Aspect biomedical et biochimique du cancer du sein
1. ASPECT BIOMEDICAL ET BIOCHIMIQUE
DU CANCER DU SEIN
Auteur :
M. NKOLO Brice Michel, M.Sc
Biologiste Clinicien
01 Novembre 2019
2. i | P a g e
SOMMAIRE
Liste des figures ........................................................................................................................ii
Liste des tableaux .....................................................................................................................ii
INTRODUCTION.................................................................................................................... 1
I. ASPECT BIOLOGIQUE DU CANCER DU SEIN ...................................................... 2
I.1. Aspect Biochimique du cancer du Sein....................................................................... 2
I.1.1. Biomarqueurs circulants du cancer du sein .............................................................. 2
I.1.2. Marqueur d'intérêt dans la prise en charge du cancer du sein .................................. 2
I.2. Aspect histo-cytologique du cancer du Sein................................................................ 3
I.2.1. Classification histologique du cancer du sein............................................................ 3
II. ASPECT CLINIQUE DU CANCER DU SEIN ........................................................... 5
II.1. Signe fonctionnel du Cancer du Sein ......................................................................... 5
II.1.1. Une boule dans un sein............................................................................................ 5
II.1.2. Des ganglions durs au niveau de l’aisselle (sous le bras)........................................ 5
II.1.3. Des modifications de la peau du sein et du mamelon ............................................. 6
II.1.4. Un changement de la taille ou de la forme du sein ................................................. 6
II.1.5. Les autres symptômes ............................................................................................. 7
II.2. Traitement .................................................................................................................. 7
II.2.1. Traitement chirurgical du cancer du Sein................................................................ 7
II.2.2. La radiothérapie....................................................................................................... 8
II.2.3. La chimiothérapie.................................................................................................... 9
II.2.4. L'hormonothérapie .................................................................................................. 9
II.2.5. Les thérapies ciblées.............................................................................................. 10
CONCLUSION....................................................................................................................... 11
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES............................................................................. 12
3. ii | P a g e
Liste des figures
Figure 1: Image présentant une tumeur dans le sein et les cellules tumorames migrants vers les
ganglions .................................................................................................................................... 5
Figure 2: Image montrant des modifications de la peau du sein et du mamelon ....................... 6
Figure 3: Image montrant un changement de la taille ou de la forme du sein ........................... 6
Figure 4 : Image des zones de la mammectomie radiale............................................................ 8
Figure 5 : Image des zones de la tumorectomie......................................................................... 8
Liste des tableaux
Tableau 1: Classification du carcinome canalaire ou lobulaire infiltrant .......................... 4
Tableau 2: Classification du carcinome canalaire in situ (CCIS) .............................................. 5
4. 1 | P a g e
INTRODUCTION
Le cancer est une pathologie caractérisée par la présence d'une (ou de plusieurs)
tumeur maligne formée à partir de la transformation par mutations ou instabilité génétique
(anomalies cytogénétiques), d'une cellule initialement normale (Futura, 2018). Ainsi,
le cancer du sein est une tumeur maligne qui se développe au niveau du sein. Une femme sur
onze développe un cancer du sein au cours de sa vie. La vie de famille, de couple et
professionnelle s'en trouve profondément modifiée (Futura, 2018). Le cancer du sein est le
cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde et représente 16% de l’ensemble des
cancers féminins. On estime à 519 000 le nombre de femmes qui sont mortes en 2004 du
cancer du sein. Bien que l’on considère cette maladie comme une maladie du monde
développé, une majorité (69%) de l’ensemble des décès par cancer du sein surviennent dans
les pays en développement (OMS, 2017). L’incidence du cancer du sein progresse dans le
monde en développement du fait d’une plus longue espérance de vie, de l’augmentation de
l’urbanisation et de l’adoption des modes de vie occidentaux. Bien qu’une certaine réduction
des risques puisse être obtenue par la prévention, les stratégies de ce type ne permettent pas
d’éliminer la majorité des cancers du sein qui apparaissent dans les pays à revenu faible ou
intermédiaire où la maladie est diagnostiquée à des stades très avancés (OMS, 2017).
