En 2014, le projet de rapport annuel sur l'état de la France s’appuie notamment sur les indicateurs de développement durable pour analyser les différents enjeux, tant économiques, sociaux qu’environnementaux au regard du ressenti de nos concitoyens et de leurs principales préoccupations.
Les tendances croissantes à l’individualisme poussent à alerter les pouvoirs publics sur les fractures toujours plus importantes de notre société : un essoufflement économique et démographique du monde occidental, une polarisation due à un accroissement des inégalités, un rejet des prélèvements obligatoires ou encore des exclus toujours plus nombreux que ce soit en termes d’accès au logement ou au marché du travail.
Entre la fin des politiques de rigueur et l’acquittement de l’impôt sur le revenu ne serait-ce que de manière symbolique par chaque citoyen, le projet de rapport apporte des réponses pragmatiques à différents points de blocage identifiés.
Avis présenté par M. Alain Delmas au nom de la section des affaires européennes et internationales.
Le CESE entend souligner l’importance de ce projet pour l’UE plus que jamais nécessaire à l’heure où le scepticisme des citoyens grandit sur les finalités de la construction européenne.
Rapport présenté par M. Daniel-Julien Noël au nom de la section de l’économie et des finances
La France ne doit pas céder à la tentation du repli sur soi et du déclinisme : elle jouit d’atouts parfois sous-exploités qui interdisent de céder au pessimisme et doivent inviter à l’espérance.
La croissance est annoncée pour la France par la Commission européenne à 1,4 % en 2016, ce qui ne suffira pas à relancer la création d'emplois marchands. Et la croissance spontanée des recettes publiques et donc le redressement des comptes sont intimement liés à la croissance et à la création d'emplois. 2016 s'annonce pour nous plutôt autour de 3,8 % de déficit public et 2017 devrait tutoyer les 3,5 %. Bien loin des engagements du gouvernement, qui annonçait un déficit public autour de 1 % en 2017 dans la loi de programmation 2012-2017. Autre motif d'inquiétude: nous allons droit vers les 100 % de dette publique, avec déjà plus de 97 %. La seule manière de redresser les comptes est de baisser les dépenses publiques, mais aucun gouvernement n'a réussi à concrétiser cet objectif. Les dépenses publiques seront passées sur la durée du quinquennat de 1 150 milliards d'euros par an à plus de 1 280 milliards. Tout cela avec une inflation négligeable et une croissance atone. Autant dire que rien n'a été fait pour réellement freiner la dérive. On reste dans l'affichage.
La croissance a longtemps rassemblé les Français. Aujourd’hui elle risque de les diviser. Certains continuent à voir en elle une condition indispensable à la prospérité de notre société. D’autres considèrent qu’elle est porteuse d’inégalités sociales et territoriales et qu’elle est néfaste pour l’environnement.
http://francestrategie1727.fr/thematiques/modele-de-developpement-et-repartition-du-revenu/
France Strategie - 2017-2017 - TendancesEric LEGER
Une étude prospective mettant en avant quelques pistes pour lesquelles il faudrait agir, repenser leurs modèles : formation et éducation, distribution des revenus, mobilité sociale, discrimination, innovation, capital risque, etc.
En 2014, le projet de rapport annuel sur l'état de la France s’appuie notamment sur les indicateurs de développement durable pour analyser les différents enjeux, tant économiques, sociaux qu’environnementaux au regard du ressenti de nos concitoyens et de leurs principales préoccupations.
Les tendances croissantes à l’individualisme poussent à alerter les pouvoirs publics sur les fractures toujours plus importantes de notre société : un essoufflement économique et démographique du monde occidental, une polarisation due à un accroissement des inégalités, un rejet des prélèvements obligatoires ou encore des exclus toujours plus nombreux que ce soit en termes d’accès au logement ou au marché du travail.
Entre la fin des politiques de rigueur et l’acquittement de l’impôt sur le revenu ne serait-ce que de manière symbolique par chaque citoyen, le projet de rapport apporte des réponses pragmatiques à différents points de blocage identifiés.
Avis présenté par M. Alain Delmas au nom de la section des affaires européennes et internationales.
Le CESE entend souligner l’importance de ce projet pour l’UE plus que jamais nécessaire à l’heure où le scepticisme des citoyens grandit sur les finalités de la construction européenne.
Rapport présenté par M. Daniel-Julien Noël au nom de la section de l’économie et des finances
La France ne doit pas céder à la tentation du repli sur soi et du déclinisme : elle jouit d’atouts parfois sous-exploités qui interdisent de céder au pessimisme et doivent inviter à l’espérance.
La croissance est annoncée pour la France par la Commission européenne à 1,4 % en 2016, ce qui ne suffira pas à relancer la création d'emplois marchands. Et la croissance spontanée des recettes publiques et donc le redressement des comptes sont intimement liés à la croissance et à la création d'emplois. 2016 s'annonce pour nous plutôt autour de 3,8 % de déficit public et 2017 devrait tutoyer les 3,5 %. Bien loin des engagements du gouvernement, qui annonçait un déficit public autour de 1 % en 2017 dans la loi de programmation 2012-2017. Autre motif d'inquiétude: nous allons droit vers les 100 % de dette publique, avec déjà plus de 97 %. La seule manière de redresser les comptes est de baisser les dépenses publiques, mais aucun gouvernement n'a réussi à concrétiser cet objectif. Les dépenses publiques seront passées sur la durée du quinquennat de 1 150 milliards d'euros par an à plus de 1 280 milliards. Tout cela avec une inflation négligeable et une croissance atone. Autant dire que rien n'a été fait pour réellement freiner la dérive. On reste dans l'affichage.
La croissance a longtemps rassemblé les Français. Aujourd’hui elle risque de les diviser. Certains continuent à voir en elle une condition indispensable à la prospérité de notre société. D’autres considèrent qu’elle est porteuse d’inégalités sociales et territoriales et qu’elle est néfaste pour l’environnement.
http://francestrategie1727.fr/thematiques/modele-de-developpement-et-repartition-du-revenu/
France Strategie - 2017-2017 - TendancesEric LEGER
Une étude prospective mettant en avant quelques pistes pour lesquelles il faudrait agir, repenser leurs modèles : formation et éducation, distribution des revenus, mobilité sociale, discrimination, innovation, capital risque, etc.
Baisser le poids des dépenses publiques : les leçons de l’expérience des pays...France Stratégie
Tous nos voisins européens ou presque ont connu un épisode d’ajustement structurel des dépenses publiques de 2 à 3 points de PIB sur cinq ans. La France peut-elle s’en inspirer et si oui, comment ?
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/baisser-poids-depenses-publiques-lecons-de-lexperience-pays-europeens
Note du Conseil d'Analyse Économique sur la baisse des dépenses publiquesSociété Tripalio
Note du mois de juillet 2017 proposant entre autres une baisse des dépenses de logement, une autre gouvernance de l'assurance maladie et une réforme de la formation professionnelle
Bilan 2007-2017 : Fiscalité, dette, dépenses publiques, chômageFondation iFRAP
Au moment crucial de la préparation de la mandature 2017-2022, il est temps pour les candidats de réfléchir aux réformes qu’ils souhaitent mettre en oeuvre au cours du prochain quinquennat pour redresser notre économie et restaurer notre indépendance financière. Nous avons pris le parti de regarder cette décennie passée à l’aune des indicateurs suivants : dépenses publiques et emploi public, prélèvements obligatoires, dette et déficit, chômage et emplois aidés, emploi marchand et création d’entreprises, simplification. Des thèmes sur lesquels, les présidents avaient pris des engagements sur les deux derniers quinquennats.
