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Horizon n°24 - Vivadour Coopérative Agricole Gersoise

Vivadour
17 Sep 2014
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  1. N° 24 L e j o u r n a l d e s a d h é r e n t s V i v a d o u r • m a r s 2 0 1 4 Vie du Groupe > P.3 Bâtir aujourd’hui l’outil coopératif de demain Agronomie > P.13 L’acidité des sols, un handicap pour notre terre et nos cultures Innovation > P.19 Un pas de plus vers l’optimisation de l’irrigation Les Coop’ font campagne ! 600 coopératives se mobilisent pour le rayonnement de la Coopération Agricole. Focus sur une démarche inédite pour la filière > P. 5 & 6 Les temps forts Décembre : Assemblée générale du groupe coopératif Vivadour - P.3 // Janvier : Lancement de la campagne publicitaire sur la Coopération Agricole - P.5 // Janvier : Adhésion à l’association Bleu-Blanc-Coeur - P.10 // Février : 41e édition de la foire de Barcelonne-du-Gers - P.7 // Mai et juin : visites des plates-formes d’essais de céréales à paille - P.23
  2. 2 So m ma i re Direction de la publication : Franck Clavier Comité de rédaction : Bernard Wiss Crédits photo : Vivadour - FOVEA Franck Chevallier - Wanda - Jean-Bernard Laffitte Réalisation et impression : Raffut & Communication Evoluprint Pour tout renseignement : Bernard Wiss, Vivadour - Service Communication Vivadour, siège social : Rue de la Menoue - 32400 RISCLE Tél. 05 62 69 71 72 - Fax 05 62 69 93 14 Agrément N 2471 - SIREN 381 996 214 RCS Auch É d i t o L’« agroécologie », un juste équilibre L’« agroécologie » qui était au coeur des débats que nous avons eus avec Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, lors de la dernière foire de Barcelonne-du-Gers, n’est pas qu’un concept défini par Michel Griffon, dans son livre « Qu’est-ce que l’agriculture écologiquement intensive ? » : « un compromis entre la production agricole nécessaire pour satisfaire les besoins alimentaires mondiaux et la durabilité des modes de production et le respect de l’environnement ». Il s’agit d’une véritable démarche pour faire face au changement climatique et à ses conséquences. Les agriculteurs qui en sont conscients n’ont en effet pas attendu pour mesurer cet enjeu et s’engager dans un processus d’évolution et d’adaptation. Mais tout est une question de temps ! Il faut permettre aux agriculteurs de prendre les bons virages et au Ministère d’intégrer ces évolutions pour répondre aux demandes sociétales en dehors de toute vision dogmatique. À commencer par les ressources en eau : la pause dramatique imposée nous a fait perdre beaucoup de temps. Il faut maintenant collectivement, et de façon concertée, remettre en route la création et la gestion de réserves d’eau. Les agriculteurs ne sont pas restés les bras croisés, ils sont déjà partie pre-nante dans le développement des techniques d’avenir de gestion de l’eau. Le programme Maïseo® en est un exemple. Projet collectif de recherche et déve-loppement, labellisé par les pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation et Eau, il réunit les interlocuteurs en capacité d’agir pour une bonne gestion de l’eau : la génétique par la recherche de variétés tolérantes au stress hydrique, la création d’outils d’aide à la décision pour l’irrigation et la gestion de la four-niture de l’eau par la mise au point d’un logiciel qui calcule la disponibilité de l’eau par rapport aux besoins des utilisateurs. En outre, la mesure de la diversité des assolements que la Politique Agricole Commune veut mettre en oeuvre est un autre volet du « verdissement » qui fait débat dans nos régions productrices de maïs, souvent en monoculture. Il a fallu toutes les compétences agronomiques d’Arvalis pour convaincre le Ministère que le maïs en monoculture associé au mulching répondait aux exi-gences « agroécologiques ». Charge au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, de démontrer la pertinence de notre proposition pour la faire accepter par Bruxelles. Car ce ne sont pas moins de 6 000 exploitations qui sont concernées dans les différentes régions françaises. L’enjeu est de taille puisque le refus du mulching engendre de fait une diminution de 15 % du revenu des exploitations concernées. En résumé, la gestion de l’eau, indispensable à la survie de l’agriculture, est la priorité. Elle est d’ailleurs en parfaite cohérence avec les objectifs de préser-vation de l’environnement à laquelle nous sommes très attachés. Cependant, tout est une question de tempo. Cette évolution nécessaire doit prendre en compte la dimension humaine et permettre aux agriculteurs de s’adapter tout en continuant de vivre dignement de leur métier. Christophe TERRAIN Président du groupe coopératif Vivadour Environnement............... Vie du Groupe................. Actualités de la Coop...... Filières et métiers.......... Agronomie...................... Environnement............... Innovation....................... Réglementation.............. Infos pratiques............... 03 07 08 13 15 19 20 22
  3. V i e d u G r o u p e - H O R I Z O N N ° 2 4 0 3 V i e d u G r o u p e > Assemblée générale 2013 Bâtir aujourd’hui l’outil coopératif de demain En 2012, Vivadour célébrait ses 20 ans. Une année anniversaire consacrée alors à illustrer et à valoriser l’engagement des hommes de la coopérative pour un projet et pour un territoire. En 2013, les adhérents, les salariés et les membres du conseil d’administration du groupe ont poursuivi ce projet au service de l’économie agricole de la région, de la défense de l’agriculture et des agriculteurs. À l’image de nombreux secteurs d’activité, l’agriculture est soumise aux règles de la compétition écono-mique mondiale. Elle est également fortement exposée aux conditions cli-matiques, parfois difficiles, comme ce fut le cas en 2013 avec des niveaux de précipitations sans précédent. Dans ce contexte, Vivadour a su bâtir au fil des années un modèle économique répondant à ces enjeux, qu’ils soient économiques ou environnementaux. La coopérative est aujourd’hui un des piliers sur lequel peut s’appuyer l’économie agricole de la région. « Agrochaînes », alliances, investissements : les clés du projet coopératif de Vivadour L’organisation des filières de l’amont à l’aval est la réponse apportée par Vivadour à ce contexte économique changeant et compétitif. La structu-ration des « agrochaînes » permet en effet au groupe coopératif d’identifier et de valoriser de nouveaux débou-chés pour ses producteurs. Ainsi, les investissements dans l’usine d’éthanol de Lacq, et dans SOAL, filiale de Vivadour pour l’alimentation du bétail, ont absorbé localement une grande partie de la production. En productions animales, Delpeyrat et Fermiers du Sud-Ouest notamment ont pleinement joué leur rôle cette année en protégeant les éleveurs de l’augmentation du prix des céréales. Le développement des alliances avec des partenaires de premier ordre, coopératifs ou privés, participe éga-lement de cette stratégie coopérative. Investir pour construire l’outil du futur Les opérations d’investissement conduites par Vivadour préparent l’avenir pour les générations futures. Un plan de 50 M€ sur 5 ans a ainsi été lancé en 2013, notamment avec l’extension de 20 000 tonnes du silo de Feugarolles. Au titre du projet Millénium piloté avec Pioneer®, l’usine de semences de Riscle a été entièrement reconfigurée avec sa station de réception-triage équipée des dernières technologies. Pour les productions animales, Vivadour accompagne les éleveurs dans le Plan bâtiment portant sur 50 000 m2. Enfin, un plan dynamique d’adoption des cages collectives par les gaveurs De gauche à droite, Pascal Perri, économiste et géographe, Christophe Terrain, président de Vivadour, et Franck Clavier, directeur général de Vivadour, le 4 décembre dernier lors de l’assemblée générale annuelle du groupe coopératif à Marciac.
