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Rapport d’activité
2016-2017
LISEA
CARBONE
LISEA
BIODIVERSITÉ
SILLON
SOLIDAIRE
ACCOMPAGNER LES TERRITOIRES
SUR LE LONG-TERME
Le 2 juillet 2017, la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique mettra Bordeaux à 2h de Paris et
rapprochera tous les territoires du Grand Sud-Ouest entre eux. Les deux régions, soit six départements,
bénéficieront des gains de temps et des bénéfices apportés par cette nouvelle infrastructure.
Depuis 2013, LISEA a souhaité s’inscrire en tant que réel partenaire des territoires que la LGV SEA traverse.
Les deux fondations d’entreprise LISEA Carbone et LISEA Biodiversité sont une composante majeure de
cette volonté d’accompagner les territoires et leurs acteurs. Depuis 4 ans, ce sont 184 projets qui ont
fait l’objet d’un financement des Fondations. Ces projets œuvrent tous à un développement durable
des territoires traversés : action de préservation d’espèces protégées, restauration d’habitats naturels,
amélioration de la performance énergétique des bâtiments, éco-mobilité… Au total, près de 7 millions
d’euros ont été engagés par les Fondations LISEA.
En 2016, LISEA et MESEA se sont associés pour compléter leurs actions par un volet social et solidaire,
en prenant en charge la gestion du Fonds de dotation. Piloté jusqu’alors par COSEA, Sillon Solidaire
finance et accompagne par un système de parrainage des projets luttant contre l’exclusion sociale sur les
départements traversés. Lutte contre l’illettrisme, aide à la mobilité, appui à l’insertion et actions en faveur
du logement sont autant d’axes sur lesquels œuvrent les 145 associations soutenues jusqu’à présent par
Sillon Solidaire. 1,5 millions d’euros ont été engagés depuis 2012 en faveur de la lutte contre l’exclusion.
Entres autres chiffres, la Fondation Carbone a financé des projets contribuant à une réduction des émissions
de gaz à effet de serre de 10 800 tonnes équivalent C02, la Fondation Biodiversité a soutenu plus de 330
évènements et permis la création de 38 emplois et Sillon Solidaire a permis à 190 collaborateurs du projet
SEA de parrainer les projets soutenus, créant ainsi un véritable pont entre le monde associatif et celui de
l’entreprise.
A la veille d’une étape charnière dans son existence, LISEA voit son engagement sur le long terme aux
côtés de tous ces acteurs, tout le long de la période de concession de la LGV SEA Tours-Bordeaux jusqu’en
2061. En soutenant ces femmes et hommes déterminés,
LISEA et ses collaborateurs souhaitent ainsi contribuer aux
efforts communs en matière de responsabilité sociétale et
environnementale.
©AlainMontaufier
©AlainMontaufier
Hervé LE CAIGNEC
PRÉSIDENT DES
FONDATIONS LISEA ET
PRÉSIDENT DE LISEA
Philippe SERGENT
PRÉSIDENT DE SILLON
SOLIDAIRE ET
DIRECTEUR DE MESEA
LISEA CARBONE
// P. 5
LISEA CARBONE EN
QUELQUES CHIFFRES
// P. 6-7
QUI SOMMES-NOUS ?
// P. 8-9
AXE 1 . Améliorer
la performance
énergétique
des bâtiments P. 10-11
AXE 2 . Développer
l’écomobilité
P. 12-13
AXE 3 . Soutenir
la transition énergétique
du monde agricole
P. 14-16
L’ACTUALITÉ 2017
// P. 16
LISEA BIODIVERSITÉ
// P. 17
LISEA BIODIVERSITÉ
EN QUELQUES
CHIFFRES
// P. 18-19
QUI SOMMES-NOUS ?
// P. 20-21
AXE 1 . Améliorer
les connaissances
naturalistes, dans un souci
de préservation P. 22-24
AXE 2 . Protéger
les espèces et leurs
habitats afin d’assurer
leur conservation
P. 25-27
AXE 3 . Sensibiliser
et former les acteurs
du territoire
P. 28-30
SILLON SOLIDAIRE
// P. 31
SILLON SOLIDAIRE EN
QUELQUES CHIFFRES
// P. 32-33
QUI SOMMES-NOUS ?
// P. 34-35
AXE 1 . Contribuer
à la lutte contre l’illettrisme
P. 36-37
AXE 2 . L’insertion
par l’activité économique
P. 38-39
AXE 3 . La mobilité :
un enjeu pour l’insertion
sociale et professionnelle
P. 40-41
LE PARRAINAGE
L’ACTUALITÉ 2017
// P. 42-43
S O M M A I R E
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©CEN-PC
©Fotolia
©MenRouge
LES FONDATIONS EN QUELQUES CHIFFRES
// P. 4
LISEA Biodiversité
104 projets soutenus
au cours des trois appels à projets (2013, 2014
et 2015)
Près de
4 millions d’euros
engagés auprès des porteurs
de projets
Sillon Solidaire
1.5 million d’euros
engagés auprès
des associations locales
145 projets soutenus
depuis 2012 qui facilitent le lien social
et lèvent les freins
à l’emploi et à la formation
LES FONDATIONS
EN CHIFFRES
4
LISEA Carbone
5 millions d’euros
de dotation
76 projets soutenus,
dans la performance énergétique
des bâtiments, dans l’écomobilité
et dans la transition énergétique
du monde agricole, qui concourent
à la réduction des émissions
de gaz à effet de serre
LA FONDATION
LISEA CARBONE
2 0 1 6 - 2 0 1 7
LISEACARBONE
LA FONDATION
LISEA CARBONE
EN QUELQUES CHIFFRES
5 millions
d’euros
de dotation
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6
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Un potentiel d’atténuation global de
10 800 tonnes
équivalent CO2
par an, soit l’équivalent
des besoins en éclairage d’une ville
de 250 000 habitants
76 projets
soutenus
dans la performance énergétique
des bâtiments, dans l’écomobilité
et dans la transition énergétique
du monde agricole, qui concourent
à la réduction des émissions
de gaz à effet de serre
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7
LISEACARBONE
Économe en énergie et en espace, le train constitue
un des modes de transport les plus respectueux
de l’environnement. La Ligne à GrandeVitesse Sud
Europe-Atlantique doit répondre à l’objectif ambitieux
d’offrir une alternative plus vertueuse aux transports
aérien et routier. Outre la réduction de temps de
parcours, ce report modal en faveur du ferroviaire
contribue à réduire les émissions de gaz à effet de
serre.
Dans cette logique et afin de renforcer cet impact
positif sur l’environnement, la Fondation LISEA
Carbone a pour objet de financer des projets, sur les
territoires traversés – Indre-et-Loire, Vienne, Deux-
Sèvres, Charente, Charente-Maritime et Gironde –,
qui répondent à cette ambition de lutte contre le
réchauffement climatique.
La Fondation LISEA Carbone est dotée d’une
enveloppe de 5 millions d’euros sur la période 2013-
2018, entièrement financée par LISEA.
AU-DELÀ DE SES OBLIGATIONS LÉGALES, LISEA A SOUHAITÉ, PAR LA
CRÉATION DE LA FONDATION LISEA CARBONE, RENFORCER SON IMPLICATION
DANS LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE
LA FONDATION LISEA CARBONE
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8
9
D O M A I N E S D ’ I N T E R V E N T I O N
LA PERFORMANCE
ÉNERGÉTIQUE
DES BÂTIMENTS
A X E 1
L’ÉCOMOBILITÉ
A X E 2
LA TRANSITION
ÉNERGÉTIQUE DU
MONDE AGRICOLE
A X E 3
Trois axes de travail ont été définis en cohérence avec les politiques d’économie
d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre des territoires concernés.
Au-delà du financement de projets performants, qualitatifs et innovants, l’objectif de la Fondation
LISEA Carbone est de répondre à un enjeu d’accompagnement et de sensibilisation des acteurs du territoire.
Chaque projet soutenu donne lieu à un suivi et à une évaluation des résultats.
Les projets ont fait l’objet d’une sélection au cours d’un processus faisant intervenir des experts
reconnus dans leur domaine.
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LISEACARBONE
DEUXIÈME ÉMETTEUR DE GAZ À EFFET DE SERRE DERRIÈRE
LES TRANSPORTS, LE SECTEUR DU BÂTIMENT A ÉTÉ PARTICULIÈREMENT
CIBLÉ PAR LA FONDATION LISEA CARBONE. SON SOUTIEN EST ALLÉ
À DES PROJETS DE RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE RÉPONDANT À UN OBJECTIF
DE RÉDUCTION DE LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE
D’AU MOINS 38 % D’ICI 2020
AMÉLIORER LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE
DES BÂTIMENTS
A X E 1
Responsable de près du quart des émissions de gaz à
effet de serre en France, avec 120 millions de tonnes
de CO2 rejetées, le bâtiment constitue une piste de
travail prioritaire de la loi Grenelle 2 dans la quête d’une
meilleure efficacité énergétique. Cette loi impose des
travaux d’amélioration de la performance énergétique
des bâtiments publics avec un objectif de réduction de
la consommation d’énergie de 38 % d’ici 2020.
Dans ce contexte et afin de promouvoir les opérations
de réhabilitation des bâtiments publics, la Fondation
LISEA Carbone a lancé un appel à projets visant à
soutenir l’amélioration de la performance énergétique
du patrimoine bâti des municipalités concernées par
le tracé de la LGV SEA Tours-Bordeaux.
55 projets ont été soutenus dont une majorité est
orientée dans la rénovation du bâti ancien. Les travaux
de rénovation ont porté sur :
 L’amélioration de l’enveloppe du bâtiment : isolation,
remplacement des menuiseries simple vitrage,
amélioration de l’étanchéité à l’air…
 L’amélioration des systèmes : remplacement d’une
chaudière ancienne, de convecteurs électriques anciens,
mise en place de systèmes d’éclairage économes…
 L’installation de systèmes de production de chaleur
fonctionnant aux énergies renouvelables : réseau de
chaleur au bois, chauffe-eau solaire…
 Répartition de la nature des bâtiments rénovés :
36 % scolaires (21 projets) ; 31 % culturels (14 projets) ;
10 % administratifs (6 projets) ; 5 % sportifs (3 projets) ;
5 % logement (3 projets) ; 3 % services (2 projets) ; 2 %
restaurants (1 projet) et 8 % autres (5 projets).
 Objectifs de gains énergétiques atteints dans la
majorité des projets : 89 % des projets sont au-delà de
l’objectif de réduction de la consommation d’énergie
de 38 % préconisé par le Grenelle 2. Sur ces 89 projets,
15 % sont au-delà de 75 % ; 48 % entre 45 % et 75 % et
26 % entre 38 % et 45 %.
10
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1,75 million d'euros
d’aides engagées par la Fondation
(pour un coût global de travaux d’efficacité
énergétique de 6,6 millions d’euros).
730 tonnes éq. CO2 / an
estimation des gains de gaz à effets de serre
55 projets soutenus
11
ACCOMPAGNER LES COLLECTIVITÉS
SUR UNE GESTION OPTIMALE
DES ÉQUIPEMENTS ET SUR LES
BONNES PRATIQUES
La Fondation LISEA Carbone a organisé plusieurs
réunions de sensibilisation auprès des agents des
collectivités sur le fonctionnement des nouveaux
équipements. Objectif : adopter une gestion optimale
de ces derniers tout en assurant une analyse des
consommations de manière précise de façon à
déterminer les éventuelles anomalies et ainsi mettre
en place des action correctives.
Ces réunions ont porté également sur les bons gestes
à adopter : éteindre les lampes dans les pièces non
occupées ; utiliser le mode veille avec discernement ;
régler les thermostats à 19 degrés, ventiler aux heures
fraîches…
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LISEACARBONE
A X E 2
DÉVELOPPER L’ÉCOMOBILITÉ
Dans la continuité du premier appel à projets initié
par la Fondation LISEA Carbone, celle-ci en a engagé
un second en 2016, toujours en partenariat avec les
Fondations Bordeaux Université et Poitiers Université,
sur la thématique : « Transport ferroviaire - Améliorer
le parcours du dernier kilomètre ».
L’objet était de répondre à la problématique suivante :
le transport ferroviaire constitue un des principaux
leviers d’atténuation des émissions de CO2
dans le
domaine des transports mais le « dernier kilomètre »
est souvent un obstacle pour les voyageurs qui ne
savent pas comment se rendre de la gare jusqu’à leur
destination finale. Ce principe du dernier KM est par
extension valable pour le premier KM.
Ouvert aux étudiants et laboratoires des universités de
Poitiers et Bordeaux ainsi qu’aux startups étudiantes, ce
nouvel appel à projets a pour but de faire émerger et
d’accélérer la mise en œuvre de solutions qui permettent
aux usagers du train de mieux maîtriser la chaîne de
leurs déplacements sur ce « dernier kilomètre » :
de la gare à leur destination finale (domiciles, bassins
d’emplois, zones d’activité, universités…). La finalité :
favoriser l’usage des transports ferroviaires et réduire
les émissions de gaz à effet de serre.
APPEL À PROJETS LISEA STARTUP
CONTEST, DÉVELOPPEMENT DE
SOLUTIONS MOBILES ET DIGITALES
La Fondation LISEA Carbone a lancé en 2016,
en partenariat avec Bordeaux Métropole et la
Région Nouvelle-Aquitaine, un deuxième appel à
projets destiné aux startups, PME ou TPE. Objectif :
développer des services ou produits innovants
centrés sur des solutions digitales et mobiles qui
favorisent l’intermodalité. Le but étant ensuite de
tester, en grandeur nature, leur solution auprès des
800 000 usagers de l’agglomération bordelaises.
Parmi 156 candidatures déposées, Haïku, Oui Hop
et Tako, ont été retenues en mai 2017. Celles-ci
vont percevoir 15 000 € d’aide pour la phase
d’expérimentation qui devrait se dérouler en juillet
2017. Le lauréat sera désigné à l’automne 2017.
12
©LISEA
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LA FONDATION LISEA CARBONE ENCOURAGE LE TRANSPORT FERROVIAIRE,
ÉCONOME EN ÉNERGIE, EN FACILITANT LES TRAJETS DEPUIS LA GARE
JUSQU’À LA DESTINATION FINALE, PAR LE DÉVELOPPEMENT DE SOLUTIONS
INNOVANTES PEU ÉMETTRICES DE GAZ À EFFET DE SERRE
3 QUESTIONS À CATHEL BOUSQUET
Qu’est-ce qui a motivé la Fondation
Bordeaux Université à être partenaire
de la Fondation LISEA Carbone ?
Ce partenariat, par le biais des appels à projets,
répond complétement à notre objectif qui
est de créer du lien entre le pôle universitaire
bordelais et le territoire, dans une logique
de création de valeur ou d’actions partagées.
Est-ce que ça a créé une émulation
au sein de l’Université ?
Effectivement, le fait de travailler sur des solutions
innovantes, avec une application concrète,
a véritablement motivé les chercheurs
et les étudiants, qui pourront d’ailleurs valoriser
cette expérience sur leur CV.
Pour les responsables pédagogiques, les appels
à projets ont été l’opportunité d’aborder
les enseignements sous un autre angle.
Il s’est également créé des ponts entre différentes
disciplines qui n’auraient peut-être jamais travaillé
ensemble. Par exemple, des laboratoires de sciences
humaines et sociales se sont rapprochés de ceux
de sciences technologiques pour mener des études
communes.
Quel est le bénéfice de ce partenariat ?
La finalité est que les acteurs du campus
contribuent à l’innovation sur le territoire autour
du dernier kilomètre. Je crois que le pari est en train
d’être gagné : plusieurs partenariats sont en train
d’être établis avec différents acteurs du territoire
et une startup est même en cours d’installation.
« Ce partenariat, outre d’encourager l’innovation au sein de l’Université, a permis aux
étudiants et aux équipes des laboratoires associés d’envisager des solutions transférables
en création d’activité, grâce à une approche concrète souhaitée par les appels à projets.
De plus, cette démarche a favorisé des rapprochements avec des structures du territoire,
notamment les Agglomérations de Poitiers et d’Angoulême, mais aussi des entreprises
locales, donnant ainsi l’opportunité à l’Université de mieux faire connaître ses compétences
et son savoir-faire. Autant de points qui répondent aux enjeux souhaités par la Fondation. »
Michel Guérin, délégué général de la Fondation Poitiers Université
Responsable des opérations à la Fondation Bordeaux Université
13
LISEACARBONE
PROJETS SOUTENUS
PAR LA FONDATION LISEA CARBONE
UNIVERSITÉ DE BORDEAUX
 Post-Gare / Groupe de Recherche en Economie
Théorique et Appliquée (GREThA)
Etudier l’adéquation entre les flux de voyageurs arrivant à la
gare Saint-Jean et leur desserte terminale sur l’agglomération
bordelaise.
 ALIM’ / Science Po Bordeaux
Faire converger l’information liée aux solutions de mobilité et les
besoins des usagers afin de favoriser la mobilité écoresponsable
depuis les gares.
 Générateur d’hydrogène vert / Institut de Chimie
de la Matière Condensée (ICMCB)
Développer un générateur d’hydrogène pour alimenter une
pile à combustible in situ. L’électricité ainsi produite servirait
à alimenter des moyens de mobilité légère électriques ou à
assistance électrique.
 UPTOWN / ENSAM, Laboratoire I2M
Proposer des solutions de déplacement individuelles (type
trottinettes, vélo pliables, hoverboard…) destinées aux personnes
âgées, en situation de handicap…
 Mobalib / Entrepreneuriat Campus Aquitaine
Déployer un réseau social et collaboratif dédié au handicap qui
centralisera et géolocalisera tous les services publics et privés
accessibles aux personnes handicapées afin de faciliter leur
déplacement.
 Tuk-Tuk moi ! / Forum Urbain, Centre d’innovation
sociétale
Etude de faisabilité de la mise en place d’un service de transport
par tuk-tuks électriques (deux personnes et bagages) avec
chauffeurs, au départ de la gare Saint-Jean de Bordeaux.
IUT DE BORDEAUX
 ALADIN / Centre de Recherche d’Etude
et de Développement (CRED)
Développement d’un système de propulsion à air comprimé
adapté à des véhicules de mobilité légère.
 PALOMA / Centre de recherche
et de Développement (CRED)
« Plateforme Automatisée, Légère, Orientable Mobile et Autonome »
pouvant recevoir un fauteuil roulant manuel. Avec ce nouveau
financement (déjà soutenu en 2015), le but est de passer sur un
prototype industrialisable.
IUT DE POITIERS
 SocialTaxi.fr / Département Statistique
et Informatique Décisionnelle (SID), Génie
Electrique et Informatique Industrielle (GEII),
Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA)
et Métiers du Multimédia et de l’Internet (MMI)
Déploiement d’une application mobile qui collecte l’information
en temps réel sur les destinations recherchées par les usagers
des trains lors de leur arrivée à la gare de façon à proposer des
solutions de partage de taxi.
