Revue SNIA, n° 205, Août 2016
La chirurgie bariatrique pour traiter un diabète de type 2 avant 40 ans
L’incidence du diabète de type 2 (DNI2) ne cesse d’augmenter chez les jeunes américains. Elle est passée de 2,9/10 000 en 2001 à 3,6/10 000 en 2009. Une même tendance est observée chez les asiatiques avec, environ, 20 % de diabètes diagnostiqués avant 40 ans, qui est l’âge charnière de définition d’un diabète précoce selon le Joint Asian Diabetes Evaluation Program. Or, les jeunes diabétiques sont à haut risque de complications cardiovasculaires et rénales de par l’importance du syndrome métabolique associé. Le DNID2 précoce est aussi plus difficile à soigner, répondant moins bien aux modifications du style de vie. Le recours à la chirurgie bariatrique a pu être proposé chez des jeunes diabétiques de type 2, mal contrôlés et dont l’indice de masse corporel (IMC) ne dépassait pas 30. (...)
Des précautions pas forcément utiles après la prothèse de hanche
La luxation de prothèse de hanche, correspondant au déboîtement entre la tête du fémur prothétique et la cupule cotyloïdienne, peut survenir à la suite d’un faux mouvement ou d’une mauvaise position lors de 2 mouvements combinés (extension-rotation externe pour la voie d’abord antérolatérale par exemple). D’où la prévalence élevée des guides et des conseils donnés sur l’hygiène de vie aux patients en postopératoire ! Une revue systématique et une méta-analyse a été réalisée par une équipe néerlandaise afin de préciser l’efficacité de ces « recommandations » pour prévenir une luxation après une arthroplastie totale de la hanche. (...)
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Revue SNIA, n° 205, Août 2016
Seuil transfusionnel et pathologie cardiaque : l’incertitude persiste
Le seuil d’hémoglobine pour lequel une transfusion est préconisée est, dans la plupart des guidelines, celui de 7 g/dl pour la majorité des patients. De récentes recommandations plaident en effet pour cette utilisation restrictive des transfusions sanguines. Ces travaux ont toutefois mis en lumière le manque de preuves et l’incertitude qui règne concernant le seuil idéal pour les patients présentant une pathologie cardio-vasculaire aiguë ou chronique. Une revue Cochrane, publiée en 2012, montrait à cet égard qu’une attitude plus « libérale » améliorait le pronostic de malades hospitalisés en chirurgie cardiaque et atteints d’une pathologie cardio-vasculaire chronique. (...)
Les diabétiques insulinodépendants ont des suites opératoires plus compliquées que ceux sous traitement oral
On sait que les suites chirurgicales des diabétiques sont plus perturbées que celles des non-diabétiques, quel que soit le timing de l’intervention et le type de chirurgie. On a aussi pu montrer que, par exemple pour les reconstructions mammaires, les diabétiques insulinodépendants (DID) avaient plus de complications que ceux sous traitement oral (DNID). Les auteurs californiens se sont attachés à comparer les suites des interventions abdominales pratiquées en urgence chez les DID et les DNID. (...)
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Revue SNIA, n° 205, Août 2016
Des morts subites inexpliquées... explicables
Au-delà de la première année de vie, les morts subites (MS) surviennent préférentiellement après la 4e décennie et sont alors très souvent en rapport avec une coronaropathie, symptomatique ou non. Les MS frappant des sujets plus jeunes sont à la fois plus rares et moins bien connues même si l’on soupçonne souvent, dans ces cas, qu’une cause génétique puisse être à l’origine d’une pathologie cardiaque rythmique.Pour mieux connaître la fréquence et les causes de ces MS du sujet jeune, une équipe regroupant des chercheurs australiens et néozélandais a entrepris une étude de grande envergure. (...)
Un mauvais pronostic pour les convulsions néonatales dans la moitié des cas
Les convulsions néonatales ont un pronostic péjoratif à court et long terme. Plus de la moitié des survivants ont des séquelles, infirmité motrice, épilepsie, retard mental. Le diagnostic est difficile car tout mouvement anormal peut être attribué à des convulsions et les convulsions sur l’électroencéphalogramme n’ont pas toujours une traduction clinique. Les traitements ont une efficacité limitée. Ces convulsions sont relativement rares (1-4/1 000 naissances à terme). Les séries uni-centriques ont des effectifs limités. (...)
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Revue SNIA, n° 205, Août 2016
Compte Rendu de la réunion plénière du 23 juin 2016 au Ministère de la Santé
En introduction, Madame Lenoir-Salfati (« DRH du système de santé » pour quelques jours encore) a rappelé l’historique et les objectifs de cette réunion plénière en précisant qu’il n’était pas question d’y discuter du statut et des grilles salariales au sein de la fonction publique, sujets qui devraient être abordés dans un autre cadre et lors d’une autre réunion (qui sera ensuite annoncée pour le 21 juillet) en présence des seules organisations syndicales représentatives de la FPH.
Elle a donné ensuite la parole aux différents représentants syndicaux.
Le Pr Ecoffey a pris la parole pour les MAR en s’appuyant sur un PowerPoint détaillant et expliquant le fruit des discussions entre MAR et IADE.
Le projet de modification de l’article R 4311-12 du code de la santé publique sur l’exercice en anesthésie porté par les IADE et les MAR est ainsi présenté et argumenté pendant plus d’une heure aux représentants de la DGOS.
Le débat porte rapidement sur de nouveaux termes qu’il contient en particulier celui de « stratégie » qui remplacera la notion de « protocole », ce qui reconnait de fait l’autonomie de pratique des IADE. Une nouvelle formulation complémentaire sera proposée par le service juridique du Ministère « afin que le texte ne soit pas rejeté au niveau du conseil d’État »… nous dit-on… Nous avons rappelé que le but commun de cette rénovation de notre décret de compétence était la reconnaissance d’une autonomie d’exercice sous le contrôle des MAR et ne pourrait en aucun cas aboutir à une liste d’actes ou de compétences détaillées. (...)
