Cette présentation introduit les grandes questions relatives aux nouvelles politiques industrielles. Elle introduit les concepts clés, les fondements théoriques et les caractérisques clés de l'industrialisation 4.0/
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a surpris la plupart des observateurs. Ce résultat s’explique par une conjonction de facteurs, parmi lesquels on retrouve la question du déclin industriel et ses effets sur l’économie et la société américaines. Le vote des Swing States frappés par la désindustrialisation tels que le Michigan, la Pennsylvanie ou l’Ohio a été déterminant et Donald Trump n’a pas ménagé ses efforts pour séduire un électorat sensible à sa rhétorique protectionniste, promettant le retour de millions d’emplois industriels détruits. Sa prise de fonction le 20 janvier 2017 marque le point de départ d’un chantier colossal, d’autant que le rebond industriel montre depuis plusieurs mois des signes d’essoufflement.
Loin de l’image d’Épinal d’un pays fermé, mercantiliste et au protectionnisme agressif, la Chine cherche aujourd’hui à normaliser son économie et à intégrer pleinement le multilatéralisme mondial. En effet, dans beaucoup de secteurs, la Chine a atteint la même maturité industrielle que les entreprises occidentales. Pour continuer à se développer, ses champions nationaux ont besoin d’un cadre compétitif propice aux innovations plutôt qu’un blocage de la concurrence par le gouvernement. Pour autant, les entreprises occidentales connaissent désormais de plus en plus de difficultés pour pénétrer le marché chinois.
Cet ouvrage dresse le portrait de la Chine d’aujourd’hui, entre libéralisation et nationalisme. À partir d’une série d’entretiens menés auprès de responsables industriels, il propose également une typologie originale de secteurs du marché chinois selon leur degré d’ouverture. Sans prétendre à l’exhaustivité, cette typologie a pour but de livrer des conseils utiles et des bonnes pratiques aux responsables industriels voulant investir en Chine.
Ce Doc de La Fabrique s’adresse à toutes les personnes intéressées par l’économie chinoise, ainsi qu’aux dirigeants d’entreprises qui souhaitent se lancer à la conquête de l’Empire du Milieu. Cette étude est le mémoire de Victor Mabille et Arthur Neveu, deux ingénieurs du Corps des mines.
La pandémie de Covid-19 a remis au coeur des débats les questions de souveraineté, de dépendance étrangère pour se procurer des produits stratégiques et de relocalisation de la production de ces biens sur le territoire – questions liées par ailleurs avec l’atteinte de la neutralité carbone.
Dans sa déclaration du 31 mars 2020, le président de la République affirmait : « Le jour d’après ne ressemblera pas aux jours d’avant. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne. […] Il nous faut retrouver la force morale et la volonté pour produire davantage en France et retrouver cette indépendance ».
En réponse à cette injonction, le Gouvernement a annoncé fin août une stratégie visant notamment à encourager les relocalisations. Or, dans les débats ayant entouré l’affirmation de cette stratégie publique, on a entendu les termes de souveraineté, réindustrialisation, relocalisation comme s’ils étaient interchangeables. De quoi parle-t-on ? Signifient-ils la même chose ?
Notre analyse se concentre sur les éventuels liens qui peuvent exister entre le dynamisme de la compétitivité des entreprises africaines, notamment celle de l’Afrique subsaharienne, et la santé de leurs économies. La nature des produits élaborés reflètent la spécialisation des pays. Au vue des données sur les entreprises les plus compétitives en Afrique, nous tentons de déduire si les résultats obtenus peuvent être interprétés comme une évolution de la spécialisation des économies africaines.
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a surpris la plupart des observateurs. Ce résultat s’explique par une conjonction de facteurs, parmi lesquels on retrouve la question du déclin industriel et ses effets sur l’économie et la société américaines. Le vote des Swing States frappés par la désindustrialisation tels que le Michigan, la Pennsylvanie ou l’Ohio a été déterminant et Donald Trump n’a pas ménagé ses efforts pour séduire un électorat sensible à sa rhétorique protectionniste, promettant le retour de millions d’emplois industriels détruits. Sa prise de fonction le 20 janvier 2017 marque le point de départ d’un chantier colossal, d’autant que le rebond industriel montre depuis plusieurs mois des signes d’essoufflement.
Loin de l’image d’Épinal d’un pays fermé, mercantiliste et au protectionnisme agressif, la Chine cherche aujourd’hui à normaliser son économie et à intégrer pleinement le multilatéralisme mondial. En effet, dans beaucoup de secteurs, la Chine a atteint la même maturité industrielle que les entreprises occidentales. Pour continuer à se développer, ses champions nationaux ont besoin d’un cadre compétitif propice aux innovations plutôt qu’un blocage de la concurrence par le gouvernement. Pour autant, les entreprises occidentales connaissent désormais de plus en plus de difficultés pour pénétrer le marché chinois.
Cet ouvrage dresse le portrait de la Chine d’aujourd’hui, entre libéralisation et nationalisme. À partir d’une série d’entretiens menés auprès de responsables industriels, il propose également une typologie originale de secteurs du marché chinois selon leur degré d’ouverture. Sans prétendre à l’exhaustivité, cette typologie a pour but de livrer des conseils utiles et des bonnes pratiques aux responsables industriels voulant investir en Chine.
Ce Doc de La Fabrique s’adresse à toutes les personnes intéressées par l’économie chinoise, ainsi qu’aux dirigeants d’entreprises qui souhaitent se lancer à la conquête de l’Empire du Milieu. Cette étude est le mémoire de Victor Mabille et Arthur Neveu, deux ingénieurs du Corps des mines.
La pandémie de Covid-19 a remis au coeur des débats les questions de souveraineté, de dépendance étrangère pour se procurer des produits stratégiques et de relocalisation de la production de ces biens sur le territoire – questions liées par ailleurs avec l’atteinte de la neutralité carbone.
