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Stratégie Nationale de Finance Inclusive
Présentation de la démarche et
        du diagnostic

                      29 octobre 2012

           Nathalie Assouline & Christine Poursat
2




Plan de la présentation

1. Approche et étapes de la définition de la SNFI

2. Etude sur la demande

3. Diagnostic de l’offre

4. Premières pistes de stratégie
3




1. Approche et étapes de la définition
de la SNFI
4



Contexte et objectifs
• Contexte post-crise – nouveaux acteurs, positionnements en
  évolution, réforme du secteur financier prioritaire

• Une Stratégie de microfinance définie en 2007, dont le plan
  d’action n’a pu être mis en œuvre.

• Volonté forte de définir la SNFI, pour offrir à l’ensemble des
  intervenants en finance inclusive du pays une visibilité sur ce
  secteur par :
5


Une approche innovante UNCDF/Cenfri
Démarche reprenant l’approche « MAP » (Making financial Access Possible)

• Analyser l’inclusion financière des populations exclues, en prenant en
  compte tous les types de produits financiers (épargne, crédits, assurance,
  systèmes de paiements, banque mobile, etc.),
• Adopter une entrée « produits » basée sur l’examen des barrières à l’accès
  et sur les caractéristiques de l’offre, en tenant compte du contexte
  règlementaire,
• Inclure dans le processus de diagnostic l’ensemble des acteurs de la
  finance inclusive afin de parvenir à une vision partagée d’une feuille de
  route et d’un plan d’action pour une meilleure mobilisation de ces acteurs.
Comité de Pilotage assuré par la Commission Nationale pour la Microfinance,
  avec comme secrétariat technique la Direction de la Microfinance.
6

Synthèse des étapes
   PHASE 1            PHASE 2 Etude diagnostique                       PHASE 3              PHASE 4
                            Contexte, yc légal et réglementaire

     Lancement               Etude de la demande                              Restitution          Validation

                             Diagnostic de l’offre

 Activités             Contexte, yc légal et réglementaire
                        Collecte et analyse documents
  Préparation          Entretiens acteurs clés                   Rédaction rapport        Rédaction feuille de
  Conception                                                       de diagnostic             route / plan d’action
   méthodologie                                                    Restitution aux          Restitution et
                       Etude demande :
   et outils                                                        principaux acteurs        validation
                        Recrutement enquêteurs
  Identification                                                  Définition des axes      Finalisation de la feuille
                        Analyse statistiques INS
   acteurs clés                                                     de stratégie              de route / plan d’action
                        Focus groups
                        Dépouillement et rédaction

                       Diagnostic offre :
                        Collecte de documents
                        Entretiens acteurs clés
                        Analyse et rédaction
 Délivrables
                                                                   Rapport             Feuille de     Feuille de
              Calendrier                                           provisoire de        route et plan   route et plan
              Note préliminaire                                    diagnostic           d’action        d’action
                                                                                         provisoires     définitifs

                           Atelier                                             Atelier                      Atelier
                         lancement                                           restitution                   validation
7




2. Etude sur la demande
8


Méthode d’étude de la demande
L’étude s’appuie sur :

1.   L’exploitation des données disponibles au niveau de l’appareil
     statistique ivoirien
•    Analyse des données des ENV 2008 / 2011


2.   La réalisation d’une enquête qualitative (par focus groups)
•    49 entretiens en focus group menés avec 327 personnes
•    Dont 40 groupes (sélectionnés en semi-aléatoire) et 9 "focus group métier",
     réunissant les participants sur le critère de l’activité menée.
•    Enquête menée en rural et urbain, 4 zones : Abidjan, la région des Lagunes
     (hors Abidjan), la région des Savanes (Korhogo) et la région du Centre-Nord
     (Bouaké).
9

Analyse du niveau de vie des ménages
2008/2011 (enquêtes INS/PNUD)
Constats :

•   En cas de difficultés, les ménages ivoiriens réduisent leurs dépenses
    et diversifient les revenus, plutôt que de recourir aux emprunts / dons.
•   Peu de ménages ont déclaré avoir sollicité des emprunts (13% en
    2008 et 11% en 2011).
•   Encore moins s’adressent au système financier formel, qui joue un
    rôle secondaire dans le financement des emprunts des ménages
    ivoiriens. En 2008 comme en 2011, plus des 3/4 des prêts sont
    obtenus auprès de proches.
•   Le financement informel, dominant, est plus développé chez les
    ménages pauvres, en raison en particulier des montants obtenus qui
    sont en moyenne sept fois inférieurs à ceux octroyés par le système
    financier formel.
10


Enseignements des focus groups (1)
1. Les besoins en services financiers des ménages et des MPE

•   Dépenses courantes du ménage => ajustées aux recettes
    journalières(difficultés lorsque elles sont irrégulières / saisonnières).
•   Dépenses ponctuelles prévisibles => anticipées et financées par le biais
    de l’épargne ou de tontines. En cas d’évènement extérieur non anticipé,
    dépenses ponctuelles imprévisibles => épargne /aide de particuliers.
•   Financement du démarrage des activités : recours exclusif à l’épargne
    (38% des enquêtés) ; dons et héritages (27%, surtout zone rurale); recours à
    un financement extérieur : prêts famille (16%) ou fournisseurs (6%) ; les IF
    formelles sont notablement absentes.
•   Développement de l’activité : d’abord sur fonds propres, puis recours au
    financement extérieur - 53% des participants souhaitent avoir un prêt (IF).

