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MICRO-TPE-PME Africaines
Caractéristiques - Barrières & Incitations au Financement
Olivier M. Lumenganeso
Économiste & Banquier
olumenganeso@yahoo.com
Mai 2019
1. Introduction
2. Typologie des PME
1. Définitions et Caractéristiques
2. Contribution au Développement
3. Financement des TPME
1. Obstacles au Développement
2. Besoin de Financement
3. Revue de Littérature
4. Leviers et Mesures Incitatives
1. Le rôle des banques et IMF
2. Système de Garantie de Crédit
3. Capital Investissement
4. Conclusion et Recommandations
5. Annexes
1. Références
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 2
Introduction (1/2)
 Dans tous les pays, à tous les niveaux de
développement, il est très clairement reconnu que les
petites et moyennes entreprises (PME) sont un facteur
essentiel de création d’emploi, et de développement
économique et social.
 Selon la Banque mondiale, les très petites, petites
et moyennes entreprises (TPME) représenteraient
près de 95 % des entreprises mondiales,
emploieraient près de 60 % de la main d’œuvre du
secteur privé et contribueraient à d’environ 50 % à
la valeur ajoutée brute mondiale. Cela les rend des
acteurs donc incontournables du développement.
 Ces entreprises jouent ainsi un rôle crucial dans la
réduction de la pauvreté et la réalisation des Objectifs
de développement du millénaire, notamment dans les
pays africains.
 En Afrique sub-saharienne, diverses statistiques
indiquent que les TPME contribuent pour près de
40% du Produit intérieur Brut, 50% de l’emploi
national, 70% des revenus des ménages.
 Aussi, 70% de la population rurale d’Afrique
travaille dans le secteur des TPME de manière
formelle ou informelle.
 Enfin, sur le Continent, nombreuses sont les
femmes qui choisissent la voie de
l’entrepreneuriat. De plus, ces femmes
réinvestissent la quasi totalité de leurs revenus
dans l’éducation et la santé de leurs ménages.
Une réalité dont on ne parle pas assez.
3
Introduction (2/2)
 Pourtant, une quantité importante d’études
empiriques met l’accent sur les difficultés
rencontrées par ces entreprises pour se développer.
 Très largement relayés, ces obstacles sont ceux
créés par les institutions formelles de
financement (l’accès au financement), et ceux
créés pas la structure et le fonctionnement
même de ces entreprises, particulièrement pour
les très petites et petites entreprises.
 Enfin, les PME africaines n’ont historiquement pas/ou
difficilement accès au financement.
 En effet, leur incapacité à fournir des états
financiers adéquats et des garanties de qualité
réduit leur capacité d'accéder à un financement
auprès d'institutions financières officielles.
 Des arguments économiques considérables plaident
alors pour un soutien plus intense aux TPME
africaines.
 La présente étude qui porte sur le financement
des TPME en Afrique permet de croiser plusieurs
problématiques majeures pour le
développement durable et inclusif des pays
africains: celles liées à l’attractivité et à la
sécurisation des investissements, au soutien à
l’entreprenariat et à l’innovation et au
développement de l’industrialisation.
 Elle s’appuie pour cela sur une analyse de la
documentation existante, sur les résultats des
études empiriques effectués sur la
problématique.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 5
Typologie des PME
Définitions – Caractéristiques – Contributions au Développement
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 6
Définitions & Caractéristiques (1/4)
 Dans le monde entier, on s’accorde sur le fait que les
petites et moyennes entreprises (PMEs) sont une
source essentielle d’emplois et génèrent des
recettes considérables tant à l’intérieur qu’à
l’exportation.
 Il en demeure pas moins qu’il reste difficile
d’obtenir une définition commune de ces
entreprises.
 La définition varie selon les pays et tient
généralement compte des effectifs, du
montant du chiffre d’affaires et/ou de la
valeur des actifs (Ayyagari, et al., 2003).
 Ces petites et moyennes entreprises, qu’elles
appartiennent au secteur formel ou informel,
constituent un groupe très hétérogène. Elles sont
présentes dans des activités très diverses.
 On y retrouve le petit artisan qui fabrique seul
des outils agricoles vendus sur le marché du
village, le café du coin de la rue, le café
Internet d’une petite ville, mais aussi de
petites entreprises d’ingénierie
commercialisant des produits à haute valeur
ajoutée, des entreprises de taille moyenne
fabriquant des pièces détachées vendues sur le
marché intérieur et à l’étranger, …
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 7
 Ces entreprises peuvent appartenir à des
propriétaires, pauvres ou riches. Elles exercent
leur activité sur des marchés très différents
(dans des zones urbaines ou rurales, au niveau
local, national, voire régional ou
international).
 Si elles ont à faire face aux mêmes difficultés que
celles du reste du monde, les petites entreprises
des pays en développement pâtissent plus encore
que les autres de la piètre qualité des capacités
humaines et institutionnelles mises à leur
disposition.
 Les difficultés, très récurrentes, auxquelles elles se
heurtent sont, parmi d’autres :
 La faiblesse de leur structuration;
 la complexité des réglementations;
 la faible capacité de faire entendre leur voix
au stade de la formulation de l’action
gouvernementale
 l’absence d’incitations pour les entreprises du
secteur informel à rejoindre le secteur formel;
 les barrières à l’entrée et à la sortie et les
obstacles interdisant l’accès aux marchés.
Définitions & Caractéristiques (2/4)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 8
Définitions & Caractéristiques (3/4)
 Les pays ont adopté des critères extrêmement
variables, ce qui complique les comparaisons.
Néanmoins, la plupart des définitions font appel à
des critères tels que le nombre d’employés, les
actifs nets ou les ventes.
 Nombreux pays, par exemple, fixent la limite
supérieure à 200 ou 250 personnes.
 Ils définissent en outre une catégorie regroupant
les travailleurs indépendants et les micro-
entreprises qui emploient moins de 10 salariés.
On parle de micro-entreprises.
 Quel que soit le niveau de développement
de l’économie, une forte proportion de ces
micro-entreprises et, parfois, des très
petites entreprises relève de l’économie
parallèle ou souterraine.
 Les pays en développement utilisent souvent une
classification fondée sur les définitions suivantes (IFC,
2010):
 Micro Entreprises: moins de 5 employés.
 Petites Entreprises: moins de
50 employés.
 Moyennes Entreprises: moins de
250 employés.
 En Afrique, comme la définition des TPME varie selon les
pays et les institutions financières, la Banque Africaine
de Développement n’en prescrit pas une, mais utilise
les caractéristiques définies par le secteur bancaire
des pays où elle intervient.
 La recherche empirique se réfère généralement à la
classification de la Banque Mondiale (IFC, 2010).
 Dans un document de recherche récent sur l’accès
au financement des entreprises africaines et leur
performance, l’auteur, Fowowe (2017), considère
comme
 Petites Entreprises, toutes celles employant
entre 11 et 50 employés.
 Moyennes Entreprises, celles employant
entre 51 et 200 personnes.
 Grandes Entreprises, celles reportant plus
de 200 actifs.
 Dans sa recherche, Fowowe utilise aussi comme
variable de contrôle, parmi d’autres, la structure
de propriété des entreprises.
 Ses résultats montrent que la propriété
n’est pas à considérer comme marquant,
et dans certaines situations, elle apparaît
même comme une entrave à l’analyse.
 Nous proposons une classification selon le tableau ci-
après.Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 9
Définitions & Caractéristiques (4/4)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 10
Chiffre d’Affaires Mensuel Nombre d’Employés Total Annuel des Actifs
MICRO ENTREPRISES < = $500 < = 5 <= $10’000
TRES PETITES ENTREPRISES $500 - $1’000 5 - 10 $10’000 - $50’000
PETITES ENTREPRISES $1’000 - $5’000 10 - 50 $50’000 - $100’000
MOYENNES ENTREPRISES $5’000 - $10’000 50 - 100 $100’000 - $500’000
GRANDES ENTREPRISES > = $10’000 > = 100 > = $1’000’000
Ainsi, nous proposons ici la classification suivante pour les micro, très
petites, petites et moyennes (TPME), largement utilisée, notamment par
les banques et les Institutions de Microfinance…
Contributions au Développement (1/5)
 L’importance positive de l’entreprenariat, et
particulièrement des PME dans le développement
économique des pays et la création d'emplois a
occupé la majeure partie des discussions entre le
gouvernement, les décideurs, les universitaires, les
chercheurs, les universitaires et les économistes.
 Il y a un accord général parmi tous ces
chercheurs et décideurs que le principal
avantage du secteur est son potentiel
d’emploi à faible coût en capital.
 Aussi, nombreuses études empiriques montrent que
les PME jouent un rôle fondamental dans le
développement économique.
 Il existe, en effet, une forte corrélation entre
le degré de pauvreté, la faim, le chômage, la
croissance et le bien-être économique/le
niveau de vie des citoyens des pays et le
degré de dynamisme des PME de leurs pays
respectifs.
 C’est ainsi que dans sa réflexion sur les activités des
petites et moyennes entreprises, la Banque
mondiale a établit l’importance des PME en tant
qu'élément central de stratégie visant à
promouvoir la croissance économique, l'emploi et
la réduction de la pauvreté (Ayyagar et al., 2003).
 Nombreuses sont les études empiriques qui montrent
que la croissance économique dans les pays
développés a été pour beaucoup générée de
manière significative par les activités des PME.
 De même, les PME jouent également un rôle très
important dans la croissance économique des pays
dits émergents et en développement.
 Ces études notent, par exemple, que
 les PME américaines génèrent plus de la moitié
de la produit intérieur brut (PIB) de la nation;
 la part, en pourcentage, des PME dans le PIB/la
valeur ajoutée totale varie entre 65% au Japon,
60% en Chine, 57% en Allemagne, 55,3% au
Japon, 50% en Corée, 47,3% en Malaisie.
 En Inde, le secteur des micro et petites
entreprises représente environ 39% de la
production manufacturière et environ 33% du
total des exportations du pays. En incluant les
moyennes entreprises, le secteur représente
environ 45% de la production manufacturière et
environ 40% des exportations totales du pays.
 Selon Ayyagar et al. (2003),
 les PME génèrent plus de 55% du PIB et plus
de 65% du nombre total d’emplois dans les
pays à revenu élevé et,
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 11
Contributions au Développement (2/5)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 12
Note: Ayyagar et al. (2003), assurent n’avoir trouvé aucune preuve que les PME réduisent la pauvreté ou les inégalités de revenus.
Contributions au Développement (3/5)
 plus de 95% du nombre total d’emplois et
environ 70% du PIB dans les pays à revenu
intermédiaire.
 Les PME et les entreprises du secteur informel
génèrent plus de 60% du PIB et plus de 70%
du nombre total d’emplois dans les pays à
faible revenu, et
 Leurs études font également apparaître que
l’importance relative des PME et du secteur informel
(de l’économie souterraine) est inversement
proportionnelle au développement économique.
 Dans les pays à faible revenu, en particulier
dans les économies les moins avancées, la
contribution des PME à l’emploi (à environ
18%) et au PIB (à environ 16%) est inférieure à
celle du secteur informel (près de 30% pour
l’emploi et 50% pour le PIB) qui assure
toutefois la subsistance de la grande majorité
des plus pauvres parmi les pauvres.
 Dans les pays à revenu intermédiaire, la part
de l’emploi et du PIB imputable aux PME du
secteur formel est supérieure d’environ 20%
à celle qui revient au secteur informel.
 Dans les pays à revenu élevé, la part des PME tant
dans l’emploi total (environ 65%) que dans le PIB
(environ 55%) est plus de trois fois supérieure à
celle du secteur informel.
 Les PME sont aussi une source majeure de recettes à
l’exportation pour nombreux pays en développement (voir
tableau ci-après).
 A titre d’illustration, les données empiriques montrent
 que ces entreprises contribuent davantage aux
exportations de produits manufacturés dans les
économies d’Asie de l’Est les plus industrialisées (à
hauteur de 56% au Taipei chinois et de plus de 40% en
Chine) et en Inde (31,5%) que dans les pays
d’Afrique les moins industrialisés (moins de 1% pour
la Tanzanie et pour le Malawi), par exemple.
 Elles confirment en outre l’hypothèse intuitive selon
laquelle les entreprises de taille moyenne ont un
potentiel à l’exportation supérieur à celui des
petites entreprises employant moins de 50 salariés.
 Le développement des PME contribue aussi à la
diversification économique et à la résilience.
 En effet, ces entreprises sont aussi d'importants
moteurs d'innovation et de concurrence,
adaptables et capables de survivre aux turpitudes
économiques, nationales et internationales.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 13
Contributions au Développement (4/5)
 La contribution des PME à la dynamique de
l'innovation a augmenté ces dernières décennies.
 La croissance des revenus, la demande
accrue du marché et l'évolution des
technologies leur ont permis de renforcer
leur avantages comparatifs et la réduction
des inconvénients structurels liés aux
ressources limitées et à la capacité limitée de
réaliser des économies d’échelle.
 Leur permettre de s’adapter et de prospérer
dans un environnement plus ouvert et de
participer plus activement à la transformation
numérique est essentiel pour stimuler la
croissance économique et parvenir à une
mondialisation plus inclusive, souligne
l’Organisation de Coopération et le
Développement Économique (OCDE, 2017).
 Toutes les PME ne soient pas innovantes, certes. Mais
les nouvelles et les petites entreprises sont souvent
le moteur d'innovations radicales importantes pour la
croissance économique.
 Par exemple, les PME représentent environ 20%
des brevets, une mesure de l'innovation, dans
les domaines liés aux biotechnologies en
Europe.
Source: Wignaraja, Ganesh (2003).
Contributions au Développement (5/5)
 Ces PME contribuent également à la création de valeur
en adoptant l’innovation générée ailleurs et en
l’adaptant à différents contextes par le biais de
changements progressifs, et en fournissant de nouvelles
technologies produits de niche qui répondent aux divers
besoins des clients proches.
 Elles desservent aussi des lieux qui n’ont pas une taille
suffisante pour attirer de plus grandes entreprises.
 En Afrique, par exemple, on constate ces temps une
réelle frénésie d'investissements dans les jeunes
pousses de la Tech africaine (Proparco 2018).