Dans sa déclaration du 31 mars 2020, le président de la République affirmait : « Le jour d’après ne ressemblera pas aux jours d’avant. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne. […] Il nous faut retrouver la force morale et la volonté pour produire davantage en France et retrouver cette indépendance ».
En réponse à cette injonction, le Gouvernement a annoncé fin août une stratégie visant notamment à encourager les relocalisations. Or, dans les débats ayant entouré l’affirmation de cette stratégie publique, on a entendu les termes de souveraineté, réindustrialisation, relocalisation comme s’ils étaient interchangeables. De quoi parle-t-on ? Signifient-ils la même chose ?
Notre analyse se concentre sur les éventuels liens qui peuvent exister entre le dynamisme de la compétitivité des entreprises africaines, notamment celle de l’Afrique subsaharienne, et la santé de leurs économies. La nature des produits élaborés reflètent la spécialisation des pays. Au vue des données sur les entreprises les plus compétitives en Afrique, nous tentons de déduire si les résultats obtenus peuvent être interprétés comme une évolution de la spécialisation des économies africaines.
Ce document présente les idées-clés qui ressortent de ses cinq premières années de travaux. Elles sont organisées autour de trois principaux axes de réflexion : Compétitivité et politiques industrielles ; Travail, emploi et dialogue social ; Mondialisation et regards sur des expériences étrangères.
On entend parfois dire que la France est dépourvue de start-up à vocation industrielle ou autrement dit que la French Tech florissante ne constitue pas un atout décisif pour le secteur manufacturier français.
Statistiquement parlant, il est certes indubitable que ces jeunes entreprises relèvent essentiellement du secteur tertiaire. Toutefois, en conclure qu’elles n’apportent aucun avantage compétitif à notre base industrielle serait inexact, ne serait-ce que du fait de l’absence de définition précise du terme « start-up ».
Premièrement, en raisonnant sur une base élargie, on observe des firmes à forte croissance dans de nombreux secteurs, y compris dans l’industrie. Deuxièmement, si l’on resserre la focale aux start-up « proprement dites », la proportion de ces entreprises qui s’intéressent à l’industrie n’est pas moindre en France qu’aux États-Unis. Certes, le financement par le capital-investissement français est insuffisant pour favoriser la croissance des firmes au point de faire naître de nouveaux champions, mais ce résultat vaut malheureusement pour tous les secteurs d’activité.
En réalité, les succès tricolores dans les fintechs sont même encourageants pour l’industrie, si l’on se fie aux analogies entre les régimes d’innovation des deux secteurs. Il n’y a donc pas de raison formelle de douter que les start-up puissent aider les entreprises industrielles à monter en gamme dans les secteurs dits « traditionnels ».
Insee enquête innovation 2008-2010 - octobre 2012Jonathan Gravier
Innovation “péï” :
des handicaps partiellement surmontés. Entre 2008 et 2010, la moitié des entreprises
réunionnaises de 10 à 250 salariés ont
innové. C’est la même proportion qu’en
France métropolitaine. Pourtant, La Réunion
est confrontée à de nombreux handicaps :
un marché local isolé, des entreprises plus
petites et une économie tournée vers des
secteurs a priori peu innovants. Cependant,
une dynamique locale d’innovation dans
l’industrie compense ces obstacles. Les
entreprises de 20 à 49 salariés sont moteur
de l'innovation, avec 64 % d'entreprises
innovantes (54 % en France métropolitaine).
Les entreprises réunionnaises innovent
surtout en mettant en œuvre de nouvelles
stratégies d'organisation.
A contrario, l’innovation technologique est
plus faible à La Réunion. Le retard est plus
important dans les services que dans
l’industrie. La Réunion pâtit notamment d'un
manque d'emplois de cadres et de
conception-recherche. De même, bien
qu'existants, les réseaux d'innovation sont
encore en cours de développement.
L’idée semble s’être installée que la production de biens et de services dégage trop peu de valeur et n’a plus d’intérêt économique, pour les entreprises comme pour les territoires, que ce soit au nom de l’économie de la connaissance ou symétriquement de l’économie de la fonctionnalité. Selon la première, les entreprises devraient se spécialiser dans les étapes de conception et de R&D ; selon la seconde, elles devraient surtout accompagner leurs produits de services ingénieux créant la différence avec la concurrence. Il y a une part de vrai dans ces deux axiomes, même s’ils semblent partir dans des directions opposées. Toutefois, l’erreur serait de croire que la « prod’ » est devenue un acte banal, sur lequel les pays low cost nous auront tôt ou tard imposé leur concurrence par les prix. Ainsi, nous avons tous en tête cette smiling curve mythique expliquant aux milieux d’affaires où se situent les « vrais » gisements de valeur. En revenant sur cette courbe du sourire, sur ce qu’elle dit et ne dit pas, nous rappelons dans cette synthèse le poids déterminant qu’occupe en réalité l’étape de production dans la création de valeur, aussi bien en France que dans les autres pays développés.
La crise liée à la pandémie Covid-19 a mis notre économie à rude épreuve et a souligné le rôle clé du tissu industriel. Le plan de relance consacre 35 milliards d’euros pour rebâtir l’industrie française en soutenant le développement d’une offre compétitive et innovante.
Produire les biens stratégiques pour répondre aux besoins de la population est nécessaire au maintien d’une certaine indépendance économique vis-à-vis de nos partenaires extérieurs. De ce point de vue, la relocalisation constitue un moyen de sécuriser l’accès à certains biens et services essentiels.
Les débats en cours évoquent également les relocalisations industrielles comme remède à la désindustrialisation. Les chiffres sont pourtant clairs : la relocalisation d’emplois industriels a du sens mais ne suffira pas à recréer massivement des emplois. Le défi de la réindustrialisation offre, lui, des perspectives plus prometteuses.