         Les institutions financières formelles n’interviennent pas dans le
         financement des dépenses des ménages de notre échantillon, ni dans
         le démarrage de l’activité ; vrai besoin pour le développement de cette
         dernière.
11

Enseignements des focus groups (2)
2. Barrières à l’accès aux services financiers formels

•   Très large majorité (95%) a connaissance de l’existence des IMF (facteurs
    +: proximité géographique et communication ; facteur - : analphabétisme).
•   Le crédit et l’épargne sont bien connus / nettement moins les services de
    transferts et d’assurance.
•   Epargne informelle largement développée (maison / tontines) ; l’épargne
    auprès d’une IF est valorisée par la perspective d’obtenir un prêt, de
    sécuriser les fonds et de bénéficier d’un taux de rémunération.
•   Beaucoup détiennent plusieurs comptes dans différentes banques et IMF,
    pour multiplier les chances d’obtenir un crédit. Au final, nombre de ces
    comptes sont inactifs, notamment par manque de moyens ou en raison des
    frais de gestion élevés.


           Le taux de bancarisation de 14,7% en Côte d’Ivoire, calculé sur
           les ouvertures de compte est donc à interpréter avec précaution.
12


Enseignements des focus groups (3)
2.   Barrières à l’accès aux services financiers formels (suite)

     Principales contraintes qui, selon les participants, limitent leur accès au
     crédit des IF formelles :

2.   Manque d’informations sur les procédures à suivre.
3.    Besoins d’aval et de garantie, et exigence d’épargne préalable de certaines
     IMF.
4.   Le secteur d’activité et notamment l’absence de local distinct de l’habitation
     constitue également une barrière à l’accès au crédit.

     Transferts d’argent = pratique répandue. L’usage du mobile se répand en
     raison de la transparence des procédures et des frais moindres (en
     comparaison avec les opérateurs spécialisés).
     Le besoin de sécuriser le transport de fonds donne un avantage progressif
     au portemonnaie électronique.
13


Enseignements des focus groups (4)
3.   Satisfaction vis-à-vis des produits de crédit des IMF

•    Les montants des prêts souvent non adéquats aux montants demandés ;
•    Les taux d’intérêt et autres frais jugés élevés (et leur opacité) ;
•    Les garanties les plus contraignantes (aval, apport monétaire) ;
•    Les calendriers de remboursement (délais de grâce, échéancier) perçus
     comme rigides ;
•    Le timing du déblocage du crédit, souvent en décalage avec l’activité ;
•    les conditions d’instruction du crédit (volume trop important de documents
     requis pour une demande).

En termes de protection des clients, plusieurs constats :

•    la transparence encore faible sur les tarifs dans plusieurs IMF,
•    les faiblesses du fonctionnement mutualiste de la Coopec,
•    la qualité du suivi du client, très inégale d’une IMF à l’autre,
•    les critiques vis-à-vis de méthodes de recouvrement strictes.
14




3. Diagnostic de l’offre
15


Méthode de diagnostic de l’offre

• Recherche documentaire et des interviews approfondies auprès
  d’intervenants considérés comme représentatifs et/ou innovants (19 IMF, 5
  banques et établissements financiers, 5 TELCO, 3 Cies assurance,
  supervision, financeurs, interprofession, cabinets conseils/audit, etc.)


• Analyse de l’offre de produits, mais aussi de la stratégie des acteurs, dans
  une perspective dynamique


• Microfinance : Analyse avec/sans Unacoopec + échantillon représentatif de
  14 IMF (> 80% du secteur)
16



Microfinance – état des lieux
•   A fin janvier 2012, 72 IMF autorisées mais en réalité une quarantaine d’IMF
    seulement seraient en activité.
•   L’année 2011 = année de crise avec baisse de l’activité. A fin 2011, le secteur
    compte 867 745 clients, un encours épargne à 90,7 Mds et encours de crédit à
    26,8 Mds FCFA. Légère reprise en 2012, avec une croissance d’environ 10% à fin
    juin.
•   Principales Caractéristiques :
   Unacoopec domine le secteur : 82% des dépôts et 70% des crédits en cours à fin
    2010.
   Sinon secteur fragmenté, avec 71 IMF pour 17,4 Mds de dépôts et et 9,8 Mds
    d’encours de crédit.
   Modèle mutualiste majoritaire mais présence des SA avec entrée récentes des
    « greenfields » (Advans, Microcred et PAMF).
   Microfinance surtout urbaine, d’abord à Abidjan (60% de la clientèle et des
    encours de l’Unacoopec). On estime à environ 35% et 50% des encours d’épargne
    et de crédit en régions (dont villes secondaires).
17



