L'impression 3D Prochaine révolution Industrielle? MBA MCI Christophe Loisel
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1. jeudi 25 juin 20156 SUISSEPAGE
Alors enfant, Thomas Joubert,
est totalement subjugué par la
Citédessciencesetdel’industrie
àParis.«Deretouràlamaison,je
me suis à bidouiller des objets, à
laisser exprimer ma créativité.»
Adulte,ThomasJoubertsouhaite
maintenantdevenirunacteurde
la révolution maker. A savoir,
s’approprierlesobjets,imprimer
en trois dimensions, mener une
campagnedecrowdfunding,etc.
Pour ce faire, il organise la pre-
mière rencontre des acteurs de
cette révolution. Sous le nom de
LemanMake,cettemanifestation
accueillera une quarantaine de
participantsceweek-endàNyon.
L’objectif?Réunirsouslemême
toit les organisations maker, les
Fablabs,lesentreprisesetlesama-
teurs de technologie.
Quelles sont les motivations der-
rière la création du LemanMake?
L’organisation de l’événement a
démarrésurunconstatetuneac-
cumulation de petites observa-
tions.EnSuisse,lepotentield’in-
novation entre les makers et les
entreprises, notamment en
termes de design et d’interacti-
vité, est incroyable. Mais il n’est
souvent pas pris au sérieux
lorsqu’ils’agitdefaireappelàdes
makers. On aura davantage ten-
dance à aller à l’étranger voir de
grandes boîtes de design plutôt
qu’utiliserlesressourcesinternes
pourdesprojetsquiseraientalors
appréhendéesdefaçonsimilaire.
Lemouvementsuissedupartage
connaîtunenotoriétéenhausse.
Parcontre,touslesacteursdeces
mouvements ont tendance à se
repliersureux-mêmes.Lesorga-
nisations communiquent assez
peuentreelles.Etjeparleautant
desmakersquedeshackerspace.
Parfois, certains acteurs du mi-
lieumakern’ontaucunevisibilité
alors qu’ils mériteraient à être
connus.L’initiativeLemanMake
permet de regrouper sous un
même toit les différents acteurs
de la révolution maker.
Qui sont les acteurs de la «révo-
lution maker»?
Je parle du concept dans sa glo-
balité.Lesmédiassesontfocalisés
surlesimprimantesadditivescar
c’estunélémenttangible.Onim-
prime du numérique. C’est du
concret. Cette machine corres-
pondàlapointeémergéedel’ice-
berg. Cette nouvelle révolution
concerne l’internet des objets,
l’impression homemade, le
crowdfunding,etc.Lesgenspeu-
ventdésormaisfabriquerdesob-
jets crédibles en peu de frais, à la
maison. C’est tout un nouveau
typedesavoiretderéflexionsur
l’industrie.
Concrètement?
Lesgensveulentdésormaisavoir
desproduitsrépondantautracas
duquotidien.Sansobsolescence
programméeetsansattendreque
le produit sorte en magasin. Au-
jourd’hui, la population est en
mesuredes’approprierl’industrie
en adaptant les objets, en conce-
vantdenouvellesfonctionnalités
et en élaborant des innovations.
Pourexemplifiercettesituation,
on peut se référer au produit Ki-
nect de Microsoft. Au début, il
n’était pas légal de modifier ce
périphérique permettant de
contrôlerlesjeuxvidéosansma-
nette.Or,s’approprierunappareil
etleremodelerestaufondement
del’humanitédanssavolontéde
progresser.EtMicrosoftl’acom-
prisaprèscoupenpermettantles
«remix» sur l’appareil. Mainte-
nant, Kinect peut fonctionner
comme un scanner et permet
d’avoirsonobjetmodéliséen3D
dans son ordinateur. Il est aussi
largementutilisépourdesinstal-
lations artistiques interactives.
Est-ce donc l’attitude que doi-
vent avoir les entreprises?
Lesentrepriseséclatéesauniveau
mondial doivent rattraper le re-
tard en intégrant les usagers au
cœur de la conception de leur
produit. Certaines ont compris
en décidant de mener des
concoursd’innovationàl’interne,
des sortes d’hackaton. Elles per-
mettent ainsi aux employés de
mettreleursavoiràprofitetaux
entreprises de capitaliser sur des
ressourcesinternes.Ilfautquece
soit gagnant-gagnant.
Et comment le LemanMake
entre-t-il dans cette évolution?