Comment l'Italie peut trouver un nouveau souffle grâce aux technologies 4.0 ? C'est le sujet de cette note qui propose un voyage au cœur des usines 4.0 italiennes. La Fabrique publie la traduction de l’ouvrage italien Industria 4.0 en France, réalisé en 2014-2016 par des chercheurs de Torino Nord Ovest. Voici le premier chapitre de la note.
En 2016- 2017, la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique ont organisé une mise en commun de la réflexion entre Français et Allemands sur ces questions. Trois séminaires ont réuni représentants des pouvoirs publics, industriels, syndicalistes et experts. Une Note commune, qui paraît ce mois, rend compte de ces travaux. Cette synthèse s’inspire en partie de ces séminaires et s’enrichit de nos travaux antérieurs.
Comprendre la performance et le déclin.
Si l’industrie française a globalement perdu des emplois au cours de la dernière décennie, certains territoires ont connu un développement industriel florissant.
Partout en France l’on trouve des territoires qui déjouent les conjonctures régionales et créent nettement plus d’emplois – ou en perdent davantage – que leurs voisins.
Nous montrons également que la spécialisation des territoires dans des secteurs plus ou moins porteurs est un prédicteur assez médiocre de leur performance. La diversité des trajectoires industrielles et plus encore les marges de manœuvre dont les territoires disposent pour construire leur stratégie de développement échappent donc souvent aux commentateurs, qui raisonnent plus volontiers selon des grandes tendances : la "puissance des métropoles", le "déclin des grands bassins industriels", la "révolution des nouvelles technologies", le "naufrage des espaces ruraux"... Rien de tout cela n’est strictement vrai, après examen.
Compte-rendu du deuxième Entretien de La Fabrique, en présence de Philippe Varin président du directoire de PSA Peugeot Citroën, de Philippe Crouzet président directeur général de Vallourec, et Jean-François Di Meglio président d’Asia Centre.
Compte-rendu de la séance du mardi 19 mai 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Olivier Bouba-Olga, enseignant-chercheur à l’Université de Poitiers et Grégory Richa, associé d’OPEO
La crise sanitaire actuelle a mis sur le devant de la scène les questions de la réorganisation des chaînes de valeur industrielles et de la relocalisation des activités stratégiques. Celle-ci n’est pas envisageable à court terme pour tous les secteurs d’activité, à la fois pour des raisons de compétitivité, de ressources et de recrutement. La crise va en revanche conduire à une recomposition du tissu industriel et les plans de relance pourraient être l’occasion de redonner un projet plus ambitieux de développement industriel. Dans cette perspective, les territoires ont un rôle majeur à jouer, que ce soit pour identifier les acteurs et leurs besoins en étant au plus proche du terrain, aider les entreprises à se connecter et les accompagner pour faciliter les recrutements, décliner les plans de relance au niveau infra-régional, favoriser la prise en compte des aspects environnementaux ou encore améliorer l’image de l’industrie auprès des jeunes.
La révolution numérique et le marché du logementFrance Stratégie
Loin de l'uberisation que certains lui promettaient, le modèle traditionnel de l'agence immobilière résiste. Mais pour combien de temps encore ?
Plus d'information http://www.strategie.gouv.fr/publications/revolution-numerique-marche-logement
La Fabrique de l’industrie a produit en quatre ans une vingtaine de publications et autant de grands débats. Ce document présente les principaux résultats de ses travaux.
Ce document présente les idées-clés qui ressortent de ses cinq premières années de travaux. Elles sont organisées autour de trois principaux axes de réflexion : Compétitivité et politiques industrielles ; Travail, emploi et dialogue social ; Mondialisation et regards sur des expériences étrangères.
On entend parfois dire que la France est dépourvue de start-up à vocation industrielle ou autrement dit que la French Tech florissante ne constitue pas un atout décisif pour le secteur manufacturier français.
Statistiquement parlant, il est certes indubitable que ces jeunes entreprises relèvent essentiellement du secteur tertiaire. Toutefois, en conclure qu’elles n’apportent aucun avantage compétitif à notre base industrielle serait inexact, ne serait-ce que du fait de l’absence de définition précise du terme « start-up ».
Premièrement, en raisonnant sur une base élargie, on observe des firmes à forte croissance dans de nombreux secteurs, y compris dans l’industrie. Deuxièmement, si l’on resserre la focale aux start-up « proprement dites », la proportion de ces entreprises qui s’intéressent à l’industrie n’est pas moindre en France qu’aux États-Unis. Certes, le financement par le capital-investissement français est insuffisant pour favoriser la croissance des firmes au point de faire naître de nouveaux champions, mais ce résultat vaut malheureusement pour tous les secteurs d’activité.
En réalité, les succès tricolores dans les fintechs sont même encourageants pour l’industrie, si l’on se fie aux analogies entre les régimes d’innovation des deux secteurs. Il n’y a donc pas de raison formelle de douter que les start-up puissent aider les entreprises industrielles à monter en gamme dans les secteurs dits « traditionnels ».
Insee enquête innovation 2008-2010 - octobre 2012Jonathan Gravier
Innovation “péï” :
des handicaps partiellement surmontés. Entre 2008 et 2010, la moitié des entreprises
réunionnaises de 10 à 250 salariés ont
innové. C’est la même proportion qu’en
France métropolitaine. Pourtant, La Réunion
est confrontée à de nombreux handicaps :
un marché local isolé, des entreprises plus
petites et une économie tournée vers des
secteurs a priori peu innovants. Cependant,
une dynamique locale d’innovation dans
l’industrie compense ces obstacles. Les
entreprises de 20 à 49 salariés sont moteur
de l'innovation, avec 64 % d'entreprises
innovantes (54 % en France métropolitaine).
Les entreprises réunionnaises innovent
surtout en mettant en œuvre de nouvelles
stratégies d'organisation.