  4. H O R I Z O N N ° 2 4 - V i e d u G r o u p e de la coopérative sera également engagé d’ici 2015. Mais ce modèle économique qui ne cesse de faire ses preuves ne saurait être abouti sans un socle de valeurs fortes, placées au coeur de toute action entreprise par Vivadour et ses partenaires : la dé-fense 0 4 des agriculteurs, le respect de l’environnement, la recherche d’une agriculture plus efficiente, l’aména-gement du territoire et l’emploi. Associer compétitivité et exempla-rité environnementale Vivadour a entrepris depuis longtemps déjà une réflexion sur l’impact de son activité sur son environnement. Maïseo®, programme de recherche sur le maïs et l’eau labellisé par les pôles de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation et Eau, fait figure d’exemple dans ce domaine. Il démontrera à l’avenir la capacité des agriculteurs à améliorer l’efficience de l’eau dans la production. Le projet Eaux Vives accompagnera les adhérents dans la création de ressources en eau. Avec Ecophyto, dont les essais ont démarré en 2013, les viticulteurs de Vivadour se penchent sur la question de l’utilisation des produits phyto-sanitaires dans la vigne. Enfin, ses différentes certifications (ISO 9001 pour le management de la qualité ou ISO 22 000 pour la sécurité des aliments), ses systèmes qualité cer-tifiés ainsi que sa labellisation Agri Confiance® témoignent également de la mobilisation de l’ensemble du groupe coopératif dans ce domaine. Ainsi, Vivadour et ses agriculteurs démontrent déjà que le développe-ment économique peut s’effectuer en harmonie avec les attentes sociétales et les enjeux environnementaux pour l’économie durable d’un territoire. Les chiffres clés de l’exercice 2012-2013 • 514 millions d’euros de chiffre d’affaires. • 4 300 adhérents. • 850 salariés (ETP). • Autonomie financière de 81 %. • 122 millions d’euros de capitaux propres. • Collecte groupe : 600 000 tonnes. • Viticulture : 115 000 hl vinifiés et 130 000 hl commercialisés. • Productions animales : 6,6 millions de volailles, 2 millions de palmi-pèdes gras et 12 000 bovins. • Semences : 3 350 ha de maïs, 280 ha de tournesol, 165 ha de colza et 4 000 ha de potagères dont 2 200 à l’international. Les faits marquants de l’exercice 2012-2013 • Record de collecte de produits du sol grâce aux céréales à paille. • Développement des programmes de cultures contractuelles : se-mences, maïs waxy, légumes industriels. • Agrément Certiphyto obtenu par l’Union ACTEO. • Atteinte des objectifs de surface en maïs semences de la première étape du programme Millénium. • Acquisition de Graines d’Oc par Gondian. • Diversification de MVVH-Delpeyrat dans les produits de la mer. • Partenariat avec Gers Distribution dans les palmipèdes. • Lancement par CVG de la première démarche marketing dans le vin en vrac : « Créez votre signature ». • Reconversion du site de Plaisance autour d’une alliance avec Plai-mont. • Recrutement de 44 nouveaux collaborateurs dans le groupe. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet : www.vivadour.coop
  5. V i e d u G r o u p e - H O R I Z O N N ° 2 4 > Coopération agricole Une poignée de main comme bannière collective En 2013, à l’appel de l’Alliance des Coopératives Agricoles (ACOOA), près de 600 coopératives, parmi lesquelles le groupe coopératif Vivadour, ont décidé d’unir leur force pour porter un message commun au travers d’une campagne de communication de grande envergure. Nouvelle identité visuelle, campagne publicitaire en télévision, affichage et presse, stratégie digitale… décryptage de ce dispositif inédit pour le secteur. 0 5 Parce qu’il incarne à la fois la dimen-sion humaine de notre mouvement d’entreprises et notre engagement de « produire ensemble » sur les terri-toires, le logo de la campagne natio-nale de communication de la coopé-ration agricole s’exprime dans une poignée de mains contemporaine et symbolique… Fer de lance de la cam-pagne, ce logo est déployé au niveau national dans tous les outils de com-munication (médias et hors médias) mais aussi de façon exclusive par les quelques 600 coopératives de toutes tailles, de toutes régions et de toutes filières, engagées par financement mutualisé et volontaire dans ce grand projet. En anticipant son déploiement à grande échelle, ces coopératives ti-reront ainsi le meilleur bénéfice de la campagne de publicité TV réalisée en février. Ce logo permettra de rendre visible le mouvement coopératif agri-cole sur tout le territoire en fédérant les coopératives autour de cet éten-dard commun. Nourrir la communication nationale par les réalités coopératives locales Évocation de la double proximité humaine et entrepreneuriale, ce signe identitaire répond parfaitement à l’objectif de la campagne : valoriser le modèle coopératif en révélant les initiatives et réalisations concrètes conduites au quotidien par les coo-pératives agricoles en référence à leur modèle distinctif. Gouvernance, dynamique économique et sociale, développement territorial, innovation ou encore production et alimentation durables seront ainsi partagés avec le Le soleil en guise de promesse d'avenir Une poignée de mains pour valoriser notre dimension humaine Un nom qui nous rassemble tous : adhérents coopérateurs, salariés, coopératives Les sillons pour exprimer notre métier Une signature, en guise de valorisation d'un modèle moderne Un logo fédérateur et mobilisateur. > Amicale des anciens Toujours mobilisés ! Lundi 17 février 2014, les membres de l’Amicale des anciens administra-teurs et cadres dirigeants de Vivadour ont tenu leur assemblée générale à Riscle. Créée en 2012, l’amicale regroupe aujourd’hui 40 membres réunis régulièrement pour des ren-contres et échanges informels sur la vie de la coopérative et l’actualité du monde agricole. À l’occasion de cette assemblée, l’actuel président de Vivadour Christophe Terrain est intervenu pour présenter les perspec-tives du groupe coopératif et répondre aux nombreuses questions des participants. Ces liens toujours forts qui unissent le groupe coopératif aux hommes et aux femmes qui ont fait son histoire témoignent de la place occupée par les valeurs humaines dans la réussite du projet de Vivadour. Bernard WISS Responsable Services et communication
  6. H O R I Z O N N ° 2 4 - V i e d u G r o u p e 0 6 La Coopération Agricole à l’écran ! Du 19 janvier au 2 mars 2014, les français ont pu découvrir le tout premier spot publicitaire de la coopération agricole diffusé sur plusieurs grandes chaînes nationales. Présenté en avant-première le 19 décembre 2013 lors du Congrès de la Coopération Agricole, ce film publicitaire est particulièrement novateur : le principe créatif est basé sur la terre et les hommes, et l’action collective exprimée aux niveaux local et global, est traitée avec modernité et ouverture sur l’avenir. Le spot publicitaire est à découvrir en ligne sur le site internet de La Coopé-ration Agricole : www.lacooperationagricole.coop. grand public et ses relais d’opinion en TV, radio, presse écrite, web et médias sociaux. En conjuguant puissance médiatique et force de la preuve, cette campagne d’opinion inédite exprime la vision offensive et constructive de la coopération agricole. Une stratégie digitale intensive basée sur un collectif puissant ! Agriculteurs-coopérateurs et salariés de coopératives forment ensemble une communauté de plus de 600 000 hommes et femmes. Internet et ses réseaux sociaux (web, Facebook, Twitter, Youtube, etc.) constitueront de ce fait des outils privilégiés de la campagne. Ouvert à tous, ce « maillage digital » assurera ainsi un flux permanent de découvertes, d’échanges et de contacts. Le mot de Philippe Mangin, président de COOP de France Déployons notre fierté ! « Près de 600 coopératives ont déjà dit oui, et tous les jours d’autres nous rejoignent ! Nous sommes en train de remporter un fabuleux pari : celui d’une mobilisation natio-nale sans précédent, pour une campagne de communication collective, basée sur un engagement volontaire. Comme nous le pressentions, jamais les coopératives n’ont autant ressenti le besoin d’exprimer leur appartenance à un modèle d’entreprise dont les finalités répondent tant aux nouvelles aspirations de la société. Je veux tirer un grand coup de chapeau à toutes ces coopératives, à toutes celles rencontrées depuis septembre, au cours des 12 réunions régionales organisées pour présenter les choix de la stratégie de communication retenue : cette campagne va enfin exprimer les réalités positives et constructives « du terrain » dans tous les réseaux médiatiques d’opinion. Les coopératives engagées deviendront ainsi les « héroïnes » de cette campagne. De toutes tailles, filières, métiers ou régions, elles apporteront les preuves tangibles de la modernité et de la diversité de notre modèle d’entreprise. La campagne est lancée, elle est en marche ! Son logo doit très vite s’installer sur toutes les facettes de notre expression : sites internet, courriers, véhicules, bâtiments, etc. mais aussi dans nos assemblées de section et nos assemblées générales qui vont débuter dans de nombreuses régions. J’en appelle à la mobilisation de toutes et tous, dirigeants, élus et cadres de direction mais aussi de tous nos adhérents et salariés, pour que chacun exprime sa fierté d’appartenir à « La Coopération Agricole » et participe ainsi au lancement dynamique de cet événement, sans précédent dans l’histoire de notre mouvement. »
