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FOCUS AUGUSTE ORTS
Auguste Orts est un collectif d’artistes fondé en 2006
par Herman Asselberghs, Sven Augustijnen, Manon
Boer et Anouk De Clercq, plus tard rejoints par Dora
Garcia.
Cette plate-forme de production et de distribution de films,
basée à Bruxelles, avait pour but initial d’échanger sur les
questionnements cinématographiques actuels. Par la suite,
ses membres ont commencé à partager leurs expériences,
intuitions et idées, pour finalement se lancer dans des ini-
tiatives favorisant la création.
Les membres d’Auguste Orts travaillent individuellement
et mettent ensuite leurs travaux en commun. Leurs produc-
tions sont à la croisée du cinéma, de la vidéo, des arts audio-
visuels, des documentaires et des films expérimentaux.
Parmi leurs créations projetées à La Roche-sur-Yon, plu-
sieurs courts-métrages abordent le thème de la musique :
RÉTROSPECTIVE/FOCUSRÉTROSPECTIVE/FOCUSRÉTROSPECTIVE
RÉTROSPECTIVE CHRISTOPHE HONORÉ
Pour sa cinquième édition, le Festival international du
son invité d'honneur, Christophe Honoré.
Les Chansons d’amour, Dans Paris, Les Bien-aimés, La belle per-
sonne
construit depuis les années 2000 un cinéma sensuel et
ancré dans l’univers contemporain. « C’est un réalisateur
actuel et de ses aspirations », précise Nicolas Thévenin, de
la revue Répliques basée à Nantes, curateur avec Morgan
Pokée de cette rétrospective Honoré. Tous deux sont d’ac-
cord : il s’agit d’un réalisateur « à mi-chemin », créateur
d’une œuvre « d’auteur, accessible pour un large public ».
Le travail de Christophe Honoré est, selon eux, « un renou-
d'entre eux, ce n'est pas tant le résultat qui importe que le
chemin parcouru pour l’atteindre ». Talentueux, Honoré
rédacteurs de Répliques savent de quoi ils parlent puisqu’ils
ont publié un très long entretien avec lui dans leur numéro
cinéma en général. Il est intéressé par toutes les sphères de
la création : la réalisation mais aussi le cheminement de la
production à la projection », développe Nicolas Thévenin.
Morgan Pokée insiste : « Il est plus critique sur son propre
travail que nous ne pouvons l'être. Il y a une phrase de lui
qu'on aime bien reprendre : « Je me suis rendu compte très
vite que je n'allais pas être mon cinéaste préféré ». Autre-
ment dit, il a déjà une sorte de recul sur son propre tra-
vail ». Avec la projection de son dernier long-métrage en
date, Métamorphoses, et la première de son court-métrage
Nous deux, Christophe Honoré s'inscrit dans la volonté du
festival de privilégier les nouveautés
Maryne Bouchand, Eva Tedesco
dans Dissonant, une femme danse en silence en se remé-
morant des sonates pour violon ; Attica et Sequenza jouent
tous deux l'interprétation d'un extrait de musique. Les films
d’Auguste Orts questionnent également le rapport à la
mémoire et aux souvenirs : avec Sylvia Kristel – Paris, l'ac-
trice rendue célèbre par son rôle d’Emmanuelle nous livre
un récit autobiographique, alors que Spectres, lui, aborde la
décolonisation du Congo.
Le focus proposé par le festival est également l’occasion
d’écouter le discours éloquent d'un professeur à propos
des rapports de force au cinéma dans Speech Act où les dis-
cussions d’un cercle de lecture analysant inlassablement
le roman Finnegans Wake de James Joyce dans The Joycean
Society. Quant à Dear Steve, il détaille minutieusement le
démontage d'un MacBook Pro
Louise-Marie Heuzé, Jasmine Hiltscher
dimanche Manège 16 h 30
DR
octobre
# 3
19& 20
18
Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve dans Les Bien-aimés
RENCONTRE
PUBLIQUE
ÉTITIONINTERNATIONALECOMPÉTITIONINTERNATIONALECOMPÉTITIONINTERNATIONAL
Des centaines de milliers d’Indonésiens ont été mas-
sacrés suite à la tentative de coup d’État du 30 sep-
tembre 1965.
Le réalisateur Joshua Oppenheimer donne la parole aux
survivants jusque-là silencieux. Il se concentre pour cela
sur une famille rescapée et surtout sur un optométriste de
44 ans, Adi, né deux ans après l’assassinat de son frère,
massacré par des escadrons de la mort. Adi enquête
sur les tueurs de son frère aîné. Ses entrevues avec les
anciens tortionnaires sont dangereuses et douloureuses
parce qu’il doit le plus souvent faire face à leur colère et
à leur résistance, plutôt qu’à leurs remords. The Look of
Silence témoigne de manière poignante et révoltante de la
cohabitation entre survivants et assassins, dans un pays
où la vérité peine à être rétablie. Sur un sujet semblable,
Joshua Oppenheimer a déjà fait sensation en 2013 avec
The Act of Killing, centré sur l'histoire des bourreaux. The
Look of Silence suit d’ores et déjà le même chemin, depuis
son Grand prix du jury gagné à la dernière Mostra de
Venise
Ophélie Boureau
THE LOOK OF SILENCE
Joshua Oppenheimer
FIDELIO,
L'ODYSSÉE D'ALICE
Lucie Borleteau
C’est l'histoire d'une jeune femme qui s'engage dans
la marine marchande. Ni plus ni moins. Pourtant,
en rebondissements, parfaitement digne de l’odyssée
promise par le titre.
Le personnage d'Alice s’inspire directement d'une amie
proche de la réalisatrice Lucie Borleteau. « Les aventures
maritimes sont rarement rapportées d'un point de vue
féminin », analyse-t-elle. « Cela fait à peu près quinze ou
vingt ans que la marine marchande a ouvert ses portes
aux femmes. Avant, il n'y en avait pas une seule. » Et
une femme qui entre dans ce milieu exclusivement mas-
important, c'est justement de montrer qu'Alice évolue
dans un univers très viril sans problème particulier, sans
-
mal et ordinaire aujourd'hui », explique Lucie Borleteau.
« Certains spectateurs sont un peu déroutés par ce point
grande gueule, mais ce n'est pas le cas du tout. On peut
EL ESCARABAJO DE ORO
Alejo Moguillansky
PREMIÈRE FRANÇAISE
Largentin et il ne serait pas étonnant que cela vous
rappelle quelque chose.
C’est également le titre d’une nouvelle policière d’Edgar
famille déchu qui découvre un insecte en or massif sur une
île de la Caroline du sud). Le réalisateur Alejo Moguil-
lansky, également professeur en cinéma à l’université de
Buenos Aires, s’est inspiré de l’écrivain américain, mais
nous ramène également vers L’île au trésor de Stevenson.
El Escarabajo de Oro
un mélange de chasse au trésor, de comique et de petits
complots entre des personnages en course pour devenir
les premiers à dénicher un fameux butin. Au-delà de l’hu-
mour omniprésent, Moguillansky tisse également en toile
de fond la quête d’une féministe, ou plutôt de plusieurs,
impliquées elles-mêmes dans la fameuse chasse au trésor.
Finalement, les deux thèmes se retrouvent étroitement
liés, si bien que l’on ne sait plus lequel des deux prime
sur l’autre
Gwendoline Cantin
dimanche Théâtre 18 h 30 112 min
samedi Manège 17 h 99 min
PREMIÈRE FRANÇAISE
PREMIÈRE FRANÇAISE
aussi exercer un métier d'homme en restant un tant soit
peu féminine. » La réalisatrice souhaite d’ailleurs rap-
peler qu'Alice reste bel et bien une femme, en teintant le
scénario d'un brin de romantisme, sauf que les histoires
d'amour marines, c'est toujours un peu compliqué : « le
a une femme dans chaque port... Avec Alice comme per-
les rôles ».
la dernière étape de sa création. Passionnée, Lucie Borle-
teau a commencé à écrire le scénario lors d'une traversée
de l'Atlantique : « J'avais très envie de partager l'expé-
rience sensorielle d'être sur un bateau et de descendre
aux machines, ce qui est encore plus spécial ». Tourné
sur un vrai navire, Fidelio est imprégné des couleurs, des
mélodies et des odeurs de l'océan. Un voyage dépaysant
Clémence Renaud, Charlotte Sinaud
dimanche Concorde 2 20 h 95 min
samedi Manège 20 h 30 95 min
dimanche Théâtre 16 h 99 min
samedi Manège 14 h 112 min
DR
TRIPTYQUE
Robert Lepage, Pedro Pires
Pour ces inconditionnels, Robert Lepage n’est rien
moins qu’une sorte de Steven Spielberg du théâtre :
la garantie d’un spectacle unique, de trouvailles tech-
niques et de pics d’émotion sans pareil.