A contrario, l’innovation technologique est
plus faible à La Réunion. Le retard est plus
important dans les services que dans
l’industrie. La Réunion pâtit notamment d'un
manque d'emplois de cadres et de
conception-recherche. De même, bien
qu'existants, les réseaux d'innovation sont
encore en cours de développement.
L’idée semble s’être installée que la production de biens et de services dégage trop peu de valeur et n’a plus d’intérêt économique, pour les entreprises comme pour les territoires, que ce soit au nom de l’économie de la connaissance ou symétriquement de l’économie de la fonctionnalité. Selon la première, les entreprises devraient se spécialiser dans les étapes de conception et de R&D ; selon la seconde, elles devraient surtout accompagner leurs produits de services ingénieux créant la différence avec la concurrence. Il y a une part de vrai dans ces deux axiomes, même s’ils semblent partir dans des directions opposées. Toutefois, l’erreur serait de croire que la « prod’ » est devenue un acte banal, sur lequel les pays low cost nous auront tôt ou tard imposé leur concurrence par les prix. Ainsi, nous avons tous en tête cette smiling curve mythique expliquant aux milieux d’affaires où se situent les « vrais » gisements de valeur. En revenant sur cette courbe du sourire, sur ce qu’elle dit et ne dit pas, nous rappelons dans cette synthèse le poids déterminant qu’occupe en réalité l’étape de production dans la création de valeur, aussi bien en France que dans les autres pays développés.
La crise liée à la pandémie Covid-19 a mis notre économie à rude épreuve et a souligné le rôle clé du tissu industriel. Le plan de relance consacre 35 milliards d’euros pour rebâtir l’industrie française en soutenant le développement d’une offre compétitive et innovante.
Produire les biens stratégiques pour répondre aux besoins de la population est nécessaire au maintien d’une certaine indépendance économique vis-à-vis de nos partenaires extérieurs. De ce point de vue, la relocalisation constitue un moyen de sécuriser l’accès à certains biens et services essentiels.
Les débats en cours évoquent également les relocalisations industrielles comme remède à la désindustrialisation. Les chiffres sont pourtant clairs : la relocalisation d’emplois industriels a du sens mais ne suffira pas à recréer massivement des emplois. Le défi de la réindustrialisation offre, lui, des perspectives plus prometteuses.
Comment l'Italie peut trouver un nouveau souffle grâce aux technologies 4.0 ? C'est le sujet de cette note qui propose un voyage au cœur des usines 4.0 italiennes. La Fabrique publie la traduction de l’ouvrage italien Industria 4.0 en France, réalisé en 2014-2016 par des chercheurs de Torino Nord Ovest. Voici le premier chapitre de la note.
En 2016- 2017, la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique ont organisé une mise en commun de la réflexion entre Français et Allemands sur ces questions. Trois séminaires ont réuni représentants des pouvoirs publics, industriels, syndicalistes et experts. Une Note commune, qui paraît ce mois, rend compte de ces travaux. Cette synthèse s’inspire en partie de ces séminaires et s’enrichit de nos travaux antérieurs.
Comprendre la performance et le déclin.
Si l’industrie française a globalement perdu des emplois au cours de la dernière décennie, certains territoires ont connu un développement industriel florissant.
Partout en France l’on trouve des territoires qui déjouent les conjonctures régionales et créent nettement plus d’emplois – ou en perdent davantage – que leurs voisins.
Nous montrons également que la spécialisation des territoires dans des secteurs plus ou moins porteurs est un prédicteur assez médiocre de leur performance. La diversité des trajectoires industrielles et plus encore les marges de manœuvre dont les territoires disposent pour construire leur stratégie de développement échappent donc souvent aux commentateurs, qui raisonnent plus volontiers selon des grandes tendances : la "puissance des métropoles", le "déclin des grands bassins industriels", la "révolution des nouvelles technologies", le "naufrage des espaces ruraux"... Rien de tout cela n’est strictement vrai, après examen.
Compte-rendu du deuxième Entretien de La Fabrique, en présence de Philippe Varin président du directoire de PSA Peugeot Citroën, de Philippe Crouzet président directeur général de Vallourec, et Jean-François Di Meglio président d’Asia Centre.
Compte-rendu de la séance du mardi 19 mai 2020 du séminaire de l’observatoire des Territoires d’industrie.
Intervenants : Olivier Bouba-Olga, enseignant-chercheur à l’Université de Poitiers et Grégory Richa, associé d’OPEO
La crise sanitaire actuelle a mis sur le devant de la scène les questions de la réorganisation des chaînes de valeur industrielles et de la relocalisation des activités stratégiques. Celle-ci n’est pas envisageable à court terme pour tous les secteurs d’activité, à la fois pour des raisons de compétitivité, de ressources et de recrutement. La crise va en revanche conduire à une recomposition du tissu industriel et les plans de relance pourraient être l’occasion de redonner un projet plus ambitieux de développement industriel. Dans cette perspective, les territoires ont un rôle majeur à jouer, que ce soit pour identifier les acteurs et leurs besoins en étant au plus proche du terrain, aider les entreprises à se connecter et les accompagner pour faciliter les recrutements, décliner les plans de relance au niveau infra-régional, favoriser la prise en compte des aspects environnementaux ou encore améliorer l’image de l’industrie auprès des jeunes.
La révolution numérique et le marché du logementFrance Stratégie
Loin de l'uberisation que certains lui promettaient, le modèle traditionnel de l'agence immobilière résiste. Mais pour combien de temps encore ?
Plus d'information http://www.strategie.gouv.fr/publications/revolution-numerique-marche-logement
La Fabrique de l’industrie a produit en quatre ans une vingtaine de publications et autant de grands débats. Ce document présente les principaux résultats de ses travaux.
