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I. INTRODUCTION GENERALE :
ENTREPRENEURIAT JEUNES ET SECTEURS D’EMPLOIS
D’ACTUALITE
I.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE
L’emploi est de nos jours une préoccupation fondamentale partout dans le monde. Pour les
responsables des politiques publiques de développement, le monde de l’entreprise et les
milliards d’hommes et de femmes qui s’efforcent de pourvoir aux besoins de leur famille,
l’emploi est indispensable. Alors que le monde se bat pour sortir de la crise mondiale, quelques
200 millions de personnes dont 75 millions ont moins de 25 ans, sont au chômage. Des
millions d’autres, pour la plupart des femmes et les jeunes, n’appartiennent même pas au
monde du travail. Cette situation prévaut principalement en Asie et en Afrique subsaharienne
et nécessite des efforts colossaux en matière d’emploi.
L’emploi des jeunes continue en effet d’être au cœur de l’actualité internationale et des préoccupations des
politiques de développement, tant dans les pays du Nord que dans les pays du Sud.
Les chiffres présentés à l’occasion du colloque « Evolution du marché international du travail, impacts des
exclusions paysannes » organisé le mardi 16 octobre 2012 à Paris par AFD, le conseil économique, social
et environnemental, le CIRAD et le GRET, avec le soutien de l’Académie d’Agriculture sont les suivants :
3,3 milliards d’emplois formels ou informels devraient être crées à l’horizon 2050 pour permettre à
l’ensemble des actifs d’être inclus dans l’économie. En Afrique subsaharienne, ce sont 330 millions de
jeunes qui arriveront sur le marché du travail dans les quinze prochaines années. Ce qui est alarmant car ces
constats nous poussent à rechercher des solutions innovantes à travers les secteurs d’emplois d’actualité
pour relever le défi. C’est le cas au Cameroun, de la téléphonie mobile dont les Smart phones constituent
les véritables portes feuilles électroniques avec les points services ORANGE, MTN, EXPRESS UNION,
pour le micro financement de proximité. Des PME agricoles et des lycées agricoles du MINADER, qui
mettent un accent particulier sur le développement de l’agriculture de chaîne des valeurs, allant de la
production à la transformation jusqu’à la commercialisation des produits finis. Des TIC, à travers la
télédétection, des procédures de transformation des produits agricoles dans les filières : manioc, mais,
sorgho, pomme de terre, banane-plantain etc.…..
Ces secteurs d’emplois d’actualité présentent les démarches d’acteurs publics ou privés visant à mettre en place
des dispositifs de formation innovants et inclusifs, permettant de délivrer une offre de formation souple et
adaptée aux besoins du tissu économique local et facilitant le passage vers l’emploi. C’est ce que fait le
MINEFOP à travers les diplômes de qualification professionnelle suivant les filières industrielles et
commerciales. D’autres approches se sont spécifiquement intéressées à l’accompagnement des jeunes dans
leur processus d’insertion. C’est le cas des banques de proximité comme ACEP, les COOPEC, qui, à partir de
l’action combinée de la téléphonie mobile, accompagnent les jeunes porteurs des projets
L’appui à l’entrepreneuriat apparaît enfin comme crucial dans un contexte où les économies ne sont plus en
mesure d’offrir des opportunités d’emplois décentes aux jeunes qui se portent chaque année sur le marché du
travail. C’est le cas au Cameroun de la démarche de la société de services de formations insérant : le
FNE=Fonds national de l’emploi qui constitue un exemple réussi de partenariat-public privé au Cameroun,
offrant aux jeunes issus de milieux défavorisés l’accès à des formations de qualité débouchant sur l’emploi. Ce
qui rapproche ainsi, la société de service de formations d’insertion : Gram Tarant en Inde. Plusieurs outils et
approches de l’organisation internationale du travail (OIT) peuvent être cités consistant à intégrer la formation
à l’entrepreneuriat aux programmes de l’enseignement national comme le cas du système LMD au Cameroun
qui intègre l’entrepreneuriat aussi bien dans les programmes du secondaire que du supérieur au Cameroun
L’expérience des Projets CEDRES, AGROPME, CATI vont également dans le sens de l’accompagnement des
jeunes entrepreneurs. Ceci, dans une logique d’interface entre les jeunes, les institutions, les centres de
formation professionnelle et les opérateurs économiques. Ce qui a développé une offre de services intégrée
visant à faciliter le parcours d’insertion du jeune. C’est ce que résume la quatrième conférence annuelle
organisée par Making Cents International sur le thème « l’Etat de l’art sur le développement de l’entrepreneuriat
et de l’emploi des jeunes » en septembre 2010.
Les économies des pays africains sous ajustement structurel en général et celle du Cameroun en particulier ont
longuement souffert des programmes austères qui leurs ont été infligés pour un retour aux équilibres
macroéconomiques fondamentaux. La tentative au retour à l’ordre des équilibres macroéconomiques sur près
de trois décennies ont eu des conséquences néfastes sur le développement des secteurs jugés peu productifs
du moins à court terme et notamment la santé et l’éducation. En outre, sur le marché du travail camerounais,
les conséquences de la crise économique des années 80 ont été désastreuses au sein de la population scolarisée.
Elle a d’une part, conduit à des pertes d’emplois avec notamment la faillite de nombreuses entreprises
publiques, parapubliques et privées, les licenciements dus aux privatisations et aux restructurations des
entreprises publiques et parapubliques ou aux baisses d’activités dans les autres secteurs et les déflations du
personnels dans la fonction publique. D’autre part, cette crise économique a contribué à la fermeture des
portes du marché du travail aux jeunes avec la réduction des recrutements autant dans la fonction
publique que dans les entreprises privées. En ce qui concerne un état des lieux au Cameroun, le problème
majeur aujourd’hui est celui de la faiblesse de la performance économique depuis la moitié des années 80.
En effet, dans le contexte socio-économique actuel, tout comme depuis plus de deux décennies, les
opportunités d'emplois salariés s'avèrent très insuffisantes pour répondre aux sollicitations des
grandes masses de chercheurs d'emplois, de plus en plus croissantes sur le marché camerounais du
travail. Au sens du BIT, le taux de chômage au Cameroun est estimé à 3,8%. Il est en léger recul
par rapport à 2005 (4,4%) en raison de quelques avancées économiques réalisées grâce aux
retombées de l’atteinte du point d’achèvement en 2006. Au sens élargi, c’est-à-dire en incluant les
chômeurs dits découragés, le taux de chômage passe à 5,6%. L’écart entre les deux taux traduit
une exiguïté du marché du travail et l’insuffisance des canaux formels de recherche d’emploi
notamment en milieu urbain, à l’origine du découragement de bon nombre de chômeurs.
Cependant, dans le secteur informel urbain, le travail est caractérisé par un sous-emploi endémique
avec la prédominance d’activités à faibles productivités, des rémunérations modestes et
précaires, le manque de protection sociale et une faible intégration dans l’économie formelle.
Le chômage concerne principalement les jeunes. Selon le BIT, environ 10% de chômeurs ont moins
de 24 ans. Ils éprouvent des difficultés énormes d’insertion dans la vie active. La majeure partie des
chercheurs d’emplois ont abandonné leurs études avant d’avoir achevé le cycle primaire (seulement
40% de la population scolarisée termine le cycle). Cependant, surtout depuis la crise économique, le
nombre de jeunes seulement qualifiés sans opportunités d’emplois liés à leurs qualifications s’est
accru de manière préoccupante et constitue de ce fait un véritable défi pour le Gouvernement
camerounais.
Dans sa Déclaration de Politique Nationale de l’Emploi, le Gouvernement a décidé de faire
désormais de l’emploi un axe central de sa politique de développement. Il l’intègre en
conséquence comme un des trois axes stratégiques dans le Document de Stratégie pour la
Croissance et l’Emploi (DSCE), considérant ainsi l’emploi non seulement comme un résultat de la
croissance économique mais aussi et surtout comme un facteur inducteur de cette croissance
et accélérateur du recul de la pauvreté. Il adresse en conséquence la question de l’emploi dans le
DSCE sous trois angles fondamentaux à savoir : l’accroissement de l’offre d’emplois décents, la mise
en adéquation de la demande d’emploi et l’amélioration de l’efficacité du marché de l’emploi.
Un autre diagnostic sur la situation de l’emploi au Cameroun établi sur la base de la
deuxième enquête sur l’emploi et le secteur informel (EESI 2) paru en octobre 2011 et des résultats
du recensement général des entreprises a révélé les caractéristiques suivantes :
une économie dominée par la très petite entreprise et la micro activité,
un secteur informel prépondérant par rapport au secteur moderne,
un marché du travail caractérisé par le sous-emploi. Un défi s’impose, celui de la stabilité
économique et sociale.
Lorsqu’on jette un regard sur le flux annuel des sortants du système de l’éducation et de la
formation et le nombre d’emplois créés correspondant aux niveaux de ces sortants, on
observe une disjonction importante.
Au demeurant, le système d’éducation et de formation est régi par plusieurs départements
ministériels. On note le Ministère des Enseignements Secondaires (MINESEC) qui a sous sa tutelle
les Lycées et Collèges d’enseignement général et technique, les ENI, le Ministère de l’Enseignement
Supérieur (MINESUP) qui est chargé des Universités, des Instituts d’enseignement supérieurs
préparant aux BTS, Licences, DUT, etc. La formation professionnelle, quoique placée sous le
Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, est également organisée par
plusieurs autres départements ministériels (Poste, Agriculture, Forces armées, Jeunesse, etc.).
Comme l’ensemble du secteur éducatif, la formation professionnelle fait face à un ensemble de
problèmes dont la plupart trouvent leur source dans la sévère crise économique et sociale qui a
secoué le pays à partir du milieu des années 80. De plus, la formation professionnelle est restée
pendant longtemps de type traditionnel, mécanique et confiné essentiellement aux métiers de
l’artisanat et des prestations habituelles de service (mécanique, maçonnerie, couture, menuiserie,
etc.). Avant qu’elle n’apparaisse comme un atout pour l’insertion professionnelle, elle fut
pendant longtemps considérée comme instrument d’insertion sociale pour des personnes vulnérables
et marginalisées.
L’analyse du sous-secteur de la formation professionnelle au Cameroun met en évidence de nombreuses
insuffisances qualitatives, quantitatives et organisationnelles qui mettent ce système de formation en
inadéquation notoire avec les besoins réels de l’économie. Cette contrainte centrale réduit la capacité de ce
sous-secteur à assurer la régulation des flux, et à contribuer à la croissance économique, à la réduction de
la pauvreté et du chômage. Bref, au niveau du système éducatif, la situation se caractérise par la faiblesse de
l’offre d’encadrement, de matériel pédagogique et l’insuffisance des infrastructures et des équipements. Le
taux de réussite aux examens officiels est faible. Ce bas niveau de performance ajouté à l’inadéquation
formation/emploi ne permet pas de préparer efficacement les populations jeunes à affronter le marché de
l’emploi aujourd’hui exigeant et évolutif.
Cette description de l’état des lieux camerounais en matière d’ «Entrepreneuriat jeune et Secteurs d’Emplois
d’actualité » reste toujours préoccupante. Toutefois, l’on reconnait que l’amélioration du marché du travail
camerounais repose en grande partie sur l’amélioration de son secteur d’emplois d’actualité. Ainsi, Compte
tenu de la « Pertinence des politiques publiques de développement dans les pays d’Afrique subsaharienne »,
cette pertinence au niveau de l’entrepreneuriat jeune s’explique suivant les axes ci-après :
-L’impact des politiques publiques, cas de l’ouverture extérieure des économies sur l’entrepreneuriat jeune et
secteur d’emploi d’actualité
-La nécessité des formations qualifiantes d’insertion socioprofessionnelle, cas des formations du MINEFOP
et du FNE du CEDRES, au Cameroun et l’entrepreneuriat jeune
I.2. PROBLEMATIQUE ET QUESTION DE
RECHERCHE
Malgré les différentes politiques publiques de développement d’insertion, la situation des populations et plus
particulièrement des jeunes sur le marché du travail n’est guère reluisante. Les autorités reconnaissent une difficile
insertion professionnelle des jeunes dans le marché de l'emploi, en raison d’une série de facteurs comprenant une
faible capacité de l'économie à générer des emplois et une insuffisance de mesures cohérentes et concertées de
l'ensemble des acteurs socioéconomiques dans la lutte contre le chômage et le sous-emploi. S'y ajoutent, une
demande d'emploi supérieure à l'offre, le manque de qualification professionnelle dans les secteurs porteurs et le
manque d'expérience professionnelle avérée.
Selon Thiérry Verstraet, dans l’ouvrage Histoire d’une Entreprise, l’« Entrepreneuriat est un phénomène combinant
l’individu et une organisation…son action induit du changement et conduit à une modification partielle de l’ordre
existant ». Pour Michel Coster, Directeur du centre des écoles des métiers de Lyon en France, l’ « Entrepreneuriat
correspond à la création des richesses économiques et sociales, à partir de l’initiative, l’imagination, la volonté d’une
personne qui réussit à développer une activité à partir des ressources existantes ».
Dans l’esprit de l’«innovation sectorielle à la croisée des regards », en 2008, Le comité Français pour la solidarité
internationale CFSI, le GRET, l’ESSOR ont fait le choix de se constituer en consortium pour mener un programme
commun de « formation professionnelle, accompagnement vers l’emploi et l’insertion ». Laissant ainsi dire qu’en
matière d’emploi jeune, la formation occupe une place de choix, suivant les secteurs d’emploi d’actualité
Egalement, selon le Bureau International du travail (BIT), L'analyse de la situation de
l'emploi au Cameroun montre que malgré une tendance à la baisse entre 2005 et 2007 où le
taux de chômage est passé de 13% à 11,9% au plan national, ces trois dernières années, ce
taux s'est accru de manière brutale atteignant ainsi 13,1% en 2010. En outre, Innocent
Fozing (2010) dans ses recherches sur le Marché du travail en période d’ajustement structurel
constatait déjà que l’incidence du chômage s’est faite ainsi plus accrue à concurrence que le
niveau d’éducation augmente. Le taux de chômage des diplômés du supérieur est ainsi
passé de 7,32% à 30% entre 1983/84 et 2001, tandis qu’il passait de 7,07% à 30,67% au
sein des diplômés du second cycle de l’enseignement secondaire pour la même période. De
même, détenir un titre universitaire n’est actuellement pas une garantie de formation
porteuse sur le marché du travail (Mourji et Gourh, 2008). Autrement dit, avoir un niveau
élevé de scolarisation n’est pas forcément un gage pour l’emploi.
I.3.Question de recherche
Au regard des observations ci-dessus, il est important et même crucial de se poser la question
suivante : quels liens existe-t-il entre les politiques publiques cas de l’ouverture extérieure, et
l’emploi jeune? Autrement dit, dans les conditions ci-dessus décrites, que peuvent faire les
jeunes ?, que peut-on leur offrir ? Ce sont des questions devant conduire aux objectifs ci-après :
I.4. OBJECTIFS DE L’ETUDE
L’objectif global de notre étude est d’analyser le lien entre l’ouverture extérieure, les
formations qualifiantes et l’emploi jeune. De cet objectif global découle les objectifs
spécifiques suivants :
Vérifier que l’ouverture extérieure (en termes de formations qualifiantes) a un lien avec
l’emploi jeune.
Vérifier que l’emploi jeune a un lien avec les formations qualifiantes (en termes
d’ouverture extérieur).
I.4. OBJECTIFS DE L’ETUDE (suite)
L’objectif global de notre étude est d’analyser le lien entre l’ouverture extérieure, les formations
qualifiantes et l’emploi jeune. De cet objectif global découle les objectifs spécifiques suivants :
Vérifier que l’ouverture extérieure (en termes de formations qualifiantes) a un lien avec l’emploi
jeune.
Vérifier que l’emploi jeune a un lien avec les formations qualifiantes (en termes d’ouverture
extérieur).
I.5. HYPOTHESE DE RECHERCHE
Nous retiendrons dans le cadre de cette étude l’hypothèse principale suivante :
H1 : Les politiques publiques d’ouverture extérieure ont un lien avec l’emploi jeune et
partant, les formations qualifiantes
I.6. INTERÊT DE L’ETUDE
L’intérêt de notre étude se situe à trois niveaux : au niveau théorique, au niveau pratique et au niveau de la
politique économique.
Au niveau théorique, il est important de reconnaitre que les débats autour des politiques publiques de
développement axées sur l’ouverture extérieur et l’emploi jeune, ont toujours existé tant dans les pays
développés que dans les pays en développement. S’inspirant de tous ces débats, nous avons pu élaborer notre
hypothèse et par la suite une méthodologie adéquate permettant de les vérifier.
