Greenpeace et le renouveau de la com des ONG_modern_girl_
Greenpeace et le renouveau de la com des ONG : quand Greenpeace fait le buzz en parodiant les publicités des marques pour sensibiliser le grand public
Edit mai 2013 avec la campagne contre Coca-Cola
Compte-Rendu détaillé de la conférence-débat du World Forum Lille Institute du 5 septembre 2012, à Paris, sur le thème : "Citoyens - Consommateurs : paradoxes et contradictions"
conférence animée par Elisabeth Laville
La consommation collaborative : une réponse aux modes de consommations traditionnels et à diverses problématiques environnementales et économiques - l'attitude des consommateurs.
2016 est l'année de la consommation collaborative, les consommateurs si dirigent de plus en plus vers une consommation partagée. Depuis Le bon coin beaucoup de groupe se sont développés, ainsi est née Blablacar, AirBnb, Koolcar... Ce système est avantageux mais il comprend certaines limitent, c'est ce que nous avons étudié dans nos recherches.
La consommation collaborative est-elle réellement un Eldorado?
Greenpeace et le renouveau de la com des ONG_modern_girl_
Greenpeace et le renouveau de la com des ONG : quand Greenpeace fait le buzz en parodiant les publicités des marques pour sensibiliser le grand public
Edit mai 2013 avec la campagne contre Coca-Cola
Compte-Rendu détaillé de la conférence-débat du World Forum Lille Institute du 5 septembre 2012, à Paris, sur le thème : "Citoyens - Consommateurs : paradoxes et contradictions"
conférence animée par Elisabeth Laville
La consommation collaborative : une réponse aux modes de consommations traditionnels et à diverses problématiques environnementales et économiques - l'attitude des consommateurs.
2016 est l'année de la consommation collaborative, les consommateurs si dirigent de plus en plus vers une consommation partagée. Depuis Le bon coin beaucoup de groupe se sont développés, ainsi est née Blablacar, AirBnb, Koolcar... Ce système est avantageux mais il comprend certaines limitent, c'est ce que nous avons étudié dans nos recherches.
La consommation collaborative est-elle réellement un Eldorado?
Choix par défaut, choix sans défaut : vers des offres 100% responsablesGraines de Changement
Comment dépasser les limites de la consommation responsable ? Quels outils peuvent permettre de généraliser ce marché ? Et si la solution se situait du côté de l'offre plutôt que de la demande ?
Ces questions sont au coeur de notre nouvelle étude parue le 7 décembre. Elle se penche sur la pratique du choice editing, ou sélection positive, qui consiste pour les marques et distributeurs à cesser de vendre des produits nocifs pour l'environnement et les humains pour les remplacer par des alternatives responsables. Dans quelle mesure cet outil pourrait démocratiser la consommation responsable ? Quelles sont les bonnes pratiques du secteur ?
Ethique et Commerce - Petit-Déjeuner du Commerce 4.0 - Chaire "Prospective du...Chaire_Retailing 4.0
La Chaire ESCP Europe/ E.Leclerc "Prospective du Commerce dans la société 4.0" a organisé le 2 mai un petit-déjeuner autour du thème "Les problématiques éthiques dans le commerce 4.0.", avec la participation de la Professeure Dominique Roux, Professeur à l’Université de Reims, co-auteure de l’ouvrage « Protection des consommateurs : les nouveaux enjeux du consumérisme, EMS (2016) », Bruno Rebelle, Directeur de Transitions (agence de conseil en stratégie du développement durable), ancien responsable de Greenpeace en France et à l'international, et de François Attali, Directeur marketing stratégique de Terrena et Président de l’association Ferme France.
Comment impliquer les collaborateurs dans la transformation de l’entreprise p...nous sommes vivants
Comment impliquer les collaborateurs dans la transformation de l’entreprise pour délivrer une expérience client satisfaisante ?
1- Pour (re)engager les collaborateurs l’activité économique de l’entreprise doit (re)faire sens.