D’abord connu pour sa Trilogie des dragons
de neuf heures, il est désormais l’un des metteurs en
scène du Metropolitan Opera de New York et du Cirque
du Soleil. Sa marque de fabrique : réemployer les tech-
niques ancestrales du théâtre et les mêler aux trouvailles
de la vidéo pour mieux réenchanter l’espace dramatur-
trappes : au sein de tels dispositifs, on a vu des acteurs
partir en apesanteur grâce à des miroirs, ou des tor-
nades apparaître grâce à des ventilateurs et de la fumée.
L’idée consiste à transcender les contraintes de la salle
de théâtre pour mieux les dissoudre et se rapprocher du
cinéma : au jeu ultra-naturaliste des acteurs et aux brui-
tages s’ajoutent des changements de décors effectués à
ANOTHER YEAR
Oxana Bychkova
En plein cœur de Moscou, Yegor, 25 ans, est au chô-
mage et travaille illégalement comme chauffeur de
taxi, la nuit, pour les étrangers.
Zhenya a obtenu son premier emploi en tant que graphiste.
Another Year raconte l'histoire de cet homme et de cette
femme qui s'aiment mais qui n'ont pas les mêmes objectifs
se développer, alors que Yegor ne va pas de l'avant et s’en-
ferme dans une morosité constante. Pendant une année,
les différences se creusent entre les deux amants jusqu'à
s'apercevoir qu'ils s'étaient engagés trop vite… Avec Ano-
ther Year, la réalisatrice russe, Oxana Bychkova, met en
scène l’amour passionné mais fragile d’un couple rongé
par l’amertume et une routine qui lui déplaît.
-
terdam
Maryne Bouchand, Eva Tedesco
lundi Concorde 2 20 h 107 min
dimanche Manège 14 h 94 min
PREMIÈRE FRANÇAISE
la vitesse d’un raccord, à l’occasion d’un noir ou d’un
entre 1995 et 2003, admet ainsi avec humour que si ses
-
semblent peut-être un peu trop à du théâtre… Ce qui
explique en partie la présence de Pedro Pires, réalisateur
opéras, à la co-réalisation de Triptyque
trois des neuf histoires contenues dans l’autre grandiose
Lipsynch. Fondé sur le rapport
à la mémoire et à la voix – thématiques éminemment
théâtrales, – Triptyque atténue la dimension technique des
pièces pour mettre l’accent sur leur charge émotionnelle
et leurs personnages – toujours composés par l’auteur et
parfois interprétés par lui. À l’opéra, le metteur en scène
n’est jamais seul et travaille avec le chef d’orchestre. C’est
donc en tandem aussi que Lepage aura tourné Triptyque,
écran et les feux de la rampe
Camille Brunel
lundi Concorde 1 18 h 30 94 min
dimanche Concorde 1 18 h 30 107 min
Adapté de Lipsynch, pièce de théâtre de Robert
Lepage, Triptyque suit trois des neuf personnages de
l’œuvre d’origine : une libraire schizophrène, sa sœur
chanteuse de jazz et un neurologue allemand.
Tous trois sont touchés par des incapacités physiques
ou morales. Réalisé par Robert Lepage lui-même et
Pedro Pires, le film, comme son titre l'indique, se com-
pose de trois parties, une pour chaque personnage. À
travers leurs portraits mélancoliques sont abordés des
thèmes comme la vie en société, l'équilibre mental, la
mémoire et la solitude. Les moments charnières de leur
vie sont montrés, alors que leurs histoires se mêlent les
unes aux autres, toujours avec poésie, aussi bien dans
les dialogues que dans la mise en scène
Louise-Marie Heuzé
PREMIÈRE FRANÇAISE
DR
DR
ÉANCESSPÉCIALESSÉANCESSPÉCIALESSÉANCESSPÉCIALESSÉANCESSPÉCIALESSÉANCES
Participez au PRIX DU PUBLIC
et votez pour le film de votre choix
sur http://bit.ly/prixpublicFIF-OF
Les films des deux compétitions
ainsi que tous les films Séances spéciales
et Variété sont éligibles à ce prix.
Tout le programme du festival sur www.fif-85.com
et sur
http://blogs.iutlaroche.univ-nantes.fr/
festival-film-2014
Facebook : Festival International
du Film de La Roche-sur-Yon
@Festival_Film85
et #FestFilmLRSY
TROIS CONTES DE BORGES
Maxime Martinot
Àtravers une suite de trois segments en espagnol tirés
de trois nouvelles du recueil de Jorge Luis Borges, Le
Livre de sable, Maxime Martinot nous fait voyager dans le
monde poétique de l’écrivain argentin.
Si tous trois mettent en scène Borges lui-même, c’est parce
qu’il était important pour le réalisateur de respecter le
fait que l’écrivain « s’imaginait lui-même en tant que per-
la vie artistique de Borges sont ainsi mis en avant : l'éter-
nité, l’altérité et le langage. L’éternité, car « il a écrit plein
de poèmes qui sont directement liés au temps, en tant
que concept et aussi en tant qu’idée poétique ». Le lan-
gage, parce que plusieurs des auteurs et philosophes que
et Michaux. Mais Maxime Martinot a également décidé
d’apporter « une approche plus personnelle » en insérant
d’autres références. On voit ainsi apparaître l’écrivain por-
tugais Fernando Pessoa, dont l’œuvre aux multiples facettes
rappelle celle de Borges.
-
tion bilingue d’un recueil de Borges, El Hacedor (L’Auteur).
AVANT-PREMIÈRE samedi Concorde 2 14 h 15 77 min
HARD TO BE A GOD
Aleksei German
La planète Arkanar est un monde lointain, sous le joug
d'un régime tyrannique, coincé à une époque sem-
blable à notre Moyen Âge.
à étudier le mode de vie des habitants à condition de ne pas
Considéré comme un dieu, le mystérieux Don Rumata
décide d’épargner à certains de ses sujets le sort qui leur est
réservé, quitte à déclencher une terrible guerre… Hard to Be
a God est adapté d’un roman publié en 1964, écrit par Boris
et Arkady Strugatsky et réalisé par Aleksei German, décédé
l'année dernière. Il aura fallu au cinéaste russe plus d'une
décennie pour tourner et monter son chef-d’œuvre de
La Roche-sur-Yon pour rendre hommage à son réalisateur,
Hard to Be a God est décrit comme un « merveilleux message
venu d'une autre époque »
Coralie Mercier
PASOLINI Abel Ferrara
samedi Concorde 1 10 h 170 minAVANT-PREMIÈRE
AVANT-PREMIÈRE dimanche Manège 18 h 30 81 min
En compétition à la Mostra de Venise, le nouveau
long-métrage d'Abel Ferrara retrace les dernières
heures de Pier Paolo Pasolini, réalisateur, penseur et
poète engagé.
jour passé auprès de sa mère et de ses amis proches, avant
de partir au volant de son Alfa Roméo, en quête d'une
aventure homosexuelle, et d’être sauvagement assassiné sur
une plage d'Ostie, près de Rome, le 2 novembre 1975. Le
cinéaste marxiste, aux idées radicales et scandaleuses pour
la société de l’époque (il terminait alors le montage de Salo
ou les 120 journées de Sodome), est incarné par Willem Dafoe,
l'acteur de prédilection de Ferrara. Sa performance per-
-
teur politique et artiste qui ne laissait personne indifférent.
Moins un biopic qu’une manière de donner vie aux ultimes
projets jamais terminés du cinéaste, Pasolini ressuscite la
plus décriée des grandes personnalités italiennes du XXe
siècle et lui rend un hommage vibrant
Charlotte Sinaud
Relevant des incohérences entre le texte original et son
-
duire une petite partie de l’œuvre de Borges par le cinéma.
