2. Sommaire Lèpres n°398
13 Édito
14 remier coup de pioche
P
pour agrandir le centre Transparence et efficience
de Pobè
La Fondation Raoul Follereau vient
16 Votre troisième soulier d’obtenir le renouvellement de la certification de services
a changé la vie d’Eduardo acquise en 2006 auprès du bureau Veritas Certification
France (référentiel IE001/10, des organismes faisant
18 œur Sophie : une étoile
S appel à la générosité du public).
pour les familles de Bethléem Cette certification atteste que la Fondation :
10 idons Jean-Jacques
A ■ utilise ses ressources pour agir conformément
à se remettre en selle ! aux missions fixées et connues de ses donateurs ;
■ garantit son fonctionnement par la définition
12 ntretien avec Jean Flouriot,
E
des responsabilités et pratiques ;
géographe
■ définit et respecte les droits de ses donateurs,
14 genda + spécial cadeaux
A les informe sincèrement ;
de Noël ■ transmet des informations transparentes et cohérentes.
s Lépreux
57e Journée Mondiale de
Bénévolezovsous !
-
sv u ?
Pourquoi Pa e
es ou mê me to ut e un
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ili sa tio n un ive rse lle it votre disponibilité, no
Pr ov oq ue r un e m ob est journée… quelle que so nous pour
faveur des lépreux, tel à vous joindre à
esprits et des cœurs en me nt vous invitons vivement
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l’o bje cti f qu e no us po de s vivre l’événement .
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de pu is la cré ati on de ole d’un jour”
lle re au , en 19 54 . Ce tte Que vous soyez “bénév
Lé pr eu x pa r Ra ou l Fo ”,
année, les 30 et 31 jan
vier 2010, des milliers
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des animations locale micile :
À travers des quêtes et bu dg et plus proche de votre do
ro nt un e pa rt du
les bé né vo les co lle cte ■ un appel au 01
53 68 98 98
Raoul Follereau. mites@raoul-follereau.o
rg
annuel de la Fondation n, ■ un courriel à co
s partenaires de terrai cts sur www.raoul-foller
eau.org
Ils donneront ainsi à no ■ la rubrique Conta
faveur des lépreux.
les moyens d’agir en
Avec la Fondation Raoul Follereau, bâtir un monde plus juste et plus humain,
un monde sans exclusions, un monde sans lèpres !
Aider les lépreux et soutenir Secourir les enfants Créer une dynamique Favoriser la réinsertion
des programmes de santé en détresse de développement par l’emploi en France
3. « Que de l’immense brasier de Noël, jaillisse pour le monde
une étincelle d’espérance. »
Raoul Follereau
éDiTo
Messagers de l’espérance
Noël 1946.
Les Français n’en ont pas fini avec la misère. Il faut reconstruire le pays et
surtout raviver la flamme de l’espérance dans le cœur de ceux qui ont tout
Michel Récipon perdu. Sans hésiter, Raoul Follereau lance un appel à tous les enfants heureux
Président du Directoire
et comblés. Il les invite à mettre trois souliers devant la cheminée : deux
pour eux et « le troisième pour un petit malheureux ». Colis, lettres, dons…
l’opération est un succès. Des milliers d’enfants pauvres reçoivent un cadeau
inespéré !
Noël 2009.
La misère est grandissante. Sous de nouveaux visages, sous de nouveaux
prétextes, elle s’étend, en France et dans le monde.
Ici et là-bas, « le troisième soulier » reste d’actualité !
À qui l’offrirons-nous cette année ?
À Jean-Jacques, l’ancien sans-domicile, et à tous ceux qui, comme lui, se
démènent pour sortir de la précarité et vivre de leur travail. Aux enfants
oubliés de Manille, pour qui notre regard et notre attention sont le plus
beau des cadeaux et le plus beau message d’espérance. Aux malades du
Buruli, que des soins vigilants sauveront du handicap et de l’exclusion sociale.
À ces familles misérables de Bethléem, que notre secours aide à se remettre
debout et à s’élancer vers l’avenir…
Pour eux tous, ensemble, soyons les messagers de l’espérance !
Je sais combien la générosité et le partage sont des valeurs essentielles en
cette période de Noël, pour vous qui bâtissez, avec nous, un monde plus
humain, un monde sans exclusions. Un monde sans lèpres.
Avec vous, j’ai la certitude que nous ferons briller, cette année encore, la
lumière de la charité dans les ténèbres de l’exclusion qui enchaînent les
milliers de personnes que nous aidons.
Je vous en remercie infiniment et je vous souhaite à tous un joyeux Noël !
No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau 3
4. aider les lépreux et soutenir des programmes de santé
bénin
Premiers coups de pioche
pour agrandir le centre de Pobè
Grâce à votre générosité, à Pobè (Bénin), les travaux d’agrandissement
du Centre de Dépistage et de Traitement de l’Ulcère de Buruli (CDTUB)
Raoul et Madeleine Follereau ont pu débuter à la fin du mois d’octobre !
Ulcère de BUrUli,
coUsin de la lèpre
L’ulcère de Buruli est une Infection à
mycobactérie, vivant dans les zones
chaudes et humides, de la famille
des bactéries responsables de la
tuberculose et de la lèpre. Elle
sécrète une toxine qui détruit la
peau et les tissus sous-jacents.
Comme la lèpre, l’ulcère de Buruli
est une maladie tropicale négligée
qui sévit dans des régions très
pauvres, inflige des déformations
très mutilantes à ses victimes et les
condamne à l’exclusion. Les enfants,
qui passent beaucoup de temps
dans l’eau, sont les premières
victimes du Buruli.
