En fabriquant un biodiesel à partir d’huile de friture récoltée en Suisse romande, Léman Bio Energie permet aux transporteurs responsables, dont Migros Genève fait partie, de réaliser de belles économies de CO2.
Formation exigences de l'ISO 14001 systèmes de management de l'environnement
Production de biodiesel par Leman Bio Energie
1. P
our fabriquer un biodie-
sel de proximité, Léman
Bio Energie récolte sa
matière première –
l’huile de friture – principale-
ment en Suisse romande. Si
cette matière première est gra-
tuite, les coûts de récupération
ne le sont pas, car il faut faire le
tour d’un millier de restaura-
teurs et disposer des contenants
adéquats.
Heureusement, Léman Bio
Energie, fait partie du groupe
Helvetia Environnement, leader
de la collecte et de la valorisation
des déchets en Suisse romande.
«Autrefois, on fabriquait du bio-
carburant de première généra-
tion avec du colza. Les paysans
de la région s’étaient lancés dans
cette fabrication sur un mode ar-
tisanal. Aujourd’hui, la fabrica-
tion à base de colza est surtaxée
pour décourager une telle pro-
duction. Il faut en effet réserver
les terres cultivées à l’approvi-
sionnement des êtres vivants et
fabriquer du biodiesel de deu-
xième génération avec des huiles
végétales déjà été utilisées», rap-
pelle Jean-Pierre Passerat, pré-
sident-administrateur de Léman
Bio Energie.
«C’est pourquoi nous avons
transformé les anciennes instal-
lations artisanales en sites in-
dustriels certifiés aux normes
ISO 9001 et 14001 (garantes
d’une bonne organisation et
d’une production de qualité). Le
processus de transformation des
huiles récupérées prend trois
jours. Les huiles sont homogé-
néisées et filtrées, avant d’être
transformées, par un procédé de
transestérification, en esters
méthyliques d’acide gras. On ob-
tient ainsi le biocarburant Die-
nergol, utilisable mélangé au
diesel traditionnel ou pur.
Sans modification du moteur,
on peut tabler sur un mélange
contenant jusqu’à 20% de bio-
diesel. Certains véhicules sont
même conçus pour fonctionner
Développement durable
«Nous voulons que notre
production ait du sens»
En fabriquant un biodiesel à partir d’huile de friture récoltée en Suisse romande,
Léman Bio Energie permet aux transporteurs responsables, dont Migros Genève fait partie,
de réaliser de belles économies de CO2.
Texte: Isabelle Vidon Photos: Christian Marchon
Votre région
Des nouvelles
de la coopérative
Migros Genève
1
60 | MM7, 13.2.2017 | UNIVERS MIGROS
2. Porté par l’élément liquide, on peut s’entraîner régulièrement, tout en ména-
geant ses articulations.
Sport
Et si l’on se
jetait à l’eau?
L’Ecole-club Migros Genève propose différents
cours d’aquagym, pour se remettre en forme en
douceur ou sur un mode plus tonique.
Texte: Christophe Gicquel
I
l suffit de marcher dans
l’eau, contre le courant et
les vagues, pour très vite se
rendre compte que l’eau
augmente l’intensité de l’effort.
C’est de ce constat fort intéres-
sant que sont nés les cours
d’aquagym.
Parce qu’elle permet d’effec-
tuer des exercices sans risque
pour les articulations, l’aquagym
est devenue un atout incontour-
nable de la remise en forme.
Mais ne nous trompons pas;
sous le terme générique
d’aquagym se cache tout un pa-
nel d’activités. Que l’on souhaite
retrouver une bonne forme phy-
sique ou que l’on soit en quête
d’une activité ludique et tonique,
voici un petit tour d’horizon des
cours proposés par l’Ecole-club
Migros Genève.
Une discipline accessible à tous
Le module Aquagym consiste
en un ensemble d’exercices
simples et variés ne nécessi-
tant pas de connaissances
sportives particulières; c’est
l’approche de remise en forme
aquatique la plus douce.
L’Aqua fitness est un cours plus
rythmé et plus tonique, offrant
un entraînement adapté à tout
public et utilisant différents
supports.
L’Aqua Pilates repose sur les
mêmes principes que le Pilates
au sol: l’étirement, le gainage ab-
dominal, l’équilibre, la posture,
la respiration, l’affinement de la
silhouette et, bien sûr, la tonifi-
cation du corps entier. Les exer-
cices sont adaptés à l’élément li-
quide.
