Étude sur le secteur de la photonique
La photonique est l’une des 6 technologies génériques d’avenir (KET) identifiées par la Commission européenne.
http://www.entreprises.gouv.fr/secteurs-professionnels/etude-sur-secteur-la-photonique
2015 année de la lumière en France : http://www.lumiere2015.fr
Key Enabling Technologies : technologies clés génériques, considérées comme étant à la source de l’innovation et de la compétitivité pour un grand nombre de secteurs industriels.
L’industrie du futur : progrès technique, progrès social ? Regards franco-all...La Fabrique de l'industrie
Cette note constitue la synthèse d’une série de séminaires franco-allemands réunissant industriels, représentants des pouvoirs publics et des syndicats, universitaires et experts, organisés conjointement par la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique de l’industrie.
Étude sur le secteur de la photonique
La photonique est l’une des 6 technologies génériques d’avenir (KET) identifiées par la Commission européenne.
http://www.entreprises.gouv.fr/secteurs-professionnels/etude-sur-secteur-la-photonique
2015 année de la lumière en France : http://www.lumiere2015.fr
Key Enabling Technologies : technologies clés génériques, considérées comme étant à la source de l’innovation et de la compétitivité pour un grand nombre de secteurs industriels.
L’industrie du futur : progrès technique, progrès social ? Regards franco-all...La Fabrique de l'industrie
Cette note constitue la synthèse d’une série de séminaires franco-allemands réunissant industriels, représentants des pouvoirs publics et des syndicats, universitaires et experts, organisés conjointement par la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique de l’industrie.
La crise qui a accompagné la pandémie de Covid-19 est inédite par son ampleur et sa nature. Les entreprises en ont-elles pour autant toutes souffert ? Pourquoi certaines se sont-elles mieux adaptées que d’autres ? En s’appuyant sur une vaste enquête téléphonique menée auprès de 900 entreprises et sur des auditions de dirigeants industriels réalisées entre mai et juin 2021, La Fabrique de l’industrie ouvre la « boîte noire » des entreprises industrielles confrontées à la crise.
Premier constat : la crise a affecté les secteurs d’activité de façon différenciée. Les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile, de l’électronique et du plastique ont subi un arrêt brutal de leur activité et de fortes baisses de chiffre d’affaires. A l’inverse, d’autres secteurs, comme l’agroalimentaire ou la pharmacie, ont connu en moyenne un regain d’activité pendant cette période. Malgré la violence du choc, l’emploi est quant à lui resté remarquablement stable.
Cet épisode hors-norme a eu un impact sur les organisations et les façons de travailler. Il a porté un nouvel éclairage sur le télétravail et sur le numérique, amortisseurs du choc économique. La crise a enfin révélé la dépendance des entreprises industrielles à l’égard de leurs fournisseurs étrangers. Mais peu d’entre elles envisagent de relocaliser leur sourcing.
En 2016- 2017, la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique ont organisé une mise en commun de la réflexion entre Français et Allemands sur ces questions. Trois séminaires ont réuni représentants des pouvoirs publics, industriels, syndicalistes et experts. Une Note commune, qui paraît ce mois, rend compte de ces travaux. Cette synthèse s’inspire en partie de ces séminaires et s’enrichit de nos travaux antérieurs.
Comment se fait-il qu'aujourd'hui la France souffre d’un déficit d’ETI et de grosses PME ? Pourtant, ces entreprises constituent un moteur de l’emploi, de l’innovation, du développement de nos territoires, et du succès de notre économie à l’international. Pour répondre à cette question, La Fabrique de l'industrie propose, avec le CETIM, une analyse des stratégies susceptibles de favoriser la croissance des PME industrielles et de les transformer en ETI.
On entend parfois dire que la France est dépourvue de start-up à vocation industrielle ou autrement dit que la French Tech florissante ne constitue pas un atout décisif pour le secteur manufacturier français.
Statistiquement parlant, il est certes indubitable que ces jeunes entreprises relèvent essentiellement du secteur tertiaire. Toutefois, en conclure qu’elles n’apportent aucun avantage compétitif à notre base industrielle serait inexact, ne serait-ce que du fait de l’absence de définition précise du terme « start-up ».
Premièrement, en raisonnant sur une base élargie, on observe des firmes à forte croissance dans de nombreux secteurs, y compris dans l’industrie. Deuxièmement, si l’on resserre la focale aux start-up « proprement dites », la proportion de ces entreprises qui s’intéressent à l’industrie n’est pas moindre en France qu’aux États-Unis. Certes, le financement par le capital-investissement français est insuffisant pour favoriser la croissance des firmes au point de faire naître de nouveaux champions, mais ce résultat vaut malheureusement pour tous les secteurs d’activité.
En réalité, les succès tricolores dans les fintechs sont même encourageants pour l’industrie, si l’on se fie aux analogies entre les régimes d’innovation des deux secteurs. Il n’y a donc pas de raison formelle de douter que les start-up puissent aider les entreprises industrielles à monter en gamme dans les secteurs dits « traditionnels ».
Synthèse n°18 de La Fabrique de l'industrie - février 2018.
Faut-il alléger les charges pesant sur les salaires pour améliorer la croissance et l’emploi ? Et, dans l’affirmative, est-il préférable de privilégier les bas salaires pour faciliter l’accès à l’emploi des moins qualifiés, ou au contraire de cibler les salaires plus élevés, caractéristiques de l’industrie et des services à valeur ajoutée, pour rendre la France plus compétitive ?
Les derniers chiffres publiés par l’Insee ont conforté l’impression d’embellie économique en ce début d’année 2017. L’investissement des entreprises a de nouveau progressé en 2016, plus rapidement encore qu’en 2015, ce qui devrait augurer de belles perspectives pour l’économie française. Depuis plusieurs années pourtant, le niveau particulièrement élevé de l’investissement en France ne s’est pas traduit par le dynamisme économique qu’il aurait théoriquement dû générer. Le décalage est même tel que, depuis la fin de la crise, de nombreux experts s’interrogent sur les origines du « mal-investissement » français.
Le secteur industriel connaît actuellement des bouleversements profonds. L’introduction de nouvelles technologies de production et l’utilisation massive d’outils numériques de pointe au sein des usines changent la manière de produire et de travailler. La prolifération des objets connectés fait évoluer les modes de consommation et conduit les industriels à adapter leur offre de produits et de services. Les espoirs à l’égard de ce que certains appellent déjà la quatrième révolution industrielle sont immenses. Pour un pays comme la France, cette « industrie du futur » représente une opportunité pour enrayer le phénomène de délocalisation massive de ces dernières décennies.
Les pouvoirs publics prennent conscience de ces enjeux. La France s’est lancée dans la course à partir de 2013 mais elle n’est pas la seule. L’Allemagne a construit dès 2011 une stratégie nationale autour de cet enjeu majeur et de nombreux autres pays ne sont pas en reste (Etats-Unis, Chine, Corée du Sud, Royaume-Uni…).
Cet ouvrage vous propose une comparaison des programmes mis en place par ces différents pays. Elle explore également quelques-uns des atouts sur lesquels l’industrie française peut s’appuyer pour réussir sa transformation.
Ce document présente les idées-clés qui ressortent de ses cinq premières années de travaux. Elles sont organisées autour de trois principaux axes de réflexion : Compétitivité et politiques industrielles ; Travail, emploi et dialogue social ; Mondialisation et regards sur des expériences étrangères.
