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Parole de recruteurs, ces questions, déroutantes et inattendues, ont déjà
été posées à des candidats pendant un entretien d’embauche. Cinq
consultants nous livrent leur réponse « idéale » à ces interrogations
souvent inédites… et nous alertent sur les pièges à éviter.

1 Qu’est-ce que vous n’avez PAS mis dans votre CV ?
« Un de mes clients s’est récemment fait avoir avec cette question, révèle le
consultant Hervé Bommelaer, auteur du guideDécrocher un nouveau poste. Le
recruteur sait-il quelque chose que le candidat a voulu lui cacher ? A-t-il un élément
de son parcours précis en tête ? Si on n’est pas préparé, cette question peut être
déstabilisante alors que certains recruteurs la posent sans raison précise,
juste pour observer la réaction du candidat. C’est pourquoi je recommande de
s’y préparer de façon positive. Concrètement, je les invite à préparer une réponse
valorisante du genre “Je ne l’ai pas indiqué dans le CV car cela me semblait hors
sujet, mais je suis engagé depuis X années dans telle association”, par exemple… ».

"Sans s’attendre
à cette question en particulier, tout candidat
a intérêt à analyser ses erreurs passées pour
pouvoir parler sereinement."
2 Quel est le pire patron que vous ayez eu ?
« Attention, question piège, prévient Hélène Picot, coach et auteure du guide Sans
emploi ? Trouvez votre voie et rebondissez !. On a tous connu des patrons que l’on
préfère à d’autres, certains que l’on souhaiterait ne plus recroiser... Le piège, ici,
est clairement de citer un nom et de s’épancher sur une mauvaise
expérience. La réponse la plus honnête est d’admettre qu’on a eu des
expériences moins agréables que d’autres, peut-être parce qu’on adhérait
moins à certaines valeurs, mais que ces expériences ont été profitables par ailleurs
et qu’elles nous ont apporté des choses. Rester vague et ne pas médire surtout ! Au
contraire, mieux vaut dire que la page est tournée et qu’elle a été néanmoins
utile… ».

3 Certains de vos anciens collègues ne vous appréciaient pas ?
Avec cette affirmation, lancée sur le mode interrogatif : « soit le recruteur a des
infos, soit il teste le candidat, observe Marianne Perrette, coach chez Coaching2vie
habituée à accompagner des professionnels en transition. Quoi qu’il en soit, sans
s’attendre à cette question en particulier, tout candidat a intérêt à analyser ses
erreurs passées pour pouvoir parler sereinement de ses défauts et de ses qualités.
Ainsi, si le candidat a réellement eu des problèmes relationnels, il a intérêt à
l’admettre très vite, mais en en parlant de façon dépassionnée, en livrant une
analyse, voire des enseignements qu’il a tirés de querelles passées. Et s’il n’a rien à
cacher, il peut s’étonner de la question et observer qu’on ne peut pas plaire à tout le
monde. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas se braquer ! »

4 Quelles sont les décisions que vous n’aimez pas prendre ?
« Certains recruteurs ont des questions fétiches et celle-ci, je le reconnais, peut être
assez révélatrice, analyse Philippe Arsac, responsable du cabinet de recrutement
Eurowin Consulting Group. Il n’y a pas de réponse toute faite à cette question
et c’est bien son intérêt. Tout dépend de l’entreprise où l’on postule et ce
que l’on peut attendre du candidat retenu. Par exemple, que doit répondre un
candidat à un poste RH qui déteste licencier alors que l’entreprise recherche un profil
de “nettoyeur” ? Selon moi, la réponse idéale doit être à la fois cohérente avec les
attentes du poste, mais surtout en accord avec soi-même. A priori, le candidat qui
répondra “aucune” devra se montrer sans affect pendant tout le reste de l’entretien,
ce qui n’est pas forcément ce que l’on attend de lui. En revanche, un candidat plus
sensible, qui sait identifier des décisions difficiles à prendre en admettant qu’elles
sont nécessaires, me semblera plus sincère et opérationnel. »

5 Faites-vous confiance à votre intuition ?
« Le recruteur qui pose cette question a forcément une idée derrière la tête, sourit
Isabelle Fontaine, auteure du livreDéveloppez votre intuition pour prendre de
meilleures décisions. Les ressources humaines sont de plus en plus ouvert à tout ce
qui tourne autour de l’intelligence émotionnelle et l’intuition est une qualité
valorisée dans des secteurs comme la communication, la publicité, mais
aussi chez des managers qui s’en serviront pour avoir une certaine audace et
prendre des décisions rapidement. Si on n’en a pas, mieux vaut ne pas mentir
cependant et assumer son esprit cartésien. En revanche si on pense en avoir, il faut
le dire et savoir l’expliquer avec des exemples valorisants. Pour les candidats qui ne
veulent pas faire peur au recruteur, on peut préciser que l’on écoute son intuition…
sans la suivre forcément. »

Quelles sont vos qualités ? Quels sont vos défauts ?
Incontournables lors d’un entretien d’embauche, ces deux questions se déclinent
également sous la forme : « Quels sont vos points forts ? Vos points faibles ? Quels
aspects souhaitez-vous améliorer dans votre personnalité ? ».
« Ce n’est pas tant la réponse à ces questions qui nous intéressent mais plus
la manière d’y répondre », précise Antoine Lecoq, directeur exécutif de la société
Page Personnel. Le recruteur attend ici que vous soyez honnête et que vous
sachiez réfléchir sur vous-même. « Le mieux, c’est d’essayer de rester naturel et
de ne pas vendre une image qui n’est pas la sienne », insiste NavazHoussenaly,
directeur commercial de l’agence Exos Interim.
Pour autant, le naturel se prépare, car mieux vaut avoir les idées claires sur vos
atouts et vos faiblesses pour tenir un discours cohérent.
Les réponses à éviter :
« Je ne pense pas avoir de points faibles » : surtout pas ! Voilà qui vous ferait passer
pour un orgueilleux manquant de recul.
Attention à ne pas citer de défauts contre-indiqués pour ce poste : « Je suis timide
» passera mal pour un commercial…
« Evitez de vous contenter des réponses clichés ! », conseille Antoine Lecoq : « Je
suis très rigoureux », « Je suis perfectionniste : c’est une qualité aussi bien qu’un défaut
» ou encore « Comme on me le dit souvent, je suis très dynamique ». Soyez plus précis
et donnez des exemples concrets : « J’ai une bonne capacité à évaluer les priorités, par
exemple dans tel projet… ».
Dans tous les cas, « restez sur le terrain professionnel et évitez les réponses trop
personnelles », insiste Antoine Lecoq.

2 En quoi votre formation et votre expérience sont-elles en

adéquation avec le poste ?
« À cette question, difficile de ne pas partir dans tous les sens, concède Xavier
Chopelin, consultant au sein du cabinet Hudson à Nantes. Pensez à illustrer vos
propos par des éléments objectifs : des données vérifiables et quantifiables
comme un chiffre d’affaires par exemple ». Il faut donc au préalable avoir étudié
avec précision l’offre d’emploi et l’activité de l’entreprise pour être le plus concret
possible. Vous renverrez alors l’image d’un candidat prêt à s’impliquer.
Les réponses à éviter :
« J’ai toujours rêvé de faire ce métier », trop cliché. Si c’est vraiment le cas, essayez de
partager votre passion avec le recruteur en illustrant par des exemples : « J’ai toujours
été passionné par l’aéronautique, je n’ai d’ailleurs pas manqué un seul salon du Bourget
depuis mon enfance ».
« Ce poste s’inscrit dans une suite logique par rapport à ma formation » : tout comme il
n’y a pas de voie toute tracée pour accéder à un poste, il n’y a pas de suite
logique. Précisez plutôt quelles compétences, acquises au long de votre carrière
ou de vos études, seront pertinentes pour ce poste.

3 Pourquoi avez-vous quitté votre poste précédent ?
Attention, question piège ! L’objectif du recruteur est de déterminer si vous
avez rencontré des difficultés qui pourraient se présenter de nouveau chez
ce nouvel employeur. Alors, nuancez vos réponses et restez positif. Quelle que soit la
raison de votre départ, « trouvez des éléments constructifs sur votre ancienne
entreprise », explique Antoine Lecoq. Surtout, ne dénigrez pas votre ancien
employeur, cela traduirait un manque de professionnalisme et le recruteur pourrait
estimer que vous ferez la même chose à son égard…
Les réponses à éviter :
« Je suis parti par dépit » ou « J’ai été congédié » : même si c’est le cas, évitez de le
dire, sauf si le recruteur vous le demande de manière directe. Préférez : « Les fonctions
de ce poste ne faisaient pas suffisamment appel à mes compétences » ou « Je voulais
m’orienter vers un secteur plus proche de mes qualifications ».

4 Préférez-vous travailler seul ou en équipe ?
Le recruteur cherche ici à déterminer vos aptitudes à vous intégrer dans une équipe,
à entretenir de bonnes relations avec vos collègues et supérieurs
hiérarchiques. Même si vous serez amené à travailler seul, vous gagnerez
toujours à être sociable. Souplesse, diplomatie, bonne humeur, capacités
d’intégration,… autant de qualités à souligner.
Les réponses à éviter :
« Je ne me suis pas entendu avec mes précédents collègues », « On ne m’a pas intégré
». Si vos relations étaient tendues, mieux vaut ne pas épiloguer sur le sujet. Si le
recruteur détecte le problème, expliquez que vous avez su tirer profit de cette situation
difficile ou que vous avez appris de vos erreurs.
« Je suis très timide » : si c’est le cas mieux vaut rassurer le recruteur : « Cette
timidité s’efface une fois que j’ai pris mes marques », « J’ai toujours su
m’intégrer à un groupe ».

5 Quels sont vos plans de carrière, vos objectifs à long terme ?
« Là aussi, soyez honnête », conseille NavazHoussenaly, mais tout en restant souple.
Evoquez vos centres d’intérêt et vos souhaits d’évolution mais ne soyez pas ferme
quant aux modalités et aux échéances, au risque de paraître trop ambitieux. En
posant cette question, l’employeur cherche aussi à savoir si vous envisagez de rester
dans l’entreprise.
Les réponses à éviter :
« Ce poste n’est qu’une étape dans ma carrière » ou « Je compte devenir chef de section
dans un an ». C’est dans votre intérêt de rester vague : « Mon objectif immédiat est de
trouver un emploi dans une entreprise en croissance. Mon objectif à long terme dépendra
de la direction que prendra l’entreprise. »

Etre trop bavard ou pas assez
Oubliez les « moi, moi, moi » ou les « je, je, je », vous êtes aussi là pour en
savoir plus sur le poste, l’entreprise et les attentes du recruteur. Gardez une
règle en tête : « le temps de parole doit être bien réparti entre le recruteur et
le recruté », explique Wilhelm Laligant. Sachez susciter les questions de votre
interlocuteur. Bref, trouvez le juste équilibre.
Pour les plus bavards, mesurez votre débit de parole. Pour les plus réservés,
étayez vos propos : « répondre par oui ou par non aux questions ne fera pas
beaucoup avancer la conversation… ».

4 Les menteurs
Si vous avez triché sur votre CV, l’entretien va permettre au recruteur de s’en
apercevoir. « On estime à un tiers le nombre de faux CV, précise Jean-Paul
Brette. Or il ne faut pas qu’il y ait un décalage entre ce que le candidat affiche
sur son CV et ce qu’il reflète durant l’entretien. » Si certains candidats ne sont
pas honnêtes sur leur niveau de langues, d’autres mentent carrément sur
leurs diplômes. « Lorsqu’on demande les photocopies des diplômes obtenus,
on apprend souvent qu’ils ont le niveau du diplôme mais pas le diplôme »,
raconte Wilhelm Laligant.
5 Se prendre pour Superman
« Vous ne trouverez pas mieux que moi », « Je connais parfaitement ce poste
», « J’ai toutes les compétences que vous recherchez ». L’objectif d’un
entretien est bien de se présenter sous son meilleur jour. Mais il y a des
limites ! « Les jeunes diplômés, formés dans leurs écoles à l’exercice des
entretiens en face-à-face, manquent souvent de naturel. Parfois, ils enjolivent
la vérité. Cette confiance en soi peut vite se transformer en arrogance »,
prévient Claire Romanet, chasseuse de tête et fondatrice du cabinet Elaee.
Misez plutôt sur l’authenticité. D’autant qu’un candidat qui se survend
s’expose à un sérieux retour de bâton lorsqu’il sera en période d’essai.

On le sait : il faut se méfier de sa première impression en entretien.
Mais parle-t-on assez de la dernière ? Croyant l’épreuve terminée, de
nombreux candidats relâchent leur attention et… se plantent en
beauté. Petit récapitulatif des pièges dans lesquels ne pas tomber au
moment de quitter un recruteur.
Votre entretien d’embauche touche à sa fin et voilà que votre interlocuteur
propose de vous raccompagner jusqu’à l’ascenseur. Pure politesse ou
manœuvre calculée du recruteur ? « D’une manière générale, dans ces trois
dernières minutes, lorsque votre interlocuteur poursuit l’entretien, c’est soit
parce que, étant lui même un peu timide, il va se rassurer en continuant à
parler, soit parce qu’il a quelque chose à vous dire qui n’a pas été
abordé, soit parce qu’il veut vous piéger, prévient le coach Yves Maire du
Poset, responsable du cabinet Piloter ma carrière.

Question anodine ou manœuvre piège ?
Pas facile, cependant, de distinguer une question anodine d’une manœuvre
stratégique. L’auteur du livre Entretiens de recrutement : dites… ne dites pas,
cite trois exemples courants : le recruteur peut vous demander quand
vous seriez éventuellement libre, si vous avez d’autres pistes ou
encore si vous connaissez untel dans l’entreprise où vous travaillez. «
Soyez sur vos gardes : ne prêtez pas le flanc à quelque dérive que ce soit. »
Par exemple, laissez entendre que vous avez d’autres pistes, mais que c’est
ce poste qui vous intéresse le plus. Et s’il vous interroge sur une connaissance
commune, restez le plus possible dans la neutralité et ne portez surtout
aucun jugement. Retournez-lui la question et demandez-lui, par exemple,
d’où il la connaît.

LA question faussement décontractée
Plusieurs scénarios sont possibles. Le recruteur peut aussi vous sonder
intelligemment sans vous raccompagner jusqu’à la porte, comme en témoigne
le classique « Avez-vous des questions ? » souvent lâché dans les trois
dernières minutes. Gare à la faute ! « C’est l’un des faux pas les plus
courants, constate le recruteur Daniel Porot, spécialiste en gestion de
carrière. Trop souvent, quand on demande au candidat s’il a encore des
questions, il répond non. Or une ou deux questions seront toujours
appréciées. »
À condition de ne pas se tromper de question... « La curiosité du candidat est
un facteur de différenciation », analyse Benjamin Chaminade, consultant et
l’un des auteurs de Wanagement, manager à contre-courant. Pour cet expert
en innovation managériale, ces questions, même anodines, sont un
excellent révélateur du profil des candidats. Par exemple, quelqu’un qui
s’interroge sur la marque d’une voiture de fonction trahit un « besoin de
reconnaissance ». Celui qui s’enquiert de la stratégie de l’entreprise ou de
l’évolution des ventes traduit un esprit synthétique et « un besoin de se situer
au niveau macro pour comprendre où il va atterrir ». Et celui qui s’interroge
sur le rythme du reporting ou sur l’équipe avec laquelle il va travailler peut
apparaître comme un « candidat soucieux de son autonomie ».