Pour lui, en proposant « un texte dans une langue étrangère
et en même temps avec les sous-titres dans la langue du
spectateur, il peut y avoir quelque chose de plus que ce que
l’on a l’habitude de voir au cinéma, dans les adaptations
littéraires ». Trois Contes de Borges illustre donc le fait qu’en
« essayant de traduire le texte de manière plus littérale, le
cinéma permet cette simultanéité riche et complice entre
possible l’œuvre originale d’un auteur, dans toute sa com-
plexité, son langage et sa poésie
Ophélie Boureau, Gwendoline Cantin
DR
Ma mère, Dans Paris et Les chansons d'amour de
Christophe Honoré font partie du palmarès de
ce ténor : Paulo Branco, le producteur aux trois cents
Casanova Variations, présenté en
avant-première à La Roche-sur-Yon, avant sa sortie
prévue en novembre.
Faire aboutir ce projet n'était pourtant pas gagné
d'avance. « Mon école, c'est la production à l'ancienne.
C'est-à-dire ne pas avoir d'école », explique Paulo
Branco. C'est pour cette raison qu’il a choisi de suivre
son intuition et de continuer la production de Casanova
Variations contre vents et marées, même si « moi-même,
j'avais quelques doutes », reconnaît-il.
Paulo Branco et son équipe sont partis de rien, et c'est
justement ce qui les a motivés. Le projet était risqué sur
semaines montre en main, réunir des chanteurs avec
-
tie du pari fou dans lequel se sont lancés Michael Stur-
minger, Paulo Branco et John Malkovich. « Où est-ce
qu'on va ? Où est-ce que cette folie va ? » Cette interro-
gation résume parfaitement l'état d'esprit qui régnait au
début du tournage. Selon Paulo Branco, tout le monde
a pris d'énormes risques, y compris les chanteurs : Jonas
Kaufmann, par exemple, a chanté dans une tessiture
qui n'était pas du tout la sienne. La bande son a été
enregistrée en direct, rien n'a été fait en studio, et c'est
une réussite : « le rapport à la musique fonctionne de
l'équipe de Casanova Variations s'est largement investie,
dont John Malkovich. « C'est sans doute le rôle de sa
Gwendoline Cantin, Élodie Girardin, Clémence Renaud
RENCONTRE AVEC Paulo Branco, PRODUCTEUR RENCONTRE AVEC Rebecca Zlotowski,
MEMBRE DU JURY
Rebecca Zlotowski fait partie du jury de la compéti-
Belle Épine,
c'est à son tour de récompenser un réalisateur.
« Je n'envisage pas le rôle de juré comme celui de quelqu'un
qui juge le travail des autres », souligne la cinéaste. « J'es-
Zlotowski fréquente beaucoup d'autres festivals, mais une
chose en particulier a joué en faveur du Festival interna-
-
part ». Par rapport à Cannes par exemple, c'est pour elle
« une sélection qui va chercher un peu ailleurs. J’aime aller
chercher des mondes que je ne connais pas, des univers qui
me sont étrangers », raconte-t-elle. « J'ai beaucoup d'admi-
ration pour le regard de cinéphile de Paolo Moretti. » La
programmation 2014 est donc une aubaine pour cette pas-
sionnée de cinéma.
Dans son univers, le cinéma est « un outil qui attire les
rencontres amoureuses, sexuelles. Le cinéma permet d'en-
trer dans des communautés d'hommes desquelles (elle est)
exclue. Ça (lui) permet de (s')érotiser. » C’est ce qui l'a
séduite chez Léa Seydoux, son actrice fétiche qu'elle a fait
Belle Épine et Grand Central) : « une
certaine proposition de féminité dont je me sentais proche.
Léa est ultra séduisante et en même temps très guerrière ».
En plus de Belle Épine, on retrouve l’actrice dans un autre
La Belle Personne, réalisé par Christophe
Honoré, l'invité d'honneur de cette cinquième édition
Gwendoline Cantin et Clémence Renaud
Récemment récompensé par une mention spéciale au
Mercu-
riales est le premier long-métrage d’un des jeunes cinéastes
L’auteur a puisé son inspiration dans les tours Mercuriales
de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, des buildings qui le fas-
cinaient quand il était enfant. Des bâtiments prétextes à
une forme d’autoportrait, oui, mais pas seulement : « Les
tours Mercuriales sont comme une sorte de totem de notre
qui semblent improvisées à des passages documentaires,
créant ainsi un effet de pure poésie autour des deux sœurs
que nous suivons (Ana Neborac et Philippine Stindel, qui
font ici leurs débuts). Cette atmosphère onirique ne serait
pas la même sans la musique signée James Ferraro, d'ail-
leurs en concert après la projection de Mercuriales
Élodie Girardin, Laura Hélaine
MERCURIALES
Virgil Vernier samedi Théâtre 21 h 108 min
JAMES FERRARO
compositeur de la musique de Mercuriales
samedi
à partir de 22 h 45
MSDUJURYFILMSDUJURYFILMSDUJURYFILMSDUJURYFILMSDUJURYFILMSDUJURY
CASANOVA VARIATIONS
Michael Sturminger
samedi Manège 10 h 30 118 minAVANT-PREMIÈRE
DR
IÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉT
DR
RENCONTRE AVEC Sven Hansen-L0/ve,
DJ ET SCÉNARISTE
Sven, pourquoi avez-vous décidé d’écrire
avec votre sœur, Mia, un film inspiré
de vos débuts de DJ au cœur
de ce qui est devenu la French Touch ?
Il y a à peu près trois ans, ma sœur arrivait
qui se répondaient et elle cherchait une nou-
velle direction. Elle a donc eu l'idée de faire
sur l'atmosphère d'une époque. Elle m'a pré-
senté le projet à un moment où moi-même
j'arrivais aussi au bout d'un cycle. J'ai donc
été immédiatement séduit.
Jeudi soir, lors de votre présentation
du film au Grand R, vous avez parlé
de difficultés financières.
parce que nous n'arrivions pas à trouver les
Deux producteurs différents ont aban-
donné le projet, avant qu'un troisième ne
le reprenne et le sauve. Mais jusqu'au bout,
il nous a manqué de l'argent. Le tournage
réponses.
Avez-vous ressenti une différence
dans la réception de votre musique
garage en fonction des années ?
Il y a dix ans, les gens étaient beaucoup plus
fermés. Chacun écoutait sa propre musique
avec peu d'ouverture sur les autres styles.
Chacun avait sa petite chapelle et défendait
sa propre écurie. J'ai l'impression qu'au-
jourd'hui, les gens sont plus réceptifs et plus
ouverts qu'avant parce qu’ils ont accès à
toute la musique du monde et découvrent
les choses beaucoup plus vite.
Propos recueillis par Eva Tedesco
Liliane et son mari Grebo vont bientôt connaître la joie d'être
parents, mais à l’occasion de vacances passées dans une
station balnéaire croate, la future maman retrouve son premier
amour : Flora, une animatrice du centre.
Liliane ranime alors sa romance avec la jeune femme pendant que,
Avec cette comédie autour d’un triangle amoureux, la réalisatrice
ć s’intéresse aux tiraillements au sein d’un couple,
entre désirs et priorité accordée à l’enfant sur le point de naître. Ici,
les rôles féminins sont mis à l'honneur et la vitalité se traduit par une
sexualité totalement libérée. « Nous voulions parler de l'essence de
la famille et remettre en question le système traditionnel », déclare
la cinéaste bosniaque, marquée dans sa jeunesse par la guerre en
ex-Yougoslavie. « En venant d'un pays dans lequel trois peuples
n'ont pas réussi à se mettre d'accord pour cohabiter, il était impor-
tant pour nous de dire que nous ne voulions pas que notre monde
soit limité. » Ce passé douloureux était également au cœur d’un
ć, sorti en 2006, Sarajevo,
mon amour, Ours d’or à Berlin
Jasmine Hiltscher
LOVE ISLAND
Jasmila Žbanić
PREMIÈRE FRANÇAISE lundi Concorde 2 16 h 30 90 min
Toi, tu seras le meilleur joueur du monde. » En toute logique,
ces quelques mots chuchotés à de nombreux jeunes footbal-
leurs ne pouvaient s'appliquer qu'à un seul d'entre eux.
