Synthèse diagnostic économique ville de Fort de France
1. Open Soft System
ETUDE DIAGNOSTIC ET PROSPECTIVE
DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DE FORT DE FRANCE
NOTE DE SYNTHESE
2. Le contenu de l’étude
Open Soft System
• Cette étude a été impulsée par la Ville de Fort-de-France et ses
partenaires, via le GIP GPV de Fort-de-France, elle comprend 2
volets: un volet diagnostic et un volet prospectif présentés ci-après:
4 - Evaluation du
potentiel de
1 - Diagnostic socio- développement
économique économique
2 - Actualisation du 5 - Proposition d’axes
fichier entreprises stratégiques pour la
(phases 1 et 4 redynamisation
uniquement)
6 - Bilan prospectif de
3 - Recueil des données
l’impact des futurs
chalandise
projets sur la ville
2
3. COMPOSITION DU COMITE PILOTAGE
Open Soft System
MEMBRES DU COMITE DE PILOTAGE :
Animateur : GIP Jean-Marc SALPETRIER
• CACEM : MME DANIELLE DEFORT
• CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS : MR DOMINIQUE
MOUREY
• CCIM : MR JOEL-YVES LUBIN
• COMMISSION DES INTERVENTIONS ECONOMIQUES :MR HAJJAR -
MR ALFRED
• DGA CHARGÉE DES STRATÉGIES DE GESTION ET DE
DÉVELOPPEMENT DE LA VILLE DE FORT-DE-FRANCE : MR BRUNO
RIBAC
• GIP : MME PATRICIA DERSION -MR FRANTZ THODIARD
4. PLAN DE FINANCEMENT
Open Soft System
INSTITUTIONNELS CONTRIBUTION :
148 KE
VILLE / GIP 25%
CACEM 9%
CCIM 16%
ETAT (FISAC) 50%
5. Le périmètre géographique de l’étude
Open Soft System
Le périmètre de l’étude couvre
l’ensemble du territoire de la
Ville de Fort-de-France mais fait
l’objet de tranches prioritaires
sur les quartiers de rénovation
urbaine :
Territoire – priorité 1 : Centre Ville -
Terres Sainville
Territoire – priorité 2 : Desclieux – T4
Morne Pichevin – Ravine
Bouillée (inclus Bon Air) – Ste-
Thérèse – Reneville
Territoire – priorité 3 : Rive Droite –
Plateau Fabre - Ermitage
T3 T2
Territoire – priorité 4 : Floréal
(constitué de Godissard et T5
Debriand) T1
Territoire – priorité 5 : Dillon – Rivière
roche - Etang Z’abricot – Pointe
des grives
Territoire – priorité 6 : Le reste du
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territoire de Fort-de-France
6. Phase 3: Recueil des données de chalandise
Open Soft System
Ces 2 études s’inscrivent dans un programme d’études plus large relatif au
diagnostique et aux prospectives de développement de l’activité économique de
la Ville de Fort-de-France.
Elles concernent :
1- une étude quantitative relative aux attentes et besoins exprimés par les
populations résidentes des territoires de la Ville de Fort-de-France.
Cette étude quantitative auprès d'un échantillon représentatif de la population
foyalaise a été menée selon la méthode des quotas. A partir d'une étude des
structures démographiques de la population résidente à FORT-DE-FRANCE
(basée sur les résultats du recensement 1999 et des recensements menés de
2004 à 2007) âgée de 15 ans et plus, un échantillon représentatif de cette
population de 500 cas a été constitué autour de 4 critères de repérage: le sexe,
l’âge, les catégories socio-professionnelles et la zone de résidence (quartiers de
Fort-de-France répartis en 6 territoires).
2- une étude qualitative relative aux attentes des acteurs économiques situés sur
le territoire 1 en matière d’animation commerciale, de réaménagement des
horaires d’ouvertures des commerces et des services et aux propositions en
matière d’activités de début de soirées et d’évènements « nocturnes ».
Cette étude qualitative a été menée selon la méthode des entretiens non-
directifs en profondeur auprès d’un panel de 60 acteurs économiques dirigeants
d’activités commerciales et de services de la Ville de Fort-de-France.
