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Support : Candide ou l’optimisme, 1759 ; Voltaire.
Macro-compétence : Lire méthodiquement, repérer les indices et reconnaitre les enjeux et les
procédés d’écriture dans le conte philosophique de Voltaire : Candide ou l’optimisme.
Problématique : Candide… de Voltaire, un conte, un conte philosophique ou la synthèse des
deux ?
Liminaire :
Candide… de son auteur Voltaire constitue l’un des piliers du programme de la deuxième année
du baccalauréat.
En effet, c’est le premier projet séquentiel que nous allons voir avec les élèves sous forme de
séquences didactiques. C’est un conte philosophique que les élèves sont appelés à analyser et
comprendre voire détecter tous ses indices.
Certes, l’œuvre est philosophique, mais vu sa richesse référentielle, elle contient un amalgame
entre le narratif, l’imaginaire et les réflexions savantes et sérieuses.
Ainsi, notre travail consiste à étudier les extraits de l’œuvre qui mettent en exergue la philosophie
de Voltaire, les théories, les abus et les injustices qu’il dénonce et combat. Cela n’exclut pas
catégoriquement les autres aspects de l’œuvre : nous attirerons l’attention des apprenants sur le
merveilleux et le fictif.
Par là s’annonce donc, notre axe du travail qui sera illustré par des extraits de l’œuvre où nous
suivrons l’itinéraire de Candide, d’où le fait d’attirer l’attention aussi sur le roman
d’apprentissage.
Notre objectif sera donc, construire et développer chez l’apprenant des savoirs, des savoir-faire et
des savoir-être ; et ce par :
*L’acquisition progressive d’un savoir encyclopédique, littéraire et culturel.
*L’acquisition des savoirs instrumentaux et méthodologiques.
*La familiarisation avec des méthodes de pensée et d’organisation.
*La maîtrise de la langue.
*L’affinement des techniques et des méthodes d’études des textes/discours littéraires.
*La capacité à s’autonomiser et à s’auto-évaluer.
A ce stade l’élève lui aussi sera appelé à :
*Réfléchir sur la portée, la valeur et l’instrumentation des expressions littéraires.
*Se forger un esprit de globalisation et de synthèse.
*Elargir ses horizons de pensée et de communication.
Macro-compétence : Lire méthodiquement, repérer les indices et reconnaitre les
enjeux et les procédés d’écriture dans le conte philosophique
de Voltaire, Candide ou l’optimisme.
Problématique : Candide…de Voltaire un conte, un conte philosophique ou la
synthèse des deux ?
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : T.E et A. orales.
Durée : 2 heures.
Sujets : *Le siècle des lumières.
*Le conte et le conte philosophique.
*Le titre de l’œuvre : Ses origines.
*Hypothèses de lecture.
Compétences visées : l’élève doit être capable d’ :
effectuer des recherches pour informer et s’informer.
exposer des informations relatives à l’œuvre en question.
émettre des hypothèses à partir des recherches effectuées.
A- Le siècle des lumières :
Le 18ème
siècle : siècle des grands philosophes qui prennent pour modèle la monarchie anglaise,
plus libérale et plus tolérante.
- Quel sens donner au mot lumière ?
→Au 17ème
S : la foi ou la clarté de l’esprit.
→Au 18ème
S : une clarté qui doit se propager dans toute l’humanité pour faire triompher la raison
contre la superstition et l’intolérance.
- Les philosophes du siècle des lumières :
→Sources des lumières : *l’œuvre de Descartes1
et la libre pensée qui se développe en Angleterre
surtout Newton2
et Locke3.
*le modèle politique anglais qui se base sur la monarchie parlementaire
en accordant une grande liberté religieuse et intellectuelle.
Ainsi, au 18ème
S, la France devient le principal foyer des lumières.
→La première œuvre dans ce siècle : Le Dictionnaire Historique et Critique de P. Bayle (1697).
→Il y a aussi d’autres précurseurs comme Fontenelle1
ou Fénelon2
, mais les philosophes qui ont
influencés la pensée politique française et européenne sont :
- Montesquieu : (1689-1755) : dans Les lettres persanes et L’esprit des lois (1748), il prône
une séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) pour éviter la tyrannie.
- Voltaire (1694-1778) : est le plus qui a marqué son siècle. Parmi ses œuvres célèbres,
citons : Lettres anglaises (1734), Candide (1759), Traité sur la tolérance, Le dictionnaire
philosophique… Son principal ennemi est l’église. Il n’a pas cessé de défendre la liberté et
la tolérance en souhaitant un système monarchique éclairé par la pensée philosophique.
- Diderot (1713-1784) : est, avec D’Alembert, le fondateur de l’Encyclopédie (1745, 1772).
- Rousseau (1712-1778) : le contrat social (1762), défend l’égalité, la souve-
Raineté du peuple et le régime républicain.
-Comment se diffusent les idées des lumières ?
Paris devient la capitale spirituelle et intellectuelle de toute l’Europe et le français devient la
langue de la culture et des échanges diplomatiques.
Mais, les lumières restent parmi la noblesse et la haute bourgeoisie surtout financière. Or, les
principaux penseurs et leur entourage se réunissent dans des salons, des cafés (Le Procope à Paris)
et les journaux contribuent à les défaire au large public :
- Parmi les salons célèbres, ceux de Mme
Tencin, de Melle
Lespinasse ou de Mme
Geoffrin.
- Multiplication des académies de lettres et des sciences.
- Multiplication des bibliothèques qui permettent aux livres de se diffuser facilement.
≠ une grande tension apparait entre les penseurs et l’église voire le trône, surtout dans les
paroisses rurales.
Ainsi, la censure est devenue plus vigilante :
Encyclopédie interdite et elle circule sous le manteau.
Après 1770, la révolution commence à se préparer.
B- Le conte et le conte philosophique :
Le conte : - En moyen âge européen : récit non épique en
prose ou en vers souvent d’origine populaire. Il relate des faits fictifs : contes d’aventure, des
fabliaux comme contes.
-En général : récit court d’aventures merveilleuses,
fantastiques et extraordinaires ; parfois il est comique voire didactique. Il se rattache à la tradition
orale avant l’existence de la littérature.
D’habitude, il commence par : «Il était une fois » et se termine par : « Ils vécurent heureux et
eurent beaucoup d’enfants »
Il échappe à toute temporalité et à toute localisation, son but est de divertir et détendre. C’est du
mensonge autorisé puisque les personnages sont imaginaires et les faits racontés n’ont jamais
existé et n’ont aucune profondeur psychologique. Son intérêt est centré sur l’action et sur le
merveilleux, on voyage à un univers féérique où il y a un monde de surnaturel…
Le conte philosophique : -Le précurseur c’est Voltaire :
Zadig, Candide… : histoire inventée qui suscite la réflexion sur les questions de l’humanité. C’est
aussi une grande question sur le mode de vie, de pensée, les traditions et les mœurs de toute une
période.
N.B : Il a en commun avec le conte classique, la forme brève, les péripéties, l’univers merveilleux
mais l’esprit philosophique y est constamment à l’œuvre.
Il contient l’esprit de révolte et de contestation transmis par l’ironie, l’humour grinçant et le
comique.
C- Le titre de l’œuvre : Son origine.
- Traduit de l’allemand de Mr
Le Docteur Ralph.
- Le nom du héros (Candide) est accolé à une doctrine philosophique (l’optimisme).
- L’ouvrage set attribué à un écrivain allemand, peut-être James Ralph sachant que Voltaire
cherche l’anonymat.
- Voltaire a dévoué son œuvre de peur d’être censuré ou emprisonné et ce à cause de l’église ; dans
une lettre rédigée le 10 mars 1759, il déclare : « Dieu me garde d’avoir la moindre part à cet
ouvrage(…) Comme je trouve cet ouvrage très contraire à la décision de la Sorbonne et aux
décrétales, je soutiens que je n’y ai aucune part ».
- Le titre indique qu’il s’agit d’une œuvre qui dénonce l’optimisme : un westphalien (Candide) qui
s’assure de l’inconstance du bonheur et de la fortune. Il évolue au milieu du mal : la guerre, le
tremblement de terre, la cupidité, l’intolérance, les épidémies (la vérole), les caprices des rois,
l’esclavage…
D-Hypothèses de lecture :
- Qu’est-ce qui fait de ce titre un résumé de l’œuvre en question ?
- Dans quelle mesure le titre donne une idée générale sur le contenu de l’œuvre ?
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : Lecture méthodique.
Durée : 2 heures.
Support : Candide ou … , Voltaire
Extrait 1 : chapitre l, p13
Compétence visée : l’élève doit être capable de:
relever les éléments essentiels de l’incipit.
Extrait 1 : Chapitre 1
COMMENT CANDIDE FUT ÉLEVÉ DANS UN BEAU CHÂTEAU, ET COMMENT IL FUT CHASSÉ D'ICELUI.
Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature
avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec
l'esprit le plus simple ; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la
maison soupçonnaient qu'il était fils de la sœur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme du
voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze
quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps.
Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des
fenêtres. Sa grande salle même était ornée d'une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours composaient une
meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils
l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes.
Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s'attirait par là une très grande considération, et
faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa fille Cunégonde, âgée de
dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son
père. Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne
foi de son âge et de son caractère.
Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet
sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau
des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.
« Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est
nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-
nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les
pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un très beau château ;
le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et, les cochons étant faits pour être mangés, nous
mangeons du porc toute l'année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise ; il fallait
dire que tout est au mieux. »
Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment ; car il trouvait Mlle Cunégonde extrêmement belle,
quoiqu'il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu'après le bonheur d'être né baron de Thunder-ten-
tronckh, le second degré de bonheur était d'être Mlle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le
quatrième, d'entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre.
Un jour, Cunégonde, en se promenant auprès du château, dans le petit bois qu'on appelait parc, vit entre des
broussailles le docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de sa
mère, petite brune très jolie et très docile. Comme Mlle Cunégonde avait beaucoup de dispositions pour les
sciences, elle observa, sans souffler, les expériences réitérées dont elle fut témoin ; elle vit clairement la raison
suffisante du docteur, les effets et les causes, et s'en retourna tout agitée, toute pensive, toute remplie du désir
d'être savante, songeant qu'elle pourrait bien être la raison suffisante du jeune Candide, qui pouvait aussi être la
sienne.
Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit ; Candide rougit aussi ; elle lui dit bonjour d'une voix
entrecoupée, et Candide lui parla sans savoir ce qu'il disait. Le lendemain après le dîner, comme on sortait de table,
Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent ; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le
ramassa, elle lui prit innocemment la main, le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec
une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux
s'enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s'égarèrent. M. le baron de Thunder-ten-tronckh passa
auprès du paravent, et voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château à grands coups de pied dans le
derrière ; Cunégonde s'évanouit ; elle fut souffletée par madame la baronne dès qu'elle fut revenue à elle-même ; et
tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux possibles.
l-Mise en situation :
1-Situation : *Identification du chapitre : 1er
chapitre de l’œuvre de Voltaire,
Candide ou l’optimisme, publiée en 1759.
*Contenu : Le chapitre nous informe sur les personnages, le lieu et le
temps (le baron indique qu’il s’agit de la période des inégalités sociales) :
→Le chapitre remplie la fonction de l’incipit.
2-Typologie : *Genre : conte philosophique…
*Type : texte narratif à dominante descriptive : caractérisation, tps
verbaux…
3-Focalisation : narrateur omniscient (focalisation zéro) , il connait les soupçons des
domestiques sur la bâtardise de Candide (cf. L6-7, p 13) et sait que
Candide trouve la jeune Cunégonde très belle (cf. 10-11 p 15)
ll-Hypothèse de lecture :
Dans quelle mesure le chapitre en question présente les caractéristiques d’un incipit du
conte philosophique ?
lll-Axes de lecture :
1er
axe : L’incipit : fonctions et caractéristiques :
1-Les personnages :
Personnages Caractérisants Interprétations
Candide jeune, doux, droit, simple,
attentif, innocent, timide,
croit au bonheur…
Identifié par ses relations
et ses dépendances,
portrait vu par l’entourage
de sa personne…
M. Le baron puissant seigneur, riche. Défini par les attributs de
sa puissance, en plus de
sa vanité et sa tyrannie.
Mme
La baronne grosse, considérable,
honorable, digne,
respectable.
Définie par son apparence.
Cunégonde 17 ans, haute en couleur,
fraîche, grasse…
Définie par sa sensualité et
son désir accablant.
Le fils du baron Réplique du père Education et tares
héréditaires
Pangloss Oracle de la maison, le
plus grand philosophe…
Défini par son ton doctoral,
bavard, sûr de lui, flatteur,
au service du pouvoir…
*A quoi peut-on résumer le caractère de chacun de ces personnages ?
-Candide : la candeur.
-Cunégonde : la sensualité.
-M. Le baron : l’orgueil.
-Pangloss : Le bavardage.
*Que représentent M. Le baron et Pangloss du point de vue social ?
-M. le baron représente la politique et l’aristocratie alors que Pangloss représente
l’idéologie et la philosophie.
*Qu’est-ce qui caractérise le discours de Pangloss ? Citez le texte.
-Le discours de Pangloss est long et sans logique (cf.§ 1,2 p 14).
2-Le lieu :
*Où se déroulent les faits de ce conte ? Citez le texte.
-D’abord l’action commence dans le château du baron, ensuite Candide va découvrir
plusieurs lieux.
3-Le temps :
Y a-t-il dans le texte des indicateurs sur le temps des faits narrés ?
-Il n’y a aucune indication qui précise le temps mais les personnages tel que M. Le
baron, laissent prévoir qu’il s’agit du temps de la noblesse et des inégalités sociales.
Remarque :
Peut-on parler d’un incipit ?
-Effectivement, ce chapitre remplit la fonction d’un incipit.
2ème
axe : Les indices d’un conte philosophique :
-Repérez dans le chapitre les éléments qui nous permettent de parler du début d’un
conte ?
On a :
la formule : « Il y avait … » qui rappelle le début des contes de fée : « Il était
une fois… »
le château est le lieu voire le décor par excellence du bonheur et des aventures
merveilleuses.
Les personnages qui sont réduits à des qualités : candeur, orgueil, sensualité,
bavardage…
L’absence des indications temporelles souligne l’atemporalité du conte.
Quel est le ton dominant dans ce chapitre ? Justifiez.
Exemples justifications
Tonalité
ironique
1-« …son château avait une porte et des
fenêtres » § 2 Ch1 p 13
Fausse explication basée sur
l’évidence : château ordinaire
→dévalorisation
2-« ses palefreniers (valets) étaient aussi
ses piqueurs »
« Ils l’appelaient tous mon seigneurs »
§ 2 Ch1 p 13
Les domestiques ont plusieurs
emplois : cela contredit la puissance et
la noblesse, il est incapable d’avoir
autant de valets. Sa puissance ne
réside que dans son discours.
3-« Pangloss enseignait la méta-physico-
cosmolo-nigologie. Il prouvait
admirablement qu’il n’y a point d’effets sans
causes » § 2 Ch1 p 14
L’expression « nigo » sous entend que
le professeur et son élève sont «des
nigauds » stupides
-Quelle interprétation donnez-vous à cette ironie ?
→Ridiculiser la puissance du baron et de Pangloss.
→Contester le pouvoir de l’aristocratie et de la philosophie optimiste.
N.B : Il s’agit donc de deux exemples qui relèvent de la dimension philosophique du
conte.
lV-Traces écrites :
Idée générale sur la fonction de l’incipit dans un conte philosophique : à part sa fonction
ordinaire (lieu, temps, personnages…) il y a présence de l’ironie.
V-Prolongement :
Relevez d’autres caractéristiques concernant le conte philosophique dans les chapitres ll
et lll de l’œuvre en question.
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : langue et communication.
Durée : 1 heure.
Titre : L’argumentation
→construire un § argumentatif.
Compétence visée : l’élève doit être capable de:
Construire un § argumentatif.
1-Observons :
Texte :
Il me paraît presque démontré que les bêtes ne peuvent être de simples machines. Voici ma
preuve : dieu leur a fait précisément les mêmes organes de sentiment que les nôtre ; donc, s'ils ne
sentent point, dieu a fait un ouvrage inutile. Or dieu de votre aveu même, ne fait rien en vain ;
donc il n'a point fabriqué tant d'organes de sentiment pour qu'il n'y eut point de sentiments ; donc
les bêtes ne sont point de pures machines.
Voltaire, lettres philosophiques, 1734.
2-Compréhension et conceptualisation :
1-Relevez l'idée directrice de voltaire.
→ L'idée directrice de voltaire : «...les bêtes ne peuvent être de simples machines. »
2- Quels sont les arguments avancés par Voltaire ?
→ les arguments avancés par voltaire :
« dieu leur a fait précisément les mêmes organes de sentiment que les nôtre... »
« dieu de votre aveu même, ne fait rien en vain »
3- Exprimez l'expression de la supposition autrement.
→. J'exprime l'expression de la supposition autrement : supposons qu'ils ne sentent point, dieu a
fait un ouvrage inutile.
4- a- Relevez les trois conséquences (conclusions) avancées par voltaire.
b- Par quels liens logiques sont-elles introduites ? c- utilisez des liens équivalents pour les
remplacer.
→ Les trois conséquences (conclusions) :
a- « s'ils ne sentent point, dieu a fait un ouvrage inutile. »
« il n'a point fabriqué tant d'organes de sentiment pour qu'il n'y eut point de sentiments »
« les bêtes ne sont point de pures machines. »
b- Ils sont introduites par : « donc ».
c- Des liens équivalents : c'est pourquoi, alors, ainsi. (Ces liens ne sont pas interchangeables).
5- a-Relevez un lien logique introduisant une opposition.
b- Remplacez-le par un lien équivalent.
→a- Un lien logique introduisant une opposition : « or ».
→b- Un lien équivalent : pourtant.
6- Quelle est le thème traité dans le texte ?
→ Le thème traité dans le texte : preuve de l'intelligence des bêtes.
REMARQUE :
1- définition :
Le paragraphe est une unité typologique(le premier mot est écrit en retrait) qui facilite la saisi du
sens. Il contient une idée directrice (idée principale), des arguments, des explications, des
exemples et des illustrations.
2-la structure du paragraphe.
Dans un paragraphe, on trouve :
a- l'idée principale : chaque paragraphe ne doit contenir qu'une seule idée directrice : il ne faut
pas aller dans les détails dès la première phrase car en disant tout on risque de tomber dans le vide.
On commence plutôt par une généralité pour pouvoir la développer par la suite…
b- les arguments : sans arguments qui, viennent pour soutenir l'idée directrice, il n'y a point
d'argumentation. Les arguments servent à justifier ou à expliquer l'idée avancée au début du
paragraphe pour la valider.
c- les exemples : avec les explications, elles servent à illustrer les arguments avancés et à les
concrétiser.
d- la conclusion : peut être un rappel de l'idée directrice ou une ouverture élargissant le
raisonnement vers un paragraphe suivant.
3- l'ordre du paragraphe :
a- le point de vue ouvre le raisonnement, qui sera suivit par les arguments et les illustrations :
explications et exemples.
b- le point de vue vient comme le couronnement d'un raisonnement : c'est une conséquence des
arguments qui lui précédent.
3-Production :
les voitures polluent l'atmosphère.
L’argent fait le bonheur.
Appartenir à une classe sociale précise détermine la valeur d’une personne…
La cigarette tue.
la publicité développe l'économie.
Consigne d'écriture : développez un paragraphe argumentatif en utilisant la même structure vue
dans le texte de voltaire.
4-Appropriation :
Texte 1 :
après bien des observations sur la nature, faites avec mes cinq sens, des lunettes, des microscopes,
je dis un jour à M. Idrac : « on se moque de nous ; il y' a point de nature, tout est art : c'est par un
art admirable que toutes les planètes dansent régulièrement autour du soleil, tandis que le soleil
fait la roue sur lui-même. »
Voltaire, les oreilles du comte de Chesterfield, 1775.
Questions :
1- a-où se situe le point de vue de voltaire ? b- relevez-là.
2- relevez une explication. Joue-t-elle un rôle d'illustration ou d'argument ?
3- y'a-t-il une ironie dans le raisonnement de voltaire ? Justifiez votre réponse.
Réponses :
1. a- le point de vue de voltaire se situe au milieu du texte.
b- « ... il y' a point de nature, tout est art. »
2. une explication : « ...c'est par un art admirable que toutes les planètes dansent
Régulièrement autour du soleil, tandis que le soleil fait la roue sur lui-même. »
→Elle joue un rôle d'argument.
3. une ironie dans le raisonnement de voltaire existe bel et bien : un « soleil (qui) fait la roue sur
lui-même. » et des « planètes dansent » sont une façon amusante de traiter un sujet aussi sérieux
que celui de la création ! Malin (dans le bon sens).Voltaire...
Texte 2.
Il est évident que vingt voleurs vigoureux, condamnés à travailler aux ouvrages publics toute leur
vie, servent à l'état par leur supplice, et que leur mort ne fait du bien qu'au bourreau, que l'on paye
pour tuer les gens en public. Rarement les voleurs sont-ils punis de mort en Angleterre, on les
transporte dans les colonies. il en est de même dans les vastes états de la Russie, on n'a exécuté
aucun criminel sous l'empire de l'autocratrice* Elisabeth… les crimes ne sont point multipliés par
cette humanité, et il arrive presque toujours que les coupables relégués en Sibérie y deviennent
gens de bien. On remarque la même chose dans les colonies anglaises. Ce changement heureux
nous étonne, mais rien n'est plus naturel. Ces condamnés sont forcés à un travail continuel pour
vivre. Les occasions du vice leur manquent : ils se marient, ils peuplent.
Voltaire, commentaire sur l'ouvrage « des délits et des peines. (1766).
Questions :
1-a- quelle est l'idée directrice ?
b- où se trouve-t-elle ?
2- repérez et relevez tous les arguments avancés par voltaire.
3- combien d'exemples donne-t-il pour illustrer ses arguments ? Relevez-les.
4- a la fin du paragraphe, voltaire introduit une explication, par quel élément de la ponctuation le
fait-il ?
Réponses :
1. l’idée directrice :
a- « il est évident que vingt voleurs vigoureux, condamnés à travailler aux ouvrages publics toute
leur vie, servent à l'état par leur supplice, et que leur mort ne fait du bien qu'au bourreau, que l'on
paye pour tuer les gens en public. ».
b- elle se trouve au début du texte.
2. les arguments avancés par voltaire :
« les crimes ne sont point multipliés par cette humanité,... »
« ...les coupables relégués en Sibérie y deviennent gens de bien. »,
« les occasions du vice leur manquent... ».
3. pour illustrer ses arguments, il donne deux exemples : « rarement les voleurs sont-ils punis de
mort en Angleterre,... », « il en est de même dans les vastes états de la Russie,... »
4. voltaire introduit une explication en utilisant les deux points (:) « ...: ils se marient, ils
peuplent »
Texte 3.