  7. 0 7 A c t u a l i t é s d e l a C o o p > Assemblées de section Une nouvelle formule plébiscitée par les adhérents Les assemblées de section marquent un temps fort de la vie de la coopérative et de ses filières. Comme chaque année, de nombreux adhérents ont participé aux dernières rencontres, placées sous le signe de la nouveauté, du 18 au 21 novembre 2013. A c t u a l i t é s d e l a C o o p - H O R I Z O N N ° 2 4 Pour les dynamiser, le conseil d’admi-nistration de Vivadour en a repensé l’organisation : présentation des acti-vités en 20 minutes, rapport d’acti-vité synthétisé par un film réalisé en interne, regroupement géographique – Le Houga accueillait cette année les sections du Houga et de Nogaro, et Ladevèze-Ville celles de Marciac et de Maubourguet. La deuxième partie de la matinée était animée par Denis Capdegelle, responsable de la station Météo-France d’Auch. Son intervention sur le thème du réchauffement clima-tique a été saluée par les participants, qui ont souligné la pertinence des in-formations techniques et scientifiques exposées. En effet, les conséquences prévisibles de ce phénomène semblent déjà se manifester sur notre territoire, au regard des dates de semis de maïs ou des vendanges enregistrées ces 10 dernières années. Compte tenu des re-tours positifs concernant cette nouvelle formule, elle sera certainement renou-velée pour les assemblées de 2014. Bernard WISS Responsable Services et communication > Foire de Barcelonne-du-Gers 2014 La pluie n’a pas gâché la fête ! La 41e édition de la foire a accueilli près de 80 000 visiteurs. Du 7 au 9 février, Barcelonne-du- Gers accueillait la 41e édition de la désormais célèbre foire au matériel agricole organisée par les Jeunes Agriculteurs. Bien que des pluies exceptionnelles se soient invitées cette année, les visiteurs on répondu présents, notamment sur le stand du groupe coopératif Vivadour qui a enregistré une importante fréquen-tation. Avec près de 80 000 visiteurs et un montant total de transaction avoisinant les 8 M€, cette nouvelle édition de l’événement est un suc-cès pour les organisateurs. Au pro-gramme notamment cette année, le débat sur le thème « Agroécologie : l’avenir est-il vert ? » invitait Alain Rousset, président de la Région Aqui-taine, et Christophe Terrain, président de Vivadour et de l’AGPM, à échanger sur ce concept désormais central en agriculture. Les deux débatteurs ont d’ailleurs démontré plusieurs conver-gences de points de vue au cours de leurs échanges. Lors de la journée de samedi, marquée par des pluies diluviennes, de nombreux adhérents de Vivadour se sont retrouvés sur le stand de la coopérative. Membres du conseil d’administration, techniciens, responsables de 4 Saisons, de Vivanat ou encore du projet Eaux Vives étaient sur place pour échanger avec les nombreux agriculteurs présents. Et cela, comme chaque année, en toute convivialité autour du traditionnel apéritif. Bernard WISS Responsable Services et communication
  8. H O R I Z O N N ° 2 4 - F i l i è r e s e t m é t i e r s > Productions animales Retour sur la réunion annuelle de la filière bovine Une soixantaine d’adhérents était réunie le 17 janvier 2013 à Saint-Martin à l’occasion de la réunion annuelle de la filière bovine de Vivadour. Contexte mondial, reproduction des troupeaux, nouvelles modalités des aides PAC, engraissement… les échanges ont été riches et complets. Cette réunion annuelle était l’occasion pour les intervenants et adhérents de Vivadour de revenir sur les évolutions du marché qui impactent fortement leur activité. La consommation fran-çaise 0 8 de viande bovine a en effet baissé de 2 % en 2013. Pour la décennie en cours, l’arrivée de nouvelles géné-rations d’acheteurs, moins consom-matrices de viande que celles de leurs aînés, entraînera un reflux de la consommation par tête. De plus, pour des raisons écologiques et de santé publique, l’image de la viande bovine se ternit, ce qui contribue également à la baisse de sa consommation. Un marché à maturité en France et en Europe, en progression au niveau mondial Depuis une dizaine d’années, la consommation de boeuf est soutenue par le steak haché (30 % des tonnages abattus en France, soit 250 000 tonnes) et les produits élaborés, rapides à acheter, rapides à préparer. 40 % des Français consomment du steak haché au moins une fois par semaine, ce qui permet d’atteindre les équilibres entre les différents morceaux de la carcasse. Ce produit est fabriqué en grande partie à partir de matières premières provenant des muscles du quartier avant des vaches laitières (40 % des tonnages utilisés par l’industrie Française) aux dépens des pièces de viande à griller ou à rôtir. Les ménages les plus jeunes ( 35 ans), se détournent des viandes pour les-quelles ils estiment qu’un savoir faire culinaire est nécessaire et privilégient la viande hachée ou surgelée ainsi que les produits élaborés. À l’inverse, la consommation de viande de boeuf pro-gresse fortement au niveau mondial, en particulier dans les pays émergents (Chine, Inde, Brésil, pays du pourtour méditerranéen). Depuis 2001, la France et l’Europe ne produisent plus suffisamment de viande bovine pour répondre à la demande intérieure. La progression de la demande mondiale estimée à 1,5 %/an sur la prochaine décennie devrait donc permettre une stabilité des prix pour les éleveurs français sur les niveaux actuels. Par ailleurs, un contexte géopolitique stable au Maghreb redynamiserait immédiatement les exportations de jeunes bovins vifs et engendrerait une hausse du prix des broutards comme ce fut le cas en 2011. Reproduction des troupeaux : résultats de la campagne 2 013 L’exposé de Joël Abadie, technicien de l’EDE (Établissement Départemental de l’Élevage), a mis l’accent sur le fait que la productivité des troupeaux constitue le principal axe d’amélio-ration de la rentabilité financière des exploitations bovines gersoises. Sur le département du Gers, une vache sur quatre présentes dans l’élevage n’a pas vêlé en 2013, ce qui représente une perte de 8 000 € à 10 000 € pour un élevage de 38 vaches. L’opération « Une vache, un veau ! » menée par l’EDE propose un suivi individuel de l’exploitation bovine sur 3 ans afin d’améliorer la productivité de l’élevage. Forte progression de la demande de veaux sous la mère Sur le dernier exercice, la coopérative Vivadour a collecté près de 1 000 veaux gras (+ 12 %) pour un prix d’achat à l’éleveur moyen dépassant 6,50 € le kg (toutes catégories confondues, de 5,5 à 8,5 €/kg). Brice Lacaze, responsable de la filière bovine, a également informé les adhérents sur les catégo-ries recherchées par les acheteurs et a confirmé qu’une exploitation bovine de 30 vaches spécialisée en veau sous la mère permettait de dégager un revenu complet. Une activité qui peut également permettre l’installation d’un jeune agriculteur. F i l i è r e s e t m é t i e r s
  9. F i l i è r e s e t m é t i e r s - H O R I Z O N N ° 2 4 > Maïs Une campagne 2013 marquée par les intempéries Les adhérents de la filière maïs étaient réunis le 17 décembre dernier à Nogaro dans le cadre de la réunion de lancement de campagne. Alain Pouey, directeur opérationnel de Vivadour, Guillaume Clouté, ingénieur Arvalis, Jean-Luc Englezio, référent technique Vivadour, et Thomas Joly, chargé de mission à l’AGPM, sont intervenus pour dresser un bilan de la campagne 2013 et évoquer les perspectives pour l’avenir, notamment liées à la nouvelle PAC. Chacun s’accorde à dire que l’année 2013 restera dans les annales pour sa pluviométrie qui a logiquement impacté la campagne. Trois périodes de semis ont été identifiées : une première au 15 avril, une petite fenêtre vers le 10 mai et enfin entre mi-juin et début juillet pour certains secteurs. Le début de campagne a été marqué par une pluviométrie exceptionnelle et des températures assez froides en début de cycle. Le constat s’inverse pour les mois de juillet et août, puisque des tempéra-tures 0 9 plus chaudes que la moyenne et une pluviométrie assez faible ont par ailleurs été relevées. Dans ces conditions, les rendements moyens par zone ont oscillé entre 40 et 80 q/ha en Béarn et en Bigorre, 50 et 90 q/ha en Bas Armagnac, 80 et 110 q/ha dans le Sud du Gers, 80 et 125 q/ha en vallée de l’Adour et entre 80 et 130 q/ha en Terres noires. L’excès d’eau a également provoqué l’apparition de mildiou (en zones inondées) ainsi que des carences en azote. À