Le cancer du sein demeure une maladie grave, associée à des séquelles à long terme et
ses traitements sont lourds, même à un stade précoce. Son pronostic est lié à la biologie et à la
masse tumorale au diagnostic (Delaloge et al., 2016). Il est nécessaire d’améliorer à la fois les
performances objectives de ce dépistage. De nombreuses pistes d’amélioration, fruits de très
abondants travaux internationaux, permettent d’espérer des implications cliniques rapides:
outre l’amélioration des performances de l’imagerie et les possibilités de diagnostic en temps
réel, de nouvelles techniques de dépistage non radiologiques sont en développement (ADN
tumoral circulant par exemple), ainsi que des biomarqueurs permettant l’estimation des
risques individuels et l’avènement de stratégies de dépistage stratifiées sur ceux-ci. Enfin, les
progrès de la biologie et des essais cliniques de désescalade en cours permettent d’espérer une
diminution des sur-traitements (Delaloge et al., 2016).
Il existe une très grande hétérogénéité des cancers du sein aux niveaux clinique,
histologique, biologique et génétique. Ces variations importantes sont dues à une étiologie
complexe de ce cancer faisant intervenir des facteurs exogènes (niveau socio-économique,
alimentation, expositions aux radiations ionisantes, contraception orale, traitement substitutif
de la ménopause) ou endogènes (déséquilibres hormonaux, mastopathies bénignes et
antécédents familiaux de cancer du sein) (Lacave et al., 2005).
5. 2 | P a g e
I. ASPECT BIOLOGIQUE DU CANCER DU SEIN
I.1. Aspect Biochimique du cancer du Sein
I.1.1. Biomarqueurs circulants du cancer du sein
Les bio-marqueurs constituent une des solutions alternatives en cours de
développement. Il est possible de réaliser aujourd’hui des biopsies liquides, c’est-à-dire d’être
en mesure de détecter de l’ADN tumoral circulant, à partir d’un simple prélèvement sanguin.
Lors du développement de la tumeur, certaines cellules tumorales meurent et relarguent leur
contenu dans la circulation sanguine, dont leur ADN. Le contenu de cellules tumorales
intactes est également relargué dans la circulation sanguine. L’origine tumorale de l’ADN
circulant peut être distinguée par la présence de mutations sur des proto-oncogènes comme
KRAS ou TP53 (Gormally et al., 2007). Il a été mis en évidence que l’ADN tumoral retrouvé
dans le plasma contenait une représentation de l’ensemble du génome de la tumeur
(Crowley et al., 2013).Un certain nombre de techniques sont déjà commercialisées pour
permettre la détection d’ADN tumoral circulant. Différentes approches techniques ont été
utilisées pour ces techniques de biologie moléculaire, toutes visant à augmenter de façon
significative la sensibilité de la détection des mutations.
La PCR digitale ou digital PCR (dPCR) permet par exemple à partir de la technique de
dilutions ultimes de détecter une copie d’ADN, à partir d’un échantillon réparti dans des
plaques de plusieurs milliers de puits (Roche Diagnostics, Meylan, France) (Pohl et Shih,
2004) ou de puce (Life Technologies, Carlsbad, CA). Le concept de la biopsie liquide n’en ait
encore qu’au stade expérimental, et pour le moment non appliqué en routine clinique, mais
l’intérêt semble immense, puisque certaines études ont montré que l’ADN tumoral circulant
pouvait être utilisé pour le diagnostic moléculaire, notamment dans la détermination du statut
KRAS dans les cancers colorectaux (Mouliere et al., 2013), ou comme marqueur prédictif de
la sur-vie globale, comme dans les adénocarcinomes pulmonaires (Catarino et al., 2012),
mais également comme un moyen simple de surveillance de stabilité de la maladie,
notamment dans les cancers du sein (Dawson et al., 2013). Le prochain grand défi pour les
biologistes effectuant du diagnostic moléculaire tumoral sera de permettre le séquençage
d’ADN tumoral circulant en routine. Des études sont déjà en cours et les résultats
encourageants (Murtaza et al., 2013).
