Lettres, journal, confessions/aveux, monologues intérieurs : instruments de connaissance ?
1. Lettres, journal, confessions/aveux, monologues intérieurs : instruments de connaissance ?
Journal des Faux-Monnayeurs
-« Je voudrais trouver des truchements successifs. » (p.26)
-« Je voudrais que les événements ne fussent jamais racontés directement par l’auteur, mais plutôt
exposés (et plusieurs fois, sous des angles divers) par ceux des acteurs sur qui ces événements auront
eu quelque influence. » (p. 32)
Les Faux-Monnayeurs
-« Allons, il faut bien tout te dire, mais surtout déchire ma lettre et garde tout cela pour toi. » (II, 1)
-« Je ne vous ai jamais parlé de mon fils ?...Ecoutez, je veux tout vous dire. Il faut aujourd’hui que
vous sachiez tout. Ce que je vais raconter, je ne puis le dire à personne... » (I, 16)
-« Ce matin, ce que je dois faire m’apparaissait encore incertain ; à présent je n’ai plus de doute. (…)
L’impératif est, comme dit l’autre, catégorique : sauver Laura. » / « Comment lui présenter ces
billets ? Comment me présenter moi-même ?(…) Pour m’introduire dans une intrigue aussi corsée, je
suis décidément un peu jeune. » (I, 14)
-« C’est le miroir qu’avec moi je promène. Rien de ce qui m’advient ne prend pour moi d’existence
réelle, tant que je ne l’y vois pas reflété. » (I, 18)
-« J’ai compris, à la suite de certaine découverte que j’ai faite par hasard cet après-midi, que je dois
cesser de vous considérer comme mon père, et c’est pour moi un immense soulagement. » / « je
préférerai mourir de faim que de m’asseoir à votre table »/ « Je signe du ridicule nom qui est le
vôtre, que je voudrais pouvoir vous rendre, et qu’il me tarde de déshonorer. » (I, 2)
-« Des êtres aussi disloqués que ce pantin, me disais-je, n’ont pas trop de tout leur égoïsme pour
tenir reliés entre eux les éléments disjoints de leur figure. Un peu d’oubli d’eux-mêmes, et ils s’en
iraient en morceaux. » / « J’étais surtout gêné par la maladresse et la trivialité de ses propos, de sa
mimique ; les sentiments qu’il m’exprimait, ni son visage ni sa voix ne me paraissaient faits pour les
rendre ; on eût dit une contrebasse s’essayant à des effets d’alto ; son instrument n’obtenait que des
couacs. » (III, 1)