4. • Toujours le même type
de prélèvement, avec,
en plus, une coloration
nucléaire. Remarquez
l'agencement étroit
entre les cellules qui
s'imbriquent
parfaitement les unes
entre les autres. Cette
caractéristique est vraie
pour tout épithélium.
5. • Voici la vue générale d'une
coupe de rate. Il s'agit d'un
organe très cellulaire, d'où
son aspect relativement
basophile et donc foncé, en
1. La flèche indique, en
bordure de l'organe, une
mince capsule conjonctive.
Les fibres sont colorées ici
par le safran. Cette capsule
est recouverte par le
péritoine, épithélium
pavimenteux simple que
nous allons observer à plus
fort grossissement.
6. • En 1 : les diverses cellules de la
rate; En 2 : la capsule
conjonctive qui l'entoure; En
3 : l'épithélium pavimenteux
simple péritonéal, appelé
mésothélium. Les cellules de
cet épithélium sont fortement
aplaties. Leur noyau est
allongé, lenticulaire. Le
cytoplasme, peu abondant, est
réduit à une mince couche
pratiquement imperceptible,
sauf entre les noyaux comme
en 4.
7. • Au niveau de l'endocarde
d'un coeur de vache, les
cellules pavimenteuses
de l'endothélium
montrent un aspect
caractéristique en forme
"d'oeuf sur le plat". Les
cellules sont moins
étirées, ce qui fait que le
noyau, en 1, est arrondi
et fait protrusion dans la
lumière. En 2, le liseré
cytoplasmique reste
mince.
8. • Voici une vue générale de
la zone médullaire d'un
rein, zone où se trouvent
divers tubes rénaux,
coupés ici
transversalement. On voit
notamment: En 1, des
tubes limités par une
paroi acidophile; En 2,
d'autres bordés par une
paroi plus épaisse et
moins acidophile; En 3,
des tubes à paroi fine.
9. • A fort grossissement, on voit
ces divers tubes rénaux bordés
par une seule assise de
cellules: c'est un épithélium
simple. En 1, un premier type
de tube est bordé par un
épithélium pavimenteux
simple: noyau aplati et peu de
cytoplasme. En 2, un
épithéllium cubique simple: Le
noyau, arrondi, occupe toute
la hauteur cellulaire. En 3, les
cellules sont plus hautes que
larges, le cytoplasme plus
abondant: c'est un épithélium
cylindrique simple.
10. • Une belle image
d'épithélium cubique simple
nous est donnée ici, au
niveau d'un canal excréteur
d'une glande. En 1, se
trouve la lumière du canal.
En 2, un tissu conjonctif
environnant. L'épithélium
est séparé de ce conjonctif
par une membrane basale,
fléchée en 3. Les cellules
épithéliales sont
véritablement carrées, le
noyau, arrondi, est entouré
par très peu de cytoplasme.
11. • La paroi du gros intestin
est bordée, du côté de
sa lumière par un
épithélium de
revêtement simple,
indiqué par la flèche. Il
est constitué d'une
seule assise cellulaire
qui s'enfonce
régulièrement pour
former des glandes.
12. • Observons ces glandes du
gros intestin à plus fort
grossissement. En 1 est
noté l'épithélium. En 2, un
tissu conjonctif entoure les
glandes. En 3, est fléché le
noyau d'une cellule
épithéliale. Il est situé dans
la partie attenant au tissu
conjonctif, c'est le pôle dit
"basal". En 4, le cytoplasme
occupe le pôle dit "apical",
situé du côté de la lumière.
13. • Ces mêmes glandes, du
gros intestin sont
coupées ici
transversalement. En 1, le
pôle basal héberge le
noyau. En 2, le
cytoplasme occupe le
pôle apical. Les cellules
sont plus hautes que
larges, donc cylindriques.
Il n'y a qu'une assise de
cellules. C'est donc un
épithélium cylindrique
simple.
14. • Un autre exemple
d'épithélium cylindrique
simple est illustré ici,
dans la vésicule biliaire.
On devine légèrement, au
niveau des flèches, les
limites cellulaires. Les
cellules sont donc bien
plus hautes que larges.
On n'observe qu'une
seule rangée de noyaux,
situés ici plus au centre
de la cellule.
16. • Les cellules épithéliales
peuvent se superposer en
plusieurs couches pour
former un épithélium
stratifié. Le plus simple,
comme ici, est formé de
deux couches de cellules
dont les noyaux sont
fléchés en 1 et en 2. Ces
cellules sont de forme
cubique. On qualifie dès
lors cet épithélium de
bistratifié cubique.
17. • Nous observons ici un
épithélium bistratifié
cylindrique. Les cellules de
la couche supérieure,
fléchée, choisie par
convention pour qualifier la
forme de l'épithélium, sont
en effet plus hautes, avec
une quantité de cytoplasme
plus importante. De tels
épithéliums de revêtement
bistratifiés se rencontrent
généralement autour de
canaux excréteurs de
glandes.
18. • L'épithélium que nous
observons sur cette image est
constitué d'un grand nombre
de couches cellulaires
superposées. Entre l'assise
basale, en 1, située contre le
tissu conjonctif et l'assise
superficielle en 2, faisant face
à la lumière, on distingue de
nombreuses couches de
cellules. On qualifie cet
épithélium de pluristratifié.
Nous en distinguerons
plusieurs types différents.
19. • Cet épithélium stratifié
possède 2 caractéristiques
bien propres. En 1, les cellules
de son assise superficielle
contiennent encore des
noyaux. Ces cellules sont
pavimenteuses. Ensuite, cet
épithélium montre une
coloration régulière sur toute
sa hauteur, sans changement
brusque de coloration car il
n'est pas kératinisé. On le
qualifie donc d'épithélium
pavimenteux stratifié non
kératinisé ou épidermoïde.
20. • En 1, les cellules de l'assise
basale sont cylindriques
simples. En 2, elles deviennent
polyédriques puis s'aplatissent
en 3 pour devenir
pavimenteuses dans les
couches superficielles. Ces
dernières cellules gardent leur
noyau. Progressivement, les
cellules se chargent de
glycogène qui apparait clair
sur une coloration habituelle.
En 4, sont fléchées des
enclaves glycogéniques.
21. • La langue de poule est
recouverte, en 1, par un
épithélium épidermoïde
très épais. On y reconnait
en 2 une des
caractéristiques de
l'épidermoïde, à savoir, la
persistance de noyaux dans
les cellules superficielles.
Toutefois, ces cellules
superficielles se détachent
en lambeaux donnant, en 3,
cette image de
desquamation filiforme très
importante.
22. • En 1, la présence de noyaux
dans les couches
superficielles; en 2, les
enclaves glycogéniques
laissent penser à un
épithélium épidermoïde.
Mais en 3, la coloration plus
rouge de la zone de surface
montre qu'un début de
kératinisation s'est produit.
C'est un épithélium
parakératosique.
23. • Nous décrivons à présent
l'épithélium pavimenteux stratifié
kératinisé de type A. On le trouve
dans les zones où la protection
doit être accrue. Ainsi, chez
l'homme: au niveau de la plante
des pieds et de la paume des
mains. A faible grossissement,
nous observons déjà, en 1, une
rupture nette et brusque de
coloration, surmontée, en 2,
d'une zone épaisse qui est la
partie kératinisée.
24. • On distingue: en 1 : l'assise basale
ou germinative, couche unique
de cellules cylindriques où se
réalisent les mitoses. Elle est
surmontée, en 2, par la couche
épineuse de Malpighi, constituée
de plusieurs assises superposées
de cellules polygonales. En 3, la
couche granuleuse produit un
changement net de coloration. En
4, la couche cornée, épaisse, est
kératinisée. La flèche montre un
dépôt anormal de sang en
surface.
25. • L'assise germinative ne
repose pas à plat sur le
conjonctif sous-jacent, mais
on observe des
soulèvements réguliers de
ce conjonctif, appelés
papilles dermiques. Ces
papilles peuvent apparaitre
sous diverses incidences de
coupe. Elles permettent une
meilleure adhésion de
l'épithélium sur le
conjonctif.
26. • A fort grossissement, on
observe, en 1, de fins
prolongements
cytoplasmiques au pôle
basal des cellules de l'assise
germinative. Ils assurent un
meilleur ancrage de
l'épithélium sur le
conjonctif. En 2, les cellules
polyédriques de la couche
épineuse semblent
séparées par un espace
intercellulaire où apparait
une certaine striation.
27. • En 1, la couche épineuse de
Malpighi. On rencontre
ensuite la couche
granuleuse, notée en 2. Le
cytoplasme de ces cellules
se remplit de grains denses,
basophiles. Ce sont les
grains de kératohyaline,
précurseurs de la kératine.
Au niveau de cette couche,
les noyaux dégénèrent. Ils
deviennent picnotiques, et
donc très denses, comme
en 3, puis disparaissent.
28. • Cet épithélium stratifié
possède des noyaux au
niveau de son assise
superficielle, comme un
épidermoïde. Mais la flèche
indique un changement
brusque de coloration dans
cet épithélium. La bande
plus rouge en surface est
kératinisée. Cette
kératinisation est
incomplète car les noyaux
subsistent dans les cellules.
On parle d'épithélium
parakératosique.
29. • La couche superficielle délimitée
par les pointillés est la couche
cornée, couche de cellules
pavimenteuses mortes, anucléées
et tout à fait kératinisées. Cette
couche est très épaisse dans
l'épithélium kératinisé de type A.
La zone plus rouge, en 2, est un
artéfact de tassement, de
quelques couches cellulaires.
L'ensemble ne forme qu'une
seule et même couche
30. • Un plus fort
grossissement de la
couche cornée nous
montre des cellules
mortes, anucléées, de
forme aplatie. Cette
couche cornée est très
épaisse dans le type A
car ces cellules
desquament très peu.
31. • Récapitulons les différentes
couches d'un épithélium
kératinisé : En 1 : l'assise
germinative. En 2 : la couche
épineuse de Malpighi. En 3 : la
couche granuleuse. En 4 : la
couche cornée, épaisse, dans le
kératinisé de type A. Cet
épithélium est traversé par les
canaux sudorifères qui
conduisent la sueur. On observe
un sudorifère en 5 dans la portion
conjonctive, en 6, dans
l'épithélium.
32. • Rappelons également plusieurs
artéfacts possibles. En 1 : un
artéfact de tassement dû à un
étirement trop faible lors de
l'étalement de la coupe. Un
étirement trop prononcé
risquerait toutefois de produire
un décollement de la couche
cornée. En 2 : en surface du
prélèvement, nous observons un
faible dépôt de sang.
33. • A faible grossissement,
l'épaisseur de la couche cornée,
en 1, caractérise l'épithélium
kératinisé de type A. On y
rencontre, en 2, des bandes
transversales plus foncées
reparties régulièrement. Il s'agit
de tassements de ces cellules
kératinisées, au niveau des
empreintes digitales. En 3, les
images en "ronds de fumée"
représentent un canal sudorifère
traversant cette couche cornée.
34. • Nous observons ici une
épine implantée dans un
épithélium. En 1, les cellules
de l'épine présentent un
aspect très régulier, très
géométrique, comme la
plupart des cellules
végétales. En 2, autour de
ce corps étranger, se
produit une réaction
inflammatoire importante,
afin de résorber l'épine.
