A l’origine les médicaments sont fabriqués par les pharmaciens dans leurs officines, l’industrie pharmaceutique va naitre en France dans la seconde moitié du XIX °siècle. La découverte des alcaloïdes et en particulier de la quinine va conduire à la création de la première usine pharmaceutique par Pelletier et Robiquet en 1830 à Nogent sur Marne : la Société du traitement du quinquina. L’industrialisation se traduit par la création d’entreprises , elles vont progressivement se substituer aux officines pour la fabrication et s'occuper de machines automatiques.
Les premières machines pour la production des produits pharmaceutiques
1. Les premières machines pour
la production des produits
pharmaceutiques en France
!
Fabrication des pilules, dragées et granules avec des machines DERRIEY
Etablissements Darrasse- Vincennes (1881)
André FROGERAIS
andrefro47@yahoo.fr
30/01/2018
2. Sommaire :
Introduction
1. Les mélangeurs
2. Les pilules
3. Les granulés saccharures
4. Les capsules
5. Les pastilles
6. Les cachets
7. Les comprimés
8. Les pommades
9. Les formes diverses
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3. 1- Introduction :
A l’origine les médicaments sont fabriqués par les pharmaciens dans leurs officines, l’industrie
pharmaceutique va naitre en France dans la seconde moitié du XIX °siècle. La découverte des alcaloïdes
et en particulier de la quinine va conduire à la création de la première usine pharmaceutique par
Pelletier et Robiquet en 1830 à Nogent sur Marne: la Société du traitement du quinquina.
L’industrialisation se traduit par la création d’entreprises, les drogueries qui vont progressivement se
substituer aux officines pour la fabrication.
- Dausse (Paris) 1834
- Darrasse (Paris) 1836
- La Pharmacie centrale de France (Paris et Saint Denis) 1852
- Les Etablissements Poulenc (Paris) 1858
- Société Française de produits pharmaceutiques de Louis Alphonse Adrian( Courbevoie) 1872
Elle permet :
- le développement de nouvelles formes galéniques comme les comprimés, la dragéification des pilules
et leur impression pour lutter contre les contre façons, les capsules molles, les cachets… et
transformer les méthodes de production en y transposant les conceptions et les pratiques de
l’officine
- la production de matières premières comme les extraits végétaux qui demandent des installations
couteuses
- la fabrication en gros des produits inscrits au Codex et des spécialités
L’industrialisation est inévitable pour satisfaire une demande croissante et répondre aux exigences
techniques et commerciales liées au développement de la pharmacie.
L’usine va susciter l’apparition de machines nouvelles de plus en plus performantes pour reproduire les
gestes du pharmacien d’officine, elles vont permettre à partir de 1880 aux fabrications de se mécaniser
et rendre possible l’amélioration de la mise en forme des médicaments. Elles permettent de produire de
plus en plus rapidement mais continuent à employer une main d’œuvre importante en grande partie
féminine, la production se mécanise mais ne s’automatise pas.
Les industriels vont fabriquer des spécialités qui se doivent d’être de qualités constantes et d’un prix
compétitif pour pouvoir correctement rémunérer les pharmaciens d’officine qui les distribuent et des
remèdes inscrits au Codex qui vont se substituer aux préparations officinales.
La qualité de la galénique française plus que les innovations techniques vont assurer le succès
commercial des produits français dans le monde entier.
Après la Première Guerre Mondiale, on recense plus de 400 établissements pharmaceutiques qui
emploient plus de 10.000 personnes, 60% ont moins de 10 employés, la moitié de la production est
exportée.
Les machines vont s’affirmer comme supérieure en qualité, au niveau du dosage et de la fiabilité; de
nombreux constructeurs vont naitre, la plupart auront une existence éphémère. Nous n’avons considéré
dans cette étude que les machines destinées aux industriels, nous en avons exclu les constructeurs de
matériel destiné aux pharmaciens d’officine comme Digne et Viel.
