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Rapport 2016 :
Les tendances et références
canadiennes en matière de
consommation de médicaments
Perspectives | Été 2017
2
Table des matières
3	 Introduction
3	 Points saillants en 2016
4	 Tendances des données sur les demandes
	 de règlement
6	 Tendances par type de médicament
13	 Tendances en matière de gestion des médicaments
15	Conclusion
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
Aujourd’hui, et plus que jamais, les nouveaux traitements médicaux peuvent transformer la vie des patients aux prises avec
une maladie grave. Le défi pour les preneurs de régime est sans aucun doute d’assurer la pérennité de leur régime tout en
permettant aux adhérents qui en ont besoin d’avoir accès à des traitements révolutionnaires.
Bien comprendre comment les inducteurs de coûts se répercutent sur les régimes d’assurance médicaments compte
parmi les outils de gestion des régimes de prestations en santé. Lorsque les preneurs de régime comprennent les données
clés et sont au fait des tendances que suivent les demandes de règlement, l’utilisation des médicaments et les stratégies
de réduction des coûts, ces derniers sont mieux outillés pour évaluer leurs programmes d’avantages sociaux et pour
prendre des décisions éclairées.
En 2016, les coûts associés aux demandes de règlement de médicaments ont continué de grimper, principalement en
raison de l’augmentation du nombre de réclamants et de médicaments de spécialité onéreux. Heureusement, le nombre
de réclamants et les coûts associés à l’hépatite C se sont stabilisés, et l’utilisation de médicaments génériques a modéré
la croissance des coûts. L’arrivée récente sur le marché de produits biosimilaires offre également de nouvelles occasions
de réaliser des économies, et l’établissement de critères d’admissibilité permet d’assurer une utilisation adéquate des
médicaments de spécialité.
Points saillants en 2016
n	 Des demandes de règlement ont été soumises par 3,6 % plus de titulaires de carte. Lorsque l’on répartit les demandes
de règlement parmi tous les titulaires de carte, on observe une croissance du montant admissible moyen par titulaire
de carte de 5,8 %.
n	 Le montant admissible moyen par demande de règlement et le nombre moyen de demandes de règlement par
réclamant ont connu une augmentation mineure de seulement 1 %.
n	 Les médicaments génériques ont compté pour 62,4 % des coûts des demandes de règlement, ce qui représente une
augmentation de 4,2 %, et le nombre de titulaires de carte couverts par un régime à substitution générique continue
d’augmenter de façon régulière.
n	 Globalement, les médicaments de spécialité à coût élevé ont compté pour 25,9 % du total des coûts admissibles, 2,3
% de toutes les demandes de règlement et 0,96 % de tous les réclamants.
n	 Les médicaments d’origine à fournisseur unique ont compté pour 67,5 % des règlements accordés, ce qui représente
une hausse de 1,4 % par rapport à 2015.
	 •	 Les médicaments classiques peu coûteux ont compté pour 50,9 % des coûts admissibles et 90,5 % des demandes
	 de règlement.
	 •	 Parmi les médicaments à fournisseur unique :
		 -	 Les médicaments de spécialité biologiques à coût élevé ont compté pour 26,4 % des coûts admissibles et
		 1,6 % des demandes de règlement.
		 -	 La part des coûts admissibles des médicaments de spécialité non biologiques à coût élevé a quant à elle connu une
		 diminution, pour se chiffrer à 12,5 %, et la part des demandes de règlement pour ces médicaments était de 0,7 %.
3
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
•	 Principaux médicaments d’origine à fournisseur unique
		 -	 Les médicaments utilisés pour traiter des affections immunologiques comme la polyarthrite rhumatoïde,
		 le psoriasis et la maladie de Crohn se sont maintenus dans les premières positions en 2016.
		 -	 Se classant au 9e
rang en 2015, les médicaments contre l’hépatite C ne figurent plus dans les dix premières
		 positions et ont chuté au 19e
rang en 2016.
		 -	 Les médicaments hypocholestérolémiants étaient classés au 10e
rang en 2015 et ont eux aussi chuté, arrivant
		au 12e
rang en 2016.
n	 Six médicaments biosimilaires sont actuellement offerts sur le marché canadien, dont quatre immunomodulateurs.
	 •	 Inflectra, premier produit biosimilaire à Remicade mis en marché en 2014, a compté pour moins de 0,5 % du total
	 des coûts admissibles et moins de 1 % de tous les réclamants dans cette classe de médicaments. Les nouveaux
	 réclamants pour Inflectra ont compté pour 4 % des coûts.
	 •	 Les médicaments biosimilaires ne sont pas considérés comme interchangeables, ce qui limite le nombre de
	 patients déjà traités par un médicament biologique qui peuvent passer à une version biosimilaire de leur médicament.
	 Par conséquent, la conception du régime est un outil important pour réaliser des économies, si elle encourage les
	 nouveaux patients à choisir un produit biosimilaire à plus faible coût pour amorcer leur traitement.
Tendances des données sur les demandes de règlement
En 2016, 64,3 % parmi tous les titulaires de cartes ont soumis des demandes de règlement, ce qui représente une
augmentation de 3,6 % par rapport à 2015 (62,1 %). Il s’agit d’un changement notable comparativement à 2015 (où on
observait une augmentation de seulement 0,3 %) et à 2014 (où on observait une diminution de 1,0 %). En répartissant les
coûts admissibles des demandes de règlement sur l’ensemble des titulaires de carte, on obtient un montant admissible
moyen par titulaire de carte de 445 $ pour l’année 2016, soit 5,8 % plus élevé que le montant moyen enregistré en 2015
(420 $). Le montant admissible moyen par titulaire principal de carte était quant à lui de 1 059 $ en 2016, ce qui représente
une augmentation de 5 % par rapport au montant moyen de 1 009 $ enregistré en 2015.
Le montant admissible moyen par demande de règlement a été de 69,58 $, soit seulement 1,1 % de plus qu’en 2015. De
façon similaire, le nombre moyen de demandes de règlement par réclamant s’est chiffré à 9,9 en 2016, soit seulement 1
% plus élevé qu’en 2015. Si l’on calcule la moyenne des demandes de règlement pour l’ensemble des titulaires de carte
(c’est-à-dire en incluant aussi ceux qui n’ont soumis aucune demande de règlement), on obtient plutôt un nombre moyen
de demandes se chiffrant à 6,4.
4
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
Mise en contexte et terminologie
n	 L’information contenue dans ce rapport est fondée sur une analyse des demandes de règlement de
médicaments d’ordonnance effectuée par TELUS Santé, qui évalue des demandes touchant plus de 11
millions de personnes souscrivant une assurance privée.
•	 Les données utilisées pour l’analyse proviennent de la banque de données de TELUS Santé en date du mois
de mars 2017 et portent sur des personnes âgées de 0 à 64 ans.
•	 La comparaison du présent rapport avec ceux des années précédentes pourrait révéler de légères
différences en ce qui concerne les chiffres présentés en raison de mises à jour des données et du recours à
des méthodes améliorées.
•	 Titulaires de carte : l’employé assuré et les personnes à sa charge, c’est-à-dire les personnes assurées en
vertu d’un contrat fourni par un preneur de régime; aussi appelés « assurés ».
•	 Titulaire principal de carte : l’employé uniquement, sans les personnes à sa charge; aussi appelé
« adhérent » ou « titulaire de certificat ».
•	 Réclamant : le titulaire de carte qui fait une demande de règlement, c.-à-d. le patient.
•	 Montant admissible : le montant soumis par la pharmacie et considéré comme admissible par TELUS
Santé selon le prix du médicament, la marge bénéficiaire et les honoraires professionnels des pharmaciens
convenus. Le montant soumis par la pharmacie peut être réduit s’il excède le montant convenu. Ce montant
n’inclut pas la franchise, la coassurance ou d’autres caractéristiques des régimes d’assurance médicaments.
•	 Montant accordé : le montant payé après l’application des modalités du régime au montant admissible.
