Contrairement au B2C où les médias sociaux bénéficient désormais d’une véritable légitimité, beaucoup d’entreprises B2B restent sceptiques, craignant un énième phénomène marketing voué à disparaître sous peu. Celles qui font mine de s’y intéresser, abordent souvent le sujet de façon tactique en le considérant, comme un moyen peu coûteux pour faire parler de son entreprise ou de ses produits.
L’objectif de cette présentation est d’évaluer les perspectives stratégiques des entreprises B2B dans les médias sociaux. Il ne s’agit pas de parler de « réseau social » ou de plateforme, mais de comprendre l’intérêt potentiel d’une stratégie de « Social Marketing », initiée par le développement brutale des médias sociaux et fortement influencée par l’évolution du comportement du client B2B.
Quel est le potentiel des médias sociaux pour soutenir les objectifs stratégiques des entreprises B2B ?
1. Médias Sociaux et les entreprises B2B dans l’IT
Etude appliquée à l’Industrie IT
Quel est le potentiel des médias sociaux pour soutenir
les objectifs stratégiques des entreprises B2B ?
Leila Boutaleb-Brousse
Btobconnected.com
21. Partie III : Recommandations stratégiques
pour intégrer les médias sociaux dans sa
stratégie de Marketing B2B
Une Stratégie de
« Social Marketing »
La Gestion des
Médias Sociaux
B2B
Alors qu’en mars 2007, l’email était l’activité dominante avec 528,7 millions d’utilisateurs et on comptait à peine 500 millions d’utilisateurs des réseaux sociaux dans le monde. En octobre 2011, l’email ne compte plus que 916,8 millions utilisateurs et le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux dépasse 1179 millions.
Conséquence à cette révolution numérique, le changement du comportement des clients y compris les clients B2BIls sont de moins en moins réceptifs aux approches marketing traditionnel basée sur le PushSelon Forbes: 79% des Top managers se déclarent auto-suffisant et font leur recherches par eux-mêmesLa majorité des acheteurs ne contactent leurs fournisseurs que quand le cycle d’achat est bien avancé9 acheteurs sur 10 déclarent que quand ils sont prêts à acheter, ils trouveront eux-mêmes leurs fournisseurs Le client B2B veut prendre le contrôle sur le cycle d’achat
Nés entre la fin des années 70 et le début des années 90, cette génération a grandi en plein âge d’or des technologies numériques. Ils ont de l'influence et de plus en plus de pouvoir de décision. Ils ne sont pas seulement des consommateurs ou des acheteurs, ils se sont auto-proclamés experts et ont l'habitude de partager leurs opinions et leurs impressions sur les sociétés et les produits avec le reste du monde !
Bref! Les entreprises B2B font face à Acheteurs B2B Bien avertis et ayant de nouveaux besoins et attentes. Quel est le profil de ce nouvel acheteur?Elargit sa sphère décisionnelle: les avancées technologiques et les médias sociaux ont permis aux décideurs B2B d’élargir leur réseau social mais également leur ecosystème, ce qui a modifié son modèle traditionnel de prise de décision. L’entreprise B2B ne doit pas influencer une seule personne mais tout son ecosystemL'acheteur B2B ne cherche pas de contenu, il cherche des perspectives et de l'intelligenceL'avènement du web et des médias sociaux ont bouleversé les stratégies marketing, on parle de plus en plus de « Inbound marketing ». L'acheteur B2B d'aujourd'hui croule sous le contenu en provenance des différents prestataires, partenaires, analystes...il est obligé d'être très sélectif et de se débarrasser rapidement du contenu peu pertinent. Les directeurs marketing B2B doivent se concentrer sur du contenu qualitatif, pouvant apporter une forte valeur ajoutée, des réponses et des perspectives aux problématiques et enjeux des décideurs B2B et éviter la multiplicité des messages ainsi que les contenus très agressifs.L’acheteur B2B veut une expérience humaniséeSelon Paul Greenberg " les acheteurs veulent être le sujet d'une expérience et non pas l'objet d'une transaction". Autant qu’en B2C ou même davantage, les acheteurs B2B veulent vivre une expérience humaine.L’acheteur B2B veut réduire les risques liés aux décisions d’achatLe risque est toujours un facteur prédominant dans la décision d'achat. Le contexte économique tendu et l'incertitude concernant le futur sont autant de facteurs qui poussent les acheteurs à être très attentifs aux coûts et à mettre la pression sur les prestataires pour baisser les prix. Leur perception du risque est tellement énorme qu'il en résulte des cycles de ventes de plus en plus longs et une multiplication d'intervenants qui se partagent la responsabilité de