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Les trotskystes et le Cuba
Il arrive aux trotskystes d'avancer sans masque….
Ludo Martens, 1990
Le 28 janvier 1990, Castro en appelait à la vigilance du peuple en soulignant
que "les contre-révolutionnaires ne haussent pas ouvertement le drapeau de la
réaction et de l'impérialisme: ils prétendent vouloir perfectionner notre Révolution"
(Gramma, 11 février 1990).
Si la prétention des trotskystes à vouloir "perfectionner la Révolution" est une
des constituantes de leur tactique qui vise à détruire la dictature du prolétariat et à
ramener les pays socialistes dans le giron du capitalisme, ils sont contraints parfois
d'œuvrer à visage découvert. C'est le cas dans leur soutien effectif à tous les traîtres
au socialisme.
"L'épuration est le maître-mot de Fidel Castro" (J. Habel, Ruptures à Cuba - Le
castrisme en cause, p. 236). Cette phrase résume tout l'appui matériel,
organisationnel et idéologique qu'apportent les trotskystes à ceux qui trahissent, à
ceux qui s'opposent au socialisme cubain, à la dictature du prolétariat dont la première
tâche est de briser les tentatives de restauration du pouvoir du capital.
Ainsi, l'appui ouvert des trotskystes va-t-il, dès le début des années 80, au
groupe Paideja qui souhaitait que l'on mette en question "la nature, la structure et les
fonctions des organes du pouvoir politique et, en première instance, du parti unique"
(Inprecor, octobre 1991).
Ainsi est fustigée violemment "la direction du pays (qui) a répondu par la
répression en condamnant (en 1991) à deux ans de prison le responsable d'un
groupe de dissidents pour distribution de tracts et organisation clandestine" (J. Habel,
Inprecor, janvier 1992).
Le procès d'Ochoa, trafiquant de drogue
Le 14 juin 1989, Gramma annonce l'arrestation du général de division Arnaldo
Ochoa Sanchez pour trafic de drogue. Cette arrestation sera suivie de celles de Tony
De La Guardia et de Martinez, du ministère des Forces Armées Révolutionnaires,
d'Amado Padron du ministère des Affaires Intérieures et de leurs complices. Le
procès, transmis en direct par la chaîne de télévision nationale, a pu être suivi dans
son intégralité par le peuple cubain. Il a, par ailleurs, fait l'objet d'une vidéo et d'un
compte-rendu sous forme de livre, tous deux traduits en différentes langues, ce qui
permet, à qui le souhaite de par le monde, de prendre connaissance de l'intégralité
des débats. Au cours du procès, le trafic de drogue a été prouvé non seulement par
les aveux des accusés, mais par des preuves matérielles et notamment par la
découverte au domicile des inculpés de plus de cent mille dollars que leur arrestation
n'avait pas permis de blanchir.
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Car dès la mi-1986, Ochoa a cherché les moyens de blanchiment de l'argent
du trafic de drogue que ses déplacements à l'étranger rendait possible. En 1987, il a
eu des contacts avec des intermédiaires susceptibles de le mettre en rapport avec le
colombien Pablo Escobar du cartel de Medellin.
C'est sur ces entrefaites qu'il apprend que de la Guardia, du ministère de
l'Intérieur, cherche à établir lui aussi le contact avec Escobar et une collaboration dans
ce but s'établit entre eux. C'est par l'intermédiaire du capitaine Martinez qu'aura
effectivement lieu la liaison avec Escobar et il sera décidé que le trafic de cocaïne
passera par Cuba, à charge pour le cartel de Medellin de s'occuper du blanchiment de
l'argent. C'est à Amado Padron que sont confiées les dispositions pratiques pour faire
transiter la drogue par Cuba.
En juillet 1989, le Tribunal militaire condamne à mort Ochoa, de la Guardia,
Martinez, Padron. Leurs complices au ministère des Forces Armées Révolutionnaires
et au ministère des Affaires Intérieures écopent de 10 à 30 ans de prison.