 Balade de santé « online ›› pour un dernier
kilomètre / Département Génie Electrique et
Informatique Industrielle (GEII) et Métiers du
Multimédia et de l’Internet (MMI) et Statistique et
Informatique Décisionnelle (SID)
L’objet de sa participation à ce second appel à projets vise donc à
améliorer l’interface dynamique élaborée lors du premier appel à
projet. Cette interface permettra d’interroger une base de données
qui aidera l’utilisateur à établir un parcours clair et simple pour
atteindre sa destination.
184 500 e engagés
10 projets soutenus
14
©Fotolia
15
LE SECTEUR AGRICOLE REPRÉSENTE LE TROISIÈME ÉMETTEUR DE GAZ
À EFFET DE SERRE (GES). DANS CE CONTEXTE, LA FONDATION LISEA
CARBONE A CIBLÉ SON AIDE SUR LA VALORISATION DE LA LUZERNE
PRODUITE LOCALEMENT, DONT LES CARACTÉRISTIQUES CONTRIBUENT
À L’ATTÉNUATION DES ÉMISSIONS DE GES
A X E 3
ACCOMPAGNER LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
DU MONDE AGRICOLE
La Fondation LISEA Carbone a souhaité intervenir sur
un champ d’action particulièrement pertinent pour la
réduction des émissions de gaz à effet de serre. Suite à
des études menées par l’INRA, elle a décidé de soutenir
la relance de la culture de la luzerne.
Cette plante, de la famille des légumineuses, regroupe
plusieurs caractéristiques qui contribuent à la réduction
des GES : la luzerne a la faculté d’utiliser l’azote de l’air
pour son développement au lieu de l’azote minéral pour
les autres plantes ; elle améliore la fertilité des sols tout
en réduisant la consommation d’engrais de synthèse ;
elle constitue, étant riche en protéine, une alternative aux
tourteaux de soja introduits dans l’alimentation animale,
essentiellement importés d’Amérique latine.
Selon l’INRA, le développement de surface de luzerne à
la place des cultures fertilisées (blé, maïs…) permettrait
d’éviter les émissions d’environ 1500 kg équivalent CO2
par hectare et renforcerait l’autonomie alimentaire des
élevages. Principale contrainte : une forte sensibilité aux
conditions climatiques.
Dans un souci de répondre à cette contrainte de
conservation, la Fondation a souhaité soutenir la
construction d’installations de séchage de luzerne avec
un nouvel appel à projets engagé en 2016.
DUREPAIRE : LE CHOIX DE L’INNOVATION
ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Avec un investissement de 5,5 millions d’euros pour la
construction d’un séchoir de grande capacité, la société
Durepaire, 25 salariés, a engagé un virage dans son
activité. « Il y a une vraie demande pour cette plante
car elle possède de nombreuses qualités qui sont autant
d’atouts pour les céréaliers et les éleveurs : elle est riche en
protéine et en fibres, elle permet de réduire les intrants. »
précise son directeur Patrick Mesnard.
Leséchoirjouelacartedel’innovationetdudéveloppement
durable. La société a opté pour un séchoir à tapis, « alors
que 99 % des séchoirs mis en activité sont à tambour ».
L’intérêt ? Une meilleure qualité du produit fini avec une
plus grande préservation des propriétés de la luzerne.
Côté développement durable, Durepaire a fait le choix,
comme source du séchage, d’une chaudière alimentée
par des bottes de pailles issues des agriculteurs locaux.
« Économiquement, il est clair qu’il aurait été moins
coûteux d’opter pour le gaz mais nous sommes ici dans une
logique de circuit court qui permet de faire travailler des
producteurs locaux et qui respecte l’environnement, c’est
un cercle vertueux. ». Avec une production équivalente à
1000 hectares de luzerne par an, quatre postes à temps
plein devraient être créés.
LISEACARBONE
©Fotolia
PROJETS SOUTENUS
PAR LA FONDATION :
DEUX FORMES D’ÉQUIPEMENTS
FINANCÉS
Les projets soutenus, engagés par des exploitants agricoles,
portent sur la création ou l’amélioration de séchoirs en grange
de capacité d’environ 200 tonnes par an.
 La société des Feuillages (250 chèvres laitières dans la Vienne) :
création d’un séchoir
 L’entreprise Jaunet (50 vaches de race charolaise dans les
Deux-Sèvres) : création d’un séchoir
 Le GAEC du Vieux Chêne (450 chèvres laitières + 100 vaches
laitières, dans les Deux-Sèvres) : création d’un séchoir
 L’entreprise Monthubert (400 chèvres laitières en Charente) :
amélioration d’un séchoir existant par l’installation d’un système
solaire thermique pour alimenter en énergie l’unité de séchage
(en remplacement du fuel)
 L’entreprise Guillet (600 chèvres laitières en Indre-et-Loire) :
optimisation du séchoir par une augmentation de sa capacité
de 100 tonnes supplémentaires
En 2017, trois nouveaux projets de création de ce type de séchoir
en grange ont été soutenus par LISEA Carbone pour un montant
total de 101 000 €.
Les séchoirs de grandes capacités destinés
à alimenter les filières d’élevage locales
Les projets soutenus sont développés par des entreprises
spécialisées dans la production de végétaux et portent sur
des séchoirs de grande capacité pouvant aller jusqu’à 10 000
tonnes par an.
 Entreprise Roux (exploitant céréalier dans la Vienne) :
optimisation d’un séchoir existant pour atteindre la capacité de
2 000 tonnes de luzerne/an
 Entreprise Durepaire (producteur de végétaux transformés pour
l’alimentation animale, en Charente) : création d’une unité de
séchage d’une capacité de 10 000 tonnes/an
16
©Fotolia
L’ACTUALITÉ 2017 DE LA FONDATION LISEA CARBONE
Pour en savoir plus
Contacter la Fondation LISEA Carbone
Arthur Cotteverte
Responsable Fondation LISEA Carbone
fondation-lisea-carbone@lisea.fr
 AXE ECO MOBILITÉ
Poursuite de l’opération Startup Contest
avec l’expérimentation et le bilan des trois projets
sélectionnés
Gains de GES estimé à près de
10000tonneséq. CO2 / an
528 350 € engagés
10 projets soutenus
LA FONDATION
LISEA BIODIVERSITÉ
2 0 1 6 - 2 0 1 7
©SteveGirault
LISEABIODIVERSITÉ
104 projets
soutenus au cours des trois appels
à projets (2013, 2014 et 2015)
Types de structures soutenues
62% associations
23% établissements publics
15% entreprises
Près de
4 millions d’euros
engagés auprès
des porteurs de projets
LA FONDATION
LISEA BIODIVERSITÉ,
EN QUELQUES CHIFFRES
Depuis 2013
1 500 personnes
mobilisées
autour des projets soutenus
(salariés et bénévoles)
Plus de 13 300 jours
travaillés
18
© Fédération régionale des organismes d’expérimentation
et de développement sylvicole en Poitou-Charentes
Plus de 330 évènements
organisés (sorties terrain scolaires,
grand public, journées portes ouvertes,
inauguration…) avec plus de 10 000
personnes participantes
Depuis 2013, dans le cadre
des projets soutenus
par la Fondation :
38 embauches
spécifiques liées directement
à la mise en place des projets
190 formations
réalisées depuis 2013 et plus
de 1 000 personnes formées
sur différents sujets
de préservation de la biodiversité
19
LISEABIODIVERSITÉ
©ObservatoirePELAGISetSurfrider
©AgencedesAiresMarines
©Logrami
CONTRIBUER À LA PRÉSERVATION ET À LA RESTAURATION DU PATRIMOINE
NATUREL : DEPUIS 2012, LA FONDATION LISEA BIODIVERSITÉ ENCOURAGE
ET ACCOMPAGNE LES INITIATIVES LOCALES LE LONG DU TRACÉ
DE LA LIGNE À GRANDE VITESSE SUD EUROPE ATLANTIQUE
LA FONDATION LISEA BIODIVERSITÉ
La Fondation LISEA Biodiversité soutient depuis 2012 les
acteurs de la préservation des espèces et des habitats
naturels. Dotée de 5 millions d’euros pour la période
2012-2020, la Fondation participe au financement de
projets menés par des associations, des entreprises ou
des établissements publics et de recherche, implantés
dans l’un des six départements traversés par la ligne.
Les actions soutenues par la Fondation vont au-delà des
engagements réglementaires pris par LISEA et SNCF
Réseau. En effet, son champ de financement est large et
porte sur diverses mesures : préservation des habitats
et des espèces, valorisation de données, amélioration
des connaissances naturalistes et évaluation des
pratiques actuelles, opérations de sensibilisation à la
préservation du patrimoine naturel ainsi que sur des
initiatives pouvant déboucher sur des partenariats
entre des acteurs locaux ou encore sur la formation
de ces acteurs.
20
© Fédération départementale de pêche de la Vienne
©Logrami
T Y P E
D ’A C T I O N S
F I N A N C É E SB E S O I N SC O N S TAT
Manque de données sur
les milieux et les espèces
Études, inventaires
concrets
AMÉLIORER LES CONNAISSANCES
NATURALISTES, DANS UN SOUCI
DE PRÉSERVATION
A X E 1
Dégradation des milieux,
disparition des espèces
Travaux de restauration,
évolutions de pratiques
PROTÉGER LES ESPÈCES
ET LEURS HABITATS AFIN D’ASSURER
LEUR CONSERVATION
A X E 2
Manque d’information,
de sensibilisation du public
aux enjeux de la perte
de biodiversité
Création de supports
pédagogiques
A X E 3
LES ACTIONS SOUTENUES
PAR LA FONDATION
CONTRIBUENT À PRÉSERVER
LA BIODIVERSITÉ TOUT
EN SENSIBILISANT
À SES ENJEUX
©FabriceetNadègeConort
SENSIBILISER
ET FORMER LES ACTEURS
DU TERRITOIRE
21
LISEABIODIVERSITÉ
AFIN D’ENVISAGER DES SOLUTIONS CONCRÈTES DE PRÉSERVATION,
UNE CONNAISSANCE PLUS POUSSÉE DES MILIEUX ET DES ESPÈCES
EST PRIMORDIALE POUR UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DE LA BIODIVERSITÉ
DANS LES PROJETS D’AMÉNAGEMENT. EXEMPLES DE PROJETS SOUTENUS
AMÉLIORER LES CONNAISSANCES NATURALISTES,
DANS UN SOUCI DE PRÉSERVATION
A X E 1
LES MARSOUINS COMMUNS
SE LIVRENT UN PEU PLUS
Mal connu des scientifiques car difficilement observable,
le marsouin commun est de plus en plus sujet à des
échouages sur la côte Atlantique. Dans l’optique de
mieux le protéger, une étude d’observation acoustique
a été menée durant un an dans le bassin d’Arcachon
par l’Observatoire Pelagis, unité mixte du CNRS de
l’Université de La Rochelle. Objectifs : connaître leur
fréquentation saisonnière et journalière ainsi que
l’utilisation fonctionnelle de leur habitat. Concrètement,
quatre balises ont été immergées à plusieurs mètres
de fond afin d’enregistrer en continue l’activité des
marsouins.
« Par une meilleure connaissance des habitudes du
marsouin, le but est de sensibiliser les pêcheurs de
façon à réduire les risques de captures accidentelles,
précise Julie Beesau, en charge de l’étude. A plus long
terme, le souhait est aussi de détecter des changements
de comportement de l’espèce. » Les résultats de ces
observations ont montré une présence importante
sur trois des sites, pendant plus de 60 % du temps.
Les cétacés privilégient ceux au large pour leur
alimentation et leur présence est plus marquée en hiver.
Un document de communication et de sensibilisation
reprenant ces résultats a été distribué aux marins
pêcheurs de l’Aquitaine.
22
© Agence des Aires Marines
©AgencedesAiresMarines
LES OISEAUX DES RIVIÈRES,
INDICATEURS D’UN ÉCOSYSTÈME
FRAGILE
Le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, qui a pour
objet l’étude et la protection des oiseaux sauvages et de
leurs milieux, a mené un inventaire sur les oiseaux des
rivières et des écosystèmes associés sur l’ensemble du
département des Deux-Sèvres avec une double logique :
« D’une part connaître, car mal évalué jusqu’à présent,
le cortège d’oiseaux sur ces secteurs, de façon à mettre
en place des actions de conservation. Et d’autre part,
en fonction de cet « indicateur oiseau », évaluer l’état
de santé des écosystèmes associés aux cours d’eau
afin d’agir en conséquence », souligne Barbara Puaud,
animatrice au sein de l’association. Cet inventaire a
porté sur des reconnaissances vocales. Plus d’une
centaine de bénévoles et salariés ont été associés à
ce projet. « 104 espèces ont été répertoriées, avec une
prédominance d’espèces communes comme la fauvette
à tête noir, le pinçon des arbres ou encore la mésange
charbonnière. On peut regretter la faible présence de
martins-pêcheurs ou de bergeronnettes des ruisseaux,
qui sont des indicateurs de cet écosystème fragile. Ce
qui doit nous faire réfléchir pour l’avenir sur la qualité
des milieux. »
La cartographie des volatiles va permettre de faire
des comparaisons dans le temps sur les évolutions
des espèces et de donner aux gestionnaires des
informations précises sur la faune présente. Elles seront
utiles pour apporter des solutions d’aménagement ou
de réaménagement des cours d’eaux. Il faut noter que
ce travail a aussi été l’occasion de nombreux ateliers de
sensibilisation auprès des scolaires et du grand public.
23
MIEUX CONNAÎTRE LA LAMPROIE
MARINE POUR MIEUX LA PROTÉGER
En 2016, l’association Loire Grands Migrateurs, LOGRAMI,
a réalisé une étude sur les juvéniles de lamproies
marines (appelés aussi ammocètes) dans le bassin de
la Vienne. Elle a permis de mieux connaître l’espèce
et de sensibiliser les gestionnaires des cours d’eau à
sa protection.
La lamproie marine est un poisson migrateur qui grandit
en mer durant 1 à 3 ans. Elle revient ensuite en eau
douce pour se reproduire. La Vienne et ses affluents
constituent un bassin privilégié pour cette espèce.
« Depuis 1999, nous avons une bonne connaissance de la
population de géniteurs grâce aux stations de comptage,
mais par contre nous n’avions aucune information sur la
phase juvénile qui est pourtant un indicateur essentiel
de l’état d’une population » souligne Angéline Sénécal,
chargée de programme au sein de LOGRAMI. L’étude
a porté sur du comptage de juvéniles en effectuant
des pêches sur différents secteurs. « L’analyse a fait
ressortir la présence de cinq générations avec une bonne
densité de population, reflet d’un milieu particulièrement
propice. » Grâce à cette étude, LOGRAMI a fait la
preuve de l’intérêt de ce suivi. « Cette action va ainsi
être pérennisée dans le cadre du Plan Loire Grandeur
Nature 2017. »
©Logrami
©SteveGirault
LISEABIODIVERSITÉ
DES FRUITS ANCIENS RÉGIONAUX
SORTENT DE L’ANONYMAT
Durant près de deux ans, l’association Prom’Haies
a mené une enquête de terrain pour identifier et
répertorier les fruits anciens du Poitou-Charentes non
inventoriés. Intérêt : préserver un patrimoine biologique
et paysager.
L’idée de cet inventaire est né d’un constat : « Dans le
cadre de nos missions, nous étions amenés à rencontrer
des variétés de fruits qui n’étaient pas reconnues »,
souligne Samuel Fichet, technicien agro-forestier au
sein de Prom’Haies. Il nous a semblé urgent d’agir car
ces espèces disparaissent notamment du fait de l’âge
des arbres et des arrachages, mais aussi parce que
la mémoire et le savoir sur ces variétés est en train
de s’estomper. » L’étude s’est attachée à des variétés
d’avant 1950. Une centaine a ainsi pu être répertoriée et
30 fiches descriptives ont été réalisées, essentiellement
sur les fruits à noyaux : prune, pomme, pêche, cerise,
abricot, poire, châtaigne, noix et amandes. « Ces variétés
rustiques, adaptées à leur environnement, forment
une banque de gênes intéressante pour des planteurs
en recherche d’espèces résistantes ainsi que pour les
instituts de recherche qui seront amenés à travailler
sur les variétés de demain. » L’association va engager
un volet préservation avec la constitution de vergers
de sauvegarde. « Le but est de faire en sorte que ces
variétés retrouvent le chemin des jardins. »
UN TOIT
POUR LES CHAUVES-SOURIS
Avec 26 espèces de chauves-souris en Poitou-Charentes,
sur les 34 connues en France, ce territoire a une
responsabilité particulière en matière de protection des
espèces. D’autant que les populations sont de plus en
plus menacées par une réduction de leur habitat, liée
à des constructions n’offrant plus les espaces suffisants
(combles, greniers inaccessibles…), mais aussi par une
diminution du nombre d’insectes (principale source de
nourriture) due à l’utilisation intensive d’insecticides.
Aussi, durant trois ans, plusieurs programmes ont été
menés par Poitou-Charentes Nature en parallèle pour
contribuer à leur préservation. L’un s’est attaché à faire
un inventaire des colonies sur le Poitou-Charentes,
ce qui n’avait pas été réalisé jusqu’à présent, par
des prospections chez les particuliers, auprès des
structures publiques, autour des ouvrages d’arts et par
la pause d’émetteur radio miniature sur des femelles
pour connaître les sites de mise à bas. Un second
programme a porté sur des conventionnements avec
des particuliers et des établissements publics par le
biais d’une charte d’engagement pour favoriser l’habitat
des chauves-souris. « Le Poitou-Charentes est aujourd’hui
le premier territoire de France à offrir autant de sites
d’accueil », précise Bruno Fillon de Poitou-Charentes
Nature. Et enfin la troisième action : la sensibilisation,
avec l’organisation de conférences.
Au final, sur 3 ans, 13 000 chauves-souris ont été
comptabilisées au sein de 342 colonies, 209 conventions
ont été passées et 22 conférences ont rassemblé plus
de 600 personnes.
24
©Poitou-CharentesNature
©Prom’Haies
UN ‹‹ HÔPITAL ›› UNIQUE
EN SON GENRE POUR LES OISEAUX
PROTÉGÉS
En Charente, le plus ancien centre de sauvegarde
de la faune sauvage, qui soigne chaque année près
de 700 animaux protégés, a construit une unité de
convalescence pour les oiseaux. Celle-ci concourt
à offrir des soins plus adaptés qui permettent une
réintroduction plus rapide des volatiles dans leur
milieu naturel.
Une grande part des pensionnaires (85 %) de cet
« hôpital » unique en son genre sont des volatiles,
rapaces diurnes ou nocturnes, ou Passereaux. « A partir
du moment où un animal entre dans ce lieu, le circuit de
soins est le suivant : après un passage en infirmerie, il est
ensuite mis en convalescence avant d’intégrer une volière,
explique Pierre Fantin, directeur de Charente Nature.
