2. Vue générale de la moelle epiniere
• Deux zones bien distinctes
s'observent dans une coupe
de la moëlle épinière :
en 1, au centre, la substance
grise: c'est là que se localisent
les corps cellulaires des
motoneurones ;
en 2, en périphérie, la
substance blanche héberge
uniquement des fibres
nerveuses. Le système
nerveux central demande des
colorations particulières: ici un
Dominici utilise les propriétés
basiques du bleu de toluidine.
3. Substance grise
• Dans la. substance grise, on
observe essentiellement :
en 1, des cellules nerveuses
ou motoneurones qui sont
des cellules, de très grande
taille ;
en 2, de plus petites cellules
qui sont les cellules
névrogliques que l'on ne
peut différencier ;
en 3, de petits capillaires
sanguins.
4. Motoneurone
• Les motoneurones de la
substance grise se caractérisent
en 1, par un corps cellulaire ou
péricaryon volumineux ; en 2,
par un noyau énorme, globuleux
et clair avec un nucléole toujours
apparent ; et par de nombreux
prolongements cytoplasmiques.
Les têtes de flèches indiquent
ceux qui sont visibles sur cette
section. Vu ces nombreux
prolongements, les
motoneurones sont qualifies de
cellules nerveuses multipolaires.
5. Motoneurone
• Le cytoplasme de la cellule
nerveuse est bourré de
petites mottes basophiles,
fléchées en 1, mises en
évidence par le bleu de
toluidine. Ce sont les blocs
de Nissl, amas de réticulum
endoplasmique rugueux. Ils
se trouvent également en 2,
au point de départ des
prolongements
dendritiques. Par contre, ils
sont absents du cône d'
implantation de l'axone,
fléché en 3.
6. Substance grise
• Le motoneurone ne possède
qu'un seul prolongement
axonique, fléché en 1. Il conduit
l'influx de façon cellulifuge. Les
autres prolongements sont de
type dendritique. L'influx est
cellulipète. Dans la substance
grise, ces fibres nerveuses sont
amyélinisées. En 2 sont fléchées
les cellules névrogliques. Les
prolongements de tous ces types
cellulaires s'enchevêtrent pour
former la substance de fond
rosée, notée en 3, appelée
neuropile.
7. Substance grise et substance blanche
• Les prolongements des
motoneurones passent dans la
substance blanche où la plupart
s'entourent d'une gaine de
myéline. On voit en 1, en coupe
longitudinale, des fibres
nerveuses amyélinisées et en 2,
en coupe transversale, des fibres
nerveuses myélinisées. La gaine
de myéline est formée par des
cellules névrogliques
particulières: les
oligodendrocytes. On les qualifie
de myélinisées aschwanniennes.
8. Substance grise et substance blanche
• En 1, sont fléchées des fibres
nerveuses amyélinisées
aschwanniennes. En 2, une
fibre nerveuse myélinisée
aschwanienne. Le cylindraxe
central ou parfois excentrique
est entouré d'un cercle blanc:
la gaine de myéline dont la
composante lipidique est
dissoute par les techniques de
préparation. Les petits noyaux,
fléchés en 3, appartiennent
aux cellules névrogliques de la
substance blanche.
9. Canal épendymaire
• Au centre de la moëlle
épinière, se trouve, en 1, le
canal épendymaire. Il est
tapissé de cellules
névrogliques spéciales,
fléchées en 2 et appelées
épendymocytes. Ces cellules
s'agencent côte à côte, à la
façon d'un épithélium. Le pôle
apical présente une
différenciation en cils vibratils
avec quelques microvillosites.
Le pôle basal s'effile et
s'enfonce dans le tissu
nerveux sous-jacent.
10. Neurofibrilles
• L'imprégnation argentique
révèle en 1 la présence de fins
filaments dans le cytoplasme
des cellules nerveuses et dans
leurs prolongements : ce sont
les neurofibrilles. Il n'est plus
possible, par ces colorations
de discerner l'axone des
dendrites. Remarquez bien
l'aspect multipolaire de cette
cellule nerveuse. Cette
coloration souligne, en 2, les
neurofibrilles des
prolongements entrelacés du
neuropile.
11. Neurofibrilles
• Dans le corps cellulaire, en
1, les neurofibrilles
s'entrecroisent en tous sens
pour constituer un réseau
neurofibrillaire. Dans les
prolongements cellulaires,
en 2, les neurofibrilles se
disposent parallèlement et
se groupent en faisceaux
neurofibrillaires. Ceux-ci
s'amenuisent au fur et à
mesure que l'on se
rapproche
de l'extremité des
prolongements.