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Revue SNIA, n° 205, Août 2016
Seuil transfusionnel et pathologie cardiaque : l’incertitude persiste
Le seuil d’hémoglobine pour lequel une transfusion est préconisée est, dans la plupart des guidelines, celui de 7 g/dl pour la majorité des patients. De récentes recommandations plaident en effet pour cette utilisation restrictive des transfusions sanguines. Ces travaux ont toutefois mis en lumière le manque de preuves et l’incertitude qui règne concernant le seuil idéal pour les patients présentant une pathologie cardio-vasculaire aiguë ou chronique. Une revue Cochrane, publiée en 2012, montrait à cet égard qu’une attitude plus « libérale » améliorait le pronostic de malades hospitalisés en chirurgie cardiaque et atteints d’une pathologie cardio-vasculaire chronique. (...)
Les diabétiques insulinodépendants ont des suites opératoires plus compliquées que ceux sous traitement oral
On sait que les suites chirurgicales des diabétiques sont plus perturbées que celles des non-diabétiques, quel que soit le timing de l’intervention et le type de chirurgie. On a aussi pu montrer que, par exemple pour les reconstructions mammaires, les diabétiques insulinodépendants (DID) avaient plus de complications que ceux sous traitement oral (DNID). Les auteurs californiens se sont attachés à comparer les suites des interventions abdominales pratiquées en urgence chez les DID et les DNID. (...)
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Des morts subites inexpliquées... explicables
Au-delà de la première année de vie, les morts subites (MS) surviennent préférentiellement après la 4e décennie et sont alors très souvent en rapport avec une coronaropathie, symptomatique ou non. Les MS frappant des sujets plus jeunes sont à la fois plus rares et moins bien connues même si l’on soupçonne souvent, dans ces cas, qu’une cause génétique puisse être à l’origine d’une pathologie cardiaque rythmique.Pour mieux connaître la fréquence et les causes de ces MS du sujet jeune, une équipe regroupant des chercheurs australiens et néozélandais a entrepris une étude de grande envergure. (...)
Un mauvais pronostic pour les convulsions néonatales dans la moitié des cas
Les convulsions néonatales ont un pronostic péjoratif à court et long terme. Plus de la moitié des survivants ont des séquelles, infirmité motrice, épilepsie, retard mental. Le diagnostic est difficile car tout mouvement anormal peut être attribué à des convulsions et les convulsions sur l’électroencéphalogramme n’ont pas toujours une traduction clinique. Les traitements ont une efficacité limitée. Ces convulsions sont relativement rares (1-4/1 000 naissances à terme). Les séries uni-centriques ont des effectifs limités. (...)
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Compte Rendu de la réunion plénière du 23 juin 2016 au Ministère de la Santé
En introduction, Madame Lenoir-Salfati (« DRH du système de santé » pour quelques jours encore) a rappelé l’historique et les objectifs de cette réunion plénière en précisant qu’il n’était pas question d’y discuter du statut et des grilles salariales au sein de la fonction publique, sujets qui devraient être abordés dans un autre cadre et lors d’une autre réunion (qui sera ensuite annoncée pour le 21 juillet) en présence des seules organisations syndicales représentatives de la FPH.
Elle a donné ensuite la parole aux différents représentants syndicaux.
Le Pr Ecoffey a pris la parole pour les MAR en s’appuyant sur un PowerPoint détaillant et expliquant le fruit des discussions entre MAR et IADE.
Le projet de modification de l’article R 4311-12 du code de la santé publique sur l’exercice en anesthésie porté par les IADE et les MAR est ainsi présenté et argumenté pendant plus d’une heure aux représentants de la DGOS.
Le débat porte rapidement sur de nouveaux termes qu’il contient en particulier celui de « stratégie » qui remplacera la notion de « protocole », ce qui reconnait de fait l’autonomie de pratique des IADE. Une nouvelle formulation complémentaire sera proposée par le service juridique du Ministère « afin que le texte ne soit pas rejeté au niveau du conseil d’État »… nous dit-on… Nous avons rappelé que le but commun de cette rénovation de notre décret de compétence était la reconnaissance d’une autonomie d’exercice sous le contrôle des MAR et ne pourrait en aucun cas aboutir à une liste d’actes ou de compétences détaillées. (...)
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Praticiens hospitaliers le SYNGOF dénonce l’inertie du gouvernement et soutie...Réseau Pro Santé
Revue Les Cahiers du SYNGOF n°106 Septembre 2016
Les gynécologues obstétriciens exerçant à l’hôpital observent, comme l’ensemble des praticiens hospitaliers, une dégradation de leurs conditions d’exercice. Au sein d’Avenir Hospitalier, le SYNGOF secteur public s’est investi dans un travail de fond (pacte de confiance, mission attractivité…), mais force est de constater l’absence d’avancée concrète, le non respect de nombreuses promesses qui auraient du améliorer l’attractivité des carrières. Le constat a été fait maintes fois : poids toujours accru des charges et des décisions administratives, pénibilité très mal reconnue dans notre spécialité à forte sujétion, à risque médicolégal majeur. Beaucoup de gynécologues obstétriciens des hôpitaux vivent des situations de grande souffrance, de “burn out”. Ce manque d’attractivité conduit à la vacance de nombreux postes de gynécologues obstétriciens et au recours très critiqué et onéreux aux services d’intérimaires, alors que les praticiens hospitaliers ont perdu 30% de pouvoir d’achat en 15 ans… (...)
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Revue "Guide des carrières et des formation IDE 2016" - Février 2016
Un métier règlementé
A l’instar des autres métiers de la santé, la profession infirmière fait partie des exercices règlementés par le Code de la Santé Publique.
L’infirmier « …donne habituellement des soins infirmiers sur prescription ou conseil médical ; ou en application du rôle propre qui lui est dévolu. L’infirmier ou l’infirmière participe à différentes actions, notamment en matière de prévention, d’éducation à la santé, de formation ou d’encadrement... » Art. L 4311-1 du Code de la Santé Publique.
Le diplôme d’Etat infirmier fait l’objet d’une réglementation au niveau européen qui permet d’exercer dans tous les Etats membres, mais aussi au Québec.