Microfinance – offre de produits / services
•   Faiblesse du crédit (vs. autres pays de la sous-région, et par rapport à l’épargne
    mobilisée) => le fait de Unacoopec ; les autres IMF transforment tous les dépôts.
    Le manque de refinancement des IMF est une forte contrainte au développement
    de l’offre de crédit.
•   Offre de crédit assez diversifiée en termes de produits, mais (hormis pour
    l’Unacoopec) à court terme, avec des montants moyens de crédit relativement
    faibles (400 000 à 500 000 FCFA ; PIB/hab 810 761 FCFA). Taux d’intérêt très
    disparates (13 à 27% par an), mais coût réel peu transparent.
•   Offre de produits d’épargne plutôt développée mais peu incitative (taux de
    rémunération rarement au dessus de 3,5%, calcul assez opaques ; faible accès au
    crédit; faillites et conditions d’insécurité). Portemonnaie électronique (opérateurs
    de Mobile Money) assure la sécurisation des fonds et tend à concurrencer cette
    offre.
•   Emergence d’une offre de produits de transfert d’argent, de moyens de paiement
    (cartes bancaires) et d’assurance via 2-3 IMF (Unacoopec, Advans et Microcred)
    moyennant partenariats bancaires et avec des assureurs.
18



Microfinance – stratégie des acteurs
•   La crise politique de 2011 a fortement touché le secteur de la
    microfinance. Dommages enregistrés estimés à 1,163 Mds FCFA selon la
    DMF.
•   Ce n’est pas le seul élément expliquant la faiblesse de l’activité des IMF.
    Faible accès aux financements externes (refinancement bancaire et
    concours des financeurs du secteur). FP réduits, voire menacés par les
    impayés.
•   Mauvaise qualité des SIG et du contrôle interne => doute certain sur la
    fiabilité des informations financières produites par les IMF (notamment
    PAR).
•   La fragilité de la première IMF du pays, l’Unacoopec, contribue à ébranler
    la confiance dans le secteur.
•   Entrée sur le marché des nouvelles SA de microfinance => perspectives en
    termes d’augmentation rapide de l’accès aux services financiers.
19

Microfinance – infrastructure, évolution
réglementaire et supervision
•   L’infrastructure du secteur en Côte d’Ivoire est encore très limitée (audits,
    formations via l’APSFD). Aucune centrale des risques n’est en place.
•   Evolution réglementaire : entrée en vigueur fin 2011 de la nouvelle loi (niveau
    supérieur d’exigences vis-à-vis des IMF : reporting, audit des comptes) et rôle
    renforcé de la BCEAO/CB.
•   Supervision (DM / CNM) :
   Contrôle des agréments renforcé (peu de demandes acceptées / retraits),
   Faible efficacité du contrôle sur pièces / sur place, en raison de la non fiabilité des
    données des IMF, et des moyens limités de la supervision,
   Bilan mitigé des mises sous SR et AP ces dernières années.

La faiblesse d’ensemble du secteur (nombre d’IMF en difficultés sévères) exige
     un renforcement des contrôles et une politique d’assainissement effective
     en préalable aux actions d’appui nécessaires. Risque important sur les
     dépôts (80 Mds FCFA pour Unacoopec).
20


Banques commerciales
•   Secteur bancaire en évolution : notamment, renforcement de la présence des
    groupes bancaires régionaux et restructuration des banques publiques.
•   Stratégie des leaders du secteur, en période de sortie de crise, va dans le sens
    d’un développement de l’offre à destination des particuliers (principalement
    salariés du privé et du public) et des PME :
   Extension des réseaux de vente.
   Politique active d’ouverture de compte pour les particuliers, et pour rentabiliser
    ces comptes, nouveaux produits plus accessibles (comptes à frais réduits assortis
    d’une carte de retrait par exemple).
   Partenariats avec les opérateurs de téléphonie et les assureurs,
   Liens avec la microfinance encore timides (banques ayant choisi de prendre une
    participation au capital des nouvelles SA de microfinance).
   Quelques initiatives pour mieux sécuriser les PME et faciliter leur accès au crédit
    bancaire.
21


Assurances
•   L’offre d’assurance, en Côte d’Ivoire, ne touche encore qu’une part
    marginale de la population - de l’ordre de 3 à 4% suivant les produits, encore
    loin du taux de bancarisation estimé pour le pays….
•   Les produits des compagnies d’assurance, en vie et non-vie, s’adressent
    principalement aux grandes entreprises et à une clientèle assez privilégiée.
•   Certaines compagnies d’assurance, principalement de la branche Vie, testent
    cependant de nouveaux canaux de diffusion qui pourraient à terme
    permettre de baisser les coûts et de toucher une clientèle plus large.
•   De premiers partenariats s’établissent en effet avec les IMF, les banques et
    les opérateurs de mobile money, mais si ces initiatives sont encore timides à
    ce stade.
•   La mise en œuvre de véritables produits de micro-assurance, que la nouvelle
    réglementation CIMA cherche à développer, se heurte à des problèmes de
    rentabilité réels, pour une échelle de diffusion encore réduite.
22



