ÉDITO Nos sociétés développées, avec un « prix d’excellence » pour la politique française, avec leur lot de lois, décrets et arrêtés censés nous protéger, garantir nos libertés et organiser le « vivre ensemble » génèrent une fâcheuse tendance à la boulimie réglementaire : le Journal officiel français est ainsi passé de 15 000 pages par an dans les années 1980 à 23 000 pages annuelles ces dernières années. Le « respect des lois » devient ainsi pour le citoyen ou l’acteur économique un casse-tête quotidien pour se repérer dans cet inextricable maquis. Et en prime, une puissance publique qui s’invite chez chacun pour lui dicter sa ligne de conduite : combien de fruits et légumes devons-nous manger, comment élever nos enfants, conduire notre voiture, réaliser un entretien d’embauche… ; normal, nous ne sommes pas des citoyens majeurs, mais des irresponsables. Les agriculteurs ne font malheureusement pas exception, voire sont gratifiés grâce aux Pouvoirs Publics français et européens qui entendent mieux nous apprendre notre métier : comment raisonner la fertilisation azotée, qu’est-ce qu’un bon assolement, quels produits ne pas utiliser même s’ils sont autorisés, comment gérer la ressource en eau… ; normal, nous ne sommes pas des professionnels mais des amateurs.
ÉDITO Nos sociétés développées, avec un « prix d’excellence » pour la politique française, avec leur lot de lois, décrets et arrêtés censés nous protéger, garantir nos libertés et organiser le « vivre ensemble » génèrent une fâcheuse tendance à la boulimie réglementaire : le Journal officiel français est ainsi passé de 15 000 pages par an dans les années 1980 à 23 000 pages annuelles ces dernières années. Le « respect des lois » devient ainsi pour le citoyen ou l’acteur économique un casse-tête quotidien pour se repérer dans cet inextricable maquis. Et en prime, une puissance publique qui s’invite chez chacun pour lui dicter sa ligne de conduite : combien de fruits et légumes devons-nous manger, comment élever nos enfants, conduire notre voiture, réaliser un entretien d’embauche… ; normal, nous ne sommes pas des citoyens majeurs, mais des irresponsables. Les agriculteurs ne font malheureusement pas exception, voire sont gratifiés grâce aux Pouvoirs Publics français et européens qui entendent mieux nous apprendre notre métier : comment raisonner la fertilisation azotée, qu’est-ce qu’un bon assolement, quels produits ne pas utiliser même s’ils sont autorisés, comment gérer la ressource en eau… ; normal, nous ne sommes pas des professionnels mais des amateurs.