Les nouvelles politiques industrielles: Les chaines de valeurIsabelle Ramdoo
Cette présentation sur les nouvelles politiques industrielles couvre plus particulièrement les chaines de valeur et leur importance pour les économies en développement.
Quelques potentiels y sont présentés: celles-ci sont particulièrement importantes pour l'Afrique de l'ouest. Quelques pistes pour améliorer la participation des pays de l'Afrique de l'ouest sont également présentées.
Peirre-André de Chalendar et Louis Gallois : l’industrie française peut revenir dans la course mondiale. Retrouvez le dossier de presse de la conférence "Quelle stratégie industrielle pour la France ?" des co-présidents de La Fabrique de l'industrie du jeudi 25 janvier 2018.
L'environnement économique international exige des pays en développement, notamment les pays africains, des stratégies de développement dans lesquelles le transfert de technologie joue un rôle non négligeable. Mais ce mécanisme complexe, pour être favorable aux économies, demande que soient réunis des conditions qui sont aussi les manifestations d'une diffusion effective de la technologie.
Nouvelle France industrielle : 34 plans de reconquêteechangeurba
Le président de la République a présenté les priorités de la politique industrielle de la France en présence d’Arnaud Montebourg, le 12 septembre 2013 à l’Elysée. A cette occasion, 34 plans de reconquête ont été présentés par François Hollande
Il est parfois avancé que la France serait particulièrement dépourvue de start-up à vocation industrielle. C’est en tout cas ce que tendrait à montrer la liste des entreprises qui constituent le NEXT40, l’indice des futurs champions français de la Tech. Ce dernier met en effet principalement en avant des firmes de services. Toutefois, en conclure que les start-up n’apportent aucun avantage compétitif à notre base industrielle serait excessif.
Quiconque veut le vérifier se heurte à une première difficulté, du fait de l’absence de définition précise du terme « start-up ». En raisonnant sur une base élargie, on observe des firmes à forte croissance dans de nombreux secteurs, y compris dans l’industrie. Si l’on ressert la focale aux start-up « proprement dites », la proportion de ces entreprises qui s’intéressent à l’industrie n’est pas moindre en France qu’aux États-Unis. On constate également que le modèle d’innovation qui fait le succès des firmes numériques, notamment celles du secteur financier, peut être adapté à l’industrie manufacturière.
À l’aide de données et de témoignages issus de « l’écosystème start-up », cet ouvrage démontre l’existence de firmes à forte croissance dans l’industrie et le rôle qu’elles peuvent jouer dans la redynamisation du secteur industriel. Comme dans les autres secteurs, l’insuffisance du financement par le capital-risque ralentit leur développement. Mais des rapprochements avec les grands groupes industriels sont possibles et le développement des deeptechs offre des opportunités pour jouer sur les complémentarités entre start-up et firmes industrielles.
Cet ouvrage s’adresse aux entrepreneurs et aux étudiants qui souhaitent s’engager dans la voie de l’industrie, aux dirigeants d’entreprise recherchant des voies de renouvellement de leurs stratégies industrielles et aux décideurs publics.
Après le fordisme et le toyotisme, un nouveau paradigme voit le jour: l'entreprise agile, dont la caractéristique essentielle est de se doter de la capacité de nouer des alliances momentanées avec des partenaires complémentaires afin réagir rapidement à des opportunités de marchés furtives.
Building supply chain potential in the mining sector in GhanaIsabelle Ramdoo
This presentation looks at the potential to build stronger and deeper supply chains in the mining sector in Ghana. It is based on a comprehensive study that looks at the local economic development in the mining sector in Ghana
A review of technological trends in the mining sectorIsabelle Ramdoo
This presentation is based on a Paper that maps the technological trends coming on stream in the mining sector and the likely implications those will have on local content and employment, in particular
Anchoring mineral infrastructure in regional integration: what role for polic...Isabelle Ramdoo
This paper is based on an expert paper written for the E15 Initiative working group on extractive industries. It focuses on the opportunities to anchor mineral infrastructure in regional integration for broader economic development and diversification. The presentation looks at potential synergies and the role for policy makers.
Scaling up value addition and local development in Ghana's mineral sectorIsabelle Ramdoo
This presentation highlights the opportunities in the mineral sector in Ghana to scale up value addition for broader local economic development. It focuses in particular on the need to strengthen supply chain development.
Creating local employment in up and downstream value chains: Case of mining s...Isabelle Ramdoo
This presentation looks at jobs opportunities in the mining sector in Ghana. It looks at both upstream and downstream value chains and at the challenges and opportunities in the mining sector. Some lessons are drawn for the oil and gas sector
Local content in the extractive sector: what opportunities in a challenging e...Isabelle Ramdoo
This presentation looks at local content policies in the extractive sector. It focuses in particular at the opportunities for developing countries in a challenging global environment
Local content policies in the mining sector: lessons, challenges and new toolsIsabelle Ramdoo
This presentation is based on an expert paper, that unpacks local content policies in the mining sector. It highlights the different mechanisms and tools that governments can use to implement such policies as well as other voluntary initiatives used by mining industry. Finally it stresses on opportunities and challenges faced in designing such policies.
How is technological development is changing the face of mining in Africa?Isabelle Ramdoo
This presentation highlights new technological trends unfolding in the mining sector, and the likely impacts in Africa. In particular, it highlights the main types of technologies relevant to mining and the likely implications for local content policies and employment.
This presentation highlights the main rationale for local content policies in the mining sector. It highlights in particular arguments around the importance of using the mining sector as a stepping stone for broader diversification.
Skills development in the mining sector: Making more strategic use of local c...Isabelle Ramdoo
This presentation focuses essentially on the skills dimension of local content policies, and the need to lay a particular attention on training, competencies and skills strategies for future jobs in the mining sector
The presentation unpacks the key concepts covered by local content policies in the mining sector. It highlights in particular the key characteristics of local content policies and the link between LCPs and the international trade and investment frameworks.