35. • L'épithélium de type A que
nous venons de décrire est
rare. Le plus souvent, la
peau est recouverte par un
E.P.S.K. de type B, comme
en 1. Cet épithélium
s'invagine, en 2, et se
différencie pour former des
follicules pileux toujours
annexés à ce type
d'épithélium. En 3, un
follicule pileux est coupé
plus obliquement.
36. • L'E.P.S.K. de type B présente les
mêmes couches que le type A,
toutefois moins développées. En
1, est flèchée l'assise germinative.
En 2, la couche épineuse de
Malpighi, moins épaisse. En 3, la
couche granuleuse. Bien que très
mince, elle produit une rupture
nette de coloration. En 4, la
couche cornée est très fine car
elle desquame rapidement en
lamelles.
37. • Nous pouvons retrouver
les mêmes couches sur
cette image. Notons
surtout: En 1 , la couche
cornée, très fine. En 2,
des traces de
desquamation.
L'épithélium repose sur
le conjonctif qui forme
également des papilles
dermiques, en 3.
39. • En surface de l'épididyme, toutes
les cellules épithéliales partent de
la membrane basale, fléchée en
1. C'est donc un épithélium
simple. Ces cellules sont de
hauteur variable et se
chevauchent. En 2, on ne voit
qu'un seul noyau de haut tandis
qu'en 3, plusieurs noyaux sont
superposés. C'est un épithélium
pseudostratifié. Les petites
cellules, en 4, sont des cellules de
remplacement.
40. • Un épithélium simple particulier,
de type pseudostratifié, se
rencontre aussi dans la trachée.
Nous avons l'impression de voir
plusieurs couches de cellules.
Mais la superposition des noyaux
n'est pas régulière. En réalité,
toutes les cellules touchent la
membrane basale.
42. • La lumière de la vessie
que l'on voit en 1 est
bordée, en 2 par un
épithélium urinaire, ou
urothélium. On le
qualifie souvent
d'épithélium mixte ou
de transition.
43. • Détaillons cet épithélium
urinaire. On y classifie plusieurs
variétés de cellules, selon leur
forme, leur taille et la localisation
de leur noyau. En 1, les cellules
les plus basses constituent
l'assise germinative. On y
rencontre, en 2, de nombreuses
mitoses. Les cellules, fléchées en
3, sont dites "cellules en
raquette" en raison de leur
forme. En 4, les cellules les plus
hautes sont appelées "cellules en
dôme".
44. • L'épithélium urinaire est appelé
épithélium de transition car la
hauteur épithéliale varie selon le
contenu de la vessie. Lorsque la
vessie est vide, comme ici, les
cellules deviennent étroites et
hautes, ce qui augmente
l'épaisseur épithéliale. Lorsque la
vessie est remplie, donc dilatée,
les cellules ont tendance à
s'aplatir, comme sur l'image
précédente.
45. • Toutes les cellules qui se
divisent s'observent à la
base de l'épithélium
urinaire. Nous observons
une cellule en prophase. En
1, le cytoplasme d'une
cellule en mitose s'éclaircit
fortement. En 2, les
chromosomes se
rassemblent en une masse
très dense. La membrane
nucléaire a disparu, ce qui
explique l'aspect hérissé de
ce noyau en prophase.
46. • La métaphase se
caractérise par un
fuseau mitotique bien
formé, marqué par la
flèche, et par le
rassemblement des
chromosomes au centre
du fuseau, au niveau de
la plaque équatoriale.
47. • Dans l'anaphase, les
chromosomes-fils se
sont séparés et migrent
vers les deux pôles du
fuseau mitotique.
48. • La télophase se
marque, au niveau des
flèches, par
l'invagination de la
membrane cellulaire. Il
en résultera une
séparation des deux
cellules filles, qui ont
reçu la même garniture
chromosomique.
49. • Les cellules, fléchées en 1,
sont appelées "cellules en
raquette" en raison de leur
forme. Leur cytoplasme,
bourré de glycogène,
apparait très clair en
coloration ordinaire. En 2,
les cellules en dôme sont de
grandes cellules étalées,
recouvrant généralement
plusieurs cellules en
raquettes. Elles sont souvent
plurinucléées.
50. • Une coupe oblique de
l'épithélium urinaire
rase tangentiellement
plusieurs cellules en
dôme. Elles sont plus
grandes que les cellules
en raquette et
possèdent
généralement plusieurs
noyaux.
51. • L'épithélium urinaire où l'on
reconnait en 1 les cellules en
raquette présente fréquemment,
en 2, une condensation
cytoplasmique au pôle apical des
cellules en dôme. Cette
condensation, appelée fausse-
cuticule, se marque par une
coloration à l'érythrosine plus
prononcée. Ceci réalise une
protection de l'épithélium contre
la toxicité de l'urine présente
dans la cavité vésicale, en 3.
52. • Le glycogène est un
polysaccharide simple,
et peut donc être mis
en évidence par un
P.A.S. Nous remarquons
ici son accumulation
dans les cellules en
raquette.
54. • La peau est généralement
pigmentée, quel que soit le type
d'épithélium qui la recouvre. Les
cellules responsables de la
pigmentation, les mélanocytes,
sont localisées au niveau de
l'assise germinative, fléchée en 1.
Les mélanocytes élaborent de la
mélanine qui passe dans les
cellules épithéliales de la couche
épineuse de Malpighi, en 2.
55. • En dehors de toute coloration
particulière, les mélanocytes,
apparaissent dans l'assise
germinative, comme au niveau
des flèches, comme des cellules
arrondies à cytoplasme très clair,
et à noyau dense. Sans coloration
spéciale, il est toutefois
impossible de les distinguer des
cellules de Merckel, qui ont un
rôle neuro-sensitif, ou des
cellules de Langerhans, qui jouent
un rôle immunitaire.
56. • Une coloration spéciale,
appelée Fontana, permet de
mettre en évidence la
mélanine. On la voit ici au
niveau d'un mélanocyte. Le
Fontana est une réaction
argentaffine. La mélanine
contient en effet des
groupements phénols
capables de réduire eux-
mêmes l'hydroxyde
d'argent, ce qui se marque
en noir.
57. • Le mélanocyte se situe au
niveau de l'assise
germinative. Il projette de
nombreux prolongements
cytoplasmiques, marqués
par les flèches, remplis de
mélanine. Ces bras
mélanocytaires se ramifient
entre les cellules
épithéliales dans lesquelles
ils déversent ce pigment.
58. • Le mufle de veau est un
organe de choix pour
l'étude de la pigmentation,
car son épithélium est
excessivement pigmenté.
On a réalisé un Fontana sur
cette coupe. Déjà à faible
grossissement, on repère
une coloration noire très
importante à proximité de
l'assise basale.
59. • En 1, est fléché un mélanocyte:
cellule à cytoplasme clair,
localisée dans l'assise
germinative. L'épithélium étant
trop pigmenté, on distingue mal
ses bras. La mélanine est
déversée dans les cellules
épithéliales voisines, comme en
2. En montant dans les couches
supérieures, les cellules
entrainent avec elles la mélanine.
On la remarque, en 3, coiffant les
noyaux cellulaires.
60. • Nous observons la coupe d'un
mufle de veau colorée à l'H.E.S.
Sans coloration spéciale, la
mélanine apparait en brun
lorsqu'elle est abondante. On la
trouve principalement: en 1, au
niveau des cellules épithéliales de
l'assise germinative. En 2, elle se
concentre en calotte au-dessus
du noyau des cellules de la
couche épineuse.
61. • Nous décrivons à présent
l'épithélium pavimenteux stratifié
kératinisé de type A. On le trouve
dans les zones où la protection
doit être accrue. Ainsi, chez
l'homme: au niveau de la plante
des pieds et de la paume des
mains. A faible grossissement,
nous observons déjà, en 1, une
rupture nette et brusque de
coloration, surmontée, en 2,
d'une zone épaisse qui est la
partie kératinisée.
62. • On distingue: en 1 : l'assise basale
ou germinative, couche unique de
cellules cylindriques où se
réalisent les mitoses. Elle est
surmontée, en 2, par la couche
épineuse de Malpighi, constituée
de plusieurs assises superposées
de cellules polygonales. En 3, la
couche granuleuse produit un
changement net de coloration. En
4, la couche cornée, épaisse, est
kératinisée. La flèche montre un
dépôt anormal de sang en
surface.
63. • L'assise germinative ne
repose pas à plat sur le
conjonctif sous-jacent, mais
on observe des
soulèvements réguliers de
ce conjonctif, appelés
papilles dermiques. Ces
papilles peuvent apparaitre
sous diverses incidences de
coupe. Elles permettent une
meilleure adhésion de
l'épithélium sur le
conjonctif.
64. • A fort grossissement, on observe,
en 1, de fins prolongements
cytoplasmiques au pôle basal des
cellules de l'assise germinative. Ils
assurent un meilleur ancrage de
l'épithélium sur le conjonctif. En
2, les cellules polyédriques de la
couche épineuse semblent
séparées par un espace
intercellulaire où apparait une
certaine striation.
65. • En 1, la couche épineuse de
Malpighi. On rencontre ensuite la
couche granuleuse, notée en 2.
Le cytoplasme de ces cellules se
remplit de grains denses,
basophiles. Ce sont les grains de
kératohyaline, précurseurs de la
kératine. Au niveau de cette
couche, les noyaux dégénèrent.
Ils deviennent picnotiques, et
donc très denses, comme en 3,
puis disparaissent.
66. • La couche superficielle délimitée
par les pointillés est la couche
cornée, couche de cellules
pavimenteuses mortes, anucléées
et tout à fait kératinisées. Cette
couche est très épaisse dans
l'épithélium kératinisé de type A.
La zone plus rouge, en 2, est un
artéfact de tassement, de
quelques couches cellulaires.
L'ensemble ne forme qu'une
seule et même couche.
•
67. • Un plus fort
grossissement de la
couche cornée nous
montre des cellules
mortes, anucléées, de
forme aplatie. Cette
couche cornée est très
épaisse dans le type A
car ces cellules
desquament très peu.
68. • Récapitulons les différentes
couches d'un épithélium
kératinisé : En 1 : l'assise
germinative. En 2 : la couche
épineuse de Malpighi. En 3 : la
couche granuleuse. En 4 : la
couche cornée, épaisse, dans le
kératinisé de type A. Cet
épithélium est traversé par les
canaux sudorifères qui
conduisent la sueur. On observe
un sudorifère en 5 dans la portion
conjonctive, en 6, dans
l'épithélium.
69. • A faible grossissement,
l'épaisseur de la couche cornée,
en 1, caractérise l'épithélium
kératinisé de type A. On y
rencontre, en 2, des bandes
transversales plus foncées
reparties régulièrement. Il s'agit
de tassements de ces cellules
kératinisées, au niveau des
empreintes digitales. En 3, les
images en "ronds de fumée"
représentent un canal sudorifère
traversant cette couche cornée.
70. • Rappelons également plusieurs
artéfacts possibles. En 1 : un
artéfact de tassement dû à un
étirement trop faible lors de
l'étalement de la coupe. Un
étirement trop prononcé
risquerait toutefois de produire
un décollement de la couche
cornée. En 2 : en surface du
prélèvement, nous observons un
faible dépôt de sang.