6
7. Open Soft System
Principaux enseignements de l’étude relative
aux attentes et besoins exprimés par les
populations résidentes des territoires de la
Ville de Fort-de-France
8. Open Soft System
• Il serait particulièrement hasardeux de plaquer sur le territoire
foyalais des « recettes » de développement et
d’aménagement construites pour le territoire martiniquais dans
son ensemble ou héritées d’expériences extérieures : les
Foyalais relèvent d’un socio-type en décalage très net avec le
reste de la population martiniquaise.
• Les Foyalais sont beaucoup plus mobiles que les autres
martiniquais : 20% des interviewés habitent la ville depuis moins de
10 ans (moins de 10% en moyenne en Martinique). La proportion de
population féminine (56.6%) est plus élevée que la moyenne
martiniquaise (54%), Les inactifs sont plus nombreux à Fort-de-
France que dans la population globale (63.6% contre 60.9%). Il y a
moins de chômeurs (14.6% contre 19.1%), autant de retraités
(17.2% contre 17.1%) mais beaucoup plus de « autres sans
emploi » (enfants scolarisés et femmes au foyer - 31.8% contre
24.4%).
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9. Open Soft System
• Le niveau d’équipement en véhicule automobile des foyers
(69%) est beaucoup plus faible que la moyenne martiniquaise
(81%), le nombre de conducteurs-propriétaires de voiture est, lui
aussi, moins important (42.8% contre 51.8%). Le rôle et l’impact
des transports en commun dans la Ville est fondamental. Même
constat pour le taux d’équipement en ordinateur (58.6% contre
65%) ou pour le téléphone portable (82% contre 87.5%).
Globalement la population foyalaise se déclare moins « riche »
que la moyenne martiniquaise. Les écarts observés plus haut le
confirme.
• L’image de la ville de FORT-DE-FRANCE auprès de sa
population résidente est largement positive. Cette image
s’inscrit spontanément dans un univers de référence dénué
de toute connotation négative.
• La ville est immédiatement « valorisée » en étant associée à la
« Capitale » par près de 30% des interviewés, et, dans le même
registre, à la « Ville ». Globalement les Foyalais sont
particulièrement satisfait de l’évolution observée depuis l’arrivée
de Serge Letchimy à la tête de la Ville.
10. Open Soft System
• Les Foyalais sont « fiers » de leur Ville-Capitale. Globalement, 86.2% des
habitants sont plutôt satisfaits d’habiter FORT-DE-FRANCE. 80.8% des
interviewés partagent l’idée selon laquelle « il y a eu beaucoup de choses
réalisées à FORT-DE-FRANCE depuis ces dernières années, ça va
nettement mieux », notamment dans les domaines des transports en
commun, la propreté de la ville, l’animation de la ville, les infrastructures
sportives, la variété des commerces, l’information des habitants. Même si
ils sont loin d’imaginer ou de penser leur ville comme un coin de paradis,
les Foyalais sont plutôt pragmatiques : le message qu’ils délivrent pourrait
être le suivant: il fait bon vivre à Fort-de-France, cette ville détient
également des atouts d’importance mais elle n’échappe pas aux
problématiques classiques des grandes villes : chômage, délinquance,
drogue, circulation, logements. Autant de domaines dans lesquels, selon
une majorité de Foyalais, les choses se sont dégradées au cours de ces
dernières années.
• L’indice de satisfaction est plutôt moyen en ce qui concerne l’offre
commerciale et de services. Mais c’est bien dans les quartiers que
« ça ne va pas » plutôt que dans le Centre-Ville dont l’offre est
considérée comme « plutôt satisfaisante ».
11. Open Soft System
• Quand on s’intéresse à l’offre commerciale et artisanale dans les quartiers,
l’enthousiasme n’est plus de rigueur. A peine plus d’un interviewé sur deux se déclare
satisfait de cette offre. Les « insatisfaits » dénoncent des produits et des services trop
coûteux (à 35.7%), l’absence d’artisans et de commerces de proximité ou encore une
offre trop partielle marquée par une « absence de choix ».