Cet ouvrage étudie la capacité des PME et ETI industrielles à surmonter les chocs, à se redéployer et in fine à tirer parti des épisodes difficiles pour rebondir, en d’autres termes à faire preuve de « résilience ».
Les entreprises françaises investissent plus, et depuis longtemps, que leurs homologues européennes. Pourtant, les performances économiques des entreprises françaises ne sont pas au niveau attendu. Comment expliquer cet apparent paradoxe ? C'est justement à cette question que vont tenter de répondre La Fabrique de l’industrie et France Stratégie avec une analyse des investissements des entreprises européennes et françaises depuis 1995.
La crise qui a accompagné la pandémie de Covid-19 est inédite par son ampleur et sa nature. Les entreprises en ont-elles pour autant toutes souffert ? Pourquoi certaines se sont-elles mieux adaptées que d’autres ? En s’appuyant sur une vaste enquête téléphonique menée auprès de 900 entreprises et sur des auditions de dirigeants industriels réalisées entre mai et juin 2021, La Fabrique de l’industrie ouvre la « boîte noire » des entreprises industrielles confrontées à la crise.
Premier constat : la crise a affecté les secteurs d’activité de façon différenciée. Les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile, de l’électronique et du plastique ont subi un arrêt brutal de leur activité et de fortes baisses de chiffre d’affaires. A l’inverse, d’autres secteurs, comme l’agroalimentaire ou la pharmacie, ont connu en moyenne un regain d’activité pendant cette période. Malgré la violence du choc, l’emploi est quant à lui resté remarquablement stable.
Cet épisode hors-norme a eu un impact sur les organisations et les façons de travailler. Il a porté un nouvel éclairage sur le télétravail et sur le numérique, amortisseurs du choc économique. La crise a enfin révélé la dépendance des entreprises industrielles à l’égard de leurs fournisseurs étrangers. Mais peu d’entre elles envisagent de relocaliser leur sourcing.
En 2016- 2017, la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Friedrich-Ebert et La Fabrique ont organisé une mise en commun de la réflexion entre Français et Allemands sur ces questions. Trois séminaires ont réuni représentants des pouvoirs publics, industriels, syndicalistes et experts. Une Note commune, qui paraît ce mois, rend compte de ces travaux. Cette synthèse s’inspire en partie de ces séminaires et s’enrichit de nos travaux antérieurs.
Comment se fait-il qu'aujourd'hui la France souffre d’un déficit d’ETI et de grosses PME ? Pourtant, ces entreprises constituent un moteur de l’emploi, de l’innovation, du développement de nos territoires, et du succès de notre économie à l’international. Pour répondre à cette question, La Fabrique de l'industrie propose, avec le CETIM, une analyse des stratégies susceptibles de favoriser la croissance des PME industrielles et de les transformer en ETI.
On entend parfois dire que la France est dépourvue de start-up à vocation industrielle ou autrement dit que la French Tech florissante ne constitue pas un atout décisif pour le secteur manufacturier français.
Statistiquement parlant, il est certes indubitable que ces jeunes entreprises relèvent essentiellement du secteur tertiaire. Toutefois, en conclure qu’elles n’apportent aucun avantage compétitif à notre base industrielle serait inexact, ne serait-ce que du fait de l’absence de définition précise du terme « start-up ».
Premièrement, en raisonnant sur une base élargie, on observe des firmes à forte croissance dans de nombreux secteurs, y compris dans l’industrie. Deuxièmement, si l’on resserre la focale aux start-up « proprement dites », la proportion de ces entreprises qui s’intéressent à l’industrie n’est pas moindre en France qu’aux États-Unis. Certes, le financement par le capital-investissement français est insuffisant pour favoriser la croissance des firmes au point de faire naître de nouveaux champions, mais ce résultat vaut malheureusement pour tous les secteurs d’activité.
En réalité, les succès tricolores dans les fintechs sont même encourageants pour l’industrie, si l’on se fie aux analogies entre les régimes d’innovation des deux secteurs. Il n’y a donc pas de raison formelle de douter que les start-up puissent aider les entreprises industrielles à monter en gamme dans les secteurs dits « traditionnels ».
Synthèse n°18 de La Fabrique de l'industrie - février 2018.
Faut-il alléger les charges pesant sur les salaires pour améliorer la croissance et l’emploi ? Et, dans l’affirmative, est-il préférable de privilégier les bas salaires pour faciliter l’accès à l’emploi des moins qualifiés, ou au contraire de cibler les salaires plus élevés, caractéristiques de l’industrie et des services à valeur ajoutée, pour rendre la France plus compétitive ?
Les derniers chiffres publiés par l’Insee ont conforté l’impression d’embellie économique en ce début d’année 2017. L’investissement des entreprises a de nouveau progressé en 2016, plus rapidement encore qu’en 2015, ce qui devrait augurer de belles perspectives pour l’économie française. Depuis plusieurs années pourtant, le niveau particulièrement élevé de l’investissement en France ne s’est pas traduit par le dynamisme économique qu’il aurait théoriquement dû générer. Le décalage est même tel que, depuis la fin de la crise, de nombreux experts s’interrogent sur les origines du « mal-investissement » français.
Le secteur industriel connaît actuellement des bouleversements profonds. L’introduction de nouvelles technologies de production et l’utilisation massive d’outils numériques de pointe au sein des usines changent la manière de produire et de travailler. La prolifération des objets connectés fait évoluer les modes de consommation et conduit les industriels à adapter leur offre de produits et de services. Les espoirs à l’égard de ce que certains appellent déjà la quatrième révolution industrielle sont immenses. Pour un pays comme la France, cette « industrie du futur » représente une opportunité pour enrayer le phénomène de délocalisation massive de ces dernières décennies.
Les pouvoirs publics prennent conscience de ces enjeux. La France s’est lancée dans la course à partir de 2013 mais elle n’est pas la seule. L’Allemagne a construit dès 2011 une stratégie nationale autour de cet enjeu majeur et de nombreux autres pays ne sont pas en reste (Etats-Unis, Chine, Corée du Sud, Royaume-Uni…).
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Les étapes de l’action H2020 : la formation de base et la formation approfond...Mohamed Larbi BEN YOUNES
Les étapes de l’action H2020 : la formation de base et la formation approfondie : contexte, objectifs et approche
M. Enrico OTTOLINI, Expert Long-Terme Réseautage, PASRI
Séminaire de clôture du PASRI
27 et 28 octobre 2015 à l'hôtel The Russelior Hammamet
Valorisation des Projets de fin d’étude :
• Présentation de la problématique
• Les outils de valorisation des PFE
• Recommandations/Discussion
Mme Nefissa CHAKROUN, Experte PASRI
Séminaire de clôture du PASRI
27 et 28 octobre 2015 à l'hôtel The Russelior Hammamet
Évaluation de la Recherche Publique
Pr. Abdellatif BOUDABOUS, Président du CNEARS
Séminaire de clôture du PASRI
27 et 28 octobre 2015 à l'hôtel The Russelior Hammamet
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Taller de Consumer Insights desplegado por la consultora Consumer Insights en Lima-Perú a ejecutivos y empresas interesadas en entrenar a sus equipos en detección de insights y su aplicación a la estrategia comercial. A través de 4 sesiones y una revisión de las principales técnicas psicológicas basadas en insights (proyectivas, facilitadoras, etnográficas) se generan insights, arman casos de negocio y gestan recomendaciones de marketing. Más información? http://www.consumer-insights.com.pe/consumerinsights-training1.php y en nuestro blog: www.consumer-insights.blogspot.com.
