Le ralentissement de l'investissement durant la crise explique en partie la baisse de la croissance potentielle en Europe. Une stratégie d'investissement dans des secteurs clés, appuyée sur une gouvernance efficace et des instruments diversifiés pourrait y remédier.
http://www.strategie.gouv.fr/publications/leviers-dune-strategie-europeenne-dinvestissement
Note d'analyse - Y a-t-il un retard d'investissement en France et en Europe d...France Stratégie
Depuis 2007 la zone euro a accumulé un retard d’investissement important vis-à-vis des États-Unis. Ce retard est manifeste pour l’Espagne et l’Italie tandis que le diagnostic est plus difficile à établir pour la France et l’Allemagne.
https://strategie.ssl-gouv.fr/publications/y-t-un-retard-dinvestissement-france-europe-2007
Mettre la fiscalité de l'épargne au service d'une croissance durableFrance Stratégie
Pour relever les défis de long terme du pays, l’épargne des Français doit être mieux mobilisée pour financer les investissements les plus porteurs d’une croissance durable et inclusive. La note formule des pistes pour réformer la fiscalité de l’épargne aujourd’hui complexe et peu efficace.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/note-danalyse/mettre-fiscalite-de-lepargne-service-dune-croissance-durable
Rapport de l'Observatoire des Entrepreneurs de PME Finance, en partenariat avec CM Economics et AltaValue.
Jamais les petites et moyennes valeurs de la Bourse de Paris n’ont bénéficié de tant d’attentions. Très immédiatement, lesquelles sont éligibles au PEA-PME ? A terme, lesquelles présentent le meilleur potentiel ? Le PEA-PME, que PME Finance avait présenté en 2011, présente ainsi déjà un premier effet positif : il a mobilisé l’attention des investisseurs et des financiers sur un segment jusque-là délaissé de la Bourse de Paris. L’Observatoire des Entrepreneurs - PME Finance, en partenariat avec Altavalue, a déterminé une liste de quelque 900 sociétés, moitié cotées (que nous publions ici) et moitié non cotées, qui devraient bénéficier en priorité des nouveaux apports de fonds. Si son succès se confirme, et que 5 à 9 milliards d’euros viennent à s’investir sur Euronext B, C et Alternext d’ici à fin 2017, le PEA-PME commencera à redresser le principal déséquilibre du financement des PME : une Bourse deux fois plus petite que le capital-investissement, et pourtant chargée d’offrir des « sorties » aux investisseurs en capital. Peu étonnant, dès lors, que les start-up au plus grand potentiel, comme Critéo, aillent se coter outre-Atlantique.
Le PEA-PME peut faire de la place de Paris la Bourse la plus liquide d’Europe pour les PME-ETI. Ce faisant, il posera les fondements d’un nouvel outil de financement du Mittelstand européen. Il deviendra alors une place de marché d’une profondeur sans égale, pour offrir aux start-up et PME à potentiel une réelle alternative de cotation face aux grandes places américaines. Ce « Nasdaq européen » pourra financer des PME avec des levées de plusieurs dizaines, voire centaines, de millions d’euros, plutôt que quelques millions d’euros comme aujourd’hui. Dans cet esprit, PME Finance propose trois actions :
- Remédier à la fragmentation des marchés, qui nuit à la visibilité et l’attractivité des PME-ETI.
- Relancer la constitution d’une Bourse européenne des entrepreneurs. La fusion des places générales en Europe est un sujet difficile et sensible, pour des raisons de souveraineté nationale, de contrôle et de gouvernance.
- Filtrer les sociétés pour renforcer la base des investisseurs. Le PEA-PME favorisera la multiplication des introductions en Bourse et attirera de nouveaux investisseurs vers les PME-ETI.
Liste des valeurs éligibles au PEA-PMEjeanrognetta
Le PEA-PME devrait générer, si les estimations du Financement des PME en 2014 se révèlent justes, 7 à 13 milliards d’euros d’encours pour les PME-ETI d’ici à fin 2017. Cet apport, s’il double la liquidité effectivement la liquidité des PME-ETI en Bourse, transformera l’ensemble de la chaîne de financement des PME par les sorties qu’il offrira aux investisseurs dans les entreprises non cotées.
Le succès de la mesure, qui connaîtra son coup d’envoi effectif en février, dépendra avant tout de la croissance des entreprises qui bénéficieront des investissements. Pour cela, il est crucial que les investisseurs puissent faire les choix les plus avisés possibles,
En rendant publique la première liste des entreprises éligibles, nous tâchons de contribuer à la diffusion très large des données disponibles, à destination des épargnants et souscripteurs français aussi bien que des investisseurs étrangers, qui pourront ainsi trouver un intérêt nouveau pour les valeurs moyennes hexagonales.
La mise en place d'une étude de marché nécessite de suivre plusieurs étapes. Elles permettent de clarifier le problème à résoudre, structurer le questionnaire et l'analyse des résultats et de construire un rapport clair pour faciliter la prise de décision.
Note d'analyse - Y a-t-il un retard d'investissement en France et en Europe d...France Stratégie
Depuis 2007 la zone euro a accumulé un retard d’investissement important vis-à-vis des États-Unis. Ce retard est manifeste pour l’Espagne et l’Italie tandis que le diagnostic est plus difficile à établir pour la France et l’Allemagne.
https://strategie.ssl-gouv.fr/publications/y-t-un-retard-dinvestissement-france-europe-2007
Mettre la fiscalité de l'épargne au service d'une croissance durableFrance Stratégie
Pour relever les défis de long terme du pays, l’épargne des Français doit être mieux mobilisée pour financer les investissements les plus porteurs d’une croissance durable et inclusive. La note formule des pistes pour réformer la fiscalité de l’épargne aujourd’hui complexe et peu efficace.
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/note-danalyse/mettre-fiscalite-de-lepargne-service-dune-croissance-durable
Rapport de l'Observatoire des Entrepreneurs de PME Finance, en partenariat avec CM Economics et AltaValue.
Jamais les petites et moyennes valeurs de la Bourse de Paris n’ont bénéficié de tant d’attentions. Très immédiatement, lesquelles sont éligibles au PEA-PME ? A terme, lesquelles présentent le meilleur potentiel ? Le PEA-PME, que PME Finance avait présenté en 2011, présente ainsi déjà un premier effet positif : il a mobilisé l’attention des investisseurs et des financiers sur un segment jusque-là délaissé de la Bourse de Paris. L’Observatoire des Entrepreneurs - PME Finance, en partenariat avec Altavalue, a déterminé une liste de quelque 900 sociétés, moitié cotées (que nous publions ici) et moitié non cotées, qui devraient bénéficier en priorité des nouveaux apports de fonds. Si son succès se confirme, et que 5 à 9 milliards d’euros viennent à s’investir sur Euronext B, C et Alternext d’ici à fin 2017, le PEA-PME commencera à redresser le principal déséquilibre du financement des PME : une Bourse deux fois plus petite que le capital-investissement, et pourtant chargée d’offrir des « sorties » aux investisseurs en capital. Peu étonnant, dès lors, que les start-up au plus grand potentiel, comme Critéo, aillent se coter outre-Atlantique.