 Selon un tout récent rapport du fonds de capital
risque Partech Africa, les entreprises de la Tech
africaine ont « levé » un peu plus de $1,16
milliards d'investissements en 2018, soit plus du
double de l'année précédente.
 Cette progression, aussi fulgurante soit-elle,
reste cependant inégale et il n'en va pas de
même à Lagos qu'à Dakar.
 Dans le classement par pays,
trois s'accrochent solidement au podium : le
Kenya, le Nigeria et l'Afrique du Sud. Trois
pays à la réputation bien établie sur la scène
technologique africaine.
 Mais la particularité du continent africain est
cette tendance à l'accélération, les
investissements ayant quadruplé en l'espace de
trois ans.
 Le défi clé pour ces nombreuses PME reste à
identifier et à se connecter aux partenaires
et réseaux de connaissances appropriés aux
niveaux local, national et mondial, ainsi qu’à
développer les compétences et les pratiques
de gestion appropriées pour la coordination
et l’intégration des connaissances créées par
des partenaires externes avec pratiques
internes et processus d'innovation
 La participation des PME varient aussi selon les secteurs
d’une économie nationale.
 Dans les économies modernes, elles comptent
pour près de 60% dans les services.
 En Afrique, ces entreprises sont très actives dans
les secteurs comme l’agriculture et participent
activement dans l’autonomisation des femmes
(dans le cContinent, 1 entrepreneur sur 3 est
entrepreneure) et des jeunes.
 La participation des PME à la transition vers des
modes de production et de consommation plus
vertes et durables est tout aussi essentielle.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 15
Financement des TPMEs
Obstacles de Développement - Besoin de Financement - Levier & Incitations
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 16
Obstacles au Développement des TPME
 Les TPME sont donc un facteur essentiel de création
d’emploi, et de développement économique et social
(OECD 2014).
 Elles promeuvent une croissance économique
inclusive et durable, en fournissant un emploi et
un travail décent à tous, en promouvant une
industrialisation durable et en encourageant
l'innovation.
 Pourtant, une quantité importante d’études empiriques
met l’accent sur les difficultés rencontrées par ces
entreprises pour se développer.
 En effet, selon les mêmes études citées ci-haut,
85% des TPME ne franchissent pas le cap de la
2ème année (vallée de la mort), car nombreux
obstacles freinent leur développement.
 Ces obstacles, très largement relayés, sont ceux créés
par les institutions formelles de financement (banques
commerciales, microfinance), et ceux créés pas la
nature et le fonctionnement de ces entreprises elles-
mêmes, particulièrement pour les très petites et petites
entreprises (manque d’organisation, identité entre la
propriété et la direction, absence de/faible
comptabilité, étroite assise financière, …).
 Quels sont donc les principaux obstacles à la croissance
des TPME dans les pays en développement, et
particulièrement en Afrique?
 Prêter au secteur privé en Afrique est souvent considéré
comme plus risqué que dans le reste du monde (Propaco
2009).
 Or, financer de petites entreprises est
généralement plus risqué que financer de grandes
entreprises.
 Le financement des petites et moyennes
entreprises africaines apparaît donc d’autant plus
difficile qu’il combine malheureusement les deux
types de risques.
 Pourtant, ces entreprises sont le meilleur moyen
pour atteindre une croissance pour tous en
Afrique puisqu’elles contribuent
significativement à la création d’emplois à la
génération de revenu (Proparco 2009).
 Leur développement est généralement ralenti
par un certain nombre de facteurs, notamment
un financement insuffisant, le manque de
compétences en gestion, d'équipement et de
technologie, un faible accès aux marchés des
capitaux, entre autres (Quartey & al., 2017)).
 Ainsi, le Continent, l’Afrique Sub-Saharienne
particulièrement, reste largement très en retard par
rapport aux autres régions en développement en termes
de volume de crédit au secteur privé, surtout des
TPME.Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 17
Besoins de Financement des TPME
 Le développement des TPME génère des besoins
évidents en financement.
 Apporter des réponses adaptées à ces besoins
est déterminant pour accélérer la croissance
de ces entreprises à tous les stades de leur
développement.
 Les besoins financiers des petites entreprises sont
divers et liés au contexte.
 Il est donc risqué de généraliser les résultats
des rares études de marché disponibles, mais
quelques schémas semblent toutefois s’en
dégager.
 En Afrique, les mécanismes de financement des TPME
disponibles sont, en général:
 les programmes officiels (appui des
gouvernements et/ou des organismes
nationaux et internationaux);
 les crédits des banques et/ou des institutions
de microfinance (IMF), ou
 les recours à l’informel (épargne personnelle,
familles, amies, associations, tontines, ...).
 En général, ces besoins (à court terme pour le
financement des activités quotidiennes, et à moyen
long-terme pour l’investissement et la croissance) se
résument en financement :
 du fonds de roulement (stocks, facteurs de
production, charges courantes d’exploitation,
etc.);
 des investissements(machines, sites de
productions, etc.);
 de combinaisons en investissement
 Selon ces besoins, les solutions de financement
proposées sont:
 crédits amortissables à court terme pour le
financement du fonds de roulement initial ou
son renforcement;
 crédits spot, facilités de caisse pour les besoins
ponctuelles d‘exploitation et en fonds de
roulement;
 les découverts pour le financement des
décalages du cycle d’exploitation;
 crédits de campagnes pour les activités
saisonnières;
 crédits amortissables à long et moyen terme
pour le financement des investissements;
 le crédit bail.
 Depuis longtemps, les systèmes bancaires en Afrique
font face à des risques élevés et à des coûts de
transaction importants lorsqu’il s’agit de financer
des petites entreprises.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 18
Revue de la littérature
 Ces contraintes continuent largement à restreindre
l’accès des PME aux circuits financiers formels.
 Dans une récente étude empirique, Fowowe (2017),
utilisant des données recueillies de près de 11’000
entreprises dans une trentaine de pays africains,
mène une enquête empirique sur les effets de l'accès
au financement sur la croissance des entreprises
dans les pays africains. Ce document fourni deux
informations importantes sur le financement des
entreprises en Afrique.
 Premièrement, le financement insuffisant a
un effet inhibiteur sur la croissance des
entreprises africaines.
 Cela ressort clairement des estimations
montrant un effet négatif important des
contraintes d'accès au financement sur la
croissance des entreprises.
 Deuxièmement, la participation aux marchés
financiers favorise la croissance des
entreprises.
 Les résultats montrent, en effet, que les
entreprises qui ont des prêts et des lignes
de crédit ont des taux de croissance plus
rapides.
 En outre, la variable qui combine les
deux types de facilités de crédit a un
coefficient positif et statistiquement
significatif.
 Cela renforce encore la conclusion
selon laquelle l'accès aux
marchés financiers a un effet
positif sur la performance des
entreprises.
 Ces résultats suggèrent clairement que les
entreprises africaines qui souhaitent se
développer doivent surmonter les contraintes de
crédit et obtenir davantage de financements,
surtout externe (auprès des banques, IMF, …).
 Afin de pouvoir solutionner les challenges de l’accès
au crédit aux entreprises africaines, l’auteur propose
d’aborder la question du point de vue de l’offre que
de la demande.
 Du côté de l'offre, il est nécessaire de bien
comprendre la nature des systèmes
financiers dans les pays africains.
 Du côté de la demande, il est important de
comprendre comment les entreprises
africaines interagissent avec les marchés
financiers.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 19
Revue de la littérature
 Aussi, il est clairement établi que la plupart des
demandes de prêt de PME en Afrique ne sont
jamais accordées.
 Selon une revue empirique sur le sujet proposée, le
pourcentage des PME africaines ayant obtenu une
ligne de crédit d’une institution financière ne
dépasse pas les 40% (Quartey & al. (2017). Ces
études montrent même que (qu’)
 moins de la moitié des demandes de
financement des TPME auprès des
institutions formelles ont la chance
d’aboutir, et
 plus de deux-tiers de ces demandes
provenant des micro et très petites
entreprises on une chance d’aboutir;
 environ 90% des petites entreprises se
voient refuser le crédit du secteur financier
formel en raison de leur incapacité à remplir
des conditions telles que la garantie par
nantissement, hypothèques ou autre…
 environ 95% des TPME africaines dépendent
uniquement de leurs ressources personnelles
et de prêts de leurs amis et de leurs
proches.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 20
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 21
L’accès des PME au financement reste donc plus difficile en Afrique que dans les
autres régions du monde. S’il existe tout de même de fortes disparités entre les
pays africains, ces contraintes de financement demeurent néanmoins le principal
obstacle au développement de ces entreprises sur le continent.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 22
Source: Proparco (2009).
Leviers et Mesures Incitatives (1/3)
 L’accès à des sources de financement externes à tout
entreprise est essentiel car il permet d’accroître les
possibilités de croissance dans la mesure où il facilite le
développement et l’amélioration des produits et
services de l’entreprise.
 En Afrique, le manque d'accès aux facilités de
crédit est évidemment le problème majeur pour
les TPME, plusieurs conditions entravant l'octroi de
crédits bancaires, surtout aux PME en démarrage,
souvent en maque de capital de départ et sans
antécédents de crédit.
 Les petites entreprises ont aussi de nombreux besoins non
financiers qui, souvent, demeurent insatisfaits (OECD,
2004).
 Dans de nombreuses enquêtes, ces entreprises
indiquent la pauvreté des infrastructures (routes
d’acheminement), les pénuries d’électricité,
l’insécurité et la criminalité, le système judiciaire,
les règlements inadaptés, la complexité des impôts,
la corruption étaient des obstacles tout aussi
importants que l’absence de financement.
 Pourtant, de nombreux prestataires de services
financiers s’adressent aux TPME comme les banques
commerciales, coopératives, les institutions de
microfinance (IMF), etc.
 Leurs moyens et leurs motivations varient, et ils
ciblent des sous-segments particuliers de ce groupe.
 Les plus grands, notamment les banques
commerciales désireuses d’offrir leurs
services aux petites entreprises, s’intéressent
généralement aux établissements les plus
importants et les plus structurés.
 Les IMF, à l’inverse, orientent leur action sur
les entreprises de plus petite taille et souvent
informelles.
 Comme dit précédemment, les besoins financiers des TPME
sont divers et liés au contexte.
 Dans les premières phases de leur activité, les
petites entreprises des pays en développement sont
souvent tributaires de sources informelles de
financement et doivent satisfaire des besoins
élémentaires comme gérer leur trésorerie au moyen
de crédits à court terme et de comptes d’épargne par
exemple.
24Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
Leviers et Mesures Incitatives (2/3)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 25
Source: OECD (2004).
Leviers et Mesures Incitatives (3/3)
 La prédominance de l’utilisation du
secteur informel pour répondre aux
besoins financiers des TPME est surtout
due aux limitations inhérentes aux
sources de financement formelles.
 À mesure de leur expansion, leurs besoins
évoluent, les crédits à court terme et
l’épargne cédant la place à d’autres produits
financiers - crédits à long terme, comptes
courants, transferts et paiements, …
 En général, les principales sources de financement
utilisées par les TPME sont, de manière
 formelle: les prêts bancaires et d'institutions
non bancaires; institutions de microfinance
(IMF); finance équitable (coopératives, …);
capital risque.
 informelle: prêts de la famille, des parents et
des amis; et des fonds propres.
 Il est plus qu’évident que les services financiers
offerts par les banques ne répondent pas
suffisamment aux besoins des TPME, surtout en
phase de démarrage.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 26
 Ces produits de prêt externes exigent des garanties
très onéreuses.
 Dans la plupart des cas, même lorsque le crédit
est disponible, les entrepreneurs souffrent de ne
pas en obtenir à cause des conditions de prêt des
banques.
 Alors ces entreprises, surtout les TPE préfèrent
utiliser des financements provenant
d’institutions non bancaires et de sources
informelles à des taux d’intérêt plus élevés, en
particulier au tout début.
 L'accès au financement externe, en dehors des
banques, reste très coûteux et constitue un défi pour
les TPME, même s'il est essentiel pour le maintien
d'opportunités et d'objectifs à long terme.
 Quels alors sont les leviers et incitations à favoriser
plus d’accès au financement des TPME pour leur
développement et croissance?
 Une revue de la littérature empirique sur les
rôles de chaque levier nous permet de fournir
des réponses plus appropriées et de meilleures
indications sur les mesures incitatives.
Rôle des Banques et IMF (1/9)
 Comme partout dans le monde, dans les pays en
développement, 90% du financement du secteur privé
provient des banques. Il en est de même en Afrique
(voir table repris ici en bas, Quartely et al. 2017).
 Pourtant, le système financier actuel de l’Afrique
n’est pas à même de gérer les énormes besoins de
financement des TPME.
 Il semble alors manifestement, plus conçu pour
allouer des prêts à court terme aux grandes
entreprises (Proparco 2009).
 Les données recueillies par les études empiriques sur
le sujet montrent que les volumes de financement
offerts par les banques aux TPME sont plus limités
dans les pays africains que dans les autres pays en
développement, et que ces financements ont, de
surcroît, des maturités plus courtes en Afrique.
 Dans l’échantillon des pays en développement
non africains, les prêts destinés au
financement des petites entreprises
représentent en moyenne 13,1% du total des
prêts bancaires tandis qu’en Afrique, la
proportion n’est que de 5,4%.
 De même, les banques acceptent en moyenne 81,4
% des demandes de prêts des petites entreprises
dans les pays en développement non africains
contre seulement 68,7 % en Afrique.
 En outre, tandis que 47 % en moyenne des prêts
accordés aux petites entreprises servent à
financer de l’investissement (par opposition au
fond de roulement) dans les pays en développement
hors Afrique, ce chiffre n’atteint que 28% dans les
économies africaines.
 Les prêts bancaires octroyés aux PME sont également
plus coûteux en Afrique que dans les autres pays en
développement, généralement deux fois plus élevés.
 Les banques d’Afrique imposent, par exemple, des
taux proches en moyenne de 15,6% à leurs
meilleurs clients parmi les petites entreprises,
alors que ces taux dépassent à peine les 11% dans les
autres pays en développement.