Tout est une question d’attitude
Mais on peut aussi gâcher son entretien sans rien dire… « N’oubliez pas que
93 % du message passe par le non verbal », rappelle Aude Roy, consultante
en image et posture professionnelle. Autrement dit: il faut se méfier de sa
première impression comme de la dernière. Après le plus brillant des
entretiens, personne n’est à l’abri d’un faux pas. « La règle d’or est de ne
jamais oublier l’autre. Une des erreurs classiques est de
décompresser trop tôt, de rassembler ses affaires et de nier son
interlocuteur. »
On voit ainsi des candidats expédier leur poignée de main, allumer leur
portable pour se donner une contenance ou s’engouffrer dehors en
tournant le dos au recruteur. « Les trois dernières minutes sont alors
cruciales car, dans ce cas, le recruteur restera souvent sur une mauvaise
impression, sans même savoir pourquoi, révèle la consultante. En quelques
instants, votre candidature et votre entretien seront pollués par une mauvaise
impression. Le défi est de rester à la fois le plus naturel et le plus à
l’aise possible en renvoyant une image professionnelle jusqu’au
bout. Se tenir droit, regarder le recruteur dans les yeux et garder le sourire.
»
Les employeurs sont formels : la fin de l’entretien d’embauche est
primordiale car c’est la dernière impression que vous allez laisser.
Que faut-il faire, ou ne pas faire, pour que votre dossier reste audessus de la pile ? La réponse avec Keljob.
1 Savoir synthétiser
En fin d’entretien, quelle que soit l’étape du processus de recrutement, les
candidats ne doivent pas hésiter à résumer brièvement l’entrevue. «
Pour conclure l'entretien, le candidat doit être capable de reformuler
synthétiquement le poste, son contenu, les compétences attendues
ainsi que sa motivation et ses atouts pour celui-ci », précise Julien Barrois,
directeur exécutif de Page Personnel, responsable de la filière Comptabilité,
Finance, Audit, Conseil et Expertise en Île-de-France. En réaffirmant ainsi
votre motivation, vous laisserez le recruteur sur une touche positive.

2 Poser des questions adaptées à votre interlocuteur
Julien Barrois préconise également de poser des questions pertinentes en
fonction du type d’interlocuteur et du type d’entretien. « En amont de
l’entretien, le candidat doit avoir préparé des questions adaptées aux
différents interlocuteurs possibles ».
Par exemple, face à un opérationnel, les questions seront davantage
techniques : quel logiciel comptable utilisez-vous ? Comment se déroule la
collaboration avec l’équipe R&D ?... Mais face à un membre de la direction,
les questions d’ordre stratégique seront les plus opportunes : dans quelle
direction pensez-vous développer votre site web ? La fusion de vos deux
principaux concurrents aura-t-elle des conséquences sur votre stratégie ?...

3 Oser questionner le recruteur sur ses impressions
« Selon moi, une question clé n’est quasiment jamais posée lors des
entretiens : que pensez-vous de mon profil ? Car les candidats ont souvent
peur de la réponse », remarque Jacques Froissant, directeur du cabinet
Altaïde, spécialisé dans le recrutement pour les start-ups et le secteur digital.
Or cette question sans détour peut faire marquer des points, en
particulier pour les profils commerciaux. « Dans ce cas, l’entrevue peut être
vue comme une vente à conclure et oser poser cette question démontrera
l’aptitude à conclure dans le business en général ».
Cependant, les questions directes doivent être maniées avec
diplomatie et précaution. Si des profils de commerciaux ou de
communicants doivent mettre en avant leur pro-activité et leurs capacités
relationnelles, des profils techniques ou administratifs seront davantage
évalués sur leur sens de la maîtrise et du contrôle.
4 Parler de la suite du processus
Évoquer la suite du recrutement peut paraître évident, mais certains candidats
ont tendance à l’oublier. Si ce point n’a pas été abordé précédemment, les
employeurs apprécient lorsque les futurs recrutés prennent l’initiative
de connaître les prochaines étapes de l’embauche.
Comme dans toute négociation, demander qui, quand et comment se
recontacter ne représente par un impair. Au contraire,chercher à avoir de la
visibilité sur la suite est synonyme d’intérêt pour le poste et de
professionnalisme.

5 Rester dans une approche globale pour le 1er entretien
Selon Frédéric Compain, directeur associé en charge du recrutement des
profils techniques pour la société Avencall, « s’il s’agit du premier entretien
d’embauche, il serait maladroit pour le candidat d’aborder des
questions d’ordre administratif. Car ce que je cherche à évaluer est avant
tout l’évolutivité d’un profil, plutôt que son intérêt pour les avantages sociaux.
»
Si les horaires ou les avantages en nature doivent bien sûr être évoqués à un
moment donné du recrutement, c’est soit à l’initiative du recruteur, soit au
cours d’un prochain entretien. Mais certainement pas en fin du premier
entretien, sous peine de laisser une impression mercantile.

6 Finir sur une touche plus décontractée
La fin de l’entretien peut être l’occasion de décompresser, tout en faisant bien
sûr preuve de professionnalisme. Une fois l'entretien terminé, Julien Barrois
préconise ainsi d’adopter « une attitude un peu plus décontractée, mais
toujours en adéquation avec l’image professionnelle véhiculée durant
l’entretien ».
Si le recruteur vous raccompagne à la sortie, cela peut être l’occasion de
discuter des locaux de l’entreprise : comment s’organisent les bureaux et
les différents services. Vous pouvez également profiter de ces derniers
moments pour lancer un sujet de discussion plus informel, que ce soit
sur la météo, le quartier où est située l’entreprise ou encore le réseau
de transports pour s’y rendre, en gardant bien sûr toujours une tonalité
positive. Une manière de montrer votre naturel social et de dévoiler
davantage votre personnalité. Toutefois, cette attitude est évidemment à
bannir si la personne qui vous reçoit vous fait sentir qu'elle est pressée.
« Pouvez-vous vous présenter brièvement ? » Cette question rituelle
marque le début de l’entretien d’embauche, c’est dire si elle est
importante. Pour vous aider à préparer une présentation efficace,
Keljob dresse la liste des erreurs habituelles commises par les
candidats.

1 Trop court, ou trop long
Moins de trois minutes, le recruteur reste sur sa faim. Plus de cinq minutes, il
y a des chances qu’il décroche. Tout est une question d’équilibre. « Il faut être
rapide, mais pas trop. En dire le maximum, mais pas trop », observe Thierry
Andrieux.
Pour le directeur du cabinet Humanessence, une bonne présentation est
« concise et dynamique. Il faut aussi éviter d’endormir son vis-à-vis,
changer de ton et exprimer un peu de passion. »

2 Réciter une leçon
Si certains candidats semblent pris au dépourvu, d’autres ont minutieusement
préparé leur topo. Voire l’ont appris par cœur, à la virgule près. « Les
présentations très répétées manquent souvent de spontanéité. Cela
dénote un manque de confiance en soi », considère NavazHoussenaly, le
responsable de l’agence Exos Intérim.
Pour marquer des points, il faut selon lui « rester naturel. Le discours doit
sortir tout seul. »

3 Répéter le contenu de son CV
Lorsqu’un recruteur reçoit un candidat, il a au moins lu son CV. Il est
donc inutile de passer en revue tous ses diplômes et toutes ses
expériences professionnelles. « On nous donne souvent des
renseignements que l’on connaît déjà, alors que l’entretien doit apporter un
plus par rapport au CV », souligne André Gouetta, directeur du recrutement
du groupe SII.
« Il vaut mieux faire un tri et sélectionner dans son parcours les
éléments les plus pertinents au regard du poste convoité. »
4 Parler de généralités et oublier les exemples concrets
À trop vouloir en dire, « les candidats bâclent souvent leurs expériences
professionnelles », regrette NavazHoussenaly.Plutôt qu’entendre une liste
d’expérience, le recruteur préférerait que l’on détaille deux ou trois
expériences clés,en étant concrets et pragmatiques. « Quel était leur
environnement de travail. Quels ont été leurs réalisations, les objectifs qu’ils
ont atteints, le type de management dans lequel ils ont évolué, etc. »

5 Ne parler que de soi
Si se présenter revient à parler de soi, il ne faut pas non plus sombrer
dans le nombrilisme. Le candidat doit mettre en valeur son parcours et ses
qualités. Mais il doit aussi se projeter dans le poste auquel il postule. «
Notre intérêt est de déterminer ce qu’il peut apporter à l’entreprise », rappelle
André Gouetta. Le recruteur apprécie ceux qui ont un « vrai projet
professionnel, avec de la suite dans les idées ».

6 Arriver en terrain conquis ou s’excuser d’être là
Certains candidats – souvent des commerciaux et des diplômés des grandes
écoles, pour ne pas les citer- en font trop. « Il faut rester humble, sans être
imbu de sa personne en affirmant d’emblée qu’on est l’homme ou la femme
de la situation », prévient Thierry Andrieux. À l’inverse, d’autres sont dans
leurs petits souliers. « Il faut affirmer ses choix et montrer un certain
aplomb », conseille le recruteur.

Comment préparer son pitch
La réponse à la question « Pouvez-vous vous présenter » donne le « la » d’un
entretien d’embauche. « Elle permet d’avoir une première impression »,
atteste André Gouetta, responsable du recrutement chez SII. Si elle est
bonne, le recruteur cherchera à confirmer son opinion. Si elle est mauvaise, il
cherchera à valider son a priori.
Compte tenu de l’enjeu, savoir se présenter ne s’improvise pas. Avant
chaque rendez-vous, une préparation s’impose. Qui je suis, d’où je viens et
où je vais sont les trois questions auxquelles le recruteur s’attend que le
candidat réponde.
Au préalable, passez votre CV au crible et renseignez-vous sur
l’entreprise et sur l’emploi qu’elle propose. Ces deux étapes préliminaires
serviront à tisser le canevas de la présentation. « Le candidat doit avoir une
ligne directrice en faisant preuve de pertinence dans les éléments qu’il
présente », souligne Thierry Andrieux, du cabinet de recrutement
Humanessence.
Pour tenir les quatre minutes habituellement imparties, il faut éliminer les
expériences professionnelles qui ne collent pas avec le profil du
poste. À l’inverse, il faut mettre en avant celles qui démontrent l’intérêt de
votre candidature, l’objectif étant de valoriser vos réalisations et de les
illustrer à l’aide d’exemples concrets.
Lorsque vous parlez de votre cursus scolaire et de votre parcours
professionnel, n’hésitez pas à justifier vos choix de carrières. Ce sont
eux qui font que vous en êtes là aujourd’hui.
Sur la forme, essayez de contrôler votre stress. « Pensez également à
maîtriser votre débit et prenez soin d’articuler »,
Pour réussir un CV accrocheur, il y a des infos qu’il vaut mieux ne pas
indiquer. Soit parce qu’elles ne sont pas primordiales, soit parce
qu’elles peuvent vous griller auprès des recruteurs. Keljob dresse
pour vous la liste des éléments à supprimer de votre candidature.

1 Les données trop personnelles
Seuls le nom, prénom, adresse, contacts téléphoniques et adresse
email ont leur place dans l’en-tête d’un CV. Qui s’intéresse à vos
deuxièmes prénoms ou votre numéro de sécurité sociale ? L’âge ou l’état
matrimonial ne regardent pas non plus les recruteurs, tout comme la
nationalité, exception faite de certains secteurs tels que la défense.
Enfin, sachez qu’une adresse email du type « stardu62@yahoo.com » ou
« laptiteloulou@gmail.com » feront au mieux sourire, au pire fuir le recruteur.
Votre professionnalisme en prendra un coup d’entrée de jeu. En revanche,
indiquer la possession d’un permis de conduire peut être un atout pour
certains métiers.

2 La photo de vacances
La photo n’est pas obligatoire dans un CV, surtout si elle ne vous met pas
en valeur ou manque de professionnalisme. Evitez les photos de soirées, de
vacances ou de famille, qui manquent de pertinence et de maturité.
Préférez des photos dans des contextes professionnels. Une photo en
décolleté est également à proscrire, miser sur l’atout physique dans une
candidature est une faute de goût et révèle un manque flagrant
d’arguments professionnels.

3 Un titre flou
Pour nommer le fichier de votre CV, bannissez les « Curriculum Vitae » ou «
CV » qui n’apportent rien et préférez un intitulé personnalisé et précis tel que
« Hadji Dupont, attaché de presse nouvelles technologies ». Votre nom suivi
du poste recherché ou de votre projet professionnel s’avère un bon
moyen pour se démarquer et séduire le recruteur qui sait ainsi tout de suite à
qui il a affaire.

4 Les formations négligeables
Dans la rubrique dédiée à vos études, certains diplômes n’ont peut-être
pas leur place. C’est le cas du Brevet des collèges si vous êtes titulaire d’un
Baccalauréat, ou d’une première année de Master si vous possédez déjà le
diplôme de Master 2.
En revanche, n’hésitez pas à détailler les projets pertinents développés
au cours de cette formation (ateliers de création, réalisations collectives,
mémoires, etc).

5 Les expériences inutiles
Rien ne sert de présenter votre job étudiant si vous avez 5 ans
d’expérience professionnelle, à moins qu’il soit directement en lien avec le
poste en question. Contentez-vous de présenter les expériences les plus
pertinentes, surtout que l’espace est limité dans un CV. « Trop d’expériences
tuent l’expérience », estime Laura Le Petitcorps, chargée de recrutement pour
CHR Profil. « Pourquoi mentionner un emploi d’été à la boulangerie locale
dans une candidature pour un poste de consultant scientifique international ?
Il faut que les expériences présentées dans le CV soient en cohérence avec le
projet professionnel du candidat », rappelle-t-elle.

6 Les raisons de votre départ
Laure Le Petitcorps conseille également de ne pas s’attarder sur les fins de
contrat. « À moins d’être extrêmement adroit, ça ne peut que pénaliser le
candidat. » Que votre ancien patron soit le dernier des abrutis ou que vous
ayez quitté votre travail pour gagner plus d’argent, ces considérations n’ont
pas lieu d’être dans un CV. Surtout qu’il faudra ensuite les justifier, si
entretien de recrutement il y a.

7 Les prétentions salariales
Autre information à éviter de mentionner dans un CV : les prétentions
salariales. « Cela met en avant l’aspect monétaire etpeutlaisser planer le
doute quant à vos motivations », prévient la chargée de recrutement pour
CHR Profil en ajoutant que « la question du salaire s’aborde uniquement
pendant l’entretien de recrutement. »
Si l’annonce le demande spécifiquement, précisez plutôt cette information
dans votre lettre de motivation.