Tout l’enjeu de cette unité est d’améliorer la chaîne de
prise en charge. Jusqu’à présent, pour la convalescence,
nous faisions avec les moyens du bord. Les animaux
étaient mis dans des caisses, ce qui n’offrait pas des
conditions idéales, ni pour l’oiseau, ni pour la soigneuse. »
La nouvelle construction de 90 m2
est composée d’un
sas qui distribue six cellules semi-closes de 9 m2
et
une de 18 m2
où les oiseaux restent en moyenne une
quinzaine de jours pour reprendre des forces. « L’intérêt
est aussi que nous sommes beaucoup moins en contact
avec les volatiles. Il est en effet essentiel d’éviter au
maximum l’imprégnation de l’homme. »
LA PRÉSERVATION DES MILIEUX NATURELS PERMET D’ASSURER UNE
CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE NÉCESSAIRE À LA SAUVEGARDE DES ESPÈCES.
EXEMPLES DE PROJETS SOUTENUS
PROTÉGER LES ESPÈCES ET LEURS HABITATS
AFIN D’ASSURER LEUR CONSERVATION
A X E 2
25
©PhilippeQuintardPhilippeQuintard
LISEABIODIVERSITÉ
REDONNER LA PLACE À L’ANGUILLE
D’EUROPE DANS LE MARAIS
DE MOËZE-OLÉRON
La réserve naturelle de Moëze-Oléron a la particularité
de s’étaler sur une zone de marais de 220 hectares
et une zone littorale de 1 500 hectares, située entre
deux estuaires, la Charente et la Gironde. « Ces marais,
mélanges d’eau douce et d’eau salée, offrent un milieu
adéquat à certaines espèces aquatiques, note Nathalie
Bourret, animatrice de la réserve. Seulement, ces
espaces qui résultent des activités humaines passées
(saliculture, ostréiculture) présentent un certain nombre
d’ouvrages hydrauliques qui sont autant d’obstacles. »
Le projet porté par la LPO mené pendant deux ans
a consisté à revoir les circulations des eaux par des
reconnexions de bassin. Une attention particulière
a été portée sur ce projet à l’Anguille d’Europe, qui
connait depuis deux décennies un véritable déclin
sur le site. D’importantes opérations de remplacement
d’ouvrages ont été menées pour des équipements
adaptés laissant passer toutes les tailles d’anguilles.
En outre, des curages de fossés ont été réalisés pour
permettre la croissance de la flore rivulaire, importante
pour la qualité de l’habitat. Des passages de bétail ont
également été supprimés en lien avec les exploitants.
« Les premiers résultats montrent que toutes les
catégories d’anguille sont de retour. Une étude sera
menée tous les trois ans pour évaluer la portée de ces
actions sur l’espèce. » Le travail de communication mené
par la réserve, notamment le recueil d’expériences, a
eu un effet d’exemplarité : d’autres réserves devraient
engager des démarches similaires.
CREN : ACQUÉRIR DES ESPACES
REMARQUABLES POUR MIEUX
LES PRÉSERVER
Le Conservatoire des Réserves Naturelles (CREN)
Poitou-Charentes mène depuis 30 ans une protection
de la nature par l’acquisition de réserves foncières
présentant un intérêt en matière de biodiversité.
Identifiées comme telles, deux parcelles dans la
Vienne, l’une de 12 ha à Buxerolles et l’autre de 23 ha
à Montamisé, ont été acquises par le CREN en 2009.
« Ce sont des pelouses sèches calcicoles, précise Julian
Branciforti, responsable du CREN Vienne. Du fait de
leur sol, un substrat calcaire, et de leur exposition
au soleil, elles sont dominées par une végétation de
graminées et d’herbes sèches qui en faisait, jusque dans
les années 1960, des espaces privilégiés de pâtures. Ces
caractéristiques contribuent à leur donner une valeur
patrimoniale très élevée. » Des études menées sur
ces sites ont en effet souligné leur intérêt écologique.
« Certains groupements végétaux sont rarissimes
et de nombreuses espèces, qu’elles hébergent sont
remarquables : orchidées, Astragale de Montpellier ou
encore des papillons rares comme l’Azuré du Serpolet,
pour ne citer qu’eux. Les pelouses sèches ont donc un
rôle très fort dans le maintien de la biodiversité. » Du
fait de la disparition des pâturages, la végétation a
repris ses droits sur ces deux parcelles, entrainant une
régression des espèces remarquables. Grâce à l’appel
à projets de la Fondation, le CREN a ainsi pu engager
des opérations de débroussaillage pour restaurer les
habitats.
26
©CRENPoitou-Charentes
©FIFODistribution
RESTAURER LES HABITATS
DES MILIEUX AQUATIQUES
Dans la ligne directrice de la politique fédérale
qui consiste à privilégier la défense et la
reproduction naturelle des espèces, dont les plus
emblématiques et les plus menacées sont la truite
fario et l’écrevisse à pieds blancs, la Fédération
Départementale de Pêche de la Vienne a engagé,
en 2015, une importante étude diagnostic sur
20 ruisseaux. Objectif : connaître l’état des populations
en poissons, en écrevisses et en insectes aquatiques.
« Ces ruisseaux ont été choisis car nous avions déjà des
informations sur ces milieux, ce qui nous permettait
de comparer », note Edouard Brangeon, responsable
technique à la fédération. Le but était ensuite d’engager
en fonction des résultats, les travaux de restauration qui
s’imposaient sur ces cours d’eau. « Leurs caractéristiques
et leurs états ont un impact direct sur l’habitat et donc
sur la présence ou non des espèces. »
Après cette phase diagnostic, trois ruisseaux affluents
de la Boivre, de l’Ozon et de la Pallu ont été restaurés.
Plusieurs opérations ont été menées : réduction de la
largeur du lit mineur, diversification des écoulements
par la réalisation de banquettes alternées en pierre,
création de caches par la mise en place de blocs, et
des frayères à truites par l’apport ponctuel de graviers
alluvionnaires. Ces trois rivières feront ensuite l’objet
d’un suivi à un an et à trois ans. Et les premiers signes
sont encourageants : « Il y a une autoépuration de l’eau,
elle est plus claire, plus oxygénée. Tout est réuni pour
que les espèces reviennent. »
LE PETIT FRESQUET, UN PATRIMOINE
NATUREL VALORISÉ
Le Petit Fresquet est un site naturel remarquable, à
deux pas du centre-ville d’Angoulême, très prisé des
promeneurs. Propriétaire des lieux, la mairie, faute
de moyens, n’a jamais engagé d’opérations de mise
en valeur des espaces. Aussi, au regard des enjeux
écologiques et pédagogiques du site, deux associations
se sont portées volontaires, l’Association Régie Urbaine
et l’Association les Jardins d’Isis, pour développer un
projet global de restauration et de valorisation du
patrimoine naturel du Petit Fresquet. Pour la première,
l’objet avait une valeur pédagogique auprès des
personnes qu’elle accueille en chantiers d’insertion.
« Nous avons effectué une première série d’opérations
de protection des berges, une mare a été créée et deux
autres devraient voir le jour, précise Jessica Fournier,
chargée du lien social. Ces travaux ont été l’occasion
pour les personnes intervenantes d’aborder de nouvelles
techniques en matière de travaux d’espaces verts qui
tiennent compte des contraintes écologiques. »
De son côté, les Jardins d’Isis ont réalisé un jardin
vivier (2 500 m2
) sur des buttes de cultures et un jardin
des plantes médicinales (2 000 m2
) qui serviront de
supports pédagogiques auprès des écoles et du grand
public. « D’ores et déjà, quatre classes participent à des
ateliers sur diverses thématiques : culture biologique,
pollinisation, les plantes sources de bien-être… avec en
filigrane le souhait de leur faire prendre conscience de
leur possibilité d’action en faveur de l’environnement »,
souligne la directrice Katia Jacquel. Un programme
similaire est proposé aux adultes.
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© Fédération départementale de pêche de la Vienne ©FIFODistribution
LISEABIODIVERSITÉ
COMPRENDRE ET MIEUX PRENDRE EN COMPTE LES ENJEUX DE L’ÉROSION
DE LA BIODIVERSITÉ PASSE NÉCESSAIREMENT PAR UNE MISE À DISPOSITION
DES CONNAISSANCES ACQUISES AU GRÉ DES INVENTAIRES
ET OPÉRATIONS DE RESTAURATION, VIA DES INITIATIVES ORIGINALES.
EXEMPLES DE PROJETS SOUTENUS
SENSIBILISER ET FORMER
LES ACTEURS DU TERRITOIRE
A X E 3
UN GUIDE PRATIQUE POUR MIEUX
PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ
DANS LES FORÊTS
La Fédération Régiona l e des Organismes
d’Expérimentation et de Développement Sylvicoles
en Poitou-Charentes a réalisé une brochure,
« La biodiversité à travers bois », à destination
des propriétaires de bois et forêts privés pour les
encourager à mener une gestion durable de leur bien.
En Poitou-Charentes, 230 000 propriétaires possèdent
quelques m2
de forêt ou plusieurs centaines d’hectares
qu’ils exploitent en complément de revenu. « Toute
la complexité est de concilier activité économique et
respect de la biodiversité, souligne Martial Hommeau,
ingénieur à la Délégation Poitou-Charentes du Centre
National de la Propriété Forestière. L’idée n’est pas de
les contraindre dans leur activité mais de les sensibiliser
et d’apporter des éclairages sur les bonnes pratiques. »
La brochure, éditée à 14 000 exemplaires, recense
une dizaine de préconisations facilement applicables
comme : éviter de couper le lierre systématiquement,
source de nourriture et d’habitat ; conserver les arbres
creux ou fendus, vivants ou morts, ils constituent des
habitats naturels et une source de nourriture ou encore
conserver du bois mort, il contribue à la fertilité du sol
et sert d’abri. Ce travail s’est accompagné d’actions
de sensibilisation sur le terrain.
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© Fédération régionale des organismes d’expérimentation et de développement sylvicole en Poitou-Charentes
‹‹ TANT QU’IL Y AURA
DES TOURTERELLES ›› : UN FILM
POUR NOUS OUVRIR LES YEUX
Projeté lors de l’inauguration du 32ème
Festival
International du film ornithologique de Ménigoute, le
Film « Tant qu’il y aura des Tourterelles » met en lumière
le périple migratoire d’une espèce emblématique de
nos campagnes en danger : la tourterelle des bois.
« Discret, cet oiseau fait l’objet depuis plus de 20 ans
d’affrontement entre chasseurs, écologistes et politiques.
Il est le symbole d’un écosystème qui souffre »,
précise Marie-Christine Brouard, responsable de
Fifo Distribution, coproductrice du film avec France
Télévision.
Réalisé par Marion Petit et Joachim Bouyjou, il invite
à suivre le parcours migratoire de l’animal sur plus de
4 000 km, des Deux-Sèvres jusqu’au Sahel. Un voyage
périlleux qui est l’occasion de rencontres avec des
scientifiques, des chasseurs, des agriculteurs mais
aussi de mettre en lumière l’équipe de recherche de
l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage :
le CNERA avifaune migratrice. Les trois chercheurs
de l’équipe travaillent depuis 2001 sur cet animal.
Dernièrement, ils ont équipé plusieurs oiseaux de
balises Argos révélant enfin leur trajet migratoire. « Ce
film a permis des rapprochements entre des personnes
décisives à la protection de cet oiseau, une coopération
internationale est en train de se mettre en place. On
espère, du fait de sa large diffusion, qu’il aura un vrai
écho auprès du grand public. »
UN BREVET DE SECOURISME
DE LA FAUNE SAUVAGE
Comment réagir lorsque l’on découvre un animal
sauvage accidenté, malade ou isolé ? « Bien souvent, les
personnes sont complétement perdues dans la manière
d’agir et effectuent des mauvais gestes qui mettent en
danger l’animal, mais aussi eux-mêmes », souligne Lydia
Bourdeau, responsable du Centre de Soins de la Faune
Sauvage Poitevin qui recueille et soigne chaque année
1000 animaux sauvages. De façon à adopter les bons
gestes, l’association a mis en place des formations de
premier secours de la faune sauvage auprès du grand
public, mais aussi certains professionnels comme
les pharmaciens ou les pompiers, souvent sollicités.
Jusqu’à présent plus d’une quinzaine de formations
d’une demi-journée ont été dispensées par le centre.
L’aide apportée par LISEA Biodiversité a également
permis au Centre de Soins de la Faune Sauvage Poitevin
de faire l’acquisition d’une volière d’envol de 22 mètres,
notamment pour les oiseaux diurnes recueillis par
l’association.
29
©Fifodistribution
©PhilippeQuintard
LISEABIODIVERSITÉ
SURFRIDER, DES CARAVANES
POUR SENSIBILISER À L’IMPACT
DES DÉCHETS SUR LA BIODIVERSITÉ
Depuis 25 ans, l’association Surfrider a placé la lutte
contre les déchets aquatiques au cœur de son travail via
des actions de sensibilisation mais aussi en participant
à des recherches scientifiques. « Chaque seconde,
206 kg de déchets humains sont déversés dans nos
mers et océans. Ils menacent les milieux aquatiques
et la biodiversité marine mais posent également
des problèmes économiques et sociaux », souligne
Yann Leymarie, responsable du bureau Surfrider de
Bordeaux.
Fort de ce constat, en 2015, l’association a lancé une
opération de sensibilisation de grande ampleur sur les
déchets aquatiques en s’intéressant à ceux provenant
des bassins versants. Concrètement, cette opération
a pris la forme de caravanes avec plusieurs étapes
le long de différents fleuves en région Parisienne, en
Bretagne et en Gironde. « L’objectif était de confronter
les populations face à cette pollution par des ramassages,
des expositions, des conférences et de cerner à chaque
étape les possibilités d’améliorer les choses. »
En Gironde, les étapes se sont étalées de Bordeaux à
St-Georges-de-Didonne en passant par Braud-et-Saint-
Louis et le Verdon-sur-Mer. Sur cette opération, plus
de 2800 personnes ont directement été sensibilisées.
« Elle va être renouvelée, du 29 avril au 25 juin 2017,
en essayant de diversifier les publics touchés. »
A terme, l’objectif serait de pérenniser l’opération.
LYCÉE HORTICOLE DE NIORT :
LA BIODIVERSITÉ UN OUTIL
DE VALORISATION
Après un inventaire de la biodiversité réalisé en
2010 sur deux sites naturels du lycée horticole de
Niort (un parc et une exploitation situés en bordure
de Sèvre), le souhait de l’établissement a été d’aller
plus loin en prouvant « d’une part qu’au travers des
aménagements paysagers et de nouvelles pratiques,
la biodiversité peut devenir un facteur de production
et d’autre part que la mise en œuvre de stratégies de
gestion différenciée contribue à favoriser des corridors
écologiques nécessaires à la sauvegarde d’espèces
patrimoniales et protégées », précise Jean-Pierre
Naulin, chargé de mission et enseignant au lycée. Le
lycée a engagé tout une série d’actions allant dans
ce sens : aménagements paysagers ; créations d’ilots
de biodiversité ; paillage des rangs de cultures pour
maintenir la faune au sol ; végétalisation des bassins
d’irrigation ; fauchages plus rares…
« L’objectif attendu, côté production, est de pouvoir
supprimer à moyen terme l’utilisation de pesticide, ce qui
nous permet d’anticiper sur l’injonction de l’Etat d’aller
sur le terrain de l’agroécologie dans les enseignements ».
Et sur la partie gestion différenciée du parc, « le
souhait est d’améliorer la biodiversité patrimoniale et
plus particulièrement la venue d’espèces protégées ».
Ce projet a également été accompagné de tout un
volet sensibilisation avec l’installation de panneaux
d’information, dans le parc ouvert au public, pour
montrer la richesse du milieu et son impact en terme
de biodiversité.
30
Pour en savoir plus
Contacter la Fondation LISEA Biodiversité
Lise Dauchet
Responsable Fondation LISEA Biodiversité
fondation-lisea-biodiversite@lisea.fr
©Surfrider
LE FONDS DE DOTATION
SILLON SOLIDAIRE
2 0 1 6 - 2 0 1 7
©Fotolia
SILLONSOLIDAIRE
145 projets
soutenus depuis 2012
1,5 millions d’euros engagés auprès
des
associations locales
190 parrainages
de projets
4 axes
d’intervention
pour participer à la lutte contres l’exclusion :
insertion par l’activité économique, mobilité, accès
au
logement, lutte contre l’illettrisme
LE FONDS DE DOTATION
SILLON SOLIDAIRE,
EN QUELQUES CHIFFRES
32
©Audacie
©AADYS
Les financeurs
2016
Les financeurs
2017
Appel à projets 2016
60 candidatures
reçues
25 projets
soutenus en 2016 dont 6 portant
sur la lutte contre l’illettrisme,
8 en faveur de la mobilité
et 11 en appui à l’insertion
Appel à projets 2016
320 000 euros
versés aux associations
33
©AADYS
©GrandiravecABA
SILLONSOLIDAIRE
FACILITER LE LIEN SOCIAL ET LEVER LES FREINS À L’EMPLOI
ET À L’APPRENTISSAGE. DEPUIS 2012, SILLON SOLIDAIRE S’EST ENGAGÉ
À LUTTER CONTRE L’EXCLUSION ET À CONFORTER L’INSERTION
DES PERSONNES CONFRONTÉES À DES DIFFICULTÉS
SILLON SOLIDAIRE
Accompagner les projets citoyens qui concourent
à l’insertion et à la réinsertion de personnes en
situation d’exclusion ou rencontrant de grandes
difficultés dans les six départements traversés par
la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique.
C’est avec cette ambition que le fonds de dotation
Sillon Solidaire a été créé en 2012 sous l’impulsion de
COSEA et de la Fondation VINCI pour la Cité. Ils ont
été rejoints par la société concessionnaire LISEA et par
la société MESEA, en charge de l’exploitation et de la
maintenance de la ligne.
Le fonds accompagne des projets citoyens autour
des urgences sociales : la lutte contre l’illettrisme,
l’insertion par l’activité économique, la mobilité, l’accès
au logement.
Derrière ces champs d’actions, Sillon Solidaire souhaite
contribuer au développement durable des territoires,
pérenniser les initiatives engagées et lutter contre
toutes les formes d’exclusion pour que chacun ait une
place dans notre société.
Au-delà du soutien financier, Sillon Solidaire
accompagne les associations sur les territoires par
le biais du parrainage. Les structures soutenues
peuvent ainsi compter sur l’engagement des parrains
et marraines, leur professionnalisme, leur participation
à la vie de l’association par l’apport de compétences
sur des besoins concrets dans la durée.
34
© M en rouge
©L’Escale
3 QUESTIONS À PHILIPPE SERGENT
Pourquoi MESEA a souhaité
intervenir à partir de 2017 dans le
financement de Sillon Solidaire ?
Depuis cette année, MESEA a la charge de
l’exploitation et de la maintenance de la LGV SEA,
il nous semblait donc important, en tant qu’acteur
du territoire, de participer à l’effort de solidarité
et de contribuer à pérenniser ce fonds de dotation.
