2. Localisation de petits vaisseaux
sanguins
• La langue est un organe
richement vascularisé.
Nous pourrons donc y
rechercher des
capillaires, veinules et
artérioles. C'est entre les
cellules musculaires, là où
l'indiquent les flèches,
que nous observerons
plus facilement les
capillaires sanguins.
3. Capillaires sanguins en coupe
transversale
• Voici ce tissu musculaire
à plus fort
grossissement. Les
capillaires s'identifient
aisément dans le tissu
conjonctif. Quelques-
uns sont indiqués par
une flèche. Ils sont
coupés
transversalement.
4. Capillaires sanguins en coupe
transversale
• Les capillaires sanguins
peuvent être coupés à
différents nlveaux : en 1, la
coupe transversale passe
par le noyau, d'où l'aspect
en bague à châton. En 2, la
coupe passe en dehors du
noyau, la paroi est réduite à
un simple anneau
cytoplasmique. Le diamètre
de ces capillaires varie
entre 5 et 10 microns, à
peine plus grand que les
noyaux des cellules
musculaires voisines, en 3.
5. Capillaires sanguins avec péricytes
• Voici deux capillaires
sanguins accompagnés de
péricytes. En 1, on distingue
le capillaire avec le noyau
endothélial, qui prend
parfois une forme semi-
lunaire et l'anneau
cytoplasmique. Le noyau du
péricyte en 2 est
triangulaire. Son
cytoplasme n'est pas visible.
Cette cellule est appliquée
tout contre l'endothélium.
6. Capillaire sanguin en coupe
transversale
• Lorsque le diamètre du
capillaire sanguin est plus
important, une seule
cellule endothéliale ne
suffit plus pour constituer
la paroi. Ce capillaire
présente deux noyaux
endothéliaux : deux
cellules endothéliales se
sont donc unies bord à
bord pour constituer ce
petit vaisseau.
7. Diverses incidences de coupe dans des
capillaires sanguins
• Voici toute une série de
capillaires sanguins coupés
transversalement à différents
niveaux :
en 1, la coupe passe en dehors du
noyau ;
en 2, elle révèle le noyau
endothélial ;
en 3, le capillaire est constitué
par une cellule endothéliale et un
péricyte ;
en 4 et en 5, chaque capillalre
possède 2 noyaux et un péricyte.
La flèche indique un petit nerf.
•
8. Capillaires sanguins en coupe
longitudinale
• Voici quelques exemples de
capillaires sanguins coupés
longitudinalement. On
remarque la disposition des
noyaux endothéliaux
parallèles à l'axe du
vaisseau. Autour des
capillaires, on observe
quelques cellules dont il est
difficile d'affirmer la nature
péricytaire ou conjonctive.
9. Capillaires sanguins en coupe
longitudinale et en coupe transversale
• En 1, est fléché un capillaire
sanguin en coupe
longitudinale. Notez la
disposition des noyaux
endothéliaux dans l'axe du
vaisseau. Nous voyons en 2 la
coupe transversale d'un
capillaire; en 3, deux
capillaires dilatés ou deux
petites veinules. En 4, est
fléché un nerf composé de
fibres nerveuses amyéliniques
et myélinisées, à ne pas
confondre avec des capillaires
sanguins.
10. Capillaire sanguin en coupe
transversale
• Voici l'image en microscopie
électronique d'un capillaire
sanguin de petit calibre. La
lumière est bordée par une
seule cellule endothéliale dont
nous voyons en 1 le noyau. En
bordure de l'endothélium, se
dessine une fine zone claire
doublée d'un trait grisâtre, qui
constituent la membrane
basale. Aucune organisation
conjonctive particulière
n'entoure le capillaire, ce qui
le différencie d'une veinule.
11. Capillaire sanguin avec péricyte
• Nous situons en 1 la lumière
d'un capillaire délimité par
une seule cellule
endothéliale. Le noyau de
cet endothélium est fléché
en 2. Tout contre ce
capillaire, on trouve en 3
une cellule au noyau
triangulaire et au
cytoplasme mince,
comprise dans un
dédoublement de la
membrane basale. Il s'agit
d'un péricyte.
12. Capillaire sanguin en coupe
longitudinale
• Ce capillaire de plus large
calibre et coupé
longitudinalement est au
moins délimité par deux
cellules endothéliales,
puisque deux noyaux
endothéliaux, fléchés en
1, sont sur le plan de
section. En 2, est fléché
un globule rouge présent
dans la lumière. En 3,
nous trouvons du tissu
musculaire.
13. Capillaire sanguin en coupe
transversale
• A l'endroit de contact de
deux cellules endothéliales,
existent, en 1, des
dispositifs de jonctions
particuliers. De plus, une
des deux cellules
endothéliales émet une
petite excroissance
cytoplasmique, fléchée en
2, appelée pli marginal. En
3, un dédoublement de la
basale emprisonne le
cytoplasme d'un péricyte.