Gracias! El Equipo de Consumer Insights (training@consumer-insights.com.pe)
PROPOSITIONS EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT DE L'INDUSTRIE DU LOGICIEL EN FRANCE,...PARIS
L’innovation industrielle est aujourd’hui principalement portée par le numérique : omniprésence du logiciel embarqué, rôle stratégique des systèmes d’informations dans la productivité des entreprises, renouvellement des modèles économiques… Plus directement, l’industrie du logiciel, qui connaît une croissance trois fois supérieure à celle du PIB constitue l’un des principaux leviers de croissance en France. L'AFDEL propose dans ce guide 16 mesures pour réformer l'écosystème innovant de la France.
États généraux de l’Industrie : Rapport du GT Innovation et entrepreneuriatAlain KHEMILI
Synthèse des travaux conduits par le GT Innovation et entrepreneuriat au cours des Etats généraux de l'industrie depuis leur lancement le 2 novembre 2009 par M. Christian Estrosi, ministre chargé de l'industrie.
Membres du GT :
- Salah ABOU OBEIDA, Directeur Général de Polymont, Syntec
- Benoit BATTISTELLI, Directeur Général de l’INPI
- Jean-Marc BARKI, Gérant de SEALOCK
- Fabrice BECARD, Président de Rétis
- Philippe BERNA, Membre du Comité Richelieu
- Jérôme BILLE, Délégué général, Association des structures de recherche contractuelle
- Patricia BLANCARD, représentante CFDT
- Jean-François BOLZINGER, Secrétaire Général de l'UGICT
- Thomas BOISSON, Ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, DGTPE
- Anne-Marie BOUTIN, Présidente, Agence pour la Promotion de la Création industrielle (APCI)
- Jérôme BREYSSE, Adjoint au Délégué général, GFI
- Fabrice CARRE, Président de SC2X
- Marc CLUZEL, Vice-président Exécutif, Recherche & Développement de Sanofi-Aventis
- Etienne COCHET, Directeur Général de SAFI
- Jean CONAN, Secrétaire National Economie, CFE-CGC
- Arnaud CURET, Directeur, JACRET SA
- Patrick DARGENT, Président du Réseau Entreprendre
- Benoît DEFOUG, CGME
- Gilles DELERIS, Président de WCIE
- Paul Joël DERIAN, Directeur de la Recherche & Développent de Rhodia
- Jean-Luc DUQUESNE, Membre de la FIEEC
- Mathias FINK, Directeur de l’Institut Langevin, ESPCI Paris Tech
- Christophe FORNES, Président de Memobox
- Philippe GLUNTZ, Président de France Angels
- Claude GIRARD, Adjoint au directeur de la DRT, CEA (LIST, LETI, LITEN)
- Alain GRIOT, Sous-directeur de l’innovation, MEEDDM
- Armand HATCHUEL, Directeur Adjoint du CGIET
- Pascal IRIS, Directeur d’Armines
- Nicolas INCARNATO, DRIRE, représentant FO
- Benoît JEAN-JEAN, Directeur Général de FIST
- Alain KHEMILI, Responsable Pôle Innovation, ACFCI
- Pascal LAGARDE, Directeur général, CDC Entreprises
- Jean LAURENT, Président du pôle de compétitivité Finance Innovation
- Christel LEFEVRE, Présidente d’ELAN
- Marc LEFORT, Directrice Scientifique d’AgroParis Tech
- Philippe MATHOT, Directeur Général de l’APCE
- Patrick MONCLAR, président du Comité Technique du GIFAS / SAFRAN
- Antoine MASSON Chef du Service des Entreprises, du Transfert de Technologie et de l'Action régionale, DGRI, MSER
- Agnès PAILLARD, Directrice Générale du Pôle Aérospace Valley
- Jean PELIN, UIC
- Gérard POINCELOT, Président de Glovea
- Bruno RAGUÉ, Directeur Général de l’ARDI Rhône-Alpes
RAPPORT SUR LES SOCIÉTÉS FRANÇAISES D'INGÉNIERIE
ET DE CONSEIL EN TECHNOLOGIES
par le CGIET (conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies)
février 2011
CGIET - CONSEIL GÉNÉRAL DE L'INDUSTRIE, DE L'ÉNERGIE ET DES TECHNOLOGIES
RAPPORT SUR LES SOCIÉTÉS FRANÇAISES D'INGÉNIERIE ET DE CONSEIL EN TECHNOLOGIES
8 février 2011
Le rapport fait le point sur la situation des sociétés d’ingénierie en France, leur réalité, les difficultés qu’elles rencontrent, les métiers qu’elles regroupent, et proposent des pistes pour redresser la situation et explorer les indéniables atouts à faire valoir de ces sociétés françaises d'ingénierie et de conseil en technologies.
Note de synthèse - Les politiques industrielles en France - Évolutions et com...France Stratégie
À l’heure où la crise sanitaire met en lumière nos difficultés d’approvisionnement, France Stratégie publie un diagnostic approfondi de la désindustrialisation en France. Ce rapport pointe notamment l’impact des prélèvements obligatoires pénalisants, les efforts faits depuis une dizaine d’années pour y remédier et améliorer l’environnement des entreprises industrielles, avec des focus sur sept secteurs où l’État joue un rôle majeur, et une approche comparative permettant de situer la France par rapport à ses voisins européens.
En savoir plus :
https://strategie.gouv.fr/publications/politiques-industrielles-france-evolutions-comparaisons-internationales
Etude PwC sur les fusions-acquisitions dans le secteur des Télécoms, Médias e...PwC France
http://pwc.to/1aXFEzY
PwC analyse les fusions-acquisitions des Télécommunications, Médias et Technologies (TMT) dans une nouvelle étude qui dessine les perspectives de ce secteur en pleine mutation. L’année 2013 marque une rupture de tendance avec une valeur cumulée de transactions impliquant un acteur français de 38 milliards d’euros, soit environ 3 fois le niveau atteint en 2012. Face aux changements structurels qui pèsent sur le secteur, la croissance externe constitue un moyen de s’adapter aux évolutions toujours plus rapides des usages.
Instrument PME : une opportunité de financement pour vos projets de R&DLEYTON
Les PMEs sont des partenaires incontournables des projets de recherche et d'innovation européens. Dans le cadre du programme Horizon 2020, la Commission Européenne a créé un nouvel outil de financement réservé aux PMEs.
Objectif : financer les dernières étapes du développement, qui se révèlent souvent les plus critiques (une zone de risques désormais désignée sous le terme « vallée de la mort »). Très sélectif (taux de succès < 5%), cet outil s’adresse aux PMEs en forte croissance et vise à découvrir et financer les licornes de 2020
• Quelle est la philosophie et les enjeux de cet outil ?
• Quels sont les avantages de ce programme ?
• Quels sont les types de projets éligibles ?
• Comment améliorer son dossier pour espérer bénéficier de ce financement ?