 Parallèlement, l’activité de crédit aux PME semble plus
risquée en Afrique que dans le reste du monde en
développement.
 En effet, la proportion de prêts non performants
(PNP) sur le portefeuille des entreprises atteint en
moyenne 14,5%, en Afrique contre 5,5% dans les
autres économies en développement.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
Rôle des Banques et IMF (2/9)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 28
Rôle des Banques et IMF (3/9)
 Pour servir les PME, les banques ont pourtant
créé des départements spécialisés et
décentraliser la vente de produits financiers aux
succursales, même si les fonctions d’approbation
des prêts, de gestion des risques et de
recouvrement des prêts restent centralisées.
 Les banques, surtout africaines, restent
néanmoins moins exposées aux petites
entreprises.
 Dans un document de recherche, Beck et al.
(2008), qui examinent le financement bancaire
accordé aux PME dans le monde, rapportent
qu’en général les banques perçoivent le
segment des PME comme très rentable.
 Par contre, les banques dans les pays en
développement perçoivent l’instabilité
macroéconomique comme principal
obstacle au financement de ces
entreprises.
 Celles des pays développés considèrent la
concurrence comme principal obstacle.
 A titre de comparaison,
 seuls deux-tiers des banques en Afrique citent
la rentabilité attendue sur le segment des PME
comme motif majeur de leur engagement
auprès de ces entreprises contre plus des trois-
quarts ailleurs.
 Aussi, 60% des banques d’Afrique mentionnent
l’environnement macroéconomique comme un
obstacle important à leur engagement sur les
petites et moyennes entreprises contre moins
de 40% ailleurs, dans les pays en développement.
 Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent que
l’environnement de crédit est plus important que
tout autre critère dans le financement bancaire des
petites et moyennes entreprises.
 Quant à l’’Afrique, il paraît encore plus clair
qu’ailleurs que les politiques
macroéconomiques susceptibles de réduire les
risques et d’accroître la rentabilité des
opérations du secteur privé et de l’activité de
financement des PME restent la priorité.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 29
Rôle des Banques et IMF (4/9)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 30
Rôle des Banques et IMF (5/9)
 Contrairement à la perception que nous pouvons avoir
des faibles chiffres des engagements des banques
auprès des PME, il est fort de constater que celles-ci
veulent toujours servir ces entreprises et trouvent
même ce segment très rentable, surtout lorsque les
marges des autres marchés bancaires se réduisent
en raison de l'intensification concurrentielle (Torre
et al., 2010).
 En fait, les éléments de preuve tendent à
montrer que le crédit n’est pas toujours le
principal ou le premier produit proposé aux
PME et qu’il est souvent proposé comme
moyen de vendre ultérieurement d’autres
produits et services plus rémunérateurs, et
moins risqués, comme les moyens de paiement,
les comptes salaires/courants/d’épargnes,
services de conseil, transferts d’argent, etc...
 La vente de produits et de services aux PME
renforce l’engagement des banques auprès des
entreprises et fait partie des efforts de celles-ci
pour devenir la principale banque avec laquelle
les PME s’engagent.
 Aussi, les banques appliquent de plus en plus au
financement des PME différentes technologies
transactionnelles facilitant les prêts sans lien de
dépendance telles que les outils de notation du
crédit, ainsi que des produits spéciaux tels que les
prêts fondés sur les actifs, l’affacturage, les prêts
immobilisés, et crédit-bail.
 Tout Ceci peut ainsi faciliter l’augmentation
du montant des prêts consentis à chaque PME
tout en attirant d’autres clients (comme les
employés des PME, les propriétaires et leurs
familles).
 Dans la mesure où ces produits et services
gagnent en importance, l'environnement
institutionnel propre à l’octroi et à
l'exécution de contrats de crédit devient
moins contraignant.
 Enfin, traiter avec de grandes entreprises permet
aux banques de tendre la main et d'offrir des
prêts à de bonnes PME (crédit fournisseurs et
distributeurs) qui entretiennent des relations à
long terme avec ces grandes entreprises,
améliorant ainsi la gestion des risques.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 31
Rôle des Banques et IMF (6/9)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 32
Source: Proparco (2009).
Rôle des Banques et IMF (7/9)
 Après les banques, c’est aux institutions de
microfinance (IMF) que s’est posée la
problématique de financement des TPMEs
 Celles-ci, tout aussi contrainte à la
recherche d’un équilibre financier,
répondent tant bien que mal aux besoins
exprimés par cette cible de clientèle.
 Bien qu’il est vrai qu’elles ont pu s’adapter
aux micros et petites entreprises, il n’en
demeure pas moins qu’elles ne parviennent
pas à répondre convenablement aux besoins
des TPME.
 Selon CGAP (2011 et 2012), sur 300 IMF
interrogées, 78% ont indiqué que les petites
entreprises s’inscrivaient déjà dans leur
stratégie, et près de 70% prévoient d’élargir
leur portefeuille dans ce domaine.
 La plupart s’intéressent à ce segment parce
qu’il offre des perspectives de croissance.
 Elles sont également motivées par la volonté
de continuer à offrir des services à un petit
nombre de microentreprises en expansion
 40% des IMF interrogées ont indiqué qu’un très petit
nombre de leurs microentreprises clientes (moins de 10%)
deviennent de petites entreprises ; 28% ont cité un chiffre
compris entre 10% et 20%, et 18% ont évoqué un
pourcentage supérieur (entre 20% et 50 %).
 Pourtant, le bilan des IMF sur ce marché est mitigé.
 La difficulté à laquelle de nombreuses IMF se heurtent
pour établir leurs opérations de prêt aux petites
entreprises est que ce segment se compose d’un groupe
extrêmement hétérogène.
 Aussi, les IMF désireuses de servir le marché des TPME
doivent être conscientes de la nécessité de renforcer
leurs capacités à cette fin, notamment dans les contrôles
suivis de validation supplémentaires pour les
entreprises dont la comptabilité présente des lacune et
la gestion des risques.
 Enfin, les IMF doivent aussi diversifier leurs gammes de
produits au-delà de simples crédits à court terme
classiques, puis que les petites entreprises ont souvent
besoin d’autres produits que bon nombre d’IMF n’offrent
pas nécessairement.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
Rôle des Banques et IMF (8/9)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 34
Rôle des Banques et IMF (9/9)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 35
Système de Garantie de Crédit (1/3)
 Les systèmes de garantie des prêts aux TPME, par
des fonds d’État par exemple, font partie de ces
instruments évoqués pour surmonter les difficultés
de ces entreprises à trouver un financement
approprié à cause de l’inadéquation de leurs fonds
propres et de leur incapacité à fournir des états
financiers appropriés et des garanties de qualité
auprès d’institutions de financement.
 Nombreux sont les pays qui mettent en place des
fonds de garantie de l’État. Il existe aussi beaucoup
de fonds de bailleurs internationaux multi-donateurs
(Beck et al. 2016).
 Les objectifs avoués sont de/d’
 Garantir, partiellement ou totalement, le
financement externe des TPME;
 élargir les segments de TPME bancables;
 accroitre la capacité des banques à évaluer
ces TPME par des bureaux crédibles
d’évaluation.
 En juin 2012, lors des Assemblées générales
annuelles de la Banque Africaine de Développement
d’Arusha, l’institution a annoncé le lancement
officiel du Fonds Africain de Garantie (FAG), un
système de garantie, en adéquation avec le marché,
qui vise à faciliter l'accès au financement pour les
petites et moyennes entreprises africaines.
 Le FAG dispose de deux lignes d'activités:
 fournir garanties partielles pour les
institutions financières dans les pays
africains afin de les inciter à augmenter
la dette et des investissements en fonds
propres dans les PME.
 aider les institutions financières à
développer des capacités d'évaluation
et de gestion des portefeuilles des PME.
 Le capital social du FAG s’élevait à $50 millions
en 2012, avec comme objectif d’atteindre, au
cours des 3 à 5 prochaines années, $500
millions, grâce aux bailleurs de fonds
bilatéraux, et aux investisseurs privés.
 Mais alors, l'intervention de l'État et/ou tout autre
système de garantie - financé par l'État ou un
autre organisme - peut-elle vraiment représenter
un instrument efficace pour promouvoir les prêts
aux petites et moyennes entreprises?
 Dans la littérature économique, il semble qu’il
n’y ait pas de vrai consensus sur la réponse à
donner, les études théoriques et empiriques
conduisant à des points de vue différents
(Beck et al. 2016).
36Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
Système de Garantie de Crédit (2/3)
 D'un côté, les arguments affirment que les
systèmes de garantie du crédit sont des
instruments coûteux qui posent des
problèmes de viabilité financière.
 En même temps, il reste encore à
prouver les avantages de tel système, car
rien ne permet de conclure de manière
tranchante que ces systèmes favorisent
de manière effective l'octroi de prêts
supplémentaires aux PME contraintes
sur le plan financier.
 En tout état de cause, ils ne doivent pas
être considérés comme un substitut à
la correction des défaillances des
marchés financiers ou des systèmes
juridiques à la source du rationnement
du crédit.
 D'un autre côté, ces systèmes de garantie du
crédit sont considérés comme capables
d'ouvrir de nouvelles perspectives d'accès au
crédit, bien qu'ils ne puissent être efficaces
que dans un ensemble de conditions bien
définies concernant leurs opérations.
 En dépit de budgets souvent modestes, ces Fonds
disposent d’un fort potentiel pour diriger les crédit à
certains secteurs et entreprises défavorisées méritantes,
si ils sont gérés selon des critères stricts visant à réduire
le risque d'utilisation abusive des ressources.
 Dans une étude empirique, Zecchini et Ventura (2006)
fournissent la première évaluation de l'impact de ce
genre de fonds en termes de capacité à augmenter la
disponibilité de crédit, de réduction des coûts d'emprunt
et de viabilité financière.
 Les auteurs réalisent des tests économétriques
approfondis en comparant les performances des
PME italiennes bénéficiant de cette garantie avec
un ensemble de contrôle constitué d'un échantillon
d'entreprises comparables.
 Leurs conclusions confirment la présence
d'un lien de causalité entre la garantie de
l'État et l'endettement plus élevé des
entreprises garanties, ainsi que le coût très
faible de leur endettement.
 L’instrument de garantie se révèle un
instrument efficace, même s’il a un impact
économique limité en raison de son faible
financement et de son approche sélective.
37Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
Système de Garantie de Crédit (3/3)
 Beck et al. (2008) examinent le rôle des programmes
gouvernementaux et des réglementations
prudentielles dans la détermination et la dissuasion
du financement des PME.
 Selon les auteurs, les banques considèrent les
programmes gouvernementaux soutenant le
financement des PME comme positive et la
réglementation prudentielle comme ne
représentant pas un obstacle.
 Ils sont, en effet, 70% dans les pays en
développement à trouver l'incidence des
programmes de garantie positive.
 De leur côté, Beck et al. (2016) présentent
également des données sur 76 systèmes de garantie
partielle de crédit dans 46 pays développés et en
développement.
 Les auteurs examinent différentes caractéristiques
organisationnelles de ces systèmes de garantie de
crédit et leurs variations d’un pays à l’autre.
 Leurs résultats montrent que certes le
gouvernement a un rôle important à jouer
dans la facilitation du financement des PME,
mais pas dans l’évaluation et la gestion des
risques, encore moins dans le recouvrement.
38Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
 Pire, ces fonds ne font usage d’aucun
mécanisme certain de tarification basée sur
les risques et ne considèrent la gestion des
risques.
 En termes d’encours de crédits garanties, les résultats
montrent qu’ils sont trois fois plus élevés dans les
pays développés qu’ils ne le sont dans les pays en
développement.
 En pourcentage de PIB cependant, ils sont plus
important dans les pays en développement à
0.30% contre 0,21% dans les pays développés.
 Aussi, les auteurs rapportent que les systèmes de
garantie gérés par les gouvernement, bien que peu
nombreux (mois de 20%) sont ceux qui on
l’évaluation et gestion du risque les plus faibles, et
le taux de recouvrement le plus faible (mois de 10%
contre 55% dans les mécanismes détenus par les
privés).
 Les systèmes de garantie de crédit sont devenus
l'instrument privilégié des décideurs pour accroître l'accès
au crédit, en particulier pour les groupes restreints tels que
les petites ou les nouvelles entreprises.
 Efficaces en termes d’augmentations des encours
de crédit, ils le sont aussi dans l’évaluation et la
gestion du risque lorsqu’ils sont gérés par le privé,
avec des taux très élevés de recouvrement.
Le Capital Investissement (1/6)
 Les besoins en fonds de roulement ne sont pas la
seule raison pour laquelle les TPME sollicitent du
financement.
 Le financement, sur fonds propres ou par
dette, demeure l’ essentiel aux PME à la
recherche de capitaux de longue durée pour
démarrer une activité, soutenir l’innovation,
créer de la valeur et la croissance.
 Une attention particulière est portée ces
dernières années vers le Capital Investissement
(Private Equity) comme source de financement
des PME pour combler le gap entre la demande
de financement de ces entreprises et l’offre des
institutions traditionnelles.
 Depuis plus d’une dizaine d’année, et ce même s'il
reste encore marginal dans les pays d'Afrique
subsaharienne francophone, l’écosystème se
développe en Afrique, avec l’émergence de plus en
plus de fonds spécialisés.
 Le secteur compte désormais plus 200
entreprises, dont 62 % comptent leur siège
sur le continent.
 Pour beaucoup d’experts, le financement par
Private Equity peut se positionner comme une
véritable alternative de financement pour les
PME africaines.
 Ce financement est particulièrement adapté
aux entreprises qui se situent dans le haut
de la fourchette risque-rendement, comme
les entreprises nouvelles, innovantes et à
forte croissance.
 Il est aussi fondamental lors de l’amorçage
ou le démarrage de ce type d’entreprise.
 Le capital-risque offre énormément de nouvelles
solutions de financement aux jeunes pousses
innovantes à fort potentiel de croissance,
principalement mais pas exclusivement dans les
secteurs de haute technologie.