2- Le design d'expérience pour faire visualiser individuellement et collectivement l'expérience client
3- Le planneur stratégique comme designer qui donne du sens, et fait visualiser l’expérience à délivrer aux collaborateurs
Etude "La Vie Happy - changer les comportements pour changer le monde " (exec...Graines de Changement
Publiée en janvier 2016, l'étude "La Vie Happy - changer les comportements pour changer le monde " a été réalisée par l'Observatoire de la consommation responsable Mes Courses pour la Planète, en partenariat avec l'Ademe, IKEA France et l'Ilec-Prodimarques.
A l'heure de la crise économique, force est de constater que le discours rationnel ou catastrophiste sur la disparition des écosystèmes, la menace climatique ou l'épuisement des ressources ne suffit pas à déclencher, chez la majorité des citoyens-consommateurs, le changement de comportement attendu.
Comment changer d'approche pour "embarque" le plus grand nombre, déclencher le passage à l'acte et pérenniser le changement des comportements ? C'est le point de départ de cette étude, qui s'inspire d'expériences innovantes et d'interview d'experts variés (psychologie positive, médecine/santé, entrepreneurs, prospectivistes, ONG, média, sociologie/anthropologie) pour donner des clés de compréhension et surtout des pistes d'actions à tous les acteurs de la transition vers des modes de vie plus durables.
Etude "La Vie Happy - changer les comportements pour changer le monde" (versi...Graines de Changement
Publiée en janvier 2016, l'étude "La Vie Happy - changer les comportements pour changer le monde " a été réalisée par l'Observatoire de la consommation responsable Mes Courses pour la Planète, en partenariat avec l'Ademe, IKEA France et l'Ilec-Prodimarques.
A l'heure de la crise économique, force est de constater que le discours rationnel ou catastrophiste sur la disparition des écosystèmes, la menace climatique ou l'épuisement des ressources ne suffit pas à déclencher, chez la majorité des citoyens-consommateurs, le changement de comportement attendu.
Comment changer d'approche pour "embarquer" le plus grand nombre, déclencher le passage à l'acte et pérenniser le changement des comportements ? C'est le point de départ de cette étude, qui s'inspire d'expériences innovantes et d'interview d'experts variés (psychologie positive, médecine/santé, entrepreneurs, prospectivistes, ONG, média, sociologie/anthropologie) pour donner des clés de compréhension et surtout des pistes d'actions à tous les acteurs de la transition vers des modes de vie plus durables.
Opportunités et tendances pour normaliser les comportements écoresponsablesJean-Philippe Vezina
Webinar, présenté par Jean-Philippe Vézina, présentant aux entrepreneurs verts les opportunités et tendances pour normaliser les comportements écoresponsables,
Numéro START Spécial Anti-Greenwashing et Futur du TravailJulia Lemarchand
Le supplément des Echos START du vendredi 20 décembre. Un numéro, deux dossiers. Le premier dédié à l'anti-greenwashing, le second au "travailler autrement".
1er dossier
DOSSIER 1 // RSE : les entreprises scrutées par les jeunes
> Greenwashing : les entreprises n'ont qu'à bien se tenir
> Ecologie : comment les jeunes font bouger les entreprises de l’intérieur
> Peut-on vraiment faire confiance aux applis alimentaires ?
> Les entreprises B Corp, un engagement qui séduit des jeunes en quête d’impact
> "Les jeunes mobilisés veulent sortir d’un modèle classique de croissance"
> Pollution numérique : les gestes pour agir au quotidien
DOSSIER 2 // L'essor du "travailler autrement"
> Travailler ? Oui, mais pas trop
> Ces 2.500 startups recrutent 100% en télétravail partout dans le monde
> Les entreprises converties au 100% télétravail, comment ça marche ?
> "J'ai testé le nomadisme digital et je ne reviendrai pas en arrière"
> Ces néoruraux n’ont pas renoncé à leur emploi urbain
> "Slasheuse, je prépare mon cerveau la veille pour le lendemain"
Eco-innovation et produits verts et bio : les initiatives d’aujourd’hui qui a...Sauveur Fernandez
Quelle innovation pour assurer le succès de ses produits biologiques, naturels et verts ? Un dossier complet sur l'éco-innovation : méthodologie, communication de crise, distribution bio, communication 2.0, consommation responsable, consommation collaborative, circuits courts, communication collaborative-participative, crowdsourcing…
Choix par défaut, choix sans défaut : vers des offres 100% responsablesGraines de Changement
Comment dépasser les limites de la consommation responsable ? Quels outils peuvent permettre de généraliser ce marché ? Et si la solution se situait du côté de l'offre plutôt que de la demande ?