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5. A l’exception des laboratoires Adrian, les industriels ne construisent pas de machines, ils les font
fabriqués par des mécaniciens :
- Le premier constructeur français est Jules Derriey, 79-85 avenue Philippe Auguste à Paris, il
fabrique en 1855 une pastilleuse automatique pour la Société fermière de l’établissement
thermal de Vichy puis un pilulier automatique (brevet Debuge-1878), c’est une entreprise
importante spécialisée dans la fabrication de machines pour l’imprimerie.
Usine Jules Derriey, Paris (1894)
- Henri Négre fonde son entreprise en 1880, 57 avenue du Maine à Paris, et fabrique tout une
gamme de machines dont une machine à fabriquer les pilules (brevet N°136 886), une machine à
comprimer alternative en 1890 (brevet N° 204 808), une presse à capsules (brevet N° 236 576) en
1894. L’entreprise fusionne en 1887 avec son voisin N.Palau situé au 43 de l’avenue du Maine, ils
se séparent l’année suivante et deviennent concurrents. Négre est repris en 1897 par Walloi qui
fabriquait des machines pour la savonnerie, puis par Alfred Savy.
- N.Palau fabrique des machines jusqu’en 1896, il est racheté par la société G.Bera qui disparait en
1902.
- Alfred Savy qui devient A. Savy- JeanJean, successeur de Négre et Wallois, il cesse la production
de machines pour la pharmacie dans les années vingt et se spécialise dans la chocolaterie et la
savonnerie.
- Charles Frérebaut installé à Dijon, 29 rue de l’Ile en 1902, L.Lacaze lui succède
- Maurice Guy, voisin d’Henri Négre et de Palau, il est établi 21 avenue du Maine, (1914-1923)
- R.Cogez, successeur de Guy, 19 rue Jules Guede, Paris (1923-1968)
- Charles Pouré et Joseph Sauton, 57 rue de la Révolution à Montreuil (1900-1945), les fabrications
sont reprises par C.Le Gall jusqu’en 1955, puis par la SECAV et en 1958 par la société ARCA.
- E.Lindon, 10 rue du Plâtre fabrique des mélangeurs horizontaux et verticaux
- Jean Ratti, 25 rue de Vincennes à Montreuil, fondée en 1904 il se spécialise rapidement dans la
confiserie
- Edmond Frogerais, (1910-1983) rue de la Mairie à Ivry Sur Seine, sa première création fut une
machine à imprimer les pilules à la demande de Constant David des Laboratoires David Rabot.
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6. - Henri Oudet fabrique les premières machines à remplir les cachets
- Henri Wierbinsky, 37 rue Alphonse Penaud, Paris, c’est le spécialiste des machines de
conditionnement automatique
- Kustner Fréres, d’abord installé à Aubervilliers, ils déménagent à Vitry-sur-Seine
- A l’origine, il n’existe pas de machines spécifiques à la pharmacie, les premiers laboratoires
pharmaceutiques utilisent des machines destinées à la confiserie : les turbines de dragéification,
à l’industrie chimique : les mélangeurs, à l’industrie alimentaire : les remplisseuses de liquide.
Progressivement les pharmaciens vont faire construire des machines adaptées à leurs exigences.
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7.
Des constructeurs figurent dans le Répertoire du Commerce de 1915 sans que nous n’ayons trouvé de
traces de leurs machines :
- Pacout, 16 rue de la Folie Méricourt, Paris (1883)
- Kaulek, 18 rue Commines, Paris (à partir de 1845)
- Ad.Baudoux, 90 rue Rebeval (1885)
- Jacquin, 24 avenue du Maine, Paris
Négre, Palau, Jacquin et Guy étaient installés respectivement au 57, 43, 21, 24 de l’avenue du Maine, on
pouvait parler de « l’avenue des machines à fabriquer les comprimés ». Ils sont tous installés à Paris à
l’exception de Frébrebaut-Lacaze.