La famine, la peste et la guerre sont les trois ingrédients les plus fameux de ce bas monde. On peut
ranger dans la classe de la famine toutes les mauvaises nourritures ou la disette nous force d'avoir
recours pour abréger nôtre vie dans l'espérance de la soutenir.
On comprend dans la peste toutes les maladies contagieuses, qui sont au nombre de deux ou trois
mille. Ces deux présents nous viennent de la providence. Mais la guerre, qui réunit tous ces dons,
nous vienne de l'imagination de trois ou quatre cents personnes répandues sur la surface de ce
globe sous le nom de princes ou de ministres. (…)
Ce qu'il y'a de pis, c'est que la guerre est un fléau inévitable.
Voltaire, article« guerre », dictionnaire philosophique(1764).
Questions :
1. a- où se repère le point de vue de voltaire ?
b- relevez-la.
2. relevez les explications utilisées par voltaire.
3. relevez une antiphrase du texte.
4. pourquoi voltaire établit-il la différence entre la guerre, la famine et la peste ?
Réponses :
1. a- le point de vue de voltaire se repère à la fin du texte.
b- le point de vue : « ...la guerre est un fléau inévitable. »
2. les explications utilisées par voltaire :
« on peut ranger dans la classe de la famine toutes les mauvaises nourritures ou la disette nous
force d'avoir recours pour abréger nôtre vie dans l'espérance de la soutenir. »
« on comprend dans la peste toutes les maladies contagieuses, qui sont au nombre de deux ou
trois mille. »
3. une antiphrase du texte : « ces deux présents nous viennent de la providence. »
4. voltaire établit la différence entre la guerre, la famine et la peste pour montrer que la guerre, à la
différence de la famine et de la peste (fruit de la providence), elle vient des hommes.
Source : Marocagreg/Rachid Idoubiya
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : A.P.E.
Durée : 1 heure.
Sujet : Croyez-vous que les origines familiales sont suffisantes
pour déterminer la valeur d’une personne.
Compétence visée : l’élève doit être capable de:
rédiger un essai (réussir une introduction)
1ère
phase : *lecture du sujet et repérage des mots-clés.
*Identification du type de texte à produire : texte argumentatif.
*rappel des étapes d’un texte argumentatif attirer l’attention sur le genre du
texte à réaliser : essai
N.B : Qu’est-ce qu’un essai ?
Texte argumentatif se composant de trois étapes bien distinctes :
L’Introduction est composée de trois parties:
1) Le sujet amené: reprenez le sujet avec vos propres mots. Vous pouvez lui apporter une touche personnelle en
le situant dans le temps et/ou dans l'espace. Dites, par exemple, si le problème posé dans le sujet est en adéquation
avec votre époque et avec votre contexte culturel et/ou géographique.
2) Le sujet posé: essayez de dégager de ce sujet une problématique, c'est-à-dire la question essentielle qui est
sous-entendue dans le sujet amené.
3) Le sujet divisé: exposez brièvement votre plan. Cette partie va vous permettre de guider le lecteur dans votre
développement: vous lui annoncez de quoi vous allez parler et dans quel ordre. Vous devez donc énumérer, en une
phrase, les deux ou trois idées essentielles que vous allez traiter: Nous débuterons cette argumentation par... pour
démontrer que... Enfin, nous nous pencherons sur... En clair, essayez de donner une articulation à vos différentes
parties.
Faire le développement :
Limitez-vous à un développement en deux ou trois parties qui correspondent à vos idées essentielles.
- chaque partie du développement correspond à une idée essentielle, donc à un paragraphe.
- chaque partie du développement doit être clairement détachée du reste du travail. Il est donc nécessaire de sauter une ligne entre
chaque partie. Enfin, n'hésitez pas à sauter deux lignes pour encore mieux détacher l'ensemble du développement de l'introduction
et de la conclusion.
- les différentes parties doivent être équilibrées: elles doivent avoir, plus ou moins, la même longueur.
- les règles de rédaction de chacune des parties sont les mêmes.
- les idées essentielles doivent être suffisamment éloignées des autres (pour / contre, cause / conséquence...) afin que le lecteur ne
retrouve pas d'éléments identiques ou similaires dans les différentes parties.
La rédaction d'une partie répond généralement aux règles suivantes:
- énonciation de l'idée essentielle: vous devez exposer, dès la première phrase, votre première idée essentielle.
- argumentation (idée secondaire): votre idée essentielle peut être divisée en plusieurs idées secondaires. Traitées l'une après
l'autre, ces idées secondaires vont vous permettre d'argumenter et d'aborder en détail les différents éléments de votre idée
essentielle.
- illustration / exemple: il est important d'illustrer la première idée secondaire avec un exemple tiré de votre expérience
personnelle et/ou de votre culture générale.
Faire la conclusion :
La conclusion constitue la dernière partie de votre travail. Il est important d'y apporter grand soin afin de laisser le lecteur sur une
bonne impression. La conclusion est généralement composée de deux parties:
1) une synthèse de l'ensemble de votre développement: Vous reprenez ici, sans les répéter, les éléments qui vous paraissent les
plus marquants de votre travail. Il s'agit, par exemple, de peser le pour et le contre des idées essentielles que vous avez
développées, et qui peuvent représenter deux points de vue différents. C'est à vous d'y apporter une nuance, d'en tirer une leçon,
une morale et d'en faire part au lecteur.
2) une ouverture au sujet que l'on vous a proposé au départ: Proposez au lecteur une nouvelle piste de réflexion à partir du
sujet initial. Reformulez cette nouvelle piste, cette ouverture, comme s'il s'agissait d'un nouveau sujet d'essai argumentatif.
N.B : *Attirer l’attention sur le rôle important des liens logiques et des
exemples (argumentatif ou illustratif) qui doivent accompagner
chaque argument →un seul exemple pour chaque argument.
*Respecter l’alinéa : sauter une ligne après chaque §.
2ème
phase :
N.B : *accorder aux élèves un moment pour travailler individuellement (se focaliser sur
l’introduction).
*faire lire quelques introductions.
*passer au travail collectif soit en choisissant une introduction parmi celle lue et l’affiner,
soit préparer une autre collectivement.
Application :
Introduction : Amorcer le sujet : Certaines personnes croient encore que l’origine d’une
famille lui donne le droit d’être trop valorisée…
Problématiser : C’est pourquoi il faut se demander si cette croyance est
rationnelle / logique / acceptable…
Plan : Face à cette situation, nous allons en premier temps montrer que
les origines d’une personne(ne) sont (pas) source de sa valeur…
Puis nous aborderons ce sujet du point de vue psychique afin de
montrer son impact sur la psychologie de la personne qui y croit.
Développement : Certes, certaines personnes sont tops attachées à leurs origines fami-
liales. En premier lieu, ………………………………..
En second lieu, ………………………………………..
Puis, ……………………………………………
En plus, …………………………………………….
D’ailleurs, ……………………………………….
Enfin, …………………………………………..
Exemples de qqs argts : - croire à ses ancêtres et aux gloires qu’ils ont réalisées + exple
-énumérer les postes qu’ils ont occupés pendant une durée bien
déterminée + exple.
-rappeler certains liens avec d’autres familles qui ont un certain
pouvoir et une certaine influence dans le pays + exple.
-se croire être capable de réaliser certaines tâches et fonctions
Juste parce qu’on a un nom de famille bien connu + exple.
Or, cette manière de réfléchir n’est plus acceptable de nos jours. Ces personnes ont des
troubles psychiques. Si on consulte un psychologue il n’hésitera guère de les qualifier et de
les catégoriser parmi des malades psychiques qui ont besoin d’un traitement peut-être de
longue durée. D’une part, ……………………………………….
D’autre part, ……………………………….. En plus, ……………………………
Exemples de qqs arguments : -Ces personnes vivent loin de la réalité quotidienne + exple
-Elles sont incapables de s’intégrer dans la nouvelle société
qui fait abstraction aux racines en faveur du travail, de la
réussite et de la gloire personnelle +exple.
-Ces gens sont incapables de réussir leur vie seuls, ils
chantent les réussites de leurs aïeuls afin d’aboutir à leurs
objectifs + exple.
-C’est à cause de leurs familles et de la protection dont ils
bénéficient ainsi que de fausses idées qu’ils leur
inculquent que ces personnes se soumettent à leurs
chimères + exple.
Conclusion : En général /Bref/ Pour résumer…
Être d’origine de n’importe quelle famille importe peu ; ce qui très
important c’est……………. + fermer le sujet par une idée qui peut ouvrir un autre débat /
sujet argumentatif.
Remarque : Le sujet se focalisera sur la manière de préparer une introduction d’un essai
mais si le profil de la classe s’avère bien, il est utile de travailler tout le sujet.
Dans le cas contraire, on procédera à d’autres sujets et on effectuera des travaux de
groupes sous formes d’atelier d’écriture juste pour l’introduction.
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : Lecture méthodique
Support : Candide … Voltaire
Extrait 2 : chapitre lll
Durée : 2 heures
Compétence visée : l’élève doit être capable de:
relever les procédés de la critique que l’auteur adresse à la guerre.
Extrait 2 : Chapitre 3
COMMENT CANDIDE SE SAUVA D'ENTRE LES BULGARES, ET CE QU'IL DEVINT
Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours,
les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille
hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient
la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à
une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie
héroïque.
Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp, il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des
effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin ; il était en cendres :
c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient
mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi
les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs ; d'autres, à demi brûlées, criaient qu'on achevât de leur
donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés.
Candide s'enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des Bulgares, et des héros abares l'avaient traité de même.
Candide, toujours marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines, arriva enfin hors du théâtre de la guerre, portant
quelques petites provisions dans son bissac, et n'oubliant jamais Mlle Cunégonde. Ses provisions lui manquèrent quand il fut en
Hollande ; mais ayant entendu dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu'on y était chrétien, il ne douta pas qu'on
ne le traitât aussi bien qu'il l'avait été dans le château de monsieur le baron avant qu'il en eût été chassé pour les beaux yeux de
Mlle Cunégonde.
Il demanda l'aumône à plusieurs graves personnages, qui lui répondirent tous que, s'il continuait à faire ce métier, on
l'enfermerait dans une maison de correction pour lui apprendre à vivre.
Il s'adressa ensuite à un homme qui venait de parler tout seul une heure de suite sur la charité dans une grande assemblée. Cet
orateur, le regardant de travers, lui dit : « Que venez-vous faire ici ? y êtes-vous pour la bonne cause ?
- Il n'y a point d'effet sans cause, répondit modestement Candide, tout est enchaîné nécessairement et arrangé pour le mieux. Il a
fallu que je fusse chassé d'auprès de Mlle Cunégonde, que j'aie passé par les baguettes, et il faut que je demande mon pain
jusqu'à ce que je puisse en gagner ; tout cela ne pouvait être autrement. - Mon ami, lui dit l'orateur, croyez-vous que le pape soit
l'Antéchrist ?
- Je ne l'avais pas encore entendu dire, répondit Candide ; mais qu'il le soit ou qu'il ne le soit pas, je manque de pain.
- Tu ne mérites pas d'en manger, dit l'autre ; va, coquin, va, misérable, ne m'approche de ta vie. » La femme de l'orateur, ayant
mis la tête à la fenêtre et avisant un homme qui doutait que le pape fût antéchrist, lui répandit sur le chef un plein... O ciel ! à
quel excès se porte le zèle de la religion dans les dames !
Un homme qui n'avait point été baptisé, un bon anabaptiste, nommé Jacques, vit la manière cruelle et ignominieuse dont on
traitait ainsi un de ses frères, un être à deux pieds sans plumes, qui avait une âme ; il l'amena chez lui, le nettoya, lui donna du
pain et de la bière, lui fit présent de deux florins, et voulut même lui apprendre à travailler dans ses manufactures aux étoffes de
Perse qu'on fabrique en Hollande. Candide, se prosternant presque devant lui, s'écriait : « Maître Pangloss me l'avait bien dit que
tout est au mieux dans ce monde, car je suis infiniment plus touché de votre extrême générosité que de la dureté de ce monsieur
à manteau noir et de madame son épouse. »
Le lendemain, en se promenant, il rencontra un gueux tout couvert de pustules, les yeux morts, le bout du nez rongé, la bouche
de travers, les dents noires, et parlant de la gorge, tourmenté d'une toux violente et crachant une dent à chaque effort.
l-Mise en situation :
Situer le passage en question :
→Situation : chassé du paradis terrestre (le château), Candide tombe entre les mains des
Bulgares et assiste au pire des fléaux qui ravagent la terre, la guerre.
Identifiez la typologie de ce texte en justifiant votre réponse.
→Extrait narratif descriptif :*§1 : Description de l’armée en utilisant des caractérisants (adjs), qqs
figures de style (voir §), en plus de l’impft.
*§2 : Narration en utilisant le passé simple avec le respect de la chro
-nologie.
De quelle focalisation s’agit-il ?
→Qui voit ? C’est Candide.
→Qui rapporte les faits ? C’est le narrateur. Focalisation interne.
ll-Hypothèse de lecture :
Qu’est ce qui fait de ce chapitre une dénonciation de la guerre, du fanatisme et des dogmes ?
lll-Axes de lecture :
1er
axe : La guerre est absurde et atroce :
*Comment Candide perçoit-il la guerre ? Pourquoi ?
→Il la perçoit avec naïveté vu qu’il était habitué à une vie paisible dans un environnement
Rassurant.
*Relevez les champs lexicaux qui caractérisent cette guerre.
→
Champ lexical de la musique Champ lexical de la guerre
Les trompettes, les fifres, les hautbois, les
tambours…
Les canons, les mousqueteries, la baïonnette,
les morts…
*Quelle est l’image qui se laisse dégager de cette description ? Qui s’y cache derrière ?
→C’est une image absurde et illogique qui se laisse dégager. Ici, c’est Voltaire, d’un œil
ironique, qui critique les boucheries opposant les Abares (les Mongols) et les Bulgares (tributs
sans origines intégrées au 14ème
S dans l’empire turc et russe)
Parmi les indices de l’ironie trouvons-nous :
Beau, cf. L1 p 19.
Purificateur, cf. L6 p 19.
Juste, cf. L4 p 19.
*Où résident la stupidité et l’absurdité de la guerre ? Justifiez par le texte.
→La guerre est organisée, d’abord sous forme d’une fête. En plus on porte un désintérêt total aux
victimes.
Exples : cf. §1 L 1, 2, 3 _ §2 L4, 5
*Repérez toutes les figures de style qui dénoncent la guerre.
→L’accumulation : cf. §1 L1 p 19.
L’antithèse : cf. L2-3 p 19.
L’oxymore : cf. L12 p 19.
L’euphémisme : cf. L6 p 19 : « … la mousqueterie ôta… » → « … tua… »
*Quel est le ton dominant dans ces deux § ? Justifiez.
→Le ton ironique. Cf. support pour justification
Rque : Qu’en est-il pour l’optimisme de Candide ? Justifiez.
→Candide commence à découvrir la réalité de la vie et le vrai tableau commence à se dessiner
devant lui. Il va commencer à remettre en question ce qu’il apprit de Pangloss
Ex : cf. L6, 11, 15 p 19 _ L5 p20
2ème
axe : dénonciation du fanatisme et des dogmes dans toutes leurs formes.
Devant tout ce qu’il a vu, comment devient candide ? Pourquoi ?
→Il est étonné, terrifié… «Candide, qui tremblait comme un philosophe, … » cf. §1 L 11 p19 vu
Qu’il pensera juste après à remettre en question le rôle de l’intellectuel surtout les dogmes et les
principes de Pangloss.
Relevez dans le texte les formes dogmatiques et fanatiques citées par le narrateur.
→1_Le fanatisme politique : les deux rois qui visent à détruire tout ce qui est dans l’autre camp.
Cf. §2 L 13 p 19.
2_ Le fanatisme religieux : *Chanter des Te Deum pour célébrer la victoire. Cf. §2 p19.
*Le comportement de l’orateur avec Candide qui refuse de l’aider
car ce dernier n’embrasse pas les mêmes idées que lui. Cf. L17 → L35 p20
Par quoi s’achève l’aventure de Candide ?
→Par rencontrer Jacques l’anabaptiste. Cf. 37 P 20.
Etablissez une comparaison entre l’orateur et jacques :
→
Jacques l’anabaptiste L’orateur
Il ne parle pas, il ne professe aucune foi
(pratiquer une religion), sa réaction est dictée
par l’humanité, la fraternité et la pitié. Cf. L 36p20.
Phraseur, professionnel du discours, aucun
rapport entre ses paroles et ses actes, obsédé
par sa haine envers le Pape. Cf. L 17 p20.
Commenter le tableau ci-dessus :
→Contrairement au fanatisme religieux incarné par le discours de l’orateur, Voltaire oppose le
modèle de la tolérance et du véritable humanisme qui émane de Jacques. C’est une critique
grinçante du fanatisme de façon ironique.
lV-Traces écrites :
Cf axes.
V-Prolongement :
Cherchez d’autres formes fanatiques que Voltaire a ciblées dans les chapitres qui suivent.
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : langue et communication.
Durée : 1heure.
Titre : L’argumentation
→Les connecteurs logiques.
Compétence visée : l’élève doit être capable de:
reconnaitre et réemployer les connecteurs logiques.
1-Observons :
a- « comme nous sommes grands amis, il me fit confidence de son amour. »(Molière)
b- « un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. »(Lamartine)
c- « pour grands que sont les rois, ils sont ce que nous sommes. » (Corneille)
d- la critique est facile mais l'art est difficile.
e-« on travaille parce qu'on a besoin de manger.» (S.well).
f- il est tombé, c'est pourquoi on a dû l'emmener à l'hôpital.
g-malgré son âge cet ancien athlète est toujours en forme.
h- c'est parce qu'ils avaient trop peur de vaincre qu'ils échoué.
i- les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.
j- je m'inquiète pour toi car tu ne me donnes aucune nouvelle.
k- je joue, j'écoute, donc je comprends.
l-« il était généreux quoiqu'il fût économe. » (Victor Hugo)
m- « je ne fais pas le bien que j'aime
et je fais le mal que je hais. » (Racine)
2-Conceptualisation :
a-Relevez les liens logiques contenus dans les phrases ci-dessus :
b-Placez chaque lien logique dans la case qui lui convient, dans le tableau ci-dessous :
Rapports logiques la cause la conséquence le but l'opposition la concession
liens logiques
3-Production :
Construisez des phrases contenant des liens logiques à partir de ce qui est indiqué ci-dessous :
La cause, la conséquence, le but, l’opposition, la concession.
4-Appropriation :
Texte1 :
Dans le texte suivant les liens logiques entre les phrases sont implicites. Explicitez-les.
« Je ne pense pas que l'importance de la science dans notre société signifie la fin de l'art et de la
littérature. La science donne à l'homme un pouvoir grandissant sur le monde extérieur ; la
littérature l'aide à mettre l'ordre dans son monde intérieur. Les deux fonctions sont indispensables.
» (A. Maurois)
Texte : 2
Relevez les liens logiques explicites du texte et dites quelle est leurs relations logiques. Y’a-t-il
des liens implicites dans le texte ?
« Toutes les lectures ne se valent pas, mais n'importe laquelle vaut mieux que pas de lecture du
tout. Lire un journal, c'est mieux que se laisser imbiber passivement par le ronronnement
audiovisuel ; lire un mauvais livre, c'est mieux que pas de livre du tout, parce que la lecture
appelle la lecture, et que la « mauvaise » finira toujours par entraîner la bonne. »
François Nourissier, Le Figaro magasine, 1992.
Retenir :
1- Un texte n'est pas seulement une suite de phrases et de paragraphes, il est organisé selon une
logique et une progression. les idées s'enchainent donc selon des rapports bien définis.
2- Dans un texte argumentatif, les idées entretiennent des relations logiques grâce à l'emploi des
liens logiques explicites ou implicites. ces derniers peuvent exprimer l'opposition, l'addition, la
concession, la cause, la conséquence, etc. elles permettent d'organiser et de comprendre la logique
interne du texte.
3- Pour souligner la relation logique qui unit les phrases entre elles, de nombreux mots, adverbes
ou locution adverbiales, conjonction de coordinations ou de subordination sont constamment
utilisés.
5-Prolongement :
Pour chaque relation logique emploie cinq liens logiques dans cinq phrases différentes.
RELATION LOGIQUE SOULIGNÉE TERMES D'ARTICULATION UTILISÉS
Indiquer une cause parce que, car, en effet, puisque, vu que, à cause de, sous prétexte
que, en raison de, etc.
Indiquer une conséquence donc, ainsi, c'est pourquoi, si bien que, en conséquence, par
conséquent, aussi, etc.
Opposer or, mais, pourtant, cependant, toutefois, néanmoins, en revanche,
alors que, etc.
Justifier pour, afin de, afin que, dans le but de, etc.
Concéder bien que, certes, c'est vrai que, sans doute.
Expliquer en d'outres termes, c'est-à-dire, d'ailleurs.
Illustrer par exemple, notamment, comme, c'est le cas de, etc.
Ajouter d'une part…d'autre part, d'abord, ensuite en fin, en outre, de plus,
puis, d'un côté d'un autre côté, etc.
Source : Marocagreg/Rachid Idoubiya
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : A. Orales (exposé)
Sujet : la guerre de nos jours : causes et conséquences
Compétences visées : l’élève doit être capable de:
débattre d’un sujet d’ordre social, économique, politique…
justifier et argumenter son point de vue.
Parler librement devant un auditoire.
1ère
phase :
Communiquer le sujet en avance aux élèves pour le préparer à domicile.
Cibler un volontaire pour qu’il prépare le sujet et le débat.
2ème
phase :
Orienter les élèves pour que leur travail soit bien ciblé :
Plan de l’exposé :
La guerre : historique : phénomène récent ? ancien ?...
Ses causes : sur le plan économique….
………… politique…..
………… social….
Ses conséquences : politiques, économiques, sociales…
Quelques solutions : *développer la communication entre les peuples… comment… ?
*combattre l’analphabétisme dans certains pays pour lutter
contre les dictatures…
*dépasser les intérêts personnels en faveur des intérêts du peuple…
3ème
phase :
Bilan du débat.
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : A.P.E.
Durée : 1 heure.
Sujet : Le monde de nos jours est ravagé par de nombreux
fléaux (guerres, maladies…) qui engendreront sûrement
la disparition de l’être humain.
Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous
dénoncez ces conditions.
Compétences visées : l’élève doit être capable de/d’ :
rédiger un texte argumentatif (réquisitoire) selon le plan analytique.
exploiter les liens logiques convenablement
1ère
phase :
Lecture du sujet et repérage des mots-clés.
Identification du type de texte à produire : texte argumentatif
Rappeler les critères d’un texte argumentatif : thèse, liens logiques, exemples…
Identification du plan à respecter : *causes
*conséquences Plan analytique.