Analyse intégrale et synthétique de l'industrie du solaire en France et de sa politique : les enjeux de demain et les solutions pour le développement du solaire
Guide pratique de sensibilisation au RGPD pour les TPE&PMEpolenumerique33
BPI France et la CNIL se sont associées pour aider les PME de se mettre en conformité avec le nouveau règlement européen relatif à la protection des données personnelles.
Découvrez le "Guide pratique de sensibilisation au RGPD pour les petites et moyennes entreprises"
Les influenceurs, acteurs de l'e-réputation des entreprises -2polenumerique33
Présentation de Camille In Bordeaux à la CCI Bordeaux Gironde sur le thème "Influenceurs, acteurs de la e-réputation des entreprises" - Chai numérique (secteur vin)
Les influenceurs, acteurs de l'e-réputation des entreprises -1polenumerique33
Les avis transforment en profondeur la relation client, influent sur l’acte d’achat et sur la notoriété de l'entreprise.
Découvrez le rôle des influenceurs, réels acteurs de la e- reputation et les règles de bonnes pratiques pour adapter votre communication en les mettant au cœur de votre stratégie.
Avec l'intervention des blogueuses @CamilleinBordeaux et @joelle_Dubois. Organisé par le Pôle Numérique de la CCI et le Club Best Of Wine Tourism
Les avis de consommateurs transforment en profondeur la relation client et influent sur l’acte d’achat. Découvrez les risques, opportunités de cette réalité et adaptez votre communication en mettant la recommandation au cœur de votre stratégie.
Atelier Pôle Numérique CCI Bordeaux Gironde à Bruges
Linked In et Twitter, duo gagnant de la communication B2Bpolenumerique33
Découvrez le lien entre ces deux réseaux sociaux incontournables pour améliorer votre visibilité et développer vos business, en accord avec vos objectifs et votre stratégie d’entreprise. Par le Pôle Numérique de la CCI et Digitall Conseil
ADEME TPE PME gagnantes sur tous les coûts - codes naf + critères éligibilitépolenumerique33
ADEME dispositif " TPE PME gagnantes sur tous les coûts" - codes naf + critères éligibilité. Plus de détail et inscription ici http://bit.ly/2E2vgLI
Les critères d’éligibilité sont les suivants :
Etablissements privés sur le territoire français
Effectif global moyen 2016 de l’établissement compris entre 0 et 250 salariés
Secteurs d’activité : L’accompagnement s’adresse à des établissements dont l’activité principale nécessite la transformation, le stockage et la manutention, la réparation ou la vente d’un flux matériel important avec une consommation d’énergie significative.
Les principaux secteurs visés sont :
L’industrie de transformation
Le commerce de gros et de détail de produits périssables (alimentaires, plantes, bricolage…)
La restauration
Les métiers de l’artisanat qui transforment de la matière et consomment de l’énergie.
Liste détaillées des NAF éligibles / non éligibles dans le document
80% des entreprises peuvent économiser plus de 180€ par an et par salarié en optimisant leurs flux matières, énergie, eau & déchets : Pourquoi pas vous ?
Plus de détail et inscription ici http://bit.ly/2E2vgLI
Animation d'une journée consacrée aux commerçants et artisans de Gironde, CCI Bordeaux Gironde et CMAI33 sur les bases de la présence en ligne et de l'aide à la vente par le numérique.
Linkedin, Twitter : le duo gagnant de votre visibilité BtoBpolenumerique33
Découvrez le lien entre ces deux réseaux sociaux incontournables pour améliorer votre visibilité et développer vos business, en accord avec vos objectifs et votre stratégie d’entreprise.
Programme Compétitivité énergétique Région Nouvelle Aquitaine - Club Industri...polenumerique33
Présentation "programme Compétitivité énergétique "de la Région Nouvelle Aquitaine - Club Industrie Performance Energetique et Hydrique - 23 11 2017 - CCI Bordeaux Gironde
Cci Aquitaine Programme d'actions 2018-2020 transition énergétique et écologi...polenumerique33
Cci Aquitaine Programme d'actions 2018-2020 transition énergétique et écologique un facteur de performance - Club Industrie Performance Energetique et Hydrique - 23 11 2017 - CCI Bordeaux Gironde
Linkedin, Twitter : le duo gagnant de votre visibilité BtoB polenumerique33
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Atelier animé par le Pôle numérique de la CCI Bordeaux Gironde et Aquitem .
Aquassay - Club Industrie Performance Energetique et Hydrique - 23 11 2017polenumerique33
CCI Bordeaux Gironde - Club Industrie "Performance Énergétique et Hydrique" - 23 11 2017 2e temps fort : "Equipements connectés et analyse des données au service de l'intelligence opérationnelle" - Intervention de Jean-Emmanuel Gilbert (Aquassay)
Lycée Horticole Farzanis de Tonneins - projet SOLAH - Club Industrie "Perform...polenumerique33
CCI Bordeaux Gironde - Club Industrie "Performance Énergétique et Hydrique" - 23 11 2017 2e temps fort : "Equipements connectés et analyse des données au service de l'intelligence opérationnelle" - Intervention de Serge Fort (Lycée Horticole Farzanis de Tonneins) projet SOLAH
Worldcast systems - Club Industrie "Performance Énergétique et Hydrique" - 23...polenumerique33
CCI Bordeaux Gironde - Club Industrie "Performance Énergétique et Hydrique" - 23 11 2017 2e temps fort : "Equipements connectés et analyse des données au service de l'intelligence opérationnelle" - Intervention de M. Chomat Worldcast systems
2. 1
L’objectif de l’étude est de disposer d’une vision prospective, à l’horizon 2020, des avancées de la
recherche, du développement économique et des perspectives industrielles de la filière photonique, ainsi
que de l’évolution de ses usages en France (usage civil uniquement).
L’étude vise également à structurer les forces de la photonique française pour susciter des projets
collaboratifs autour de nouvelles applications et de ruptures technologiques, de faire émerger des
entreprises issues de la recherche académique et faciliter le développement ou la diversification des
entreprises françaises en photonique à l’horizon 2020, en s’appuyant sur le contexte concurrentiel
international et sur les activités de la recherche nationale existante.
Il existe un potentiel de recherche et développement en France sur lequel peut s’appuyer le
développement de filières industrielles. L’étude vise ainsi à :
- Volet n°1 : constituer un état des lieux et un diagnostic sur la recherche et les entreprises
françaises du secteur de la photonique en France ;
- Volet n°2 : établir un benchmark international (pays étudiés : Allemagne, États-Unis, Israël,
Japon, Corée du Sud et Chine) ;
- Volet n°3 : identifier et quantifier les marchés applicatifs des technologies photoniques,
en particulier dans leurs tendances à moyen terme, afin notamment de mettre en évidence les
applications et technologies présentant un fort potentiel pour les acteurs français au regard de
leur savoir-faire et de leur positionnement.
3. 2
1. Cartographie de la photonique
Cette étude, menée sur le premier semestre 2014, a permis d’obtenir une cartographie actualisée du
paysage de la photonique française. Les 657 entreprises industrielles recensées représentent aujourd’hui
un CA réalisé en France de 10,45 G€. Cette force industrielle représente 13,5% de l’industrie
européenne. En comparaison, le poids industriel du leader allemand est de 35%. À côté de ces 657
industriels, 109 entreprises de services, 116 distributeurs et plus de 200 intégrateurs complètent la
dynamique économique de cette communauté technologique.