Un exercice diversifié
L’activité professionnelle, très diversifiée, s’effectue :
- Dans le secteur public ou privé :
En milieu hospitalier.
En extrahospitalier.
Dans le domaine sanitaire ou médicosocial.
- Dans le secteur libéral.
L’exercice hospitalier (environ 80 % des effectifs) ou en structure médico-sociale présente, au-delà de l’évolution des sciences et des techniques les caractéristiques suivantes :
- Une organisation du travail, fondée sur la continuité des soins, qui implique une présence permanente auprès des patients, avec un travail :
La nuit.
Les week-ends et jours fériés.
- Si l’activité « soins » reste importante, les tâches administratives et de gestion des stocks (médicaments, matériels de soins...) deviennent une composante incontournable de la profession.
- Un travail d’équipe pluri-professionnelle est indispensable à des soins de qualité.
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Revue "Guide des carrières et des formation IDE 2016" - Février 2016
Depuis la rentrée de septembre 2009, la formation infirmière s’inscrit dans le processus de Bologne : LMD (Licence-Master-Doctorat) et valide le niveau Licence.
Les études se déroulent dans les Instituts de Formation en Soins Infirmiers. En partenariat avec l’Université, elle prépare en 3 ans, au diplôme d’Etat Infirmier et à l’obtention du grade de Licence.
Le cursus de formation, fondé sur l’alternance, comprend :
- 6 semestres validant les 180 E.C.T.S. (European Crédit Transfert System) du grade de licence.
- 20 semaines de formation en alternance par semestre.
- 50 % d’enseignement en institut de formation = 2100 heures d’enseignements théoriques.
- 50 % de stage = 2100 heures de stages cliniques.
Principes pédagogiques
Au-delà de l’acquisition de connaissances et de la validation des ECTS, la formation infirmière se caractérise par les aspects suivants :
- Enseignement supérieur pour un diplôme de Niveau II (licence).
- Formation professionnalisante conduisant à un diplôme d’Etat autorisant l’exercice professionnel.
- Formation en alternance.
- Formation par les pairs.
« Le référentiel de formation des infirmiers a pour objet de professionnaliser le parcours de l’étudiant, lequel construit progressivement les éléments de sa compétence à travers l’acquisition de savoirs et savoir-faire, attitudes et comportements. » (annexe 3 du référentiel de formation).
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Revue "Guide des carrières et des formation IDE 2016" - Février 2016
L’accès à la formation s’effectue par des épreuves de sélection règlementées par l’arrêté du 31 juillet 2009 modifié relatif au diplôme d’Etat infirmier.
Pour passer les épreuves de sélection, vous devez obligatoirement vous inscrire dans l’institut de formation en soins infirmiers de votre choix.
Conditions d’inscription :
Pour être admis à effectuer les études conduisant au diplôme d’État d’Infirmier : les candidats doivent être âgés de 17 ans au moins au 31 décembre de l’année des épreuves de sélection
Cursus de formation intégral (hors dispenses partielles de scolarité)
(Extraits de l’arrêté du 31 juillet 2009 modifié)
Candidatures
Peuvent se présenter aux épreuves de sélection :
1º Les titulaires du baccalauréat français.
2º Les titulaires de l’un des titres énoncés par l’arrêté du 25 août 1969 modifié susvisé, ou d’un titre admis en dispense du baccalauréat français en application du décret n° 81-1221 du 31 décembre 1981 susvisé.
3º Les titulaires d’un titre homologué au minimum au niveau IV.
4º Les titulaires du diplôme d’accès aux études universitaires ou les personnes ayant satisfait à un examen spécial d’entrée à l’université.
5º Les candidats de classe terminale ; leur admission est alors subordonnée à l’obtention du baccalauréat français. Ils doivent adresser une attestation de succès au baccalauréat à la direction de l’institut de formation en soins infirmiers où ils se présentent dans les délais requis par l’institut.
6º Les titulaires du diplôme d’Etat d’aide médico-psychologique qui justifient, à la date du début des épreuves, de trois ans d’exercice professionnel.
7º Les candidats justifiant, à la date du début des épreuves, d’une activité professionnelle ayant donné lieu à cotisation à un régime de protection sociale :
Ì D’une durée de trois ans pour les personnes issues du secteur sanitaire et médico-social, autres que les titulaires du diplôme d’Etat d’aide-soignant, d’auxiliaire de puériculture et d’aide médico-psychologique Ì D’une durée de cinq ans pour les autres candidats.
Ces candidats doivent au préalable avoir été retenus par un jury régional* de présélection dans les conditions dénies aux articles 5 à 10.
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Gouvernance Hospitalière : pour le meilleur ou pour le pire ?Réseau Pro Santé
Revue "Avenir Hospitalier n°4" Mars 2016
Au fil des réformes, les politiques ont minimisé l’influence des soignants pour favoriser les administratifs, serviteurs du pouvoir politique. Les forces vives de l’hôpital sont asphyxiées et les médecins sont tenus pour responsables. Comment en est-on arrivés là, et où allons-nous ?
Sacrifier les avantages
Le service public saboté… Ce statut de fonctionnaire, qui garantit aux usagers que les soignants leur consacre toute leur énergie déplaît au dogme ultralibéral qui martèle son argument massue « there is no alternative».
Les 35 heures, une bonne idée... La réforme n’a pas été menée au bout. Le temps de travail officiel a bien baissé mais les embauches n'ont pas eu lieu. Ce fût le début de la chasse à l'autonomie.
Le service public transformé en entreprise : merci Sarkozy ! « Un seul patron à l'Hôpital » disait la Loi HPSt. Le directeur de l'administration devint soudainement le grand patron des médecins ! Résultat : le système de santé numéro un à l’époque pointe aujourd’hui autour à la 10° place.