Et le football s'est choisi son prince : Lionel Messi. Ses quatre Ballons
d'Or n'ont jamais réussi à rendre ce dernier très loquace. Naturel-
lement discret, voire effacé, quand il n'est pas sur un terrain, « Léo »
en dévoile plus sur lui-même en une heure et trente-trois minutes
-
ballon rond, Álex de la Iglesia revient sur l'enfance du joueur, son
retard de croissance et son entrée soudaine sous les projecteurs des
plus prestigieux stades du monde. Au-delà des frontières du football,
croire en ses rêves
Clémence Renaud
MESSI
Álex de la Iglesia
PREMIÈRE FRANÇAISE lundi Manège 16 h 30 93 min
ÉDEN
Mia Hansen-L0/ve
AVANT-PREMIÈRE lundi Manège 14 h 137 min
DR
«
Mélange de comédie dramatique et de documen-
taire, Ne me quitte pas doit évidemment son titre à la
célèbre chanson de Jacques Brel.
Nous y suivons deux amis, Bob, un aventurier à la retraite à
l'esprit libre, et Marcel qui essaie de ne pas perdre sa famille.
Au sein d’un petit village belge, ils trompent ensemble leur
solitude, partagent le même sens de l'humour mais aussi le
même penchant pour l’alcool. Ensemble, les deux amis sont
forts, jusqu'à ce que Marcel décide d'arrêter de boire et que
Bob refuse de le suivre sur cette voie… Ne me quitte pas est un
NE ME QUITTE PAS
Sabine Lubbe Bakker,
Niels van Koevorden
LE DERNIER
COUP DE MARTEAU
Alix Delaporte
AVANT-PREMIÈRE
Ce deuxième long-métrage d'Alix Delaporte (César du
Angèle et Tony en 2010),
nous immerge dans la vie du jeune Victor, découvrant
la beauté de la musique classique auprès de son père,
Samuel Rovinsky, chef d'orchestre qui dirige la 6e
sym-
phonie de Mahler.
Ce père, qu'il vient de rencontrer et qui niait jusque-là son
différent de lui. Le milieu social de Victor ne le prédestine
pas à franchir les portes de l'opéra. Il va pourtant se trouver
saisi par une émotion naissante, enivrante et inattendue.
Cette révélation, au moment où il doit prendre sa vie en
main et s'occuper de sa mère malade, va bouleverser son
destin. Va-t-il abandonner son rêve de devenir footballeur
pour la musique classique ? Le Dernier Coup de marteau s’im-
pose comme une chronique sociale, poignante de natura-
lisme, collant au plus près de ses personnages, servie par
des acteurs remarquables, dont Romain Paul, récompensé
cette année à Venise pour son interprétation de Victor
Jasmine Hiltscher
dimanche Concorde 1 16 h 15 107 min
lundi Manège 19 h 30 82 min
AVANT-PREMIÈRE
A GIRL WALKS HOME
ALONE AT NIGHT
Ana Lily Amirpour
Eskateboard et effraie les habitants de Bad City. La
ville fantôme abrite des prostituées, des drogués et des
proxénètes.
donner naissance à une impensable histoire d’amour, tein-
tée de rouge sang… A Girl Walks Home Alone at Night
rendu sombre et inquiétant par son usage du noir et blanc,
joue beaucoup sur l’aspect fantomatique de la ville qui lui
sert de décor et la menace constante que représente cette
mort qui rôde. C’est ce qui le rend aussi étrange que fasci-
nant. Pour son premier long-métrage, Ana Lily Amirpour
adapte une bande-dessinée qu’elle a elle-même créée et
n'hésite pas à prendre des risques en jouant avec plusieurs
genres (thriller, romance, fantastique, western), tout en
Ophélie Boureau
samedi Concorde 2 9 h 99 minAVANT-PREMIÈRE
mais toujours tendre. La caméra de Sabine Lubbe Bakker
et Niels van Koevorden reste dans l’ombre des personnages
et porte sur eux un regard le plus neutre possible. Nous
entrons dans leur intimité, nous partageons leur solitude,
leur amitié, leurs joies et leurs peines
Louise-Marie Heuzé
DR
DR
DR
Vl’étude sociologique et du drame social.
Dans The Reunion, l’artiste conceptuelle suédoise Anna
Odell joue son propre rôle, celui d’une femme qui revient
sur les douleurs de son enfance et les humiliations qu'elle
a vécues. C'est lors d'un repas d'anciens élèves qu'elle
décide de révéler sa souffrance à tous ceux qui lui ont fait
subir cela. Si le réalisme des situations frappe, c’est parce
qu’Anna Odell s'est inspirée de sa propre expérience. Elle a
pour une réunion d'anciens camarades… Plein de rage,
The Reunion dénonce les principes hiérarchiques, l'oppres-
sion et l'agression que sa réalisatrice a endurés pendant ses
jeunes années et qu’elle a exprimé lors d’une performance
artistique en 2009, en simulant une tentative de suicide
depuis un pont. Au vu des nombreuses récompenses déjà
glanées par ce premier long-métrage dans le monde entier,
dont un prix de la critique l’année dernière à la Mostra de
Venise, Anna Odell n’en est qu’au début d’une prometteuse
carrière cinématographique
Jasmine Hiltscher
HPG, pourquoi vous êtes-vous tourné vers le cinéma ?
C'est l'art qui m'a le plus ému le plus rapidement quand
j'étais jeune. J'en suis venu à faire du cinéma naturel-
lement. Je pensais que c'était impossible sans avoir fait
plein d'études mais maintenant, je sais qu'on peut faire
études. Le cinéma est un art simple. Ce qu’il faut, c’est
savoir s’entourer.
Gwen, qu'est-ce qui vous a décidé à tourner
avec votre mari ?
même dérangeant, que quelqu'un joue mon propre rôle.
Comment paraître naturelle quand on joue
` son propre rôle et qu'on tourne en famille ?
scène, une trame narrative à suivre et une direction d'ac-
c'était lui le chef d'orchestre. Il savait très bien où il vou-
histoire.
HPG, quels sont vos projets pour l'avenir ?
Produire des films X ou des films traditionnels ?
Ce qui nourrit ma petite famille, c'est le X, donc je
continue et je ne vois pas pourquoi j'arrêterais. J'aime ce
métier. Je fréquente plein de gens plus ou moins timbrés
qui me nourrissent. Cet univers me plaît bien. Donc je
continue, et oui, je suis déjà sur un autre long-métrage.
Tous les mythos disent qu'ils sont toujours en train de
faire des longs-métrages : moi, je suis en train d'en faire
un. Si on me proposait de consacrer une année à faire un
long-métrage traditionnel, j'arrêterais le porno. Mais là,
Laura Hélaine, Audrey Gris
FORT BUCHANAN Benjamin Crotty
Réalisé par Benjamin Crotty, Fort Buchanan doit son
nom à l’endroit où vivent des hommes et des femmes
qui attendent le retour de leur conjoint militaire parti en
mission.
Un univers qui n'est pas inconnu de ce jeune cinéaste : c’est
dans ce milieu rude et clos qu’il a grandi. Inspirée en partie
par les séries américaines et notamment Army Wives (American
Wives en France), avec en plus un petit quelque chose de Sex
and the City, l'intrigue se concentre sur la solitude sentimen-
tale à laquelle les amants délaissés doivent faire face, tous
ensemble. Parmi ces couples séparés, Roger et Frank. Leur
homosexualité ne fait pas événement. Leur histoire est celle
de n’importe quel couple, évoluant au rythme des saisons
THE REUNION
Anna Odell
dimanche Concorde 2 22 h 70 min
VELLESVAGUESVOUVELLESVAGUESVOUVELLESVAGUESVOUVELLESVAGUESVOUVELLESV
PREMIÈRE FRANÇAISE
PREMIÈRE FRANÇAISE
-
lais que l'esprit des personnages change avec les saisons, que
dans la partie du printemps, par exemple, ils soient très moti-
vés par les pulsions sexuelles », explique Benjamin Crotty.