Les secteurs de production photonique industrielle française les plus importants sont l'éclairage, la
défense-sécurité, les télécoms, les composants et couches minces et la photonique pour l'environnement
et la santé. Viennent ensuite des niches moins importantes.
(source : TEMATYS)
Figure 1 : Poids des segments de marché dans la photonique française
Dans la photonique française 49% des entreprises industrielles emploient moins de 20 personnes et
réalisent 4% du CA du secteur. Les PME (moins de 250 pers.) représentent 88% du parc et 31% du CA
global.
(source TEMATYS)
Figure 2 : répartition des entreprises par taille
Cette communauté est très éparpillée sur le territoire avec une prééminence de 3 grandes régions de la
photonique (Île-de-France, Rhône-Alpes, PACA-Languedoc Roussillon) qui couvrent les segments
4. 3
historiques de la recherche, de la défense et de la communauté infrarouge. S'ajoutent à cela, des zones
dynamiques d’implantation et de croissance des entreprises (notamment Aquitaine et Bretagne qui ont
connu une augmentation significative ces dix dernières années), des zones où la photonique est en appui
sur d’autres filières locales (Franche-Comté, Limousin, Alsace, Midi-Pyrénées) et des régions d'implantation
d'usines (Normandie, Bourgogne, Nord-Pas-de-Calais). Ces régions représentent un chiffre d’affaire élevé
par rapport à d'autres, mais la photonique n'y est pas perçue comme un domaine d'activité stratégique
car elles hébergent peu de centres de décision et peu de recherche en photonique.
(source TEMATYS données 2013)
Figure n°3 : répartition régionale des entreprises industrielles photoniques
(entreprises manufacturières)
5. 4
2. Enjeu n° 1 : Améliorer le financement et la rentabilité des
entreprises du secteur
De nombreuses créations d’entreprises mais qui ne parviennent pas à
croître à la vitesse requise sur ces marchés dynamiques
40% des entreprises industrielles photoniques ont moins de 10 ans. La bulle télécoms des années 2000 a
favorisé la création de nombreuses entreprises photoniques mais le mouvement ne s’est pas arrêté
ensuite. Deux fois plus d’entreprises ont été créées dans les 10 dernières années (entre 2003 et 2013) que
dans les 10 années précédentes (entre 1993 et 2003). Le problème tient au fait que la plupart de ces
entreprises récentes restent des PME voire des TPE.
(source TEMATYS)
Figure n°4 : répartition des entreprises industrielles photoniques par âge
L’analyse des chiffres d’affaires du secteur photonique indique que 30 entreprises (soit 4.6% de la
communauté) réalisent la moitié du chiffre d’affaire national. De l’autre côté du spectre, 49% des
entreprises industrielles emploient moins de 20 personnes et font 4% du chiffre d’affaires global.
Cette concentration se retrouve dans d’autres études, comme par exemple la participation des entreprises
françaises au programme cadre de recherche de l’Union Européenne. Quand en France, 16% des
participations d’entreprises dans les programmes photoniques sont le fait de 2 entités seulement (Thales-
TRT et III-V Lab), en Allemagne, ce sont les 10 plus gros déposants qui réalisent ce même pourcentage de
participations.
Les causes de ce déficit de croissance :
Un faible apport de capitaux externes privés sur les produits photoniques. Ces derniers
visent souvent des niches applicatives, qui nécessitent un temps important de développement et
une maîtrise de nombreux autres métiers (micromécanique, fluidique, traitement du signal). Ce
temps de maturation est perçu comme trop long pour un investisseur financier. De plus, les
valorisations sur ces entreprises sont très en-deçà des valorisations outre-Atlantique. L’ensemble
de ces contraintes ne font pas des produits photoniques un segment attractif pour le capital-
risque français.
6. 5
Une faible rentabilité des capitaux investis lié à un marché interne peu enclin à
l’innovation. Au point de se demander parfois si l'étiquette "made in France" inspire la
méfiance des acheteurs lorsqu'il s'agit de produits high-tech innovants. Par conséquent, de
nombreuses entreprises photoniques réalisent leurs premières ventes sur des marchés américains
ou asiatiques, plus réceptifs. Le coût des premières ventes (en support local, en négociation) pèse
sur les comptes de résultat initiaux et par la suite sur les financements accessibles publics ou
bancaires. Ce point peut être traité de deux manières :
o soit en augmentant les fonds propres des entreprises pour leur permettre cet essor rapide
au-delà de nos frontières,
o soit en améliorant la solvabilité des clients locaux sur les produits photoniques (via des
aides à l’investissement de type RobotStartPME, http://www.robotstartpme.fr/)
Des relations donneurs d’ordres - PME à faire évoluer dans des pratiques plus
collaboratives jusqu'au démarrage de la production industrielle. Il arrive que les
commandes par les donneurs d’ordres de prototypage soient réalisées auprès de PME françaises,
l’approvisionnement industriel étant ensuite attribué dans un deuxième marché. Ces mécanismes
dégradent la rentabilité des entreprises qui doivent supporter en partie les frais de
développement, la concurrence bénéficiant in fine des plans réalisés dans les phases antérieures
sans en supporter les coûts.
La lenteur des transferts de technologie et la non exploitation de gisements de brevets
inexploités tant au niveau de la recherche publique que de la recherche industrielle. Ces brevets
pourraient constituer des différentiateurs clefs pour la compétitivité des PME. Le benchmark avec
d’autres pays montre que d’autres politiques privilégient l'accessibilité des innovations plutôt que
la rentabilité immédiate des brevets via la cession de licences. Des modalités équivalentes sont à
étudier, dans un cadre qui dépasse le domaine de la photonique.
Enfin, et cela dépasse le cadre de cette étude, la rigidité du droit du travail. Sur des
marchés agiles et dynamiques comme ceux de la photonique, il faut parfois pouvoir se déplacer
rapidement d’un segment à l’autre. À ce titre, la gestion du retournement dans les télécoms a été
plus simple à réaliser dans des groupes comme Corning ou Bookham où la mobilité a été forcée
et rapide que dans des groupes français, qui font encore l'objet de restructurations permanentes.
7. 6
3. Enjeu n° 2 : Réduire le temps de mise sur le marché (time-to-
market), un élément clef de la croissance en photonique
De nombreuses niches applicatives génèrent des évolutions continues
de produits
Parmi les PME et start-ups rencontrées, nombre d’entre-elles se sont positionnées sur une niche identifiée
au démarrage du projet, ont consolidé leur position sur ce marché initial, mais rencontrent des difficultés
à se diversifier sur de nouvelles applications. C’est l'une des raisons également à cette faible croissance
des PME du domaine et à leur fragilité (l’exposition à un seul marché peut conduire à des cessations
brutales de l’activité).
En effet, le profil typique de l’entrepreneur en photonique est celui d'un ingénieur, centré sur la
technologie mais sans savoir-faire en stratégie, marketing et finances. Par sa formation, il va avant tout
chercher à « savoir pour agir » alors que la diversification dans l’innovation requière « d’agir pour savoir ».
Sur le premier marché, il a pu mettre toute son expertise antérieure pour designer exactement le produit
attendu. Sur les nouveaux produits à développer, il est nécessaire de changer de mode d’apprentissage
pour rester dans la dynamique d’innovation.