8 Les hobbys décalés
Foi de recruteurs, la rubrique « divers » ou « hobbys » recense un bon
nombre de perles. On y trouve des informations aussi bizarres
qu’inutiles comme l’aptitude à dresser des lions, le goût prononcé pour la
crème anglaise ou la faculté à résoudre le Rubik’s cube en moins de trente
secondes. Tant mieux pour vous, mais en quoi cela intéresse-t-il le recruteur ?
Par ailleurs, sachez que 99 % des candidats aiment le cinéma. Peutêtre conviendrait-il de préciser quel type de cinéma, références à la clé. Mais
évitez tout de même de tomber dans l’effet inverse avec une énumération
fastidieuse de tous vos réalisateurs favoris.
À l’image de cette dernière rubrique « Divers », le CV doit trouver le bon
équilibre entre informations inutiles ou purement personnelles, et
celles qui apportent un vrai plus à votre candidature. Le recruteur doit en
apprendre suffisamment sur vous sans être submergé de données. Le maître
mot : la pertinence. Tout ce que vous exprimez doit être en cohérence avec le
poste brigué.
Certains mots ou tournures de phrase font fuir les recruteurs. Voici la
liste des termes et des formulations à proscrire pour éviter que votre
lettre agace et ne finisse à la corbeille.

L’introduction passe-partout
Débuter sa lettre en écrivant « pour faire suite à votre annonce », ou « votre
annonce m’a beaucoup intéressée » ne sert à rien. « Si quelqu’un répond à
une annonce, c’est bien qu’il est intéressé », souligne Michel Vanoverberghe.
Selon le directeur du bureau nantais de RH Partners, il faut mentionner
l’annonce en question dans l’objet de la lettre puis d’emblée entrer
dans le vif du sujet.

Ne passez pas la brosse à reluire
« Votre entreprise est leader dans son domaine » ou « reconnue sur son
marché »… Pour Christelle Conte, ces tournures sont « faciles, trop floues
et sentent le copier-coller. On les a lues des centaines de fois »,
remarque la consultante en recrutement chez Manpower. Évitez aussi les
formules complaisantes, comme « consommateur de vos produits depuis des
années », qui ne démontrent en rien votre intérêt pour l’entreprise.

Je, je, je…
Si la lettre de motivation sert à présenter sa candidature, ce n’est pas non
plus une autobiographie. Commencer tous ses paragraphes par un « je »
dénote que le candidat est centré sur lui-même, limite égocentrique.
Trop nombreux, ces « je » laisseront penser que son auteur « ne témoigne
pas d’un intérêt suffisant pour l’entreprise », observe Michel Vanoverberghe.

Chassez les clichés
Être dynamique ou motivé ne constitue pas une qualité en soi. C’est même
très banal : qui n’est pas motivé lorsqu’il postule à un emploi, ou qui
s’avouerait paresseux ? La performance, elle, ne se décrète pas. Il faut
la prouver à l’aide de résultats tangibles ou de chiffres précis.

Les tournures de phrase doivent être actives et positives
Les formes passives et négatives sont à proscrire. Il faut positiver. « N’écrivez
pas : je ne suis pas disponible jusqu’au 30 avril. Mais plutôt : je suis
disponible à partir du 1er mai », conseille Christelle Conte. Dans le même ordre
d’idées, remplacez « je n’ai pas pu » par « j’ai tenté de », ou « on m’a
demandé de » par « j’ai mis en place ».
Conjugaison : ni conditionnel ou impératif
Conjuguez les verbes au présent, qui est le temps de l’action. Ne dites
pas « je souhaiterais » mais plutôt « je souhaite ». Le conditionnel marque en
effet « une certaine frilosité et témoigne d’un manque de confiance en soi »,
indique Michel Vanoverberghe. À l’inverse, l’emploi de l’impératif est
déconseillé, surtout si vous vous projetez dans votre futur poste. Le recruteur
ne doit pas avoir l’impression que vous lui forcez la main.

Les formules de politesse d’un autre siècle
Présenter ses hommages, témoigner son respect, ou exprimer ses sentiments
les meilleurs, ne sont pas bienvenus. Mieux vaut s’en tenir aux classiques
« salutations distinguées ». Dernier détail : vérifiez la correspondance
entre votre formule de politesse et votre en-tête. « On reçoit beaucoup de
lettres adressées à une madame mais qui se concluent par une formule
destinée à un monsieur », observe Vanoverberghe.

6 règles de base pour une lettre de motivation pas
bidon
Aurélie Le Caignec © Keljob | 07 septembre 2011

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Si elle est moins importante que le CV, la lettre de motivation est pourtant loin
d’être inutile. Elle peut même décider un recruteur à vous recevoir en entretien.
Pour en finir avec les lettres bateau qui sont une perte de temps pour vous et
pour les employeurs, voici quelques principes à respecter.
1. Pas de précipitation
Vous avez repéré une offre d’emploi qui correspond exactement à vos attentes ? Ne
foncez pas tête baissée dans un vague copié-collé d’une précédente lettre. Aucun doute
que vous allez commettre des erreurs et, au final, perdre votre temps.
Prenez plutôt le temps de réfléchir à ce que vous allez écrire, notamment aux
compétences-clés que vous mettrez en avant et aux expériences professionnelles que
vous pourrez valoriser. « Écrire une lettre de motivation est un exercice difficile qui
prend du temps alors que tout va extrêmement vite aujourd’hui à l’ère du numérique
», constate Philippe Bayou, consultant RH au sein du cabinet de recrutement Attitudes.
2. Sortez du lot avec un contenu personnalisé
« La majorité des lettres que l’on reçoit sont des lettres bateau, sans aucune
référence à l’entreprise ou au poste », déplore Philippe Bayou. Bannissez donc la
lettre type insipide ou centrée uniquement sur vous-même.
Préférez le modèle « vous/moi/nous », toujours efficace. « La lettre doit commencer
par un paragraphe sur l’entreprise, poursuivre sur le candidat et terminer par ce que les
deux peuvent faire ensemble. C’est ce qui paraît le plus clair », explique Marilyn
Baron, consultante au sein du cabinet de recrutement Gentilhomme ressources
humaines.
Dans le premier paragraphe, vous pouvez évoquer la culture de l’entreprise ainsi
que le marché sur lequel elle se positionne. Le but c’est de démontrer que vous avez
compris les enjeux de l’entreprise et du poste que vous convoitez. Pour nourrir votre
argumentaire, pensez à glaner des informations sur le site de la société et dans les
articles d’actu concernant l’entreprise ou son marché . « Plus on sait de choses sur
l’entreprise et plus on sera performant », assure Philippe Bayou.
Dans le second paragraphe, mettez en avant vos compétences, vos connaissances ainsi
que vos expériences passées en rapport avec le poste.
Enfin, dans le troisième paragraphe, montrez la complémentarité entre votre
candidature et le poste recherché. Tout le long de votre lettre, pensez à rappeler
l’intitulé du poste que vous briguez.
3. Faites court !
Inutile d’écrire un roman qui détaillerait chacune de vos expériences
professionnelles… Les recruteurs appréciant la concision et l’esprit de synthèse, la
lettre de motivation doit tenir sur une seule page. Comme le rappelle Marilyn
Baron : « Il fautqu’en un minimum de temps, on puisse avoir accès à un maximum
d’informations ».
Par ailleurs, ne répétez pas votre CV, ce n’est pas le but d’une lettre de motivation.
Servez-vous en plutôt pour traduire votre enthousiasme et rendre plus concret votre
candidature avec quelques exemples bien choisis des missions que vous avez réalisées.
« L’idée est de pouvoir retirer des éléments pragmatiques et d’expliquer cela de la
façon la plus synthétique possible », souligne Philippe Bayou.
4. Les mensonges : un pari trop risqué
Mentir sur un diplôme non obtenu, une expérience passée inexistante ou sur la nature
des missions confiées comporte de gros risques. Sachez que les recruteurs ne sont pas
dupes et finiront bien par s’en apercevoir au cours de l’entretien d’embauche. « Il faut
que la lettre de motivation soit déontologiquement propre : on ne ment pas, on
n’embellit pas les choses. Il vaut mieux être agréablement surpris que
désagréablement déçu », résume Philippe Bayou.
5. Conclure avec une invitation à l’échange
Pensez à conclure votre missive par les formules de politesse consacrées,
incontournables. Mais aussi par une demande d’entretien. Du style : « Je serais ravi de
vous exposer ma motivation à l’occasion d’un éventuel entretien » ou encore «
J’espère avoir le plaisir de pouvoir discuter de mon parcours lors d’un entretien à votre
convenance ». Cette conclusion apparaîtra comme une invitation à la discussion et un
gage de sérieux. Un dernier détail que les recruteurs ne manqueront pas de
remarquer.
6. À faire avant d’appuyer sur le bouton « envoi ».
Une fois votre lettre rédigée, pensez à consacrer quelques minutes à la relecture.
L’objectif ? Vérifier l’orthographe et la syntaxe. « On peut ne pas être bon en
orthographe mais il existe suffisamment de logiciels de correction pour éviter les
fautes », estime Marilyn Baron.
Profitez-en également pour couper les phrases trop longues et enlever les formules
trop lourdes. Si vous le pouvez, faites relire votre lettre par un ami. Cela vous
permettra de bénéficier d’un regard extérieur.

CV : les fausses bonnes idées des candidats
Aurélie Tachot | 25 avril 2012

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Votre CV, vous en êtes fier ! Contenu, rubriques, mise en page, … Tout vous
semble impeccable. Mais avez-vous vraiment fait les bons choix ? Faites le point
avec Keljob sur les principales idées reçues des candidats.
« J’ai fait un CV de trois pages pour multiplier les mots-clés et montrer que j’ai
beaucoup d’expérience »
Vous le savez, les recruteurs passent peu de temps sur un CV pour faire un premier tri.
Et vous ne serez pas surpris d’apprendre que c’est un laps de temps beaucoup trop
court pour lire un document de trois pages.
Non seulement un CV qui traîne en longueur est peu engageant pour votre lecteur
mais peut aussi renvoyer l’image d’une personne qui manque d’humilité. D’autant
plus si vous avez peu d’expérience.
Pour éviter les erreurs de jugement, mieux vaut être le plus synthétique possible. «
L’enjeu est de réussir à faire ressortir, au sein du CV, les informations qui apportent
une valeur ajoutée à la candidature », explique Florian Devauchelle, directeur du
cabinet H3O. Pour réussir à faire tenir votre CV sur une seule page, débarrassez-vous
des descriptifs de poste au profit d’éléments concrets. « Privilégiez des données
factuelles comme des chiffres d’affaires, des taux de marge, des volumes… »,
conseille-t-il.
« J’ai imaginé une mise en page originale pour taper dans l’œil des recruteurs »
Il est parfois tentant d’abandonner le traditionnel document Word au profit d’un CV à
la mise en page plus originale. D’autant plus si vous évoluez dans un secteur hyperconcurrentiel. « Un CV décalé peut se justifier dans des secteurs comme la
communication ou le marketing, où l’on demande aux candidats d’être créatifs »,
concède Florian Devauchelle.
Pour autant, si vous ne convoitez pas un poste de créatif, c’est un pari plutôt
risqué. Mal maîtrisé, cet élan d’originalité peut même desservir votre candidature. «
Le CV doit être appréhendé comme un outil de communication : il doit être clair,
lisible et ne pas brouiller la vue du recruteur avec une quinzaine de polices de
caractères différentes », rappelle Véronique Rivalier, consultante-coach au sein du
cabinet Profil.
Avant de vous lancer dans une mise en page atypique, gardez également en tête que
les logiciels de recrutement utilisés par les grands groupes ne lisent pas les
documents trop lourds ou aux formats non-traditionnels. Pire, certains les assimilent à
des spams ou à des virus.
« J’ai réussi à intégrer toutes mes expériences professionnelles à mon CV »
Il est louable de vouloir intégrer tous les postes que l’on a occupés dans la mesure où
le CV doit retranscrire le parcours professionnel. Pour autant, toutes les expériences
ne sont pas dignes d’intérêt.
Savoir que vous avez été vendeur de glaces durant un job d’été n’apportera pas grandchose à un recruteur si vous briguez maintenant un poste d’expert-comptable ou
d’ingénieur process. « Il est plus judicieux d’insister sur les expériences qui sont en
adéquation avec le poste pour lequel vous postulez », précise Florian Devauchelle.
Pour jouer la carte de la personnalisation jusqu’au bout, « rédigez deux ou trois CV
différents et adaptez-les à chaque fois aux compétences recherchées par les
employeurs », conseille Véronique Rivalier. En sélectionnant vos informations, vous
montrerez au recruteur que vous avez l’esprit de synthèse et que vous savez faire
preuve d’analyse.
« J’ai réussi à masquer le trou de deux ans que j’ai dans mon parcours
professionnel »
Sachez que cette prise de risque peut vous coûter très cher. « En biaisant un recruteur,
le candidat entamera automatiquement sa confiance », prévient le directeur du cabinet
H3O. Pour éviter d’aller droit dans le mur, ne mentez pas sur ce type
d’informations.
D’autant que les mentalités ont évolué sur ce sujet : les recruteurs n’accableront pas un
candidat ayant pris une année sabbatique ou un congé parental. Ni même un candidat
dans une situation de recherche d’emploi depuis plusieurs mois.
Pour autant, à moins que vous ayez réalisé une expérience enrichissante pendant cette
période (tour du monde, mission humanitaire…), ne le mentionnez pas en toute
lettre dans votre CV. Pour ne pas que ce trou accapare l’œil du recruteur, « le
candidat peut indiquer les années civiles des débuts et des fins de ses différents
contrats sans pour autant préciser les mois », soumet Florian Devauchelle.