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8. Certains constructeurs participent aux expositions internationales de Paris :
- En 1868 : Jules Derriey
- En 1878 : Adrian et Derriey, ils reçoivent une médaille d’argent
- En 1889 : Derriez, Négre et Palau, médaille d’argent, Kustner
- En 1900 : Kustner, Segaud fabricant de moules pour suppositoire, le constructeur de machines à
comprimer manuelle américaine Freck
Les machines peuvent fonctionner manuellement, elles sont dites « machine à bras » ou être équipées de
moteur individuel, mais dans la majorité des cas, elles sont mues à l’aide d’une courroie entrainée par
une poulie montée sur un arbre motorisé au plafond. Elles ne comportent aucun dispositif de sécurité,
les cuves sont en fonte, en cuivre ou en tôle. Les notions de qualités, de contaminations croisées,
d’asepsies ou de sécurité du travail sont inconnues, il n’existe pas de sécurité électrique alors que l’on
utilise quotidiennement des solvants inflammables comme l’éther.
Atelier de dragéification de confiserie
Les conditions de travail dans les usines pharmaceutiques ou alimentaires sont les mêmes.
En 1889, le laboratoire Frére se présente comme le principal producteur façon de pilules et de capsules
Dans leurs ateliers situés 77 rue des Fourneaux à Paris, ils fabriquent les pastilles de charbon du docteur
Belloc, des capsules molles et des pilules, ils ont mis au point un procédé original pour enrober les
pilules sans sucre avec de la gélatine et les imprimer.
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9. L’entreprise en 1889 emploie un personnel nombreux: 150 hommes et 100 femmes; les lots sont de 25
kilos, les presses de l’atelier capsules fonctionnent manuellement, les pilules sont roulées à la main, seul
les extrudeuses pour la fabrication des magdaléons fonctionnent automatiquement.
Atelier pilules Atelier capsules molles
Les machines étrangères sont peu connues, des constructeurs étrangers exportent en France avant la
Première Guerre mondiale :
- En 1900, le constructeur américain de machines à comprimés de comptoir Freck participe à
l’exposition universelle de Paris et est représenté par la société Doffigny à Paris, ils vendent deux
machines à la Pharmacie centrale de l’armée.
- le fabriquant de mélangeur Werner est représenté par Savy-Jeanjean depuis 1906
- les constructeurs de machines à fabriquer les comprimés allemands Kilian et Durhing (1913)
- la société Savingma distribue à partir de 1925 les machines américaines Colton de Détroit.
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10. La politique des constructeurs français est de présenter une gamme complète de machines qui permette
à leurs clients de fabriquer la plus part des formes galéniques, pilules, granulés, comprimés, capsules
molles, pommades, pastilles… Ils innovent peu, la même machine est toujours fabriquée par plusieurs
constructeurs, ils déposent peu de brevets et s’ils exportent c’est à travers les licenciés de leurs clients
français notamment en Amérique du Sud. Le marché français est suffisamment dynamique et
protectionniste pour assurer leur développement.
En Allemagne, la situation est différente, les constructeurs sont très spécialisés, par exemple Werner ne
fabrique que des mélangeurs, Kilian des machines à comprimés, Rotta des répartisseuses de liquide. Ils
sont novateurs, Kilian entre 1898 et 1936 dépose 64 brevets dont 28 à l’étranger (3 en France), il exporte
dans le monde entier et dispose d’agents en Europe et aux Etats Unis.
A la fin du XX° siècle tous les constructeurs français cités dans cette étude mais aussi anglo-saxons ont
disparu, les fabricants allemands et italiens sont les leaders mondiaux.
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11. 1. Mélangeurs et étuves
Ils sont utilisés pour le mélange à sec et pour l’humidification de la masse par des mouillants comme
l’eau, le sirop de sucre, l’alcool. Ils sont utilisés pour la fabrication des formes sèches: cachets,
comprimés, granulés, pilules, pastilles, saccharures. A l’origine ces mélangeur appelés également
malaxeurs étaient destinés à l’industrie chimique
1.1- Mélangeur horizontal à une pale : (ou mélangeur à ruban)
Mélangeur Savy-Jeanjean
1.2- Mélangeur-Malaxeur avec double palles en Z
Inventé par l’ingénieur allemand Werner, le mélange est assuré par deux palles tournant en sens inverse
à des vitesses différentes, en 1906 Werner revendique avoir construit plus de 11 000 appareils, la
capacité maximum est de 11 000 litres mais l’Industrie pharmaceutique se contente d’une capacité
maximum de 100 litres soit des lots de 40 à 50 kg, la cuve est en fonte.