71. • Nous observons ici une
épine implantée dans un
épithélium. En 1, les cellules
de l'épine présentent un
aspect très régulier, très
géométrique, comme la
plupart des cellules
végétales. En 2, autour de
ce corps étranger, se
produit une réaction
inflammatoire importante,
afin de résorber l'épine.
72. • L'épithélium de type A que nous
venons de décrire est rare. Le
plus souvent, la peau est
recouverte par un E.P.S.K. de
type B, comme en 1. Cet
épithélium s'invagine, en 2, et se
différencie pour former des
follicules pileux toujours annexés
à ce type d'épithélium. En 3, un
follicule pileux est coupé plus
obliquement.
73. • L'E.P.S.K. de type B présente les
mêmes couches que le type A,
toutefois moins développées. En
1, est flèchée l'assise germinative.
En 2, la couche épineuse de
Malpighi, moins épaisse. En 3, la
couche granuleuse. Bien que très
mince, elle produit une rupture
nette de coloration. En 4, la
couche cornée est très fine car
elle desquame rapidement en
lamelles.
74. • Nous pouvons retrouver
les mêmes couches sur
cette image. Notons
surtout: En 1 , la couche
cornée, très fine. En 2,
des traces de
desquamation.
L'épithélium repose sur
le conjonctif qui forme
également des papilles
dermiques, en 3.
75. • En microscopie
électronique, on note, en 1,
une cellule épithéliale, et en
2, un mélanocyte dont le
cytoplasme est plus clair. La
mélanine est synthétisée
sous forme de grains denses
aux électrons, fléchés en 3,
appelés mélanosomes. On
retrouve ces mélanosomes,
en 4, déversés dans les
cellules épithéliales.
76. • Une image en cryodécapage nous
montre, en 1, un bras de
mélanocyte infiltré entre deux
cellules épithéliales. Le trait de
fracture révèle les feuillets
membranaires de plusieurs
mélanosomes. En 2, les cellules
épithéliales voisines sont
remplies de tonofilaments
(fléchés en 3). On y voit quelques
mélanosomes.
77. • Intéressons-nous au problème
des jonctions entre les cellules
épithéliales. Dans la couche
épineuse de Malpighi, les cellules
semblent séparées par un petit
espace clair. Une coloration Unna
montre, dans ce pseudo-espace
intercellulaire, de fins traits
reliant deux cellules voisines. Ce
sont les ponts d'unions avec, au
centre, un épaississement
ponctué appelé nodule de
Bizzozero.
78. • En microscopie électronique, on
voit deux cellules de la couche
épineuse, en 1 et en 2, qui
s'engrènent entre elles par des
prolongements cytoplasmiques
en forme de doigts. L'espace
intercellulaire réel, est donc
mince. Il est fléché en 3, entre les
deux membranes plasmiques. En
4, les desmosomes sont des
épaississements particuliers et
localisés des membranes, d'où
partent les tonofilamentst fléchés
en 5.
79. • Nous sommes toujours au niveau
de la zone de jonction entre deux
cellules épithéliales, mais les
digitations cytoplasmiques, en 1,
ont été coupées
transversalement, de même que
les tonofilaments qu'elles
contiennent. En 2, sont fléchés
les desmosomes qui assurent la
jonction entre les cellules. En 3,
d'autres types de différenciations
membranaires, appelées "gap",
permettent aux cellules de
réaliser des échanges entre elles.
80. • A fort grossissement, un
desmosome laisse voir cinq lignes
denses aux électrons. En 1, les
lignes les plus larges
correspondent à des
épaississements du feuillet
protéique interne de la
membrane de chaque cellule. En
2, sont fléchés les
épaississements du feuillet
protéique externe. L'espace
intercellulaire montre, en 3, une
ligne dense qui serait un
épaississement du "cell coat".
81. • En 1, le cryodécapage révèle le
feuillet P d'une membrane au
niveau d'un desmosome. On y
voit une forte agrégation de
particules sur la face P, et en 2,
une agrégation moins importante
sur le feuillet E. En 3, est fléché
l'espace intercellulaire. On situe
en 4 un second desmosome dont
les plans membranaires ne sont
pas dévoilés. En 5, sont fléchés
les tonofilaments dans le
cytoplasme.
82. • En 1, on localise l'espace entre
deux cellules voisines. Sur les
différents feuillets
membranaires, nous voyons, en
2, une agrégation importante de
particules au niveau d'un
desmosome. En 3, une agrégation
de particules membranaires
encore plus serrée et plus
régulière caractérise le feuillet P
d'une "gap". Son feuillet E, en 4,
porte les empreintes de ces
particules.
83. • La relation entre l'image optique
et électronique de la zone de
jonction entre deux cellules
épithéliales s'explique bien. Le
pseudo-espace intercellulaire est
la zone d'interdigitation des
cellules. Les ponts d'union
représentent les tonofilaments et
les nodules de Bizzozero sont à
mettre en relation avec les
desmosomes.
84. • Nous allons aborder l'étude des
diverses différenciations des
épithéliums stratifiés, en dehors
de la kératinisation. Nous nous
intéresserons tout d'abord au
problème de la pigmentation
épithéliale. Nous verrons ensuite
quels sont les types de jonctions
que l'on y rencontre entre les
cellules.
86. • Nous localisons, en 1, la lumière
d'un iléon qui a été ouvert et
étalé. La paroi de l'iléon forme un
relief accidenté. Son tissu
conjonctif, coloré en bleu, se
soulève régulièrement, comme
l'indique les flèches, pour former,
en 2, des replis intestinaux, ou
valvules conniventes. En 3, un
relief secondaire est produit par
des soulèvements plus minces de
la paroi, qui sont les villosités
intestinales.
87. • La muqueuse de l'iléon est
hérissée d'un ensemble de
structures en forme de doigts
appelées villosités intestinales. En
1, le centre de la villosité est
occupé par du tissu conjonctif
recouvert, en 2, par un
épithélium cylindrique simple.
Notons en 3, que cet épithélium
peut s'invaginer pour former des
glandes appelées glandes de
Lieberkühn. La lumière intestinale
se situe en 4.
88. • En 1, nous situons l'axe
conjonctif d'une villosité
intestinale. En 2,
l'épithélium de revêtement,
et en 3, la membrane basale
qui sépare tout tissu
épithélial du conjonctif sous-
jacent. Dans les cellules
épithéliales, on distingue en
4 le pôle basal qui, ici,
contient les noyaux, et en 5,
du côté de la lumière, le
pôle apical.
89. • Deux types cellulaires constituent
l'épithélium intestinal. En 1, les
entérocytes, ou cellules à plateau
strié, ont une différenciation
apicale d'apparence floue,
soulignée par une ligne plus
colorée. En 2, les cellules
caliciformes sont glandulaires et
produisent du mucus. Ce mucus
apparait clair en coloration
ordinaire. On observe aussi en 3,
des lymphocytes traversant
l'épithélium.
90. • Détaillons les cellules à plateau
strié. Le pôle basal est occupé par
le noyau, très allongé. Face à la
lumière, le pôle apical, possède
une différenciation en plateau
strié. Il est composé en 1 d'une
zone externe épaisse et floue
soulignée, en 2, par une ligne
dense bien colorée. En 3, les
épaississements ponctués sont
les cadres obturants qui unissent
les cellules voisines à leur pôle
apical.
91. • En microscopie électronique à
balayage, le plateau strié du pôle
apical d'un entérocyte apparait
formé, en 1, d'une série de petits
prolongement fins et réguliers.
Ces sortes de bâtonnets réguliers,
serrés les uns contre les autres,
sont appelés microvillosités. En 2,
on distingue une zone sous-
jacente d'aspect différent. Cette
zone est appelée terminal web.
92. • En microscopie électronique à
transmission, le pôle apical d'un
entérocyte montre: En 1, les
microvillosités : longues, grêles et
régulières. C'est cette zone qui en
optique apparait floue à l'apex
des cellules. En 2, le terminal web
est dépourvu d'organites
cellulaires. Il contient, en 3, des
microfilaments issus des
microvillosités. En optique, le
terminal web correspond au trait
rouge plus souligné du plateau
strié.
93. • A plus fort grossissement, on
voit en 1 que les
microvillosités représentent
des soulèvements
digitiformes de la membrane
cellulaire. Elles sont
recouvertes par une
membrane plasmique
unitaire. En 2, l'axe des
microvillosités contient des
microfilaments d'actine qui
se prolongent en 3 dans la
région du terminal web.
94. • Voici un ensemble de
microvillosités coupées
transversalement. Elles sont
limitées, en 1, par une membrane
plasmique unitaire dont on
observe les deux feuillets
protéiques denses. En 2, l'axe de
la microvillosité contient les
microfilaments. En 3, à l'extérieur
de la membrane plasmique, on
observe une sorte de chevelu:
c'est une condensation plus
prononcée du cell coat, fine
couche de glycoprotéines
normalement présente en surface
des membranes plasmiques.
95. • A plus fort grossissement, on voit
en 1 que les microvillosités
représentent des soulèvements
digitiformes de la membrane
cellulaire. Elles sont recouvertes
par une membrane plasmique
unitaire. En 2, l'axe des
microvillosités contient des
microfilaments d'actine qui se
prolongent en 3 dans la région du
terminal web.
96. • Les cellules caliciformes sont
glandulaires. Le mucus
qu'elles produisent
s'accumule au pôle apical,
en 1. Ce réservoir apical a la
forme d'un calice évasé en
son centre, d'où le nom de
cellules caliciformes. Il
s'ouvre en 2 dans la lumière
de l'iléon. En 3, le noyau est
refoulé au pôle basal. Il est
souvent triangulaire et
foncé.
97. • Voici une cellule caliciforme en
microscopie électronique à
transmission. En 1, le noyau
occupe le pôle basal riche en
réticulum endoplasmique
rugueux, fléché en 2. La sécrétion
se fait sous forme de grains
denses aux électrons, fléchés en
3, et appelés boules de
mucigène. Ce mucigène est un
précurseur du mucus proprement
dit. Il s'accumule au pôle apical
encore fermé de la cellule.
98. • Par la suite, le mucigène
s'hydrate et se transforme en
mucus, beaucoup plus clair en
microscopie électronique. Une
incidence oblique montre, en 1,
le pôle apical d'une cellule
caliciforme à ce stade. Ce pôle
apical est ouvert dans la lumière
de l'iléon et on voit, en 2, le
mucus qui recouvre le plateau
strié des entérocytes voisins. Ce
mucus protège la paroi
intestinale.
99. • Outre ces deux types
cellulaires, on observe à la
base de l'épithélium, en 1,
des petites cellules à noyau
dense et arrondi logées
dans un petit espace clair. Il
s'agit de lymphocytes situés
dans un espace de
Grunhagen. En 2, on
retrouve ces lymphocytes à
différentes hauteurs entre
les cellules épithéliales.
100. • En 1, une cellule caliciforme dont
on voit le pôle apical ouvert. En 2,
une incidence plus oblique ne
nous montre pas cette
communication avec la lumière.
En 3, les cellules à plateau strié
ou entérocytes. Au niveau de la
ligne dense, on observe les
cadres obturants qui marquent
les jonctions intercellulaires qui
existent au pôle apical des
cellules.
