Baromètre EY du capital risque en France - Bilan annuel 2016
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Économie & finance
Horizon PME 2015 est sorti ! Découvrez les principaux enseignements de l'étude annuelle du cabinet Sogedev sur la situation économique des PME innovantes françaises et leurs besoins pour financer leur développement.
Etude Horizon PME 2015 de Sogedev
Les principaux enseignements
Sogedev, cabinet de conseil récemment référencé par la médiation inter-entreprises (Ministère de l’économie)
comme un des acteurs du conseil en Crédit d’Impôt Recherche et Crédit d’Impôt Innovation, lève le voile sur les
derniers résultats de son étude annuelle « Horizon PME »
1
. Cette dernière vise à prendre la température de la
situation économique des PME innovantes françaises et à mesurer leurs besoins et leurs connaissances des
aides publiques en faveur de leur croissance.
Une situation économique stimulée et des entrepreneurs optimistes
La majorité des entrepreneurs interrogés par Sogedev semble partager le sentiment que leur activité se
développe, en dépit de la croissance nulle enregistrée au second trimestre en France. 69% des répondants
affirment que leur activité est en croissance.
En effet, 79% d’entre eux sont optimistes, voire très optimistes pour l’avenir (+32% par rapport à 2014).
En parallèle, 69% des interrogés affirment ne pas rencontrer de problème de trésorerie. Parmi eux, 43%
considèrent que leur trésorerie est bonne, voire très bonne alors que 20% d’entre eux l’estiment mauvaise.
Des recrutements grâce à l’activité croissante des PME !
92% des répondants de cette enquête affirment que la croissance de leur entreprise leur a permis de tenir leurs
objectifs de recrutements.
Le secteur des NTIC reste un secteur dynamique qui recrute et dont le taux de chômage reste limité par rapport
aux chiffres nationaux. 88% des entreprises du secteur affirment avoir recruté grâce à leur développement. Ces
chiffres corroborent les résultats d’une étude du Syntec numérique selon lesquels le secteur du numérique
pourrait créer 38.000 emplois nets d'ici à 2018…
L’industrie manufacturière est également un secteur dont le niveau de croissance a permis de recruter du
personnel pour 86% des répondants de ce secteur, qui représentait 12,4% du PIB, 96,5% des exportations
françaises et 3,1 millions de salariés en 2014.
L’export : clés de la réussite pour se développer
En 2014, les chiffres du Commerce extérieur indiquaient que 116 232 PME françaises exportaient, représentant
ainsi 96% des entreprises exportatrices.
L’étude de Sogedev reflète ces chiffres puisque près des ¾ des entreprises interrogées mènent des projets à
l’international dont 37% depuis leur création.
Notons que parmi elles, 22% affirment que l’export occupe 50% et plus de leur activité. 54% de ces sociétés
envisagent même d’augmenter leur CA à l’export de plus de 25% dans les 3 à 5 ans à venir.
1
« Horizon PME » se base sur les résultats d’un questionnaire adressé à plus de 5000 dirigeants de PME françaises entre juillet
et septembre 2015 et complété par 540 répondants.
Près d’¼ des interrogés mène de la prospection commerciale à l’export. Pour 21%, l’export correspond à la
participation à des salons à l’étranger et pour 15% le développement à l’export prend la forme d’accords de
distribution. Notons que seulement 8% des interrogés recrutent un cadre à l’export pour développer leurs projets
à l’international.
Focus sur l’utilisation des aides publiques à l’innovation :
Le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) : indispensable au développement des PME innovantes
Malgré les récentes critiques émises par un rapport d’une Commission d’enquête sénatoriale sur « La réalité du
détournement du crédit d’impôt recherche (CIR) », finalement rejeté par le Sénat, ainsi que le rapport de la Cour
des Comptes publiée en 2013, le CIR est un outil nécessaire au développement des PME innovantes : pour la
moitié des interrogés, leurs travaux de R&D seraient réduits de moitié, voire de 75%, sans le bénéfice du CIR. En
outre, 75% des répondants de cette étude estiment que, sans le CIR, leurs équipes de R&D seraient réduites d’au
moins 30%.
Le CIR : qu’en est-il du contrôle fiscal ? L’inéligibilité des travaux en ligne de mire !
Nombreuses sont les entreprises concernées par le contrôle fiscal et les demandes d’information, en nette
augmentation depuis 2008. Pour rappel, la demande d'information, consécutive à la déclaration de CIR, porte sur
la remise des éléments justificatifs à l’administration fiscale, sans contrôle sur place. Un dossier scientifique
(succinct ou complet selon les cas) doit être remis pour démontrer l'éligibilité des travaux de recherche et
développement (R&D) ainsi que des documents comptables justifiant la réalité des dépenses relatives aux travaux
de R&D retenus, compte parmi les pièces les plus demandées par l'administration fiscale.