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12. Mélangeur FROGERAIS N°1 (10 litres) Mélangeur FROGERAIS N°2 (40 litres)
1.2- Mélangeur-malaxeur à melon
Ils ont constitués par une cuve tournante à l’intérieur de laquelle se trouve un « melon » en bronze qui
tourne autour de son axe en sens contraire créant ainsi un mouvement planétaire. Les cuves sont
recouvertes de cuivre. La capacité maximum est de 50 kg. Ce sont les précurseurs des mélangeurs
planétaires verticaux.
.
N.Palau Savy-Jeanjean
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13. Pouré & Sauton Frogerais , capacité 20, 30, 50 Kg
Il existe de nombreux constructeurs de mélangeurs essentiellement destinés à l’industrie chimique
comme Henry (Aubervilliers), Le Clézio , Lidon (Paris).
1.3- Les étuves:
Etuve et Catalogue Savy- JeanJean
Les étuves sont chauffées en utilisant le gaz, la vapeur ou l’électricité, la température est d’environ
40°C, le séchage est plus rapide et plus rationnel.
13
15. 2. Les Pilules:
La fabrication industrielle des pilules ne diffère pas des procédés employés dans l’officine ; elle
nécessite plusieurs machines.
- Les matières premières sont incorporées par malaxage dans un excipient, le plus souvent de
l’extrait de chiendent, de façon à obtenir une masse pilulaire homogène à l’aide d’un mélangeur
en Z ou d’un mélangeur à melon.
- La masse est aplatie à l’aide d’un laminoir afin d’obtenir des galettes rectangulaire d’épaisseur
déterminée.
- Elles sont transformées en magdaléons en passant entre des rouleaux de cuivre munies de
cannelures de dimensions variables et tournant en sens inverse, avec un magdalonier.
- Le magdaléon est introduit dans le pilulier à l’aide d’un cylindre qui l’aplatit, il s’engage ensuite
entre deux plaques comportant des cannelures à sa dimension animée d’un mouvement de va et
vient, la plaque supérieure va découper individuellement les pilules. Si le diamètre du magdaléon
est égal à la longueur de la découpe, les pilules seront rondes s’il est plus petit où plus grand,
elles seront ovales.
- A l’aide d’une machine à disquer, les pilules sont roulées afin de devenir sphériques.
Elles peuvent être ensuite imprimées ou dragéifiées.
A chacune de ces opérations correspond une machine, la production est industrialisée mais pas
automatisée, la capacité est limitée : pour produire quotidiennement 20 kilos de pilules il faut employer
10 personnes. Les comprimés plus économique à produire et plus stable vont rapidement se substituer
aux pilules. Aucun constructeur français ne produira, contrairement à l’américain Arthur Colton une
machine qui intègre toutes les opérations.
2.1- Laminoir :
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Il sert à préparer les galettes de
masse pilulaire qui sont placées
dans les rouleaux du magdalonier.
Un laminoir peut alimenter trois
piluliers.
Laminoir Frogerais
16. 2.2- Machine à magdaléons
Les galettes sortant du laminoir sont découpée en bâtonnets par des cylindres.
Magdalonier manuel
Magdalonier Frogerais
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17. 2.3- Pilulier :
Il divise les magdaléons en noyaux pilulaires de 30 à 700 mg, les plaques en fonte sont interchangeables.
