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-connaître toutes les caractéristiques des matériels qui composent l’installation,
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réaliser les opérations de surveillance, nettoyage et entretien tout au long de la saison,
- 
se donner les moyens d’agir rapidement quand on a détecté un problème.
Contrôle et entretien
d’une installation d’irrigation
Les
opérations de contrôle et
d’entretien sont, certes, contraignantes
mais permettent d’éviter des incidents
fâcheux et coûteux en cours de saison !
pour Bien connaître son installation et pouvoir intervenir rapidement
régulateur principal de pression
0,5 à 5 bar - débit : 40 m3/h
électrovanne 1’’
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compteur volumétrique
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vanne
régulateur 0,8 bar
manomètre
régulateur 3 bar
filtre à sable 3’’
filtre à tamis 4’’ - 100 m partie enterrée
pompe ou borne
pression d’utilisation : 5 bar
débit disponible : 40 m3/h
Ø
63
Ø
50
Ø
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Ø 90
Ø
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Ø
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4 m
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Parcelle A : Arboriculture
20 rangs de 120 m
30 microasperseurs/rang
débit d’un microasperseur : 35 l/h
débit de la parcelle : 21 m3/h
- 
Avoir un plan précis de l’installation, d’autant
plus s’il y a des éléments enterrés ! Cela permet de
garder mémoire de l’équipement.
- 
Noter les caractéristiques techniques de tous les
équipements mis en place. Ne pas oublier le modèle
et la marque ! Cela est utile s’il faut en remplacer en
cours de saison.
- 
Toujours prévoir, dès l’achat du matériel, un
stock pour remplacer rapidement les pièces défec-
tueuses : goutteurs, microasperseurs, piles...
Exemple de plan
Parcelle B : 1 serre 7 m x 80 m avec double dispositif
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1 rampe de 80 m avec 22 microasperseurs
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4 rampes de goutte à goutte
goutteurs 1l/h espacés de 20 cm
débit du dispositif : 1,6 m3/h
contrôle et entretien
2014
Pour s’assurer d’une bonne homogénéité de l’irrigation sur la parcelle, d’une longévité optimale de
son installation d’irrigation, mais aussi éviter les fuites et économiser de l’eau, il est indispensable de :
Bien repérer les
parties enterrées !
manomètre
manomètre
Si la pression mesurée en un point donné n’est pas bonne, on recherche l’origine
de l’anomalie : fuite, régulateur défectueux, filtration colmatée, distributeur bouché,
mauvais dimensionnement du réseau, problème sur le réseau collectif, ...
- 
Vérifier le bon état apparent de l’armoire électrique et
des câbles de la station de tête.
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Contrôler l’état de la pompe.
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Vérifier tous les filtres et/ou les automatismes de
contre lavage.
La pression est un élément de contrôle du fonctionnement de l’installation !
En début de campagne
Penser à vérifier l’installation bien avant le début de la campagne d’irrigation ou d’antigel.
à partir d’une station de pompage
- Vérifier le bon état de la borne.
- 
Laisser couler l’eau quelques minutes avant de
brancher l’installation pour évacuer saletés et dépôts
éventuels.
à partir d’une borne de réseau collectif
Si on a un doute sur
l’installation électrique ou
sur l’état de la pompe,
on fera appel à un
professionnel !
À consulter : les fiches Eau Fertile « Les Vannes », « Les éléments de sécurité »
À consulter : la fiche Eau Fertile « Le Pompage »
mise en eau du réseau
- 
Effectuer progressivement la mise en eau du réseau en
laissant bien l’air s’évacuer doucement, pour ne pas
endommager le matériel : on ouvre les vannes en
bout du réseau et on les referme quand l’eau s’écoule.
- 
Purger les rampes : même si cela a été fait en fin de
campagne précédente, des dépôts peuvent se déta-
cher pendant l’hiver.
- 
Mettre des piles neuves dans les vannes
programmables, tester en manuel l’ouverture/
fermeture et tester la programmation.
- 
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étant fermées, le compteur ne doit pas tourner, sinon
il y a une fuite. Le compteur permettra également de
vérifier les volumes utilisés.