Le PEA-PME peut faire de la place de Paris la Bourse la plus liquide d’Europe pour les PME-ETI. Ce faisant, il posera les fondements d’un nouvel outil de financement du Mittelstand européen. Il deviendra alors une place de marché d’une profondeur sans égale, pour offrir aux start-up et PME à potentiel une réelle alternative de cotation face aux grandes places américaines. Ce « Nasdaq européen » pourra financer des PME avec des levées de plusieurs dizaines, voire centaines, de millions d’euros, plutôt que quelques millions d’euros comme aujourd’hui. Dans cet esprit, PME Finance propose trois actions :
- Remédier à la fragmentation des marchés, qui nuit à la visibilité et l’attractivité des PME-ETI.
- Relancer la constitution d’une Bourse européenne des entrepreneurs. La fusion des places générales en Europe est un sujet difficile et sensible, pour des raisons de souveraineté nationale, de contrôle et de gouvernance.
- Filtrer les sociétés pour renforcer la base des investisseurs. Le PEA-PME favorisera la multiplication des introductions en Bourse et attirera de nouveaux investisseurs vers les PME-ETI.
Liste des valeurs éligibles au PEA-PMEjeanrognetta
Le PEA-PME devrait générer, si les estimations du Financement des PME en 2014 se révèlent justes, 7 à 13 milliards d’euros d’encours pour les PME-ETI d’ici à fin 2017. Cet apport, s’il double la liquidité effectivement la liquidité des PME-ETI en Bourse, transformera l’ensemble de la chaîne de financement des PME par les sorties qu’il offrira aux investisseurs dans les entreprises non cotées.
Le succès de la mesure, qui connaîtra son coup d’envoi effectif en février, dépendra avant tout de la croissance des entreprises qui bénéficieront des investissements. Pour cela, il est crucial que les investisseurs puissent faire les choix les plus avisés possibles,
En rendant publique la première liste des entreprises éligibles, nous tâchons de contribuer à la diffusion très large des données disponibles, à destination des épargnants et souscripteurs français aussi bien que des investisseurs étrangers, qui pourront ainsi trouver un intérêt nouveau pour les valeurs moyennes hexagonales.
La mise en place d'une étude de marché nécessite de suivre plusieurs étapes. Elles permettent de clarifier le problème à résoudre, structurer le questionnaire et l'analyse des résultats et de construire un rapport clair pour faciliter la prise de décision.
Trois secteurs cibles pour une stratégie européenne d'investissementFrance Stratégie
Quel potentiel d’investissement dans les transports, l’énergie et le numérique peut-on envisager dans le cadre du plan Juncker annoncé en juillet 2014 ? Quels que soient les choix retenus, les projets devront avoir fait l’objet d’une sélection rigoureuse.
Programme d'investissements d'avenir. Synthèse et propositions du du comité d...France Stratégie
Le comité d’examen, présidé par Philippe Maystadt, souligne que les caractéristiques originales du PIA doivent être confortées. Le rapport du comité doit permettre d’accroître son efficacité dans le cadre de la mise en place du PIA 3.
Note de synthèse - Les facteurs d’attractivité des sites de production, d’in...France Stratégie
La mondialisation a très largement renforcé en quelques décennies les possibilités de servir un marché national à partir de sites à l’étranger et donc d’optimiser les coûts de production des différents composants, ce qui a contribué à la fragmentation des chaînes de valeur.
Ce livret propose un panorama de l'édition 2015 des Perspectives de l'OCDE sur l'entreprise et la finance.
Pour plus d'informations sur le rapport :
http://www.oecd.org/daf/oecd-business-finance-outlook.htm
Depuis 1994, l'État et la Caisse des Dépôts ont lancé une dizaine de plans, de programmes, de structures destinés à soutenir la création et la croissance des entreprises françaises, et notamment des petites. Et en y consacrant toujours plus de capitaux. Mais sans jamais vraiment évaluer les résultats.
Quelle place pour les compétences dans l’entreprise ?France Stratégie
Les approches fondées sur les compétences occupent une place centrale dans les discours propres au monde de l’entreprise, devenant un objet de dialogue social et un composant central de la gestion des ressources humaines. La compétence est aussi devenue une référence pour les politiques de formation et d’emploi. Pourtant, dans les faits, on constate que la gestion des compétences reste encore largement minoritaire en entreprise, où prédominent des logiques de postes et de qualification.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/place-competences-lentreprise
Évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauv...France Stratégie
Emmanuel Macron a présenté le 13 septembre 2018 la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. D’après l’estimation avancée de l’Insee, le taux de pauvreté monétaire en 2019 en France métropolitaine serait de 14,5%, soit 9,1 millions personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Si les chiffres pour 2020 ne sont pas encore connus, il apparait dès à présent que la crise sanitaire a et aura des conséquences économiques et sociales très importantes.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-de-strategie-nationale-de-prevention-de-lutte-contre-pauvrete-rapport-2021
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Ce livret propose un panorama de l'édition 2015 des Perspectives de l'OCDE sur l'entreprise et la finance.
Pour plus d'informations sur le rapport :
http://www.oecd.org/daf/oecd-business-finance-outlook.htm
Depuis 1994, l'État et la Caisse des Dépôts ont lancé une dizaine de plans, de programmes, de structures destinés à soutenir la création et la croissance des entreprises françaises, et notamment des petites. Et en y consacrant toujours plus de capitaux. Mais sans jamais vraiment évaluer les résultats.
Quelle place pour les compétences dans l’entreprise ?France Stratégie
Les approches fondées sur les compétences occupent une place centrale dans les discours propres au monde de l’entreprise, devenant un objet de dialogue social et un composant central de la gestion des ressources humaines. La compétence est aussi devenue une référence pour les politiques de formation et d’emploi. Pourtant, dans les faits, on constate que la gestion des compétences reste encore largement minoritaire en entreprise, où prédominent des logiques de postes et de qualification.
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https://www.strategie.gouv.fr/publications/place-competences-lentreprise
Évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauv...France Stratégie
Emmanuel Macron a présenté le 13 septembre 2018 la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. D’après l’estimation avancée de l’Insee, le taux de pauvreté monétaire en 2019 en France métropolitaine serait de 14,5%, soit 9,1 millions personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Si les chiffres pour 2020 ne sont pas encore connus, il apparait dès à présent que la crise sanitaire a et aura des conséquences économiques et sociales très importantes.