*solutions
2ème
phase :
Travail collectif : la chasse aux idées sur le tableau :
3ème
phase :
☺
☺
☺
☺ Introduction : *Amener le sujet par une idée générale :
→de nos jours, le monde est de plus en plus infecté. Des maladies
incurables par là, des guerres par-ci…
*Problématiser :
→C’est pourquoi il faut se demander si la race humaine ne court pas
rapidement à sa fin sans penser à s’en sortir et vivre dans la paix.
*Annoncer le plan :
→Cela nous pousse à réfléchir sur les causes ; les conséquences sans oublier
de proposer quelques solutions.
☺
☺
☺
☺ Développement :
Les causes :
Certes, l’homme court rapidement à sa perte…
Il n’est pas satisfait de sa situation… + exemple…
Il ne cherche qu’à s’enrichir … + … exemple…
Il ne pense qu’à ses intérêts personnels surtout sur le plan économique… + exemple…
Le plus fort n’a qu’un seul objectif : assujettir le faible et l’exploiter… + exemple…
Les conséquences :
Naissance des conflits entre les peuples… + exemple …
Absence de communication et recourt à la violence entre les nations … + exemple…
Destruction des infrastructures des pays… + exemple …
Anéantissement total des valeurs humaines nobles… + exemple…
Quelques solutions :
Encourager la paix et veiller sur sa propagation dans le monde…
Penser à l’intérêt commun et écarter tout ce qui personnel…
Ouvrir le dialogue entre les peuples malgré la différence des religions, des langues…
Détruire les frontières entre les nations et encourager le déplacement entre les pays…
☺
☺
☺
☺ Conclusion :
Conclure par une idée générale en laissant le sujet ouvert :
Bref, si l’Homme continue à réfléchir ainsi, il court certainement à la perte de son espèce…
Il doit revoir sa manière d’agir … mais avec le conflit d’intérêt le pourra-t-il ?
Remarque :
Le travail se fera au début individuellement en accordant un peu de temps aux élèves pour réaliser
au moins l’introduction, puis on passera au travail collectif sur le tableau.
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : Lecture méthodique
Support : Candide … Voltaire
Extrait 3 : chapitre XVlll p 69
Extrait : « Après cette longue…. à sa majesté »
Durée : 2 heures.
Compétence visée : l’élève doit être capable d’:
identifier les caractéristiques de l’utopie dans l’Eldorado.
Extrait 3 : Chapitre XVΙΙΙ.
Ce qu’ils virent dans le pas d’Eldorado
[…] Après cette longue conversation, le bon vieillard fit atteler un carrosse à six moutons, et donna douze de ses
domestiques aux deux voyageurs pour les conduire à la cour : « Excusez-moi, leur dit-il, si mon âge me prive de
l'honneur de vous accompagner. Le roi vous recevra d'une manière dont vous ne serez pas mécontents, et vous
pardonnerez sans doute aux usages du pays s'il y en a quelques-uns qui vous déplaisent. »
Candide et Cacambo montent en carrosse ; les six moutons volaient, et en moins de quatre heures on arriva au palais
du roi, situé à un bout de la capitale. Le portail était de deux cent vingt pieds de haut et de cent de large ; il est
impossible d'exprimer quelle en était la matière. On voit assez quelle supériorité prodigieuse elle devait avoir sur ces
cailloux et sur ce sable que nous nommons or et pierreries.
Vingt belles filles de la garde reçurent Candide et Cacambo à la descente du carrosse, les conduisirent aux bains, les
vêtirent de robes d'un tissu de duvet de colibri ; après quoi les grands officiers et les grandes officières de la couronne
les menèrent à l'appartement de Sa Majesté, au milieu de deux files chacune de mille musiciens, selon l'usage
ordinaire. Quand ils approchèrent de la salle du trône, Cacambo demanda à un grand officier comment il fallait s'y
prendre pour saluer Sa Majesté ; si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains sur la tête ou sur le
derrière ; si on léchait la poussière de la salle ; en un mot, quelle était la cérémonie. « L'usage, dit le grand officier, est
d'embrasser le roi et de le baiser des deux côtés. » Candide et Cacambo sautèrent au cou de Sa Majesté, qui les reçut
avec toute la grâce imaginable et qui les pria poliment à souper.
En attendant, on leur fit voir la ville, les édifices publics élevés jusqu'aux nues, les marchés ornés de mille colonnes,
les fontaines d'eau pure, les fontaines d'eau rose, celles de liqueurs de canne de sucre, qui coulaient continuellement
dans de grandes places, pavées d'une espèce de pierreries qui répandaient une odeur semblable à celle du girofle et de
la cannelle. Candide demanda à voir la cour de justice, le parlement ; on lui dit qu'il n'y en avait point, et qu'on ne
plaidait jamais. Il s'informa s'il y avait des prisons, et on lui dit que non. Ce qui le surprit davantage, et qui lui fit le
plus de plaisir, ce fut le palais des sciences, dans lequel il vit une galerie de deux mille pas, toute pleine d'instruments
de mathématique et de physique.
Après avoir parcouru, toute l'après-dînée, à peu près la millième partie de la ville, on les ramena chez le roi. Candide
se mit à table entre Sa Majesté, son valet Cacambo et plusieurs dames. Jamais on ne fit meilleure chère, et jamais on
n'eut plus d'esprit à souper qu'en eut Sa Majesté. Cacambo expliquait les bons mots du roi à Candide, et quoique
traduits, ils paraissaient toujours des bons mots. De tout ce qui étonnait Candide, ce n'était pas ce qui l'étonna le
moins.
Ils passèrent un mois dans cet hospice. Candide ne cessait de dire à Cacambo : « Il est vrai, mon ami, encore une fois,
que le château où je suis né ne vaut pas le pays où nous sommes ; mais enfin Mlle Cunégonde n'y est pas, et vous avez
sans doute quelque maîtresse en Europe. Si nous restons ici, nous n'y serons que comme les autres ; au lieu que si
nous retournons dans notre monde seulement avec douze moutons chargés de cailloux d'Eldorado, nous serons plus
riches que tous les rois ensemble, nous n'aurons plus d'inquisiteurs à craindre, et nous pourrons aisément reprendre
Mlle Cunégonde. »
Ce discours plut à Cacambo : on aime tant à courir, à se faire valoir chez les siens, à faire parade de ce qu'on a vu dans
ses voyages, que les deux heureux résolurent de ne plus l'être et de demander leur congé à Sa Majesté.
l-Mise en situation :
a-Situez le passage en question.
→Situation : après s’être échappés des oreillons, candide et Cacambo découvre un pays de
merveilles : l’Eldorado.
b-Typologie : Quel est le type de ce passage ? Justifiez.
→c’est un texte à dominante narrative : présence du passé simple, en plus de l’impft (cf. texte).
c-Point de vue : De quelle focalisation s’agit-il ? Justifiez.
→il s’agit de la focalisation interne : le narrateur sait autant que ses personnages. Il raconte tout ce
qu’ils (les personnages) savent, en plus de la présence des verbes de perception et des indicateurs
de l’espace (Cf. extrait).
ll-Hypothèse de lecture :
Qu’est ce qui fait de ce passage un appel clair à un monde idéal (utopique) remplaçant une réalité
atroce ?
lll-Axes de lecture :
1er
axe : Un monde utopique difficile à réaliser :
Par quoi se termine la rencontre de Candide avec le bon vieillard ? Justifiez.
→Se sont séparés gentiment et avoir de beaux cadeaux… Cf. § 1 p 71.
Comment jugez-vous le comportement du bon vieillard avec Candide ? y a-t-il des
personnes pareilles dans notre monde réel ? Justifiez.
→Donner l’occasion aux élèves de s’exprimer…
Qui reçoit Candide et son ami juste après ? Justifiez.
→Le roi de L’Eldorado. Cf. § 3 p 71
Comment se comporte-t-il avec eux ? Justifiez.
→Presque de la même façon que le vieillard. Cf. § 3 p 71
Etablissez une comparaison entre le bon vieillard et le roi dans l’Eldorado vis-à-vis
Candide et son ami :
→
Le vieillard Le roi
Bon, généreux, poli… Cf.§ 1 p71 Gracieux, poli, généreux… Cf. L1p72, §2 p 72
Relevez les figures de style qui caractérisent les deux personnages.
→Cf extrait p 71-72
Quel est l’objectif du narrateur en faisant rencontrer Candide avec le vieillard et le roi ?
→Montrer qu’il n’y a pas de différence entre les gens quelle que soit leur classe sociale…
Par quoi se termine la rencontre du roi ?
→Par visiter la ville. Cf. § 1 p72.
Qu’est ce qui caractérise cette ville ? Comparez-la avec une ville moderne de nos jours.
→
Ville de l’Eldorado Ville moderne de nos jours
pays cultivé pour le plaisir comme pour
le besoin.
utile et souvent agréable.
beauté des habitants.
beauté des constructions.
profusion des repas.
hôtellerie payée par le gouvernement
« le pays où tout va bien »
adore Dieu.
pas de prières.
Remerciements.
pas de prêtre.
absence de mal.
générosité et sens de l'accueil.
simplicité.
splendeur des édifices publics.
pas de cour de justice, pas de procès,
pas de prison.
palais des sciences.
donner…
guerres.
brigands.
sauvages.
avidité.
rapacité de l'Europe pour l'or et les
pierres.
souffrances de la faim.
hôtellerie payante (payée ou prison).
tout allait mal en Westphalie.
grossièreté.
Dieu.
prières personnelles.
moines enseignants.
querelleurs, assassins.
mesquinerie et peur de l'étranger.
marques de déférences, ridicule de
l'absolutisme royal.
soif d'être différent des autres, d'être
plus riche.
payer, acheter…
Commentez cette comparaison. Quelle en est le but ?
→Souligner la différence entre la réalité et ce qu’on veut… Le but est de rêver d’une ville
utopique :
☺
☺
☺
☺ Utopie :*pays imaginaire ou tout est au mieux…
*Conception imaginaire d’un gouvernement, d’une société idéale.
Identifiez les figures de style qui caractérisent la ville de l’Eldorado.
→Cf. extrait
Comment Candide voit-il les choses à la fin en se rappelant le château où il a vécu ?
Justifiez.
→Il remet en question ce qu’il apprit dans le château… Cf.L26 p 72.
Que décide-t-il à la fin ? pourquoi ?
→Il décide de quitter l’Eldorado… il se rappelle de Cunégonde… Cf.L26 p 72.
2ème
axe : une critique acerbe à la société réelle.
De quel type de société le narrateur rêve-t-il ? ses caractéristiques ?
→Une société idéale où règnent justice, équité, tolérance…
Que pense-t-il alors de la société réelle ?
→Il est pessimiste vis-à-vis de sa société, il lui porte un regard critique.
Relevez toutes les expressions et phrases implicites et explicitent qui justifient cela.
→Cf. extrait.
Quelle est la tonalité dominante dans ce passage ? Justifiez.
→En ce qui concerne l’Eldorado, on a la tonalité laudative. Cf. Extrait.
→En ce qui concerne la ville réelle, on a la tonalité ironique. Cf. Extrait.
L’idée du narrateur concernant la ville idéale rejoint une philosophie particulière. La
quelle ? quel est son philosophe ?
→La philosophie grecque. Son philosophe c’est Platon.
lV-Traces écrites :
Cf tableaux ci-dessus.
V-Prolongement :
Exposé : Quel regard portez-vous sur les nouvelles villes actuellement ? Apportent-elles tout ce
que l’homme cherche ?
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : langue et communication.
Durée : 1heure
Titre : Les temps du récit : valeurs temporelles et aspectuelles
Compétence visée : l’élève doit être capable d’:
identifier les valeurs temporelles et aspectuelles des temps du récit.
l-Observons :
«
Cacambo, qui donnait toujours d'aussi bons conseils que la vieille, dit à Candide : « Nous n'en
pouvons plus, nous avons assez marché ; j'aperçois un canot vide sur le rivage, emplissons-le de
cocos, jetons-nous dans cette petite barque, laissons-nous aller au courant ; une rivière mène
toujours à quelque endroit habité. Si nous ne trouvons pas des choses agréables, nous trouverons
du moins des choses nouvelles.
- Allons, dit Candide, recommandons-nous à la Providence. »
Ils voguèrent quelques lieues entre des bords tantôt fleuris, tantôt arides, tantôt unis, tantôt
escarpés. La rivière s'élargissait toujours ; enfin elle se perdait sous une voûte de rochers
épouvantables qui s'élevaient jusqu'au ciel. Les deux voyageurs eurent la hardiesse de
s'abandonner aux flots sous cette voûte. Le fleuve, resserré en cet endroit, les porta avec une
rapidité et un bruit horrible. Au bout de vingt-quatre heures ils revirent le jour ; mais leur canot
se fracassa contre les écueils ; il fallut se traîner de rocher en rocher pendant une lieue entière ;
enfin ils découvrirent un horizon immense, bordé de montagnes inaccessibles. Le pays était
cultivé pour le plaisir comme pour le besoin ; partout l'utile était agréable. Les chemins étaient
couverts ou plutôt ornés de voitures d'une forme et d'une matière brillante, portant des hommes et
des femmes d'une beauté singulière, traînés rapidement par de gros moutons rouges qui
surpassaient en vitesse les plus beaux chevaux d'Andalousie, de Tétuan et de Méquinez. »
Extrait du chapitre XV11, Candide…, Voltaire.
2-Compréhension et conceptualisation :
Quel est le type de ce texte ? justifiez votre réponse.
→C’est un texte narratif : présence des temps du récit à savoir le passé simple, l’imparfait…
En plus du discours…
Soulignez tous les verbes contenus dans le texte, indiquez leur temps et la valeur
temporelle et aspectuelle pour chacun en complétant le tableau ci-dessous :
→
Verbe Temps Valeur temporelle Valeur aspectuelle
Donnait Imparfait Habitude Action accomplie
(achevée)
Ils voguèrent Passé simple La narration Action accomplie
Nous n’en pouvons plus Présent Enonciation : rendre
les faits réels.
Action accomplie
nous avons assez marché Passé composé Antériorité par rapport
au présent
Action accomplie
était cultivé P-Q-P Antériorité par rapport
à l’impft.
Action accomplie
Remarque :
Action accomplie : action finie, achevée, coupée de la situation de l’énonciation.
Action inaccomplie : action en train de se produire.
3-Production :
Phase réservée aux élèves : ils sont appelés à construire des phrases.
4-Appropriation :
Soulignez dans le texte ci-dessous les temps du récit et indiquez leurs valeurs aspectuelles et
temporelles :
Il donna l'ordre sur-le-champ à ses ingénieurs de faire une machine pour guinder ces deux hommes extraordinaires
hors du royaume. Trois mille bons physiciens y travaillèrent ; elle fut prête au bout de quinze jours, et ne coûta pas
plus de vingt millions de livres sterling, monnaie du pays. On mit sur la machine Candide et Cacambo ; il y avait deux
grands moutons rouges sellés et bridés pour leur servir de monture quand ils auraient franchi les montagnes, vingt
moutons de bât chargés de vivres, trente qui portaient des présents de ce que le pays a de plus curieux, et cinquante
chargés d'or, de pierreries et de diamants. Le roi embrassa tendrement les deux vagabonds.
Ce fut un beau spectacle que leur départ, et la manière ingénieuse dont ils furent hissés, eux et leurs moutons, au
haut des montagnes. Les physiciens prirent congé d'eux après les avoir mis en sûreté, et Candide n'eut plus d'autre
désir et d'autre objet que d'aller présenter ses moutons à Mlle Cunégonde. « Nous avons, dit-il, de quoi payer le
gouverneur de Buenos- Aires, si Mlle Cunégonde peut être mise à prix. Marchons vers la Cayenne, embarquons- nous,
et nous verrons ensuite quel royaume nous pourrons acheter. »
Extrait du chapitre XV111, Candide… , Voltaire.
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : A. Orales (exposé)
Durée : 2heures.
Sujets : 1/La république de Platon
2/La cité idéale du philosophe musulman AL FARABI
3/ L’Eldorado de Voltaire.
Compétences visées : l’élève doit être capable d’:
effectuer des recherches pour informer et s’informer.
exposer et comparer des informations concernant un thème précis.
N.B :
Le travail sera effectué par les élèves sous forme d’un exposé. On désignera trois élèves pour
traiter trois axes :
1er
axe : La république de Platon :
La République de Platon (Analyse & Résumé)
Résumé de la République de Platon :
La République est le livre le plus célèbre et le plus influent de la philosophie de Platon. Mais en
soi, la République n’existe pas, ni en théorie ni en pratique à son époque. Elle est donc inventée,
construite par l’architecte Socrate. Mais le thème majeur de ce dialogue est celui de la justice ou :
comment organiser la cité ?
Le livre est organisé en 10 livres distincts, durant lesquels Platon présente les différents aspects de
sa cité idéale, de la place des philosophes dans la cité à la conception de la subjectivité en passant
par l’éducation des enfants.
Livre 1 de la République :
Dans le Livre I, Socrate donne deux définitions distinctes de la justice. La première est fournie
par Polémarque, qui suggère que la justice consiste à “faire du bien à vos amis et causer des
dommages à vos ennemis.” Cette définition, qui est une traduction de la morale conventionnelle,
est prise en considération. Cependant, très vite, ses défauts apparaissent clairement : comment
peut-on savoir qui est un ami et qui est un ennemi ? Les amis ne sont-ils pas capables de faire du
mal ? Et qu’est-ce que faire du bien ? Ici affleure déjà l’idée qu’une définition doit reposer sur des
notions solides : il faut donc remonter à l’essence du concept et non se contenter de fausses
apparences.
Une deuxième définition, donnée par Thrasymaque, est la suivante : «La justice est l’obéissance à
l’intérêt du plus fort». Mais selon Socrate, la justice est bonne à la fois dans ses moyens et dans sa
fin et ne peut donc exiger la soumission en tant que moyen.
Selon Socrate, la justice est “l’excellence de l’âme”. Socrate sait cependant qu’il a été trop vague
et qu’il devra se faire plus précis. Le livre I se termine par une autre question. La vie juste est-elle
plus gratifiante que la vie injuste? Même si le premier livre n’a pas avancé de manière
déterminante dans la définition de la justice, il a réussi néanmoins à poser le cadre et la méthode
utilisée.
Livre 2 de la République :
Au début du livre 2, une nouvelle définition apparaît : la justice est un compromis conçu pour la
protection mutuelle des citoyens d’un État. En d’autres termes, la justice est un artefact crée par
l’Etat pour empêcher les citoyens de se nuire les uns les autres. Mais Socrate n’aime pas l’idée
que la justice soit non-naturelle, instituée. Socrate affirme que l’Etat ne doit faire que refléter la
justice naturelle. Ainsi commence l’immense édifice de l’Etat juste. Socrate aborde d’abord la
division du travail entre les classes de la société.
Livre 3 de la République :
Les arts dans l’éducation sont traités dans le livre 3. La poésie, accusée de déformer le réel, est la
cible de toutes les attaques de Socrate. En lieu et place de la poésie, bannie de la Cité, Socrate
prône l’enseignement de la musique, seule à même de développer les vertus chez les citoyens :
courage, sagesse, tempérance. La deuxième partie de l’éducation est consacrée à l’éducation
physique. La formation physique est au moins aussi importante que la formation intellectuelle des
citoyens.
Le livre se termine avec le mythe phénicien, lequel affirme que les citoyens sont faits d’un certain
mélange de métaux, d’or, d’argent, de fer et de laiton. Ce mélange détermine leur position sociale.
Livre 4 de la République:
Dans le livre 4 il est question bonheur des gardiens. La raison d’être de l’Etat est d’exister pour le
bien du plus grand nombre et non pour celui-ci de quelques-uns. Fondé sur la division des tâches,
la question de la défense et de la sécurité apparaît : les guerriers seront les gardiens de la Cité.
Estimant la Cité est parfaite, Socrate repose la question de la justice en partant de quatre vertus : il
définit le courage, la tempérance et la sagesse, mais il doit ouvrir une parenthèse avant d’atteindre
la justice. La digression donne les trois principes de l’âme: la raison, la passion et l’appétit.
Lorsque ceux-ci existent en harmonie, la justice règne. Mais il s’agit d’une définition provisoire.
Livre 5 de la République :
La question abordée est : comment éviter que cette cité idéale disparaisse ? Socrate présente plan
très futuriste détaillant le contrôle de la population et une forme élaborée d’eugénisme. Les forts
doivent se forte reproduire plus souvent que les plus faibles. Les enfants faibles sont éliminés ou
cachés sans même que leur soit donné un nom.
Socrate envisage aussi une manière d’améliorer les Etats existants : pour cela, il faut que les
philosophes deviennent rois ou, plus probablement, que les rois deviennent philosophes. Mais à
son tour, Socrate pose la question: qu’est-ce qu’un philosophe? Cela conduit Socrate à développer
sa théorie des formes, l’idée que le réel n’est qu’une illusion et que le philosophe, grâce à la
contemplation des idées, accès aux essences, à la vérité. Le philosophe, par la dialectique, cherche
et monte vers le vrai.
Livre 6 de la République :
Socrate fait face aux critiques dans le livre 6, dirigées contre sa classe des guerriers : Adimante
estime que les gardiens sont des monstres. Socrate défend leur noblesse et leur altruisme en
s’appuyant sur la parabole du pilote et son équipage. La multitude selon Socrate ne sait pas ce qui
est le mieux pour elle. Ils faut des individus désintéressés et compétents pour les gouverner.
Socrate est obligé alors de développer la relation entre les gardiens et la philosophie. Gardiens,
dit-il, cessent d’être les gardiens quand ils abandonnent la vérité.
Livre 7 de la République :
Le livre 7 est dominé par l’allégorie de la caverne. Socrate peint une scène : une grotte obscure est
l’hôte d’un groupe de prisonniers, enchaînés de telle façon qu’ils ne peuvent pas bouger la tête. Ils
sont forcés de regarder le mur face à eux. Un feu reflète les ombres sur ce mur. Ayant toujours été
dans la grotte, ils croient que les ombres sont vraies. Puis, un jour, un prisonnier est libéré. Il
découvre que les ombres sont une illusion, il est aveuglé par la lumière en sortant de la grotte.
Retournant livrer sa vérité aux autres prisonniers, il doit affronter leurs rires. Ce prisonnier libéré
est le philosophe qui, riche de la vérité, va la répandre auprès de ceux qui vivent dans les ténèbres.
Livre 8 de la république :
Socrate analyse les différentes formes de régimes politiques. Il existe quatre formes corrompues :
la timocratie, l’oligarchie, la démocratie et la tyrannie. Ce dernier est présenté comme le pire des
régimes.
Livre 9 de la république :
Le livre 9 explore la figure du tyran et la compare à celle du philosophe. Le tyran agit pour son
propre bien, est régi par des appétits insatiables, est menacé de tous les côtés et à chaque instant
par la trahison et l’assassinat. Ainsi, son pouvoir est en réalité une forme extrême d’esclavage. Le
tyran est le paradigme du désordre et de l’injustice.