12. Substance grise et substance blanche
• Cette imprégnation argentique
permet de bien distinguer les
fibres nerveuses de la
substance blanche. En 1, est
fléchée une fibre nerveuse
myélinisée ashwannienne le
cylindraxe, marqué en noir et
entouré d'une gaine de
myéline blanche. Nous voyons
en 2 des fibres nerveuses
amyélinisées ashwanniennes,
dépourvues de toute gaine.
Chaque petit point noir
représente un cylindraxe.
14. Astrocytes
• Parmi les cellules
névrogliques, les astrocytes,
fléchés sur la dia, peuvent
être mis particulièrement
en évidence par une
imprégnation argentique
réalisée, selon la technique
de Cajal, sur une coupe à
congélation. Cette
technique souligne les
contours cellulaires, mais
ne permet pas de distinguer
les détails cytologiques. Les
astrocytes sont munis de
nombreux prolongements.
15. Relation astrocytes et capillaires
sanguins
• En 1, est fléché un capillaire
qui a pris, par capillarité, les
sels d'argent. Nous voyons en
2 un astrocyte qui envoie, en
3, un prolongement
cytoplasmique ou pied
vasculaire qui s'applique
contre ce vaisseau. Les
astrocytes établissent d'autres
contacts avec les cellules
nerveuses formant ce que l'on
appelle une unité angio-glio-
neurale.
Ceci permet des échanges,
entre le sang et le tissu
nerveux.
17. Substance grise et substance blanche
• Nous étudierons un autre
type de cellule nerveuse
dans le cervelet où l'on
distingue à nouveau
substance blanche et grise,
mais à disposition inverse
de celle de la moëlle
épinière. En 1, la substance
blanche du cervelet est
centrale. Elle s'arborise
fortement et est
recouverte, en 2, par la
substance grise formée de
deux couches.
•
18. Substance grise et substance blanche
• En 1, au centre, la substance
blanche. Dans la substance
grise, on distingue:
en 2, la couche granuleuse
constituée de nombreuses
cellules nerveuses de petite
taille, appelées "grains" du
cervelet.
En 3, se trouve la couche
moléculaire où la densité des
cellules nerveuses est plus
faible.
Les cellules de Purkinje se
localisent à la limite de ces
deux couches.
19. Substance grise et substance blanche
• En 1, la zone moléculaire de la
substance grise, en 2, la couche
granuleuse, et en 3, la substance
blanche.
Les cellules de Purkinje, en 4,
sont des cellules nerveuses
piriformes dont les
prolongements cytoplasmiques
sont peu visibles sur cette
coloration. Leur péricaryon
présente les mêmes
caractéristiques que celui des
cellules multipolaires de la moëlle
épinière : un noyau volumineux à
gros nucléole et des blocs de Nissl
dans le cytoplasme.
20. Espalier dendritique
• Une imprégnation argentique
permet de mieux observer en
1, l'arborisation dendritique
qui se ramifie en espalier dans
la couche moléculaire. Chaque
cellule de Purkinje possède
également un axone (non
visualisable sur cette coupe)
qui s'échappe du pôle basal et
traverse la couche granuleuse,
située en 2. Les cellules de
Purkinje sont donc des cellules
nerveuses bipolaires.
21. Terminaison axo-somatique
• Les cellules de Purkinje
collectent les influx nerveux en
provenance d'autres
neurones. Par l'imprégnation
argentique, nous pourrons
visualiser ces relations
interneurales. Autour d'une
cellule coupée
tangentiellement, la flèche
indique une terminaison axo-
somatique. L'axone d'un
neurone situé dans la couche
moléculaire se ramifie et
encorbeille le corps ou soma
de la cellule de Purkinje.
22. Terminaisons axo-dendritiques
• D'autres neurones,
localisés dans la couche
des grains du cervelet,
envoient un axone qui,
comme le montrent les
flèches, vient s'appliquer
sur l'arborisation
dendritique de la cellule
de Purkinje. Ce sont donc
des terminaisons axo-
dendritiques.
23. Plexus choroïdes
• A la base du cervelet,
on observe de
nombreux
soulèvements villeux,
indiqués par la flèche.
Ce sont les plexus
choroïdes.
24. Plexus choroïdes
• Les plexus choroïdes sont
constitués d'un axe
conjonctif renfermant, en
1, de nombreux
capillaires sanguins. Ils
sont recouverts, en 2, par
des cellules prenant la
disposition épithéliale. Ce
sont des cellules
épendymaires modifiées,
de forme cubique, qui
élaborent le liquide
céphalo-rachidien.