Un recours en grâce est introduit par les avocats des inculpés auprès du
Conseil d'Etat, ainsi qu'en donne la possibilité la loi cubaine, et les 29 membres de
cette assemblée, dont les débats sont également transmis intégralement en direct à la
télévision, se prononcent individuellement pour l'application des peines explicitant leur
décision et soulignant notamment que le passé glorieux d'un Ochoa est un argument
de plus pour que ses actes soient jugés avec la plus grande sévérité, qu'un dirigeant à
quelque niveau qu'il soit placé n'est pas au-dessus des lois et que la sanction doit
servir d'exemple à tous ceux qui trahissent leurs responsabilités.
Le gouvernement cubain accuse les Etats-Unis d'avoir été au courant depuis le
début de toute l'affaire Ochoa, de l'avoir gardée secrète afin d'accumuler les preuves
dans le but d'attaquer Cuba, d'éliminer Castro comme ils l'ont fait avec Noriega au
Panama.
Le gouvernement cubain ne se trompe pas. On sait que Santa Fé II, qui établit
la stratégie des Etats-Unis envers l'Amérique latine pour les années quatre-vingt-dix,
stipule:
"Au cours de la décennie écoulée, la menace subversive et terroriste, loin de diminuer,
a augmenté. Le Nicaragua et Cuba, satellites des Soviétiques dans l'hémisphère, se
sont mis au commerce des drogues et ils sont allées jusqu'à des rapports de
coopération, et probablement de maîtrise, avec les mafias de la drogue en Colombie.
Les abondantes ressources que produit le trafic de drogue ont augmenté les
capacités de la menace subversive bien au-delà de ce qui était initialement
concevable. La possibilité d'avoir à impliquer des forces militaires américaines dans le
combat contre ce danger fait aujourd'hui l'objet d'un débat public devant des comités
du Congrès".
Le procès public fait à Ochoa et à ses complices a coupé l'herbe sous le pied à
l'impérialisme américain et il ne lui restait plus qu'à mettre en branle tous ses canaux
anticommunistes et parmi eux les dissidents cubains et trotskystes.
Les premiers y vont de leurs jérémiades traditionnelles de procès truqués
contre des dissidents "qui sont drogués par leurs geôliers", la preuve en est "que les
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inculpés répondent de manière mécanique aux questions posées par les jurés"
(Affaire n1, 1989, Fin de la filière cubaine, Ed. J. Marti, 1989, p.110), allégations
reprises évidemment par les médias mondiaux aux ordres.
Quant aux trotskystes, peu importe l'objet de l'accusation, les preuves, la
publicité large faite au procès, ce qui importe c'est d'attaquer par n'importe quel biais
ceux qui défendent le socialisme.
"Des événements de l'été 1989, il nous est parvenu des échos sinistres. Des cadres
de l'appareil du Parti parmi les plus anciens... se sont soudain trouvés accusés des
pires crimes et exécutés. Qu'ils aient oui ou non commis ces crimes est une question.
Qu'ils aient pu les commettre en dehors de tout contrôle, de tout aval en est une autre.
Dans tous les cas, il y a dans l'appareil quelque chose de pourri... Il ne s'agit donc pas
d'une affaire sur laquelle on pourrait refermer une parenthèse, comme si elle était
close par la mise en scène d'un procès sommaire. Il s'agit d'un flash brutal qui éclaire
soudain dans sa vérité le fonctionnement sordide, déréglé d'un appareil d'Etat qui se
referme de plus en plus sur ses secrets, sur ses luttes où, classiquement, bureaucratie
devient synonyme de féodalité." (François Maspero, oct. 1989. Introduction au livre de
J. Habel, op. cit. p.32.)
Evidemment, les trotskystes n'étant pas à une contradiction près, vous pouvez
trouver dans leur littérature des passages où Ochoa est traité de criminel, condamné à
juste titre, mais ce qu'il s'agit pour les trotskystes de faire passer ici, c'est que tout
d'abord un Etat de dictature du prolétariat ne peut être que "pourri", d'un
fonctionnement "sordide" où luttes d'influence pour le pouvoir ("les féodalités") s'entre-
déchirent, où se créent "des coalitions d'intérêt". Bref, Cuba est dirigé par une mafia
dont certains membres ont servi "d'aval" à Ochoa et d'autres fermé les yeux.