noter enfin que la gestion des adventices a été moins facile. Stratégies insecticides et lutte agronomique En 2013, la Commission Européenne a suspendu en traitement de semences le thiametoxam (Cruiser 350®) sur pois et maïs et en trai-tement de sol la clothianidine (Cheyenne®) sur maïs, maïs doux et sorgho, ceci pour un moratoire de 2 ans. Au sujet des alternatives au Cruiser 350®, le choix de la stratégie sera fait en fonction de la pression taupin. Guillaume Clouté a enfin rappelé que des moyens de lutte agronomique pourront être associés à ces stratégies afin d’améliorer la lutte en forte pression. Par ailleurs, différents produits ainsi que des positionnements et combinaisons en programme de désherbage ont été présentés aux adhérents tout comme les résultats des 2 collec-tions récoltées. Jean-Luc Englezio a ensuite donné ses préconisations en matière de choix variétal pour la campagne 2014. Perspectives et évolutions de la PAC En clôture de cette rencontre, Thomas Joly de l’AGPM est revenu sur les orientations de la 4e réforme de la PAC, notamment ses impacts sur nos systèmes maïsicoles que l’on rencontre sur notre territoire. Michel HERBACH Chargé de mission L’engraissement : une production contractuelle Depuis 2 ans, les volumes de bovins en-graissés dans des ateliers spécialisés ne cessent de progresser au sein de la coopérative. Les lots d’engraissement sont réalisés sur des jeunes bovins mâles de race blonde d’aquitaine de 1re catégorie, des femelles limousines et des vaches de qualité. L’alimentation s’effectue principalement en ration sèche, l’acheteur garantissant un prix minimum à la vente. Jérôme CANDAU Directeur Productions animales PAC : nouvelles modalités des aides couplées « bovins viande » Gilbert Lanies, spécialiste de la PAC au sein du groupe Vivadour, a présenté aux adhérents les aides PMTVA (Prime au Maintien du Troupeau de Vaches Allaitantes) qui semblent se confirmer pour la production bovine : • Minimum : 10 vaches par ex-ploitation. • Après 40 vaches : dégressivité de l’aide. • Objectif : 200 € par vache. • Productivité minimum pour bénéficier de cette aide : 0,80 veau/vache pendant 15 mois. A Contact Vivadour Filière Bovine 05 62 60 64 18 Responsable technique et commercial Philippe Moncassin : 06 86 46 59 10 Contact EDE du Gers Joël ABADIE : 05 62 61 79 60
  10. H O R I Z O N N ° 2 4 - F i l i è r e s e t m é t i e r s > Qualité alimentaire Vivadour rejoint Bleu-Blanc-Coeur En janvier 2014, le groupe coopératif Vivadour, via son union de commercialisation ACTEO, a adhéré à Bleu-Blanc-Coeur. Cette association, créée pour promouvoir une agriculture responsable à vocation Santé, oeuvre pour une meilleure prise en compte des objectifs environnementaux et nutritionnels dans les productions agricoles. Le mot d’ordre de Bleu Blanc Coeur : « pour bien nourrir les Hommes, il faut commencer par prendre soin de nos cultures et de la santé de nos ani-maux 1 0 ». L’association poursuit notam-ment un programme de valorisation des produits naturels mieux équilibrés en Oméga 3. Vivadour participera à la démarche de l’association dans le cadre de sa production de graine de lin. Un végétal particulièrement riche en Oméga 3 cultivé depuis 4 ans par les adhérents de la coopérative. Les animaux nourris avec ces aliments présentent de meilleurs résultats zootechniques (productivité, fécon-dité, protection immunitaire, aspect global de l’animal), et les produits (oeufs, viandes, produits laitiers, farines, pain…) provenant de la filière présentent un profil lipidique amé-lioré (moins de graisses saturées et d’acides gras Oméga 6, plus d’acides gras Oméga 3…). Ils participent ainsi à mieux équilibrer nutritionnellement notre alimentation. Vivadour a contractualisé en 2013- 2014 plus de 400 hectares pour la production de lin d’hiver, entièrement destinée à l’alimentation animale et notamment aux producteurs Label Bleu-Blanc-Coeur. Par l’intermédiaire de sa filiale Sud-Ouest Aliment, Vivadour commercialise chaque année plus de 1 000 tonnes de mélanges riches en Oméga 3 pour ses éleveurs. Stéphane BALLAS Responsable Cultures contractuelles Focus sur la culture du lin La graine de lin riche en Oméga 3 est depuis plus de 4 ans cultivée par les producteurs du groupe Vivadour. Celui-ci propose à ses adhérents de produire sous contrat du lin d’hiver, une culture qui présente des caracté-ristiques intéressantes. Qualités techniques et agronomiques : • Excellente tête de rotation, elle valorise très bien en précédent blé. • Implantation de la culture en période calme (début octobre). • Diversification de l’assolement. • Casse le cycle avec certaines mauvaises herbes ou pathogènes. Rentabilité économique : • Contractuelle avec un prix garanti, sécurise le revenu en évitant les fluc-tuations du marché. • Besoins importants des industriels Français fabricants d’alimentation du bétail. Historiquement présente dans le nord de la France, utilisée pour la fibre ou la graine (oléagineuse), cette plante s’adapte aujourd’hui parfaitement à notre territoire. Les progrès génétiques et un meilleur accompagnement technique auront permis de maitriser et développer ce nouveau débouché auprès des clients industriels du groupe Vivadour.
  11. F i l i è r e s e t m é t i e r s - H O R I Z O N N ° 2 4 > Agriculture biologique Vivadour confirme son engagement La coopérative Vivadour ainsi que ses filiales AREAL et NOVASOL se sont impliquées dans la filière biologique dès 2002 en adhérant à l’Union de Coopératives Agricole Agribio Union. Cette adhésion permet d’organiser et de gérer l’activité biologique pour l’ensemble des producteurs du groupe Vivadour. Ainsi, Agribio Union coor-donne la production depuis le conseil aux producteurs jusqu’à la fourniture des approvisionnements. L’union gère également la collecte et le stockage, assure la mise en marché de l’ensemble de la production et assume toutes les obligations réglementaires et administratives liées au mode de production biologique. En accompagnant tous les producteurs dans leur démarche de conversion, le groupe Vivadour affirme ainsi sa volonté de promouvoir et de guider ses adhérents vers des choix moins conventionnels et plus respectueux de l’environnement. L’engagement de Vivadour dans l’accompagnement de ses adhérents dans ce domaine n’est plus à démontrer. En 2013, près de 110 adhérents de Vivadour, représentant 4 000 ha, ont travaillé avec Agribio Union. Un investissement important de séchage, stockage et expédition de céréales et oléoprotéagineux biologiques de 15 000 tonnes est également en cours de réalisation à proximité du site de Vivadour à Barcelonne-du-Gers. Un projet de reconversion ? Vivadour est votre interlocuteur ! N’hésitez pas à contacter votre technicien sur ce sujet. Il assure le suivi technique et est en relation avec Agribio Union qui vous guidera dans votre décision de conversion grâce à une étude technico-économique. À noter enfin que tous les intrants qui vous seront conseillés sont référencés dans certains magasins de Vivadour, qui organise également la collecte. Stéphane BALLAS, Responsable Cultures contractuelles 1 1 > Assemblée de la section viticole La stratégie commerciale porte ses fruits Le 27 janvier dernier, le château de Moutiques à Cazaubon accueillait l’assemblée générale annuelle de la section viticole. A l’ordre du jour des échanges cette année : le millésime 2013, le lancement d’un programme de plantation ou encore la nouvelle stratégie commerciale de CVG. Serge Tintanté, président de la sec-tion, Pascal Dupeyron, Michel Pala-cin, Audrey Albert et Jean-François Agut ont présenté aux adhérents de la filière l’ensemble de l’activité des caves de Cazaubon et Vic-Fezensac. En préambule de son intervention, Serge Tintanté a tenu à souligner l’équilibre financier de la filière enfin atteint tout en respectant les objec-tifs de rémunération pour les adhé-rents. Du côté des millésimes, 2012 a été généreux contrairement à 2013 qui accuse une baisse de rendement de l’ordre de 30 %. Cette assemblée de section a également fait l’objet de présentations portant sur des infor-mations techniques et des résultats d’essais. Les intervenants sont par ailleurs revenus sur la politique qua-lité et la rémunération des apports de raisins à la cave. Enfin, un ambitieux programme de plantation soutenu par un accompagnement financier important de la part de la coopérative a été annoncé. Sur le volet commer-cial, il a été rappelé que l’orientation de rémunération qualitative est en lien direct avec la stratégie de com-mercialisation de CVG (Caves et Vi-gnobles du Gers), qui est en charge de valoriser les produits sur les mar-chés pour Gerland et Vivadour. Xavier Lopez, directeur technique et marke-ting, et Eric Lanxade, directeur com-mercial, ont respectivement présenté l’organisation et l’élaboration des vins ainsi que la stratégie commerciale pour proposer des produits qualitatifs et adaptés aux attentes des clients. Bernard WISS Responsable Services et communication