Avec un décryptage des mesures engagées et de l’évolution de ces indicateurs dans d’autres pays d’Europe, nous voulons montrer que diminuer la part des dépenses publiques dans la richesse nationale, réduire le déficit et la dette par rapport au PIB, baisser les impôts et le taux de prélèvements obligatoires pour relancer la création d’emplois marchands et renouer avec une croissance au-dessus de 2 % par an, tout cela est possible et nécessite une stratégie. Si le prochain gouvernement veut voir le fruit de son travail se réaliser sur le quinquennat, il devra mettre en oeuvre les réformes nécessaires, et ce, dès les premiers jours de son mandat.
L’Île-de-France est une région économique puissante à l’échelle européenne et mondiale : plus de 6 millions d’emplois soit 22 % du total national, plus de 40 % des dépenses de R&D, 31 % du PIB national en 2014 (part en augmentation), etc.
Ce diaporama est une synthèse de l'étude éponyme consultable en ligne sur le site de l'IAU : http://www.iau-idf.fr/savoir-faire/nos-travaux/edition/les-trajectoires-de-leconomie-francilienne.html
Il a été diffusé le 21/03/2016 lors de la conférence sur la croissance, l'emploi, l'innovation sociale et environnementale organisée par la Région Île-de-France.
Comment mesurer les économies sur les dépenses publiques ?France Stratégie
Cette note présente les difficultés posées par la mesure objective des économies de dépenses publiques. Elle présente sur cette base un chiffrage des économies nécessaires pour atteindre les objectifs que le pays s’est donné dans ce domaine.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/mesurer-economies-depenses-publiques
Que faire de la dette ? Un audit de la dette publique de la FranceAuditoriaVLC
Cette étude a été réalisée par un groupe de travail du Collectif pour un Audit citoyen de la dette publique. Elle se veut une contribution au nécessaire débat public sur des questions cruciales : d’où vient la dette ? A-t-elle été contractée dans l’intérêt général, ou bien au bénéfice de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu’en appauvrissant les populations ? Les réponses apportées à ces questions détermineront notre avenir.
https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports-37/article/que-faire-de-la-dette-un-audit-de
El concepto del payaso epitomiza la diversión y la risa. Sin embargo, Hollywood se ha encargado de mostrarnos algunos payasos realmente odiosos y crueles, como Jack Napier (The Joker) en la película “Batman” de 1989.
Baisser le poids des dépenses publiques : les leçons de l’expérience des pays...France Stratégie
Tous nos voisins européens ou presque ont connu un épisode d’ajustement structurel des dépenses publiques de 2 à 3 points de PIB sur cinq ans. La France peut-elle s’en inspirer et si oui, comment ?
En savoir plus :
http://strategie.gouv.fr/publications/baisser-poids-depenses-publiques-lecons-de-lexperience-pays-europeens
Note du Conseil d'Analyse Économique sur la baisse des dépenses publiquesSociété Tripalio
Note du mois de juillet 2017 proposant entre autres une baisse des dépenses de logement, une autre gouvernance de l'assurance maladie et une réforme de la formation professionnelle
Bilan 2007-2017 : Fiscalité, dette, dépenses publiques, chômageFondation iFRAP
Au moment crucial de la préparation de la mandature 2017-2022, il est temps pour les candidats de réfléchir aux réformes qu’ils souhaitent mettre en oeuvre au cours du prochain quinquennat pour redresser notre économie et restaurer notre indépendance financière. Nous avons pris le parti de regarder cette décennie passée à l’aune des indicateurs suivants : dépenses publiques et emploi public, prélèvements obligatoires, dette et déficit, chômage et emplois aidés, emploi marchand et création d’entreprises, simplification. Des thèmes sur lesquels, les présidents avaient pris des engagements sur les deux derniers quinquennats.
Avec un décryptage des mesures engagées et de l’évolution de ces indicateurs dans d’autres pays d’Europe, nous voulons montrer que diminuer la part des dépenses publiques dans la richesse nationale, réduire le déficit et la dette par rapport au PIB, baisser les impôts et le taux de prélèvements obligatoires pour relancer la création d’emplois marchands et renouer avec une croissance au-dessus de 2 % par an, tout cela est possible et nécessite une stratégie. Si le prochain gouvernement veut voir le fruit de son travail se réaliser sur le quinquennat, il devra mettre en oeuvre les réformes nécessaires, et ce, dès les premiers jours de son mandat.
L’Île-de-France est une région économique puissante à l’échelle européenne et mondiale : plus de 6 millions d’emplois soit 22 % du total national, plus de 40 % des dépenses de R&D, 31 % du PIB national en 2014 (part en augmentation), etc.
Ce diaporama est une synthèse de l'étude éponyme consultable en ligne sur le site de l'IAU : http://www.iau-idf.fr/savoir-faire/nos-travaux/edition/les-trajectoires-de-leconomie-francilienne.html
Il a été diffusé le 21/03/2016 lors de la conférence sur la croissance, l'emploi, l'innovation sociale et environnementale organisée par la Région Île-de-France.
Comment mesurer les économies sur les dépenses publiques ?France Stratégie
Cette note présente les difficultés posées par la mesure objective des économies de dépenses publiques. Elle présente sur cette base un chiffrage des économies nécessaires pour atteindre les objectifs que le pays s’est donné dans ce domaine.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/mesurer-economies-depenses-publiques
Que faire de la dette ? Un audit de la dette publique de la FranceAuditoriaVLC
Cette étude a été réalisée par un groupe de travail du Collectif pour un Audit citoyen de la dette publique. Elle se veut une contribution au nécessaire débat public sur des questions cruciales : d’où vient la dette ? A-t-elle été contractée dans l’intérêt général, ou bien au bénéfice de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu’en appauvrissant les populations ? Les réponses apportées à ces questions détermineront notre avenir.
https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports-37/article/que-faire-de-la-dette-un-audit-de
El concepto del payaso epitomiza la diversión y la risa. Sin embargo, Hollywood se ha encargado de mostrarnos algunos payasos realmente odiosos y crueles, como Jack Napier (The Joker) en la película “Batman” de 1989.
Deriving the Formula for Volume of a Triangular PrismKyle Pearce
This video shows the volume of a triangular prism in two ways; the first shows how we can divide a rectangular prism into two (2) pieces by cutting it vertically into two triangular prisms and thus we can do the same to the formula. We also look at the area of the base and how we get the area of a triangle to help guide us to the volume.
What Is Population Health And How Does It Compare to Public HealthHealth Catalyst
Master data management is key for healthcare organizations looks to integrate different systems. The two types of master data are identity data and reference data. Master data management is the process of linking identity data and reference data. MDM is important for mergers and acquisitions and health information exchanges. The three approaches for MDM are: IT system consolidation, Upstream MDM implementation, and Downstream master data reconciliation in an enterprise data warehouse.
31 Quotes To Celebrate Teamwork and CollaborationHubSpot
When true team work happens, everything changes. You're working faster, finding mistakes easier, and innovating better. To inspire your team to band together and celebrate collaboration, we've gathered some of our favorite quotes on the power of teamwork.