la décision et par conséquence, les éventuels risques. Pour répondre à cela, les directions marketing B2B en collaboration avec les équipes commerciales doivent non seulement identifier ces risques, mais également les adresser très tôt dans le cycle de décision.L’acheteur B2B est de plus en plus adepte des nouvelles technologies et d’autonomieFinie l'époque où les managers et directeurs étaient complètement dépendants de leurs assistants. Il y a quinze ans, les directeurs pouvaient craquer dès lors que leur assistante se mettait en congé maladie ! Aujourd'hui, grâce aux nouvelles technologies, les acheteurs B2B, du middle management jusqu'aux hauts décisionnaires, sont capables d’être autonomes. Avec un taux allant de 60 à 70% de décision d'achat prises avant l'implication d'une force de vente directe, de nouvelles frontières se dessinent entre le marketing B2B et l'activité commerciale. Ce qui veut dire que les Responsables marketing doivent répondre à ce nouveau comportement et réfléchir à comment ils peuvent créer une expérience d'achat B2B que les acheteurs peuvent s'approprier. Cette expérience n'est pas forcément celle qui respecte un processus d'achat ou des étapes de cycle de vente classique.Paul Greenberg estl’auteur du best seller: CRM at the Speed of Light: Social CRM Strategies, Tools, and Techniques for Engaging Your Customers. Biographie professionnelle: http://www.zdnet.com/meet-the-team/us/paul.greenberg/
Contrairement au B2C où les médias sociaux bénéficient d’une véritable légitimité, beaucoup d’entreprises B2B restent sceptiques, craignant un nouveau phénomène marketing voué à disparaître
CONCLUSION:Face à l’évolution du comportement de l’acheteur B2B d’une part et les nouveaux défis du marché B2B d’autre part, les entreprises se doivent de revoir leur stratégie marketing où l’approche traditionnelle doit cohabiter voir même laisser la place au marketing digital et aux technologies sociales.Quel est réellement le comportement des entreprises B2B sur les médias sociaux pour cela, nous allons passer à la partie 2;;;;
Objectifs:Les thèmes étudiés:La première partie de cette étude a été consacrée à l’évaluation des différentes méthodes de génération de leads utilisées par les directions marketing B2B.Dans la deuxième partie, nous avons étudié leur présence sur les médias sociaux, recenser leurs principaux enjeux, usages, freins ainsi que les indicateurs de suivi de leurs activités sur ces nouveaux médias. La dernière partie a été consacrée aux aspects organisationnels ainsi qu’à leurs perspectives à court et moyen termes.
Dans cette troisième partie, les recommandations stratégiques ne seront pas basées sur comment optimiser l’utilisation des médias sociaux ou maîtriser telle ou telle plateforme sociale, mais plutôt sur les clés pour mettre en place une stratégie de « Social Marketing » en B2B, sachant qu’on est entré dans « l’ère du client » comme le dit si bien Forrester : « The age of the customer ». La question que les dirigeants marketing doivent se poser n’est pas « Qu’est-ce les réseaux sociaux vont apporter à mon entreprise ? » mais plutôt « Qu’est-ce que mon entreprise peut apporter aux clients ? »
Maîtriser les fondements du marketing 3.0, un maketing, selon Kotler » qui est fortement influencé par le changement et l’évolution du comportement de l’acheteur. Il s’agit d’une orientation client ultra sophistiqué où l’acheteur exige une approche marketing plus collaborative et où les valeurs de l’entreprise telles que la transparence, la qualité et l’intégrité ont toute leur importance.Aimer ses client et Respecter ses concurrentsEtre sensible au changement et être constament prêt pour la transformation : Environnement ultra changeant l’entreprise se doit d’être à l’écoute de son environnement, de ses clients et de ses employésPréserver son identité et être clair sur ce qu’on est: avoir une véritable identité, un positionnement et un différenciateur clair pour sa cibleS’adresser en priorité aux clients qui perçoivent notre valeur : c’est le principe même de la segmentation, on est pas obligé à s’adresser à tout le mondeEtre toujours disponible pour ses clients: ne pas chercher à éviter le contact avec ses clients, apprendre à les connaître personnellement, à comprendre leurs besoins et leurs enjeux ainsi que leur comportementSavoir écouter et recueillir les infos pertinentes: être à l’écoute et apprendre continuellement, s’appuyer sur les expériences vécues, les connaissances acquises et les compétences complémentaires pour prendre les meilleures décisions en parfaite cohérence avec nos valeurs