Opérateurs de téléphonie
•   Marché de la téléphonie mobile en CI: un des plus développé de la sous région
    en taux de pénétration : 18 Millions de cartes SIM en service à fin 2011.
•   6 opérateurs (mais Orange et MTN = plus de 70% du marché).
•   Orange et MTN = offre de mobile money comparable : portemonnaie
    électronique, transferts cash in/cash out, paiement marchand, paiement de
    factures, consultation de soldes.
•   Environ 3 M de personnes seraient inscrites aux services de « mobile banking »
    des Telcos, avec un encours de monnaie électronique estimé à environ 4 à 5 Mds
    FCFA.
•   L’apparition du mobile banking s’inscrit dans un mouvement de décloisonnement
    des services financiers qui va connaître un nouvel essor avec l’intégration des
    comptes bancaires aux comptes électroniques des clients (via partenariats
    banques).
•   La microfinance est peu partie prenante de ce mouvement, compte tenu de son
    état de fragilité.
23




4. Premières pistes de stratégie
24

                  Forces                                         Faiblesses
• Volontarisme du gouvernement (secteur financier• Impact de la crise de 2011
  et lutte contre la pauvreté)                    • Fort endettement et fragilités des PME
• Résultats économiques 2012 > prévisions
                                                  • Climat des affaires / envt judiciaire peu incitatifs
• Filières porteuses, potentiel industriel
• Cadre règlementaire et fiscal MF incitatif
                                                    Secteur financier
                                                  • Faible taux de bancarisation élargi des populations
  Secteur financier                                 (14,7%), faibles crédits à l’économie
• Efforts supervision (agréments / fermetures)    • Faiblesse de la MF et quasi faillite d’acteurs
• Forte couverture en téléphonie mobile, Telcos     (Unacoopec) ; défiance des populations ; offre de
  impliqués dans le Mobile Banking                  MF encore peu adaptée aux clients, services
• Stratégie des banques de descente de gamme        financiers peu présents en milieu rural
  pour augmenter la portée                        • Moyens réduits et efficacité limitée de la
• Présence récente mais croissante des acteurs      supervision en MF / bilan mitigé des AP et SR
  internationaux de la banque et MF               • APSFD encore peu déterminante dans la
• Forte demande en services financiers encore non   structuration et la représentation de la MF
  satisfaite                                      • Faiblesse de l’offre de formations / conseil aux IMF;
• Présence de l’Unacoopec sur l’ensemble du         absence de programmes d’appui à la MF
  territoire                                      • Faiblesse du refinancement externe et des
• Diversité et nombre des acteurs du secteur        investissements dans le secteur de la MF
  (banques/MF / assurance/Telcos)                 • Faiblesse des banques publiques ; faible pénétration
                                                    des assurances
25

          Opportunités                                                Menaces
• Dynamisme économique, reprise                   • Impact de la crise 2011
• Regain d’intérêt des financeurs / investisseurs • Fort endettement et fragilités des PME
• Renforcement des acteurs économiques au sein • Climat des affaires / environnement judiciaire peu
  de filières agricoles / au niveau de la PME       incitatifs
• Privatisation banques publiques en projet
• Récente réglementation CIMA microassurance

    Secteur financier :                                  Secteur financier :
•   Entrée des SA (+ transparence, croissance,       •   Situation financière Unacoopec = risque important
    professionnalisme )                                  pour le secteur et pour les épargnants
•   Volonté de la DM de s’attaquer aux problèmes •       Faillites à venir des IMF en situation de fragilités
    des IMF en crise ; mise sous AP Unacoopec            aujourd’hui => dépôts des épargnants menacés
•   Application de la nouvelle loi MF renforçant le •    Risque d’image pour le secteur de la MF et de
    professionnalisme et le contrôle du secteur          déstabilisation sociale en cas de confiscation des
•   Décloisonnement dans l’offre de services entre les   dépôts
    acteurs des segments du secteur financier        •   Risque de surendettement à moyen terme des
•   Premiers partenariats banques actionnaires et SA     clients (urbains) en l’absence de centrale des risques
    de MF => diversification de l’offre de services
•   Projets de partenariats Telcos / SA de MF
26




   Vision
A terme, l’accès aux services financiers de la population sera assuré par une
   grande variété d’acteurs (IMF, banques, assureurs, Telcos) pérennes,
   engagés dans des partenariats croisés permettant l’adaptation des produits
   et des services et une meilleure couverture y compris en milieu rural.

La microfinance devrait continuer à jouer un rôle de premier plan en tant que
   principal pourvoyeur de crédit à la population exclue, en ayant réussi le pari
   de sa restructuration et de sa professionnalisation.