Au niveau pratique, cette étude se présente comme un complément remarquable dans l’analyse de la
causalité entre les variables. En effet, en déterminant l’interrelation qui découle des politiques publiques
d’ouverture, cela aidera les décideurs politiques à mieux orienter leur politique d’emploi afin d’atteindre dans
un avenir beaucoup plus proche les objectifs d’emploi fixés dans le DSCE et ceux des OMD.
Au niveau de la politique économique, cette recherche pourra permettre aux décideurs de revoir leur
politique en matière d’emploi en centrant les préoccupations sur l’ouverture extérieur, génératrice des
formations qualifiantes d’insertion socioprofessionnelle. En fait, la connaissance du lien causale entre les
différentes variables de notre étude permettra au gouvernement de redynamiser ses structures de formation
qualifiante, de rénover sa technologie en matière de formation, de revoir à la hausse ses investissements et ce
faisant, de stopper l’épineux problème de la fuite des cerveaux et de la main d’œuvre vers l’Occident.
I.7. DELIMITATION DE L’ETUDE
Tout travail scientifique doit être limité dans le temps et dans l'espace. Dans le temps, nous avons
pris la période allant de 1979 jusqu'à 2014, et dans l'espace, nous avons retenu le Cameroun étant
donné son poids dans la zone CEMAC. Toutefois, nous avons au passage évoqué des
expériences ayant fait leur preuve dans le monde et pouvant mieux inspirer les décideurs
camerounais et autres.
I.8. PLAN DE TRAVAIL
La présente étude s’articule autour de deux parties.
Une introduction générale. Elle nous permet de justifier le contexte de l’étude et la problématique, la
définition des objectifs et l’hypothèse de l’étude.
La partie 1, présente une vue sélective des travaux théoriques et empiriques ayant porté sur la causalité
entre les variables ouverture, formation qualifiante et emploi.
La partie 2 quant à elle, traite de la démarche méthodologique construite pour mener à bien cette étude.
Les résultats auxquels cette démarche a permis d’aboutir sont présentés et discutés.
Enfin, les principaux enseignements issus de ce travail ainsi que les recommandations pour guider quelques
actions futures font l’objet de la conclusion
I. REVUE DE LA LITTERATURE ET
DEFINITION DES CONCEPTS
Cette partie présente succinctement les principales théories explicatives du marché du
travail. L’objectif n’est pas d’exposer chacune des théories en détail, mais de démontrer que
sur le marché du travail, l’emploi ou le chômage ne peut être expliqué par une seule
approche. Nous le ferons en nous appuyant sur quelques rappels analytiques.
Tout d’abord, nous clarifierons les concepts clés de notre travail, par la suite, on présentera
dans un premier temps l’analyse classique et néoclassique du marché du travail qui
attribue le chômage au dysfonctionnement du marché du travail, puis dans un second
temps, la vision keynésienne qui impute le chômage à une insuffisance de la
demande effective. On abordera aussi la thèse marxiste et les nouvelles théories du marché
du travail, pour enfin clore par une synthèse des travaux empiriques relativement liés aux
notions d’ouverture extérieure, de capital humain et d’emploi.
I.1 CLARIFICATION DES CONCEPTS
I.1.1 Capital humain en termes de la formation qualifiante
Depuis de nombreuses années, le salarié prend une place de plus en plus importante tant au sein de
l’entreprise qu’au sein de la société. Suscitant déjà pour certains économistes de la pensée
économique à s’intéresser sur la notion de capital humain ou de formation qualifiante.
Adam Smith (1776), le père des sciences économiques écrit déjà que le capital humain d’une nation
est constitué des talents acquis et utiles des populations vivantes dans la société. Ainsi définit, Smith
place la notion de compétences de la main d’œuvre au centre des préoccupations des économistes et
présente dès lors la main d’œuvre d’une nation comme étant un de ses atouts concurrentiels le plus
important. Presque deux siècles après sa disparition, le concept de capital humain refait surface et se
diffuse par l’impulsion d’économistes américains.
Théodore Schultz (1961), économiste américain appréhende le capital humain d’une manière à
influencer les recherches postérieurement effectuées. En effet, pour ce précurseur de la théorie du
capital humain, l’éducation constitue le pivot central de la formation du capital humain. Il incorpore
dans l’éducation la formation initiale (scolaire et universitaire), la formation continue et les
apprentissages informels qu’acquiert un individu. Il met l’accent sur le fait qu’un individu mieux
éduqué est plus apte à prendre des décisions tout en tenant compte de l’information disponible et
peut aussi facilement s’adapter au changement.
Gary Becker (1965), à la suite de Schultz, approfondit le concept de capital humain et le
vulgarise. Il obtient d’ailleurs en 1992 un Prix Nobel d’économie pour son développement
de la théorie du capital humain. Becker aborde l’éducation dans un sens plus large du terme
c’est-à-dire tout ce qui développe les aptitudes et les connaissances. Ainsi donc, dans la
notion du capital humain, il inclue les investissements effectués dans les études et la
formation, mais plus largement dans les soins médicaux ou de santé, la recherche
d’information, l’accumulation des connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire, des
compétences et d’expériences accumulées ayant pour effet de rendre les emplois plus
productifs et rémunérateurs.
En outre, dans sa théorie des capacités, Amartya Sen (1981) élargit la théorie du capital
humain. Il perçoit l’éducation au pouvoir que possède tout individu à agir sur sa propre vie.
Selon Sen, la théorie des capacités paraît la plus adapté à l’économie de développement que
les théories de l’éducation existantes fondées sur l’investissement en capital humain, le
fonctionnement du marché du travail. En effet, elle valorise le bien-être et les avantages
qu’un individu retire par ses capacités à effectuer des tâches qu’il juge plus bénéfique à son
égard et lui permettra d’être une personne meilleure.
I.1.2 L’emploi
De même, dans le Rapport National sur le Développement Humain 2013au Cameroun, le concept de
capital humain est analysé et appréhendé sous le même angle que Schultz et Becker c’est-à-dire
comme l’ensemble des aptitudes ou capacités, talents, qualifications, expériences accumulées par un
individu qui déterminent en partie son aptitude à travailler ou à produire pour lui-même ou pour
les autres. Le capital humain suivant le Rapport, est une combinaison des trois dimensions à savoir :
l’éducation, la santé et les autres aspects tels que les mouvements migratoires et la culture.
Le dernier quart du XXème siècle a été marqué par une prépondérance du chômage tant dans les pays industrialisé que dans les
pays en développement. Toutefois, dans ces derniers, le chômage des jeunes est la plus ambiante et reste la préoccupation
majeure des pouvoirs publics. Ce chômage répété suscite des interrogations sur la notion d’emploi.
Au plan international, des institutions ont pris en charge l’harmonisation des concepts ; pour l’emploi et le chômage, c’est
l’Organisation internationale du travail (OIT) qui a eu le rôle central. Ce sont les définitions au sens du Bureau international du
travail (BIT) qui se sont progressivement imposées.
Selon le BIT (1982), l’emploi (ou population active occupée du moment) comprend toutes les personnes ayant travaillé au
moins une heure au cours de la période de référence, plus les personnes n’ayant pas travaillé mais ayant gardé un lien formel
avec leur emploi. Le chômage comprend les personnes sans travail (non pourvues d’un emploi, tel que défini ci-dessus),
disponibles pour travailler durant la période de référence, et à la recherche d’un travail, c’est à dire ayant pris des dispositions
pour chercher un emploi au cours d’une période récente spécifiée.
Le lien formel avec l’emploi combine plusieurs critères, le maintien du salaire, le retour au travail à la fin de la période
d’absence, la durée de cette période.
Au niveau macroéconomique, le BIT appréhende l’emploi comme un ensemble de travail fournit
dans une économie par toute la population active. Le fonctionnement et la situation du marché du
travail national ou local peuvent être évalués au moyen de taux d’emploi et du taux de chômage.
Partant de ces définition, Harribey (1998) reprécise la notion d’emploi. Il le définit comme étant un
cadre institutionnel, défini par la loi (à ce moment-là, il s’agira d’un cadre juridique) ou la coutume,
dans lequel s’exerce un travail salarié ou indépendant, engendré soit par le secteur marchand soit
par le secteur qualitatif mais qui possède un correspondant quantitatif lorsqu’on parle du nombre
d’emplois. Il faut alors entendre par emploi le nombre de cas relevant d’un cadre institutionnel
donné, salarié ou non salarié, ou les deux réunis.
Plus récemment, la BM dans son rapport sur le développement dans le monde 2013 en abrégé Emplois définit
l’emploi comme étant « la pierre angulaire » de tout processus de développement économique et
social. L’emploi selon ce même rapport représente l’ensemble du travail qu’effectuent les êtres
humains et qui leur permet de sortir de la pauvreté et d’améliorer leur condition de vie.
I.2 L’ouverture extérieure en termes de politiques publiques
• Selon Keesing (1967), la notion d’ouverture signifie « l’attention constante et délibérée pour
orienter l’industrie et le commerce extérieur vers l’étranger ». Autrement dit, il s’agit d’un
choix politique qui repose sur une stratégie dite extravertie, orienté vers l’extérieur.
• L’ouverture extérieure peut aussi s’appréhender par référence au critère d’investissement
direct étranger dans la mesure où un pays extravertie, doté d’une main d’œuvre qualifiée
peut être une source d’attraction des firmes étrangères contrairement à un pays quasiment
orienté vers le marché local.
• Par ailleurs, l'identification de l'ouverture peut se faire par référence à la politique de
protection ou d'incitation, ainsi, une stratégie d'ouverture va de pair avec une protection et
une libéralisation des importations.
• En résumé, on peut dire qu'une stratégie d'ouverture peut être source de développement
des flux des échanges notamment les exportations et permet un accès relativement facile à
la technologie, à l'investissement et aux capitaux étrangers.
II.1 REVUE THEORIQUE : CONSIDERATIONS THEORIQUES AUTOUR DE L’EMPLOI ET
DU CAPITAL HUMAIN
Comme toute analyse économique du marché, celle du marché du travail présente en effet deux aspects :
prix et quantité. La dimension prix concerne plus spécialement la détermination du salaire et la dimension
quantité davantage le volume de l’emploi, et donc de chômage.
Salaire et emploi sont deux problème fondamentaux que non seulement l’actualité met au premier plan des
préoccupations des acteurs économiques mais aussi que l’histoire de la pensée économique a toujours placé
au cœur de ses problématiques. Ainsi donc, nous présenterons les principales théories du marché du travail
qui repose sur différentes approches : classique, néoclassique, keynésien, néokeynésien et marxiste. Ces
approches déboucheront sur la théorie du capital humain et ses prolongements.
L’analyse classique se fonde en effet sur la thèse libérale du « laisser-faire » qui prône le non intervention de l’Etat dans la
sphère économique. Selon l’optique classique, le chômage est la conséquence d’un disfonctionnement du marché du
travail. En effet, sur le marché du travail, l’offre globale de travail et la demande globale de travail traduisent les volontés
individuelles des offreurs (qui sont des individus qui vendent leur main d’œuvre contre réception d’un salaire) et des
demandeurs (qui sont ceux qui achètent la main d’œuvre par le paiement d’un salaire. Il s’agit des entreprises). Ainsi, le
prix du travail correspond au salaire versé par les entreprises aux employés. Ce prix est établit à un niveau plus ou moins
élevé en fonction du comportement des offreurs et des demandeurs.
II.2 L’approche classique du marché du travail et du chômage
II.2 L’approche classique du marché du travail et du chômage
Suivant toujours l’analyse classique, le marché du travail ne saurait être en déséquilibre puisque les
mécanismes du marché conduisent inéluctablement à l’équilibre. Ainsi, si le marché du travail
fonctionne bien, les offres de travail et les demandes de travail s’ajustent toujours. Et on peut parler
dans ce cas de plein-emploi dans la logique classique. Autrement dit, il ne peut y avoir de chômage
autre qu’un chômage volontaire qui traduit simplement le fait que certains salariés refusent de
travailler au taux de salaire en vigueur sur le marché. Dans la théorie classique, le chômage
involontaire n’existe pas. En effet, dès que le chômage est constaté, une modulation du salaire
horaire assure le réemploi des chômeurs puisque selon la théorie classique, les salaires sont flexibles.
Donc, une réduction des salaires permet aux entreprises d’employer davantage de travailleurs,
d’augmenter le niveau de production et par ricochet le niveau d’emploi. Les seuls à rester chômeurs
sont ceux qui ne sont pas disposés à travailler pour les salaires réduits.
Jean Baptiste Say (1803) est d’ailleurs l’un des tenants de la théorie classique qui démontre déjà
l’équilibre sur le marché du travail et de biens à travers sa fameuse loi des débouchés : « l’offre crée
sa propre demande ». En effet, selon Say, les revenus issus de la production de certaines
marchandises sont utilisés par les consommateurs pour acheter les marchandises produites par
d’autres. Etant donné que tout le monde présente le besoin d’acheter des marchandises, chacun
cherche à produire des marchandises pour retirer de revenus et peut ainsi acheter les marchandises
produites. Grâce à ce mécanisme, marchandises et revenus créent nécessairement un équilibre
perpétuel.
III. METHODOLOGIE DE L’ETUDE ET RECOMMANDATIONS
Cette partie a pour objectif de présenter la méthodologie nécessaire pour conduire notre approche
économétrique. Nous partirons de la théorie économique néoclassique qui met en relation la
production, le capital et l’emploi pour élaborer notre modèle économétrique. Ainsi, nous avons
jugé adéquat d’utiliser la modélisation VAR pour analyser l’interrelation entre les variables. Ainsi, il
s’agit pour nous de présenter dans cette partie, les différentes sections qui nous permettrons de
faire une brève description de notre modèle. A cet effet, nous indiquerons les sources de nos
données, présenterons nos variables, spécifierons notre modèle économétrique, enfin nous
présenterons les différents tests statistiques et de causalités à utiliser.
III .1 NATURE ET SOURCES DE DONNEES
Nous avons mobilisé à la suite de notre revue de la littérature les données de source secondaire
pour la présente étude. Ces données proviennent de la Banque Mondiale, plus précisément dans le
« Wold data indicator ».
Nous avons fait une étude en coupe longitudinale sur la période allant de 1979 à 2014. Pour mener
à bien notre étude, nous avons utilisé commutativement les logiciels tels que Word et Excel pour
s’assurer du traitement de nos données et Eviews pour l’analyse de nos données.
III.2 MODELE ECONOMETRIQUE
III.2.1 Tableau d’abréviation des variables
Avant toute construction méthodologique, nous croyons judicieux de présenter tout d’abord dans un tableau
la synthèse des différentes variables retenues dans le cadre de notre étude.
Tableau 1 : Abréviation des variables
Abréviations Variables
LOUVt Logarithme de l’ouverture extérieure mesuré par les flux d’exportations et d’importations de biens et services sur PIB
LKHt Logarithme du capital humain mesuré par la population scolarisée du niveau d’éducation secondaire
LEMPt Logarithme de l’emploi mesuré par le volume d’emploi
LINFt Logarithme du taux d’inflation
LTIIBt Logarithme de volume des investissements intérieurs bruts
III.2.2 Modèle à estimer
Notre modèle se base sur la théorie économique néoclassique de Solow-Swan (1950) qui établit une relation entre la
production (Y), l’emploi (L) et le capital (K).
Y= f (K, L)
Le capital humain (KH) est inclus dans cette fonction car il peut être un alternatif à l’amélioration technologique et peut
induire la croissance et l’emploi en l’absence des progrès techniques (Lucas, 1988). Introduire l’investissement (TIIB) est
aussi important car il est déterminant pour la relance de la production, de l’éducation, augmente la qualification du capital
humain et par conséquent du niveau de l’emploi (Barro et Sala-i-Martin, 1995). En considérant l’idée selon laquelle aucun
pays à l’ère de la mondialisation ne saurait vivre en autarcie, nous introduirons dans notre modèle la variable ouverture
extérieure (OUV). Williams Phillips (1958) montre à travers sa fameuse courbe de Phillips qu’il existe une corrélation
négative entre l’inflation et le chômage, nous incitant à cet effet à introduire dans notre modèle le taux d’inflation (INF).
L’emploi dans ce modèle de base sera maintenu et sera mesuré par le volume d’emploi (EMP).
Ainsi donc, en partant de l’équation formulée plus haut, nous allons spécifier une modélisation quant à notre étude.
