2. Sommaire
Editorial 3
Méthodologie 4
Les 7 principaux enseignements de l’étude 5
Entreprises ayant participé à l’étude 6
Quelles aides pour quelles priorités ? 10
L’accessibilité aux aides publiques 20
L’efficacité des aides publiques vue par les entreprises 28
Pistes d’actions 36
Annexes 38
3. Editorial
Jamais le rôle des entrepreneurs n’a été aussi décisif. Les 3 millions de PME françaises
représentent 99,9 % des entreprises, 52 % de l’emploi salarié, 38 % du chiffre d’affaires, 43 % de
l’investissement des entreprises1
. Ces PME sont le poumon économique de la France : elles y
investissent, y embauchent et exportent. Pourtant, elles peinent encore à rayonner hors de nos
frontières domestiques, et ne représentent que 18 % du chiffre d’affaires à l’export2
.
Les freins majeurs à leur développement sont connus : la difficulté d’accès au financement et une
capacité encore insuffisamment développée à conquérir des parts de marché à l’international,
là où nos voisins ont compris l’efficacité de la « chasse en meute ».
Des faiblesses qui empêchent aujourd’hui les PME de se développer pour devenir des Entreprises
de Taille Intermédiaire (ETI), dont la France manque cruellement : on en dénombre deux fois
moins que chez nos voisins allemands. Or, ce sont ces ETI qui portent en elles les germes de la
croissance et des emplois futurs. Un constat dressé par la Commission européenne, qui a montré
qu’entre 2002 et 2010, les PME avaient créé 85 % des emplois dans l’Union européenne, où la
création d’emplois dans les PME a connu une progression annuelle moyenne de 1 % contre
seulement 0,5 % dans les grandes entreprises3
.
Si les PME et les ETI sont la croissance et les emplois de demain, l’Etat a un rôle majeur à jouer
dans la création et la préservation d’un écosystème favorable aux entreprises et à la croissance.
L’Etat Stratège doit prendre le pas sur l’Etat Providence, en leur offrant un soutien ciblé,
stratégique et efficace.
Or, chaque année, la puissance publique consacre près de 60 milliards d’euros4
à des dispositifs
très variés d’aide aux entreprises. 60 milliards d’euros, c’est l’équivalent du budget annuel de
l’Education nationale et près de deux fois celui de la Défense. Or, seuls 9 % de cette enveloppe
sont spécifiquement ciblés vers les PME. Devant le caractère primordial que revêt cet objectif de
développement pour notre pays, comment ne pas s’interroger sur la perception des bénéficiaires
et l’efficacité des quelque 6 000 dispositifs d’aide existants portés par de très nombreux acteurs
et structures ? Ainsi, face à cet impératif d’efficience des sommes engagées dans les aides
publiques, Ernst & Young a voulu, en ce début de mandature, participer au débat en donnant la
parole aux entrepreneurs pour comprendre leurs priorités et recueillir leur opinion sur l’efficacité
de ces aides publiques.
Nous sommes très heureux de les partager aujourd’hui avec les conclusions et recommandations
de cette étude, en espérant qu’elles contribueront à nourrir les réflexions pour engager le pays
dans des dispositifs renforcés de soutien aux entreprises.
Jean-Pierre Letartre
Président d’Ernst & Young en France
Arnauld Bertrand
Associé responsable
des activités Secteur Public
1
Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie
2
Annexes au projet de loi de finances (PLF) 2013
3
Commission européenne, Rapport 2012 sur l’examen des performances des PME
4
Rapport conjoint de l’Inspection générale des Finances, l’Inspection générale des Affaires sociales, et l’Inspection générale
de l’Administration sur les aides publiques aux entreprises, janvier 2007