Entretien d’embauche, la bonne attitude
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Moins de 10 % de la communication humaine passent par les mots. Tout le
reste est exprimé par le ton de la voix et le langage du corps ! En se présentant à un
entretien d’embauche, un candidat a donc tout intérêt à maîtriser son attitude afin de
convaincre le recruteur.
Tout commence par une poignée de mains qui en dit déjà long. Faisant office de
première impression, ferme sans être agressive, elle donnera le ton du rendez-vous. Une
fois installé, vous devrez surveiller vos gestes et contrôler votre voix afin d’éviter que
votre attitude physique ne dise quelque chose que vous préfèreriez taire… Gare aux tics
!
Vous êtes stressé ? C’est normal, vous allez être jugé ! Mais ce n’est pas une raison pour
le laisser paraître. Or, certains gestes nerveux le trahissent. Une lèvre qu’on mordille, un
stylo qu’on retourne entre ses doigts, un ongle qu’on ronge ou des mains que l’on triture
sont autant de désagréments qui peuvent énerver votre interlocuteur. Les mouvements
automatiques, craquements de jointures ou mèches de cheveux compulsivement
repoussées derrière l’oreille, sont également à bannir. Afin d’être plus à l’aise, dites-vous
bien que vous n’êtes pas le seul à demander quelque chose : si l’employeur vous reçoit,
c’est qu’il a un poste vide et qu’il a besoin de quelqu’un pour l’occuper. Lui aussi peut être
stressé…
Trouver le juste milieu
Parler de façon posée, regarder son interlocuteur dans les yeux sans le dévisager, faire
preuve d’une touche d’humour bien placée, se vendre sans en faire trop, sourire sans
être crispé… Tout comme la tenue vestimentaire, votre comportement doit être tout en
nuances et en modération. Bien sûr, être détendu est un plus qui vous évitera les
désagréments du stress, comme les trous de mémoire ou les rires nerveux. Mais vous
affaler sur votre siège et rire à gorge déployée passerait pour de la désinvolture, voir pour
un clair affront.
L’attitude idéale
Assis droit dans votre chaise, sans s’enfoncer ni rester coincé au bord, il est conseillé de
poser vos mains à plat sur les accoudoirs ou sur vos cuisses, ce qui vous aidera à éviter
les gestes parasites. Surtout ne croisez pas les bras, une posture fermée qui inciterait
l’interlocuteur à attaquer directement avec des questions pièges. Interrogez-vous tout
simplement sur ce qui vous plairait : dans un contexte professionnel, préfèreriez-vous
vous adresser à quelqu’un de maussade ou de souriant ? De contrôlé ou de totalement
exubérant ? D’angoissé ou de détendu ? Il suffit de faire preuve de bon sens.
Un peu d’entraînement
Les mauvais réflexes ne s’envoleront pas tout seul. Il est donc conseillé de vous entraîner
avant vos entretiens d’embauche. Le plus simple reste la technique du miroir, mais
l’option caméra est aussi possible : vous vous enregistrez en train d’exposer votre
parcours et votre motivation, puis vous visionnez le film. Cela vous permettra de repérer
vos défauts et de les corriger. Un ami peut également jouer le rôle de l’observateur et
vous conseiller.

Méthodologie d'un entretien d'embauche ou l'art de savoir se vendre
I.

L'entretien d'embauche
A. Mieux vaut éviter l'improvisation et se préparer efficacement
B. La phase amont : étape capitale si l'on veut être serein le jour J
C. Le déroulement de l'entretien
D. Petites astuces comportementales
E. Les pièges à éviter
F. Après l'entretien

II.

Le côté recruteur
A. Une méthodologie complète pour un recrutement réussi
B.
C.
D.
E.

L'importance de la définition du besoin
La sélection des CV
Le recrutement
Déroulement de l'entretien

F. L'analyse à chaud
III.

Les autres méthodes de recrutement
A. Méthodes diverses
B. Le e-recrutement

L’entretien d’embauche n’est pas une simple étape vers l’emploi; c’est certainement l’étape la plus
importante! Il s’agit d’un dialogue, un face à face, qui doit permettre au recruteur de cerner qui vous
êtes, vos compétences et vos projets. L’objectif étant pour vous de prouver que vous êtes le candidat
idéal.

Vous faites partie des heureux élus qui ont été convoqués en entrevue
par un employeur. C'est maintenant le temps de vous vendre, de
prouver que vous êtes le bon candidat.
En effet, ce n'est pas tout que votre curriculum vitae ait été retenu. Un entretien
d'embauche, ça se prépare pour ne pas être pris au dépourvu, le moment venu. Il vous
faut avoir réfléchi, même avant d'envoyer ce fameux CV, car on vous posera plusieurs
questions. En voici un aperçu...
Pourquoi avez-vous choisi notre entreprise??
Renseignez-vous sur l'entreprise, sa mission, ses valeurs et ce qu'elle fait. Découvrez
ses projets, ses réalisations, les gens qui y travaillent en visitant son site web, en faisant
une recherche sur Google. Être bien informé sur l'organisation vous permettra d'appuyer
votre argumentation quand vous voudrez convaincre l'employeur du bien-fondé de votre
candidature.
Pourquoi postulez-vous cet emploi??
Lisez et relisez l'offre d'emploi. Analysez les tâches du poste offert. Pensez aux
compétences et habiletés nécessaires pour les effectuer. Que recherche-t-on?? Déjà,
avant de réviser votre curriculum vitae, vous avez réfléchi à vos objectifs de carrière,
détaillé les avantages que vous pouvez présenter pour un employeur, analysé vos
savoir-faire. Préparez-vous maintenant à expliquer comment vos réalisations, votre
expérience vous qualifient pour ce poste. Donc, faites un bilan de votre parcours
professionnel, sans complaisance, afin non seulement de faire valoir vos qualités et vos
points forts, mais aussi d'énoncer des faits et des chiffres, si nécessaire. Vous devez
être prêt à présenter votre cheminement de façon concise, sans digressions.
Pourquoi voulez-vous quitter votre emploi??
Voilà aussi un point important. Sachez pourquoi vous recherchez un nouvel emploi.
Vous devrez éviter de blâmer votre employeur ou vos collègues, et rester positif.
Évoquer la recherche d'une opportunité de développement professionnel par exemple...
Parlez-nous de vous.
Voilà la question piège?! En entrevue, il est très facile de désarçonner quelqu'un qui ne
s'est pas questionné sur lui-même. Prenez des notes sur ce que vous êtes, vos
ambitions, vos qualités... et vos imperfections. Mais restez sur le plan professionnel. Le
recruteur cherchera à connaître votre personnalité. Il voudra peut-être savoir si vous
aimez travailler seul, si vous avez eu des conflits avec des collègues, quel est votre pire
défaut. Il ne faudra pas éluder la question ou tenter de minimiser, mais l'avoir prévue.
Vous pourrez par exemple parler d'un conflit qui vous a permis de vous remettre en
question. Quant aux défauts, il faudra être honnête, mais pas incohérent. Ainsi,
mentionner sa distraction quand on postule un emploi qui demande de l'attention, ce
n'est pas très pertinent?!
Parlez-nous de vos échecs.
Il est toujours difficile de revenir sur ses insuccès. Alors, soyez prêt?! Ne parlez que des
échecs que vous avez analysés, qui vous ont permis de progresser, de vous améliorer.
On veut surtout savoir si vous savez trouver des solutions.
Avez-vous des questions??
Ayez-en au moins une. Un renseignement sur l'entreprise, des précisions sur ses projets
d'avenir que vous n'avez pas trouvé dans Internet. Vos questions démontreront votre
intérêt pour l'organisation et vous aideront également à déterminer si c'est là que vous
voulez poursuivre votre carrière.
En un mot, essayez de prévoir ce que vous direz au cours de l'entrevue. Apprenez votre
parcours professionnel par coeur s'il le faut, ébauchez vos réponses concernant votre
curriculum vitae, répétez avec un ami. Vous serez ainsi paré à toute question un peu
plus précise de l'intervieweur. Mais attention?! Soyez bien préparé, anticipez les
questions, mais évitez les formules toutes faites et les clichés. C'est ça, bien se vendre?!
Cet entretien d’embauche-là, vous ne voulez pas seulement le réussir, vous
voulez y briller ? Avec un peu de méthode et de préparation, c’est possible !
Voici 5 conseils pour vous démarquer grâce à votre discours et votre
comportement.

1 Dégager de l'assurance
Le tout début de l’entretien de recrutement est primordial. Votre façon de vous
présenter ainsi que votre tenue vestimentaire est la première image que vous
donnez au recruteur. « Nous sommes le plus souvent surpris par des candidats vêtus
d’une tenue inappropriée et qui peinent à s'exprimer », déplore Sylvain Massebeuf,
directeur senior chez Page Personnel.
Les candidats qui dégagent de l’assurance tout en restant humbles sont
donc particulièrement remarqués et rassurent les recruteurs sur leur
capacité à gérer des situations de stress. Par conséquent, soyez avenant,
dynamique, souriant et prêtez une attention particulière à la tenue de votre corps.
« Pour renforcer son dynamisme, il faut aller de l'avant dans sa position corporelle
en évitant d'être avachi sur sa chaise », ajoute Sylvain Massebeuf.
"Le candidat qui
explique ses choix de formation, ce qui l'a
intéressé dans ses différentes expériences et
ce qu'il en a retiré comme enseignements va
se démarquer"
2 Bien se connaître pour savoir se vendre
Réussir sa présentation avec un discours fluide et dynamique vous fera, sans
conteste, marquer des points le jour de l’entretien. Mais pour impressionner le
recruteur, ça ne suffira pas. Il faut également savoir vous vendre. « Un candidat qui
a peu d'expérience mais qui a repéré ses atouts et ses faiblesses par rapport au
poste et qui met en avant ce qu'il peut apporter à l’entreprise va faire très bonne
impression », avance Sylvain Massebeuf.
Si vous voulez éviter de tomber dans un entretien ping-pong de questions/réponses,
il faut développer un argumentaire pour se vendre. Pour y arriver, la maîtrise de son
CV et l'anticipation des questions qui peuvent vous déstabiliser sont indispensables.
En effet, en connaissant vos faiblesses, vous pourrez plus facilement
argumenter en mettant en avant d'autres compétences qui intéressent le
recruteur et qui montrent que vous vous êtes déjà projeté dans le poste.

3 Aller au-delà de son CV
Ne pas se contenter de répéter son CV, voilà une autre attitude
gagnante. Le recruteur a envie de savoir ce que vous avez appris de vos
expériences et ce que vous souhaitez désormais faire. « Le candidat qui
explique ses choix de formation, ce qui l'a intéressé dans ses différentes expériences
et ce qu'il en a retiré comme enseignements va se démarquer », assure Valérie
Sablé, associatedirector au sein du cabinet Robert Half. Ne vous perdez donc pas
dans les détails et expliquez votre parcours en mettant vos expériences en
parallèle avec l'entreprise dans laquelle vous postulez, en choisissant des
exemples pertinents. « Un candidat peut m'impressionner par son professionnalisme
lorsqu'il va au-delà de son CV et qu'il se positionne par rapport au poste », confirme
Grégoire Buffet, dirigeant associé du groupe H3O.

4 Vraiment connaître l'entreprise
Informez-vous bien sur l'entreprise qui vous reçoit et, en début d'entretien, résumez
ce que vous savez en quelques phrases. « Au-delà de l'activité de l'entreprise et de
son secteur, cela peut être un prix reçu par un organisme, une action qui a été mise
en avant dans les médias…, explique Valérie Sablé. Le candidat qui arrive avec
ses notes sur l'entreprise et qui pose des questions pertinentes est rare. »
Cette stratégie permet également de se retrouver en position de force, de participer
activement à l'entretien et de montrer son intérêt. « Je peux être impressionné
lorsqu'un candidat montre qu'il a compris nos valeurs et apporte des informations
que nous n'avons pas sur notre secteur », confirme Benjamin Bara, directeur du
développement chez Guy Hoquet L'Immobilier.

5 Adopter une attitude proactive pendant l’entretien
Rares sont les candidats qui prennent des notes pendant un entretien. Or, cette
attitude peut finir de convaincre le recruteur, surtout si vous revenez ensuite sur ces
points en posant des questions pertinentes.
Toujours dans cette idée d’attitude proactive, une bonne technique à adopter c’est
de s’assurer que la communication passe bien en demandant à votre interlocuteur,
au début de l'entretien, combien de temps il va durer. Avant de poser des
questions, faites preuve de professionnalisme en demandant : "Souhaitezvous que j'approfondisse certains points ?". Cela permet de créer un lien et
le recruteur apprécie le fait que vous vous intéressez à lui.

Entretien d'embauche : apprenez à vous vendre !
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Vous êtes à la recherche d'un emploi? Alors voici quelques conseils pour
bien préparer votre entretien d'embauche. Le but de cette démarche ? Vous donner les clés pour vous présenter sous
votre meilleur jour.
Chercher un emploi, c'est avant tout se placer sur le marché du travail. Alors osons la démarche marketing. Une démarche
marketing appliquée, toutefois, à vos spécificités en tant que produit : vos caractéristiques ne sont guère élastiques et, à moins
de bluffer, votre profil restera le même, qu'il corresponde ou non aux besoins du marché. Constat déterministe ? Incitation au
"pipeau" ? Non. Trois fois non : le pipeau, nous le constaterons plus loin, constitue une arme à double tranchant, définitivement
peu recommandable dans le cas qui nous préoccupe... le vôtre. Par contre, et c'est tout le but de cette démarche : il va falloir
vous présenter sous votre meilleur jour.

Compréhension de la demande et construction de l'offre
C'est tout le travail que vous aurez accompli en amont durant la phase de mise au point de votre CV et de votre projet
professionnel. À ce stade, vous devriez avoir clairement identifié les composantes de votre valeur ajoutée et déterminé votre
positionnement global. Traduction : vous vous connaissez. Vous savez ce que vous valez et vous connaissez vos domaines
d'excellence, les points forts et les points faibles de votre parcours. Surtout, vous aurez évalué les exigences des entreprises et
vous saurez donc quels types de postes viser.

Ecoute de la demande
Une fois passé le premier cap (CV retenu, convocation), vous voilà en position d'identifier plus clairement encore les attentes de
votre marché d'un jour : celui de l'entreprise que vous allez rencontrer. Vous allez donc pouvoir définir très précisément votre
cible et personnaliser votre offre.

Ajustement et positionnement final
Cette ultime phase correspond à la préparation de l'entretien : à ce stade, votre offre de compétences doit se révéler
parfaitement ciblée. Il va s'agir de présenter votre meilleur profil à votre interlocuteur en fonction de ce que vous aurez appris de
ses besoins et de ses propres caractéristiques.
Soyez concepteur de votre propre pub : minimisez, autant que faire se peut, les points de votre parcours qui ne "cadrent" pas
(ou justifiez-les, présentez-les sous un angle nouveau...), soulignez au contraire les aspects positifs de votre candidature...
Préparez votre argumentaire de vente !

Argumentaire de vente
Fort(e) de votre étude de marché et de votre positionnement-produit, vous allez désormais pouvoir soigner la touche finale :
l'argumentaire dont votre embauche sera la conséquence logique. But de la manœuvre : démontrer l'adéquation entre les
caractéristiques recherchées par l'entreprise et vos propres compétences, vos propres points positifs.
Bien sûr, il est également essentiel de vous préparer à balayer les objections que votre interlocuteur pourra opposer à votre
candidature. Au besoin, reprenez votre travail d'introspection préalable : comment justifier ce redoublement ? Cette année
sabbatique ? Surtout, pas d'angoisse intempestive si vous constatez que, même en tirant bien, vous ne rentrez pas tout à fait
dans le cadre : vous êtes retenu(e) ? Alors votre profil intéresse...