La clientèle mieux éduquée financièrement bénéficiera de services en constante
    évolution et de la sécurité de ses dépôts.
27



Axes – objectifs à moyen terme

1 Engager la restructuration / l’assainissement du secteur
2 Améliorer la mise en œuvre du nouveau cadre règlementaire et
  la supervision
3 Accompagner la professionnalisation de la microfinance
4 Etendre l’accès aux services financiers des populations exclues
5 Améliorer la protection des bénéficiaires par une meilleure
  information et éducation financière
6 Améliorer le cadre politique pour faciliter le développement des
  services financiers
7 Renforcer la capacité de financement des opérateurs
  économiques

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DiagnosticFinance Inclusive en Cote d'Ivoire

  • 1. Stratégie Nationale de Finance Inclusive Présentation de la démarche et du diagnostic 29 octobre 2012 Nathalie Assouline & Christine Poursat
  • 2. 2 Plan de la présentation 1. Approche et étapes de la définition de la SNFI 2. Etude sur la demande 3. Diagnostic de l’offre 4. Premières pistes de stratégie
  • 3. 3 1. Approche et étapes de la définition de la SNFI
  • 4. 4 Contexte et objectifs • Contexte post-crise – nouveaux acteurs, positionnements en évolution, réforme du secteur financier prioritaire • Une Stratégie de microfinance définie en 2007, dont le plan d’action n’a pu être mis en œuvre. • Volonté forte de définir la SNFI, pour offrir à l’ensemble des intervenants en finance inclusive du pays une visibilité sur ce secteur par :
  • 5. 5 Une approche innovante UNCDF/Cenfri Démarche reprenant l’approche « MAP » (Making financial Access Possible) • Analyser l’inclusion financière des populations exclues, en prenant en compte tous les types de produits financiers (épargne, crédits, assurance, systèmes de paiements, banque mobile, etc.), • Adopter une entrée « produits » basée sur l’examen des barrières à l’accès et sur les caractéristiques de l’offre, en tenant compte du contexte règlementaire, • Inclure dans le processus de diagnostic l’ensemble des acteurs de la finance inclusive afin de parvenir à une vision partagée d’une feuille de route et d’un plan d’action pour une meilleure mobilisation de ces acteurs. Comité de Pilotage assuré par la Commission Nationale pour la Microfinance, avec comme secrétariat technique la Direction de la Microfinance.
  • 6. 6 Synthèse des étapes PHASE 1 PHASE 2 Etude diagnostique PHASE 3 PHASE 4 Contexte, yc légal et réglementaire Lancement Etude de la demande Restitution Validation Diagnostic de l’offre Activités Contexte, yc légal et réglementaire  Collecte et analyse documents  Préparation  Entretiens acteurs clés  Rédaction rapport  Rédaction feuille de  Conception de diagnostic route / plan d’action méthodologie  Restitution aux  Restitution et Etude demande : et outils principaux acteurs validation  Recrutement enquêteurs  Identification  Définition des axes  Finalisation de la feuille  Analyse statistiques INS acteurs clés de stratégie de route / plan d’action  Focus groups  Dépouillement et rédaction Diagnostic offre :  Collecte de documents  Entretiens acteurs clés  Analyse et rédaction Délivrables  Rapport  Feuille de  Feuille de  Calendrier provisoire de route et plan route et plan  Note préliminaire diagnostic d’action d’action provisoires définitifs Atelier Atelier Atelier lancement restitution validation
  • 7. 7 2. Etude sur la demande
  • 8. 8 Méthode d’étude de la demande L’étude s’appuie sur : 1. L’exploitation des données disponibles au niveau de l’appareil statistique ivoirien • Analyse des données des ENV 2008 / 2011 2. La réalisation d’une enquête qualitative (par focus groups) • 49 entretiens en focus group menés avec 327 personnes • Dont 40 groupes (sélectionnés en semi-aléatoire) et 9 "focus group métier", réunissant les participants sur le critère de l’activité menée. • Enquête menée en rural et urbain, 4 zones : Abidjan, la région des Lagunes (hors Abidjan), la région des Savanes (Korhogo) et la région du Centre-Nord (Bouaké).
  • 9. 9 Analyse du niveau de vie des ménages 2008/2011 (enquêtes INS/PNUD) Constats : • En cas de difficultés, les ménages ivoiriens réduisent leurs dépenses et diversifient les revenus, plutôt que de recourir aux emprunts / dons. • Peu de ménages ont déclaré avoir sollicité des emprunts (13% en 2008 et 11% en 2011). • Encore moins s’adressent au système financier formel, qui joue un rôle secondaire dans le financement des emprunts des ménages ivoiriens. En 2008 comme en 2011, plus des 3/4 des prêts sont obtenus auprès de proches. • Le financement informel, dominant, est plus développé chez les ménages pauvres, en raison en particulier des montants obtenus qui sont en moyenne sept fois inférieurs à ceux octroyés par le système financier formel.
