Les aides sociales au logement sont injustes, inefficaces et déconnectées du marché de l'immobilier ? Oui, selon le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales.
magimmo.seloger.com/a-la-une/marche-de-l-immobilier/aides-sociales-au-logement-de-plus-en-plus-inefficace-t225093
Le logement correspond à l'un des besoins essentiels de l'homme et conditionne largement les possibilités d'épanouissement des ménages. En 2010, en incluant les loyers et les charges, taxes, etc. un ménage sur deux consacre plus de 18,5 % de ses revenus à son habitation principale. Avec 227 milliards d'euros de dépenses, le logement est de loin le premier poste de consommation des ménages, devant l'alimentation (145 milliards d'euros).
VEILLE TOURISME ANTILLES publie régulièrement des analyses approfondies sur le secteur touristique caribéen. Quelles sont les tendances du tourisme chez l'habitant dans la région ? Comment se positionnent les acteurs du web et les hôteliers ? Qu'en pense la population ?
Le résultat n’est pourtant pas à la hauteur de cet effort. Dans les zones tendues, où la crise du logement se concentre, la puissance publique est incapable de trancher entre loger les plus pauvres et « faire de la mixité sociale ». D’où un paradoxe stupéfiant. En zone urbaine, les locataires les plus pauvres (premier décile de revenus) sont majoritairement logés dans le parc privé tandis que 25 % des occupants de logements sociaux appartiennent aux cinq derniers déciles de revenus.
Dès lors, la construction de logements sociaux est une fuite en avant : il en faut toujours plus. Entre 1985 et 2011, on observe une augmentation de 53 % du parc social. Sur la même période, les bailleurs privés ont été peu à peu dégoûtés à cause d’une fiscalité exorbitante passée de 37 milliards d’euros en 2000 à 63 milliards en 2013. Avec la loi SRU renforcée en 2013 et aujourd’hui le projet de loi « égalité et citoyenneté », c’est une nouvelle étape qui est franchie dans la bureaucratisation du logement. On a trop longtemps stérilisé l’épargne des Français en canalisant subventions et prêts sur fonds du livret A. Simplification des structures, simplification des financements, baisse des coûts de gestion, il est temps de poser la question de la réforme du logement social.
La politique publique du logement coûte 2,3 % du PIB, un chiffre deux fois supérieur à la moyenne européenne ;
500 organismes de logement social gère un parc de 4,7 millions de logements. En Île-de-France ils sont 143 organismes ;
Les aides publiques en direction des bailleurs sociaux représentent 9 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 7 milliards d’aides personnelles que perçoivent directement les bailleurs sociaux ;
Les HLM présentent une trésorerie égale à sept mois de loyers, soit 10 milliards d’euros, ou l’équivalent de 20 années d’aides à la pierre ;
Les aides personnelles au logement sont avant tout des aides sociales : leur montant (17 milliards d’euros) est supérieur aux allocations familiales (12,5 Mds) ou encore au RSA socle (7,8 Mds).
Présentation de Maître Adeline Couetoux du Tertre, avocate spécialiste de la fonction publique au sein du cabinet Cornet-Vincent-Ségurel, en préambule du Club RH de La Gazette des Communes, le 2 juin 2015 à Nantes métropole
Présentation de Véronique JAL, Auvergne Nouveau Monde, lors de la rencontre du Club Finances sur les enjeux financiers de la ruralité, le 21 mai 2015, à Clermont-Ferrand.
Contenu connexe
Similaire à Logement : une crise « sans précédent » selon la Fondation abbé Pierre
Les aides sociales au logement sont injustes, inefficaces et déconnectées du marché de l'immobilier ? Oui, selon le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales.
magimmo.seloger.com/a-la-une/marche-de-l-immobilier/aides-sociales-au-logement-de-plus-en-plus-inefficace-t225093
Le logement correspond à l'un des besoins essentiels de l'homme et conditionne largement les possibilités d'épanouissement des ménages. En 2010, en incluant les loyers et les charges, taxes, etc. un ménage sur deux consacre plus de 18,5 % de ses revenus à son habitation principale. Avec 227 milliards d'euros de dépenses, le logement est de loin le premier poste de consommation des ménages, devant l'alimentation (145 milliards d'euros).
VEILLE TOURISME ANTILLES publie régulièrement des analyses approfondies sur le secteur touristique caribéen. Quelles sont les tendances du tourisme chez l'habitant dans la région ? Comment se positionnent les acteurs du web et les hôteliers ? Qu'en pense la population ?
Le résultat n’est pourtant pas à la hauteur de cet effort. Dans les zones tendues, où la crise du logement se concentre, la puissance publique est incapable de trancher entre loger les plus pauvres et « faire de la mixité sociale ». D’où un paradoxe stupéfiant. En zone urbaine, les locataires les plus pauvres (premier décile de revenus) sont majoritairement logés dans le parc privé tandis que 25 % des occupants de logements sociaux appartiennent aux cinq derniers déciles de revenus.