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Revue SNIA, n° 205, Août 2016
• Du 22 au 24 septembre 2016 – Congrès SFAR 2016
Palais des Congrès de Paris 2, place de la Porte Maillot – 75017 Paris
Site : http://www.sfar2016.com/
• 2, 3 et 4 février 2017 – Salon Secours Expo 2017
Parc des Expositions Porte de Versailles – Paris
Site : http://www.secours-expo.com
• 17 et 18 mars 2017 – JEPU 2017
Palais des Congrès – Porte maillot – Paris
Site : http://www.jepu.net
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Histoire de l’obstétrique - L’art de procréer les sexes à volontéRéseau Pro Santé
Revue Les Cahiers du SYNGOF n°106 Septembre 2016
Jacques-André Millot, né à Dijon en 1738 et mort à Paris en 1811, fit ses études chirurgicales et fut diplômé à la Faculté de Paris. Il s'installa dans la capitale comme chirurgien accoucheur et eut rapidement une belle clientèle et de haute noblesse. La Révolution fut défavorable à sa fortune sans néanmoins lui nuire directement, mais il n'est pas impossible qu'il soit passé d'écrits médicaux, destinés à l'Académie de chirurgie, à des ouvrages plus grand public, par nécessité financière.
C'est en 1800 qu'il publie à Paris son célébrissime "L'Art de procréer les sexes à volonté" qui eut un succès certain, connut six éditions successives entre 1800 et 1828, et lui valut de passer à la postérité.
Dans son introduction, Millot explique clairement le but qu'il s'est assigné avec son ouvrage, en faisant d'emblée référence au plus célèbre de ses prédécesseurs, Michel Procope Couteau. Celui-ci, connu également sous le nom de Procope-Coltelli, était le fils d'un noble sicilien ruiné, Procopio del Coltelli, qui vint s'établir à Paris, et y ouvrit en 1684 le premier établissement dédié à la consommation d'une nouvelle boisson à la mode, le café. Ce très fameux et historique "Café Procope" est toujours actuellement en activité et toujours à son emplacement d'origine, rue des Fossés Saint Germain, renommée rue de l'Ancienne Comédie, après le départ de "la Comédie française". (...)
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Droit - Éthique : CRISPR-Cas9 : Le président du Comité d’éthique favorable à ...Réseau Pro Santé
Revue SNIA, n° 205, Août 2016
Paris, le mardi 21 juin 2016 - En quatre ans, la technique de manipulation génétique CRISPR-Cas9 s’est diffusée dans le monde entier non sans poser de complexes questions éthiques.
En décembre 2015 à Washington, les Académies des sciences des États-Unis, du Royaume-Uni et de Chine organisaient une rencontre internationale sur ce sujet. Les pays de ces trois instances n’ont cependant pas signé la Convention d’Oviedo (contrairement à la France), qui interdit de créer un embryon humain à des fins de recherche et d’intervenir sur le génome pour modifier la descendance humaine. (...)
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Revue Les Cahiers du SYNGOF n°106 Septembre 2016
À la suite de sollicitations de professionnels, le Conseil Départemental de l'Ordre des médecins de la Haute Garonne (CDOM 31) a décidé de constituer un groupe de réflexion sur cette problématique autour des représentants des principaux cultes et des usagers, de l'ARS (référent Laïcité) et de l'Espace de Réflexion Ethique Midi Pyrénées (EREMIP). D'autres institutions se sont jointes à la démarche pour la réalisation ou la diffusion (CROM, FHP, FHF, CSDU-CRSA...).
L'objectif général est, avec l'aide des représentants des cultes, de lever les incompréhensions existant entre les patients et les soignants, et d'améliorer de ce fait la communication pour prévenir ou mieux gérer les difficultés ou les conflits éventuels dans la réalisation des soins. Une bonne compréhension mutuelle des enjeux permet au soignant de délivrer une information adaptée et au patient de faire un choix réellement éclairé, dans le respect du cadre légal et réglementaire.
Des patients bien informés appréhendent mieux les impératifs des soins et l'organisation des établissements de santé. Des professionnels de santé bien formésaux spécificités liées à la culture et à la religion des patients savent mieux prendre en compte les besoins de santé individuelle des patients.
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Rapport moral Isabelle Montet, secrétaire généraleRéseau Pro Santé
Revue SPH n°10 Décembre 2015
« Qui nescit dissimulare, nescit regnare » : la maxime dit-on favorite de Louis XI qui érige le secret comme art de gouverner n'aura pas résisté aux Lumières : bonnes fées penchées sur les droits, la Raison et la transparence sont désormais valorisées comme étant aux origines de la démocratie moderne. Sortie de l'état de tutelle grâce aux Lumières, la raison pour Kant peut s'élever grâce au contact de celle d'autrui dans un usage public. Deux siècles après, l'espace public est nettement posé par Jürgen Habermas comme constitutif de la démocratie délibérative.
Le goût pour le secret est donc révolu : frappé du soupçon des tractations occultes liées au pouvoir, il ne saurait résister au droit à l’information que réclame l’opinion pour être gouvernée. La transparence est une exigence devenue mode de fonctionnement démocratique, et elle vient en France de produire les lois du 11 octobre 2013 sous les secousses de l’affaire Cahuzac.
Textes législatifs et règlements tentent d’encadrer une revendication où droit à l’information tel que celui des administrés à accéder aux documents prévu dans la loi de juillet 1978, et droit et publicité de l’information tendent à se confondre. Les débats suscités par l’affaire Gubler / Mitterrand en sont une illustration. (...)
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Revue SPH n°10 Décembre 2015
Motion 1 : Isolement et contention
Adoptée à l’unanimité
La contention et l’isolement ne sauraient être limités au fait d’attacher ou de mettre en « chambre d’isolement » et renvoient aussi à d’autres champs que celui de la psychiatrie comme les urgences, la gériatrie, l’infectiologie, etc. (...)
Motion 2 : Statut de psychiatre hospitalier
Adoptée, 18 abstentions
Entrée dans la carrière hospitalière Le SPH demande :
» La suppression des cinq premiers échelons pour tous les médecins dès le début de carrière.
» Un accès possible la dernière année de l’internat au concours national de PH avec inscription sur la liste d’aptitude.
» La prise en compte des années d’internat dans l’ancienneté.
» Les mêmes avantages et droits pour les praticiens en période probatoire que pour les praticiens titulaires. (...)