Au-delà des aspects de financement analysés auparavant, il apparait utile de développer la "culture
d'affaires" et de mettre en œuvre des mécanismes d’interaction avec les marchés applicatifs. C'est-à-dire
se rapprocher des débouchés commerciaux pour être en mesure de prendre place sur les marchés en
croissance du moment :
en formant les entrepreneurs au marketing stratégique (détecter et analyser les signaux
précurseurs sur un nouveau marché, et donner des clefs pour arbitrer entre plusieurs choix
d’investissement). Ces actions peuvent être engagés tant en formation initiale, comme à l’Institut
d’Optique (IOGS) ou à l’École Polytechnique, mais également en formation continue, auprès des
dirigeants en exercice, ou dans le cadre de missions de support. À ce sujet, le programme DEFI
photonique représente un germe de ce qui pourrait être déployé de manière beaucoup plus
soutenue ;
en augmentant les interactions avec les centres techniques et les Plateformes
Mutualisées d’Innovation qui voient déjà converger de nombreuses demandes industrielles.
Ces plateformes sont équipées de moyens d’essais, de contrôle à l’échelle 1/10 pour permettre,
avec des investissements progressifs, de réduire le risque de développement (exemples de
plateforme : Alphanov en Aquitaine, Perfos en Bretagne, Institut de la Vision à Paris, Centre de
valorisation du Glucide en Picardie, Cerimed – imagerie médicale à Marseille, Centre technique de
Conservation des Produits Agroalimentaires dans le Vaucluse…) ;
En améliorant la présence de la communauté photonique sur les Salons applicatifs. La
communauté se retrouve aujourd’hui sur plusieurs salons technologiques (Photonics West, laser
Munich, Photonics Asia). La demande exprimée est plutôt de renforcer la présence de la
communauté sur des marchés applicatifs (SIAL sur le machinisme agricole, ForumLabo sur les
équipements scientifiques, Pollutec sur l'environnement…). Installer un stand de promotion de la
photonique au SIAL semble plus productif que de reproduire de nombreuses animations en local
qui n’ont pas l’exposition nécessaire pour drainer les décideurs.
En s'appropriant les modifications profondes en cours dans les politiques d’innovation.
L’innovation collaborative (Open innovation) amène peu à peu les grands acteurs industriels à
partager et ouvrir leur réflexion stratégique. Les filières publient des feuilles de route, notamment
au niveau européen avec les Strategic Research Agenda : ETRAC pour l’automobile, IMI pour la
8. 7
pharmacologie, CleanSky pour l’aéronautique, EPIA pour l’énergie photovoltaïque… Faute de
moyens, il est complexe pour les TPE-PME photoniques de s'approprier toutes ces initiatives, mais
il peut être du ressort des structures d’animation de participer activement à ces groupes de travail
et d’avoir un rôle diffusion d’information, vers les PME (programmes à venir) et vers les donneurs
d'ordres (nouvelles technologies disponibles chez leurs membres). Certains acteurs (Eurocopter,
Renault, PSA…) ont également une démarche individuelle de sourcing et de partage
d’information de leur feuille de route. Ce sont des opportunités pour améliorer le time-to-market
des produits photoniques.
9. 8
4. Enjeu n° 3 : Mettre en place des politiques de soutien
différenciées selon les marchés ciblés
Comme indiqué dans le livrable 3, on peut définir 4 différents types de marchés avec des leviers d’actions
spécifiques pour chacun d’entre eux.
Marchés de haute technicité : Défense, Sécurité, Spatial, Aéronautique, Grandes infrastructures
de recherche
Marchés structurels de croissance : Environnement & agriculture, Médical et analyse du vivant,
Contrôle de procédés, Gestion et surveillance du bâtiment et des infrastructures
Marchés d'opportunités : procédés industriels, photovoltaïque, instrumentation scientifique,
télécommunications, ferroviaire et services de mobilité
Marchés de volume : automobile, électronique grand public, éclairage stationnaire
Marchés de haute technicité : renforcer la collaboration des acteurs
Défense, Sécurité, Spatial, Aéronautique, Grandes infrastructures de recherche
Caractéristiques
Marché domestique (français et européen important) et une filière nationale de premier plan en
Europe (> 25% de la production en Europe)
Faible et moyenne série, plutôt des cadres de programmes
Photonique = une technologie déjà intégrée et au cœur des systèmes
Chaîne de valeur complète au sein de l’industrie française, du composant jusqu'au système
Une répartition nationale des compétences et savoir-faire sur ces segments : francilienne sur
l’ingénierie systèmes, PACA et Aquitaine sur les grands instruments et grenobloise sur les
capteurs et imageurs
Défense, Sécurité, Spatial, Aéronautique. Beaucoup des technologies développées pour ces marchés
sont difficilement valorisables ailleurs, ou alors avec un long décalage dans le temps (ex : la réalité
augmentée des cockpits d'avions de chasse vs. celle intégrée dans la Peugeot 5008). L’effet
d’entraînement pour le reste de l’industrie photonique est faible à court terme. Ce sont également des
marchés à croissance moyenne à faible (moins de 10% dans la durée) qui peuvent entretenir des
compétences mais créent peu d’emplois dans le secteur.
Les marchés de défense sont actuellement contraints dans la plupart des pays occidentaux mais sont en
partie compensés par l’export (ex : Sofradir sur l’infrarouge) et par des diversifications sur les grands
équipements programmatiques (spatial et grands instruments).
Ces marchés, compte-tenu de leurs caractéristiques, sont principalement accessibles aux grands groupes.
Les programmes sont en effet peu nombreux, les appels d'offres risqués et les décalages de programme
fréquents.
Toutefois, le modèle de Sofradir, devenu en 20 ans un des leaders mondiaux dans le domaine de la
détection infrarouge, témoigne de la capacité de la filière à construire des champions industriels et peut
constituer un modèle sur d’autres sujets en émergence (hyperspectral, TeraHertz), clefs pour la défense et
le spatial mais aussi pour des applications civiles à court terme.
10. 9
Grandes infrastructures de recherche. Le levier d’action à améliorer pour l’État est principalement dans
son rôle de donneur d’ordres et de coordinateur des acteurs pour constituer une filière compétitive pour
la France mais aussi pour les marchés internationaux (ex : programme européen ILE, European Extremely
Large Telescope E-ELT).
Au niveau de la défense, des propositions ont été faites dans l’étude 3AF.
Marchés structurels de croissance : développer des ressources
technologiques communes
Environnement & agriculture, Médical et analyse du vivant, Contrôle de procédés, Gestion et
surveillance du bâtiment et des infrastructures
Caractéristiques
Il s’agit de marchés domestiques importants liés :
aux ressources locales (agriculture, ressources maritimes, structure de population)
à l’expertise disponible au niveau des laboratoires et des entreprises privés (santé, environnement,
agronomie),
également à la présence d’utilisateurs finaux nationaux et bien ancrés en France (industries
chimique et pharmaceutiques, hôpitaux, entreprises de BTP, aménageurs et/ou gestionnaires
d'infrastructures de type aéroports, centrales nucléaires etc.).
Sur ces marchés, la photonique est encore émergente mais constitue une opportunité pour de nombreux
nouveaux produits. Mais le délai de mise sur le marché (time-to-market) est critique et pas toujours bien
maîtrisé.