 Les fonds de capital-risque se caractérisent par
des motivations, des objectifs, une échelle
d’action et un mode opératoire différents,
mais sont très complémentaires pour la
continuité du financement des entreprises en
phase de démarrage.
 Le débat réside dès lors, non plus dans l'apport du
Private Equity comme source alternative de
financement des PME du Continent, mais plutôt
dans la manière dont l'Afrique subsaharienne en
général, et l'Afrique francophone en particulier, peut
s'approprier ce mode de financement afin d'en
faire un véritable levier de développement et de
dynamisation du secteur privé.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 39
Le Capital Investissement (2/6)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 40
Le Capital Investissement (3/6)
 A fin 2018, plus de 200 fonds d'investissement en
Private Equity étaient actifs dans divers secteurs des
économies africaine, bien que près de 60% sont
localisés dans des pays à culture d'affaires
anglosaxon, comme l’Afrique du Sud, le Kenya, le
Nigéria, Selon l'African Venture Capital Association
(AVCA, 2018) .
 Dans un de ses derniers rapports (AVCA, 2018),
en effet, l’institution basée à Londres montre
que les secteurs qui bénéficient le plus de
ces investissements sont les secteurs
financiers, technologique, énergétique et les
secteurs orientés consommation de masse.
 Elle souligne aussi que les levées de fonds
destinées au Private Equity ont atteint $2,7
milliards à décembre 2018, contre $2,4
milliards une année auparavant, mais
largement inférieurs aux $4,5 milliards en
2015.
 Le montant total des transactions réalisées
sont passés de $4 milliards en 2016 à $3,5
milliards en 2018.
 En revanche, leur nombre a cru de manière
exponentielle depuis quatre ans, passant de
158 en 2015 à 186 en 2018.
 En quantité cumulée, l’AVCA indique avoir
comptabilisé 1’022 transactions de Private
Equity en Afrique depuis 2013, pour un montant
total de $25,7 milliards, et $17,8 milliards de
levées de fonds pour un montant médian de $120
millions.
 Les secteurs des technologies de l’information
(19%), des biens de consommation (15%) et des
denrées alimentaires (13%) représenteraient
près de la moitié du nombre total d’opérations
de Private Equity en 2018, tandis que les
télécoms représente le premier secteur en
terme de valeur investie.
 Étant donnés les niveaux élevés des tickets d'entrées
qui se s'élèvent généralement à quelques millions de
dollars, Il est aisé de remarquer que les
entreprises généralement ciblées par ces Fonds
appartiennent, pour la plupart, soit à la tranche
supérieure des entreprises dites « moyennes »,
soit au groupe des entreprises de « grandes »
taille, déjà bien servies par les banques (BAD,
2012).
 On pourrait alors croire que ces Fonds ne
répondent pas aux besoins de financement des
petites entreprises innovantes et à fort
potentiels, qui en ont véritablement besoin.Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 41
Le Capital Investissement (4/6)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 42
Le Capital Investissement (5/6)
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 43
Le Capital Investissement (6/6)
 On remarque néanmoins une adaptation du modèle
d’affaires de ces fonds au contexte local africain,
de plus en plus dédiés aux PME africaines.
 Comme indiqué précédemment, ces dernières années
les start-up africaines du secteur des nouvelles
technologies ont enregistré un nouveau record en
matière d’investissements en capital-risque
(Proparco 2018).
 Les montants sont colossaux (Proparco 2018).
 Avec près de $560 millions levés rien que par
120 start-up en 2017, +53 % par rapport à
l’année précédente, investisseurs en Afrique ne
cachent plus leur intérêt sur le potentiel
gigantesque du Continent, malgré des
infrastructures physiques ou numériques encore
peu développées.
 Plus encore, cela permet également
d’appréhender désormais le capital-risque
comme un levier essentiel et crédible pour
répondre aux défis du développement sur le
continent.
 Le manque de financement et d’appui aux
entrepreneurs ont freiné le développement des PME,
même technologiques en Afrique.
 La situation semble donc totalement changer.
 Est-il, dès lors, possible d’entrevoir les start-up comme de
nouveaux outils de développement en Afrique ? Pour
beaucoup, oui…
 Ces strat-up peuvent sûrement servir de socle à la
création d’emplois et de nouveaux modèles
économiques, et qu’elles peuvent répondre à des
besoins encore peu, voire pas du tout desservis.
 C’est qui est totalement sûr, par contre, c’est que le
marché du capital-risque se dynamise et offre de
réelles opportunités d’investissement de long-
terme sur le Continent.
 La Banque Africaine de Développement (BAD, 2012)
considère le Capital Investissement comme un moyen
supplémentaire efficace pour renforcer les entreprises
africaines. Elle utilise la classe d’actif pour
 investir directement dans des entreprises africaines
très variées; soutenir leur expansion; leur apporter le
capital et l’expertise dont elles ont besoin pour
croître, créer des emplois et stimuler la croissance
économique.
 L’effet de levier semble garanti: pour chaque dollar
injecté par la Banque en capital-investissement, $5
supplémentaires sont investis par d’autres
institutions et particuliers, souligne la BAD, la classe
d’actif étant devenu une porte d’accès aux marchés
africains pour ces investisseurs.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 44
Conclusion
Conclusion & Recommandations
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 45
Conclusion et Recommandations (1/4)
 Les TPME génératrices d'emplois et de valeur
ajoutée constituent un important vecteur
d'inclusion et de réduction de la pauvreté, en
particulier, mais pas exclusivement, dans les
économies émergentes et à faible revenu.
 Elles créent des opportunités d'emploi dans
toutes les zones géographiques et tous les
secteurs, employant de larges segments de
populations actives, y compris les travailleurs
peu qualifiés, et offrant des opportunités de
développement des compétences.
 Elles représentent également un outil efficace
pour répondre aux besoins de la société via le
marché et fournir des biens et des services
publics.
 C’est le cas des entreprises sociales, qui
apportent des innovations solutions aux
problèmes de la pauvreté, de l'exclusion
sociale et du chômage, et combler les
lacunes dans la fourniture de services
d'intérêt général.
 Elles contribuent également à favoriser
l’accès de leurs employés aux soins de
santé et aux services sociaux.
 En outre, les opportunités entrepreneuriales
peuvent représenter un important canal de
participation économique et sociale et de mobilité
ascendante, en permettant aux groupes défavorisés
ou marginalisés, notamment les jeunes, les
femmes, les personnes âgées, les migrants, les
minorités ethniques et les handicapés, de créer
leurs propres opportunités de participer l'économie.
 Ces entreprises doivent pouvoir bénéficier de conditions
d’ensemble propres à stimuler l’entreprenariat,
l’innovation et la compétitivité. Elles ont donc besoin
d’une vraie politique macro-économique caractérisée
par des orientations claires et stables.
 Dans leur étude empirique, Quartey et al. (2017)
montrent que la taille, l’âge, la propriété des
entreprises, mais surtout le niveau du cash flow,
sont les facteurs qui justifient les obstacles
rencontrés par les TPME en Afrique Sub-
Saharienne.
 Au niveau pays, le développement institutionnel
est la seule caractéristique du pays qui explique
les difficultés financières rencontrées par ces
entreprises.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 46
Conclusion et Recommandations (2/4)
 Dans les pays en développement, les pouvoirs publics
doivent nécessairement renforcer l’état de droit,
lutter contre la bureaucratie, éliminer les taxes
multiples et contrôles intempestives et inutiles, bannir
les préjugés sexistes, investir dans l’infrastructure,
combattre la corruption, etc.
 Il y est essentiel de développer une culture de
l’entreprise axée sur l’innovation et l’évaluation.
 Pour y parvenir, il serait, par exemple, judicieux de
recenser et diffuser les pratiques exemplaires mises
au jour dans ce domaine sur le plan national.
 L’expérience prouve que pour vraiment réussir, les TPME
doivent pouvoir bénéficier non seulement de
conditions d’ensemble propices au développement de
leurs activités, mais aussi de structures de soutien et
d’accompagnement efficaces.
 La création, la gestion et la viabilisation des TPME
par un promoteur demandent de l’ambition, un
projet solide, une stratégie claire.
 Augmenter les volumes de financement offerts sel
ne suffit pas à augmenter l’essor et le
développement des TPME.
 Ces dernières ont aussi besoin de mise à niveau
pour satisfaire les critères d’éligibilité des
banquiers et autres investisseurs.
 Il est impératif de proposer non seulement des
fonds propres et des prêts, mais aussi une
assistance technique.
 Pour qu’elles puissent donc être innovantes et
compétitives, ces entreprises ont besoin de services
 de soutien capables de leur fournir une
assistance dans les principaux domaines de la
gestion d’entreprise [comptabilité, gestion,
technologies de l’information et des
communications (TIC), etc.], et de tableaux de
bord qui permettent de suivre les principaux
indicateurs de performance,
 mais aussi dans les domaines de l’analyse et de
la prospection de marchés, du développement
et de l’amélioration des produits, de la mise en
conformité avec les normes en vigueur, de
l’assurance-qualité et de la certification.
 L'innovation, en facilitant les retombées de la
technologie et du savoir-faire en matière de gestion,
élargit et en approfondissant l'ensemble des
compétences et en améliorant la productivité.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 47
Conclusion et Recommandations (3/4)
 Les organismes d’aide à ces entreprises doivent
fonctionner comme des entreprises commerciales
accordant la priorité aux réels besoins de leur clientèle,
dotées d’un personnel compétent et digne de confiance et
capables de s’adapter en permanence à la demande en
constante évolution du secteur privé.
 A terme, le secteur privé devrait jouer un rôle de plus
en plus actif dans ce processus et devenir le principal
prestataire de services dans ce domaine.
 C’est en encourageant la diffusion et la mise en
commun de pratiques exemplaires que l’on peut
espérer que les TPME auront des retombées
positives sur les entreprises locales en termes de
transmission de compétences et de connaissances
dans le domaine de la gestion.
 Une participation accrue des PME sur les marchés
mondiaux peut nécessairement contribuer à renforcer
leurs contributions au développement économique et au
bien-être social en créant des opportunités
d’agrandissement, d’accélération.
 La constitution de pôles d’activité, de même que la
mise en relation avec des investisseurs étrangers est un
moyen d’aider les TPME à surmonter leurs handicaps, à
générer des économies grâce au regroupement
géographique et à mieux s’intégrer dans les chaînes de
l’offre au niveau mondial.
 En outre, une plus grande flexibilité et une plus grande
capacité de personnalisation et de différenciation des
produits peuvent donner aux PME un avantage
concurrentiel sur les marchés mondiaux par rapport
aux grandes entreprises, car elles sont en mesure de
réagir rapidement à l'évolution des conditions du
marché et à la réduction du cycle de vie des produits.
 Quel rôle les partenaires internationaux sont-ils
appelés à jouer?
 Les donneurs doivent placer le développement
des PME au cœur de leur stratégie pour pouvoir
atteindre les objectifs du millénaire et appuyer
activement le développement de
l’investissement et des entreprises.
 Il convient aussi que les donneurs adoptent une
démarche plus stratégique vis-à-vis des TPME,
encouragent la participation du secteur privé à la
conception et à la mise en œuvre de l’action
gouvernementale, donnent une ampleur
supplémentaire à leur soutien et l’intègre dans les
stratégies de développement du secteur privé définies
au niveau national.
 Par conséquent, les ressources supplémentaires
des donateurs devraient être affectées au
renforcement des capacités pour la «mise en
œuvre» aux niveaux central et local.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 48
Conclusion et Recommandations (4/4)
 De toute évidence, le développement des TPME
concerne plusieurs secteurs, et nécessite la mise en
œuvre d'une stratégie de développement de ces
entreprises, des actions concertées des acteurs des
secteurs public et privé, et donc la participation et
la collaboration de ces nombreuses parties
prenantes.
 Pour renforcer la viabilité et compétitivité de ces
entreprises, il faut donc créer d’environnements
juridiques, réglementaires et administratifs propices,
d’accès au financement et de structures
institutionnelles compétentes, et surtout de capital
humain nécessaire.
 Comme précédemment souligné, la mise en
œuvre des principes fondamentaux dans les
cadres juridique, réglementaire et
administratif a le plus grand impact sur le
développement des TPME dans la plupart des
contextes.
 Cela ne devrait nullement se limiter à la rédaction
de politiques, de lois et de règlements.
 Sans capacités administratives adéquates,
notamment au niveau local, où les
entrepreneurs sont en contact avec les cadres
améliorés, il serait difficile d'obtenir les
résultats escomptés.
 En outre, le renforcement des capacités du côté de
l'offre devrait aller de pair avec l'accès au marché.
 La mise en place d'institutions de marché
devrait s'accompagner d'un renforcement des
capacités des structures institutionnelles
appropriées.
 Par conséquent, le développement des TPME
devrait être intégré à la cadre de
développement national.
 L’accès au financement TPME n’est pas la seule
réponse à tous les défis.
 En raison du nombre considérable d’institutions
et de capacités nécessaires, c'est un
investissement à long terme et coûteux, car
sans ressources suffisantes, les résultats
attendus ne seront pas atteints.
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 49
Annexes
Références
Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 50
Références (1/2)
 Ayyagari M., Demirgüc-Kunt A., Beck T. (2003): “Small and Middle Entreprises Across the Globe: A New
Database”, WB Policy Research WP3127, Washington, D.C.
 AVCA (2019): “2018 Annual African Private Equity Data Tracker”, African Venture Capital Association,
London.
 BAD (2012): “Le Capital Investissement en Afrique à l’appui de la croissance inclusive et durable”, Banque
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 Fowowe Babajide (2017): “Access to Finance and Firm Performance: Evidence from African Countries”,
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51Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
Références (2/2)
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 OECD (2017): “Enhancing the Contributions of SMEs, in a Global and Digitalised Economy”, l’Organisation de
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Economica (ISAE).