La mobilité constitue d’ailleurs un des axes fort
de Sillon Solidaire.
Pour les structures que nous soutenons, notre
engagement est essentiel. Elles ont de plus en plus
de mal à trouver un appui auprès des collectivités
qui chaque année ont des budgets toujours plus
restreints.
Envisagez-vous des évolutions
vis-à-vis du fonds de dotation ?
Concernant les thématiques d’actions, il n’y aura
pas de changement. Mais nous estimons qu’il
est important d’avoir, sur certains projets plus
conséquents, des financements sur la longueur.
Aussi, nous envisageons de privilégier chaque
année un axe qui sera financé sur deux ans.
Pour conforter le fonds de dotation, nous allons
également chercher des sources de financement
auprès d’autres partenaires.
Le parrainage sera-t-il toujours
au cœur de Sillon Solidaire ?
Plus que jamais. Je trouve, étant personnellement
concerné en tant que parrain, que c’est
une formidable opportunité d’être acteur
du mieux-être et du mieux vivre des personnes
au sein de la structure que l’on accompagne.
Il s’agit véritablement d’un échange dont
chacun sort grandi et qui permet d’aborder des
sujets pouvant toucher à notre environnement
professionnel avec une approche et un regard
différent.
Directeur général de MESEA et Président de Sillon Solidaire
35
SILLONSOLIDAIRE
AGIR CONTRE L’ILLETTRISME, C’EST PERMETTRE À CHACUN DE TROUVER
SA PLACE DANS LA SOCIÉTÉ. CHEZ LES ENFANTS, C’EST PRÉVENIR L’ÉCHEC
SCOLAIRE, CHEZ LES ADULTES, C’EST FAVORISER L’INSERTION SOCIALE
ET PROFESSIONNELLE TOUT EN LEUR DONNANT LA POSSIBILITÉ
DE SUIVRE LA SCOLARITÉ DE LEURS ENFANTS
CONTRIBUER À LA LUTTE CONTRE L’ILLETTRISME
A X E 1
PRÉVENIR LES RISQUES
D’ÉCHEC SCOLAIRE DES ENFANTS
Ludamuse (16) est une association qui propose des
actions d’éveil artistique et culturel, et qui aide les
enfants de familles issues de la communauté des gens
du voyage à mieux intégrer l’école. Par le biais d’ateliers
ludiques, elle favorise la relation parents-enfants dans
le but d’encourager l’apprentissage du langage et la
relation à l’autre.
La Maison des Trois Quartiers, le Toit du Monde et
le laboratoire MIGRINTER (86) offrent un accueil
quotidien à une cinquantaine de mineurs isolés et
étrangers. Ces structures leur permettent de bénéficier
d’ateliers sur l’accès aux savoirs de base dans l’attente
d’une scolarisation, et sur la diffusion d’informations
concernant la compréhension et les enjeux liés à leur
situation. Ces structures proposent aussi des activités
éducatives, culturelles et ludiques. Les finalités : aider
ces jeunes à mieux maîtriser le français, être plus
autonomes et créer du lien social.
DECLICS (16) est une association de lutte contre
l’illettrisme qui organise des ateliers sociolinguistiques,
conçus en lien avec l’école et par des formateurs en
Français langue étrangère (FLE), pour permettre aux
parents en difficulté avec la langue française, aussi
bien à l’oral qu’à l’écrit, de suivre la scolarité de leurs
enfants inscrits en CP. Une quinzaine de parents sont
concernés.
36
©AADYS
DÉVELOPPER DES ACTIONS
DE SOUTIEN, DE PRÉVENTION
ET DE SENSIBILISATION
AUPRÈS DES PERSONNES
EN SITUATION D’ILLETTRISME
POUR FAVORISER LEUR INSERTION
La compagnie de théâtre professionnelle L’Échappée
Belle (37) a créé, en collaboration avec le CRIA 37, un
spectacle documentaire « Au Pied de la lettre » destiné
à sensibiliser et à lever les tabous vis-à-vis de l’illettrisme
chez les adultes en milieu professionnel. Ce spectacle
documentaire, joué en entreprise, dans les collectivités
ou dans des structures sociales, est suivi d’un temps
d’échange pour éveiller les consciences des salariés
et décomplexer les personnes concernées.
L’association Ré-Clé-Ré (17), qui agit contre l’illettrisme
depuis 1995, a créé un atelier de jardinage « Autour
du Jardin » pour travailler sur les apprentissages des
savoirs de base. Dans l’esprit d’un jardin partagé, qui a
vocation à être écologique, les objectifs pédagogiques,
transposables dans la vie sociale et professionnelle,
sont multiples : lecture, écriture, exercice de synthèse
et restitution orale, réalisation d’un budget, hygiène
alimentaire, suivi d’un projet...
La CLEFS des Champs (33) est un Espace de Vie Sociale
(EVS) qui favorise le lien social et l’insertion entre les
personnes et les familles. Dans ce cadre, elle mène des
actions de prévention contre l’illettrisme notamment
par le biais d’ateliers « Coup de pouces » destinés au
plus de 16 ans, montés avec les acteurs de l’insertion.
Ces ateliers, dont les apprentissages portent sur la
lecture, l’écriture et les savoirs de base, sont proposés
dans toutes les communes bénéficiaires pour être au
plus près des personnes en difficulté.
37
©L’ÉchappéeBelle
©AssociationRé-Clé-Ré
SILLONSOLIDAIRE
L’INSERTION PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE PERMET À DES PERSONNES
ÉLOIGNÉES DE L’EMPLOI, RENCONTRANT DES DIFFICULTÉS, DE BÉNÉFICIER
DE CONTRATS DE TRAVAIL FACILITANT LEUR INSERTION SOCIALE
ET PROFESSIONNELLE. CE PARCOURS D’INSERTION, QUI VISE L’EMPLOI
DURABLE, DOIT S’ACCOMPAGNER DE FORMATIONS
POUR CONFORTER L’EMPLOYABILITÉ DE CES PERSONNES
L’INSERTION PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
ET L’ACCÈS À LA FORMATION
A X E 2
38
FAVORISER L’ACCÈS À DES ACTIONS
DE FORMATION POUR FACILITER
L’ACCÈS ET LE MAINTIEN DANS
L’EMPLOI
AICM (79), structure d’insertion par l’activité
économique (SIAE) qui accueille plus de 200 personnes
sur 5 sites, met en relation, dans le cadre de contrats
d’insertion, des demandeurs d’emploi avec des
entreprises, des collectivités et des associations pour
des travaux de ménage, jardinage, manutention ou des
animations périscolaires. Dans le but de sécuriser leur
parcours professionnel, AICM propose des formations
qui correspondent aux projets professionnels de ces
salariés. Elle souhaite également mutualiser ses actions
de formation avec d’autres SIAE dans un souhait de
diversification de l’offre.
Isle et Dronne (33) est une association qui, depuis
plus de 20 ans, organise des chantiers d’insertion
autour d’activités d’entretien, de valorisation et de
préservation du patrimoine environnemental. Avec
le projet « Du Faire aux Savoirs », elle veut donner
la possibilité aux salariés recrutés sur les différents
chantiers de participer à des sessions de formation
adaptées à leur niveau de formation initiale, à leurs
aptitudes et capacités et pour certains d’obtenir une
première qualification professionnelle.
L’association des Compagnons Bâtisseurs Centre Val
de Loire (37) accueille chaque année des volontaires
en Service Civique pendant 6 mois en ciblant des
jeunes sortis du système scolaire et en difficultés
d’insertion. Chaque jour de la semaine, ils participent
aux activités de l’association hormis le vendredi où la
journée est consacrée aux formations techniques et
aux animations pédagogiques. L’association a souhaité
améliorer ces sessions par de nouvelles formations et
du matériel adapté afin de rendre les jeunes encore plus
acteurs de leur parcours d’insertion, de leur permettre
d’expérimenter la mobilité, de renforcer leur autonomie
ou encore de se constituer un réseau.
©IsleetDronne
39
LEVER LES PRINCIPAUX FREINS
À LA FORMATION
Crée en 1995 pour répondre à des besoins d’action
d’insertion en Charente-Limousine, CEDIF (16) propose
deux pôles d’activités : un pôle formation et un pôle
d’insertion par l’activité économique autour des
vêtements (recyclage, repassage, retouche...). Pour
renforcer ce dernier pôle, elle souhaite développer des
nouvelles activités : la blanchisserie pour les particuliers
et professionnels et la conciergerie pour les entreprises.
Ce qui permettra aux salariés de la structure d’acquérir
de nouvelles compétences.
L’utilisation d’internet est devenue incontournable pour
une part importante des démarches administratives,
notamment pour la recherche d’un travail ou l’inscription
à Pôle Emploi. L’association Orchis (37), qui emploie
des personnes en insertion dans les domaines du
bâtiment, des espaces verts et de l’archivage, a
mis en place une salle d’accès internet pour, d’une
part, enrichir ses formations sur les savoirs de
base concernant l’utilisation de l’outil informatique,
et, d’autre part, accompagner les salariés, via la
conseillère socioprofessionnelle, dans l’ensemble de
leurs démarches.
DONNER LES MOYENS
DE S’INSÉRER
Resto Clou (79) a ouvert il y a 6 ans un restaurant
d’insertion baptisé Le Square. Face au changement
des habitudes de consommation et à la capacité
restreinte de développement actuel de ce restaurant,
l’association va ouvrir une seconde structure basée sur
le concept d’un éco-restaurant en libre-service. Depuis
2009, date de l’ouverture du Square, 18 personnes ont
été recrutées en CDDI (Contrat à durée déterminée
d’insertion).
L’association AROZOAAR (17) a créé dans l’arrière-pays
rochelais, territoire faiblement pourvu en structures
d’insertion, un chantier de maraîchage biologique pour
répondre à la problématique d’insertion de personnes
en grandes difficultés. Membre du réseau « Le Jardin
de Cocagne », ce projet va accompagner à terme
20 personnes. Il permettra de fournir chaque semaine
en légumes biologiques environ 1000 personnes. Dans
cette même logique, Bio Solidaire Sénillé (86), qui assure
la gestion d’un chantier d’insertion autour d’un jardin
bio « Les Jardins du Dolmen » souhaite augmenter sa
capacité de production et acquérir deux serres afin
de sécuriser voire augmenter les emplois permanents
et polyvalents de la structure.
Récupérer des vélos, les remettre à neuf et les proposer
à la vente ou la location, telles sont les activités
proposées par l’association Insercycles (33). Avec
son nouveau projet, Vélomalin, l’association souhaite
étendre cette activité. Le but est double : permettre à
plus de salariés en insertion de travailler en réparant
et en assurant la maintenance des deux roues (vélos
et scooters) et faire bénéficier à ses clients des vélos à
prix bas nécessaires à tous leurs déplacements.
Association d’insertion dans l’entretien et la restauration
du patrimoine naturel, le SIE Vals de Saintonge (17),
qui comprend 42 salariés en insertion, souhaite élargir
son activité par l’acquisition de matériel spécifique
d’entretien des espaces verts dans les marais tourbeux,
zones fragiles et délicates. Objectifs : répondre aux
attentes de certaines structures locales comme la
LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et Natura
2000 et développer de nouvelles compétences chez
ses salariés. L’association EIVA (17), qui collabore avec
cette dernière, s’inscrit dans la même logique. Elle veut
investir dans du matériel adapté pour développer
son activité de production de framboises et offrir de
meilleures conditions de travail à ses salariés.
©Audacie
SILLONSOLIDAIRE
LES DIFFICULTÉS LIÉES À LA MOBILITÉ DES PUBLICS EN SITUATION
DE PRÉCARITÉ CONTRAIGNENT LEUR PARCOURS D’INSERTION SOCIALE
ET PROFESSIONNELLE. FAVORISER LA MOBILITÉ EST UNE MANIÈRE
DE RAPPROCHER L’OFFRE ET LA DEMANDE D’EMPLOI.
ELLE EST AUSSI UN VECTEUR DE SOCIALISATION
LA MOBILITÉ : UN ENJEU
POUR L’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE
A X E 3
ACCÉDER À LA MOBILITÉ
PAR L’ACQUISITION ET L’ENTRETIEN
D’UN VÉHICULE, DANS UNE LOGIQUE
D’INSERTION
L’association Régie Urbaine du Grand Angoulême
et AsproS (16) souhaitent créer une « plateforme de
mobilité » avec une double activité : location et vente
de véhicules (voitures et cyclomoteurs) destinés aux
bénéficiaires des minimas sociaux et création d’un
garage solidaire pour permettre à ces derniers de
réparer et entretenir leurs véhicules.
Les Amis du Cambouis (79) s’inscrivent dans cette
même démarche avec l’accompagnement au lancement
d’un garage solidaire qui, sous l’égide d’un mécanicien,
proposera des petites réparations, du self garage et
des ateliers pédagogiques.
L’association Emmaüs Châtellerault Naintré (86)
compte 55 compagnons et accueille des familles avec
enfants de toute nationalité qu’elle héberge dans
plusieurs communes. L’association a acquis un mini-bus
pour leur permettre à ces dernières d’effectuer leurs
déplacements en vue d’une meilleure intégration :
démarches administratives, cours d’apprentissage du
français, participation aux activités extra-scolaire pour
les enfants, rendez-vous à Pôle Emploi...
40
©ATLEB
©VIVRACTIF
APREVA (33) forme des salariés en contrat d’insertion
à la remise en état de véhicules donnés par ERDF.
Ces véhicules sont ensuite loués à prix très bas à des
demandeurs d’emploi. Elle compte aujourd’hui 23 points
relais dans le département. Son projet est d’en ouvrir
trois supplémentaires en Nord Gironde.
Wimoov (33) répond aussi à cette problématique sur le
même territoire en privilégiant les modes de transports
alternatifs à la voiture. Son objectif est mettre en place
une plateforme mobilité regroupant l’ensemble des
acteurs du Nord Gironde, de proposer 8 scooters en
location et de créer un garage social et solidaire mobile.
Mobicité86, géré par le Centre-socioculturel de la
Blaiserie (86), compte plusieurs antennes de location
de scooters. Afin de pouvoir répondre rapidement
aux pannes auxquelles pourraient être confrontées
les locataires (bénéficiaires des minimas sociaux),
l’association va faire l’acquisition d’un véhicule de
dépannage. Aujourd’hui faute de réactivité, il arrive que
certains locataires perdent leur emploi ou le bénéfice de
leur journée de travail. L’association dispose également
d’une auto-école associative C’Permis. Mais jusqu’à
présent les personnes formées ne pouvaient acquérir
une voiture faute de moyen. Aussi l’association va-t-elle
faire l’acquisition de trois véhicules dédiés à la location.
ACCOMPAGNER, FORMER, INFORMER
POUR ENCOURAGER LA MOBILITÉ
Le centre social de la Comberie (86), en partenariat
avec l’association de lutte contre l’illettrisme Eclat (86),
a mis en place, en parallèle de la « Bourse au permis »,
des sessions de formation pour acquérir les savoirs
de base en français et les connaissances nécessaires
à l’obtention du code. Ces ateliers prennent la forme
d’exercices, de mises en situation, de séances de
visionnage de DVD et de tests.
En Val de Saintonge, un actif sur deux travaille à
l’extérieur des 111 communes du territoire. En lien avec
diverses associations et structures de la communauté
de communes, l’Habitat des Jeunes de Val de Saintonge
(17) veut donner à ces personnes et notamment à celles
en situation de précarité, des moyens de mobilité
autonome en les informant sur les possibilités de
déplacements existants, en facilitant l’accès au permis
ou encore en organisant des parcours de mobilité.
41
©Wimoov
SILLONSOLIDAIRE
Les parrains et les marraines impliqués dans Sillon
Solidaire sont issus des entreprises associées à la
réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe
Atlantique ou d’autres entreprises du groupe VINCI.
L’implication citoyenne des collaborateurs constitue
un des principes de base de Sillon Solidaire qui
conforte l’ancrage territorial de ses entreprises.
Le parrainage, par un ou plusieurs collaborateurs,
permet aux porteurs d’un projet soutenu d’envisager
des angles d’actions différents, d’innover et ainsi
d’améliorer son action. Le parrainage s’inscrit dans
la durée et n’est pas limité dans le temps.
Les formes d’interventions des parrains peuvent
être très diverses :
 Etre à l’écoute de l’association, apporter un regard
extérieur sur ses activités, participer à la vie de
la structure
 Conseiller l’association dans sa gestion ou sur des
aspects techniques
 Promouvoir l’association, lui faire bénéficier de
son réseau
 Apporter directement, aux personnes en difficulté
des associations parrainées, des conseils
d’orientation professionnelle et de découverte
des métiers des entreprises
42
Témoignage
UN PARRAIN : PASCAL PAGEOT,
RESPONSABLE COMPTABLE CHEZ
LISEA ET PARRAIN DE L’ASSOCIATION
LES AMIS DU CAMBOUIS
« Devenir parrain a été une démarche totalement libre.
Après une présentation des projets, j’ai décidé de
m’inscrire dans le processus. Ce qui m’a séduit dans
l’association Les Amis du Cambouis, c’est son originalité
mais aussi le fait qu’elle contribue à améliorer les
conditions de vie des personnes en difficulté. Le fait
de pouvoir apporter mes compétences professionnelles
est une vraie motivation. D’autant que cette toute jeune
structure va avoir rapidement des besoins sur les volets
financier et comptable. Mon investissement va être à
la fois technique sur ces points mais aussi en termes
d’accompagnement pour les aider à obtenir d’autres
sources de financement. D’un point de vue personnel,
cet engagement est une vraie ouverture sur les autres. »
©AIVE
CHAQUE PROJET SOUTENU PAR SILLON SOLIDAIRE
FAIT L’OBJET D’UN PARRAINAGE
LE PARRAINAGE : UN SOUTIEN HUMAIN
POUR CONFORTER LES PROJETS
43
Témoignage
UNE STRUCTURE PARRAINÉE : LES COMPAGNONS BÂTISSEURS
CENTRE VAL DE LOIRE (VOIR AXE 2 P. 38-39),
VICTOIRE AYRAULT, COORDINATRICE HABITAT ET VOLONTARIAT
ASSOCIATION PARRAINÉE PAR TROIS COLLABORATEURS.
« Le parrainage est pour nous un très bon complément
à l’aide financière qui nous a été accordée par Sillon
Solidaire. Car nos besoins portent, certes sur des moyens,
mais aussi sur le conseil. J’ai trouvé auprès des parrains
un vrai souci de s’investir. Ces personnes ont des profils
en compétences complémentaires dans les domaines
des travaux ou de la protection de l’environnement qui
s’inscrivent pleinement dans nos activités. C’est en effet
un vrai plus dans les actions que nous menons envers
les jeunes en difficulté accueillis en service civique dont
le but est qu’ils s’orientent vers des métiers manuels. Ils
peuvent ainsi bénéficier de leur expérience. D’ores et
déjà nous avons décidé avec les parrains de faire des
actions sur le terrain pour leur montrer les aménagements
effectués sur le tracé LGV, aussi bien en ouvrages
d’art que concernant les travaux de protection de
l’environnement et ainsi parler des métiers associés à
ces réalisations. Ce sera pour eux une vraie ouverture
d’esprit et ils auront la possibilité d’échanger directement
avec les personnes impliquées dans ces projets.