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https://www.strategie.gouv.fr/publications/evaluation-de-strategie-nationale-de-prevention-de-lutte-contre-pauvrete-rapport-2021
Avis de la Plateforme RSE - Labels RSE. Propositions pour des labels RSE sect...France Stratégie
Parmi les outils permettant de structurer une démarche de RSE pertinente, la labellisation permet de garantir et valoriser, sous certaines conditions et de manière volontaire, un engagement en matière de RSE. On constate toutefois ces dernières années une multiplication de « labels RSE » qui n’ont pas tous la même robustesse. La Plateforme RSE a constitué un groupe de travail « Labels RSE » afin de pouvoir établir un diagnostic sur les labels RSE, et plus particulièrement les labels sectoriels. Elle formule ainsi 24 recommandations, adressées au gouvernement, aux entreprises, aux fédérations professionnelles et aux chercheurs.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/labels-rse-propositions-labels-rse-sectoriels-destines-aux-tpe-pme-eti
Le programme de France Stratégie pour 2021 a une ambition simple mais exigeante : que nos travaux contribuent utilement à l’action publique à un moment où celle-ci doit faire face à des difficultés sans précédent. La crise sanitaire, économique et sociale de 2020 a représenté un double défi pour France Stratégie : la prendre en compte dans ses travaux pour apporter aux décideurs publics et à l’opinion des éléments d’information à jour sur des sujets d’actualité, et ne pas relâcher l’effort sur les travaux de moyen et long terme.
En savoir plus
https://www.strategie.gouv.fr/actualites/programme-de-travail-2021
Note d'analyse - Quelle sécurité d’approvisionnement électrique en Europe à h...France Stratégie
Après qu'à l'automne le gestionnaire de réseau a mis en garde sur de potentielles difficultés d'approvisionnement en électricité en cas de grand froid cet hiver, la question d’éventuelles défaillances des systèmes électriques en Europe et en particulier en France a été remise dans le débat alors qu’elle avait quasiment disparu des préoccupations du grand public.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/securite-dapprovisionnement-electrique-europe-horizon-2030
Document de travail - Une nouvelle approche de l’inadéquation des compétencesFrance Stratégie
L’inadéquation de compétences – c’est-à-dire l’utilisation sous-optimale des compétences d’un individu dans l’activité qu’il exerce – peut constituer un facteur d’insatisfaction pour les travailleurs et un frein à la progression de la productivité.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/une-nouvelle-approche-de-linadequation-competences
Note d'analyse - Polarisation du marché du travail : Y a-t-il davantage d’emp...France Stratégie
À en croire les comparaisons internationales, la France serait un des pays d’Europe où la polarisation de l’emploi est la plus marquée. On assisterait à l’affaissement des emplois moyennement qualifiés "typiquement les employés et ouvriers qualifiés" accompagnée de la montée symétrique aux extrémités des plus qualifiés et des moins qualifiés.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/polarisation-marche-travail-y-t-davantage-demplois-qualifies
Document de travail - Évolution tendancielle de la productivité du travail en...France Stratégie
Les économies avancées ont connu plusieurs phases de ralentissement des gains de productivité depuis les années 1970. Le taux de croissance de la productivité horaire du travail est ainsi passé de plus de 4 % pour les pays européens et 2,5 % pour les États-Unis, en 1971, à moins de 1 % en 2018 pour l’ensemble de ces pays.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/role-capital-humain-ralentissement-de-productivite-france
Note de syntèse - Le rôle du capital humain dans le ralentissement de la prod...France Stratégie
Les économies avancées ont connu plusieurs phases de ralentissement des gains de productivité depuis les années 1970. Le taux de croissance de la productivité horaire du travail est ainsi passé de plus de 4 % pour les pays européens et 2,5 % pour les États-Unis, en 1971, à moins de 1 % en 2018 pour l’ensemble de ces pays.
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Note de synthèse - Les politiques industrielles en France - Évolutions et com...France Stratégie
À l’heure où la crise sanitaire met en lumière nos difficultés d’approvisionnement, France Stratégie publie un diagnostic approfondi de la désindustrialisation en France. Ce rapport pointe notamment l’impact des prélèvements obligatoires pénalisants, les efforts faits depuis une dizaine d’années pour y remédier et améliorer l’environnement des entreprises industrielles, avec des focus sur sept secteurs où l’État joue un rôle majeur, et une approche comparative permettant de situer la France par rapport à ses voisins européens.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/politiques-industrielles-france-evolutions-comparaisons-internationales
Document de travail - Inégalités primaires, redistribution : une comparaison ...France Stratégie
Les inégalités de revenu disponible sont en France plus faibles que dans une majorité de pays européens. Cette performance s’explique par une redistribution plus élevée dans notre pays, mais aussi par de moindres inégalités avant prélèvements et transferts sociaux.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/inegalites-primaires-redistribution-france-se-situe-europe
Note d'analyse - Inégalités primaires, redistribution : comment la France se ...France Stratégie
Les inégalités de revenu disponible sont en France plus faibles que dans une majorité de pays européens. Cette performance s’explique par une redistribution plus élevée dans notre pays, mais aussi par de moindres inégalités avant prélèvements et transferts sociaux.
En savoir plus :
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Document de travail - Les facteurs de localisation des investissements direct...France Stratégie
La mondialisation a très largement renforcé en quelques décennies les possibilités de servir un marché national à partir de sites à l’étranger et donc d’optimiser les coûts de production des différents composants, ce qui a contribué à la fragmentation des chaînes de valeur.