C
onçu à l’origine pour recevoir 26 que le traitement de cette maladie était De fait, depuis 2008, la Fondation s’est
patients, le centre sera bientôt au départ exclusivement chirurgical, une engagée dans la recherche et l’expéri-
doté d’un nouveau bâtiment pou- recherche médicale soutenue par la Fon- mentation, à Pobè, d’un traitement par
vant accueillir 20 lits supplémentaires ; dation a abouti à la mise au point d’un voie orale. Ce dernier devrait permettre
d’une nouvelle salle de kinésithérapie ; traitement antibiotique aussitôt testé à de supprimer les inconvénients du trai-
d’un laboratoire pour confirmer les dia- Pobè. Résultat : 47% des malades soi- tement actuel, à commencer par les
gnostics par PCR*, et même… d’une salle gnés au centre furent guéris par le seul injections quotidiennes difficiles à sup-
de classe pour les enfants hospitalisés traitement antibiotique (la chirurgie res- porter pour les enfants mais aussi pour
plusieurs semaines. Avec cet investisse- tant nécessaire pour les lésions impor- les adultes. Des résultats seront publiés
ment, la Fondation poursuit un double tantes). L’OMS a sur le champ lancé une prochainement.
objectif : améliorer la prise en charge des première phase d’application du traite- Lieu d’éveil pour les enfants
malades et donner au centre les moyens ment à l’homme. « Le centre de Pobè En moyenne, un malade du buruli sur
de demeurer fer de lance en matière de
joue vraiment un rôle pilote, confirme le deux est un enfant. Depuis toujours, le
lutte contre l’ulcère de buruli.
Dr Christian Jonhson, coordinateur du pro- centre de Pobè s’est attaché à réserver
Centre d’excellence gramme national de lutte contre l’ulcère une attention particulière à la trentaine
Depuis sa création en 2004, à la de buruli au bénin. Aujourd’hui encore, d’enfants âgés de 5 à 15 ans qui y sont
demande du Ministère de la Santé du tous ceux qui attendent avec impatience régulièrement hospitalisés. Quatre jours
bénin, le centre de Pobè a en effet per- les résultats du nouveau traitement ont par semaine, une institutrice leur dis-
mis des avancées considérables. Alors les yeux rivés sur Pobè ! » pense des cours afin de maintenir les ac-
4 No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau
5. l’hospitalisation a de lourdes
conséquences socio-économiques,
partiulièrement celle des enfants
Par le Docteur Annick Chauty, directrice du centre de Pobè.
“
Les enfants que nous accueillons restent généralement deux mois pour
être soignés. Cette prise en charge est souvent l’aboutissement d’un
long travail de persuasion. Lors des tournées de dépistage dans les villages
isolés, nous sommes toujours étonnés de voir le poids des traditions. Dans
l’imaginaire culturel, la maladie est souvent due à un envoûtement que seul
un médecin traditionnel peut soigner. Par crainte, beaucoup de parents hési-
cours avec l’institutrice, jeux, tent à nous confier leur enfant. Nous devons donc rivaliser d’arguments (pho-
sensibilisation à l’hygiène… tos, témoignages…) et il n’est pas rare que la discussion s’éternise.
À pobè, il y a aussi toute une vie Par ailleurs, lorsqu’un enfant est soigné au centre, il est indispensable que l’un
autour de l’hospitalisation.
des parents soit présent pour lui prodiguer certains soins et lui préparer le re-
pas du soir (les autres étant assurés par le centre). Nous nous heurtons alors
quis et de faciliter ainsi leur réintégration à un autre obstacle : les répercussions économiques. Ces familles pauvres
scolaire. Au quotidien, les enfants ap- vivent en grande partie de la mise en culture de leurs terres. Or, lorsqu’une
prennent également les bases de mère s’absente pendant deux mois pour être auprès de son enfant, c’est une
l’hygiène qui les prémuniront de bien perte de productivité considérable pour la famille. Même si la participation
d’autres soucis de santé. Entre les cours que nous leur demandons est symbolique, les coûts indirects de cette prise en
et les séances de soins, les animations charge sont toujours très lourds pour ces familles. Manque à gagner, risque de
et les jeux sont nombreux. Plus qu’une redoublement pour l’enfant, difficulté de réintégration… L’hospitalisation d’un
prise en charge médicale, le centre de enfant entraîne toujours une série de problèmes que nous devons résoudre
Pobè offre un lieu de vie où chaque ma- avec ses parents. »
lade, et à plus forte raison chaque en-
fant, reçoit les soins et l’attention qui lui
permettront de reprendre au plus vite sa
vie normale.
indispensable générosité
« En attendant, même si le nombre de
cas dépistés aujourd’hui est station-
naire, l’ulcère de Buruli continue d’avoir
des conséquences redoutables dans
la vie des malades les plus atteints,
conclut le Dr Annick Chauty, directrice
du centre. À ce titre, les travaux entre-
pris grâce aux donateurs sont indispen-
sables. En plus d’offrir une meilleure
prise en charge, ils montrent avec force,
et aux yeux de tous, combien la généro- le dr annick chauty en pleine palabre.
indispensable pour convaincre les
sité est incontournable pour venir à bout
parents d’un enfant malade de le faire
de cette maladie qui frappe particuliè-
soigner au centre.
rement les populations déshéritées de
zones rurales reculées.» ■
No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau 5
6. secourir les enfants en détresse
PhiLiPPineS
votre troisième soulier
a changé la vie d’Eduardo
Abandonné par ses parents, Eduardo a survécu dans les rues de Manille
avant d’être recueilli, mourant, par l’équipe du père Thomas. À force de
soins et de tendresse, il se prépare aujourd’hui à remarcher.
vertébrale afin d’y sous-
traire le liquide secrété par
l’infection et d’y redresser, à
l’aide d’une broche, les ver-
tèbres tassées handicapant
la motricité.