Socrate achève le livre 9 sur l’idée que même si l’Etat idéal est une construction théorique, le
philosophe doit toujours vivre comme si il était réel à l’intérieur de lui.
Livre 10 de la république:
Le dernier livre de la République pose l’immortalité de l’âme et traite de sa destinée après la mort.
Bien que l’homme juste tire de grandes récompenses dans la vie mortelle, c’est dans l’au-delà que
sa vertu est le mieux reconnue. Les dieux reçoivent l’homme juste, qui a cherché toute sa vie à les
imiter, sur un pied d’égalité.
Conclusion :
La République est sans conteste le dialogue majeur de Platon, dans la mesure où l’étendue des
thèses exposées est prodigieuse. La Cité Idéale, fondée sur la justice, inspirera l’ensemble de la
philosophie politique après Platon.
Source : Internet
2ème
axe : La cité idéale/vertueuse d’AL FARABI :
Les éléments fondateurs de la cité vertueuse d’AL FARABI :
La cité se base sur la religion.
Existence d’un seul Dieu, chef suprême qui a tout crée sans participation de quiconque.
L’être humain doit vivre en groupe, il ne peut réaliser ce qu’il veut tout seul. Il est né pour
s’associer aux autres afin de progresser …
En ce qui concerne le chef de la cité : il est pour cette cité comme le cœur pour le corps et
ses auxiliaires doivent lui ressembler.
Ses caractéristiques : →il doit être chef par nature (caractéristique innée), c’est un don
pour lui.
→il doit avoir la forme et la vocation d’être chef de la cité.
Tout cela Tout cela ne peut se réaliser que si le chef est doté de 12 qualités :
Il ne doit avoir aucun défaut dans ses membres.
Compréhensible et compréhensif.
Apprend bien pour ne rien oublier
Très intelligent.
Eloquent (bien parler) et aime l’apprentissage.
Non gourmand (en ce qui concerne la nourriture, les boissons et le sex)
Aime la vérité et déteste le mensonge.
Déteste l’injustice et partisan de la volonté et de la patience.
3ème
axe : L’Eldorado de Voltaire :
I- Les caractéristiques de l'utopie
1- Le luxe et la richesse
• les maisons sont excessivement luxueuses : elles sont "bâties comme des palais d'Europe "
• les vêtements indiquent la richesse du peuple, même ceux des enfants : ils sont "vêtus de
draps d'or"
• l'abondance : le repas est pantagruélique : les plats sont nombreux, et tous exotiques : pour
Candide, l'exotisme représente une luxe. Les récipients même indiquent la richesse du village : ils
sont faits dans "un espèce de cristal de roche".
• les larges pièces d'or que Candide et Cacambo ont ramassés sont "des cailloux de grands
chemins" aux yeux des habitants : les conquistadors cherchaient de l'or, mais cet or n'a dans cet
endroit aucune valeur.
• cette impression de grande richesse est encore accentuée par la gratuité : le gouvernement
offre la nourriture aux habitants et aux étrangers, et il leur offre le luxe aussi : le gouvernement lui
aussi est riche (par opposition à la France : misère est grande, et le gouvernement est pauvre lui
aussi)
2- Un monde de plaisir et de bonheur
• Plaisir des sens : "musique très agréable" => plaisir de l'ouïe, écoute est agréable
"odeur délicieuse" => plaisir de l'odorat également
"ragoûts exquis, pâtisseries délicieuses" => plaisir du goût
les enfants qui les servent sont beaux et bien vêtus => plaisir de la vue
Les sens sont ravis, pleinement satisfaits, accentuant le bonheur et le plaisir des habitants et des
voyageurs.
• Les habitants sont heureux et montrent leur bonheur : ils rient ("éclatèrent de rire"). Il y a
un équilibre : on compte autant de filles que de garçons (" deux garçons et deux filles") : la
population est stable, équilibrée.
• Les habitants sont généreux : après avoir servi un repas pantagruélique, ils s'excusent de la
mauvaise chère qu'ils ont présentée aux voyageurs.
3- Politesse et savoir-vivre
• Extrême politesse et discrétion de la part des commerçants et des voituriers présents dans
l'auberge (dans le monde de Candide, les voituriers sont les moins polis de tous)
• Les habitants sont honnêtes : aubergistes auraient pu profiter de l'ignorance de Candide et
Cacambo et leur réclamer un dû pour le repas, mais ils les informent.
Conclusion partielle : Voltaire fournit absolument tout ce qui constitue un monde idéal : les gens
sont heureux, riches et tout le monde s'entend bien. Ce monde idéal émerveille Candide et
Cacambo qui ne croient pas ce qu'ils voient. Mais cette incrédulité est aussi celle du lecteur, car
Voltaire force les traits de l'utopie à dessein.
II- La satyre : l'ironie de Voltaire
1- Il force les traits de l'utopie et l'aspect merveilleux
• C'est un monde plein de sensations agréables : le ravissement de tous les sens montre que
les deux voyageurs évoluent dans un rêve.
• L'abondance du repas montre elle aussi que ce n'est qu'un rêve : tout y est trop abondant
pour être réel : le morceau de viande qu'ils mangent "pesait deux cent livres" ; jamais, dans un
monde réel, l'abondance est aussi extrême.
• La gratuité du repas provoque l'incrédulité de Candide, mais, en même temps que Candide,
les lecteurs n'y croient pas non plus.
Voltaire, en exagérant, se moque de ce monde idéal, il le caricature.
2- La morale de Voltaire
• Voltaire caricature ce monde pour montrer qu'il n'existe pas, qu'il est "trop parfait" pour
être réel.
• Dans la dernière réplique de Candide, c'est Voltaire qui s'exprime : quand il parle de ce
monde idéal, il dit qu'il "faut absolument qu'il y en ait de cette espèce". Par cette phrase, il
explique que l'on veut absolument qu'un monde parfait existe, mais que ce n'est qu'un rêve.
• Voltaire insiste sur le fait qu'un monde parfait tel que l'Eldorado ne peut exister, ce n'est
qu'un rêve.
CONCLUSION
Ce monde idéal nous est présenté avec ironie par Voltaire: ce pays est absolument merveilleux,
tout le monde y est heureux, mais il n'existe pas. Voltaire nous rappelle en quoi consistent nos
rêves. Il dénonce l'utopie, et avec l'utopie, il dénonce le rêve : il faut être réaliste, arrêter de rêver.
Mais cet extrait pose aussi une question : après avoir vu ce monde idéal, que faut-il faire? Le
texte qui termine Candide répond à cette question : Candide et ses amis achètent une ferme et
cultivent leur jardin. C'est la morale de Candide : Voltaire nous rappelle que le bonheur est le fruit
du travail et non du rêve.
=> Rapprochement : Lettres Persanes, de Montesquieu : dans la lettre 12, il parle des
troglodytes, et dénonce lui aussi l'utopie d'un monde idéal.
Lu par Laetitia - source : litteratureaudio.com
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : A.P.E.
Durée : 1 heure.
Sujet : Vous avez certainement une conception personnelle sur
la ville. En tant que jeune, rédigez un texte (argumentatif,
descriptif…) dans lequel vous tracez les grandes ligne
d’une ville idéale comme vous l’imaginez.
Compétence visée : l’élève doit être capable de :
rédiger un texte (argumentatif) relevant des caractéristiques utopiques.
1ère
phase :
Lecture du sujet et repérage des mots-clés.
Rappel du type de texte à rédiger : argumentatif et descriptif.
Attirer l’attention sur la structure argumentative, sans oublier de mentionner le type de plan
à suivre : plan simple avec liens logiques, arguments et exemples.
2ème
phase :
☺
☺
☺
☺ Côté pratique :
Accorder un peu de temps aux élèves pour préparer quelque chose sur leur brouillon.
Faire lire quelques uns.
Choisir un sujet parmi ceux des élèves et le finaliser ensemble, sur le tableau sinon
travailler ensemble en désignant un secrétaire.
☺
☺
☺
☺ Plan exemple :
Introduction :
*amener le sujet par une idée générale :
→Tout être humain rêve de vivre dans la paix, la quiétude et la stabilité…
*exprimer son point de vue sous forme de thèse :
→C’est pourquoi, il me semble qu’il (L’Homme) mérite de vivre dans une cité/ville/pays idéale,
non pas comme celle décrite par les grands philosophes comme Platon, mais une ville lui offrant
les possibilités d’être heureux…
Développement :
*Reprendre autrement la thèse :
→En effet, l’Homme mérite une cité convenable…
D’une part, le milieu doit être doté de tous les moyens technologiques qui lui favoriseront une vie
paisible à savoir…
D’autre part, il ne doit rien payer, surtout si on sait que les gouvernements élus sont faits pour
veiller sur le citoyen…
Puis, la justice doit être la clé de cette ville. Nul mendiant, ni vagabond, ni gueux ne doit exister,
tout le monde doit jouir d’une vie aisée…
En plus, sur le plan santé, le citoyen doit avoir accès aux soins gratuitement, et les hôpitaux
doivent être bien équipés et à sa disposition…
Enfin, les gens doivent se sentir libre de s’exprimer, d’avoir de bonnes justifications sur toutes les
réactions des responsables sans que ces derniers se gênent et recourent à la punition… Ce dernier
acte doit être banni de la société…
Conclusion :
*Résumer tout ce qui à été dit autrement…
→Bref, l’Homme depuis son existence a été toujours honoré, il mérite une vie meilleure loin de
tout ce qui peut troubler sa paix…
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : Lecture méthodique
Durée : 2 heures
Support : Candide … Voltaire
Extrait 4 : chapitre XIX. p 75
De : « En approchant…
A :… Surinam »
Durée : 1 heure.
Compétence visée : l’élève doit être capable de:
déceler un plaidoyer éloquent contre l’esclavage.
Extrait du chapitre xɪx :
Ce qu’il arriva à Surinam, et comment Candide fit connaissance avec Martin.
« … En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit,
c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. « Eh,
mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais- tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois ?
- J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre.
- Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi ?
- Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année.
Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous
voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez
du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait :
" Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave
de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. " Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur
fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux
que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants
d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins
issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible.
- Ô Pangloss ! s'écria Candide, tu n'avais pas deviné cette abomination ; c'en est fait, il faudra qu'à la fin je renonce à
ton optimisme.
- Qu'est-ce qu'optimisme ? disait Cacambo.
- Hélas ! dit Candide, c'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. » Et il versait des larmes en
regardant son nègre, et en pleurant il entra dans Surinam… »
Ι-Mise en situation :
1-Situez le passage en question
→Situation :
Candide et Cacambo quittent l’Eldorado dans l’espoir de retrouver Cunégonde mais la situation de
l’esclave rencontré les rend tristes et émus devant cette abomination.
2-Typologie :
Passage à dominante narrative : *respect de la chronologie.
*respect des temps de la narration : P.S et prést narratif (cf. texte)
N.B : la composante discursive rend les faits réels (cf. passage)
3-Focalisation :
On a la focalisation interne : on perçoit les choses à travers la pensée et les yeux du personnage en
question (l’esclave).
ΙΙ-Hypothèse de lecture :
Qu’est ce qu’est fait de ce passage un plaidoyer retentissant contre l’esclavage ?
ΙΙΙ-Axes de lecture :
1er
axe : La mise en scène de la situation du nègre :
Identifiez les personnages de ce passage, leur situation sociale et ce qu’ils symbolisent :
→Tableau :
Personnages Situation sociale et origine symbolisation
Candide Européen, noble Complice de la traite mais il
s’oppose à ses compatriotes
par sa douceur, sa sympathie
et son esprit philosophique.
Cacambo Valet d’origine de Cadix.
C’est un métis entre
l’espagnol et le Tucuman
(ville d’Argentine)
Il sait tout faire et tout être :
moine, laquais, soldat…
C’est le bras droit de Candide.
Il l’aide dans son périple.
Le nègre Africain, misérable Soumission, maltraitance,
esclavage…
Identifiez le portait du nègre :
→Cf. § 2 : … étendu par terre, moitié habillé, jambe gauche et mains droite coupées.
Pourquoi une telle description ?
→Attirer l’attention de Candide et surtout du lecteur pour s’interroger sur la condition de l’être
humain, particulièrement les esclaves
Déclencher une polémique.
Quelle réflexion philosophique mène Candide dans ce passage ? Justifiez.
→Candide élève le niveau du débat à la controverse (polémique) philosophique. La question de
Cacambo « qu’est-ce qu’optimisme ? » est un tournant décisif dans la vie de Candide qui dévoile
son ignorance sur l’état des nègres (cf. § 2 p 76).
2ème
axe : Plaidoyer éloquent contre l’esclavage :
Quel est le type de discours utilisé par le nègre en parlant de sa situation ? Justifiez.
→Discours argumentatif :
Thèse : ma situation est lamentable.
Argts : -mon maitre m’a traité ainsi (Vanderdendur).
-c’est l’usage.
-on nous donne un caleçon… cf. § 1 p76.
-ma mère m’a vendu.
Liens logiques : cf. § 2 pp 75/76
Quel genre de relation y a-t-il entre l’esclave et son seigneur ?
→Relation de soumission, d’assujettissement, de dominant/dominant…
Relevez les formules les plus frappantes dans le discours du nègre :
→*c’est à ce prix que vs mangez du sucre en Europe.
*les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous…
Que reproche le nègre à ses exploitants (les chrétiens) ?
→*Il les traite d’hypocrites surtout qu’ils veillent à convertir les esclaves…
*Il les traite de menteurs car ils leurs disent qu’il n’y a pas de différence entre Blancs et Noirs,
alors qu’eux, ils les vendent et les traitent plus malhonnêtement que leurs animaux domestiques
(cf. p 76)
A quelle valeur l’Homme est-il réduit dans ce passage ? Justifiez.
→Il est réduit à une valeur de 10 écus (cf. p 76).
Quels procédés stylistiques met en œuvre le nègre pour justifier sa situation ? justifiez par
des exemples en les expliquant.
→*L’ironie : « le fameux négociant… »
Vanderdendur : son nom indique sa cruauté.
Le discours de la mère : « tu as l’honneur d’être esclave de nos seigneurs les
blancs. »
Elle lui promet « l’honneur » alors que son état est lamentable, d’où l’emploi
de « Hélas » qui rejette le raisonnement de la mère en montrant son inutilité.
*L’hyperbole : « Les chiens, les singes… que nous »
L’animal est très bien traité
par rapport à l’homme, en
Europe.
Quel est l’objectif d’une telle présentation ?
→présenter un plaidoyer retentissant contre l’esclavage en Europe.
Quelle transformation crée-t-il cet épisode dans le parcours de Candide ? Justifiez.
→Il subit un grand choc qui le conduit à se révolter, pour la première fois, contre l’optimisme :
« il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme. » cf. p 76.
ΙV-traces écrites :
Conclusion : Que dénonce Voltaire ? Comment ? Avec quels procédés ?
☺
☺
☺
☺ Voltaire dénonce le commerce triangulaire des êtres humains et critique l’optimisme de
Pangloss.
Pour ce faire, il utilise l’ironie et le discours direct (discours du nègre)
C’est un
plaidoyer pour la liberté de l’être humain voire l’égalité et la fraternité.
V-Prolongement :
Exposé autour de la situation des nègres au 18ème
siècle « l’esclavage »
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : langue et communication.
Durée : 1 heure.
Titre : L’exemple dans le texte argumentatif.
Compétence visée : l’élève doit être capable d’:
identifier le rôle de l’exemple dans un texte argumentatif.
Support :
1. Le mot intolérance est un mot fort, il dénonce une attitude que tout le monde récuse1
et que
2.toutes les idéologies2
condamnent. Il évoque les guerres de religion, les persécutions, toutes les
3.barbaries fondées sur le refus de l’autre. Il couvre aussi des comportements plus insidieux3
:
4.bien des intolérances sont vécues au quotidien.
5. Lors d’une séance de travail de l’académie universelle des cultures, consacrée à la
6.réflexion sur l’enseignement de la tolérance, l’ancien directeur du centre culturel italien de
7.New York, Furio Colombo, a raconté une expérience conduite dans une école américaine.
8.L’institutrice avait réparti ses élèves en deux groupes aléatoires4
et numériquement égaux,
9.celui des bleus et celui des rouges. Elle avait alors mis une politique de discrimination5
10.caractérisée : elle ne s’occupait que des élèves bleus, ne réglait son enseignement que sur eux.
11. Eux seuls étaient autorisés à venir s’asseoir près d’elle et à bavarder avec elle, tant et si bien
12.que les bleus commençaient à croire qu’ils étaient réellement supérieurs aux enfants de l’autre
13.groupe.
14. Et puis le lundi suivant, tout avait changé : c’était devenu le tour des rouges d’être l’objet
15.de toute les attentions et de jouir de tous les privilèges, tandis que les bleus étaient tenus à
16.l’écart et bientôt méprisés par les rouges qui avaient oublié l’époque où ils étaient traités
17.comme les parias6
de la classe. Au bout d’un certain temps, l’institutrice avait arrêté
18.l’expérience et rendu à tous ses élèves un statut et un traitement rigoureusement paritaire7
.
19. C’est alors qu’elle avait pu attirer leur attention sur ce que cela signifie dans notre société
20.d’être marginalisé8
, en raison de son appartenance à un groupe ethnique9
ou à une classe
21.sociale.
22. Il est relativement facile de démontrer l’absurdité des idéologies du mépris ou de la
23.haine. C’est l’objet de toute éducation civique. […]
Françoise Barret-Ducroco ; Le Monde de l’éducation, avril 1997.
1-Que personne n’admet.
2-Doctrines, croyances, systèmes de pensée…
3-Sournois, trompeurs.
4-constitués au hasard.
5-Traitement différent par rapport à l’autre.
6-Personnes tenues à l’écart, méprisées.
7-Egaux.
8-Mis à l’écart.
9-Relatif à un même groupe de population.
Ι-Compréhension et conceptualisation :
1-Situation d’énonciation :
*Quel est le thème en question dans ce texte ? L’éducation.
*Qu’annonce le titre ? L’éducation qui s’oppose à la marginalisation et l’exclusion.
*Sur quel problème de société l’auteur se penche-t-elle ? Le problème de l’intolérance.
*Que révèle le vocabulaire du 1er
§ sur la position de l’auteur ? Justifier. Il est complètement
opposé à tout acte de discrimination (cf. 1er
§)
*Que veut démontrer l’auteur ? Démontrer les conséquences de l’intolérance (cf. L2-4)
*Quelle est sa thèse, reformulez-la? L’intolérance doit être exclue de la société.
*Dans quelle partie du texte se trouve-t-elle ? Dans le 1er
§ (cf. L1-2)
*Que rapportent les §2 et 3 Ils rapportent une expérience (cf. texte)
*Quel moyen l’auteur utilise-t-elle pour convaincre le lecteur ? Elle utilise l’exemple.
2-Le rôle de l’exemple :
Complétez le tableau ci-dessous en repérant les 5 étapes de l’expérience de l’institutrice :
→
Indices de tps Etapes de l’expérience Réaction des élèves
L8-L10 P.Q.P
Répartition des élèves en 2
grpes aléatoires, égaux avec
la mise en œuvre d’une
politique de discrimination.
Aucune
L10-L13 Impft + P.Q.P
L’institutrice ne s’occupait
que des élèves bleus en
ignorant les rouges.
Les bleus croyaient qu’ils
étaient supérieurs aux
rouges.
L14-L17 Lundi suivant + P.Q.P
Le tour des rouges est venu et
elle a négligé les bleus à tel
point de les mépriser.
Les bleus ont oublié ce
qu’ils ont fait aux rouges
L17-L18 Au bout d’un certain
temps +P.Q.P
Expérience terminée et retour
au climat normal Ø
L19-L21 P.Q.P
Morale tirée : comprendre ce
que c’est le fait d’être
marginalisé à cause de sa
classe sociale ou de son
appartenance à un grpe
ethnique déterminé
Les élèves se sont rendu
compte de la valeur d’une
telle expérience.
*En quoi consiste l’expérience de l’institutrice ? Sensibiliser les élèves des dangers de la
Discrimination qui mène à l’intolérance.
*Quel est son objectif ? Propager entre les élèves l’idée de la tolérance et de l’égalité
quelle que soit l’appartenance sociale et ethnique.
*Vs semble-t-il atteint ? Certainement, puisqu’il n’y avait aucune réaction de la part des
élèves.
*Pourquoi l’auteur relate-t-elle cette expérience ? Montrer les dangers de l’intolérance et
prouver que l’éducation civique commence
à l’école.
*Quelle est la valeur de cet exemple ? Est-il illustratif ou argumentatif ? Justifiez. C’est un
exemple matériel, il a été vécu, donc il est témoin d’un ensemble de faits qui pourront aider à
dépasser certains conflits et aideront à apprendre l’éducation civique. Il est donc argumentatif
puisqu’il soutient la thèse avancée dans le 1er
§.
3-Traces écrites :
Pour comprendre le rôle d’un exemple dans un texte argumentatif, il faut :
dégager la thèse défendue par l’auteur du texte, c.-à-d. la position qu’il adopte sur un
problème et défend par des arguments.
repérer les passages où il est question d’un cas particulier concret (événement, anecdote, expérience
personnelle…)
se demander si l’exemple sert à expliquer ou à préciser un argument (exple illustratif) ou s’il sert
d’argument et est indispensable à la démonstration (exple argumentatif).
ΙΙ-Réemploi :
Rédigez un article sur l’éducation à la solidarité. Utilisez ou à défaut imaginez sur ce thème une
expérience qui constituera l’argumentation.
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : A. Orales et T.E (exposé)
Durée : 1 heure.
Sujet : Identifiez et exposer les différentes formes d’esclavage
dans le monde actuel.
Compétences visées : l’élève doit être capable d’:
se documenter sur un thème universel.
Exposer des informations.
1ère
phase :
Partager la classe en groupes.
Expliquer le sujet.
Lancer le travail de deux façons différentes : *soit en classe en permettant à chaque grpe
de bénéficier d’une connexion afin de lui
faciliter les recherches.
*soit de leur demander de préparer le travail
En dehors de la classe.
2ème
phase :
Chaque groupe désignera son porte-parole et les autres sont appelés à les écouter, les critiquer
et leur montrer les lacunes en leur proposant des solutions.
3ème
phase : traces écrites :
Recopier les axes essentiels sur le cahier de cours.
Plan exemple :
Quelques formes de l’esclavage moderne :
Le trafic d’être humain comme nouvelle forme
d’esclavage…
Le travail des enfants…
Les travaux forcés…
Les mariages forcés…
Le servage pour dette…
Esclavage sous contrat…
Niveau : 2ème
A.bac.
Séance : A.P.E.
Durée : 1 heure.
Sujet : Rédigez un plaidoyer contre l’esclavage
moderne.
Compétence visée : l’élève doit être capable d’ :
exprimer et défendre son point de vue.