Ces questions sont au coeur de notre nouvelle étude parue le 7 décembre. Elle se penche sur la pratique du choice editing, ou sélection positive, qui consiste pour les marques et distributeurs à cesser de vendre des produits nocifs pour l'environnement et les humains pour les remplacer par des alternatives responsables. Dans quelle mesure cet outil pourrait démocratiser la consommation responsable ? Quelles sont les bonnes pratiques du secteur ?
Ethique et Commerce - Petit-Déjeuner du Commerce 4.0 - Chaire "Prospective du...Chaire_Retailing 4.0
La Chaire ESCP Europe/ E.Leclerc "Prospective du Commerce dans la société 4.0" a organisé le 2 mai un petit-déjeuner autour du thème "Les problématiques éthiques dans le commerce 4.0.", avec la participation de la Professeure Dominique Roux, Professeur à l’Université de Reims, co-auteure de l’ouvrage « Protection des consommateurs : les nouveaux enjeux du consumérisme, EMS (2016) », Bruno Rebelle, Directeur de Transitions (agence de conseil en stratégie du développement durable), ancien responsable de Greenpeace en France et à l'international, et de François Attali, Directeur marketing stratégique de Terrena et Président de l’association Ferme France.
Comment impliquer les collaborateurs dans la transformation de l’entreprise p...nous sommes vivants
Comment impliquer les collaborateurs dans la transformation de l’entreprise pour délivrer une expérience client satisfaisante ?
1- Pour (re)engager les collaborateurs l’activité économique de l’entreprise doit (re)faire sens.
2- Le design d'expérience pour faire visualiser individuellement et collectivement l'expérience client
3- Le planneur stratégique comme designer qui donne du sens, et fait visualiser l’expérience à délivrer aux collaborateurs
Etude "La Vie Happy - changer les comportements pour changer le monde " (exec...Graines de Changement
Publiée en janvier 2016, l'étude "La Vie Happy - changer les comportements pour changer le monde " a été réalisée par l'Observatoire de la consommation responsable Mes Courses pour la Planète, en partenariat avec l'Ademe, IKEA France et l'Ilec-Prodimarques.
A l'heure de la crise économique, force est de constater que le discours rationnel ou catastrophiste sur la disparition des écosystèmes, la menace climatique ou l'épuisement des ressources ne suffit pas à déclencher, chez la majorité des citoyens-consommateurs, le changement de comportement attendu.
Comment changer d'approche pour "embarque" le plus grand nombre, déclencher le passage à l'acte et pérenniser le changement des comportements ? C'est le point de départ de cette étude, qui s'inspire d'expériences innovantes et d'interview d'experts variés (psychologie positive, médecine/santé, entrepreneurs, prospectivistes, ONG, média, sociologie/anthropologie) pour donner des clés de compréhension et surtout des pistes d'actions à tous les acteurs de la transition vers des modes de vie plus durables.
Etude "La Vie Happy - changer les comportements pour changer le monde" (versi...Graines de Changement
Publiée en janvier 2016, l'étude "La Vie Happy - changer les comportements pour changer le monde " a été réalisée par l'Observatoire de la consommation responsable Mes Courses pour la Planète, en partenariat avec l'Ademe, IKEA France et l'Ilec-Prodimarques.
A l'heure de la crise économique, force est de constater que le discours rationnel ou catastrophiste sur la disparition des écosystèmes, la menace climatique ou l'épuisement des ressources ne suffit pas à déclencher, chez la majorité des citoyens-consommateurs, le changement de comportement attendu.
Comment changer d'approche pour "embarquer" le plus grand nombre, déclencher le passage à l'acte et pérenniser le changement des comportements ? C'est le point de départ de cette étude, qui s'inspire d'expériences innovantes et d'interview d'experts variés (psychologie positive, médecine/santé, entrepreneurs, prospectivistes, ONG, média, sociologie/anthropologie) pour donner des clés de compréhension et surtout des pistes d'actions à tous les acteurs de la transition vers des modes de vie plus durables.