101. • Une coupe tangentielle de
l'épithélium intestinal observée à
très fort grossissement nous
montre, en 1, le pôle apical
ouvert des cellules caliciformes,
en 2, les cadres obturants. Ces
jonctions apicales existent sur
tout le pourtour cellulaire,
enserrant complètement chaque
cellule. Suite au tassement, les
cellules sont déformées,
deviennent hexagonales, d'où
l'image en "nid d'abeille" de ces
cadres obturants.
102. • Les cadres obturants vus en
microscopie optique
représentent une succession de 3
types de jonctions cellulaires. En
1 : une tight junction ou zonula
occludens. En 2 : une zonula
adhaerens. En 3, un desmosome
ou macula adhaerens. Les
jonctions 1 et 2, de type zonula,
s'étendent sur tout le pourtour
cellulaire, ce qui explique en
optique les images en "nid
d'abeille", en incidence
tangentielle.
103. • Le même complexe de
jonctions, se retrouve
entre, en 1, une cellule
caliciforme et, en 2, une
cellule à plateau strié.
On observe toujours la
même succession, à
savoir : En 3, une tight
junction, en 4, une
zonula adhaerens, en 5,
un desmosome.
104. • Des colorations histochimiques
permettent de mettre en
évidence certains constituants.
Ici, un mucicarmin est un colorant
signalétique qui colore en rouge
les mucopolysaccharides acides
que contient le mucus. Ce mucus
est synthétisé, en 1, au niveau
des cellules caliciformes et est
déversé, en 2, dans la lumière
intestinale où il joue un rôle de
protection.
105. • Voici deux cellules caliciformes à
fort grossissement. Les
mucopolysaccharides acides du
mucus sont colorés par le
mucicarmin. En 1, on voit le
mucus s'écouler dans la lumière
par le pôle apical ouvert.
Remarquez, en 2, le noyau
triangulaire de ces cellules,
contre-coloré à l'hémalun. En 3,
le plateau strié des entérocytes
ne contient pas de
mucopolysaccharides acides.
106. • Le PAS, qui utilise le réactif de
Schiff, met en évidence les
glucides. Il colore en rouge-violet,
en 1, le mucus des cellules
caliciformes et, en 2, le plateau
strié. Nous avons vu en
microscopie électronique que les
microvillosités du plateau strié
sont recouvertes par le "cell
coat". Les mucopolysaccharides
et les glycoprotéines du "cell
coat" oxydent le réactif de Schiff.
107. • Le bleu alcian est un
colorant signalétique
mettant uniquement en
évidence les
mucopolysaccharides
acides. Seul donc le
mucus des cellules
caliciformes et le mucus
présent dans la lumière
est coloré en bleu
turquoise.
108. • Sur ces deux villosités
intestinales, on voit: en 1,
les cellules à plateau strié;
en 2, les cellules
caliciformes. Signalons un
artéfact fréquent: en 3,
l'espace ménagé entre
l'épithélium et le tissu
conjonctif. L'axe conjonctif
contient des cellules
musculaires lisses qui, lors
de la fixation, se sont
contractées et ont produit
ce décollement.
109. • Voici une vue, à faible
grossissement, de la trompe
utérine coupée transversalement.
Sa lumière, en 1, est encombrée
par de nombreux soulèvements
du tissu conjonctif, comme en 2.
Ce conjonctif se ramifie
abondamment, formant une
véritable arborisation recouverte,
en 3, par le tissu épithélial que
nous allons observer.
110. • Nous observons un de ces
soulèvements. Au centre, en bleu
se trouve le tissus conjonctif. Il
est recouvert par un épithélium
où nous observons déjà deux
variétés cellulaires: en 1, des
cellules à noyau relativement
arrondi, montrant une
différenciation apicale. Il s'agit de
cils vibratils; en 2, des cellules à
noyau très allongé, non ciliées.
111. • Sur une incidence parfaite de
l'épithélium, nous observons une
seule rangée de cellules côte à
côte. Il s'agit d'un épithélium
cylindrique simple. A la base, en
1, se situent quelques cellules de
remplacement. En 2, les cils
vibratils des cellules ciliées
apparaissent comme de longs
prolongements réguliers au pôle
apical. Ils sont soulignés, en 3, par
un trait plus coloré appelé
plateau blépharoblastique.
113. • Sur une coupe de lèvre
observée du côté menton,
nous étudierons les
caractéristiques des glandes
sébacées, flèchées en 1. A
faible grossissement, nous
voyons des massifs
cellulaires très clairs,
disposés en rosettes autour
d'un follicule pileux, noté en
2. Ce follicule dérive de
l'épithelium de surface,
flèché en 3, qui s'est
invaginé.
114. • En 1, l'épithélium de
revêtement de la lèvre côté
menton est de type kératinisé
B. En 2, nous trouvons des
follicules pileux. En 3, les
glandes sébacées apparaissent
comme des amas très clairs,
en coloration ordinaire. Il
s'agit de glandes exocrines
simples, n'ayant même pas de
canal excréteur propre; Elles
utilisent le follicule pileux
auquel elles sont annexées en
guise de canal excréteur.
115. • Les têtes de flèches
indiquent trois glandes
sébacées voisines, annexées
à un même follicule pileux.
La forme de ces glandes est
alvéolaire : une sorte de sac
rempli de cellules jointives.
La sécrétion de ces cellules
glandulaires apparait claire
avec une coloration
normale. Il s'agit d'une
sécrétion lipidique. Or, les
lipides sont dissouts lors du
passage dans les alcools.
116. • Sur une coloration H.E.S., nous
observons une glande sébacée
bien coupée longitudinalement.
Cette glande alvéolaire est
limitée en 1 par une couche de
cellules basales. Cette assise
cellulaire donnera naissance à
deux types de cellules: en 2, les
cellules glandulaires et en 3, des
formations cloisonnantes
constituées de cellules non
glandulaires. On observe en 4 la
paroi du follicule pileux. En 5, une
seconde glande sébacée est
coupée tangentiellement.
117. • Un fort grossissement dans la
portion basale de la glande
nous montre: en 1, les cellules
glandulaires où les lipides
s'accumulent sous forme de
gouttelettes. Nous ne voyons
que l'image négative de ces
lipides dissouts par les alcools
et le toluol. Vu cet aspect
réticulé, on donne à ces
cel1ules le nom de
spongiocytes. En 2, les cellules
des formations cloisonnantes,
non glandulaires, ont un
cytoplasme rosé et une forme
étoilée.
118. • De la base vers le sommet de
la glande sébacée, les cellules
subissent une maturation. En
1, à la base, les spongiocytes,
remplis de fines gouttelettes
lipidiques, ont encore une
trame cytoplasmique rosée,
bien visible. Progressivement,
en 2, les noyaux deviennent
picnotiques et les gouttelettes
lipidiques plus volumineuses.
Finalement, les cellules
superficielles, en 3, perdent
leur noyau. Le cytoplasme est
bourré de lipides, d'où son
aspect très clair.
119. • La même charge lipidique
progressive s'observe sur
cette image. Les cellules
superficielles, en 1,
bourrées de graisses vont se
détacher et tomber, en 2,
dans la cavité du follicule
pileux qui sert de canal
excréteur. C'est un mode de
sécrétion holocrine. En 3,
sont fléchées les formations
cloisonnantes, constituées
de cellules non glandulaires.
120. • La maturation cellulaire et
donc l'image d'holocrinie
que nous venons de décrire,
ne s'observe que sur une
coupe bien longitudinale de
la glande alvéolaire, comme
en 1. Diverses incidences de
coupes peuvent se
rencontrer. Ainsi, en 2, une
section transversale dans la
portion basale ne montre
que les spongiocytes. Nous
ne voyons pas l'annexion de
cette glande au follicule
pileux, noté en 3.
121. • Une coupe à congélation
permet la conservation des
graisses, que révèle ici une
coloration spécifique: le
soudan rouge. En 1, à la
base de l'alvéole
glandulaire, les cellules ne
contiennent que quelques
gouttes lipidiques, tandis
qu'à l'apex de la glande, en
2, les lipides remplissent
complètement les cellules.
122. • La paroi de l'utérus comprend: en 1,
le myomètre, couche essentiellement
musculaire, et face à la lumière,
l'endomètre. A sa base, en 2 une
région plus foncée (ou zone
résiduelle) sert à régénérer, en 3, la
partie superficielle (ou zone
fonctionnelle) qui desquame à
chaque menstruation. En 4,
l'endomètre contient des glandes
tuhuleuses rectilignes qui deviennent
sinueuses dans la zone résiduelle.
Elles sont formées par l'invagination
de l'épithélium de surface.
123. • A fort grossissement, voici une
glande de l'endomètre. Sa
lumière, en 1, est bordée, en 2,
par un épithelium cylindrique
simple formé d'un seul type
cellulaire: des cellules
cylindriques à noyau basal et à
pôle apical rosé. Lorsqu'elles
entreront en phase sécrétoire,
ces cellules synthétiseront du
glycogène qui passera dans la
lumière. Observons, en 3, que
des lymphocytes peuvent
traverser cet épithélium.
124. • Nous observons une
biopsie de l'endomètre.
Il s'agit d'un curetage
de la portion
superficielle de la zone
fonctionnelle. Les
glandes y apparaissent
en coupe transversale.
125. • A fort grossissement, nous
observons ces glandes tubuleuses
de l'endomètre coupées
transversalement. Leur lumière
arrondie est bordée par un
épithélium cylindrique simple où
l'on ne distingue qu'un seul type
cellulaire. La zone fonctionnelle de
l'endomètre régénère après
chaque menstruation. Il est donc
normal d'y rencontrer de
nombreuses mitoses. Ainsi, en 1,
au niveau de l'épithelium
glandulaire; en 2, dans le
conjonctif très cellulaire.
126. • La peau face palmaire est
recouverte en surface par un
épiderme, fléché en 1, qui est de
type kératinisé. Dans le derme,
on distingue: en 2, le derme
moyen, riche en fibres
conjonctives et en 3, l'hypoderme
qui apparait beaucoup plus clair,
car il est riche en lobules
graisseux. A la limite derme-
hypoderme, se localisent, en 4,
de nombreux amas rougeâtres:
ce sont les glandes sudoripares
que nous allons détailler.
127. • La muqueuse du duodénum
possède, comme l'iléon, en
1 des villosités , en 2 des
glandes de Lieberkühn,
tubuleuses rectilignes. On
trouve ensuite, en 3, des
amas glandulaires très
nombreux et très clairs en
coloration habituelle. Ce
sont les glandes de Brunner.
128. • Les glandes de Brünner du
duodénum ont une
sécrétion mucoïde qui réagit
positivement au P.A.S. Une
magnifique incidence
longitudinale nous montre,
en 1, une lumière tubulaire
et, en 2, de nombreuses
ramifications latérales. Cette
glande est qualifiée de
tubuleuse ramifiée. Elle est
exocrine simple.
129. La prostate contient une partie
glandulaire. Chez l'homme, il
s'agit de glandes tubulo-
alvéolaires : une lumière
centrale tubulaire, en 1,
présente, en 2, de
nombreuses petites
boursoufflures latérales, de
forme alvéolaire. Diverses
incidences peuvent
s'observer au niveau de
ces glandes.
131. • La parotide est une des
principales glandes salivaires. Elle
est exocrine. A faible
grossissement, on distingue une
lobulation de la portion
glandulaire, notée en 1. Ces lobes
sont séparés, en 2, par une faible
composante conjonctive. A petit
grossissement, la portion
glandulaire apparait relativement
foncée. Ceci est propre à la
nature de la sécrétion: la parotide
a une sécrétion séreuse qui est
sombre.