Some think working remotely is a terrible setting that takes control away and let's employees stay at home and be useless. Others find that remote work increases overall productivity and lowers the need to micromanage.
And both sides might be correct as remote work, like all other structures, work really well for some and make others crazy.
The only thing that we can say for certain is that telecommuting is increasingly popular and there are problems you need to face to make it work.
Leader's Guide to Motivate People at WorkWeekdone.com
Motivation leads to higher performance, morale and productivity. Nevertheless, 30% of executives say that motivating their employees is their toughest job. We are here to help you out by giving answers to the following subjects:
- Why motivation matters?
- Cost of disengaged employees
- What really motivates people? Science and data
- Practical 6 step guide to motivate people at work
Bulletin du FMI
BILAN DE SANTÉ ÉCONOMIQUE
France : de bons progrès mais
il reste à consolider la crédibilité
Kevin C. Cheng et Erik de Vrijer
Département Europe du FMI
27 juillet 2011
CAP-ISSEP - Analyse 1-2023 - Le surendettement de la France - une menace pour...EdouardHusson
Au moment où les banques centrales font remonter leurs taux pour combattre l'inflation, la question de la dette de la France revient sur le devant de la scène. La Banque Centrale Européenne vient de confirmer la réduction de ses rachats de dette. Le piège d'un endettement contracté dans une période de taux bas/négatifs va-t-il se refermer sur notre pays?
Note d'analyse - Taux bas : quelles implications pour la politique budgétaire ? France Stratégie
Avec les niveaux très bas des taux d’intérêt actuels, le débat sur les dettes publiques est relancé. Certains en déduisent que l’argent est « gratuit » et qu’il faut donc s’endetter massivement, en particulier pour financer les investissements indispensables à la transition climatique. D’autres rappellent que les taux d’intérêt peuvent augmenter à tout moment, et que les niveaux d’endettement sont déjà très élevés.
En savoir plus :
https://www.strategie.gouv.fr/publications/taux-bas-implications-politique-budgetaire
La permanence des déficits publics ne crée plus de croissance mais seulement de la dette. Pour maintenir plus de confort que nous ne créons de richesses, nous confisquons aux générations futures ou à certains de nos contemporains, des richesses dont ils ont eux même besoin. Il est temps que cela change et que l'on revoie notre modèle de progrès.
La croissance du commerce mondial est à son plus bas niveau depuis 2009Société Tripalio
La croissance du commerce mondial n'est pas à sa meilleure forme en 2016. Il ressort d'une étude de l'Insee, que la croissance du commerce mondial enregistré en 2016 est la plus faible depuis 2009.
La fiscalité en matière de successions et de donations est appelée à devenir un enjeu majeur pour la société française.
En savoir plus : http://strategie.gouv.fr/publications/eviter-une-societe-dheritiers
De manière structurelle, l’équilibre financier de l’assurance maladie est affecté par les effets du vieillissement de la population et par l’expansion des pathologies chroniques sur les dépenses de santé. En outre, les impacts de la crise sanitaire sur les recettes comme sur certaines dépenses risquent de creuser davantage et durablement les déficits de l’assurance maladie. Pour amorcer son retour à l’équilibre et garantir l’accès à des soins de qualité, il sera essentiel de mobiliser des marges d’efficience dans quatre directions : l’organisation des soins, la rémunération des acteurs de la santé, les causes évitables des dépenses, et la contribution des technologies numériques à la transformation du système de santé.
Le concept de démocratie culturelle s’est progressivement développé face au constat que l’accès à la culture pour tous n’est pas encore une réalité.
En donnant une place à tous les acteurs pour qu’ils s’impliquent dans les politiques culturelles, le projet d'avis du CESE propose quatre axes de préconisations pour permettre à tou.te.s de participer à la vie culturelle et à la co-construction des politiques culturelles : mettre en œuvre la démocratie culturelle en renforçant la diversité, l’égalité, la participation de tou.te.s ; mettre à disposition de tou.te.s les ressources culturelles et les outils qui permettent de se les approprier ; conforter les professionnel.le.s de la culture ; diversifier les sources de financement de la Culture.
Les séparations parentales concernent un nombre croissant de familles. Tous types d’union confondus, un couple sur trois se sépare avec, dans la moitié des cas, un enfant à charge. La loi pose, au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant, le principe de la permanence de la parentalité, par-delà les aléas du couple. Dans la très grande majorité des cas, les parents parviennent à un accord sur le mode de résidence de leur.s. enfant.s. Mais cette question est loin de représenter l’ensemble des décisions qu’ils devront prendre dans l’exercice concret de la coparentalité.
La manière dont se déroule la séparation, les tensions familiales qui l’entourent ainsi que l’environnement de vie après la rupture peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé, le bien-être et la scolarité des enfants. Si des enfants peuvent se trouver en situation de risques, c’est, bien souvent parce que le conflit entre les parents s’est installé et aggravé au point de capter toute leur attention.
Revenu de solidarité active (RSA), Allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA), Allocation aux adultes handicapés (AAH), Allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), Allocation de solidarité spécifique (ASS), Allocation veuvage (AV)… Alors que près de 9 millions de personnes vivent toujours sous le seuil de pauvreté, la complexité de notre architecture des minima sociaux soulève un enjeu d’accessibilité et d’acceptabilité.
Notre système de minima sociaux doit mieux favoriser l’accès de chacun.e à l’emploi et aux droits fondamentaux (éducation, santé, logement, participation citoyenne…). Dans cet avis, le CESE propose la mise en oeuvre d’un revenu minimum social garanti qui constitue le socle de la solidarité nationale à l’égard des personnes en situation de fragilité économique et sociale. Le CESE formule en outre des propositions précises pour simplifier l’accès à ce revenu garanti, l’inscrire dans une démarche d’accès à l’emploi et agir pour une meilleure acceptabilité.
L’habitat intègre les espaces de vie que constituent les logements (immeubles ou maisons), aux quartiers, villes ou communes rurales, ainsi qu’un ensemble de services, comme les transports ou l’offre de santé. Sa qualité est une condition environnementale du bien-être de la population et du mieux vivre ensemble.
La bioéconomie est en plein essor. Elle est appelée à remplacer en partie l’utilisation de ressources fossiles par celle de ressources renouvelables.
Le CESE rappelle que pour relever les défis environnementaux et sociétaux sans remettre en cause ni la qualité de vie des populations ni les capacités de développement des générations futures, il faut adopter de nouveaux modes de production et de consommation. C’est dans cet objectif qu’il présente ses propositions pour une bioéconomie durable.
Les PME/TPE sont un levier important de création d’emplois. Réparties au coeur du pays, dans tous les territoires, ces plus de 2,5 millions d’entreprises sont abordées dans leur diversité.
Articuler financement et développement des PME/TPE pour le bien commun – à savoir l’emploi et la valeur ajoutée dans l’efficacité – est crucial. Cela demande une ambition à la fois économique, sociale et culturelle et de sortir d’une certaine méfiance qui nuit à la relation entre PME/TPE et système bancaire et financier.
Nombre de ménages ne trouvent pas, en France métropolitaine et dans les Outre-mer, un logement de qualité adapté à leurs besoins, à leur mobilité ou à leur pouvoir d’achat. Le logement est un bien complexe, au carrefour de contraintes économiques, sociales, environnementales, urbanistiques et politiques. Le rôle de l’Etat, justifié au titre de la solidarité nationale et par l’importance du secteur, a évolué avec la décentralisation. Les acteurs locaux, faute d’une connaissance suffisamment précise des besoins et de l’offre de logements, en quantité et en qualité, peinent à apporter des solutions appropriées.