Opportunités et tendances pour normaliser les comportements écoresponsablesJean-Philippe Vezina
Webinar, présenté par Jean-Philippe Vézina, présentant aux entrepreneurs verts les opportunités et tendances pour normaliser les comportements écoresponsables,
Numéro START Spécial Anti-Greenwashing et Futur du TravailJulia Lemarchand
Le supplément des Echos START du vendredi 20 décembre. Un numéro, deux dossiers. Le premier dédié à l'anti-greenwashing, le second au "travailler autrement".
1er dossier
DOSSIER 1 // RSE : les entreprises scrutées par les jeunes
> Greenwashing : les entreprises n'ont qu'à bien se tenir
> Ecologie : comment les jeunes font bouger les entreprises de l’intérieur
> Peut-on vraiment faire confiance aux applis alimentaires ?
> Les entreprises B Corp, un engagement qui séduit des jeunes en quête d’impact
> "Les jeunes mobilisés veulent sortir d’un modèle classique de croissance"
> Pollution numérique : les gestes pour agir au quotidien
DOSSIER 2 // L'essor du "travailler autrement"
> Travailler ? Oui, mais pas trop
> Ces 2.500 startups recrutent 100% en télétravail partout dans le monde
> Les entreprises converties au 100% télétravail, comment ça marche ?
> "J'ai testé le nomadisme digital et je ne reviendrai pas en arrière"
> Ces néoruraux n’ont pas renoncé à leur emploi urbain
> "Slasheuse, je prépare mon cerveau la veille pour le lendemain"
Eco-innovation et produits verts et bio : les initiatives d’aujourd’hui qui a...Sauveur Fernandez
Quelle innovation pour assurer le succès de ses produits biologiques, naturels et verts ? Un dossier complet sur l'éco-innovation : méthodologie, communication de crise, distribution bio, communication 2.0, consommation responsable, consommation collaborative, circuits courts, communication collaborative-participative, crowdsourcing…
Comment une bonne gestion des sols peut sauver la planète ? Avec version angl...lafabriqueecolo
Le livre “The soil will save us” de Kristin Ohlson présente des initiatives de pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement et des sols et expose les nombreux bénéfices de telles solutions.
La résistance française à l'écologie - L'écologie peut-elle transformer posit...lafabriqueecolo
La nouvelle publication de La Fabrique Ecologique, La résistance française à l'écologie - L'écologie peut-elle transformer positivement le modèle français ?, est désormais disponible en ligne.
La Fabrique Ecologique, fondation pluraliste de l’écologie, a présenté le 24 juillet 2014 la première note issue du groupe de travail co-présidé par Géraud Guibert et Arnaud Gossement sur la loi de transition énergétique.
Cette note a été élaborée selon les principes de travail de La Fabrique Ecologique, une approche transpartisane, une démarche totalement rigoureuse et indépendante, et la prise en compte des meilleurs avis d’experts.
Elle est éditée au moment où le texte n’est qu’un avant-projet de loi. Elle est donc consacrée à la mise en évidence des principaux enjeux, et à un focus sur certaines mesures clés. Elle sera suivie de la publication avant la discussion parlementaire d’une note plus détaillée avec des propositions d’amendements, et une note définitive au terme des travaux législatifs.
Dans la présentation, Géraud Guibert a indiqué que « la transition énergétique est au milieu du gué. Le texte présente plusieurs aspects positifs, mais il est important qu’il soit débattu, complété et amélioré, en particulier sur la gouvernance et la précarité énergétique ».
Arnaud Gossement a pour sa part insisté sur le fait que « le texte engage un processus positif de décentralisation énergétique mais encore trop timidement, dans un contexte de réforme territoriale. Il est encore trop marqué par une méthode d’élaboration en tuyau d’orgues et par une logique « du haut vers le bas » ».
La nouvelle publication de La Fabrique Ecologique, Agir pour la biodiversité : quel outil ? – La configuration et les missions de l’Agence française pour la biodiversité, est désormais disponible.
Face à l’enjeu majeur de la protection de la biodiversité, le projet de loi adopté sur ce sujet par le Conseil des ministres du 26 mars 2014 et dont la discussion au parlement commence ces jours-ci peut constituer une avancée importante.