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Micro TPE-PME Africaines

  • 1. MICRO-TPE-PME Africaines Caractéristiques - Barrières & Incitations au Financement Olivier M. Lumenganeso Économiste & Banquier olumenganeso@yahoo.com Mai 2019
  • 2. 1. Introduction 2. Typologie des PME 1. Définitions et Caractéristiques 2. Contribution au Développement 3. Financement des TPME 1. Obstacles au Développement 2. Besoin de Financement 3. Revue de Littérature 4. Leviers et Mesures Incitatives 1. Le rôle des banques et IMF 2. Système de Garantie de Crédit 3. Capital Investissement 4. Conclusion et Recommandations 5. Annexes 1. Références Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 2
  • 3. Introduction (1/2)  Dans tous les pays, à tous les niveaux de développement, il est très clairement reconnu que les petites et moyennes entreprises (PME) sont un facteur essentiel de création d’emploi, et de développement économique et social.  Selon la Banque mondiale, les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) représenteraient près de 95 % des entreprises mondiales, emploieraient près de 60 % de la main d’œuvre du secteur privé et contribueraient à d’environ 50 % à la valeur ajoutée brute mondiale. Cela les rend des acteurs donc incontournables du développement.  Ces entreprises jouent ainsi un rôle crucial dans la réduction de la pauvreté et la réalisation des Objectifs de développement du millénaire, notamment dans les pays africains.  En Afrique sub-saharienne, diverses statistiques indiquent que les TPME contribuent pour près de 40% du Produit intérieur Brut, 50% de l’emploi national, 70% des revenus des ménages.  Aussi, 70% de la population rurale d’Afrique travaille dans le secteur des TPME de manière formelle ou informelle.  Enfin, sur le Continent, nombreuses sont les femmes qui choisissent la voie de l’entrepreneuriat. De plus, ces femmes réinvestissent la quasi totalité de leurs revenus dans l’éducation et la santé de leurs ménages. Une réalité dont on ne parle pas assez. 3
  • 4. Introduction (2/2)  Pourtant, une quantité importante d’études empiriques met l’accent sur les difficultés rencontrées par ces entreprises pour se développer.  Très largement relayés, ces obstacles sont ceux créés par les institutions formelles de financement (l’accès au financement), et ceux créés pas la structure et le fonctionnement même de ces entreprises, particulièrement pour les très petites et petites entreprises.  Enfin, les PME africaines n’ont historiquement pas/ou difficilement accès au financement.  En effet, leur incapacité à fournir des états financiers adéquats et des garanties de qualité réduit leur capacité d'accéder à un financement auprès d'institutions financières officielles.  Des arguments économiques considérables plaident alors pour un soutien plus intense aux TPME africaines.  La présente étude qui porte sur le financement des TPME en Afrique permet de croiser plusieurs problématiques majeures pour le développement durable et inclusif des pays africains: celles liées à l’attractivité et à la sécurisation des investissements, au soutien à l’entreprenariat et à l’innovation et au développement de l’industrialisation.  Elle s’appuie pour cela sur une analyse de la documentation existante, sur les résultats des études empiriques effectués sur la problématique.
  • 6. Typologie des PME Définitions – Caractéristiques – Contributions au Développement Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 6
  • 7. Définitions & Caractéristiques (1/4)  Dans le monde entier, on s’accorde sur le fait que les petites et moyennes entreprises (PMEs) sont une source essentielle d’emplois et génèrent des recettes considérables tant à l’intérieur qu’à l’exportation.  Il en demeure pas moins qu’il reste difficile d’obtenir une définition commune de ces entreprises.  La définition varie selon les pays et tient généralement compte des effectifs, du montant du chiffre d’affaires et/ou de la valeur des actifs (Ayyagari, et al., 2003).  Ces petites et moyennes entreprises, qu’elles appartiennent au secteur formel ou informel, constituent un groupe très hétérogène. Elles sont présentes dans des activités très diverses.  On y retrouve le petit artisan qui fabrique seul des outils agricoles vendus sur le marché du village, le café du coin de la rue, le café Internet d’une petite ville, mais aussi de petites entreprises d’ingénierie commercialisant des produits à haute valeur ajoutée, des entreprises de taille moyenne fabriquant des pièces détachées vendues sur le marché intérieur et à l’étranger, … Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 7  Ces entreprises peuvent appartenir à des propriétaires, pauvres ou riches. Elles exercent leur activité sur des marchés très différents (dans des zones urbaines ou rurales, au niveau local, national, voire régional ou international).  Si elles ont à faire face aux mêmes difficultés que celles du reste du monde, les petites entreprises des pays en développement pâtissent plus encore que les autres de la piètre qualité des capacités humaines et institutionnelles mises à leur disposition.  Les difficultés, très récurrentes, auxquelles elles se heurtent sont, parmi d’autres :  La faiblesse de leur structuration;  la complexité des réglementations;  la faible capacité de faire entendre leur voix au stade de la formulation de l’action gouvernementale  l’absence d’incitations pour les entreprises du secteur informel à rejoindre le secteur formel;  les barrières à l’entrée et à la sortie et les obstacles interdisant l’accès aux marchés.
  • 8. Définitions & Caractéristiques (2/4) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 8
  • 9. Définitions & Caractéristiques (3/4)  Les pays ont adopté des critères extrêmement variables, ce qui complique les comparaisons. Néanmoins, la plupart des définitions font appel à des critères tels que le nombre d’employés, les actifs nets ou les ventes.  Nombreux pays, par exemple, fixent la limite supérieure à 200 ou 250 personnes.  Ils définissent en outre une catégorie regroupant les travailleurs indépendants et les micro- entreprises qui emploient moins de 10 salariés. On parle de micro-entreprises.  Quel que soit le niveau de développement de l’économie, une forte proportion de ces micro-entreprises et, parfois, des très petites entreprises relève de l’économie parallèle ou souterraine.  Les pays en développement utilisent souvent une classification fondée sur les définitions suivantes (IFC, 2010):  Micro Entreprises: moins de 5 employés.  Petites Entreprises: moins de 50 employés.  Moyennes Entreprises: moins de 250 employés.  En Afrique, comme la définition des TPME varie selon les pays et les institutions financières, la Banque Africaine de Développement n’en prescrit pas une, mais utilise les caractéristiques définies par le secteur bancaire des pays où elle intervient.  La recherche empirique se réfère généralement à la classification de la Banque Mondiale (IFC, 2010).  Dans un document de recherche récent sur l’accès au financement des entreprises africaines et leur performance, l’auteur, Fowowe (2017), considère comme  Petites Entreprises, toutes celles employant entre 11 et 50 employés.  Moyennes Entreprises, celles employant entre 51 et 200 personnes.  Grandes Entreprises, celles reportant plus de 200 actifs.  Dans sa recherche, Fowowe utilise aussi comme variable de contrôle, parmi d’autres, la structure de propriété des entreprises.  Ses résultats montrent que la propriété n’est pas à considérer comme marquant, et dans certaines situations, elle apparaît même comme une entrave à l’analyse.  Nous proposons une classification selon le tableau ci- après.Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 9
  • 10. Définitions & Caractéristiques (4/4) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 10 Chiffre d’Affaires Mensuel Nombre d’Employés Total Annuel des Actifs MICRO ENTREPRISES < = $500 < = 5 <= $10’000 TRES PETITES ENTREPRISES $500 - $1’000 5 - 10 $10’000 - $50’000 PETITES ENTREPRISES $1’000 - $5’000 10 - 50 $50’000 - $100’000 MOYENNES ENTREPRISES $5’000 - $10’000 50 - 100 $100’000 - $500’000 GRANDES ENTREPRISES > = $10’000 > = 100 > = $1’000’000 Ainsi, nous proposons ici la classification suivante pour les micro, très petites, petites et moyennes (TPME), largement utilisée, notamment par les banques et les Institutions de Microfinance…
  • 11. Contributions au Développement (1/5)  L’importance positive de l’entreprenariat, et particulièrement des PME dans le développement économique des pays et la création d'emplois a occupé la majeure partie des discussions entre le gouvernement, les décideurs, les universitaires, les chercheurs, les universitaires et les économistes.  Il y a un accord général parmi tous ces chercheurs et décideurs que le principal avantage du secteur est son potentiel d’emploi à faible coût en capital.  Aussi, nombreuses études empiriques montrent que les PME jouent un rôle fondamental dans le développement économique.  Il existe, en effet, une forte corrélation entre le degré de pauvreté, la faim, le chômage, la croissance et le bien-être économique/le niveau de vie des citoyens des pays et le degré de dynamisme des PME de leurs pays respectifs.  C’est ainsi que dans sa réflexion sur les activités des petites et moyennes entreprises, la Banque mondiale a établit l’importance des PME en tant qu'élément central de stratégie visant à promouvoir la croissance économique, l'emploi et la réduction de la pauvreté (Ayyagar et al., 2003).  Nombreuses sont les études empiriques qui montrent que la croissance économique dans les pays développés a été pour beaucoup générée de manière significative par les activités des PME.  De même, les PME jouent également un rôle très important dans la croissance économique des pays dits émergents et en développement.  Ces études notent, par exemple, que  les PME américaines génèrent plus de la moitié de la produit intérieur brut (PIB) de la nation;  la part, en pourcentage, des PME dans le PIB/la valeur ajoutée totale varie entre 65% au Japon, 60% en Chine, 57% en Allemagne, 55,3% au Japon, 50% en Corée, 47,3% en Malaisie.  En Inde, le secteur des micro et petites entreprises représente environ 39% de la production manufacturière et environ 33% du total des exportations du pays. En incluant les moyennes entreprises, le secteur représente environ 45% de la production manufacturière et environ 40% des exportations totales du pays.  Selon Ayyagar et al. (2003),  les PME génèrent plus de 55% du PIB et plus de 65% du nombre total d’emplois dans les pays à revenu élevé et, Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 11
  • 12. Contributions au Développement (2/5) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 12 Note: Ayyagar et al. (2003), assurent n’avoir trouvé aucune preuve que les PME réduisent la pauvreté ou les inégalités de revenus.
  • 13. Contributions au Développement (3/5)  plus de 95% du nombre total d’emplois et environ 70% du PIB dans les pays à revenu intermédiaire.  Les PME et les entreprises du secteur informel génèrent plus de 60% du PIB et plus de 70% du nombre total d’emplois dans les pays à faible revenu, et  Leurs études font également apparaître que l’importance relative des PME et du secteur informel (de l’économie souterraine) est inversement proportionnelle au développement économique.  Dans les pays à faible revenu, en particulier dans les économies les moins avancées, la contribution des PME à l’emploi (à environ 18%) et au PIB (à environ 16%) est inférieure à celle du secteur informel (près de 30% pour l’emploi et 50% pour le PIB) qui assure toutefois la subsistance de la grande majorité des plus pauvres parmi les pauvres.  Dans les pays à revenu intermédiaire, la part de l’emploi et du PIB imputable aux PME du secteur formel est supérieure d’environ 20% à celle qui revient au secteur informel.  Dans les pays à revenu élevé, la part des PME tant dans l’emploi total (environ 65%) que dans le PIB (environ 55%) est plus de trois fois supérieure à celle du secteur informel.  Les PME sont aussi une source majeure de recettes à l’exportation pour nombreux pays en développement (voir tableau ci-après).  A titre d’illustration, les données empiriques montrent  que ces entreprises contribuent davantage aux exportations de produits manufacturés dans les économies d’Asie de l’Est les plus industrialisées (à hauteur de 56% au Taipei chinois et de plus de 40% en Chine) et en Inde (31,5%) que dans les pays d’Afrique les moins industrialisés (moins de 1% pour la Tanzanie et pour le Malawi), par exemple.  Elles confirment en outre l’hypothèse intuitive selon laquelle les entreprises de taille moyenne ont un potentiel à l’exportation supérieur à celui des petites entreprises employant moins de 50 salariés.  Le développement des PME contribue aussi à la diversification économique et à la résilience.  En effet, ces entreprises sont aussi d'importants moteurs d'innovation et de concurrence, adaptables et capables de survivre aux turpitudes économiques, nationales et internationales. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 13
  • 14. Contributions au Développement (4/5)  La contribution des PME à la dynamique de l'innovation a augmenté ces dernières décennies.  La croissance des revenus, la demande accrue du marché et l'évolution des technologies leur ont permis de renforcer leur avantages comparatifs et la réduction des inconvénients structurels liés aux ressources limitées et à la capacité limitée de réaliser des économies d’échelle.  Leur permettre de s’adapter et de prospérer dans un environnement plus ouvert et de participer plus activement à la transformation numérique est essentiel pour stimuler la croissance économique et parvenir à une mondialisation plus inclusive, souligne l’Organisation de Coopération et le Développement Économique (OCDE, 2017).  Toutes les PME ne soient pas innovantes, certes. Mais les nouvelles et les petites entreprises sont souvent le moteur d'innovations radicales importantes pour la croissance économique.  Par exemple, les PME représentent environ 20% des brevets, une mesure de l'innovation, dans les domaines liés aux biotechnologies en Europe. Source: Wignaraja, Ganesh (2003).