  12. H O R I Z O N N ° 2 4 - F i l i è r e s e t m é t i e r s > Écophyto Réduction des produits phytosanitaires : premiers résultats concluants Mercredi 11 décembre 2013 à Mauléon-d’Armagnac, plus de 50 viticulteurs avaient répondu à l’invitation du groupe coopératif Vivadour. Cette réunion était destinée à la présentation des résultats technico-économiques à la suite des démonstrations de protection du vignoble réalisées en septembre à Estang et Riscle. Emeric Pillet, chef du pôle surveil-lance 1 2 du territoire et environnement de la DRAAF Midi-Pyrénées, a rappe-lé les objectifs d’Ecophyto, les actions engagées et les obligations règle-mentaires comme la formation Certi-phyto pour tous les agriculteurs utili-sateurs de produits phytosanitaires. Il a également présenté une étude me-née sur le vignoble de Midi-Pyrénées en 2010. Hervé Stéva, directeur CJH, a ensuite présenté l’ensemble des résultats des démonstrations mises en place. L’objectif était de comparer trois méthodes de réduction des IFT (Indice de Fréquence de Traitement) avec un traitement type réalisé par le viticulteur et un programme de traite-ment systématique à pleine dose. Trois méthodes testées par les techniciens de Vivadour Optidose : nous avons réalisé 9 trai-tements à des niveaux allant de 20 % à 90 % des doses d’homologation. Nous avons obtenu un IFT de 4,3 sur le Colombard d’Estang et de 4,7 sur le Tannat de Riscle, en conservant une bonne protection des grappes. La réduction des coûts de protection est de 10 % sur l’ensemble des cépages. OAD* Vivadour (intervention en fonction de la pousse de la vigne et l’annonce de pluies) : nous avons économisé trois passages soit un IFT de 4,7 sur les deux cépages. Le résultat de cette protection est proche de 100 % d’efficacité sur les grappes mais elle reste légèrement moins performante sur les feuilles du Tannat. Les coûts de la protection baissent dans ce cas de 50 %. Méthode Changins (dose en fonction du volume foliaire) : croisée avec l’OAD Vivadour, cette solution engendre un IFT de 2,6 sur Colombard et de 3,7 sur Tannat. Dans ce cas, l’efficacité grappe est de 98 % sur Tannat et de 68 % sur Colombard. Les coûts de protection sont diminués de 38 % sur les deux cépages. Réalisées avec le soutien de l’Agence de l’eau Adour-Garonne et du FEA-DER, ces expérimentations ont révélé des résultats intéressants. Il faut Écophyto, Kézako ? Issu du Grenelle de l’environne-ment, Ecophyto est un plan d’en-vergure nationale visant à réduire l’utilisation des produits phytosa-nitaires dans l’agriculture. Dans ce contexte, le groupe coopératif Viva-dour et ses équipes techniques ont développé de nouvelles pratiques permettant d’optimiser l’utilisation des produits phytosanitaires et de réduire la dépendance des exploi-tations vis-à-vis de ces intrants. Des procédés qui permettent au-jourd’hui de produire mieux, au ni-veau sanitaire et environnemental. cependant faire preuve de prudence quand à leur interprétation. Il s’agira en effet de répéter ces démonstra-tions durant 3 ou 4 ans pour émettre des conclusions significatives. Philippe MAURANY Responsable Technique et expérimentation *Outil d’Aide à la Décision. Les viticulteurs étaient réunis à Mauléon-d’Armagnac en décembre 2013 pour la restitution des résultats des essais réalisés sur vigne à Riscle et Estang.
  13. A g ro n o m i e - H O R I Z O N N ° 2 4 A g r o n o m i e > Étude L’acidité des sols, un handicap pour notre terre et nos cultures L’acidité des sols est évaluée par la mesure du pH. Facteur clé de l’analyse de sol, il est facilement mesurable et joue un rôle essentiel pour la qualité du sol et dans la disponibilité des différents éléments pour nourrir les plantes. Il influe également sur la vie microbienne du sol. Analyse des causes et conséquences de ce phénomène par les experts Vivadour. Le pH (potentiel Hydrogène) se me-sure 1 3 très facilement en laboratoire. Il exprime la quantité d’ions H + (pro-tons) présents dans la solution du sol. Plus la solution du sol est riche en ions H +, plus le pH est faible, on parle de sols acides. Moins la solution du sol est riche en ions H +, plus le pH est élevé, on parle de sol alcalin. Le pH se mesure sur une échelle de 0 à 14, la valeur 7 est synonyme de sol neutre. Dans la grande majorité des cas, les pH des sols agricoles varient entre 4 et 9. En agriculture, la plage optimale de pH des sols se situe entre 6.5 et 7.5 pour assurer une bonne assimilation des éléments minéraux et un bon développement des cultures. Bien que cette valeur varie en fonction de la nature du sol et de la culture, on cherche en général à obtenir un pH de 6.5 pour les sols cultivés. Appréciation de l’acidité d’un sol Le pH permet de qualifier le sol. C’est un des indicateurs du statut acido-basique du sol, avec la CEC (Capacité d’Échange Cationique), le taux de sa-turation et le pH KCl. Remarque : le pH du sol varie de fa-çon saisonnière. En été, le pH du sol est souvent plus faible qu’en hiver. On peut enregistrer des différences de 0.5 à 1 point de pH entre 2 prélè-vements. Ces variations sont dues à des rejets acides liés à une plus forte activité microbienne au printemps et en été ainsi qu’à la fertilisation des cultures, qui ont tendance à acidifier les sols. Attention donc lorsque vous faites des analyses de sol à bien faire les me-sures à la même époque de l’année afin de pouvoir comparer les résultats d’une analyse à l’autre. Sols acides – dégradation des propriétés physiques du sol Une structure du sol très largement dégradée La structure du sol corres-pond au mode d’assemblage des éléments entre eux. Une bonne structure du sol influe sur la bonne mise en place de la culture (amélioration de l’alimentation en eau et en minéraux de la plante – bonne aération du système racinaire). Les sols acides (limoneux, sableux) présentent fréquemment une structure dégradée, ils sont sou-vent très battants et montrent des problèmes de ressuyage. Cette mau-vaise stabilité des éléments structu-raux du sol est liée à un manque de calcium sur le complexe argilo hu-mique qui ne permet pas une bonne floculation des particules d’argile. Le chaulage, par l’action du calcium va améliorer la stabilité structurale et les propriétés physiques du sol (poro-sité). Il existe aussi d’autres moyens d’améliorer la structure de ces sols : gestion du travail du sol, améliora-tion du taux de matière organique ou changement de pratiques culturales. Il est important d’actionner ces diffé-rents leviers afin d’améliorer les per-formances agronomiques de ces sols difficiles. Une vie microbienne ralentie En sols acides, la vie microbienne est Qualification du sol Valeurs de pH (pH eau) Fortement acide pH 5.5 Moyennement acide 5.5 pH 6 Légèrement acide 6 pH 7 Neutre pH = 7 Légèrement alcalin 7 pH 8 Moyennement alcalin 8 pH 8.5 Fortement alcalin pH 8.5 30 000 000 60 000 50 000 40 000 30 000 20 000 10 000 Nombre de bactéries cellulytiques (par g. de terre) Nombre de bactéries nitricatrices (par g. de terre) 0 25 000 000 20 000 000 15 000 000 10 000 000 5 000 000 0 5 6 7 8 9
  14. H O R I Z O N N ° 2 4 - A g r o n o m i e fortement ralentie, voire inexistante. Le graphique ci-dessus illustre le nombre de bactéries cellulolytiques et nitrificatrices (responsables de la dégradation de la matière organique en humus) en fonction du pH du sol. L’acidité du sol influe sur la vie mi-crobienne 1 4 du sol. Il est important de maintenir le pH dans une fourchette de 6.5 – 7 afin de favoriser l’activité microbienne du sol. Sols acides – influence du pH sur les propriétés chimiques du sol Les éléments nutritifs du sol peuvent être bloqués pour des valeurs de pH extrêmes. L’assimilabilité des élé-ments minéraux dépend du pH du sol, chaque élément possède sa valeur de pH optimale. Le graphique ci-dessus présente les plages d’assimilabilité des différents éléments en fonction du pH (source : « Etat calcique des sols et fertilité : le chaulage » – COMIFER). Pour des valeurs de pH comprises entre 6 et 7, les principaux éléments (N, P, K, S, Mg, Mo, Zn, B) sont au maximum de leur assimilabilité. En dessous d’une valeur de pH de 5.5, l’assimilabilité de l’azote, du phos-phore et de la potasse notamment chute fortement. Certains oligo-éléments pH eau et pH KCl : quelle différence ? Le pH eau se mesure par un mélange d’eau désionisée et d’un échantillon de terre. Le pH eau mesure l’acidité réelle du sol. Le pH KCl se mesure par un mélange de solution de chlorure de potassium et d’un échantillon de terre. Il va permettre d’apprécier l’acidité potentielle du sol. Le pH KCl est toujours plus faible que le pH eau. L’écart de valeur entre les 2 permet d’apprécier le risque d’acidification d’un sol. Un écart élevé ( 0.5) révèle une forte réserve d’acidité du sol, la neutrali-sation pourra alors s’avérer plus difficile. peuvent aussi