5. Votre jeune roi est balloté par une mer
bien orageuse, il lui faudrait de la force
et du génie [dans les circonstances où
se trouve la monarchie française].
Lettre de Frédéric II à Voltaire, 8 septembre 1775
Antoine François CALLET, 1779, huile sur toile, 246 x 192 cm ,
Château de Versailles
6.
7.
8.
9.
10.
11. ,
huile sur toile de A. Couder, 1836, Château de Versailles
L’Angleterre avait envoyé quarante
mille hommes en Amérique pour
étouffer la liberté en son berceau.
Une nation tout entière qui veut être
libre est difficilement vaincue. Son
courage lui attirait partout en Europe
l’estime des amis de la justice. A la fin
de l’année 1776, on vit arriver à Paris
des ambassadeurs américains, dont le
célèbre Benjamin Franklin. Il serait
difficile d’exprimer avec quel
empressement, avec quelle faveur,
furent accueillis, au sein d’une vieille
monarchie, ces envoyés d’un peuple
en pleine insurrection contre son
monarque.
D’après L.-P. SÉGUR, Mémoires ou souvenirs et
anecdotes, 1822-1826
12. Nous, le peuple des Etats-Unis, […] nous
décrétons et établissons cette constitution pour
les Etats-Unis d’Amérique.
Art. 1 – Tous les pouvoirs législatifs seront
attribués à un Congrès des Etats –Unis, qui sera
composé d’un Sénat et d’une chambre des
représentants.
Art. 2 – Le pouvoir exécutif sera confié à un
président des Etats-Unis. La durée de ses
pouvoirs sera de quatre ans. […]
Art. 3 – Le pouvoir judiciaire des Etats-Unis sera
confié à une Cour suprême. […]
Dix amendements ratifiés en 1791 forment une
« déclaration des droits », limitant les pouvoirs
de l’Etat sur les individus :
1. Le Congrès ne fera aucune loi qui touche
l’établissement ou interdise le libre exercice
d’une religion, ni qui restreigne la liberté de
parole ou de presse. […]
13. L’Amérique nous a donné cet exemple. […] Le
spectacle de l’égalité qui règne dans les Etats-Unis
[…] peut-être utile aussi en Europe. […] Il est temps
actuellement de se convaincre qu’une nation où
règne l’égalité des droits soutiendra son
gouvernement, si elle le croit bon, le changera, si
elle le croit mauvais, et le corrigera lorsqu’elle le
trouve défectueux.
D’après Nicolas DE CONDORCET,
De l’influence de la révolution d’Amérique sur l’Europe, 1786
17. Evêque
Abbé de
Duc et pair
pension
Sel et tabac
Tailles, corvée
Di(x)mes
Milices
Les oiseaux picorent les semailles et les
lièvres mangent les choux sans que le
paysan ne puisse rien faire.
Caricature de la société d’ordres, Eau-forte,
1789, Carnavalet, Paris.
18.
19.
20.
21. La conservation des exemptions
et des distinctions dont la
noblesse a joui de tout temps
sont des attributs qui la
distinguent et qui ne pourraient
être attaquées ou détruites
qu’en opérant la confusion des
ordres. La noblesse n’entend en
aucune manière se dépouiller
de ses droits.
Cahier de doléances de la noblesse de
Cambrai, 1789
22.
23. De par le Roi. […] Nous avons besoin du concours
de nos fidèles sujets pour Nous aider à surmonter
toutes les difficultés où Nous Nous trouvons
relativement à l'état de Nos finances. […] Ces
grands motifs Nous ont déterminé à convoquer
l'Assemblée des États de toutes les provinces de
notre obéissance, tant pour Nous conseiller et
Nous assister dans toutes les choses qui seront
mises sous nos yeux, que pour Nous faire
connaître les souhaits et doléances de nos
peuples, de manière que par une mutuelle
confiance et par un amour réciproque entre le
souverain et ses sujets, il soit apporté le plus
promptement possible un remède efficace aux
maux de l'État.