1ère
phase :
• Lecture du sujet et repérage des mots-clés.
• Identification du type de texte à produire texte argumentatif à plan simple : thèse +
arguments + illustrations
2ème
phase :
Accorder du temps aux élèves pour préparer le sujet sur le brouillon.
3ème
phase :
Faire lire quelques élèves sinon passer entre les rangs et corriger le maximum de production.
4ème
phase :
Se mettre d’accord avec les élèves sur un sujet qui parait remplir les critères demandés, le réécrire sur
le tableau et l’affiner ensemble.
5ème
phase :
Traces écrites.
Plan exemple
Plan exemple
Plan exemple
Plan exemple :
Introduction :
• Amener le sujet par une idée générale : l’esclavage n’a jamais été éradiqué de al société
mondiale…
• Problématiser : C’est pourquoi il faut se demander s’il est possible un jour de voir la société
mondiale lutter contre cette abomination.
Développement :
• Rappeler le thème : En effet, nombreuses sont les formes de l’esclavage dans le monde actuel
(revenir sur ce qui a été traité dans la séance des T.E) + les exemples (Voltaire)
• Montrer son point de vue clairement : être contre toutes formes de l’esclavage : frapper fort sur
les mains de toutes les personnes qui y participent, fournir de l’aide aux pays qui sont sources
de cette abomination…, développer le niveau de vie des citoyens afin qu’ils ne pensent pas
quitter leurs pays comme le cas des subsahariens…
Conclusion :
• Résumer ce qui a été dit brièvement sans tomber dans la répétition.
• Ouvrir le sujet par une question, une proposition ou une idée générale sous forme de solution
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  • 1. Support : Candide ou l’optimisme, 1759 ; Voltaire. Macro-compétence : Lire méthodiquement, repérer les indices et reconnaitre les enjeux et les procédés d’écriture dans le conte philosophique de Voltaire : Candide ou l’optimisme. Problématique : Candide… de Voltaire, un conte, un conte philosophique ou la synthèse des deux ? Liminaire : Candide… de son auteur Voltaire constitue l’un des piliers du programme de la deuxième année du baccalauréat. En effet, c’est le premier projet séquentiel que nous allons voir avec les élèves sous forme de séquences didactiques. C’est un conte philosophique que les élèves sont appelés à analyser et comprendre voire détecter tous ses indices. Certes, l’œuvre est philosophique, mais vu sa richesse référentielle, elle contient un amalgame entre le narratif, l’imaginaire et les réflexions savantes et sérieuses. Ainsi, notre travail consiste à étudier les extraits de l’œuvre qui mettent en exergue la philosophie de Voltaire, les théories, les abus et les injustices qu’il dénonce et combat. Cela n’exclut pas catégoriquement les autres aspects de l’œuvre : nous attirerons l’attention des apprenants sur le merveilleux et le fictif. Par là s’annonce donc, notre axe du travail qui sera illustré par des extraits de l’œuvre où nous suivrons l’itinéraire de Candide, d’où le fait d’attirer l’attention aussi sur le roman d’apprentissage. Notre objectif sera donc, construire et développer chez l’apprenant des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être ; et ce par : *L’acquisition progressive d’un savoir encyclopédique, littéraire et culturel. *L’acquisition des savoirs instrumentaux et méthodologiques. *La familiarisation avec des méthodes de pensée et d’organisation. *La maîtrise de la langue. *L’affinement des techniques et des méthodes d’études des textes/discours littéraires. *La capacité à s’autonomiser et à s’auto-évaluer. A ce stade l’élève lui aussi sera appelé à : *Réfléchir sur la portée, la valeur et l’instrumentation des expressions littéraires. *Se forger un esprit de globalisation et de synthèse. *Elargir ses horizons de pensée et de communication.
  • 2. Macro-compétence : Lire méthodiquement, repérer les indices et reconnaitre les enjeux et les procédés d’écriture dans le conte philosophique de Voltaire, Candide ou l’optimisme. Problématique : Candide…de Voltaire un conte, un conte philosophique ou la synthèse des deux ? Niveau : 2ème A.bac. Séance : T.E et A. orales. Durée : 2 heures. Sujets : *Le siècle des lumières. *Le conte et le conte philosophique. *Le titre de l’œuvre : Ses origines. *Hypothèses de lecture. Compétences visées : l’élève doit être capable d’ : effectuer des recherches pour informer et s’informer. exposer des informations relatives à l’œuvre en question. émettre des hypothèses à partir des recherches effectuées. A- Le siècle des lumières : Le 18ème siècle : siècle des grands philosophes qui prennent pour modèle la monarchie anglaise, plus libérale et plus tolérante. - Quel sens donner au mot lumière ? →Au 17ème S : la foi ou la clarté de l’esprit. →Au 18ème S : une clarté qui doit se propager dans toute l’humanité pour faire triompher la raison contre la superstition et l’intolérance. - Les philosophes du siècle des lumières : →Sources des lumières : *l’œuvre de Descartes1 et la libre pensée qui se développe en Angleterre surtout Newton2 et Locke3. *le modèle politique anglais qui se base sur la monarchie parlementaire en accordant une grande liberté religieuse et intellectuelle. Ainsi, au 18ème S, la France devient le principal foyer des lumières. →La première œuvre dans ce siècle : Le Dictionnaire Historique et Critique de P. Bayle (1697). →Il y a aussi d’autres précurseurs comme Fontenelle1 ou Fénelon2 , mais les philosophes qui ont influencés la pensée politique française et européenne sont : - Montesquieu : (1689-1755) : dans Les lettres persanes et L’esprit des lois (1748), il prône une séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) pour éviter la tyrannie. - Voltaire (1694-1778) : est le plus qui a marqué son siècle. Parmi ses œuvres célèbres, citons : Lettres anglaises (1734), Candide (1759), Traité sur la tolérance, Le dictionnaire philosophique… Son principal ennemi est l’église. Il n’a pas cessé de défendre la liberté et la tolérance en souhaitant un système monarchique éclairé par la pensée philosophique.
  • 3. - Diderot (1713-1784) : est, avec D’Alembert, le fondateur de l’Encyclopédie (1745, 1772). - Rousseau (1712-1778) : le contrat social (1762), défend l’égalité, la souve- Raineté du peuple et le régime républicain. -Comment se diffusent les idées des lumières ? Paris devient la capitale spirituelle et intellectuelle de toute l’Europe et le français devient la langue de la culture et des échanges diplomatiques. Mais, les lumières restent parmi la noblesse et la haute bourgeoisie surtout financière. Or, les principaux penseurs et leur entourage se réunissent dans des salons, des cafés (Le Procope à Paris) et les journaux contribuent à les défaire au large public : - Parmi les salons célèbres, ceux de Mme Tencin, de Melle Lespinasse ou de Mme Geoffrin. - Multiplication des académies de lettres et des sciences. - Multiplication des bibliothèques qui permettent aux livres de se diffuser facilement. ≠ une grande tension apparait entre les penseurs et l’église voire le trône, surtout dans les paroisses rurales. Ainsi, la censure est devenue plus vigilante : Encyclopédie interdite et elle circule sous le manteau. Après 1770, la révolution commence à se préparer. B- Le conte et le conte philosophique : Le conte : - En moyen âge européen : récit non épique en prose ou en vers souvent d’origine populaire. Il relate des faits fictifs : contes d’aventure, des fabliaux comme contes. -En général : récit court d’aventures merveilleuses, fantastiques et extraordinaires ; parfois il est comique voire didactique. Il se rattache à la tradition orale avant l’existence de la littérature. D’habitude, il commence par : «Il était une fois » et se termine par : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » Il échappe à toute temporalité et à toute localisation, son but est de divertir et détendre. C’est du mensonge autorisé puisque les personnages sont imaginaires et les faits racontés n’ont jamais existé et n’ont aucune profondeur psychologique. Son intérêt est centré sur l’action et sur le merveilleux, on voyage à un univers féérique où il y a un monde de surnaturel… Le conte philosophique : -Le précurseur c’est Voltaire : Zadig, Candide… : histoire inventée qui suscite la réflexion sur les questions de l’humanité. C’est aussi une grande question sur le mode de vie, de pensée, les traditions et les mœurs de toute une période. N.B : Il a en commun avec le conte classique, la forme brève, les péripéties, l’univers merveilleux mais l’esprit philosophique y est constamment à l’œuvre. Il contient l’esprit de révolte et de contestation transmis par l’ironie, l’humour grinçant et le comique. C- Le titre de l’œuvre : Son origine. - Traduit de l’allemand de Mr Le Docteur Ralph. - Le nom du héros (Candide) est accolé à une doctrine philosophique (l’optimisme). - L’ouvrage set attribué à un écrivain allemand, peut-être James Ralph sachant que Voltaire cherche l’anonymat.
  • 4. - Voltaire a dévoué son œuvre de peur d’être censuré ou emprisonné et ce à cause de l’église ; dans une lettre rédigée le 10 mars 1759, il déclare : « Dieu me garde d’avoir la moindre part à cet ouvrage(…) Comme je trouve cet ouvrage très contraire à la décision de la Sorbonne et aux décrétales, je soutiens que je n’y ai aucune part ». - Le titre indique qu’il s’agit d’une œuvre qui dénonce l’optimisme : un westphalien (Candide) qui s’assure de l’inconstance du bonheur et de la fortune. Il évolue au milieu du mal : la guerre, le tremblement de terre, la cupidité, l’intolérance, les épidémies (la vérole), les caprices des rois, l’esclavage… D-Hypothèses de lecture : - Qu’est-ce qui fait de ce titre un résumé de l’œuvre en question ? - Dans quelle mesure le titre donne une idée générale sur le contenu de l’œuvre ?
  • 5. Niveau : 2ème A.bac. Séance : Lecture méthodique. Durée : 2 heures. Support : Candide ou … , Voltaire Extrait 1 : chapitre l, p13 Compétence visée : l’élève doit être capable de: relever les éléments essentiels de l’incipit. Extrait 1 : Chapitre 1 COMMENT CANDIDE FUT ÉLEVÉ DANS UN BEAU CHÂTEAU, ET COMMENT IL FUT CHASSÉ D'ICELUI. Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple ; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu'il était fils de la sœur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps. Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d'une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes. Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s'attirait par là une très grande considération, et faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa fille Cunégonde, âgée de dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère. Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles. « Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons- nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un très beau château ; le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et, les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l'année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise ; il fallait dire que tout est au mieux. » Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment ; car il trouvait Mlle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu'il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu'après le bonheur d'être né baron de Thunder-ten- tronckh, le second degré de bonheur était d'être Mlle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le quatrième, d'entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre. Un jour, Cunégonde, en se promenant auprès du château, dans le petit bois qu'on appelait parc, vit entre des broussailles le docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de sa mère, petite brune très jolie et très docile. Comme Mlle Cunégonde avait beaucoup de dispositions pour les sciences, elle observa, sans souffler, les expériences réitérées dont elle fut témoin ; elle vit clairement la raison suffisante du docteur, les effets et les causes, et s'en retourna tout agitée, toute pensive, toute remplie du désir d'être savante, songeant qu'elle pourrait bien être la raison suffisante du jeune Candide, qui pouvait aussi être la sienne.
  • 6. Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit ; Candide rougit aussi ; elle lui dit bonjour d'une voix entrecoupée, et Candide lui parla sans savoir ce qu'il disait. Le lendemain après le dîner, comme on sortait de table, Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent ; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa, elle lui prit innocemment la main, le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s'enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s'égarèrent. M. le baron de Thunder-ten-tronckh passa auprès du paravent, et voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château à grands coups de pied dans le derrière ; Cunégonde s'évanouit ; elle fut souffletée par madame la baronne dès qu'elle fut revenue à elle-même ; et tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux possibles. l-Mise en situation : 1-Situation : *Identification du chapitre : 1er chapitre de l’œuvre de Voltaire, Candide ou l’optimisme, publiée en 1759. *Contenu : Le chapitre nous informe sur les personnages, le lieu et le temps (le baron indique qu’il s’agit de la période des inégalités sociales) : →Le chapitre remplie la fonction de l’incipit. 2-Typologie : *Genre : conte philosophique… *Type : texte narratif à dominante descriptive : caractérisation, tps verbaux… 3-Focalisation : narrateur omniscient (focalisation zéro) , il connait les soupçons des domestiques sur la bâtardise de Candide (cf. L6-7, p 13) et sait que Candide trouve la jeune Cunégonde très belle (cf. 10-11 p 15) ll-Hypothèse de lecture : Dans quelle mesure le chapitre en question présente les caractéristiques d’un incipit du conte philosophique ? lll-Axes de lecture : 1er axe : L’incipit : fonctions et caractéristiques : 1-Les personnages : Personnages Caractérisants Interprétations Candide jeune, doux, droit, simple, attentif, innocent, timide, croit au bonheur… Identifié par ses relations et ses dépendances, portrait vu par l’entourage de sa personne… M. Le baron puissant seigneur, riche. Défini par les attributs de sa puissance, en plus de sa vanité et sa tyrannie. Mme La baronne grosse, considérable, honorable, digne, respectable. Définie par son apparence. Cunégonde 17 ans, haute en couleur, fraîche, grasse… Définie par sa sensualité et son désir accablant. Le fils du baron Réplique du père Education et tares héréditaires Pangloss Oracle de la maison, le plus grand philosophe… Défini par son ton doctoral, bavard, sûr de lui, flatteur, au service du pouvoir…
  • 7. *A quoi peut-on résumer le caractère de chacun de ces personnages ? -Candide : la candeur. -Cunégonde : la sensualité. -M. Le baron : l’orgueil. -Pangloss : Le bavardage. *Que représentent M. Le baron et Pangloss du point de vue social ? -M. le baron représente la politique et l’aristocratie alors que Pangloss représente l’idéologie et la philosophie. *Qu’est-ce qui caractérise le discours de Pangloss ? Citez le texte. -Le discours de Pangloss est long et sans logique (cf.§ 1,2 p 14). 2-Le lieu : *Où se déroulent les faits de ce conte ? Citez le texte. -D’abord l’action commence dans le château du baron, ensuite Candide va découvrir plusieurs lieux. 3-Le temps : Y a-t-il dans le texte des indicateurs sur le temps des faits narrés ? -Il n’y a aucune indication qui précise le temps mais les personnages tel que M. Le baron, laissent prévoir qu’il s’agit du temps de la noblesse et des inégalités sociales. Remarque : Peut-on parler d’un incipit ? -Effectivement, ce chapitre remplit la fonction d’un incipit. 2ème axe : Les indices d’un conte philosophique : -Repérez dans le chapitre les éléments qui nous permettent de parler du début d’un conte ? On a : la formule : « Il y avait … » qui rappelle le début des contes de fée : « Il était une fois… » le château est le lieu voire le décor par excellence du bonheur et des aventures merveilleuses. Les personnages qui sont réduits à des qualités : candeur, orgueil, sensualité, bavardage… L’absence des indications temporelles souligne l’atemporalité du conte.
  • 8. Quel est le ton dominant dans ce chapitre ? Justifiez. Exemples justifications Tonalité ironique 1-« …son château avait une porte et des fenêtres » § 2 Ch1 p 13 Fausse explication basée sur l’évidence : château ordinaire →dévalorisation 2-« ses palefreniers (valets) étaient aussi ses piqueurs » « Ils l’appelaient tous mon seigneurs » § 2 Ch1 p 13 Les domestiques ont plusieurs emplois : cela contredit la puissance et la noblesse, il est incapable d’avoir autant de valets. Sa puissance ne réside que dans son discours. 3-« Pangloss enseignait la méta-physico- cosmolo-nigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effets sans causes » § 2 Ch1 p 14 L’expression « nigo » sous entend que le professeur et son élève sont «des nigauds » stupides -Quelle interprétation donnez-vous à cette ironie ? →Ridiculiser la puissance du baron et de Pangloss. →Contester le pouvoir de l’aristocratie et de la philosophie optimiste. N.B : Il s’agit donc de deux exemples qui relèvent de la dimension philosophique du conte. lV-Traces écrites : Idée générale sur la fonction de l’incipit dans un conte philosophique : à part sa fonction ordinaire (lieu, temps, personnages…) il y a présence de l’ironie. V-Prolongement : Relevez d’autres caractéristiques concernant le conte philosophique dans les chapitres ll et lll de l’œuvre en question.
  • 9. Niveau : 2ème A.bac. Séance : langue et communication. Durée : 1 heure. Titre : L’argumentation →construire un § argumentatif. Compétence visée : l’élève doit être capable de: Construire un § argumentatif. 1-Observons : Texte : Il me paraît presque démontré que les bêtes ne peuvent être de simples machines. Voici ma preuve : dieu leur a fait précisément les mêmes organes de sentiment que les nôtre ; donc, s'ils ne sentent point, dieu a fait un ouvrage inutile. Or dieu de votre aveu même, ne fait rien en vain ; donc il n'a point fabriqué tant d'organes de sentiment pour qu'il n'y eut point de sentiments ; donc les bêtes ne sont point de pures machines. Voltaire, lettres philosophiques, 1734. 2-Compréhension et conceptualisation : 1-Relevez l'idée directrice de voltaire. → L'idée directrice de voltaire : «...les bêtes ne peuvent être de simples machines. » 2- Quels sont les arguments avancés par Voltaire ? → les arguments avancés par voltaire : « dieu leur a fait précisément les mêmes organes de sentiment que les nôtre... » « dieu de votre aveu même, ne fait rien en vain » 3- Exprimez l'expression de la supposition autrement. →. J'exprime l'expression de la supposition autrement : supposons qu'ils ne sentent point, dieu a fait un ouvrage inutile. 4- a- Relevez les trois conséquences (conclusions) avancées par voltaire. b- Par quels liens logiques sont-elles introduites ? c- utilisez des liens équivalents pour les remplacer. → Les trois conséquences (conclusions) : a- « s'ils ne sentent point, dieu a fait un ouvrage inutile. » « il n'a point fabriqué tant d'organes de sentiment pour qu'il n'y eut point de sentiments » « les bêtes ne sont point de pures machines. » b- Ils sont introduites par : « donc ». c- Des liens équivalents : c'est pourquoi, alors, ainsi. (Ces liens ne sont pas interchangeables). 5- a-Relevez un lien logique introduisant une opposition. b- Remplacez-le par un lien équivalent. →a- Un lien logique introduisant une opposition : « or ». →b- Un lien équivalent : pourtant. 6- Quelle est le thème traité dans le texte ? → Le thème traité dans le texte : preuve de l'intelligence des bêtes.
  • 10. REMARQUE : 1- définition : Le paragraphe est une unité typologique(le premier mot est écrit en retrait) qui facilite la saisi du sens. Il contient une idée directrice (idée principale), des arguments, des explications, des exemples et des illustrations. 2-la structure du paragraphe. Dans un paragraphe, on trouve : a- l'idée principale : chaque paragraphe ne doit contenir qu'une seule idée directrice : il ne faut pas aller dans les détails dès la première phrase car en disant tout on risque de tomber dans le vide. On commence plutôt par une généralité pour pouvoir la développer par la suite… b- les arguments : sans arguments qui, viennent pour soutenir l'idée directrice, il n'y a point d'argumentation. Les arguments servent à justifier ou à expliquer l'idée avancée au début du paragraphe pour la valider. c- les exemples : avec les explications, elles servent à illustrer les arguments avancés et à les concrétiser. d- la conclusion : peut être un rappel de l'idée directrice ou une ouverture élargissant le raisonnement vers un paragraphe suivant. 3- l'ordre du paragraphe : a- le point de vue ouvre le raisonnement, qui sera suivit par les arguments et les illustrations : explications et exemples. b- le point de vue vient comme le couronnement d'un raisonnement : c'est une conséquence des arguments qui lui précédent. 3-Production : les voitures polluent l'atmosphère. L’argent fait le bonheur. Appartenir à une classe sociale précise détermine la valeur d’une personne… La cigarette tue. la publicité développe l'économie. Consigne d'écriture : développez un paragraphe argumentatif en utilisant la même structure vue dans le texte de voltaire. 4-Appropriation : Texte 1 : après bien des observations sur la nature, faites avec mes cinq sens, des lunettes, des microscopes, je dis un jour à M. Idrac : « on se moque de nous ; il y' a point de nature, tout est art : c'est par un art admirable que toutes les planètes dansent régulièrement autour du soleil, tandis que le soleil fait la roue sur lui-même. » Voltaire, les oreilles du comte de Chesterfield, 1775. Questions : 1- a-où se situe le point de vue de voltaire ? b- relevez-là. 2- relevez une explication. Joue-t-elle un rôle d'illustration ou d'argument ? 3- y'a-t-il une ironie dans le raisonnement de voltaire ? Justifiez votre réponse. Réponses : 1. a- le point de vue de voltaire se situe au milieu du texte. b- « ... il y' a point de nature, tout est art. » 2. une explication : « ...c'est par un art admirable que toutes les planètes dansent Régulièrement autour du soleil, tandis que le soleil fait la roue sur lui-même. » →Elle joue un rôle d'argument.
  • 11. 3. une ironie dans le raisonnement de voltaire existe bel et bien : un « soleil (qui) fait la roue sur lui-même. » et des « planètes dansent » sont une façon amusante de traiter un sujet aussi sérieux que celui de la création ! Malin (dans le bon sens).Voltaire... Texte 2. Il est évident que vingt voleurs vigoureux, condamnés à travailler aux ouvrages publics toute leur vie, servent à l'état par leur supplice, et que leur mort ne fait du bien qu'au bourreau, que l'on paye pour tuer les gens en public. Rarement les voleurs sont-ils punis de mort en Angleterre, on les transporte dans les colonies. il en est de même dans les vastes états de la Russie, on n'a exécuté aucun criminel sous l'empire de l'autocratrice* Elisabeth… les crimes ne sont point multipliés par cette humanité, et il arrive presque toujours que les coupables relégués en Sibérie y deviennent gens de bien. On remarque la même chose dans les colonies anglaises. Ce changement heureux nous étonne, mais rien n'est plus naturel. Ces condamnés sont forcés à un travail continuel pour vivre. Les occasions du vice leur manquent : ils se marient, ils peuplent. Voltaire, commentaire sur l'ouvrage « des délits et des peines. (1766). Questions : 1-a- quelle est l'idée directrice ? b- où se trouve-t-elle ? 2- repérez et relevez tous les arguments avancés par voltaire. 3- combien d'exemples donne-t-il pour illustrer ses arguments ? Relevez-les. 4- a la fin du paragraphe, voltaire introduit une explication, par quel élément de la ponctuation le fait-il ? Réponses : 1. l’idée directrice : a- « il est évident que vingt voleurs vigoureux, condamnés à travailler aux ouvrages publics toute leur vie, servent à l'état par leur supplice, et que leur mort ne fait du bien qu'au bourreau, que l'on paye pour tuer les gens en public. ». b- elle se trouve au début du texte. 2. les arguments avancés par voltaire : « les crimes ne sont point multipliés par cette humanité,... » « ...les coupables relégués en Sibérie y deviennent gens de bien. », « les occasions du vice leur manquent... ». 3. pour illustrer ses arguments, il donne deux exemples : « rarement les voleurs sont-ils punis de mort en Angleterre,... », « il en est de même dans les vastes états de la Russie,... » 4. voltaire introduit une explication en utilisant les deux points (:) « ...: ils se marient, ils peuplent » Texte 3. La famine, la peste et la guerre sont les trois ingrédients les plus fameux de ce bas monde. On peut ranger dans la classe de la famine toutes les mauvaises nourritures ou la disette nous force d'avoir recours pour abréger nôtre vie dans l'espérance de la soutenir. On comprend dans la peste toutes les maladies contagieuses, qui sont au nombre de deux ou trois mille. Ces deux présents nous viennent de la providence. Mais la guerre, qui réunit tous ces dons, nous vienne de l'imagination de trois ou quatre cents personnes répandues sur la surface de ce globe sous le nom de princes ou de ministres. (…) Ce qu'il y'a de pis, c'est que la guerre est un fléau inévitable. Voltaire, article« guerre », dictionnaire philosophique(1764). Questions : 1. a- où se repère le point de vue de voltaire ? b- relevez-la. 2. relevez les explications utilisées par voltaire. 3. relevez une antiphrase du texte. 4. pourquoi voltaire établit-il la différence entre la guerre, la famine et la peste ?