Les parrains se sont également engagés à participer
à nos différents événements comme notre assemblée
générale. Leur regard sur nos actions peut être
enrichissant. Ils vont également nous faire profiter
de leurs réseaux pour que nous puissions récupérer
du matériel informatique en remplacement, le notre
devenu obsolète. »
L’ACTUALITÉ 2017 DE SILLON SOLIDAIRE
Pour en savoir plus
Contacter Sillon Solidaire
Lise Dauchet
Responsable Sillon Solidaire
sillon.solidaire@lisea.fr
www.lisea.fr/partenaire-des-territoires/
sillon-solidaire/
Les axes d’intervention sont :
 LA MOBILITÉ
 L’ACCÈS AU LOGEMENT
 L’INSERTION PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
ET L’ACCÈS À LA FORMATION
Réception des candidatures jusque fin mai.
Sélection des projets en novembre 2017.
LE 6ème
APPEL À PROJETS
SILLON SOLIDAIRE A ÉTÉ
LANCÉ LE 29 MARS 2017
SILLONSOLIDAIRE
Contacter
Sillon Solidaire
Lise Dauchet
Responsable Sillon Solidaire
sillon.solidaire@lisea.fr
Contacter la Fondation
LISEA Biodiversité
Lise Dauchet
Responsable Fondation LISEA Biodiversité
fondation-lisea-biodiversite@lisea.fr
Contacter la Fondation
LISEA Carbone
Arthur Cotteverte
Responsable Fondation LISEA Carbone
fondation-lisea-carbone@lisea.fr

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Rapport d'activité 2016-2017 des fondations LISEA

  • 2. ACCOMPAGNER LES TERRITOIRES SUR LE LONG-TERME Le 2 juillet 2017, la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique mettra Bordeaux à 2h de Paris et rapprochera tous les territoires du Grand Sud-Ouest entre eux. Les deux régions, soit six départements, bénéficieront des gains de temps et des bénéfices apportés par cette nouvelle infrastructure. Depuis 2013, LISEA a souhaité s’inscrire en tant que réel partenaire des territoires que la LGV SEA traverse. Les deux fondations d’entreprise LISEA Carbone et LISEA Biodiversité sont une composante majeure de cette volonté d’accompagner les territoires et leurs acteurs. Depuis 4 ans, ce sont 184 projets qui ont fait l’objet d’un financement des Fondations. Ces projets œuvrent tous à un développement durable des territoires traversés : action de préservation d’espèces protégées, restauration d’habitats naturels, amélioration de la performance énergétique des bâtiments, éco-mobilité… Au total, près de 7 millions d’euros ont été engagés par les Fondations LISEA. En 2016, LISEA et MESEA se sont associés pour compléter leurs actions par un volet social et solidaire, en prenant en charge la gestion du Fonds de dotation. Piloté jusqu’alors par COSEA, Sillon Solidaire finance et accompagne par un système de parrainage des projets luttant contre l’exclusion sociale sur les départements traversés. Lutte contre l’illettrisme, aide à la mobilité, appui à l’insertion et actions en faveur du logement sont autant d’axes sur lesquels œuvrent les 145 associations soutenues jusqu’à présent par Sillon Solidaire. 1,5 millions d’euros ont été engagés depuis 2012 en faveur de la lutte contre l’exclusion. Entres autres chiffres, la Fondation Carbone a financé des projets contribuant à une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 10 800 tonnes équivalent C02, la Fondation Biodiversité a soutenu plus de 330 évènements et permis la création de 38 emplois et Sillon Solidaire a permis à 190 collaborateurs du projet SEA de parrainer les projets soutenus, créant ainsi un véritable pont entre le monde associatif et celui de l’entreprise. A la veille d’une étape charnière dans son existence, LISEA voit son engagement sur le long terme aux côtés de tous ces acteurs, tout le long de la période de concession de la LGV SEA Tours-Bordeaux jusqu’en 2061. En soutenant ces femmes et hommes déterminés, LISEA et ses collaborateurs souhaitent ainsi contribuer aux efforts communs en matière de responsabilité sociétale et environnementale. ©AlainMontaufier ©AlainMontaufier Hervé LE CAIGNEC PRÉSIDENT DES FONDATIONS LISEA ET PRÉSIDENT DE LISEA Philippe SERGENT PRÉSIDENT DE SILLON SOLIDAIRE ET DIRECTEUR DE MESEA
  • 3. LISEA CARBONE // P. 5 LISEA CARBONE EN QUELQUES CHIFFRES // P. 6-7 QUI SOMMES-NOUS ? // P. 8-9 AXE 1 . Améliorer la performance énergétique des bâtiments P. 10-11 AXE 2 . Développer l’écomobilité P. 12-13 AXE 3 . Soutenir la transition énergétique du monde agricole P. 14-16 L’ACTUALITÉ 2017 // P. 16 LISEA BIODIVERSITÉ // P. 17 LISEA BIODIVERSITÉ EN QUELQUES CHIFFRES // P. 18-19 QUI SOMMES-NOUS ? // P. 20-21 AXE 1 . Améliorer les connaissances naturalistes, dans un souci de préservation P. 22-24 AXE 2 . Protéger les espèces et leurs habitats afin d’assurer leur conservation P. 25-27 AXE 3 . Sensibiliser et former les acteurs du territoire P. 28-30 SILLON SOLIDAIRE // P. 31 SILLON SOLIDAIRE EN QUELQUES CHIFFRES // P. 32-33 QUI SOMMES-NOUS ? // P. 34-35 AXE 1 . Contribuer à la lutte contre l’illettrisme P. 36-37 AXE 2 . L’insertion par l’activité économique P. 38-39 AXE 3 . La mobilité : un enjeu pour l’insertion sociale et professionnelle P. 40-41 LE PARRAINAGE L’ACTUALITÉ 2017 // P. 42-43 S O M M A I R E ©Fotolia ©CEN-PC ©Fotolia ©MenRouge LES FONDATIONS EN QUELQUES CHIFFRES // P. 4
  • 4. LISEA Biodiversité 104 projets soutenus au cours des trois appels à projets (2013, 2014 et 2015) Près de 4 millions d’euros engagés auprès des porteurs de projets Sillon Solidaire 1.5 million d’euros engagés auprès des associations locales 145 projets soutenus depuis 2012 qui facilitent le lien social et lèvent les freins à l’emploi et à la formation LES FONDATIONS EN CHIFFRES 4 LISEA Carbone 5 millions d’euros de dotation 76 projets soutenus, dans la performance énergétique des bâtiments, dans l’écomobilité et dans la transition énergétique du monde agricole, qui concourent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre
  • 5. LA FONDATION LISEA CARBONE 2 0 1 6 - 2 0 1 7 LISEACARBONE
  • 6. LA FONDATION LISEA CARBONE EN QUELQUES CHIFFRES 5 millions d’euros de dotation ©Fotolia 6 ©Fotolia
  • 7. Un potentiel d’atténuation global de 10 800 tonnes équivalent CO2 par an, soit l’équivalent des besoins en éclairage d’une ville de 250 000 habitants 76 projets soutenus dans la performance énergétique des bâtiments, dans l’écomobilité et dans la transition énergétique du monde agricole, qui concourent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ©Fotolia ©Fotolia 7 LISEACARBONE
  • 8. Économe en énergie et en espace, le train constitue un des modes de transport les plus respectueux de l’environnement. La Ligne à GrandeVitesse Sud Europe-Atlantique doit répondre à l’objectif ambitieux d’offrir une alternative plus vertueuse aux transports aérien et routier. Outre la réduction de temps de parcours, ce report modal en faveur du ferroviaire contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans cette logique et afin de renforcer cet impact positif sur l’environnement, la Fondation LISEA Carbone a pour objet de financer des projets, sur les territoires traversés – Indre-et-Loire, Vienne, Deux- Sèvres, Charente, Charente-Maritime et Gironde –, qui répondent à cette ambition de lutte contre le réchauffement climatique. La Fondation LISEA Carbone est dotée d’une enveloppe de 5 millions d’euros sur la période 2013- 2018, entièrement financée par LISEA. AU-DELÀ DE SES OBLIGATIONS LÉGALES, LISEA A SOUHAITÉ, PAR LA CRÉATION DE LA FONDATION LISEA CARBONE, RENFORCER SON IMPLICATION DANS LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE LA FONDATION LISEA CARBONE ©Fotolia ©Fotolia 8
  • 9. 9 D O M A I N E S D ’ I N T E R V E N T I O N LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE DES BÂTIMENTS A X E 1 L’ÉCOMOBILITÉ A X E 2 LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE DU MONDE AGRICOLE A X E 3 Trois axes de travail ont été définis en cohérence avec les politiques d’économie d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre des territoires concernés. Au-delà du financement de projets performants, qualitatifs et innovants, l’objectif de la Fondation LISEA Carbone est de répondre à un enjeu d’accompagnement et de sensibilisation des acteurs du territoire. Chaque projet soutenu donne lieu à un suivi et à une évaluation des résultats. Les projets ont fait l’objet d’une sélection au cours d’un processus faisant intervenir des experts reconnus dans leur domaine. ©Fotolia LISEACARBONE
  • 10. DEUXIÈME ÉMETTEUR DE GAZ À EFFET DE SERRE DERRIÈRE LES TRANSPORTS, LE SECTEUR DU BÂTIMENT A ÉTÉ PARTICULIÈREMENT CIBLÉ PAR LA FONDATION LISEA CARBONE. SON SOUTIEN EST ALLÉ À DES PROJETS DE RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE RÉPONDANT À UN OBJECTIF DE RÉDUCTION DE LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE D’AU MOINS 38 % D’ICI 2020 AMÉLIORER LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE DES BÂTIMENTS A X E 1 Responsable de près du quart des émissions de gaz à effet de serre en France, avec 120 millions de tonnes de CO2 rejetées, le bâtiment constitue une piste de travail prioritaire de la loi Grenelle 2 dans la quête d’une meilleure efficacité énergétique. Cette loi impose des travaux d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments publics avec un objectif de réduction de la consommation d’énergie de 38 % d’ici 2020. Dans ce contexte et afin de promouvoir les opérations de réhabilitation des bâtiments publics, la Fondation LISEA Carbone a lancé un appel à projets visant à soutenir l’amélioration de la performance énergétique du patrimoine bâti des municipalités concernées par le tracé de la LGV SEA Tours-Bordeaux. 55 projets ont été soutenus dont une majorité est orientée dans la rénovation du bâti ancien. Les travaux de rénovation ont porté sur : L’amélioration de l’enveloppe du bâtiment : isolation, remplacement des menuiseries simple vitrage, amélioration de l’étanchéité à l’air… L’amélioration des systèmes : remplacement d’une chaudière ancienne, de convecteurs électriques anciens, mise en place de systèmes d’éclairage économes… L’installation de systèmes de production de chaleur fonctionnant aux énergies renouvelables : réseau de chaleur au bois, chauffe-eau solaire… Répartition de la nature des bâtiments rénovés : 36 % scolaires (21 projets) ; 31 % culturels (14 projets) ; 10 % administratifs (6 projets) ; 5 % sportifs (3 projets) ; 5 % logement (3 projets) ; 3 % services (2 projets) ; 2 % restaurants (1 projet) et 8 % autres (5 projets). Objectifs de gains énergétiques atteints dans la majorité des projets : 89 % des projets sont au-delà de l’objectif de réduction de la consommation d’énergie de 38 % préconisé par le Grenelle 2. Sur ces 89 projets, 15 % sont au-delà de 75 % ; 48 % entre 45 % et 75 % et 26 % entre 38 % et 45 %. 10 ©Fotolia
  • 11. 1,75 million d'euros d’aides engagées par la Fondation (pour un coût global de travaux d’efficacité énergétique de 6,6 millions d’euros). 730 tonnes éq. CO2 / an estimation des gains de gaz à effets de serre 55 projets soutenus 11 ACCOMPAGNER LES COLLECTIVITÉS SUR UNE GESTION OPTIMALE DES ÉQUIPEMENTS ET SUR LES BONNES PRATIQUES La Fondation LISEA Carbone a organisé plusieurs réunions de sensibilisation auprès des agents des collectivités sur le fonctionnement des nouveaux équipements. Objectif : adopter une gestion optimale de ces derniers tout en assurant une analyse des consommations de manière précise de façon à déterminer les éventuelles anomalies et ainsi mettre en place des action correctives. Ces réunions ont porté également sur les bons gestes à adopter : éteindre les lampes dans les pièces non occupées ; utiliser le mode veille avec discernement ; régler les thermostats à 19 degrés, ventiler aux heures fraîches… ©Fotolia ©Fotolia LISEACARBONE
  • 12. A X E 2 DÉVELOPPER L’ÉCOMOBILITÉ Dans la continuité du premier appel à projets initié par la Fondation LISEA Carbone, celle-ci en a engagé un second en 2016, toujours en partenariat avec les Fondations Bordeaux Université et Poitiers Université, sur la thématique : « Transport ferroviaire - Améliorer le parcours du dernier kilomètre ». L’objet était de répondre à la problématique suivante : le transport ferroviaire constitue un des principaux leviers d’atténuation des émissions de CO2 dans le domaine des transports mais le « dernier kilomètre » est souvent un obstacle pour les voyageurs qui ne savent pas comment se rendre de la gare jusqu’à leur destination finale. Ce principe du dernier KM est par extension valable pour le premier KM. Ouvert aux étudiants et laboratoires des universités de Poitiers et Bordeaux ainsi qu’aux startups étudiantes, ce nouvel appel à projets a pour but de faire émerger et d’accélérer la mise en œuvre de solutions qui permettent aux usagers du train de mieux maîtriser la chaîne de leurs déplacements sur ce « dernier kilomètre » : de la gare à leur destination finale (domiciles, bassins d’emplois, zones d’activité, universités…). La finalité : favoriser l’usage des transports ferroviaires et réduire les émissions de gaz à effet de serre. APPEL À PROJETS LISEA STARTUP CONTEST, DÉVELOPPEMENT DE SOLUTIONS MOBILES ET DIGITALES La Fondation LISEA Carbone a lancé en 2016, en partenariat avec Bordeaux Métropole et la Région Nouvelle-Aquitaine, un deuxième appel à projets destiné aux startups, PME ou TPE. Objectif : développer des services ou produits innovants centrés sur des solutions digitales et mobiles qui favorisent l’intermodalité. Le but étant ensuite de tester, en grandeur nature, leur solution auprès des 800 000 usagers de l’agglomération bordelaises. Parmi 156 candidatures déposées, Haïku, Oui Hop et Tako, ont été retenues en mai 2017. Celles-ci vont percevoir 15 000 € d’aide pour la phase d’expérimentation qui devrait se dérouler en juillet 2017. Le lauréat sera désigné à l’automne 2017. 12 ©LISEA ©Fotolia LA FONDATION LISEA CARBONE ENCOURAGE LE TRANSPORT FERROVIAIRE, ÉCONOME EN ÉNERGIE, EN FACILITANT LES TRAJETS DEPUIS LA GARE JUSQU’À LA DESTINATION FINALE, PAR LE DÉVELOPPEMENT DE SOLUTIONS INNOVANTES PEU ÉMETTRICES DE GAZ À EFFET DE SERRE
  • 13. 3 QUESTIONS À CATHEL BOUSQUET Qu’est-ce qui a motivé la Fondation Bordeaux Université à être partenaire de la Fondation LISEA Carbone ? Ce partenariat, par le biais des appels à projets, répond complétement à notre objectif qui est de créer du lien entre le pôle universitaire bordelais et le territoire, dans une logique de création de valeur ou d’actions partagées. Est-ce que ça a créé une émulation au sein de l’Université ? Effectivement, le fait de travailler sur des solutions innovantes, avec une application concrète, a véritablement motivé les chercheurs et les étudiants, qui pourront d’ailleurs valoriser cette expérience sur leur CV. Pour les responsables pédagogiques, les appels à projets ont été l’opportunité d’aborder les enseignements sous un autre angle. Il s’est également créé des ponts entre différentes disciplines qui n’auraient peut-être jamais travaillé ensemble. Par exemple, des laboratoires de sciences humaines et sociales se sont rapprochés de ceux de sciences technologiques pour mener des études communes. Quel est le bénéfice de ce partenariat ? La finalité est que les acteurs du campus contribuent à l’innovation sur le territoire autour du dernier kilomètre. Je crois que le pari est en train d’être gagné : plusieurs partenariats sont en train d’être établis avec différents acteurs du territoire et une startup est même en cours d’installation. « Ce partenariat, outre d’encourager l’innovation au sein de l’Université, a permis aux étudiants et aux équipes des laboratoires associés d’envisager des solutions transférables en création d’activité, grâce à une approche concrète souhaitée par les appels à projets. De plus, cette démarche a favorisé des rapprochements avec des structures du territoire, notamment les Agglomérations de Poitiers et d’Angoulême, mais aussi des entreprises locales, donnant ainsi l’opportunité à l’Université de mieux faire connaître ses compétences et son savoir-faire. Autant de points qui répondent aux enjeux souhaités par la Fondation. » Michel Guérin, délégué général de la Fondation Poitiers Université Responsable des opérations à la Fondation Bordeaux Université 13 LISEACARBONE
  • 14. PROJETS SOUTENUS PAR LA FONDATION LISEA CARBONE UNIVERSITÉ DE BORDEAUX Post-Gare / Groupe de Recherche en Economie Théorique et Appliquée (GREThA) Etudier l’adéquation entre les flux de voyageurs arrivant à la gare Saint-Jean et leur desserte terminale sur l’agglomération bordelaise. ALIM’ / Science Po Bordeaux Faire converger l’information liée aux solutions de mobilité et les besoins des usagers afin de favoriser la mobilité écoresponsable depuis les gares. Générateur d’hydrogène vert / Institut de Chimie de la Matière Condensée (ICMCB) Développer un générateur d’hydrogène pour alimenter une pile à combustible in situ. L’électricité ainsi produite servirait à alimenter des moyens de mobilité légère électriques ou à assistance électrique. UPTOWN / ENSAM, Laboratoire I2M Proposer des solutions de déplacement individuelles (type trottinettes, vélo pliables, hoverboard…) destinées aux personnes âgées, en situation de handicap… Mobalib / Entrepreneuriat Campus Aquitaine Déployer un réseau social et collaboratif dédié au handicap qui centralisera et géolocalisera tous les services publics et privés accessibles aux personnes handicapées afin de faciliter leur déplacement. Tuk-Tuk moi ! / Forum Urbain, Centre d’innovation sociétale Etude de faisabilité de la mise en place d’un service de transport par tuk-tuks électriques (deux personnes et bagages) avec chauffeurs, au départ de la gare Saint-Jean de Bordeaux. IUT DE BORDEAUX ALADIN / Centre de Recherche d’Etude et de Développement (CRED) Développement d’un système de propulsion à air comprimé adapté à des véhicules de mobilité légère. PALOMA / Centre de recherche et de Développement (CRED) « Plateforme Automatisée, Légère, Orientable Mobile et Autonome » pouvant recevoir un fauteuil roulant manuel. Avec ce nouveau financement (déjà soutenu en 2015), le but est de passer sur un prototype industrialisable. IUT DE POITIERS SocialTaxi.fr / Département Statistique et Informatique Décisionnelle (SID), Génie Electrique et Informatique Industrielle (GEII), Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA) et Métiers du Multimédia et de l’Internet (MMI) Déploiement d’une application mobile qui collecte l’information en temps réel sur les destinations recherchées par les usagers des trains lors de leur arrivée à la gare de façon à proposer des solutions de partage de taxi. Balade de santé « online ›› pour un dernier kilomètre / Département Génie Electrique et Informatique Industrielle (GEII) et Métiers du Multimédia et de l’Internet (MMI) et Statistique et Informatique Décisionnelle (SID) L’objet de sa participation à ce second appel à projets vise donc à améliorer l’interface dynamique élaborée lors du premier appel à projet. Cette interface permettra d’interroger une base de données qui aidera l’utilisateur à établir un parcours clair et simple pour atteindre sa destination. 184 500 e engagés 10 projets soutenus 14 ©Fotolia
