents de la république.
La population africaine, notamment la jeunesse se prête volontiers à ce genre d'observation.
Conclusion :
Nous savons que la lumière est restée sous le boisseau pendant plus d'une cinquantaine d'années.
Cependant,le fait d'attribuer le nom de Lucie Randoin à un campus de l'université d'Auxerre ou d'une
Allée Lucie Randoin au CHU de l'île de Nantes a beaucoup participé au réveil de la conscience publique
mondial en faveur des immenses travaux d'une richesse incomparable quant à notre humanité.
Cet effort a été mis en exergue et relayé par la Fondation Lucie Randoin qui s'est donnée pour objectif
de pérenniser et de promouvoir les œuvres de notre grande biologiste.
La fondation Lucie Randoin doit être fière de pouvoir participer à cette si noble tâche.
5. Biographie :
Licenciée es sciences (1908), elle obtient son diplôme d'études supérieures (1909) puis est agrégée de
sciences naturelles en 1911, à une époque où l’agrégation était en pratique "réservée" aux hommes.
Contrairement à d'autres concours d'agrégation, celui de sciences naturelles est commun aux hommes
et aux femmes et classe les candidats, hommes et femmes, dans une même liste. Lucie Randoin est
classée deuxième. Elle est la seconde femme agrégée de sciences naturelles, la première étant Marie
Thérèse Eugénie Robert en 1907. Devenue Docteure ès-sciences (1918), elle a soutenu une thèse
intitulée "Sucre libre et sucre protéidique du sang", le 14 mai 1918 à la Faculté des Sciences de Paris.
Elle est élève d'Albert Dastre. Durant sa carrière, elle fut préparatrice au Laboratoire de Physiologie de
la Sorbonne du 1er janvier 1918 au 31 octobre 1919, puis devint directrice du Laboratoire de
physiologie à l'Institut national des recherches agronomiques (Services au Ministère de l'Agriculture)
du 1er juillet 1922 au 1er avril 1931. Elle a été la première femme à enseigner à la Faculté de médecine
de Paris. Elle est la fondatrice de l'Ecole Supérieure Technique de Diététique. Appartenant aux Services
au Ministère de l'Education nationale, elle fut directrice du Laboratoire de physiologie de la Nutrition
à l'Ecole pratique des hautes études (EPHE) du 1er avril 1931 au 1er octobre 1953, soit durant une
période de 22 ans. Elle fut directrice du Laboratoire de Physiologie de la Nutrition au Centre national
de la recherche scientifique (CNRS) dès le 1er octobre 1953. Elle termina sa carrière avec la fonction de
directrice générale honoraire du CNRS. Elle fut directrice des Etudes de l'Institut Supérieur de
l'Alimentation dès 1939, et de la 1ère année de l'Ecole nationale de Diététique dès le 1er octobre 1951.
Sous l'impulsion de Lucie Randoin et Jean Trémolières, cette première école publique s'ouvrit à Paris
dans le cadre d'un lycée technique. Elle fut rapporteur auprès du Conseil supérieur de l'Enfance (1947),
membre du Conseil d'Administration de l'Hygiène par l'exemple, membre du Comité consultatif
nationale de l'Hygiène scolaire et universitaire (1954), membre du Conseil d'Hygiène Publique et de
salubrité du département de la Seine (1955).
Références :
o René Fabre, Éloge, vol. 27, t. 144, Bulletin de l'Académie nationale de médecine, 18 octobre
1960
o Lucie Randoin - Notice biographique de l'INRAE
EQUIPE DE COORDINATION
NOMS ET PRENOMS FONCTION ADRESSE MAIL
M. ZOGO Abraham
M. Kevin LOGNONÉ
Coordonnateur
Chargé des partenariats internationaux à
la Fédération française des clubs pour
l’UNESCO
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international@ffcu.org