Imelda Marcos est tou-
jours à Manille, avec plus
de bijoux et de toilettes
que jamais. Elle n’aurait
pas sacrifié ses souliers
pour Eduardo. Vous avez,
vous, mis à disposition,
i
l y a plus de vingt ans de cela, une le contenu de ce soulier
anecdote fit le tour du monde au prévu en cas d’urgence, et
moment de la chute de la famille ce jeune garçon a pu être
Marcos aux Philippines : Imelda, pre- opéré.
mière dame du pays, laissa derrière elle, Après des effets secon-
outre de nombreuses rivières de dia- daires sérieux, dont un
mants, 1 220 paires de chaussures. Elle p n e u m ot h o rax et u n e
eduardo, le 4 novembre 2009, à sa sortie de
fut tournée en dérision partout, sauf en l’hôpital. en haut à gauche, avant son opération.
pneumonie, Eduardo
ce pays où les souliers demeurent des remonte la pente et a
signes extérieurs de richesse (Imelda retrouvé le sourire. Il arrive
avait elle-même marché pieds nus dans l’émaciant rapidement. Partis chacun de à bouger les jambes, mais il lui faudra
sa jeunesse). leur côté vers des destinations incon- encore une longue thérapie, et aussi
Mais les chaussures peuvent être aussi, nues, ses parents l’avaient abandonné reprendre du poids (il pèse 25 kilos !)
grâce à vous et à votre « Troisième sou- avec ses deux sœurs. Un oncle et une pour marcher de nouveau et aller à
lier », le véhicule de la charité en œuvre. tante, fabriquant des chiffons, étaient l’école élémentaire, qu’il n’a pas termi-
Eduardo, dix-sept ans, atteint de la incapables de le faire soigner et demeu- née faute de moyens.
maladie de Pott et d’une tuberculose raient d’ailleurs indifférents et fatalistes. À l’approche de Noël, je fais le vœu que
pulmonaire au dernier degré, vient d’en Pris en charge à la maison Santa Maria vous continuerez à être à nos côtés pour
bénéficier. Récupéré dans la rue il y della Strada, foyer d’accueil de garçons, donner à tous les Eduardo que nous
a trois mois, il était mourant, à moitié il a aussitôt bénéficié d’un bilan médical accueillons les soins et la tendresse qui
paralysé, bossu et squelettique… complet qui s’est révélé très préoccu- les aident à grandir et à
Il a survécu, jusqu’en janvier dernier, pant. Alors que le traitement anti-tuber- s’élancer dans la vie. ■
en aidant les automobilistes à se garer culeux pour les os et les poumons
devant un grand magasin. Puis, soudain, était commencé, il a fallu procéder à Père Jean-François
un mal inexplicable l’a cloué sur le trottoir, une opération délicate de la colonne Thomas, s.j
6 No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau
7. MAniLLe, Une MégAPoLe inhUMAine
PoUR SeS enFAnTS
La capitale philippine compte 19 millions d’habitants et plus de
500 bidonvilles ! Dans cette mégapole de la misère, des milliers
d’enfants délaissés, abandonnés, chassés, se retrouvent dans la rue,
victimes innocentes de la violence et de la drogue. Expulsés de la
société, ils survivent de petits boulots, et plus encore de mendicité,
de vol ou de prostitution…
Au nord-est de la ville, certains ne connaissent que la puanteur de
La capitale philippine compte la montage fumante, la plus grande décharge à ciel ouvert du monde.
19 millions d’habitants et Chaque jour, ces petits chiffonniers travaillent, mangent, dorment et
plus de 500 bidonvilles. se lavent au milieu des immondices recrachées par les bennes à
Les enfants sont les premières ordures. Les plus jeunes ont à peine trois ans !
Grâce à vos dons, tout au long de cette année, ce sont presque
victimes de cette misère.
1 200 enfants qui ont été suivis et accompagnés, un par un, des trois
programmes que nous soutenons à Manille en faveur des enfants
des rues, des bidonvilles et de la montagne fumante.
Votre générosité en actions
Programme enfants des rues
Après un contact avec les éducateurs de rue, les enfants sont accueillis dans des centres où ils sont 250
enfants
stabilisés. Deux « classes passerelles » leur permettent une remise à niveau scolaire. Ils rejoignent
accueillis
ensuite l’un des 12 « foyers résidences » où ils mènent une vie de famille, allant à l’école et partant
en camp d’été. Deux foyers accueillent des enfants handicapés et deux autres foyers des apprentis
en menuiserie. Loin de la capitale, une ferme reçoit les enfants les plus difficiles.
Programme enfants des bidonvilles 700
Les enfants malnutris (entre 0 et 6 ans) bénéficient d’un programme de nutrition et d’une formation enfants
scolaire de niveau maternelle. L’enseignement est essentiellement assuré par des femmes des accueillis
bidonvilles formées à cet effet.
Programme enfants chiffonniers
Dans deux structures situées sur la décharge même les enfants bénéficient d’une demi-journée 200
d’activités éducatives, d’une remise à niveau scolaire et d’un repas complet. Un bilan de santé enfants
individuel est réalisé ainsi que des soins. accueillis
tre aide pour chacun
145 €, c’ est le montant de no s projets
au travers de ces troi
des 1 150 enfants aidés
Tempête tropicale : état de calamité !