Note d'analyse - Comment évaluer l’externalité carbone des métauxFrance Stratégie
À eux seuls, l’extraction et le raffinage des métaux sont à l’origine d’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec toutefois des variations considérables. Certains métaux rares ou précieux ont ainsi une très grande intensité en carbone : 20 600 tonnes de CO2 émises pour une tonne extraite et raffinée de platine, 5 100 tonnes de CO2 pour une tonne d’or, quand l’acier ne consomme que 2 tonnes de CO2 et l’aluminium 17. En volume, deux métaux concentrent l’essentiel des émissions : l’acier et l’aluminium produisent à eux seuls près des neuf dixièmes des émissions de CO2 des dix-sept métaux étudiés dans cette note.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/evaluer-lexternalite-carbone-metaux
Document de travail - Maîtriser la consommation énergétique du numérique : le...France Stratégie
Avec un double phénomène d’augmentation du nombre des internautes et d’explosion des usages mobiles, le secteur numérique vit un âge d’or qui se traduit dans les faits par une croissance exponentielle du nombre d’équipements connectés à internet et par une explosion du trafic IP dans les réseaux télécoms et les data centers.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/maitriser-consommation-energetique-numerique-progres-technologique-ny-suffira
Document de travail - Accroître l’investissement dans la rénovation énergétiq...France Stratégie
Le plan de relance dégage des fonds publics supplémentaires pour la rénovation énergétique des logements. Pour que cet effort se traduise par une accélération du rythme des rénovations conforme aux objectifs, cette note propose un dispositif innovant qui informerait les ménages de la rentabilité de la rénovation de leur logement, et leur permettrait de la réaliser sans avance de frais ni endettement, en contrepartie d’une rétrocession de 75% de l’économie réalisée sur leur facture d’énergie.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/accelerer-renovation-energetique-logements
Note d'analyse - Comment accélérer la rénovation énergétique des logementsFrance Stratégie
Le plan de relance dégage des fonds publics supplémentaires pour la rénovation énergétique des logements. Pour que cet effort se traduise par une accélération du rythme des rénovations conforme aux objectifs, cette note propose un dispositif innovant qui informerait les ménages de la rentabilité de la rénovation de leur logement, et leur permettrait de la réaliser sans avance de frais ni endettement, en contrepartie d’une rétrocession de 75% de l’économie réalisée sur leur facture d’énergie.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/accelerer-renovation-energetique-logements
Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital – Deuxième rapport France Stratégie
Le comité d’évaluation, piloté par France Stratégie sous la présidence de Fabrice Lenglart, publie un nouveau rapport, dans la continuité du précédent présenté il y a un an.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/comite-devaluation-reformes-de-fiscalite-capital-deuxieme-rapport
Évaluation du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Synthèse des ...France Stratégie
Dans le prolongement du dernier rapport du comité de suivi et d’évaluation du CICE en 2018, France Stratégie a souhaité poursuivre la démarche d’évaluation entamée en 2013, qui s’est traduite par la publication de six rapports du comité jusqu’en 2018.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/evaluation-credit-dimpot-competitivite-lemploi-synthese-travaux-dapprofondissement
Note de synthèse - Les solidarités entre territoires : un levier pour la tran...France Stratégie
L’action des collectivités territoriales est essentielle à la conduite de la transition écologique. Elle implique de rendre cohérentes l’ensemble des politiques publiques territoriales autour de ces enjeux et de coordonner l’action des différentes collectivités. Alors que les élections municipales de 2020 ont mis en place de nouveaux exécutifs locaux, les retours d’expérience des collectivités étudiées par France Stratégie - Albi, Grand Genève, Brest, Hauts-de-France - permettent de formuler des recommandations pour une gouvernance adaptée et des moyens d’intervention accrus à l’échelle locale.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/solidarites-entre-territoires-un-levier-transition-ecologique
Mémoire et reconnaissance de crimes du passé. — 12a. Mémoire des guerres : In...
Note d'analyse - Les leviers d'une stratégie européenne d'investissement
1. www.strategie.gouv.fr
FRANCE STRATÉGIE 1
www.strategie.gouv.fr
NOv.
2014
N°17
* Département Économie Finances
LA NOTE D’ANALYSE
Les leviers d’une stratégie
européenne d’investissement
Fabien Dell et Nicolas Lorach*
Le retard pris par l’investissement pendant la crise explique pour partie la baisse de la croissance
potentielle dans les pays européens. Il se traduit par un vieillissement de l’équipement des
entreprises et des infrastructures, en particulier dans le sud de la zone euro.
Une augmentation de l’investissement en Europe, telle qu’envisagée par le « paquet Juncker » qui
prévoit la mobilisation de 300 milliards d’euros d’investissements, aurait à la fois un effet de moyen
terme sur l’offre et un effet de court terme sur la demande, et donc sur la croissance.
Plusieurs objectifs doivent guider le choix de ces investissements :
– sélectionner des investissements additionnels qui n’auraient pas été mis en oeuvre en l’absence
d’initiatives européennes ou nationales ;
– éviter les projets aux rendements socioéconomiques insuffisants (type « éléphants blancs », qui
s’avèrent plus coûteux que bénéfiques) ou qui reposeraient sur des technologies mal stabilisées,
risquant d’être vouées sous peu à l’obsolescence ;
– anticiper, lorsque c’est possible, ces investissements, c’est-à-dire accélérer leur mise en oeuvre
pour obtenir des effets de court terme sur l’activité (rénovation ou régénération d’infrastructures
existantes par exemple).
Les pouvoirs publics nationaux et européens ont plusieurs rôles à jouer :
– assurer une certaine stabilité du cadre fiscal et réglementaire : cela donnera davantage de visibi-lité
aux investisseurs et permettra également, à travers la réglementation, de mieux programmer
la dévalorisation du stock de capital et donc de faciliter son renouvellement ;
– mobiliser des fonds publics en dette, participation en capital ou garanties, afin d’« activer » les
ressources privées qu’effraient des niveaux de risque trop élevés ;
– mettre en place une gouvernance européenne adaptée pour la sélection de projets d’avenir.
Ces conditions ouvriront la possibilité de passer de la situation où le désendettement des États est
synonyme d’investissement faible et d’une croissance faible, à celle où une croissance forte, cata-lysée
par un stock de capital élevé et de qualité, permet le désendettement.
Quelles interventions pour quels secteurs ?
* Union européenne.
** Programme d’investissements d’avenir.
Source : France Stratégie.
2. LA NOTE D’ANALYSE
NOvEmbRE 2014 - N°17
Dans ses lignes directrices pour la nouvelle Commission1,
le président élu Jean-Claude Juncker annonçait, en juillet
2014, la « mobilisation de 300 milliards d’euros d’investis-sements
FRANCE STRATÉGIE
www.strategie.gouv.fr
INTrODUCTION
2
» sur trois ans pour contribuer au retour de la
croissance en Europe.
Cette Note d’analyse clarifie quels seraient les objectifs
et, en conséquence, les modalités de cette mobilisation2 :
– les investissements doivent avoir un effet sur l’offre à
moyen terme et sur la demande à court terme et être réa-lisés
en priorité dans un petit nombre de secteurs clés ;
– la réduction de l’incertitude réglementaire et fiscale ainsi
que la cohérence de l’action publique dans la durée sont
essentielles ;
– une gouvernance européenne adaptée est aussi un préa-lable,
pour « activer » les dépenses privées d’investisse-ment
en assurant le portage d’une partie du risque par
les États ou l’Union européenne ;
– là où il est essentiel, l’investissement public doit être
sanctuarisé.
CONCILIEr EFFETS à COUrT
ET à mOYEN TErmE
Le « paquet Juncker» vise le redressement de la crois-sance
potentielle européenne. Il s’agit de préparer l’avenir
et, en priorité, de réparer l’effet délétère de six années de
crise sur le potentiel de croissance de l’économie.