« Mais j’ai tenu à ce que la manière dont chacun réagit reste
très concrète. » Fort Buchanan fait suite à un court-métrage du
même nom, réalisé par Crotty en 2012 et sélectionné au fes-
tival de Locarno, avec le même casting atypique : l’actrice et
réalisatrice Mati Diop (qui avait présenté Mille soleils au fes-
tival l’année dernière) et David Baiot (Djawad dans la série
Plus belle la vie
amours défendues et humour burlesque
Élodie Girardin, Audrey Gris
FILS DE
HPG
AVANT-PREMIÈRE
dimanche Concorde 2 16 h 45 65 minsamedi Concorde 1 19 h 65 min
dimanche C1 14 h 15 85 minsamedi C1 21 h 15 85 min
DR
Encadrement éditorial : Christophe Beney / Rédaction : étudiants de l’IUT de La Roche-sur-Yon, département Information et communication
Impression : Belz, La Roche-sur-Yon

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Gazette 3 du Festival International du Film de La Roche-sur-Yon

  • 1. FOCUS AUGUSTE ORTS Auguste Orts est un collectif d’artistes fondé en 2006 par Herman Asselberghs, Sven Augustijnen, Manon Boer et Anouk De Clercq, plus tard rejoints par Dora Garcia. Cette plate-forme de production et de distribution de films, basée à Bruxelles, avait pour but initial d’échanger sur les questionnements cinématographiques actuels. Par la suite, ses membres ont commencé à partager leurs expériences, intuitions et idées, pour finalement se lancer dans des ini- tiatives favorisant la création. Les membres d’Auguste Orts travaillent individuellement et mettent ensuite leurs travaux en commun. Leurs produc- tions sont à la croisée du cinéma, de la vidéo, des arts audio- visuels, des documentaires et des films expérimentaux. Parmi leurs créations projetées à La Roche-sur-Yon, plu- sieurs courts-métrages abordent le thème de la musique : RÉTROSPECTIVE/FOCUSRÉTROSPECTIVE/FOCUSRÉTROSPECTIVE RÉTROSPECTIVE CHRISTOPHE HONORÉ Pour sa cinquième édition, le Festival international du son invité d'honneur, Christophe Honoré. Les Chansons d’amour, Dans Paris, Les Bien-aimés, La belle per- sonne construit depuis les années 2000 un cinéma sensuel et ancré dans l’univers contemporain. « C’est un réalisateur actuel et de ses aspirations », précise Nicolas Thévenin, de la revue Répliques basée à Nantes, curateur avec Morgan Pokée de cette rétrospective Honoré. Tous deux sont d’ac- cord : il s’agit d’un réalisateur « à mi-chemin », créateur d’une œuvre « d’auteur, accessible pour un large public ». Le travail de Christophe Honoré est, selon eux, « un renou- d'entre eux, ce n'est pas tant le résultat qui importe que le chemin parcouru pour l’atteindre ». Talentueux, Honoré rédacteurs de Répliques savent de quoi ils parlent puisqu’ils ont publié un très long entretien avec lui dans leur numéro cinéma en général. Il est intéressé par toutes les sphères de la création : la réalisation mais aussi le cheminement de la production à la projection », développe Nicolas Thévenin. Morgan Pokée insiste : « Il est plus critique sur son propre travail que nous ne pouvons l'être. Il y a une phrase de lui qu'on aime bien reprendre : « Je me suis rendu compte très vite que je n'allais pas être mon cinéaste préféré ». Autre- ment dit, il a déjà une sorte de recul sur son propre tra- vail ». Avec la projection de son dernier long-métrage en date, Métamorphoses, et la première de son court-métrage Nous deux, Christophe Honoré s'inscrit dans la volonté du festival de privilégier les nouveautés Maryne Bouchand, Eva Tedesco dans Dissonant, une femme danse en silence en se remé- morant des sonates pour violon ; Attica et Sequenza jouent tous deux l'interprétation d'un extrait de musique. Les films d’Auguste Orts questionnent également le rapport à la mémoire et aux souvenirs : avec Sylvia Kristel – Paris, l'ac- trice rendue célèbre par son rôle d’Emmanuelle nous livre un récit autobiographique, alors que Spectres, lui, aborde la décolonisation du Congo. Le focus proposé par le festival est également l’occasion d’écouter le discours éloquent d'un professeur à propos des rapports de force au cinéma dans Speech Act où les dis- cussions d’un cercle de lecture analysant inlassablement le roman Finnegans Wake de James Joyce dans The Joycean Society. Quant à Dear Steve, il détaille minutieusement le démontage d'un MacBook Pro Louise-Marie Heuzé, Jasmine Hiltscher dimanche Manège 16 h 30 DR octobre # 3 19& 20 18 Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve dans Les Bien-aimés RENCONTRE PUBLIQUE
  • 2. ÉTITIONINTERNATIONALECOMPÉTITIONINTERNATIONALECOMPÉTITIONINTERNATIONAL Des centaines de milliers d’Indonésiens ont été mas- sacrés suite à la tentative de coup d’État du 30 sep- tembre 1965. Le réalisateur Joshua Oppenheimer donne la parole aux survivants jusque-là silencieux. Il se concentre pour cela sur une famille rescapée et surtout sur un optométriste de 44 ans, Adi, né deux ans après l’assassinat de son frère, massacré par des escadrons de la mort. Adi enquête sur les tueurs de son frère aîné. Ses entrevues avec les anciens tortionnaires sont dangereuses et douloureuses parce qu’il doit le plus souvent faire face à leur colère et à leur résistance, plutôt qu’à leurs remords. The Look of Silence témoigne de manière poignante et révoltante de la cohabitation entre survivants et assassins, dans un pays où la vérité peine à être rétablie. Sur un sujet semblable, Joshua Oppenheimer a déjà fait sensation en 2013 avec The Act of Killing, centré sur l'histoire des bourreaux. The Look of Silence suit d’ores et déjà le même chemin, depuis son Grand prix du jury gagné à la dernière Mostra de Venise Ophélie Boureau THE LOOK OF SILENCE Joshua Oppenheimer FIDELIO, L'ODYSSÉE D'ALICE Lucie Borleteau C’est l'histoire d'une jeune femme qui s'engage dans la marine marchande. Ni plus ni moins. Pourtant, en rebondissements, parfaitement digne de l’odyssée promise par le titre. Le personnage d'Alice s’inspire directement d'une amie proche de la réalisatrice Lucie Borleteau. « Les aventures maritimes sont rarement rapportées d'un point de vue féminin », analyse-t-elle. « Cela fait à peu près quinze ou vingt ans que la marine marchande a ouvert ses portes aux femmes. Avant, il n'y en avait pas une seule. » Et une femme qui entre dans ce milieu exclusivement mas- important, c'est justement de montrer qu'Alice évolue dans un univers très viril sans problème particulier, sans - mal et ordinaire aujourd'hui », explique Lucie Borleteau. « Certains spectateurs sont un peu déroutés par ce point grande gueule, mais ce n'est pas le cas du tout. On peut EL ESCARABAJO DE ORO Alejo Moguillansky PREMIÈRE FRANÇAISE Largentin et il ne serait pas étonnant que cela vous rappelle quelque chose. C’est également le titre d’une nouvelle policière d’Edgar famille déchu qui découvre un insecte en or massif sur une île de la Caroline du sud). Le réalisateur Alejo Moguil- lansky, également professeur en cinéma à l’université de Buenos Aires, s’est inspiré de l’écrivain américain, mais nous ramène également vers L’île au trésor de Stevenson. El Escarabajo de Oro un mélange de chasse au trésor, de comique et de petits complots entre des personnages en course pour devenir les premiers à dénicher un fameux butin. Au-delà de l’hu- mour omniprésent, Moguillansky tisse également en toile de fond la quête d’une féministe, ou plutôt de plusieurs, impliquées elles-mêmes dans la fameuse chasse au trésor. Finalement, les deux thèmes se retrouvent étroitement liés, si bien que l’on ne sait plus lequel des deux prime sur l’autre Gwendoline Cantin dimanche Théâtre 18 h 30 112 min samedi Manège 17 h 99 min PREMIÈRE FRANÇAISE PREMIÈRE FRANÇAISE aussi exercer un métier d'homme en restant un tant soit peu féminine. » La réalisatrice souhaite d’ailleurs rap- peler qu'Alice reste bel et bien une femme, en teintant le scénario d'un brin de romantisme, sauf que les histoires d'amour marines, c'est toujours un peu compliqué : « le a une femme dans chaque port... Avec Alice comme per- les rôles ». la dernière étape de sa création. Passionnée, Lucie Borle- teau a commencé à écrire le scénario lors d'une traversée de l'Atlantique : « J'avais très envie de partager l'expé- rience sensorielle d'être sur un bateau et de descendre aux machines, ce qui est encore plus spécial ». Tourné sur un vrai navire, Fidelio est imprégné des couleurs, des mélodies et des odeurs de l'océan. Un voyage dépaysant Clémence Renaud, Charlotte Sinaud dimanche Concorde 2 20 h 95 min samedi Manège 20 h 30 95 min dimanche Théâtre 16 h 99 min samedi Manège 14 h 112 min DR