être bloqués dans le sol à des pH acides et peuvent expliquer certaines carences (molyb-dène, magnésium,…). Pour une bonne valorisation des élé-ments minéraux, il est donc primor-dial de se situer dans ces plages de pH. Remarque : pour des pH trop élevés, en sols alcalins, on observe le même phénomène de blocage de certains éléments et oligo-éléments (azote, manganèse, bore, zinc, fer). C’est souvent dans ces types de sol que l’on observe des chloroses ferriques, liées à un taux de calcaire actif trop important – blocage du fer. Ces phé-nomènes de blocage peuvent aussi s’observer si le chaulage est réalisé de façon excessive et si le pH du sol remonte trop rapidement. De la même manière, l’efficacité des engrais minéraux est fortement conditionnée par le pH du sol. Taux d’assimilation des éléments en fonction du pH du sol : pH du sol Azote – N Phosphore – P2O5 Potasse – K2O 7 100% 100% 100% 6 89% 52% 100% 5 43% 34% 46% À des valeurs de pH de 5, seulement la moitié de l’azote et de la potasse apportés seront disponibles et donc assimilables par les plantes. Seule-ment 1/3 du phosphore pourra être valorisé ! Pour une bonne efficacité des engrais et surtout pour limiter les coûts et la pollution, il est primordial de bien connaitre le statut acido-ba-sique de son sol pour envisager une opération de chaulage avant toute autre opération de fertilisation. Dans des sols très acides (pH 5), on pourra aussi rencontrer des pro-blèmes de toxicité aluminique. En effet, les ions aluminium (Al3 +) vont pouvoir se solubiliser et être libé-rés dans la solution du sol, sous des formes toxiques pour les plantes. Certaines espèces fourragères y sont notamment très sensibles : ray-grass, dactyle, fétuque élevée. En sols acides, avant toute autre in-tervention, il est essentiel de faire re-monter le pH du sol dans des plages qui correspondent au bon fonction-nement du système sol-plante. Le chaulage est la première étape à réa-liser pour permettre un bon fonction-nement du sol, améliorer sa structure et permettre une bonne valorisation des éléments minéraux par la suite. Cette étape est primordiale d’un point de vue technique, économique
  15. E n v i ro n n e m e n t - H O R I Z O N N ° 2 4 E n v i r o n n e m e n t Photovoltaïque De nouvelles applications pour les « énergiculteurs » La baisse importante du coût des panneaux solaires associée au développement de nouvelles technologies de télécommunication ont permis de mettre au point de nouveaux produits et services au cours de ces dernières années. 1 5 L’analyse des centrales photovol-taïques installées depuis 2008 permet aujourd’hui de préciser les moyens de surveillance des productions et les opérations préventives de main-tenance nécessaires. Si de nombreux systèmes de surveillance « gratuits » existent, il est souvent difficile de maîtriser la sécurité des données ou d’en exploiter correctement les syn-thèses. Leur viabilité dans le temps n’est souvent pas assurée et tous ne sont pas reconnus par les compa-gnies d’assurance. Des dysfonction-nements mineurs passant inaper-çus car observés de manière isolée peuvent cependant entraîner des pertes de production significatives. Nouveau système de télégestion Vivadour Pour répondre à ce constat, le groupe Vivadour a fait réaliser un logiciel de supervision adapté à nos préoccu-pations agricoles. Capable de com-muniquer avec de nombreux modèles d’onduleurs, ce système de télécommunica-tion permet de rapatrier en temps réel les données de production et de les rendre disponibles pour l’exploitant via un site internet. De nombreux outils permettent désormais la sécurisation de la production, notamment par l’envoi de mails ou de SMS d’alerte, la détection et la compréhension des accidents de production, mais aussi l’analyse du vieillissement des installations et de certains dysfonctionnements entraînant des baisses de rendement. Ce système de télégestion est accom-pagné de l’assistance administrative pour le suivi des contrats et la fac-turation, ainsi que d’une veille régle-mentaire et technique sur l’évolution de ces métiers. En complément, et à la suite d’observations récentes sur le terrain, des opérations de main-tenance préventive sont déclenchées ce printemps chez tous les adhérents qui en font la demande. Nous savons en effet que l’entretien effectué entre la 3e et la 10e année est crucial pour le maintien en bon état de fonctionne-ment d’une centrale jusqu’au terme des vingt ans de contrat. La gestion mutualisée de ces interventions per-met d’en diminuer le coût et de faire bénéficier chaque site de l’expérience des autres. Enfin, un système d’inter-vention d’urgence en cas de panne Le territoire de la coopérative – des pH très variables selon les secteurs géographiques VIVADOUR - Résultats d’analyses 2008-2013 (1 450 analyses) En moyenne, le pH mesuré sur les sols de notre territoire est légère-ment acide : 6.6. C’est une valeur de pH optimale pour nos cultures. Cependant, derrière cette valeur moyenne se cachent de grandes disparités selon les secteurs géo-graphiques et la nature de la roche mère du sol. Au nord et à l’est du Gers, on ren-contre fréquemment des sols alca-lins, sur une roche mère calcaire. Les pH de ces sols peuvent monter jusqu’à des valeurs de 8 – 8.5. Sur le reste du territoire, les pH des sols restent voisins de la neutralité, avec une grande dominance des sols argilo-limoneux ou limono-argileux. Mais on rencontre parfois des boul-bènes très acides, en fond de vallée, avec des valeurs de pH en dessous de 5.5. Les problèmes de structure du sol sont alors fréquents sur ces boulbènes très fragiles. Ce nouveau logiciel permet à l’exploitant de suivre précisément l’activité d’une centrale photovoltaïque, comme ici la production mensuelle jour après jour. et environnemental, afin d’optimiser ensuite la fertilisation (limiter le coût des engrais et la pollution). L’analyse de sol est essentielle pour bien analyser son état physico-chimique et bien piloter les amen-dements basiques. Elle permettra de mieux raisonner la fertilisation des cultures dans un second temps, lorsqu’on se sera assuré du bon fonc-tionnement du sol auparavant. Marianne MÉRIC Ingénieure chargée du progrès technique et du développement durable
  16. H O R I Z O N N ° 2 4 - E n v i r o n n e m e n t est mis en place depuis le début de l’année 2014 afin de garantir une in-tervention Pompes immergées Pour les besoins en eau importants, avec un débit pouvant aller jusqu’à 79 m3/h. • Hauteur de relevage maximum : 160 m. • Débit horaire maximum : 79 m3/h. • Débit quotidien maximum (100 % solaire) : 600 m3/jour. 1 6 sur panne critique dans les délais les plus courts. Pour répondre à ces missions, une équipe d’inter-vention a été constituée en partena-riat avec une entreprise locale. Ce système est ouvert à tous les exploi-tants de centrales. Pompage « au fil du soleil » : performant et économique Depuis la mise en place par les éta-blissements Guinard de la première pompe solaire photovoltaïque expéri-mentale en Corse en 1975, les tech-niques ont beaucoup évolué. Grâce à la baisse du coût des panneaux solaires, ces technologies trouvent aujourd’hui une application écono-mique concrète dans notre région. En règle générale, un système de pompage « au fil du soleil » permet d’alimenter une réserve en eau de manière totalement indépendante. Il s’agit d’une des solutions d’utilisation de l’énergie solaire photovoltaïque les plus pertinentes et les plus abouties en terme de matériel et de performance. L’énergie solaire est périodique (jour/nuit) et variable en fonction de l’ensoleillement. Le pompage solaire permet d’utiliser directement cette puissance via des modules photovoltaïques. Le débit de pompage va donc évoluer avec l’intensité de l’ensoleillement : c’est ce que l’on appelle le pompage « au fil du soleil ». Le débit maximum de la pompe sera obtenu généralement à midi, et sera, au fil de la journée, proportionnel à la vitesse de rotation. Ces applications peuvent être com-plétées si nécessaire par un stockage en batteries (petites unités, pompage domestique, éclairage, réfrigération, ventilation, etc.). Dans ces cas, c’est l’usager qui déclenche la mise en route de l’installation qui fonctionne alors en régime fixe. Les systèmes de pompages solaires n’ont que très peu de pièces mobiles. L’entretien est réduit à sa plus simple expression et Appel à projets Au cours du développement de ces dossiers, de nombreuses applications déri-vées nous ont été soumises. Elles concernent plus particulièrement les applica-tions du solaire autonome (éclairage, ventilation, pivots, etc.) ainsi que les objets connectés (systèmes de télégestion). Après avoir consulté de nombreux acteurs de ces secteurs, nous lançons un appel à projets aux adhérents souhaitant dé-velopper des applications de ces technologies dans les exploitations agricoles. Toutes les demandes, même les plus originales, seront