  • 15. 15 LE SECTEUR AGRICOLE REPRÉSENTE LE TROISIÈME ÉMETTEUR DE GAZ À EFFET DE SERRE (GES). DANS CE CONTEXTE, LA FONDATION LISEA CARBONE A CIBLÉ SON AIDE SUR LA VALORISATION DE LA LUZERNE PRODUITE LOCALEMENT, DONT LES CARACTÉRISTIQUES CONTRIBUENT À L’ATTÉNUATION DES ÉMISSIONS DE GES A X E 3 ACCOMPAGNER LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE DU MONDE AGRICOLE La Fondation LISEA Carbone a souhaité intervenir sur un champ d’action particulièrement pertinent pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Suite à des études menées par l’INRA, elle a décidé de soutenir la relance de la culture de la luzerne. Cette plante, de la famille des légumineuses, regroupe plusieurs caractéristiques qui contribuent à la réduction des GES : la luzerne a la faculté d’utiliser l’azote de l’air pour son développement au lieu de l’azote minéral pour les autres plantes ; elle améliore la fertilité des sols tout en réduisant la consommation d’engrais de synthèse ; elle constitue, étant riche en protéine, une alternative aux tourteaux de soja introduits dans l’alimentation animale, essentiellement importés d’Amérique latine. Selon l’INRA, le développement de surface de luzerne à la place des cultures fertilisées (blé, maïs…) permettrait d’éviter les émissions d’environ 1500 kg équivalent CO2 par hectare et renforcerait l’autonomie alimentaire des élevages. Principale contrainte : une forte sensibilité aux conditions climatiques. Dans un souci de répondre à cette contrainte de conservation, la Fondation a souhaité soutenir la construction d’installations de séchage de luzerne avec un nouvel appel à projets engagé en 2016. DUREPAIRE : LE CHOIX DE L’INNOVATION ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Avec un investissement de 5,5 millions d’euros pour la construction d’un séchoir de grande capacité, la société Durepaire, 25 salariés, a engagé un virage dans son activité. « Il y a une vraie demande pour cette plante car elle possède de nombreuses qualités qui sont autant d’atouts pour les céréaliers et les éleveurs : elle est riche en protéine et en fibres, elle permet de réduire les intrants. » précise son directeur Patrick Mesnard. Leséchoirjouelacartedel’innovationetdudéveloppement durable. La société a opté pour un séchoir à tapis, « alors que 99 % des séchoirs mis en activité sont à tambour ». L’intérêt ? Une meilleure qualité du produit fini avec une plus grande préservation des propriétés de la luzerne. Côté développement durable, Durepaire a fait le choix, comme source du séchage, d’une chaudière alimentée par des bottes de pailles issues des agriculteurs locaux. « Économiquement, il est clair qu’il aurait été moins coûteux d’opter pour le gaz mais nous sommes ici dans une logique de circuit court qui permet de faire travailler des producteurs locaux et qui respecte l’environnement, c’est un cercle vertueux. ». Avec une production équivalente à 1000 hectares de luzerne par an, quatre postes à temps plein devraient être créés. LISEACARBONE ©Fotolia
  • 16. PROJETS SOUTENUS PAR LA FONDATION : DEUX FORMES D’ÉQUIPEMENTS FINANCÉS Les projets soutenus, engagés par des exploitants agricoles, portent sur la création ou l’amélioration de séchoirs en grange de capacité d’environ 200 tonnes par an. La société des Feuillages (250 chèvres laitières dans la Vienne) : création d’un séchoir L’entreprise Jaunet (50 vaches de race charolaise dans les Deux-Sèvres) : création d’un séchoir Le GAEC du Vieux Chêne (450 chèvres laitières + 100 vaches laitières, dans les Deux-Sèvres) : création d’un séchoir L’entreprise Monthubert (400 chèvres laitières en Charente) : amélioration d’un séchoir existant par l’installation d’un système solaire thermique pour alimenter en énergie l’unité de séchage (en remplacement du fuel) L’entreprise Guillet (600 chèvres laitières en Indre-et-Loire) : optimisation du séchoir par une augmentation de sa capacité de 100 tonnes supplémentaires En 2017, trois nouveaux projets de création de ce type de séchoir en grange ont été soutenus par LISEA Carbone pour un montant total de 101 000 €. Les séchoirs de grandes capacités destinés à alimenter les filières d’élevage locales Les projets soutenus sont développés par des entreprises spécialisées dans la production de végétaux et portent sur des séchoirs de grande capacité pouvant aller jusqu’à 10 000 tonnes par an. Entreprise Roux (exploitant céréalier dans la Vienne) : optimisation d’un séchoir existant pour atteindre la capacité de 2 000 tonnes de luzerne/an Entreprise Durepaire (producteur de végétaux transformés pour l’alimentation animale, en Charente) : création d’une unité de séchage d’une capacité de 10 000 tonnes/an 16 ©Fotolia L’ACTUALITÉ 2017 DE LA FONDATION LISEA CARBONE Pour en savoir plus Contacter la Fondation LISEA Carbone Arthur Cotteverte Responsable Fondation LISEA Carbone fondation-lisea-carbone@lisea.fr AXE ECO MOBILITÉ Poursuite de l’opération Startup Contest avec l’expérimentation et le bilan des trois projets sélectionnés Gains de GES estimé à près de 10000tonneséq. CO2 / an 528 350 € engagés 10 projets soutenus
  • 17. LA FONDATION LISEA BIODIVERSITÉ 2 0 1 6 - 2 0 1 7 ©SteveGirault LISEABIODIVERSITÉ
  • 18. 104 projets soutenus au cours des trois appels à projets (2013, 2014 et 2015) Types de structures soutenues 62% associations 23% établissements publics 15% entreprises Près de 4 millions d’euros engagés auprès des porteurs de projets LA FONDATION LISEA BIODIVERSITÉ, EN QUELQUES CHIFFRES Depuis 2013 1 500 personnes mobilisées autour des projets soutenus (salariés et bénévoles) Plus de 13 300 jours travaillés 18 © Fédération régionale des organismes d’expérimentation et de développement sylvicole en Poitou-Charentes
  • 19. Plus de 330 évènements organisés (sorties terrain scolaires, grand public, journées portes ouvertes, inauguration…) avec plus de 10 000 personnes participantes Depuis 2013, dans le cadre des projets soutenus par la Fondation : 38 embauches spécifiques liées directement à la mise en place des projets 190 formations réalisées depuis 2013 et plus de 1 000 personnes formées sur différents sujets de préservation de la biodiversité 19 LISEABIODIVERSITÉ ©ObservatoirePELAGISetSurfrider ©AgencedesAiresMarines ©Logrami
  • 20. CONTRIBUER À LA PRÉSERVATION ET À LA RESTAURATION DU PATRIMOINE NATUREL : DEPUIS 2012, LA FONDATION LISEA BIODIVERSITÉ ENCOURAGE ET ACCOMPAGNE LES INITIATIVES LOCALES LE LONG DU TRACÉ DE LA LIGNE À GRANDE VITESSE SUD EUROPE ATLANTIQUE LA FONDATION LISEA BIODIVERSITÉ La Fondation LISEA Biodiversité soutient depuis 2012 les acteurs de la préservation des espèces et des habitats naturels. Dotée de 5 millions d’euros pour la période 2012-2020, la Fondation participe au financement de projets menés par des associations, des entreprises ou des établissements publics et de recherche, implantés dans l’un des six départements traversés par la ligne. Les actions soutenues par la Fondation vont au-delà des engagements réglementaires pris par LISEA et SNCF Réseau. En effet, son champ de financement est large et porte sur diverses mesures : préservation des habitats et des espèces, valorisation de données, amélioration des connaissances naturalistes et évaluation des pratiques actuelles, opérations de sensibilisation à la préservation du patrimoine naturel ainsi que sur des initiatives pouvant déboucher sur des partenariats entre des acteurs locaux ou encore sur la formation de ces acteurs. 20 © Fédération départementale de pêche de la Vienne ©Logrami
  • 21. T Y P E D ’A C T I O N S F I N A N C É E SB E S O I N SC O N S TAT Manque de données sur les milieux et les espèces Études, inventaires concrets AMÉLIORER LES CONNAISSANCES NATURALISTES, DANS UN SOUCI DE PRÉSERVATION A X E 1 Dégradation des milieux, disparition des espèces Travaux de restauration, évolutions de pratiques PROTÉGER LES ESPÈCES ET LEURS HABITATS AFIN D’ASSURER LEUR CONSERVATION A X E 2 Manque d’information, de sensibilisation du public aux enjeux de la perte de biodiversité Création de supports pédagogiques A X E 3 LES ACTIONS SOUTENUES PAR LA FONDATION CONTRIBUENT À PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ TOUT EN SENSIBILISANT À SES ENJEUX ©FabriceetNadègeConort SENSIBILISER ET FORMER LES ACTEURS DU TERRITOIRE 21 LISEABIODIVERSITÉ
  • 22. AFIN D’ENVISAGER DES SOLUTIONS CONCRÈTES DE PRÉSERVATION, UNE CONNAISSANCE PLUS POUSSÉE DES MILIEUX ET DES ESPÈCES EST PRIMORDIALE POUR UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DE LA BIODIVERSITÉ DANS LES PROJETS D’AMÉNAGEMENT. EXEMPLES DE PROJETS SOUTENUS AMÉLIORER LES CONNAISSANCES NATURALISTES, DANS UN SOUCI DE PRÉSERVATION A X E 1 LES MARSOUINS COMMUNS SE LIVRENT UN PEU PLUS Mal connu des scientifiques car difficilement observable, le marsouin commun est de plus en plus sujet à des échouages sur la côte Atlantique. Dans l’optique de mieux le protéger, une étude d’observation acoustique a été menée durant un an dans le bassin d’Arcachon par l’Observatoire Pelagis, unité mixte du CNRS de l’Université de La Rochelle. Objectifs : connaître leur fréquentation saisonnière et journalière ainsi que l’utilisation fonctionnelle de leur habitat. Concrètement, quatre balises ont été immergées à plusieurs mètres de fond afin d’enregistrer en continue l’activité des marsouins. « Par une meilleure connaissance des habitudes du marsouin, le but est de sensibiliser les pêcheurs de façon à réduire les risques de captures accidentelles, précise Julie Beesau, en charge de l’étude. A plus long terme, le souhait est aussi de détecter des changements de comportement de l’espèce. » Les résultats de ces observations ont montré une présence importante sur trois des sites, pendant plus de 60 % du temps. Les cétacés privilégient ceux au large pour leur alimentation et leur présence est plus marquée en hiver. Un document de communication et de sensibilisation reprenant ces résultats a été distribué aux marins pêcheurs de l’Aquitaine. 22 © Agence des Aires Marines ©AgencedesAiresMarines
  • 23. LES OISEAUX DES RIVIÈRES, INDICATEURS D’UN ÉCOSYSTÈME FRAGILE Le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, qui a pour objet l’étude et la protection des oiseaux sauvages et de leurs milieux, a mené un inventaire sur les oiseaux des rivières et des écosystèmes associés sur l’ensemble du département des Deux-Sèvres avec une double logique : « D’une part connaître, car mal évalué jusqu’à présent, le cortège d’oiseaux sur ces secteurs, de façon à mettre en place des actions de conservation. Et d’autre part, en fonction de cet « indicateur oiseau », évaluer l’état de santé des écosystèmes associés aux cours d’eau afin d’agir en conséquence », souligne Barbara Puaud, animatrice au sein de l’association. Cet inventaire a porté sur des reconnaissances vocales. Plus d’une centaine de bénévoles et salariés ont été associés à ce projet. « 104 espèces ont été répertoriées, avec une prédominance d’espèces communes comme la fauvette à tête noir, le pinçon des arbres ou encore la mésange charbonnière. On peut regretter la faible présence de martins-pêcheurs ou de bergeronnettes des ruisseaux, qui sont des indicateurs de cet écosystème fragile. Ce qui doit nous faire réfléchir pour l’avenir sur la qualité des milieux. » La cartographie des volatiles va permettre de faire des comparaisons dans le temps sur les évolutions des espèces et de donner aux gestionnaires des informations précises sur la faune présente. Elles seront utiles pour apporter des solutions d’aménagement ou de réaménagement des cours d’eaux. Il faut noter que ce travail a aussi été l’occasion de nombreux ateliers de sensibilisation auprès des scolaires et du grand public. 23 MIEUX CONNAÎTRE LA LAMPROIE MARINE POUR MIEUX LA PROTÉGER En 2016, l’association Loire Grands Migrateurs, LOGRAMI, a réalisé une étude sur les juvéniles de lamproies marines (appelés aussi ammocètes) dans le bassin de la Vienne. Elle a permis de mieux connaître l’espèce et de sensibiliser les gestionnaires des cours d’eau à sa protection. La lamproie marine est un poisson migrateur qui grandit en mer durant 1 à 3 ans. Elle revient ensuite en eau douce pour se reproduire. La Vienne et ses affluents constituent un bassin privilégié pour cette espèce. « Depuis 1999, nous avons une bonne connaissance de la population de géniteurs grâce aux stations de comptage, mais par contre nous n’avions aucune information sur la phase juvénile qui est pourtant un indicateur essentiel de l’état d’une population » souligne Angéline Sénécal, chargée de programme au sein de LOGRAMI. L’étude a porté sur du comptage de juvéniles en effectuant des pêches sur différents secteurs. « L’analyse a fait ressortir la présence de cinq générations avec une bonne densité de population, reflet d’un milieu particulièrement propice. » Grâce à cette étude, LOGRAMI a fait la preuve de l’intérêt de ce suivi. « Cette action va ainsi être pérennisée dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature 2017. » ©Logrami ©SteveGirault LISEABIODIVERSITÉ
  • 24. DES FRUITS ANCIENS RÉGIONAUX SORTENT DE L’ANONYMAT Durant près de deux ans, l’association Prom’Haies a mené une enquête de terrain pour identifier et répertorier les fruits anciens du Poitou-Charentes non inventoriés. Intérêt : préserver un patrimoine biologique et paysager. L’idée de cet inventaire est né d’un constat : « Dans le cadre de nos missions, nous étions amenés à rencontrer des variétés de fruits qui n’étaient pas reconnues », souligne Samuel Fichet, technicien agro-forestier au sein de Prom’Haies. Il nous a semblé urgent d’agir car ces espèces disparaissent notamment du fait de l’âge des arbres et des arrachages, mais aussi parce que la mémoire et le savoir sur ces variétés est en train de s’estomper. » L’étude s’est attachée à des variétés d’avant 1950. Une centaine a ainsi pu être répertoriée et 30 fiches descriptives ont été réalisées, essentiellement sur les fruits à noyaux : prune, pomme, pêche, cerise, abricot, poire, châtaigne, noix et amandes. « Ces variétés rustiques, adaptées à leur environnement, forment une banque de gênes intéressante pour des planteurs en recherche d’espèces résistantes ainsi que pour les instituts de recherche qui seront amenés à travailler sur les variétés de demain. » L’association va engager un volet préservation avec la constitution de vergers de sauvegarde. « Le but est de faire en sorte que ces variétés retrouvent le chemin des jardins. » UN TOIT POUR LES CHAUVES-SOURIS Avec 26 espèces de chauves-souris en Poitou-Charentes, sur les 34 connues en France, ce territoire a une responsabilité particulière en matière de protection des espèces. D’autant que les populations sont de plus en plus menacées par une réduction de leur habitat, liée à des constructions n’offrant plus les espaces suffisants (combles, greniers inaccessibles…), mais aussi par une diminution du nombre d’insectes (principale source de nourriture) due à l’utilisation intensive d’insecticides. Aussi, durant trois ans, plusieurs programmes ont été menés par Poitou-Charentes Nature en parallèle pour contribuer à leur préservation. L’un s’est attaché à faire un inventaire des colonies sur le Poitou-Charentes, ce qui n’avait pas été réalisé jusqu’à présent, par des prospections chez les particuliers, auprès des structures publiques, autour des ouvrages d’arts et par la pause d’émetteur radio miniature sur des femelles pour connaître les sites de mise à bas. Un second programme a porté sur des conventionnements avec des particuliers et des établissements publics par le biais d’une charte d’engagement pour favoriser l’habitat des chauves-souris. « Le Poitou-Charentes est aujourd’hui le premier territoire de France à offrir autant de sites d’accueil », précise Bruno Fillon de Poitou-Charentes Nature. Et enfin la troisième action : la sensibilisation, avec l’organisation de conférences. Au final, sur 3 ans, 13 000 chauves-souris ont été comptabilisées au sein de 342 colonies, 209 conventions ont été passées et 22 conférences ont rassemblé plus de 600 personnes. 24 ©Poitou-CharentesNature ©Prom’Haies
  • 25. UN ‹‹ HÔPITAL ›› UNIQUE EN SON GENRE POUR LES OISEAUX PROTÉGÉS En Charente, le plus ancien centre de sauvegarde de la faune sauvage, qui soigne chaque année près de 700 animaux protégés, a construit une unité de convalescence pour les oiseaux. Celle-ci concourt à offrir des soins plus adaptés qui permettent une réintroduction plus rapide des volatiles dans leur milieu naturel. Une grande part des pensionnaires (85 %) de cet « hôpital » unique en son genre sont des volatiles, rapaces diurnes ou nocturnes, ou Passereaux. « A partir du moment où un animal entre dans ce lieu, le circuit de soins est le suivant : après un passage en infirmerie, il est ensuite mis en convalescence avant d’intégrer une volière, explique Pierre Fantin, directeur de Charente Nature. Tout l’enjeu de cette unité est d’améliorer la chaîne de prise en charge. Jusqu’à présent, pour la convalescence, nous faisions avec les moyens du bord. Les animaux étaient mis dans des caisses, ce qui n’offrait pas des conditions idéales, ni pour l’oiseau, ni pour la soigneuse. » La nouvelle construction de 90 m2 est composée d’un sas qui distribue six cellules semi-closes de 9 m2 et une de 18 m2 où les oiseaux restent en moyenne une quinzaine de jours pour reprendre des forces. « L’intérêt est aussi que nous sommes beaucoup moins en contact avec les volatiles. Il est en effet essentiel d’éviter au maximum l’imprégnation de l’homme. » LA PRÉSERVATION DES MILIEUX NATURELS PERMET D’ASSURER UNE CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE NÉCESSAIRE À LA SAUVEGARDE DES ESPÈCES. EXEMPLES DE PROJETS SOUTENUS PROTÉGER LES ESPÈCES ET LEURS HABITATS AFIN D’ASSURER LEUR CONSERVATION A X E 2 25 ©PhilippeQuintardPhilippeQuintard LISEABIODIVERSITÉ