  • 3. TRIPTYQUE Robert Lepage, Pedro Pires Pour ces inconditionnels, Robert Lepage n’est rien moins qu’une sorte de Steven Spielberg du théâtre : la garantie d’un spectacle unique, de trouvailles tech- niques et de pics d’émotion sans pareil. D’abord connu pour sa Trilogie des dragons de neuf heures, il est désormais l’un des metteurs en scène du Metropolitan Opera de New York et du Cirque du Soleil. Sa marque de fabrique : réemployer les tech- niques ancestrales du théâtre et les mêler aux trouvailles de la vidéo pour mieux réenchanter l’espace dramatur- trappes : au sein de tels dispositifs, on a vu des acteurs partir en apesanteur grâce à des miroirs, ou des tor- nades apparaître grâce à des ventilateurs et de la fumée. L’idée consiste à transcender les contraintes de la salle de théâtre pour mieux les dissoudre et se rapprocher du cinéma : au jeu ultra-naturaliste des acteurs et aux brui- tages s’ajoutent des changements de décors effectués à ANOTHER YEAR Oxana Bychkova En plein cœur de Moscou, Yegor, 25 ans, est au chô- mage et travaille illégalement comme chauffeur de taxi, la nuit, pour les étrangers. Zhenya a obtenu son premier emploi en tant que graphiste. Another Year raconte l'histoire de cet homme et de cette femme qui s'aiment mais qui n'ont pas les mêmes objectifs se développer, alors que Yegor ne va pas de l'avant et s’en- ferme dans une morosité constante. Pendant une année, les différences se creusent entre les deux amants jusqu'à s'apercevoir qu'ils s'étaient engagés trop vite… Avec Ano- ther Year, la réalisatrice russe, Oxana Bychkova, met en scène l’amour passionné mais fragile d’un couple rongé par l’amertume et une routine qui lui déplaît. - terdam Maryne Bouchand, Eva Tedesco lundi Concorde 2 20 h 107 min dimanche Manège 14 h 94 min PREMIÈRE FRANÇAISE la vitesse d’un raccord, à l’occasion d’un noir ou d’un entre 1995 et 2003, admet ainsi avec humour que si ses - semblent peut-être un peu trop à du théâtre… Ce qui explique en partie la présence de Pedro Pires, réalisateur opéras, à la co-réalisation de Triptyque trois des neuf histoires contenues dans l’autre grandiose Lipsynch. Fondé sur le rapport à la mémoire et à la voix – thématiques éminemment théâtrales, – Triptyque atténue la dimension technique des pièces pour mettre l’accent sur leur charge émotionnelle et leurs personnages – toujours composés par l’auteur et parfois interprétés par lui. À l’opéra, le metteur en scène n’est jamais seul et travaille avec le chef d’orchestre. C’est donc en tandem aussi que Lepage aura tourné Triptyque, écran et les feux de la rampe Camille Brunel lundi Concorde 1 18 h 30 94 min dimanche Concorde 1 18 h 30 107 min Adapté de Lipsynch, pièce de théâtre de Robert Lepage, Triptyque suit trois des neuf personnages de l’œuvre d’origine : une libraire schizophrène, sa sœur chanteuse de jazz et un neurologue allemand. Tous trois sont touchés par des incapacités physiques ou morales. Réalisé par Robert Lepage lui-même et Pedro Pires, le film, comme son titre l'indique, se com- pose de trois parties, une pour chaque personnage. À travers leurs portraits mélancoliques sont abordés des thèmes comme la vie en société, l'équilibre mental, la mémoire et la solitude. Les moments charnières de leur vie sont montrés, alors que leurs histoires se mêlent les unes aux autres, toujours avec poésie, aussi bien dans les dialogues que dans la mise en scène Louise-Marie Heuzé PREMIÈRE FRANÇAISE DR DR
  • 4. ÉANCESSPÉCIALESSÉANCESSPÉCIALESSÉANCESSPÉCIALESSÉANCESSPÉCIALESSÉANCES Participez au PRIX DU PUBLIC et votez pour le film de votre choix sur http://bit.ly/prixpublicFIF-OF Les films des deux compétitions ainsi que tous les films Séances spéciales et Variété sont éligibles à ce prix. Tout le programme du festival sur www.fif-85.com et sur http://blogs.iutlaroche.univ-nantes.fr/ festival-film-2014 Facebook : Festival International du Film de La Roche-sur-Yon @Festival_Film85 et #FestFilmLRSY TROIS CONTES DE BORGES Maxime Martinot Àtravers une suite de trois segments en espagnol tirés de trois nouvelles du recueil de Jorge Luis Borges, Le Livre de sable, Maxime Martinot nous fait voyager dans le monde poétique de l’écrivain argentin. Si tous trois mettent en scène Borges lui-même, c’est parce qu’il était important pour le réalisateur de respecter le fait que l’écrivain « s’imaginait lui-même en tant que per- la vie artistique de Borges sont ainsi mis en avant : l'éter- nité, l’altérité et le langage. L’éternité, car « il a écrit plein de poèmes qui sont directement liés au temps, en tant que concept et aussi en tant qu’idée poétique ». Le lan- gage, parce que plusieurs des auteurs et philosophes que et Michaux. Mais Maxime Martinot a également décidé d’apporter « une approche plus personnelle » en insérant d’autres références. On voit ainsi apparaître l’écrivain por- tugais Fernando Pessoa, dont l’œuvre aux multiples facettes rappelle celle de Borges. - tion bilingue d’un recueil de Borges, El Hacedor (L’Auteur). AVANT-PREMIÈRE samedi Concorde 2 14 h 15 77 min HARD TO BE A GOD Aleksei German La planète Arkanar est un monde lointain, sous le joug d'un régime tyrannique, coincé à une époque sem- blable à notre Moyen Âge. à étudier le mode de vie des habitants à condition de ne pas Considéré comme un dieu, le mystérieux Don Rumata décide d’épargner à certains de ses sujets le sort qui leur est réservé, quitte à déclencher une terrible guerre… Hard to Be a God est adapté d’un roman publié en 1964, écrit par Boris et Arkady Strugatsky et réalisé par Aleksei German, décédé l'année dernière. Il aura fallu au cinéaste russe plus d'une décennie pour tourner et monter son chef-d’œuvre de La Roche-sur-Yon pour rendre hommage à son réalisateur, Hard to Be a God est décrit comme un « merveilleux message venu d'une autre époque » Coralie Mercier PASOLINI Abel Ferrara samedi Concorde 1 10 h 170 minAVANT-PREMIÈRE AVANT-PREMIÈRE dimanche Manège 18 h 30 81 min En compétition à la Mostra de Venise, le nouveau long-métrage d'Abel Ferrara retrace les dernières heures de Pier Paolo Pasolini, réalisateur, penseur et poète engagé. jour passé auprès de sa mère et de ses amis proches, avant de partir au volant de son Alfa Roméo, en quête d'une aventure homosexuelle, et d’être sauvagement assassiné sur une plage d'Ostie, près de Rome, le 2 novembre 1975. Le cinéaste marxiste, aux idées radicales et scandaleuses pour la société de l’époque (il terminait alors le montage de Salo ou les 120 journées de Sodome), est incarné par Willem Dafoe, l'acteur de prédilection de Ferrara. Sa performance per- - teur politique et artiste qui ne laissait personne indifférent. Moins un biopic qu’une manière de donner vie aux ultimes projets jamais terminés du cinéaste, Pasolini ressuscite la plus décriée des grandes personnalités italiennes du XXe siècle et lui rend un hommage vibrant Charlotte Sinaud Relevant des incohérences entre le texte original et son - duire une petite partie de l’œuvre de Borges par le cinéma. Pour lui, en proposant « un texte dans une langue étrangère et en même temps avec les sous-titres dans la langue du spectateur, il peut y avoir quelque chose de plus que ce que l’on a l’habitude de voir au cinéma, dans les adaptations littéraires ». Trois Contes de Borges illustre donc le fait qu’en « essayant de traduire le texte de manière plus littérale, le cinéma permet cette simultanéité riche et complice entre possible l’œuvre originale d’un auteur, dans toute sa com- plexité, son langage et sa poésie Ophélie Boureau, Gwendoline Cantin DR