Nous voulons apporter de la vi-
sibilitéaumouvement.Ilestdif-
ficiledecernertouteslesorgani-
sations mais nous voulons déjà
donnerunetangibilitéàunnom-
breimportantd’entreelles.Notre
volonté est donc d’exposer les
makers,degarantirlessynergies
entre les différents acteurs et
montrer à la jeune génération le
pouvoir de faire des choses soi-
même.Nousvoulonsdonneren-
viedecréer.Eneffet,ilestnéces-
saire que les enfants découvrent
lesjoiesdubidouillageetdelaré-
paration. Apprendre le code in-
formatique, ou de faire ses pro-
pres objets connectés, c’est
s’approprier le monde environ-
nant.C’estdoncapprendreàêtre
acteur de la technologie.
Combien de membres seront pré-
sents lors de cet événement?
Nous avons enregistré une qua-
rantainedeparticipants.Lespro-
fils sont extrêmement variés du
maker professionnel au simple
curieux,enpassantpardestech-
niciens du CERN. Cette révolu-
tion s’inscrit dans la diversité et
la pluralité des profils. L’essence
est l’open source, le sens du par-
tage des connaissances. Donc
toutes les personnes qui sont in-
téressées peuvent amener leur
créativité. Le savoir ne doit pas
être enfermé, sinon il meurt. Le
LemanMakeveutêtreletémoin
de ce fourmillement d’idées.
De quoi dépendra la réussite
de cet événement?
Nous n’avons aucun but finan-
cier et aucune volonté politique.
La manifestation sera le festival
de l’ouverture et d’offrir une
imageaccessibledumouvement
des makers. C’est le festival de
touslesmakers.Nousvoulonsof-
ficiercommeunpont,unéquili-
bre entre les entreprises et ce
mouvement. Si des collabora-
tions sont obtenues, si des start-
up se créent et si un produit est
réalisé à la suite de ce festival,
nous aurons réussi.
INTERVIEW:
TIAGO PIRES
Premier sommet suisse
de la révolution maker
IMPRESSION ADDITIVE. Nyon accueillera la première édition LemanMake ce week-end.
EUROMEDIC: sous la marque Affidea
Surleterritoiresuisse,EuromedicdevientAffidea,
officiellement dès le 26 juin. Le groupe de centres
de radiologie et radiothérapie – 157 centres dans
14pays,dont9enSuisse–estdétenuà100%depuis
lafindel’andernier,parlafamilleBertarelli,viasa
holdingWaypointCapital,leaderdanslessciences
delavie.Surunmarchéoùlaconcurrences’inten-
sifieetlesoutilsinnovantssedéveloppent,cechan-
gement de nom correspond sur le terrain à un re-
déploiement stratégique global.
LONZA: changement à la tête de Viège
Raoul Bayard, directeur de Lonza à Viège, quittera
ses fonctions le 1er juillet 2015 pour prendre la di-
rectiond’unenouvelleentitédel’entreprisechimique
appelée «Business Service Organisation» (GBSO).
Jörg Solèr lui succédera à la tête du site valaisan.
AEVIS: l’investissement de Nescens
Nescens,filialed’AevisHolding,aannoncéhierson
entréedansl’universdescellulessouchesgrâceàun
partenariataveclaSwissStemCellBankdeLugano.
Elle prévoit la création de 50 emplois dans ce do-
maine,ainsiqu’uninvestissementde20millionsde
francs au cours de ces prochaines années.
LIFEWATCH: fin du litige annoncé
LespécialistedudiagnosticàdistanceLifeWatchs’est
réjouihierdelafindequinzeansdedisputejuridique
entreCardguardSurvival,désormaisLifewatchTech-
nologies,etPharmaLife.Unecourd’appelisraélienne
apartiellementannuléuneprécédentecondamnation
de la filiale LifeWatch Technologies, lui accordant de
faitàdesrétrocessionsdel’ordrede«plusieursmillions»,
préciselegroupezougois.LifeWatchs’engageàdélivrer
de plus amples informations dans un avenir proche.
CLARIANT: nouvelles rumeurs de reprise
L’actionClariantconnaissaitunvif regaindedemande
hier dans les premiers échanges. Le chimiste bâlois
serait dans le collimateur de Solvay, qui cherche à se
renforcerdansledomainepharmaceutique,croitsavoir
le Daily Mail. Le groupe belge offrirait 28 francs par
titre. Clariant avait déjà fait l’objet en début de mois
derumeurssurunintérêtdel’AllemandEvonik,rapi-
dement démenties par les principaux intéressés.
BEIERSDORF: nouveau directeur
LegroupeallemandBeiersdorf anomméunnouveau
directeurpoursafilialesuisse.ClotaireMoineau-Quent,
quitravailledepuis19ansdanslegroupe,prendrases
fonctionsle1er août.IlremplaceraThomasLichtblau,
qui reprendra le 1er juillet la direction de la filiale au-
trichienne.M.Moineau-Quentadéjàoccupéplusieurs
postes au niveau international dans l’entreprise.
