1. PRIORITÉS RÉSILIENCE PAYS (PRP)
Guinée-Bissau
Identification et Capitalisation des Bonnes
Pratiques de Résilience (BPR) Alimentaire et
Nutritionnelle en Guinée-Bissau
2. Cadre de Dialogue et de Pilotage: Démarche de mise en place
Formulation des axes des Priorités Résilience
Échange avec les partenaires
Dialogue inclusif avec la Société civile
4 ateliers régionaux couvrant les 4 zones écologiques du pays
Atelier inclusif de lancement
Validation technique draft 0
Élaboration du PRP (analyse intégrée, ateliers décentralisés, validation technique PRP-
AGIR, approbation en conseil des Ministres)
Préparation - Octobre 2014 – Mai 2015)
3. Superficie : 36 125 Km2
Population : 1 755 127 hab (2023)
Taux de croissance annuelle de la
population : 2,3%
PIB/habitant : 800 USD (2022)
Contribution du Secteur Agricole au
PIB: 55% (2022)
Taux de Pauvreté : 22 % (2022) avec
< 2 USD et 33% avec < 1 USD
IDH : 0,483 (2021), soit 177º/191
pays
Malnutrition chronique : > 30%
Malnutrition aigue globale : 7,5%
Terres arables: 1 104 000 ha
4. A - Causes immédiates
• Consommation alimentaire inadéquate
Maladies
B - Causes sous-jacentes
Insécurité alimentaire des ménages
Inadéquation des soins aux mères et aux enfants
Services de santé inadéquats
Manque d’eau potable, d'hygiène et
d'assainissement
C - Causes fondamentales - conjoncturelles
Pauvreté généralisée (70%) de la population;
Analphabétisme et faible niveau d’instruction de la
mère;
Manque d’infrastructures socio-économiques pour
soutenir le développement local;
Insuffisance des capitaux financiers, humains,
physiques et sociaux
Contexte social, économique et politique souvent
avec une instabilité récurrente - cyclique.
Crise alimentaire, financière (baisse des revenus,
prix de produits agricoles, sécheresse, maladies:
5. L’analyse du Cadre Harmonisé produit en
Novembre 2022 fait ressortir les résultats
suivants concernant les zones estimées en
insécurité alimentaire:
En phase courante (octobre à décembre
2022), 4 régions (Bolama, Oio, Gabu, et
Bafata) sur 8 analysées ont été classées en
phase 1 (IA minimale) et 4 autres régions
(Cacheu, Biombo, Quinara et Tombali) en
phase 2 (IA sous pression)
En situation projetée (Juin à Août 2023), 6
régions (Cacheu, Biombo, Oio, Bolama,
Tombali et Quinara) sur 8 analysée serait en
phase 2 (IA sous pression), 2 régions (Bafata
et Gabu) en phase 1 (IA minimale)
6. En situation courante (octobre à décembre
2022), environ 112.034 personnes (soit 6,6%
des personnes analysées) sont estimées en
phase crise et plus. Ces personnes auront
besoin d’assistance alimentaire immédiate.
267.590 personnes (soit 15,8%) sont en
insécurité alimentaire sous pression, elles ont
besoin de programmes de renforcement de
leur résilience pour éviter qu’elles ne basculent
en crise.
7. En situation projetée (juin à août 2023), le
nombre de populations en Insécurité
Alimentaire Crise et plus est de 133.998
personnes (soit 7,9% de la population totale
analysée). Tandis que celles en Insécurité
Alimentaire Sous pression est de 335.679
personnes (19,8% de la population totale
analysée), elles auront besoin des programmes
de renforcement de leur résilience pour éviter
qu’elles ne basculent en crise.
Total Population: 1 723 910 hbts en 2022
9. SITUATION ALIMENTAIRE ACTUELLE
• Situation de la sécurité alimentaire
La consommation alimentaire est caractérisée par un taux
d’autosuffisance alimentaire de 35 % pour les céréales
sèches, notamment : Riz 30 %; Produits horticoles 65 %;
Produits halieutiques de 75 %, et Produits d’élevage de
25 %.
• Situation nutritionnelle
• La malnutrition chronique ou retard de croissance
touche 27,7 % d’enfants âgés de 6 à 59 mois, avec un pic
supérieur à 30 % dans les régions d'Oio, Bafatá et Gabu.
• La malnutrition aigüe modérée touche 5 % d’enfants
âgés de 6 à 59 mois, atteignant 8 % à Gabu et 7 % à Oio.
10. Vision :
• Réduire structurellement et de manière durable
la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle en
accompagnant la mise en œuvre des politiques
nationales.