La différence entre le montant admissible et le montant accordé représente la contribution de l’adhérent au
régime, composé d’une franchise, d’une coassurance ou d’autres caractéristiques du régime.
5
Graphique 1 	 Le coût par demande de règlement et le nombre de réclamants
		 ont augmentés en 2016
Différences selon les régions
Les variations dans la population et les régimes provinciaux d’assurance peuvent entraîner des différences régionales
concernant les tendances relatives aux demandes de règlement.
Région 2016
Rang
national
Croissance
par rapport
à 2015
Rang
national
Provinces de l’Atlantique
1.	 Montant admissible moyen par titulaire de carte 571 $ 3 17,5 % 1
2.	 Montant admissible moyen par demande de règlement 77,24 $ 2 1,1 % 2
3.	 Montant accordé moyen par demande de règlement 60,45 $ 2 25,1 % 1
4.	 Montant accordé moyen (en % du montant admissible) 78,3 % 3 — —
5.	 Titulaires de carte ayant soumis des demandes de règlement 71,6 % 1 5,8 % 1
6.	 Nombre de demandes de règlement par réclamant 10,3 2 9,9 % 1
Québec
1.	 Montant admissible moyen par titulaire de carte 581 $ 1 4,3 % 3
2.	 Montant admissible moyen par demande de règlement 56,61 $ 4 0,1 % 3
3.	 Montant accordé moyen par demande de règlement 47,59 $ 3 4,4 % 3
4.	 Montant accordé moyen (en % du montant admissible) 84,1 % 1 — —
5.	 Titulaires de carte ayant soumis des demandes de règlement 70 % 2 4 % 3
6.	 Nombre de demandes de règlement par réclamant 14,7 1 0,2 % 3
Ce n’est pas une pratique courante dans les pharmacies du Québec de remettre des provisions de médicaments d’ordonnance pour 30 jours. Les
pharmacies du reste du Canada sont plus susceptibles d’offrir un approvisionnement couvrant une longue période.
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
6
Région 2016
Rang
national
Croissance
par rapport
à 2015
Rang
national
Ontario
1.	 Montant admissible moyen par titulaire de carte 466 $ 3 6 % 2
2.	 Montant admissible moyen par demande de règlement 78,86 $ 1 2,1 % 1
3.	 Montant accordé moyen par demande de règlement 62,95 $ 1 5,4 % 2
4.	 Montant accordé moyen (en % du montant admissible) 79,8 % 2 — —
5.	 Titulaires de carte ayant soumis des demandes de règlement 64,2 % 3 4,2 % 2
6.	 Nombre de demandes de règlement par réclamant 9,2 3 -0,3 % 4
Ouest du Canada
1.	 Montant admissible moyen par titulaire de carte 337 $ 4 3,5 % 4
2.	 Montant admissible moyen par demande de règlement 65,13 $ 3 -0,1 % 4
3.	 Montant accordé moyen par demande de règlement 45,27 $ 4 1,2 % 4
4.	 Montant accordé moyen (en % du montant admissible) 69,5 % 4 — —
5.	 Titulaires de carte ayant soumis des demandes de règlement 61,3 % 4 2,4 % 4
6.	 Nombre de demandes de règlement par réclamant 8,4 4 1,3 % 2
Les montants en dollars moins élevés dans l’Ouest du Canada s’expliquent par l’existence de régimes provinciaux d’assurance médicaments, qui
absorbent une partie des coûts une fois que le montant de la franchise déboursée par l’adhérent au régime est atteint.
Tendances par type de médicament
Médicaments d’origine et génériques
Les médicaments d’origine peuvent provenir d’un seul fournisseur ou de multiples fournisseurs. Ceux qui ont des
fournisseurs multiples sont des produits pour lesquels il existe une version générique sur le marché, tandis que ceux qui
ont un fournisseur unique sont généralement des produits plus récents qui sont encore sous la protection d’un brevet
et pour lesquels il n’existe pas encore de version générique. Il est important de noter que les médicaments biologiques
sont actuellement invariablement classés parmi les médicaments à fournisseur unique, même une fois leur brevet expiré,
puisque les produits biologiques ultérieurs, aussi appelés médicaments biosimilaires, ne sont actuellement pas considérés
comme interchangeables. Pour la même raison, les médicaments biosimilaires sont également toujours considérés comme
des médicaments à fournisseur unique.
En 2016, les médicaments génériques ont compté pour 62,4 % des demandes de règlement, soit une hausse de 4,2 %
par rapport à 2015 (59,9 %). La manière dont les régimes d’assurance sont conçus contribue à la hausse de l’utilisation
des médicaments génériques (voir la section Régimes à substitution générique). Cependant, malgré cette croissance du
recours aux génériques, les montants accordés étaient de façon prédominante associés aux médicaments d’origine à
fournisseur unique, lesquels ont compté pour 67,5 % du montant total accordé. Nous notons donc une légère hausse de
1,4 % par rapport à 2015 (66,6 %).
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
7
Graphique 2
Médicaments à coût élevé et à faible coût
Pour obtenir un portrait plus précis de la situation relative aux médicaments d’origine à fournisseur unique, il est important
de distinguer les médicaments à coût élevé des médicaments à faible coût. Selon TELUS Santé, un médicament de spécialité
entraînant des coûts de plus de 10 000 $ par patient par année est considéré comme ayant un coût élevé. Si l’on subdivise
encore chacune de ces catégories en médicaments biologiques et non biologiques, d’autres tendances se dessinent. Les
médicaments non biologiques à faible coût sont aussi appelés médicaments classiques.
Parmi les médicaments d’origine à fournisseur unique, les médicaments classiques à faible coût ont compté, en 2016, pour
50,9 % des coûts admissibles et 90,5 % des demandes de règlement. Les médicaments biologiques peu coûteux (comme les
insulines et les vaccins) ont quant à eux compté pour 10,2 % des coûts et 7,2 % des demandes de règlement.
Après quelques années de croissance dans les deux chiffres, les médicaments de spécialité non biologiques à coût élevé
ont vu leur part des montants admissibles diminuer de 0,8 %, passant de 13,4 % en 2015 à 12,5 % en 2016. La part des
demandes de règlement pour ces médicaments est demeurée à 0,7 %. Cela est dû, en partie, à la stabilisation des coûts
associés aux demandes de règlement des traitements de l’hépatite C. [Voir Stabilisation des coûts associés aux traitements
de l’hépatite en 2016, à la page 11.]
Les médicaments de spécialité biologiques à coût élevé ont, quant à eux, connu un bond de 15,4 % en 2016, pour atteindre
26,4 % des coûts admissibles parmi les médicaments d’origine à fournisseur unique, comparativement à 24,3 % en 2015.
De son côté, la part des demandes de règlement a augmenté de 13,1 %, pour atteindre 1,6 % de l’ensemble des demandes.
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
TELUS Santé définit un médicament de spécialité comme suit :
n	 un médicament onéreux, c’est-à-dire qui entraîne potentiellement des coûts de plus de 10 000 $ par
réclamant par année;
n	 un médicament pouvant nécessiter un mode de délivrance particulier (p. ex., manutention, préparation,
administration, entreposage ou distribution);
n	 un médicament pouvant exiger un suivi thérapeutique complexe (p. ex., maladie complexe, posologie
complexe, suivi et prise en charge clinique intensifs).
Malgré que bon nombre de médicaments de spécialité soient biologiques, tous les médicaments biologiques
ne sont pas des médicaments de spécialité. Les médicaments biologiques comprennent les insulines et
les vaccins, qui sont relativement peu coûteux. En outre, certains médicaments de spécialité ne sont pas
biologiques. Par exemple, les médicaments pour traiter l’hépatite C affichent un coût élevé, mais ne sont pas
des médicaments biologiques.
Le nombre de médicaments de spécialité non biologiques a connu une croissance moyenne de 15 % par année
depuis 2008, ce qui représente une croissance beaucoup plus rapide que celle de l’ensemble des médicaments
de spécialité (11 %) et des médicaments biologiques analysés séparément (6,5 %).