- 
Vérifier tous les ans les régulateurs de pression :
mettre en route le réseau, vérifier la pression au mano-
mètre en aval du régulateur. En cas de dysfonction-
nement sur les gros modèles en tête d’installation, on
fait appel à un professionnel. Pour les plus petits
régulateurs, en tête de
parcelle, on peut les
démonter, les nettoyer,
éventuellement changer
le ressort.
- 
Effectuer un contrôle
visuel du matériel de
distribution à la parcelle
pendant le fonctionne-
ment de l’installation.
Un dysfonctionnement d’une vanne automatique peut être dû au solénoïde
ou à la membrane qui selon les modèles peuvent se changer facilement.
Il faut pouvoir vérifier la pression en différents
points du réseau. Les manomètres installés en
position fixe se détériorent (gel, usure) s’ils
restent sous pression trop longtemps.
L’utilisation de manomètre à aiguille sur
des « 
prises rapides 
» de pression est pré-
férable. On aura un manomètre à aiguille
dans la poche à chaque visite de contrôle
de son réseau.
Les points de contrôle de la pression recommandés :
- en sortie de pompe ou de borne,
- sur le ballon de pression,
- 
avant et après la filtration,
(À consulter : la fiche Eau Fertile « La filtration en irrigation localisée »)
- à l’entrée de la parcelle.
On peut aussi contrôler la pression en début et fin de
ligne et à l’emplacement d’un distributeur en adaptant
l’embout du manomètre.
En cours de saison, si un distri-
buteur ne fonctionne pas, le plus
simple est de le changer immé-
diatement et d’établir ensuite un
diagnostic de la panne :
- bouchage,
- pièce cassée (ailette, buse...).
Effectuer régulièrement des contrôles visuels de
l’installation.
L’observation de la végétation est importante surtout
si les rampes sont enterrées ou sous paillage.
Le compteur volumétrique permet de vérifier le
volume d’eau passé. Ce volume doit correspondre à
celui attendu par le débit théorique de l’installation*.
Une différence significative mettrait en évidence un
problème de colmatage, de fuite ou d’usure.
*c’est le débit théorique d’un distributeur x nombre de distribu-
teurs
Injection d’acide nitrique contre
les dépôts de calcaire et d’engrais
attention  : toujours mettre
l’acide dans l’eau et jamais l’eau
dans l’acide ! L’acide est dange-
reux et corrosif. Port de gants, de
lunettes et de vêtements de protec-
tion indispensable !
Pour effectuer les traitements appropriés, il est
important de faire une analyse d’eau pour connaître
sa qualité chimique.

Si votre eau contient moins de 10 mg de calcium
par litre : un traitement en fin de saison suffit !
Si votre eau contient entre 10 et 50 mg de calcium
par litre, il faut traiter 2 à 3 fois dans la saison.

Au-delà de 50  mg : il faut intervenir une fois par
semaine !
En culture maraîchère hors sol ou en sol (serre ou
plein champ), le nettoyage ponctuel par l’injection d’acide
nitrique ne doit pas se faire en cours de culture. Il y a
risque de brûlure des racines.
En cours de culture, on se limitera à un entretien des
réseaux en injectant de l’acide nitrique en continu pour
obtenir un pH de 5,5 à 6 aux goutteurs.
En culture pérenne : on recherche une concentration
de 0,2 
% d’acide au distributeur. On injecte une solution
d’acide + eau avec une pompe classique ou une pompe
spéciale acide*. (voir exemple d’injection page suivante).
On vérifie au papier pH que l’acide est bien arrivé au der-
nier distributeur : il doit indiquer une valeur de 1,5 à 2. On
peut alors arrêter l’installation, laisser agir au moins 15 mn
puis rincer abondamment (45 mn à l’eau claire).
L’injection d’engrais nécessite également parfois une aci-
dification de l’eau pendant l’injection.
* l’injection doit se faire en aval de toute pièce métallique.
En cours de campagne
Ne pas utiliser d’acide chlorhydrique,
trop corrosif !