Samedi 26 septembre, un typhon d’une rare violence plonge Manille, la capitale des Philippines, sous les eaux.
bilan : 246 morts et 435 000 personnes déplacées. Trois centres soutenus par la Fondation ont été touchés.
Le père Thomas et son équipe se sont mobilisés pour réparer au plus vite. Toutes les activités ont pu être
maintenues, mais ce drame souligne à quel point votre soutien constant à ces enfants est précieux.
No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau 7
8. Créer une dynamique de développement
iSRAëL
sœur sophie : une étoile
pour les familles de bethléem
À Bethléem où est né Jésus, la paix et la joie de Noël ne font pas partie
du quotidien. Chaque jour, des centaines de familles s’enfoncent dans une
grande pauvreté. Avec l’aide de la Fondation, sœur Sophie les aide à vivre
en leur apportant une aide de première nécessité.
À
10 kilomètres au sud de procurer le minimum vital, sœur Sophie Redoubler d’ardeur
Jérusalem, 30 000 personnes a mis en place une distribution de pain. Afin de favoriser les initiatives person-
sont littéralement coupées du « Même si cela coûte cher, je n’ai pas nelles, sœur Sophie a créé, avec l’appui
monde. Depuis 2002, le mur de huit le choix, s’afflige sœur Sophie. Pour de la Fondation, un Fonds pour la créa-
mètres de haut qui ceinture bethléem beaucoup, ce pain est quasiment la tion d’activités génératrices de revenus
a plongé la population dans une situa- seule nourriture. En même temps, nous (témoignages ci-contre). Grâce à un suivi
tion dramatique. « Ici, deux adultes sur faisons tout ce qui est en notre pouvoir attentif, elle s’assure que l’argent est
trois n’ont pas de travail, explique sœur pour les aider à reprendre leur vie en bien utilisé et que la volonté de s’en sor-
Sophie, responsable du Centre Social main. » tir des bénéficiaires n’est pas entamée.
créé par les Filles de la Charité auquel
la Fondation apporte son soutien. Le
chômage et la situation politique qui
s’enlise ont de graves répercussions au sein
des familles, à commencer par
les violences conjugales…
La population est sous
tension permanente. »
« Je n’ai pas le
choix »
Avec l’aide de deux
assistantes sociales,
sœur Sophie aide
tous ceux qui luttent
pour survivre, sans dis-
tinction de religion, ni
d’origine. Actuellement,
le Centre Social qu’elle
dirige porte secours à
environ 250 familles
ainsi que des personnes
âgées ou malades to- avec l’aide de la Fondation, sœur
talement démunies. sophie se bat pour trouver la solution
Pour les 60 familles qui permettra à chaque famille de
qui n’arrivent reprendre sa vie en main. elle espère
pas à se un nouvel élan de générosité pour
faire face aux besoins grandissants.
8 No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau
9. Se ReMeTTRe DeboUT eT vivRe !
Becharra habite une
maison en taules avec
toute sa famille. Comme
Syrie la plupart des habitants
de Bethléem, ce père de
Liban
cinq enfants n’arrive pas
Irak à s’en sortir financière-
israël ment. Parfois, il obtient
Bethléem
Jordanie un permis qui l’autorise
Égypte Arabie à franchir le mur pour al-
Saoudite
ler travailler à Jérusalem
quelques jours. Malheu-
sans l’aide de sœur sophie, jamais Becharra reusement, les autorisa-
n’aurait eu les moyens de cultiver cette terre
tions sont rares… aussi
aride. aujourd’hui, il arrive à nourrir ses cinq
rares que le travail à
enfants.
Bethléem.
L’an dernier, à bout de force, Becharra a demandé de l’aide à sœur Sophie. Le
Centre Social lui a donné de quoi faire vivre les siens, jusqu’au jour où il a parlé
de son idée de cultiver le terrain qui lui appartient. Après avoir étudié son pro-
jet en détail, sœur Sophie lui a attribué une aide remboursable de 550 € pour
l’achat des outils et des semailles nécessaires au démarrage de son activité.
Ils ont également établi un calendrier de remboursement pour que d’autres
familles puissent bénéficier des aides de ce Fonds créé grâce au soutien de la
Fondation. Aujourd’hui, même si sa situation reste précaire, Becharra arrive à
nourrir ses enfants et à vendre une partie de sa récolte.
Un éLevAge De LAPinS
PoUR SoRTiR De LA MiSèRe
l’atelier de broderie lancé par le centre Joseph et son épouse ne sont pas épargnés par la vie. Parmi leurs trois enfants
social permet à des mères d’assurer des âgés de 5, 8 et 16 ans, deux ont un handicap psychomoteur lourd et requièrent
revenus réguliers à leur famille et de des soins particuliers. À cette situation est venu s’ajouter le chômage depuis
sortir peu à peu de la pauvreté. plusieurs mois... Lorsque sœur Sophie a rencontré cette famille en souffrance,
elle n’a pas dérogé à son habitude. Pendant des jours, elle a remué ciel et terre
La Fondation a également lancé un ate- pour trouver des solutions à leurs problèmes. Grâce à elle, les trois enfants
lier de broderie qui permet aux femmes sont aujourd’hui scolarisés. Quant à Joseph, sœur Sophie lui a accordé une aide
de retrouver leur dignité par un travail pour acheter le matériel nécessaire au lancement de son projet d’élevage de
rémunéré et d’assurer des revenus ré- lapins. « Dans quelques mois, Joseph pourra subvenir aux besoins de sa fa-
guliers à leur famille. « Malgré cela, la mille, explique sœur Sophie. À la suite de Jésus qui a donné sa vie pour tous
pauvreté demeure, confie sœur Sophie. les hommes, nous faisons tout notre possible, quels que soient le temps et
Dans cette ville où Dieu s’est fait chair, l’énergie nécessaires, pour que les familles qui frappent à la porte de notre
la dignité des personnes et notamment centre se remettent debout et vivent. »
celle des enfants est profondément ba-
fouée. J’espère qu’en 2010, les dona-
teurs de la Fondation nous aideront à Un don de 110 € permet de donner du pain
redoubler d’ardeur dans ce combat pour
à cinq familles pendant un mois
la charité. » ■
No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau 9
10. Favoriser la réinsertion par l’emploi en France
aidons Jean-Jacques…
à se remettre en selle !