Même si le nombre global de médicaments de spécialité a augmenté, chaque nouveau médicament n’est pas
nécessairement indiqué pour le traitement d’une nouvelle catégorie de maladies. Un grand nombre de ces
médicaments se font concurrence et sont prescrits pour traiter des maladies contre lesquelles il existe déjà
d’autres traitements. Dans de telles situations, on n’assiste pas nécessairement à une croissance de la taille du
marché, mais plutôt à des mouvements internes entre produits concurrents.
8
Graphique 3 Médicaments d’origine à fournisseur unique,
		 TELUS - Portefeuille d’affaires	
		% de médicaments d’origine à fournisseur unique
Graphique 4 Médicaments d’origine à fournisseur unique,
		 TELUS - Portefeuille d’affaires	
		Changement par rapport à l’année précédente (%)
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
9
Répercussions des demandes de règlement de médicaments de spécialité sur les coûts
admissibles par réclamant
En 2016, les médicaments de spécialité coûteux ont compté pour 25,9 % du total des coûts admissibles, ce qui représente
un peu moins de 1 % de l’ensemble des réclamants.
Graphique 5 	 Médicaments de spécialité : part des montants admissibles
		 et des réclamants
La moyenne des coûts admissibles totaux des adhérents ayant soumis des demandes de règlement en 2016 était de
680 $, soit 2 % de plus qu’en 2015 (666 $). Ce montant comprend les coûts associés aux médicaments de spécialité
et aux autres médicaments. Lorsque l’on isole les réclamants faisant des demandes de règlement de médicaments de
spécialité – lesquels représentent moins de 1 % de l’ensemble des réclamants –, le montant admissible moyen soumis
par réclamant se chiffre à 18 549 $ (soit légèrement inférieur aux 18 915 $ enregistrés en 2015). Le montant moyen pour
les 99 % de réclamants associés aux médicaments non considérés comme étant de spécialité est quant à lui de 509 $
(pratiquement le même qu’en 2015).
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
Bien que les médicaments de spécialité aient une incidence significative sur les coûts croissants des régimes
d’assurance médicaments, ils sont utilisés uniquement par une faible proportion d’adhérents, soit ceux qui
souffrent de maladies complexes pour lesquelles il y a peu d’options de traitement. Toutefois, les coûts associés
aux demandes de règlement d’un grand nombre d’adhérents concernant des produits qui ne sont pas des
médicaments de spécialité peuvent être atténués grâce aux caractéristiques novatrices de certains régimes
sans pour autant engendrer de répercussions majeures sur l’expérience de l’adhérent.
Pour plus de renseignements, consulter l’article sur la Gestion des médicaments.
Graphique 6 	
Tendances en matière d’utilisation des médicaments
L’analyse des montants accordés pour les principales classes thérapeutiques et les principaux médicaments d’origine à
fournisseur unique permet d’avoir un aperçu des inducteurs de coûts associés aux régimes d’assurance médicaments. Le
graphique 7, en particulier, illustre les répercussions qu’ont les médicaments de spécialité à coût élevé malgré leurs très faibles
taux d’utilisation. Quelques changements notés en 2016 sont en outre dignes de mention :
n	 Classés au 9e
rang en 2015, les traitements contre l’hépatite C ne figurent plus dans les dix premières positions, ayant
chuté au 19e
rang en 2016. [Voir Stabilisation des coûts associés aux traitements de l’hépatite en 2016, à la page 11.]
n	 Les médicaments hypocholestérolémiants se classaient au 10e
rang en 2015 et ont eux aussi chuté, arrivant au 12e
rang en 2016. [Voir Coût associé aux traitements hypocholestérolémiants stables en 2016, à la page 12.]
n	 Même si les montants réels accordés pour le règlement des médicaments hypocholestérolémiants sont demeurés
à peu près les mêmes, les montants associés aux traitements de la sclérose en plaques et du trouble déficitaire de
l’attention (TDA)/narcolepsie les ont dépassés dans le classement.
Graphique 7 Dixplusimportantesclassesdemédicaments,selonlemontantaccordé
10
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
11
Les médicaments utilisés dans le traitement de troubles immunologiques comme la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis et
la maladie de Crohn se sont maintenus en tête du classement en 2016. Toutefois, avec l’arrivée de produits biosimilaires
à un bon nombre de ces médicaments, certains changements devraient être observés au cours des prochaines années.
[Voir Économies possibles attribuables aux médicaments biosimilaires, à la page 13.]
L’année 2016 a été le théâtre de quelques changements importants dans le nombre de réclamants, principalement pour
Harvoni (-52 %), utilisé pour traiter l’hépatite C. [Voir Stabilisation des coûts associés aux traitements de l’hépatite en 2016,
à la page 11.]
Graphique 8 Quinze plus importants médicaments d’origine à fournisseur unique,
			 selon le montant accordé
Nom de
marque
Maladie
% du montant
total accordé
Moyenne des coûts
admissibles par
réclamant
Changement par
rapport à l’année
précédente (%)
Remicade Polyarthrite rhumatoïde 7,2 27,590 4
Humira Polyarthrite rhumatoïde 5,6 16,525 13
Enbrel Polyarthrite rhumatoïde 2,2 14,020 -3
Stelara Affections cutanées 1,7 19,456 15
Advair Asthme 1,4 463 -9
Symbicort Asthme 1,4 290 4
Concerta TDA/Narcolepsie 1,4 692 9
Coversyl Tension artérielle 1,4 300 12
Harvoni Hépatite 1,3 58,608 -52
Vyvanse TDA/Narcolepsie 1,3 775 24
Cymbalta Dépression 1,2 735 -17
Xolair Asthme 1,2 16,269 29
Victoza Diabète 1,1 1,875 4
Janumet Diabète 1,1 892 11
Abilify Maladies mentales 1,0 883 15
Total 30,4 1 400 $ 4,1
Stabilisation des coûts associés aux traitements de l’hépatite en 2016
Les médicaments utilisés dans le traitement de l’hépatite C ont eu une nette incidence sur les régimes privés d’assurance
en 2015, lesquels ont commencé à se stabiliser en 2016. Les pics dans le nombre de réclamants et les coûts par réclamant
observés en 2015 s’expliquent par l’arrivée de Harvoni et d’autres traitements oraux sur le marché. Autre facteur en cause :
les patients ne se sont pas tournés vers d’autres traitements possibles en attendant l’arrivée de ces nouveaux médicaments,
ce qui a d’abord causé un creux, puis un pic dans le nombre de réclamants. Maintenant que ces patients ont reçu leur
traitement, le nombre de réclamants est revenu à des niveaux historiques, mais à un coût par réclamant plus élevé.
En mars 2015, Harvoni a été ajouté à la liste des médicaments couverts par certains régimes provinciaux d’assurance
médicaments. La baisse des coûts du côté des régimes privés peut en partie être expliquée par un glissement vers les
régimes publics, particulièrement dans les provinces de l’Ouest.
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
12
Graphique 9 Coûts de traitement de l’hépatite	
Coûts associés aux traitements hypocholestérolémiants stables en 2016
Même si le nombre de réclamants pour les traitements hypocholestérolémiants est resté stable, le coût moyen de ces
médicaments a diminué de plus de 50 %, principalement en raison du fait qu’un bon nombre des produits couramment
prescrits, comme Lipitor et Crestor, existent maintenant sous forme générique, et que la réforme du prix des génériques
a entraîné une réduction des prix de ces médicaments. L’arrivée sur le marché des inhibiteurs de la PCSK9 en 2015 et
en 2016 n’a pas fait monter les coûts dans cette classe thérapeutique comme on s’y attendait. Cela peut probablement
s’expliquer par le profil unique des patients traités par ces médicaments et l’établissement de critères d’admissibilité
efficaces visant à limiter l’accès à cette option additionnelle de traitement aux patients appropriés. Les résultats des
études cliniques ont maintenant été publiés, mais il reste à voir si ces nouvelles données feront ou non changer les lignes
directrices de traitement et les pratiques des médecins.