132. • De plus près, on observe en 1, la
portion glandulaire, sécrétrice. Il
s'agit d'un ensemble d'unités
sécrétantes de forme arrondie,
serrées les unes contre les autres.
L'unite sécrétante de base porte
le nom d'acinus. En 2, la portion
excrétrice est formée de canaux
excréteurs de différents types.
C'est une glande exocrine
composée. La parotide est riche
en cellules adipeuses, notées en
3.
133. • La parotide est qualifiée de glande
acineuse, en raison de son type
d'unité secrétante, l'acinus, qui
possède une forme ballonnée. La
lumière étroite, fléchée sur
l'image est bordée par un
ensemble de cellules pyramidales:
le pôle basal est plus large que
l'apex cellulaire. Le noyau, arrondi
occupe ce pôle basal. Le pôle
apical contient les grains de
sécrétion. Toutefois, cette
sécrétion est très labile et l'on
n'en voit que l'image en négatif.
134. • Cette parotide de cheval a
pu être fixée très
rapidement après son
prélèvement. Les grains de
sécrétion ont été conservés,
c'est pourquoi la portion
glandulaire, en 1, est
fortement colorée. La
sécrétion séreuse est
foncée. C'est une sécrétion
enzymatique. En 2, est
fléché un canal excréteur.
135. • Voici un acinus observé dans
cette parotide de cheval. En 1, est
fléchée sa lumière. La sécrétion
séreuse en 2 se fait sous forme
de grains: les grains de
zymogène, relativement foncés,
qui occupent le pôle apical de la
cellule. Le noyau est refoulé dans
le tiers basal. Ce pôle basal, en 3,
est basophile, car il est riche en
reticulum rugueux. En 4, une
membrane basale entoure
chaque acinus.
136. • En 1, la coupe transversale
d'un acinus nous montre sa
lumière, étroite, bordée par
les cellules sécrétantes
pyramidales. Vu l'étroitesse
de cette lumière, la plupart
des sections au niveau des
acini passent comme en 2,
en dehors de la lumière,
dans les cellules
sécrétantes.
137. • En 1, la lumière étroite d'un acinus
se prolonge en 2, par de fins
conduits radiaires pénétrant entre
deux cellules sécrétantes voisines.
Ce sont les canalicules
intercellulaires, simples
dépressions sans paroi propre,
limitées de part et d'autre par les
membranes des deux cellules
adjacentes. Ces canalicules
augmentent la surface
d'évacuation de la sécrétion qui
peut être excrétée latéralement,
avant de passer dans la lumière de
l'acinus.
139. Colorations spécifiques.
• Pour visualiser les autres types de
fibres conjonctives, il faut
recourir à d'autres colorations
spécifiques. Une orcéine colore
les fibres élastiques en brun. On
voit en 1 que ces fibres élastiques
sont fines et possèdent
généralement un trajet sinueux.
Les autres fibres conjonctives,
c'est-à-dire collagènes et
réticuliniques, sont marquées en
2 par une contre-coloration au
safran.
140. Colorations spécifiques.
• Les fibres réticuliniques sont
spécifiquement mises en
évidence par un Wilder qui est
une imprégnation argentique
contre-colorée ici par un vert
lumière. L'imprégnation
argentique marque les fibres
réticuliniques en noir. Elles sont
disséminées dans l'ensemble du
conjonctif, mais concentrées en 1
au niveau de la membrane basale
qui sépare tout tissu épithélial en
2, de tout tissu conjonctif, en 3.
141. Colorations spécifiques.
• Nous observons
toujours un Wilder.
Seule la contre-
coloration diffère. Au
niveau de la membrane
basale, en 1, les fibres
réticuliniques, marquée
en noir, présentent un
aspect grillagé très
caractéristique.
142. Membrane basale
• La membrane basale sépare
tout tissu épithélial de tout
tissu conjonctif. Ainsi, en 1,
un Wilder révèle la
présence de fibres
réticuliniques autour d'un
épithelium glandulaire. Cet
épithélium, en 2, est
cylindrique simple. Il s'agit
d'une glande sudoripare.
143. Fibres de reticuliniques/membrane
basale
• Voici la lumière d'un
vaisseau sanguin bordée en
1 par un épithélium
pavimenteux simple. Un
Wilder montre l'existence
de fibres réticuliniques, au
niveau de la membrane
basale située juste sous le
mince endothélium, en 2.
Mais de plus, en 3, les fibres
réticuliniques forment une
sorte de grillage dans la
paroi de certains vaisseaux
144. • Les fibres réticuliniques de la
membrane basale sont séparées
par une substance fondamentale
particulièrement riche en
mucopolysaccharides qui sont
mis en évidence par la méthode
de P.A.S., en 1. En 2, la substance
fondamentale du tissu conjonctif
sous-jacent contient nettement
moins de mucopolysaccharides.
145. Membrane basale
• Ces mucopolysaccharides se
condensent en une gaine
qui entoure chaque fibre
réticulinique. C'est
pourquoi, à fort
grossissement et en P.A.S.,
on retrouve l'aspect grillagé
caractérisant les fibres
réticuliniques de la
membrane basale
146. • Sur un P.A.S., on repère, en
1, une membrane basale
qui entoure ici une portion
sudoripare. L'incidence est
oblique, donc l'épithélium
est difficile à observer. On
voit en 2, un noyau entouré
par une masse
cytoplasmique importante.
C'est un cylindrique simple
147. Fibroblastes
• Après avoir détaillé les différents
types de fibres conjonctives et la
composition de la substance
fondamentale, il nous reste à
décrire les types de cellules
rencontrées dans le tissu
conjonctif. Nous observons ici
plusieurs fibroblastes. Ce sont
des cellules à noyau
généralement fusiforme et à
cytoplasme très effilé si bien
qu'on ne le perçoit généralement
pas sur les préparations optiques.
Les fibroblastes interviennent
dans la synthèse des fibres
conjonctives.
148. • En microscopie
électronique, nous
observons un fibroblaste.
Son noyau est allongé,
ovoïde. Le cytoplasme qui
l'entoure en 1 est mince,
étiré en un fin liseré
périnucléaire. Il émet en 2
de nombreux
prolongements très fins qui
se dirigent entre les
faisceaux de fibres
collagènes.
149. Abces
• Nous aurons l'occasion
d'étudier les différents
types de cellules à caractère
histiocytaire dans une
coupe de foie pathologique
où l'on remarque, en 1, la
présence de petits abcès
autour desquels se produit,
en 2, une réaction
histiocytaire. En 3, subsiste
du parenchyme hépatique
tout à fait normal.
150. Histiocyte
• L'histiocyte, fléché sur cette
image, constitue la
première forme de ces
cellules. Il s'agit d'un
monocyte qui vient de
quitter les vaisseaux
sanguins pour passer dans
le conjonctif. Il se
caractérise par un noyau
volumineux, à chromatine
fine et dispersée. Ce noyau
est encoché et donc
réniforme.
151. Macrophages
• Rapidement l'histiocyte se
transforme en macrophage
fléché en 1, que nous observons
ici dans une zone bourrée de
lymphocytes, en 2. Le noyau s'est
arrondi. Il est volumineux, clair,
et unique. Ce macrophage a
phagocyté ici des débris de
cellules voisines lysées. On voit,
dans son cytoplasme, des déchets
nucléaires sous forme d'amas
denses. En 3, nous voyons le
cytoplasme d'un macrophage
voisin également bourré de
phagosomes.
•
152. • Diverses cellules sanguines jouent
un rôle dans les processus
inflammatoires et se retrouvent
dans le conjonctif. En 1, des
cellules à noyau arrondi et dense,
borde d'un fin liseré
cytoplasmique sont des
lymphocytes. En 2, toutes les
cellules bourrées de granulations
acidophiles et à noyau plurilobé
souvent même bilobé sont des
éosinophiles. En 3, un
neutrophile a un noyau plurilobé,
mais un cytoplasme plus clair.
153. • Des réactions inflammatoires se
produisent autour de tout corps
étranger dans un tissu.
Ainsi, dans une coupe de peau,
nous trouvons en 1 une épine qui
s'est implantée. Ses cellules sont
très géométriques et régulières.
Tout autour en 2 apparaît une
réaction inflammatoire où l'on
peut trouver diverses cellules à
caractère histiocytaire.
154. • En polarisant on peut mieux
voir la partie de l'épine qui
est anisotrope. On retrouve
au niveau des flèches des
morceaux d'épine dans les
cellules qui forment un
manchon autour de ce
corps étranger. Ceci prouve
donc bien le caractère
macrophagique de ces
cellules.
155. • Nous observons ici une
foule de macrophages qui
ont résorbé un exsudat
sanguin dans un tissu
conjonctif. Les dépôts
jaunâtres dans le
cytoplasme sont des
pigments d'hémosidérine
qui résulte de la
dégradation des globules
rouges.
156. • Voici, en microscopie
électronique à balayage
un macrophage, fléché
en 1, occupé à
phagocyter un globule
rouge, fléché en 2.
Cette photo a été prise
dans la rate qui est le
siège de destruction des
vieux globules rouges.
157. • Nous rechercherons des
plasmocytes dans une glande
mammaire où on les rencontre en
grand nombre. En effet, les
plasmocytes synthétisent des
anticorps qui passeront dans le lait
maternel. Les portions
glandulaires de la glande
mammaire, en 1, sont groupées
en lobules. En 2, le tissu conjonctif
intralobulaire est très cellulaire.
C'est là que se trouvent les
nombreux plasmocytes. Par
contre, en 3, le conjonctif
entourant les lobules est plus
riche en fibres.
158. • Dans le conjonctif intralobulaire
de la glande mammaire, nous
voyons plusieurs plasmocytes en
1. Ils se caractérisent par un
noyau en position tout à fait
excentrique, parfois double ; une
chromatine condensée le plus
souvent en damier ; un
cytoplasme basophile. Souvent,
en 2, on distingue une zone
moins basophile, en croissant
clair au-dessus du noyau: c'est le
centre cellulaire. En 3, se trouve
la portion glandulaire.
159. • Voici un plasmocyte observé en
microscopie électronique.
En 1, son noyau excentrique
possède une hétérochromatine
abondante, amassée en damier ;
en 2, son cytoplasme est très
riche en R.E.R. qui intervient dans
la synthèse des anticorps, ceci
explique la basophilie de ce
cytoplasme en optique ;
en 3, le centre cellulaire, moins
basophile, est la zone du Golgi
que l'on voit mal ici.
160. Mastocyte
• Les mastocytes sont des
cellules rondes ou ovoïdes.
Leur noyau arrondi est
unique et central. Le
cytoplasme est bourré de
grosses granulations rondes
très acidophiles.
Attention toutefois de ne
pas le confondre avec un
éosinophile qui contient, lui
aussi de grosses
granulations rouges, mais
dont le noyau est plurilobé.
161. • Les mastocytes, en 1, se
rencontrent le plus souvent
près des petits vaisseaux
sanguins. On voit en 2,
l'endothélium (épithélium
pavimenteux simple) qui
délimite un vaisseau. Les
granulations des mastocytes
contiennent en effet de
l'héparine, puissant
anticoagulant. de l'histamine
qui agit sur la
vasodilatation.