  • 26. REDONNER LA PLACE À L’ANGUILLE D’EUROPE DANS LE MARAIS DE MOËZE-OLÉRON La réserve naturelle de Moëze-Oléron a la particularité de s’étaler sur une zone de marais de 220 hectares et une zone littorale de 1 500 hectares, située entre deux estuaires, la Charente et la Gironde. « Ces marais, mélanges d’eau douce et d’eau salée, offrent un milieu adéquat à certaines espèces aquatiques, note Nathalie Bourret, animatrice de la réserve. Seulement, ces espaces qui résultent des activités humaines passées (saliculture, ostréiculture) présentent un certain nombre d’ouvrages hydrauliques qui sont autant d’obstacles. » Le projet porté par la LPO mené pendant deux ans a consisté à revoir les circulations des eaux par des reconnexions de bassin. Une attention particulière a été portée sur ce projet à l’Anguille d’Europe, qui connait depuis deux décennies un véritable déclin sur le site. D’importantes opérations de remplacement d’ouvrages ont été menées pour des équipements adaptés laissant passer toutes les tailles d’anguilles. En outre, des curages de fossés ont été réalisés pour permettre la croissance de la flore rivulaire, importante pour la qualité de l’habitat. Des passages de bétail ont également été supprimés en lien avec les exploitants. « Les premiers résultats montrent que toutes les catégories d’anguille sont de retour. Une étude sera menée tous les trois ans pour évaluer la portée de ces actions sur l’espèce. » Le travail de communication mené par la réserve, notamment le recueil d’expériences, a eu un effet d’exemplarité : d’autres réserves devraient engager des démarches similaires. CREN : ACQUÉRIR DES ESPACES REMARQUABLES POUR MIEUX LES PRÉSERVER Le Conservatoire des Réserves Naturelles (CREN) Poitou-Charentes mène depuis 30 ans une protection de la nature par l’acquisition de réserves foncières présentant un intérêt en matière de biodiversité. Identifiées comme telles, deux parcelles dans la Vienne, l’une de 12 ha à Buxerolles et l’autre de 23 ha à Montamisé, ont été acquises par le CREN en 2009. « Ce sont des pelouses sèches calcicoles, précise Julian Branciforti, responsable du CREN Vienne. Du fait de leur sol, un substrat calcaire, et de leur exposition au soleil, elles sont dominées par une végétation de graminées et d’herbes sèches qui en faisait, jusque dans les années 1960, des espaces privilégiés de pâtures. Ces caractéristiques contribuent à leur donner une valeur patrimoniale très élevée. » Des études menées sur ces sites ont en effet souligné leur intérêt écologique. « Certains groupements végétaux sont rarissimes et de nombreuses espèces, qu’elles hébergent sont remarquables : orchidées, Astragale de Montpellier ou encore des papillons rares comme l’Azuré du Serpolet, pour ne citer qu’eux. Les pelouses sèches ont donc un rôle très fort dans le maintien de la biodiversité. » Du fait de la disparition des pâturages, la végétation a repris ses droits sur ces deux parcelles, entrainant une régression des espèces remarquables. Grâce à l’appel à projets de la Fondation, le CREN a ainsi pu engager des opérations de débroussaillage pour restaurer les habitats. 26 ©CRENPoitou-Charentes ©FIFODistribution
  • 27. RESTAURER LES HABITATS DES MILIEUX AQUATIQUES Dans la ligne directrice de la politique fédérale qui consiste à privilégier la défense et la reproduction naturelle des espèces, dont les plus emblématiques et les plus menacées sont la truite fario et l’écrevisse à pieds blancs, la Fédération Départementale de Pêche de la Vienne a engagé, en 2015, une importante étude diagnostic sur 20 ruisseaux. Objectif : connaître l’état des populations en poissons, en écrevisses et en insectes aquatiques. « Ces ruisseaux ont été choisis car nous avions déjà des informations sur ces milieux, ce qui nous permettait de comparer », note Edouard Brangeon, responsable technique à la fédération. Le but était ensuite d’engager en fonction des résultats, les travaux de restauration qui s’imposaient sur ces cours d’eau. « Leurs caractéristiques et leurs états ont un impact direct sur l’habitat et donc sur la présence ou non des espèces. » Après cette phase diagnostic, trois ruisseaux affluents de la Boivre, de l’Ozon et de la Pallu ont été restaurés. Plusieurs opérations ont été menées : réduction de la largeur du lit mineur, diversification des écoulements par la réalisation de banquettes alternées en pierre, création de caches par la mise en place de blocs, et des frayères à truites par l’apport ponctuel de graviers alluvionnaires. Ces trois rivières feront ensuite l’objet d’un suivi à un an et à trois ans. Et les premiers signes sont encourageants : « Il y a une autoépuration de l’eau, elle est plus claire, plus oxygénée. Tout est réuni pour que les espèces reviennent. » LE PETIT FRESQUET, UN PATRIMOINE NATUREL VALORISÉ Le Petit Fresquet est un site naturel remarquable, à deux pas du centre-ville d’Angoulême, très prisé des promeneurs. Propriétaire des lieux, la mairie, faute de moyens, n’a jamais engagé d’opérations de mise en valeur des espaces. Aussi, au regard des enjeux écologiques et pédagogiques du site, deux associations se sont portées volontaires, l’Association Régie Urbaine et l’Association les Jardins d’Isis, pour développer un projet global de restauration et de valorisation du patrimoine naturel du Petit Fresquet. Pour la première, l’objet avait une valeur pédagogique auprès des personnes qu’elle accueille en chantiers d’insertion. « Nous avons effectué une première série d’opérations de protection des berges, une mare a été créée et deux autres devraient voir le jour, précise Jessica Fournier, chargée du lien social. Ces travaux ont été l’occasion pour les personnes intervenantes d’aborder de nouvelles techniques en matière de travaux d’espaces verts qui tiennent compte des contraintes écologiques. » De son côté, les Jardins d’Isis ont réalisé un jardin vivier (2 500 m2 ) sur des buttes de cultures et un jardin des plantes médicinales (2 000 m2 ) qui serviront de supports pédagogiques auprès des écoles et du grand public. « D’ores et déjà, quatre classes participent à des ateliers sur diverses thématiques : culture biologique, pollinisation, les plantes sources de bien-être… avec en filigrane le souhait de leur faire prendre conscience de leur possibilité d’action en faveur de l’environnement », souligne la directrice Katia Jacquel. Un programme similaire est proposé aux adultes. 27 © Fédération départementale de pêche de la Vienne ©FIFODistribution LISEABIODIVERSITÉ
  • 28. COMPRENDRE ET MIEUX PRENDRE EN COMPTE LES ENJEUX DE L’ÉROSION DE LA BIODIVERSITÉ PASSE NÉCESSAIREMENT PAR UNE MISE À DISPOSITION DES CONNAISSANCES ACQUISES AU GRÉ DES INVENTAIRES ET OPÉRATIONS DE RESTAURATION, VIA DES INITIATIVES ORIGINALES. EXEMPLES DE PROJETS SOUTENUS SENSIBILISER ET FORMER LES ACTEURS DU TERRITOIRE A X E 3 UN GUIDE PRATIQUE POUR MIEUX PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ DANS LES FORÊTS La Fédération Régiona l e des Organismes d’Expérimentation et de Développement Sylvicoles en Poitou-Charentes a réalisé une brochure, « La biodiversité à travers bois », à destination des propriétaires de bois et forêts privés pour les encourager à mener une gestion durable de leur bien. En Poitou-Charentes, 230 000 propriétaires possèdent quelques m2 de forêt ou plusieurs centaines d’hectares qu’ils exploitent en complément de revenu. « Toute la complexité est de concilier activité économique et respect de la biodiversité, souligne Martial Hommeau, ingénieur à la Délégation Poitou-Charentes du Centre National de la Propriété Forestière. L’idée n’est pas de les contraindre dans leur activité mais de les sensibiliser et d’apporter des éclairages sur les bonnes pratiques. » La brochure, éditée à 14 000 exemplaires, recense une dizaine de préconisations facilement applicables comme : éviter de couper le lierre systématiquement, source de nourriture et d’habitat ; conserver les arbres creux ou fendus, vivants ou morts, ils constituent des habitats naturels et une source de nourriture ou encore conserver du bois mort, il contribue à la fertilité du sol et sert d’abri. Ce travail s’est accompagné d’actions de sensibilisation sur le terrain. 28 © Fédération régionale des organismes d’expérimentation et de développement sylvicole en Poitou-Charentes
  • 29. ‹‹ TANT QU’IL Y AURA DES TOURTERELLES ›› : UN FILM POUR NOUS OUVRIR LES YEUX Projeté lors de l’inauguration du 32ème Festival International du film ornithologique de Ménigoute, le Film « Tant qu’il y aura des Tourterelles » met en lumière le périple migratoire d’une espèce emblématique de nos campagnes en danger : la tourterelle des bois. « Discret, cet oiseau fait l’objet depuis plus de 20 ans d’affrontement entre chasseurs, écologistes et politiques. Il est le symbole d’un écosystème qui souffre », précise Marie-Christine Brouard, responsable de Fifo Distribution, coproductrice du film avec France Télévision. Réalisé par Marion Petit et Joachim Bouyjou, il invite à suivre le parcours migratoire de l’animal sur plus de 4 000 km, des Deux-Sèvres jusqu’au Sahel. Un voyage périlleux qui est l’occasion de rencontres avec des scientifiques, des chasseurs, des agriculteurs mais aussi de mettre en lumière l’équipe de recherche de l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage : le CNERA avifaune migratrice. Les trois chercheurs de l’équipe travaillent depuis 2001 sur cet animal. Dernièrement, ils ont équipé plusieurs oiseaux de balises Argos révélant enfin leur trajet migratoire. « Ce film a permis des rapprochements entre des personnes décisives à la protection de cet oiseau, une coopération internationale est en train de se mettre en place. On espère, du fait de sa large diffusion, qu’il aura un vrai écho auprès du grand public. » UN BREVET DE SECOURISME DE LA FAUNE SAUVAGE Comment réagir lorsque l’on découvre un animal sauvage accidenté, malade ou isolé ? « Bien souvent, les personnes sont complétement perdues dans la manière d’agir et effectuent des mauvais gestes qui mettent en danger l’animal, mais aussi eux-mêmes », souligne Lydia Bourdeau, responsable du Centre de Soins de la Faune Sauvage Poitevin qui recueille et soigne chaque année 1000 animaux sauvages. De façon à adopter les bons gestes, l’association a mis en place des formations de premier secours de la faune sauvage auprès du grand public, mais aussi certains professionnels comme les pharmaciens ou les pompiers, souvent sollicités. Jusqu’à présent plus d’une quinzaine de formations d’une demi-journée ont été dispensées par le centre. L’aide apportée par LISEA Biodiversité a également permis au Centre de Soins de la Faune Sauvage Poitevin de faire l’acquisition d’une volière d’envol de 22 mètres, notamment pour les oiseaux diurnes recueillis par l’association. 29 ©Fifodistribution ©PhilippeQuintard LISEABIODIVERSITÉ
  • 30. SURFRIDER, DES CARAVANES POUR SENSIBILISER À L’IMPACT DES DÉCHETS SUR LA BIODIVERSITÉ Depuis 25 ans, l’association Surfrider a placé la lutte contre les déchets aquatiques au cœur de son travail via des actions de sensibilisation mais aussi en participant à des recherches scientifiques. « Chaque seconde, 206 kg de déchets humains sont déversés dans nos mers et océans. Ils menacent les milieux aquatiques et la biodiversité marine mais posent également des problèmes économiques et sociaux », souligne Yann Leymarie, responsable du bureau Surfrider de Bordeaux. Fort de ce constat, en 2015, l’association a lancé une opération de sensibilisation de grande ampleur sur les déchets aquatiques en s’intéressant à ceux provenant des bassins versants. Concrètement, cette opération a pris la forme de caravanes avec plusieurs étapes le long de différents fleuves en région Parisienne, en Bretagne et en Gironde. « L’objectif était de confronter les populations face à cette pollution par des ramassages, des expositions, des conférences et de cerner à chaque étape les possibilités d’améliorer les choses. » En Gironde, les étapes se sont étalées de Bordeaux à St-Georges-de-Didonne en passant par Braud-et-Saint- Louis et le Verdon-sur-Mer. Sur cette opération, plus de 2800 personnes ont directement été sensibilisées. « Elle va être renouvelée, du 29 avril au 25 juin 2017, en essayant de diversifier les publics touchés. » A terme, l’objectif serait de pérenniser l’opération. LYCÉE HORTICOLE DE NIORT : LA BIODIVERSITÉ UN OUTIL DE VALORISATION Après un inventaire de la biodiversité réalisé en 2010 sur deux sites naturels du lycée horticole de Niort (un parc et une exploitation situés en bordure de Sèvre), le souhait de l’établissement a été d’aller plus loin en prouvant « d’une part qu’au travers des aménagements paysagers et de nouvelles pratiques, la biodiversité peut devenir un facteur de production et d’autre part que la mise en œuvre de stratégies de gestion différenciée contribue à favoriser des corridors écologiques nécessaires à la sauvegarde d’espèces patrimoniales et protégées », précise Jean-Pierre Naulin, chargé de mission et enseignant au lycée. Le lycée a engagé tout une série d’actions allant dans ce sens : aménagements paysagers ; créations d’ilots de biodiversité ; paillage des rangs de cultures pour maintenir la faune au sol ; végétalisation des bassins d’irrigation ; fauchages plus rares… « L’objectif attendu, côté production, est de pouvoir supprimer à moyen terme l’utilisation de pesticide, ce qui nous permet d’anticiper sur l’injonction de l’Etat d’aller sur le terrain de l’agroécologie dans les enseignements ». Et sur la partie gestion différenciée du parc, « le souhait est d’améliorer la biodiversité patrimoniale et plus particulièrement la venue d’espèces protégées ». Ce projet a également été accompagné de tout un volet sensibilisation avec l’installation de panneaux d’information, dans le parc ouvert au public, pour montrer la richesse du milieu et son impact en terme de biodiversité. 30 Pour en savoir plus Contacter la Fondation LISEA Biodiversité Lise Dauchet Responsable Fondation LISEA Biodiversité fondation-lisea-biodiversite@lisea.fr ©Surfrider
  • 31. LE FONDS DE DOTATION SILLON SOLIDAIRE 2 0 1 6 - 2 0 1 7 ©Fotolia SILLONSOLIDAIRE
  • 32. 145 projets soutenus depuis 2012 1,5 millions d’euros engagés auprès des associations locales 190 parrainages de projets 4 axes d’intervention pour participer à la lutte contres l’exclusion : insertion par l’activité économique, mobilité, accès au logement, lutte contre l’illettrisme LE FONDS DE DOTATION SILLON SOLIDAIRE, EN QUELQUES CHIFFRES 32 ©Audacie ©AADYS
  • 33. Les financeurs 2016 Les financeurs 2017 Appel à projets 2016 60 candidatures reçues 25 projets soutenus en 2016 dont 6 portant sur la lutte contre l’illettrisme, 8 en faveur de la mobilité et 11 en appui à l’insertion Appel à projets 2016 320 000 euros versés aux associations 33 ©AADYS ©GrandiravecABA SILLONSOLIDAIRE
  • 34. FACILITER LE LIEN SOCIAL ET LEVER LES FREINS À L’EMPLOI ET À L’APPRENTISSAGE. DEPUIS 2012, SILLON SOLIDAIRE S’EST ENGAGÉ À LUTTER CONTRE L’EXCLUSION ET À CONFORTER L’INSERTION DES PERSONNES CONFRONTÉES À DES DIFFICULTÉS SILLON SOLIDAIRE Accompagner les projets citoyens qui concourent à l’insertion et à la réinsertion de personnes en situation d’exclusion ou rencontrant de grandes difficultés dans les six départements traversés par la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique. C’est avec cette ambition que le fonds de dotation Sillon Solidaire a été créé en 2012 sous l’impulsion de COSEA et de la Fondation VINCI pour la Cité. Ils ont été rejoints par la société concessionnaire LISEA et par la société MESEA, en charge de l’exploitation et de la maintenance de la ligne. Le fonds accompagne des projets citoyens autour des urgences sociales : la lutte contre l’illettrisme, l’insertion par l’activité économique, la mobilité, l’accès au logement. Derrière ces champs d’actions, Sillon Solidaire souhaite contribuer au développement durable des territoires, pérenniser les initiatives engagées et lutter contre toutes les formes d’exclusion pour que chacun ait une place dans notre société. Au-delà du soutien financier, Sillon Solidaire accompagne les associations sur les territoires par le biais du parrainage. Les structures soutenues peuvent ainsi compter sur l’engagement des parrains et marraines, leur professionnalisme, leur participation à la vie de l’association par l’apport de compétences sur des besoins concrets dans la durée. 34 © M en rouge ©L’Escale
  • 35. 3 QUESTIONS À PHILIPPE SERGENT Pourquoi MESEA a souhaité intervenir à partir de 2017 dans le financement de Sillon Solidaire ? Depuis cette année, MESEA a la charge de l’exploitation et de la maintenance de la LGV SEA, il nous semblait donc important, en tant qu’acteur du territoire, de participer à l’effort de solidarité et de contribuer à pérenniser ce fonds de dotation. La mobilité constitue d’ailleurs un des axes fort de Sillon Solidaire. Pour les structures que nous soutenons, notre engagement est essentiel. Elles ont de plus en plus de mal à trouver un appui auprès des collectivités qui chaque année ont des budgets toujours plus restreints. Envisagez-vous des évolutions vis-à-vis du fonds de dotation ? Concernant les thématiques d’actions, il n’y aura pas de changement. Mais nous estimons qu’il est important d’avoir, sur certains projets plus conséquents, des financements sur la longueur. Aussi, nous envisageons de privilégier chaque année un axe qui sera financé sur deux ans. Pour conforter le fonds de dotation, nous allons également chercher des sources de financement auprès d’autres partenaires. Le parrainage sera-t-il toujours au cœur de Sillon Solidaire ? Plus que jamais. Je trouve, étant personnellement concerné en tant que parrain, que c’est une formidable opportunité d’être acteur du mieux-être et du mieux vivre des personnes au sein de la structure que l’on accompagne. Il s’agit véritablement d’un échange dont chacun sort grandi et qui permet d’aborder des sujets pouvant toucher à notre environnement professionnel avec une approche et un regard différent. Directeur général de MESEA et Président de Sillon Solidaire 35 SILLONSOLIDAIRE