analysées ! Pompes de surface haut débit Pour les projets d’irrigation de grande échelle nécessitant des débits très élevés pouvant aller jusqu’à 300 m3/h. • Hauteur de relevage maxi-mum : 90 m. • Débit horaire maxi : 300 m3/h. • Débit quotidien maximum (100 % solaire) : 2 500 m3/jour. permet une très longue durée de vie à l’ensemble du processus. Au-delà de l’intérêt écologique, les pompes d’irrigation solaires sont souvent plus silencieuses que des groupes classiques. Les applications pos-sibles sont aujourd’hui nombreuses et peuvent être étudiées rapidement : remplissage de lac pour irrigation en période hivernale, irrigation sur sys-tèmes goutte à goutte, équipements d’irrigation spécifiques. Elles sont en cours d’adaptation aux techniques plus classiquement installées dans les exploitations (enrouleur, rampe). Aujourd’hui, en partenariat avec un fabricant de pompes leader sur le marché, nous sommes en mesure d’étudier des solutions complètes de pompage solaire. Pour les besoins de grand débit et l’irrigation de très grandes surfaces, une large gamme de pompes est déjà disponible et des projets de développement sont en cours pour améliorer encore les utilisations possibles. En établissant une comparaison avec les systèmes de pompage classiques, l’impact économique du solaire peut se révé-ler considérable. Il est surprenant de constater que dans de nombreux cas, lorsque le dimensionnement est adapté, ce type de pompage se révèle plus économique que des groupes électriques ou diesel classiques. Frédéric MARCATO Directeur Vivanat
  17. E n v i ro n n e m e n t - H O R I Z O N N ° 2 4 1 7 Pratiques agricoles Vivadour et ses adhérents mobilisés pour la qualité de l’eau Sur les bassins versants de Gers Amont et des Arbouts, Vivadour et ses adhérents développent des programmes environnementaux visant à faire évoluer les pratiques agricoles et à préserver la qualité de l’eau. Les réunions de restitution tenues en janvier et février derniers ont rassemblé la majorité des adhérents engagés. Elles seront reconduites cette année, toujours en partenariat avec la société Syngenta sur les deux bassins et la Chambre d’Agriculture des Landes sur les Arbouts. Le sous-sol de ces secteurs ne pré-sente pas de formation géologique imperméable permettant de protéger les aquifères. En conséquence, des pollutions ont été détectées en eaux superficielles et souterraines. Il s’agit le plus souvent de traces de matières actives phytosanitaires utilisées no-tamment pour le désherbage du maïs. Ces pollutions diffuses trouvent le plus souvent leur origine dans le désherbage sur sol nu des cultures de printemps dans la mesure où aucune végétation ne limite le transfert vers les eaux. Le but du projet mené par Vivadour et ses adhérents consiste alors à modifier les itinéraires ou les pro-duits de désherbage en fonction de la vulnéra-bilité de la parcelle à cette pollution diffuse. Par un conventionne-ment avec Vivadour, l’agriculteur adhérent s’engage à appliquer la préconisation de désherbage adaptée décidée avec son tech-nicien et à tracer ses interventions. Une évaluation des résul-tats est également réalisée par l’enquête Vigieflore de Syngenta, partenaire de Vivadour. En 2013, sur Les Arbouts, 68 % des surfaces de maïs ont été intégrées dans le projet et ont reçu une pratique de désherbage différente des années précédentes. En contrepartie, Vivadour assure le suivi et l’évaluation chez chaque agriculteur engagé et participe financièrement au coût supplémentaire engendré par la nouvelle préconisation. Réalisées en dehors de toute contrainte réglementaire, ces actions sont exem-plaires et permettent à Vivadour et ses adhérents de continuer à concilier production de maïs et préservation de la qualité de l’eau. Gilbert LANIES Responsable Services aux agriculteurs Limite des bassins versants Limite du département Eaux souterraines Eaux superficielles
  18. H O R I Z O N N ° 2 4 - E n v i r o n n e m e n t En bref… Toute l’actualité du service Développement Recrutement Le service développement a étoffé ses équipes avec l’arrivée de deux nouveaux collaborateurs en poste depuis le début d’année sur le site de la ferme expérimentale : Sébastien Fouquet est en charge des dossiers relatifs aux énergies renouvelables et Valérie Debaigt travaille sur le dossier « Eaux Vives ». « Eaux Vives » Les premières études de terrain ont été lancées à la suite du recensement des 150 projets. De plus amples infor-mations 1 8 seront publiées dans le pro-chain numéro d’Horizon. Méthanisation La recherche de 2 sites expérimen-taux pour l’installation de micro-méthaniseurs est lancée. Ces réa-lisations permettront de tester de nouveaux outils adaptables à l’échelle d’une seule exploitation. Météo 2 013 Précipitations : une année hors norme Dans le précédent numéro d’Horizon, nous avions déjà fait état du caractère exceptionnel du niveau des précipitations observé en 2013. Le dernier trimestre de l’année a malheureusement confirmé ces données. En effet, on enregistre sur Riscle le plus fort total de précipi-tations jamais mesuré sur une année civile. Traduction de ce caractère exceptionnel dans les chiffres : 1 140 mm à Riscle en 2013 contre 840 mm en moyenne depuis 2000 avec un seuil minimum de 666 mm enregistré en 2005. En revanche, le seuil de 100 mm n’a pas été atteint au cours du 3e trimestre, en dehors des zones ayant bénéficié des rares orages de l’été. 2 013 restera donc une année sans précédent, toutes les cultures ayant été confrontées au caractère exceptionnel de la répartition des pluies sur l’année. FM Truffières À la suite des premiers brûlés (ci-contre) apparus l’an dernier, le pas-sage d’un caveur avec un chien truf-fier a permis de sortir de terre les champignons précurseurs de la truffe (ci-dessous). Les premières récoltes sont attendues sous deux ans ! Un méthaniseur Frédéric MARCATO Directeur Vivanat
  19. I n n o v a t i o n - H O R I Z O N N ° 2 4 1 9 I n n o v a t i o n MAISEO® Un pas de plus vers l’optimisation de l’irrigation Le projet MAISEO® a démarré en janvier 2013 dans le cadre d’un consortium régional réunissant 7 partenaires dont le groupe coopératif Vivadour, les sociétés Pioneer et Géosys (systèmes d’information pour l’agriculture), la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne et les laboratoires de Recherche de Météo-France, de l’Université Paul Sabatier et du CNRS. Après une année de lancement réussie, le projet s’apprête à franchir un nouveau cap en 2014. MAISEO® a pour objectif d’apporter aux agriculteurs les variétés de maïs les plus adaptées à une optimisation de l’irrigation ainsi que des outils de pilotage de pointe pour favoriser les prises de décision sur la question des apports en eau. En ce sens, les tech-nologies déployées par Géosys pour le suivi informatisé de la croissance du maïs connaissent un fort dévelop-pement. Elles joueront un rôle déter-minant puisqu’elles permettront le suivi fin des besoins en eau à l’échelle de la parcelle. L’année 2013 a été dé-terminante pour la mise en place et le démarrage de MAISEO®, avec notam-ment deux actions majeures pour le groupe Vivadour qui assure la coordi-nation globale du projet : • L’organisation d’un travail de car-tographie visant à approfondir la connaissance des « micro-terroirs » de notre territoire et de leurs poten-tiels. • La coordination des premiers es-sais chez les 11 agriculteurs ayant participé aux expériences. Malgré une météo très difficile, le premier lot de travaux réussi est en cours d’exploitation afin de programmer les essais en 2014 sur de nouvelles variétés provenant du partenaire Pioneer. Ces essais seront conduits sous contrainte hydrique pour ap-précier au mieux le potentiel des va-riétés et des outils de suivi du stress hydrique. 2014 verra ainsi de nombreuses actions se réaliser pour le développe-ment de MAISEO® et faire de ce projet un véritable outil d’aide à la décision pour l’irrigation du maïs. Thierry VÉRONÈSE Directeur Ovalie Innovation Technologies Drones. L’agriculture prend de la hauteur Les drones, objets volants autonomes ou pilotés depuis le sol, ont fait leur apparition dans le domaine militaire mais se développent désormais fortement dans le civil (surveillance de pipeline, de voies ferrés…). La France est d’ailleurs un des leaders mondiaux en matière de drones civils. L’idée de l’application des drones à l’agri-culture se manifeste donc presque naturellement : quel agriculteur n’a pas souhaité « prendre de la hauteur » pour observer une parcelle et mieux apprécier son comportement, son développement ? Combien de tours de plaine par exemple pourraient ainsi être optimisés ? Si l’observation satellitaire est testée dans le domaine agricole depuis une vingtaine d’année, il n’en demeure pas moins que certaines de ses limites pourraient être contournées grâce à l’utilisation d’un drone (couverture nuageuse, besoin d’une meilleure précision…). Un constat qui n’a pas échappé aux développeurs de ces nouvelles technologies. Dans ce cadre, Ovalie-Innovation et les équipes de Recherche et Développement du groupe Vivadour travaillent conjointement pour mieux cerner ces technologies et leur potentiel d’adaptation à des applications concrètes, que ce soit pour la fertilisation ou encore l’irrigation. Avec un enjeu central pour l’avenir, celui d’identifier des modèles économiques qui permet-traient aux exploitants de tirer le meilleur parti de cette révolution technologique. TV