La note rédigée par un groupe diversifié d’experts et d’acteurs animé par Yann Wehrling, fait le point et formule des propositions sur les missions de la nouvelle agence française pour la biodiversité attendue depuis longtemps et prévue dans ce projet. Elle fait notamment le point sur les missions à accomplir de manière innovante et dynamique et considère qu’il n’est pas raisonnable ni efficace que l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), principal organisme chargé de la biodiversité terrestre, ne soit pas intégrée dans l’agence.
1. #2
#1
#3
SHAME ON YOU !
L’ouvrage « Is shame necessary? »1
de Jennifer Jacquet tient à déconstruire le mythe de « l’individu responsable », qui
serait à lui seul un acteur décisif dans la lutte contre le changement climatique. La professeure américaine met en
avant une stratégie bien plus efficace que le sentiment de culpabilité inhérent à la consommation « responsable » : la
responsabilité citoyenne par la dénonciation des entreprises responsables des dommages environnementaux. La honte
serait-elle un outil de taille à sauver la planète ?
Le sentiment de culpabilité, et la menace d’exclusion du groupe qui en résulte, ont souvent été utilisés par diverses
institutions (familiales, religieuses, scolaires etc.) afin que les individus s’autorégulent et ne s’éloignent pas des normes
admises par la société. Cette responsabilisation de l’individu, assumée par plusieurs ONG environnementalistes, qui tend
vers la culpabilisation lorsque l’on parle du consommateur, est basée sur le paradigme affirmant que si la demande
change, l’offre va également évoluer. Il ne tiendrait donc qu’à nous d’acheter des aliments issus de l’agriculture
biologique pour faire diminuer les taux de pollution dans les nappes phréatiques.
Cet ouvrage volontairement provoquant s’oppose à cette idée et inverse le problème. Il veut démontrer que les
changements de comportements individuels n’apportent que des évolutions à la marge de notre système, qui reste
dominé par des logiques économiques incompatibles avec la protection de l’environnement. Le vrai défi serait par
conséquent de replacer la responsabilité des dégâts environnementaux dans le champ des Etats et des entreprises, en
les exposant à la désapprobation de l’opinion publique. La dénonciation publique est ainsi envisagée comme « l’arme du
faible contre les puissants », un moyen citoyen efficace –à condition de bien l’utiliser- de transformer le système.
Si une partie de l’industrie s’est adaptée positivement au défi écologique, il faut bien admettre que le
poisson labellisé « pêche durable », la compensation de l’empreinte carbone de nos achats ou encore le
commerce équitable ne sont pas devenus les nouveaux standards de consommation. Selon l’auteure, les
problèmes collectifs, comme la pollution des eaux causée par l’usage massif de pesticides dans l’agriculture
conventionnelle, ne peuvent pas être réglés entièrement par des choix individuels. Le sentiment de
culpabilité requiert une conscience pour se développer et ne peut donc pas s’appliquer aux firmes internationales et aux
Etats. De ce fait, il n’est pas assez puissant pour transformer les moyens de production à grande échelle.
Plutôt qu’une culpabilité en tant que consommateur, l’auteure propose de développer notre responsabilité
en tant que citoyen. Lorsque les Etats faillissent à incorporer les préoccupations environnementales dans
leurs politiques publiques, et en l’absence de sanctions adaptées pour les entreprises qui dégradent
l’environnement, la condamnation publique est une solution qui peut se révéler très efficace. Menacer la
réputation d’une entreprise à l’heure d’internet et de la diffusion quasi-instantanée et virale des informations peut
constituer une pression suffisante pour négocier avec elle2
.
Pour être efficace, la stratégie du« shaming » doit répondre selon l’auteure à certains impératifs, afin de ne
pas devenir contre-productive. Il faut ainsi la faire porter par un acteur crédible et réputé3
, au fort capital
social. Les diverses voies de recours doivent avoir été épuisées. La campagne de dénonciation aura
également plus de poids si elle s’étend aux clients habituels de l’entreprise. Dernier point conditionnant une
stratégie du « shaming » efficace : ceux qui pilotent celle-ci ne doivent pas être liés financièrement à
l’entreprise en question.
1
“Is shame necessary? New uses for an old tool”, Jennifer Jacquet, professeure assistante à l’Université de New-York. Paru en 2015, éditions Pantheon Books.