Créer son activité permet de sortir du chômage tout en se forgeant expérience et
confiance en soi. Malheureusement, ce parcours est difficile. Plus difficile encore
pour Jean-Jacques qui a connu l’épreuve de la rue.
L
e chômage, l’alcool, puis la rue… Jean-Jacques se retrouve à la rue Une calèche pour l’avenir
Jean-Jacques, 50 ans, a vécu une En 1995, il décide de quitter le milieu Aujourd’hui, Jean-Jacques a toutes les
véritable descente aux enfers. du cheval pour rejoindre le monde vi- capacités pour s’installer à son compte
Pourtant, rien ne laissait présager une ticole où il a trouvé un emploi plus sta- comme meneur d’attelage. Il propo-
telle chute. Originaire du Portugal où ble. Malheureusement, cette nouvelle sera des promenades en calèche dans
il a vécu pendant 24 ans, Jean-Jacques chevauchée n’a qu’un temps. En 2002, un village touristique du Languedoc. La
s’est très tôt passionné pour les che- Jean-Jacques est licencié. Ensuite, tout demande existe et plusieurs partenaires
vaux. Après quatre ans de formation à va très vite. Sans ressources, il perd son ont manifesté leur intérêt pour cette
l’École équestre royale portugaise pour logement et sombre progressivement nouvelle activité. La calèche qu’il veut
être meneur d’attelage et de troupeau, il dans l’alcoolisme. Pendant des mois, il acquérir compte 17 places. En supplé-
s’est occupé de chevaux pour différents connait l’enfer de la rue : solitude, froid, ment de cette activité saisonnière, il ef-
employeurs, en Espagne, puis dans le peur, violence... Cette spirale destructrice fectuera des travaux forestiers avec ses
Sud de la France où il finit par s’installer. le tire vers le fond. chevaux pendant la période creuse.
Malgré la précarité des missions dans Par chance, un homme généreux lui tend Ayant déjà acheté deux juments, Jean-
ce domaine, cet homme travailleur la main en l’hébergeant et l’encourage à Jacques a sollicité récemment la Fonda-
n’a jamais lâché la bride, pendant de se battre contre l’alcool. Peu après, Jean- tion pour être aidé dans l’achat de sa ca-
nombreuses années. Jacques rencontre sa compagne. Épaulé, lèche. Après avoir étudié son dossier en
il remonte la pente et re- détail, pour lui permettre de se remettre
prend les rênes de sa vie en selle, la Fondation aimerait, avec
en préparant son projet votre aide, lui donner les 5 000 € néces-
professionnel. saires au démarrage de son activité. ■
avec une calèche comme celle-ci, Jean-Jacques pourra
bientôt vivre de son travail et retrouver cette dignité
que la rue a voulu lui voler.
10 No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau
11. ChôMAge quand les talents s’exercent
notre réponse en famille, c’est “La Part des Anges”
à une exclusion Lorsque la Fondation accompagne un porteur de projet
grandissante qui crée son emploi, c’est souvent toute une famille
qui bénéficie de votre aide. nous vous donnons des
évolution du taux de chômage (en %) nouvelles d’olivier, que vous avez aidé en juin dernier.
10,0
Avec son épouse et ses quatre enfants, Olivier. Quant aux
9,5 âgés de 7 à 19 ans, Olivier habite un enfants, notam-
petit village d’Ille-et-Vilaine. Après avoir ment aux deux
9,0
travaillé 20 ans dans l’imprimerie puis petits, ils ont
dans le commerce, il s’est brutalement retrouvé leur
retrouvé au chômage en mars 2008. papa. Aupara-
8,5
Une recherche d’emploi qui n’aboutit vant , lorsque
pas, des mois qui passent… Olivier dé- j’étais commer-
8,0
cide alors de concrétiser un projet qu’il cial, j’étais sou-
porte en lui depuis longtemps : ouvrir un vent loin des miens,
7,5
restaurant. Grâce à votre aide et au suivi absent... Aujourd’hui, notre restaurant
de la Fondation, il a démarré son activité est à 10 minutes de l’école. Certes, je
7,0 en juillet. Dans son village, malgré une travaille beaucoup mais ce n’est plus au
T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2
2007 2008 2009 baisse de la fréquentation des touristes détriment de ma famille. Grâce aux do-
de 15 à 20%, liée à la crise, son affaire nateurs de la Fondation, j’ai non seule-
France
France métropolitaine tourne bien. « En quatre mois, nous ment un emploi, mais j’ai aussi une vie
avons réalisé presque 50% du chiffre de famille plus équilibrée. Et cela n’a pas
d’affaires prévu pour l’année, se réjouit de prix ! » ■
En France métropolitaine,
sur le deuxième trimestre
2009, le taux de chômage est
passé à 9,1 % (chiffres Insee).