Graphique 10 Coûts de traitements de l’hypocholestérolémie
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
13
Tendances en matière de gestion des médicaments
Régimes à substitution générique
Le nombre de titulaires de carte couverts par un régime d’assurance médicaments prévoyant la substitution générique
continue de croître de façon régulière. En 2016, 79,2 % étaient couverts par ce type d’assurance, comparativement à
77,5 % en 2015. Fait peut-être plus éloquent encore : 50,1 % étaient couverts par un régime à substitution générique
obligatoire, comparativement à 46,9 % en 2015 et à 44,2 % en 2014.
Graphique 11
Dans le cadre d’un régime à substitution générique, lorsqu’un médicament d’origine a un équivalent générique offert à
plus faible coût, le montant du remboursement est déterminé en fonction du prix du générique, ce qui incite généralement
l’adhérent à choisir le générique. L’adhérent peut toutefois demander le médicament d’origine plutôt que le générique et
payer la différence.
Dans le cas des régimes à substitution générique non obligatoire, l’adhérent peut recevoir le médicament d’origine sans
devoir payer la différence de coût si le médecin a indiqué « ne pas substituer » sur l’ordonnance. Si le régime est à substitution
générique obligatoire, le médicament d’origine
ne sera pas remboursé, même si le médecin
inscrit « ne pas substituer » sur l’ordonnance.
Certains régimes prévoient toutefois des
exceptions si le médecin fournit des preuves
médicales à propos du fait que le patient ne
peut tolérer le générique en question.
Économies possibles attribuables
aux médicaments biosimilaires
Dans la catégorie des médicaments de
spécialité, des taux de croissance des
demandes de règlement admissibles se situant
dans les deux chiffres sont constamment
enregistrés pour les médicaments biologiques
à coût élevé. L’arrivée sur le marché de
produits biosimilaires offre la possibilité de
réaliser des économies. Six médicaments
biosimilaires sont actuellement offerts sur le
marché canadien; quatre d’entre eux sont des
immunomodulateurs utilisés dans le traitement
d’affections comme la polyarthrite rhumatoïde
qui arrivent actuellement en tête de toutes
les classes de médicaments au chapitre des
montants accordés.
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
Survol des médicaments biosimilaires
n	 Les produits biosimilaires arrivent sur le marché après
l’expiration du brevet du médicament biologique de
référence.
n	 Ils sont offerts à un prix inférieur à celui du médicament
de référence, fournissant ainsi l’occasion de réaliser des
économies.
n	 Tant les médicaments biologiques biosimilaires que
de référence sont créés à partir de cellules vivantes,
ce qui signifie que les médicaments biosimilaires sont,
comme leur nom l’indique, similaires aux médicaments
biologiques de référence tout en ne pouvant être
identiques à ceux-ci.
n	 Le processus d’approbation des médicaments
biosimilaires par Santé Canada est différent de celui des
médicaments génériques.
n	 Santé Canada ne considère pas les médicaments
biosimilaires comme étant interchangeables avec leur
médicament biologique de référence. Par conséquent,
un patient prenant un médicament biologique de
référence ne peut pas facilement passer à la version
biosimilaire.
14
Graphique 12 Médicaments biosimilaires actuellement sur le marché
L’arrivée sur le marché d’Inflectra, premier produit biosimilaire à Remicade, à la fin de 2014, n’a eu que de faibles
répercussions sur les régimes privés d’assurance. En 2016, Inflectra comptait pour moins de 0,5 % du total des coûts
admissibles et moins de 1 % de tous les réclamants, par rapport à la version de référence du médicament biologique. Voici
quelques raisons pouvant expliquer cette faible croissance :
1.	 Méconnaissance des médicaments biosimilaires de la part des médecins, pouvant limiter la prescription de ces produits;
2.	 Existence d’ententes relatives à l’inscription sur les listes de médicaments couverts, ramenant le prix des biologiques
de référence à celui des produits biosimilaires (ou même plus bas);
3.	 Fait que les médicaments biosimilaires ne sont pas considérés comme interchangeables, ce qui limite le nombre de
patients pouvant actuellement passer d’un médicament biologique de référence à un produit biosimilaire.
La façon dont est conçu un régime peut permettre de réaliser des économies en encourageant les nouveaux patients à
choisir un produit biosimilaire offert à plus faible coût comme premier traitement. En observant les données relatives aux
nouveaux réclamants, on remarque une hausse de la part de marché d’Inflectra de près de 4 %.
Graphique 13 Part des demandes de règlement des médicaments
	 biosimilaires par rapport aux médicaments biologiques
	 de référence en 2016
INFLECTRA
(infliximab)
BASAGLAR
(insuline glargine)
GRASTOFIL
(filgrastim)
BRENZYS
(etanercept)
$ 0,37 % 0,25 % 0,41 %
Trop tôt pour
en faire l’analyseRéclamants 0,84 % 0,61 % 0,99 %
Nouveaux
réclamants
3,75 % 2,5 % 1,2 %
On peut s’attendre à voir arriver d’autres médicaments biosimilaires sur le marché au cours des prochaines années.
Parmi ceux qui risquent d’avoir le plus de répercussions sur les régimes privés d’assurance, mentionnons les produits
biosimilaires à Humira et à Lucentis, qui devraient faire leur entrée sur le marché en 2018.
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
15
Table des
matières
TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
Graphique 14 Mise à jour sur les produits biosimilaires en développement
Conclusion
Même s’il peut être tentant de présumer que les médicaments de spécialité à coût élevé constituent la principale raison
expliquant l’augmentation de 5,8 % des coûts admissibles par titulaire de carte enregistrée en 2016, le présent rapport
2016 sur les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments de TELUS Santé révèle
que d’autres facteurs peuvent être en cause. Parmi ceux-ci, le plus important étant peut-être le fait qu’un plus grand
nombre de titulaires de carte ont soumis des demandes de règlement de médicaments d’ordonnance (64,3 % en 2016,
soit une augmentation de 3,6 % par rapport à l’année précédente, alors que l’augmentation était presque nulle en 2015
[0,3 %] et qu’une légère diminution [0,1 %] était plutôt notée en 2014).
Il est aussi important de garder à l’esprit le fait que 1 % des réclamants traités par des médicaments de spécialité souffrent
souvent d’affections complexes, comme le cancer, la sclérose en plaques ou la polyarthrite rhumatoïde, ne réagissant plus
aux médicaments classiques. La couverture de ces traitements offre une extraordinaire tranquillité d’esprit aux adhérents
qui en bénéficient, et l’amélioration de leur état de santé permet à ces patients d’être plus productifs, tout en faisant
diminuer le fardeau de l’invalidité pesant sur les épaules des preneurs de régime.
Que les demandes de règlement des titulaires de carte concernent des médicaments de spécialité ou des médicaments
classiques, l’utilisation élevée et croissante des régimes d’assurance médicaments montre à quel point il est important
pour les preneurs de régime de définir clairement les objectifs du régime qu’ils veulent offrir à leurs adhérents. Ainsi, ils
pourront acquérir une meilleure compréhension de ce que révèlent leurs propres données sur les demandes de règlement
de médicaments. En ayant des objectifs bien établis, les preneurs de régime seront mieux outillés pour utiliser les outils
de gestion des régimes d’assurance qui s’offrent à eux, leur permettant non seulement une meilleure gestion des coûts,
mais aussi – ce qui est peut-être encore plus important –, d’assurer une meilleure utilisation de l’assurance médicaments
par les adhérents de leur régime.
Produits en développement
Il est important de surveiller ce qui se passe du côté des produits en développement pour se donner une
idée des répercussions que certains médicaments pourraient éventuellement avoir sur les régimes privés
d’assurance. Par exemple, nous savons que trois médicaments qui pourraient avoir une incidence importante
sur les régimes privés sont attendus dans les domaines thérapeutiques des maladies du foie (pour deux
indications : une plutôt rare et une autre qui touche de deux à cinq pour cent de la population), de la migraine et
de la dermatite atopique (eczéma).
Pour plus de renseignements sur les produits en développement, consulter les articles Perspectives.