14. • Au plus fort
grossissement, nous
voyons mieux en 1, les
dispositifs d'attache au
contact des deux
cytoplasmes ; en 2, le
pli marginal ; en 3, le
cytoplasme d'un
péricyte, englobé par la
basale dédoublée.
15. Coupe tangentielle au niveau de
l'endothélium
• L'endothélium d'un
capillaire sanguin est bourré
de nombreuses petites
vacuoles sphériques, ce que
l'on voit particulièrement
bien sur une incidence
tangentielle du cytoplasme,
marquée par la flèche. Ces
invaginations vésiculaires
témoignent d'une forte
activité d'endocytose plus
précisément de pinocytose,
réalisée au niveau de
l'endothélium.
17. Artériole en coupe longitudinale
• L'artériole à une couche de
cellules musculaires lisses
se caractérise par
l'orientation
perpendiculaire de ses deux
types de noyaux. En 1, les
noyaux endothéliaux sont
parallèles à la lumière,
allongés dans le sens du flux
sanguin. Les cellules
musculaires se disposent de
façon circulaire autour de
l'endothélium. Leur noyau,
en 2, est donc coupé
transversalement.
18. Artériole en diverses incidences de
coupe
• Quelle que soit l'incidence
de coupe, on observe bien
l'orientation
perpendiculaire des deux
types de noyaux.
L'incidence longitudinale en
1 et transversale en 2,
montre à la fois les noyaux
endothéliaux et musculaires
lisses, mais sous des angles
de section différents. En 3,
une incidence tangentielle
révèle le manchon de
cellules musculaires lisses.
19. Artériole en coupe longitudinale
• Dans la masse des cellules
musculaires striées
squelettiques, en 1, nous
voyons, en 2, une artériole
coupée longitudinalement. En
3 est fléché son endothélium.
Le manchon musculaire lisse
est formé de deux couches de
cellules dont les noyaux,
fléchés en 4, ne sont pas
visibles sur toutes les sections.
L'artériole peut présenter
jusqu'à trois couches de
cellules musculaires lisses. Au-
delà de trois couches, il s'agit
d'une artère.
20. Artère en coupe transversale
• Voici, en coupe transversale,
l'image d'une artère de moyen
calibre. La tunique est
constituée de trois couches :
en 1, l'intima, dont les noyaux
endothéliaux font protrusion
dans la lumière ;
en 2, la média, manchon
essentiellement musculaire ;
en 3, l'adventice qui est une
organisation particulière du
tissu conjonctif.
L'artère se caractérise, en
coupe transversale, par une
lumière régulière et arrondie.
21. Détails de la paroi d'une artère
• A plus fort grossissement,
nous détaillons :
en 1, la protrusion des noyaux
endothéliaux dans la lumière ;
en 2, la limitante élastique
interne, très sinueuse ;
en 3, la média est un véritable
manchon de cellules
musculaires lisses, avec une
fine composante conjonctive ;
en 4, est fléchée l'adventice. A
la limite média-adventice, se
localise la limitante élastique
externe, trop mince que pour
être visible.
22. Artère en coupe transversale
• Voici toujours en coupe
transversale, une artère
de plus gros calibre. Le
critère de diagnostic le
plus évident est, en 1, la
média à composante
musculaire très
importante. Cette couche
est la plus épaisse,
comparée à l'adventice
fléchée en 2. Notez de
plus, en 3, le plissement
caractéristique de l'intima
23. Détails de la paroi d'une artère
• Toujours en incidence
transversale, une artère
d'un calibre encore plus
conséquent se caractérise
par :
en 1, l'intima ;
en 2, une média importante
;
en 3, son adventice moins
épaisse. Celle-ci, est riche
en fibres élastiques, ce qui
permet de la délimiter
facilement vis-à-vis du tissu
conjonctif environnant.
24. Intima et media d'une artère
• Sur un détail, nous voyons :
en 1, les noyaux
endothéliaux. Ils font
protrusion par suite du
plissement de la limitante
élastique interne, fléchée
en 3 ;
en 2, est fléchée une
couche sous-endothéliale
discrète ;
dans la média, en 4, les
cellules musculaires lisses
se caractérisent par leur
noyau en tire-bouchon.
25. Limitante élastique interne
• Une orcéine souligne la
limitante élastique
interne d'une artère.
Nous voyons ainsi en 1
que cette limitante peut
parfois se scinder en deux
ou trois lamelles. Ce
phénomene se produit
généralement avec l'âge.
Remarquez aussi, en 2, la
fenestration de cette
limitante élastique
interne.