Test d’uniformité de distribution
Débit (l/h) = Volume (l) = Volume (ml) / 1000
	 Temps (h)	 Temps (minutes) / 60
CU =
moyenne des 4 débits les plus faibles x 100
	 moyenne de l’ensemble des valeurs
Moyenne de l’ensemble des débits mesurés = 1,6 l/h
Moyenne des 4 plus faibles débits = 1,46 l/h
CU = 
1,46 x 100
 = 91% Dans le cas de cet exemple, les 		
	 1,6 		 débits sont homogènes
Exemple
En goutte à goutte, on effectue des mesures de
débit sur au moins 16 goutteurs, répartis sur la
parcelle. Ces valeurs permettent de calculer le
Coefficient d’Uniformité (CU) de débit.
En aspersion, on peut également vérifier l’homo-
généité d’arrosage en faisant un test d’uniformité
de la pluviométrie
en disposant des
pots, régulière-
ment, sous les dis-
tributeurs.
Pour en savoir plus,
consulter son technicien !
Interprétation du CU :
CU  90 % : l’homogénéité de l’irrigation est très
satisfaisante.
80 %  CU  90 % : la régularité de la distribution est
affectée, il faut s’interroger sur les causes et prévoir une
intervention.
CU  80 % : il est nécessaire d’agir rapidement pour
rétablir l’homogénéité de l’irrigation.
Si l’on a des problèmes d’hétérogénéité de production ou si l’installation a plus de 3-4 ans, il est conseillé d’ef-
fectuer un test d’uniformité de distribution. Il permettra de mettre en évidence des problèmes de bouchage, de
colmatage, d’usure ou de dysfonctionnement de l’installation.
Contrôle visuel de son installation
- 
Effectuer un nettoyage complet de
l’installation. (voir page précédente)
- 
Si le colmatage est très important sur
quelques distributeurs, on peut les
démonter et les faire tremper à part dans
une solution de vinaigre blanc dilué à
moitié dans de l’eau tiède.
- 
Si l’installation le permet, il est possible
de faire monter la pression jusqu’à
3 bar, au moment du rinçage, pour faire
un effet de chasse. Inutile avec des
goutteurs autorégulants.
élaboration technique : Isabelle Boyer (Ardepi) avec la collaboration de : P. Borioli
(GRCETA Basse-Durance), M. de Coninck (CETA de Berre), S. Cordier (Ardepi), H. Ernout
(Ceta Serristes 84), C. Goillon (APREL), F. Gontard (BRL), D. Izard ( CA84/APREL),
AM. Martinez (CIRAME), C. Mazollier (GRAB), M.Millan (CTIFL), A. Terrentroy (CA 13),
A. Terrière (SCP).
Coordination et conception : Brigitte Laroche (Ardepi) - Illustration : Bernard Nicolas
Secrétariat : Ardepi, Maison des Agriculteurs - 22 Avenue Henri Pontier - 13626 Aix-en-Provence
Cedex 6 - Tél. 04 42 28 95 03 Adresse électronique : contact-ardepi@ardepi.fr
Injection d’acide nitrique contre
les dépôts de calcaires et d’engrais
En fin de campagne
Pour éviter les dégâts du gel
et retrouver une installation en
bon état la saison suivante :

nettoyer les filtres et les
vidanger soigneusement,

purger les rampes,

vidanger complètement le
réseau,

s’assurer que les regards
des vannes sont bien drainés,

laisser les vannes 1/4 de tour à
moitié ouvertes,

purger la pompe,

maintenir en milieu sec la sta-
tion de tête. Si elle est dans un
petit cabanon isolé, calfeutrer les fenêtres.

Si l’on arrose en période de gel (cultures sous serre),
veiller à bien protéger les parties aériennes de
l’installation.
Les précautions à prendre contre le gel
fermé
h
o
r
s
-
g
e
l
ouvert
Densité de plantation de 4 m x 2 m,
1 goutteur de 1,6 l/h espacés de 0,75 m, en mono-rampe.
25 rampes de 100 m/ha, c’est-à-dire 3 350 goutteurs/ha soit un débit
total du réseau de 5 
360 l/h/ha (5,36 m3/h/ha).
- Objectif :
On veut distribuer aux goutteurs une solution à 0,2% d’acide
nitrique pendant 15 mn soit :
(0,2/100) x 5 
360 x (15/60) ≈ 2,7 litres/ha d’acide nitrique. Dans le
commerce, l’acide nitrique est dosé à 60 
% (à vérifier sur l’étiquette !),
on a donc besoin de (2,7/60) x 100 = 4,5 l d’acide du commerce .