En 2013, la Commission européenne estimait que le ralen-tissement
de l’investissement avait contribué pour près
d’un demi-point à la réduction de la croissance potentielle
durant la crise3. malgré la fragilité de ce type d’estimation,
celle-ci révèle l’enjeu, pour la croissance à moyen terme,
d’un retour à un sentier normal d’investissement.
Ces années ont connu une dégradation du stock de capital
physique et humain. Le ralentissement de l’investisse-ment
observé partout en Europe, et en particulier dans le
sud de la zone euro, a produit un vieillissement de l’équi-pement
des entreprises et des infrastructures. L’augmen-tation
du chômage, notamment de longue durée et chez
les jeunes, a également conduit à une dégradation mar-quée
du capital humain.
Enfin, dans la compétition mondiale pour le leadership en
matière de recherche et d’innovation, les pays européens
ont perdu du terrain sous l’effet de la réduction des moyens
budgétaires publics et du ralentissement de l’investisse-ment
des entreprises.
Identifier des investissements additionnels
Il est essentiel de raisonner en termes d’investissement
additionnel par rapport à l’existant – voire par rapport à la
progression tendancielle actuelle. Le but n’est pas d’amé-liorer,
éventuellement artificiellement, les conditions de
financement d’investissements qui auraient eu lieu de
toutes façons, mais bien de susciter des investissements
supplémentaires là où l’impact attendu sur la croissance
potentielle est le plus élevé.
Éviter les « éléphants blancs »
Une gouvernance exigeante doit éviter la résurgence ou la
naissance de projets publics ou privés non mis en oeuvre
aujourd’hui en raison de la conjonction d’un rendement
socio-économique insuffisant et de contraintes finan-cières.
Ceci est particulièrement vrai pour les projets d’in-frastructures
en raison des conditions fortement politi-sées
de leur mise en oeuvre, même lorsqu’ils font l’objet
d’évaluations socioéconomiques poussées.
Si le programme européen d’investissements promeut de
nouveaux bridges to nowhere, alors que la disparition de
ce type de projets a été l’un des effets bénéfiques des
ajustements budgétaires nationaux, les opposants à une
politique volontariste visant à combler l’investment gap en
sortiront renforcés.
Anticiper les investissements
Si l’objectif principal du paquet est la croissance poten-tielle
à moyen terme, la situation macroéconomique
actuelle au sein de l’Union européenne conduit à tenir
compte aussi de l’impact à court terme sur l’activité. Le
risque déflationniste auquel fait face l’économie de la
zone euro et les limites probables de l’efficacité de l’action
de la Banque centrale européenne militent pour une anti-cipation
maximale des nouveaux projets.
Il convient cependant d’être extrêmement circonspect sur
la capacité concrète de mise en oeuvre rapide (en quelques
mois) d’investissements de qualité. En particulier, les pro-jets
d’infrastructure exigent – même lorsqu’ils sont finali-sés
– un temps de déploiement incompatible avec l’ambi-tion
d’un impact rapide sur le cycle économique. En
revanche, des investissements de rénovation ou de régé-
1. « Un nouvel élan pour l’Europe : mon programme pour l’emploi, la croissance, l’équité et le changement démocratique, orientations politiques pour la prochaine
Commission européenne », Strasbourg, 15 juillet 2014. http://europa.eu/rapid/press-release_SPEECH-14-546_fr.htm
2. Voir aussi « Y a-t-il un retard d’investissement en France et en Europe depuis 2007 ? », La Note d’analyse n°16, septembre 2014, www.strategie.gouv.fr.
3. http://ec.europa.eu/economy_finance/eu/forecasts/2013_spring/box1_potential_output_en.pdf
3. nération d’infrastructures existantes peuvent être mis en
oeuvre très rapidement et avoir d’importants effets sur
l’emploi et la croissance potentielle. De tels investisse-ments
sont notamment identifiés dans le secteur des
transports et de l’énergie dans plusieurs grands États-membres
FRANCE STRATÉGIE 3
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de l’Union.
Pour les nouveaux projets, l’objectif d’accélération et la
méthode de sélection doivent donner la priorité à ceux
assis sur des technologies matures. En effet, le risque
serait de précipiter des projets liés à des technologies en
pleine évolution et de se doter de technologies qui
seraient rapidement dépassées. Il faut éviter de favoriser
les investissements dont la rentabilité est très sensible au
risque d’apparition d’une technologie concurrente. La pro-duction
d’énergie solaire est un exemple de cette problé-matique.
Cibler quelques secteurs-clé
Ces secteurs prioritaires sont connus : l’énergie et la tran-sition
énergétique (production, stockage, transport ; amé-lioration
de l’efficacité énergétique des bâtiments notam-ment)
; télécommunications et économie numérique ;
transports ; l’ensemble de la chaîne formation, r & D, inno-vation.
Les trois premiers secteurs sont les domaines por-teurs
de la croissance de demain et c’est là qu’existe un
fort potentiel de développement d’infrastructures vérita-blement
européennes.
FAIrE SAUTEr LE vErrOU
DES INCErTITUDES
même si la rentabilité des sociétés non financières (SNF)
s’est légèrement détériorée pendant la crise, leur situation
financière est aujourd’hui très confortable, au sens où
elles disposent souvent d’importantes réserves de liquidi-tés
qui ne sont pas investies sur le continent. Selon l’étude
de Deloitte’s EmEA4, les sociétés non financières de la
zone Europe, moyen-Orient et Afrique disposeraient ainsi
de près de 1 000 milliards d’euros d’actifs liquides non
investis dans les économies de la zone.
LA RENTABILITÉ DES ENTREPRISES EN EUROPE
Le taux de marge (EBE / VA brute) donne une première
approche de la rentabilité des sociétés non financières. Son
niveau est cependant très dépendant de la structure sectorielle
de l’économie. Le taux de marge des SNF est en France
structurellement à un niveau faible par rapport à celui de ses
partenaires. De plus, depuis 2010 il est davantage orienté à la
baisse, Italie exceptée.
Taux de marge des sociétés non financières *
* Excédent brut d'exploitation (EBE)/Valeur ajoutée brute (en %).
Source : France Stratégie, d’après Eurostat.
On peut également calculer un autre ratio de rentabilité en
divisant le revenu net des SNF par la valeur ajoutée nette. Le
revenu net des entreprises se rapproche davantage que l’EBE
du concept de bénéfice des sociétés avant impôts en
comptabilité d'entreprise puisqu’il inclut les revenus issus de la
détention d’actifs financiers et qu’on en soustrait les dépenses
d’intérêts sur les emprunts ainsi que les loyers.
Revenu net des sociétés non financières*/valeur ajoutée
nette
* Après impôts courants sur le revenu et le patrimoine / VA nette (en %).
Source : France Stratégie, d’après Eurostat.