COMCO: autorisation pour Tamedia
Le groupe de médias Tamedia peut prendre le contrôle
total des plates-formes de petites annonces tutti.ch et
d’annoncesautomobilescar4you.ch.LaCommissionfé-
dérale de la concurrence (Comco) ne voit pas d’incon-
vénientàcettereprise.Levice-directeurdelaComcoPa-
trik Ducrey a confirmé hier à l’ats une information du
site d’informations en ligne Klein Report. Tutti.ch est
uneplate-formedepetitesannonces,alorsquecar4you.ch
est un site d’annonces de vente de voitures. – (ats)
RINGIER: cession de la marque Ontrac
RingiercèdeàCleooLimitedlamarqueontrac,sousla-
quellelegroupedepresseproposesacommercialisation
publicitairepourlesPME,àcompterdu1er juilletetpour
unmontantnondévoilé.Lasociétézurichoiseetlepres-
tatairedeservicesaupetitesentreprisescollaborentdéjà
depuis plusieurs années.
JULIE MÜLLER
Plus de 73% des femmes actives
en Suisse ont un emploi. Un
grand nombre de ces femmes
sont elles-mêmes à la tête d’en-
treprise, ou jouent à titre de col-
laboratrices un rôle important
dansl’entreprise.Ellesrestenten-
core bien souvent dans l’ombre
de leur homologue masculin.
Pour remédier à cela, associa-
tions,entreprisesetdiplômesont
étémisenplacecesdernièresan-
nées.
Femmes pme Suisse romande,
une association (autonome de
FemmespmeSuisse)néeduras-
semblement de huit femmes
d’entreprises a été créée en dé-
cembredernier.«Lesfemmesin-
dépendantesetfemmesdedirec-
teurs manquent cruellement de
visibilité, explique Christiane
Charmey,présidentedel’associa-
tion.Nouscherchonsàpromou-
voir les femmes de l’ombre qui
ont pourtant un rôle pionnier
dans l’entreprise. Nous voulons
que les femmes cherchant à va-
loriserleurexpériencepuissepas-
serleBrevetfédéraldespécialiste
degestiondepmeparvalidation
desacquis.»Cediplômeaétémis
enplaceaprèsdelonguesannées
denégociations,parDianeRein-
hardetLynePilleten2005auni-
veau européen, et depuis peu à
l’échellesuisse.«Pournoustoutes,
les créatrices de l’association, ca
aétél’élémentrévélateur,ajoute
laprésidente.Aveccebrevetnous
avons gagné un statut qu’on ne
détenait pas auparavant, mais
aussi une grande reconnais-
sance». Femmes pme Suisse ro-
mandes’estdoncsaisiedelapar-
tie francophone du pays, à l’aide
derépondantscantonauxquires-
taientquasiinexistantsdanscette
région de la Suisse.
DianeReinhard,l’investigatrice
de la plupart des projets suisses
en faveurs des femmes direc-
trices d’entreprise est elle aussi
trèsactiveencemoment.Possé-
dant deux entreprises pour la
promotion des femmes, Poten-
tialyseetBoard2win,elleaaussi
elle-même suivie le chemin de
femme de dirigeants. Potentia-
lyseconcerneprincipalementla
gestion de projets internatio-
naux, tandis que Board2win
s’occupe de placements de
femmes en administration. Te-
nant à assurer la réussite de
toutes ces femmes entrepre-
neures, Diane Reinhard assure
aussi la présidence d’un club,
l’AssociationlesCadrilles.L’idée,
originaireduQuébec,consisteà
former des groupes de dix à
douze femmes souhaitant pro-
gresser professionnellement.
Cettecelluled’entraideàl’entre-
preneuriat de femmes compte
déjà dix ans d’expérience et une
centaine d’adhérentes. «Nous
avonsuneattitudeproactive,dé-
veloppe Diane Reinhard. On
présentelesdifficultésdenosen-
treprises, et on établit des straté-
giesetsolutionspourprogresser.
Au final, on développe l’entre-
preneuriatféminin.Malgrétout,
le problème persistant reste que
les femmes doivent équilibrer
leurviedefamilleetleurtravail.
Elles préfèrent donc se limiter à
unepetiteentreprisedeunàcinq
salariés.Celadoitchanger.»Face
àcetypedeproblèmeencoreré-
calcitrant,l’entrepriseMampre-
neurs a par exemple créé sur la
basedelasolidaritéunréseaude
l’entrepreneuriat au féminin.
