Un petit aperçu sur les souffrances des jeunes diplômés.

1. “ L’expérience Professionnelle“, la bête noire des jeunes diplômés<br />« L’éducation nous apprend les règles de la vie, L’expérience nous apprend les exceptions » <br />“Mina Guillois“<br />L’expérience, un mot qui signifie connaissance ou pratique acquise au contact de la réalité, de la vie, ou par une longue pratique.La pratique, le mot clé que chaque nouveau diplômé cherche pour appuyer son parcours professionnel et construire la carrière dont il rêve. Sauf que quand le rêve s’affronte à réalité, qui est la nécessité dont le mot d’ordre est l’expérience professionnelle, à ce moment là, le nouveau diplômé se trouve tout seul<br />au milieu d’un marché du travail très exigeant.<br />L’exigence est de mise concernant des compétences pas forcément celles acquises durant son cursus scolaire mais plutôt par expérience. Abandonné dans la jungle du monde professionnel sans appui ni du corps professorales, qui une fois ses honoraires en poches cherche à vendre du rêve à une nouvelle promotion en lui assurant un taux d’insertion de 100 % comme le Directeur Général d’une Grande école Semi publique a fait dernièrement et pourtant la réalité est très loin de cela.<br />Revenons à la fameuse « Expérience professionnelle ». Les entreprises, de façon générale, demandent des profils avec un minimum de deux ans d’expérience acquise bien sûr dans une des grandes entreprises. Le malheur est qu’aucune de ces entreprises ou presque ne diffuse une annonce demandant des débutants ou de jeunes diplômés. Toutefois, les médias nous comblent de nouvelles statistiques annonçant que presque tous les secteurs manquent de cadres supérieurs indisponibles sur le marché dû à l’absence d’anticipation de ce besoin là et aussi de formation de cette main d’œuvre (opérateurs et dirigeants).<br />Les profils débutants sont bel et bien là mais qui les embauchera ? <br />Les questions qui se posent à ces entreprises et dont elles ne sont pas conscientes aujourd’hui sont : « Comment voulez-vous que ces jeunes diplômés acquièrent de l’expérience alors que personne ne les embauche pour l’acquérir ? Comment voulez-vous trouver les bons profils d’ici deux ou trois ans ? Est-ce que vos RH appliquent la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ? Comment voulez-vous être compétitives et vous n’injectez pas des jeunes diplômés à vos organisations ? »<br />Quelques uns vont dire que l’expérience s’acquit aussi en faisant des stages en milieu professionnel, mais la possibilité de trouver un stage n’est pas aussi évidente que celle de trouver un emploi vu que la plupart des entreprises considère un stagiaire comme un espion qui va divulguer ses secrets professionnels ou qui va empêcher la bonne conduite du travail.<br />Quel pouvoir a cette expérience professionnelle! Mais il existe un petit mot de six lettres qui a plus de pouvoir, qui décroche les meilleures postes et les stages dans les meilleures entreprises sans savoir un certain niveau d’études, la concordance du cursus suivi avec la fiche métier du poste et parfois même au détriment d’une autre personne plus qualifiée que vous.Oui c’est lui, c’est bien lui :« LE PISTON » !<br /> Il est défini comme étant un appui ou une recommandation de la part d’une personne socialement bien placée en vue de procurer à une autre personne un avantage qui dans ce cas est un stage ou un emploi sans aucun mérite. <br />De plus en plus, les jeunes diplômés cherchent à être pistonnés non parce qu’ils n’ont pas un bon diplôme, mais pour bénéficier d’un bon poste, d’un bon salaire, du respect au sein de l’entreprise et d’éventuelles promotions au futur.<br />Ceci dit afin de mettre le point sur cette idéologie de n’embaucher que les expérimentés qui ont été un jour des débutants et laisser les jeunes fraîchement diplômés affronter la réalité amère du marché de l’emploi. Et la situation s’aggrave d’une promotion à une autre.<br />Embaucher un débutant a aussi des avantages indéniables mais ignorés par les RH. Un jeune diplômé est une page vierge que l’entreprise peut y graver sa culture, former cette personne selon sa feuille de route et garantir qu’au moins, elle l’aura durant les deux années à venir. Par contre, un profil expérimenté trop exigeant, exige une rémunération onéreuse, nécessite un temps d’adaptation à la nouvelle culture sans oublier bien évidemment a possibilité de démission de ce dernier à n’importe quel moment.<br />Pour conclure, les jeunes diplômés remplissent le marché du travail et leur nombre s’accroît de plus en plus, les offres d’emploi sont aussi nombreuses que les demandeurs et les statistiques d’embauche s’affichent modestement. Alors, embauchons un débutant aujourd’hui, préparons un profil expérimenté pour demain et améliorons les ratios d’emploi !<br />