162. • Voici deux mastocytes observés
dans une coupe de langue de rat
colorée au bleu de toluidine.
Toute la coupe est bleu pâle, à
l'exception des grains des
mastocytes, fléchés en 1, qui ont
fait virer le bleu de toluidine en
violet. Ces grains ont donc la
propriété de produire un virage
métachromatique. Le noyau
central, fléché en 2, n'a pas
produit de métachromasie.
163. • Nous retrouvons les
caractéristiques du mastocyte en
microscopie électronique : cellule
ovoïde, avec un noyau unique et
central et un cytoplasme bourré
de granulations. Ces grains sont
de densité variable. Dans le
conjonctif avoisinant, on
reconnaît : en 1, un fibroblaste
avec son noyau et peu de
cytoplasme ; en 2, les
prolongements cytoplasmiques
de fibroblastes ; en 3, des
faisceaux de fibres collagènes.
164. • Les cellules graisseuses ou
adipocytes se groupent souvent
en lobules et forment le tissu
adipeux. Ces cellules sont
polygonales, vu leur tassement.
Dans le tissu adipeux secondaire,
le cytoplasme apparaît vide. En 1,
une grosse goutte lipidique a été
dissoute lors des techniques. Le
fin liseré cytoplasmique est
refoulé en périphérie de même
que le noyau en 2. Ceci donne à
la cellule un aspect en "bague à
chaton".
165. • Une coupe à congélation
permet la conservation des
graisses puisqu'il n'y a pas
de passage dans les alcools.
Diverses colorations
propres aux graisses,
ici le noir soudan, révèlent
le gros globule graisseux qui
emplit pratiquement toute
la cellule, dans le cas d'un
tissu adipeux secondaire.
166. • Le tissu adipeux primaire ou
graisse brune possède des cellules
plus petites, polygonales. Le
noyau, en 1, est central, parfois
légèrement excentrique. Les
graisses dissoutes sont dispersées
dans le cytoplasme en 2, sous
forme de petites gouttelettes ;
seul reste un fin réseau
cytoplasmique, d'où l'aspect
spongieux et le nom de
spongiocyte. La graisse brune, peu
fréquente chez l'homme est très
développée chez les animaux
hibernants.
167. • Classifions les différents
conjonctifs localisés dans la peau,
face palmaire. Dans le derme
papillaire, à la base de
l'épithélium, les trois éléments du
tissu conjonctif, c'est-à-dire
cellules, fibres et substance
fondamentale sont en proportion
quasi équivalentes. On le qualifie
de tissu conjonctif lâche.
168. • Dans le derme moyen,
les fibres prédominent.
Les plus nombreuses
sont les fibres
collagènes qui forment
des faisceaux denses,
sans orientation
spéciale. C'est un tissu
conjonctif dense
irrégulier.
169. • Dans l'hypoderme, se localisent
des corpuscules de Vater Pacini.
En 1, des terminaisons nerveuses
sont entourées d'un conjonctif
particulier. Des fibres collagènes,
fléchées en 2, alternent
régulièrement avec des
fibroblastes, fléchés en 3 et se
disposent concentriquement
d'une façon régulière. C'est un
exemple de tissu conjonctif dense
régulier, qualifié ici de tissu
conjonctif lamellaire.
170. Tendon
• Le tendon est constitué d'un tissu
conjonctif dense. Les fibres
collagènes prédominent. Elles se
disposent, en 1, en faisceaux
parallèles et denses. Les
fibroblastes, en 2, s'agencent en
files parallèles entre les fibres
tendineuses. Il s'agit d'un
conjonctif dense régulier.
Remarquons que ces fibres
collagènes gardent parfois la
coloration rosée de l'érythrosine
à cause de leur densité.
171. • Un autre exemple de tissu
conjonctif dense régulier est le
tissu conjonctif propre de la
cornée. Nous observons en 1 des
faisceaux collagènes bien
orientés, séparés par des cellules
(marquées en 2) qui portent le
nom de kératocytes. Les fibres
collagènes d'un faisceau sont
parallèles entre elles, mais
chaque faisceau est disposé
perpendiculairement à son voisin.
Cette alternance ne se voit pas
ici.
172. Tissu conjoncyif muqueux: predominsnce de la
substance fondamentale
• Dans le cordon ombilical, la gelée
de Wharton est le seul exemple
de tissu conjonctif où la
substance fondamentale
prédomine. Etant dissoute par la
plupart des fixateurs, on doit la
situer dans tous les espaces
clairs, en 1 . On rencontre en
outre en 2 quelques fibres
conjonctives et en 3 des cellules
mésenchymateuses particulières
émettant des prolongements
anastomosés.
173. Trame conjonctive
• Le ganglion lymphatique est
un organe lymphoïde. Il est
constitué d'une trame
conjonctive sur laquelle
s'accrochent les cellules
lymphoïdes.
Les cellules sont plus denses
en 1, en périphérie au
niveau du cortex et moins
nombreuses en 2, dans la
zone centrale ou
médullaire.
174. • La trame de base du ganglion
lymphatique est un tissu
conjonctif réticulaire. On l'observe
bien dans la zone centrale ou
médullaire du ganglion, là où la
densité des cellules lymphoïdes
est moindre. Ce tissu est riche en
cellules fléchées en 1 qui forment
un premier réseau. Elles ont en
effet de nombreux prolongements
qui s'anastomosent avec les
cellules voisines. Sur ce réseau,
s'accrochent, en 2, les cellules
lymphoïdes.
175. • Le réseau cellulaire est
doublé d'un second
réseau de fibres
réticuliniques ainsi que
le révèle ici
l'imprégnation
argentique d'un Wilder.
177. • Cette coupe longitudinale de la
trachée va nous permettre
d'étudier le tissu cartilagineux. La
paroi trachéale contient en effet
de nombreux nodules
cartilagineux marqués par les
flèches. Le cartilage est un tissu
conjonctif particulier, avec des
cellules, des fibres et une
substance fondamentale qui a la
particularité d'être solide. Il se
colore donc en jaune sur un
H.E.S.
•
178. Trachee
• La lumière de la trachée est
directement bordée, en 1,
par un épithélium
respiratoire sous lequel se
localisent, en 2, des unités
sécrétantes tubulo-
acineuses. Le tissu
cartilagineux, en 3, se
présente sous forme de
nodules. Il s'est formé par
métaplasie du tissu
conjonctif avoisinant, fléché
en 4, appelé périchondre.
179. Perichondre
• En périphérie du nodule
cartilagineux, nous trouvons
le périchondre. Il possède,
en 1, un feuillet stérile
externe, riche en fibres
conjonctives et, en 2, un
feuillet fertile interne,
beaucoup plus cellulaire. Ce
périchondre se transforme
pour donner du tissu
cartilagineux. C'est un
phénomène de métaplasie.
180. Périchondre
• En 1, le feuillet stérile du
périchondre contient des fibres
conjonctives très denses et des
fibroblastes aux noyaux allongés,
marqués par la tête de flèche. En
2, dans le feuillet fertile, les
cellules s'arrondissent et
élaborent la substance
cartilagineuse. Ce sont les
chondroblastes. En 3, la cellule
complètement entourée de cette
substance est le chondrocyte,
logé dans son chondroplaste.
C'est la croissance
appositionnelle du cartilage.
181. Croissance cartilage
• Le cartilage peut aussi s'accroître
de façon interstitielle, c'est-à-dire
par mitose des chondrocytes. Si
les mitoses se succèdent dans des
directions diverses, on aboutit à
un groupe de chondrocytes
disposés circulairement en 1 : ce
sont les groupes isogéniques
coronaires. Les chondrocytes,
logés dans leur chondroplaste,
sont séparés en 2 par une jeune
substance cartigineuse, plus
pâle.
182. Croissance du cartilage
• Au contraire, les mitoses peuvent
se faire successivement suivant
une seule direction de l'axe du
fuseau mitotique. On aboutit
alors à un groupe de
chondrocytes alignés, comme
l'indiquent les flèches. Ce sont les
groupements isogéniques axiaux.
Dans ces groupements, les
chondrocytes apparaissent
"empilés".
183. Cartilage de croissance
metaphysaire
• Nous utiliserons la coupe du
condyle fémoral de chien pour
illustrer des groupements
isogéniques axiaux très
développés, au niveau du
cartilage de croissance
métaphysaire, délimité en 1.
Cette bande plus claire, sépare
l'épiphyse, notée en 2, qui est
encore au stade cartilagineux et
la diaphyse, notée en 3, où l'on
trouve des spicules osseux.
184. Cartilage de croissance
metaphysaire
• Nous retrouvons ici ce même
cartilage de croissance, en
métachromasie car la substance
cartilagineuse est
métachromatique. Les
chondrocytes dégénèrent
progressivement. En 1, ils se
superposent en "piles
d'assiettes". En 2, ils
s'hypertrophient, de même que
leur logette ou chondroplaste. En
3, ils se vacuolisent puis
dégénèrent, tandis que la
substance cartilagineuse se
calcifie.
185. Groupements isogéniques coronaires, groupements isogéniques
axiaux, ligne d'érosion
• En 1, le cartilage épiphysaire,
avec ses nombreux groupements
isogéniques coronaires. En 2, le
cartilage de croissance constitué
de groupements isogéniques
axiaux excessivement
développés. Nous avons vu que
ces chondrocytes dégénèrent. A
leur base, en 3, ils sont détruits
par de grandes cellules, appelées
chondroclastes. Cette ligne
d'attaque des chondroclastes
constitue la ligne d'érosion.
186. Ligne d'érosion
• Nous situons en 1 les
chondrocytes hypertrophiés du
cartilage de croissance. En 2, au
niveau de la ligne d'érosion, les
chondroclastes détruisent ce
cartilage, dégénéré. Il s'agit de
cellules géantes, plurinucléées.
Attention toutefois : plus bas, en
3, apparaît un tissu plus coloré,
qui est de l'os. La cellule géante
fléchée en 4 est donc un
ostéoclaste et non pas un
chondroclaste.
187. Cartilage articulaire
• Au niveau des articulations,
subsiste une zone de cartilage.
C'est le cartilage articulaire. On y
reconnaît en 1, des groupements
isogéniques coronaires et, en 2,
axiaux, résultant de la croissance
interstitielle. Il n'existe plus ici de
croissance appositionnelle, donc
plus de périchondre. Les cellules
fléchées en 3 sont donc des
chondrocytes tassés et non des
chondroblastes.
188. Cartilage articulaire
• Avec une réaction de
métachromasie, nous
observons ces groupements
isogéniques du cartilage
articulaire. On voit bien le
chondroplaste, jeune
substance cartilagineuse,
qui entoure chaque
chondrocyte.
189. Substance fondamentale du
cartilage
• On reconnaît un tissu
cartilagineux à la présence, en 1,
de petits groupements
isogéniques. Un PAS, met en
évidence, en 2, la substance
fondamentale de ce cartilage. Elle
contient des
mucopolysaccharides acides, plus
particulièrement l'acide
chondroitine sulfurique. Les
chondrocytes contiennent du
glycogène, PAS positif. Il fuit
devant le fixateur, ceci donne, en
3, l'artéfact classique en "nid
d'hirondelle".