D'ailleurs, qui sait si Ochoa et les siens sont coupables "ou non"?
Sous-entendu: quelle preuve peut-il y avoir, comme le laissent entendre les
médias internationaux, qu'en fait Ochoa et les siens ne sont pas des opposants qu'on
a éliminés à travers "un procès sommaire"?
Sous-entendu: quelle preuve peut-il y avoir comme le laissent entendre les
médias internationaux, qu'Ochoa et les siens n'ont pas payé par un procès
"bureaucratique" en lieu et place des frères Castro, véritables organisateurs du trafic
de drogue?
Quant à J. Habel, elle est on ne peut plus claire: le scandale, c'est la non-
application de ce qui constitue pour les trotskystes "la démocratie socialiste": "La
démocratie socialiste ne fait pas partie des conceptions castristes... L'exécution
d'Ochoa et de trois officiers, la détention de plusieurs dirigeants, l'arrestation
d'opposants pour diffusion de fausses nouvelles sont de mauvaise augure". (J. Habel,
op. cit., p.245.)
La "démocratie socialiste" pour les trotskystes, c'est le droit pour ceux qui
crapuleusement violent la loi de ne subir aucune rigueur de celle-ci. "La démocratie
socialiste" pour les trotskystes, c'est le droit qu'ont ceux qui veulent anéantir le Parti
des Travailleurs, la Dictature du Prolétariat, le socialisme, d'avoir tribune ouverte. "La
démocratie socialiste" pour les trotskystes, c'est pour les contre-révolutionnaires, le
droit de s'exprimer librement, de s'organiser.
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Droit de tendance = Droit pour les anticommunistes de s'organiser dans le seul
but de détruire le socialisme
"Affaiblir tant soit peu la discipline de fer dans le parti du prolétariat
(particulièrement pendant sa dictature), c'est aider effectivement la bourgeoisie contre
le prolétariat". (Lénine, "La maladie infantile du communisme", T.31, p.39.)
Cette phrase de Lénine s'applique en tous points aux trotskystes d'hier et
d'aujourd'hui. Vous ne trouverez pas un seul écrit ou discours des trotskystes qui
n'appelle au droit d'agitation et d'organisation dans un pays socialiste de tous les
anticommunistes. A titre d'exemple, nous nous contenterons de cette citation extraite
de la revue de la IVème Internationale. On peut y lire dans "L'étape la plus décisive de
la révolution", p.136, juin 90: "L'absence de pluralisme d'opinion et d'organisation
garantit l'impunité des dirigeants du parti, interdit tout contrôle populaire et tend à
identifier toute critique politique sérieuse à une opposition suscitant ainsi une
répression inévitable, puisque seule est légale et légitime l'expression politique d'un
seul parti, la répression pour "propagande ennemie" à Cuba a incontestablement
sanctionné des délits d'opinion et permis l'emprisonnement de personnes dont le seul
tort avait été d'exprimer des désaccords écrits ou des jugements critiques sur la
politique suivie par le gouvernement".
Ce que veulent détruire avant tout les trotskystes, c'est le parti communiste fort
par sa cohésion, sa discipline, son unité dans l'action.
Ils savent très bien que cette discipline exigée de tous les membres d'un parti
communiste - à tous les échelons de l'organisation - présuppose la possibilité de
critiques, de luttes d'opinion au sein du parti.