Unpacking local content requirements in the extractive sectorIsabelle Ramdoo
The E15 Initiative Expert Group on Trade and Investment in the Extractive Sector commissioned a paper on local content requirements. This presentation outlines the key elements of the Paper and unpacks the key characteristics of local content requirements.
Establishing Regional Centres of Excellence on the Blue Economy in the Indian...Isabelle Ramdoo
This presentation makes the case for the establishment of Regional Centres of Excellence on the Blue Economy in the Indian Ocean, to support African countries in making the most of their opportunities.
Cette présentation brosse un tableau de la contribution du secteur minier en Afrique. L'exemple du Ghana est brièvement présenté. La présentation parle également de l'impact des nouvelles technologie sur le secteur minier.
Cette présentation présente les fondements théoriques de la politique industrielle. Elle recadre le débat sur dans l'histoire de la pensée économique. Un bref aperçu des étapes clés de la politique industrielle en Afrique de l'Ouest est présenté.
Ressources minières et industrialisation: Les liens et les politiques de cont...Isabelle Ramdoo
Cette présentation est particulièrement axée sur le lien entre les politiques minières et l'industrialisation. Elle traite essentiellement des liens qui peuvent être exploitées par le biais des politiques de contenu local. Les mécanismes et les instruments de politiques de contenu local y sont présentés ainsi que les conditions préalables qui doivent être mis en place pour que les politiques fonctionnent.
An overview of IGF Guidance Local content policiesIsabelle Ramdoo
In 2018, IGF released a Guidance to the attention of governments on the design of local content policies. The Guidance provides the key steps that are necessary for effective policy design, and highlights the necessary pre-requisits that need to be in place for successful policies. Key instruments of local content are also highlighted. The Guidance is informed by case studies of successful and failed policies.
Dans un marché du travail tendu, les demandeurs d'emploi acquièrent un pouvoir de négociation qui leur permet d'améliorer la qualité de leurs emplois — c'est du moins ce que l'on croit généralement.
Michael Willcox, économiste, CIMT, a présenté des résultats qui révèlent un affaiblissement de la relation entre le resserrement du marché du travail et les indicateurs de qualité de l'emploi à la suite de la pandémie. Le resserrement du marché du travail a coïncidé avec la croissance des salaires réels pour une partie seulement des travailleurs : ceux qui occupent des emplois peu rémunérés nécessitant peu d'éducation. Plusieurs facteurs — notamment la composition du marché du travail, le comportement des travailleurs et des employeurs, et les pratiques du marché du travail — ont contribué à l'absence d'avantages pour les travailleurs. Ces facteurs feront l'objet d'une étude plus approfondie dans le cadre de travaux futurs.
Les données d’offres d’emplois en ligne d'entreprises telles que Vicinity Jobs servent de plus en plus de complément aux sources traditionnelles de données sur la demande de main-d'œuvre, telles que les enquêtes sur les postes vacants et les salaires (EPVS). Ibrahim Abuallail, candidat au Ph. D., Université d’Ottawa, a présenté la recherche relative aux biais dans les offres d’emploi en ligne et une approche proposée pour rajuster efficacement les données de ces offres d’emploi afin de compléter les données officielles existantes (telles que celles des EPVS) et d'améliorer la mesure de la demande de main-d'œuvre.
Les offres d’emploi en ligne deviennent une ressource essentielle pour les décideurs et les chercheurs qui étudient le marché du travail. Le CIMT continue de travailler avec les données de Vicinity Jobs tirées des offres d’emploi en ligne, qui peuvent être analysées dans notre
tableau de bord des tendances de l'emploi au Canada. Notre analyse des données provenant des offres d’emploi en ligne a permis d'obtenir des informations précieuses, notamment le
récent rapport
de Suzanne Spiteri sur l'amélioration de la qualité et de l'accessibilité des offres d'emploi afin de réduire les obstacles à l'emploi pour les personnes neurodivergentes.
Les données de Vicinity Jobs englobent plus de trois millions d'offres d'emploi en ligne pour 2023 ainsi que des milliers de compétences. La plupart des compétences apparaissent dans moins de 0,02 % des offres d'emploi, de sorte que la plupart des offres reposent sur un petit sous-ensemble de termes couramment utilisés, comme le travail en équipe.
Laura Adkins-Hackett, économiste, CIMT, et Sukriti Trehan, scientifique de données, CIMT, ont présenté leurs recherches sur les tendances relatives aux compétences répertoriées dans les offres d’emploi en ligne afin de mieux comprendre les compétences les plus en demande. Ce projet de recherche utilise l'information mutuelle spécifique et d'autres méthodes pour extraire davantage d'informations sur les compétences communes à partir des relations entre les compétences, les professions et les régions.
Comment réindustrialiser la France et « sauver l’humanité » grâce à un club c...Nicolas Meilhan
Huit ans après la COP21, la transition énergétique est en panne sèche. Malgré les bonnes volontés, des normes de plus en plus sévères et des investissements pharaoniques dans les énergies renouvelables, nous échouons à décarboner l’économie mondiale. Huit ans après Le Bourget, l’Humanité persiste dans sa schizophrénie climatique. Alors que le réchauffement s’accélère en rythmant notre quotidien, la consommation mondiale de combustibles fossiles bat des records d’année en année.
Et le ciel continue de s’assombrir. Tandis que les pays émergents, Chine et Inde en tête, continuent de privilégier légitimement leur développement en augmentant significativement leur consommation de fossiles, une « bulle verte » est en train d’exploser en Europe. Eoliennes, panneaux solaires, hydrogène, voitures électriques et même Pompes à Chaleur tous les indicateurs sont dans le rouge vif. La faute notamment au prix des matières premières et aux taux d’intérêts qui ont érodé un peu plus la rentabilité déjà faible de projets verts.