Deux faux amis : le pipeau et la survente
Laissez votre pipeau au vestiaire : un coup de bluff, même "blindé", ne vous apportera que stress supplémentaire et répit de
courte durée : votre interlocuteur est entraîné et vigilant. Vous tomberez à la moindre incohérence. En admettant même que
votre "petit" mensonge tienne la route, pensez à la facilité déconcertante avec laquelle il peut être démasqué ( « Vous
permettez que j'appelle votre ex-employeur ? Il me confirmera sans aucun doute que vous êtes bien l'inventeur de la
parthénogenèse du poulpe... » ). Oubliez.
La survente ( « Je suis entré à la société Parthénopulp en tant que stagiaire. Il ne m'a fallu qu'un mois pour prendre sa direction
et organiser la fusion avec la société Octopussy ! » ) ne vous vaudra guère mieux : vous vous décrédibiliserez plus vite que
votre ombre et passerez au mieux pour un sympathique mythomane. Oubliez aussi.

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Parole de recruteurs

  • 1. Parole de recruteurs, ces questions, déroutantes et inattendues, ont déjà été posées à des candidats pendant un entretien d’embauche. Cinq consultants nous livrent leur réponse « idéale » à ces interrogations souvent inédites… et nous alertent sur les pièges à éviter. 1 Qu’est-ce que vous n’avez PAS mis dans votre CV ? « Un de mes clients s’est récemment fait avoir avec cette question, révèle le consultant Hervé Bommelaer, auteur du guideDécrocher un nouveau poste. Le recruteur sait-il quelque chose que le candidat a voulu lui cacher ? A-t-il un élément de son parcours précis en tête ? Si on n’est pas préparé, cette question peut être déstabilisante alors que certains recruteurs la posent sans raison précise, juste pour observer la réaction du candidat. C’est pourquoi je recommande de s’y préparer de façon positive. Concrètement, je les invite à préparer une réponse valorisante du genre “Je ne l’ai pas indiqué dans le CV car cela me semblait hors sujet, mais je suis engagé depuis X années dans telle association”, par exemple… ». "Sans s’attendre à cette question en particulier, tout candidat a intérêt à analyser ses erreurs passées pour pouvoir parler sereinement." 2 Quel est le pire patron que vous ayez eu ? « Attention, question piège, prévient Hélène Picot, coach et auteure du guide Sans emploi ? Trouvez votre voie et rebondissez !. On a tous connu des patrons que l’on préfère à d’autres, certains que l’on souhaiterait ne plus recroiser... Le piège, ici, est clairement de citer un nom et de s’épancher sur une mauvaise expérience. La réponse la plus honnête est d’admettre qu’on a eu des expériences moins agréables que d’autres, peut-être parce qu’on adhérait
  • 2. moins à certaines valeurs, mais que ces expériences ont été profitables par ailleurs et qu’elles nous ont apporté des choses. Rester vague et ne pas médire surtout ! Au contraire, mieux vaut dire que la page est tournée et qu’elle a été néanmoins utile… ». 3 Certains de vos anciens collègues ne vous appréciaient pas ? Avec cette affirmation, lancée sur le mode interrogatif : « soit le recruteur a des infos, soit il teste le candidat, observe Marianne Perrette, coach chez Coaching2vie habituée à accompagner des professionnels en transition. Quoi qu’il en soit, sans s’attendre à cette question en particulier, tout candidat a intérêt à analyser ses erreurs passées pour pouvoir parler sereinement de ses défauts et de ses qualités. Ainsi, si le candidat a réellement eu des problèmes relationnels, il a intérêt à l’admettre très vite, mais en en parlant de façon dépassionnée, en livrant une analyse, voire des enseignements qu’il a tirés de querelles passées. Et s’il n’a rien à cacher, il peut s’étonner de la question et observer qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas se braquer ! » 4 Quelles sont les décisions que vous n’aimez pas prendre ? « Certains recruteurs ont des questions fétiches et celle-ci, je le reconnais, peut être assez révélatrice, analyse Philippe Arsac, responsable du cabinet de recrutement Eurowin Consulting Group. Il n’y a pas de réponse toute faite à cette question et c’est bien son intérêt. Tout dépend de l’entreprise où l’on postule et ce que l’on peut attendre du candidat retenu. Par exemple, que doit répondre un candidat à un poste RH qui déteste licencier alors que l’entreprise recherche un profil de “nettoyeur” ? Selon moi, la réponse idéale doit être à la fois cohérente avec les attentes du poste, mais surtout en accord avec soi-même. A priori, le candidat qui répondra “aucune” devra se montrer sans affect pendant tout le reste de l’entretien, ce qui n’est pas forcément ce que l’on attend de lui. En revanche, un candidat plus sensible, qui sait identifier des décisions difficiles à prendre en admettant qu’elles sont nécessaires, me semblera plus sincère et opérationnel. » 5 Faites-vous confiance à votre intuition ? « Le recruteur qui pose cette question a forcément une idée derrière la tête, sourit Isabelle Fontaine, auteure du livreDéveloppez votre intuition pour prendre de meilleures décisions. Les ressources humaines sont de plus en plus ouvert à tout ce qui tourne autour de l’intelligence émotionnelle et l’intuition est une qualité valorisée dans des secteurs comme la communication, la publicité, mais aussi chez des managers qui s’en serviront pour avoir une certaine audace et
  • 3. prendre des décisions rapidement. Si on n’en a pas, mieux vaut ne pas mentir cependant et assumer son esprit cartésien. En revanche si on pense en avoir, il faut le dire et savoir l’expliquer avec des exemples valorisants. Pour les candidats qui ne veulent pas faire peur au recruteur, on peut préciser que l’on écoute son intuition… sans la suivre forcément. » Quelles sont vos qualités ? Quels sont vos défauts ? Incontournables lors d’un entretien d’embauche, ces deux questions se déclinent également sous la forme : « Quels sont vos points forts ? Vos points faibles ? Quels aspects souhaitez-vous améliorer dans votre personnalité ? ». « Ce n’est pas tant la réponse à ces questions qui nous intéressent mais plus la manière d’y répondre », précise Antoine Lecoq, directeur exécutif de la société Page Personnel. Le recruteur attend ici que vous soyez honnête et que vous sachiez réfléchir sur vous-même. « Le mieux, c’est d’essayer de rester naturel et de ne pas vendre une image qui n’est pas la sienne », insiste NavazHoussenaly, directeur commercial de l’agence Exos Interim. Pour autant, le naturel se prépare, car mieux vaut avoir les idées claires sur vos atouts et vos faiblesses pour tenir un discours cohérent. Les réponses à éviter : « Je ne pense pas avoir de points faibles » : surtout pas ! Voilà qui vous ferait passer pour un orgueilleux manquant de recul. Attention à ne pas citer de défauts contre-indiqués pour ce poste : « Je suis timide » passera mal pour un commercial… « Evitez de vous contenter des réponses clichés ! », conseille Antoine Lecoq : « Je suis très rigoureux », « Je suis perfectionniste : c’est une qualité aussi bien qu’un défaut » ou encore « Comme on me le dit souvent, je suis très dynamique ». Soyez plus précis et donnez des exemples concrets : « J’ai une bonne capacité à évaluer les priorités, par exemple dans tel projet… ». Dans tous les cas, « restez sur le terrain professionnel et évitez les réponses trop personnelles », insiste Antoine Lecoq. 2 En quoi votre formation et votre expérience sont-elles en adéquation avec le poste ? « À cette question, difficile de ne pas partir dans tous les sens, concède Xavier Chopelin, consultant au sein du cabinet Hudson à Nantes. Pensez à illustrer vos propos par des éléments objectifs : des données vérifiables et quantifiables comme un chiffre d’affaires par exemple ». Il faut donc au préalable avoir étudié
  • 4. avec précision l’offre d’emploi et l’activité de l’entreprise pour être le plus concret possible. Vous renverrez alors l’image d’un candidat prêt à s’impliquer. Les réponses à éviter : « J’ai toujours rêvé de faire ce métier », trop cliché. Si c’est vraiment le cas, essayez de partager votre passion avec le recruteur en illustrant par des exemples : « J’ai toujours été passionné par l’aéronautique, je n’ai d’ailleurs pas manqué un seul salon du Bourget depuis mon enfance ». « Ce poste s’inscrit dans une suite logique par rapport à ma formation » : tout comme il n’y a pas de voie toute tracée pour accéder à un poste, il n’y a pas de suite logique. Précisez plutôt quelles compétences, acquises au long de votre carrière ou de vos études, seront pertinentes pour ce poste. 3 Pourquoi avez-vous quitté votre poste précédent ? Attention, question piège ! L’objectif du recruteur est de déterminer si vous avez rencontré des difficultés qui pourraient se présenter de nouveau chez ce nouvel employeur. Alors, nuancez vos réponses et restez positif. Quelle que soit la raison de votre départ, « trouvez des éléments constructifs sur votre ancienne entreprise », explique Antoine Lecoq. Surtout, ne dénigrez pas votre ancien employeur, cela traduirait un manque de professionnalisme et le recruteur pourrait estimer que vous ferez la même chose à son égard… Les réponses à éviter : « Je suis parti par dépit » ou « J’ai été congédié » : même si c’est le cas, évitez de le dire, sauf si le recruteur vous le demande de manière directe. Préférez : « Les fonctions de ce poste ne faisaient pas suffisamment appel à mes compétences » ou « Je voulais m’orienter vers un secteur plus proche de mes qualifications ». 4 Préférez-vous travailler seul ou en équipe ? Le recruteur cherche ici à déterminer vos aptitudes à vous intégrer dans une équipe, à entretenir de bonnes relations avec vos collègues et supérieurs hiérarchiques. Même si vous serez amené à travailler seul, vous gagnerez toujours à être sociable. Souplesse, diplomatie, bonne humeur, capacités d’intégration,… autant de qualités à souligner. Les réponses à éviter : « Je ne me suis pas entendu avec mes précédents collègues », « On ne m’a pas intégré ». Si vos relations étaient tendues, mieux vaut ne pas épiloguer sur le sujet. Si le
  • 5. recruteur détecte le problème, expliquez que vous avez su tirer profit de cette situation difficile ou que vous avez appris de vos erreurs. « Je suis très timide » : si c’est le cas mieux vaut rassurer le recruteur : « Cette timidité s’efface une fois que j’ai pris mes marques », « J’ai toujours su m’intégrer à un groupe ». 5 Quels sont vos plans de carrière, vos objectifs à long terme ? « Là aussi, soyez honnête », conseille NavazHoussenaly, mais tout en restant souple. Evoquez vos centres d’intérêt et vos souhaits d’évolution mais ne soyez pas ferme quant aux modalités et aux échéances, au risque de paraître trop ambitieux. En posant cette question, l’employeur cherche aussi à savoir si vous envisagez de rester dans l’entreprise. Les réponses à éviter : « Ce poste n’est qu’une étape dans ma carrière » ou « Je compte devenir chef de section dans un an ». C’est dans votre intérêt de rester vague : « Mon objectif immédiat est de trouver un emploi dans une entreprise en croissance. Mon objectif à long terme dépendra de la direction que prendra l’entreprise. » Etre trop bavard ou pas assez Oubliez les « moi, moi, moi » ou les « je, je, je », vous êtes aussi là pour en savoir plus sur le poste, l’entreprise et les attentes du recruteur. Gardez une règle en tête : « le temps de parole doit être bien réparti entre le recruteur et le recruté », explique Wilhelm Laligant. Sachez susciter les questions de votre interlocuteur. Bref, trouvez le juste équilibre. Pour les plus bavards, mesurez votre débit de parole. Pour les plus réservés, étayez vos propos : « répondre par oui ou par non aux questions ne fera pas beaucoup avancer la conversation… ». 4 Les menteurs Si vous avez triché sur votre CV, l’entretien va permettre au recruteur de s’en apercevoir. « On estime à un tiers le nombre de faux CV, précise Jean-Paul Brette. Or il ne faut pas qu’il y ait un décalage entre ce que le candidat affiche sur son CV et ce qu’il reflète durant l’entretien. » Si certains candidats ne sont pas honnêtes sur leur niveau de langues, d’autres mentent carrément sur leurs diplômes. « Lorsqu’on demande les photocopies des diplômes obtenus, on apprend souvent qu’ils ont le niveau du diplôme mais pas le diplôme », raconte Wilhelm Laligant. 5 Se prendre pour Superman « Vous ne trouverez pas mieux que moi », « Je connais parfaitement ce poste », « J’ai toutes les compétences que vous recherchez ». L’objectif d’un entretien est bien de se présenter sous son meilleur jour. Mais il y a des
  • 6. limites ! « Les jeunes diplômés, formés dans leurs écoles à l’exercice des entretiens en face-à-face, manquent souvent de naturel. Parfois, ils enjolivent la vérité. Cette confiance en soi peut vite se transformer en arrogance », prévient Claire Romanet, chasseuse de tête et fondatrice du cabinet Elaee. Misez plutôt sur l’authenticité. D’autant qu’un candidat qui se survend s’expose à un sérieux retour de bâton lorsqu’il sera en période d’essai. On le sait : il faut se méfier de sa première impression en entretien. Mais parle-t-on assez de la dernière ? Croyant l’épreuve terminée, de nombreux candidats relâchent leur attention et… se plantent en beauté. Petit récapitulatif des pièges dans lesquels ne pas tomber au moment de quitter un recruteur. Votre entretien d’embauche touche à sa fin et voilà que votre interlocuteur propose de vous raccompagner jusqu’à l’ascenseur. Pure politesse ou manœuvre calculée du recruteur ? « D’une manière générale, dans ces trois dernières minutes, lorsque votre interlocuteur poursuit l’entretien, c’est soit parce que, étant lui même un peu timide, il va se rassurer en continuant à parler, soit parce qu’il a quelque chose à vous dire qui n’a pas été abordé, soit parce qu’il veut vous piéger, prévient le coach Yves Maire du Poset, responsable du cabinet Piloter ma carrière. Question anodine ou manœuvre piège ? Pas facile, cependant, de distinguer une question anodine d’une manœuvre stratégique. L’auteur du livre Entretiens de recrutement : dites… ne dites pas, cite trois exemples courants : le recruteur peut vous demander quand vous seriez éventuellement libre, si vous avez d’autres pistes ou encore si vous connaissez untel dans l’entreprise où vous travaillez. « Soyez sur vos gardes : ne prêtez pas le flanc à quelque dérive que ce soit. » Par exemple, laissez entendre que vous avez d’autres pistes, mais que c’est ce poste qui vous intéresse le plus. Et s’il vous interroge sur une connaissance commune, restez le plus possible dans la neutralité et ne portez surtout aucun jugement. Retournez-lui la question et demandez-lui, par exemple, d’où il la connaît. LA question faussement décontractée Plusieurs scénarios sont possibles. Le recruteur peut aussi vous sonder intelligemment sans vous raccompagner jusqu’à la porte, comme en témoigne le classique « Avez-vous des questions ? » souvent lâché dans les trois