Puisque notre objectif vise à analyser la relation entre l’ouverture et le capital humain, tout en établissant le lien avec
l’emploi, nous remplacerons la variable Y par l’emploi (EMP). K sera pris comme le capital humain (KH). Dès lors, le
modèle économétrique à estimer sera donc sous la forme :
EMP = f (KH, OUV, INF, TIIB)
Toutefois, nous récrirons notre modèle sous la forme logarithmique. Car, l’un des avantages de l’utilisation de
la forme logarithmique est qu’elle permet de :
minimiser l’influence des effets du temps sur la série ;
réduire le nombre d’étapes pour aboutir à une série stationnaire ;
interpréter les coefficients en élasticité ce qui nous facilite l’analyse économique à savoir l’impact d’un
taux de variation de la variable explicative de 1% sur le taux devariation de la variable expliquée donnée.
Ainsi, nous avons en définitive : LEMP = f (LKH, LOUV, LINF, LTIIB).
Afin de mieux cerner le lien causal existant entre les différentes variables, la modélisation VAR est la mieux
indiquée. Car, elle présente nombreux avantages : outre le fait qu'elle résout le problème d'endogeneité
potentielle des variables inhérentes aux modèles structurels, la modélisation VAR permet aussi d’autres
applications différentes telles que des prévisions, des analyses en termes de causalité, des simulations des chocs
structurels. Par rapport à d’autres modélisations macro économétriques, le VAR présente l’intérêt d’être plus
simple dans sa représentation.
La spécification VAR du modèle est la suivante :
𝐿EMP𝑡 = a0 + a1 𝐿EMPt−i + a2LKHt + a3 𝐿OUVt + a4 𝐿TIIBt + ε1t (1)
LKHt = b0 + b1 𝐿KHt−i + b2 𝐿OUVt + b3LEMPt + b4 𝐿TIIBt + ε2t (2)
LOUVt = c0 + c1LOUVt−i + c2 𝐿KHt + c3LEMPt + c4LINFt + c5 𝐿TIIBt + ε1t (3)
III. 2. 3 Présentation des variables
Ici, i est le nombre de retard
Nous effectuerons une investigation empirique en série temporelle.
Les séries temporelles peuvent être définies comme un ensemble d'observations ordonnées dans le
temps. En ajoutant une dimension temporelle il est possible d'expliquer les variables endogènes non
seulement par les variables explicatives présentes mais également par des variables explicatives
passées, en particulier par des valeurs passées de la variable endogène. Ils peuvent être utilisés pour
résoudre deux types de problèmes : celui de l'auto-corrélation des résidus et celui de la construction
d’un modèle empirique sans modèle théorique explicatif.
Comme toute modélisation, le VAR comporte deux types de variables : les variables endogènes et les
variables exogènes ou les variables expliquées ou explicatives. En principe, chaque variable endogène
ou expliquée est encore potentiellement exogène ou explicative. Nous distinguons aussi parmi nos
variables, des variables explicatives retardées de t-i période.
III.2.3.1 Variables endogènes
Etant données que nous cherchons le lien causal entre l’ouverture extérieure, le capital humain et l’emploi, nous avons les
variables endogènes suivantes :
Logarithme d’ouverture extérieure (LOUV): suivant certaines études empiriques (Oliver et Sébastien, 1997 ;
Combes, Guillomont, Jeanneney et Motel, 2000),l’ouverture extérieure est mesurée par les flux d’exportation et
d’importation de biens et services sur PIB. Tel sera aussi le cas dans notre étude. L’ouverture extérieure s’intéresse aux
mouvements des importations et des exportations. Ainsi, sont inclus dans les exportations et importions d’un pays des
biens à savoir : les marchandises en générales, les biens importés et exportés pour transformation. Et des services tels
que : les transports, les voyages, les services de communication, bâtiment et travaux publics, d’assurance, financiers,
d’informatique et d’information, etc. (Ondo Ossa, 1999). En effet, l’ouverture par le commerce et les investissements
directs étrangers (IDE), semble être aujourd’hui un catalyseur de la croissance économique tant dans les pays émergents
que dans les pays développés. A cet effet, nous nous attendons à un signe positif en introduisant cette variable.
Logarithme du capital humain (LKH): il s’agit en effet du logarithme de la population scolarisée du niveau secondaire.
Autrement dit,il s’agit du total des inscriptions dans un niveau spécifique d’éducation, sans distinction d’âge, exprimé en
pourcentage de la population officiellement scolarisable au même niveau pour une année scolaire donnée. Le capital humain
traduit aussi le niveau de qualification de la main d’œuvre et entraine une augmentation de la productivité de celle-ci. Un pays
hôte qui dispose d’un stock de capital humain suffisamment qualifié attire nécessairement les flux d’IDE entrants. La littérature
empirique nous montre que, un niveau d’éducation élevé renforce la capacité d’un pays à imiter et utiliser les technologies
découvertes dans les pays avancés (Benhabib et Spiegel 1994). Dans le sens qu’une main d’œuvre éduquée est meilleure dans la
création et l’adoption de nouvelles technologies. En conséquence, une effusion des IDE due à la qualification du capital humain
peut avoir une conséquence directe sur l’augmentation du niveau de l’emploi dans le pays hôte. Le signe attendu est donc
positif.
III.2.3.2 Variables exogènes
• Le logarithme du volume d’emploi (LEMP) : selon l’OCDE, c’est la proportion de personnes disposant
d'un emploi parmi celles en âge de travailler (15 à 64 ans). Le volume d'emploi reflète la capacité d'une
économie à utiliser ses ressources en main-d'œuvre. De nombreux économistes, et par exemple l'OCDE,
estiment que l'emploi est une mesure plus pertinente que le taux de chômage pour évaluer la situation du
marché du travail d'un pays. La littérature empirique nous montre que l’emploi est fortement influencé par le
niveau d’éducation ou de scolarisation des individus et le degré d’ouverture. L’emploi en effet constitue un
préalable au développement économique et social de tout pays. Tout comme l’ouverture et le capital humain
influenceraient l’emploi, de même, le fait qu’un individu possède déjà un emploi pourrait en retour lui
permettre d’accroitre ses potentialités en investissant sur son capital humain dans le but d’être plus
compétitif dans un monde toujours en perpétuelle mutation. Par ce fait, le signe attendu est positif.
• Le logarithme du taux d’inflation (LINF) : l’inflation correspond à une hausse généralisée du niveau des
prix. Elle est mesurée par l’indice des prix à la consommation. Pour calculer l’inflation au sein d’un pays ou d’une
zone géographique, on calcule la variation en pourcentage de l’indice entre deux périodes données. C’est ainsi
que l’on obtient le taux d’inflation mensuel et annuel. L’inflation tire son origine de la création monétaire. Cette
création monétaire se mesure avec le niveau de la masse monétaire qui est en perpétuelle augmentation. Mais,
une augmentation de la masse monétaire ne signifie pas forcément qu’il y’a inflation. Ce qui conduit à l’inflation,
c’est une augmentation plus rapide de la masse monétaire par rapport aux richesses produites (que l’on mesure
avec le PIB).L’inflation est choisie comme proxy afin de saisir le niveau de stabilité macroéconomique d’un pays
quelconque. L’évolution du taux d’inflation à un impact direct sur l’activité économique d’un pays. Il affecte
négativement les transactions avec l’extérieur. Pour cette raison, le signe attendu est négatif.
III. 2. 4 Tableau récapitulatif des signes attendus
Tableau 2 : les signes attendus des variables
Le logarithme des flux d’investissement intérieur brut (LTIB) : cet indicateur regroupe en son sein les
investissements directs étrangers, les investissements privés domestiques et les investissements publics.
L’investissement est un déterminant important pour tout pays qui souhaiterait relancer son activité de production,
accroitre son niveau d’éducation ou de formation du capital humain et améliorer son niveau d’emploi. En 1976, le
chancelier Helmith Schmitt remettait à l’honneur la politique de l’offre déclarant devant Bundestag : « les profits
d’aujourd’hui font les investissements de demain qui font les emplois d’après-demain.» Cette relation a été vérifiée historiquement.
Car, durant les trentes glorieuses, on a observé une corrélation entre le niveau d’investissement, la croissance et
l’emploi. Les pays qui affichaient les taux d’investissement les plus élevés présentaient de même des plus hauts taux de
croissance et d’emploi. L’investissement est donc une variable incontournable dans un processus de développement.
L’augmentation de son taux est une source d’attraction des capitaux extérieurs et d’augmentation d’emplois. Le signe
attendu pour cette variable est positif.
LOUVt LKHt LEMPt LINFt LTIIBt
LOUVt + + _ +
LKHt + + +
LEMPt + + +
LINFt _
LTIIBt + + +
III.3 TESTS DE STATISTIQUES EMPLOYES
III.3.1 Test de racine unitaire
La spécification d’un modèle nécessite que les variables soient stationnaires, sinon les tests classiques ne seront
pas valables et on court le risque d’une régression fallacieuse. La difficulté réside dans le fait que la plupart des
données temporelles macroéconomiques sont des réalisations de processus non stationnaires (Nelson et Plosser,
1982). Toutefois, l’étude de la stationnarité est importante, car elle permet aussi de voir si les moyennes et les
variances de séries étudiées sont stables dans le temps. Mais, cela n’est pas toujours le cas, car il arrive souvent
dans la réalité que l’on fasse face à des séries non stationnaires. Nous utiliserons dans notre étude le test de
Dickey-Fuller Augmented (ADF) pour tester la stationnarité de nos séries. En effet, contrairement aux autres
tests (test de Phillips-Perron, test de Kwiatkowski, test de KPSS), si le terme d’erreur est autocorrélé, alors le test
d’ADF consistera simplement à augmenter les trois équations de Dickey-Fuller en y ajoutant des valeurs décalées
de la variable dépendante. Il consiste pour une p-value calculée et inférieur au niveau de signification alpha, à
rejeter l’hypothèse nulle (présence d’une racine unitaire : la série est non stationnaire) et à accepter l’hypothèse
alternative (absence d’une racine unitaire : la série est stationnaire). Après la mise en œuvre du test d’ADF, il est
nécessaire de déterminer le retard optimal du polynôme autorégressif.
III. 3. 2 Détermination du nombre de retards optimaux
Pour effectuer notre estimation, nous avons besoin de déterminer le nombre de retard à introduire. Le
choix du nombre maximal de retards susceptibles d’apporter de l’information à l’estimation du VAR se fait
à partir de l’interprétation des différents critères d’information. Le retard maximal étant celui qui minimise
les critères d’information d’Akaike (AIC), Hannan-Quinn (HQ) ou de Schwartz (SIC).
III. 4 TESTS DE NON CAUSALITE DE TODA ET YAMAMOTO
Pour la présente étude, l’analyse de la direction de la causalité entre l’ouverture, le capital humain et l’emploi nous
amène à considérer plusieurs concepts : d’abord le concept de causalité au sens de Granger qui stipule qu’une
variable cause une autre si et seulement si les valeurs présentes et passées de la dernière permettent de mieux
prédire les valeurs de la première. Pour ce faire, il convient de commencer par tester la stationnarité des variables
tels que nous l’avons mentionné présenté plus haut. Après avoir testé la stationnarité des différentes variables, la
plupart des études nous amènent ensuite à tester la Co intégration entre les différentes variables. L’objectif de ce
second test est de chercher l’existence d’une relation de long terme entre les variables. Ensuite, il faudra estimer
un modèle à correction d’erreurs.
Mais, après l’analyse de la conception de Toda et Yamamoto (1995), le fait de passer par ces différentes étapes
accroit les risques de biais dans l’étude. En effet, ils montrent que cette analyse séquentielle de la causalité peut
engendrer une accumulation de petits biais qui vont compromettre la fidélité des résultats obtenus. Tout d’abord,
la petite taille des échantillons face à la puissance des tests de racine unitaire et ensuite, la sensibilité des tests de
cointégration aux choix d’un certain nombre de paramètres de nuisance face toujours à un échantillonnage
réduit. Selon toujours Toda et Yamamoto, l’objectif de l’économiste n’est pas de savoir si les variables sont
intégrées ou Co intégrées mais plutôt de tester la soutenabilité ou la viabilité d’hypothèses théoriques. Autrement
dit, Le test de causalité développé par Toda et Yamamoto permet d'étudier la causalité dans un système de
variables non stationnaires intégrées d'ordres différents. La nécessité d'étudier la co intégration est outre passée
par une sur para métrisation non optimale du VAR. L'unique condition reste toutefois que l'ordre du VAR soit
supérieur à l'ordre maximal d'intégration possible des variables.
Ainsi, s’inspirant des analyses de Toda et Yamamoto, nous procéderons à une analyse non
séquentielle des tests de causalité. Autrement dit, au test de non causalité de Toda et Yamamoto. Ce
test se réalisera en deux étapes : tout d’abord, il s’agira de déterminer le nombre de retards optimal
(k) du processus VAR en niveau, cela se fera grâce aux critères d’information. Cette procédure de
correction du VAR en niveau tient compte d’une éventuelle relation de Co intégration sans pour
autant l’étudier expressément, permettant ainsi de valider l’existence d’une causalité en un unique
test. Ensuite, il faudra estimer le modèle VAR en niveau d'ordre p=K+ dmax avec dmax l’ordre
d’intégration maximale des séries.
En somme, il était question pour nous dans ce chapitre d’élaborer la démarche méthodologique
adéquate nous permettant d’atteindre l’objectif de notre étude. Partant de la théorie économique
néoclassique qui établit la relation entre la production, l’emploi et le capital, nous avons élaboré
notre modèle économétrique à estimer. Toutefois, pour mieux analyser la causalité entre nos
variables, la modélisation VAR est celle que nous avons trouvée mieux adaptée. En outre, pour
tester la stationnarité des séries, nous avons choisi le test de Dickey-Fuller (ADF). Enfin, pour
tester la causalité, le test de non causalité Toda et Yamamoto est celui que nous retenons. Dans le
prochain chapitre, il sera question pour nous de procéder aux analyses sur les variables de notre
modèle et de donner une interprétation.
IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
L’objectif principal de notre étude est d’analyser l’interrelation entre l’ouverture extérieure, le
capital humain et l’emploi. Pour atteindre ce but, nous avons élaboré les objectifs spécifiques
lesquels nous permettront d’interpréter nos résultats. Nous avons mis en évidence le test de
stationnarité au sens du DF et DFA, le test de AIC et autres pour repérer le nombre de retard,
l’estimation du modèle VAR et enfin l’étude de causalité selon le test de non causalité de Toda et
Yamamoto (1995).
IV.1 RESULTAT ET INTERPRETATION DU TEST DE STATIONNARITE
IV.1.1 Résultat du test de stationnarité
Comme nous l’avons dit dans notre méthodologie, l’usage des données temporelles nécessite que la
distribution soit constante dans le temps. Compte tenu de l'importance pour la spécialisation du
modèle de la propriété de stationnarité et de la présence éventuelle d'une tendance déterministe
dans les séries, nous avons effectué le test de stationnarité : le test de racine unitaire de Dickey-
Fuller (ADF) pour ne tomber dans le cas d'une régression fallacieuse. Ce test prend en compte
uniquement la présence d'auto corrélation dans les séries. Les résultats du test d'ADF pour chaque
variable sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 3 : Résultats du test de racine unitaire de stationnarité
Variables Test probabilité Décision
LEMP ADF
0,9486
Non stationnaire
LINF ADF 0,0278** Stationnaire
LKH ADF 0,3739 Non stationnaire
LOUV ADF 0,8419 Non stationnaire
LTIIB ADF 0,0075*** Stationnaire
Source : Auteur à partir du logiciel Eviews.
Notes : * indique que la variable est stationnaire à 10% et
** variable stationnaire à 5%
*** variable stationnaire à 1%
IV.1.2 Interprétation du test de stationnarité
Il ressort de nos résultats que les variables LEMP, LKH, LOUV sont non stationnaires et que
seul les variables LINF et LTIIB sont stationnaires c’est-à-dire intégrée d’ordre zéro I(o). Les
variables telles que LKH, LOUV, LTIIB sont I(1) et LEMP est I(2). Ces résultats ne sont points
étonnant puisque selon Nelson et Plosser (1982), la difficulté avec les données temporelles
macroéconomiques est qu’elles sont généralement des réalisations de processus non stationnaires.
On aurait pu procéder à une analyse de la cointégration si les variables étaient I(1) prises deux à
deux. Mais, comme cela a été très bien précisé dans la description de notre méthode d’analyse
plus haut, il ne sera pas fait allusion au test de cointégration pour éviter de multiplier les biais
dans notre test de causalité.
Ainsi, il s’agira maintenant de trouver l’ordre du modèle VAR, pour cela il faut trouver le nombre
de retards maximum. Cette procédure de correction du VAR en niveau tient compte d’une
éventuelle relation de cointégration sans pour autant l’étudier expressément, permettant ainsi de
valider l’existence d’une causalité en un unique test. Ensuite, il faut estimer le modèle VAR en
niveau d'ordre p=K+ dmax avec dmax l’ordre d’intégration maximale des séries.