  • 15. Contributions au Développement (5/5)  Ces PME contribuent également à la création de valeur en adoptant l’innovation générée ailleurs et en l’adaptant à différents contextes par le biais de changements progressifs, et en fournissant de nouvelles technologies produits de niche qui répondent aux divers besoins des clients proches.  Elles desservent aussi des lieux qui n’ont pas une taille suffisante pour attirer de plus grandes entreprises.  En Afrique, par exemple, on constate ces temps une réelle frénésie d'investissements dans les jeunes pousses de la Tech africaine (Proparco 2018).  Selon un tout récent rapport du fonds de capital risque Partech Africa, les entreprises de la Tech africaine ont « levé » un peu plus de $1,16 milliards d'investissements en 2018, soit plus du double de l'année précédente.  Cette progression, aussi fulgurante soit-elle, reste cependant inégale et il n'en va pas de même à Lagos qu'à Dakar.  Dans le classement par pays, trois s'accrochent solidement au podium : le Kenya, le Nigeria et l'Afrique du Sud. Trois pays à la réputation bien établie sur la scène technologique africaine.  Mais la particularité du continent africain est cette tendance à l'accélération, les investissements ayant quadruplé en l'espace de trois ans.  Le défi clé pour ces nombreuses PME reste à identifier et à se connecter aux partenaires et réseaux de connaissances appropriés aux niveaux local, national et mondial, ainsi qu’à développer les compétences et les pratiques de gestion appropriées pour la coordination et l’intégration des connaissances créées par des partenaires externes avec pratiques internes et processus d'innovation  La participation des PME varient aussi selon les secteurs d’une économie nationale.  Dans les économies modernes, elles comptent pour près de 60% dans les services.  En Afrique, ces entreprises sont très actives dans les secteurs comme l’agriculture et participent activement dans l’autonomisation des femmes (dans le cContinent, 1 entrepreneur sur 3 est entrepreneure) et des jeunes.  La participation des PME à la transition vers des modes de production et de consommation plus vertes et durables est tout aussi essentielle. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 15
  • 16. Financement des TPMEs Obstacles de Développement - Besoin de Financement - Levier & Incitations Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 16
  • 17. Obstacles au Développement des TPME  Les TPME sont donc un facteur essentiel de création d’emploi, et de développement économique et social (OECD 2014).  Elles promeuvent une croissance économique inclusive et durable, en fournissant un emploi et un travail décent à tous, en promouvant une industrialisation durable et en encourageant l'innovation.  Pourtant, une quantité importante d’études empiriques met l’accent sur les difficultés rencontrées par ces entreprises pour se développer.  En effet, selon les mêmes études citées ci-haut, 85% des TPME ne franchissent pas le cap de la 2ème année (vallée de la mort), car nombreux obstacles freinent leur développement.  Ces obstacles, très largement relayés, sont ceux créés par les institutions formelles de financement (banques commerciales, microfinance), et ceux créés pas la nature et le fonctionnement de ces entreprises elles- mêmes, particulièrement pour les très petites et petites entreprises (manque d’organisation, identité entre la propriété et la direction, absence de/faible comptabilité, étroite assise financière, …).  Quels sont donc les principaux obstacles à la croissance des TPME dans les pays en développement, et particulièrement en Afrique?  Prêter au secteur privé en Afrique est souvent considéré comme plus risqué que dans le reste du monde (Propaco 2009).  Or, financer de petites entreprises est généralement plus risqué que financer de grandes entreprises.  Le financement des petites et moyennes entreprises africaines apparaît donc d’autant plus difficile qu’il combine malheureusement les deux types de risques.  Pourtant, ces entreprises sont le meilleur moyen pour atteindre une croissance pour tous en Afrique puisqu’elles contribuent significativement à la création d’emplois à la génération de revenu (Proparco 2009).  Leur développement est généralement ralenti par un certain nombre de facteurs, notamment un financement insuffisant, le manque de compétences en gestion, d'équipement et de technologie, un faible accès aux marchés des capitaux, entre autres (Quartey & al., 2017)).  Ainsi, le Continent, l’Afrique Sub-Saharienne particulièrement, reste largement très en retard par rapport aux autres régions en développement en termes de volume de crédit au secteur privé, surtout des TPME.Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 17
  • 18. Besoins de Financement des TPME  Le développement des TPME génère des besoins évidents en financement.  Apporter des réponses adaptées à ces besoins est déterminant pour accélérer la croissance de ces entreprises à tous les stades de leur développement.  Les besoins financiers des petites entreprises sont divers et liés au contexte.  Il est donc risqué de généraliser les résultats des rares études de marché disponibles, mais quelques schémas semblent toutefois s’en dégager.  En Afrique, les mécanismes de financement des TPME disponibles sont, en général:  les programmes officiels (appui des gouvernements et/ou des organismes nationaux et internationaux);  les crédits des banques et/ou des institutions de microfinance (IMF), ou  les recours à l’informel (épargne personnelle, familles, amies, associations, tontines, ...).  En général, ces besoins (à court terme pour le financement des activités quotidiennes, et à moyen long-terme pour l’investissement et la croissance) se résument en financement :  du fonds de roulement (stocks, facteurs de production, charges courantes d’exploitation, etc.);  des investissements(machines, sites de productions, etc.);  de combinaisons en investissement  Selon ces besoins, les solutions de financement proposées sont:  crédits amortissables à court terme pour le financement du fonds de roulement initial ou son renforcement;  crédits spot, facilités de caisse pour les besoins ponctuelles d‘exploitation et en fonds de roulement;  les découverts pour le financement des décalages du cycle d’exploitation;  crédits de campagnes pour les activités saisonnières;  crédits amortissables à long et moyen terme pour le financement des investissements;  le crédit bail.  Depuis longtemps, les systèmes bancaires en Afrique font face à des risques élevés et à des coûts de transaction importants lorsqu’il s’agit de financer des petites entreprises. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 18
  • 19. Revue de la littérature  Ces contraintes continuent largement à restreindre l’accès des PME aux circuits financiers formels.  Dans une récente étude empirique, Fowowe (2017), utilisant des données recueillies de près de 11’000 entreprises dans une trentaine de pays africains, mène une enquête empirique sur les effets de l'accès au financement sur la croissance des entreprises dans les pays africains. Ce document fourni deux informations importantes sur le financement des entreprises en Afrique.  Premièrement, le financement insuffisant a un effet inhibiteur sur la croissance des entreprises africaines.  Cela ressort clairement des estimations montrant un effet négatif important des contraintes d'accès au financement sur la croissance des entreprises.  Deuxièmement, la participation aux marchés financiers favorise la croissance des entreprises.  Les résultats montrent, en effet, que les entreprises qui ont des prêts et des lignes de crédit ont des taux de croissance plus rapides.  En outre, la variable qui combine les deux types de facilités de crédit a un coefficient positif et statistiquement significatif.  Cela renforce encore la conclusion selon laquelle l'accès aux marchés financiers a un effet positif sur la performance des entreprises.  Ces résultats suggèrent clairement que les entreprises africaines qui souhaitent se développer doivent surmonter les contraintes de crédit et obtenir davantage de financements, surtout externe (auprès des banques, IMF, …).  Afin de pouvoir solutionner les challenges de l’accès au crédit aux entreprises africaines, l’auteur propose d’aborder la question du point de vue de l’offre que de la demande.  Du côté de l'offre, il est nécessaire de bien comprendre la nature des systèmes financiers dans les pays africains.  Du côté de la demande, il est important de comprendre comment les entreprises africaines interagissent avec les marchés financiers. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 19
  • 20. Revue de la littérature  Aussi, il est clairement établi que la plupart des demandes de prêt de PME en Afrique ne sont jamais accordées.  Selon une revue empirique sur le sujet proposée, le pourcentage des PME africaines ayant obtenu une ligne de crédit d’une institution financière ne dépasse pas les 40% (Quartey & al. (2017). Ces études montrent même que (qu’)  moins de la moitié des demandes de financement des TPME auprès des institutions formelles ont la chance d’aboutir, et  plus de deux-tiers de ces demandes provenant des micro et très petites entreprises on une chance d’aboutir;  environ 90% des petites entreprises se voient refuser le crédit du secteur financier formel en raison de leur incapacité à remplir des conditions telles que la garantie par nantissement, hypothèques ou autre…  environ 95% des TPME africaines dépendent uniquement de leurs ressources personnelles et de prêts de leurs amis et de leurs proches. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 20
  • 21. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 21 L’accès des PME au financement reste donc plus difficile en Afrique que dans les autres régions du monde. S’il existe tout de même de fortes disparités entre les pays africains, ces contraintes de financement demeurent néanmoins le principal obstacle au développement de ces entreprises sur le continent.
  • 24. Leviers et Mesures Incitatives (1/3)  L’accès à des sources de financement externes à tout entreprise est essentiel car il permet d’accroître les possibilités de croissance dans la mesure où il facilite le développement et l’amélioration des produits et services de l’entreprise.  En Afrique, le manque d'accès aux facilités de crédit est évidemment le problème majeur pour les TPME, plusieurs conditions entravant l'octroi de crédits bancaires, surtout aux PME en démarrage, souvent en maque de capital de départ et sans antécédents de crédit.  Les petites entreprises ont aussi de nombreux besoins non financiers qui, souvent, demeurent insatisfaits (OECD, 2004).  Dans de nombreuses enquêtes, ces entreprises indiquent la pauvreté des infrastructures (routes d’acheminement), les pénuries d’électricité, l’insécurité et la criminalité, le système judiciaire, les règlements inadaptés, la complexité des impôts, la corruption étaient des obstacles tout aussi importants que l’absence de financement.  Pourtant, de nombreux prestataires de services financiers s’adressent aux TPME comme les banques commerciales, coopératives, les institutions de microfinance (IMF), etc.  Leurs moyens et leurs motivations varient, et ils ciblent des sous-segments particuliers de ce groupe.  Les plus grands, notamment les banques commerciales désireuses d’offrir leurs services aux petites entreprises, s’intéressent généralement aux établissements les plus importants et les plus structurés.  Les IMF, à l’inverse, orientent leur action sur les entreprises de plus petite taille et souvent informelles.  Comme dit précédemment, les besoins financiers des TPME sont divers et liés au contexte.  Dans les premières phases de leur activité, les petites entreprises des pays en développement sont souvent tributaires de sources informelles de financement et doivent satisfaire des besoins élémentaires comme gérer leur trésorerie au moyen de crédits à court terme et de comptes d’épargne par exemple. 24Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
  • 25. Leviers et Mesures Incitatives (2/3) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 25 Source: OECD (2004).
  • 26. Leviers et Mesures Incitatives (3/3)  La prédominance de l’utilisation du secteur informel pour répondre aux besoins financiers des TPME est surtout due aux limitations inhérentes aux sources de financement formelles.  À mesure de leur expansion, leurs besoins évoluent, les crédits à court terme et l’épargne cédant la place à d’autres produits financiers - crédits à long terme, comptes courants, transferts et paiements, …  En général, les principales sources de financement utilisées par les TPME sont, de manière  formelle: les prêts bancaires et d'institutions non bancaires; institutions de microfinance (IMF); finance équitable (coopératives, …); capital risque.  informelle: prêts de la famille, des parents et des amis; et des fonds propres.  Il est plus qu’évident que les services financiers offerts par les banques ne répondent pas suffisamment aux besoins des TPME, surtout en phase de démarrage. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 26  Ces produits de prêt externes exigent des garanties très onéreuses.  Dans la plupart des cas, même lorsque le crédit est disponible, les entrepreneurs souffrent de ne pas en obtenir à cause des conditions de prêt des banques.  Alors ces entreprises, surtout les TPE préfèrent utiliser des financements provenant d’institutions non bancaires et de sources informelles à des taux d’intérêt plus élevés, en particulier au tout début.  L'accès au financement externe, en dehors des banques, reste très coûteux et constitue un défi pour les TPME, même s'il est essentiel pour le maintien d'opportunités et d'objectifs à long terme.  Quels alors sont les leviers et incitations à favoriser plus d’accès au financement des TPME pour leur développement et croissance?  Une revue de la littérature empirique sur les rôles de chaque levier nous permet de fournir des réponses plus appropriées et de meilleures indications sur les mesures incitatives.
  • 27. Rôle des Banques et IMF (1/9)  Comme partout dans le monde, dans les pays en développement, 90% du financement du secteur privé provient des banques. Il en est de même en Afrique (voir table repris ici en bas, Quartely et al. 2017).  Pourtant, le système financier actuel de l’Afrique n’est pas à même de gérer les énormes besoins de financement des TPME.  Il semble alors manifestement, plus conçu pour allouer des prêts à court terme aux grandes entreprises (Proparco 2009).  Les données recueillies par les études empiriques sur le sujet montrent que les volumes de financement offerts par les banques aux TPME sont plus limités dans les pays africains que dans les autres pays en développement, et que ces financements ont, de surcroît, des maturités plus courtes en Afrique.  Dans l’échantillon des pays en développement non africains, les prêts destinés au financement des petites entreprises représentent en moyenne 13,1% du total des prêts bancaires tandis qu’en Afrique, la proportion n’est que de 5,4%.  De même, les banques acceptent en moyenne 81,4 % des demandes de prêts des petites entreprises dans les pays en développement non africains contre seulement 68,7 % en Afrique.  En outre, tandis que 47 % en moyenne des prêts accordés aux petites entreprises servent à financer de l’investissement (par opposition au fond de roulement) dans les pays en développement hors Afrique, ce chiffre n’atteint que 28% dans les économies africaines.  Les prêts bancaires octroyés aux PME sont également plus coûteux en Afrique que dans les autres pays en développement, généralement deux fois plus élevés.  Les banques d’Afrique imposent, par exemple, des taux proches en moyenne de 15,6% à leurs meilleurs clients parmi les petites entreprises, alors que ces taux dépassent à peine les 11% dans les autres pays en développement.  Parallèlement, l’activité de crédit aux PME semble plus risquée en Afrique que dans le reste du monde en développement.  En effet, la proportion de prêts non performants (PNP) sur le portefeuille des entreprises atteint en moyenne 14,5%, en Afrique contre 5,5% dans les autres économies en développement. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
  • 28. Rôle des Banques et IMF (2/9) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 28
  • 29. Rôle des Banques et IMF (3/9)  Pour servir les PME, les banques ont pourtant créé des départements spécialisés et décentraliser la vente de produits financiers aux succursales, même si les fonctions d’approbation des prêts, de gestion des risques et de recouvrement des prêts restent centralisées.  Les banques, surtout africaines, restent néanmoins moins exposées aux petites entreprises.  Dans un document de recherche, Beck et al. (2008), qui examinent le financement bancaire accordé aux PME dans le monde, rapportent qu’en général les banques perçoivent le segment des PME comme très rentable.  Par contre, les banques dans les pays en développement perçoivent l’instabilité macroéconomique comme principal obstacle au financement de ces entreprises.  Celles des pays développés considèrent la concurrence comme principal obstacle.  A titre de comparaison,  seuls deux-tiers des banques en Afrique citent la rentabilité attendue sur le segment des PME comme motif majeur de leur engagement auprès de ces entreprises contre plus des trois- quarts ailleurs.  Aussi, 60% des banques d’Afrique mentionnent l’environnement macroéconomique comme un obstacle important à leur engagement sur les petites et moyennes entreprises contre moins de 40% ailleurs, dans les pays en développement.  Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent que l’environnement de crédit est plus important que tout autre critère dans le financement bancaire des petites et moyennes entreprises.  Quant à l’’Afrique, il paraît encore plus clair qu’ailleurs que les politiques macroéconomiques susceptibles de réduire les risques et d’accroître la rentabilité des opérations du secteur privé et de l’activité de financement des PME restent la priorité. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 29
  • 30. Rôle des Banques et IMF (4/9) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 30
  • 31. Rôle des Banques et IMF (5/9)  Contrairement à la perception que nous pouvons avoir des faibles chiffres des engagements des banques auprès des PME, il est fort de constater que celles-ci veulent toujours servir ces entreprises et trouvent même ce segment très rentable, surtout lorsque les marges des autres marchés bancaires se réduisent en raison de l'intensification concurrentielle (Torre et al., 2010).  En fait, les éléments de preuve tendent à montrer que le crédit n’est pas toujours le principal ou le premier produit proposé aux PME et qu’il est souvent proposé comme moyen de vendre ultérieurement d’autres produits et services plus rémunérateurs, et moins risqués, comme les moyens de paiement, les comptes salaires/courants/d’épargnes, services de conseil, transferts d’argent, etc...  La vente de produits et de services aux PME renforce l’engagement des banques auprès des entreprises et fait partie des efforts de celles-ci pour devenir la principale banque avec laquelle les PME s’engagent.  Aussi, les banques appliquent de plus en plus au financement des PME différentes technologies transactionnelles facilitant les prêts sans lien de dépendance telles que les outils de notation du crédit, ainsi que des produits spéciaux tels que les prêts fondés sur les actifs, l’affacturage, les prêts immobilisés, et crédit-bail.  Tout Ceci peut ainsi faciliter l’augmentation du montant des prêts consentis à chaque PME tout en attirant d’autres clients (comme les employés des PME, les propriétaires et leurs familles).  Dans la mesure où ces produits et services gagnent en importance, l'environnement institutionnel propre à l’octroi et à l'exécution de contrats de crédit devient moins contraignant.  Enfin, traiter avec de grandes entreprises permet aux banques de tendre la main et d'offrir des prêts à de bonnes PME (crédit fournisseurs et distributeurs) qui entretiennent des relations à long terme avec ces grandes entreprises, améliorant ainsi la gestion des risques. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 31
  • 32. Rôle des Banques et IMF (6/9) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 32 Source: Proparco (2009).