Motion 3 : Particularités de l’exercice de psychiatre hospitalier en Outre-Mer
Adoptée, 21 abstentions
Le SPH exige pour les Outre-Mers l’engagement d’une réelle politique d’attractivité pour les praticiens hospitaliers des Etablissements publics et l’amélioration de leur statut :
• Il dénonce les menaces qui pèsent actuellement sur les indemnités spécifiques des Outre-mers (...)
Motion 4 : Formation en psychiatrie
Adoptée, 1 vote contre, 2 abstentions
Le SPH affirme la spécificité de la psychiatrie en tant que discipline médicale.
Le SPH rappelle que les psychiatres non universitaires participent historiquement à la formation initiale en psychiatrie et le SPH exige d’être associé à la construction de la maquette des étudiants en psychiatrie. (...)
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Table ronde - Économie de la santé et psychiatrie Réseau Pro Santé
Revue SPH n°10 Décembre 2015
La psychiatrie peut-elle faire plus avec moins ?
Marc Bétrémieux
La psychiatrie peut-elle faire plus avec moins ?
C’est sous ce titre que l’ensemble des syndicats de la psychiatrie publique dénonçait le 2 juillet 2015 la baisse délibérée des dotations annuelles de financement (les DAF). Ce choix politique attaque les efforts des équipes de soins pour maintenir l’offre de prise en charge. Cela a pour effet le délabrement des secteurs de psychiatrie alors que la ministre dans sa présentation du projet de loi de modernisation du système de santé fait du secteur un axe majeur de la politique de santé mentale.
Les Troubles psychiques en 2015
Les troubles psychiques sont fréquents. Plus d’un quart de la population mondiale viendrait à en souffrir un jour ou l’autre (OMS).
Ils ont des conséquences économiques importantes pour les sociétés et nuisent à la qualité de vie des individus et des familles (OMS, 2001).
En France, en 2011 : c’est 22,6 milliards d’euros, c’est 15 % des dépenses de santé qui concernent la santé mentale. C’est le deuxième poste de dépenses derrière les hospitalisations ponctuelles et devant les pathologies cardiovasculaires ou le diabète (Cnamts, 2013).
La charge des troubles psychiques a longtemps été sous-estimée du fait de leur faible létalité directe. Les troubles psychiques sont responsables d’un peu plus d’1 % des décès mais ils représentent près de 11 % de la charge globale de morbidité en 2012 (exprimée en années de vie perdues en bonne santé). (...)
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Isolement et contention - Analyse du rapport du CGLPL Réseau Pro Santé
Analyse du syndicat des psychiatres des hôpitaux du rapport thématique « isolement et contention dans les établissements de santé mentale » du contrôleur général des lieux de privation de liberté 2016
Outre un rapport annuel, le CGLPL prévoit de publier chaque année une étude sur un thème précis. La première contribution porte sur l’isolement et la contention dans les établissements de santé mentale. Si le thème correspond bien à la mission du CGLPL, inaugurer ces études par des pratiques qui méritent un débat approfondi, risque de faire accroire à ceux qui ne connaissent pas la psychiatrie que celle-ci se résume à ces pratiques qu’il faudrait considérer comme de dernier recours, alors qu’environ 90 % des patients sont suivis en ambulatoire et que nombre d’entre eux n’ont jamais été hospitalisés.
Cette étude s’inscrit dans les récentes dispositions législatives de la LMSS qui consacre son article 72 à l’isolement et à la contention et obligeant à la tenue d’un registre dans chaque hôpital recensant chaque mesure prise.
Le travail du CGLPL s’inscrit aussi dans un temps où « l’essence » de l’isolement et de la contention est interrogée : est-elle thérapeutique ou non, bien que dans l’introduction, il est précisé que « Il n’appartient pas au CGLPL d’apprécier la pertinence thérapeutique du recours aux mesures coercitives que sont l’isolement et la contention. Mais la loi lui a donné mission de veiller au respect des droits fondamentaux des personnes hospitalisées et soignées sans leur consentement ». (...)
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Revue SPH n°11 Juin 2016
COMMUNIQUÉ COMMUN SPH USP 17 mai 2016
Psychiatrie Infanto-juvénile en danger
Depuis plusieurs années, la psychiatrie publique constate que les représentants de son ministère de tutelle disqualifient de manière plus ou moins explicite ses professionnels arguant de références scientifiques qui seraient refusées ou ignorées dans leurs pratiques dans le domaine de l'autisme.
Cette attitude connaît son apogée avec la consigne de Mme Neuville, Secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, pour que les agences régionales de santé (ARS) procèdent à l'inspection des hôpitaux de jour accueillant des enfants avec diagnostic d’autisme. Cette inspection, qui néglige les visites planifiées de certification des hôpitaux menées par la HAS, doit être improvisée par les ARS pour vérifier l'application de simples recommandations consensuelles à valeur faible sur le plan scientifique de bonnes pratiques. (...)
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE LA PSYCHIATRIE, DU COLLÈGE NATIONAL DES UNIVERSITAIRES DE PÉDOPSYCHIATRIE ET DU COLLÈGE NATIONAL POUR LA QUALITÉ DES SOINS EN PSYCHIATRIE 12 mai 2016
La prise en charge de l’autisme en France a toujours manqué de moyens quels que soient les âges des personnes concernées.La psychiatrie, dans le système de santé et de protection sociale français a, depuis des décennies, assuré deux fonctions.D’une part, elle réalise et accompagne des prises en charges actives, désaliénantes, basées sur les acquisitions scientifiques pertinentes et successives. (...)
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Revue Les Cahiers du SYNGOF n°106 Septembre 2016
Depuis le 1er juillet 2016, la prise en charge à 100% des frais liés à la contraception chez les mineures d'au moins 15 ans est étendue :
• Aux dosages du cholestérol total, des triglycérides et de la glycémie à jeun réalisés en vue de la prescription d'un contraceptif ;
• A la consultation annuelle donnant lieu à la prescription d'un contraceptif ;
• Aux actes donnant lieu à la pose, au changement ou au retrait d'un contraceptif, tel que le dispositif intra-utérin.