À propos de TELUS Santé
TELUS Santé, chef de file dans le domaine des soins de
santé, offre des solutions novatrices de technologie de
l’information en matière de télésoins, de dossiers médicaux
électroniques, de soins de santé aux consommateurs,
de gestion de pharmacies et de gestion de demandes de
règlement de médicaments. Nos solutions permettent aux
autorités en matière de santé, aux fournisseurs de soins, aux
assureurs, aux médecins et aux patients d’obtenir de meilleurs
résultats sur le plan de la santé grâce à une meilleure gestion
de l’information. Visitez telussante.com
Perspectives | Été 2017

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Les tendances et références canadiennes

  • 1. Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments Perspectives | Été 2017
  • 2. 2 Table des matières 3 Introduction 3 Points saillants en 2016 4 Tendances des données sur les demandes de règlement 6 Tendances par type de médicament 13 Tendances en matière de gestion des médicaments 15 Conclusion TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
  • 3. Aujourd’hui, et plus que jamais, les nouveaux traitements médicaux peuvent transformer la vie des patients aux prises avec une maladie grave. Le défi pour les preneurs de régime est sans aucun doute d’assurer la pérennité de leur régime tout en permettant aux adhérents qui en ont besoin d’avoir accès à des traitements révolutionnaires. Bien comprendre comment les inducteurs de coûts se répercutent sur les régimes d’assurance médicaments compte parmi les outils de gestion des régimes de prestations en santé. Lorsque les preneurs de régime comprennent les données clés et sont au fait des tendances que suivent les demandes de règlement, l’utilisation des médicaments et les stratégies de réduction des coûts, ces derniers sont mieux outillés pour évaluer leurs programmes d’avantages sociaux et pour prendre des décisions éclairées. En 2016, les coûts associés aux demandes de règlement de médicaments ont continué de grimper, principalement en raison de l’augmentation du nombre de réclamants et de médicaments de spécialité onéreux. Heureusement, le nombre de réclamants et les coûts associés à l’hépatite C se sont stabilisés, et l’utilisation de médicaments génériques a modéré la croissance des coûts. L’arrivée récente sur le marché de produits biosimilaires offre également de nouvelles occasions de réaliser des économies, et l’établissement de critères d’admissibilité permet d’assurer une utilisation adéquate des médicaments de spécialité. Points saillants en 2016 n Des demandes de règlement ont été soumises par 3,6 % plus de titulaires de carte. Lorsque l’on répartit les demandes de règlement parmi tous les titulaires de carte, on observe une croissance du montant admissible moyen par titulaire de carte de 5,8 %. n Le montant admissible moyen par demande de règlement et le nombre moyen de demandes de règlement par réclamant ont connu une augmentation mineure de seulement 1 %. n Les médicaments génériques ont compté pour 62,4 % des coûts des demandes de règlement, ce qui représente une augmentation de 4,2 %, et le nombre de titulaires de carte couverts par un régime à substitution générique continue d’augmenter de façon régulière. n Globalement, les médicaments de spécialité à coût élevé ont compté pour 25,9 % du total des coûts admissibles, 2,3 % de toutes les demandes de règlement et 0,96 % de tous les réclamants. n Les médicaments d’origine à fournisseur unique ont compté pour 67,5 % des règlements accordés, ce qui représente une hausse de 1,4 % par rapport à 2015. • Les médicaments classiques peu coûteux ont compté pour 50,9 % des coûts admissibles et 90,5 % des demandes de règlement. • Parmi les médicaments à fournisseur unique : - Les médicaments de spécialité biologiques à coût élevé ont compté pour 26,4 % des coûts admissibles et 1,6 % des demandes de règlement. - La part des coûts admissibles des médicaments de spécialité non biologiques à coût élevé a quant à elle connu une diminution, pour se chiffrer à 12,5 %, et la part des demandes de règlement pour ces médicaments était de 0,7 %. 3 Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
  • 4. • Principaux médicaments d’origine à fournisseur unique - Les médicaments utilisés pour traiter des affections immunologiques comme la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis et la maladie de Crohn se sont maintenus dans les premières positions en 2016. - Se classant au 9e rang en 2015, les médicaments contre l’hépatite C ne figurent plus dans les dix premières positions et ont chuté au 19e rang en 2016. - Les médicaments hypocholestérolémiants étaient classés au 10e rang en 2015 et ont eux aussi chuté, arrivant au 12e rang en 2016. n Six médicaments biosimilaires sont actuellement offerts sur le marché canadien, dont quatre immunomodulateurs. • Inflectra, premier produit biosimilaire à Remicade mis en marché en 2014, a compté pour moins de 0,5 % du total des coûts admissibles et moins de 1 % de tous les réclamants dans cette classe de médicaments. Les nouveaux réclamants pour Inflectra ont compté pour 4 % des coûts. • Les médicaments biosimilaires ne sont pas considérés comme interchangeables, ce qui limite le nombre de patients déjà traités par un médicament biologique qui peuvent passer à une version biosimilaire de leur médicament. Par conséquent, la conception du régime est un outil important pour réaliser des économies, si elle encourage les nouveaux patients à choisir un produit biosimilaire à plus faible coût pour amorcer leur traitement. Tendances des données sur les demandes de règlement En 2016, 64,3 % parmi tous les titulaires de cartes ont soumis des demandes de règlement, ce qui représente une augmentation de 3,6 % par rapport à 2015 (62,1 %). Il s’agit d’un changement notable comparativement à 2015 (où on observait une augmentation de seulement 0,3 %) et à 2014 (où on observait une diminution de 1,0 %). En répartissant les coûts admissibles des demandes de règlement sur l’ensemble des titulaires de carte, on obtient un montant admissible moyen par titulaire de carte de 445 $ pour l’année 2016, soit 5,8 % plus élevé que le montant moyen enregistré en 2015 (420 $). Le montant admissible moyen par titulaire principal de carte était quant à lui de 1 059 $ en 2016, ce qui représente une augmentation de 5 % par rapport au montant moyen de 1 009 $ enregistré en 2015. Le montant admissible moyen par demande de règlement a été de 69,58 $, soit seulement 1,1 % de plus qu’en 2015. De façon similaire, le nombre moyen de demandes de règlement par réclamant s’est chiffré à 9,9 en 2016, soit seulement 1 % plus élevé qu’en 2015. Si l’on calcule la moyenne des demandes de règlement pour l’ensemble des titulaires de carte (c’est-à-dire en incluant aussi ceux qui n’ont soumis aucune demande de règlement), on obtient plutôt un nombre moyen de demandes se chiffrant à 6,4. 4 Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments Mise en contexte et terminologie n L’information contenue dans ce rapport est fondée sur une analyse des demandes de règlement de médicaments d’ordonnance effectuée par TELUS Santé, qui évalue des demandes touchant plus de 11 millions de personnes souscrivant une assurance privée. • Les données utilisées pour l’analyse proviennent de la banque de données de TELUS Santé en date du mois de mars 2017 et portent sur des personnes âgées de 0 à 64 ans. • La comparaison du présent rapport avec ceux des années précédentes pourrait révéler de légères différences en ce qui concerne les chiffres présentés en raison de mises à jour des données et du recours à des méthodes améliorées. • Titulaires de carte : l’employé assuré et les personnes à sa charge, c’est-à-dire les personnes assurées en vertu d’un contrat fourni par un preneur de régime; aussi appelés « assurés ». • Titulaire principal de carte : l’employé uniquement, sans les personnes à sa charge; aussi appelé « adhérent » ou « titulaire de certificat ». • Réclamant : le titulaire de carte qui fait une demande de règlement, c.-à-d. le patient. • Montant admissible : le montant soumis par la pharmacie et considéré comme admissible par TELUS Santé selon le prix du médicament, la marge bénéficiaire et les honoraires professionnels des pharmaciens convenus. Le montant soumis par la pharmacie peut être réduit s’il excède le montant convenu. Ce montant n’inclut pas la franchise, la coassurance ou d’autres caractéristiques des régimes d’assurance médicaments. • Montant accordé : le montant payé après l’application des modalités du régime au montant admissible. La différence entre le montant admissible et le montant accordé représente la contribution de l’adhérent au régime, composé d’une franchise, d’une coassurance ou d’autres caractéristiques du régime.