  • 36. AGIR CONTRE L’ILLETTRISME, C’EST PERMETTRE À CHACUN DE TROUVER SA PLACE DANS LA SOCIÉTÉ. CHEZ LES ENFANTS, C’EST PRÉVENIR L’ÉCHEC SCOLAIRE, CHEZ LES ADULTES, C’EST FAVORISER L’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE TOUT EN LEUR DONNANT LA POSSIBILITÉ DE SUIVRE LA SCOLARITÉ DE LEURS ENFANTS CONTRIBUER À LA LUTTE CONTRE L’ILLETTRISME A X E 1 PRÉVENIR LES RISQUES D’ÉCHEC SCOLAIRE DES ENFANTS Ludamuse (16) est une association qui propose des actions d’éveil artistique et culturel, et qui aide les enfants de familles issues de la communauté des gens du voyage à mieux intégrer l’école. Par le biais d’ateliers ludiques, elle favorise la relation parents-enfants dans le but d’encourager l’apprentissage du langage et la relation à l’autre. La Maison des Trois Quartiers, le Toit du Monde et le laboratoire MIGRINTER (86) offrent un accueil quotidien à une cinquantaine de mineurs isolés et étrangers. Ces structures leur permettent de bénéficier d’ateliers sur l’accès aux savoirs de base dans l’attente d’une scolarisation, et sur la diffusion d’informations concernant la compréhension et les enjeux liés à leur situation. Ces structures proposent aussi des activités éducatives, culturelles et ludiques. Les finalités : aider ces jeunes à mieux maîtriser le français, être plus autonomes et créer du lien social. DECLICS (16) est une association de lutte contre l’illettrisme qui organise des ateliers sociolinguistiques, conçus en lien avec l’école et par des formateurs en Français langue étrangère (FLE), pour permettre aux parents en difficulté avec la langue française, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit, de suivre la scolarité de leurs enfants inscrits en CP. Une quinzaine de parents sont concernés. 36 ©AADYS
  • 37. DÉVELOPPER DES ACTIONS DE SOUTIEN, DE PRÉVENTION ET DE SENSIBILISATION AUPRÈS DES PERSONNES EN SITUATION D’ILLETTRISME POUR FAVORISER LEUR INSERTION La compagnie de théâtre professionnelle L’Échappée Belle (37) a créé, en collaboration avec le CRIA 37, un spectacle documentaire « Au Pied de la lettre » destiné à sensibiliser et à lever les tabous vis-à-vis de l’illettrisme chez les adultes en milieu professionnel. Ce spectacle documentaire, joué en entreprise, dans les collectivités ou dans des structures sociales, est suivi d’un temps d’échange pour éveiller les consciences des salariés et décomplexer les personnes concernées. L’association Ré-Clé-Ré (17), qui agit contre l’illettrisme depuis 1995, a créé un atelier de jardinage « Autour du Jardin » pour travailler sur les apprentissages des savoirs de base. Dans l’esprit d’un jardin partagé, qui a vocation à être écologique, les objectifs pédagogiques, transposables dans la vie sociale et professionnelle, sont multiples : lecture, écriture, exercice de synthèse et restitution orale, réalisation d’un budget, hygiène alimentaire, suivi d’un projet... La CLEFS des Champs (33) est un Espace de Vie Sociale (EVS) qui favorise le lien social et l’insertion entre les personnes et les familles. Dans ce cadre, elle mène des actions de prévention contre l’illettrisme notamment par le biais d’ateliers « Coup de pouces » destinés au plus de 16 ans, montés avec les acteurs de l’insertion. Ces ateliers, dont les apprentissages portent sur la lecture, l’écriture et les savoirs de base, sont proposés dans toutes les communes bénéficiaires pour être au plus près des personnes en difficulté. 37 ©L’ÉchappéeBelle ©AssociationRé-Clé-Ré SILLONSOLIDAIRE
  • 38. L’INSERTION PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE PERMET À DES PERSONNES ÉLOIGNÉES DE L’EMPLOI, RENCONTRANT DES DIFFICULTÉS, DE BÉNÉFICIER DE CONTRATS DE TRAVAIL FACILITANT LEUR INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE. CE PARCOURS D’INSERTION, QUI VISE L’EMPLOI DURABLE, DOIT S’ACCOMPAGNER DE FORMATIONS POUR CONFORTER L’EMPLOYABILITÉ DE CES PERSONNES L’INSERTION PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE ET L’ACCÈS À LA FORMATION A X E 2 38 FAVORISER L’ACCÈS À DES ACTIONS DE FORMATION POUR FACILITER L’ACCÈS ET LE MAINTIEN DANS L’EMPLOI AICM (79), structure d’insertion par l’activité économique (SIAE) qui accueille plus de 200 personnes sur 5 sites, met en relation, dans le cadre de contrats d’insertion, des demandeurs d’emploi avec des entreprises, des collectivités et des associations pour des travaux de ménage, jardinage, manutention ou des animations périscolaires. Dans le but de sécuriser leur parcours professionnel, AICM propose des formations qui correspondent aux projets professionnels de ces salariés. Elle souhaite également mutualiser ses actions de formation avec d’autres SIAE dans un souhait de diversification de l’offre. Isle et Dronne (33) est une association qui, depuis plus de 20 ans, organise des chantiers d’insertion autour d’activités d’entretien, de valorisation et de préservation du patrimoine environnemental. Avec le projet « Du Faire aux Savoirs », elle veut donner la possibilité aux salariés recrutés sur les différents chantiers de participer à des sessions de formation adaptées à leur niveau de formation initiale, à leurs aptitudes et capacités et pour certains d’obtenir une première qualification professionnelle. L’association des Compagnons Bâtisseurs Centre Val de Loire (37) accueille chaque année des volontaires en Service Civique pendant 6 mois en ciblant des jeunes sortis du système scolaire et en difficultés d’insertion. Chaque jour de la semaine, ils participent aux activités de l’association hormis le vendredi où la journée est consacrée aux formations techniques et aux animations pédagogiques. L’association a souhaité améliorer ces sessions par de nouvelles formations et du matériel adapté afin de rendre les jeunes encore plus acteurs de leur parcours d’insertion, de leur permettre d’expérimenter la mobilité, de renforcer leur autonomie ou encore de se constituer un réseau. ©IsleetDronne
  • 39. 39 LEVER LES PRINCIPAUX FREINS À LA FORMATION Crée en 1995 pour répondre à des besoins d’action d’insertion en Charente-Limousine, CEDIF (16) propose deux pôles d’activités : un pôle formation et un pôle d’insertion par l’activité économique autour des vêtements (recyclage, repassage, retouche...). Pour renforcer ce dernier pôle, elle souhaite développer des nouvelles activités : la blanchisserie pour les particuliers et professionnels et la conciergerie pour les entreprises. Ce qui permettra aux salariés de la structure d’acquérir de nouvelles compétences. L’utilisation d’internet est devenue incontournable pour une part importante des démarches administratives, notamment pour la recherche d’un travail ou l’inscription à Pôle Emploi. L’association Orchis (37), qui emploie des personnes en insertion dans les domaines du bâtiment, des espaces verts et de l’archivage, a mis en place une salle d’accès internet pour, d’une part, enrichir ses formations sur les savoirs de base concernant l’utilisation de l’outil informatique, et, d’autre part, accompagner les salariés, via la conseillère socioprofessionnelle, dans l’ensemble de leurs démarches. DONNER LES MOYENS DE S’INSÉRER Resto Clou (79) a ouvert il y a 6 ans un restaurant d’insertion baptisé Le Square. Face au changement des habitudes de consommation et à la capacité restreinte de développement actuel de ce restaurant, l’association va ouvrir une seconde structure basée sur le concept d’un éco-restaurant en libre-service. Depuis 2009, date de l’ouverture du Square, 18 personnes ont été recrutées en CDDI (Contrat à durée déterminée d’insertion). L’association AROZOAAR (17) a créé dans l’arrière-pays rochelais, territoire faiblement pourvu en structures d’insertion, un chantier de maraîchage biologique pour répondre à la problématique d’insertion de personnes en grandes difficultés. Membre du réseau « Le Jardin de Cocagne », ce projet va accompagner à terme 20 personnes. Il permettra de fournir chaque semaine en légumes biologiques environ 1000 personnes. Dans cette même logique, Bio Solidaire Sénillé (86), qui assure la gestion d’un chantier d’insertion autour d’un jardin bio « Les Jardins du Dolmen » souhaite augmenter sa capacité de production et acquérir deux serres afin de sécuriser voire augmenter les emplois permanents et polyvalents de la structure. Récupérer des vélos, les remettre à neuf et les proposer à la vente ou la location, telles sont les activités proposées par l’association Insercycles (33). Avec son nouveau projet, Vélomalin, l’association souhaite étendre cette activité. Le but est double : permettre à plus de salariés en insertion de travailler en réparant et en assurant la maintenance des deux roues (vélos et scooters) et faire bénéficier à ses clients des vélos à prix bas nécessaires à tous leurs déplacements. Association d’insertion dans l’entretien et la restauration du patrimoine naturel, le SIE Vals de Saintonge (17), qui comprend 42 salariés en insertion, souhaite élargir son activité par l’acquisition de matériel spécifique d’entretien des espaces verts dans les marais tourbeux, zones fragiles et délicates. Objectifs : répondre aux attentes de certaines structures locales comme la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) et Natura 2000 et développer de nouvelles compétences chez ses salariés. L’association EIVA (17), qui collabore avec cette dernière, s’inscrit dans la même logique. Elle veut investir dans du matériel adapté pour développer son activité de production de framboises et offrir de meilleures conditions de travail à ses salariés. ©Audacie SILLONSOLIDAIRE
  • 40. LES DIFFICULTÉS LIÉES À LA MOBILITÉ DES PUBLICS EN SITUATION DE PRÉCARITÉ CONTRAIGNENT LEUR PARCOURS D’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE. FAVORISER LA MOBILITÉ EST UNE MANIÈRE DE RAPPROCHER L’OFFRE ET LA DEMANDE D’EMPLOI. ELLE EST AUSSI UN VECTEUR DE SOCIALISATION LA MOBILITÉ : UN ENJEU POUR L’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE A X E 3 ACCÉDER À LA MOBILITÉ PAR L’ACQUISITION ET L’ENTRETIEN D’UN VÉHICULE, DANS UNE LOGIQUE D’INSERTION L’association Régie Urbaine du Grand Angoulême et AsproS (16) souhaitent créer une « plateforme de mobilité » avec une double activité : location et vente de véhicules (voitures et cyclomoteurs) destinés aux bénéficiaires des minimas sociaux et création d’un garage solidaire pour permettre à ces derniers de réparer et entretenir leurs véhicules. Les Amis du Cambouis (79) s’inscrivent dans cette même démarche avec l’accompagnement au lancement d’un garage solidaire qui, sous l’égide d’un mécanicien, proposera des petites réparations, du self garage et des ateliers pédagogiques. L’association Emmaüs Châtellerault Naintré (86) compte 55 compagnons et accueille des familles avec enfants de toute nationalité qu’elle héberge dans plusieurs communes. L’association a acquis un mini-bus pour leur permettre à ces dernières d’effectuer leurs déplacements en vue d’une meilleure intégration : démarches administratives, cours d’apprentissage du français, participation aux activités extra-scolaire pour les enfants, rendez-vous à Pôle Emploi... 40 ©ATLEB ©VIVRACTIF
  • 41. APREVA (33) forme des salariés en contrat d’insertion à la remise en état de véhicules donnés par ERDF. Ces véhicules sont ensuite loués à prix très bas à des demandeurs d’emploi. Elle compte aujourd’hui 23 points relais dans le département. Son projet est d’en ouvrir trois supplémentaires en Nord Gironde. Wimoov (33) répond aussi à cette problématique sur le même territoire en privilégiant les modes de transports alternatifs à la voiture. Son objectif est mettre en place une plateforme mobilité regroupant l’ensemble des acteurs du Nord Gironde, de proposer 8 scooters en location et de créer un garage social et solidaire mobile. Mobicité86, géré par le Centre-socioculturel de la Blaiserie (86), compte plusieurs antennes de location de scooters. Afin de pouvoir répondre rapidement aux pannes auxquelles pourraient être confrontées les locataires (bénéficiaires des minimas sociaux), l’association va faire l’acquisition d’un véhicule de dépannage. Aujourd’hui faute de réactivité, il arrive que certains locataires perdent leur emploi ou le bénéfice de leur journée de travail. L’association dispose également d’une auto-école associative C’Permis. Mais jusqu’à présent les personnes formées ne pouvaient acquérir une voiture faute de moyen. Aussi l’association va-t-elle faire l’acquisition de trois véhicules dédiés à la location. ACCOMPAGNER, FORMER, INFORMER POUR ENCOURAGER LA MOBILITÉ Le centre social de la Comberie (86), en partenariat avec l’association de lutte contre l’illettrisme Eclat (86), a mis en place, en parallèle de la « Bourse au permis », des sessions de formation pour acquérir les savoirs de base en français et les connaissances nécessaires à l’obtention du code. Ces ateliers prennent la forme d’exercices, de mises en situation, de séances de visionnage de DVD et de tests. En Val de Saintonge, un actif sur deux travaille à l’extérieur des 111 communes du territoire. En lien avec diverses associations et structures de la communauté de communes, l’Habitat des Jeunes de Val de Saintonge (17) veut donner à ces personnes et notamment à celles en situation de précarité, des moyens de mobilité autonome en les informant sur les possibilités de déplacements existants, en facilitant l’accès au permis ou encore en organisant des parcours de mobilité. 41 ©Wimoov SILLONSOLIDAIRE
  • 42. Les parrains et les marraines impliqués dans Sillon Solidaire sont issus des entreprises associées à la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique ou d’autres entreprises du groupe VINCI. L’implication citoyenne des collaborateurs constitue un des principes de base de Sillon Solidaire qui conforte l’ancrage territorial de ses entreprises. Le parrainage, par un ou plusieurs collaborateurs, permet aux porteurs d’un projet soutenu d’envisager des angles d’actions différents, d’innover et ainsi d’améliorer son action. Le parrainage s’inscrit dans la durée et n’est pas limité dans le temps. Les formes d’interventions des parrains peuvent être très diverses : Etre à l’écoute de l’association, apporter un regard extérieur sur ses activités, participer à la vie de la structure Conseiller l’association dans sa gestion ou sur des aspects techniques Promouvoir l’association, lui faire bénéficier de son réseau Apporter directement, aux personnes en difficulté des associations parrainées, des conseils d’orientation professionnelle et de découverte des métiers des entreprises 42 Témoignage UN PARRAIN : PASCAL PAGEOT, RESPONSABLE COMPTABLE CHEZ LISEA ET PARRAIN DE L’ASSOCIATION LES AMIS DU CAMBOUIS « Devenir parrain a été une démarche totalement libre. Après une présentation des projets, j’ai décidé de m’inscrire dans le processus. Ce qui m’a séduit dans l’association Les Amis du Cambouis, c’est son originalité mais aussi le fait qu’elle contribue à améliorer les conditions de vie des personnes en difficulté. Le fait de pouvoir apporter mes compétences professionnelles est une vraie motivation. D’autant que cette toute jeune structure va avoir rapidement des besoins sur les volets financier et comptable. Mon investissement va être à la fois technique sur ces points mais aussi en termes d’accompagnement pour les aider à obtenir d’autres sources de financement. D’un point de vue personnel, cet engagement est une vraie ouverture sur les autres. » ©AIVE CHAQUE PROJET SOUTENU PAR SILLON SOLIDAIRE FAIT L’OBJET D’UN PARRAINAGE LE PARRAINAGE : UN SOUTIEN HUMAIN POUR CONFORTER LES PROJETS
  • 43. 43 Témoignage UNE STRUCTURE PARRAINÉE : LES COMPAGNONS BÂTISSEURS CENTRE VAL DE LOIRE (VOIR AXE 2 P. 38-39), VICTOIRE AYRAULT, COORDINATRICE HABITAT ET VOLONTARIAT ASSOCIATION PARRAINÉE PAR TROIS COLLABORATEURS. « Le parrainage est pour nous un très bon complément à l’aide financière qui nous a été accordée par Sillon Solidaire. Car nos besoins portent, certes sur des moyens, mais aussi sur le conseil. J’ai trouvé auprès des parrains un vrai souci de s’investir. Ces personnes ont des profils en compétences complémentaires dans les domaines des travaux ou de la protection de l’environnement qui s’inscrivent pleinement dans nos activités. C’est en effet un vrai plus dans les actions que nous menons envers les jeunes en difficulté accueillis en service civique dont le but est qu’ils s’orientent vers des métiers manuels. Ils peuvent ainsi bénéficier de leur expérience. D’ores et déjà nous avons décidé avec les parrains de faire des actions sur le terrain pour leur montrer les aménagements effectués sur le tracé LGV, aussi bien en ouvrages d’art que concernant les travaux de protection de l’environnement et ainsi parler des métiers associés à ces réalisations. Ce sera pour eux une vraie ouverture d’esprit et ils auront la possibilité d’échanger directement avec les personnes impliquées dans ces projets. Les parrains se sont également engagés à participer à nos différents événements comme notre assemblée générale. Leur regard sur nos actions peut être enrichissant. Ils vont également nous faire profiter de leurs réseaux pour que nous puissions récupérer du matériel informatique en remplacement, le notre devenu obsolète. » L’ACTUALITÉ 2017 DE SILLON SOLIDAIRE Pour en savoir plus Contacter Sillon Solidaire Lise Dauchet Responsable Sillon Solidaire sillon.solidaire@lisea.fr www.lisea.fr/partenaire-des-territoires/ sillon-solidaire/ Les axes d’intervention sont : LA MOBILITÉ L’ACCÈS AU LOGEMENT L’INSERTION PAR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE ET L’ACCÈS À LA FORMATION Réception des candidatures jusque fin mai. Sélection des projets en novembre 2017. LE 6ème APPEL À PROJETS SILLON SOLIDAIRE A ÉTÉ LANCÉ LE 29 MARS 2017 SILLONSOLIDAIRE
  • 44. Contacter Sillon Solidaire Lise Dauchet Responsable Sillon Solidaire sillon.solidaire@lisea.fr Contacter la Fondation LISEA Biodiversité Lise Dauchet Responsable Fondation LISEA Biodiversité fondation-lisea-biodiversite@lisea.fr Contacter la Fondation LISEA Carbone Arthur Cotteverte Responsable Fondation LISEA Carbone fondation-lisea-carbone@lisea.fr