IV.2 RESULTAT ET INTERPRETATION DU MODELE VAR ESTIME
IV.2.1 Choix du nombre de retard
Le tableau ci-dessous nous présente les tests utilisés pour déterminer le nombre de
retard à inclure dans l’estimation de notre modèle VAR.
Tableau 4 : Résultat du test de retard
Lag LogL LR FPE AIC SC HQ
0 5.659039 NA 0.000246 0.202483 0.610621 0.339809
1 174.9841 277.0773* 1.50e-08* -9.514185* -8.697909* -9.239533*
2 183.9819 13.08780 1.55e-08 -9.514056 -8.289641 -9.102078
3 190.9398 8.855448 1.86e-08 -9.390290 -7.757736 -8.840985
IV.2.2 Résultat du modèle VAR
Source : Auteur à partir des calculs effectués dans eviews (voir annexe)
* indique le retard optimal en fonction des critères d’information
Pour chaque critère, le signe * indique le retard optimal retenu. A l’analyse du tableau, selon les
critères d’information LR, FPE, Akaike, Schwarz, Hannan-Quinn, un retard (k=1) suffit pour
modéliser les interrelations entre les différentes variables. Or, d’après l’hypothèse du test de Toda
et Yamamoto, il faut alors estimer un modèle VAR (p) comme indiqué dans la formule suivante
avec p= k+dmax, c’est-à-dire p=1+2. D’où p=3. En conséquence, nous allons conduire
l’inférence causale sur un VAR(3), selon la méthode de Toda et Yamamoto(1995). Seuls les tests
d’information d’Akaike (AIC) et Schwarz (SC) sont prises en compte, ce qui nous permettra de
procéder à l’estimation de notre modèle présenté ci-dessous.
La régression du modèle VAR (3) est présentée dans le tableau ci-dessous. Le premier modèle est
celui de l’estimation des variables sur l’emploi, le second est celui de l’ouverture et le dernier celui du
capital humain. Le nombre de retard est de 3, ceci à partir des tests effectués plus haut.
Tableau 5 : estimation du modèle VAR
LEMP (I) LKH (II) LOUV (III)
LEMP(-1) 2.099797 -13.94702 -5.888002
(0.27586) (4.77148) (4.05758)
[ 7.61171] [-2.92299] [-1.45111]
LEMP(-2) -0.887457 9.229087 -2.933889
(0.51310) (8.87475) (7.54693)
[-1.72961] [ 1.03993] [-0.38875]
LEMP(-3) -0.226663 5.941992 9.611093
(0.32899) (5.69044) (4.83905)
[-0.68896] [ 1.04421] [ 1.98615]
LKH(-1) 0.014818 0.381182 -0.396535
(0.01316) (0.22755) (0.19351)
[ 1.12637] [ 1.67515] [-2.04922]
LKH(-2) -0.000674 0.022619 -0.055308
(0.01609) (0.27834) (0.23669)
[-0.04188] [ 0.08127] [-0.23367]
LKH(-3) -0.010023 -0.165604 0.172119
(0.01085) (0.18769) (0.15960)
[-0.92371] [-0.88235] [ 1.07841]
LOUV(-1) 0.001043 -0.488188 0.392462
(0.01668) (0.28859) (0.24541)
[ 0.06254] [-1.69164] [ 1.59920]
LOUV(-2) 0.002598 -0.365926 -0.128294
(0.01730) (0.29931) (0.25453)
[ 0.15015] [-1.22256] [-0.50404]
LOUV(-3) 0.013746 0.127178 -0.075141
(0.01162) (0.20102) (0.17094)
[ 1.18275] [ 0.63266] [-0.43956]
C 0.725662 -5.015037 -4.300503
(0.19257) (4.14995) (3.60048)
[ 3.76838] [-1.20846] [-1.19442]
LINF -0.000721 -0.000879 0.003854
(0.00114) (0.01967) (0.01673)
[-0.63407] [-0.04468] [ 0.23037]
LTIIB -0.010793 0.371920 0.470908
(0.00810) (0.14004) (0.11908)
[-1.33308] [ 2.65588] [ 3.95441]
R-squared 0.998999 0.939243 0.956042
Adj. R-squared 0.998543 0.911627 0.936061
F-statistic 2194.645 34.01002 47.84780
IV.2.3 Interprétation du modèle VAR estimé
Source : Auteur à partir des résultats présentés à l’annexe
- Le chiffre hors parenthèses représente le coefficient des variables
- Le chiffre entre parenthèses représente l’erreur standard.
- Le chiffre entre crochets représente la valeur de t-student.
- C’est la constante.
A partir de la régression du premier modèle (I), il ressort que l’association entre les variables explicatives et
les variables expliquées est bonne. Autrement dit, les variables exogènes expliquent à 99% l’emploi. Donc,
la significativité globale du modèle est bonne.
En définitive, nous avons une causalité unidirectionnelle de l’emploi vers le capital humain, une causalité
unidirectionnelle de l’emploi vers l’ouverture extérieure et enfin une causalité bidirectionnelle entre le capital
humain et l’ouverture extérieure.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L’attention portée par les Etats sur les stratégies et politiques de développement permettant d’identifier la variable clé sur
laquelle un Etat devrait agir pour accélérer la création des richesses, et élever ainsi rapidement le bien-être de sa population, a
suscité l’intérêt de cette étude qui a été mené au Cameroun de la période allant de 1979 à 2014. A travers cette étude, nous avons
essayé de déterminer la causalité entre l’ouverture extérieure, le capital humain et l’emploi. Les théories classiques, néoclassiques
et keynésiennes ont longtemps débattu sur les déterminants de l’emploi qui représente ici la variable centrale de notre étude. A
leur suite, ont immergé de nouvelles théories sur le marché du travail toutes issues de la théorie du capital humain. Selon, les
classiques et néoclassiques, seuls les mécanismes de marché sont capables de conduire le marché du travail en situation
d’équilibre. Ici, il n’existe point de chômage, si oui un chômage volontaire. Quant aux keynésiens, c’est la demande effective qui
permet de déterminer le niveau d’emploi dans une économie. Et dans ce cas, seul le chômage involontaire prévaut dans
l’économie.
. La théorie économique a depuis longtemps admis une relation positive entre le capital humain et la croissance
économique (Adam Smith 1776 ; Gary Becker 1964). Les défenseurs du concept de capital humain considèrent l’éducation
comme un investissement et engendre des effets de diffusion pour la collectivité, telle est la conclusion que l’on tire des modèles
de croissance endogène avec le capital humain comme facteur de production. Le concept de capital humain insiste sur
l’importance de l’éducation et de la formation comme facteurs déterminants de la productivité individuelle et des écarts de
revenus et du niveau de l’emploi ; l’investissement en capital humain offre la possibilité d’augmenter la productivité des agents
économiques. Associé au concept d’ouverture extérieure, le capital humain se perfectionne. Il existerait donc une relation
positive entre le capital humain (éducation), l’ouverture extérieure et l’emploi. Toutefois, cette relation positive sera remise en
cause par plusieurs études empiriques. Ainsi, l’objectif principal de notre étude était d’examiner la nature du lien qui existe entre
l’ouverture extérieure, le capital humain et l’emploi, et les objectifs secondaires consistaient à déterminer le sens de causalité
entre : l’ouverture et le capital humain, le capital humain et l’emploi et enfin l’ouverture extérieure et l’emploi.
La théorie économique a depuis longtemps admis une relation positive entre le capital humain et la
croissance économique (Adam Smith 1776 ; Gary Becker 1964). Les défenseurs du concept de capital humain
considèrent l’éducation comme un investissement et engendre des effets de diffusion pour la collectivité, telle
est la conclusion que l’on tire des modèles de croissance endogène avec le capital humain comme facteur de
production. Le concept de capital humain insiste sur l’importance de l’éducation et de la formation comme
facteurs déterminants de la productivité individuelle et des écarts de revenus et du niveau de l’emploi ;
l’investissement en capital humain offre la possibilité d’augmenter la productivité des agents économiques.
Associé au concept d’ouverture extérieure, le capital humain se perfectionne. Il existerait donc une relation
positive entre le capital humain (éducation), l’ouverture extérieure et l’emploi. Toutefois, cette relation positive
sera remise en cause par plusieurs études empiriques. Ainsi, l’objectif principal de notre étude était d’examiner
la nature du lien qui existe entre l’ouverture extérieure, le capital humain et l’emploi, et les objectifs
secondaires consistaient à déterminer le sens de causalité entre : l’ouverture et le capital humain, le capital
humain et l’emploi et enfin l’ouverture extérieure et l’emploi.
C’est pourquoi ce travail s’inscrit dans une logique de revalorisation du DSCE qui dans son élaboration en Août
2009, s’est appesantis sur la crise économique mondiale en y apportant entre autres des réponses appropriées aux
problèmes soulevés par ladite crise, a placé de façon résolue le défi de la croissance et de création d’emploi au
centre de ses actions. A cet effet, quelques recommandations en matière de politique économique sont dégagées.
V. RECOMMANDATIONS
Nos recommandations seront formulées suivant trois directions : celles liées à l’emploi, celles liées au capital
humain et celles liées à l’ouverture extérieure.
Recommandations liées à l’emploi
Bien que notre étude montre que l’emploi cause le capital humain et l’ouverture sur la période étudié, ces
emplois ne suffiront pas pour absorber la demande de travail des jeunes toujours croissante au Cameroun.
Dès lors, une attention particulière devrait être accordée à l’auto-emploi. La part des crédits à long terme
accordés par le secteur bancaire est négligeable et les jeunes élèves n’ont en général pas la garantie qui est
exigée pour prendre un crédit. Les Etats pourraient apporter cette garantie pour les jeunes élèves ayant des
projets pertinents de création d’entreprises.
Etant donné le développement rapide du secteur informel au Cameroun, le gouvernement pourrait
accompagner les acteurs du secteur informel pour organiser leurs activités en très petites entreprise (TPE) à
travers une réglementation souple sur la fiscalité, une facilitation de l’enregistrement administratif y compris la
sécurité sociale, tout cela dans l’optique d’une migration vers le secteur formel.
Amener de plus en plus les entreprises à exprimer leurs besoins en ressources humaines de manière mieux
articulée et à travers des circuits formels, afin de se donner le maximum de chances de trouver sur le marché
les profils exigés.
Assurer une bonne communication sur les tendances et évolutions du marché de l’emploi et une bonne
information des acteurs.
Recommandations liées au capital humain
L’une des explications liées au fait que le capital humain ne cause pas l’emploi est l’inadéquation
entre la formation de la main-d’œuvre et les besoins du secteur privé. Une des clés du succès des
économies d’Asie de l’Est a été le système de conseils de productivité qui consiste à intégrer les
profils de compétences recherchés par les entreprises privés dans les programmes éducatifs. Pour
suivre cet exemple, l’Etat devrait mettre en œuvre une véritable politique de l’emploi qui s’appuie
sur la formation professionnelle.
L’Etat doit mettre sur pied un enseignement secondaire de deuxième cycle de qualité reposant
sur un équilibre dynamique entre l’enseignement général et l’enseignement technique, et
préparant aux études supérieures dans les filières prioritaires pour le développement.
Mettre sur pied une formation professionnelle reposant sur un dispositif modernisé et
considérablement renforcé pour pouvoir dispenser aux élèves sortant des cycles d’enseignement
fondamental et secondaire un paquet solide de connaissances axées sur la maîtrise des savoir-faire
requis sur le marché de l’emploi et préparant les bénéficiaires à la création d’emplois. Ceci
éliminera tout doute de l’esprit de l’employeur sur la productivité de l’employé.
Recommandations liées à l’ouverture extérieure
Bien que le capital humain contribue à l’ouverture extérieure, son niveau reste cependant faible
dans la quête d’une augmentation significative de la productivité des emplois. A cet effet, pour
assurer sa position à l’échelle mondiale et encourager l’ouverture extérieure par l’entremise des
investisseurs directs étrangers sur son territoire, l’Etat doit prendre quelques politiques :
Le premier challenge est la consolidation de l’espace CEMAC en veillant à tirer le maximum des
avantages des dispositions des traités en matière de libre circulation des hommes et des biens. A
cet effet, le Gouvernement camerounais devrait impulser cette dynamique d’intégration et
s’imposer en assumant sans ambages son leadership dans la sous-région.
Les autorités doivent veiller à la consolidation des marchés européens avec les échanges des
produits « traditionnels » composés de matières premières brutes ou de première transformation
(bois, cacao, café, banane, hévéa, etc.) en sortie et des produits industriels lourds en entrée
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES
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East and NorthAfrica) : application sur les données de panel dynamique.» Université de Sousse, Tunisie.
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France, de l’Allemagne et des États-Unis.» N°13, Paris.
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Journal of Econonics. CVII,pp.255-282.
ANNEXES
Annexe 1 : résultats des tests de stationnarité (Dickey-Fuller Augmenté)
L’emploi)A niveau
Null Hypothesis: LEMP has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.865243 0.9486
Test critical values: 1% level -4.252879
5% level -3.548490
10% level -3.207094
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
En difference première
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LEMP)
Method: Least Squares
Date: 04/25/16 Time: 14:52
Sample (adjusted): 1981 2014
Included observations: 34 afteradjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LEMP(-1) -0.026984 0.031187 -0.865243 0.3938
D(LEMP(-1)) 0.984020 0.137069 7.179016 0.0000
C 0.405661 0.461416 0.879165 0.3863
@TREND(1979) 0.000414 0.000870 0.476107 0.6374
R-squared 0.890081 Meandependent var 0.016228
Adjusted R-squared 0.879089 S.D. dependent var 0.021912
S.E. of regression 0.007619 Akaike info criterion -6.806123
Sumsquaredresid 0.001742 Schwarz criterion -6.626551
Log likelihood 119.7041 Hannan-Quinn criter. -6.744884
F-statistic 80.97585 Durbin-Watson stat 2.082427
Prob(F-statistic) 0.000000
Null Hypothesis: D(LEMP) has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.317051 0.8665
Test critical values: 1% level -4.252879
5% level -3.548490
10% level -3.207094
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LEMP,2)
Method: Least Squares
Date: 04/25/16 Time: 14:54
Sample (adjusted): 1981 2014
Included observations: 34 afteradjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LEMP(-1)) -0.109862 0.083415 -1.317051 0.1975
C 0.006443 0.004501 1.431366 0.1623
@TREND(1979) -0.000323 0.000173 -1.864937 0.0717
R-squared 0.101480 Meandependent var -0.001484
Adjusted R-squared 0.043511 S.D. dependent var 0.007759
S.E. of regression 0.007588 Akaike info criterion -6.840298
Sumsquaredresid 0.001785 Schwarz criterion -6.705619
Log likelihood 119.2851 Hannan-Quinn criter. -6.794368
F-statistic 1.750583 Durbin-Watson stat 1.901825
Prob(F-statistic) 0.190407
c) En différence deuxième
Null Hypothesis: D(LEMP,2) has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.506717 0.0004
Test critical values: 1% level -4.262735
5% level -3.552973
10% level -3.209642
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LEMP,3)
Method: Least Squares
Date: 04/25/16 Time: 14:54
Sample (adjusted): 1982 2014
Included observations: 33 afteradjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LEMP(-1),2) -1.010564 0.183515 -5.506717 0.0000
0.001999 0.003106 0.643620 0.5247

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[Workshop en économie de développement:"Pertinence des politiques publiques de développement dans les pays d'Afrique subsaharienne" ]

  • 1. I. INTRODUCTION GENERALE : ENTREPRENEURIAT JEUNES ET SECTEURS D’EMPLOIS D’ACTUALITE I.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE L’emploi est de nos jours une préoccupation fondamentale partout dans le monde. Pour les responsables des politiques publiques de développement, le monde de l’entreprise et les milliards d’hommes et de femmes qui s’efforcent de pourvoir aux besoins de leur famille, l’emploi est indispensable. Alors que le monde se bat pour sortir de la crise mondiale, quelques 200 millions de personnes dont 75 millions ont moins de 25 ans, sont au chômage. Des millions d’autres, pour la plupart des femmes et les jeunes, n’appartiennent même pas au monde du travail. Cette situation prévaut principalement en Asie et en Afrique subsaharienne et nécessite des efforts colossaux en matière d’emploi.