  • 7. dernières minutes. Gare à la faute ! « C’est l’un des faux pas les plus courants, constate le recruteur Daniel Porot, spécialiste en gestion de carrière. Trop souvent, quand on demande au candidat s’il a encore des questions, il répond non. Or une ou deux questions seront toujours appréciées. » À condition de ne pas se tromper de question... « La curiosité du candidat est un facteur de différenciation », analyse Benjamin Chaminade, consultant et l’un des auteurs de Wanagement, manager à contre-courant. Pour cet expert en innovation managériale, ces questions, même anodines, sont un excellent révélateur du profil des candidats. Par exemple, quelqu’un qui s’interroge sur la marque d’une voiture de fonction trahit un « besoin de reconnaissance ». Celui qui s’enquiert de la stratégie de l’entreprise ou de l’évolution des ventes traduit un esprit synthétique et « un besoin de se situer au niveau macro pour comprendre où il va atterrir ». Et celui qui s’interroge sur le rythme du reporting ou sur l’équipe avec laquelle il va travailler peut apparaître comme un « candidat soucieux de son autonomie ». Tout est une question d’attitude Mais on peut aussi gâcher son entretien sans rien dire… « N’oubliez pas que 93 % du message passe par le non verbal », rappelle Aude Roy, consultante en image et posture professionnelle. Autrement dit: il faut se méfier de sa première impression comme de la dernière. Après le plus brillant des entretiens, personne n’est à l’abri d’un faux pas. « La règle d’or est de ne jamais oublier l’autre. Une des erreurs classiques est de décompresser trop tôt, de rassembler ses affaires et de nier son interlocuteur. » On voit ainsi des candidats expédier leur poignée de main, allumer leur portable pour se donner une contenance ou s’engouffrer dehors en tournant le dos au recruteur. « Les trois dernières minutes sont alors cruciales car, dans ce cas, le recruteur restera souvent sur une mauvaise impression, sans même savoir pourquoi, révèle la consultante. En quelques instants, votre candidature et votre entretien seront pollués par une mauvaise impression. Le défi est de rester à la fois le plus naturel et le plus à l’aise possible en renvoyant une image professionnelle jusqu’au bout. Se tenir droit, regarder le recruteur dans les yeux et garder le sourire. » Les employeurs sont formels : la fin de l’entretien d’embauche est primordiale car c’est la dernière impression que vous allez laisser. Que faut-il faire, ou ne pas faire, pour que votre dossier reste audessus de la pile ? La réponse avec Keljob.
  • 8. 1 Savoir synthétiser En fin d’entretien, quelle que soit l’étape du processus de recrutement, les candidats ne doivent pas hésiter à résumer brièvement l’entrevue. « Pour conclure l'entretien, le candidat doit être capable de reformuler synthétiquement le poste, son contenu, les compétences attendues ainsi que sa motivation et ses atouts pour celui-ci », précise Julien Barrois, directeur exécutif de Page Personnel, responsable de la filière Comptabilité, Finance, Audit, Conseil et Expertise en Île-de-France. En réaffirmant ainsi votre motivation, vous laisserez le recruteur sur une touche positive. 2 Poser des questions adaptées à votre interlocuteur Julien Barrois préconise également de poser des questions pertinentes en fonction du type d’interlocuteur et du type d’entretien. « En amont de l’entretien, le candidat doit avoir préparé des questions adaptées aux différents interlocuteurs possibles ». Par exemple, face à un opérationnel, les questions seront davantage techniques : quel logiciel comptable utilisez-vous ? Comment se déroule la collaboration avec l’équipe R&D ?... Mais face à un membre de la direction, les questions d’ordre stratégique seront les plus opportunes : dans quelle direction pensez-vous développer votre site web ? La fusion de vos deux principaux concurrents aura-t-elle des conséquences sur votre stratégie ?... 3 Oser questionner le recruteur sur ses impressions « Selon moi, une question clé n’est quasiment jamais posée lors des entretiens : que pensez-vous de mon profil ? Car les candidats ont souvent peur de la réponse », remarque Jacques Froissant, directeur du cabinet Altaïde, spécialisé dans le recrutement pour les start-ups et le secteur digital. Or cette question sans détour peut faire marquer des points, en particulier pour les profils commerciaux. « Dans ce cas, l’entrevue peut être vue comme une vente à conclure et oser poser cette question démontrera l’aptitude à conclure dans le business en général ». Cependant, les questions directes doivent être maniées avec diplomatie et précaution. Si des profils de commerciaux ou de communicants doivent mettre en avant leur pro-activité et leurs capacités relationnelles, des profils techniques ou administratifs seront davantage évalués sur leur sens de la maîtrise et du contrôle.
  • 9. 4 Parler de la suite du processus Évoquer la suite du recrutement peut paraître évident, mais certains candidats ont tendance à l’oublier. Si ce point n’a pas été abordé précédemment, les employeurs apprécient lorsque les futurs recrutés prennent l’initiative de connaître les prochaines étapes de l’embauche. Comme dans toute négociation, demander qui, quand et comment se recontacter ne représente par un impair. Au contraire,chercher à avoir de la visibilité sur la suite est synonyme d’intérêt pour le poste et de professionnalisme. 5 Rester dans une approche globale pour le 1er entretien Selon Frédéric Compain, directeur associé en charge du recrutement des profils techniques pour la société Avencall, « s’il s’agit du premier entretien d’embauche, il serait maladroit pour le candidat d’aborder des questions d’ordre administratif. Car ce que je cherche à évaluer est avant tout l’évolutivité d’un profil, plutôt que son intérêt pour les avantages sociaux. » Si les horaires ou les avantages en nature doivent bien sûr être évoqués à un moment donné du recrutement, c’est soit à l’initiative du recruteur, soit au cours d’un prochain entretien. Mais certainement pas en fin du premier entretien, sous peine de laisser une impression mercantile. 6 Finir sur une touche plus décontractée La fin de l’entretien peut être l’occasion de décompresser, tout en faisant bien sûr preuve de professionnalisme. Une fois l'entretien terminé, Julien Barrois préconise ainsi d’adopter « une attitude un peu plus décontractée, mais toujours en adéquation avec l’image professionnelle véhiculée durant l’entretien ». Si le recruteur vous raccompagne à la sortie, cela peut être l’occasion de discuter des locaux de l’entreprise : comment s’organisent les bureaux et les différents services. Vous pouvez également profiter de ces derniers moments pour lancer un sujet de discussion plus informel, que ce soit sur la météo, le quartier où est située l’entreprise ou encore le réseau de transports pour s’y rendre, en gardant bien sûr toujours une tonalité positive. Une manière de montrer votre naturel social et de dévoiler
  • 10. davantage votre personnalité. Toutefois, cette attitude est évidemment à bannir si la personne qui vous reçoit vous fait sentir qu'elle est pressée. « Pouvez-vous vous présenter brièvement ? » Cette question rituelle marque le début de l’entretien d’embauche, c’est dire si elle est importante. Pour vous aider à préparer une présentation efficace, Keljob dresse la liste des erreurs habituelles commises par les candidats. 1 Trop court, ou trop long Moins de trois minutes, le recruteur reste sur sa faim. Plus de cinq minutes, il y a des chances qu’il décroche. Tout est une question d’équilibre. « Il faut être rapide, mais pas trop. En dire le maximum, mais pas trop », observe Thierry Andrieux. Pour le directeur du cabinet Humanessence, une bonne présentation est « concise et dynamique. Il faut aussi éviter d’endormir son vis-à-vis, changer de ton et exprimer un peu de passion. » 2 Réciter une leçon Si certains candidats semblent pris au dépourvu, d’autres ont minutieusement préparé leur topo. Voire l’ont appris par cœur, à la virgule près. « Les présentations très répétées manquent souvent de spontanéité. Cela dénote un manque de confiance en soi », considère NavazHoussenaly, le responsable de l’agence Exos Intérim. Pour marquer des points, il faut selon lui « rester naturel. Le discours doit sortir tout seul. » 3 Répéter le contenu de son CV Lorsqu’un recruteur reçoit un candidat, il a au moins lu son CV. Il est donc inutile de passer en revue tous ses diplômes et toutes ses expériences professionnelles. « On nous donne souvent des renseignements que l’on connaît déjà, alors que l’entretien doit apporter un plus par rapport au CV », souligne André Gouetta, directeur du recrutement du groupe SII. « Il vaut mieux faire un tri et sélectionner dans son parcours les éléments les plus pertinents au regard du poste convoité. »
  • 11. 4 Parler de généralités et oublier les exemples concrets À trop vouloir en dire, « les candidats bâclent souvent leurs expériences professionnelles », regrette NavazHoussenaly.Plutôt qu’entendre une liste d’expérience, le recruteur préférerait que l’on détaille deux ou trois expériences clés,en étant concrets et pragmatiques. « Quel était leur environnement de travail. Quels ont été leurs réalisations, les objectifs qu’ils ont atteints, le type de management dans lequel ils ont évolué, etc. » 5 Ne parler que de soi Si se présenter revient à parler de soi, il ne faut pas non plus sombrer dans le nombrilisme. Le candidat doit mettre en valeur son parcours et ses qualités. Mais il doit aussi se projeter dans le poste auquel il postule. « Notre intérêt est de déterminer ce qu’il peut apporter à l’entreprise », rappelle André Gouetta. Le recruteur apprécie ceux qui ont un « vrai projet professionnel, avec de la suite dans les idées ». 6 Arriver en terrain conquis ou s’excuser d’être là Certains candidats – souvent des commerciaux et des diplômés des grandes écoles, pour ne pas les citer- en font trop. « Il faut rester humble, sans être imbu de sa personne en affirmant d’emblée qu’on est l’homme ou la femme de la situation », prévient Thierry Andrieux. À l’inverse, d’autres sont dans leurs petits souliers. « Il faut affirmer ses choix et montrer un certain aplomb », conseille le recruteur. Comment préparer son pitch La réponse à la question « Pouvez-vous vous présenter » donne le « la » d’un entretien d’embauche. « Elle permet d’avoir une première impression », atteste André Gouetta, responsable du recrutement chez SII. Si elle est bonne, le recruteur cherchera à confirmer son opinion. Si elle est mauvaise, il cherchera à valider son a priori. Compte tenu de l’enjeu, savoir se présenter ne s’improvise pas. Avant chaque rendez-vous, une préparation s’impose. Qui je suis, d’où je viens et où je vais sont les trois questions auxquelles le recruteur s’attend que le candidat réponde.
  • 12. Au préalable, passez votre CV au crible et renseignez-vous sur l’entreprise et sur l’emploi qu’elle propose. Ces deux étapes préliminaires serviront à tisser le canevas de la présentation. « Le candidat doit avoir une ligne directrice en faisant preuve de pertinence dans les éléments qu’il présente », souligne Thierry Andrieux, du cabinet de recrutement Humanessence. Pour tenir les quatre minutes habituellement imparties, il faut éliminer les expériences professionnelles qui ne collent pas avec le profil du poste. À l’inverse, il faut mettre en avant celles qui démontrent l’intérêt de votre candidature, l’objectif étant de valoriser vos réalisations et de les illustrer à l’aide d’exemples concrets. Lorsque vous parlez de votre cursus scolaire et de votre parcours professionnel, n’hésitez pas à justifier vos choix de carrières. Ce sont eux qui font que vous en êtes là aujourd’hui. Sur la forme, essayez de contrôler votre stress. « Pensez également à maîtriser votre débit et prenez soin d’articuler », Pour réussir un CV accrocheur, il y a des infos qu’il vaut mieux ne pas indiquer. Soit parce qu’elles ne sont pas primordiales, soit parce qu’elles peuvent vous griller auprès des recruteurs. Keljob dresse pour vous la liste des éléments à supprimer de votre candidature. 1 Les données trop personnelles Seuls le nom, prénom, adresse, contacts téléphoniques et adresse email ont leur place dans l’en-tête d’un CV. Qui s’intéresse à vos deuxièmes prénoms ou votre numéro de sécurité sociale ? L’âge ou l’état matrimonial ne regardent pas non plus les recruteurs, tout comme la nationalité, exception faite de certains secteurs tels que la défense. Enfin, sachez qu’une adresse email du type « stardu62@yahoo.com » ou « laptiteloulou@gmail.com » feront au mieux sourire, au pire fuir le recruteur. Votre professionnalisme en prendra un coup d’entrée de jeu. En revanche, indiquer la possession d’un permis de conduire peut être un atout pour certains métiers. 2 La photo de vacances La photo n’est pas obligatoire dans un CV, surtout si elle ne vous met pas en valeur ou manque de professionnalisme. Evitez les photos de soirées, de vacances ou de famille, qui manquent de pertinence et de maturité.
  • 13. Préférez des photos dans des contextes professionnels. Une photo en décolleté est également à proscrire, miser sur l’atout physique dans une candidature est une faute de goût et révèle un manque flagrant d’arguments professionnels. 3 Un titre flou Pour nommer le fichier de votre CV, bannissez les « Curriculum Vitae » ou « CV » qui n’apportent rien et préférez un intitulé personnalisé et précis tel que « Hadji Dupont, attaché de presse nouvelles technologies ». Votre nom suivi du poste recherché ou de votre projet professionnel s’avère un bon moyen pour se démarquer et séduire le recruteur qui sait ainsi tout de suite à qui il a affaire. 4 Les formations négligeables Dans la rubrique dédiée à vos études, certains diplômes n’ont peut-être pas leur place. C’est le cas du Brevet des collèges si vous êtes titulaire d’un Baccalauréat, ou d’une première année de Master si vous possédez déjà le diplôme de Master 2. En revanche, n’hésitez pas à détailler les projets pertinents développés au cours de cette formation (ateliers de création, réalisations collectives, mémoires, etc). 5 Les expériences inutiles Rien ne sert de présenter votre job étudiant si vous avez 5 ans d’expérience professionnelle, à moins qu’il soit directement en lien avec le poste en question. Contentez-vous de présenter les expériences les plus pertinentes, surtout que l’espace est limité dans un CV. « Trop d’expériences tuent l’expérience », estime Laura Le Petitcorps, chargée de recrutement pour CHR Profil. « Pourquoi mentionner un emploi d’été à la boulangerie locale dans une candidature pour un poste de consultant scientifique international ? Il faut que les expériences présentées dans le CV soient en cohérence avec le projet professionnel du candidat », rappelle-t-elle. 6 Les raisons de votre départ Laure Le Petitcorps conseille également de ne pas s’attarder sur les fins de contrat. « À moins d’être extrêmement adroit, ça ne peut que pénaliser le