2
La campagne organisée par Greenpeace contre Nestle en 2010 est un bon exemple des retombées positives de cette pression. L’ONG a diffusé sur
internet une vidéo d’un homme s’apprêtant à manger un Kit Kat, mais qui mord finalement un doigt sanglant d’orang-outan. Deux mois après la diffusion virale
de cette vidéo, la firme s’est engagée à stopper l’importation d’huile de palme de l’Asie du sud-est, responsable de la déforestation menaçant la survie de
l’espèce. Lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=VaJjPRwExO8
3
Ainsi les prix « Pinocchio », qui dénoncent les entreprises dégradant l’environnement et pratiquant de surcroit le greenwashing, sont organisés par Les Amis
de la Terre, l’un des plus gros réseaux écologistes en France.
For the English version, see below
L’OEIL N°5
2. #2
#1
#3
SHAME ON YOU!
The book “Is shame necessary”4
by Jennifer Jacquet aims at tearing down the myth of the “responsible individual” who
would be the sole decisive player in fighting climate change. The American professor highlights a much more efficient
strategy than the feeling of guilt, inherent to the “responsible” consumption: civic responsibility through the denunciation
of companies responsible for environmental damage. Could shame be a serious tool to save the planet?
The feeling of guilt and the resulting threat of exclusion from the group have often been used by various institutions
(family, religious, academic…) so that individuals auto-regulate themselves and do not get away from the accepted
standards of society. That individuals’ accountability is supported by several environmentalist NGOs and tends to make
consumers feel guilty: it is based on the paradigm which states that if supply changes, demand will automatically evolve.
It would thus be up to us to buy organic food in order to lower pollution rates in groundwater tables.
This book ‒ voluntarily provocative ‒ is opposed to this idea and turns the problem around. It intends at showing that
changes in individuals’ behaviour only bring marginal evolutions to our system, which remains dominated by economic
logics that are incompatible with environmental protection. The main challenge would thus be to replace the
responsibility of environmental damage into States’ and companies’ scope, by exposing them to public opinion’s
disapproval. Public denunciation is also considered as the “weapon of the weak against powerful groups”, an efficient
citizen-oriented method – providing that it is properly used – to transform the system.
If part of the industry has positively adapted itself to the environmental challenge, we need to admit that
purchasing “sustainable fishing”-labelled fish, compensating the carbon footprint of our purchases or
introducing fair trade have not become the new standards of consumption. According to the author,
collective issues -such as water pollution caused by a massive use of pesticides in conventional farming-
cannot be fully resolved by individual choices. The feeling of guilt requires a conscience to develop and thus cannot be
applied to international companies and States. As a consequence, it is not strong enough to transform the means of
production on a large scale.
Rather than guilt as a consumer, the author offers to develop our responsibility as a citizen. When States
fail to integrate environment concerns in their public policies, and in the absence of adapted penalties
for companies degrading the environment, public condemnation is a solution that could prove to be
really efficient. Threatening the reputation of a company in the Internet age, thanks to real-time and viral
broadcast of information, can engender sufficient pressure to negotiate with such firms5
.
According to the author, to be efficient, the “shaming” strategy must meet certain requirements in order to
avoid being counterproductive. It has thus to be defended by a credible and famous author6
, with a
strong social capital. The potential remedies must have been exhausted. The denunciation campaign will
be much more significant if it extends to the usual customers of the company. Last but not least, for an
efficient “shaming” strategy: those who manage it must not be financially linked to the company in question.
4
“Is shame necessary? New use for an old tool” by Jennifer Jacquet, assistant professor at the University of New York. Published in 2015 at Pantheon Books.
5
The campaign organized by Greenpeace against Nestle in 2010 is a good example of positive impact of such pressure. The NGO broadcast on Internet
the video of a man ready to eat a Kit Kat but finally biting the bloody finger of orangutan. Two months after the viral diffusion of the video, the company
committed itself to stop palm oil importation from Southeast Asia, responsible of deforestation threatening the survival of the species. Link to the video :
https://www.youtube.com/watch?v=VaJjPRwExO8
6
Thus the Pinocchio prizes, which denounced companies degrading the environment and practice greenwashing, are organized by Les Amis de la Terre, one
of the greatest environment networks of France.
For the English version, see below
L’OEIL N°5