  • 2. L’emploi des jeunes continue en effet d’être au cœur de l’actualité internationale et des préoccupations des politiques de développement, tant dans les pays du Nord que dans les pays du Sud. Les chiffres présentés à l’occasion du colloque « Evolution du marché international du travail, impacts des exclusions paysannes » organisé le mardi 16 octobre 2012 à Paris par AFD, le conseil économique, social et environnemental, le CIRAD et le GRET, avec le soutien de l’Académie d’Agriculture sont les suivants : 3,3 milliards d’emplois formels ou informels devraient être crées à l’horizon 2050 pour permettre à l’ensemble des actifs d’être inclus dans l’économie. En Afrique subsaharienne, ce sont 330 millions de jeunes qui arriveront sur le marché du travail dans les quinze prochaines années. Ce qui est alarmant car ces constats nous poussent à rechercher des solutions innovantes à travers les secteurs d’emplois d’actualité pour relever le défi. C’est le cas au Cameroun, de la téléphonie mobile dont les Smart phones constituent les véritables portes feuilles électroniques avec les points services ORANGE, MTN, EXPRESS UNION, pour le micro financement de proximité. Des PME agricoles et des lycées agricoles du MINADER, qui mettent un accent particulier sur le développement de l’agriculture de chaîne des valeurs, allant de la production à la transformation jusqu’à la commercialisation des produits finis. Des TIC, à travers la télédétection, des procédures de transformation des produits agricoles dans les filières : manioc, mais, sorgho, pomme de terre, banane-plantain etc.…..
  • 3. Ces secteurs d’emplois d’actualité présentent les démarches d’acteurs publics ou privés visant à mettre en place des dispositifs de formation innovants et inclusifs, permettant de délivrer une offre de formation souple et adaptée aux besoins du tissu économique local et facilitant le passage vers l’emploi. C’est ce que fait le MINEFOP à travers les diplômes de qualification professionnelle suivant les filières industrielles et commerciales. D’autres approches se sont spécifiquement intéressées à l’accompagnement des jeunes dans leur processus d’insertion. C’est le cas des banques de proximité comme ACEP, les COOPEC, qui, à partir de l’action combinée de la téléphonie mobile, accompagnent les jeunes porteurs des projets L’appui à l’entrepreneuriat apparaît enfin comme crucial dans un contexte où les économies ne sont plus en mesure d’offrir des opportunités d’emplois décentes aux jeunes qui se portent chaque année sur le marché du travail. C’est le cas au Cameroun de la démarche de la société de services de formations insérant : le FNE=Fonds national de l’emploi qui constitue un exemple réussi de partenariat-public privé au Cameroun, offrant aux jeunes issus de milieux défavorisés l’accès à des formations de qualité débouchant sur l’emploi. Ce qui rapproche ainsi, la société de service de formations d’insertion : Gram Tarant en Inde. Plusieurs outils et approches de l’organisation internationale du travail (OIT) peuvent être cités consistant à intégrer la formation à l’entrepreneuriat aux programmes de l’enseignement national comme le cas du système LMD au Cameroun qui intègre l’entrepreneuriat aussi bien dans les programmes du secondaire que du supérieur au Cameroun
  • 4. L’expérience des Projets CEDRES, AGROPME, CATI vont également dans le sens de l’accompagnement des jeunes entrepreneurs. Ceci, dans une logique d’interface entre les jeunes, les institutions, les centres de formation professionnelle et les opérateurs économiques. Ce qui a développé une offre de services intégrée visant à faciliter le parcours d’insertion du jeune. C’est ce que résume la quatrième conférence annuelle organisée par Making Cents International sur le thème « l’Etat de l’art sur le développement de l’entrepreneuriat et de l’emploi des jeunes » en septembre 2010. Les économies des pays africains sous ajustement structurel en général et celle du Cameroun en particulier ont longuement souffert des programmes austères qui leurs ont été infligés pour un retour aux équilibres macroéconomiques fondamentaux. La tentative au retour à l’ordre des équilibres macroéconomiques sur près de trois décennies ont eu des conséquences néfastes sur le développement des secteurs jugés peu productifs du moins à court terme et notamment la santé et l’éducation. En outre, sur le marché du travail camerounais, les conséquences de la crise économique des années 80 ont été désastreuses au sein de la population scolarisée. Elle a d’une part, conduit à des pertes d’emplois avec notamment la faillite de nombreuses entreprises publiques, parapubliques et privées, les licenciements dus aux privatisations et aux restructurations des entreprises publiques et parapubliques ou aux baisses d’activités dans les autres secteurs et les déflations du personnels dans la fonction publique. D’autre part, cette crise économique a contribué à la fermeture des portes du marché du travail aux jeunes avec la réduction des recrutements autant dans la fonction publique que dans les entreprises privées. En ce qui concerne un état des lieux au Cameroun, le problème majeur aujourd’hui est celui de la faiblesse de la performance économique depuis la moitié des années 80.
  • 5. En effet, dans le contexte socio-économique actuel, tout comme depuis plus de deux décennies, les opportunités d'emplois salariés s'avèrent très insuffisantes pour répondre aux sollicitations des grandes masses de chercheurs d'emplois, de plus en plus croissantes sur le marché camerounais du travail. Au sens du BIT, le taux de chômage au Cameroun est estimé à 3,8%. Il est en léger recul par rapport à 2005 (4,4%) en raison de quelques avancées économiques réalisées grâce aux retombées de l’atteinte du point d’achèvement en 2006. Au sens élargi, c’est-à-dire en incluant les chômeurs dits découragés, le taux de chômage passe à 5,6%. L’écart entre les deux taux traduit une exiguïté du marché du travail et l’insuffisance des canaux formels de recherche d’emploi notamment en milieu urbain, à l’origine du découragement de bon nombre de chômeurs. Cependant, dans le secteur informel urbain, le travail est caractérisé par un sous-emploi endémique avec la prédominance d’activités à faibles productivités, des rémunérations modestes et précaires, le manque de protection sociale et une faible intégration dans l’économie formelle. Le chômage concerne principalement les jeunes. Selon le BIT, environ 10% de chômeurs ont moins de 24 ans. Ils éprouvent des difficultés énormes d’insertion dans la vie active. La majeure partie des chercheurs d’emplois ont abandonné leurs études avant d’avoir achevé le cycle primaire (seulement 40% de la population scolarisée termine le cycle). Cependant, surtout depuis la crise économique, le nombre de jeunes seulement qualifiés sans opportunités d’emplois liés à leurs qualifications s’est accru de manière préoccupante et constitue de ce fait un véritable défi pour le Gouvernement camerounais.
  • 6. Dans sa Déclaration de Politique Nationale de l’Emploi, le Gouvernement a décidé de faire désormais de l’emploi un axe central de sa politique de développement. Il l’intègre en conséquence comme un des trois axes stratégiques dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), considérant ainsi l’emploi non seulement comme un résultat de la croissance économique mais aussi et surtout comme un facteur inducteur de cette croissance et accélérateur du recul de la pauvreté. Il adresse en conséquence la question de l’emploi dans le DSCE sous trois angles fondamentaux à savoir : l’accroissement de l’offre d’emplois décents, la mise en adéquation de la demande d’emploi et l’amélioration de l’efficacité du marché de l’emploi. Un autre diagnostic sur la situation de l’emploi au Cameroun établi sur la base de la deuxième enquête sur l’emploi et le secteur informel (EESI 2) paru en octobre 2011 et des résultats du recensement général des entreprises a révélé les caractéristiques suivantes : une économie dominée par la très petite entreprise et la micro activité, un secteur informel prépondérant par rapport au secteur moderne, un marché du travail caractérisé par le sous-emploi. Un défi s’impose, celui de la stabilité économique et sociale.
  • 7. Lorsqu’on jette un regard sur le flux annuel des sortants du système de l’éducation et de la formation et le nombre d’emplois créés correspondant aux niveaux de ces sortants, on observe une disjonction importante. Au demeurant, le système d’éducation et de formation est régi par plusieurs départements ministériels. On note le Ministère des Enseignements Secondaires (MINESEC) qui a sous sa tutelle les Lycées et Collèges d’enseignement général et technique, les ENI, le Ministère de l’Enseignement Supérieur (MINESUP) qui est chargé des Universités, des Instituts d’enseignement supérieurs préparant aux BTS, Licences, DUT, etc. La formation professionnelle, quoique placée sous le Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, est également organisée par plusieurs autres départements ministériels (Poste, Agriculture, Forces armées, Jeunesse, etc.). Comme l’ensemble du secteur éducatif, la formation professionnelle fait face à un ensemble de problèmes dont la plupart trouvent leur source dans la sévère crise économique et sociale qui a secoué le pays à partir du milieu des années 80. De plus, la formation professionnelle est restée pendant longtemps de type traditionnel, mécanique et confiné essentiellement aux métiers de l’artisanat et des prestations habituelles de service (mécanique, maçonnerie, couture, menuiserie, etc.). Avant qu’elle n’apparaisse comme un atout pour l’insertion professionnelle, elle fut pendant longtemps considérée comme instrument d’insertion sociale pour des personnes vulnérables et marginalisées.
  • 8. L’analyse du sous-secteur de la formation professionnelle au Cameroun met en évidence de nombreuses insuffisances qualitatives, quantitatives et organisationnelles qui mettent ce système de formation en inadéquation notoire avec les besoins réels de l’économie. Cette contrainte centrale réduit la capacité de ce sous-secteur à assurer la régulation des flux, et à contribuer à la croissance économique, à la réduction de la pauvreté et du chômage. Bref, au niveau du système éducatif, la situation se caractérise par la faiblesse de l’offre d’encadrement, de matériel pédagogique et l’insuffisance des infrastructures et des équipements. Le taux de réussite aux examens officiels est faible. Ce bas niveau de performance ajouté à l’inadéquation formation/emploi ne permet pas de préparer efficacement les populations jeunes à affronter le marché de l’emploi aujourd’hui exigeant et évolutif. Cette description de l’état des lieux camerounais en matière d’ «Entrepreneuriat jeune et Secteurs d’Emplois d’actualité » reste toujours préoccupante. Toutefois, l’on reconnait que l’amélioration du marché du travail camerounais repose en grande partie sur l’amélioration de son secteur d’emplois d’actualité. Ainsi, Compte tenu de la « Pertinence des politiques publiques de développement dans les pays d’Afrique subsaharienne », cette pertinence au niveau de l’entrepreneuriat jeune s’explique suivant les axes ci-après : -L’impact des politiques publiques, cas de l’ouverture extérieure des économies sur l’entrepreneuriat jeune et secteur d’emploi d’actualité -La nécessité des formations qualifiantes d’insertion socioprofessionnelle, cas des formations du MINEFOP et du FNE du CEDRES, au Cameroun et l’entrepreneuriat jeune
  • 9. I.2. PROBLEMATIQUE ET QUESTION DE RECHERCHE Malgré les différentes politiques publiques de développement d’insertion, la situation des populations et plus particulièrement des jeunes sur le marché du travail n’est guère reluisante. Les autorités reconnaissent une difficile insertion professionnelle des jeunes dans le marché de l'emploi, en raison d’une série de facteurs comprenant une faible capacité de l'économie à générer des emplois et une insuffisance de mesures cohérentes et concertées de l'ensemble des acteurs socioéconomiques dans la lutte contre le chômage et le sous-emploi. S'y ajoutent, une demande d'emploi supérieure à l'offre, le manque de qualification professionnelle dans les secteurs porteurs et le manque d'expérience professionnelle avérée. Selon Thiérry Verstraet, dans l’ouvrage Histoire d’une Entreprise, l’« Entrepreneuriat est un phénomène combinant l’individu et une organisation…son action induit du changement et conduit à une modification partielle de l’ordre existant ». Pour Michel Coster, Directeur du centre des écoles des métiers de Lyon en France, l’ « Entrepreneuriat correspond à la création des richesses économiques et sociales, à partir de l’initiative, l’imagination, la volonté d’une personne qui réussit à développer une activité à partir des ressources existantes ». Dans l’esprit de l’«innovation sectorielle à la croisée des regards », en 2008, Le comité Français pour la solidarité internationale CFSI, le GRET, l’ESSOR ont fait le choix de se constituer en consortium pour mener un programme commun de « formation professionnelle, accompagnement vers l’emploi et l’insertion ». Laissant ainsi dire qu’en matière d’emploi jeune, la formation occupe une place de choix, suivant les secteurs d’emploi d’actualité
  • 10. Egalement, selon le Bureau International du travail (BIT), L'analyse de la situation de l'emploi au Cameroun montre que malgré une tendance à la baisse entre 2005 et 2007 où le taux de chômage est passé de 13% à 11,9% au plan national, ces trois dernières années, ce taux s'est accru de manière brutale atteignant ainsi 13,1% en 2010. En outre, Innocent Fozing (2010) dans ses recherches sur le Marché du travail en période d’ajustement structurel constatait déjà que l’incidence du chômage s’est faite ainsi plus accrue à concurrence que le niveau d’éducation augmente. Le taux de chômage des diplômés du supérieur est ainsi passé de 7,32% à 30% entre 1983/84 et 2001, tandis qu’il passait de 7,07% à 30,67% au sein des diplômés du second cycle de l’enseignement secondaire pour la même période. De même, détenir un titre universitaire n’est actuellement pas une garantie de formation porteuse sur le marché du travail (Mourji et Gourh, 2008). Autrement dit, avoir un niveau élevé de scolarisation n’est pas forcément un gage pour l’emploi.
  • 11. I.3.Question de recherche Au regard des observations ci-dessus, il est important et même crucial de se poser la question suivante : quels liens existe-t-il entre les politiques publiques cas de l’ouverture extérieure, et l’emploi jeune? Autrement dit, dans les conditions ci-dessus décrites, que peuvent faire les jeunes ?, que peut-on leur offrir ? Ce sont des questions devant conduire aux objectifs ci-après : I.4. OBJECTIFS DE L’ETUDE L’objectif global de notre étude est d’analyser le lien entre l’ouverture extérieure, les formations qualifiantes et l’emploi jeune. De cet objectif global découle les objectifs spécifiques suivants : Vérifier que l’ouverture extérieure (en termes de formations qualifiantes) a un lien avec l’emploi jeune. Vérifier que l’emploi jeune a un lien avec les formations qualifiantes (en termes d’ouverture extérieur).
  • 12. I.4. OBJECTIFS DE L’ETUDE (suite) L’objectif global de notre étude est d’analyser le lien entre l’ouverture extérieure, les formations qualifiantes et l’emploi jeune. De cet objectif global découle les objectifs spécifiques suivants : Vérifier que l’ouverture extérieure (en termes de formations qualifiantes) a un lien avec l’emploi jeune. Vérifier que l’emploi jeune a un lien avec les formations qualifiantes (en termes d’ouverture extérieur). I.5. HYPOTHESE DE RECHERCHE Nous retiendrons dans le cadre de cette étude l’hypothèse principale suivante : H1 : Les politiques publiques d’ouverture extérieure ont un lien avec l’emploi jeune et partant, les formations qualifiantes
  • 13. I.6. INTERÊT DE L’ETUDE L’intérêt de notre étude se situe à trois niveaux : au niveau théorique, au niveau pratique et au niveau de la politique économique. Au niveau théorique, il est important de reconnaitre que les débats autour des politiques publiques de développement axées sur l’ouverture extérieur et l’emploi jeune, ont toujours existé tant dans les pays développés que dans les pays en développement. S’inspirant de tous ces débats, nous avons pu élaborer notre hypothèse et par la suite une méthodologie adéquate permettant de les vérifier. Au niveau pratique, cette étude se présente comme un complément remarquable dans l’analyse de la causalité entre les variables. En effet, en déterminant l’interrelation qui découle des politiques publiques d’ouverture, cela aidera les décideurs politiques à mieux orienter leur politique d’emploi afin d’atteindre dans un avenir beaucoup plus proche les objectifs d’emploi fixés dans le DSCE et ceux des OMD. Au niveau de la politique économique, cette recherche pourra permettre aux décideurs de revoir leur politique en matière d’emploi en centrant les préoccupations sur l’ouverture extérieur, génératrice des formations qualifiantes d’insertion socioprofessionnelle. En fait, la connaissance du lien causale entre les différentes variables de notre étude permettra au gouvernement de redynamiser ses structures de formation qualifiante, de rénover sa technologie en matière de formation, de revoir à la hausse ses investissements et ce faisant, de stopper l’épineux problème de la fuite des cerveaux et de la main d’œuvre vers l’Occident.