  • 12. Réponses : 1. a- le point de vue de voltaire se repère à la fin du texte. b- le point de vue : « ...la guerre est un fléau inévitable. » 2. les explications utilisées par voltaire : « on peut ranger dans la classe de la famine toutes les mauvaises nourritures ou la disette nous force d'avoir recours pour abréger nôtre vie dans l'espérance de la soutenir. » « on comprend dans la peste toutes les maladies contagieuses, qui sont au nombre de deux ou trois mille. » 3. une antiphrase du texte : « ces deux présents nous viennent de la providence. » 4. voltaire établit la différence entre la guerre, la famine et la peste pour montrer que la guerre, à la différence de la famine et de la peste (fruit de la providence), elle vient des hommes. Source : Marocagreg/Rachid Idoubiya
  • 13. Niveau : 2ème A.bac. Séance : A.P.E. Durée : 1 heure. Sujet : Croyez-vous que les origines familiales sont suffisantes pour déterminer la valeur d’une personne. Compétence visée : l’élève doit être capable de: rédiger un essai (réussir une introduction) 1ère phase : *lecture du sujet et repérage des mots-clés. *Identification du type de texte à produire : texte argumentatif. *rappel des étapes d’un texte argumentatif attirer l’attention sur le genre du texte à réaliser : essai N.B : Qu’est-ce qu’un essai ? Texte argumentatif se composant de trois étapes bien distinctes : L’Introduction est composée de trois parties: 1) Le sujet amené: reprenez le sujet avec vos propres mots. Vous pouvez lui apporter une touche personnelle en le situant dans le temps et/ou dans l'espace. Dites, par exemple, si le problème posé dans le sujet est en adéquation avec votre époque et avec votre contexte culturel et/ou géographique. 2) Le sujet posé: essayez de dégager de ce sujet une problématique, c'est-à-dire la question essentielle qui est sous-entendue dans le sujet amené. 3) Le sujet divisé: exposez brièvement votre plan. Cette partie va vous permettre de guider le lecteur dans votre développement: vous lui annoncez de quoi vous allez parler et dans quel ordre. Vous devez donc énumérer, en une phrase, les deux ou trois idées essentielles que vous allez traiter: Nous débuterons cette argumentation par... pour démontrer que... Enfin, nous nous pencherons sur... En clair, essayez de donner une articulation à vos différentes parties. Faire le développement : Limitez-vous à un développement en deux ou trois parties qui correspondent à vos idées essentielles. - chaque partie du développement correspond à une idée essentielle, donc à un paragraphe. - chaque partie du développement doit être clairement détachée du reste du travail. Il est donc nécessaire de sauter une ligne entre chaque partie. Enfin, n'hésitez pas à sauter deux lignes pour encore mieux détacher l'ensemble du développement de l'introduction et de la conclusion. - les différentes parties doivent être équilibrées: elles doivent avoir, plus ou moins, la même longueur. - les règles de rédaction de chacune des parties sont les mêmes. - les idées essentielles doivent être suffisamment éloignées des autres (pour / contre, cause / conséquence...) afin que le lecteur ne retrouve pas d'éléments identiques ou similaires dans les différentes parties. La rédaction d'une partie répond généralement aux règles suivantes: - énonciation de l'idée essentielle: vous devez exposer, dès la première phrase, votre première idée essentielle. - argumentation (idée secondaire): votre idée essentielle peut être divisée en plusieurs idées secondaires. Traitées l'une après l'autre, ces idées secondaires vont vous permettre d'argumenter et d'aborder en détail les différents éléments de votre idée essentielle. - illustration / exemple: il est important d'illustrer la première idée secondaire avec un exemple tiré de votre expérience personnelle et/ou de votre culture générale. Faire la conclusion : La conclusion constitue la dernière partie de votre travail. Il est important d'y apporter grand soin afin de laisser le lecteur sur une bonne impression. La conclusion est généralement composée de deux parties: 1) une synthèse de l'ensemble de votre développement: Vous reprenez ici, sans les répéter, les éléments qui vous paraissent les plus marquants de votre travail. Il s'agit, par exemple, de peser le pour et le contre des idées essentielles que vous avez développées, et qui peuvent représenter deux points de vue différents. C'est à vous d'y apporter une nuance, d'en tirer une leçon, une morale et d'en faire part au lecteur. 2) une ouverture au sujet que l'on vous a proposé au départ: Proposez au lecteur une nouvelle piste de réflexion à partir du sujet initial. Reformulez cette nouvelle piste, cette ouverture, comme s'il s'agissait d'un nouveau sujet d'essai argumentatif. N.B : *Attirer l’attention sur le rôle important des liens logiques et des exemples (argumentatif ou illustratif) qui doivent accompagner chaque argument →un seul exemple pour chaque argument. *Respecter l’alinéa : sauter une ligne après chaque §.
  • 14. 2ème phase : N.B : *accorder aux élèves un moment pour travailler individuellement (se focaliser sur l’introduction). *faire lire quelques introductions. *passer au travail collectif soit en choisissant une introduction parmi celle lue et l’affiner, soit préparer une autre collectivement. Application : Introduction : Amorcer le sujet : Certaines personnes croient encore que l’origine d’une famille lui donne le droit d’être trop valorisée… Problématiser : C’est pourquoi il faut se demander si cette croyance est rationnelle / logique / acceptable… Plan : Face à cette situation, nous allons en premier temps montrer que les origines d’une personne(ne) sont (pas) source de sa valeur… Puis nous aborderons ce sujet du point de vue psychique afin de montrer son impact sur la psychologie de la personne qui y croit. Développement : Certes, certaines personnes sont tops attachées à leurs origines fami- liales. En premier lieu, ……………………………….. En second lieu, ……………………………………….. Puis, …………………………………………… En plus, ……………………………………………. D’ailleurs, ………………………………………. Enfin, ………………………………………….. Exemples de qqs argts : - croire à ses ancêtres et aux gloires qu’ils ont réalisées + exple -énumérer les postes qu’ils ont occupés pendant une durée bien déterminée + exple. -rappeler certains liens avec d’autres familles qui ont un certain pouvoir et une certaine influence dans le pays + exple. -se croire être capable de réaliser certaines tâches et fonctions Juste parce qu’on a un nom de famille bien connu + exple. Or, cette manière de réfléchir n’est plus acceptable de nos jours. Ces personnes ont des troubles psychiques. Si on consulte un psychologue il n’hésitera guère de les qualifier et de les catégoriser parmi des malades psychiques qui ont besoin d’un traitement peut-être de longue durée. D’une part, ………………………………………. D’autre part, ……………………………….. En plus, …………………………… Exemples de qqs arguments : -Ces personnes vivent loin de la réalité quotidienne + exple -Elles sont incapables de s’intégrer dans la nouvelle société qui fait abstraction aux racines en faveur du travail, de la réussite et de la gloire personnelle +exple. -Ces gens sont incapables de réussir leur vie seuls, ils chantent les réussites de leurs aïeuls afin d’aboutir à leurs objectifs + exple. -C’est à cause de leurs familles et de la protection dont ils bénéficient ainsi que de fausses idées qu’ils leur inculquent que ces personnes se soumettent à leurs chimères + exple. Conclusion : En général /Bref/ Pour résumer… Être d’origine de n’importe quelle famille importe peu ; ce qui très important c’est……………. + fermer le sujet par une idée qui peut ouvrir un autre débat / sujet argumentatif.
  • 15. Remarque : Le sujet se focalisera sur la manière de préparer une introduction d’un essai mais si le profil de la classe s’avère bien, il est utile de travailler tout le sujet. Dans le cas contraire, on procédera à d’autres sujets et on effectuera des travaux de groupes sous formes d’atelier d’écriture juste pour l’introduction.
  • 16. Niveau : 2ème A.bac. Séance : Lecture méthodique Support : Candide … Voltaire Extrait 2 : chapitre lll Durée : 2 heures Compétence visée : l’élève doit être capable de: relever les procédés de la critique que l’auteur adresse à la guerre. Extrait 2 : Chapitre 3 COMMENT CANDIDE SE SAUVA D'ENTRE LES BULGARES, ET CE QU'IL DEVINT Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp, il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin ; il était en cendres : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs ; d'autres, à demi brûlées, criaient qu'on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés. Candide s'enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des Bulgares, et des héros abares l'avaient traité de même. Candide, toujours marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines, arriva enfin hors du théâtre de la guerre, portant quelques petites provisions dans son bissac, et n'oubliant jamais Mlle Cunégonde. Ses provisions lui manquèrent quand il fut en Hollande ; mais ayant entendu dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu'on y était chrétien, il ne douta pas qu'on ne le traitât aussi bien qu'il l'avait été dans le château de monsieur le baron avant qu'il en eût été chassé pour les beaux yeux de Mlle Cunégonde. Il demanda l'aumône à plusieurs graves personnages, qui lui répondirent tous que, s'il continuait à faire ce métier, on l'enfermerait dans une maison de correction pour lui apprendre à vivre. Il s'adressa ensuite à un homme qui venait de parler tout seul une heure de suite sur la charité dans une grande assemblée. Cet orateur, le regardant de travers, lui dit : « Que venez-vous faire ici ? y êtes-vous pour la bonne cause ? - Il n'y a point d'effet sans cause, répondit modestement Candide, tout est enchaîné nécessairement et arrangé pour le mieux. Il a fallu que je fusse chassé d'auprès de Mlle Cunégonde, que j'aie passé par les baguettes, et il faut que je demande mon pain jusqu'à ce que je puisse en gagner ; tout cela ne pouvait être autrement. - Mon ami, lui dit l'orateur, croyez-vous que le pape soit l'Antéchrist ? - Je ne l'avais pas encore entendu dire, répondit Candide ; mais qu'il le soit ou qu'il ne le soit pas, je manque de pain. - Tu ne mérites pas d'en manger, dit l'autre ; va, coquin, va, misérable, ne m'approche de ta vie. » La femme de l'orateur, ayant mis la tête à la fenêtre et avisant un homme qui doutait que le pape fût antéchrist, lui répandit sur le chef un plein... O ciel ! à quel excès se porte le zèle de la religion dans les dames ! Un homme qui n'avait point été baptisé, un bon anabaptiste, nommé Jacques, vit la manière cruelle et ignominieuse dont on traitait ainsi un de ses frères, un être à deux pieds sans plumes, qui avait une âme ; il l'amena chez lui, le nettoya, lui donna du pain et de la bière, lui fit présent de deux florins, et voulut même lui apprendre à travailler dans ses manufactures aux étoffes de Perse qu'on fabrique en Hollande. Candide, se prosternant presque devant lui, s'écriait : « Maître Pangloss me l'avait bien dit que tout est au mieux dans ce monde, car je suis infiniment plus touché de votre extrême générosité que de la dureté de ce monsieur à manteau noir et de madame son épouse. » Le lendemain, en se promenant, il rencontra un gueux tout couvert de pustules, les yeux morts, le bout du nez rongé, la bouche de travers, les dents noires, et parlant de la gorge, tourmenté d'une toux violente et crachant une dent à chaque effort.
  • 17. l-Mise en situation : Situer le passage en question : →Situation : chassé du paradis terrestre (le château), Candide tombe entre les mains des Bulgares et assiste au pire des fléaux qui ravagent la terre, la guerre. Identifiez la typologie de ce texte en justifiant votre réponse. →Extrait narratif descriptif :*§1 : Description de l’armée en utilisant des caractérisants (adjs), qqs figures de style (voir §), en plus de l’impft. *§2 : Narration en utilisant le passé simple avec le respect de la chro -nologie. De quelle focalisation s’agit-il ? →Qui voit ? C’est Candide. →Qui rapporte les faits ? C’est le narrateur. Focalisation interne. ll-Hypothèse de lecture : Qu’est ce qui fait de ce chapitre une dénonciation de la guerre, du fanatisme et des dogmes ? lll-Axes de lecture : 1er axe : La guerre est absurde et atroce : *Comment Candide perçoit-il la guerre ? Pourquoi ? →Il la perçoit avec naïveté vu qu’il était habitué à une vie paisible dans un environnement Rassurant. *Relevez les champs lexicaux qui caractérisent cette guerre. → Champ lexical de la musique Champ lexical de la guerre Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours… Les canons, les mousqueteries, la baïonnette, les morts… *Quelle est l’image qui se laisse dégager de cette description ? Qui s’y cache derrière ? →C’est une image absurde et illogique qui se laisse dégager. Ici, c’est Voltaire, d’un œil ironique, qui critique les boucheries opposant les Abares (les Mongols) et les Bulgares (tributs sans origines intégrées au 14ème S dans l’empire turc et russe) Parmi les indices de l’ironie trouvons-nous : Beau, cf. L1 p 19. Purificateur, cf. L6 p 19. Juste, cf. L4 p 19. *Où résident la stupidité et l’absurdité de la guerre ? Justifiez par le texte. →La guerre est organisée, d’abord sous forme d’une fête. En plus on porte un désintérêt total aux victimes. Exples : cf. §1 L 1, 2, 3 _ §2 L4, 5
  • 18. *Repérez toutes les figures de style qui dénoncent la guerre. →L’accumulation : cf. §1 L1 p 19. L’antithèse : cf. L2-3 p 19. L’oxymore : cf. L12 p 19. L’euphémisme : cf. L6 p 19 : « … la mousqueterie ôta… » → « … tua… » *Quel est le ton dominant dans ces deux § ? Justifiez. →Le ton ironique. Cf. support pour justification Rque : Qu’en est-il pour l’optimisme de Candide ? Justifiez. →Candide commence à découvrir la réalité de la vie et le vrai tableau commence à se dessiner devant lui. Il va commencer à remettre en question ce qu’il apprit de Pangloss Ex : cf. L6, 11, 15 p 19 _ L5 p20 2ème axe : dénonciation du fanatisme et des dogmes dans toutes leurs formes. Devant tout ce qu’il a vu, comment devient candide ? Pourquoi ? →Il est étonné, terrifié… «Candide, qui tremblait comme un philosophe, … » cf. §1 L 11 p19 vu Qu’il pensera juste après à remettre en question le rôle de l’intellectuel surtout les dogmes et les principes de Pangloss. Relevez dans le texte les formes dogmatiques et fanatiques citées par le narrateur. →1_Le fanatisme politique : les deux rois qui visent à détruire tout ce qui est dans l’autre camp. Cf. §2 L 13 p 19. 2_ Le fanatisme religieux : *Chanter des Te Deum pour célébrer la victoire. Cf. §2 p19. *Le comportement de l’orateur avec Candide qui refuse de l’aider car ce dernier n’embrasse pas les mêmes idées que lui. Cf. L17 → L35 p20 Par quoi s’achève l’aventure de Candide ? →Par rencontrer Jacques l’anabaptiste. Cf. 37 P 20. Etablissez une comparaison entre l’orateur et jacques : → Jacques l’anabaptiste L’orateur Il ne parle pas, il ne professe aucune foi (pratiquer une religion), sa réaction est dictée par l’humanité, la fraternité et la pitié. Cf. L 36p20. Phraseur, professionnel du discours, aucun rapport entre ses paroles et ses actes, obsédé par sa haine envers le Pape. Cf. L 17 p20. Commenter le tableau ci-dessus : →Contrairement au fanatisme religieux incarné par le discours de l’orateur, Voltaire oppose le modèle de la tolérance et du véritable humanisme qui émane de Jacques. C’est une critique grinçante du fanatisme de façon ironique. lV-Traces écrites : Cf axes. V-Prolongement : Cherchez d’autres formes fanatiques que Voltaire a ciblées dans les chapitres qui suivent.
  • 19. Niveau : 2ème A.bac. Séance : langue et communication. Durée : 1heure. Titre : L’argumentation →Les connecteurs logiques. Compétence visée : l’élève doit être capable de: reconnaitre et réemployer les connecteurs logiques. 1-Observons : a- « comme nous sommes grands amis, il me fit confidence de son amour. »(Molière) b- « un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. »(Lamartine) c- « pour grands que sont les rois, ils sont ce que nous sommes. » (Corneille) d- la critique est facile mais l'art est difficile. e-« on travaille parce qu'on a besoin de manger.» (S.well). f- il est tombé, c'est pourquoi on a dû l'emmener à l'hôpital. g-malgré son âge cet ancien athlète est toujours en forme. h- c'est parce qu'ils avaient trop peur de vaincre qu'ils échoué. i- les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. j- je m'inquiète pour toi car tu ne me donnes aucune nouvelle. k- je joue, j'écoute, donc je comprends. l-« il était généreux quoiqu'il fût économe. » (Victor Hugo) m- « je ne fais pas le bien que j'aime et je fais le mal que je hais. » (Racine) 2-Conceptualisation : a-Relevez les liens logiques contenus dans les phrases ci-dessus : b-Placez chaque lien logique dans la case qui lui convient, dans le tableau ci-dessous : Rapports logiques la cause la conséquence le but l'opposition la concession liens logiques 3-Production : Construisez des phrases contenant des liens logiques à partir de ce qui est indiqué ci-dessous : La cause, la conséquence, le but, l’opposition, la concession.
  • 20. 4-Appropriation : Texte1 : Dans le texte suivant les liens logiques entre les phrases sont implicites. Explicitez-les. « Je ne pense pas que l'importance de la science dans notre société signifie la fin de l'art et de la littérature. La science donne à l'homme un pouvoir grandissant sur le monde extérieur ; la littérature l'aide à mettre l'ordre dans son monde intérieur. Les deux fonctions sont indispensables. » (A. Maurois) Texte : 2 Relevez les liens logiques explicites du texte et dites quelle est leurs relations logiques. Y’a-t-il des liens implicites dans le texte ? « Toutes les lectures ne se valent pas, mais n'importe laquelle vaut mieux que pas de lecture du tout. Lire un journal, c'est mieux que se laisser imbiber passivement par le ronronnement audiovisuel ; lire un mauvais livre, c'est mieux que pas de livre du tout, parce que la lecture appelle la lecture, et que la « mauvaise » finira toujours par entraîner la bonne. » François Nourissier, Le Figaro magasine, 1992. Retenir : 1- Un texte n'est pas seulement une suite de phrases et de paragraphes, il est organisé selon une logique et une progression. les idées s'enchainent donc selon des rapports bien définis. 2- Dans un texte argumentatif, les idées entretiennent des relations logiques grâce à l'emploi des liens logiques explicites ou implicites. ces derniers peuvent exprimer l'opposition, l'addition, la concession, la cause, la conséquence, etc. elles permettent d'organiser et de comprendre la logique interne du texte. 3- Pour souligner la relation logique qui unit les phrases entre elles, de nombreux mots, adverbes ou locution adverbiales, conjonction de coordinations ou de subordination sont constamment utilisés. 5-Prolongement : Pour chaque relation logique emploie cinq liens logiques dans cinq phrases différentes. RELATION LOGIQUE SOULIGNÉE TERMES D'ARTICULATION UTILISÉS Indiquer une cause parce que, car, en effet, puisque, vu que, à cause de, sous prétexte que, en raison de, etc. Indiquer une conséquence donc, ainsi, c'est pourquoi, si bien que, en conséquence, par conséquent, aussi, etc. Opposer or, mais, pourtant, cependant, toutefois, néanmoins, en revanche, alors que, etc. Justifier pour, afin de, afin que, dans le but de, etc. Concéder bien que, certes, c'est vrai que, sans doute. Expliquer en d'outres termes, c'est-à-dire, d'ailleurs. Illustrer par exemple, notamment, comme, c'est le cas de, etc. Ajouter d'une part…d'autre part, d'abord, ensuite en fin, en outre, de plus, puis, d'un côté d'un autre côté, etc. Source : Marocagreg/Rachid Idoubiya
  • 21. Niveau : 2ème A.bac. Séance : A. Orales (exposé) Sujet : la guerre de nos jours : causes et conséquences Compétences visées : l’élève doit être capable de: débattre d’un sujet d’ordre social, économique, politique… justifier et argumenter son point de vue. Parler librement devant un auditoire. 1ère phase : Communiquer le sujet en avance aux élèves pour le préparer à domicile. Cibler un volontaire pour qu’il prépare le sujet et le débat. 2ème phase : Orienter les élèves pour que leur travail soit bien ciblé : Plan de l’exposé : La guerre : historique : phénomène récent ? ancien ?... Ses causes : sur le plan économique…. ………… politique….. ………… social…. Ses conséquences : politiques, économiques, sociales… Quelques solutions : *développer la communication entre les peuples… comment… ? *combattre l’analphabétisme dans certains pays pour lutter contre les dictatures… *dépasser les intérêts personnels en faveur des intérêts du peuple… 3ème phase : Bilan du débat.