Autreclubfavorisantlaplacedes
femmes chef d’entreprise en
Suisse:CFE,leClubdesFemmes
Entrepreneures. Afin de se dis-
tinguerdesautresassociations,le
CFE est orienté essentiellement
sur le business, s’agissant d’une
plateformeoùlesfemmesentre-
preneures peuvent trouver des
prestataires,desclientsetdespar-
tenaires.Avecses25membresde
plus chaque mois depuis février,
de nouveaux projets se multi-
plient. Un programme de
femmes mentor pour des étu-
diantesenHESseraparexemple
lancél’annéeprochaine.Enoutre,
leprixErnahamburger,organisé
parL’EPFLausanneetfavorisant
lescarrièresféminines,auralieu
le 23 septembre prochain. «De-
puis cinq ans, on voit une forte
augmentationdesfemmesdirec-
trices d’entreprise, souligne la
présidenteduCFE,NadineRei-
chenthal.Aujourd’huioncompte
autantd’hommesquedefemmes
entrepreneurs. Malgré tout, si la
situations’améliore,celaneveut
pas dire qu’elle est bonne. Nous
devons travailler sur la promo-
tion de l’entrepreneuriat et de
l’intraprenariat car pour les
femmesd’aujourd’hui,ilestévi-
dentdetravailleretcelafaitévo-
luerlesmentalités,souligneenfin
laprésidenteduCFE.Resteàvoir
ce que changera la nouvelle gé-
nération.»n
La revalorisation des
femmes en entreprise
ENTREPRENEURIAT. Nombreuses plateformes de soutien.
«NOTRE VOLONTÉ EST DONC D’EXPOSER LES MAKERS,
DE GARANTIR LES SYNERGIES ENTRE LES DIFFÉRENTS
ACTEURS ET MONTRER À LA JEUNE GÉNÉRATION
LE POUVOIR DE FAIRE DES CHOSES SOI-MÊME. NOUS
VOULONS DONNER ENVIE DE CRÉER.»
CROSSING-TECH:
partenariat avec Quinten
Lastart-upenintégrationdedon-
nées Crossing-Tech a annoncé
hier la collaboration avec la so-
ciété française Quinten, spécia-
liste dans le big data. En alliant
leurexpertise,lesdeuxstructures
lancent une solution complète,
sécuriséeetuniqueensongenre
pour collecter, exploiter et valo-
riserlesdonnéesdesentreprises.
Co-créateur,AlexandreTemplier,
souligne que la société «dispose
aujourd’huidetechnologiesetde
compétences inégalées en ma-
tière de Data Science tous sec-
teursconfondus,etlasolutionin-
novante de Crossing-Tech nous
permet de répondre aux besoins
denosclientsdemanièreencore
plus agile et efficace. Nos offres
sontréellementsynergiques.Les
combiner crée de la valeur de
partetd’autre,etsurtoutcheznos
clientsrespectifs.»Desoncôté,le
directeur général de Crossing-
Tech, James Nauffray souhaite
apporter, via la start-up, «la fa-
culté d’atteindre facilement la
masse hétérogène et dispersée
d’information afin d’en tirer les
données de qualité requises. Je
suisconvaincuquelaproposition
de valeur inédite que constitue
l’allianceentrenosdeuxcompa-
gnies suscitera beaucoup d’inté-
rêt auprès du monde de l’entre-
prise».
SIDARION: activités
de vente renforcées
Le spécialiste des réseaux et des
télécommunications Sidarion a
renforcé ses activités de vente et
detechniqueaveclerecrutement
de trois experts dans la sécurité
informatique,aannoncélasociété
hier.ClaudeBollag,MarioGers-
bachetZrinkaMaslicontétéem-
bauchés dans les domaines de la
gestion de compte, le conseil et
l’ingénierie.
EPFL: ouverture d’une
enquête administrative
L’EPFLaouvertuneenquêtead-
ministrative interne. Elle vise à
connaître les raisons qui ont
conduit à un dépassement bud-
gétairede23,76millionslorsde
latransformationdesanciennes
halles de mécanique situées sur
le campus lausannois. Le chan-
tier était initialement budgété à
66,25millions.L’Ecolepolytech-
nique fédérale de Lausanne
(EPFL) a averti le Conseil des
Ecolespolytechniquesfédérales
(CEPF) de ce dépassement en
mars 2015, indique-t-elle mer-
credi dans un communiqué. Le
Départementfédéraldel’écono-
mie, de la formation et de la re-
chercheontégalementétéinfor-
més. – (ats)