En niveau, la position française est bien meilleure, même si l’on
constate un décrochage par rapport à ses partenaires à partir
de 2008-2009. La France se situe dans la moyenne de la zone
euro.
On peut identifier plusieurs éléments de nature fiscale ou
réglementaire susceptibles de constituer des obstacles à
l’investissement en Europe. Par l’incertitude qu’ils génè-rent,
ils requièrent une plus grande appétence pour le
risque pour qu’un investissement soit réalisé.
Stabiliser le cadre fiscal et réglementaire
L’incertitude quant à l’évolution du cadre fiscal ou régle-mentaire
peut avoir un effet stérilisant sur des investisse-
4. Deloitte’s EMEA (2014), “Cash to growth – Pivot point” survey, An EMEA research report, Luxembourg, septembre.
4. ments qui seraient engagés dans un univers perçu comme
plus stable – ou au moins plus prévisible. Un exemple au
niveau français est l’instabilité des droits de mutation et
de la fiscalité sur les plus-values et ses effets sur la dispo-nibilité
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4
du foncier, et partant sur les investissements en
logement.
Dans le domaine de l’énergie, et au niveau européen cette
fois, l’incertitude radicale concernant les prix futurs du
carbone est un obstacle substantiel pour évaluer la renta-bilité
de projets d’investissement. Un cadre clair d’aug-mentation
progressive et prévisible du prix du carbone
permettrait par exemple aux acteurs du secteur de prévoir
l’arrêt des centrales à l’origine des plus fortes émissions et
de planifier les investissements dans les énergies renou-velables.
Au-delà, la prévisibilité du cadre réglementaire aide à pro-grammer
la dévalorisation du stock de capital, incitant ce
faisant à l’investissement privé. C’est le cas d’un calendrier
d’application de nouvelles normes pour les bâtiments
(normes environnementales et énergétiques, accès pour
les handicapés). C’est également le cas avec la mise en
place d’une trajectoire de fiscalité écologique, croissante
dans le temps. L’introduction de nouvelles réglementa-tions
est susceptible de rendre « artificiellement » obso-lète,
de détruire du capital : une machine qui n’est plus aux
normes ne vaut plus rien. Utilisée à bon escient, cette
capacité de la puissance publique à déclasser de manière
accélérée le stock de capital serait un facteur clé de renou-vellement
de celui-ci, soutiendrait l’investissement à court
terme et améliorerait la qualité du stock d’équipements
productifs.
Le remplacement du stock de capital implique un coût par-tiellement
supporté par le consommateur ou l’usager. Ce
choc d’offre négatif est coûteux politiquement, d’où la dif-ficulté
à crédibiliser la trajectoire (fiscale, réglementaire)
de dépréciation du capital. Cette trajectoire doit être éta-lée
dans le temps de manière crédible pour que le choc
puisse être absorbé dans de bonnes conditions.
Exploiter le potentiel du Marché unique
De grands projets d’investissement, dans l’énergie et dans
les interconnections, n’ont de sens que dans la mesure où
une certaine visibilité existe sur la taille du marché, son
organisation et son intégration.
Dans ce domaine, l’incertitude continue malheureusement
de prévaloir. qu’il s’agisse du marché intérieur de l’énergie,
des télécommunications et du numérique, des transports
même, il est difficile de savoir à quel l’horizon le marché
unique sera réalisé et quelles seront les conditions pré-cises
de son fonctionnement. Un jeune entrepreneur euro-péen
du numérique développe un produit « français »,
« allemand » ou « italien », là où son concurrent en Califor-nie
sait qu’il pourra commercialiser sans difficulté son
application à New York ou à Chicago. Là où la taille du mar-ché
est une condition de la rentabilité de l’investissement,
cette situation constitue un obstacle majeur et une incita-tion
puissante à un certain attentisme.
En pratique, l’achèvement du marché intérieur se heurte à
la pression exercée sur les autorités nationales par les par-ties
prenantes (administrations, entreprises, régulateurs,
syndicats). La mise en place de l’Union bancaire, véritable
révolution fédéraliste dans le domaine bancaire européen,
nous informe à la fois sur les obstacles auxquels il faut
s’attendre et sur la possibilité de réussir.
LES CONDITIONS DE POrTAgE
DU rISqUE rÉSIDUEL PAr LES ÉTATS
ET L’UNION EUrOPÉENNE
Le secteur financier européen, en cours de mutation et
soumis à de nouvelles contraintes prudentielles (Bâle
III/Solvency 2), n’est plus en capacité d’assumer la prise de
risques liée à l’investissement, souvent de long terme,
dans les secteurs porteurs de croissance et d’emploi.
Dans ce contexte, une réflexion s’impose sur la manière
d’assurer une meilleure ventilation du risque – le risque
résiduel étant assumé au bilan des États. qu’il s’agisse de
dette ou de capital, l’utilisation des outils envisageables
revient à consommer de la ressource publique pour « acti-ver
» les ressources privées disponibles mais découragées
par des niveaux de risque trop élevés.
En pratique, la palette d’instruments est large en dette
comme en participation en capital. Du côté des finance-ments
en dette, la Banque européenne d’investissement
(BEI) et le réseau des banques nationales d’investisse-ment
sont un vecteur naturel et éprouvé.
mais l’octroi de garanties (adossées soit au bilan des États,
soit au budget de l’UE), les avances remboursables et les
prêts participatifs constituent d’autres voies par les-quelles
un « budget risque » public peut être mobilisé.
L’idée générale de tous ces outils, au-delà des modalités
d’ingénierie financière qu’ils impliquent, est la participa-tion
du bilan des institutions publiques (États, Union euro-péenne)
au financement des projets d’investissements,
avec une exposition importante au risque de pertes (la
séniorité de ces outils est plus faible que celle d’un prêt
LA NOTE D’ANALYSE
NOvEmbRE 2014 - N°17
5. QUELLES INTERVENTIONS POUR QUELS SECTEURS ?
Instruments Secteurs
Énergie Transports Numérique R & D
Réglementaire Rôle important Rôle partiel Rôle important Rôle secondaire
(prix du carbone (par exemple (normes, intégration
normes de construction rénovation du intra-UE)
intégration intra-UE*) réseau ferré,
intégration intra-UE)
Financier Rôle partiel Rôle secondaire Rôle important Rôle partiel
(accompagnement (Gouvernance type PIA**)
des projets risqués)
budgétaire Rôle secondaire Rôle partiel Rôle secondaire Rôle important
(par exemple
rénovation du
réseau routier)
* Union européenne.
** Programme d’investissements d’avenir.
Source : France Stratégie.
qui doit toujours être remboursé en premier). Le degré
extrême d’une telle exposition est la participation directe
en fonds propres. Pour les financements sous forme de
prises de participation, le Fonds Européen d’Investisse-ment
(FEI) est l’outil le plus abouti pour les PmE et les pro-jets
innovants et risqués.
