Revue SNIA, n° 206, Janvier 2017 Du fait des progrès dans les procédés de conservation, le sang peut être actuellement conservé jusqu’à 42 jours avant une transfusion. Des modifications biochimiques, structurelles et fonctionnelles pendant la conservation ont néanmoins été décrites, responsables d’une diminution de l’apport d’oxygène aux tissus et également de la libération de vésicules extracellulaires à potentiel prothrombotique, ces différentes modifications ayant pu être incriminées dans la survenue des accidents cardiovasculaires observés après transfusion de sang conservé sur une longue durée. Des essais prospectifs contrôlés ont cependant suggéré que la transfusion de sang conservé sur une longue durée n’augmentait pas le nombre d’effets secondaires indésirables mais ces études ont concerné de petits effectifs et/ou des patients à haut risque et n’avaient donc pas la puissance pour détecter une augmentation faible mais significative au plan clinique du taux de mortalité et concernant d’autre part l’ensemble des patients hospitalisés. Les auteurs de l’article analysé ci-après ont donc entrepris une étude prospective contrôlée afin de déterminer si la durée de conservation du sang transfusé entraînait un taux de mortalité significativement différent dans une population générale de patients hospitalisés. Cette étude, pragmatique, a été conduite dans 6 hôpitaux de 4 pays (Australie, Canada, Israël et États-Unis). Les patients étaient randomisés dans un rapport 1:2 pour recevoir des culots globulaires provenant de sang soit de courte durée de conservation soit de conservation prolongée. (...) http://www.reseauprosante.fr