  • 14. candidat. » Que votre ancien patron soit le dernier des abrutis ou que vous ayez quitté votre travail pour gagner plus d’argent, ces considérations n’ont pas lieu d’être dans un CV. Surtout qu’il faudra ensuite les justifier, si entretien de recrutement il y a. 7 Les prétentions salariales Autre information à éviter de mentionner dans un CV : les prétentions salariales. « Cela met en avant l’aspect monétaire etpeutlaisser planer le doute quant à vos motivations », prévient la chargée de recrutement pour CHR Profil en ajoutant que « la question du salaire s’aborde uniquement pendant l’entretien de recrutement. » Si l’annonce le demande spécifiquement, précisez plutôt cette information dans votre lettre de motivation. 8 Les hobbys décalés Foi de recruteurs, la rubrique « divers » ou « hobbys » recense un bon nombre de perles. On y trouve des informations aussi bizarres qu’inutiles comme l’aptitude à dresser des lions, le goût prononcé pour la crème anglaise ou la faculté à résoudre le Rubik’s cube en moins de trente secondes. Tant mieux pour vous, mais en quoi cela intéresse-t-il le recruteur ? Par ailleurs, sachez que 99 % des candidats aiment le cinéma. Peutêtre conviendrait-il de préciser quel type de cinéma, références à la clé. Mais évitez tout de même de tomber dans l’effet inverse avec une énumération fastidieuse de tous vos réalisateurs favoris. À l’image de cette dernière rubrique « Divers », le CV doit trouver le bon équilibre entre informations inutiles ou purement personnelles, et celles qui apportent un vrai plus à votre candidature. Le recruteur doit en apprendre suffisamment sur vous sans être submergé de données. Le maître mot : la pertinence. Tout ce que vous exprimez doit être en cohérence avec le poste brigué. Certains mots ou tournures de phrase font fuir les recruteurs. Voici la liste des termes et des formulations à proscrire pour éviter que votre lettre agace et ne finisse à la corbeille. L’introduction passe-partout
  • 15. Débuter sa lettre en écrivant « pour faire suite à votre annonce », ou « votre annonce m’a beaucoup intéressée » ne sert à rien. « Si quelqu’un répond à une annonce, c’est bien qu’il est intéressé », souligne Michel Vanoverberghe. Selon le directeur du bureau nantais de RH Partners, il faut mentionner l’annonce en question dans l’objet de la lettre puis d’emblée entrer dans le vif du sujet. Ne passez pas la brosse à reluire « Votre entreprise est leader dans son domaine » ou « reconnue sur son marché »… Pour Christelle Conte, ces tournures sont « faciles, trop floues et sentent le copier-coller. On les a lues des centaines de fois », remarque la consultante en recrutement chez Manpower. Évitez aussi les formules complaisantes, comme « consommateur de vos produits depuis des années », qui ne démontrent en rien votre intérêt pour l’entreprise. Je, je, je… Si la lettre de motivation sert à présenter sa candidature, ce n’est pas non plus une autobiographie. Commencer tous ses paragraphes par un « je » dénote que le candidat est centré sur lui-même, limite égocentrique. Trop nombreux, ces « je » laisseront penser que son auteur « ne témoigne pas d’un intérêt suffisant pour l’entreprise », observe Michel Vanoverberghe. Chassez les clichés Être dynamique ou motivé ne constitue pas une qualité en soi. C’est même très banal : qui n’est pas motivé lorsqu’il postule à un emploi, ou qui s’avouerait paresseux ? La performance, elle, ne se décrète pas. Il faut la prouver à l’aide de résultats tangibles ou de chiffres précis. Les tournures de phrase doivent être actives et positives Les formes passives et négatives sont à proscrire. Il faut positiver. « N’écrivez pas : je ne suis pas disponible jusqu’au 30 avril. Mais plutôt : je suis disponible à partir du 1er mai », conseille Christelle Conte. Dans le même ordre d’idées, remplacez « je n’ai pas pu » par « j’ai tenté de », ou « on m’a demandé de » par « j’ai mis en place ».
  • 16. Conjugaison : ni conditionnel ou impératif Conjuguez les verbes au présent, qui est le temps de l’action. Ne dites pas « je souhaiterais » mais plutôt « je souhaite ». Le conditionnel marque en effet « une certaine frilosité et témoigne d’un manque de confiance en soi », indique Michel Vanoverberghe. À l’inverse, l’emploi de l’impératif est déconseillé, surtout si vous vous projetez dans votre futur poste. Le recruteur ne doit pas avoir l’impression que vous lui forcez la main. Les formules de politesse d’un autre siècle Présenter ses hommages, témoigner son respect, ou exprimer ses sentiments les meilleurs, ne sont pas bienvenus. Mieux vaut s’en tenir aux classiques « salutations distinguées ». Dernier détail : vérifiez la correspondance entre votre formule de politesse et votre en-tête. « On reçoit beaucoup de lettres adressées à une madame mais qui se concluent par une formule destinée à un monsieur », observe Vanoverberghe. 6 règles de base pour une lettre de motivation pas bidon Aurélie Le Caignec © Keljob | 07 septembre 2011 0 inShare Si elle est moins importante que le CV, la lettre de motivation est pourtant loin d’être inutile. Elle peut même décider un recruteur à vous recevoir en entretien. Pour en finir avec les lettres bateau qui sont une perte de temps pour vous et pour les employeurs, voici quelques principes à respecter. 1. Pas de précipitation Vous avez repéré une offre d’emploi qui correspond exactement à vos attentes ? Ne foncez pas tête baissée dans un vague copié-collé d’une précédente lettre. Aucun doute que vous allez commettre des erreurs et, au final, perdre votre temps. Prenez plutôt le temps de réfléchir à ce que vous allez écrire, notamment aux compétences-clés que vous mettrez en avant et aux expériences professionnelles que vous pourrez valoriser. « Écrire une lettre de motivation est un exercice difficile qui
  • 17. prend du temps alors que tout va extrêmement vite aujourd’hui à l’ère du numérique », constate Philippe Bayou, consultant RH au sein du cabinet de recrutement Attitudes. 2. Sortez du lot avec un contenu personnalisé « La majorité des lettres que l’on reçoit sont des lettres bateau, sans aucune référence à l’entreprise ou au poste », déplore Philippe Bayou. Bannissez donc la lettre type insipide ou centrée uniquement sur vous-même. Préférez le modèle « vous/moi/nous », toujours efficace. « La lettre doit commencer par un paragraphe sur l’entreprise, poursuivre sur le candidat et terminer par ce que les deux peuvent faire ensemble. C’est ce qui paraît le plus clair », explique Marilyn Baron, consultante au sein du cabinet de recrutement Gentilhomme ressources humaines. Dans le premier paragraphe, vous pouvez évoquer la culture de l’entreprise ainsi que le marché sur lequel elle se positionne. Le but c’est de démontrer que vous avez compris les enjeux de l’entreprise et du poste que vous convoitez. Pour nourrir votre argumentaire, pensez à glaner des informations sur le site de la société et dans les articles d’actu concernant l’entreprise ou son marché . « Plus on sait de choses sur l’entreprise et plus on sera performant », assure Philippe Bayou. Dans le second paragraphe, mettez en avant vos compétences, vos connaissances ainsi que vos expériences passées en rapport avec le poste. Enfin, dans le troisième paragraphe, montrez la complémentarité entre votre candidature et le poste recherché. Tout le long de votre lettre, pensez à rappeler l’intitulé du poste que vous briguez. 3. Faites court ! Inutile d’écrire un roman qui détaillerait chacune de vos expériences professionnelles… Les recruteurs appréciant la concision et l’esprit de synthèse, la lettre de motivation doit tenir sur une seule page. Comme le rappelle Marilyn Baron : « Il fautqu’en un minimum de temps, on puisse avoir accès à un maximum d’informations ». Par ailleurs, ne répétez pas votre CV, ce n’est pas le but d’une lettre de motivation. Servez-vous en plutôt pour traduire votre enthousiasme et rendre plus concret votre candidature avec quelques exemples bien choisis des missions que vous avez réalisées. « L’idée est de pouvoir retirer des éléments pragmatiques et d’expliquer cela de la façon la plus synthétique possible », souligne Philippe Bayou. 4. Les mensonges : un pari trop risqué Mentir sur un diplôme non obtenu, une expérience passée inexistante ou sur la nature des missions confiées comporte de gros risques. Sachez que les recruteurs ne sont pas
  • 18. dupes et finiront bien par s’en apercevoir au cours de l’entretien d’embauche. « Il faut que la lettre de motivation soit déontologiquement propre : on ne ment pas, on n’embellit pas les choses. Il vaut mieux être agréablement surpris que désagréablement déçu », résume Philippe Bayou. 5. Conclure avec une invitation à l’échange Pensez à conclure votre missive par les formules de politesse consacrées, incontournables. Mais aussi par une demande d’entretien. Du style : « Je serais ravi de vous exposer ma motivation à l’occasion d’un éventuel entretien » ou encore « J’espère avoir le plaisir de pouvoir discuter de mon parcours lors d’un entretien à votre convenance ». Cette conclusion apparaîtra comme une invitation à la discussion et un gage de sérieux. Un dernier détail que les recruteurs ne manqueront pas de remarquer. 6. À faire avant d’appuyer sur le bouton « envoi ». Une fois votre lettre rédigée, pensez à consacrer quelques minutes à la relecture. L’objectif ? Vérifier l’orthographe et la syntaxe. « On peut ne pas être bon en orthographe mais il existe suffisamment de logiciels de correction pour éviter les fautes », estime Marilyn Baron. Profitez-en également pour couper les phrases trop longues et enlever les formules trop lourdes. Si vous le pouvez, faites relire votre lettre par un ami. Cela vous permettra de bénéficier d’un regard extérieur. CV : les fausses bonnes idées des candidats Aurélie Tachot | 25 avril 2012 0 inShare Votre CV, vous en êtes fier ! Contenu, rubriques, mise en page, … Tout vous semble impeccable. Mais avez-vous vraiment fait les bons choix ? Faites le point avec Keljob sur les principales idées reçues des candidats. « J’ai fait un CV de trois pages pour multiplier les mots-clés et montrer que j’ai beaucoup d’expérience » Vous le savez, les recruteurs passent peu de temps sur un CV pour faire un premier tri. Et vous ne serez pas surpris d’apprendre que c’est un laps de temps beaucoup trop court pour lire un document de trois pages.
  • 19. Non seulement un CV qui traîne en longueur est peu engageant pour votre lecteur mais peut aussi renvoyer l’image d’une personne qui manque d’humilité. D’autant plus si vous avez peu d’expérience. Pour éviter les erreurs de jugement, mieux vaut être le plus synthétique possible. « L’enjeu est de réussir à faire ressortir, au sein du CV, les informations qui apportent une valeur ajoutée à la candidature », explique Florian Devauchelle, directeur du cabinet H3O. Pour réussir à faire tenir votre CV sur une seule page, débarrassez-vous des descriptifs de poste au profit d’éléments concrets. « Privilégiez des données factuelles comme des chiffres d’affaires, des taux de marge, des volumes… », conseille-t-il. « J’ai imaginé une mise en page originale pour taper dans l’œil des recruteurs » Il est parfois tentant d’abandonner le traditionnel document Word au profit d’un CV à la mise en page plus originale. D’autant plus si vous évoluez dans un secteur hyperconcurrentiel. « Un CV décalé peut se justifier dans des secteurs comme la communication ou le marketing, où l’on demande aux candidats d’être créatifs », concède Florian Devauchelle. Pour autant, si vous ne convoitez pas un poste de créatif, c’est un pari plutôt risqué. Mal maîtrisé, cet élan d’originalité peut même desservir votre candidature. « Le CV doit être appréhendé comme un outil de communication : il doit être clair, lisible et ne pas brouiller la vue du recruteur avec une quinzaine de polices de caractères différentes », rappelle Véronique Rivalier, consultante-coach au sein du cabinet Profil. Avant de vous lancer dans une mise en page atypique, gardez également en tête que les logiciels de recrutement utilisés par les grands groupes ne lisent pas les documents trop lourds ou aux formats non-traditionnels. Pire, certains les assimilent à des spams ou à des virus. « J’ai réussi à intégrer toutes mes expériences professionnelles à mon CV » Il est louable de vouloir intégrer tous les postes que l’on a occupés dans la mesure où le CV doit retranscrire le parcours professionnel. Pour autant, toutes les expériences ne sont pas dignes d’intérêt. Savoir que vous avez été vendeur de glaces durant un job d’été n’apportera pas grandchose à un recruteur si vous briguez maintenant un poste d’expert-comptable ou d’ingénieur process. « Il est plus judicieux d’insister sur les expériences qui sont en adéquation avec le poste pour lequel vous postulez », précise Florian Devauchelle. Pour jouer la carte de la personnalisation jusqu’au bout, « rédigez deux ou trois CV différents et adaptez-les à chaque fois aux compétences recherchées par les employeurs », conseille Véronique Rivalier. En sélectionnant vos informations, vous
  • 20. montrerez au recruteur que vous avez l’esprit de synthèse et que vous savez faire preuve d’analyse. « J’ai réussi à masquer le trou de deux ans que j’ai dans mon parcours professionnel » Sachez que cette prise de risque peut vous coûter très cher. « En biaisant un recruteur, le candidat entamera automatiquement sa confiance », prévient le directeur du cabinet H3O. Pour éviter d’aller droit dans le mur, ne mentez pas sur ce type d’informations. D’autant que les mentalités ont évolué sur ce sujet : les recruteurs n’accableront pas un candidat ayant pris une année sabbatique ou un congé parental. Ni même un candidat dans une situation de recherche d’emploi depuis plusieurs mois. Pour autant, à moins que vous ayez réalisé une expérience enrichissante pendant cette période (tour du monde, mission humanitaire…), ne le mentionnez pas en toute lettre dans votre CV. Pour ne pas que ce trou accapare l’œil du recruteur, « le candidat peut indiquer les années civiles des débuts et des fins de ses différents contrats sans pour autant préciser les mois », soumet Florian Devauchelle. Entretien d’embauche, la bonne attitude Laisser un commentaire Share on facebookShare on printShare on emailShare on twitterMore Sharing Services20 Moins de 10 % de la communication humaine passent par les mots. Tout le reste est exprimé par le ton de la voix et le langage du corps ! En se présentant à un entretien d’embauche, un candidat a donc tout intérêt à maîtriser son attitude afin de convaincre le recruteur. Tout commence par une poignée de mains qui en dit déjà long. Faisant office de première impression, ferme sans être agressive, elle donnera le ton du rendez-vous. Une fois installé, vous devrez surveiller vos gestes et contrôler votre voix afin d’éviter que votre attitude physique ne dise quelque chose que vous préfèreriez taire… Gare aux tics ! Vous êtes stressé ? C’est normal, vous allez être jugé ! Mais ce n’est pas une raison pour le laisser paraître. Or, certains gestes nerveux le trahissent. Une lèvre qu’on mordille, un stylo qu’on retourne entre ses doigts, un ongle qu’on ronge ou des mains que l’on triture sont autant de désagréments qui peuvent énerver votre interlocuteur. Les mouvements automatiques, craquements de jointures ou mèches de cheveux compulsivement repoussées derrière l’oreille, sont également à bannir. Afin d’être plus à l’aise, dites-vous bien que vous n’êtes pas le seul à demander quelque chose : si l’employeur vous reçoit, c’est qu’il a un poste vide et qu’il a besoin de quelqu’un pour l’occuper. Lui aussi peut être stressé… Trouver le juste milieu Parler de façon posée, regarder son interlocuteur dans les yeux sans le dévisager, faire preuve d’une touche d’humour bien placée, se vendre sans en faire trop, sourire sans être crispé… Tout comme la tenue vestimentaire, votre comportement doit être tout en
