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Belle journée automnale qui s'annonce.
Il fait très froid la nuit et très tôt le matin.
***
J'irais, par le bois de pins, de sapins et de cédrées, cueillir avec
douceur, les baisers du silence à fleur de ses lèvres frémissantes.
J'irais lui étaler les palpitations de mon coeur, aux pieds de ses troncs
millénaires.
Et dans les lisières et les orées de sa flore et de sa faune, je me
laisserais séduire par le charme de ses regards qui me troublent la
sérénité de l'âme et m'invitent à la randonnée alpestre.
_ Qu'as-tu fait, loin de moi,toutes ces années de nostalgie champêtre,
Oh, poète ?
_ J'étais à la quête de la vie et de la pensée, sans t'oublier, Oh, beauté
singulière de L'Atlas !
Je reviens à toi, cherchant ton étreinte maternelle, ton souffle divin,
ton corps luxuriant. Que ne puisse le temps s'arrêter, pour que
renaissent en moi tes faveurs d'antan !
Et que dans mon coeur puissent mûrir mes amours, grandissent mes
rêves, puissent se nourrir mes idées, mes pensées et ma sagesse !
Abdelmalek Aghzaf
Le vendredi 19/09/2014©®
Café L'Époque, Fès.
POÉSIE BRÈVE :
Dis-moi
2. Dis-moi si tu sais
Ce que disent le matin, les roses ?
Dis-moi si tu sais
Ce que chantent le jour, les colombes ?
Dis-moi si tu sais
Ce que pensent l'Aigle Royal et L'Albatros ?
Dis-moi si tu sais
Ce que disent ton coeur et ton esprit,
Quant à la rencontre de la beauté divine ?
Crois-tu tout savoir ? Tout comprendre ?
De la Création de Dieu ?
De la quintescence de l'existence ?
Du vrai sens donné à tout ce qui t'entoure ?
De toi, de ce que tu fus, tu es et tu seras ?
Oh, femme, oh, homme : fruit d'un hasard !
Abdelmalek Aghzaf,
Fès, le 18/09/2014©®
Feuille d'automne
Dans une flaque des premières pluies
Se laissa choir, inerte, morte,
Sans âme, le teint blême des morts,
Ma feuille de platane,
Rendit l'âme, ce matin.
Dans son linceul liquide,
Je la regarde, triste, le teint livide
Et je pensais que sa place,
Ma feuille de platane, n'est point
En jonchant sans conscience
Le pied des tronc squelettiques des mûriers
Caroubiers, cerisiers, amandiers et sapins.
3. Je la pris d'une main, avec grand soin,
J'ouvris mon Tolstoï, au hasard,
Je la mis entre les pages
De Guerre et Paix,
Pensant que ma feuille de platane
Morte en ce début d'automne, ce matin,
Pourrait survivre entre les mots et les pages
D'un grand livre, d'un sage penseur
D'un bon diseur de mots
Prophéties, idées et sagesse
Ainsi, des hommes/arbres qu'ils furent
Nous ne gardons
Que nostalgies et souvenirs
Entre moments de bonheur et douloureux maux
Tristesse et gaieté
Du temps qui passe
Et du corps qui trépasse,.. !
Abdelmalek Aghzaf,
Fès, Café L'Époque, le 23/09/2014©®
Goutte de pluie
Elle vient tout juste du ciel
Tombe sur le bout du nez
Et coule sur la pente de la peau
Pour atterrir sur le bord supérieur
De la lèvre.
La bouche entrouverte :
_ Ah, il pleut ! Déjà ?
Abdelmalek Aghzaf
Fès, le 23/09/2014©®
4. Regard furtif
Il toise la rose,
Il effleure la fleur,
Il passe sur la face,
Il suit son chemin,
Sans lendemain.
Abdelmalek Aghzaf
Fès, le 23/08/2014©®
L'arbre muet
Je trébuche,
Je me demande
Pourquoi larbre d'en face
Ne parle pas !
Abdelmalek Aghzaf
Fès, le 23/09/2014©®
Mon fruit préféré
Je m'arrange,
Pour la manger tout doucement,
Toute entière
Sans rien laisser au hasard.
Sans toucher à l'inutile.
Elle est toujours ma préférée,
La délicieuse, la sucrée et douce :
Mon Orange !
Abdelmalek Aghzaf
5. Fès, le 23/08/2014©®
Ma brune ou ma blonde !
J'ose et la dépose
Sur le bord du cendrier.
Elle se meut, dans sa fumée,
Dans sa cendre, elle se crispe
Et se métamorphose.
