Cette présentation, destinée aux étudiants de l’AIAC dans le cadre du club électronique « AIAC Electronics CLUB », s’assigne les objectifs suivants:
Sensibiliser les participants sur l’industrie 4.0 ( état de la l’art)
Présenter les bénéfices de l’industrie 4.0
Montrer comment la digitalisation constitue un levier de l’industrie 4.0
Présenter la transformation managériale et organisationnelle accompagnant l’industrie 4.0
Mener une réflexion sur comment transformer notre industrie au Maroc en l’industrie 4.0
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1ère révolution industrielle
Elle remonte à l’exploitation du charbon et la mise au point de la machine à vapeur par James Watt en 1769. Cela va transformer radicalement le mode de fabrication. En effet, l’artisanat va être remplacé par la production mécanique, les usines vont se substituer aux manufactures et ateliers artisanaux… Dans les usines, la révolution correspond à l’utilisation de la machine à vapeur comme moteur pour actionner les machines permettant des cadences accrues. Ce qui entraîne une fabrication plus importante, et donne vie à des produits en petites séries.
2ème révolution industrielle
La seconde est amenée par l’utilisation du pétrole et de l’électricité à la fin du XIXème siècle. Cela va permettre de moderniser les moyens de production. Les industries automobile et chimique vont en profiter pleinement. Dorénavant, les machines de production ne sont plus “à la vapeur” mais “électrique”. Cette époque correspond à la mise en place du taylorisme et du travail à la chaîne rendant productif les ouvriers non qualifiés. Nous parlons alors de production en masse de produits identiques.
3ème révolution industrielle
Puis, une troisième révolution a eu lieu au milieu du XXème siècle avec l’avènement de l’électronique, des télécommunications ou encore de l’informatique. Ces différentes disciplines vont permettre la mise en place d’automatisations importantes qui soulageront les ouvriers des tâches les plus difficiles. C’est le début de la robotique, de la flexibilité des outils de production et de la production en grandes séries. Par ailleurs, certains situent cette troisième révolution un peu plus tard, au début du XXIème siècle. Elle serait basée sur la transition énergétique (énergies renouvelables, bâtiments producteurs d’énergie et capacités de stockage de l’énergie) ainsi que sur les technologies numériques. En effet, cela aurait donc marqué la fin de l’exploitation des énergies fossiles (charbon, pétrole, …) et l’avènement de l’énergie propre (soleil, air, eau). Enfin, l’une des caractéristiques importantes de cette troisième révolution est la notion de mobilité (des biens et des personnes).
En résumé, il y a eu la machine à vapeur, la machine électrique, le robot industriel et maintenant … le système cyber-connecté.
Industrie 4.0 : origine, définition et mise en œuvre
Le terme industrie 4.0 est apparu la première fois en 2011 au Forum mondial de l’Industrie de Hanovre. Le projet “Industrie 4.0” ou “Industrie du futur” correspond à une nouvelle façon d’imaginer les moyens de production. Le 4, c’est pour marquer cette 4éme révolution industrielle
Michel Serres, né le 1ᵉʳ septembre 1930 à Agen, est un philosophe, historien des sciences et homme de lettres français, élu à l'Académie française le 29 mars 1990. Wikipédia
Date et lieu de naissance : 1 septembre 1930 (Âge: 87 ans), Agen, France
Principaux intérêts : mathématiques, histoire des sciences, communication, numérique, politique, écologie
École/tradition : philosophie postmoderne
Influencé par : Michel Foucault, Simone Weil, PLUS
Enseignement : École navale, École normale supérieure
transformer petit à petit les usines
Lors des 3 premières révolutions industrielles, l’ouvrier a subi les transformations de l’industrie (phénomène de déqualification du savoir-faire artisanal, perte d’emploi, guerre contre les machines…) tout en voyant des bénéfices sur le long terme pour le secteur industriel (hausse de la productivité qui engendre la baisse des coûts de production, des biens plus accessibles, création de nouveaux emplois…). Aujourd’hui, l’ouvrier, que l’on nomme dorénavant collaborateur, est en avance sur son entreprise. Il est devenu un élément moteur dans cette évolution ! En effet, l’utilisation des smartphones aux multi-usages et l’acquisition d’objets connectés ont permis à chacun d’appréhender cette transformation en avance de phase. A l’extrême limite, le collaborateur ne comprend pas que son entreprise ne soit pas “comme lui”. C’est-à-dire déjà connecté !