I.1.2. Marqueur d'intérêt dans la prise en charge du cancer du sein
Une des composantes des processus de cancérisation est le dysfonctionnement des
voies de communication cellulaires dont celle empruntant le récepteur Her-2 (Human
6. 3 | P a g e
epidermal growth factor receptor 2). Il peut être surexprimé dans 30 % des cancers du sein et
s'avère être un facteur de mauvais pronostic, par une diminution de la survie globale et du
délai de rechute. L'oncogène Her2/neu (gène codant pour la protéine Her-2) intervient dans la
cancérogenèse mammaire par amplification et/ou surexpression de son produit, la protéine
Her-2 qui prend une importance considérable en tant que cible thérapeutique. De nombreuses
études démontrent l'intérêt d'utiliser le taux de Her-2 circulant comme outil de suivi
thérapeutique dans le cancer du sein métastatique surexprimant Her-2 (Ravanel et al., 2005).
I.2. Aspect histo-cytologique du cancer du Sein
Les lésions mammaires à risque ou lésions frontières représentent un panel de lésions
hétérogènes dont la prise en charge n’est pas à l’heure actuelle standardisée. Les difficultés
d’interprétation histo-pathologique de ces entités lésionnelles, le manque d’homogénéité des
résultats de la littérature ainsi que les changements récents de la classification de
l’Organisation mondiale de la santé contribuent à favoriser la prise en charge de ces lésions au
cas par cas. Ainsi, la confrontation multidisciplinaire et particulièrement radio-
anatomopathologique prend toute sa valeur afin de ne pas sur-traiter les patientes ou au
contraire de ne pas sous-estimer le potentiel d’agressivité des lésions mammaires
(Thomassin-Piana et al., 2017).
I.2.1. Classification histologique du cancer du sein
Le grade est défini par l'apparence des cellules cancéreuses qu'on compare à celle des
cellules normales. Pour établir le grade du cancer du sein, le pathologiste examine au
microscope un échantillon de tissu prélevé dans la tumeur. Le pathologiste évalue également
certaines caractéristiques particulières des cellules cancéreuses afin d’assigner un grade de 1 à
3 au cancer du sein. Plus ce nombre est bas, plus le grade l’est aussi. On utilise le terme
différenciation pour désigner à quel point les cellules cancéreuses sont différentes. Les
cellules cancéreuses de bas grade sont bien différenciées. Elles ont presque l’air de cellules
normales. Elles ont tendance à se développer lentement et risquent moins de se propager
(SCC, 2018).
Les cellules cancéreuses de haut grade sont peu différenciées ou indifférenciées. Leur
apparence est moins normale, ou plus anormale. Elles ont tendance à se développer plus
rapidement et sont plus susceptibles de se propager que les cellules cancéreuses de bas grade.
Connaître le grade donne à votre équipe de soins une idée de la rapidité à laquelle le cancer
peut se développer et de sa probabilité de propagation. Cela l’aide à planifier votre traitement.
7. 4 | P a g e
Le grade peut aussi aider l’équipe de soins à établir votre pronostic et à prévoir comment le
cancer pourrait réagir au traitement (SCC, 2018).
a. Carcinome canalaire ou lobulaire infiltrant
Le système de classification histologique le plus souvent employé pour les cancers du
sein qui se sont propagés aux tissus voisins, soit des cancers infiltrants, se base sur 3
caractéristiques des cellules de la tumeur qui les différencient des cellules saines
(Tableau 1) :
la formation de tubules, qui indique le pourcentage des cellules tumorales qui contiennent
des structures en forme de tubes appelées tubules
le pléomorphisme nucléaire, qui indique jusqu’à quel point le noyau de chaque cellule
cancéreuse diffère de celui des cellules normales
la fréquence des mitoses, qui indique le nombre de cellules qui se divisent activement dans
la tumeur.
Tableau 1: Classification du carcinome canalaire ou lobulaire infiltrant
Grade
Score
total
Description
1
(bas)
3 à 5
Les cellules cancéreuses sont bien différenciées. Elles ont presque
l’air de cellules normales.