26. Artériole en coupe transversale
• En microscopie électronique,
cette limitante élastique
interne se voit déja en 1 dans
une artériole. Cette limitante
se caractérise par son aspect
festonné. Elle se trouve sous
l'endothélium dont on voit, en
2, quelques noyaux. En 3, une
couche unique de cellules
musculaires lisses forme la
paroi. Autour de ce muscle, le
conjonctif commence déjà à
s'organiser. On y voit, en 4, de
nombreuses fibres nerveuses
amyélinisées.
27. Détail de la paroi d'une artériole
• Sur un détail de cette
paroi artériolaire, on
observe :
en 1, l'endothélium ;
en 2, la limitante
élastique interne ;
en 3, les cellules
musculaires lisses.
Entre ces cellules, en 4,
existe une condensation
de la substance
fondamentale qui assure
leur cohésion.
28. Paroi de l'aorte
• La paroi de l'aorte est
assez particulière. Elle
est constituée d'une
cinquantaine de lames
élastiques parallèles
que met en évidence ici
une orcéine. Elles se
caractérisent toutes par
un trajet sinueux.
29. Media de l'aorte
• Voici en détail les lames
élastiques, fléchées en 1.
Elles sont réfringentes
naturellement, comme la
plupart des fibres
élastiques. Elles sont
sous-tendues par des
cellules rameuses,
fléchées en 2, qui sont
des cellules musculaires
lisses particulières.
31. Comparaison d'un capillaire sanguin et
de veinules
• Les veinules, dans leur forme
la plus simple, peuvent n'être
bordées que par un
endothélium, fléché en 1. Elles
ne se différencient donc des
capillaires sanguins que par
leur taille. En 2, est fléché un
capillaire sanguin. Une à deux
cellules endothéliales peuvent
le border. La paroi des
veinules se complexifie
progressivement par une
organisation du conjonctif où
se placent, en 3, des cellules
musculaires lisses.
32. Veinule en coupe longitudinale
• En microscopie
électronique, nous
observons une veinule
remplie de globules rouges.
Un noyau endothélial est
fléché en 1. Le calibre est
plus important que celui
d'un capillaire sanguin, mais
la composition de la paroi
diffère très peu. Nous
voyons seulement, en 2, un
début d'organisation du
conjoncti: autour de
l'endothélium.
33. Comparaison d'une artériole et d'une
veinule
• A titre de comparaison,
nous pouvons observer en 1
une veinule et en 2, une
artériole. La lumière de la
veinule est simplement
bordée par un endothélium
autour duquel se dessine
une mince couronne
conjonctive concentrique.
Au-delà de l'endothélium
de l'artériole, nous
observons nettement, en 3,
une couche de cellules
musculaires lisses.
34. Comparaison d'une artériole et d'une
veinule
• Même observation, en
microscopie électronique.
En 1, une veinule est limitée
par un endothélium et une
fine composante
conjonctive. Dans une
artériole, nous voyons :
en 2, l'endothélium ;
en 3, une limitante
élastique interne déjà
présente ;
en 4, une couche de cellules
musculaires lisses.
35. Veine en coupe transversale
• Autour de l'endothélium
fléché en 1, se dessine une
paroi plus épaisse
caractérisant une veine. Il
n'existe pas de critère bien
précis limitant la transition
entre veinule et veine. Trois
couches sont bien
individualisées dans la paroi
veineuse: en 1, l'intima, en
2, la média où l'on trouve
en proportions équivalentes
cellules musculaires lisses et
tissu conjonctif et en 3,
l'adventice.
36. Veine en coupe longitudinale
• En section longitudinale,
nous détaillons toujours
une veine :
en 1, dans l'intima, les
noyaux endothéliaux,ne
font pas protrusion dans la
lumière ;
en 2, la média se caractérise
par une participation
équivalente de cellule
musculaires lisses et de
tissu conjonctif qui se
mélangent.
37. Comparaison d'une artère et d'une
veine
• Dans la coupe d'une patte
de veau, nous situons, en 1,
une grosse artère où
ressort, même à faible
grossissement, la
dominante musculaire de la
média qui est très épaisse.
Elle contraste avec la média
des veines, notées en 2, qui
sont appellées veines
propulsives. En périphérie
de la coupe, en 3, se
trouvent plusieurs nerfs
coupés transversalement.
38. Veine en coupe transversale
• Les veines dites propulsives
ont une média relativement
épaisse, notée en 1. Elle
reste toutefois bien typique
d'une veine, vu la grande
part de tissu conjonctif
entre les cellules
musculaires. L'adventice,
indiquée en 2, est assez
importante. Elle contient
dans ce cas-ci de
nombreuses fibres
élastiques, ce qui permet de
définir ses limites.