  20. H O R I Z O N N ° 2 4 - R è g l e m e n t a t i o n R é g l e m e n t a t i o n Télépac 2014 Assistance à la télédéclaration avec le pôle Services aux agriculteurs Depuis plusieurs années, les pou-voirs 2 0 publics généralisent l’utilisa-tion d’internet pour la déclaration des dossiers PAC. La télédéclaration est désormais une procédure simple, rapide et sécurisée qui alerte le dé-clarant en cas d’erreur et lui permet de suivre l’évolution de son dossier ou même de l’imprimer. A terme, les dossiers papiers ne seront plus en-voyés aux agriculteurs. Afin de per- mettre au plus grand nombre de ses adhérents de bénéficier dès à pré-sent de ce dispositif, Vivadour et son pôle Services aux agriculteurs ont mis en place un service d’assistance dans différents dépôts, équipés en ordinateurs et connectés à internet. Du personnel qualifié sera dispo-nible sur place pour aider les agri-culteurs à enregistrer leur dossier en ligne. Chaque télédéclarant se verra également remettre un accusé de réception attestant du bon enre-gistrement du dossier. Les adhérents de Vivadour recevront par courrier dans le courant du mois de mars la liste des permanences et pourront s’inscrire auprès de leurs conseillers ou agents de dépôt. Gilbert LANIES Responsable Services aux agriculteurs
  21. R é g le m e n t a t i o n - H O R I Z O N N ° 2 4 Gestion de l’exploitation DIAPASON : c’est aussi le suivi économique ! Le module économique de DIAPASON permet à l’agriculteur le suivi et la gestion précise des données techniques et économiques des matériels, des personnels et des stocks. Pendant la saisie d’une intervention ou a posteriori, il est en effet possible d’enregistrer le matériel utilisé, le personnel qui a réalisé la pratique ou encore de gérer le stock des produits concernés. Passage en revue des différentes possibilités à disposition des agriculteurs adhérents. 2 1 Matériel Chaque outil (tracteur ou outil asso-cié) est paramétré dans le logiciel avec son coût horaire ou forfaitaire et son temps d’utilisation. Personnel Pour mieux gérer les ressources humaines, la fiche de chaque salarié est associée au coût horaire ou for-faitaire et au temps passé à la réali-sation d’une intervention. Stocks Chaque intrant de l’exploitation est enregistré par son conditionnement, son numéro de lot et son prix d’achat à chaque réception de facture. Il est ensuite possible de gérer son inven-taire et les différentes opérations de stocks (entrées, sorties, pertes et valorisations). Bilans Lorsque toutes les informations sont paramétrées, chaque nouvelle opération enregistrée par l’agricul-teur alimente la base de données de l’exploitation. Un seul clic est alors nécessaire pour obtenir des bilans utiles à la gestion technico-écono-mique d’une exploitation agricole. Par exemple : • Inventaire des stocks : valorisa-tion chiffrée en volume et en valeur des stocks fertilisants, phyto ou se-mences. • Bilan économique : marge semi-nette (avant charges sociales) par ha, par îlot, par culture ou par exploi-tation. Il est aussi possible d’obtenir des comparaisons sur plusieurs an-nées lorsque les données sont pré-sentes. Le module économique présente beaucoup d’autres possibilités de compilation de données. Abonné au service Diapason Parcelles ou simple demandeur d’information, n’hésitez pas à contacter votre technicien ou votre conseiller services pour de plus amples descriptions du service. Gilbert LANIES Responsable Services aux agriculteurs Diapason permet en un seul clic d’obtenir les éléments nécessaires pour échanger avec un technicien Vivadour, un comptable ou un interlocuteur financier.
  22. H O R I Z O N N ° 2 1 - I n f o s p r a t i q u e s I n f o s p r a t i q u e s Partenariat Vivadour-FDC32 Tout savoir sur la Jachère Environnement Faune Sauvage Dans la continuité des échanges entre chasse et agriculture, engagés au mois d’août 2012, Vivadour et la Fédération Départementale des Chasseurs du Gers (FDC32) oeuvrent de concert à la préservation des habitats au travers d’un partenariat. Dans le cadre de ce partenariat, tous les techniciens du groupe ont béné-ficié 2 2 de sessions d’information sur les techniques et les aménagements favorables à la petite faune. Ces ren-contres ont été l’occasion d’échanges enrichissants, notamment concer-nant leur rôle au moment de la télédéclaration PAC. Une démarche inédite a ainsi vu le jour : proposer aux agriculteurs de contractualiser leurs parcelles en gel en Jachère Environnement Faune Sauvage (JEFS) auprès de la FDC32. Cette initiative aura permis de contractualiser 30 nouveaux hectares destinés à la pré-servation et à la pérennisation de la petite faune. Par ailleurs une enquête de grande ampleur devait être menée au printemps 2013 pour obtenir une représentation des différents procé-dés et aménagements déjà en place ainsi que des besoins des exploitants en matière de conseils et d’aides pour agir en direction de la petite faune. Les conditions météorologiques et donc culturales n’ayant pas permis aux techniciens Vivadour de la mener à bien, elle sera prochainement réalisée auprès d’une soixantaine d’exploitants. Elle permettra ainsi la réalisation d’actions favorables à la petite faune au sein des exploitations volontaires. Pour l’avenir, ce parte-nariat devrait s’orienter également vers la mise à disposition de supports d’information sur les différentes pratiques dans tous les magasins de la coopérative. Enfin, bien que cette collaboration soit principalement tournée vers la petite faune de plaine, la question du grand gibier et des dégâts qu’il peut occasionner a été et continuera d’être abordée (protec-tions et réglementation). Ce sujet fera par ailleurs l’objet d’une communica-tion spécifique au cours de l’année. Forts de cette première expérience enrichissante et réussie, la Fédération Départementale des Chasseurs du Gers et le groupe Vivadour redoublent d’efforts pour placer cette seconde année de partenariat sous le signe de la faune sauvage. Michel HERBACH Chargé de mission
  23. I n f o s p r a t i q u e s - H O R I Z O N N ° 2 4 2 3 Ressources humaines Besoin de personnel qualifié ? 4 Saisons est à votre écoute ! Les services de 4 Saisons mettent à disposition des adhérents de la coopérative du personnel formé et qualifié pour les travaux au champ ou à la vigne : taille des vignes, travaux en vert dans les vignes, castration de maïs semences. Contactez dès à présent les équipes de 4 Saisons pour évaluer vos besoins et recruter des saisonniers. A Contact 4 Saisons : Fabienne Destephen ou Marie-Jo Da-Silva 05 62 08 95 50 contact@4-saisons.com JEFS mode d’emploi ! La Jachère Environnement Faune Sauvage (JEFS) est une surface décla-rée à la PAC. De ce fait, elle doit respecter l’entretien minimal des terres. Il faut donc veiller à éviter la montée en graine des espèces indésirables. Elle peut également être considérée comme une surface en élément topographique au titre de la conditionnalité. La JEFS est définie par une convention entre la Chambre d’Agriculture, la Direction Départementale des Territoires et la Fédération Départementale des Chasseurs du Gers. Deux grands types de JEFS : • La JEFS classique : couvert herbacé composé de graminées et de légumineuses, le plus souvent implanté en mélange. Une jachère herbacée existante peut être intégrée à ce cahier des charges en res-pectant la période de non broyage demandée (JEFS entretien, JEFS bandes enherbées…). • La JEFS « adaptée » : le couvert peut être annuel (mélange de cé-réales, oléagineux, protéagineux) ou pluriannuel (mélange herbacé à base de luzerne), indemnisée 130 euros/ha. • JEFS pluriannuelle : - Implantation avant le mois de mai ou en novembre. - Privilégier des mélanges intégrant des légumineuses. - Absence d’entretien mécanique entre mai et septembre. • JEFS annuelle : - Implantation avant le 1er mai. - Semis de faible densité. - Conservation du couvert jusqu’au 15 janvier de l’année suivante minimum. - Ne pas implanter à proximité de parcelles en production de semences. MH Le saviez-vous ? Cette année encore, Vivadour proposera de contractualiser des JEFS lors des sessions de télédéclaration. Pensez-y lors de vos déclarations PAC 2014. Dates à retenir Visites des plates-formes céréales à paille - Le 21 mai à Bassoues. - Le 23 mai à Riscle, ferme expérimentale. - Le 3 juin à Auterive.
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