1.
Hallelujah! Ninety percent of men die before their female partners. No specification about their
male partners, nor about if they are trans. Death is the voice of truth, I guess, as J.K. Rowling would
say or think. No genderistic heresy. And if your female partner is younger than yourself, add one point
to the percentage per year of difference.
Hallelujah! At age seventy-five you are no longer insurable against old-age dependency and
degenerative aging. Seventy-five is the age when you cross both the Rubicon to fight your final battle
with death and the Styx to discover the colorless and lightless territory of the still not quite dead yet but
promised to be soon
At seventy-five you are already dead but forgotten by the undertaker, the corpse collector, this
social hyena that lives on the corpses of the deceased they try to keep forever by embalming them.
One must always keep an apple in his sleeve for when thirst will require some juicy bite. Hallelujah!
At seventy-five you are on Death Row, but a Suspended Death Row that may keep you alive till
they – the biggies of this world – decide it is high time to euthanize all those nearly dead promised to
death anyway. Let the scythe, the sickle, and the hammer move in. Hallelujah!
Hallelujah! Seventy-five is the age when you have to lay your head and neck under the
guillotine’s blade and five years later, at eighty precisely you will become credit-less because all banks
will refuse to lend you any money, even for your burial: you should have subscribed to a burial-
insurance when you were still in your Suspended Death Sentence, on probation for better luck than just
the Green Mile.
Hallelujah! At the precise age of eighty, the blade will fall, and you will be socially dead, with
nothing to say, nothing to do, just sit in your corner and enjoy the life of the living without meddling with
them. Free at last to die in peace and to abandon all you own in the hands of the ghoulish greedy
aardwolves, the termite eaters.

2.
Alléluia ! 90% des hommes meurent avant leurs partenaires féminines. Aucune
spécification sur leurs partenaires masculins, ni sur s'ils sont trans. La mort est la voix de
la vérité, je suppose, comme le dirait ou le penserait J.K. Rowling. Pas d'hérésie de genre.
Et si votre partenaire féminine est plus jeune que vous, ajoutez un point au pourcentage
par année de différence.
Alléluia ! À soixante-quinze ans, vous n'êtes plus assurable contre la dépendance
des personnes âgées et le vieillissement dégénératif. Soixante-quinze ans, c'est l'âge où
vous franchissez à la fois le Rubicon, pour livrer votre dernier combat contre la mort, et le
Styx, pour découvrir le territoire incolore et sans lumière de ceux qui ne sont pas encore
tout à fait morts mais à qui on – quel con – a promis qu’ils le seraient bientôt.
A soixante-quinze ans, vous êtes déjà mort mais oublié par le croque-mort, le
collectionneur de cadavres, cette hyène sociale qui vit sur les cadavres des défunts qu'elle
essaie de garder pour toujours en les embaumant. Il faut toujours garder une pomme dans
sa manche pour le jour où la soif exigera une morsure dans un fruit juteux. Alléluia !
À soixante-quinze ans, vous êtes dans le couloir de la mort, mais un couloir de la
mort en sursis qui peut vous garder en vie jusqu'à ce qu'ils – les grands de ce monde –
décident qu'il est grand temps d'euthanasier tous ces presque décédés promis à la mort
de toute façon. Que la faux, la faucille et le marteau entrent en action. Alléluia !
Alléluia ! Soixante-quinze ans, c'est l'âge où il faut mettre la tête et le cou sous la
lame de la guillotine et cinq ans plus tard, à quatre-vingts ans précisément, vous serez
sans crédit parce que toutes les banques refuseront de vous prêter de l'argent, même
pour votre enterrement : vous auriez dû souscrire une assurance obsèques quand vous
étiez encore en sursis, en sursis pour avoir plus de chance que de descendre la Ligne
Verte de Stephen King.
Alléluia ! À l'âge précis de quatre-vingts ans, le couperet tombera, et vous serez
socialement mort, sans rien à dire, sans rien à faire, juste assis dans votre coin à profiter
de la vie des vivants sans vous en mêler, vous emmêler les pédales dans les frasques des
vivants . Libre enfin de mourir en paix et d'abandonner tout ce que vous possédez entre
les crocs des goules avides, des protèles, mangeurs de termites.
Dr. Jacques COULARDEAU