  • 5. 5 Graphique 1 Le coût par demande de règlement et le nombre de réclamants ont augmentés en 2016 Différences selon les régions Les variations dans la population et les régimes provinciaux d’assurance peuvent entraîner des différences régionales concernant les tendances relatives aux demandes de règlement. Région 2016 Rang national Croissance par rapport à 2015 Rang national Provinces de l’Atlantique 1. Montant admissible moyen par titulaire de carte 571 $ 3 17,5 % 1 2. Montant admissible moyen par demande de règlement 77,24 $ 2 1,1 % 2 3. Montant accordé moyen par demande de règlement 60,45 $ 2 25,1 % 1 4. Montant accordé moyen (en % du montant admissible) 78,3 % 3 — — 5. Titulaires de carte ayant soumis des demandes de règlement 71,6 % 1 5,8 % 1 6. Nombre de demandes de règlement par réclamant 10,3 2 9,9 % 1 Québec 1. Montant admissible moyen par titulaire de carte 581 $ 1 4,3 % 3 2. Montant admissible moyen par demande de règlement 56,61 $ 4 0,1 % 3 3. Montant accordé moyen par demande de règlement 47,59 $ 3 4,4 % 3 4. Montant accordé moyen (en % du montant admissible) 84,1 % 1 — — 5. Titulaires de carte ayant soumis des demandes de règlement 70 % 2 4 % 3 6. Nombre de demandes de règlement par réclamant 14,7 1 0,2 % 3 Ce n’est pas une pratique courante dans les pharmacies du Québec de remettre des provisions de médicaments d’ordonnance pour 30 jours. Les pharmacies du reste du Canada sont plus susceptibles d’offrir un approvisionnement couvrant une longue période. Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
  • 6. 6 Région 2016 Rang national Croissance par rapport à 2015 Rang national Ontario 1. Montant admissible moyen par titulaire de carte 466 $ 3 6 % 2 2. Montant admissible moyen par demande de règlement 78,86 $ 1 2,1 % 1 3. Montant accordé moyen par demande de règlement 62,95 $ 1 5,4 % 2 4. Montant accordé moyen (en % du montant admissible) 79,8 % 2 — — 5. Titulaires de carte ayant soumis des demandes de règlement 64,2 % 3 4,2 % 2 6. Nombre de demandes de règlement par réclamant 9,2 3 -0,3 % 4 Ouest du Canada 1. Montant admissible moyen par titulaire de carte 337 $ 4 3,5 % 4 2. Montant admissible moyen par demande de règlement 65,13 $ 3 -0,1 % 4 3. Montant accordé moyen par demande de règlement 45,27 $ 4 1,2 % 4 4. Montant accordé moyen (en % du montant admissible) 69,5 % 4 — — 5. Titulaires de carte ayant soumis des demandes de règlement 61,3 % 4 2,4 % 4 6. Nombre de demandes de règlement par réclamant 8,4 4 1,3 % 2 Les montants en dollars moins élevés dans l’Ouest du Canada s’expliquent par l’existence de régimes provinciaux d’assurance médicaments, qui absorbent une partie des coûts une fois que le montant de la franchise déboursée par l’adhérent au régime est atteint. Tendances par type de médicament Médicaments d’origine et génériques Les médicaments d’origine peuvent provenir d’un seul fournisseur ou de multiples fournisseurs. Ceux qui ont des fournisseurs multiples sont des produits pour lesquels il existe une version générique sur le marché, tandis que ceux qui ont un fournisseur unique sont généralement des produits plus récents qui sont encore sous la protection d’un brevet et pour lesquels il n’existe pas encore de version générique. Il est important de noter que les médicaments biologiques sont actuellement invariablement classés parmi les médicaments à fournisseur unique, même une fois leur brevet expiré, puisque les produits biologiques ultérieurs, aussi appelés médicaments biosimilaires, ne sont actuellement pas considérés comme interchangeables. Pour la même raison, les médicaments biosimilaires sont également toujours considérés comme des médicaments à fournisseur unique. En 2016, les médicaments génériques ont compté pour 62,4 % des demandes de règlement, soit une hausse de 4,2 % par rapport à 2015 (59,9 %). La manière dont les régimes d’assurance sont conçus contribue à la hausse de l’utilisation des médicaments génériques (voir la section Régimes à substitution générique). Cependant, malgré cette croissance du recours aux génériques, les montants accordés étaient de façon prédominante associés aux médicaments d’origine à fournisseur unique, lesquels ont compté pour 67,5 % du montant total accordé. Nous notons donc une légère hausse de 1,4 % par rapport à 2015 (66,6 %). Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
  • 7. 7 Graphique 2 Médicaments à coût élevé et à faible coût Pour obtenir un portrait plus précis de la situation relative aux médicaments d’origine à fournisseur unique, il est important de distinguer les médicaments à coût élevé des médicaments à faible coût. Selon TELUS Santé, un médicament de spécialité entraînant des coûts de plus de 10 000 $ par patient par année est considéré comme ayant un coût élevé. Si l’on subdivise encore chacune de ces catégories en médicaments biologiques et non biologiques, d’autres tendances se dessinent. Les médicaments non biologiques à faible coût sont aussi appelés médicaments classiques. Parmi les médicaments d’origine à fournisseur unique, les médicaments classiques à faible coût ont compté, en 2016, pour 50,9 % des coûts admissibles et 90,5 % des demandes de règlement. Les médicaments biologiques peu coûteux (comme les insulines et les vaccins) ont quant à eux compté pour 10,2 % des coûts et 7,2 % des demandes de règlement. Après quelques années de croissance dans les deux chiffres, les médicaments de spécialité non biologiques à coût élevé ont vu leur part des montants admissibles diminuer de 0,8 %, passant de 13,4 % en 2015 à 12,5 % en 2016. La part des demandes de règlement pour ces médicaments est demeurée à 0,7 %. Cela est dû, en partie, à la stabilisation des coûts associés aux demandes de règlement des traitements de l’hépatite C. [Voir Stabilisation des coûts associés aux traitements de l’hépatite en 2016, à la page 11.] Les médicaments de spécialité biologiques à coût élevé ont, quant à eux, connu un bond de 15,4 % en 2016, pour atteindre 26,4 % des coûts admissibles parmi les médicaments d’origine à fournisseur unique, comparativement à 24,3 % en 2015. De son côté, la part des demandes de règlement a augmenté de 13,1 %, pour atteindre 1,6 % de l’ensemble des demandes. Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments TELUS Santé définit un médicament de spécialité comme suit : n un médicament onéreux, c’est-à-dire qui entraîne potentiellement des coûts de plus de 10 000 $ par réclamant par année; n un médicament pouvant nécessiter un mode de délivrance particulier (p. ex., manutention, préparation, administration, entreposage ou distribution); n un médicament pouvant exiger un suivi thérapeutique complexe (p. ex., maladie complexe, posologie complexe, suivi et prise en charge clinique intensifs). Malgré que bon nombre de médicaments de spécialité soient biologiques, tous les médicaments biologiques ne sont pas des médicaments de spécialité. Les médicaments biologiques comprennent les insulines et les vaccins, qui sont relativement peu coûteux. En outre, certains médicaments de spécialité ne sont pas biologiques. Par exemple, les médicaments pour traiter l’hépatite C affichent un coût élevé, mais ne sont pas des médicaments biologiques. Le nombre de médicaments de spécialité non biologiques a connu une croissance moyenne de 15 % par année depuis 2008, ce qui représente une croissance beaucoup plus rapide que celle de l’ensemble des médicaments de spécialité (11 %) et des médicaments biologiques analysés séparément (6,5 %). Même si le nombre global de médicaments de spécialité a augmenté, chaque nouveau médicament n’est pas nécessairement indiqué pour le traitement d’une nouvelle catégorie de maladies. Un grand nombre de ces médicaments se font concurrence et sont prescrits pour traiter des maladies contre lesquelles il existe déjà d’autres traitements. Dans de telles situations, on n’assiste pas nécessairement à une croissance de la taille du marché, mais plutôt à des mouvements internes entre produits concurrents.