Ils savent que cette discipline pour être efficace ne peut être que consciente et
se traduire dans l'action par le principe de la soumission de la minorité à la majorité,
de la direction du travail par un organe central.
Ce que veulent faire croire, ce que propagent les trotskystes, c'est qu'il règne
au sein du parti communiste une discipline de cadavre et que, pour y mettre fin, il faut
autoriser plusieurs centres de direction, avec programmes contradictoires, avec droit
d'activités; en d'autres termes, il s'agit pour les trotskystes de saper la dictature du
prolétariat et de créer, dans la société, un climat d'anarchie, de chaos qui donnerait
droit de cité à la bourgeoisie jusqu'à ce qu'elle impose sa propre discipline aux
opportunistes, aux défaitistes, aux capitulards.
Quant au "contrôle populaire" inexistant sur la politique menée par ses
dirigeants, les trotskystes passent volontairement sous silence le fait que, par
exemple, plus de 600.000 militants et aspirants du parti communiste cubain ont
critiqué, amendé ou approuvé les textes qui leur ont été soumis lors des débats
préparatoires au 4ème congrès du parti, que tous les organismes du parti sont élus de
la base au sommet, que tous les organismes du parti sont tenus de rendre compte
périodiquement et systématiquement de leurs activités à ceux qui les ont élus, que la
critique et l'autocritique sont une des règles de base du fonctionnement global du
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parti.
Quant aux masses cubaines, leur droit de parole, la démocratie, leur pouvoir,
elles l'exercent dans les Comités de Défense de la Révolution qui sont l'instrument de
la Dictature du Prolétariat. Ce sont les masses - membres du Parti ou non - qui,
depuis 1960, dans le cadre des CDR (qui en 1981 groupaient 5.321.000 femmes et
hommes) protègent l'arme à la main leur pays contre ceux que protègent les
trotskystes.
Leur pouvoir, les masses l'exercent dans ce qu'on appelle à Cuba le "Pouvoir
Populaire", celui qui donne à la population entière le droit d'élire, d'exiger des
comptes, de révoquer à tout moment l'appareil administratif, les directions d'usines, de
coopératives agricoles, des institutions culturelles, etc...
Mais n'en déplaise aux trotskystes, le Pouvoir Populaire, ce n'est pas l'anarchie. Le
Pouvoir Populaire gère et le Parti dirige la gestion.
La plate-forme programmatique du PC cubain lors de son premier congrès en
décembre 1975, dit: "Le rôle dirigeant et d'orientation du Parti sur l'Etat et l'ensemble
de la société est exercé de plusieurs façons. Une des formes spécifiques où il joue ce
rôle est l'élaboration, par ses plus hauts organes, de lignes directrices principales pour
le développement social et culturel du pays. (...) Le Parti voit comme une de ses
principales responsabilités de maintenir en permanence un lien vivant et direct et de
communiquer avec la classe ouvrière et le reste du peuple travailleur, ce qui est sa
seule garantie pour sa force et son autorité auprès des masses, et également de
s'assurer que sa politique se dirige suivant les désirs des masses et les conditions
concrètes que le développement du pays amène avec lui..."
Leur démocratie, les masses la déploient dans leurs syndicats, leurs
organisations agricoles, dans l'organisation des femmes, dans les organisations de
jeunes, dans les organisations professionnelles.
Oui, la démocratie existe à Cuba, mais c'est une démocratie révolutionnaire,
celle de l'immense majorité du peuple et non la "démocratie bourgeoise" pour une
minorité qui veut ramener Cuba à l'état d'un îlot de misère semblable à celle qui
ravage le Pérou, Haïti, tous les pays de l'Amérique latine.
Pour cette minorité - si peu nombreuse comme il est déploré dans les écrits
d'Habel, de Maspero, d'Inprecor, de la Gauche, etc... - pour laquelle ils réclament à
cor et à cri le droit de tendance, le droit à l'organisation, le droit à l'infiltration, non, il n'y
a pas de "démocratie". Contre elle, il y a le droit des masses travailleuses de se
défendre par tous les moyens.