De nombreuses industries (chimie, pharmacie, agroalimentaire, pétrole…) recherchent des capteurs
avancés pour mieux maîtriser leur process. Mais les produits actuels fournissent des mesures optiques qui
doivent ensuite être traitées pour extraire l'information pertinente pour la conduite d'un process comme
par exemple : l'avancement d'une cuisson ou d'une réaction chimique, la présence d'impuretés, de
polluants, de bactéries etc.
Pour que le marché décolle, l'industrie photonique doit proposer des produits économiques, capables de
traiter en temps réel des données complexes et les restituer dans un "langage industriel" et non
scientifique. Ces marchés de petite et moyenne série, de haute technicité, sont néanmoins très accessibles
aux industriels de la photonique française avec des donneurs d’ordres de premier plan mondial (Sanofi,
Biomerieux, Danone, Rhodia…) qui peuvent nourrir une filière du capteur intelligent.
Ces marchés sont consommateurs de puces plus complexes, plus variées en termes de fonctionnalités et
surtout personnalisées à chaque application. Parvenir à les produire de façon rentable en petites séries
renforcerait la chaîne de valeur européenne sur ces marchés. C'est aussi une voie de reconquête vers des
marchés de plus grandes séries en utilisant ces nouvelles capacités pour réduire les coûts du prototypage.
Une action en amont de la chaîne pour la conception et la production de capteurs intégrés intelligents
nourrirait une partie importante de la chaîne de valeur (sources, fibres, composants passifs, signal). Sur ce
marché des applications du capteur intelligent, le composant doit être personnalisé à l'application. Pour
cette raison, rapprocher l'industrie photonique de ces marchés est stratégique et critique.
Notons que cette thématique et les marchés couverts concernent l’ensemble des clusters régionaux.
11. 10
Marchés d’opportunités : accompagner les entrepreneurs
Procédés industriels, photovoltaïque, instrumentation scientifique, télécommunications,
ferroviaire et services de mobilité
Ces marchés consomment déjà de nombreux produits à base de photonique, mais l'industrie photonique
française n'y joue pas ou plus un rôle de leader faute d'une culture stratégique adéquate. L'approche
stratégique, ici, consiste à occuper des niches pour maintenir un savoir-faire et être à l'affut de ruptures
dans lesquelles s'engouffrer quand elles apparaissent, pour reprendre un statut de leader. Peut-on par
exemple reproduire à l'envers le scénario du photovoltaïque avec l'avènement des technologies
organiques ?
Ces marchés sont souvent structurés par des générations technologiques comme le silicium polycristallin,
le laser CO2 pour les procédés industriels ou l'ADSL dans les télécoms. Retrouver de la compétitivité sur
ces marchés consiste à prendre le bon train, c'est-à-dire à détecter les technologies qui vont émerger et
les mettre sur le marché au bon moment. La R&D photonique française est de haute qualité dans ces
domaines (matériaux actifs, lasers ultra brefs…) mais les transferts de technologie sont très lents, ce qui
complique le positionnement des entreprises françaises.
L’enjeu peut être énorme en cas de rupture technologique majeure, mais il est complexe pour l’État de
« prévoir » les ruptures qui perceront. De plus, la France seule ne peut plus forcer un marché comme elle
a pu le faire avec le nucléaire.
Il sera donc délicat de mobiliser des grands acteurs industriels sur un enjeu limité dans le présent. Il moins
risqué de construire ici des programmes de R&D impliquant des PME innovantes en pariant sur des thèmes
porteurs à termes (ex : Aledia dans les LEDs de future génération).
Dans le domaine des procédés industriels par exemple, des niches commerciales sont encore à exploiter
sur des matériaux non encore usinés par voie laser ou des procédés pour des fabrications émergentes
comme l’électronique organique ou imprimée, l’additive manufacturing mais avec la nécessité d’identifier
un partenaire de poids international dans le domaine de la mécanique et des automatismes.
Comme indiqué, sur de tels marchés, l'État doit évaluer la pertinence de son action de soutien. Si le
secteur n'est pas considéré comme stratégique et si l’on ne dispose pas localement d’un end-user capable
de drainer les développements, on peut s'interroger sur la pertinence d'une aide structurelle et placer en
priorité les efforts dans la R&D et le soutien global aux entrepreneurs.
Marchés de volume, des modèles de marchés qui évoluent de la masse
vers la personnalisation
Automobile, électronique grand public, éclairage stationnaire.
Il s’agit là de marchés consommateurs de produits photoniques en grands volumes. Le coût est alors dans
la plupart des cas un déterminant prépondérant. Ce sont des marchés où la chaîne de valeur est
incomplète en amont en France, notamment sur les composants (LEDs, Fibre optique plastiques,
écrans…). Toutefois, cette absence des composants de base sur le territoire n’est pas forcément
handicapante dans la mesure où une grande part de la valeur n’est pas liée au composant.
Ces marchés sont en train d’évoluer en customisant les produits finaux via les objets imprimés en 3D :
l'éclairage intelligent, des effets de couleur et de lumière choisis dans les habitacles automobiles. Ce sont
ces fonctions, très liées à l’utilisateur qui accaparent la valeur.
12. 11
Parmi ces marchés, l’automobile (10% de
l’emploi industriel français) tire le
développement des technologies. De
nombreuses PME ont fait état de croissance
de leur activité suite à des partenariats avec
l’automobile (dans le domaine de la fibre, de
l’éclairage …). Des potentiels importants
existent dans le domaine du manufacturing.
Les deux constructeurs français sont en
recherche active de composants et systèmes
sur ces sujets pour répondre aux enjeux
suivants :
Une demande croissante pour des
véhicules plus propres, induisant des
mouvements vers l’électrification,
l’allègement, le downsizing des
moteurs… ;
Une exigence toujours aussi forte de
véhicules plus sûrs, plus confortables
et faciles à conduire, ouvrant la voie
à des fonctions d’assistance de plus en plus poussées, induisant une tendance forte et durable
vers le véhicule connecté et autonome ;
Les évolutions d’usage qui remettent en cause les modèles économiques traditionnels (auto-
partage, le paiement de l’assurance à l’usage, urbanisation, etc.) ;
La collaboration entre acteurs, qui existe horizontalement sur les moteurs et les plateformes, et
verticalement pour la mise au point des fonctions-véhicule…
Sur le marché de l'éclairage, la filière est en pleine reconversion. Historiquement, ces métiers étaient de
bas niveau technologique mais ils présentent aujourd’hui des opportunités de croissance importante au
niveau système, avec le développement actuel de l'éclairage intelligent, qui rentre aujourd’hui dans les
bâtiments, dans les éclairages des collectivités et qui demain ajoutera des fonctions permettant aux objets
et aux bâtiments de communiquer via la lumière.
Les acteurs historiques présents sur le territoire sont majoritairement à capitaux étrangers comme OSRAM
et Philips Lighting. Au-delà des ampoules, ces derniers cherchent à descendre dans la chaîne de valeur
pour proposer des produits de domotique et de maîtrise d'ambiance. Sur ces métiers, ils entrent en
concurrence avec les leaders de l'électricité à savoir Legrand et Schneider qui ont, eux aussi, identifié
l'éclairage comme un secteur d'avenir.