- Réalisation :
Il faut une solution mère à 20 % (d’acide nitrique pur) soit un
volume de 2,7/20 x 100 = 13,5 litres.
Dans un bac, on dilue les 4,5 litres d’acide du commerce dans
(13,5 - 4,5) = 9 litres d’eau.
Calcul du rapport d’injection
(de la pompe doseuse)
Débit d’injection de 13,5 litres de solution mère en
15 mn soit 13,5 x (60/15) = 54 l/h
Débit du réseau = 5 360 l/h/ha
Rapport d’injection :
54
= 1 %
				 5 360
Dans l’exemple ci-contre (débit du réseau
de 5 
360 l/h/ha) et avec un rapport
d’injection de la pompe doseuse de 1% :
Le volume de la soution-mère sera
(1/100) x 5  
360 x (15/60) = 13,4 litres
c’est-à-dire 13,4 x 3/100 = 0,4 litre d’eau
de Javel dans 13 litres d’eau.
Exemple de calcul d’injection d’acide nitrique
pour un verger au goutte à goutte
Débit du réseau :
5 360 l/h/ha
13,5 l de solution-mère à 20 %
4,5 l d’acide du commerce à 60 %
soit 2,7 l d’acide pur
9 l d’eau
réglage
1%
Vers 3 350
goutteurs
à 1,6 l/h
POMPE DOSEUSE
débit d’injection (l/h)
=
débit du réseau (l/h)
Préparer une solution mère à 3% (concentration
à adapter en fonction du degré de colmatage)
d’eau de Javel du commerce titrée à 36°
chlorométrique. L’injecter pendant 15 mn.
Laisser agir plusieurs heures puis rincer
abondamment (45 mn à l’eau claire).
Injection de chlore contre les colmatages
organiques : algues, bactéries, champignons
En agriculture biologique, l’utilisation d’acide nitrique ou de chlore est interdite en cours de
culture. Pour l’entretien hors culture, il existe des produits à base d’acide acétique et d’eau oxygénée,
homologués pour les bâtiments. Leur efficacité sur le matériel d’irrigation et leur coût sont à étudier.
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Ne jamais mélanger Eau de Javel et Acide !!

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controle et_entretien_d_une_installation_d_irrigation

  • 1. -connaître toutes les caractéristiques des matériels qui composent l’installation, - réaliser les opérations de surveillance, nettoyage et entretien tout au long de la saison, - se donner les moyens d’agir rapidement quand on a détecté un problème. Contrôle et entretien d’une installation d’irrigation Les opérations de contrôle et d’entretien sont, certes, contraignantes mais permettent d’éviter des incidents fâcheux et coûteux en cours de saison ! pour Bien connaître son installation et pouvoir intervenir rapidement régulateur principal de pression 0,5 à 5 bar - débit : 40 m3/h électrovanne 1’’ électrovanne 2’’ compteur volumétrique Ø 65 vanne régulateur 0,8 bar manomètre régulateur 3 bar filtre à sable 3’’ filtre à tamis 4’’ - 100 m partie enterrée pompe ou borne pression d’utilisation : 5 bar débit disponible : 40 m3/h Ø 63 Ø 50 Ø 3 2 Ø 90 Ø 9 0 Ø 100 4 m 0,30 m Parcelle A : Arboriculture 20 rangs de 120 m 30 microasperseurs/rang débit d’un microasperseur : 35 l/h débit de la parcelle : 21 m3/h - Avoir un plan précis de l’installation, d’autant plus s’il y a des éléments enterrés ! Cela permet de garder mémoire de l’équipement. - Noter les caractéristiques techniques de tous les équipements mis en place. Ne pas oublier le modèle et la marque ! Cela est utile s’il faut en remplacer en cours de saison. - Toujours prévoir, dès l’achat du matériel, un stock pour remplacer rapidement les pièces défec- tueuses : goutteurs, microasperseurs, piles... Exemple de plan Parcelle B : 1 serre 7 m x 80 m avec double dispositif - 1 rampe de 80 m avec 22 microasperseurs débit d’un microasperseur : 120 l/h débit de la rampe : 2,6 m3/h - 4 rampes de goutte à goutte goutteurs 1l/h espacés de 20 cm débit du dispositif : 1,6 m3/h contrôle et entretien 2014 Pour s’assurer d’une bonne homogénéité de l’irrigation sur la parcelle, d’une longévité optimale de son installation d’irrigation, mais aussi éviter les fuites et économiser de l’eau, il est indispensable de : Bien repérer les parties enterrées ! manomètre manomètre