  • 10. 10 Enseignements des focus groups (1) 1. Les besoins en services financiers des ménages et des MPE • Dépenses courantes du ménage => ajustées aux recettes journalières(difficultés lorsque elles sont irrégulières / saisonnières). • Dépenses ponctuelles prévisibles => anticipées et financées par le biais de l’épargne ou de tontines. En cas d’évènement extérieur non anticipé, dépenses ponctuelles imprévisibles => épargne /aide de particuliers. • Financement du démarrage des activités : recours exclusif à l’épargne (38% des enquêtés) ; dons et héritages (27%, surtout zone rurale); recours à un financement extérieur : prêts famille (16%) ou fournisseurs (6%) ; les IF formelles sont notablement absentes. • Développement de l’activité : d’abord sur fonds propres, puis recours au financement extérieur - 53% des participants souhaitent avoir un prêt (IF). Les institutions financières formelles n’interviennent pas dans le financement des dépenses des ménages de notre échantillon, ni dans le démarrage de l’activité ; vrai besoin pour le développement de cette dernière.
  • 11. 11 Enseignements des focus groups (2) 2. Barrières à l’accès aux services financiers formels • Très large majorité (95%) a connaissance de l’existence des IMF (facteurs +: proximité géographique et communication ; facteur - : analphabétisme). • Le crédit et l’épargne sont bien connus / nettement moins les services de transferts et d’assurance. • Epargne informelle largement développée (maison / tontines) ; l’épargne auprès d’une IF est valorisée par la perspective d’obtenir un prêt, de sécuriser les fonds et de bénéficier d’un taux de rémunération. • Beaucoup détiennent plusieurs comptes dans différentes banques et IMF, pour multiplier les chances d’obtenir un crédit. Au final, nombre de ces comptes sont inactifs, notamment par manque de moyens ou en raison des frais de gestion élevés. Le taux de bancarisation de 14,7% en Côte d’Ivoire, calculé sur les ouvertures de compte est donc à interpréter avec précaution.
  • 12. 12 Enseignements des focus groups (3) 2. Barrières à l’accès aux services financiers formels (suite) Principales contraintes qui, selon les participants, limitent leur accès au crédit des IF formelles : 2. Manque d’informations sur les procédures à suivre. 3. Besoins d’aval et de garantie, et exigence d’épargne préalable de certaines IMF. 4. Le secteur d’activité et notamment l’absence de local distinct de l’habitation constitue également une barrière à l’accès au crédit. Transferts d’argent = pratique répandue. L’usage du mobile se répand en raison de la transparence des procédures et des frais moindres (en comparaison avec les opérateurs spécialisés). Le besoin de sécuriser le transport de fonds donne un avantage progressif au portemonnaie électronique.
  • 13. 13 Enseignements des focus groups (4) 3. Satisfaction vis-à-vis des produits de crédit des IMF • Les montants des prêts souvent non adéquats aux montants demandés ; • Les taux d’intérêt et autres frais jugés élevés (et leur opacité) ; • Les garanties les plus contraignantes (aval, apport monétaire) ; • Les calendriers de remboursement (délais de grâce, échéancier) perçus comme rigides ; • Le timing du déblocage du crédit, souvent en décalage avec l’activité ; • les conditions d’instruction du crédit (volume trop important de documents requis pour une demande). En termes de protection des clients, plusieurs constats : • la transparence encore faible sur les tarifs dans plusieurs IMF, • les faiblesses du fonctionnement mutualiste de la Coopec, • la qualité du suivi du client, très inégale d’une IMF à l’autre, • les critiques vis-à-vis de méthodes de recouvrement strictes.
  • 14. 14 3. Diagnostic de l’offre
  • 15. 15 Méthode de diagnostic de l’offre • Recherche documentaire et des interviews approfondies auprès d’intervenants considérés comme représentatifs et/ou innovants (19 IMF, 5 banques et établissements financiers, 5 TELCO, 3 Cies assurance, supervision, financeurs, interprofession, cabinets conseils/audit, etc.) • Analyse de l’offre de produits, mais aussi de la stratégie des acteurs, dans une perspective dynamique • Microfinance : Analyse avec/sans Unacoopec + échantillon représentatif de 14 IMF (> 80% du secteur)
  • 16. 16 Microfinance – état des lieux • A fin janvier 2012, 72 IMF autorisées mais en réalité une quarantaine d’IMF seulement seraient en activité. • L’année 2011 = année de crise avec baisse de l’activité. A fin 2011, le secteur compte 867 745 clients, un encours épargne à 90,7 Mds et encours de crédit à 26,8 Mds FCFA. Légère reprise en 2012, avec une croissance d’environ 10% à fin juin. • Principales Caractéristiques :  Unacoopec domine le secteur : 82% des dépôts et 70% des crédits en cours à fin 2010.  Sinon secteur fragmenté, avec 71 IMF pour 17,4 Mds de dépôts et et 9,8 Mds d’encours de crédit.  Modèle mutualiste majoritaire mais présence des SA avec entrée récentes des « greenfields » (Advans, Microcred et PAMF).  Microfinance surtout urbaine, d’abord à Abidjan (60% de la clientèle et des encours de l’Unacoopec). On estime à environ 35% et 50% des encours d’épargne et de crédit en régions (dont villes secondaires).