  • 14. I.7. DELIMITATION DE L’ETUDE Tout travail scientifique doit être limité dans le temps et dans l'espace. Dans le temps, nous avons pris la période allant de 1979 jusqu'à 2014, et dans l'espace, nous avons retenu le Cameroun étant donné son poids dans la zone CEMAC. Toutefois, nous avons au passage évoqué des expériences ayant fait leur preuve dans le monde et pouvant mieux inspirer les décideurs camerounais et autres. I.8. PLAN DE TRAVAIL La présente étude s’articule autour de deux parties. Une introduction générale. Elle nous permet de justifier le contexte de l’étude et la problématique, la définition des objectifs et l’hypothèse de l’étude. La partie 1, présente une vue sélective des travaux théoriques et empiriques ayant porté sur la causalité entre les variables ouverture, formation qualifiante et emploi. La partie 2 quant à elle, traite de la démarche méthodologique construite pour mener à bien cette étude. Les résultats auxquels cette démarche a permis d’aboutir sont présentés et discutés. Enfin, les principaux enseignements issus de ce travail ainsi que les recommandations pour guider quelques actions futures font l’objet de la conclusion
  • 15. I. REVUE DE LA LITTERATURE ET DEFINITION DES CONCEPTS Cette partie présente succinctement les principales théories explicatives du marché du travail. L’objectif n’est pas d’exposer chacune des théories en détail, mais de démontrer que sur le marché du travail, l’emploi ou le chômage ne peut être expliqué par une seule approche. Nous le ferons en nous appuyant sur quelques rappels analytiques. Tout d’abord, nous clarifierons les concepts clés de notre travail, par la suite, on présentera dans un premier temps l’analyse classique et néoclassique du marché du travail qui attribue le chômage au dysfonctionnement du marché du travail, puis dans un second temps, la vision keynésienne qui impute le chômage à une insuffisance de la demande effective. On abordera aussi la thèse marxiste et les nouvelles théories du marché du travail, pour enfin clore par une synthèse des travaux empiriques relativement liés aux notions d’ouverture extérieure, de capital humain et d’emploi.
  • 16. I.1 CLARIFICATION DES CONCEPTS I.1.1 Capital humain en termes de la formation qualifiante Depuis de nombreuses années, le salarié prend une place de plus en plus importante tant au sein de l’entreprise qu’au sein de la société. Suscitant déjà pour certains économistes de la pensée économique à s’intéresser sur la notion de capital humain ou de formation qualifiante. Adam Smith (1776), le père des sciences économiques écrit déjà que le capital humain d’une nation est constitué des talents acquis et utiles des populations vivantes dans la société. Ainsi définit, Smith place la notion de compétences de la main d’œuvre au centre des préoccupations des économistes et présente dès lors la main d’œuvre d’une nation comme étant un de ses atouts concurrentiels le plus important. Presque deux siècles après sa disparition, le concept de capital humain refait surface et se diffuse par l’impulsion d’économistes américains. Théodore Schultz (1961), économiste américain appréhende le capital humain d’une manière à influencer les recherches postérieurement effectuées. En effet, pour ce précurseur de la théorie du capital humain, l’éducation constitue le pivot central de la formation du capital humain. Il incorpore dans l’éducation la formation initiale (scolaire et universitaire), la formation continue et les apprentissages informels qu’acquiert un individu. Il met l’accent sur le fait qu’un individu mieux éduqué est plus apte à prendre des décisions tout en tenant compte de l’information disponible et peut aussi facilement s’adapter au changement.
  • 17. Gary Becker (1965), à la suite de Schultz, approfondit le concept de capital humain et le vulgarise. Il obtient d’ailleurs en 1992 un Prix Nobel d’économie pour son développement de la théorie du capital humain. Becker aborde l’éducation dans un sens plus large du terme c’est-à-dire tout ce qui développe les aptitudes et les connaissances. Ainsi donc, dans la notion du capital humain, il inclue les investissements effectués dans les études et la formation, mais plus largement dans les soins médicaux ou de santé, la recherche d’information, l’accumulation des connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire, des compétences et d’expériences accumulées ayant pour effet de rendre les emplois plus productifs et rémunérateurs. En outre, dans sa théorie des capacités, Amartya Sen (1981) élargit la théorie du capital humain. Il perçoit l’éducation au pouvoir que possède tout individu à agir sur sa propre vie. Selon Sen, la théorie des capacités paraît la plus adapté à l’économie de développement que les théories de l’éducation existantes fondées sur l’investissement en capital humain, le fonctionnement du marché du travail. En effet, elle valorise le bien-être et les avantages qu’un individu retire par ses capacités à effectuer des tâches qu’il juge plus bénéfique à son égard et lui permettra d’être une personne meilleure.
  • 18. I.1.2 L’emploi De même, dans le Rapport National sur le Développement Humain 2013au Cameroun, le concept de capital humain est analysé et appréhendé sous le même angle que Schultz et Becker c’est-à-dire comme l’ensemble des aptitudes ou capacités, talents, qualifications, expériences accumulées par un individu qui déterminent en partie son aptitude à travailler ou à produire pour lui-même ou pour les autres. Le capital humain suivant le Rapport, est une combinaison des trois dimensions à savoir : l’éducation, la santé et les autres aspects tels que les mouvements migratoires et la culture. Le dernier quart du XXème siècle a été marqué par une prépondérance du chômage tant dans les pays industrialisé que dans les pays en développement. Toutefois, dans ces derniers, le chômage des jeunes est la plus ambiante et reste la préoccupation majeure des pouvoirs publics. Ce chômage répété suscite des interrogations sur la notion d’emploi. Au plan international, des institutions ont pris en charge l’harmonisation des concepts ; pour l’emploi et le chômage, c’est l’Organisation internationale du travail (OIT) qui a eu le rôle central. Ce sont les définitions au sens du Bureau international du travail (BIT) qui se sont progressivement imposées. Selon le BIT (1982), l’emploi (ou population active occupée du moment) comprend toutes les personnes ayant travaillé au moins une heure au cours de la période de référence, plus les personnes n’ayant pas travaillé mais ayant gardé un lien formel avec leur emploi. Le chômage comprend les personnes sans travail (non pourvues d’un emploi, tel que défini ci-dessus), disponibles pour travailler durant la période de référence, et à la recherche d’un travail, c’est à dire ayant pris des dispositions pour chercher un emploi au cours d’une période récente spécifiée. Le lien formel avec l’emploi combine plusieurs critères, le maintien du salaire, le retour au travail à la fin de la période d’absence, la durée de cette période.
  • 19. Au niveau macroéconomique, le BIT appréhende l’emploi comme un ensemble de travail fournit dans une économie par toute la population active. Le fonctionnement et la situation du marché du travail national ou local peuvent être évalués au moyen de taux d’emploi et du taux de chômage. Partant de ces définition, Harribey (1998) reprécise la notion d’emploi. Il le définit comme étant un cadre institutionnel, défini par la loi (à ce moment-là, il s’agira d’un cadre juridique) ou la coutume, dans lequel s’exerce un travail salarié ou indépendant, engendré soit par le secteur marchand soit par le secteur qualitatif mais qui possède un correspondant quantitatif lorsqu’on parle du nombre d’emplois. Il faut alors entendre par emploi le nombre de cas relevant d’un cadre institutionnel donné, salarié ou non salarié, ou les deux réunis. Plus récemment, la BM dans son rapport sur le développement dans le monde 2013 en abrégé Emplois définit l’emploi comme étant « la pierre angulaire » de tout processus de développement économique et social. L’emploi selon ce même rapport représente l’ensemble du travail qu’effectuent les êtres humains et qui leur permet de sortir de la pauvreté et d’améliorer leur condition de vie.
  • 20. I.2 L’ouverture extérieure en termes de politiques publiques • Selon Keesing (1967), la notion d’ouverture signifie « l’attention constante et délibérée pour orienter l’industrie et le commerce extérieur vers l’étranger ». Autrement dit, il s’agit d’un choix politique qui repose sur une stratégie dite extravertie, orienté vers l’extérieur. • L’ouverture extérieure peut aussi s’appréhender par référence au critère d’investissement direct étranger dans la mesure où un pays extravertie, doté d’une main d’œuvre qualifiée peut être une source d’attraction des firmes étrangères contrairement à un pays quasiment orienté vers le marché local. • Par ailleurs, l'identification de l'ouverture peut se faire par référence à la politique de protection ou d'incitation, ainsi, une stratégie d'ouverture va de pair avec une protection et une libéralisation des importations. • En résumé, on peut dire qu'une stratégie d'ouverture peut être source de développement des flux des échanges notamment les exportations et permet un accès relativement facile à la technologie, à l'investissement et aux capitaux étrangers.
  • 21. II.1 REVUE THEORIQUE : CONSIDERATIONS THEORIQUES AUTOUR DE L’EMPLOI ET DU CAPITAL HUMAIN Comme toute analyse économique du marché, celle du marché du travail présente en effet deux aspects : prix et quantité. La dimension prix concerne plus spécialement la détermination du salaire et la dimension quantité davantage le volume de l’emploi, et donc de chômage. Salaire et emploi sont deux problème fondamentaux que non seulement l’actualité met au premier plan des préoccupations des acteurs économiques mais aussi que l’histoire de la pensée économique a toujours placé au cœur de ses problématiques. Ainsi donc, nous présenterons les principales théories du marché du travail qui repose sur différentes approches : classique, néoclassique, keynésien, néokeynésien et marxiste. Ces approches déboucheront sur la théorie du capital humain et ses prolongements. L’analyse classique se fonde en effet sur la thèse libérale du « laisser-faire » qui prône le non intervention de l’Etat dans la sphère économique. Selon l’optique classique, le chômage est la conséquence d’un disfonctionnement du marché du travail. En effet, sur le marché du travail, l’offre globale de travail et la demande globale de travail traduisent les volontés individuelles des offreurs (qui sont des individus qui vendent leur main d’œuvre contre réception d’un salaire) et des demandeurs (qui sont ceux qui achètent la main d’œuvre par le paiement d’un salaire. Il s’agit des entreprises). Ainsi, le prix du travail correspond au salaire versé par les entreprises aux employés. Ce prix est établit à un niveau plus ou moins élevé en fonction du comportement des offreurs et des demandeurs. II.2 L’approche classique du marché du travail et du chômage
  • 22. II.2 L’approche classique du marché du travail et du chômage Suivant toujours l’analyse classique, le marché du travail ne saurait être en déséquilibre puisque les mécanismes du marché conduisent inéluctablement à l’équilibre. Ainsi, si le marché du travail fonctionne bien, les offres de travail et les demandes de travail s’ajustent toujours. Et on peut parler dans ce cas de plein-emploi dans la logique classique. Autrement dit, il ne peut y avoir de chômage autre qu’un chômage volontaire qui traduit simplement le fait que certains salariés refusent de travailler au taux de salaire en vigueur sur le marché. Dans la théorie classique, le chômage involontaire n’existe pas. En effet, dès que le chômage est constaté, une modulation du salaire horaire assure le réemploi des chômeurs puisque selon la théorie classique, les salaires sont flexibles. Donc, une réduction des salaires permet aux entreprises d’employer davantage de travailleurs, d’augmenter le niveau de production et par ricochet le niveau d’emploi. Les seuls à rester chômeurs sont ceux qui ne sont pas disposés à travailler pour les salaires réduits. Jean Baptiste Say (1803) est d’ailleurs l’un des tenants de la théorie classique qui démontre déjà l’équilibre sur le marché du travail et de biens à travers sa fameuse loi des débouchés : « l’offre crée sa propre demande ». En effet, selon Say, les revenus issus de la production de certaines marchandises sont utilisés par les consommateurs pour acheter les marchandises produites par d’autres. Etant donné que tout le monde présente le besoin d’acheter des marchandises, chacun cherche à produire des marchandises pour retirer de revenus et peut ainsi acheter les marchandises produites. Grâce à ce mécanisme, marchandises et revenus créent nécessairement un équilibre perpétuel.
  • 23. III. METHODOLOGIE DE L’ETUDE ET RECOMMANDATIONS Cette partie a pour objectif de présenter la méthodologie nécessaire pour conduire notre approche économétrique. Nous partirons de la théorie économique néoclassique qui met en relation la production, le capital et l’emploi pour élaborer notre modèle économétrique. Ainsi, nous avons jugé adéquat d’utiliser la modélisation VAR pour analyser l’interrelation entre les variables. Ainsi, il s’agit pour nous de présenter dans cette partie, les différentes sections qui nous permettrons de faire une brève description de notre modèle. A cet effet, nous indiquerons les sources de nos données, présenterons nos variables, spécifierons notre modèle économétrique, enfin nous présenterons les différents tests statistiques et de causalités à utiliser. III .1 NATURE ET SOURCES DE DONNEES Nous avons mobilisé à la suite de notre revue de la littérature les données de source secondaire pour la présente étude. Ces données proviennent de la Banque Mondiale, plus précisément dans le « Wold data indicator ». Nous avons fait une étude en coupe longitudinale sur la période allant de 1979 à 2014. Pour mener à bien notre étude, nous avons utilisé commutativement les logiciels tels que Word et Excel pour s’assurer du traitement de nos données et Eviews pour l’analyse de nos données.
  • 24. III.2 MODELE ECONOMETRIQUE III.2.1 Tableau d’abréviation des variables Avant toute construction méthodologique, nous croyons judicieux de présenter tout d’abord dans un tableau la synthèse des différentes variables retenues dans le cadre de notre étude. Tableau 1 : Abréviation des variables Abréviations Variables LOUVt Logarithme de l’ouverture extérieure mesuré par les flux d’exportations et d’importations de biens et services sur PIB LKHt Logarithme du capital humain mesuré par la population scolarisée du niveau d’éducation secondaire LEMPt Logarithme de l’emploi mesuré par le volume d’emploi LINFt Logarithme du taux d’inflation LTIIBt Logarithme de volume des investissements intérieurs bruts
  • 25. III.2.2 Modèle à estimer Notre modèle se base sur la théorie économique néoclassique de Solow-Swan (1950) qui établit une relation entre la production (Y), l’emploi (L) et le capital (K). Y= f (K, L) Le capital humain (KH) est inclus dans cette fonction car il peut être un alternatif à l’amélioration technologique et peut induire la croissance et l’emploi en l’absence des progrès techniques (Lucas, 1988). Introduire l’investissement (TIIB) est aussi important car il est déterminant pour la relance de la production, de l’éducation, augmente la qualification du capital humain et par conséquent du niveau de l’emploi (Barro et Sala-i-Martin, 1995). En considérant l’idée selon laquelle aucun pays à l’ère de la mondialisation ne saurait vivre en autarcie, nous introduirons dans notre modèle la variable ouverture extérieure (OUV). Williams Phillips (1958) montre à travers sa fameuse courbe de Phillips qu’il existe une corrélation négative entre l’inflation et le chômage, nous incitant à cet effet à introduire dans notre modèle le taux d’inflation (INF). L’emploi dans ce modèle de base sera maintenu et sera mesuré par le volume d’emploi (EMP). Ainsi donc, en partant de l’équation formulée plus haut, nous allons spécifier une modélisation quant à notre étude. Puisque notre objectif vise à analyser la relation entre l’ouverture et le capital humain, tout en établissant le lien avec l’emploi, nous remplacerons la variable Y par l’emploi (EMP). K sera pris comme le capital humain (KH). Dès lors, le modèle économétrique à estimer sera donc sous la forme : EMP = f (KH, OUV, INF, TIIB)
  • 26. Toutefois, nous récrirons notre modèle sous la forme logarithmique. Car, l’un des avantages de l’utilisation de la forme logarithmique est qu’elle permet de : minimiser l’influence des effets du temps sur la série ; réduire le nombre d’étapes pour aboutir à une série stationnaire ; interpréter les coefficients en élasticité ce qui nous facilite l’analyse économique à savoir l’impact d’un taux de variation de la variable explicative de 1% sur le taux devariation de la variable expliquée donnée. Ainsi, nous avons en définitive : LEMP = f (LKH, LOUV, LINF, LTIIB). Afin de mieux cerner le lien causal existant entre les différentes variables, la modélisation VAR est la mieux indiquée. Car, elle présente nombreux avantages : outre le fait qu'elle résout le problème d'endogeneité potentielle des variables inhérentes aux modèles structurels, la modélisation VAR permet aussi d’autres applications différentes telles que des prévisions, des analyses en termes de causalité, des simulations des chocs structurels. Par rapport à d’autres modélisations macro économétriques, le VAR présente l’intérêt d’être plus simple dans sa représentation. La spécification VAR du modèle est la suivante : 𝐿EMP𝑡 = a0 + a1 𝐿EMPt−i + a2LKHt + a3 𝐿OUVt + a4 𝐿TIIBt + ε1t (1) LKHt = b0 + b1 𝐿KHt−i + b2 𝐿OUVt + b3LEMPt + b4 𝐿TIIBt + ε2t (2) LOUVt = c0 + c1LOUVt−i + c2 𝐿KHt + c3LEMPt + c4LINFt + c5 𝐿TIIBt + ε1t (3)
  • 27. III. 2. 3 Présentation des variables Ici, i est le nombre de retard Nous effectuerons une investigation empirique en série temporelle. Les séries temporelles peuvent être définies comme un ensemble d'observations ordonnées dans le temps. En ajoutant une dimension temporelle il est possible d'expliquer les variables endogènes non seulement par les variables explicatives présentes mais également par des variables explicatives passées, en particulier par des valeurs passées de la variable endogène. Ils peuvent être utilisés pour résoudre deux types de problèmes : celui de l'auto-corrélation des résidus et celui de la construction d’un modèle empirique sans modèle théorique explicatif. Comme toute modélisation, le VAR comporte deux types de variables : les variables endogènes et les variables exogènes ou les variables expliquées ou explicatives. En principe, chaque variable endogène ou expliquée est encore potentiellement exogène ou explicative. Nous distinguons aussi parmi nos variables, des variables explicatives retardées de t-i période.