  • 21. nuances et en modération. Bien sûr, être détendu est un plus qui vous évitera les désagréments du stress, comme les trous de mémoire ou les rires nerveux. Mais vous affaler sur votre siège et rire à gorge déployée passerait pour de la désinvolture, voir pour un clair affront. L’attitude idéale Assis droit dans votre chaise, sans s’enfoncer ni rester coincé au bord, il est conseillé de poser vos mains à plat sur les accoudoirs ou sur vos cuisses, ce qui vous aidera à éviter les gestes parasites. Surtout ne croisez pas les bras, une posture fermée qui inciterait l’interlocuteur à attaquer directement avec des questions pièges. Interrogez-vous tout simplement sur ce qui vous plairait : dans un contexte professionnel, préfèreriez-vous vous adresser à quelqu’un de maussade ou de souriant ? De contrôlé ou de totalement exubérant ? D’angoissé ou de détendu ? Il suffit de faire preuve de bon sens. Un peu d’entraînement Les mauvais réflexes ne s’envoleront pas tout seul. Il est donc conseillé de vous entraîner avant vos entretiens d’embauche. Le plus simple reste la technique du miroir, mais l’option caméra est aussi possible : vous vous enregistrez en train d’exposer votre parcours et votre motivation, puis vous visionnez le film. Cela vous permettra de repérer vos défauts et de les corriger. Un ami peut également jouer le rôle de l’observateur et vous conseiller. Méthodologie d'un entretien d'embauche ou l'art de savoir se vendre I. L'entretien d'embauche A. Mieux vaut éviter l'improvisation et se préparer efficacement B. La phase amont : étape capitale si l'on veut être serein le jour J C. Le déroulement de l'entretien D. Petites astuces comportementales E. Les pièges à éviter F. Après l'entretien II. Le côté recruteur A. Une méthodologie complète pour un recrutement réussi B. C. D. E. L'importance de la définition du besoin La sélection des CV Le recrutement Déroulement de l'entretien F. L'analyse à chaud III. Les autres méthodes de recrutement A. Méthodes diverses B. Le e-recrutement L’entretien d’embauche n’est pas une simple étape vers l’emploi; c’est certainement l’étape la plus importante! Il s’agit d’un dialogue, un face à face, qui doit permettre au recruteur de cerner qui vous êtes, vos compétences et vos projets. L’objectif étant pour vous de prouver que vous êtes le candidat idéal. Vous faites partie des heureux élus qui ont été convoqués en entrevue par un employeur. C'est maintenant le temps de vous vendre, de prouver que vous êtes le bon candidat. En effet, ce n'est pas tout que votre curriculum vitae ait été retenu. Un entretien d'embauche, ça se prépare pour ne pas être pris au dépourvu, le moment venu. Il vous
  • 22. faut avoir réfléchi, même avant d'envoyer ce fameux CV, car on vous posera plusieurs questions. En voici un aperçu... Pourquoi avez-vous choisi notre entreprise?? Renseignez-vous sur l'entreprise, sa mission, ses valeurs et ce qu'elle fait. Découvrez ses projets, ses réalisations, les gens qui y travaillent en visitant son site web, en faisant une recherche sur Google. Être bien informé sur l'organisation vous permettra d'appuyer votre argumentation quand vous voudrez convaincre l'employeur du bien-fondé de votre candidature. Pourquoi postulez-vous cet emploi?? Lisez et relisez l'offre d'emploi. Analysez les tâches du poste offert. Pensez aux compétences et habiletés nécessaires pour les effectuer. Que recherche-t-on?? Déjà, avant de réviser votre curriculum vitae, vous avez réfléchi à vos objectifs de carrière, détaillé les avantages que vous pouvez présenter pour un employeur, analysé vos savoir-faire. Préparez-vous maintenant à expliquer comment vos réalisations, votre expérience vous qualifient pour ce poste. Donc, faites un bilan de votre parcours professionnel, sans complaisance, afin non seulement de faire valoir vos qualités et vos points forts, mais aussi d'énoncer des faits et des chiffres, si nécessaire. Vous devez être prêt à présenter votre cheminement de façon concise, sans digressions. Pourquoi voulez-vous quitter votre emploi?? Voilà aussi un point important. Sachez pourquoi vous recherchez un nouvel emploi. Vous devrez éviter de blâmer votre employeur ou vos collègues, et rester positif. Évoquer la recherche d'une opportunité de développement professionnel par exemple... Parlez-nous de vous. Voilà la question piège?! En entrevue, il est très facile de désarçonner quelqu'un qui ne s'est pas questionné sur lui-même. Prenez des notes sur ce que vous êtes, vos ambitions, vos qualités... et vos imperfections. Mais restez sur le plan professionnel. Le recruteur cherchera à connaître votre personnalité. Il voudra peut-être savoir si vous aimez travailler seul, si vous avez eu des conflits avec des collègues, quel est votre pire défaut. Il ne faudra pas éluder la question ou tenter de minimiser, mais l'avoir prévue. Vous pourrez par exemple parler d'un conflit qui vous a permis de vous remettre en question. Quant aux défauts, il faudra être honnête, mais pas incohérent. Ainsi, mentionner sa distraction quand on postule un emploi qui demande de l'attention, ce n'est pas très pertinent?! Parlez-nous de vos échecs. Il est toujours difficile de revenir sur ses insuccès. Alors, soyez prêt?! Ne parlez que des échecs que vous avez analysés, qui vous ont permis de progresser, de vous améliorer. On veut surtout savoir si vous savez trouver des solutions.
  • 23. Avez-vous des questions?? Ayez-en au moins une. Un renseignement sur l'entreprise, des précisions sur ses projets d'avenir que vous n'avez pas trouvé dans Internet. Vos questions démontreront votre intérêt pour l'organisation et vous aideront également à déterminer si c'est là que vous voulez poursuivre votre carrière. En un mot, essayez de prévoir ce que vous direz au cours de l'entrevue. Apprenez votre parcours professionnel par coeur s'il le faut, ébauchez vos réponses concernant votre curriculum vitae, répétez avec un ami. Vous serez ainsi paré à toute question un peu plus précise de l'intervieweur. Mais attention?! Soyez bien préparé, anticipez les questions, mais évitez les formules toutes faites et les clichés. C'est ça, bien se vendre?! Cet entretien d’embauche-là, vous ne voulez pas seulement le réussir, vous voulez y briller ? Avec un peu de méthode et de préparation, c’est possible ! Voici 5 conseils pour vous démarquer grâce à votre discours et votre comportement. 1 Dégager de l'assurance Le tout début de l’entretien de recrutement est primordial. Votre façon de vous présenter ainsi que votre tenue vestimentaire est la première image que vous donnez au recruteur. « Nous sommes le plus souvent surpris par des candidats vêtus d’une tenue inappropriée et qui peinent à s'exprimer », déplore Sylvain Massebeuf, directeur senior chez Page Personnel. Les candidats qui dégagent de l’assurance tout en restant humbles sont donc particulièrement remarqués et rassurent les recruteurs sur leur capacité à gérer des situations de stress. Par conséquent, soyez avenant, dynamique, souriant et prêtez une attention particulière à la tenue de votre corps. « Pour renforcer son dynamisme, il faut aller de l'avant dans sa position corporelle en évitant d'être avachi sur sa chaise », ajoute Sylvain Massebeuf.
  • 24. "Le candidat qui explique ses choix de formation, ce qui l'a intéressé dans ses différentes expériences et ce qu'il en a retiré comme enseignements va se démarquer" 2 Bien se connaître pour savoir se vendre Réussir sa présentation avec un discours fluide et dynamique vous fera, sans conteste, marquer des points le jour de l’entretien. Mais pour impressionner le recruteur, ça ne suffira pas. Il faut également savoir vous vendre. « Un candidat qui a peu d'expérience mais qui a repéré ses atouts et ses faiblesses par rapport au poste et qui met en avant ce qu'il peut apporter à l’entreprise va faire très bonne impression », avance Sylvain Massebeuf. Si vous voulez éviter de tomber dans un entretien ping-pong de questions/réponses, il faut développer un argumentaire pour se vendre. Pour y arriver, la maîtrise de son CV et l'anticipation des questions qui peuvent vous déstabiliser sont indispensables. En effet, en connaissant vos faiblesses, vous pourrez plus facilement argumenter en mettant en avant d'autres compétences qui intéressent le recruteur et qui montrent que vous vous êtes déjà projeté dans le poste. 3 Aller au-delà de son CV Ne pas se contenter de répéter son CV, voilà une autre attitude gagnante. Le recruteur a envie de savoir ce que vous avez appris de vos expériences et ce que vous souhaitez désormais faire. « Le candidat qui explique ses choix de formation, ce qui l'a intéressé dans ses différentes expériences
  • 25. et ce qu'il en a retiré comme enseignements va se démarquer », assure Valérie Sablé, associatedirector au sein du cabinet Robert Half. Ne vous perdez donc pas dans les détails et expliquez votre parcours en mettant vos expériences en parallèle avec l'entreprise dans laquelle vous postulez, en choisissant des exemples pertinents. « Un candidat peut m'impressionner par son professionnalisme lorsqu'il va au-delà de son CV et qu'il se positionne par rapport au poste », confirme Grégoire Buffet, dirigeant associé du groupe H3O. 4 Vraiment connaître l'entreprise Informez-vous bien sur l'entreprise qui vous reçoit et, en début d'entretien, résumez ce que vous savez en quelques phrases. « Au-delà de l'activité de l'entreprise et de son secteur, cela peut être un prix reçu par un organisme, une action qui a été mise en avant dans les médias…, explique Valérie Sablé. Le candidat qui arrive avec ses notes sur l'entreprise et qui pose des questions pertinentes est rare. » Cette stratégie permet également de se retrouver en position de force, de participer activement à l'entretien et de montrer son intérêt. « Je peux être impressionné lorsqu'un candidat montre qu'il a compris nos valeurs et apporte des informations que nous n'avons pas sur notre secteur », confirme Benjamin Bara, directeur du développement chez Guy Hoquet L'Immobilier. 5 Adopter une attitude proactive pendant l’entretien Rares sont les candidats qui prennent des notes pendant un entretien. Or, cette attitude peut finir de convaincre le recruteur, surtout si vous revenez ensuite sur ces points en posant des questions pertinentes. Toujours dans cette idée d’attitude proactive, une bonne technique à adopter c’est de s’assurer que la communication passe bien en demandant à votre interlocuteur, au début de l'entretien, combien de temps il va durer. Avant de poser des questions, faites preuve de professionnalisme en demandant : "Souhaitezvous que j'approfondisse certains points ?". Cela permet de créer un lien et le recruteur apprécie le fait que vous vous intéressez à lui. Entretien d'embauche : apprenez à vous vendre ! More Sharing ServicesPartager|Share on facebookShare on twitterShare on viadeoShare on blogger Vous êtes à la recherche d'un emploi? Alors voici quelques conseils pour bien préparer votre entretien d'embauche. Le but de cette démarche ? Vous donner les clés pour vous présenter sous votre meilleur jour.
  • 26. Chercher un emploi, c'est avant tout se placer sur le marché du travail. Alors osons la démarche marketing. Une démarche marketing appliquée, toutefois, à vos spécificités en tant que produit : vos caractéristiques ne sont guère élastiques et, à moins de bluffer, votre profil restera le même, qu'il corresponde ou non aux besoins du marché. Constat déterministe ? Incitation au "pipeau" ? Non. Trois fois non : le pipeau, nous le constaterons plus loin, constitue une arme à double tranchant, définitivement peu recommandable dans le cas qui nous préoccupe... le vôtre. Par contre, et c'est tout le but de cette démarche : il va falloir vous présenter sous votre meilleur jour. Compréhension de la demande et construction de l'offre C'est tout le travail que vous aurez accompli en amont durant la phase de mise au point de votre CV et de votre projet professionnel. À ce stade, vous devriez avoir clairement identifié les composantes de votre valeur ajoutée et déterminé votre positionnement global. Traduction : vous vous connaissez. Vous savez ce que vous valez et vous connaissez vos domaines d'excellence, les points forts et les points faibles de votre parcours. Surtout, vous aurez évalué les exigences des entreprises et vous saurez donc quels types de postes viser. Ecoute de la demande Une fois passé le premier cap (CV retenu, convocation), vous voilà en position d'identifier plus clairement encore les attentes de votre marché d'un jour : celui de l'entreprise que vous allez rencontrer. Vous allez donc pouvoir définir très précisément votre cible et personnaliser votre offre. Ajustement et positionnement final Cette ultime phase correspond à la préparation de l'entretien : à ce stade, votre offre de compétences doit se révéler parfaitement ciblée. Il va s'agir de présenter votre meilleur profil à votre interlocuteur en fonction de ce que vous aurez appris de ses besoins et de ses propres caractéristiques. Soyez concepteur de votre propre pub : minimisez, autant que faire se peut, les points de votre parcours qui ne "cadrent" pas (ou justifiez-les, présentez-les sous un angle nouveau...), soulignez au contraire les aspects positifs de votre candidature... Préparez votre argumentaire de vente ! Argumentaire de vente Fort(e) de votre étude de marché et de votre positionnement-produit, vous allez désormais pouvoir soigner la touche finale : l'argumentaire dont votre embauche sera la conséquence logique. But de la manœuvre : démontrer l'adéquation entre les caractéristiques recherchées par l'entreprise et vos propres compétences, vos propres points positifs. Bien sûr, il est également essentiel de vous préparer à balayer les objections que votre interlocuteur pourra opposer à votre candidature. Au besoin, reprenez votre travail d'introspection préalable : comment justifier ce redoublement ? Cette année sabbatique ? Surtout, pas d'angoisse intempestive si vous constatez que, même en tirant bien, vous ne rentrez pas tout à fait dans le cadre : vous êtes retenu(e) ? Alors votre profil intéresse... Deux faux amis : le pipeau et la survente Laissez votre pipeau au vestiaire : un coup de bluff, même "blindé", ne vous apportera que stress supplémentaire et répit de courte durée : votre interlocuteur est entraîné et vigilant. Vous tomberez à la moindre incohérence. En admettant même que votre "petit" mensonge tienne la route, pensez à la facilité déconcertante avec laquelle il peut être démasqué ( « Vous permettez que j'appelle votre ex-employeur ? Il me confirmera sans aucun doute que vous êtes bien l'inventeur de la parthénogenèse du poulpe... » ). Oubliez. La survente ( « Je suis entré à la société Parthénopulp en tant que stagiaire. Il ne m'a fallu qu'un mois pour prendre sa direction et organiser la fusion avec la société Octopussy ! » ) ne vous vaudra guère mieux : vous vous décrédibiliserez plus vite que votre ombre et passerez au mieux pour un sympathique mythomane. Oubliez aussi.