53% des répondants ont déjà été contrôlés et 34% de ces contrôles portaient exclusivement sur le CIR.
Les documents comptables et les feuilles de temps restent les documents les plus demandés lors d’un contrôle fiscal, selon
52% des répondants.
Les causes de redressement portent pour 25% d’entre elles sur une erreur d’appréciation des critères d’éligibilité
des travaux de R&D réalisés. L’inexactitude de la qualification du personnel dédié aux travaux de R&D concerne
près de 15% des causes de redressement des interrogés.
Le statut JEI : clé de voûte des jeunes pousses innovantes !
Le statut fiscal de Jeune Entreprise Innovante est un outil indispensable dans les premières années des pépites
technologiques, en les exonérant de certaines charges sociales et patronales. Pour nos startups françaises, le
statut de JEI leur permet de croître plus rapidement et dans de meilleurs conditions économiques. 6600 PME ont
bénéficié de près de 1,17 milliards d’euros d’exonération de charges sociales et fiscales depuis sa création en 2004.
Les résultats de l’étude « Horizon PME » de Sogedev le démontrent puisque 19% des répondants bénéficient du
statut de jeune entreprise innovante, dont 64% depuis plus de 3 ans. Ce statut leur a permis, à 34%, de
pérenniser leur activité et à 29% de recruter du personnel. Notons également que près d’1/4 des interrogés ont
pu développer de nouveaux produits grâce à ce statut.
Le gouvernement ne cesse d’affirmer sa volonté d’accompagner ces startups sur le chemin de la réussite en
pérennisant notamment le statut JEI, comme en témoigne notamment le rapport de la DGCIS qui indiquait que le
statut JEI avait permis de réduire de 13% les dépenses de personnel qualifié des JEI, et de créer 20 000 emplois liés
à la R&D en 6 ans…
Des déclarations pourtant contradictoires avec le sort en réalité attribué au statut JEI, qui a fait l’objet de divers
aménagement et qui vient de se voir raboter par l’ACOSS (caisse nationale du réseau des URSSAF) en juin dernier.
Désormais, les exonérations de charges patronales d’URSSAF, pourtant largement plébiscitées par les JEI, ne
concernent plus que le personnel affecté au minimum à 50% à des projets de R&D. Cette mesure, qui vise donc un
dispositif très populaire, aura un impact financier considérable sur de nombreuses start-up aux débuts
prometteurs.
Crédit d’Impôt Innovation (CII) : un dispositif complémentaire au CIR
Plébiscité depuis plusieurs années par les défenseurs du CIR et de l’innovation en France, dont les entreprises
elles-mêmes, le Crédit d’Impôt Innovation est en place depuis le 1
er
janvier 2013.
Les résultats de l’étude Sogedev démontrent toujours l’engouement des PME pour cette mesure puisqu’elle a
permis à 37% des répondants de déclarer des dépenses qu’ils ne pouvaient pas valoriser auparavant dans le CIR,
contre 34% en 2014. Pour 27% des interrogés le montant de CII déclaré est compris entre 10% et 25% du montant
de leur CIR. Notons que pour près d’1/4 des répondants, ce montant correspond à au moins 25% du CIR déclaré.
L’agrément CIR : une source importante de CIR remise en cause
Depuis avril 2014, les prestataires agréés CIR ne peuvent plus valoriser de travaux de R&D effectués pour le
compte de leurs clients sans prendre en compte les factures émises à leur donneur d'ordres, et correspondant à
l'effort R&D, quand bien même ces derniers ne prendraient pas en compte leurs factures dans leur propre CIR.
Les résultats de cette nouvelle enquête démontrent que cette mesure est particulièrement pénalisante pour les
sous-traitants en R&D, majoritairement constitué de TPE et PME. En effet, près des 2/3 des répondants agréés
CIR en ont déjà ressenti l’impact et une diminution de leur CIR comprise en 10% et 25% alors que 30% d’entre eux
affirment qu’ils ont déjà subi une diminution d’au moins 50% du montant de CIR dans leur dernière déclaration.
Enfin, il est également à noter que 6% des interrogés ne déclarent plus de CIR depuis cet aménagement. Il faut
donc s’attendre à ce que certains organismes agréés privés envisagent à l’avenir de ne pas renouveler leur
demande d’agrément, afin de continuer à bénéficier du CIR.