  • 2. Si la pression mesurée en un point donné n’est pas bonne, on recherche l’origine de l’anomalie : fuite, régulateur défectueux, filtration colmatée, distributeur bouché, mauvais dimensionnement du réseau, problème sur le réseau collectif, ... - Vérifier le bon état apparent de l’armoire électrique et des câbles de la station de tête. - Contrôler l’état de la pompe. - Vérifier tous les filtres et/ou les automatismes de contre lavage. La pression est un élément de contrôle du fonctionnement de l’installation ! En début de campagne Penser à vérifier l’installation bien avant le début de la campagne d’irrigation ou d’antigel. à partir d’une station de pompage - Vérifier le bon état de la borne. - Laisser couler l’eau quelques minutes avant de brancher l’installation pour évacuer saletés et dépôts éventuels. à partir d’une borne de réseau collectif Si on a un doute sur l’installation électrique ou sur l’état de la pompe, on fera appel à un professionnel ! À consulter : les fiches Eau Fertile « Les Vannes », « Les éléments de sécurité » À consulter : la fiche Eau Fertile « Le Pompage » mise en eau du réseau - Effectuer progressivement la mise en eau du réseau en laissant bien l’air s’évacuer doucement, pour ne pas endommager le matériel : on ouvre les vannes en bout du réseau et on les referme quand l’eau s’écoule. - Purger les rampes : même si cela a été fait en fin de campagne précédente, des dépôts peuvent se déta- cher pendant l’hiver. - Mettre des piles neuves dans les vannes programmables, tester en manuel l’ouverture/ fermeture et tester la programmation. - Vérifier le(s) compteur(s) : toutes les vannes en aval étant fermées, le compteur ne doit pas tourner, sinon il y a une fuite. Le compteur permettra également de vérifier les volumes utilisés. - Vérifier tous les ans les régulateurs de pression : mettre en route le réseau, vérifier la pression au mano- mètre en aval du régulateur. En cas de dysfonction- nement sur les gros modèles en tête d’installation, on fait appel à un professionnel. Pour les plus petits régulateurs, en tête de parcelle, on peut les démonter, les nettoyer, éventuellement changer le ressort. - Effectuer un contrôle visuel du matériel de distribution à la parcelle pendant le fonctionne- ment de l’installation. Un dysfonctionnement d’une vanne automatique peut être dû au solénoïde ou à la membrane qui selon les modèles peuvent se changer facilement. Il faut pouvoir vérifier la pression en différents points du réseau. Les manomètres installés en position fixe se détériorent (gel, usure) s’ils restent sous pression trop longtemps. L’utilisation de manomètre à aiguille sur des «  prises rapides  » de pression est pré- férable. On aura un manomètre à aiguille dans la poche à chaque visite de contrôle de son réseau. Les points de contrôle de la pression recommandés : - en sortie de pompe ou de borne, - sur le ballon de pression, - avant et après la filtration, (À consulter : la fiche Eau Fertile « La filtration en irrigation localisée ») - à l’entrée de la parcelle. On peut aussi contrôler la pression en début et fin de ligne et à l’emplacement d’un distributeur en adaptant l’embout du manomètre.