Découvrez les préconisations du CESE.
Le niveau très élevé des prix demandés par les industriels pour certains traitements innovants a interpellé la communauté médicale et l’opinion publique. Le cas le plus connu en France est celui du Sovaldi® (sofosbuvir), pour soigner l’hépatite C chronique, vendu 41 000 euros pour un traitement curatif standard de trois mois. Mais l’augmentation des prix concerne en réalité de nombreux autres médicaments, utilisés notamment dans le traitement du cancer.
Les prix demandés par les industriels sur certains produits sont trop élevés et non soutenables et le régulateur n’a pas encore tous les outils pour limiter les hausses de prix au regard de l’enveloppe budgétaire disponible.
Le Premier ministre a saisi le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en vue d’une réflexion prospective afin d’identifier des pistes d’avenir pour la fonction publique.
Après deux mois d’auditions et de concertation, le CESE qui réunit les principales composantes de la société civile, a construit ses recommandations autour de trois grandes idées directrices :
conduire un travail de fond sur ses missions. Les choix qui seront faits par la suite devront être pris en compte pour déterminer les moyens à consacrer à leur exécution ;
valider les principes fondateurs de la fonction publique, dont le principe statutaire ;
favoriser l’adaptation de la fonction publique aux attentes de la société (besoins sociaux, transformation numérique, demande de proximité, de simplification, de réactivité…).
Avis corapporté par Emelyn Weber au nom de la section du travail et de l’emploi présidée par Sylvie Brunet, et Etienne Caniard au nom de la section des affaires sociales et de la santé présidée par Aminata Koné.
Renouer avec le projet européen, telle est l’ambition d’un socle de droits sociaux robustes, effectifs et universels.
Outil au service d’une Europe solidaire, compétitive, inclusive et qui donne confiance dans l’avenir, ce socle doit permettre de répondre à différents enjeux majeurs au sein de l’Union européenne : conception de politiques publiques plus proches des citoyen.ne.s et de leurs besoins, articulation nouvelle entre politiques macro-économiques et sociales, protection contre les risques sociaux pour améliorer la cohésion sociale et renforcer la compétitivité des entreprises et la qualité de l’emploi.
Avis présenté par Mme Cécile Claveirole, au nom de la section de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation.
Dans un contexte profondément marqué par la dérégulation de certains marchés et la mondialisation, l’agriculture française fait aujourd’hui face à des défis majeurs : économiques, sociaux, alimentaires, sanitaires, environnementaux, sociétaux, territoriaux et techniques. Discipline scientifique au carrefour de l’agronomie et de l’écologie, l’agroécologie peut, à travers les pratiques qu’elle promeut, contribuer à relever ces défis en transformant l’agriculture pour aller vers des systèmes alimentaires plus durables.
A partir d’une analyse des freins et des leviers à son développement, le CESE formule un ensemble de préconisations en matière de recherche, de formation, d’adaptation des filières agroalimentaires, de réorientation des politiques publiques pour accompagner les agriculteur.rice.s dans la transition agroécologique.
Avis rapporté par Mme Martine Derobert-Masure, au nom de la section des activités économiques présidée par Mme Delphine Lalu.
La répartition des rôles entre producteur.rice.s et consommateur.rice.s, qui prévaut dans le modèle de consommation de masse, devient aujourd’hui plus floue. Dans une économie de plus en plus numérique, le.la client.e est aujourd’hui toujours plus impliqué.e et sollicité.e dans sa consommation. Cette évolution a des effets sur l’ensemble de la société.
Avis présenté par M. Philippe Jahshan au nom de la section des affaires européennes et internationales présidée par M. Jean-Marie Cambacérès.
La France doit se doter d’une stratégie de mise en oeuvre des Objectifs de développement durable (ODD) et des engagements de l’Accord de Paris, ce qui implique qu’elle réexamine et, si nécessaire, adapte les priorités de sa politique de coopération internationale qui avaient été décidées en 2013 lors du dernier Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) et inscrites dans la Loi d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale (LOPDSI) de juillet 2014.
Avis rapporté par M. Jean Jouzel et Mme Agnès Michelot, au nom de la section de l'environnement présidée par Mme Anne-Marie Ducroux.
L’objectif de la justice climatique est de tout faire pour que le réchauffement n’accroisse pas les inégalités. Elle est apparue comme une thématique centrale au moment de l’ouverture de la COP 21. Revendication forte de la société civile à l’échelle internationale depuis 2003, elle est également utilisée en amont des négociations par les responsables politiques des pays en développement.
Le CESE soutient la lutte contre toutes les formes d’inégalités. L’avis souhaite contribuer par ses propositions à des politiques publiques qui permettront à l’échelle nationale de limiter et si possible de réduire les inégalités sociales et économiques générées par le réchauffement planétaire.
Avis présenté par M. Allain Bougrain Dubourg au nom de la section de l'environnement présidée par Mme Anne-Marie Ducroux.
Préserver la biodiversité et développer les emplois de demain sont deux des défis majeurs de la transition écologique. Élargir le cercle des quelques dizaines de milliers d’emplois existants dédiés à la biodiversité, en impliquant tous les secteurs de l’activité économique concernés par son maintien et sa restauration, voilà l’objectif à atteindre.
Pour accroître ce potentiel, il est nécessaire de réaffirmer et renforcer les emplois et les métiers dont la biodiversité constitue le cœur d’activité. Il importe aussi de mieux décrire et cartographier ceux qui contribuent déjà pour une part à la biodiversité, d’en augmenter le nombre par des efforts de formation, de recherche, et une mobilisation plus forte de la société.
En plus des créations d’emplois que suscitera la reconquête de la biodiversité, plusieurs centaines de milliers pourraient évoluer ou s’enrichir de compétences nouvelles dans de nombreux secteurs d’activité, comme l’agriculture.
Avis présenté par M. Dominique Gillier au nom de la section du travail et de l'emploi présidée par Mme Sylvie Brunet.
Le CESE souhaite favoriser à travers des recommandations concrètes, la visibilité, les convergences, la qualité méthodologique et la reconnaissance dans la relation de travail des certifications professionnelles.
Le Premier ministre a saisi le CESE pour avis sur le titre 1er de l’avant-projet de loi de programmation en faveur de l’égalité réelle outre-mer et sur l’étude d’impact de ce projet. L’objectif visé est, dans le respect du statut de chaque collectivité ultramarine, de réduire les écarts de développement avec l’hexagone à un horizon de 10 à 20 ans
Le CESE approuve l’esprit de l’avant-projet de loi de programmation et précise que l’extrême diversité des outre-mer conduit à ce que ce projet s’applique, au-delà des onze collectivités ultra-marines, aux 2,7 millions de citoyens français y résidant, en application de l’article 72.3 de la Constitution, qui stipule : « la République reconnaît, au sein du peuple français, les populations d’outre-mer dans un idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité ». Le CESE soutient également l’esprit de la méthode d’élaboration du projet de loi consistant à définir à l’échelle de chacune des onze collectivités un projet de société à long terme, puis un contrat de convergence, en appliquant des démarches de démocratie participative et le principe de subsidiarité.