Les politiques publiques aujourd’hui engagées nous dirigent vers le scénario SSP4 du GIEC correspondant à un réchauffement de 2,7° à l’horizon 2100. Un scénario principalement dans les mains des pays émergents. Comptant aujourd’hui pour 82% de la population mondiale, ils représenteront 90% des émissions à l’horizon 2050.
Face à cette situation il est impératif de changer de logiciel s’attaquant en priorité à l’électricité charbonnière (27% des émissions mondiales) concentrée à 93% dans un « club » de 14 pays produisant plus de 100 TWh/an. Parallèlement il faudrait constituer un « fonds climat » permettant d’aider les pays les plus pauvres à s’adapter aux conséquences du réchauffement dont 90% des victimes se situent dans les pays émergents.
Pour conjuguer les deux objectifs, nous proposons d’instaurer une taxe à l’importation égale à un quart du pourcentage électrique charbonnier sur les biens en provenance du « club des 14 ». Collectés par un organisme international, les fonds seraient ensuite redistribués aux pays les plus pauvres pour qu’ils puissent à la fois assurer leur transition et surtout s’adapter au réchauffement.
La méthode est triplement vertueuse. Renchérissant le prix des produits exportés, elle encouragerait le « Club 14 » à déplacer rapidement son électricité charbonnière vers des sources décarbonées, elle inciterait le consommateur à réorienter ses achats vers
des produits à empreinte carbone plus faible, elle permettrait aux pays les plus pauvres de financer massivement leurs projets d’atténuation et surtout d’adaptation indispensables à leur survie face au réchauffement climatique. Elle ne pourrait toutefois s’appliquer qu’avec un assentiment mondial voté au niveau de la Conférence des Parties.
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LES NOUVELLES POLITIQUES INDUSTRIELLES A
L’ERE DE LA 4EME REVOLUTION INDUSTRIELLE
UNE INTRODUCTION (1)
Isabelle Ramdoo
13 NOVEMBRE 2019
Atelier de formation des cadres des administrations des états membres de
l’UEMOA sur la politique industrielle,
Ouagadougou, 12 – 15 novembre 2019
2. RESUME DE LA PRESENTATION
1. Introduction: Nouvelles politiques industrielles: Evolution ou révolution?
2. Bref rappel historique: Evolution de la politique industrielle
3. Ce qui est différent aujourd’hui: Les dynamiques et caractéristiques de l’industrie
4.0
3.1 L’innovation technologique
3.2 L’éclatement des chaines de production
3.3 L’importance des idées et de l’innovation
3.4 Le rôle croissant des multinationales
3.5 Un nouvel ordre des entreprises
4. Quelle situation en Afrique aujourd’hui?
4.1 Constat: demande forte mais inadéquation de l’offre
4.2 Transformation insuffisante
4.3 Quels sont les défis?
4.4 Quelles sont les opportunités?
4. 1. INTRODUCTION
Avec la mondialisation croissante des échanges, accentuée par le ‘tout
numérique’ et la montée en puissance de grands pays émergents, la notion de
l’industrie prend une toute autre dimension.
Les caractéristiques, les mécanismes et les politiques d’accompagnements (on
parle de l’industrie 4.0 qui à l’horizon 2020 passera à 5.0) sont fondamentalement
différents.
On parle désormais de ‘nouvelles politiques industrielles’ parce que les
gouvernements et les entreprises rivalisent d’ingénuosité lorsqu’il s’agit de
promouvoir leurs intérêts et de conserver leurs parts de marchés. A la fois les
politiques et les industries sont nouvelles.
6. CHANGEMENTS AU COURS DES SIECLES
Source: h*ps://www.visia3v-industry.fr/industrie-4-0/
2014
Horizon 2020
5ème revolution
Introduction de la 5G
La 5G pourrait faciliter
l'émergence d'un immense
écosystème IoT dans lequel les
réseaux pourront répondre aux
besoins en communication de
milliards d'objets connectés
Révolu9on
industrielle
1.0
Révolu9on
industrielle
2.0
Révolution
industrielle
3.0
Révolu9on
industrielle
4.0
Révolution
industrielle
5.0
8. 3. Dynamiques et caractéristiques de l’industrie 4.0
1. Une nouvelle façon d'organiser les moyens de production (des usines
« intelligentes » où tout est interactif au sein des entreprises comme à
l’extérieur, avec les fournisseurs et les acheteurs. Cela est le résultat de
nouvelles technologies et de la connectivité, plus rapide et moins cher.
2. Les chaines de valeur mondiales et mondialisées: la fragmentation des chaines
de production a redessiné la manière de concevoir la ‘division du travail’. Le
cout de production est souvent le facteur déterminant pour les IDE.
3. L’importance des idées et des innovations, maintenu dans les pays avancés;
4. Le rôle croissant des multinationales qui dictent le placement des chaines de
production;
5. L’arrivée de nouveaux types d’entreprises, qui bousculent l’industrie dans son
ensemble.
9. 3.1 L’innovation technologique
Des innovations technologiques sans précédent
bouleversent des secteurs entiers d’activités et
transforment des systèmes entiers de production,
de management et de gouvernance.
Cela n’affecte pas seulement l’industrie, elle
bouleverse aussi nos modes de vie, notre relation
avec les autres, et notre façon de travailler.