  • 28. III.2.3.1 Variables endogènes Etant données que nous cherchons le lien causal entre l’ouverture extérieure, le capital humain et l’emploi, nous avons les variables endogènes suivantes : Logarithme d’ouverture extérieure (LOUV): suivant certaines études empiriques (Oliver et Sébastien, 1997 ; Combes, Guillomont, Jeanneney et Motel, 2000),l’ouverture extérieure est mesurée par les flux d’exportation et d’importation de biens et services sur PIB. Tel sera aussi le cas dans notre étude. L’ouverture extérieure s’intéresse aux mouvements des importations et des exportations. Ainsi, sont inclus dans les exportations et importions d’un pays des biens à savoir : les marchandises en générales, les biens importés et exportés pour transformation. Et des services tels que : les transports, les voyages, les services de communication, bâtiment et travaux publics, d’assurance, financiers, d’informatique et d’information, etc. (Ondo Ossa, 1999). En effet, l’ouverture par le commerce et les investissements directs étrangers (IDE), semble être aujourd’hui un catalyseur de la croissance économique tant dans les pays émergents que dans les pays développés. A cet effet, nous nous attendons à un signe positif en introduisant cette variable. Logarithme du capital humain (LKH): il s’agit en effet du logarithme de la population scolarisée du niveau secondaire. Autrement dit,il s’agit du total des inscriptions dans un niveau spécifique d’éducation, sans distinction d’âge, exprimé en pourcentage de la population officiellement scolarisable au même niveau pour une année scolaire donnée. Le capital humain traduit aussi le niveau de qualification de la main d’œuvre et entraine une augmentation de la productivité de celle-ci. Un pays hôte qui dispose d’un stock de capital humain suffisamment qualifié attire nécessairement les flux d’IDE entrants. La littérature empirique nous montre que, un niveau d’éducation élevé renforce la capacité d’un pays à imiter et utiliser les technologies découvertes dans les pays avancés (Benhabib et Spiegel 1994). Dans le sens qu’une main d’œuvre éduquée est meilleure dans la création et l’adoption de nouvelles technologies. En conséquence, une effusion des IDE due à la qualification du capital humain peut avoir une conséquence directe sur l’augmentation du niveau de l’emploi dans le pays hôte. Le signe attendu est donc positif.
  • 29. III.2.3.2 Variables exogènes • Le logarithme du volume d’emploi (LEMP) : selon l’OCDE, c’est la proportion de personnes disposant d'un emploi parmi celles en âge de travailler (15 à 64 ans). Le volume d'emploi reflète la capacité d'une économie à utiliser ses ressources en main-d'œuvre. De nombreux économistes, et par exemple l'OCDE, estiment que l'emploi est une mesure plus pertinente que le taux de chômage pour évaluer la situation du marché du travail d'un pays. La littérature empirique nous montre que l’emploi est fortement influencé par le niveau d’éducation ou de scolarisation des individus et le degré d’ouverture. L’emploi en effet constitue un préalable au développement économique et social de tout pays. Tout comme l’ouverture et le capital humain influenceraient l’emploi, de même, le fait qu’un individu possède déjà un emploi pourrait en retour lui permettre d’accroitre ses potentialités en investissant sur son capital humain dans le but d’être plus compétitif dans un monde toujours en perpétuelle mutation. Par ce fait, le signe attendu est positif. • Le logarithme du taux d’inflation (LINF) : l’inflation correspond à une hausse généralisée du niveau des prix. Elle est mesurée par l’indice des prix à la consommation. Pour calculer l’inflation au sein d’un pays ou d’une zone géographique, on calcule la variation en pourcentage de l’indice entre deux périodes données. C’est ainsi que l’on obtient le taux d’inflation mensuel et annuel. L’inflation tire son origine de la création monétaire. Cette création monétaire se mesure avec le niveau de la masse monétaire qui est en perpétuelle augmentation. Mais, une augmentation de la masse monétaire ne signifie pas forcément qu’il y’a inflation. Ce qui conduit à l’inflation, c’est une augmentation plus rapide de la masse monétaire par rapport aux richesses produites (que l’on mesure avec le PIB).L’inflation est choisie comme proxy afin de saisir le niveau de stabilité macroéconomique d’un pays quelconque. L’évolution du taux d’inflation à un impact direct sur l’activité économique d’un pays. Il affecte négativement les transactions avec l’extérieur. Pour cette raison, le signe attendu est négatif.
  • 30. III. 2. 4 Tableau récapitulatif des signes attendus Tableau 2 : les signes attendus des variables Le logarithme des flux d’investissement intérieur brut (LTIB) : cet indicateur regroupe en son sein les investissements directs étrangers, les investissements privés domestiques et les investissements publics. L’investissement est un déterminant important pour tout pays qui souhaiterait relancer son activité de production, accroitre son niveau d’éducation ou de formation du capital humain et améliorer son niveau d’emploi. En 1976, le chancelier Helmith Schmitt remettait à l’honneur la politique de l’offre déclarant devant Bundestag : « les profits d’aujourd’hui font les investissements de demain qui font les emplois d’après-demain.» Cette relation a été vérifiée historiquement. Car, durant les trentes glorieuses, on a observé une corrélation entre le niveau d’investissement, la croissance et l’emploi. Les pays qui affichaient les taux d’investissement les plus élevés présentaient de même des plus hauts taux de croissance et d’emploi. L’investissement est donc une variable incontournable dans un processus de développement. L’augmentation de son taux est une source d’attraction des capitaux extérieurs et d’augmentation d’emplois. Le signe attendu pour cette variable est positif. LOUVt LKHt LEMPt LINFt LTIIBt LOUVt + + _ + LKHt + + + LEMPt + + + LINFt _ LTIIBt + + +
  • 31. III.3 TESTS DE STATISTIQUES EMPLOYES III.3.1 Test de racine unitaire La spécification d’un modèle nécessite que les variables soient stationnaires, sinon les tests classiques ne seront pas valables et on court le risque d’une régression fallacieuse. La difficulté réside dans le fait que la plupart des données temporelles macroéconomiques sont des réalisations de processus non stationnaires (Nelson et Plosser, 1982). Toutefois, l’étude de la stationnarité est importante, car elle permet aussi de voir si les moyennes et les variances de séries étudiées sont stables dans le temps. Mais, cela n’est pas toujours le cas, car il arrive souvent dans la réalité que l’on fasse face à des séries non stationnaires. Nous utiliserons dans notre étude le test de Dickey-Fuller Augmented (ADF) pour tester la stationnarité de nos séries. En effet, contrairement aux autres tests (test de Phillips-Perron, test de Kwiatkowski, test de KPSS), si le terme d’erreur est autocorrélé, alors le test d’ADF consistera simplement à augmenter les trois équations de Dickey-Fuller en y ajoutant des valeurs décalées de la variable dépendante. Il consiste pour une p-value calculée et inférieur au niveau de signification alpha, à rejeter l’hypothèse nulle (présence d’une racine unitaire : la série est non stationnaire) et à accepter l’hypothèse alternative (absence d’une racine unitaire : la série est stationnaire). Après la mise en œuvre du test d’ADF, il est nécessaire de déterminer le retard optimal du polynôme autorégressif. III. 3. 2 Détermination du nombre de retards optimaux Pour effectuer notre estimation, nous avons besoin de déterminer le nombre de retard à introduire. Le choix du nombre maximal de retards susceptibles d’apporter de l’information à l’estimation du VAR se fait à partir de l’interprétation des différents critères d’information. Le retard maximal étant celui qui minimise les critères d’information d’Akaike (AIC), Hannan-Quinn (HQ) ou de Schwartz (SIC).
  • 32. III. 4 TESTS DE NON CAUSALITE DE TODA ET YAMAMOTO Pour la présente étude, l’analyse de la direction de la causalité entre l’ouverture, le capital humain et l’emploi nous amène à considérer plusieurs concepts : d’abord le concept de causalité au sens de Granger qui stipule qu’une variable cause une autre si et seulement si les valeurs présentes et passées de la dernière permettent de mieux prédire les valeurs de la première. Pour ce faire, il convient de commencer par tester la stationnarité des variables tels que nous l’avons mentionné présenté plus haut. Après avoir testé la stationnarité des différentes variables, la plupart des études nous amènent ensuite à tester la Co intégration entre les différentes variables. L’objectif de ce second test est de chercher l’existence d’une relation de long terme entre les variables. Ensuite, il faudra estimer un modèle à correction d’erreurs. Mais, après l’analyse de la conception de Toda et Yamamoto (1995), le fait de passer par ces différentes étapes accroit les risques de biais dans l’étude. En effet, ils montrent que cette analyse séquentielle de la causalité peut engendrer une accumulation de petits biais qui vont compromettre la fidélité des résultats obtenus. Tout d’abord, la petite taille des échantillons face à la puissance des tests de racine unitaire et ensuite, la sensibilité des tests de cointégration aux choix d’un certain nombre de paramètres de nuisance face toujours à un échantillonnage réduit. Selon toujours Toda et Yamamoto, l’objectif de l’économiste n’est pas de savoir si les variables sont intégrées ou Co intégrées mais plutôt de tester la soutenabilité ou la viabilité d’hypothèses théoriques. Autrement dit, Le test de causalité développé par Toda et Yamamoto permet d'étudier la causalité dans un système de variables non stationnaires intégrées d'ordres différents. La nécessité d'étudier la co intégration est outre passée par une sur para métrisation non optimale du VAR. L'unique condition reste toutefois que l'ordre du VAR soit supérieur à l'ordre maximal d'intégration possible des variables.
  • 33. Ainsi, s’inspirant des analyses de Toda et Yamamoto, nous procéderons à une analyse non séquentielle des tests de causalité. Autrement dit, au test de non causalité de Toda et Yamamoto. Ce test se réalisera en deux étapes : tout d’abord, il s’agira de déterminer le nombre de retards optimal (k) du processus VAR en niveau, cela se fera grâce aux critères d’information. Cette procédure de correction du VAR en niveau tient compte d’une éventuelle relation de Co intégration sans pour autant l’étudier expressément, permettant ainsi de valider l’existence d’une causalité en un unique test. Ensuite, il faudra estimer le modèle VAR en niveau d'ordre p=K+ dmax avec dmax l’ordre d’intégration maximale des séries. En somme, il était question pour nous dans ce chapitre d’élaborer la démarche méthodologique adéquate nous permettant d’atteindre l’objectif de notre étude. Partant de la théorie économique néoclassique qui établit la relation entre la production, l’emploi et le capital, nous avons élaboré notre modèle économétrique à estimer. Toutefois, pour mieux analyser la causalité entre nos variables, la modélisation VAR est celle que nous avons trouvée mieux adaptée. En outre, pour tester la stationnarité des séries, nous avons choisi le test de Dickey-Fuller (ADF). Enfin, pour tester la causalité, le test de non causalité Toda et Yamamoto est celui que nous retenons. Dans le prochain chapitre, il sera question pour nous de procéder aux analyses sur les variables de notre modèle et de donner une interprétation.
  • 34. IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS L’objectif principal de notre étude est d’analyser l’interrelation entre l’ouverture extérieure, le capital humain et l’emploi. Pour atteindre ce but, nous avons élaboré les objectifs spécifiques lesquels nous permettront d’interpréter nos résultats. Nous avons mis en évidence le test de stationnarité au sens du DF et DFA, le test de AIC et autres pour repérer le nombre de retard, l’estimation du modèle VAR et enfin l’étude de causalité selon le test de non causalité de Toda et Yamamoto (1995). IV.1 RESULTAT ET INTERPRETATION DU TEST DE STATIONNARITE IV.1.1 Résultat du test de stationnarité Comme nous l’avons dit dans notre méthodologie, l’usage des données temporelles nécessite que la distribution soit constante dans le temps. Compte tenu de l'importance pour la spécialisation du modèle de la propriété de stationnarité et de la présence éventuelle d'une tendance déterministe dans les séries, nous avons effectué le test de stationnarité : le test de racine unitaire de Dickey- Fuller (ADF) pour ne tomber dans le cas d'une régression fallacieuse. Ce test prend en compte uniquement la présence d'auto corrélation dans les séries. Les résultats du test d'ADF pour chaque variable sont présentés dans le tableau ci-dessous :
  • 35. Tableau 3 : Résultats du test de racine unitaire de stationnarité Variables Test probabilité Décision LEMP ADF 0,9486 Non stationnaire LINF ADF 0,0278** Stationnaire LKH ADF 0,3739 Non stationnaire LOUV ADF 0,8419 Non stationnaire LTIIB ADF 0,0075*** Stationnaire Source : Auteur à partir du logiciel Eviews. Notes : * indique que la variable est stationnaire à 10% et ** variable stationnaire à 5% *** variable stationnaire à 1%
  • 36. IV.1.2 Interprétation du test de stationnarité Il ressort de nos résultats que les variables LEMP, LKH, LOUV sont non stationnaires et que seul les variables LINF et LTIIB sont stationnaires c’est-à-dire intégrée d’ordre zéro I(o). Les variables telles que LKH, LOUV, LTIIB sont I(1) et LEMP est I(2). Ces résultats ne sont points étonnant puisque selon Nelson et Plosser (1982), la difficulté avec les données temporelles macroéconomiques est qu’elles sont généralement des réalisations de processus non stationnaires. On aurait pu procéder à une analyse de la cointégration si les variables étaient I(1) prises deux à deux. Mais, comme cela a été très bien précisé dans la description de notre méthode d’analyse plus haut, il ne sera pas fait allusion au test de cointégration pour éviter de multiplier les biais dans notre test de causalité. Ainsi, il s’agira maintenant de trouver l’ordre du modèle VAR, pour cela il faut trouver le nombre de retards maximum. Cette procédure de correction du VAR en niveau tient compte d’une éventuelle relation de cointégration sans pour autant l’étudier expressément, permettant ainsi de valider l’existence d’une causalité en un unique test. Ensuite, il faut estimer le modèle VAR en niveau d'ordre p=K+ dmax avec dmax l’ordre d’intégration maximale des séries.
  • 37. IV.2 RESULTAT ET INTERPRETATION DU MODELE VAR ESTIME IV.2.1 Choix du nombre de retard Le tableau ci-dessous nous présente les tests utilisés pour déterminer le nombre de retard à inclure dans l’estimation de notre modèle VAR. Tableau 4 : Résultat du test de retard Lag LogL LR FPE AIC SC HQ 0 5.659039 NA 0.000246 0.202483 0.610621 0.339809 1 174.9841 277.0773* 1.50e-08* -9.514185* -8.697909* -9.239533* 2 183.9819 13.08780 1.55e-08 -9.514056 -8.289641 -9.102078 3 190.9398 8.855448 1.86e-08 -9.390290 -7.757736 -8.840985
  • 38. IV.2.2 Résultat du modèle VAR Source : Auteur à partir des calculs effectués dans eviews (voir annexe) * indique le retard optimal en fonction des critères d’information Pour chaque critère, le signe * indique le retard optimal retenu. A l’analyse du tableau, selon les critères d’information LR, FPE, Akaike, Schwarz, Hannan-Quinn, un retard (k=1) suffit pour modéliser les interrelations entre les différentes variables. Or, d’après l’hypothèse du test de Toda et Yamamoto, il faut alors estimer un modèle VAR (p) comme indiqué dans la formule suivante avec p= k+dmax, c’est-à-dire p=1+2. D’où p=3. En conséquence, nous allons conduire l’inférence causale sur un VAR(3), selon la méthode de Toda et Yamamoto(1995). Seuls les tests d’information d’Akaike (AIC) et Schwarz (SC) sont prises en compte, ce qui nous permettra de procéder à l’estimation de notre modèle présenté ci-dessous. La régression du modèle VAR (3) est présentée dans le tableau ci-dessous. Le premier modèle est celui de l’estimation des variables sur l’emploi, le second est celui de l’ouverture et le dernier celui du capital humain. Le nombre de retard est de 3, ceci à partir des tests effectués plus haut.