  • 17. 17 Microfinance – offre de produits / services • Faiblesse du crédit (vs. autres pays de la sous-région, et par rapport à l’épargne mobilisée) => le fait de Unacoopec ; les autres IMF transforment tous les dépôts. Le manque de refinancement des IMF est une forte contrainte au développement de l’offre de crédit. • Offre de crédit assez diversifiée en termes de produits, mais (hormis pour l’Unacoopec) à court terme, avec des montants moyens de crédit relativement faibles (400 000 à 500 000 FCFA ; PIB/hab 810 761 FCFA). Taux d’intérêt très disparates (13 à 27% par an), mais coût réel peu transparent. • Offre de produits d’épargne plutôt développée mais peu incitative (taux de rémunération rarement au dessus de 3,5%, calcul assez opaques ; faible accès au crédit; faillites et conditions d’insécurité). Portemonnaie électronique (opérateurs de Mobile Money) assure la sécurisation des fonds et tend à concurrencer cette offre. • Emergence d’une offre de produits de transfert d’argent, de moyens de paiement (cartes bancaires) et d’assurance via 2-3 IMF (Unacoopec, Advans et Microcred) moyennant partenariats bancaires et avec des assureurs.
  • 18. 18 Microfinance – stratégie des acteurs • La crise politique de 2011 a fortement touché le secteur de la microfinance. Dommages enregistrés estimés à 1,163 Mds FCFA selon la DMF. • Ce n’est pas le seul élément expliquant la faiblesse de l’activité des IMF. Faible accès aux financements externes (refinancement bancaire et concours des financeurs du secteur). FP réduits, voire menacés par les impayés. • Mauvaise qualité des SIG et du contrôle interne => doute certain sur la fiabilité des informations financières produites par les IMF (notamment PAR). • La fragilité de la première IMF du pays, l’Unacoopec, contribue à ébranler la confiance dans le secteur. • Entrée sur le marché des nouvelles SA de microfinance => perspectives en termes d’augmentation rapide de l’accès aux services financiers.
  • 19. 19 Microfinance – infrastructure, évolution réglementaire et supervision • L’infrastructure du secteur en Côte d’Ivoire est encore très limitée (audits, formations via l’APSFD). Aucune centrale des risques n’est en place. • Evolution réglementaire : entrée en vigueur fin 2011 de la nouvelle loi (niveau supérieur d’exigences vis-à-vis des IMF : reporting, audit des comptes) et rôle renforcé de la BCEAO/CB. • Supervision (DM / CNM) :  Contrôle des agréments renforcé (peu de demandes acceptées / retraits),  Faible efficacité du contrôle sur pièces / sur place, en raison de la non fiabilité des données des IMF, et des moyens limités de la supervision,  Bilan mitigé des mises sous SR et AP ces dernières années. La faiblesse d’ensemble du secteur (nombre d’IMF en difficultés sévères) exige un renforcement des contrôles et une politique d’assainissement effective en préalable aux actions d’appui nécessaires. Risque important sur les dépôts (80 Mds FCFA pour Unacoopec).
  • 20. 20 Banques commerciales • Secteur bancaire en évolution : notamment, renforcement de la présence des groupes bancaires régionaux et restructuration des banques publiques. • Stratégie des leaders du secteur, en période de sortie de crise, va dans le sens d’un développement de l’offre à destination des particuliers (principalement salariés du privé et du public) et des PME :  Extension des réseaux de vente.  Politique active d’ouverture de compte pour les particuliers, et pour rentabiliser ces comptes, nouveaux produits plus accessibles (comptes à frais réduits assortis d’une carte de retrait par exemple).  Partenariats avec les opérateurs de téléphonie et les assureurs,  Liens avec la microfinance encore timides (banques ayant choisi de prendre une participation au capital des nouvelles SA de microfinance).  Quelques initiatives pour mieux sécuriser les PME et faciliter leur accès au crédit bancaire.
  • 21. 21 Assurances • L’offre d’assurance, en Côte d’Ivoire, ne touche encore qu’une part marginale de la population - de l’ordre de 3 à 4% suivant les produits, encore loin du taux de bancarisation estimé pour le pays…. • Les produits des compagnies d’assurance, en vie et non-vie, s’adressent principalement aux grandes entreprises et à une clientèle assez privilégiée. • Certaines compagnies d’assurance, principalement de la branche Vie, testent cependant de nouveaux canaux de diffusion qui pourraient à terme permettre de baisser les coûts et de toucher une clientèle plus large. • De premiers partenariats s’établissent en effet avec les IMF, les banques et les opérateurs de mobile money, mais si ces initiatives sont encore timides à ce stade. • La mise en œuvre de véritables produits de micro-assurance, que la nouvelle réglementation CIMA cherche à développer, se heurte à des problèmes de rentabilité réels, pour une échelle de diffusion encore réduite.