Ce décret renforce le précédent, qui datait de 2013 et qui était peu appliqué, comme l'a constaté l'Igas en 2015. On nous rappelle les conditions permettant de renforcer le secret médical, avec en particulier l'inscription d'un numéro de sécurité sociale anonyme sur les ordonnances, les feuilles de soins, la facturation en pharmacie et en laboratoires d'analyses. (...)
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Revue SPH n°11 Juin 2016
Décret n° 2016-744 du 2 juin 2016 modifiant le décret n° 2015-1869 du 30 décembre 2015 relatif à l'affiliation au régime général de sécurité sociale des personnes participant de façon occasionnelle à des missions de service public NOR : AFSS1609899D
Publics concernés : personnes participant de façon occasionnelle à des missions de service public à caractère administratif pour le compte d’une personne publique ou privée.
Objet : modification de la liste des activités et rémunérations entrant dans le champ d’application de l’affiliation au régime général en tant que collaborateur occasionnel du service public.
Entrée en vigueur : les dispositions du présent décret entrent en vigueur pour les cotisations dues au titre des périodes courant à compter du 1er janvier 2016, à l’exception des dispositions relatives aux conseillers prud’homaux, qui entrent en vigueur à compter du 1er janvier 2018 .
Notice : le présent décret modifie la liste des activités et rémunérations participant de façon occasionnelle à des missions de service public en y intégrant les experts psychiatres judiciaires ainsi que les experts travaillant pour les comités de protection des personnes.
Références : le texte et le décret qu’il modifie, dans sa rédaction issue de cette modification, peuvent être consultés sur Légifrance (http://legifrance.gouv.fr).
(...)
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Revue SNIA, n° 206, Janvier 2017
Dans ce dossier :
Détermination anténatale du Rhésus fœtal à partir du sang maternel, efficace et non invasif
La détermination du génotype RHD fœtal avant la naissance est désormais faisable. La découverte d’ADN fœtal circulant dans le sang maternel pendant la grossesse et le séquençage des gènes RH (rhésus) l’ont en effet rendu possible. (...)
Risque majoré d’insuffisance rénale postopératoire quand la PA est trop basse en préop
Bien que dans une population chirurgicale tout venant, l’hypotension préopératoire soit associée à l’hypotension per-opératoire, aux AVC, à l’insuffisance rénale, à l’infarctus du myocarde et à une mortalité accrue, son association avec l’insuffisance rénale postopératoire ne semble pas avoir été directement investiguée, alors même qu’une petite augmentation de la créatininémie accroît la durée de séjour hospitalière et la mortalité . (...)
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Thus study shows the importance of therapeutic and group education in improving diabetes outcome, as metabolic control, treatment adherence and motivation for people with diabetes
Pas de quoi se faire du mauvais sang avec les culots de longue conservation ?Réseau Pro Santé
Revue SNIA, n° 206, Janvier 2017
Du fait des progrès dans les procédés de conservation, le sang peut être actuellement conservé jusqu’à 42 jours avant une transfusion. Des modifications biochimiques, structurelles et fonctionnelles pendant la conservation ont néanmoins été décrites, responsables d’une diminution de l’apport d’oxygène aux tissus et également de la libération de vésicules extracellulaires à potentiel prothrombotique, ces différentes modifications ayant pu être incriminées dans la survenue des accidents cardiovasculaires observés après transfusion de sang conservé sur une longue durée. Des essais prospectifs contrôlés ont cependant suggéré que la transfusion de sang conservé sur une longue durée n’augmentait pas le nombre d’effets secondaires indésirables mais ces études ont concerné de petits effectifs et/ou des patients à haut risque et n’avaient donc pas la puissance pour détecter une augmentation faible mais significative au plan clinique du taux de mortalité et concernant d’autre part l’ensemble des patients hospitalisés. Les auteurs de l’article analysé ci-après ont donc entrepris une étude prospective contrôlée afin de déterminer si la durée de conservation du sang transfusé entraînait un taux de mortalité significativement différent dans une population générale de patients hospitalisés.
Cette étude, pragmatique, a été conduite dans 6 hôpitaux de 4 pays (Australie, Canada, Israël et États-Unis). Les patients étaient randomisés dans un rapport 1:2 pour recevoir des culots globulaires provenant de sang soit de courte durée de conservation soit de conservation prolongée. (...)
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La population des personnes âgées est très hétérogène, le cancer est une pathologie du sujet âgé de par sa fréquence et son incidence
l'oncogériatrie aide les oncologues a adapter le traitement anticancéreux des patients âgés...et la mise en place d'un plan de soin personnalisé .
1. 7
CHIRURGIE
La chirurgie bariatrique pour traiter un diabète de type 2 avant 40 ans
L’incidence du diabète de type 2 (DNI2) ne cesse d’augmenter
chez les jeunes américains. Elle est passée de 2,9/10 000
en 2001 à 3,6/10 000 en 2009. Une même tendance est
observée chez les asiatiques avec, environ, 20 % de diabètes
diagnostiqués avant 40 ans, qui est l’âge charnière de
définition d’un diabète précoce selon le Joint Asian Diabetes
Evaluation Program. Or, les jeunes diabétiques sont à haut
risque de complications cardiovasculaires et rénales de
par l’importance du syndrome métabolique associé. Le
DNID2 précoce est aussi plus difficile à soigner, répondant
moins bien aux modifications du style de vie. Le recours à
la chirurgie bariatrique a pu être proposé chez des jeunes
diabétiques de type 2, mal contrôlés et dont l’indice de
masse corporel (IMC) ne dépassait pas 30.
Une cohorte prospective de patients taiwanais a été
constituée à partir du 1er
Janvier 2007 afin de juger de
l’efficacité et de la durée des rémissions observées après
chirurgie bariatrique. Les sujets éligibles devaient remplir
les critères de l’American Diabetes Association, être âgés
de 18 à 67 ans, avoir un IMC de plus de 25, un diabète mal
contrôlé sous régime et médicaments, ce dont témoignait
un taux d’hémoglobine glyquée A1c (HbA1c) > 6,5 % du taux
d’hémoglobine totale. Ils devaient avoir eu un avis favorable
d’un endocrinologue spécialisé. Les critères d’exclusion
tenaient à la présence d’une atteinte organique majeure,
d’une grossesse, d’antécédents de chirurgie digestive. Ils
devaient être indemnes de diabète de type 1 (recherche
négative pour les auto-anticorps anti acide glutamique et
cellules de Langerhans et taux de C Peptide supérieur à
1 ng/mL, avec test de stimulation au glucagon positif à plus
de 50 %).