  • 39. Tableau 5 : estimation du modèle VAR LEMP (I) LKH (II) LOUV (III) LEMP(-1) 2.099797 -13.94702 -5.888002 (0.27586) (4.77148) (4.05758) [ 7.61171] [-2.92299] [-1.45111] LEMP(-2) -0.887457 9.229087 -2.933889 (0.51310) (8.87475) (7.54693) [-1.72961] [ 1.03993] [-0.38875] LEMP(-3) -0.226663 5.941992 9.611093 (0.32899) (5.69044) (4.83905) [-0.68896] [ 1.04421] [ 1.98615] LKH(-1) 0.014818 0.381182 -0.396535 (0.01316) (0.22755) (0.19351) [ 1.12637] [ 1.67515] [-2.04922] LKH(-2) -0.000674 0.022619 -0.055308 (0.01609) (0.27834) (0.23669) [-0.04188] [ 0.08127] [-0.23367] LKH(-3) -0.010023 -0.165604 0.172119 (0.01085) (0.18769) (0.15960) [-0.92371] [-0.88235] [ 1.07841] LOUV(-1) 0.001043 -0.488188 0.392462 (0.01668) (0.28859) (0.24541) [ 0.06254] [-1.69164] [ 1.59920] LOUV(-2) 0.002598 -0.365926 -0.128294 (0.01730) (0.29931) (0.25453) [ 0.15015] [-1.22256] [-0.50404] LOUV(-3) 0.013746 0.127178 -0.075141 (0.01162) (0.20102) (0.17094) [ 1.18275] [ 0.63266] [-0.43956] C 0.725662 -5.015037 -4.300503 (0.19257) (4.14995) (3.60048) [ 3.76838] [-1.20846] [-1.19442] LINF -0.000721 -0.000879 0.003854 (0.00114) (0.01967) (0.01673) [-0.63407] [-0.04468] [ 0.23037] LTIIB -0.010793 0.371920 0.470908 (0.00810) (0.14004) (0.11908) [-1.33308] [ 2.65588] [ 3.95441] R-squared 0.998999 0.939243 0.956042 Adj. R-squared 0.998543 0.911627 0.936061 F-statistic 2194.645 34.01002 47.84780
  • 40. IV.2.3 Interprétation du modèle VAR estimé Source : Auteur à partir des résultats présentés à l’annexe - Le chiffre hors parenthèses représente le coefficient des variables - Le chiffre entre parenthèses représente l’erreur standard. - Le chiffre entre crochets représente la valeur de t-student. - C’est la constante. A partir de la régression du premier modèle (I), il ressort que l’association entre les variables explicatives et les variables expliquées est bonne. Autrement dit, les variables exogènes expliquent à 99% l’emploi. Donc, la significativité globale du modèle est bonne. En définitive, nous avons une causalité unidirectionnelle de l’emploi vers le capital humain, une causalité unidirectionnelle de l’emploi vers l’ouverture extérieure et enfin une causalité bidirectionnelle entre le capital humain et l’ouverture extérieure.
  • 41. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS L’attention portée par les Etats sur les stratégies et politiques de développement permettant d’identifier la variable clé sur laquelle un Etat devrait agir pour accélérer la création des richesses, et élever ainsi rapidement le bien-être de sa population, a suscité l’intérêt de cette étude qui a été mené au Cameroun de la période allant de 1979 à 2014. A travers cette étude, nous avons essayé de déterminer la causalité entre l’ouverture extérieure, le capital humain et l’emploi. Les théories classiques, néoclassiques et keynésiennes ont longtemps débattu sur les déterminants de l’emploi qui représente ici la variable centrale de notre étude. A leur suite, ont immergé de nouvelles théories sur le marché du travail toutes issues de la théorie du capital humain. Selon, les classiques et néoclassiques, seuls les mécanismes de marché sont capables de conduire le marché du travail en situation d’équilibre. Ici, il n’existe point de chômage, si oui un chômage volontaire. Quant aux keynésiens, c’est la demande effective qui permet de déterminer le niveau d’emploi dans une économie. Et dans ce cas, seul le chômage involontaire prévaut dans l’économie. . La théorie économique a depuis longtemps admis une relation positive entre le capital humain et la croissance économique (Adam Smith 1776 ; Gary Becker 1964). Les défenseurs du concept de capital humain considèrent l’éducation comme un investissement et engendre des effets de diffusion pour la collectivité, telle est la conclusion que l’on tire des modèles de croissance endogène avec le capital humain comme facteur de production. Le concept de capital humain insiste sur l’importance de l’éducation et de la formation comme facteurs déterminants de la productivité individuelle et des écarts de revenus et du niveau de l’emploi ; l’investissement en capital humain offre la possibilité d’augmenter la productivité des agents économiques. Associé au concept d’ouverture extérieure, le capital humain se perfectionne. Il existerait donc une relation positive entre le capital humain (éducation), l’ouverture extérieure et l’emploi. Toutefois, cette relation positive sera remise en cause par plusieurs études empiriques. Ainsi, l’objectif principal de notre étude était d’examiner la nature du lien qui existe entre l’ouverture extérieure, le capital humain et l’emploi, et les objectifs secondaires consistaient à déterminer le sens de causalité entre : l’ouverture et le capital humain, le capital humain et l’emploi et enfin l’ouverture extérieure et l’emploi.
  • 42. La théorie économique a depuis longtemps admis une relation positive entre le capital humain et la croissance économique (Adam Smith 1776 ; Gary Becker 1964). Les défenseurs du concept de capital humain considèrent l’éducation comme un investissement et engendre des effets de diffusion pour la collectivité, telle est la conclusion que l’on tire des modèles de croissance endogène avec le capital humain comme facteur de production. Le concept de capital humain insiste sur l’importance de l’éducation et de la formation comme facteurs déterminants de la productivité individuelle et des écarts de revenus et du niveau de l’emploi ; l’investissement en capital humain offre la possibilité d’augmenter la productivité des agents économiques. Associé au concept d’ouverture extérieure, le capital humain se perfectionne. Il existerait donc une relation positive entre le capital humain (éducation), l’ouverture extérieure et l’emploi. Toutefois, cette relation positive sera remise en cause par plusieurs études empiriques. Ainsi, l’objectif principal de notre étude était d’examiner la nature du lien qui existe entre l’ouverture extérieure, le capital humain et l’emploi, et les objectifs secondaires consistaient à déterminer le sens de causalité entre : l’ouverture et le capital humain, le capital humain et l’emploi et enfin l’ouverture extérieure et l’emploi. C’est pourquoi ce travail s’inscrit dans une logique de revalorisation du DSCE qui dans son élaboration en Août 2009, s’est appesantis sur la crise économique mondiale en y apportant entre autres des réponses appropriées aux problèmes soulevés par ladite crise, a placé de façon résolue le défi de la croissance et de création d’emploi au centre de ses actions. A cet effet, quelques recommandations en matière de politique économique sont dégagées.
  • 43. V. RECOMMANDATIONS Nos recommandations seront formulées suivant trois directions : celles liées à l’emploi, celles liées au capital humain et celles liées à l’ouverture extérieure. Recommandations liées à l’emploi Bien que notre étude montre que l’emploi cause le capital humain et l’ouverture sur la période étudié, ces emplois ne suffiront pas pour absorber la demande de travail des jeunes toujours croissante au Cameroun. Dès lors, une attention particulière devrait être accordée à l’auto-emploi. La part des crédits à long terme accordés par le secteur bancaire est négligeable et les jeunes élèves n’ont en général pas la garantie qui est exigée pour prendre un crédit. Les Etats pourraient apporter cette garantie pour les jeunes élèves ayant des projets pertinents de création d’entreprises. Etant donné le développement rapide du secteur informel au Cameroun, le gouvernement pourrait accompagner les acteurs du secteur informel pour organiser leurs activités en très petites entreprise (TPE) à travers une réglementation souple sur la fiscalité, une facilitation de l’enregistrement administratif y compris la sécurité sociale, tout cela dans l’optique d’une migration vers le secteur formel. Amener de plus en plus les entreprises à exprimer leurs besoins en ressources humaines de manière mieux articulée et à travers des circuits formels, afin de se donner le maximum de chances de trouver sur le marché les profils exigés. Assurer une bonne communication sur les tendances et évolutions du marché de l’emploi et une bonne information des acteurs.
  • 44. Recommandations liées au capital humain L’une des explications liées au fait que le capital humain ne cause pas l’emploi est l’inadéquation entre la formation de la main-d’œuvre et les besoins du secteur privé. Une des clés du succès des économies d’Asie de l’Est a été le système de conseils de productivité qui consiste à intégrer les profils de compétences recherchés par les entreprises privés dans les programmes éducatifs. Pour suivre cet exemple, l’Etat devrait mettre en œuvre une véritable politique de l’emploi qui s’appuie sur la formation professionnelle. L’Etat doit mettre sur pied un enseignement secondaire de deuxième cycle de qualité reposant sur un équilibre dynamique entre l’enseignement général et l’enseignement technique, et préparant aux études supérieures dans les filières prioritaires pour le développement. Mettre sur pied une formation professionnelle reposant sur un dispositif modernisé et considérablement renforcé pour pouvoir dispenser aux élèves sortant des cycles d’enseignement fondamental et secondaire un paquet solide de connaissances axées sur la maîtrise des savoir-faire requis sur le marché de l’emploi et préparant les bénéficiaires à la création d’emplois. Ceci éliminera tout doute de l’esprit de l’employeur sur la productivité de l’employé.
  • 45. Recommandations liées à l’ouverture extérieure Bien que le capital humain contribue à l’ouverture extérieure, son niveau reste cependant faible dans la quête d’une augmentation significative de la productivité des emplois. A cet effet, pour assurer sa position à l’échelle mondiale et encourager l’ouverture extérieure par l’entremise des investisseurs directs étrangers sur son territoire, l’Etat doit prendre quelques politiques : Le premier challenge est la consolidation de l’espace CEMAC en veillant à tirer le maximum des avantages des dispositions des traités en matière de libre circulation des hommes et des biens. A cet effet, le Gouvernement camerounais devrait impulser cette dynamique d’intégration et s’imposer en assumant sans ambages son leadership dans la sous-région. Les autorités doivent veiller à la consolidation des marchés européens avec les échanges des produits « traditionnels » composés de matières premières brutes ou de première transformation (bois, cacao, café, banane, hévéa, etc.) en sortie et des produits industriels lourds en entrée
  • 46. REFERENCES BIBLIOGRAPHIES Abderraouf, M. (2009). « Ouverture, capital humain et croissance économique dans la zone MENA (Middle East and NorthAfrica) : application sur les données de panel dynamique.» Université de Sousse, Tunisie. ARROW, K. J. (1973). “Highereducation as a filter.” Journal of Public Economics, 2 (3), 193-216. Albert Ondo O (1999). “ Economie monétaire internationale”, Edition ESTEM. AZARIADIS C. (1975), “Implicit Contracts and Underemployment Equilibria”, Journal of Political Economy, 83(6), p.1183-1202. Barro et Sala-I-Martin (1995),« Economic growth.» MC. Raw, New York, chap 12. Barro, R. et Sala-I-Martin (1995).« Technogical diffusion, convergence, and growth », NBER Working Paper Series, n°5151, June. Banque mondiale (2012). « Rapport sur le développement dans le monde 2013.» – Abrégé : Emplois. Washington : Banque mondiale. License: Creative Commons Attribution CC BY 3.0. Beaud, S. & Pialoux, M. (2003), « Violences urbaines, violence sociale, Genèse des nouvelles classes dangereuses », Paris : Fayard. Benhabib et Spiegel (1994). “ the role human capital in economic developmet”. Evidence from aggregate cross-country data, journal of monetary economics, Vol.34, n°32, pp134-173.
  • 47. Krugman, P.R. et Lawrence, Z. (1994),“Trade Jobs and Wages”, Scientfic American, Avril, pp.44-49. Laurent S.(2001)., « Capital humain, emploi et salaire en Belgique et dans ses régions. », Reflets et perspectives de la vie économique 1/2001 (Tome XL) , p. 25-36 LawrenceR.Z. et Slaughter, M.J. (1993), “Trade and US Wages : Great Sucking or Small Hiccup?“,Brooking Papers on Economic Activity : Microecononics.Vol.2.pp. 161-226. Leibenstein (1975), « A theory of economic development », Princeton, university press. Malinvaud, E. (1980), « Réexamen de la théorie du chômage », Calmann-Levy. Mathurin, T. Alain, R. (2011) « Commerce international et emploi informel en zone CEMAC » in. Journal statistiqueafricain, numéro13 : pp. 50-81. MINCER, J. (1958). “ Investment in Human Capital and Personal Income Distribution.” Journal of PoliticalEconomy, 66, 281-302. Musette M S, 1998, « Les théories économiques à l'épreuve du chômage », Les cahiersdu CREAD, n°45/1998, pp 101-123. Nadia, L. (2005). « L’ impact du degré d’ouverture sur la croissance économique : cas de six pays d’Afrique de l’Ouest », Université de Montréal. NGAHAN, T. Jules de R. Nicholas, M. (2004). « Le Cameroun face au défi de la pauvreté et de l’emploi des jeunes : Analyse critique et propositions». Yaoundé, Cameroun. Olivier, C. Sébastien, J. (1997). « Quel est l’impact du commerce extérieur sur la productivité et l’emploi ? Une analyse comparée des cas de la France, de l’Allemagne et des États-Unis.» N°13, Paris. Phillips A. W. H (1958), « The relationship betweenunemployment and the rate of change of money wagesin the UK 1861-1957 »,Economica. République du Cameroun (2003) : Document de Stratégies de Réduction de la Pauvreté (DSRP) Revenga, A. L. (1992), “Exporting Jobs The Impact of Import Competition on Employment and Wagesin U.S. Manu.facturing”,TheQuaterly Journal of Econonics. CVII,pp.255-282.
  • 48. ANNEXES Annexe 1 : résultats des tests de stationnarité (Dickey-Fuller Augmenté) L’emploi)A niveau Null Hypothesis: LEMP has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=9) t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.865243 0.9486 Test critical values: 1% level -4.252879 5% level -3.548490 10% level -3.207094 *MacKinnon (1996) one-sided p-values.
  • 49. En difference première Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LEMP) Method: Least Squares Date: 04/25/16 Time: 14:52 Sample (adjusted): 1981 2014 Included observations: 34 afteradjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. LEMP(-1) -0.026984 0.031187 -0.865243 0.3938 D(LEMP(-1)) 0.984020 0.137069 7.179016 0.0000 C 0.405661 0.461416 0.879165 0.3863 @TREND(1979) 0.000414 0.000870 0.476107 0.6374 R-squared 0.890081 Meandependent var 0.016228 Adjusted R-squared 0.879089 S.D. dependent var 0.021912 S.E. of regression 0.007619 Akaike info criterion -6.806123 Sumsquaredresid 0.001742 Schwarz criterion -6.626551 Log likelihood 119.7041 Hannan-Quinn criter. -6.744884 F-statistic 80.97585 Durbin-Watson stat 2.082427 Prob(F-statistic) 0.000000
  • 50. Null Hypothesis: D(LEMP) has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9) t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.317051 0.8665 Test critical values: 1% level -4.252879 5% level -3.548490 10% level -3.207094 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LEMP,2) Method: Least Squares Date: 04/25/16 Time: 14:54 Sample (adjusted): 1981 2014 Included observations: 34 afteradjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LEMP(-1)) -0.109862 0.083415 -1.317051 0.1975 C 0.006443 0.004501 1.431366 0.1623 @TREND(1979) -0.000323 0.000173 -1.864937 0.0717 R-squared 0.101480 Meandependent var -0.001484 Adjusted R-squared 0.043511 S.D. dependent var 0.007759 S.E. of regression 0.007588 Akaike info criterion -6.840298 Sumsquaredresid 0.001785 Schwarz criterion -6.705619 Log likelihood 119.2851 Hannan-Quinn criter. -6.794368 F-statistic 1.750583 Durbin-Watson stat 1.901825 Prob(F-statistic) 0.190407
  • 51. c) En différence deuxième Null Hypothesis: D(LEMP,2) has a unit root Exogenous: Constant, Linear Trend Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9) t-Statistic Prob.* Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.506717 0.0004 Test critical values: 1% level -4.262735 5% level -3.552973 10% level -3.209642 *MacKinnon (1996) one-sided p-values. Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable: D(LEMP,3) Method: Least Squares Date: 04/25/16 Time: 14:54 Sample (adjusted): 1982 2014 Included observations: 33 afteradjustments Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob. D(LEMP(-1),2) -1.010564 0.183515 -5.506717 0.0000 0.001999 0.003106 0.643620 0.5247