  • 5. Ma mère, Dans Paris et Les chansons d'amour de Christophe Honoré font partie du palmarès de ce ténor : Paulo Branco, le producteur aux trois cents Casanova Variations, présenté en avant-première à La Roche-sur-Yon, avant sa sortie prévue en novembre. Faire aboutir ce projet n'était pourtant pas gagné d'avance. « Mon école, c'est la production à l'ancienne. C'est-à-dire ne pas avoir d'école », explique Paulo Branco. C'est pour cette raison qu’il a choisi de suivre son intuition et de continuer la production de Casanova Variations contre vents et marées, même si « moi-même, j'avais quelques doutes », reconnaît-il. Paulo Branco et son équipe sont partis de rien, et c'est justement ce qui les a motivés. Le projet était risqué sur semaines montre en main, réunir des chanteurs avec - tie du pari fou dans lequel se sont lancés Michael Stur- minger, Paulo Branco et John Malkovich. « Où est-ce qu'on va ? Où est-ce que cette folie va ? » Cette interro- gation résume parfaitement l'état d'esprit qui régnait au début du tournage. Selon Paulo Branco, tout le monde a pris d'énormes risques, y compris les chanteurs : Jonas Kaufmann, par exemple, a chanté dans une tessiture qui n'était pas du tout la sienne. La bande son a été enregistrée en direct, rien n'a été fait en studio, et c'est une réussite : « le rapport à la musique fonctionne de l'équipe de Casanova Variations s'est largement investie, dont John Malkovich. « C'est sans doute le rôle de sa Gwendoline Cantin, Élodie Girardin, Clémence Renaud RENCONTRE AVEC Paulo Branco, PRODUCTEUR RENCONTRE AVEC Rebecca Zlotowski, MEMBRE DU JURY Rebecca Zlotowski fait partie du jury de la compéti- Belle Épine, c'est à son tour de récompenser un réalisateur. « Je n'envisage pas le rôle de juré comme celui de quelqu'un qui juge le travail des autres », souligne la cinéaste. « J'es- Zlotowski fréquente beaucoup d'autres festivals, mais une chose en particulier a joué en faveur du Festival interna- - part ». Par rapport à Cannes par exemple, c'est pour elle « une sélection qui va chercher un peu ailleurs. J’aime aller chercher des mondes que je ne connais pas, des univers qui me sont étrangers », raconte-t-elle. « J'ai beaucoup d'admi- ration pour le regard de cinéphile de Paolo Moretti. » La programmation 2014 est donc une aubaine pour cette pas- sionnée de cinéma. Dans son univers, le cinéma est « un outil qui attire les rencontres amoureuses, sexuelles. Le cinéma permet d'en- trer dans des communautés d'hommes desquelles (elle est) exclue. Ça (lui) permet de (s')érotiser. » C’est ce qui l'a séduite chez Léa Seydoux, son actrice fétiche qu'elle a fait Belle Épine et Grand Central) : « une certaine proposition de féminité dont je me sentais proche. Léa est ultra séduisante et en même temps très guerrière ». En plus de Belle Épine, on retrouve l’actrice dans un autre La Belle Personne, réalisé par Christophe Honoré, l'invité d'honneur de cette cinquième édition Gwendoline Cantin et Clémence Renaud Récemment récompensé par une mention spéciale au Mercu- riales est le premier long-métrage d’un des jeunes cinéastes L’auteur a puisé son inspiration dans les tours Mercuriales de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, des buildings qui le fas- cinaient quand il était enfant. Des bâtiments prétextes à une forme d’autoportrait, oui, mais pas seulement : « Les tours Mercuriales sont comme une sorte de totem de notre qui semblent improvisées à des passages documentaires, créant ainsi un effet de pure poésie autour des deux sœurs que nous suivons (Ana Neborac et Philippine Stindel, qui font ici leurs débuts). Cette atmosphère onirique ne serait pas la même sans la musique signée James Ferraro, d'ail- leurs en concert après la projection de Mercuriales Élodie Girardin, Laura Hélaine MERCURIALES Virgil Vernier samedi Théâtre 21 h 108 min JAMES FERRARO compositeur de la musique de Mercuriales samedi à partir de 22 h 45 MSDUJURYFILMSDUJURYFILMSDUJURYFILMSDUJURYFILMSDUJURYFILMSDUJURY CASANOVA VARIATIONS Michael Sturminger samedi Manège 10 h 30 118 minAVANT-PREMIÈRE DR
  • 6. IÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉTÉVARIÉT DR RENCONTRE AVEC Sven Hansen-L0/ve, DJ ET SCÉNARISTE Sven, pourquoi avez-vous décidé d’écrire avec votre sœur, Mia, un film inspiré de vos débuts de DJ au cœur de ce qui est devenu la French Touch ? Il y a à peu près trois ans, ma sœur arrivait qui se répondaient et elle cherchait une nou- velle direction. Elle a donc eu l'idée de faire sur l'atmosphère d'une époque. Elle m'a pré- senté le projet à un moment où moi-même j'arrivais aussi au bout d'un cycle. J'ai donc été immédiatement séduit. Jeudi soir, lors de votre présentation du film au Grand R, vous avez parlé de difficultés financières. parce que nous n'arrivions pas à trouver les Deux producteurs différents ont aban- donné le projet, avant qu'un troisième ne le reprenne et le sauve. Mais jusqu'au bout, il nous a manqué de l'argent. Le tournage réponses. Avez-vous ressenti une différence dans la réception de votre musique garage en fonction des années ? Il y a dix ans, les gens étaient beaucoup plus fermés. Chacun écoutait sa propre musique avec peu d'ouverture sur les autres styles. Chacun avait sa petite chapelle et défendait sa propre écurie. J'ai l'impression qu'au- jourd'hui, les gens sont plus réceptifs et plus ouverts qu'avant parce qu’ils ont accès à toute la musique du monde et découvrent les choses beaucoup plus vite. Propos recueillis par Eva Tedesco Liliane et son mari Grebo vont bientôt connaître la joie d'être parents, mais à l’occasion de vacances passées dans une station balnéaire croate, la future maman retrouve son premier amour : Flora, une animatrice du centre. Liliane ranime alors sa romance avec la jeune femme pendant que, Avec cette comédie autour d’un triangle amoureux, la réalisatrice ć s’intéresse aux tiraillements au sein d’un couple, entre désirs et priorité accordée à l’enfant sur le point de naître. Ici, les rôles féminins sont mis à l'honneur et la vitalité se traduit par une sexualité totalement libérée. « Nous voulions parler de l'essence de la famille et remettre en question le système traditionnel », déclare la cinéaste bosniaque, marquée dans sa jeunesse par la guerre en ex-Yougoslavie. « En venant d'un pays dans lequel trois peuples n'ont pas réussi à se mettre d'accord pour cohabiter, il était impor- tant pour nous de dire que nous ne voulions pas que notre monde soit limité. » Ce passé douloureux était également au cœur d’un ć, sorti en 2006, Sarajevo, mon amour, Ours d’or à Berlin Jasmine Hiltscher LOVE ISLAND Jasmila Žbanić PREMIÈRE FRANÇAISE lundi Concorde 2 16 h 30 90 min Toi, tu seras le meilleur joueur du monde. » En toute logique, ces quelques mots chuchotés à de nombreux jeunes footbal- leurs ne pouvaient s'appliquer qu'à un seul d'entre eux. Et le football s'est choisi son prince : Lionel Messi. Ses quatre Ballons d'Or n'ont jamais réussi à rendre ce dernier très loquace. Naturel- lement discret, voire effacé, quand il n'est pas sur un terrain, « Léo » en dévoile plus sur lui-même en une heure et trente-trois minutes - ballon rond, Álex de la Iglesia revient sur l'enfance du joueur, son retard de croissance et son entrée soudaine sous les projecteurs des plus prestigieux stades du monde. Au-delà des frontières du football, croire en ses rêves Clémence Renaud MESSI Álex de la Iglesia PREMIÈRE FRANÇAISE lundi Manège 16 h 30 93 min ÉDEN Mia Hansen-L0/ve AVANT-PREMIÈRE lundi Manège 14 h 137 min DR «