2
(intermédiaire)
6 ou 7
Les cellules cancéreuses sont modérément différenciées. Elles se
classent entre le grade 1 et le grade 3.
3
(haut)
8 ou 9
Les cellules cancéreuses sont peu différenciées ou indifférenciées.
Leur apparence est moins normale, ou plus anormale, que celle des
cellules saines.
Source: http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer
type/breast/grading/?region=qc#ixzz56YY3wW85
b. Carcinome canalaire in situ (CCIS)
Le grade du CCIS se base sur la différenciation des cellules cancéreuses, l’apparence
du noyau de chaque cellule cancéreuse et la présence de cellules cancéreuses mortes ou
mourantes (nécrose) dans un échantillon de la tumeur (Tableau 2) (SCC, 2018).
8. 5 | P a g e
Tableau 2: Classification du carcinome canalaire in situ (CCIS)
Grade Description
1
(bas)
Le noyau de chaque cellule cancéreuse est de taille petite à moyenne et les
noyaux de toutes les cellules cancéreuses ont la même forme.
Il n’y a pas de nécrose dans l’échantillon.
2
(intermédiaire)
Le noyau de chaque cellule cancéreuse est de taille petite à moyenne et les
noyaux de toutes les cellules cancéreuses ont la même forme.
On observe quelques petites régions de nécrose dans l’échantillon.
3
(haut)
Le noyau de chaque cellule cancéreuse est de grande taille et les noyaux de
toutes les cellules cancéreuses sont de forme inégale.
On peut observer une nécrose dans l’échantillon.
II. ASPECT CLINIQUE DU CANCER DU SEIN
II.1. Signe fonctionnel du Cancer du Sein
II.1.1. Une boule dans un sein
Une boule ou une masse dans un sein est le signe d’un cancer du sein le plus
couramment observé. Cette masse, en général non douloureuse, est le plus souvent de
consistance dure et présente des contours irréguliers. Elle apparaît par ailleurs comme «fixée»
dans le sein (INCa, 2014).
II.1.2. Des ganglions durs au niveau de l’aisselle (sous le bras)
Une ou plusieurs masse(s) dures à l'aisselle signifient parfois qu’un cancer du sein
s’est propagé aux ganglions axillaires. Les ganglions restent toutefois indolores (Figure 1)
(INCa, 2014).
(Malibuzz, 2018)
Source: http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-
type/breast/grading/?region=qc#ixzz56YZSgi00
Source: http://www.maliweb.net/buzzmali/cancer-du-sein-symptomes-et-
traitement-tout-ce-que-vous-devez-savoir-91202.html
Figure 1: Image présentant une tumeur
dans le sein et les cellules tumorames
migrants vers les ganglions
9. 6 | P a g e
II.1.3. Des modifications de la peau du sein et du mamelon
Une modification de la peau : rétraction, rougeur, œdème ou aspect de peau
d’orange ;
une modification du mamelon ou de l’aréole (zone qui entoure le mamelon) :
rétraction, changement de coloration, suintement ou écoulement ;
des changements de forme des seins (Figure 2) (INCa, 2014).
(Actu-Elles-Info, 2017)
II.1.4. Un changement de la taille ou de la forme du sein
Une rougeur, un œdème et une chaleur importante au niveau du sein peuvent être le
signe d'un cancer du sein inflammatoire (Figure 3) (INCa, 2014).
(Actu-Elles-Info, 2017)
Source: http://www.actu-elles.info/des-symptomes-du-cancer-du-sein-a-ne-pas-negliger/
Source: http://www.actu-elles.info/des-symptomes-du-cancer-du-sein-a-ne-pas-negliger/
Figure 2: Image montrant des modifications de
la peau du sein et du mamelon
Figure 3: Image montrant un changement
de la taille ou de la forme du sein
10. 7 | P a g e
II.1.5. Les autres symptômes
Si le cancer n’est pas diagnostiqué dès l’apparition des premiers symptômes, la tumeur
peut grossir et se propager vers d'autres parties du corps, entraînant ainsi d’autres symptômes
dits plus tardifs, tels que :
des douleurs osseuses ;
des nausées, une perte d'appétit, une perte de poids et une jaunisse ;
un essoufflement, une toux et une accumulation de liquide autour des poumons
(épanchement pleural) ;
des maux de tête, une vision double et une faiblesse musculaire (INCa, 2014).