39. Détails de la paroi d'une veine
• A plus fort grossissement,
nous distinguons en 1, les
noyaux endothéliaux de
l'intima ; en 2, la média
caractérisée par
l'imbrication du tissu
conjonctif entre les
cellules de muscle lisse.
En 3, l'adventice contient
des fibres élastiques très
réfringentes ainsi que des
vasa vasorum, fléchés en
4.
40. Valvule
• La média, fléchée en 1,
est tout à fait propre à
une veine. On observe,
en 2, des soulèvements
de l'intima qui forment
des valvules,
caractéristiques du
système veineux.
41. Composantes élastiques d'une veine
• Voici une veine colorée par
l'orcéine. On localise, en 1,
une fine limitante élastique
interne, nettement moins
marquée qu'au niveau des
artères. Des fibres élastiques
peuvent se trouver en 2, dans
le tissu conjonctif de la média
et en 3, parfois en densité
importante, dans l'adventice.
Entre la média et l'adventice,
la limitante élastique externe
est trop mince que pour être
bien observée.
42. Comparaison de la media d'une artère
et d'une veine
• C'est au niveau de la media
que la différence artère-
veine se marque le mieux.
En 1, dans une veine
propulsive, la media laisse
voir une part importante de
conjonctif. En 3, la media
artérielle est presque
purement musculaire.
D'autre part, l'adventice de
la veine, fléchée en 2, est
proportionnellement plus
importante que dans les
artères.
43. Comparaison de la composante
élastique d'une artère et d'une veine
• Une coloration à l'orcéine
souligne d'autres différences
entre artère et veine. En 1, la
limitante élastique interne de
l'artère est bien marquée. La
media artérielle est pauvre en
conjonctif et par conséquent
pauvre en fibres élastiques.
Pour la veine, en 2, aucune
limitante élastique n'est
particulièrement soulignée. La
media, en 3, contient des
fibres élastiques, témoignant
de la forte composante
conjonctive à ce niveau.
44. Glomus
• Dans la peau, le glomus est
une jonction artério-
veineuse. En 1, la lumière
du vaisseau glomique est
bordée par un endothélium,
2, et en 3, par un manchon
de cellules à caractère
musculaire, très claires et
tourbillonnaires. Il aide à la
thermorégulation: ouvert, il
court-circuite la circulation
de l'artère vers la veine ; au
contraire, si sa lumière est
fermée, le sang est dévié
vers les capillaires
sanguins.
46. Capillaire lymphatique en coupe longit
udinale
• Passons à l'étude des
capillaires lymphatiques. Ils
apparaissent comme des
fentes, au sein du
conjonctif. On observe
toutefois, en bordure de ces
lymphatiques, en 1, des
noyaux aplatis prouvant
l'existence d'un
endothélium. En 2, le
calibre des capillaires
lymphatiques est irrégulier
et peut varier très
brusquement.
47. Localisation d'un capillaire
lymphatique
• Nous rechercherons des
capillaires lymphatiques
dans une glande
mammaire. En 1, se
trouvent les lobules
glandulaires. Le conjonctif
interlobulaire contient en
2 un capillaire
lymphatique au calibre
très irrégulier. Nous y
situons également
plusieurs artérioles,
marquées par les flèches.
48. Caractéristiques d'un capillaire
lymphatique
• Nous pouvons caractériser
un capillaire lymphatique
par :
- la présence seule d'un
endothélium pour toute
paroi ;
- la répartition irrégulière
des noyaux endothéliaux,
fléchés en 1;
- l'absence d'organisation
du conjonctif avoisinant.
De plus, l' endothélium peut
se soulever, comme en 2,
pour former des valvules.
49. Caractéristiques d'un capillaire
lymphatique
• Cet aspect très
déchiqueté d'une fente
bordée par un
épithélium
pavimenteux est
caractéristique d'un
capillaire lymphatique.
La flèche indique une
valvule.
50. Comparaison d'un capillaire lymphatiq
ue et d'une veinule
• En 1, est fléché un
capillaire lymphatique,
bordé par un simple
endothélium et
caractérisé sur cette
section par une valvule.
En 2, une veinule
possède, autour de son
endothélium, un début
d'organisation,
musculaire enchevêtrée
de tissu conjonctif.
51. Vaisseau lymphatique
• Dans la glande mammaire,
nous observons un vaisseau
lymphatique, canal plus
important qui fait suite au
capillaire lymphatique. Il se
caractérise également par une
lumière irrégulière. Mais en
outre, son endothélium est
bordé par des cellules
musculaires lisses groupées en
amas : en 1, des plages
musculaires alternent avec, en
2, des plages purement
conjonctives. Vu cette
disposition irrégulière, on
parle de colonnettes
musculaires.