  • 7. Mélange de comédie dramatique et de documen- taire, Ne me quitte pas doit évidemment son titre à la célèbre chanson de Jacques Brel. Nous y suivons deux amis, Bob, un aventurier à la retraite à l'esprit libre, et Marcel qui essaie de ne pas perdre sa famille. Au sein d’un petit village belge, ils trompent ensemble leur solitude, partagent le même sens de l'humour mais aussi le même penchant pour l’alcool. Ensemble, les deux amis sont forts, jusqu'à ce que Marcel décide d'arrêter de boire et que Bob refuse de le suivre sur cette voie… Ne me quitte pas est un NE ME QUITTE PAS Sabine Lubbe Bakker, Niels van Koevorden LE DERNIER COUP DE MARTEAU Alix Delaporte AVANT-PREMIÈRE Ce deuxième long-métrage d'Alix Delaporte (César du Angèle et Tony en 2010), nous immerge dans la vie du jeune Victor, découvrant la beauté de la musique classique auprès de son père, Samuel Rovinsky, chef d'orchestre qui dirige la 6e sym- phonie de Mahler. Ce père, qu'il vient de rencontrer et qui niait jusque-là son différent de lui. Le milieu social de Victor ne le prédestine pas à franchir les portes de l'opéra. Il va pourtant se trouver saisi par une émotion naissante, enivrante et inattendue. Cette révélation, au moment où il doit prendre sa vie en main et s'occuper de sa mère malade, va bouleverser son destin. Va-t-il abandonner son rêve de devenir footballeur pour la musique classique ? Le Dernier Coup de marteau s’im- pose comme une chronique sociale, poignante de natura- lisme, collant au plus près de ses personnages, servie par des acteurs remarquables, dont Romain Paul, récompensé cette année à Venise pour son interprétation de Victor Jasmine Hiltscher dimanche Concorde 1 16 h 15 107 min lundi Manège 19 h 30 82 min AVANT-PREMIÈRE A GIRL WALKS HOME ALONE AT NIGHT Ana Lily Amirpour Eskateboard et effraie les habitants de Bad City. La ville fantôme abrite des prostituées, des drogués et des proxénètes. donner naissance à une impensable histoire d’amour, tein- tée de rouge sang… A Girl Walks Home Alone at Night rendu sombre et inquiétant par son usage du noir et blanc, joue beaucoup sur l’aspect fantomatique de la ville qui lui sert de décor et la menace constante que représente cette mort qui rôde. C’est ce qui le rend aussi étrange que fasci- nant. Pour son premier long-métrage, Ana Lily Amirpour adapte une bande-dessinée qu’elle a elle-même créée et n'hésite pas à prendre des risques en jouant avec plusieurs genres (thriller, romance, fantastique, western), tout en Ophélie Boureau samedi Concorde 2 9 h 99 minAVANT-PREMIÈRE mais toujours tendre. La caméra de Sabine Lubbe Bakker et Niels van Koevorden reste dans l’ombre des personnages et porte sur eux un regard le plus neutre possible. Nous entrons dans leur intimité, nous partageons leur solitude, leur amitié, leurs joies et leurs peines Louise-Marie Heuzé DR DR DR
  • 8. Vl’étude sociologique et du drame social. Dans The Reunion, l’artiste conceptuelle suédoise Anna Odell joue son propre rôle, celui d’une femme qui revient sur les douleurs de son enfance et les humiliations qu'elle a vécues. C'est lors d'un repas d'anciens élèves qu'elle décide de révéler sa souffrance à tous ceux qui lui ont fait subir cela. Si le réalisme des situations frappe, c’est parce qu’Anna Odell s'est inspirée de sa propre expérience. Elle a pour une réunion d'anciens camarades… Plein de rage, The Reunion dénonce les principes hiérarchiques, l'oppres- sion et l'agression que sa réalisatrice a endurés pendant ses jeunes années et qu’elle a exprimé lors d’une performance artistique en 2009, en simulant une tentative de suicide depuis un pont. Au vu des nombreuses récompenses déjà glanées par ce premier long-métrage dans le monde entier, dont un prix de la critique l’année dernière à la Mostra de Venise, Anna Odell n’en est qu’au début d’une prometteuse carrière cinématographique Jasmine Hiltscher HPG, pourquoi vous êtes-vous tourné vers le cinéma ? C'est l'art qui m'a le plus ému le plus rapidement quand j'étais jeune. J'en suis venu à faire du cinéma naturel- lement. Je pensais que c'était impossible sans avoir fait plein d'études mais maintenant, je sais qu'on peut faire études. Le cinéma est un art simple. Ce qu’il faut, c’est savoir s’entourer. Gwen, qu'est-ce qui vous a décidé à tourner avec votre mari ? même dérangeant, que quelqu'un joue mon propre rôle. Comment paraître naturelle quand on joue ` son propre rôle et qu'on tourne en famille ? scène, une trame narrative à suivre et une direction d'ac- c'était lui le chef d'orchestre. Il savait très bien où il vou- histoire. HPG, quels sont vos projets pour l'avenir ? Produire des films X ou des films traditionnels ? Ce qui nourrit ma petite famille, c'est le X, donc je continue et je ne vois pas pourquoi j'arrêterais. J'aime ce métier. Je fréquente plein de gens plus ou moins timbrés qui me nourrissent. Cet univers me plaît bien. Donc je continue, et oui, je suis déjà sur un autre long-métrage. Tous les mythos disent qu'ils sont toujours en train de faire des longs-métrages : moi, je suis en train d'en faire un. Si on me proposait de consacrer une année à faire un long-métrage traditionnel, j'arrêterais le porno. Mais là, Laura Hélaine, Audrey Gris FORT BUCHANAN Benjamin Crotty Réalisé par Benjamin Crotty, Fort Buchanan doit son nom à l’endroit où vivent des hommes et des femmes qui attendent le retour de leur conjoint militaire parti en mission. Un univers qui n'est pas inconnu de ce jeune cinéaste : c’est dans ce milieu rude et clos qu’il a grandi. Inspirée en partie par les séries américaines et notamment Army Wives (American Wives en France), avec en plus un petit quelque chose de Sex and the City, l'intrigue se concentre sur la solitude sentimen- tale à laquelle les amants délaissés doivent faire face, tous ensemble. Parmi ces couples séparés, Roger et Frank. Leur homosexualité ne fait pas événement. Leur histoire est celle de n’importe quel couple, évoluant au rythme des saisons THE REUNION Anna Odell dimanche Concorde 2 22 h 70 min VELLESVAGUESVOUVELLESVAGUESVOUVELLESVAGUESVOUVELLESVAGUESVOUVELLESV PREMIÈRE FRANÇAISE PREMIÈRE FRANÇAISE - lais que l'esprit des personnages change avec les saisons, que dans la partie du printemps, par exemple, ils soient très moti- vés par les pulsions sexuelles », explique Benjamin Crotty. « Mais j’ai tenu à ce que la manière dont chacun réagit reste très concrète. » Fort Buchanan fait suite à un court-métrage du même nom, réalisé par Crotty en 2012 et sélectionné au fes- tival de Locarno, avec le même casting atypique : l’actrice et réalisatrice Mati Diop (qui avait présenté Mille soleils au fes- tival l’année dernière) et David Baiot (Djawad dans la série Plus belle la vie amours défendues et humour burlesque Élodie Girardin, Audrey Gris FILS DE HPG AVANT-PREMIÈRE dimanche Concorde 2 16 h 45 65 minsamedi Concorde 1 19 h 65 min dimanche C1 14 h 15 85 minsamedi C1 21 h 15 85 min DR Encadrement éditorial : Christophe Beney / Rédaction : étudiants de l’IUT de La Roche-sur-Yon, département Information et communication Impression : Belz, La Roche-sur-Yon