Rapport présenté par M. Pierre-Antoine Gailly et M. Benedict Donnelly, au nom de la section de l'économie et des finances.
Prévu par la loi organique qui régit le CESE, le rapport sur l’état de la France a fait l’objet cette année d’une profonde refonte. Le CESE a fait, en effet, le choix de s’appuyer sur les dix nouveaux indicateurs de richesse retenus par le gouvernement. Complémentaires du PIB, ces indicateurs ont été choisis de manière concertée par France Stratégie et le CESE.
Ils traitent de trois enjeux essentiels, perçus comme tels par les Français.e.s : la cohésion sociale, la préparation de l’avenir et la qualité de vie.
Projet d'avis rapporté par M. Luc Bérille et M. Jean-François Pilliard au nom de la section du travail et de l'emploi, présidée par Mme Sylvie Brunet.
Il est essentiel pour notre société que le dialogue social joue pleinement son rôle. Pour y parvenir, le préalable est que son appréhension soit plus positive sur ce qu’il est et sur ce qu’il doit être. Contribuer à forger et développer une culture du dialogue social dans notre pays est donc fondamental. Plus qu’une simple option, il s’agit d’une obligation démocratique.
Plus de Conseil Economique Social et Environnemental (20)
Le développement de la culture du dialogue social en France
Rapport annuel du CESE sur l'état de la France en 2015
1. Septembre 2015
L’économie
Les atouts
Les analyses sociétales
RAPPORT
ANNUEL
SUR L’ÉTAT
DE LA FRANCE
Daniel-Julien Noël,
rapporteur
CONSEIL ECONOMIQUE
SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL
2. yy une croissance atone, entretenue par des politiques de rigueur
qui, menées dans tous les pays européens, conduisent à la
stagnation économique, alors même que les banques centrales
alimentent les marchés de capitaux en liquidités à des taux
voisins de zéro et dans des quantités sans précédent en temps
de paix ;
yy une impuissance des politiques publiques à lutter efficacement
contre le chômage ;
yy un risque persistant de déflation ;
yy un sentiment d’effritement de la cohésion sociale, se
traduisant notamment par le malaise des classes moyennes et
l’accroissement des inégalités ;
yy des défis écologiques colossaux, que mettra en lumière la
conférence des parties signataires de la Convention-cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) de la
fin de l’année.
Le début de l’année 2015 aura révélé un monde multipolaire dans lequel la France est en recherche de sécurité, de stabilité
et de certitudes et, dans ce contexte, les principaux constats effectués dans le rapport annuel de 2014 demeurent :
Ces fragilités ne rendent que plus impressionnant le mouvement qui
a émergé après les tragiques événements de janvier, et qui, avec le recul,
doit aussi s’analyser en un désir de vivre au sein d’une société apaisée,
et dans un sursaut visant à exorciser les thèses des déclinistes et le
pessimisme ambiant. Mais il ne doit pas non plus faire oublier que, dans
les territoires de la République, des populations ne se sont pas reconnues
dans ce sursaut.
Cependant, dans un contexte marqué par des débats sur la
stagnation séculaire, qui tendent à amoindrir le volontarisme de la
nation, ou sur la désillusion vis-à-vis du politique et la montée des
individualismes, le mouvement du 11 janvier en France, comme les
résultats des élections législatives en Grèce, marquent, à des degrés
divers bien sûr, une volonté renouvelée des citoyens pour prendre en
main leur destin autour de valeurs fondamentales qu’ils sont prêts à
défendre. C’est ce sursaut citoyen et solidaire qui peut servir de boussole
pour les choix économiques et politiques qui semblent inéluctables en
cette année 2015.
DES ENJEUX CONTRASTÉS
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 2
Le contexte
3. Un prix du pétrole bas, un taux
de change euro-dollar favorable et
un taux d’intérêt très bas contribuent
à soutenir le pouvoir d’achat des
ménages et le taux de marge des
entreprises. Le principal risque réside
dansleralentissementchinois,principal
moteurdelacroissancemondiale.
Le chômage se situe en France
à des niveaux très élevés : les jeunes,
les chômeurs de longue durée
sont les plus durement touchés. Le
ralentissement de la croissance dans
les pays développés et l’impuissance
des politiques publiques à résoudre
le problème devraient conduire à
réfléchir à des modèles différents.
Le risque de déflation ne peut
être exclu même si la politique de
rachatmassifdetitrespublicsengagée
par la BCE entend l’endiguer.
1
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 3
LA REPRISE SE DESSINE, LE CHÔMAGE PERSISTE,
LA DÉFLATION SEMBLE S’ÉLOIGNER
ZONE EURO : UNE CROISSANCE TIMIDE
Le taux de progression de la croissance
2015 2016
Données en pourcentage (%)
Source : Fonds monétaire international (FMI), INSEE.
CHÔMAGE EN FRANCE : SEPT ANS DE HAUSSE
Le taux de progression du chômage
France France métropolitaine
Données en pourcentage (%)
Allemagne
1,6
1,7
1,6
1,5
1,2
10
2
7
1
2008
2015
2014
2016
10,4 %
Source : INSEE.
5 230 100
demandeurs d’emploi
en incluant les territoires
ultra-marins
+0,3
l’économie
0 %
C’est le taux de croissance annoncé
par l’INSEE au 2e
trimestre 2015, en France.
France
Zone euro
1,5 %
4. La crise économique et
financière a conduit la Banque
centrale européenne (BCE) à
prendre de nombreuses décisions
visantàmodifierlescaractéristiques
de ses opérations traditionnelles ou
à mettre en œuvre des mesures
dites non conventionnelles.
C’est dans ce cadre qu’elle a
décidé en janvier 2015 de lancer
un programme étendu d’achat
d’actifs de 1100 milliards d’euros
(quantitative easing) destiné à
fournir en masse des liquidités
pour lutter contre le risque de
déflation en achetant des titres
d’Etat sur le marché secondaire.
Si l’assouplissement quantitatif
constitue une politique inédite en
Europe, il a été engagé ailleurs :
ainsi le Japon, le Royaume-Uni
et les États-Unis ont lancé de tels
programmes, notamment dans le
sillagedelacrisefinancièrede2008.
QUANTITATIVE EASING (QE) :
UNE POLITIQUE INÉDITE DE
LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE
Au Japon les différents plan
d’assouplissement quantitatif n’ont
pas permis de relancer durablement
la croissance et l’inflation ; la
stratégiedelaBCE,dansuncontexte
qui n’est pas le même, n’est donc pas
nécessairement gagnante car elle
suppose que les liquidités qu’elle
fournit soient réinjectées dans
l’économie.
L’EXEMPLE NÉGATIF
DU JAPON
LA MAÎTRISE DE L’INFLATION,
LE RÉTABLISSEMENT
DU MARCHÉ INTERBANCAIRE
Zoom sur 2 des décisions de la BCE :
LA MODIFICATION
DES CARACTÉRISTIQUES
DE SES OPÉRATIONS
TRADITIONNELLES
L’extensionducollatéral
(c’est-à-diredestitres
qu’elleprendengarantiedeses
refinancements),l’allongement
delamaturitédesopérations
derefinancementet
lafournituredeliquiditésàtaux
fixeetintégralementservies.