II.2. Traitement
Le traitement du cancer du sein nécessite une coordination étroite entre différentes
disciplines médicales et paramédicales car il associe, en fonction des besoins, chirurgie,
radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie et nouveaux traitements ciblés. Ces différents
traitements peuvent être utilisés seuls ou, plus souvent, en association (FCC, 2018).
Le choix d'un traitement particulier dépend de différents facteurs, dont les plus
importants sont :
le type de cancer du sein ;
l'envahissement ou non des ganglions ;
la présence ou non de récepteurs hormonaux à la surface des cellules cancéreuses ;
la présence ou non de métastases dans d’autres organes ;
l'âge de la personne et son état général (FCC, 2018).
II.2.1. Traitement chirurgical du cancer du Sein
La chirurgie est souvent le premier traitement appliqué en cas de découverte d'un
cancer du sein. Autant que possible, le chirurgien tentera de préserver le sein en procédant à
une ablation limitée. Celle-ci est toujours complétée de l'enlèvement d’un ou plusieurs
ganglions situés sous le bras (au niveau de l’aisselle). Ce procédé porte le nom de curage
ganglionnaire. Pour les petites tumeurs, on peut repérer puis enlever le premier (ou les
premiers) ganglion qui draine cette zone. Cette technique porte le nom de « ganglion
sentinelle ». Si le ganglion sentinelle est indemne de cellules cancéreuses, il n’est alors pas
nécessaire d’enlever les autres ganglions situés en profondeur (FCC, 2018). La présence de
ganglions envahis par les cellules cancéreuses conditionne en grande partie les traitements
complémentaires. Selon les caractéristiques de la tumeur, différentes techniques sont
envisageables (FCC, 2018).
11. 8 | P a g e
a. La mammectomie radicale
Cette intervention chirurgicale, aussi appelée mastectomie, correspond à l'enlèvement
complet du sein. Après une mammectomie radicale, une prothèse externe en tissu léger est
proposée à la patiente au moment du retour à domicile pour lui offrir une silhouette
équilibrée (Figure 4) (FCC, 2018).
b. La tumorectomie
Il s'agit d'une ablation chirurgicale de la tumeur et d'une partie des tissus sains qui
l'entourent. Si nécessaire, des prélèvements plus larges, appelés "recoupes chirurgicales", sont
réalisés afin d'enlever une marge de sécurité suffisante tout autour de la tumeur. Cette
chirurgie conservatrice permet de conserver le sein (Figure 5) (FCC, 2018).
II.2.2. La radiothérapie
Ce type de traitement du cancer du sein utilise des rayons de très haute énergie
capables de détruire les cellules cancéreuses. Comme la chirurgie, la radiothérapie est un
Figure 4 : Image des zones de la
mammectomie radiale
Source : Fondation Contre le Cancer (FCC) https://www.cancer.be/les-cancers/types-de-
cancers/cancer-du-sein/traitements
Source : Fondation Contre le Cancer (FCC) https://www.cancer.be/les-cancers/types-de-
cancers/cancer-du-sein/traitements
Figure 5 : Image des zones de la
tumorectomie
12. 9 | P a g e
traitement local du cancer du sein, c'est-à-dire qu’elle permet d’agir directement sur la zone
touchée par les cellules cancéreuses. Elle est utilisée, en fonction des cas, pour:
diminuer les risques de récidive locale de la maladie après une chirurgie ;
permettre la conservation du sein dans les meilleures conditions ;
traiter directement la tumeur lorsqu’une opération n’est pas possible ;
irradier les différentes zones ganglionnaires autour du sein lorsque le curage
ganglionnaire par chirurgie a montré de nombreux ganglions envahis (FCC, 2018).