Avec cette augmentation, le
chômage touche aujourd’hui
plus de 2,6 millions de
Français, à commencer
par les jeunes diplômés
et les seniors.
Parce que la création
d’entreprise est pour 40% des
chômeurs le seul moyen de
s’en sortir, la Fondation Raoul
Follereau a choisi de soutenir
la création d’emploi en milieu
rural. Après avoir aidé « ses »
entrepreneurs à aller jusqu’au
bout de leur projet, elle les
accompagne durant leurs
premières années d’activités.
Pour la grande majorité, cette le courage et les compétences d’olivier, les talents culinaires de France-aimée
fidélité est gage de réussite. son épouse antillaise, le suivi de la Fondation, la générosité des donateurs qui a
permis de lui accorder une aide de 5 000 €… chaque installation est une victoire
collective sur l’exclusion.
No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau 11
12. rencontre avec... Jean Flouriot
Géographe
En cette fin d’année, la rédaction de Lèpres a demandé à Jean Flouriot,
géographe, de livrer son regard sur les grands défis qui préoccupent la Fondation
et que nous nous efforcerons de relever encore en 2010.
le plus grand défi des années à venir
est de réunir un ensemble de volontés
pour vous, quels sont les grands défis de notre temps ?
J. Flouriot – Avant d’être géographe, je suis père de famille et grand-père de nombreux
petits-enfants. À mon sens, le grand défi de notre temps est celui de l’éducation : faire de
nos enfants des adultes autonomes, libres et responsables, capables de prendre leur place
dans la société, de recevoir et de transmettre l’héritage historique et culturel de leur pays
et d’y apporter leur contribution. À l’intérieur de ce défi éducatif, le point le plus important À mon sens,
est pour moi la transmission de la foi : faire grandir la foi reçue de Dieu au baptême et en le grand défi de
vivre jusqu’à son dernier jour.
notre temps est
Un autre grand défi de notre temps est celui de la pauvreté : pourquoi y a-t-il tant de nos
contemporains qui ne disposent pas des biens essentiels (nourriture, logement, éducation, celui de l’éducation.
santé) ? Observateur des grandes villes africaines, je suis très sensible à l’impossibilité
pour des millions de personnes de vivre dans un environnement écologique, c’est-à-dire
d’avoir accès à l’eau potable, de se déplacer dans des rues qui ne soient pas des décharges
publiques, de vivre dans des conditions normales de sécurité, etc.
Quels sont les moyens efficaces de relever ces défis ?
J. Flouriot – Restons sur celui que posent les grandes villes où la majorité de la
population vit dans la pauvreté. Il est théoriquement possible de relever un tel défi.
Nous disposons des moyens techniques d’assurer une urbanisation de
qualité. Il est déjà plus difficile d’en assurer les moyens car les ressources
Mieux habiter la planète financières des États ou des villes ne permettent pas les investissements
suppose que l’on trouve à considérables à consentir et les apports extérieurs sont insuffisants. Mais
tous les niveaux de la société surtout, il faut réunir un « ensemble » de volontés : la volonté des
gouvernants locaux de donner à leurs compatriotes un cadre de vie
le sens du bien commun et le qui n’offense pas la dignité humaine, la volonté des habitants de se
respect de ce bien commun. conformer à des règles de vie respectueuses du bien commun que sont
les infrastructures et les espaces publics, la volonté des possédants
d’orienter les investissements vers ce bien commun.
Mieux habiter la planète suppose que l’on trouve à tous les niveaux de la société
le sens du bien commun et le respect de ce bien commun. Or, ceci nous ramène au
défi éducatif : l’égoïsme nous est consubstantiel et seule une éducation soutenue
par une morale du don permet de s’en extraire. C’est ce que vient de nous rappeler
benoît XVI dans sa récente encyclique.
12 No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau
13. Jean FloUrioT est géographe. Il a exercé dans des bureaux d’études publics et privés en France et dans de nombreux
pays étrangers, depuis plus de 40 ans, dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’aménagement régional,
de l’aménagement urbain. Il est un expert confirmé du développement des grandes villes africaines, ayant exercé des
fonctions de direction au sein du Bureau d’Études d’Aménagement et d’Urbanisme à Kinshasa (R D Congo).
En outre, il a assuré pendant 6 ans des fonctions de direction et d’animation du cycle de formation professionnelle
continue «Gestion Technique du milieu Urbain» à l’Université de Technologie de Compiègne. Il collabore, dans ses
domaines de compétence, au site internet « Libertepolitique.com ».
raoul Follereau disait aux jeunes de son temps : « Des démissions
de notre temps naît la mission de votre vie ». Que vous évoque
cette phrase aujourd’hui ?
J. Flouriot – L’effondrement actuel de la structure familiale. C’est l’une des grandes
démissions de notre temps. Or, la famille étant la cellule de base de toute société, les
conséquences de cette démission sont dramatiques. Pour les enfants d’abord, tiraillés
entre père, mère, beau-père, belle-mère ou jetés à la rue comme on le voit dans bien
des grandes villes. Pour les adultes ensuite, eux- mêmes en quête
d’une sécurité affective introuvable dans des amours successifs, et
qui sombrent dans la solitude et la dépression. Au final, la société Tout comportement humain
n’arrive même plus à se renouveler biologiquement. Alors, à cela, droit est espérance en action.
une réponse, une « mission » : fonder une famille bâtie jour après
Benoît XVI
jour sur un amour fidèle, soucieux du bien des autres : conjoint,
enfants, amis. Et au-delà du cercle familial, s’investir, selon ses
moyens, dans tout ce qui favorise la vie des familles : associations d’entraide, mouvements
de jeunesse, associations de parents d’élèves… Et tout cela est aussi vrai en Afrique qu’en
Europe. « Tout comportement humain droit est espérance en action. Nos actions ne sont
jamais indifférentes devant Dieu ; et elles ne le sont pas non plus pour le développement de
l’histoire », a déclaré benoît XVI en Angola.
parmi les projets qu’elle soutient, la Fondation accorde une place particulière à
l’éducation des enfants ainsi qu’à l’alphabétisation et à la formation des adultes
en vue de leur autonomie. Quel regard portez-vous sur ce type de projets ?