  • 33. Rôle des Banques et IMF (7/9)  Après les banques, c’est aux institutions de microfinance (IMF) que s’est posée la problématique de financement des TPMEs  Celles-ci, tout aussi contrainte à la recherche d’un équilibre financier, répondent tant bien que mal aux besoins exprimés par cette cible de clientèle.  Bien qu’il est vrai qu’elles ont pu s’adapter aux micros et petites entreprises, il n’en demeure pas moins qu’elles ne parviennent pas à répondre convenablement aux besoins des TPME.  Selon CGAP (2011 et 2012), sur 300 IMF interrogées, 78% ont indiqué que les petites entreprises s’inscrivaient déjà dans leur stratégie, et près de 70% prévoient d’élargir leur portefeuille dans ce domaine.  La plupart s’intéressent à ce segment parce qu’il offre des perspectives de croissance.  Elles sont également motivées par la volonté de continuer à offrir des services à un petit nombre de microentreprises en expansion  40% des IMF interrogées ont indiqué qu’un très petit nombre de leurs microentreprises clientes (moins de 10%) deviennent de petites entreprises ; 28% ont cité un chiffre compris entre 10% et 20%, et 18% ont évoqué un pourcentage supérieur (entre 20% et 50 %).  Pourtant, le bilan des IMF sur ce marché est mitigé.  La difficulté à laquelle de nombreuses IMF se heurtent pour établir leurs opérations de prêt aux petites entreprises est que ce segment se compose d’un groupe extrêmement hétérogène.  Aussi, les IMF désireuses de servir le marché des TPME doivent être conscientes de la nécessité de renforcer leurs capacités à cette fin, notamment dans les contrôles suivis de validation supplémentaires pour les entreprises dont la comptabilité présente des lacune et la gestion des risques.  Enfin, les IMF doivent aussi diversifier leurs gammes de produits au-delà de simples crédits à court terme classiques, puis que les petites entreprises ont souvent besoin d’autres produits que bon nombre d’IMF n’offrent pas nécessairement. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
  • 34. Rôle des Banques et IMF (8/9) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 34
  • 35. Rôle des Banques et IMF (9/9) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 35
  • 36. Système de Garantie de Crédit (1/3)  Les systèmes de garantie des prêts aux TPME, par des fonds d’État par exemple, font partie de ces instruments évoqués pour surmonter les difficultés de ces entreprises à trouver un financement approprié à cause de l’inadéquation de leurs fonds propres et de leur incapacité à fournir des états financiers appropriés et des garanties de qualité auprès d’institutions de financement.  Nombreux sont les pays qui mettent en place des fonds de garantie de l’État. Il existe aussi beaucoup de fonds de bailleurs internationaux multi-donateurs (Beck et al. 2016).  Les objectifs avoués sont de/d’  Garantir, partiellement ou totalement, le financement externe des TPME;  élargir les segments de TPME bancables;  accroitre la capacité des banques à évaluer ces TPME par des bureaux crédibles d’évaluation.  En juin 2012, lors des Assemblées générales annuelles de la Banque Africaine de Développement d’Arusha, l’institution a annoncé le lancement officiel du Fonds Africain de Garantie (FAG), un système de garantie, en adéquation avec le marché, qui vise à faciliter l'accès au financement pour les petites et moyennes entreprises africaines.  Le FAG dispose de deux lignes d'activités:  fournir garanties partielles pour les institutions financières dans les pays africains afin de les inciter à augmenter la dette et des investissements en fonds propres dans les PME.  aider les institutions financières à développer des capacités d'évaluation et de gestion des portefeuilles des PME.  Le capital social du FAG s’élevait à $50 millions en 2012, avec comme objectif d’atteindre, au cours des 3 à 5 prochaines années, $500 millions, grâce aux bailleurs de fonds bilatéraux, et aux investisseurs privés.  Mais alors, l'intervention de l'État et/ou tout autre système de garantie - financé par l'État ou un autre organisme - peut-elle vraiment représenter un instrument efficace pour promouvoir les prêts aux petites et moyennes entreprises?  Dans la littérature économique, il semble qu’il n’y ait pas de vrai consensus sur la réponse à donner, les études théoriques et empiriques conduisant à des points de vue différents (Beck et al. 2016). 36Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
  • 37. Système de Garantie de Crédit (2/3)  D'un côté, les arguments affirment que les systèmes de garantie du crédit sont des instruments coûteux qui posent des problèmes de viabilité financière.  En même temps, il reste encore à prouver les avantages de tel système, car rien ne permet de conclure de manière tranchante que ces systèmes favorisent de manière effective l'octroi de prêts supplémentaires aux PME contraintes sur le plan financier.  En tout état de cause, ils ne doivent pas être considérés comme un substitut à la correction des défaillances des marchés financiers ou des systèmes juridiques à la source du rationnement du crédit.  D'un autre côté, ces systèmes de garantie du crédit sont considérés comme capables d'ouvrir de nouvelles perspectives d'accès au crédit, bien qu'ils ne puissent être efficaces que dans un ensemble de conditions bien définies concernant leurs opérations.  En dépit de budgets souvent modestes, ces Fonds disposent d’un fort potentiel pour diriger les crédit à certains secteurs et entreprises défavorisées méritantes, si ils sont gérés selon des critères stricts visant à réduire le risque d'utilisation abusive des ressources.  Dans une étude empirique, Zecchini et Ventura (2006) fournissent la première évaluation de l'impact de ce genre de fonds en termes de capacité à augmenter la disponibilité de crédit, de réduction des coûts d'emprunt et de viabilité financière.  Les auteurs réalisent des tests économétriques approfondis en comparant les performances des PME italiennes bénéficiant de cette garantie avec un ensemble de contrôle constitué d'un échantillon d'entreprises comparables.  Leurs conclusions confirment la présence d'un lien de causalité entre la garantie de l'État et l'endettement plus élevé des entreprises garanties, ainsi que le coût très faible de leur endettement.  L’instrument de garantie se révèle un instrument efficace, même s’il a un impact économique limité en raison de son faible financement et de son approche sélective. 37Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
  • 38. Système de Garantie de Crédit (3/3)  Beck et al. (2008) examinent le rôle des programmes gouvernementaux et des réglementations prudentielles dans la détermination et la dissuasion du financement des PME.  Selon les auteurs, les banques considèrent les programmes gouvernementaux soutenant le financement des PME comme positive et la réglementation prudentielle comme ne représentant pas un obstacle.  Ils sont, en effet, 70% dans les pays en développement à trouver l'incidence des programmes de garantie positive.  De leur côté, Beck et al. (2016) présentent également des données sur 76 systèmes de garantie partielle de crédit dans 46 pays développés et en développement.  Les auteurs examinent différentes caractéristiques organisationnelles de ces systèmes de garantie de crédit et leurs variations d’un pays à l’autre.  Leurs résultats montrent que certes le gouvernement a un rôle important à jouer dans la facilitation du financement des PME, mais pas dans l’évaluation et la gestion des risques, encore moins dans le recouvrement. 38Financement des Micro-TPE-PME en Afrique  Pire, ces fonds ne font usage d’aucun mécanisme certain de tarification basée sur les risques et ne considèrent la gestion des risques.  En termes d’encours de crédits garanties, les résultats montrent qu’ils sont trois fois plus élevés dans les pays développés qu’ils ne le sont dans les pays en développement.  En pourcentage de PIB cependant, ils sont plus important dans les pays en développement à 0.30% contre 0,21% dans les pays développés.  Aussi, les auteurs rapportent que les systèmes de garantie gérés par les gouvernement, bien que peu nombreux (mois de 20%) sont ceux qui on l’évaluation et gestion du risque les plus faibles, et le taux de recouvrement le plus faible (mois de 10% contre 55% dans les mécanismes détenus par les privés).  Les systèmes de garantie de crédit sont devenus l'instrument privilégié des décideurs pour accroître l'accès au crédit, en particulier pour les groupes restreints tels que les petites ou les nouvelles entreprises.  Efficaces en termes d’augmentations des encours de crédit, ils le sont aussi dans l’évaluation et la gestion du risque lorsqu’ils sont gérés par le privé, avec des taux très élevés de recouvrement.