Au-delà des modalités de financement, deux contraintes
importantes et souvent sous-estimées doivent être rappe-lées.
D’une part, le manque de projets pertinents à présen-ter
aux organismes financiers est souvent cité, du côté de
la demande de crédit, comme la contrainte la plus substan-tielle.
D’autre part, les ressources en capital humain,
nécessaires pour atteindre le rythme souhaité pour la
conception et le lancement de projets, sont également une
contrainte, plus qualitative (certaines compétences de
financement de projet sont rares) que quantitative, et
d’autant plus forte que l’on s’éloigne de la production en
chaîne de produits simples (prêts standardisés).
mais certains secteurs, en particulier la r & D et la forma-tion,
requièrent probablement des financements directs
par le budget des États ou de l’UE. Il faut pouvoir les assu-mer
FRANCE STRATÉGIE 5
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lorsque c’est nécessaire.
Le tableau ci-dessus propose une classification raisonnée
des instruments disponibles et du rôle qu’ils peuvent jouer
dans différents secteurs.
Comment sélectionner les projets d’avenir ?
Le problème principal dont souffre l’investissement en
Europe est celui de l’offre de projets mûrs pour être finan-cés.
En France, le Programme d’investissements d’avenir
constitue un exemple de gouvernance de la sélection de
projets qui pourrait être repris. Il associe bonne gouver-nance
(appel à projets, minimisation de la capture de l’ins-titution)
et accent sur les projets à long terme porteurs de
gains d’efficacité.
LE PROGRAMME D’INVESTISSEMENTS D’AVENIR
(PIA)5
Lancé en 2010, le programme d'investissements d’avenir (PIA)
fait suite au rapport de la commission Juppé-Rocard « Investir
pour l’avenir ». Il s’agit pour les pouvoirs publics de cibler leurs
interventions sur les secteurs, domaines, technologies ou
catégories d’entreprises susceptibles d’assurer la compétitivité
de l’économie française à long terme.
Par rapport aux pratiques habituelles en France, les
« investissements d’avenir » sont relativement originaux de
par leur mode opératoire :
– des projets attribués selon une logique ascendante
(bottom up) ;
– un mode de financement qui ne se résume pas à des
subventions : il passe à la fois par des dotations
consommables et des dotations non consommables (les
bénéficiaires n’en touchent que les intérêts) ;
– des fonds accordés par tranche, pour pouvoir arrêter le
financement d'un projet en cas d’échec ;
– un fort effet de levier attendu : les fonds publics doivent
susciter des investissements privés supplémentaires dans les
domaines concernés.
Les 35 « actions » engagées ont fait l’objet de conventions
signées entre le Commissariat général à l’Investissement (CGI)
et les dix opérateurs publics chargés de conduire le processus
de sélection. La gouvernance du CGI, rattaché à Matignon, est
un des éléments clés du PIA.
5. Encadré rédigé par Rémi Lallement. Voir aussi Lallement R. (2014), « Innovation : le rôle des investissements d’avenir », note France Stratégie non publiée ;
Dhont-Peltrault E. et Lallement R. (2011), « Investissements d’avenir et politique industrielle en Europe : quel ciblage et quelle sélection des projets
innovants ? », Centre d’analyse stratégique, La Note d’analyse, n° 236, septembre.
6. Établir un système européen de banques publiques
d’investissement
Les banques publiques d’investissement constituent un
outil puissant de financement de l’investissement au
niveau des États membres (banques nationales) comme à
l’échelon européen (BEI). Les quatre grands États de la
zone euro disposent d’une telle institution (KfW en Alle-magne,
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6
CDC/BPI en France, CDP en Italie, ICO en Espagne).
Pour autant, l’écosystème constitué par ces banques et la
BEI reste structuré de manière ad hoc – en particulier, de
nombreux États-membres ne disposent pas de telles insti-tutions.
Dans ces conditions, au-delà de l’élargissement
de l’activité de la BEI, se pose le problème de la structura-tion
d’un système européen de banques d’investissement
(European System of Investment Banks). Cela supposerait
de donner un rôle central à une BEI refondée et de faire
converger les missions et structures des banques d’inves-tissement
nationales. valla et al. (2014) décrivent ce que
pourrait être un tel système à l’échelle de la zone euro6.
La mise en place d’une structure de ce type est d’autant
plus nécessaire que la capacité de la BEI à étendre son
activité traditionnelle (prêts sur son bilan propre) est
contrainte par l’absence de relais locaux. Or la BEI souhai-terait
s’éloigner d’activités standard pour s’investir dans
des domaines plus risqués ou à plus forte granularité
(PmE). Une fois l’activité de la BEI et de ses homologues
nationales inscrite dans un cadre adapté, l’accroissement
de leur bilan pourra être envisagé de manière sécurisée.
Si les conditions économiques sont réunies pour qu’émer-gent
des projets susceptibles d’être financés par la BEI, il
faut veiller à ce que cette dernière n’intervienne que là où
les financements privés ne suffisent pas (éviter de substi-tuer
des financements publics rares à des financements
privés disponibles). En particulier, la BEI pourrait avoir
vocation à intervenir dans des projets plus risqués qu’ac-tuellement
– avec pour conséquence une dégradation de
son profil de risque.
Créer un fonds européen dédié aux investissements
d’avenir
Dans de nombreuses situations, le frein à l’investissement
n’est pas tant la capacité à financer celui-ci par la dette, en
particulier senior, que la question de la levée des capitaux
nécessaires – susceptibles d’éponger d’éventuelles pertes.
C’est donc sur la pénurie d’acteurs prêts à prendre à leur
charge le risque lié à l’investissement que bloque le pro-cessus.
Dans ces conditions, l’intervention publique doit égale-ment
comporter un volet en capital ou en garanties. L’effet
de levier attendu (quantité de financements privés mobi-lisée
par unité de financement public) dépend de la struc-turation
des garanties. Il est en règle générale le plus
élevé lorsque la garantie publique est appelée plus vite,
c’est-à-dire prend seule les premières pertes.
Un Fonds Européen pour les Investissements d’Avenir
pourrait être mis en place avec une ambition plus large que
celle de l’actuel FEI, créé en 1994, mais sur le même
modèle de gouvernance7. Ce fonds aurait vocation à pren-dre
des participations directes ou indirectes (fonds de
fonds) dans des projets d’investissement européens label-lisés
dans les secteurs prioritaires identifiés plus haut,
l’objectif étant d’attirer des capitaux privés en prenant
une part du risque.
Le financement de cette facilité serait comptabilisé hors
Pacte de stabilité et de croissance, par des contributions
des États-membres. Cette méthode peut être rapprochée
de la proposition faite par mario monti (exclure les inves-tissements
du calcul du déficit public), mais elle présente
l’avantage d’être indirecte et d’éviter ainsi les comporte-ments
possibles d’arbitrage statistique par les États-mem-bres.