  • 22. Niveau : 2ème A.bac. Séance : A.P.E. Durée : 1 heure. Sujet : Le monde de nos jours est ravagé par de nombreux fléaux (guerres, maladies…) qui engendreront sûrement la disparition de l’être humain. Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous dénoncez ces conditions. Compétences visées : l’élève doit être capable de/d’ : rédiger un texte argumentatif (réquisitoire) selon le plan analytique. exploiter les liens logiques convenablement 1ère phase : Lecture du sujet et repérage des mots-clés. Identification du type de texte à produire : texte argumentatif Rappeler les critères d’un texte argumentatif : thèse, liens logiques, exemples… Identification du plan à respecter : *causes *conséquences Plan analytique. *solutions 2ème phase : Travail collectif : la chasse aux idées sur le tableau : 3ème phase : ☺ ☺ ☺ ☺ Introduction : *Amener le sujet par une idée générale : →de nos jours, le monde est de plus en plus infecté. Des maladies incurables par là, des guerres par-ci… *Problématiser : →C’est pourquoi il faut se demander si la race humaine ne court pas rapidement à sa fin sans penser à s’en sortir et vivre dans la paix. *Annoncer le plan : →Cela nous pousse à réfléchir sur les causes ; les conséquences sans oublier de proposer quelques solutions. ☺ ☺ ☺ ☺ Développement : Les causes : Certes, l’homme court rapidement à sa perte… Il n’est pas satisfait de sa situation… + exemple… Il ne cherche qu’à s’enrichir … + … exemple… Il ne pense qu’à ses intérêts personnels surtout sur le plan économique… + exemple… Le plus fort n’a qu’un seul objectif : assujettir le faible et l’exploiter… + exemple… Les conséquences : Naissance des conflits entre les peuples… + exemple … Absence de communication et recourt à la violence entre les nations … + exemple… Destruction des infrastructures des pays… + exemple … Anéantissement total des valeurs humaines nobles… + exemple…
  • 23. Quelques solutions : Encourager la paix et veiller sur sa propagation dans le monde… Penser à l’intérêt commun et écarter tout ce qui personnel… Ouvrir le dialogue entre les peuples malgré la différence des religions, des langues… Détruire les frontières entre les nations et encourager le déplacement entre les pays… ☺ ☺ ☺ ☺ Conclusion : Conclure par une idée générale en laissant le sujet ouvert : Bref, si l’Homme continue à réfléchir ainsi, il court certainement à la perte de son espèce… Il doit revoir sa manière d’agir … mais avec le conflit d’intérêt le pourra-t-il ? Remarque : Le travail se fera au début individuellement en accordant un peu de temps aux élèves pour réaliser au moins l’introduction, puis on passera au travail collectif sur le tableau.
  • 24. Niveau : 2ème A.bac. Séance : Lecture méthodique Support : Candide … Voltaire Extrait 3 : chapitre XVlll p 69 Extrait : « Après cette longue…. à sa majesté » Durée : 2 heures. Compétence visée : l’élève doit être capable d’: identifier les caractéristiques de l’utopie dans l’Eldorado. Extrait 3 : Chapitre XVΙΙΙ. Ce qu’ils virent dans le pas d’Eldorado […] Après cette longue conversation, le bon vieillard fit atteler un carrosse à six moutons, et donna douze de ses domestiques aux deux voyageurs pour les conduire à la cour : « Excusez-moi, leur dit-il, si mon âge me prive de l'honneur de vous accompagner. Le roi vous recevra d'une manière dont vous ne serez pas mécontents, et vous pardonnerez sans doute aux usages du pays s'il y en a quelques-uns qui vous déplaisent. » Candide et Cacambo montent en carrosse ; les six moutons volaient, et en moins de quatre heures on arriva au palais du roi, situé à un bout de la capitale. Le portail était de deux cent vingt pieds de haut et de cent de large ; il est impossible d'exprimer quelle en était la matière. On voit assez quelle supériorité prodigieuse elle devait avoir sur ces cailloux et sur ce sable que nous nommons or et pierreries. Vingt belles filles de la garde reçurent Candide et Cacambo à la descente du carrosse, les conduisirent aux bains, les vêtirent de robes d'un tissu de duvet de colibri ; après quoi les grands officiers et les grandes officières de la couronne les menèrent à l'appartement de Sa Majesté, au milieu de deux files chacune de mille musiciens, selon l'usage ordinaire. Quand ils approchèrent de la salle du trône, Cacambo demanda à un grand officier comment il fallait s'y prendre pour saluer Sa Majesté ; si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains sur la tête ou sur le derrière ; si on léchait la poussière de la salle ; en un mot, quelle était la cérémonie. « L'usage, dit le grand officier, est d'embrasser le roi et de le baiser des deux côtés. » Candide et Cacambo sautèrent au cou de Sa Majesté, qui les reçut avec toute la grâce imaginable et qui les pria poliment à souper. En attendant, on leur fit voir la ville, les édifices publics élevés jusqu'aux nues, les marchés ornés de mille colonnes, les fontaines d'eau pure, les fontaines d'eau rose, celles de liqueurs de canne de sucre, qui coulaient continuellement dans de grandes places, pavées d'une espèce de pierreries qui répandaient une odeur semblable à celle du girofle et de la cannelle. Candide demanda à voir la cour de justice, le parlement ; on lui dit qu'il n'y en avait point, et qu'on ne plaidait jamais. Il s'informa s'il y avait des prisons, et on lui dit que non. Ce qui le surprit davantage, et qui lui fit le plus de plaisir, ce fut le palais des sciences, dans lequel il vit une galerie de deux mille pas, toute pleine d'instruments de mathématique et de physique. Après avoir parcouru, toute l'après-dînée, à peu près la millième partie de la ville, on les ramena chez le roi. Candide se mit à table entre Sa Majesté, son valet Cacambo et plusieurs dames. Jamais on ne fit meilleure chère, et jamais on n'eut plus d'esprit à souper qu'en eut Sa Majesté. Cacambo expliquait les bons mots du roi à Candide, et quoique traduits, ils paraissaient toujours des bons mots. De tout ce qui étonnait Candide, ce n'était pas ce qui l'étonna le moins. Ils passèrent un mois dans cet hospice. Candide ne cessait de dire à Cacambo : « Il est vrai, mon ami, encore une fois, que le château où je suis né ne vaut pas le pays où nous sommes ; mais enfin Mlle Cunégonde n'y est pas, et vous avez sans doute quelque maîtresse en Europe. Si nous restons ici, nous n'y serons que comme les autres ; au lieu que si nous retournons dans notre monde seulement avec douze moutons chargés de cailloux d'Eldorado, nous serons plus riches que tous les rois ensemble, nous n'aurons plus d'inquisiteurs à craindre, et nous pourrons aisément reprendre Mlle Cunégonde. » Ce discours plut à Cacambo : on aime tant à courir, à se faire valoir chez les siens, à faire parade de ce qu'on a vu dans ses voyages, que les deux heureux résolurent de ne plus l'être et de demander leur congé à Sa Majesté.
  • 25. l-Mise en situation : a-Situez le passage en question. →Situation : après s’être échappés des oreillons, candide et Cacambo découvre un pays de merveilles : l’Eldorado. b-Typologie : Quel est le type de ce passage ? Justifiez. →c’est un texte à dominante narrative : présence du passé simple, en plus de l’impft (cf. texte). c-Point de vue : De quelle focalisation s’agit-il ? Justifiez. →il s’agit de la focalisation interne : le narrateur sait autant que ses personnages. Il raconte tout ce qu’ils (les personnages) savent, en plus de la présence des verbes de perception et des indicateurs de l’espace (Cf. extrait). ll-Hypothèse de lecture : Qu’est ce qui fait de ce passage un appel clair à un monde idéal (utopique) remplaçant une réalité atroce ? lll-Axes de lecture : 1er axe : Un monde utopique difficile à réaliser : Par quoi se termine la rencontre de Candide avec le bon vieillard ? Justifiez. →Se sont séparés gentiment et avoir de beaux cadeaux… Cf. § 1 p 71. Comment jugez-vous le comportement du bon vieillard avec Candide ? y a-t-il des personnes pareilles dans notre monde réel ? Justifiez. →Donner l’occasion aux élèves de s’exprimer… Qui reçoit Candide et son ami juste après ? Justifiez. →Le roi de L’Eldorado. Cf. § 3 p 71 Comment se comporte-t-il avec eux ? Justifiez. →Presque de la même façon que le vieillard. Cf. § 3 p 71 Etablissez une comparaison entre le bon vieillard et le roi dans l’Eldorado vis-à-vis Candide et son ami : → Le vieillard Le roi Bon, généreux, poli… Cf.§ 1 p71 Gracieux, poli, généreux… Cf. L1p72, §2 p 72 Relevez les figures de style qui caractérisent les deux personnages. →Cf extrait p 71-72 Quel est l’objectif du narrateur en faisant rencontrer Candide avec le vieillard et le roi ? →Montrer qu’il n’y a pas de différence entre les gens quelle que soit leur classe sociale… Par quoi se termine la rencontre du roi ? →Par visiter la ville. Cf. § 1 p72.
  • 26. Qu’est ce qui caractérise cette ville ? Comparez-la avec une ville moderne de nos jours. → Ville de l’Eldorado Ville moderne de nos jours pays cultivé pour le plaisir comme pour le besoin. utile et souvent agréable. beauté des habitants. beauté des constructions. profusion des repas. hôtellerie payée par le gouvernement « le pays où tout va bien » adore Dieu. pas de prières. Remerciements. pas de prêtre. absence de mal. générosité et sens de l'accueil. simplicité. splendeur des édifices publics. pas de cour de justice, pas de procès, pas de prison. palais des sciences. donner… guerres. brigands. sauvages. avidité. rapacité de l'Europe pour l'or et les pierres. souffrances de la faim. hôtellerie payante (payée ou prison). tout allait mal en Westphalie. grossièreté. Dieu. prières personnelles. moines enseignants. querelleurs, assassins. mesquinerie et peur de l'étranger. marques de déférences, ridicule de l'absolutisme royal. soif d'être différent des autres, d'être plus riche. payer, acheter… Commentez cette comparaison. Quelle en est le but ? →Souligner la différence entre la réalité et ce qu’on veut… Le but est de rêver d’une ville utopique : ☺ ☺ ☺ ☺ Utopie :*pays imaginaire ou tout est au mieux… *Conception imaginaire d’un gouvernement, d’une société idéale. Identifiez les figures de style qui caractérisent la ville de l’Eldorado. →Cf. extrait Comment Candide voit-il les choses à la fin en se rappelant le château où il a vécu ? Justifiez. →Il remet en question ce qu’il apprit dans le château… Cf.L26 p 72. Que décide-t-il à la fin ? pourquoi ? →Il décide de quitter l’Eldorado… il se rappelle de Cunégonde… Cf.L26 p 72. 2ème axe : une critique acerbe à la société réelle. De quel type de société le narrateur rêve-t-il ? ses caractéristiques ? →Une société idéale où règnent justice, équité, tolérance… Que pense-t-il alors de la société réelle ? →Il est pessimiste vis-à-vis de sa société, il lui porte un regard critique. Relevez toutes les expressions et phrases implicites et explicitent qui justifient cela. →Cf. extrait. Quelle est la tonalité dominante dans ce passage ? Justifiez. →En ce qui concerne l’Eldorado, on a la tonalité laudative. Cf. Extrait. →En ce qui concerne la ville réelle, on a la tonalité ironique. Cf. Extrait.
  • 27. L’idée du narrateur concernant la ville idéale rejoint une philosophie particulière. La quelle ? quel est son philosophe ? →La philosophie grecque. Son philosophe c’est Platon. lV-Traces écrites : Cf tableaux ci-dessus. V-Prolongement : Exposé : Quel regard portez-vous sur les nouvelles villes actuellement ? Apportent-elles tout ce que l’homme cherche ?
  • 28. Niveau : 2ème A.bac. Séance : langue et communication. Durée : 1heure Titre : Les temps du récit : valeurs temporelles et aspectuelles Compétence visée : l’élève doit être capable d’: identifier les valeurs temporelles et aspectuelles des temps du récit. l-Observons : « Cacambo, qui donnait toujours d'aussi bons conseils que la vieille, dit à Candide : « Nous n'en pouvons plus, nous avons assez marché ; j'aperçois un canot vide sur le rivage, emplissons-le de cocos, jetons-nous dans cette petite barque, laissons-nous aller au courant ; une rivière mène toujours à quelque endroit habité. Si nous ne trouvons pas des choses agréables, nous trouverons du moins des choses nouvelles. - Allons, dit Candide, recommandons-nous à la Providence. » Ils voguèrent quelques lieues entre des bords tantôt fleuris, tantôt arides, tantôt unis, tantôt escarpés. La rivière s'élargissait toujours ; enfin elle se perdait sous une voûte de rochers épouvantables qui s'élevaient jusqu'au ciel. Les deux voyageurs eurent la hardiesse de s'abandonner aux flots sous cette voûte. Le fleuve, resserré en cet endroit, les porta avec une rapidité et un bruit horrible. Au bout de vingt-quatre heures ils revirent le jour ; mais leur canot se fracassa contre les écueils ; il fallut se traîner de rocher en rocher pendant une lieue entière ; enfin ils découvrirent un horizon immense, bordé de montagnes inaccessibles. Le pays était cultivé pour le plaisir comme pour le besoin ; partout l'utile était agréable. Les chemins étaient couverts ou plutôt ornés de voitures d'une forme et d'une matière brillante, portant des hommes et des femmes d'une beauté singulière, traînés rapidement par de gros moutons rouges qui surpassaient en vitesse les plus beaux chevaux d'Andalousie, de Tétuan et de Méquinez. » Extrait du chapitre XV11, Candide…, Voltaire. 2-Compréhension et conceptualisation : Quel est le type de ce texte ? justifiez votre réponse. →C’est un texte narratif : présence des temps du récit à savoir le passé simple, l’imparfait… En plus du discours… Soulignez tous les verbes contenus dans le texte, indiquez leur temps et la valeur temporelle et aspectuelle pour chacun en complétant le tableau ci-dessous : → Verbe Temps Valeur temporelle Valeur aspectuelle Donnait Imparfait Habitude Action accomplie (achevée) Ils voguèrent Passé simple La narration Action accomplie Nous n’en pouvons plus Présent Enonciation : rendre les faits réels. Action accomplie nous avons assez marché Passé composé Antériorité par rapport au présent Action accomplie était cultivé P-Q-P Antériorité par rapport à l’impft. Action accomplie Remarque : Action accomplie : action finie, achevée, coupée de la situation de l’énonciation. Action inaccomplie : action en train de se produire. 3-Production : Phase réservée aux élèves : ils sont appelés à construire des phrases.
  • 29. 4-Appropriation : Soulignez dans le texte ci-dessous les temps du récit et indiquez leurs valeurs aspectuelles et temporelles : Il donna l'ordre sur-le-champ à ses ingénieurs de faire une machine pour guinder ces deux hommes extraordinaires hors du royaume. Trois mille bons physiciens y travaillèrent ; elle fut prête au bout de quinze jours, et ne coûta pas plus de vingt millions de livres sterling, monnaie du pays. On mit sur la machine Candide et Cacambo ; il y avait deux grands moutons rouges sellés et bridés pour leur servir de monture quand ils auraient franchi les montagnes, vingt moutons de bât chargés de vivres, trente qui portaient des présents de ce que le pays a de plus curieux, et cinquante chargés d'or, de pierreries et de diamants. Le roi embrassa tendrement les deux vagabonds. Ce fut un beau spectacle que leur départ, et la manière ingénieuse dont ils furent hissés, eux et leurs moutons, au haut des montagnes. Les physiciens prirent congé d'eux après les avoir mis en sûreté, et Candide n'eut plus d'autre désir et d'autre objet que d'aller présenter ses moutons à Mlle Cunégonde. « Nous avons, dit-il, de quoi payer le gouverneur de Buenos- Aires, si Mlle Cunégonde peut être mise à prix. Marchons vers la Cayenne, embarquons- nous, et nous verrons ensuite quel royaume nous pourrons acheter. » Extrait du chapitre XV111, Candide… , Voltaire.
  • 30. Niveau : 2ème A.bac. Séance : A. Orales (exposé) Durée : 2heures. Sujets : 1/La république de Platon 2/La cité idéale du philosophe musulman AL FARABI 3/ L’Eldorado de Voltaire. Compétences visées : l’élève doit être capable d’: effectuer des recherches pour informer et s’informer. exposer et comparer des informations concernant un thème précis. N.B : Le travail sera effectué par les élèves sous forme d’un exposé. On désignera trois élèves pour traiter trois axes : 1er axe : La république de Platon : La République de Platon (Analyse & Résumé) Résumé de la République de Platon : La République est le livre le plus célèbre et le plus influent de la philosophie de Platon. Mais en soi, la République n’existe pas, ni en théorie ni en pratique à son époque. Elle est donc inventée, construite par l’architecte Socrate. Mais le thème majeur de ce dialogue est celui de la justice ou : comment organiser la cité ?
  • 31. Le livre est organisé en 10 livres distincts, durant lesquels Platon présente les différents aspects de sa cité idéale, de la place des philosophes dans la cité à la conception de la subjectivité en passant par l’éducation des enfants. Livre 1 de la République : Dans le Livre I, Socrate donne deux définitions distinctes de la justice. La première est fournie par Polémarque, qui suggère que la justice consiste à “faire du bien à vos amis et causer des dommages à vos ennemis.” Cette définition, qui est une traduction de la morale conventionnelle, est prise en considération. Cependant, très vite, ses défauts apparaissent clairement : comment peut-on savoir qui est un ami et qui est un ennemi ? Les amis ne sont-ils pas capables de faire du mal ? Et qu’est-ce que faire du bien ? Ici affleure déjà l’idée qu’une définition doit reposer sur des notions solides : il faut donc remonter à l’essence du concept et non se contenter de fausses apparences. Une deuxième définition, donnée par Thrasymaque, est la suivante : «La justice est l’obéissance à l’intérêt du plus fort». Mais selon Socrate, la justice est bonne à la fois dans ses moyens et dans sa fin et ne peut donc exiger la soumission en tant que moyen. Selon Socrate, la justice est “l’excellence de l’âme”. Socrate sait cependant qu’il a été trop vague et qu’il devra se faire plus précis. Le livre I se termine par une autre question. La vie juste est-elle plus gratifiante que la vie injuste? Même si le premier livre n’a pas avancé de manière déterminante dans la définition de la justice, il a réussi néanmoins à poser le cadre et la méthode utilisée. Livre 2 de la République : Au début du livre 2, une nouvelle définition apparaît : la justice est un compromis conçu pour la protection mutuelle des citoyens d’un État. En d’autres termes, la justice est un artefact crée par l’Etat pour empêcher les citoyens de se nuire les uns les autres. Mais Socrate n’aime pas l’idée que la justice soit non-naturelle, instituée. Socrate affirme que l’Etat ne doit faire que refléter la justice naturelle. Ainsi commence l’immense édifice de l’Etat juste. Socrate aborde d’abord la division du travail entre les classes de la société. Livre 3 de la République : Les arts dans l’éducation sont traités dans le livre 3. La poésie, accusée de déformer le réel, est la cible de toutes les attaques de Socrate. En lieu et place de la poésie, bannie de la Cité, Socrate prône l’enseignement de la musique, seule à même de développer les vertus chez les citoyens : courage, sagesse, tempérance. La deuxième partie de l’éducation est consacrée à l’éducation physique. La formation physique est au moins aussi importante que la formation intellectuelle des citoyens. Le livre se termine avec le mythe phénicien, lequel affirme que les citoyens sont faits d’un certain mélange de métaux, d’or, d’argent, de fer et de laiton. Ce mélange détermine leur position sociale. Livre 4 de la République: Dans le livre 4 il est question bonheur des gardiens. La raison d’être de l’Etat est d’exister pour le bien du plus grand nombre et non pour celui-ci de quelques-uns. Fondé sur la division des tâches, la question de la défense et de la sécurité apparaît : les guerriers seront les gardiens de la Cité. Estimant la Cité est parfaite, Socrate repose la question de la justice en partant de quatre vertus : il définit le courage, la tempérance et la sagesse, mais il doit ouvrir une parenthèse avant d’atteindre la justice. La digression donne les trois principes de l’âme: la raison, la passion et l’appétit. Lorsque ceux-ci existent en harmonie, la justice règne. Mais il s’agit d’une définition provisoire.
  • 32. Livre 5 de la République : La question abordée est : comment éviter que cette cité idéale disparaisse ? Socrate présente plan très futuriste détaillant le contrôle de la population et une forme élaborée d’eugénisme. Les forts doivent se forte reproduire plus souvent que les plus faibles. Les enfants faibles sont éliminés ou cachés sans même que leur soit donné un nom. Socrate envisage aussi une manière d’améliorer les Etats existants : pour cela, il faut que les philosophes deviennent rois ou, plus probablement, que les rois deviennent philosophes. Mais à son tour, Socrate pose la question: qu’est-ce qu’un philosophe? Cela conduit Socrate à développer sa théorie des formes, l’idée que le réel n’est qu’une illusion et que le philosophe, grâce à la contemplation des idées, accès aux essences, à la vérité. Le philosophe, par la dialectique, cherche et monte vers le vrai. Livre 6 de la République : Socrate fait face aux critiques dans le livre 6, dirigées contre sa classe des guerriers : Adimante estime que les gardiens sont des monstres. Socrate défend leur noblesse et leur altruisme en s’appuyant sur la parabole du pilote et son équipage. La multitude selon Socrate ne sait pas ce qui est le mieux pour elle. Ils faut des individus désintéressés et compétents pour les gouverner. Socrate est obligé alors de développer la relation entre les gardiens et la philosophie. Gardiens, dit-il, cessent d’être les gardiens quand ils abandonnent la vérité. Livre 7 de la République : Le livre 7 est dominé par l’allégorie de la caverne. Socrate peint une scène : une grotte obscure est l’hôte d’un groupe de prisonniers, enchaînés de telle façon qu’ils ne peuvent pas bouger la tête. Ils sont forcés de regarder le mur face à eux. Un feu reflète les ombres sur ce mur. Ayant toujours été dans la grotte, ils croient que les ombres sont vraies. Puis, un jour, un prisonnier est libéré. Il découvre que les ombres sont une illusion, il est aveuglé par la lumière en sortant de la grotte. Retournant livrer sa vérité aux autres prisonniers, il doit affronter leurs rires. Ce prisonnier libéré est le philosophe qui, riche de la vérité, va la répandre auprès de ceux qui vivent dans les ténèbres. Livre 8 de la république : Socrate analyse les différentes formes de régimes politiques. Il existe quatre formes corrompues : la timocratie, l’oligarchie, la démocratie et la tyrannie. Ce dernier est présenté comme le pire des régimes. Livre 9 de la république : Le livre 9 explore la figure du tyran et la compare à celle du philosophe. Le tyran agit pour son propre bien, est régi par des appétits insatiables, est menacé de tous les côtés et à chaque instant par la trahison et l’assassinat. Ainsi, son pouvoir est en réalité une forme extrême d’esclavage. Le tyran est le paradigme du désordre et de l’injustice. Socrate achève le livre 9 sur l’idée que même si l’Etat idéal est une construction théorique, le philosophe doit toujours vivre comme si il était réel à l’intérieur de lui. Livre 10 de la république: Le dernier livre de la République pose l’immortalité de l’âme et traite de sa destinée après la mort. Bien que l’homme juste tire de grandes récompenses dans la vie mortelle, c’est dans l’au-delà que sa vertu est le mieux reconnue. Les dieux reçoivent l’homme juste, qui a cherché toute sa vie à les imiter, sur un pied d’égalité. Conclusion : La République est sans conteste le dialogue majeur de Platon, dans la mesure où l’étendue des thèses exposées est prodigieuse. La Cité Idéale, fondée sur la justice, inspirera l’ensemble de la philosophie politique après Platon. Source : Internet
  • 33. 2ème axe : La cité idéale/vertueuse d’AL FARABI : Les éléments fondateurs de la cité vertueuse d’AL FARABI : La cité se base sur la religion. Existence d’un seul Dieu, chef suprême qui a tout crée sans participation de quiconque. L’être humain doit vivre en groupe, il ne peut réaliser ce qu’il veut tout seul. Il est né pour s’associer aux autres afin de progresser … En ce qui concerne le chef de la cité : il est pour cette cité comme le cœur pour le corps et ses auxiliaires doivent lui ressembler. Ses caractéristiques : →il doit être chef par nature (caractéristique innée), c’est un don pour lui. →il doit avoir la forme et la vocation d’être chef de la cité. Tout cela Tout cela ne peut se réaliser que si le chef est doté de 12 qualités : Il ne doit avoir aucun défaut dans ses membres. Compréhensible et compréhensif. Apprend bien pour ne rien oublier Très intelligent. Eloquent (bien parler) et aime l’apprentissage. Non gourmand (en ce qui concerne la nourriture, les boissons et le sex) Aime la vérité et déteste le mensonge. Déteste l’injustice et partisan de la volonté et de la patience. 3ème axe : L’Eldorado de Voltaire : I- Les caractéristiques de l'utopie 1- Le luxe et la richesse • les maisons sont excessivement luxueuses : elles sont "bâties comme des palais d'Europe " • les vêtements indiquent la richesse du peuple, même ceux des enfants : ils sont "vêtus de draps d'or" • l'abondance : le repas est pantagruélique : les plats sont nombreux, et tous exotiques : pour Candide, l'exotisme représente une luxe. Les récipients même indiquent la richesse du village : ils sont faits dans "un espèce de cristal de roche". • les larges pièces d'or que Candide et Cacambo ont ramassés sont "des cailloux de grands chemins" aux yeux des habitants : les conquistadors cherchaient de l'or, mais cet or n'a dans cet endroit aucune valeur. • cette impression de grande richesse est encore accentuée par la gratuité : le gouvernement offre la nourriture aux habitants et aux étrangers, et il leur offre le luxe aussi : le gouvernement lui aussi est riche (par opposition à la France : misère est grande, et le gouvernement est pauvre lui aussi) 2- Un monde de plaisir et de bonheur • Plaisir des sens : "musique très agréable" => plaisir de l'ouïe, écoute est agréable "odeur délicieuse" => plaisir de l'odorat également "ragoûts exquis, pâtisseries délicieuses" => plaisir du goût les enfants qui les servent sont beaux et bien vêtus => plaisir de la vue Les sens sont ravis, pleinement satisfaits, accentuant le bonheur et le plaisir des habitants et des voyageurs. • Les habitants sont heureux et montrent leur bonheur : ils rient ("éclatèrent de rire"). Il y a un équilibre : on compte autant de filles que de garçons (" deux garçons et deux filles") : la population est stable, équilibrée. • Les habitants sont généreux : après avoir servi un repas pantagruélique, ils s'excusent de la mauvaise chère qu'ils ont présentée aux voyageurs.