558 patients opérés, dont 339 avant 40 ans
Pour l’ensemble des participants, ont été recueillies les
données anthropométriques et biochimiques les plus
importantes, à l’entrée dans l’étude, puis annuellement. Le
degré d’insulinorésistance a été calculé grâce à l’index HOMA,
fonction de la glycémie et de l’insulinémie. Les techniques
chirurgicales ont consisté, essentiellement, en la dérivation
gastrique Roux en Y ou en une dérivation gastrique avec
anastomose gastrique simple, le type d’intervention étant
fonction des préférences du patient et de l’équipe médicale
multi disciplinaire qui prenait en compte l’IMC, le risque de
complications lointaines et/ou de carences nutritionnelles.
L’obtention d’un taux d’HbA1c à moins de 6 % sans prise
de médications antidiabétiques était considérée comme
un succès, la rémission étant jugée complète pour un taux
d’HbA1c restant bas au-delà de la cinquième année.
Au 31 Décembre 2013, 558 patients diabétiques avaient été
opérésparchirurgiebariatriqueetavaientbénéficiéd’aumoins
un an de suivi ; 345 étaient des femmes, 339 (60,8 %) avaient
un DNID2 de survenue précoce et 219 (39,2 %) de survenue
plus tardive après 40 ans. L’âge moyen (DS) était, respective-
ment, de 33,5 (7,5) et de 50,6 (6,5) ans. La durée d’évolution
de la maladie diabétique était identique dans les 2 groupes.
Les diabétiques précoces avaient un IMC plus important (39,4,
DS : 8,5 vs 36,7, DS : 7,5), un périmètre abdominal plus consé-
quent, un taux d’HbA1c plus élevé (8,7 vs 8,2 %), une élévation
plus marquée de la glycémie à jeun, du C peptide, des mar-
queurs inflammatoires et des indices lipidiques. L’insulinothé-
rapie et les différentes procédures opératoires ont été simi-
laires, en dehors d’une moindre utilisation des antidiabétiques
oraux dans le groupe DNID2 précoce.
Davantage de rémissions compètes dans
le groupe des plus jeunes
Après chirurgie, aucun décès n’a été à déplorer et le taux
de complications majeures n’a pas été significativement dif-
férent (3 soit 1,4 % vs 6, soit 1,8 % ; p = 0,89). A un an de
suivi, les diabétiques de survenue précoce enregistraient
une perte de poids plus marquée, une diminution plus nette
de leur périmètre abdominal, de leur glycémie à jeun, de
l’HbA1c et de l’index d’insulinorésistance (différences toute-
fois non significatives). On pouvait observer, par contre, un
taux plus élevé de rémissions complètes qu’en cas de diabète
de survenue tardive (193, soit 56,9 % vs 110, soit 50,2 % ;
p = 0,02). A 5 ans, davantage de patients du premier groupe
avaient maintenu leur perte de poids (en proportion, 30,4 %
vs 21,6 % ; p = 0,002) et on notait un taux plus élevé de ré-
missions complètes (65,3 % vs 54,2 % ; p = 0,04). L’âge au
moment de l’intervention chirurgicale, la durée d’évolution
préalable du diabète et le taux préopératoire de C peptide
sont apparus comme des facteurs prédictifs indépendants de
rémission (p < 0,001 pour chacun).
2. 8
Surtout, le taux de rémission du DNID2 a été directement
corrélé à la perte de poids observée après chirurgie.
Une analyse multi variable confirme cette notion, après
ajustements divers en fonction de l’âge, de la durée du
diabète, de la procédure chirurgicale, du taux d’HbA1c…
On ne relève pas de récidive ultérieure du DNID2 après
rémission. Le taux de rémission était corrélé à la durée
d’évolution de la maladie diabétique. Il était plus important,
dans l’un et l’autre groupe, pour les patients opérés moins
de un an après le diagnostic (respectivement, 91,3 % vs
76 %). A l’inverse, le taux de rémission était nettement plus
faible quand l’acte chirurgical avait été effectué après plus
de 10 ans d’évolution (respectivement, 25,0 % et 13 %).
Ainsi, ce travail démontre-t-il que la chirurgie bariatrique,
en cas de DNID2 de survenue précoce, amène à un meilleur
contrôle de la glycémie et de la dyslipidémie, entraîne
une rémission plus complète et plus prolongée qu’en cas
de DNID2 survenu tardivement. Le taux d’environ 60 %
de rémissions complètes à 5 ans rejoint celui d’études
antérieures. L’indication de chirurgie bariatrique est
commune en cas d’IMC dépassant 35 kg/m2. Toutefois,
la Fédération Internationale du Diabète reconnait que
des patients peuvent être éligibles à un acte de chirurgie
dès que l’IMC dépasse 30, voire 27,5 dans les populations
asiatiques, quand le taux d’HbA1c reste supérieur à 7,5 %
malgré un traitement conventionnel maximal. Il importe de
rester extrêmement prudent dans la sélection des malades.
Il faut avant tout bien différencier les diabétiques de type
2 de ceux de type 1. Il est aussi indispensable de s’assurer,
par le dosage du C peptide, que la fonction insulinique
est conservée, et, de fait, la rémission paraît d’autant plus
marquée que le taux de C peptide initial était élevé.
Quelques réserves sont à signaler. Il s’agit d’une étude obser-
vationnelle, avec biais de sélection possible. Elle a été mono
centrique et n’a porté que sur des sujets taiwanais, donc
d’origine asiatique. Enfin, à 5 ans, les données n’étaient dis-
ponibles que pour environ 50 % des patients inclus au départ.