•
• Le nomadisme commercial n’existe pas à Fort-de-France contrairement à ce qui
se pratique dans les autres communes. L’image du Foyalais prenant sa voiture
pour aller dans les centres commerciaux du Lamentin et de Schoelcher est
globalement fausse.
• Les habitants de FORT-DE-FRANCE effectuent leurs courses d’abord dans le
Centre-Ville (à 57.6%) puis au sein de leur quartier (à 46.4%) davantage que dans les
autres quartiers de FORT-DE-FRANCE (33.8%) et encore moins dans une autre
commune (22,2%). La centralité et la proximité fondent les relations des foyalais avec
leur tissu commercial.
• La stratégie de redynamisation commerciale engagée par la Ville est un échec
en matière de fréquentation. Le message des Foyalais sur ce point est clair : la
priorité doit être donnée à l’aménagement urbain plutôt qu’à l’animation
commerciale. « Il faut donner envie aux gens de sortir de chez eux ». C’est bien
la mise en place d’aires de promenade, de loisirs, de sports, de détente, de
monuments, de jardins et de parcs qui doivent servir de pôles d’attraction dans
chaque quartier de Fort-de-France. Ensuite, et « très naturellement » les
commerçants prendront le relais. C’est bien à une révision radicale de stratégie
à laquelle les Foyalais convient la Ville de Fort-de-France.
12. Open Soft System
• Le taux de notoriété assistée des animations commerciales proposées
par la ville de FORT-DE-FRANCE est relativement élevé (autour de
70%). En dépit de leur forte notoriété déclarée, le taux de fréquentation
de ces animations commerciales reste plutôt faible (33% au maximum).
Par contre, 7 participants effectifs sur 10 ont eu l’occasion de faire des
achats lors de ces animations, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour
leurs organisateurs.
• Les attentes spontanées formulées par les habitants de FORT-DE-
FRANCE concernent en priorité l’insécurité ( à 23%) et la lutte contre la
drogue (à 21.4%). Ensuite viennent des priorités plus structurelles: les
transports en commun (à 9%) et le logement (à 7.8). Les thématiques
commerciales sont loin de faire partie de leurs préoccupations
immédiates. Les suggestions formulées par les foyalais pour augmenter
la fréquentation du Centre-Ville touchent principalement à l’animation, la
diminution des prix et la sécurité. Là encore, les non-réponses sont
nombreuses (32.8%).Le regard porté par les habitants de FORT-DE-
FRANCE sur les projets de la municipalité pour améliorer l’offre
commerciale du Centre ville est plutôt favorable.
13. Open Soft System
• Les attentes et suggestions de la population en matière d’activités de
proximité pour développer le commerce et l’artisanat dans leur quartier
sont le reflet de leurs « insatisfactions ». La priorité est donnée à la
baisse des prix, à la diversification des activités et à l’animation. Des
efforts sont attendus, aussi, sur les horaires d’ouverture, la sécurité et la
création d’un espace pour les artisans. Les principales attentes formulées
par les foyalais en matière d’activités concernent principalement les
loisirs sportifs (30%) et culturels (à 22,2%).
• Mais, là encore, les demandes en matière d’aménagements touchent
essentiellement aux loisirs: des plateaux sportifs, des piscines, des
jardins public avec des aires de jeux pour les enfants. Les projets de la
Ville de FORT-DE-FRANCE en matière d’activités de proximité sont très
largement plébiscités par ses habitants : « on va dans le bon sens ».
14. Open Soft System
Principaux enseignements de l’étude
qualitative relative aux attentes des acteurs
économiques situés sur le Centre-Ville en
matière d’animation commerciale, au
réaménagement des horaires d’ouvertures
des commerces et services et aux
propositions en matière d’activités de début
de soirées et des «nocturnes».
15. Open Soft System
• Les acteurs économiques de Fort-de-France sont parfaitement
conscients des conséquences économiques liées au manque
d’animation commerciale de début de soirée ou d’activités nocturnes
dans la ville. Toutefois, selon eux, il s’agit plus d’un problème
d’attractivité globale de la ville plutôt que de l’absence d’animations
dans les créneaux horaires spécifiques. En clair, la problématique est
mal posée: les efforts doivent d’abord venir des responsables
municipaux qui doivent construire un environnement urbain attractif
et ensuite les acteurs économiques prendront le relais. C’est, mots
pour mots, l’analyse opérée par les habitants de Fort-de-France.