. Savy Jeanjean
Pilulier à pédale Négre ou Palau Pilulier automatique Négre Brevet n° 136 886 (1880)
17
18. Derriey (1892) N.Palau (1892)
Machine à disquer les pilules Frogerais Pilulier Frogerais
18
20. Machine à imprimer les pilules Frogerais Compteuse de pilules Frogerais,
production 700 équipée de 8, 16 ou 24 timbres, production 20.000/h
Turbine Negre avec chauffage vapeur Turbine Leclerc chauffage au gaz et à la vapeur
20
21. Atelier de fabrication des pilules, Laboratoires Dausse -Ivry –Sur-Seine (1909)
Atelier de fabrication des pilules, laboratoires Dausse-Ivry –Sur-Seine (1909)
21
22. Ateliers de fabrication des pilules et de dragéification- Pharmacie Centrale de France-Paris (1910)
3. Les granulés-saccharures:
Ils sont constitués d’un mélange de sucre et de principes actifs pulvérulents que l’on rend pâteux par
addition d’eau ou de sirop de sucre. La masse obtenue est pressée à travers une plaque perforée de
trous ronds ou carrés, il se forme un vermicelle qui est séché puis tamisé.
Machine à granuler à vis Frogerais Machine à granuler rotative Frogerais
22
25. 4- Les capsules:
Elles sont constituées d’une enveloppe de gélatine remplies de substances médicamenteuses liquides,
elles sont inventées en 1838 par Mothes.
Elles sont fabriquées par trempage ou par pression à l’aide de machines automatiques à l’aide de trois
machines :
- Une machine à couler qui transforme en bande la gélatine
- Un capsulier comprenant un moule supérieur et un moule inférieur ou est déposé le liquide
médicamenteux entre deux plaques de gélatine.
- Une presse à balancier qui soude et découpe les capsules.
Machine à couler la gélatine Palau & Frogerais
Capsulier à réseau Négre Capsulier Frogerais
25
28. 5. Les Pastilles:
Elles sont préparées à partir d’un mucilage de gomme, généralement de la gomme adragante. Les
principes actifs, mélangés à du sucre sont incorporés au mucilage dans un mélangeur-malaxeur à melon.
La masse humide est étendue à l’aide d’un rouleau dans une « pastilleuse », elle est saupoudrée
d’amidon puis découpé par un emporte pièce monté sur un cylindre. Elles sont de formes diverses :
octogonale, ronde, ovale, rectangulaire, carrée… et sont souvent gravés d’un cachet qui comporte un
nom, un signe. Après avoir été découpées, les pastilles sont déposées sur des plateaux et séchées dans
une étuve. La production dépend du nombre de poinçons, elle est au maximum de 30 kilos à l’heure.
N.Palau (1892) Machine à bras Savy-Jeanjean ( 1910)
28
30. Atelier de production de pastilles avec des machines Deriey
Etablissement Darrasse – Vincennes ( 1881)
Laboratoires Dausse – Ivry-Sur-Seine (1896)
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31. Etablissement GOY – Bagnolet (vers 1910)
Atelier de fabrication des pastilles à la Pharmacie centrale de France- Paris (1903)
31
32. 6. Les cachets:
Ils ont été inventés par Stanislas Limousin en 1872, ils sont constitués par deux cupules de pain azyme de
forme ronde qui reçoivent les principes actifs en poudre, elles sont soit emboitées l’une dans l’autre soit
soudées par collage. Le dosage de la poudre est réalisé par un compresso- doseur.
Machine Oudet
Machine semi-automatique à remplir les cachets H.Wierzbinski – Laboratoires Chantereau-Arceuil-
(1930)
32
33. 1. Machine automatique à remplir les cachets par voie humide, modèle DH, débit : 15.000 à
20.000/h
2. Machine automatique à remplir les cachets à sec, modèle DS
Atelier cachets – Laboratoires Chantereau
33
35. 7. Les comprimés
La forme comprimé est inventé par le britannique William Brockedon en 1843, les premiéres machines à
fabriquer les comprimés françaises sont produites en 1890 par Henri Négre (brevet 204 808) et Edouard
Fedit (205 679) puis par Savy-Jeanjean qui fabrique plusieurs modèles. La production en série commence
avec le successeur d’Henri Négre Maurice Guy puis Ratti, Pouré et Sauton, Edmond Frogerais et Kustner.