Diverses initiatives pour organiser le développement de la filière Smart Lighting se mettent en place, via
des initiatives locales (Cluster Lumière en région Rhône-Alpes) ou nationales (BPI). La commande publique
peut également avoir un effet important sur les ventes, via des achats d’éclairage urbain, ou d’éclairage
de rames…
13. 12
5. Enjeu n°4 : Poursuivre la structuration de la filière nationale
Une communauté fragmentée, avec une stratégie peu lisible pour les
organismes nationaux, européens, et les acteurs industriels des marchés
applicatifs
Comme indiqué en préambule, le secteur de la photonique a pour particularité d'être petit en termes de
chiffre d'affaires global (11 mds€ en France) comparé à d'autres secteurs comme l'énergie ou
l'automobile. Il est morcelé en nombreuses sous-filières (éclairage, sécurité/défense, photovoltaïque...) et
réparti sur plusieurs bassins régionaux français (7 clusters) peu spécialisés. Inversement, la photonique est
aussi reconnue comme stratégique (key enabling technology) en France et surtout en Europe. C'est une
technologie dont les savoir-faire ouvrent des opportunités de reconquête industrielle.
Le secteur de la photonique française doit donc impérativement devenir capable de :
Montrer sa capacité de rayonnement en France et au niveau européen
Formuler clairement ses besoins et s'organiser pour se renforcer et répondre aux attentes que la
photonique suscite en termes de compétitivité et d'emploi
Le secteur doit donc poursuivre sa structuration initiée par la création du CNOP et répondre aux objectifs
suivants :
Représentation, rayonnement et influence
o Représenter les acteurs industriels et académiques du secteur auprès des pouvoirs publics
français via des correspondants dans les trois principaux ministères (Industrie, Défense,
Recherche) permettant d’avoir rapidement une représentation de la nature et du volume
de soutien à l’ensemble de la communauté.
o Représenter les acteurs industriels et académiques auprès de leurs homologues
européens (Photonics21...).
o Exercer une capacité d'influence et de lobby auprès de ces instances (H2020, ANR,
Ministères, collectivités, comités normatifs...).
o Représenter et promouvoir le secteur photonique français auprès des marchés
d'applications (grands donneurs d'ordres, clusters, syndicats professionnels...).
Rationalisation et orientation des moyens de soutien aux entreprises du secteur
o Animer localement, inter régionalement et nationalement des coopérations inter-
entreprises, entre fournisseurs et donneurs d'ordres (publics et privés), entre entreprises
et académiques (Recherche et valorisation).
o Mutualiser des moyens et des outils au niveau national pour rationaliser les ressources
disponibles apportées par les membres du CNOP (éq. 50 ETP) : veille technologique,
salons et conférences, représentation internationale, formation professionnelle,
prospection auprès des secteurs d'application, plateformes de maturation
technologique...
Cet impératif de structuration est d'autant plus stratégique que la filière ne peut pas mobiliser beaucoup
de moyens par elle-même étant donnée sa taille (cf. ci-dessus). Une grande partie des 50 ETP évoqués
sont financés par des aides publiques (hormis l'AFOP). Cette remarque, déjà vraie au niveau national, l'est
encore plus au niveau régional.
14. 13
Les obstacles actuels à la structuration
La profession photonique française a rapidement abouti à un consensus sur ce diagnostic et les besoins
d’une structuration du secteur. Mais ce n'est que récemment que ce consensus s'est traduit en action
concrète par le lancement du programme DEFI Photonique. De plus, les gains de ce programme ont plus
une portée symbolique qu'économique ; certes il a fait la démonstration que les acteurs pouvaient
travailler ensemble, mais il a aussi montré à quel point c'était complexe et surtout basé uniquement sur la
bonne volonté et les efforts d'individus pour porter ce programme. Les entretiens et les ateliers effectués
par ERDYN et TEMATYS dans le cadre de leur mission pour la DGE ont permis de confirmer et de préciser
les obstacles à une structuration efficace du secteur.
1. Déséquilibre des ressources. Le CNOP ne dispose pas de ressources en propre. Ses actions sont
portées par la bonne volonté de ses membres, en particulier l'AFOP. Cette dépendance fragilise
particulièrement le CNOP qui ne peut garantir un effort suivi et porté en propre.
2. Financement et définition des missions des clusters. L'essentiel des ressources de soutien à
la profession sont des personnels salariés des clusters et pôles de compétitivité. Or le financement
de ces organisations provient en majorité des régions et départements. Cette situation concerne
en particulier les clusters qui n'ont pas de statut de pôle de compétitivité (4 sur 7 dont
Opticsvalley et ORA qui couvrent à eux deux en nombre d’entreprises ou en chiffre d’affaires plus
de 50% de la profession).
De plus, ces derniers mois, l’État a manifesté son intention de réduire sa participation dans ces
dispositifs. La conséquence de cette situation est que la mission des clusters et pôles est
logiquement dictée par les plus grands financeurs à savoir les régions de tutelle. Or si tous les
acteurs affichent un souhait commun de développement économique local, dans le détail, leurs
objectifs respectifs ne seront pas forcement cohérents avec la mission primordiale de
développement d'une économie collaborative qui dépasse largement les frontières régionales
voire nationales dans un secteur photonique aussi internationalisé. Et les missions pour partie
contradictoires confiées aux pôles par les régions et l’État induisent des tensions dans la mise en
œuvre de l’action, sans compter les attentes des entreprises qui varient selon qu'elles sont
groupes industriels, ETI ou PME. Autrement dit les régions de tutelle ont un rôle très important à
jouer pour ajuster les feuilles de route des pôles et clusters en coopération avec l'Etat. Elles
pourraient se concentrer en particulier sur 2 questions clés :
les régions voient souvent les pôles comme des agences de développement
économique plutôt que des organisations d'animation de filières. Les pôles
héritent donc d'obligations institutionnelles notamment de représentation qui consument
une part non négligeable de leur temps disponible. Ils sont aussi sollicités pour des
missions connexes pas toujours en rapport avec leur cœur de métier.
les régions n'intègrent pas assez la coopération externe et inter régionale
comme une composante profitable au développement de leurs entreprises. Le
développement économique est souvent perçu suivant des schémas locaux :
o la participation des chargés d'affaires à des actions nationales ou inter régionales
n'est pas perçue comme prioritaire,
o une start-up issue d'une université doit impérativement s'implanter localement,
o les plateformes techniques et scientifiques doivent d'abord soutenir les entreprises
locales,
o le grand groupe régional doit participer aux initiatives institutionnelles locales même
si ses fournisseurs et marchés sont implantés ailleurs,
15. 14
o les clusters locaux doivent mettre en place localement des outils qui seraient plus
efficaces et moins chers s'ils étaient mutualisés, comme la veille technologique, l'aide
au recrutement ou la formation professionnelle. Les outils locaux sont ainsi moins
ambitieux et souvent d'une taille sous-critique...
Or les bassins régionaux photoniques sont rarement assez grands pour disposer de tous les savoir-faire
indispensables au développement de produits. La photonique est un secteur très internationalisé et très
diffusant. Les marchés sont mondiaux, la majorité des projets de recherche en photonique sont
interdisciplinaires et rien ne garantit qu'une région aura localement tous les savoir-faire. Et si elle les a, le
maintien à l'échelle régionale des projets leur interdit de rechercher des soutiens européens et de nouer
de premiers contacts avec de futurs partenaires commerciaux.
Maquette réalisée par le bureau de la communication et la sous-direction de la Prospective, des Études et
de l’Évaluation économiques de la DGE / mars 2015.
Crédits photographiques : ALPhANOV, ISP System, artechnique.fr, SEDI-ATI.