Objectif Stratégique (à l’horizon de 20 ans) :
• A l´horizon 20 ans, l´objectif est de renforcer la
résilience face aux chocs des ménages et
communautés vulnérables, l´éradication de la
faim et de la malnutrition.
• La stratégie à utiliser passera par l´accélération
de la croissance agricole de 6% par an afin de
réduire la pauvreté et de parvenir à la sécurité
alimentaire et nutritionnelle.
11. • L´objectif spécifique vise la réduction du
niveau actuel de vulnérabilité à l’insécurité
alimentaire de 62% actuellement, à 35%,
d’ici 5 ans, soit 60.000 ménages, ou
environ 480.000 personnes directement et
600.000 indirectement, par l’aménagement
et valorisation d’au moins 10 à 20.000 ha
de terres agricoles et maraichères, etc….
12. Indicateurs de résultats ou d´impacts
Pourcentage de populations structurellement
vulnérables à l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle est réduit,
Niveau d´accroissement du taux de couverture
des besoins alimentaires et nutritionnels,
Niveau variation de l’indice global de résilience
des ménages, familles et communautés
vulnérables,
Réduction du niveau de la prévalence de la
malnutrition chronique nationale à un taux
inférieure à 20%
13. • Cibles et zones prioritaires (éléments quantifiés)
• La priorité est donnée aux régions les plus touchées
par l’insécurité alimentaire et la malnutrition
chronique à savoir les régions de Oio, Bafata,
Gabu, Quinara, Bolama-Bijagos et Biombo, suite
aux différentes enquêtes de terrain et analyses faites
dans le cadre de la définition du Cadre Harmonisé.
• Ce sont ces régions qui semblent être les plus
précaires en terme d´insécurité alimentaire, sous
nutrition et pauvreté.
14. • Efforts du Gouvernement pour assainir l’environnement des
affaires : mesures politiques
Suppression du poste de contrôle de Safim pour faciliter la
circulation des produits agricoles et animales ;
Subvention de 1 950 Tonnes de semences de riz, mais, arachide
et haricot aux agriculteurs
Subvention du prix de l´engrais à 10 000 FCFA/Sac de 50 Kg
Subvention de 1,5 Tonnes de semences diverses au sous-
secteur maraicher
Mise en place d´une agence de crédit aux PME, logé au
Ministère de l´Economie et Intégration Régionale;
Création d´un Banque de Crédit Agricole (En cours)
Subvention du temps de travail mécanisé (Tracteurs) à 15 500
FCFA/heure
Baisse des prix de produits de première nécessité (riz, sucre,
huile, etc.);
16. PLAN NATIONAL D’INVESTISSEMENT AGRICOLE
• Récapitulatif des réalisations du PNIA-PNIASAN
Bilan du PNIA : L’analyse du bilan du PNIA en 2017, montre que des progrès remarquables ont
été enregistrés sur certaines filières stratégiques comme le riz, l’arachide, l’oignon, le lait et
l’aviculture, même si les cibles projetées n’ont pas toutes été atteintes. La mise en œuvre du
PNIA a permis de mettre en évidence des points forts et des points faibles.
Points forts du PNIA : (i) engagement du gouvernement et des PTF à appuyer le processus
d’élaboration et de révision du PNIA à PNIASAN ; (ii) le MADR dispose maintenant d’un nouveau
document stratégique de politique agricole actualisé et adopté en Février 2020.
Points faibles : (i) la non réalisation du Business Meeting et la non-mobilisation des ressources
financières pour sa mise en œuvre, (ii) le manque d’engagement financier de la part du
Gouvernement.
La mise en exécution du PNIA à partir de 2017 a permis la réalisation de grands progrès dans le
secteur agricole bissau-guinéen. En 2021, 22 projets ont été réalisés avec un montant total de
financement de l´ordre de 176,6 Milliards de FCFA, 52% du montant programmé dans le PNIA et
environ 70% du montant du PRP AGIR.
17. RÉDUIRE LE GAP
• Les objectifs quantitatifs du Compact 2023 - 2027
Les objectifs spécifiques fixés sont :
i) Produire 290 000 Tonnes de riz paddy supplémentaire (174 000 Tonnes de riz blanc)
d´ici 2025,
ii) Créer des excédents commercialisables et
iii) Réduire à 0% les importations.
Les actions à entreprendre comprend :
Aménagement de 15 000 hectares de bas-fonds en régime de maitrise totale de l’eau,
permettant de produire deux fois par an, avec des rendements variant de, hypothèse
basse : 4 Tonnes /Ha, hypothèse moyenne : 7 T/Ha, Hypothèse hausse : 10 T/Ha, avec
l´objectif de produire sur la base d´un rendement de 7T/ha (Bas-fonds irrigué), 210 000
Tonnes de riz paddy, soit 136 500 Tonnes de riz blanc par an.