J. Flouriot – Parce qu’il contribue à faire évoluer les mentalités, tout
projet d’éducation est bon pour le développement. Mais l’évolution
L’évolution des des mentalités est lente. La mesure en est la génération, soit, en
Afrique, 25 ans. Pour mesurer la portée de ces actions, il faut à la fois
mentalités est lente... regarder un peu loin en arrière et un peu loin en avant. Le changement
et le changement social demande du temps, surtout quand il s’agit de quitter de vieilles
habitudes qui ont fait leurs preuves dans un monde tout différent de celui
social demande
d’aujourd’hui. Par exemple, le défi urbain est pour les Africains celui de
du temps. construire un nouveau mode de vie ouvert sur le monde sans s’appuyer
sur le mode de vie traditionnel villageois limité à un espace de voisinage.
Quant au défi familial, il est de maintenir les liens de solidarité tout en
acquérant une véritable liberté vis-à-vis du clan. « À vin nouveau, outres
neuves », dit l’Évangile. Les projets Follereau contribuent à ce que le vin
nouveau du développement trouve des esprits ouverts à celui-ci.
No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau 13
14. informations Relations
Donateurs bénévoLAT
SeRviCe RéDUiT
Si vous ne désirez pas recevoir tous nos journaux et mailings,
vous pouvez demander, par écrit, à bénéficier de notre « service
réduit ». Il comporte l’envoi de 3 revues Lèpres et 1 mailing au
cours de l’année. Ce service est automatiquement mis en place
emballez-vous
pour les donateurs qui ont choisi le prélèvement automatique.
ReçU FiSCAL
pour noël
Chaque année, les bénévoles du réseau
Document officiel, il ne peut être établi qu’aux coordonnées du Follereau se mobilisent afin d’organiser,
titulaire du compte émetteur du don. Pour un don ponctuel, il localement, des initiatives en faveur des
vous est systématiquement envoyé au cours du mois qui suit exclus soutenus par la Fondation. en décembre,
l’encaissement de votre don. Pour un don par prélèvement, bon nombre d’opérations paquets-cadeaux
un reçu global annuel vous est adressé au cours du premier sont prévues. Si vous avez quelques heures
trimestre de l’année suivante. disponibles, n’hésitez pas à rejoindre l’une de
Pour cela, il est important de nous communiquer vos ces équipes.
coordonnées valides et de nous informer de tout changement
d’adresse, d’état civil… Si vous utilisez un chéquier portant une Paris
ancienne adresse ou une adresse de vacances, et que vous FnAC éveil et Jeux de nation
ne précisez rien, votre reçu fiscal risque de se perdre. Pour les Jusqu’au 24 décembre. Opération en faveur des
dons par prélèvement, le reçu fiscal est également envoyé à la malades de l’ulcère de buruli soignés à l’hôpital
dernière adresse connue. Raoul et Madeleine Follereau de Pobè (bénin).
Contact : 06 34 10 00 13.
S’il vous manque un reçu fiscal pour un don effectué au cours
de l’année, demandez-nous le duplicata, au plus tard avant ollioules (var)
la fin du mois de janvier de l’année suivante. Magasin Maxi Toys
Jusqu’au 21 décembre. Les fonds récoltés financeront
la scolarisation de 60 enfants de l’école de
Nouveau !
Matumaini (RDC). Contact : 06 61 42 77 94.
Vous pourrez désormais recevoir votre reçu fiscal
par courriel, ce qui nous permettra de réaliser une Toulouse (haute-garonne)
économie. N’oubliez pas de cocher la case sur le coupon FnAC éveil et Jeux
et de nous indiquer votre mail (très lisiblement). Jusqu’au 24 décembre, 1 place du Capitole, au profit
des « Enfants en détresse en France » soutenus par
ChAngeMenT la Fondation. Et chez geneviève Lethu, rue Pomme,
Changement d’adresse : n’oubliez pas de nous indiquer en faveur des projets de réinsertion par l’emploi en
l’ancienne afin que nous ne vous gardions pas en double dans France. Contact : 06 70 02 25 62.
notre fichier.
Changement de coordonnées bancaires : n’oubliez pas de nous
Lescar (Pyrénées-Atlantiques)
ToYS ‘R’ US
en avertir si vous avez souscrit au prélèvement. Merci
Jusqu’au 24 décembre. À TOYS ‘R’ US, les fonds
récoltés financeront des actions de la Fondation
Contact : relations-donateurs@raoul-follereau.org
en faveur des Enfants en détresse et du
Développement. Contact : 06 14 09 59 58.
Directeur de la publication : Michel Récipon
Rédaction : Sylvain Sismondi – Damien Jacquinet – Germaine Miard
Copyright : FRF – Vincent Kowalski – Florence Gaty – J-L. Zimmermann (p.10), Pour connaître les autres initiatives organisées,
Les Amis de la crèche de Bethléem (page 8), Fotolia (page 16)
Maquette et réalisation : BRIEF consultez l’agenda sur www.raoul-follereau.org
Imprimeur : TwoPrint (France) – ISSN : 02 94 6254
Titre clé : Lèpres – Commission Paritaire : 06 08 H83 309 – CCP : 2929P Paris
rubrique « actualités ».