Fidel Castro, le dictateur
"Il s'agit pour F. Castro de développer sa propre conception du pouvoir: le parti
doit être au centre de la société et lui-même au centre du parti". (IVème Internationale,
op. cit. p.134).
"... le credo castriste: un seul chef, lui, une seule discipline, la sienne, et une
confiance sans limite dans ses actes et dans ses paroles... alors que le PC
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monopolise le droit d'expression, il (Castro) préfère l'absence de tout début à une
discussion même contrôlée par lui". (J. Habel, op. cit. p.233.)
Cuba est donc une dictature où une camarilla, dominée par Castro, prend des
décisions secrètes et resserre le noeud coulant autour du cou des travailleurs.
Nulle différence entre les propos des trotskystes et ceux du document de Santa Fé II:
"Cuba continue sous le contrôle du Caudillo vieillissant Fidel Castro à la main
de fer". (Document Santa Fe, op. cit. 4ème partie, proposition 9).
Comme chacun le sait, un caudillo, c'est, à l'exemple de Franco, un dictateur
militaire. Le trotskyste Maspero ne fait pas un gros effort d'imagination en reprenant à
son compte les termes mêmes du document de Santa Fé II. Sous le titre "L'Hiver du
patriarche", après avoir souligné que "c'est vrai: inutile de jouer sur les mots, la
démocratie est inexistante à Cuba" (Introduction au livre de J. Habel, op. cit. p.24),
après avoir souligné que "... depuis 30 ans, il est entendu que c'est Fidel Castro qui
fait, qui dit, qui est l'histoire" (op. cit. p.26), Maspero ajoute: "Se reconnaît-il pour
autant (le peuple) dans l'ensemble du système et des décisions politiques prises en
son nom? On assiste ainsi à une confusion entre popularité et adhésion politique qui
est justement le propre du caudillisme" (op. cit. p.25).
En 1962, le Parti Communiste cubain a été confronté à une tendance sectaire
susceptible d'isoler les masses travailleuses du pouvoir.
C'est publiquement, par la presse, par la radio, par la TV, que la direction du
PC fait état de la situation. Le 26 mars 1962, Castro, après avoir rappelé tous les
rétroactes de la tendance sectaire, déclare: "Notre parti doit être organisé avec des
méthodes marxistes et non avec des méthodes de Louis XIV. La méthode Louis XIV,
c'est "Le parti, c'est moi" et je commence à désigner les membres du parti. Que
cherche un parti communiste? Il cherche à grouper à l'intérieur de ce parti ce qu'il y a
de meilleur dans le peuple, ce qu'il y a de meilleur dans la classe ouvrière", et ce qu'il
y a de meilleur, Castro le définit comme celui qui accepte la révolution socialiste,
travaille à sa construction, accepte l'idéologie de la révolution, mais il faut en plus qu'il
ait "une vie propre", c'est-à-dire "n'avoir jamais été au service de la tyrannie"". (F.
Castro, Discours du 26-3-62 repris par Christine Glucksmann dans "La crise du
sectarisme", Ed. 10/18 p.162).
Toutes les jérémiades des trotskystes sur la dictature d'un seul sur tous sont
démenties par la réalité concrète de Cuba socialiste et les trotskystes seraient bien en
peine de citer un seul fait qui étaye leur venin.
Mais toute leur campagne sur le dictateur, le "caudillo" Castro vise un but
précis: apporter de l'eau au moulin des éléments peu sûrs, arriérés, opportunistes, qui
minent de l'intérieur toute dictature du prolétariat; c'est pour eux que les trotskystes
réclament le droit à l'agitation, à l'organisation et au moulin de tous les
anticommunistes et notamment à ceux qui, à Miami, rêvent de revanche.