  • 8. 8 Graphique 3 Médicaments d’origine à fournisseur unique, TELUS - Portefeuille d’affaires % de médicaments d’origine à fournisseur unique Graphique 4 Médicaments d’origine à fournisseur unique, TELUS - Portefeuille d’affaires Changement par rapport à l’année précédente (%) Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
  • 9. 9 Répercussions des demandes de règlement de médicaments de spécialité sur les coûts admissibles par réclamant En 2016, les médicaments de spécialité coûteux ont compté pour 25,9 % du total des coûts admissibles, ce qui représente un peu moins de 1 % de l’ensemble des réclamants. Graphique 5 Médicaments de spécialité : part des montants admissibles et des réclamants La moyenne des coûts admissibles totaux des adhérents ayant soumis des demandes de règlement en 2016 était de 680 $, soit 2 % de plus qu’en 2015 (666 $). Ce montant comprend les coûts associés aux médicaments de spécialité et aux autres médicaments. Lorsque l’on isole les réclamants faisant des demandes de règlement de médicaments de spécialité – lesquels représentent moins de 1 % de l’ensemble des réclamants –, le montant admissible moyen soumis par réclamant se chiffre à 18 549 $ (soit légèrement inférieur aux 18 915 $ enregistrés en 2015). Le montant moyen pour les 99 % de réclamants associés aux médicaments non considérés comme étant de spécialité est quant à lui de 509 $ (pratiquement le même qu’en 2015). Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments Bien que les médicaments de spécialité aient une incidence significative sur les coûts croissants des régimes d’assurance médicaments, ils sont utilisés uniquement par une faible proportion d’adhérents, soit ceux qui souffrent de maladies complexes pour lesquelles il y a peu d’options de traitement. Toutefois, les coûts associés aux demandes de règlement d’un grand nombre d’adhérents concernant des produits qui ne sont pas des médicaments de spécialité peuvent être atténués grâce aux caractéristiques novatrices de certains régimes sans pour autant engendrer de répercussions majeures sur l’expérience de l’adhérent. Pour plus de renseignements, consulter l’article sur la Gestion des médicaments.
  • 10. Graphique 6 Tendances en matière d’utilisation des médicaments L’analyse des montants accordés pour les principales classes thérapeutiques et les principaux médicaments d’origine à fournisseur unique permet d’avoir un aperçu des inducteurs de coûts associés aux régimes d’assurance médicaments. Le graphique 7, en particulier, illustre les répercussions qu’ont les médicaments de spécialité à coût élevé malgré leurs très faibles taux d’utilisation. Quelques changements notés en 2016 sont en outre dignes de mention : n Classés au 9e rang en 2015, les traitements contre l’hépatite C ne figurent plus dans les dix premières positions, ayant chuté au 19e rang en 2016. [Voir Stabilisation des coûts associés aux traitements de l’hépatite en 2016, à la page 11.] n Les médicaments hypocholestérolémiants se classaient au 10e rang en 2015 et ont eux aussi chuté, arrivant au 12e rang en 2016. [Voir Coût associé aux traitements hypocholestérolémiants stables en 2016, à la page 12.] n Même si les montants réels accordés pour le règlement des médicaments hypocholestérolémiants sont demeurés à peu près les mêmes, les montants associés aux traitements de la sclérose en plaques et du trouble déficitaire de l’attention (TDA)/narcolepsie les ont dépassés dans le classement. Graphique 7 Dixplusimportantesclassesdemédicaments,selonlemontantaccordé 10 Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
  • 11. 11 Les médicaments utilisés dans le traitement de troubles immunologiques comme la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis et la maladie de Crohn se sont maintenus en tête du classement en 2016. Toutefois, avec l’arrivée de produits biosimilaires à un bon nombre de ces médicaments, certains changements devraient être observés au cours des prochaines années. [Voir Économies possibles attribuables aux médicaments biosimilaires, à la page 13.] L’année 2016 a été le théâtre de quelques changements importants dans le nombre de réclamants, principalement pour Harvoni (-52 %), utilisé pour traiter l’hépatite C. [Voir Stabilisation des coûts associés aux traitements de l’hépatite en 2016, à la page 11.] Graphique 8 Quinze plus importants médicaments d’origine à fournisseur unique, selon le montant accordé Nom de marque Maladie % du montant total accordé Moyenne des coûts admissibles par réclamant Changement par rapport à l’année précédente (%) Remicade Polyarthrite rhumatoïde 7,2 27,590 4 Humira Polyarthrite rhumatoïde 5,6 16,525 13 Enbrel Polyarthrite rhumatoïde 2,2 14,020 -3 Stelara Affections cutanées 1,7 19,456 15 Advair Asthme 1,4 463 -9 Symbicort Asthme 1,4 290 4 Concerta TDA/Narcolepsie 1,4 692 9 Coversyl Tension artérielle 1,4 300 12 Harvoni Hépatite 1,3 58,608 -52 Vyvanse TDA/Narcolepsie 1,3 775 24 Cymbalta Dépression 1,2 735 -17 Xolair Asthme 1,2 16,269 29 Victoza Diabète 1,1 1,875 4 Janumet Diabète 1,1 892 11 Abilify Maladies mentales 1,0 883 15 Total 30,4 1 400 $ 4,1 Stabilisation des coûts associés aux traitements de l’hépatite en 2016 Les médicaments utilisés dans le traitement de l’hépatite C ont eu une nette incidence sur les régimes privés d’assurance en 2015, lesquels ont commencé à se stabiliser en 2016. Les pics dans le nombre de réclamants et les coûts par réclamant observés en 2015 s’expliquent par l’arrivée de Harvoni et d’autres traitements oraux sur le marché. Autre facteur en cause : les patients ne se sont pas tournés vers d’autres traitements possibles en attendant l’arrivée de ces nouveaux médicaments, ce qui a d’abord causé un creux, puis un pic dans le nombre de réclamants. Maintenant que ces patients ont reçu leur traitement, le nombre de réclamants est revenu à des niveaux historiques, mais à un coût par réclamant plus élevé. En mars 2015, Harvoni a été ajouté à la liste des médicaments couverts par certains régimes provinciaux d’assurance médicaments. La baisse des coûts du côté des régimes privés peut en partie être expliquée par un glissement vers les régimes publics, particulièrement dans les provinces de l’Ouest. Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
  • 12. 12 Graphique 9 Coûts de traitement de l’hépatite Coûts associés aux traitements hypocholestérolémiants stables en 2016 Même si le nombre de réclamants pour les traitements hypocholestérolémiants est resté stable, le coût moyen de ces médicaments a diminué de plus de 50 %, principalement en raison du fait qu’un bon nombre des produits couramment prescrits, comme Lipitor et Crestor, existent maintenant sous forme générique, et que la réforme du prix des génériques a entraîné une réduction des prix de ces médicaments. L’arrivée sur le marché des inhibiteurs de la PCSK9 en 2015 et en 2016 n’a pas fait monter les coûts dans cette classe thérapeutique comme on s’y attendait. Cela peut probablement s’expliquer par le profil unique des patients traités par ces médicaments et l’établissement de critères d’admissibilité efficaces visant à limiter l’accès à cette option additionnelle de traitement aux patients appropriés. Les résultats des études cliniques ont maintenant été publiés, mais il reste à voir si ces nouvelles données feront ou non changer les lignes directrices de traitement et les pratiques des médecins. Graphique 10 Coûts de traitements de l’hypocholestérolémie Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