Une industrie 4.0 implique donc une transformation digitale englobant les technologies de l’information, les matériels et les logiciels. Dans cette dynamique, les entreprises créeront facilement cette chaîne de valeur allant de la conception à la maintenance des produits / machines, en passant par la production. En effet, cette dernière est souvent restée le parent pauvre de la transformation numérique… Aujourd’hui cela ne peut plus être le cas !
Aller vers une industrie 4.0 ne doit pas se faire en détruisant nos usines actuelles, ni en construisant des usines flambant neuves… Il faut partir de l’existant pour effectuer des transformations petit à petit. Une évolution sera beaucoup plus efficace si elle est effectuée par petites étapes, tout en ayant une vision à plus long terme.
entrer dans l’industrie 4.0 en s’appuyant sur une plateforme connectée
L’une des premières étapes de cette transformation digitale de l’industrie est souvent l’interconnexion entre les moyens actuels. Il est nécessaire de mettre du liant dans un système global qui se veut efficace.
Une plateforme connectéeCette interconnexion nécessite l’utilisation d’une plateforme connectée qui mettra en corrélation :
le besoin initial du client (versatile)
avec le moyen de production final (flexible)
Sans cette plateforme connectée, comment faire le lien entre la conception et la production ?
Dans le cloudEn effet, qui dit plateforme connectée, dit un passage obligé dans le cloud. Malgré les réticences possibles, pouvez-vous imaginer une plateforme interne de production décorrélée de la plateforme d’idéation du client ? C’est impensable, les deux doivent être en connexion et accessibles pour performer ! Finalement, garder des plateformes distinctes, ça serait comme vouloir s’obstiner à remplir son réservoir d’essence avec un jerricane, alors qu’avec une pompe c’est tellement plus facile !
De l’usine à la smart enterpriseCette flexibilité indispensable pour les usines de production permettra de passer à une notion de smart product : des produits configurables en évolution perpétuelle. Et si nous poussons la réflexion… Le smart product ne serait-il pas uniquement une composante d’une smart enterprise ? Il s’agirait alors d’une entreprise capable de se réinventer, de se transformer et de tirer parti des opportunités technologiques tout au long de sa chaîne de valeur. Cela consisterait à impliquer les parties prenantes, que sont les collaborateurs et les clients, dans des processus d’innovation permanents faisant tendre l’entreprise vers l’excellence !
une forte dynamique allemande et française
Depuis sa présentation en 2011, le projet “Industrie 4.0” s’est matérialisé en 2013 à travers une plateforme “Industrie 4.0”. En Allemagne, elle est financée et pilotée par les trois grandes fédérations professionnelles allemandes de la machine-outil (VDMA), des technologies de l’information et de la communication (BITKOM) et des industries électriques (ZVEI). Le projet “Industrie 4.0” est au cœur de la stratégie high-tech du gouvernement allemand et illustre sa volonté à maintenir le leadership de son industrie.
En France, les entreprises ne sont pas en reste ! Elles ne veulent pas laisser nos voisins allemands se positionner seuls sur ce créneau. Des entreprises comme Livbag, filiale d’Autoliv, ont amorcé ce changement. Confrontés à une concurrence rude, ils ont dû revoir leurs moyens de production et s’engager dans une usine 4.0. En privilégiant le digital pour améliorer leurs flux de production et leurs contrôles visuels, ils ont divisé par 3 le temps de fabrication !