L’impact des nouvelles technologies se renforce
mutuellement et la vitesse de changement est
beaucoup plus rapide
1ère révolution : 1784 - 1870 (env. 100 ans)
2nde révolution: 1870 - 1969 (env. 100 ans)
3ème révolution: 1969 (première automatisation)
– début 21ème siècle (50 ans)
4ème révolution: (connectivité) – à peine 30 ans
Source: https://www.5septdirect.com/actualites/l-industrie-du-futur-l-industrie-40-13
10. Les technologies déterminantes à connaître
1. Internet industriel des objets
2. Infonuagique (cloud
computing)
3. Science des données (big
data) et intelligence artificielle
4. Cyber sécurité
5. Réalité augmentée
6. Système cyber-physique
(Digital Twin)
7. Système de simulation (virtual
reality)
8. Robots et machines
autonomes
9. Blockchains
10.Production additive,
matériaux er processus
innovants
11.Robots collaboratifs et
machines intelligentes Source: Inspira3on de Génie, 2019
11. 3.2 L’éclatement des chaines de production
Ce vaste réseau de chaînes de
fabrication (ou chaînes de valeur)
a également modifié
profondément le flux des
échanges mondiaux.
Aujourd’hui, les échanges de
produits intermédiaires
représentent plus de la moitié du
commerce mondial.
Cela contribue a limiter le
potentiel de développement
industriel (les produits assemblés
dans un pays au moyen des biens
intermédiaires importés de
l’étranger ne donnent lieu qu’à
une valeur ajoutée limitée sur le
plan interne).
12. 3.3 L’importance des idées et de l’innovation
La courbe “sourire"
Les pays qui sont à la pointe de l’industrie
sont ceux qui se positionnent dans:
(i) Des secteurs ‘niches’, c.à.d. qui ont un
fort potentiel (énergie renouvelable).
L’objectif est de proposer les produits
les plus innovants;
(ii) Sur des segments de la chaine à plus
haute valeur ajoutée, c’est à dire,
dans la conceptualisation et la
création d’idées. Ils créent des
marques et des labels, qui leur
donnent ensuite une plus value (ou
une rente) lors de la vente. E.g. Apple;
Nike; etc.
13. 3.4 Le rôle croissant des multinationales
Plus que des ‘IDE’ les multinationales sont très puissants, notamment lorsqu’ils
négocient avec les pays en développement.
En internationalisant leur production, elles jouent un rôle crucial dans le
commerce mondial : de la conception des produits à leur commercialisation, les
chaînes de valeur contrôlées par des multinationales sont à l’origine de 80 % des
échanges internationaux. Elles gèrent souvent le début et la fin de la chaîne de
production et de valeur (ce qui fait leur force)
De par leur taille et leur capacité à mettre en concurrence les Etats, les plus
grandes de ces sociétés jouissent d’un pouvoir considérable. Certains ont un
chiffre d’affaires supérieur au PIB des pays hôtes.
17. 4.1 Constat: Demande forte, mais inéquation générale de
l’offre
Depuis 2 décennies, le PIB du continent affiche un rythme soutenu de croissance, avec
une moyenne de 4,6% (2eme taux plus élevé au monde après l’Asie).
La demande intérieure est forte, poussée par la croissance démographique et un
accroissement de la classe moyenne, s’oriente de plus en plus vers des biens
transformés: 69% de croissance.
Mais la production africaine n’arrive pas à satisfaire les besoins de la demande interne.
Le commerce intra-Africain reste faible. Il ne représente que 12% des échanges
continentaux.
La transformation productive est limitée. Le fait que l’Afrique doive compter sur d’autres
régions du monde pour obtenir 88 % de ses intrants atteste la faible implantation de ces
chaînes de valeur régionales.
L’Afrique reste un exportateur net de produits primaires bruts ou peu transformés et
participe donc au bas de l’échelle de valeur des chaines de production.
21. 4.3 Quels sont les défis?
1. La structure héritée des économies, basée sur la production de matières premières
avec peu d’activités de transformation (coté de l’offre).
2. La demande est plus forte pour les produits primaires. Cela n’incite pas la
transformation sur place;
3. Un manque de politique industrielle volontariste, au niveau national mais aussi au
niveau régional;
4. L’absence de cohérence avec les politiques de commerce international (qui
perpétuent le modèle actuel)
5. Le profil des entreprises africaines: Un panorama varié:
- Quelques champions, dynamiques et bien établis. Une grande capacité de
diversification
- Des PME en croissance mais en manque de moyens
- Beaucoup de TPE (dans le formel) qui n’arrivent pas à s’élargir
- Enormément d’entreprises de subsistance (dans l’informel)
22. 6. L’évolution rapide de nouvelles technologies et de les dynamiques de industrie
4.0 risquent de:
- Pénaliser davantage les pays qui ont du retard en creuser de compétitivité
avec les pays déjà participants aux chaines de production globalisées;
- De rendre obsolètes certains procédés de production que l’Afrique contemple
pour lancer sa politique industrielle (e.g. les imprimeries 3D; l’automatisation et
la robotisation qui pourraient remplacer le travail humain et donc redessiner les
courbes de productivité (la main d’œuvre pas chère v/s le robot qui peut
travailler 24/7, qui à la longue est plus rentable)
7. La nouvelle « division du travail » à l’échelle mondiale risque de figer l’Afrique
dans une spécialisation vouée aux produits de base ou aux produits à faible
valeur ajoutée.
23. 4.4 Quelles opportunités?
L’éclatement des processus de production permet aux entreprises de mieux exploiter
les avantages comparatifs d’un pays donné, en y externalisant ou délocalisant des
activistes à divers stades de la chaîne de valeur, sans que ce pays ne doive se doter
de tout un secteur verticalement intégré.
Une meilleure intégration dans les chaînes de valeur globales pourrait donc permettre
aux producteurs africains de capter certains secteurs. Cela permet également de
commencer au bas de l’échelle pour les pays ayant une base industrielle limitée. Le
secteur textile présente ce genre d’avantage.
Cela peut permettre également aux entreprises locales d’augmenter leur exposition
aux nouvelles technologies, aux connaissances tacites, aux capacités techniques et
de direction, ce qui peut favoriser des gains de productivité, et leur permettre de
perfectionner leurs activités et de s’élever dans la chaîne de valeur.
Toutefois, ce processus est loin d’être automatique.