De la pure brune et blonde
Il ne reste que cendres
Cendres, cendres, cendres !
Ma pauvre chérie, ma chère fleurette
Qui me fait mal et que j'aime
Jusqu'au feu de son souffle
Qui, doucement, se consume,
Jusqu'à l'aigreur de sa senteur,
Bonheur ou horreur,
Je suis pris dans son sillage,
Dans son amour,
Chaque nuit, chaque jour,
Elle, ma sorcière :
Ma cigarette! C'est presque bête !
Abdelmalek Aghzaf
Fès, le 23/09/2014©®
N.B.
Fumer, c'est mourir !
À éviter.
Mon âme
6. " Je vais sortir prendre ma tasse de café, au Café du coin et parler à
mon âme " !
M'adresser à elle
Comme à une personne,
Lui confier, en confidente sûre et fidèle,
Ce qui restait de mes péchés,
Si j'en avais encore,
S'ils existaient dans mon esprit, dans mon corps,
Je pourrais lui intimer tout ce que je ne peux avouer
À quiconque, parmi les vivants, parmi les humains.
Une âme est plus qu'une soeur,
Plus qu'une nonne, plus qu'une mère,
Plus qu'un frère, plus qu'un père !
Une âme, est mon âme à moi.
Elle n'est pas partagée,
Elle ne peut être écoutée,
Elle ne peut être qu'à moi.
Elle est en moi.
Elle est Moi.
Je me parle et je me reconnais.
Cela me plaît, cela me suffit.
Ses conseils sont les meilleurs.
Son écoute est totale.
Elle est faite à ma mesure.
Elle et moi, nous faisons Un.
Elle me ressemble.
La seule différence : on me voit,
Elle n'est jamais là.
Personne ne la connaît.
Personne ne la reconnaît.
Abdelmalek Aghzaf
7. Fès, le 25/09/2014©®
Rire
Je ris
Jusqu'aux larmes.
Mon rire,
Une arme,
Sans armes,
Ni larmes.
Rire pour rire,
Vivre et survivre.
Le rire pour le corps
L'âme, l'esprit et le coeur :
Santé, vigueur,
Bonhommie, vivacité et bonheur.
Abdelmalek Aghzaf
Tiznit, le 07/10/2014©®
Repos
Sur le banc,
Sur la pierre,
Sur le rocher,
À califourchon,
Sur une branche
D'un arganier,
D'un pin, ou d'un sapin
D'un hêtre ou d'un cèdre,
Aux fins fonds de la forêt,
Aux confins de L'Atlas,
Bercé par l'air frais,
Les senteurs m'enlacent
8. Et l'esprit et le coeur,
Nostalgie du terroir,
Images de mes souvenirs
Que j'adore, tel un berçoir !
Abdelmalek Aghzaf
Tiznit, le 07/10/2014©®
Pleurs
Quand je pleure,
Je me soulage.
Quand je pleure,
Mon corps dégage
Toute la souffrance,
Tout le stress,
Toute trace de vengeance,
De remontrances,
De rancoeur,
De méfiance,
De colère.
Mon coeur se lave,
Mon corps se vide,
Mon être ressuscite,
Je vis.
Abdelmalek Aghzaf
Tiznit, le 07/10/2014©®
Famille
Bonheur,
D'être parmi les miens
D'être Moi et les autres moi,
Qui me procurent amour, tendresse et joie
9. Encouragements et allegresse.
Miroir de ma vie,
J'en suis heureux jusqu'au cil du regard,
Jusqu'au son de leur parole,
Jusqu'au bruit de leurs voix.
Jusqu'à l'intuition de leurs pensées.
Abdelmalek Aghzaf
Tiznit, le 07/10/2014©®
À ma petite-fille : Ouiam !
Ouiam,
Frêle, jasmin,
Entre nos mains,
Sourire d'ange,
Regard sain,
Oeuvre du divin !
Nous t'adorons,
Nous te dorlotons,
Nous te chouchoutons !
Crie, appelle la vie !
Accroche-toi, tu survis !
Et, demain
Et après-demain,
Tu sauras venir nous voir,
Nous aimer et pouvoir
Nous reconnaître et dire :
Bonjour ou bonsoir
" Papitou " et " Mamitou "
10. Un jour, tu reprendras le flambeau
Du futur et des années à venir
Et, libre, aller faire ta vie,
Construire ton bonheur,
Et sûre, du droit chemin, de ta voie,
Celle des femmes et des enfants sans avenir,
Te défendre et les défendre pour le meilleur
Et pour le pire !
Abdelmalek Aghzaf
Tiznit, le 07/10/2014©®