  • 34. 3- Politesse et savoir-vivre • Extrême politesse et discrétion de la part des commerçants et des voituriers présents dans l'auberge (dans le monde de Candide, les voituriers sont les moins polis de tous) • Les habitants sont honnêtes : aubergistes auraient pu profiter de l'ignorance de Candide et Cacambo et leur réclamer un dû pour le repas, mais ils les informent. Conclusion partielle : Voltaire fournit absolument tout ce qui constitue un monde idéal : les gens sont heureux, riches et tout le monde s'entend bien. Ce monde idéal émerveille Candide et Cacambo qui ne croient pas ce qu'ils voient. Mais cette incrédulité est aussi celle du lecteur, car Voltaire force les traits de l'utopie à dessein. II- La satyre : l'ironie de Voltaire 1- Il force les traits de l'utopie et l'aspect merveilleux • C'est un monde plein de sensations agréables : le ravissement de tous les sens montre que les deux voyageurs évoluent dans un rêve. • L'abondance du repas montre elle aussi que ce n'est qu'un rêve : tout y est trop abondant pour être réel : le morceau de viande qu'ils mangent "pesait deux cent livres" ; jamais, dans un monde réel, l'abondance est aussi extrême. • La gratuité du repas provoque l'incrédulité de Candide, mais, en même temps que Candide, les lecteurs n'y croient pas non plus. Voltaire, en exagérant, se moque de ce monde idéal, il le caricature. 2- La morale de Voltaire • Voltaire caricature ce monde pour montrer qu'il n'existe pas, qu'il est "trop parfait" pour être réel. • Dans la dernière réplique de Candide, c'est Voltaire qui s'exprime : quand il parle de ce monde idéal, il dit qu'il "faut absolument qu'il y en ait de cette espèce". Par cette phrase, il explique que l'on veut absolument qu'un monde parfait existe, mais que ce n'est qu'un rêve. • Voltaire insiste sur le fait qu'un monde parfait tel que l'Eldorado ne peut exister, ce n'est qu'un rêve. CONCLUSION Ce monde idéal nous est présenté avec ironie par Voltaire: ce pays est absolument merveilleux, tout le monde y est heureux, mais il n'existe pas. Voltaire nous rappelle en quoi consistent nos rêves. Il dénonce l'utopie, et avec l'utopie, il dénonce le rêve : il faut être réaliste, arrêter de rêver. Mais cet extrait pose aussi une question : après avoir vu ce monde idéal, que faut-il faire? Le texte qui termine Candide répond à cette question : Candide et ses amis achètent une ferme et cultivent leur jardin. C'est la morale de Candide : Voltaire nous rappelle que le bonheur est le fruit du travail et non du rêve. => Rapprochement : Lettres Persanes, de Montesquieu : dans la lettre 12, il parle des troglodytes, et dénonce lui aussi l'utopie d'un monde idéal. Lu par Laetitia - source : litteratureaudio.com
  • 35. Niveau : 2ème A.bac. Séance : A.P.E. Durée : 1 heure. Sujet : Vous avez certainement une conception personnelle sur la ville. En tant que jeune, rédigez un texte (argumentatif, descriptif…) dans lequel vous tracez les grandes ligne d’une ville idéale comme vous l’imaginez. Compétence visée : l’élève doit être capable de : rédiger un texte (argumentatif) relevant des caractéristiques utopiques. 1ère phase : Lecture du sujet et repérage des mots-clés. Rappel du type de texte à rédiger : argumentatif et descriptif. Attirer l’attention sur la structure argumentative, sans oublier de mentionner le type de plan à suivre : plan simple avec liens logiques, arguments et exemples. 2ème phase : ☺ ☺ ☺ ☺ Côté pratique : Accorder un peu de temps aux élèves pour préparer quelque chose sur leur brouillon. Faire lire quelques uns. Choisir un sujet parmi ceux des élèves et le finaliser ensemble, sur le tableau sinon travailler ensemble en désignant un secrétaire. ☺ ☺ ☺ ☺ Plan exemple : Introduction : *amener le sujet par une idée générale : →Tout être humain rêve de vivre dans la paix, la quiétude et la stabilité… *exprimer son point de vue sous forme de thèse : →C’est pourquoi, il me semble qu’il (L’Homme) mérite de vivre dans une cité/ville/pays idéale, non pas comme celle décrite par les grands philosophes comme Platon, mais une ville lui offrant les possibilités d’être heureux… Développement : *Reprendre autrement la thèse : →En effet, l’Homme mérite une cité convenable… D’une part, le milieu doit être doté de tous les moyens technologiques qui lui favoriseront une vie paisible à savoir… D’autre part, il ne doit rien payer, surtout si on sait que les gouvernements élus sont faits pour veiller sur le citoyen… Puis, la justice doit être la clé de cette ville. Nul mendiant, ni vagabond, ni gueux ne doit exister, tout le monde doit jouir d’une vie aisée… En plus, sur le plan santé, le citoyen doit avoir accès aux soins gratuitement, et les hôpitaux doivent être bien équipés et à sa disposition… Enfin, les gens doivent se sentir libre de s’exprimer, d’avoir de bonnes justifications sur toutes les réactions des responsables sans que ces derniers se gênent et recourent à la punition… Ce dernier acte doit être banni de la société… Conclusion : *Résumer tout ce qui à été dit autrement… →Bref, l’Homme depuis son existence a été toujours honoré, il mérite une vie meilleure loin de tout ce qui peut troubler sa paix…
  • 36. Niveau : 2ème A.bac. Séance : Lecture méthodique Durée : 2 heures Support : Candide … Voltaire Extrait 4 : chapitre XIX. p 75 De : « En approchant… A :… Surinam » Durée : 1 heure. Compétence visée : l’élève doit être capable de: déceler un plaidoyer éloquent contre l’esclavage. Extrait du chapitre xɪx : Ce qu’il arriva à Surinam, et comment Candide fit connaissance avec Martin. « … En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. « Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais- tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois ? - J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. - Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi ? - Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : " Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. " Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible. - Ô Pangloss ! s'écria Candide, tu n'avais pas deviné cette abomination ; c'en est fait, il faudra qu'à la fin je renonce à ton optimisme. - Qu'est-ce qu'optimisme ? disait Cacambo. - Hélas ! dit Candide, c'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. » Et il versait des larmes en regardant son nègre, et en pleurant il entra dans Surinam… » Ι-Mise en situation : 1-Situez le passage en question →Situation : Candide et Cacambo quittent l’Eldorado dans l’espoir de retrouver Cunégonde mais la situation de l’esclave rencontré les rend tristes et émus devant cette abomination. 2-Typologie : Passage à dominante narrative : *respect de la chronologie. *respect des temps de la narration : P.S et prést narratif (cf. texte) N.B : la composante discursive rend les faits réels (cf. passage)
  • 37. 3-Focalisation : On a la focalisation interne : on perçoit les choses à travers la pensée et les yeux du personnage en question (l’esclave). ΙΙ-Hypothèse de lecture : Qu’est ce qu’est fait de ce passage un plaidoyer retentissant contre l’esclavage ? ΙΙΙ-Axes de lecture : 1er axe : La mise en scène de la situation du nègre : Identifiez les personnages de ce passage, leur situation sociale et ce qu’ils symbolisent : →Tableau : Personnages Situation sociale et origine symbolisation Candide Européen, noble Complice de la traite mais il s’oppose à ses compatriotes par sa douceur, sa sympathie et son esprit philosophique. Cacambo Valet d’origine de Cadix. C’est un métis entre l’espagnol et le Tucuman (ville d’Argentine) Il sait tout faire et tout être : moine, laquais, soldat… C’est le bras droit de Candide. Il l’aide dans son périple. Le nègre Africain, misérable Soumission, maltraitance, esclavage… Identifiez le portait du nègre : →Cf. § 2 : … étendu par terre, moitié habillé, jambe gauche et mains droite coupées. Pourquoi une telle description ? →Attirer l’attention de Candide et surtout du lecteur pour s’interroger sur la condition de l’être humain, particulièrement les esclaves Déclencher une polémique. Quelle réflexion philosophique mène Candide dans ce passage ? Justifiez. →Candide élève le niveau du débat à la controverse (polémique) philosophique. La question de Cacambo « qu’est-ce qu’optimisme ? » est un tournant décisif dans la vie de Candide qui dévoile son ignorance sur l’état des nègres (cf. § 2 p 76). 2ème axe : Plaidoyer éloquent contre l’esclavage : Quel est le type de discours utilisé par le nègre en parlant de sa situation ? Justifiez. →Discours argumentatif : Thèse : ma situation est lamentable. Argts : -mon maitre m’a traité ainsi (Vanderdendur). -c’est l’usage. -on nous donne un caleçon… cf. § 1 p76. -ma mère m’a vendu. Liens logiques : cf. § 2 pp 75/76
  • 38. Quel genre de relation y a-t-il entre l’esclave et son seigneur ? →Relation de soumission, d’assujettissement, de dominant/dominant… Relevez les formules les plus frappantes dans le discours du nègre : →*c’est à ce prix que vs mangez du sucre en Europe. *les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous… Que reproche le nègre à ses exploitants (les chrétiens) ? →*Il les traite d’hypocrites surtout qu’ils veillent à convertir les esclaves… *Il les traite de menteurs car ils leurs disent qu’il n’y a pas de différence entre Blancs et Noirs, alors qu’eux, ils les vendent et les traitent plus malhonnêtement que leurs animaux domestiques (cf. p 76) A quelle valeur l’Homme est-il réduit dans ce passage ? Justifiez. →Il est réduit à une valeur de 10 écus (cf. p 76). Quels procédés stylistiques met en œuvre le nègre pour justifier sa situation ? justifiez par des exemples en les expliquant. →*L’ironie : « le fameux négociant… » Vanderdendur : son nom indique sa cruauté. Le discours de la mère : « tu as l’honneur d’être esclave de nos seigneurs les blancs. » Elle lui promet « l’honneur » alors que son état est lamentable, d’où l’emploi de « Hélas » qui rejette le raisonnement de la mère en montrant son inutilité. *L’hyperbole : « Les chiens, les singes… que nous » L’animal est très bien traité par rapport à l’homme, en Europe. Quel est l’objectif d’une telle présentation ? →présenter un plaidoyer retentissant contre l’esclavage en Europe. Quelle transformation crée-t-il cet épisode dans le parcours de Candide ? Justifiez. →Il subit un grand choc qui le conduit à se révolter, pour la première fois, contre l’optimisme : « il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme. » cf. p 76. ΙV-traces écrites : Conclusion : Que dénonce Voltaire ? Comment ? Avec quels procédés ? ☺ ☺ ☺ ☺ Voltaire dénonce le commerce triangulaire des êtres humains et critique l’optimisme de Pangloss. Pour ce faire, il utilise l’ironie et le discours direct (discours du nègre) C’est un plaidoyer pour la liberté de l’être humain voire l’égalité et la fraternité. V-Prolongement : Exposé autour de la situation des nègres au 18ème siècle « l’esclavage »
  • 39. Niveau : 2ème A.bac. Séance : langue et communication. Durée : 1 heure. Titre : L’exemple dans le texte argumentatif. Compétence visée : l’élève doit être capable d’: identifier le rôle de l’exemple dans un texte argumentatif. Support : 1. Le mot intolérance est un mot fort, il dénonce une attitude que tout le monde récuse1 et que 2.toutes les idéologies2 condamnent. Il évoque les guerres de religion, les persécutions, toutes les 3.barbaries fondées sur le refus de l’autre. Il couvre aussi des comportements plus insidieux3 : 4.bien des intolérances sont vécues au quotidien. 5. Lors d’une séance de travail de l’académie universelle des cultures, consacrée à la 6.réflexion sur l’enseignement de la tolérance, l’ancien directeur du centre culturel italien de 7.New York, Furio Colombo, a raconté une expérience conduite dans une école américaine. 8.L’institutrice avait réparti ses élèves en deux groupes aléatoires4 et numériquement égaux, 9.celui des bleus et celui des rouges. Elle avait alors mis une politique de discrimination5 10.caractérisée : elle ne s’occupait que des élèves bleus, ne réglait son enseignement que sur eux. 11. Eux seuls étaient autorisés à venir s’asseoir près d’elle et à bavarder avec elle, tant et si bien 12.que les bleus commençaient à croire qu’ils étaient réellement supérieurs aux enfants de l’autre 13.groupe. 14. Et puis le lundi suivant, tout avait changé : c’était devenu le tour des rouges d’être l’objet 15.de toute les attentions et de jouir de tous les privilèges, tandis que les bleus étaient tenus à 16.l’écart et bientôt méprisés par les rouges qui avaient oublié l’époque où ils étaient traités 17.comme les parias6 de la classe. Au bout d’un certain temps, l’institutrice avait arrêté 18.l’expérience et rendu à tous ses élèves un statut et un traitement rigoureusement paritaire7 . 19. C’est alors qu’elle avait pu attirer leur attention sur ce que cela signifie dans notre société 20.d’être marginalisé8 , en raison de son appartenance à un groupe ethnique9 ou à une classe 21.sociale. 22. Il est relativement facile de démontrer l’absurdité des idéologies du mépris ou de la 23.haine. C’est l’objet de toute éducation civique. […] Françoise Barret-Ducroco ; Le Monde de l’éducation, avril 1997. 1-Que personne n’admet. 2-Doctrines, croyances, systèmes de pensée… 3-Sournois, trompeurs. 4-constitués au hasard. 5-Traitement différent par rapport à l’autre. 6-Personnes tenues à l’écart, méprisées. 7-Egaux. 8-Mis à l’écart. 9-Relatif à un même groupe de population. Ι-Compréhension et conceptualisation : 1-Situation d’énonciation : *Quel est le thème en question dans ce texte ? L’éducation. *Qu’annonce le titre ? L’éducation qui s’oppose à la marginalisation et l’exclusion. *Sur quel problème de société l’auteur se penche-t-elle ? Le problème de l’intolérance. *Que révèle le vocabulaire du 1er § sur la position de l’auteur ? Justifier. Il est complètement opposé à tout acte de discrimination (cf. 1er §) *Que veut démontrer l’auteur ? Démontrer les conséquences de l’intolérance (cf. L2-4) *Quelle est sa thèse, reformulez-la? L’intolérance doit être exclue de la société.
  • 40. *Dans quelle partie du texte se trouve-t-elle ? Dans le 1er § (cf. L1-2) *Que rapportent les §2 et 3 Ils rapportent une expérience (cf. texte) *Quel moyen l’auteur utilise-t-elle pour convaincre le lecteur ? Elle utilise l’exemple. 2-Le rôle de l’exemple : Complétez le tableau ci-dessous en repérant les 5 étapes de l’expérience de l’institutrice : → Indices de tps Etapes de l’expérience Réaction des élèves L8-L10 P.Q.P Répartition des élèves en 2 grpes aléatoires, égaux avec la mise en œuvre d’une politique de discrimination. Aucune L10-L13 Impft + P.Q.P L’institutrice ne s’occupait que des élèves bleus en ignorant les rouges. Les bleus croyaient qu’ils étaient supérieurs aux rouges. L14-L17 Lundi suivant + P.Q.P Le tour des rouges est venu et elle a négligé les bleus à tel point de les mépriser. Les bleus ont oublié ce qu’ils ont fait aux rouges L17-L18 Au bout d’un certain temps +P.Q.P Expérience terminée et retour au climat normal Ø L19-L21 P.Q.P Morale tirée : comprendre ce que c’est le fait d’être marginalisé à cause de sa classe sociale ou de son appartenance à un grpe ethnique déterminé Les élèves se sont rendu compte de la valeur d’une telle expérience. *En quoi consiste l’expérience de l’institutrice ? Sensibiliser les élèves des dangers de la Discrimination qui mène à l’intolérance. *Quel est son objectif ? Propager entre les élèves l’idée de la tolérance et de l’égalité quelle que soit l’appartenance sociale et ethnique. *Vs semble-t-il atteint ? Certainement, puisqu’il n’y avait aucune réaction de la part des élèves. *Pourquoi l’auteur relate-t-elle cette expérience ? Montrer les dangers de l’intolérance et prouver que l’éducation civique commence à l’école. *Quelle est la valeur de cet exemple ? Est-il illustratif ou argumentatif ? Justifiez. C’est un exemple matériel, il a été vécu, donc il est témoin d’un ensemble de faits qui pourront aider à dépasser certains conflits et aideront à apprendre l’éducation civique. Il est donc argumentatif puisqu’il soutient la thèse avancée dans le 1er §. 3-Traces écrites : Pour comprendre le rôle d’un exemple dans un texte argumentatif, il faut : dégager la thèse défendue par l’auteur du texte, c.-à-d. la position qu’il adopte sur un problème et défend par des arguments. repérer les passages où il est question d’un cas particulier concret (événement, anecdote, expérience personnelle…) se demander si l’exemple sert à expliquer ou à préciser un argument (exple illustratif) ou s’il sert d’argument et est indispensable à la démonstration (exple argumentatif). ΙΙ-Réemploi : Rédigez un article sur l’éducation à la solidarité. Utilisez ou à défaut imaginez sur ce thème une expérience qui constituera l’argumentation.
  • 41. Niveau : 2ème A.bac. Séance : A. Orales et T.E (exposé) Durée : 1 heure. Sujet : Identifiez et exposer les différentes formes d’esclavage dans le monde actuel. Compétences visées : l’élève doit être capable d’: se documenter sur un thème universel. Exposer des informations. 1ère phase : Partager la classe en groupes. Expliquer le sujet. Lancer le travail de deux façons différentes : *soit en classe en permettant à chaque grpe de bénéficier d’une connexion afin de lui faciliter les recherches. *soit de leur demander de préparer le travail En dehors de la classe. 2ème phase : Chaque groupe désignera son porte-parole et les autres sont appelés à les écouter, les critiquer et leur montrer les lacunes en leur proposant des solutions. 3ème phase : traces écrites : Recopier les axes essentiels sur le cahier de cours. Plan exemple : Quelques formes de l’esclavage moderne : Le trafic d’être humain comme nouvelle forme d’esclavage… Le travail des enfants… Les travaux forcés… Les mariages forcés… Le servage pour dette… Esclavage sous contrat…
  • 42. Niveau : 2ème A.bac. Séance : A.P.E. Durée : 1 heure. Sujet : Rédigez un plaidoyer contre l’esclavage moderne. Compétence visée : l’élève doit être capable d’ : exprimer et défendre son point de vue. 1ère phase : • Lecture du sujet et repérage des mots-clés. • Identification du type de texte à produire texte argumentatif à plan simple : thèse + arguments + illustrations 2ème phase : Accorder du temps aux élèves pour préparer le sujet sur le brouillon. 3ème phase : Faire lire quelques élèves sinon passer entre les rangs et corriger le maximum de production. 4ème phase : Se mettre d’accord avec les élèves sur un sujet qui parait remplir les critères demandés, le réécrire sur le tableau et l’affiner ensemble. 5ème phase : Traces écrites. Plan exemple Plan exemple Plan exemple Plan exemple : Introduction : • Amener le sujet par une idée générale : l’esclavage n’a jamais été éradiqué de al société mondiale… • Problématiser : C’est pourquoi il faut se demander s’il est possible un jour de voir la société mondiale lutter contre cette abomination. Développement : • Rappeler le thème : En effet, nombreuses sont les formes de l’esclavage dans le monde actuel (revenir sur ce qui a été traité dans la séance des T.E) + les exemples (Voltaire) • Montrer son point de vue clairement : être contre toutes formes de l’esclavage : frapper fort sur les mains de toutes les personnes qui y participent, fournir de l’aide aux pays qui sont sources de cette abomination…, développer le niveau de vie des citoyens afin qu’ils ne pensent pas quitter leurs pays comme le cas des subsahariens… Conclusion : • Résumer ce qui a été dit brièvement sans tomber dans la répétition. • Ouvrir le sujet par une question, une proposition ou une idée générale sous forme de solution