Ce programme sera localisé dans les régions de Bafata (11 000 ha) et Gabu (4 000 ha).
18. RÉDUIRE LE GAP
Pour renforcer la production nationale de riz, il est envisagé un
accompagnement rapproché dans la mise en valeur, en saison des pluies, la
production de riz de mangrove et de bas-fonds, en maitrise partielle de l´eau,
(5 000 ha dans les régions de Gabu, Bafata et Oio) et dans les mangroves
(10 000 ha dans les régions de Biombo, Oio, Cacheu, Tombali, Quinara et
Bolama).
Ceci permettra de produire 32 500 tonnes de riz blanc dans les mangroves et
16 250 dans les bas-fonds. Au total, 185 250 Tonnes de riz blanc seront
produites à la fin du programme à l’horizon 2027.
Pour le mais et blé :
Mais : Produire 50 000 Tonnes
Blé : Pour le milieu paysan, mettre en production 500 ha et en
Partenariat PP 1 000 ha
Pour les autres productions végétales, le Compact mettra l’accent sur :
Oignons et Pomme de terre (réduire à 85% les importations)
Arachide et Soja : (Pour l’arachide, produire 200 000 Tonnes et pour le
soja mettre en production à titre expérimental 1 000 ha)
19. RÉDUIRE LE GAP (continuation)
Au niveau des productions animales, le Compact mettra
l’accent sur :
Viande de poulets et œufs (Réduire l´importation de
viande de poulet à 90% et produire 50 000 000
d´œufs par an)
Lait : (Produire 80 000 Litres par an)
Petits ruminants : (Produire 20 000 Tonnes de viande
par an)
Porcins : (Produire 27 000 Tonnes de viande par an)
Pour les productions aquacoles, l’accent sera mis sur la
production sécurisée d’intrants (alevins et aliment de
poisson – Tilapia et Poisson-chat), la réalisation de fermes
aquacoles et l’aménagement et le repeuplement des plans
d’eau, notamment dans la région de Biombo, Bafata, Gabu,
Tombali et Quinara.
20. COÛTS ET PLAN DE FINANCEMENT
Programmes Coûts total
Financement
Etat Secteur privé Producteurs
Chaine de valeur riz 300 060 717 957 210 042 502 570 60 012 143 591 30 006 071 796
Chaine de valeur mais et blé 1 889 205 000 1 322 443 500 377 841 000 188 920 500
Chaine de valeur viande 20 020 000 000 14 014 000 000 4 004 000 000 2 002 000 000
Chaine de valeur avicole 4 712 870 819 3 299 009 573 942 574 164 471 287 082
Chaine de valeur maraichère 3 159 474 930 2 211 632 451 631 894 986 315 947 493
Chaine de valeur huile végétal 2 020 000 000 1 414 000 000 404 000 000 202 000 000
Chaine de valeur lait 2 777 500 000 1 944 250 000 555 500 000 277 750 000
Appui au développement de
l´aquaculture 3 768 750 000 2 638 125 000 753 750 000 376 875 000
Appui institutionnel 1 813 233 174 1 269 263 222 362 646 635 181 323 317
Total 340 221 751 880 238 155 226 316 68 044 350 376 34 022 175 188
Distribution de financement 60% 30% 10%
Le coût total du Compact est estimé à 340 221 751 879 de FCFA. Le financement
basé sur un modèle combinant le financement sécurisé de l’Etat assurant 60%
des besoins dont 10% provenant du budget national de l’Etat et 50% à
rechercher en relation avec ses partenaires et la participation du secteur
privé pour assurer les 30% et les 10% restants seront supportés par les
organisations professionnelles de producteurs agricoles.
21. Logique d’intervention Coût global
(FCFA)
Acquis
(FCFA)
Gap
(FCFA)
Pilier 1: Restauration,
renforcement des moyens
d’existence et de protection
sociale : Améliorer la protection
sociale des communautés et ménages
les plus vulnérables pour une
sécurisation
96 000 000 000 7 342 057 000 88 657 943 000
Pilier 2: Renforcement de la
Santé et de la Nutrition
64 500 000 000 8 471 604 000 56 028 396 000
Pilier 3: Augmentation
production et revenu des
ménages
72 000 000 000 27 560 952 000 44 439 048 000
Pilier 4: Gouvernance en
matière de sécurité alimentaire
20 500 000 000 6 777 283 000 13 722 717 000