Il existe trois types de machines à comprimer :
1. Machine excentrique (ou alternatives) à sabot rotatif
Machine Savy-JeanJean dite de comptoir Machine alternative monopoinçon N.Palau
(1892)
Machine alternative Savy-JeanJean (1906) Machine «à bras» L’IDEALE de Guy (1913)
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36. Machines Pouré Sauton Petit et Grand Modèle
Machine IDEALE Guy, version automatique Laboratoires du Lactéol (Paris)
36
37. Lab Dausse (Ivry-sur-Seine, 1908) Ets Goy (Paris, 1905)
Machine Pouré & Sauton Machine Guy Idéal PM
Lab Robert & Carriére (Paris, 1920) PCA (Hanoï, vers 1920)
Machines Kustner Machine Idéal Guy GM
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38. Kustner Type OR N°5 Kustner Type A N°3 & 4
2. Machine à comprimer alternative à sabot linéaire :
Machine Henri Négre (1890) Machine Savy-JeanJean Petit Modèle
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39. Machine Savy Jeanjean Grand Modèle Machine GUY
Pastilleuse Emile Pouré Machine Cogez Ideal N°A
39
40. Machine Frogerais N° 0 Machine Frogerais N°1
Machines Ratti Petit & Grand Modèle
40
41. Ets David Rabot-Courbevoie (1938) Ets Février Decoisy Champion – Paris (1934)
Laboratoires galéniques Vernin – Melun (1930)
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43. 7.4 – Machines de conditionnement
Compteuse Henri Wierzbinski
Machine à comprimer Frogerais N°1 équipée d’un appareil (breveté SGDG) à compter et mettre en
tubes, la boite de vitesse permet de compter en nombres pairs de 10 à 20 les comprimés de 9,5 à 14 mm
de diamètre et en nombres impairs, les comprimés de 14,5 à 20mm de diamètre. Cadence : 6.00 tubes
de 10 comprimés jusqu’au diamètre 14mm.
Machine Frogerais à empaqueter en rouleaux les pastilles et comprimés, cadence 600 rouleaux/h.
43
44. 8. Pommade
Mélangeur Pouré Sauton Mélangeur Savy-Jeanjean
Remplisseuse semi automatique de tubes & Machine à fermer les tubes Ed.Frogerais (1911)
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45. Machine automatique à remplir et fermer les tubes Ed. Frogerais, production 2.000 tubes/h
9. Formes diverses
Sparadrier mécanique N.Palau (1895) Machine hydraulique à suppositoires Ed.Frogerais
45
46. Bibliographie
1. Annuaire des produits pharmaceutiques et de la droguerie, Camille Rousset, Paris 1915
2. Anonyme, Fabrication des pastilles, pilules et dragées pharmaceutiques, Journal de Pharmacie et
de Chimie, 5°série, tome IV, 1881, p.468-476
3. A.Andouard, Nouveaux éléments de Pharmacie, Paris, Baillére , 1910
4. M.Bouvet, La fabrication industrielle des comprimés pharmaceutiques, Paris, Baillére, 1919
5. M.Bouvet, La fabrication industrielle des comprimés alimentaires, La Nature, 5 Mars 1921
6. S.Chauveau, Les origines de l’industrialisation de la pharmacie avant la Première Guerre
Mondiale, Histoire, économie et société, 1995, 14°année, 4, 627-642
7. G.Dethan, Revue des inventions techniques appliquée à la pharmacie, 1892
8. A.Goris, Pharmacie Galénique, Paris, Masson 1942
9. L.Pariente, Naissance et évolution de quinze formes pharmaceutiques, Paris, Edition Louis
Pariente, 1996
10.A.Rasmussen, Les enjeux d’une histoire des formes pharmaceutiques : la galénique, l’officine et
l’industrie (XIX°-début XX° siécle), Entreprise et Histoire 2/2004, N°36
11.N.Sueur, La Pharmacie centrale de France : une coopérative au service d’un groupe professionnel,
Thèse de doctorat en histoire, Lyon III, 2001, BIUM Santé.