La facilité pourrait à terme être financée par des res-sources
propres.
Une option ambitieuse mais plus exigeante serait de pro-poser
l’alimentation automatique du Fonds par les États-membres
qui surperforment par inadvertance leur trajec-toire
budgétaire. Un tel mécanisme aurait l’avantage de
rétablir une certaine symétrie à l’intérieur du Pacte de sta-bilité
et de croissance qui incite aujourd’hui à l’excès de
vertu et confère un biais systématiquement restrictif à la
politique budgétaire agrégée de la zone euro.
à court terme, le Fonds pourrait également être financé
via le budget de l’UE, par endettement, suivant les mêmes
principes que l’EFSm8, le mécanisme européen de stabilité
financière utilisé pour venir en aide à l’Irlande et au Portu-gal.
Il s’agit d’émettre de la dette européenne, limitée par
les ressources plafonnées du budget européen. Ce volet
du fonds serait réservé à des projets authentiquement
transnationaux. Pour alléger la contrainte en termes de
ressources humaines soulignée supra, le Fonds devrait
agir en fonds de fonds.
LA NOTE D’ANALYSE
NOvEmbRE 2014 - N°17
6. Valla N., Brand T. et Doisy S. (2014), «A New Architecture for Public Investment in Europe: The Eurosystem of Investment Banks and the Fede Fund», juillet,
Policy Brief, CEPII.
7. Voir la proposition 3 de Dhont-Peltrault E. et Lallement R. (2011), op. cit.
8. European Financial Stabilisation Mechanism.
7. 9. « Legacies, Clouds, Uncertainties », World economic outlook, octobre 2014.
FRANCE STRATÉGIE 7
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LA NOTE D’ANALYSE
NOvEmbRE 2014 - N°17
CONCLUSION
Lors de la mobilisation de ressources supplémentaires pour accroître l’investissement européen, il faut se garder
de plusieurs écueils : financer des « éléphants blancs » ou des projets reposant sur des technologies mal stabili-sées
risquant d’être obsolètes sous peu, et soutenir avec de l’argent public des projets qui l’auraient été par le sec-teur
privé.
Favoriser les investissements ayant à la fois un effet sur la croissance de moyen terme et sur la demande à court
terme est un objectif réaliste : la régénération et le renouvellement des infrastructures existantes peuvent être
lancés rapidement, un petit nombre de secteurs clés (production et efficience énergétiques, transports, numé-rique,
R & D) ciblés en priorité, le cadre réglementaire modifié pour accélérer le renouvellement des équipements
des entreprises.
Pour soutenir l’investissement au niveau européen, il faut par ailleurs :
– s’appuyer sur le Fonds européen d’investissement qui constitue l’outil le plus abouti de financement et de parti-cipation
pour les PmE et les projets risqués ;
– proposer la création d’un Fonds européen pour les investissements d’avenir qui aurait une ambition plus large
que le FEI ;
– faire émerger un écosystème constitué par les banques nationales d’investissement (KfW, CDC/bPI, CDP) et la bEI
avant de poser la question de l’accroissement du bilan de ces institutions.
mots clés :
investissement, Union européenne, Banque européenne
d’investissement, infrastructures.
L’INvESTISSEmENT PUBLIC,
CONDITION DE LA CrOISSANCE
ET DU DÉSENDETTEmENT
Améliorer l’articulation entre fonds publics et finance-ments
privés notamment dans les infrastructures ne doit
pas conduire à une remise en cause de principe de l’inves-tissement
public. L’enjeu est double : d’une part relancer
celui-ci dans les États-membres qui disposent de larges
marges de manoeuvre budgétaires ; d’autre part, le sanc-tuariser
chez ceux qui poursuivent un ajustement rapide
de leurs finances publiques.
Les États qui disposent de marges de manoeuvres budgé-taires,
i.e. dont le solde budgétaire est largement au-delà
du solde qui stabilise leur dette, doivent se poser la ques-tion
de la meilleure stratégie de désendettement à long
terme. Une stratégie consiste à anticiper une croissance
faible à l’avenir, et à compter sur la réduction du déficit
(voire sur les excédents) pour faire décroître rapidement
l’endettement brut du pays. Elle pourrait être qualifiée de
« faible dette, faibles actifs, faible croissance ». C’est celle
poursuivie par l’Allemagne mais elle est aujourd’hui en
débat. Une stratégie alternative, « forts actifs, forte crois-sance,
faible dette », miserait sur un redressement de la
croissance potentielle pour ouvrir la voie à une trajectoire
moins exigeante en termes de déficits et financer les
investissements à l’origine de cette croissance potentielle
plus élevée.
Le travail sur l’investissement public réalisé par le FmI9
simule ces différentes approches et conclut que la
seconde stratégie est en principe praticable, en particulier
dans une situation comme celle qui prévaut aujourd’hui où
le risque d’éviction des fonds privés par les financements
publics est plutôt faible. Pour le FmI, la condition du succès
de cette approche est précisément la qualité des projets
d’investissement proposés.
Les États qui procèdent à des ajustements budgétaires
encore importants doivent résister à la tentation de
réduire leur investissement public, en particulier dans les
domaines cruciaux pour l’avenir. La recherche fondamen-tale
et la formation, ainsi que certains pans de l’innovation
(r & D militaire par exemple) sont des domaines décisifs.
Au-delà, l’entretien de l’équipement public existant, sou-vent
facteur d’attractivité pour le territoire (routes secon-daires
par exemple), est également un domaine où la
réduction de l’investissement public aurait des effets
extrêmement dommageables. Sanctuariser l’investisse-ment
public passe, au niveau national, par des structures
d’évaluation précise de l’utilité socio-économique des dif-férentes
options (entretien du rEr C vs. Tgv Limousin par
exemple) et par la pérennisation des budgets de recherche
via des dispositifs du type laboratoires d’excellence mis en
place dans le cadre du Programme des investissements
d’avenir (PIA).
8. DErNIèrES PUBLICATIONS à CONSULTEr
www.strategie.gouv.fr (rubrique publications)
rETrOUvEz
LES DErNIèrES ACTUALITÉS
DE FrANCE STrATÉgIE SUr :
La Note d’analyse est publiée sous la responsabilité éditoriale du
commissaire général à la stratégie et à la prospective. Les opinions
exprimées engagent leurs auteurs.
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Directeur de la publication :
Jean Pisani-Ferry,
commissaire général
Directrice de la rédaction :
Selma mahfouz,
commissaire générale adjointe
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Commissariat général
à la stratégie et à la prospective
Dépôt légal :
novembre 2014 - N° ISSN 1760-5733
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