LA MISE EN OEUVRE DE MESURES NON CONVENTIONNELLES
L’achatdetitresd’Étatsencrisesurlemarchésecondaire
oud’achatsillimitésdetitresd’Étatsbénéficiantd’unprogramme
danslecadredumécanismeeuropéendestabilité,afindedémontrer
l’engagementdelaBCEàpréserverl’unitédelazoneEuro.
Le programme étendu d’achat d’actifs :
« quantitative easing »
Ilestdestinéàfournirenmassedesliquiditéspourlutter
contrelerisquededéflationetpesersurlescoûtsdefinancement
enachetantdestitresd’Étatsurlemarchésecondaire
etalimenterenliquiditésl’économiedelazoneEuro.
1l’économie
Archipel
du Japon
1er
programme
de QE lancé en 2001 et suivi
par plusieurs autres avec
l’objectif de mettre à terme
à la decennie perdue
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 4
5. PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (PME) :
L’INVESTISSEMENT PROGRESSE,
L’ACCÈS AU CRÉDIT AUSSI
Le taux de progression de l’investissement
2014 2015
Données en poucentage (%)
Lacriseaimpactél’investissementdanslazoneeuro:l’investissement
public, contraint par des politiques de restriction budgétaires dans
de nombreux pays, a été fortement réduit. Pour les entreprises, la
faiblesse de la demande, la timidité de la reprise demeurent un frein à
l’investissement. Pour les ménages, l’incertitude sur l’emploi et sur le
revenu à venir inhibe les velléités d’achat. La nouvelle stratégie de la BCE
vise à améliorer le financement de l’économique réelle : baisse des taux,
volume plus élevé de fonds prêtables favoriserait ainsi l’investissement.
FINANCER
L’ÉCONOMIE RÉELLE
AMÉLIORER LA DISTRIBUTION DU CRÉDIT
POUR LES TRÈS PETITES ENTREPRISES
Les très petites entreprises (TPE)
constituent un gisement important
de création d’emplois. La médiation
du crédit note un recul de leur
demande de crédit.
L’autocensure des dirigeants de ces
entreprises les conduits souvent à
ne pas solliciter de crédits risquant
d’être refusés par les banques.
Uneffortimportantdoitêtrefaitpour
que la politique d’assouplissement
quantitatif puisse irriguer, aussi, ces
entreprises.
Sources : Commission européenne, Banque de France. Sources : Banque de France, La médiation du crédit, baromètre Ifop pour Fiducial.
1,1
1,7 %
Progressiondel’investissement
danslazoneEuro
+0,6
78 %
desTPE ont obtenu
des crédits d’investissement
en 2014
79 %
des PME ont obtenu
des crédits de trésorerie en 2014
contre 68 % en 2013
+11
+2,1 %
de hausse de l’ensemble
des crédits pour lesTPE
-16 %
pour les demandes
de médiation du crédit
85 %
des chefs d’entreprises
prévoient une année atone
9 %
seulement envisagent
des créations de postes
1l’économie
2
1
2015 2016
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 5
6. Le choix du modèle social
Le choc de la crise alors que
le chômage persiste est amorti par
le rôle économique et social des
dépenses de transfert.
L’exception française en
matière de dépenses publiques
tient avant tout au haut niveau
de socialisation de notre système
de protection sociale auquel les
Français sont restés très attachés.
Evaluation et efficacité
du Service public
Pour que la dépense publique
soit efficace, elle doit être
préalablement évaluée. Mais la
réduction de la dépense publique
ne doit pas peser sur l’efficacité
du Service public ou sur les moyens
affectés aux missions régaliennes :
l’évaluation doit se faire dans le
cadre plus général de l’efficacité
du Service public.
4e
DÉPENSE PUBLIQUE :
UNE ORIENTATION
DÉLIBÉREMMENT SOCIALE
L’ÉVOLUTION DE LA DÉPENSE
DES ADMINISTRATIONS TERRITORIALES
Les dépenses des collectivités territoriales sont dynamiques mais leur
dette demeure globalement maîtrisée. Cette augmentation résulte
notamment de l’impact des mesures de décentralisation et d’un
accroissement des compétences du fait de transferts de l’État.
CLASSEMENT
La France atteint le 4e
rang au sein de l’UE
des pays au plus fortes dépenses publiques
L’ÉVOLUTION DU POIDS DE L’INVESTISSEMENT
DES ADMINISTRATIONS TERRITORIALES
Données en pourcentage (%)
2008
Slovénie,GrèceetFinlande
occupentles3premièresplacesduclassement
2014
55
50
Source : INSEE (base 2010).
1l’économie
58 %
61 %
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 6
7. Face à la tentation du déclin
qui s’appuie parfois sur des thèses
économiques anciennes mais
aussi souvent sur la volonté de
dénigrer le modèle français, la
France bénéficie d’atouts forts
pour l’activité et l’unité nationale.
Certes la société française a
considérablement changé en
50 ans et le rôle de la France est
désormais à relativiser dans un
monde multipolaire mais on oublie
peut-être trop vite par exemple
que la France est la 6e
puissance
économique mondiale, qu’elle
jouit d’un cadre institutionnel
stable et d’une démographie
plutôt favorable, de services
publics diversifiés etc.
DES ATOUTS FORTS POUR L’ACTIVITÉ ET L’UNITÉ NATIONALE
UNE DÉMOGRAPHIE DYNAMIQUE
Selon l’INSEE, la population
française s’est accrue de
6,2 millions en dix ans,
(+10 %). Cette évolution
s’obtient principalement par
l’accroissement du solde
naturel, qui s’établirait en 2014
à 264 000 alors que le solde
migratoire resterait limité
autour de 33 000.
Les espérances de vie
continuent à progresser
et placent la France bien
au-dessus de la moyenne des
pays d’Europe ; la France reste
en outre un des pays les plus
féconds de l’Union.
Sources : INED, Eurostat.
2les atouts
1,92 1,91 1,73 1,43 1,38 1,34 1,32
2
France
métropolitaine
Royaume-Uni
Suède
Danemark
Italie
Allemagne
Grèce
Espagne
LA FRANCE LE PAYS LE PLUS FÉCOND
DE L’UNION EUROPÉENNE
Le nombre moyen d’enfants par femme et par pays
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 7
8. Située à l’ouest du continent
européen, entre les pays du
nord et du sud de l’Europe,
soumise à un climat tempéré,
la France bénéficie d’un
positionnement ouvert sur
l’océan et la Méditerranée. Elle
jouit d’une variété de paysages,
d’une production artistique et
notamment architecturale qui
en fait l’une des principales
destinations touristiques au
monde. C’est aussi la richesse des
territoires, la diversité des savoirs-
faire entretenus par la politique
de valorisation du patrimoine,
ainsi que la réputation d’une
gastronomie saluée pour sa
diversité et sa qualité qui
expliquent cet attrait.
En effet, en 2014 comme en
2013, la France occupait le 1er
rang
des pays visités dans le monde,
largement devant les États-Unis,
en termes de nombres de touristes
même si elle ne se situe qu’en
troisième position en termes de
recettes (après les États-Unis et
l’Espagne).
1er
rang
des pays visités
dans le monde
43Mds d’euros de
recettes touristiques,
511 fois plus que
le nombre d’entrées
LA FRANCE NUMÉRO UN DU TOURISME
84 millions d’entrées
recensées sur le territoire
8,7 %
des recettes ont été portés
par la clientèle lointaine en
particulier les Chinois
Sources : ministère des Affaires étrangères, ministère de l’Économie, de l’industrie et du numérique.