Il n’en reste pas moins que cette étude suggère que chez
les patients atteints d’un DNID2 de survenue précoce, mal
contrôlé, la chirurgie bariatrique peut être une option
thérapeutique, même en cas d’IMC inférieur au seuil
habituellement retenu de 35 kg/m2 ; elle semble d’autant
plus efficace qu’elle est entreprise tôt dans l’évolution de
la maladie diabétique et est plus bénéfique que dans les
DNID2 de survenue tardive.
Dr
Pierre Margent
Publié dans JIM le 17/06/2016
Référence : Aung L et coll. : Bariatric Surgery for Patients with Early- onset
vs Late-onset Type 2 Diabetes. JAMA Surgery, 2016; publication avancée
en ligne le 1er juin. doi: 10.1001/jamasurg.2016.1130.
Des précautions pas forcément utiles après la prothèse de hanche
La luxation de prothèse de hanche, correspondant au
déboîtement entre la tête du fémur prothétique et la cupule
cotyloïdienne, peut survenir à la suite d’un faux mouvement
ou d’une mauvaise position lors de 2 mouvements combinés
(extension-rotation externe pour la voie d’abord antéro-
latérale par exemple). D’où la prévalence élevée des guides
et des conseils donnés sur l’hygiène de vie aux patients en
postopératoire!Unerevuesystématiqueetuneméta-analyse
a été réalisée par une équipe néerlandaise afin de préciser
l’efficacité de ces « recommandations » pour prévenir une
luxation après une arthroplastie totale de la hanche.
Les bases de données PubMed et Cochrane Library ont été
explorées depuis la date de leur création jusqu’à février
2015, afin de rechercher les essais contrôlés randomisés sur
les prothèses totales de hanche avec diverses restrictions
postopératoires. Le critère principal était le taux global
de luxation de hanche, les critères secondaires étaient le
fonctionnement du patient, le retour aux activités de la vie
quotidienne et la satisfaction des malades.
Sur un total de 119 articles, six ont été inclus : trois essais
contrôlés randomisés, une étude de cohorte appariée
rétrospective, une rétrospective et une étude de cohorte
prospective, décrivant 1 122 procédures (groupe avec
« restrictions » postopératoires : n = 528 ; groupe sans
restrictions : n = 594) réalisées aussi bien avec un abord
chirurgical antéro-latéral que postérieur. Il y avait huit
luxations (1,5 %) dans le groupe restriction, contre six
(1,0 %) dans le groupe sans restriction. Les patients du
groupe sans restriction ont repris des activités beaucoup
plus rapidement et sont plus satisfaits de leur mode de vie.
Cette étude suggère donc que des règles d’hygiène de vie
moins strictes ne conduiront pas à un risque plus important
de luxation après une arthroplastie totale de hanche, mais
à une meilleure reprise des activités et une plus grande
satisfaction des patients. Ces résultats semblent être
valables pour les diverses approches chirurgicales.
Anne-Céline Rigaud
Publiédans JIM le 11/07/2016
Référence : Walter van der Weegren and coll. : Do lifestyle restrictions and
precautions prevent dislocation after total hip arthroplasty? A systematic
review and meta-analysis of the literature . Clin Rehabil., 2016; 30: 329-339.
3. 9
L’appendicectomie cœlioscopique, possible en ambulatoire
Le traitement de l’appendicite aiguë (AA) est passé de
l’incision de Mc Burney à l’approche cœlioscopique.
Cette dernière est en règle associée à une hospitalisation
de 2 jours. Or, pourquoi ce qui s’applique à de nombreuses
autres interventions cœlioscopiques ne conviendrait-il pas à
l’appendicectomie ?
Quelques principes font l’unanimité : taux faible de
complications, de mortalité, de réadmissions, satisfaction
du malade, coût modéré. Des auteurs texans rapportent
leur expérience sur 3 ans et demi de l’appendicectomie
cœlioscopique ambulatoire (ACA). Etaient exclus de
cette approche les enfants, les femmes enceintes et les
appendicectomies différées, et, en peropératoire, les
appendicites gangréneuses ou perforées.
Il était demandé aux patients leur accord sur le protocole
qui prévoyait l’intervention en urgence sans passer par
le service, après une dose « flash » d’antibiotiques. La
possibilité d’une conversion était laissée à la discrétion du
chirurgien. Il était injecté des anesthésiques locaux dans les
orifices des trocarts et prescrit un anti-inflammatoire IV en
fin d’intervention ; la curarisation était réduite.
Taux de succès : 85 %
Des boissons étaient données dès que possible en salle de
réveil ; des consignes de régime, de traitement de la douleur,
de reprise de l’activité et de consultation au moindre doute
étaient données sur des imprimés préparés et commentés
en préopératoire. Les conditions pour la sortie étaient
les suivantes : tolérance aux liquides, déambulation,
mictions possibles, contrôle de la douleur (échelle visuelle
analogique), des nausées ou vomissements, stabilité
hémodynamique, accord du praticien et assistance assurée
à domicile.
Entre 2010 et 2014, sur 563 patients (282 femmes), la ACA
a été possible 484 fois ; les 79 malades hospitalisés l’ont été
pour des motifs divers (terrain, difficultés de transport ou de
surveillance à domicile, complications).
Parmi les ACA, 38 opérés ont été victimes de rétention
urinaire, de douleurs rebelles, de vomissements,
d’hématome ou d’abcès, d’infection urinaire, de reprise
difficile du transit, ou (un cas) de phlébite profonde. Sept
(1,2 %) ont dû être réhospitalisés (fièvre, pneumopathie,
vomissements incoercibles, céphalées, subocclusion,
infection urinaire, phlébite) ; il y a eu une conversion (plaie
du grêle). Il n’y a eu ni mortalité ni réintervention. En tenant
compte des réadmissions, le taux de succès a été de 85 %.
Ce protocole a résisté à l’épreuve du temps et devrait être
généralisé.
Dr Jean-Fred Warlin
Publié dans JIM le 01/07/2016
Références : Frazee RC et coll. : Outpatient laparoscopic appendectomy: is
it time to end the discussion?
J Am Coll Surg., 2016; 222: 473-477.