  • 3. En cours de saison, si un distri- buteur ne fonctionne pas, le plus simple est de le changer immé- diatement et d’établir ensuite un diagnostic de la panne : - bouchage, - pièce cassée (ailette, buse...). Effectuer régulièrement des contrôles visuels de l’installation. L’observation de la végétation est importante surtout si les rampes sont enterrées ou sous paillage. Le compteur volumétrique permet de vérifier le volume d’eau passé. Ce volume doit correspondre à celui attendu par le débit théorique de l’installation*. Une différence significative mettrait en évidence un problème de colmatage, de fuite ou d’usure. *c’est le débit théorique d’un distributeur x nombre de distribu- teurs Injection d’acide nitrique contre les dépôts de calcaire et d’engrais attention  : toujours mettre l’acide dans l’eau et jamais l’eau dans l’acide ! L’acide est dange- reux et corrosif. Port de gants, de lunettes et de vêtements de protec- tion indispensable ! Pour effectuer les traitements appropriés, il est important de faire une analyse d’eau pour connaître sa qualité chimique. Si votre eau contient moins de 10 mg de calcium par litre : un traitement en fin de saison suffit ! Si votre eau contient entre 10 et 50 mg de calcium par litre, il faut traiter 2 à 3 fois dans la saison. Au-delà de 50  mg : il faut intervenir une fois par semaine ! En culture maraîchère hors sol ou en sol (serre ou plein champ), le nettoyage ponctuel par l’injection d’acide nitrique ne doit pas se faire en cours de culture. Il y a risque de brûlure des racines. En cours de culture, on se limitera à un entretien des réseaux en injectant de l’acide nitrique en continu pour obtenir un pH de 5,5 à 6 aux goutteurs. En culture pérenne : on recherche une concentration de 0,2  % d’acide au distributeur. On injecte une solution d’acide + eau avec une pompe classique ou une pompe spéciale acide*. (voir exemple d’injection page suivante). On vérifie au papier pH que l’acide est bien arrivé au der- nier distributeur : il doit indiquer une valeur de 1,5 à 2. On peut alors arrêter l’installation, laisser agir au moins 15 mn puis rincer abondamment (45 mn à l’eau claire). L’injection d’engrais nécessite également parfois une aci- dification de l’eau pendant l’injection. * l’injection doit se faire en aval de toute pièce métallique. En cours de campagne Ne pas utiliser d’acide chlorhydrique, trop corrosif ! Test d’uniformité de distribution Débit (l/h) = Volume (l) = Volume (ml) / 1000 Temps (h) Temps (minutes) / 60 CU = moyenne des 4 débits les plus faibles x 100 moyenne de l’ensemble des valeurs Moyenne de l’ensemble des débits mesurés = 1,6 l/h Moyenne des 4 plus faibles débits = 1,46 l/h CU =  1,46 x 100  = 91% Dans le cas de cet exemple, les 1,6 débits sont homogènes Exemple En goutte à goutte, on effectue des mesures de débit sur au moins 16 goutteurs, répartis sur la parcelle. Ces valeurs permettent de calculer le Coefficient d’Uniformité (CU) de débit. En aspersion, on peut également vérifier l’homo- généité d’arrosage en faisant un test d’uniformité de la pluviométrie en disposant des pots, régulière- ment, sous les dis- tributeurs. Pour en savoir plus, consulter son technicien ! Interprétation du CU : CU  90 % : l’homogénéité de l’irrigation est très satisfaisante. 80 %  CU  90 % : la régularité de la distribution est affectée, il faut s’interroger sur les causes et prévoir une intervention. CU  80 % : il est nécessaire d’agir rapidement pour rétablir l’homogénéité de l’irrigation. Si l’on a des problèmes d’hétérogénéité de production ou si l’installation a plus de 3-4 ans, il est conseillé d’ef- fectuer un test d’uniformité de distribution. Il permettra de mettre en évidence des problèmes de bouchage, de colmatage, d’usure ou de dysfonctionnement de l’installation. Contrôle visuel de son installation