Dès lors, la construction de logements sociaux est une fuite en avant : il en faut toujours plus. Entre 1985 et 2011, on observe une augmentation de 53 % du parc social. Sur la même période, les bailleurs privés ont été peu à peu dégoûtés à cause d’une fiscalité exorbitante passée de 37 milliards d’euros en 2000 à 63 milliards en 2013. Avec la loi SRU renforcée en 2013 et aujourd’hui le projet de loi « égalité et citoyenneté », c’est une nouvelle étape qui est franchie dans la bureaucratisation du logement. On a trop longtemps stérilisé l’épargne des Français en canalisant subventions et prêts sur fonds du livret A. Simplification des structures, simplification des financements, baisse des coûts de gestion, il est temps de poser la question de la réforme du logement social.
La politique publique du logement coûte 2,3 % du PIB, un chiffre deux fois supérieur à la moyenne européenne ;
500 organismes de logement social gère un parc de 4,7 millions de logements. En Île-de-France ils sont 143 organismes ;
Les aides publiques en direction des bailleurs sociaux représentent 9 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 7 milliards d’aides personnelles que perçoivent directement les bailleurs sociaux ;
Les HLM présentent une trésorerie égale à sept mois de loyers, soit 10 milliards d’euros, ou l’équivalent de 20 années d’aides à la pierre ;
Les aides personnelles au logement sont avant tout des aides sociales : leur montant (17 milliards d’euros) est supérieur aux allocations familiales (12,5 Mds) ou encore au RSA socle (7,8 Mds).
Présentation de Maître Adeline Couetoux du Tertre, avocate spécialiste de la fonction publique au sein du cabinet Cornet-Vincent-Ségurel, en préambule du Club RH de La Gazette des Communes, le 2 juin 2015 à Nantes métropole
Présentation de Véronique JAL, Auvergne Nouveau Monde, lors de la rencontre du Club Finances sur les enjeux financiers de la ruralité, le 21 mai 2015, à Clermont-Ferrand.
Présentation de Sophie-Caroline Fargues, la DGS de la communauté des communes des Cheires (Puy-de-Dôme), lors de la rencontre du Club Finances, le 21 mai 2015
Guide - Etre recruté dans la fonction publique, DGAFP, 2014Adrian Koss
Guide du ministère de la Fonction publique sur le recrutement dans les trois fonctions publiques, coll. Les Essentiels, DGAFP, édition 2014 (avril), France
Transition écologique - Feuille de route 2013 (février 2014)Adrian Koss
Les mesures de la feuille de route 2013 sont issues des travaux préparatoires avec les parties prenantes et des débats menés au sein des cinq tables rondes de la 2e Conférence environnementale pour la transition écologique de septembre 2013.
Logement : une crise « sans précédent » selon la Fondation abbé Pierre
1. C’est le nombre de personnes mal-logées en France, en 2009. Parmi elles, 3 498 800 connaissent une problématique forte de mal-logement et 6 617 000 sont en situation de réelle fragilité à court ou moyen terme.
2. C’est le nombre d’aides distribuées en 2007 au titre du dispositif Loca-Pass , qui finance les dépôts de garantie des locataires et garantit les loyers et les charges. Ce chiffre, qui a doublé depuis 2001, illustre les difficultés croissantes des locataires à accéder et à se maintenir dans le logement.
3. C’est le nombre de personnes qui résidaient de façon permanente dans des campings, en 2005 . Une « déferlante », selon les professionnels du secteur. En tout, en 2009, 493 500 personnes sont ainsi privées de domicile personnel.
4. C’est la part des 1 239 000 nouveaux demandeurs de logement social qui ont pu être logés par les organismes HLM en 2007 . Au cours des dernières années, la baisse de la mobilité résidentielle dans le parc HLM a entraîné une diminution de l’offre disponible. 427 000 logements sociaux seulement ont ainsi pu être offerts à la location en 2007, contre près de 500 000 en 1999.
5. C’est le nombre de décisions de justice prononçant l’expulsion de locataires en 2007 . Elles sont en augmentation de 30 % par rapport à 2001. Cette hausse « continue et spectaculaire » illustre les difficultés des ménages à se maintenir dans le logement.
6. C’est le montant moyen mensuel, en euros, du reste à charge pour une personne âgée hébergée en maison de retraite . Dans ces conditions « près de 80 % des personnes [concernées] doivent faire appel aux ressources de leurs proches pour financer leur prise en charge, ou mobiliser une partie de leur patrimoine, à condition d’en posséder un. »
7. C’est le nombre estimé de bénéficiaires d’une aide personnelle au logement, en 2008 . Ce chiffre est à peine plus élevé que celui de 2007 (5 975 000 bénéficiaires) et inférieur à celui de l’an 2000 (6 278 000). La part des ménages aidés dans l’ensemble de la population est donc en net recul : pourtant, selon la Fondation abbé Pierre, « 900 000 ménages de plus auraient pu être aidés ».