190. Cartilage élastique
• Le cartilage du pavillon de
l'oreille, de l'aile du nez et de
l'épiglotte chez l'homme, est un
cartilage dit "élastique", car les
fibres élastiques y sont très
nombreuses. Sur un H.E.S.
comme ici, elles apparaissent (en
1) assez rosées. On reconnaît
toujours facilement un tissu
cartilagineux au fait que les
chondrocytes, forment, en 2, des
groupements isogéniques.
191. Cartilage élastique
• Une coloration à
l'orcéine met en
évidence, en brun, les
nombreuses fibres
élastiques qui
entourent les
chondrocytes d'un
cartilage élastique.
192. Cartilage élastique
• Une autre coloration
spécifique des fibres
élastiques est la
fuchsine paraldéhyde
qui révèle, en 1, ce
réseau dense de fibres
élastiques entourant les
groupements
isogéniques, fléchés en
2.
194. Vue générale du pariétal d'un embryon et du cuir chevelu
• Voici une coupe dans le pariétal
d'un embryon où nous pourrons
étudier la formation du tissu
osseux. La zone superficielle de la
peau contient des ébauches
embryonnaires de follicules
pileux que l'on voit, en 1, en
coupe transversale. En 2, un
décollement réel permet un
glissement de la peau sur le
pariétal sous-jacent, constitué, en
3, de spicules osseux.
195. Spicules osseux
• C'est au niveau de ces
spicules osseux que nous
étudierons la formation du
tissu osseux par métaplasie
à partir du tissu conjonctif
environnant. Sur coupe, ces
spicules d'os semblent
fragmentés. En réalité, sur
une vue à trois dimensions,
ces différents spicules
s'anastomosent les uns aux
autres.
196. Métaplasie du tissu conjonctif en
tissu osseux
• Voici, en 1, une ébauche de
formation de tissu osseux. Le
conjonctif environnant est riche
en fibroblastes, fléchés en 2. Ces
cellules très effilées et aplaties
vont se métaplasier en se
transformant tout d'abord en
ostéoblastes (fléchés en 3),
cellules plus volumineuses, plus
géométrique et à noyau plus
arrondi.
197. Métaplasie du tissu conjonctif en
tissu osseux
• La métaplasie du tissu conjonctif
en tissu osseux s'observe
nettement ici ; fléchés en 1, les
fibroblastes du tissu conjonctif se
transforment en ostéoblastes,
fléchés en 2. Ces cellules,
géométriques, se disposent
étroitement les unes à côté des
autres, à la manière d'un
épithélium. Ces ostéoblastes en
disposition épithélioide modifient
la substance fondamentale. Une
fois emprisonnés dans cette
substance fondamentale
modifiée, ils deviennent des
ostéocytes (fléchés en 3).
198. Métaplasie du tissu conjonctif en tissu osseux
• Nous voyons: en 1, les
fibroblastes du conjonctif
avoisinant le spicule osseux ;
fléchée en 2, la disposition
épithélioide des ostéoblastes ;
indiqués en 3, les ostéocytes,
souvent rétractés par la fixation à
l'intérieur de leur logette ou
ostéoplaste. Les ostéocytes ne se
divisent plus. Il n'existe donc pas
de groupements isogéniques,
différence majeure avec le tissu
cartilagineux.
199. Résorption osseuse
• Le tissu osseux est aisément
identifiable par, en 1, la
disposition épithélioïde des
ostéoblastes et par l'absence de
groupes isogéniques. Les
ostéocytes en 2, sont largement
isolés par la substance osseuse.
Au niveau du pariétal, pour
permettre l'expansion du
cerveau, ont lieu simultanément
en 1 formation du tissu osseux à
la face externe de l'os et
résorption osseuse à la face
interne par des cellules géantes,
les ostéoclastes fléchés en 3.
200. Résorption osseuse
• En 1, du tissu osseux. En 2,
une cellule plurinucléée ou
ostéoclaste occupée à
phagocyter un ostéocyte
(fléché en 3). En 4, une zone
floue apicale témoigne de la
présence d'une bordure en
brosse qui augmente la
surface de contact
cellulaire. En 5, on donne le
nom de lacune de Howship
à cette zone blanche, zone
osseuse qui vient d'être
détruite.
201. Calcification de la substance osseuse
• La méthode de Von Kossa
substitue de l'argent aux ions
calcium et colore donc en brun la
substance osseuse calcifiée,
comme en 1. Cette méthode
révèle également en 2, la
présence d'une jeune substance
osseuse non calcifiée et donc non
colorée en brun: c'est le liseré
pré-osseux coloré ici par le safran
situé sous l'assise épithélioide des
ostéoblastes (fléchée en 3).
202. Calcification de la substance osseuse
• Est fléché en 1, un spicule
osseux bien formé, où l'on
retrouve en brun la
substance osseuse calcifiée
colorée par le Kossa et en 2,
coloré en jaune pâle, le
liseré pré-osseux. En 3, on
assiste au début de la
formation d'un autre
spicule osseux qui n'en est
encore pratiquement qu'au
stade de substance pré-
osseuse, non calcifiée.
203. Résorption osseuse
• Nous voyons en 1 le
reste d'une travée
osseuse calcifiée,
marquée par la
méthode Von Kossa.
Elle est presque
entièrement résorbée
par les ostéoclastes,
fléchés en 2.
204. Comparaison du tissu osseux et du
tissu cartilagineux
• Voici une vue générale des
fosses nasales où l'on
rencontre à la fois une
armature de tissu
cartilagineux, en 1 et du
tissu osseux en 2. Déjà à
faible grossissement on les
distingue tous deux par leur
différence de coloration: le
tissu osseux apparaît plus
foncé que le tissu
cartilagineux.
205. Comparaison du tissu osseux et du
tissu cartilagineux
• Sur un détail, on distingue plus
facilement encore ces deux types
de tissu. Dans le tissu
cartilagineux, les cellules ou
chondrocytes se disposent
toujours, en 1 en petits
groupements isogéniques. Les
ostéocytes, en 2, restent bien
isolés et individualisés. D'autre
part, autour du tissu osseux, en 3,
nous retrouvons la disposition
épithélioïde des ostéoblastes.
206. Comparaison du tissu osseux et du
tissu cartilagineux
• Au niveau de l'articulation d'une
patte de veau, on rencontre
également os et cartilage. En
surface, se trouve le cartilage
articulaire, indiqué en 1, qui
apparaît plus clair et d'où se
détachent, en 2, un ensemble de
lames anastomosées de tissu
osseux, plus fortement coloré.
Fléché en 3, du tissu conjonctif
sépare ces travées osseuses.
207. Cartilage articulaire
• Voici une vue du cartilage
articulaire où l'on voit
apparaître progressivement
depuis la périphérie vers la
base du cartilage des
groupes isogéniques de plus
en plus importants, que ce
soit, en 1, des groupes
isogéniques coronaires ou,
en 2 des groupements
isogéniques axiaux.
208. Cartilage articulaire et os sous-
jacent
• De ce cartilage
articulaire, noté en 1,
partent, en 2, de
nombreuses travées
osseuses anastomosées
entre elles. A moyen
grossissement, la
différence de coloration
permet de les
reconnaître facilement.
209. Comparaison du tissu osseux et du
tissu cartilagineux
• A la limite os/cartilage, on
rencontre des imbrications
de ces deux tissus l'un dans
l'autre. On voit encore très
bien ici, en 1, les groupes
isogéniques caractéristiques
du tissu cartilagineux. Il est
encerclé en 2 par un tissu
osseux dont les critères ont
éte signalés
précédemment.
210. Tissus musculaires
• Cellules allongees: fibre musculaire
• Sarcoplasme : organites, fialaments d’actine
et myosine
• M. strie : unite contractile= sarcomere/strie
z…,noyaux en peripherie
• M. lisse: cellule allongee, forme en
banane/faisceaux, noyau central
• M.cardiaque: cellules anastomosees strie
scalariforme, noyau central
211. Tissu musculaire
• Pour l'étude des
caractéristiques du tissu
musculaire lisse, nous
observerons la paroi de la
vessie. Nous devinons en 1
l'épithélium urinaire qui
borde la lumière. La paroi
de la vessie contient en 2 de
nombreux faisceaux
musculaires lisses que nous
pourrons détailler sous
diverses incidences.
212. Cellule musculaire fusiforme
• En section longitudinale, la cellule
musculaire lisse est fusiforme,
très allongée. En 1, son noyau
occupe le centre cellulaire, là où
le diamètre est le plus large. Il est
allongé dans le sens de la cellule
et est unique. Le cytoplasme
contient les myofibrilles,
éléments contractiles, qui sont
disposées selon le grand axe de la
cellule tout en laissant libre, en 2,
un cône cytoplasmique
périnucléaire qui contient les
organites cellulaires.
213. Cellule musculaire lisse contractee
• Quand la cellule est
contractée, le noyau
peut se plisser, prenant
un aspect dit en "tire-
bouchon".
214. Noyau cellules musculaires
• Cette image en "tire-
bouchon" du noyau se
retrouve ici, dans des
cellules musculaires lisses
qui occupent la paroi d'un
vaisseau sanguin. Ce noyau
tire-bouchonné est propre
aux cellules musculaires
lisses
215. Faisceau de cellules
• Le plus souvent, les cellules
musculaires lisses se
disposent en faisceaux,
s'imbriquant étroitement
les unes entre les autres en
quinconce. Du tissu
conjonctif, surtout
constitué de fibres
réticuliniques et collagènes,
assure la cohésion de
l'ensemble: on le voit,
marqué par la flèche, sur
une coupe tangentielle des
cellules.
216. Reseau de fibres reticuliniques
• Un Wilder met en
évidence le fin réseau
de fibres réticuliniques
qui entoure chaque
cellule musculaire lisse.
On a donné le nom de
manchon pellucide à ce
réseau.
217. Faisceau de cellules musculaires
lisses en coupe transversale
• En coupe transversale, les
cellules musculaires lisses
se caractérisent par une
inégalité de diamètre des
plans de section, selon que
la coupe passe, comme en
1, dans l'extrémité effilée
de la cellule, ou, comme en
2, plus au centre. Ces
sections ont un aspect
polygonal vu le tassement
des cellules imbriquées
entre les autres.
218. Faisceau de cellules musculaires
lisses en coupe transversale
• L'irrégularité de diamètre des
cellules musculaires lisses en
coupe transversale se voit mieux
à fort grossissement.
En 1, les sections très minces sont
celles qui passent par l'extrémité
effilée d'une cellule. En 2, les
sections les plus larges passent
par le noyau. Remarquez le peu
de cytoplasme autour de ce
noyau. En 3, des sections larges
sans noyau ont été faites dans la
zone juxtanucléaire.
219. Endomysium
• En section transversale
toujours, un Wilder met
en évidence le manchon
pellucide constitué de
fibres réticuliniques, qui
entoure chaque cellule
musculaire lisse. Nous
observons toujours
l'inégalité des
diamètres des diverses
sections.
221. Vue générale d'une langue
• C'est dans une coupe de
langue que nous étudierons
le tissu musculaire strié
squelettique. La langue est
un organe essentiellement
musculaire. On voit déjà, à
faible grossissement, les
nombreux amas rosés dans
le conjonctif.
222. Diverses incidences de coupe;
périmysium
• Les cellules musculaires
striées se regroupent en
faisceaux dont l'orientation
peut varier. C'est ainsi que
nous voyons côte à côte en
1 des faisceaux coupés
longitudinalement et, en 2,
coupés transversalement.