  • 13. 13 Tendances en matière de gestion des médicaments Régimes à substitution générique Le nombre de titulaires de carte couverts par un régime d’assurance médicaments prévoyant la substitution générique continue de croître de façon régulière. En 2016, 79,2 % étaient couverts par ce type d’assurance, comparativement à 77,5 % en 2015. Fait peut-être plus éloquent encore : 50,1 % étaient couverts par un régime à substitution générique obligatoire, comparativement à 46,9 % en 2015 et à 44,2 % en 2014. Graphique 11 Dans le cadre d’un régime à substitution générique, lorsqu’un médicament d’origine a un équivalent générique offert à plus faible coût, le montant du remboursement est déterminé en fonction du prix du générique, ce qui incite généralement l’adhérent à choisir le générique. L’adhérent peut toutefois demander le médicament d’origine plutôt que le générique et payer la différence. Dans le cas des régimes à substitution générique non obligatoire, l’adhérent peut recevoir le médicament d’origine sans devoir payer la différence de coût si le médecin a indiqué « ne pas substituer » sur l’ordonnance. Si le régime est à substitution générique obligatoire, le médicament d’origine ne sera pas remboursé, même si le médecin inscrit « ne pas substituer » sur l’ordonnance. Certains régimes prévoient toutefois des exceptions si le médecin fournit des preuves médicales à propos du fait que le patient ne peut tolérer le générique en question. Économies possibles attribuables aux médicaments biosimilaires Dans la catégorie des médicaments de spécialité, des taux de croissance des demandes de règlement admissibles se situant dans les deux chiffres sont constamment enregistrés pour les médicaments biologiques à coût élevé. L’arrivée sur le marché de produits biosimilaires offre la possibilité de réaliser des économies. Six médicaments biosimilaires sont actuellement offerts sur le marché canadien; quatre d’entre eux sont des immunomodulateurs utilisés dans le traitement d’affections comme la polyarthrite rhumatoïde qui arrivent actuellement en tête de toutes les classes de médicaments au chapitre des montants accordés. Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments Survol des médicaments biosimilaires n Les produits biosimilaires arrivent sur le marché après l’expiration du brevet du médicament biologique de référence. n Ils sont offerts à un prix inférieur à celui du médicament de référence, fournissant ainsi l’occasion de réaliser des économies. n Tant les médicaments biologiques biosimilaires que de référence sont créés à partir de cellules vivantes, ce qui signifie que les médicaments biosimilaires sont, comme leur nom l’indique, similaires aux médicaments biologiques de référence tout en ne pouvant être identiques à ceux-ci. n Le processus d’approbation des médicaments biosimilaires par Santé Canada est différent de celui des médicaments génériques. n Santé Canada ne considère pas les médicaments biosimilaires comme étant interchangeables avec leur médicament biologique de référence. Par conséquent, un patient prenant un médicament biologique de référence ne peut pas facilement passer à la version biosimilaire.
  • 14. 14 Graphique 12 Médicaments biosimilaires actuellement sur le marché L’arrivée sur le marché d’Inflectra, premier produit biosimilaire à Remicade, à la fin de 2014, n’a eu que de faibles répercussions sur les régimes privés d’assurance. En 2016, Inflectra comptait pour moins de 0,5 % du total des coûts admissibles et moins de 1 % de tous les réclamants, par rapport à la version de référence du médicament biologique. Voici quelques raisons pouvant expliquer cette faible croissance : 1. Méconnaissance des médicaments biosimilaires de la part des médecins, pouvant limiter la prescription de ces produits; 2. Existence d’ententes relatives à l’inscription sur les listes de médicaments couverts, ramenant le prix des biologiques de référence à celui des produits biosimilaires (ou même plus bas); 3. Fait que les médicaments biosimilaires ne sont pas considérés comme interchangeables, ce qui limite le nombre de patients pouvant actuellement passer d’un médicament biologique de référence à un produit biosimilaire. La façon dont est conçu un régime peut permettre de réaliser des économies en encourageant les nouveaux patients à choisir un produit biosimilaire offert à plus faible coût comme premier traitement. En observant les données relatives aux nouveaux réclamants, on remarque une hausse de la part de marché d’Inflectra de près de 4 %. Graphique 13 Part des demandes de règlement des médicaments biosimilaires par rapport aux médicaments biologiques de référence en 2016 INFLECTRA (infliximab) BASAGLAR (insuline glargine) GRASTOFIL (filgrastim) BRENZYS (etanercept) $ 0,37 % 0,25 % 0,41 % Trop tôt pour en faire l’analyseRéclamants 0,84 % 0,61 % 0,99 % Nouveaux réclamants 3,75 % 2,5 % 1,2 % On peut s’attendre à voir arriver d’autres médicaments biosimilaires sur le marché au cours des prochaines années. Parmi ceux qui risquent d’avoir le plus de répercussions sur les régimes privés d’assurance, mentionnons les produits biosimilaires à Humira et à Lucentis, qui devraient faire leur entrée sur le marché en 2018. Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments
  • 15. 15 Table des matières TELUS Santé – Rapport 2016 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments Graphique 14 Mise à jour sur les produits biosimilaires en développement Conclusion Même s’il peut être tentant de présumer que les médicaments de spécialité à coût élevé constituent la principale raison expliquant l’augmentation de 5,8 % des coûts admissibles par titulaire de carte enregistrée en 2016, le présent rapport 2016 sur les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments de TELUS Santé révèle que d’autres facteurs peuvent être en cause. Parmi ceux-ci, le plus important étant peut-être le fait qu’un plus grand nombre de titulaires de carte ont soumis des demandes de règlement de médicaments d’ordonnance (64,3 % en 2016, soit une augmentation de 3,6 % par rapport à l’année précédente, alors que l’augmentation était presque nulle en 2015 [0,3 %] et qu’une légère diminution [0,1 %] était plutôt notée en 2014). Il est aussi important de garder à l’esprit le fait que 1 % des réclamants traités par des médicaments de spécialité souffrent souvent d’affections complexes, comme le cancer, la sclérose en plaques ou la polyarthrite rhumatoïde, ne réagissant plus aux médicaments classiques. La couverture de ces traitements offre une extraordinaire tranquillité d’esprit aux adhérents qui en bénéficient, et l’amélioration de leur état de santé permet à ces patients d’être plus productifs, tout en faisant diminuer le fardeau de l’invalidité pesant sur les épaules des preneurs de régime. Que les demandes de règlement des titulaires de carte concernent des médicaments de spécialité ou des médicaments classiques, l’utilisation élevée et croissante des régimes d’assurance médicaments montre à quel point il est important pour les preneurs de régime de définir clairement les objectifs du régime qu’ils veulent offrir à leurs adhérents. Ainsi, ils pourront acquérir une meilleure compréhension de ce que révèlent leurs propres données sur les demandes de règlement de médicaments. En ayant des objectifs bien établis, les preneurs de régime seront mieux outillés pour utiliser les outils de gestion des régimes d’assurance qui s’offrent à eux, leur permettant non seulement une meilleure gestion des coûts, mais aussi – ce qui est peut-être encore plus important –, d’assurer une meilleure utilisation de l’assurance médicaments par les adhérents de leur régime. Produits en développement Il est important de surveiller ce qui se passe du côté des produits en développement pour se donner une idée des répercussions que certains médicaments pourraient éventuellement avoir sur les régimes privés d’assurance. Par exemple, nous savons que trois médicaments qui pourraient avoir une incidence importante sur les régimes privés sont attendus dans les domaines thérapeutiques des maladies du foie (pour deux indications : une plutôt rare et une autre qui touche de deux à cinq pour cent de la population), de la migraine et de la dermatite atopique (eczéma). Pour plus de renseignements sur les produits en développement, consulter les articles Perspectives.
  • 16. À propos de TELUS Santé TELUS Santé, chef de file dans le domaine des soins de santé, offre des solutions novatrices de technologie de l’information en matière de télésoins, de dossiers médicaux électroniques, de soins de santé aux consommateurs, de gestion de pharmacies et de gestion de demandes de règlement de médicaments. Nos solutions permettent aux autorités en matière de santé, aux fournisseurs de soins, aux assureurs, aux médecins et aux patients d’obtenir de meilleurs résultats sur le plan de la santé grâce à une meilleure gestion de l’information. Visitez telussante.com Perspectives | Été 2017