  • 39. Le Capital Investissement (1/6)  Les besoins en fonds de roulement ne sont pas la seule raison pour laquelle les TPME sollicitent du financement.  Le financement, sur fonds propres ou par dette, demeure l’ essentiel aux PME à la recherche de capitaux de longue durée pour démarrer une activité, soutenir l’innovation, créer de la valeur et la croissance.  Une attention particulière est portée ces dernières années vers le Capital Investissement (Private Equity) comme source de financement des PME pour combler le gap entre la demande de financement de ces entreprises et l’offre des institutions traditionnelles.  Depuis plus d’une dizaine d’année, et ce même s'il reste encore marginal dans les pays d'Afrique subsaharienne francophone, l’écosystème se développe en Afrique, avec l’émergence de plus en plus de fonds spécialisés.  Le secteur compte désormais plus 200 entreprises, dont 62 % comptent leur siège sur le continent.  Pour beaucoup d’experts, le financement par Private Equity peut se positionner comme une véritable alternative de financement pour les PME africaines.  Ce financement est particulièrement adapté aux entreprises qui se situent dans le haut de la fourchette risque-rendement, comme les entreprises nouvelles, innovantes et à forte croissance.  Il est aussi fondamental lors de l’amorçage ou le démarrage de ce type d’entreprise.  Le capital-risque offre énormément de nouvelles solutions de financement aux jeunes pousses innovantes à fort potentiel de croissance, principalement mais pas exclusivement dans les secteurs de haute technologie.  Les fonds de capital-risque se caractérisent par des motivations, des objectifs, une échelle d’action et un mode opératoire différents, mais sont très complémentaires pour la continuité du financement des entreprises en phase de démarrage.  Le débat réside dès lors, non plus dans l'apport du Private Equity comme source alternative de financement des PME du Continent, mais plutôt dans la manière dont l'Afrique subsaharienne en général, et l'Afrique francophone en particulier, peut s'approprier ce mode de financement afin d'en faire un véritable levier de développement et de dynamisation du secteur privé. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 39
  • 40. Le Capital Investissement (2/6) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 40
  • 41. Le Capital Investissement (3/6)  A fin 2018, plus de 200 fonds d'investissement en Private Equity étaient actifs dans divers secteurs des économies africaine, bien que près de 60% sont localisés dans des pays à culture d'affaires anglosaxon, comme l’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigéria, Selon l'African Venture Capital Association (AVCA, 2018) .  Dans un de ses derniers rapports (AVCA, 2018), en effet, l’institution basée à Londres montre que les secteurs qui bénéficient le plus de ces investissements sont les secteurs financiers, technologique, énergétique et les secteurs orientés consommation de masse.  Elle souligne aussi que les levées de fonds destinées au Private Equity ont atteint $2,7 milliards à décembre 2018, contre $2,4 milliards une année auparavant, mais largement inférieurs aux $4,5 milliards en 2015.  Le montant total des transactions réalisées sont passés de $4 milliards en 2016 à $3,5 milliards en 2018.  En revanche, leur nombre a cru de manière exponentielle depuis quatre ans, passant de 158 en 2015 à 186 en 2018.  En quantité cumulée, l’AVCA indique avoir comptabilisé 1’022 transactions de Private Equity en Afrique depuis 2013, pour un montant total de $25,7 milliards, et $17,8 milliards de levées de fonds pour un montant médian de $120 millions.  Les secteurs des technologies de l’information (19%), des biens de consommation (15%) et des denrées alimentaires (13%) représenteraient près de la moitié du nombre total d’opérations de Private Equity en 2018, tandis que les télécoms représente le premier secteur en terme de valeur investie.  Étant donnés les niveaux élevés des tickets d'entrées qui se s'élèvent généralement à quelques millions de dollars, Il est aisé de remarquer que les entreprises généralement ciblées par ces Fonds appartiennent, pour la plupart, soit à la tranche supérieure des entreprises dites « moyennes », soit au groupe des entreprises de « grandes » taille, déjà bien servies par les banques (BAD, 2012).  On pourrait alors croire que ces Fonds ne répondent pas aux besoins de financement des petites entreprises innovantes et à fort potentiels, qui en ont véritablement besoin.Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 41
  • 42. Le Capital Investissement (4/6) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 42
  • 43. Le Capital Investissement (5/6) Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 43
  • 44. Le Capital Investissement (6/6)  On remarque néanmoins une adaptation du modèle d’affaires de ces fonds au contexte local africain, de plus en plus dédiés aux PME africaines.  Comme indiqué précédemment, ces dernières années les start-up africaines du secteur des nouvelles technologies ont enregistré un nouveau record en matière d’investissements en capital-risque (Proparco 2018).  Les montants sont colossaux (Proparco 2018).  Avec près de $560 millions levés rien que par 120 start-up en 2017, +53 % par rapport à l’année précédente, investisseurs en Afrique ne cachent plus leur intérêt sur le potentiel gigantesque du Continent, malgré des infrastructures physiques ou numériques encore peu développées.  Plus encore, cela permet également d’appréhender désormais le capital-risque comme un levier essentiel et crédible pour répondre aux défis du développement sur le continent.  Le manque de financement et d’appui aux entrepreneurs ont freiné le développement des PME, même technologiques en Afrique.  La situation semble donc totalement changer.  Est-il, dès lors, possible d’entrevoir les start-up comme de nouveaux outils de développement en Afrique ? Pour beaucoup, oui…  Ces strat-up peuvent sûrement servir de socle à la création d’emplois et de nouveaux modèles économiques, et qu’elles peuvent répondre à des besoins encore peu, voire pas du tout desservis.  C’est qui est totalement sûr, par contre, c’est que le marché du capital-risque se dynamise et offre de réelles opportunités d’investissement de long- terme sur le Continent.  La Banque Africaine de Développement (BAD, 2012) considère le Capital Investissement comme un moyen supplémentaire efficace pour renforcer les entreprises africaines. Elle utilise la classe d’actif pour  investir directement dans des entreprises africaines très variées; soutenir leur expansion; leur apporter le capital et l’expertise dont elles ont besoin pour croître, créer des emplois et stimuler la croissance économique.  L’effet de levier semble garanti: pour chaque dollar injecté par la Banque en capital-investissement, $5 supplémentaires sont investis par d’autres institutions et particuliers, souligne la BAD, la classe d’actif étant devenu une porte d’accès aux marchés africains pour ces investisseurs. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 44
  • 45. Conclusion Conclusion & Recommandations Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 45
  • 46. Conclusion et Recommandations (1/4)  Les TPME génératrices d'emplois et de valeur ajoutée constituent un important vecteur d'inclusion et de réduction de la pauvreté, en particulier, mais pas exclusivement, dans les économies émergentes et à faible revenu.  Elles créent des opportunités d'emploi dans toutes les zones géographiques et tous les secteurs, employant de larges segments de populations actives, y compris les travailleurs peu qualifiés, et offrant des opportunités de développement des compétences.  Elles représentent également un outil efficace pour répondre aux besoins de la société via le marché et fournir des biens et des services publics.  C’est le cas des entreprises sociales, qui apportent des innovations solutions aux problèmes de la pauvreté, de l'exclusion sociale et du chômage, et combler les lacunes dans la fourniture de services d'intérêt général.  Elles contribuent également à favoriser l’accès de leurs employés aux soins de santé et aux services sociaux.  En outre, les opportunités entrepreneuriales peuvent représenter un important canal de participation économique et sociale et de mobilité ascendante, en permettant aux groupes défavorisés ou marginalisés, notamment les jeunes, les femmes, les personnes âgées, les migrants, les minorités ethniques et les handicapés, de créer leurs propres opportunités de participer l'économie.  Ces entreprises doivent pouvoir bénéficier de conditions d’ensemble propres à stimuler l’entreprenariat, l’innovation et la compétitivité. Elles ont donc besoin d’une vraie politique macro-économique caractérisée par des orientations claires et stables.  Dans leur étude empirique, Quartey et al. (2017) montrent que la taille, l’âge, la propriété des entreprises, mais surtout le niveau du cash flow, sont les facteurs qui justifient les obstacles rencontrés par les TPME en Afrique Sub- Saharienne.  Au niveau pays, le développement institutionnel est la seule caractéristique du pays qui explique les difficultés financières rencontrées par ces entreprises. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 46
  • 47. Conclusion et Recommandations (2/4)  Dans les pays en développement, les pouvoirs publics doivent nécessairement renforcer l’état de droit, lutter contre la bureaucratie, éliminer les taxes multiples et contrôles intempestives et inutiles, bannir les préjugés sexistes, investir dans l’infrastructure, combattre la corruption, etc.  Il y est essentiel de développer une culture de l’entreprise axée sur l’innovation et l’évaluation.  Pour y parvenir, il serait, par exemple, judicieux de recenser et diffuser les pratiques exemplaires mises au jour dans ce domaine sur le plan national.  L’expérience prouve que pour vraiment réussir, les TPME doivent pouvoir bénéficier non seulement de conditions d’ensemble propices au développement de leurs activités, mais aussi de structures de soutien et d’accompagnement efficaces.  La création, la gestion et la viabilisation des TPME par un promoteur demandent de l’ambition, un projet solide, une stratégie claire.  Augmenter les volumes de financement offerts sel ne suffit pas à augmenter l’essor et le développement des TPME.  Ces dernières ont aussi besoin de mise à niveau pour satisfaire les critères d’éligibilité des banquiers et autres investisseurs.  Il est impératif de proposer non seulement des fonds propres et des prêts, mais aussi une assistance technique.  Pour qu’elles puissent donc être innovantes et compétitives, ces entreprises ont besoin de services  de soutien capables de leur fournir une assistance dans les principaux domaines de la gestion d’entreprise [comptabilité, gestion, technologies de l’information et des communications (TIC), etc.], et de tableaux de bord qui permettent de suivre les principaux indicateurs de performance,  mais aussi dans les domaines de l’analyse et de la prospection de marchés, du développement et de l’amélioration des produits, de la mise en conformité avec les normes en vigueur, de l’assurance-qualité et de la certification.  L'innovation, en facilitant les retombées de la technologie et du savoir-faire en matière de gestion, élargit et en approfondissant l'ensemble des compétences et en améliorant la productivité. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 47
  • 48. Conclusion et Recommandations (3/4)  Les organismes d’aide à ces entreprises doivent fonctionner comme des entreprises commerciales accordant la priorité aux réels besoins de leur clientèle, dotées d’un personnel compétent et digne de confiance et capables de s’adapter en permanence à la demande en constante évolution du secteur privé.  A terme, le secteur privé devrait jouer un rôle de plus en plus actif dans ce processus et devenir le principal prestataire de services dans ce domaine.  C’est en encourageant la diffusion et la mise en commun de pratiques exemplaires que l’on peut espérer que les TPME auront des retombées positives sur les entreprises locales en termes de transmission de compétences et de connaissances dans le domaine de la gestion.  Une participation accrue des PME sur les marchés mondiaux peut nécessairement contribuer à renforcer leurs contributions au développement économique et au bien-être social en créant des opportunités d’agrandissement, d’accélération.  La constitution de pôles d’activité, de même que la mise en relation avec des investisseurs étrangers est un moyen d’aider les TPME à surmonter leurs handicaps, à générer des économies grâce au regroupement géographique et à mieux s’intégrer dans les chaînes de l’offre au niveau mondial.  En outre, une plus grande flexibilité et une plus grande capacité de personnalisation et de différenciation des produits peuvent donner aux PME un avantage concurrentiel sur les marchés mondiaux par rapport aux grandes entreprises, car elles sont en mesure de réagir rapidement à l'évolution des conditions du marché et à la réduction du cycle de vie des produits.  Quel rôle les partenaires internationaux sont-ils appelés à jouer?  Les donneurs doivent placer le développement des PME au cœur de leur stratégie pour pouvoir atteindre les objectifs du millénaire et appuyer activement le développement de l’investissement et des entreprises.  Il convient aussi que les donneurs adoptent une démarche plus stratégique vis-à-vis des TPME, encouragent la participation du secteur privé à la conception et à la mise en œuvre de l’action gouvernementale, donnent une ampleur supplémentaire à leur soutien et l’intègre dans les stratégies de développement du secteur privé définies au niveau national.  Par conséquent, les ressources supplémentaires des donateurs devraient être affectées au renforcement des capacités pour la «mise en œuvre» aux niveaux central et local. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 48
  • 49. Conclusion et Recommandations (4/4)  De toute évidence, le développement des TPME concerne plusieurs secteurs, et nécessite la mise en œuvre d'une stratégie de développement de ces entreprises, des actions concertées des acteurs des secteurs public et privé, et donc la participation et la collaboration de ces nombreuses parties prenantes.  Pour renforcer la viabilité et compétitivité de ces entreprises, il faut donc créer d’environnements juridiques, réglementaires et administratifs propices, d’accès au financement et de structures institutionnelles compétentes, et surtout de capital humain nécessaire.  Comme précédemment souligné, la mise en œuvre des principes fondamentaux dans les cadres juridique, réglementaire et administratif a le plus grand impact sur le développement des TPME dans la plupart des contextes.  Cela ne devrait nullement se limiter à la rédaction de politiques, de lois et de règlements.  Sans capacités administratives adéquates, notamment au niveau local, où les entrepreneurs sont en contact avec les cadres améliorés, il serait difficile d'obtenir les résultats escomptés.  En outre, le renforcement des capacités du côté de l'offre devrait aller de pair avec l'accès au marché.  La mise en place d'institutions de marché devrait s'accompagner d'un renforcement des capacités des structures institutionnelles appropriées.  Par conséquent, le développement des TPME devrait être intégré à la cadre de développement national.  L’accès au financement TPME n’est pas la seule réponse à tous les défis.  En raison du nombre considérable d’institutions et de capacités nécessaires, c'est un investissement à long terme et coûteux, car sans ressources suffisantes, les résultats attendus ne seront pas atteints. Financement des Micro-TPE-PME en Afrique 49
  • 51. Références (1/2)  Ayyagari M., Demirgüc-Kunt A., Beck T. (2003): “Small and Middle Entreprises Across the Globe: A New Database”, WB Policy Research WP3127, Washington, D.C.  AVCA (2019): “2018 Annual African Private Equity Data Tracker”, African Venture Capital Association, London.  BAD (2012): “Le Capital Investissement en Afrique à l’appui de la croissance inclusive et durable”, Banque Africaine de Développement, Tunis.  Beck T: and Cull R. (2014): ): “SME Finance in Africa ”, WB Policy Research WP7018, Washington, D.C.  Beck T., Demirgüc-Kunt A., Martinez Peria M. (2008): “Bank Financing for SMEs around the World: Drivers, Obstacles, Business Models, and Lending Practices ”, WB Policy Research WP4785, Washington, D.C.  Beck T., Klapper L., Mendoza J. C. (2016): “The Typology of Partial Credit Guarantee Funds Around the World ”, WB Policy Research WP4771, Washington, D.C.  CGAP (2011): “Role of MFIs in Serving Micro and Small Enterprises, Industry Survey 2011”, Consultative Group to Assist the Poor, Washington, D.C.  CGAP (2012): “Le financement des petites entreprises : quel rôle pour les institutions de microfinance ?”, Consultative Group to Assist the Poor, Washington, D.C.  De Ferranti, D., and A. Ody. (2007): “Beyond Microfinance: Getting Capital to Small and Medium Enterprises to Fuel Faster Development.” Washington, D.C.: Brookings Institution.  De la Torre, A., Martínez Pería M., and Schmukler S. (2010): “Bank Involvement with SMEs: Beyond Relationship Lending”, Washington, D.C.: World Bank  EY (2015) : “Private Equity Roundup Africa”, Ernst & Young,  Fowowe Babajide (2017): “Access to Finance and Firm Performance: Evidence from African Countries”, Review of Development Finance, Volume 7, Issue 1. 51Financement des Micro-TPE-PME en Afrique
  • 52. Références (2/2)  IFC (2010a): “The SME Banking Knowledge Guide.”, International Finance Corporation, Washington, D.C.  IFC (2010b): “Scaling-Up SME Access to Financial Services in the Developing World.”, International Finance Corporation, Washington, D.C.  McKinsey & Company (2010): “Assessing and Mapping the Gap in Micro, Very Small, Small, and Medium Enterprise (MSME) Finance”, Washington, D.C.  OECD (2014): “Promoting SMEs For Development”, l’Organisation de Coopération et le Développement Économique , Paris.  OECD (2017): “Enhancing the Contributions of SMEs, in a Global and Digitalised Economy”, l’Organisation de Coopération et le Développement Économique , Paris.  Proparco (2009): “Le Financement des PME en Afrique Sub Saharienne”, Secteur Privé & Développement, Numéro 1, Paris.  Proparco (2018): “Financer les start-up pour construire les économies de demain en Afrique”, Secteur Privé & Développement, Numéro 29, Paris.  Singh C. and Wasdami K. P. (2016): “Finance for Micro, Small, and Medium-Sized Enterprises in India: Sources and Challenges”, Asian Development Bank Institute Working Paper 581, Tokyo.  Quartey Peter & al. (2017): “Financing the Growth of SMEs in Africa: What are the constraints to SME Financing within the ECOWAS?”, Review of Development Finance, Volume 7, Issue 1.  Wignaraja, Ganeshan (2003), “Promoting SME Exports from Developing Countries” paper presented at the Regional Workshop on Trade Capacity Building and Private Sector Development in Asia, OECD and Government of Cambodia, Phnom Penh, 2-3 December.  Wignaraja G. and Jinjarak Y. (2015): “Why Do SMEs Not Borrow More from Banks? Evidence from the People's Republic of China and Southeast Asia”, Asian Development Bank Institute, WP509.  Zecchini S. and Ventura M. (2006): “ Public Credit Guarantees and SME Finance”, Istituto di Studi e Analisi Economica (ISAE). 52Financement des Micro-TPE-PME en Afrique