12.M. Ruffet, La recherche historique sur l’Industrie Pharmaceutique en France et l’étranger, Revue
d’Histoire de la Pharmacie, 83, 305, 1995,187-195
Disponible sur en ligne:
- André Frogerais : Histoire des comprimés pharmaceutiques en France
- André Frogerais : La fabrication industrielle des pastilles ou tablettes pharmaceutiques
- André Frogerais : La fabrication industrielle des pilules
- André Frogerais : Catalogue Frogerais 1920
- André Frogerais : Henri Wierbinsky, le pionnier français des machines de conditionnement
- André Frogerais : Histoire de la fabrication des saccharures granulés
- André Frogerais : A.Savy, Jeanjean , constructeurs de machines pour les industries alimentaires,
pharmaceutiques et chimiques
- André Frogerais : La fabrication industrielle des cachets pharmaceutiques
- André Frogerais : Histoire de la dragéification et du pelliculage pharmaceutique
-
46
47. Atelier de compression des laboratoires BAILLY (vers 1920)
Laboratoires galéniques Vernin (1920)
47
48. Exposition Universelle de Paris 1889
A droite le stand Durriez-Vichy, à gauche N.Palau
Trois constructeurs français exposent :
- Jules DERRIEY :
Machines à fabriquer les pilules selon le brevet de Thomas Debuge (1878), capacité 1 100 pilules/mm,
Pastilleuse automatique produisant 7 à 9 pastilles par cycle, en collaboration avec la Compagnie
fermière de Vichy. Les machines sont vendues aux Etats Unis, en Espagne et en Belgique
- Henri NEGRE :
Pilulier, machine à imprimer les pilules, Disqueuse de pilules, Pastilleuse, Appareil semi automatique
pour la fabrication de pilules et de granules fonctionnant avec une pédale
- N.PALAU : Malaxeur de masse pilulaire, Pilulier, Turbine à dragéifier, Presse à capsules, Machine à
imprimer les pilules
- Kustner Fréres (Paris et Genève)
Bibliographie:
The Paris Exhibition in the machinery gallery, The Chemist and Druggist, Jul 13, 1889, 266- 268,
558-559, le rapporteur fait remarquer que Négre et Palau après avoir été associé, sont devenus
concurrents et exposent les mêmes machines.
48
52. Disponible en ligne:
Histoire des comprimés pharmaceutiques en France, des origines au début du XX siècle,
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00787009
Les comprimés enrobés à sec / Dry Coating, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526234
Les comprimés multicouches, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490871
Les comprimés effervescents, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01634235
Les comprimés disparus : les triturés et les comprimés hypodermiques, https://hal.archives-
ouvertes.fr/hal-01526236
La fabrication industrielle des comprimés en France : 1°partie, des origines à 1945, https://
hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490873
La fabrication industrielle des comprimés en France : 2° partie, 1945-1970, https://hal.archives-
ouvertes.fr/hal-01526224
Un siècle de machines à fabriquer les comprimés (1843-1950) ; Fascicule n°1 , dispositifs manuels et
machines semi automatiques, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490880
Un siècle de machines à fabriquer les comprimés (1843-1950) ; Fascicule 2, machines à comprimer
alternative, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645066
Un siècle de machines à fabriquer les comprimés (1843-1950) ; Fascicule 3, machines à comprimer
rotative, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01688890
William Brockedon , Biographie https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645071
La fabrication industrielle des pilules , https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526227
La fabrication industrielle des capsules molles, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526232
La fabrication industrielle des gélules, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490875
Histoire de la fabrication industrielle des pommades, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526223
Histoire de la fabrication des suppositoires, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01645057
Histoire de la fabrication des saccharures granulés, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01490877
La fabrication industrielle des cachets pharmaceutiques, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-01526230
La production industrielle des pastilles, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00957139
Histoire de la dragéification et du pelliculage pharmaceutique, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-01634427
La confiserie pharmaceutique, https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01526222
Les origines de la fabrication des antibiotiques en France, https://hal.archives-ouvertes.fr/
hal-01645066
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