  • 22. 22 Opérateurs de téléphonie • Marché de la téléphonie mobile en CI: un des plus développé de la sous région en taux de pénétration : 18 Millions de cartes SIM en service à fin 2011. • 6 opérateurs (mais Orange et MTN = plus de 70% du marché). • Orange et MTN = offre de mobile money comparable : portemonnaie électronique, transferts cash in/cash out, paiement marchand, paiement de factures, consultation de soldes. • Environ 3 M de personnes seraient inscrites aux services de « mobile banking » des Telcos, avec un encours de monnaie électronique estimé à environ 4 à 5 Mds FCFA. • L’apparition du mobile banking s’inscrit dans un mouvement de décloisonnement des services financiers qui va connaître un nouvel essor avec l’intégration des comptes bancaires aux comptes électroniques des clients (via partenariats banques). • La microfinance est peu partie prenante de ce mouvement, compte tenu de son état de fragilité.
  • 23. 23 4. Premières pistes de stratégie
  • 24. 24 Forces Faiblesses • Volontarisme du gouvernement (secteur financier• Impact de la crise de 2011 et lutte contre la pauvreté) • Fort endettement et fragilités des PME • Résultats économiques 2012 > prévisions • Climat des affaires / envt judiciaire peu incitatifs • Filières porteuses, potentiel industriel • Cadre règlementaire et fiscal MF incitatif Secteur financier • Faible taux de bancarisation élargi des populations Secteur financier (14,7%), faibles crédits à l’économie • Efforts supervision (agréments / fermetures) • Faiblesse de la MF et quasi faillite d’acteurs • Forte couverture en téléphonie mobile, Telcos (Unacoopec) ; défiance des populations ; offre de impliqués dans le Mobile Banking MF encore peu adaptée aux clients, services • Stratégie des banques de descente de gamme financiers peu présents en milieu rural pour augmenter la portée • Moyens réduits et efficacité limitée de la • Présence récente mais croissante des acteurs supervision en MF / bilan mitigé des AP et SR internationaux de la banque et MF • APSFD encore peu déterminante dans la • Forte demande en services financiers encore non structuration et la représentation de la MF satisfaite • Faiblesse de l’offre de formations / conseil aux IMF; • Présence de l’Unacoopec sur l’ensemble du absence de programmes d’appui à la MF territoire • Faiblesse du refinancement externe et des • Diversité et nombre des acteurs du secteur investissements dans le secteur de la MF (banques/MF / assurance/Telcos) • Faiblesse des banques publiques ; faible pénétration des assurances
  • 25. 25 Opportunités Menaces • Dynamisme économique, reprise • Impact de la crise 2011 • Regain d’intérêt des financeurs / investisseurs • Fort endettement et fragilités des PME • Renforcement des acteurs économiques au sein • Climat des affaires / environnement judiciaire peu de filières agricoles / au niveau de la PME incitatifs • Privatisation banques publiques en projet • Récente réglementation CIMA microassurance Secteur financier : Secteur financier : • Entrée des SA (+ transparence, croissance, • Situation financière Unacoopec = risque important professionnalisme ) pour le secteur et pour les épargnants • Volonté de la DM de s’attaquer aux problèmes • Faillites à venir des IMF en situation de fragilités des IMF en crise ; mise sous AP Unacoopec aujourd’hui => dépôts des épargnants menacés • Application de la nouvelle loi MF renforçant le • Risque d’image pour le secteur de la MF et de professionnalisme et le contrôle du secteur déstabilisation sociale en cas de confiscation des • Décloisonnement dans l’offre de services entre les dépôts acteurs des segments du secteur financier • Risque de surendettement à moyen terme des • Premiers partenariats banques actionnaires et SA clients (urbains) en l’absence de centrale des risques de MF => diversification de l’offre de services • Projets de partenariats Telcos / SA de MF
  • 26. 26 Vision A terme, l’accès aux services financiers de la population sera assuré par une grande variété d’acteurs (IMF, banques, assureurs, Telcos) pérennes, engagés dans des partenariats croisés permettant l’adaptation des produits et des services et une meilleure couverture y compris en milieu rural. La microfinance devrait continuer à jouer un rôle de premier plan en tant que principal pourvoyeur de crédit à la population exclue, en ayant réussi le pari de sa restructuration et de sa professionnalisation. La clientèle mieux éduquée financièrement bénéficiera de services en constante évolution et de la sécurité de ses dépôts.
  • 27. 27 Axes – objectifs à moyen terme 1 Engager la restructuration / l’assainissement du secteur 2 Améliorer la mise en œuvre du nouveau cadre règlementaire et la supervision 3 Accompagner la professionnalisation de la microfinance 4 Etendre l’accès aux services financiers des populations exclues 5 Améliorer la protection des bénéficiaires par une meilleure information et éducation financière 6 Améliorer le cadre politique pour faciliter le développement des services financiers 7 Renforcer la capacité de financement des opérateurs économiques