Contact : Fondation Raoul Follereau, 31 rue de Dantzig, 75722 Paris cedex 15
Courriel : relations-donateurs@raoul-follereau.org - Tél. : 01 53 68 98 98
Ce numéro comporte un bulletin de soutien et une enveloppe T.
Pour plus d’informations : www.raoul-follereau.org
14 No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau
15. spécial
Cadeaux deffnoël
À o rir
CoMéDie MUSiCALe
“Vol air Follereau –
destination agapé ”
Pour partager votre engagement au
côté de la Fondation avec vos enfants
ou vos petits-enfants, que diriez-vous
d’une comédie musicale ? Touché par
la personnalité et l’engagement de
Raoul Follereau, Xavier Petitjean, au-
teur et metteur en scène, lui a dédié
un spectacle intitulé Vol Air Follereau –
Destination Agapé.
Cette comédie musicale relate le com-
bat spirituel d’une jeune femme d’aujourd’hui. Prisonnière des paradis artificiels (ou des plaisirs super-
ficiels) proposés par notre société, elle découvre peu à peu, lors d’un voyage initiatique, le message
et les actions de Raoul Follereau. Touchée, elle ouvre peu à peu son cœur à la détresse des autres et
découvrira peut-être la mission de sa propre vie.
Véritable voyage intérieur, ce spectacle permet de (re)découvrir la profondeur et l’actualité du message
de Raoul Follereau. Soutenu par la Fondation, il sera produit à Paris, du 28 janvier au 20 février 2010,
au Théâtre du bon Conseil, 6 rue Albert de Lapparent, Paris 7e.
Plein tarif : 24 € ; tarif réduit pour les étudiants et/ou moins de 25 ans : 15 € ; pack Famille nombreuse :
70 € qui incluent la place des parents et des deux premiers enfants, gratuit pour les enfants suivants.
Réservation par téléphone 0892 43 43 16 à 0,34/minute
ou sur le site http://www.weezevent.com/volairfollereau
LivReS
Les Œuvres complètes de Raoul Follereau
44 livres et brochures, des centaines de conférences… De son vivant, Raoul Follereau
n’a cessé de s’exprimer afin de transmettre au plus grand nombre cette flamme de la
charité qui brûlait en lui. Ses principaux écrits sont aujourd’hui rassemblés en cinq volumes :
Le Théâtre, les poèmes – Les Conférences – Les Livres (deux volumes) – Les Appels –
« La seule vérité, c’est de s’aimer » 1966.
Vous pouvez vous procurer un ou plusieurs volumes
(24 € le volume broché et 27 € le volume relié )
• n appelant notre documentaliste au : 01 53 68 98 98
e
• u en lui écrivant : Fondation Raoul Follereau, Documentation, 31 rue de Dantzig – 75015 Paris,
o
courriel : documentation@raoul-follereau.org
No 398 - Décembre 2009 - Fondation Raoul Follereau 15
16. legs, donations et assurances-vie
s»
« Fidèle à m es conviction
« Je suis veuve. J’ai des enfants, des petits-enfants et des arrières
petits-enfants. La plupart de mes biens leur reviendra. Toutefois, j’ai
décidé de léguer une partie de mon patrimoine à la Fondation Raoul
Follereau que j’aide depuis de nombreuses années.
Ce legs est une façon de mettre l’accent sur cet engagement important
et de le poursuivre. » Thérèse, 87 ans.
« Une partie de mes b
iens
pour les plus exclus »
« Je ne me suis pas mariée. J’aurai bientôt 60 ans. J’ai toujours eu le
souci d’aider les pauvres, et plus particulièrement les plus exclus
d’entre eux, comme les lépreux. Je viens de prendre des dispositions
pour être sûre qu’une partie du fruit de mon travail vous soit transmis.
Votre guide m’a bien aidée et je vous en remercie. »
Janine, 59 ans.
devenez des Bâtisseurs d’avenir.
Votre soutien à la Fondation Raoul Follereau a poursuivre votre combat contre les lèpres avec
permis de sauver des centaines de milliers de vies la Fondation Raoul Follereau.
et d’engager de nombreux chantiers pour lutter
contre toutes les lèpres. Mais demain, Pour vous aider à organiser et planifier
qui poursuivra ce grand combat ? sereinement la transmission de vos biens, nous
souhaitons vous communiquer un guide gratuit
Entrevoir le jour où vous ne serez plus là est sur les legs, donations et assurances-vie. Pour
peut-être difficile à concevoir, angoissant… le commander, remplissez le coupon ci-dessous
Pourtant, il est indispensable de préparer et retournez-le à Valérie Namuroy, responsable
votre départ et votre succession. Ne laissez pas du service Successions et Donations. Vous pouvez
votre famille, vos proches ou vos amis deviner également la joindre au 01 53 68 98 98.
ce que vous auriez souhaité.
Reconnue d’utilité publique, la Fondation Raoul Follereau
En vous organisant dès maintenant, vous est habilitée à recevoir vos legs, donations, assurances-vie,
pouvez préserver l’unité de votre famille tout en exonération de tous droits de mutation. Ils seront ainsi
en étant sûr qu’une partie de vos biens servira à consacrés à la cause que vous aurez choisie.
✂
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valérie namuroy – Fondation Raoul Follereau, 31 rue de Dantzig, 75015 Paris.