La radiothérapie peut être appliquée selon deux techniques. En fonction du diagnostic,
ces deux traitements de cancer du sein peuvent être combinés (FCC, 2018).
a. La radiothérapie externe
Les rayons sont produits par un appareil situé à l'extérieur du corps. Elle ne nécessite
généralement pas d'hospitalisation. Les rayons sont administrés 5 jours par semaine, pendant
plusieurs semaines d’affilée. Dans certains cas particuliers, une irradiation peut être
administrée pendant l'opération chirurgicale (technique dite du Mobetron) (FCC, 2018).
b. La radiothérapie interne
La source de rayons est placée dans de fins tubes implantés temporairement dans le
sein. Cette forme de radiothérapie nécessite quelques jours d'hospitalisation (FCC, 2018).
II.2.3. La chimiothérapie
Contrairement à la chirurgie ou à la radiothérapie qui sont des traitements locaux, la
chimiothérapie utilise un ou plusieurs médicaments qui seront diffusés dans l'ensemble de
l'organisme. Selon la situation, elle est administrée avant ou, le plus souvent, après la
chirurgie (FCC, 2018).
Quand elle est administrée après la chirurgie, les médecins parlent de chimiothérapie
adjuvante. Ce terme signifie que la chimiothérapie est destinée à détruire les cellules
cancéreuses présentes dans d’éventuelles micro-métastases indécelables, ou dans des
métastases avérées, et qui ne sont pas concernées par les traitements locaux. Le traitement par
chimiothérapie commence habituellement au cours du premier mois qui suit la chirurgie. Il
arrive plus rarement que la chimio précède la chirurgie dans le but de réduire le volume
tumoral et de permettre une opération moins intrusive. Dans ce cas, on parle de
chimiothérapie néo-adjuvante (FCC, 2018).
II.2.4. L'hormonothérapie
Tout comme la chimiothérapie, l’hormonothérapie est un traitement adjuvant du
cancer du sein qui complète le traitement chirurgical. Elle a pour but de réduire le risque de
13. 10 | P a g e
métastases et diminue aussi le risque ultérieur de nouveau cancer du sein. L'hormonothérapie
bloque la production ou l’action de certaines hormones, afin de ralentir ou de stopper la
croissance des cellules cancéreuses (FCC, 2018).
II.2.5. Les thérapies ciblées
Les thérapies ciblées font partie des traitements adjuvants, tout comme la
chimiothérapie ou l'hormonothérapie. Elles sont utilisées en complément à l'intervention
chirurgicale. Elles ont pour but de s'attaquer aux cellules cancéreuses qui se sont détachées de
la tumeur originelle (cellules métastasiques) (FCC, 2018).
Dans le cas du cancer du sein, les molécules les plus souvent utilisées dans le cadre
des thérapies ciblées sont le trastuzumab (Herceptine), le pertuzumab (Perjeta) et le
bevacizumab (Avastin) (FCC, 2018).
14. 11 | P a g e
CONCLUSION
Le cancer du sein reste un sérieux problème de santé publique mondiale. La
prévention de son évolution vers des complications repose sur un diagnostic précoce. L’auto
palpation et la mammographie permettent un diagnostic précoce. Aspect biochimique des
cancers du sein à permettre en évidence les bio-marqueurs comme l’ADN tumoral retrouvé
dans le plasma contenant une représentation de l’ensemble du génome de la tumeur
constituant ainsi, une des solutions alternatives pour la prévention et la prise en charge des
cancers du sein. Cet aspect biologique des cancers du sein peut permettre de résoudre les
difficultés d’interprétation histo-pathologique de ces entités lésionnelles mammaires à risque
ou lésions frontières représentent un panel de lésions hétérogènes dont la prise en charge n’est
pas à l’heure actuelle standardisée.
Le traitement du cancer du sein nécessite une coordination étroite entre différentes
disciplines médicales et paramédicales car il associe, en fonction des besoins, chirurgie,
radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie et nouveaux traitements ciblés.
15. 12 | P a g e
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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