UNE DESTINATION PRIVILÉGIÉE…
285 000
entreprises travaillent dans
le secteur du tourisme
168 Mds €
c’est le montant du chiffre
d’affaires du tourisme en
France
1 million
C’est le nombre d’emplois
que génère le secteur
2lesatouts
Chine
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 8
9. Un espace de
2 millions de km2
Dans un contexte mondial
de raréfaction des ressources
terrestres et de compétition
économique exacerbée, la
valorisation des ressources
naturelles marines (énergétiques,
minières, biologiques et génétiques)
constitue un enjeu majeur pour
le développement durable de
notre pays. L’exploitation de telles
ressources, non renouvelables, doit
toutefois être envisagée de manière
durable, ce qui suppose de respecter
les équilibres naturels afin de ne pas
dégraderlesécosystèmes.Lesgrands
enjeux des océans au XXIe
siècle et
les atouts maritimes de la France
sont largement méconnus de nos
concitoyens et ignorés par nos élites.
La mer offre pourtant à notre pays
un réel potentiel de développement
qui justifie la mise en place d’une
véritablepolitiquemaritimeintégrée,
aujourd’hui inexistante.
…UN ESPACE MARITIME CONSIDÉRABLE
UNE PRÉSENCE
SUR TOUS LES OCÉANS
2e
espace marin
le plus grand
du monde avec
11,035 M de km2
10 %
du pétrole mondial proviendra
bientôt des grandes profondeurs, et d’ici à 2020,
5 % de la quantité mondiale de minéraux
pourraient provenir des fonds marins
(y compris le cobalt, le cuivre et le zinc)
Sources : Christian Buchet, Cluster maritime français.
201000
177000
125000
301655
aéronautique
automobile
maritime
Le nombre d’emplois par secteur en 2013
télécommunications
300 000
nouveaux emplois pourraient
s’ajouter d’ici à 2020 grâce
à seulement 10 % des
nouveaux marchés maritimes
mondiaux que notre pays
serait capable de capter
Laplusgrandebarrière
récifaledumondeesten
NouvelleCalédonie
55 000 km2
soit10%delatotalité
desrécifscoralliensdans
lemondeetdelagonsqui
placentlaFranceau
4e
rangmondial
20 %desatolls
delaplanètesonten
Polynésiefrançaise
La convention des Nations unies
sur le Droit de la mer (CNUDM) permet à
notre pays d’étendre sa juridiction sur les
ressources naturelles du sol et du sous-sol marin
sur plus de 2 millions de km2
, dont
99 % au large des territoires ultramarins
2lesatouts
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 9
10. DES HOMMES, DES ENTREPRISE, DES TERRITOIRES :
UNE COMBINAISON À HAUT POTENTIEL
La France dispose de bien d’autres atouts qui se fondent sur la
combinaison entre hommes, entreprises et territoires.
Ainsi, la diversité de nos territoires, le savoir-faire des exploitants et
des entrepreneurs ont porté notre pays à l’excellence dans le domaine
agricole et agroalimentaire ; de même les différents savoirs-faire (cuisine,
artisanat etc.) figurent parmi les attraits touristiques de notre pays.
Le tissu industriel français couvre un spectre très large : de nombreuses
entreprises, dans des domaines différents (industrie, grande distribution,
institutions financières…), jouissent d’une réputation mondiale.
Grands groupes, PME, TPE mais aussi jeunes pousses participent à
la vitalité du tissu productif. La France serait l’un des pays les plus
dynamiques en termes de création de start-up.
Enfin, des formes juridiques variées, la vitalité du tissu associatif et la
présence de services publics, poursuivant l’intérêt général et souvent
cités comme des atouts pour l’économie française constituent autant
d’éléments favorables à l’activité.
LA FRANCE AU 4e
RANG MONDIAL
DES PAYS EXPORTATEURS
D’AGROALIMENTAIRE
LES ASSOCIATIONS,
UNE RICHESSE POUR LA FRANCE
11,6 Mds €
d’exédent des échanges agricoles et
agroalimentaires français en 2013 1,3 million
d’associations oeuvrent
dans une grande diversité
de secteurs et assurent une
implantation locale forte
16 millions
de bénévoles
1,8 million
de salariés
2lesatouts
Sources des graphiques : Panorama des industries agroalimentaires,
OCDE, ministère de laVie associative.
représentent
11%
de l’emploi total
sont responsables
de
33%
des emplois créés
sont responsables
de
17 %
des emplois
supprimés
LES JEUNES ENTREPRISES
EMBAUCHENT
L’ensemble des jeunes entreprises
(âgées de 5 ans ou moins)
de moins de 50 salariés :
de progression des exportations
totales françaises en 2013
+ 3,3%
4e
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 10
11. 3les analyses sociétales
UN PACTE
ÉCONOMIQUE, SOCIAL
ET ENVIRONNEMENTAL
Le rapport 2015 s’inscrit dans le prolongement du rapport 2014
qui mettait en exergue plusieurs fractures dans la société française.
Plus que jamais le sursaut ne peut qu’être le fruit d’une conception et
d’une action partagée entre tous les acteurs (sociaux, économiques,
politiques, associatifs), où chaque acteur respectant, la légitimité des
autres, contribuera à resserrer les fils qui constituent le tissu même de
notre société.
Le modèle social français, bâti à partir du programme du
Conseil national de la Résistance était fondé sur une analyse macro-
économique keynésienne, et sur la notion de « sécurité » qui devrait
accompagnerlestravailleurs,lesagentséconomiques,lesfamilles,tout
au long de leur parcours de vie. Cette solidarité nationale nécessite
d’être confortée alors même que la forte croissance économique qui
en garantissait la soutenabilité n’est plus au rendez-vous.
Comment assurer la soutenabilité de notre pacte social en
période de faible croissance et de chômage massif à un moment où
le consentement à l’impôt diminue et l’État se désengage ? C’est une
question essentielle, qui nécessite une approche tout à la fois de court
et de long terme et que les pouvoirs publics ne doivent pas esquiver.
1 enfant sur 5
en France vit sous le seuil de pauvreté
Sources : INSEE (2004), Banque de France.
223 700dossiers de surrendettement
(en constante progression)
50,1 %
des surrendettés
sont sans emploi
23 %
des surrendettés
ont subi une dégradation
ou une perte d’emploi
13,9 %
des personnes se situeraient
en deçà du seuil de pauvreté
(987 euros mensuels)
LE CONSTAT DE LA PAUVRETÉ GLOBALE
Taux de pauvreté par département
Données en pourcentage (%)
De 14 à 18
De 11 à 14
De 9 à 11
De 6 à 9
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 11
12. LE CONSTAT DE LA PAUVRETÉ RURALE
Taux de pauvreté par département
Données en pourcentage (%)
De 14 à 18
De 11 à 14
De 9 à 11
De 6 à 9
Source : INSEE (2004).
Les ruraux d’origine
Desagriculteursdontl’exploitation
dégagepeuoupasderevenus,
despersonnesvictimesde
ladésindustrialisation,
despersonnesâgées,desjeunes
sansqualification
Les néo ruraux
Despersonnesinstalléespourdes
raisonsdecoûtdulogement,de
difficultésfinancières,d’isolement.