Le tissu conjonctif qui
entoure chaque faisceau,
fléché en 3 par exemple,
porte le nom de
périmysium.
223. Incidences de coupe:longitudinale
et transversale
• En 1, en coupe longitudinale, la
cellule musculaire striée
squelettique a la forme d'un long
cylindre de diamètre régulier. Les
noyaux, marqués par les flèches
sont multiples et rejetés en
périphérie tout au long de la
cellule. Dès lors, en coupe
transversale (en 2), les diamètres
des surfaces de section sont de
taille beaucoup plus homogène.
Ces sections sont de forme
polygonale.
224. Striations
• Le cytoplasme de la cellule
musculaire striée squelettique est
rempli de myofibrilles fléchées en
1 allongées dans le sens de la
cellule, ce qui donne une légère
striation longitudinale. Mais de
plus, en 2, apparaît une striation
transversale avec alternance de
bandes claires et de bandes
sombres. C'est la raison pour
laquelle on appelle ce muscle:
muscle strié.
225. Striations
• Sur une coloration particulière,
on voit en 1, les disques sombres
encore appelés disques A car ils
sont anisotropes en polarisation ;
en 2, les disques clairs sont
isotropes et donc appelés disques
I. En leur
centre, en 3, est fléchée une ligne
plus dense: la raie Z. L'espace
délimité par 2 raies Z successives
porte le nom de sarcomère. Au
centre de la bande A, en 4,
apparaît une zone plus claire:
c'est la bande H.
226. Striations
• Sur cette image, la striation
transversale est
particulièrement évidente.
En 1, la bande A est bien
marquée, contrastant ainsi
d'autant plus avec la bande
l fléchée en 2. Remarquez
toutefois, en 3, que les
myofibrilles d'une même
cellules striée squelettique
peuvent être à des états de
contraction différents.
227. Coupe transversale dans un faisceau de fibres musculaires striées
squelettiques; endomysium et périmysium
• En coupe transversale, les
sections sont polygonales et de
calibre assez régulier. Les noyaux
étant multiples, la plupart des
sections montrent un ou
plusieurs noyau refoulés en
périphérie de la cellule, comme
en 1. Entre les cellules, se trouve
du tissu conjonctif, fléché en 2 et
appelé endomysium. Il contient
de petits capillaires sanguins,
fléchés en 3. Autour des
faisceaux musculaires, le
conjonctif, fléché en 4, constitue
le périmysium.
228. Disposition des myofibrilles
• En section transversale, les
myofibrilles apparaissent
sous forme de petits points.
Elles sont soit réparties de
façon assez homogène dans
la cellule, comme en 1, soit
regroupées en petits amas
constituant les champs de
Conheim, fléchés en 2.
229. Champs de Conheim
• Une autre image, pour nous
montrer en 1 la répartition
en champs de Conheim des
myofibrilles. Remarquez
toujours la localisation
périphérique des noyaux,
lorsque la section les révèle.
En 2, est fléché
l'endomysium.
230. Myofibrilles parallèles.
• En microsocpie électronique, on
distingue les nombreuses
myofibrilles parallèles.
En 1, est notée l'épaisseur d'une
myofibrille. Elles sont séparées
les unes des autres par une fine
bande de cytoplasme appelé
"sarcoplasme" ; Il renferme :
en 2, du glycogène relativement
abondant ;
en 3, des mitochondries encore
appelées "sarcosomes" ;
en 4, des vésicules de réticulum
lisse,souvent dilatées qui forment
le réticulum sarcoplasmique.
231. Coupe longitudinale dans une fibre
musculaire striée squelettique
• A plus fort grossissement, nous
voyons trois myofibrilles séparées
par du sarcoplasme. En 1, est
fléchée la raie Z. L'espace compris
entre deux raies Z consécutives
forme le sarcomère, unité de
base de la contraction
musculaire. En 2, la bande claire
ou bande l est formée de fins
filaments d'actine.
En 3, la bande A contient des
filaments épais de myosine entre
lesquels coulissent les fins
filaments d'actine.
232. Coupe longitudinale dans une fibre
musculaire striée squelettique
• Les bandes I, indiquées en
1, alternent régulièrement
avec les bandes A,
délimitées en 2.
En 3, est fléchée la raie Z,
zone d'attache des
filaments d'actine de deux
sacomères voisins. Au
centre de la bande A, en 4,
se localise la bande H qui ne
contient que des filaments
épais. En son sein, en 5,
apparaît une ligne plus
dense ou ligne M.
233. Muscle strié squelettique
• A un grossissement plus
important, nous observons une
triade de Porter et Palade en
coupe longitudinale. En 1, est
fléché le système T, invagination
de la membrane plasmique. Il est
flanqué de chaque côté, en 2, des
deux citernes terminales du
reticulum sarcoplasmique. Entre
les deux membranes, on observe
des pointillés denses qui sont des
structures de couplage.
234. Deux parties de fibres musculaires striées squelettiques
séparées par de l'endomysium
• En 1 est noté un des nombreux
noyaux qui occupent le
cytoplasme périphérique. On y
observe en outre des
nombreuses mitochondries, en 2.
Chaque cellule musculaire est
délimitée par le sarcolemme
formé : en 3, de la membrane
plasmique recouverte en 4 d'une
lame basale. Les deux cellules
sont séparées par l'endomysium,
tissu conjonctif où nous voyons :
en 5, des fibres conjonctives, en
6, le prolongement
cytoplasmique d'un fibroblaste.
235. Divers niveaux de section des
myofibrilles en coupe transversale
• Nous voyons, en 1, une
myofibrille sectionnée au
niveau de sa bande H
puisque seuls les filaments
épais de myosine y sont
présents.
En 2, des petites expansions
latérales de ces filaments
épais laissent penser que
nous pourrions être au
niveau de la ligne M.
237. Comparaison du tissu musculaire
strié squelettique et du lisse
• Dans la tunique musculaire du
passage oesophago-gastrique,
nous trouvons côte à côte :
en 1, des cellules musculaires
striées squelettiques ;
en 2, des cellules musculaires
lisses.
Nous pourrons les différencier en
coupe longitudinales et en coupe
transversale.
238. Comparaison du tissu musculaire
strié squelettique et du lisse
• En coupe longitudinale, la
striation des cellules
musculaires striées
squelettiques est évidente.
Les noyaux, fléchés en 1,
sont nombreux et logés en
périphérie de la cellule. En
2, les cellules musculaires
lisses sont de diamètre
beaucoup plus petits. Elles
sont fusiformes et le noyau
est unique et central.
239. • En coupe transversale, nous
reconnaissons en 1 des cellules
musculaires lisses. Leur surface
de section est petite et
irrégulière. Quelques-unes
seulement passent par le noyau.
En 2, les cellules musculaires
striées ont un diamètre plus
régulier et nettement plus large.
Les noyaux sont périphériques et
nous pouvons observer les
myofibrilles.
241. Vue générale du myocarde
• La paroi du coeur,
encore appelée
myocarde, est
composée de cellules
musculaires striées
cardiaques ou cellules
myocardiques que nous
allons détailler.
242. Fibres musculaires striées
cardiaques en coupe longitudinale
• En coupe longitudinale, les
cellules musculaires striées
cardiaques ont la forme de
longs cylindres qui
présentent, au niveau des
flèches, de nombreuses
ramifications anastomosées
avec les cellules voisines.
Elles forment ainsi un vaste
réseau tridimensionnel
complexe. Toutefois,
chaque cellule reste bien
individualisée.
244. Frottis sanguin
• Voici un frottis sanguin coloré par
le May-Grumwald Giemsa. Les
éléments figurés du sang sont
d'une part, en 1, les globules
rouges, et d'autre part les
globules blancs. On y distingue,
en 2, des monomorphonucléaires
agranuleux (à noyau simple et
sans granules cytoplasmiques) et
en 3 des polymorphonucléaires
granuleux (à noyau plurilobulé et
dont 1e cytoplasme contient des
grains.
•
245. Erythrocytes
• Observons les globules rouges.
Ils sont anucléés chez l'homme et
les mammifères, ont un diamètre
d'environ 7 microns et
présentent, en 1, une zone
centrale plus claire, entourée
d'un halo périphérique plus
coloré. Ceci témoigne d'une
dépression centrale du globule
rouge. En 2, à cause de cette
dépression, ils peuvent se
superposer.
246. • En microscopie
électronique à balayage, on
voit bien cette dépression
centrale et l'empilement
des globules rouges. Une
dépression similaire existe
sur la face opposée que l'on
ne peut observer ici. Les
globules rouges sont donc
des cellules biconcaves.
247. Monocyte
• Les globules blancs ou leucocytes
sont nucléés. Parmi les
monomorphonucléaires, le
monocyte se caractérise par une
taille élevée, atteignant 15 à 25
microns et par un noyau
réniforme. Sa chromatine
présente un aspect spongieux,
avec alternance de plages claires
et foncées. Son cytoplasme,
abondant et coloré en bleu pâle,
contient parfois quelques fines
granulations azurophiles,
marquées par les flèches. Les
monocytes représentent 4 à 8 %
des leucocytes chez l'adulte.
248. Monocyte
• En microscopie électronique, sur
une bonne incidence, on observe
le noyau réniforme déprimé en
son centre. Dans l'encoche
cytoplasmique se localise, en 1,
un Golgi, généralement bien
développé. Les granulations
azurophiles se présentent comme
en 2 : ce sont de petits
lysosomes. Ils ne sont pas
nombreux. Leur nombre et leur
contenu enzymatique
augmenteront lorsque la cellule
se transformera en histiocyte .
249. Polymorphonucléaire neutrophile
• En microscopie electronique,
l'aspect des granulations peut
varier selon les espèces. Souvent,
les granules sont subdivisés en
fines granulations ponctuées
emballées dans une membrane.
La taille de ces fines particules
peut varier d'un granule à l'autre,
mais est généralement
homogène au sein d'un même
granule.
250. Polymorphonucléaire éosinophile
• Les polymorphonucléaires
éosinophiles présentent
généralement deux lobes dans
leur noyau, plus rarement trois
ou plus, toujours reliées par un
petit pont nucléaire, marqué par
la flèche. Ils sont caracterisés par
la présence de grosses
granulations très acidophiles,
colorées en rouge vif et tassées
dans leur cytoplasme. Les
éosinophiles représentent 2 %
des globules blancs.
251. Polymorphonucléaire éosinophile
• En microscopie électronique,
nous observons le cytoplasme
d'un éosinophile à un fort
grossissement. Les granulations
éosinophiles sont très
particulières. Le plus souvent
allongées, en forme de grains de
riz, elles se caractérisent, en 1,
par un cristalloïde dense aux
électrons, au sein d'une matrice
homogène ou granulaire plus
claire. En 2, nous voyons un
fragment des lobes nucléaires.
252. Thrombocytes
• On observe ici un agrégat de
plusieurs plaquettes sanguines.
Sur coloration au Giemsa, on
distingue dans chaque plaquette,
en 1, un point central bien coloré
en violet: c'est le chromatomère.
Il est entouré d'une zone plus
pâle et homogène, en 2, appelée
hyalomère. Les plaquettes
sanguines interviennent dans les
phénomènes de coagulation.