• Les relations plutôt « irrégulières » avec les Services municipaux telles que
les décrivent les chefs d’entreprises foyalais ne favorisent pas, selon eux
toujours, une forte motivation des acteurs de terrain à mettre en œuvre les
actions retenues.
• Quels sont les « vrais » facteurs d’explication de la désaffection de la ville
le soir ? Qui doit décider des actions à mettre en place? Quelles sont les
thématiques sur lesquelles porter les efforts? Les réponses à ces « vieilles
questions », posées depuis des décennies selon nos interlocuteurs, doivent
permettre de proposer à la population résidente une offre commerciale sur
le créneau du début de soirée ou en nocturne dans une perspective de
contribuer à la redynamisation du Centre-Ville.
16. Open Soft System
•
· Même si la notoriété globale de la Ville et de ses services se limite presque
essentiellement à la figure emblématique de son Maire, Serge Letchimy, l’image des
actions réalisées ou des projets en cours est largement positive.
• Attention toutefois, le risque est important d’un reversement d’une image attribuée
en raison d’une notoriété plutôt floue voire faible. La Ville devrait renforcer sa
communication institutionnelle auprès des acteurs économiques: mieux dire ses
responsabilités et fixer plus précisément les limites de son champ d’actions.
Toutefois, ces bons résultats en terme d’image, très proche de ceux obtenus auprès
de la population, peuvent servir de base à une plus grande adhésion des acteurs
économiques autour des actions d’animations mises en place par la Ville, ce qui n’a
pas été souvent le cas au cours des années passées de l’aveu même de nos
interlocuteurs. Le climat est « meilleur ».
En effet, bien que jugée «en nette amélioration » la communication de la ville, en
direction des acteurs économiques, sur les actions ou projets qu’elle met en œuvre reste
insuffisante. Les problèmes semblent être bien identifiés par les intervenants des différents
services, mais les acteurs économiques ne se sentent pas impliqués dans le processus de
réflexion et de propositions. De plus, la conjoncture économique actuelle (crise
économique) ou récente (grève de février) ne facilite pas la tâche et renforce la « tiédeur »
de l’envie d’action des commerçants.
17. Open Soft System
• Les principales attentes formulées par les acteurs économiques indiquent, de
la part des chefs d’entreprises rencontrés, une volonté de s’impliquer dans une
série d’actions à mettre en œuvre pour améliorer la situation de la ville dans le
domaine de l’attractivité. Néanmoins, nous avons enregistré une réticence marquée
des décideurs pour une ouverture plus tardive en soirée ou même pour des
animations de début de soirée. Il faudra à la Ville une capacité de séduction
particulièrement affirmée et efficace pour amener les opérateurs économiques
foyalais sur ce terrain-là.
• L’accueil très favorable réservé aux projets envisagés par la Ville est, à
nouveau, le signe d’une volonté de nos interlocuteurs de se « lancer » à condition
qu’il y ait une « entité qui encadre, qui pousse, qui montre la voie ». Cette entité
pourrait prendre la forme de la nouvelle association de commerçants proposée.
Cette idée fait la quasi unanimité. Une telle structure à ossature permanente, offrant
une véritable crédibilité aux acteurs économiques de terrain devrait pouvoir
entretenir la motivation de ces derniers durant les périodes charnières encadrant
les « manifestations ponctuelles proposées par la Ville actuellement ».
Pour finir nous avons noté chez nos interlocuteurs professionnels une
volonté affirmée de voir la Ville afficher et exécuter une véritable politique de
maîtrise de son « urbanisme économique ». En clair, il faut « arrêter
d’implanter n’importe quel commerce et service n’importe où ! ». Il faut, d’une
part, créer des zones d’accueil d’activités spécifiques (des rues, des
quartiers, etc) et d’autre part, à l’intérieur de certaines zones, il faut mieux
équilibrer l’offre.