Pourbeaucoup,lemilieururala
étéidéalisésanspriseencompte
suffisantedesdifficultésdumilieu
Deux catégories de population en situation de précarité en milieu rural
3lesanalysessociétales LA PERSISTANCE
DE LA PAUVRETÉ
La crise a été un accélérateur de pauvreté : en Europe, elle touche
84 millions de personnes. L’emploi ne représente plus un rempart
contre la pauvreté. Il faut se méfier des concepts en la matière souvent
réducteurs : ainsi la pauvreté « monétaire » est loin de couvrir toutes les
dimensions de la pauvreté, comme la pauvreté dite en conditions de vie.
Les banlieues sont souvent des terres d’exclusion et en dépit
des dispositifs publics et privés, l’action demeure insuffisante et mal
coordonnée. Les territoires ruraux révèlent de nouvelles zones de
pauvreté qui frappe à la fois des ruraux d’origine et de nouveaux
arrivants ; en raison de la fragmentation des populations, beaucoup
demeurent à l’écart des dispositifs sociaux.
La politique familiale demeure un outil essentiel dans la lutte contre
la pauvreté et l’isolement. Protéger la cellule familiale, lutter contre les
inégalités scolaires, culturelles et sociales dont peuvent souffrir les
enfants des familles défavorisées est autant une nécessité que la mise en
œuvre d’une solidarité inscrite dans notre pacte social.
Alors qu’au niveau européen la Stratégie de Lisbonne avait fixé
comme objectif un taux d’emploi des femmes supérieur à 60 %, la
concicliation entre vie familiale et professionnelle répond à un impératif
économique dont le poids doit être justement partagé.
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 12
13. LE CREUSEMENT
DES INÉGALITÉS :
UNE MENACE POUR
LA COHÉSION
Les politiques d’austérité et la consolidation budgétaire à marche
forcée continuent à diffuser leurs effets sur l’économie de la zone euro et
de la France : ainsi la France serait en deça de son potentiel.
Avec l’augmentation de la pauvreté et de la vulnérabilité des
populations les plus fragiles, c’est à un accroissement des inégalités
que les politiques d’austérité ont conduit. Entre 2008 et 2011, selon
l’Observatoire des Inégalités, le niveau de vie moyen des catégories
supérieures aurait progressé alors que celui des employés et des ouvriers
se serait dégradé
Selon Eurostat, la France est d’ailleurs l’un des pays de l’Union
Européenne où les inégalités se seraient le plus creusées pendant la
crise. Or, les principes issus du Conseil national de la Résistance visaient
précisément à protéger les plus faibles au sortir de la guerre. De telles
évolutions sont de nature à mettre en question l’efficacité même de
notre modèle et en danger la cohésion nationale.
3lesanalysessociétales
LE CREUSEMENT
DES INÉGALITÉS
L’évolution du ratio entre
les 10 % des revenus les plus élevés
et les 10 % des revenus les plus faibles
(entre 2007 et 2013).
Sources : Eurostat, INSEE.
1-3 2-2 3
FRANCE
GRÈCE
IRLANDE
ZONE EUROS (18 pays)
-1
LaFrance,l’undespays
del’UEoùlesinégalités
sesontlepluscreusées
pendantlacrise
+450 euros
l’évolutionduniveaude
viepourlesplusriches
entre2008et2012
-541 euros
l’évolutionduniveaude
viepourlespluspauvres
entre2008et2012
UNION EUROPÉENNE (27 pays)
ALLEMAGNE
ROYAUME-UNI
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 13
14. DES STRATÉGIES ÉCONOMIQUES, SOCIALES
ET ENVIRONNEMENTALES CONVERGENTES
Le temps est fini où l’on tentait d’opposer l’économique, le social et
l’environnemental. Dans une époque de faible croissance, la transition
énergétique peut se révéler gisement d’emplois. C’est notre modèle
même de croissance qui doit être aujourd’hui questionné : la ponction
sur des ressources naturelles non renouvelables met en danger l’équilibre
naturel de la planète ; la pollution dans les grandes villes devient peu à
peu insupportable et soulève des questions de santé publique. Dans ce
contexte, les enjeux de la conférence de Paris sur le climat de l’automne
sont considérables : il s’agit de parvenir à un accord contraignant pour
limiter l’augmentation des températures à 2° C.
Or, plusieurs voies se dessinent pour mieux prendre en compte
l’impératif écologique : l’économie circulaire par exemple ou la mise
en œuvre d’une politique permettant d’orienter nos ressources vers
l’investissement socialement et écologiquement utile et les dépenses
d’avenir, au-delà d’un débat un peu stéréotypé entre politique de l’offre
et politique de la demande.
LE PÉTROLE RESTE
LA PREMIÈRE ÉNERGIE CONSOMMÉE
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
41%
pétrole
25 %
électricité
Gestion des déchets
- recyclage
Offre des acteurs économiques
- approvisionnement durable
- éco-conception
- écologie industrielle et territoriale
- économie de la fonctionnalité
Demande et comportement
des consommateurs
- consommation responsable
- allongement de la durée d’usage
21 %
gaz10 %
déchet
Source : SOeS 2014. Source : ADEME.
4 %
charbon 32 % Transport
30 % Résidentiel
21 % Industrie
15 % Tertiaire
3 % Agriculture
3lesanalysessociétales
La consommation d’énergie
par secteur en 2013
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 14
15. Transformer l’essai de la reprise
La croissance reste fragile car le chômage demeure massif et
l’investissement peine à reprendre : l’essai de la reprise doit donc être
transformé ; il faut par exemple :
yy encourager la culture de l’évaluation des politiques publiques et
en particulier des politiques de lutte contre le chômage ;
yy donner à la BCE mandat de collaborer aux objectifs de croissance ;
yy conforter le pouvoir d’achat des ménages lorsque cela est
possible, renforcer la formation tout au long de la vie et sécuriser
les parcours professionnels ;
yy soutenir les investissements qui s’inscrivent dans une stratégie
de développement durable ;
yy inviter les banques à s’engager sur le crédit aux PME et TPE ;
yy mieux valoriser et défendre les ressources maritimes et permettre
le développement de nos ports ;
yy rechercher la stabilité et la lisibilité des normes et de la
réglementation.
Préserver la cohésion sociale
yy faire de la justice sociale le pilier de toute vraie réforme fiscale ;
yy lutter contre les inégalités en renforçant les moyens de l’école
primaire ;
yy mieux articuler les dispositifs de lutte contre la pauvreté et la
précarité, actualiser les données sur la pauvreté rurale ;
yy insister sur la nécessité du comportement exemplaire des élus ;
yy lutter contre le dumping social et fiscal en Europe.
Faire du développement durable
un axe de développement
Le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance
verte marque des progrès ; il faut aller plus loin et faire du développement
durable un axe stratégique ; par exemple, les pistes suivantes peuvent
être envisagées :
yy exploiter le potentiel de la transition énergétique ;
yy lutter plus efficacement contre la pollution des villes ;
yy faire de la France le leader de l’agroécologie et de Paris une
capitale verte ;
yy renforcer la politique de recyclage ;
yy rendre éligibles au collatéral accepté par la BCE des titres
de dettes correspondants à des investissements verts ou à
dimension sociale ;
yy recourir à la fiscalité verte, à pression fiscale inchangée ;
yy fixer un prix du carbone à l’échelle européenne.
Les recommandations du CESE
RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE 15