  • 4. - Effectuer un nettoyage complet de l’installation. (voir page précédente) - Si le colmatage est très important sur quelques distributeurs, on peut les démonter et les faire tremper à part dans une solution de vinaigre blanc dilué à moitié dans de l’eau tiède. - Si l’installation le permet, il est possible de faire monter la pression jusqu’à 3 bar, au moment du rinçage, pour faire un effet de chasse. Inutile avec des goutteurs autorégulants. élaboration technique : Isabelle Boyer (Ardepi) avec la collaboration de : P. Borioli (GRCETA Basse-Durance), M. de Coninck (CETA de Berre), S. Cordier (Ardepi), H. Ernout (Ceta Serristes 84), C. Goillon (APREL), F. Gontard (BRL), D. Izard ( CA84/APREL), AM. Martinez (CIRAME), C. Mazollier (GRAB), M.Millan (CTIFL), A. Terrentroy (CA 13), A. Terrière (SCP). Coordination et conception : Brigitte Laroche (Ardepi) - Illustration : Bernard Nicolas Secrétariat : Ardepi, Maison des Agriculteurs - 22 Avenue Henri Pontier - 13626 Aix-en-Provence Cedex 6 - Tél. 04 42 28 95 03 Adresse électronique : contact-ardepi@ardepi.fr Injection d’acide nitrique contre les dépôts de calcaires et d’engrais En fin de campagne Pour éviter les dégâts du gel et retrouver une installation en bon état la saison suivante : nettoyer les filtres et les vidanger soigneusement, purger les rampes, vidanger complètement le réseau, s’assurer que les regards des vannes sont bien drainés, laisser les vannes 1/4 de tour à moitié ouvertes, purger la pompe, maintenir en milieu sec la sta- tion de tête. Si elle est dans un petit cabanon isolé, calfeutrer les fenêtres. Si l’on arrose en période de gel (cultures sous serre), veiller à bien protéger les parties aériennes de l’installation. Les précautions à prendre contre le gel fermé h o r s - g e l ouvert Densité de plantation de 4 m x 2 m, 1 goutteur de 1,6 l/h espacés de 0,75 m, en mono-rampe. 25 rampes de 100 m/ha, c’est-à-dire 3 350 goutteurs/ha soit un débit total du réseau de 5  360 l/h/ha (5,36 m3/h/ha). - Objectif : On veut distribuer aux goutteurs une solution à 0,2% d’acide nitrique pendant 15 mn soit : (0,2/100) x 5  360 x (15/60) ≈ 2,7 litres/ha d’acide nitrique. Dans le commerce, l’acide nitrique est dosé à 60  % (à vérifier sur l’étiquette !), on a donc besoin de (2,7/60) x 100 = 4,5 l d’acide du commerce . - Réalisation : Il faut une solution mère à 20 % (d’acide nitrique pur) soit un volume de 2,7/20 x 100 = 13,5 litres. Dans un bac, on dilue les 4,5 litres d’acide du commerce dans (13,5 - 4,5) = 9 litres d’eau. Calcul du rapport d’injection (de la pompe doseuse) Débit d’injection de 13,5 litres de solution mère en 15 mn soit 13,5 x (60/15) = 54 l/h Débit du réseau = 5 360 l/h/ha Rapport d’injection : 54 = 1 % 5 360 Dans l’exemple ci-contre (débit du réseau de 5  360 l/h/ha) et avec un rapport d’injection de la pompe doseuse de 1% : Le volume de la soution-mère sera (1/100) x 5   360 x (15/60) = 13,4 litres c’est-à-dire 13,4 x 3/100 = 0,4 litre d’eau de Javel dans 13 litres d’eau. Exemple de calcul d’injection d’acide nitrique pour un verger au goutte à goutte Débit du réseau : 5 360 l/h/ha 13,5 l de solution-mère à 20 % 4,5 l d’acide du commerce à 60 % soit 2,7 l d’acide pur 9 l d’eau réglage 1% Vers 3 350 goutteurs à 1,6 l/h POMPE DOSEUSE débit d’injection (l/h) = débit du réseau (l/h) Préparer une solution mère à 3% (concentration à adapter en fonction du degré de colmatage) d’eau de Javel du commerce titrée à 36° chlorométrique. L’injecter pendant 15 mn. Laisser agir plusieurs heures puis rincer abondamment (45 mn à l’eau claire). Injection de chlore contre les colmatages organiques : algues, bactéries, champignons En agriculture biologique, l’utilisation d’acide nitrique ou de chlore est interdite en cours de culture. Pour l’entretien hors culture, il existe des produits à base d’acide acétique et d’eau oxygénée, homologués pour les bâtiments. Leur efficacité sur le matériel d’irrigation et leur coût sont à étudier. Débit d’injection : 54 l/h Ne jamais mélanger Eau de Javel et Acide !!