L’Aqua dos, quant à lui, est un
cours axé sur la mobilité du dos
et du bassin et sur un gainage
musculaire. Aux bienfaits de l’ac-
tivité spécifique, s’ajoutent ici
une détente et un bien-être liés à
l’environnement aquatique.
Plus d’infos sur www.ecole-club.ch ou
auprès des réceptions des Ecoles-clubs
Migros de Genève-centre - 5, rue du
Prince, tél. 058 568 80 00; Balexert
21, avenue du Pailly, tél. 058 568 80 80.
1 Jean-Pierre Passerat, président-
directeur de Léman Bio Energie,
et Jean-Pierre Tetaz, administrateur
d’Helvetia Environnement, devant
les cuves de transestérification.
2 Loïc Burton, responsable
d’exploitation de Léman Bio
Energie, réalise des contrôles
de qualité quotidiens.
Pour en
savoir plus
Le biocarburant suisse
de 2e génération, issu
d’huiles végétales
recyclées, ne génère
presque pas de CO2 et
son prix est légèrement
inférieur au diesel tradi-
tionnel. Propriétaires de
transports publics,
poids lourds et engins
de chantier peuvent ain-
si choisir de ne plus pol-
luer sur les routes
suisses.
Léman Bio Energie
propose aux transpor-
teurs professionnels
un audit gratuit pour
adapter leur parc de vé-
hicules et favoriser le
tournant énergétique.
Sur 100 litres d’huile
récupérée, on en en-
lève 20% lors du tri et du
filtrage. Ces déchets
sont ensuite valorisés
par méthanisation
(fabrication de gaz).
Les installations de
Léman Bio Energie,
automatisées, peuvent
fonctionner 24 heures
sur 24. Cinq points de
contrôle permettent de
vérifier que le biocarbu-
rant produit est
conforme aux normes
Diesel EN 14214 et SN
590 (garantes d’un pro-
duit de haute qualité).
Plus d’infos sur le site
leman-bio-energie.ch
avec 100% de biocarburant»,
précise Jean-Pierre Tetaz, admi-
nistrateur d’Helvetia Environ-
nement.
«Nous voulons que notre pro-
duction fasse sens sur le plan du
développement durable. C’est
pourquoi nous produisons notre
biodiesel à partir de matières
premières récupérées dans la ré-
gion et nous sommes heureux de
le vendre à des entreprises lo-
cales», assurent les deux
éco-producteurs. Au nombre de
leurs clients, on compte notam-
ment Migros Genève.
Un mélange sur mesure
Dans sa centrale, Migros Genève
possède deux citernes: l’une avec
du diesel, l’autre du biocarbu-
rant. Lorsqu’un chauffeur Mi-
gros fait le plein à la station in-
terne, il introduit un badge spé-
cifique à son camion, et un mé-
lange de carburant se fait alors
sur mesure, selon le type de mo-
teur du véhicule et la tempéra-
ture ambiante. Un véhicule est
même spécialement configuré
pour rouler avec 100% d’huile de
friture recyclée. MM
2
Photo:ThinkStock
UNIVERS MIGROS | MM7, 13.2.2017 | 61
3. Avifaune
Là où passent
les milans noirs
Parti sur la trace des migrateurs au long cours,
l’artiste naturaliste genevois Pierre Baumgart revient
de voyage avec un ouvrage superbement illustré.
Texte: Denis Landenbergue Gravures: Pierre Baumgart
Milan noir à Thiès,
au Sénégal.
Milan noir sous la
neige au bord du
Rhône genevois.
P
our l’artiste naturaliste gene-
vois Pierre Baumgart, voir de
ses yeux la diversité des pay-
sages survolés par les milans
noirs tout au long de leurs grandes
migrations était un rêve d’enfance. Il
lui aura fallu cinq ans pour transfor-
mer ce rêve en réalité et réunir cro-
quis, dessins, aquarelles et anecdotes.
Des bords du Rhône genevois au
Sénégal, en passant par le Jura, les
Pyrénées et le détroit de Gibraltar, il a
suivi la piste de ces élégants rapaces
dont la région genevoise a le privi-
lège d’accueillir environ un tiers des
couples nicheurs de Suisse.
Au terme de ce périple, il a publié
un ouvrage superbement illustré,
subtil mélange entre livre d’art, récit
de voyage et guide naturaliste.
Mais pourquoi avoir choisi le milan
noir, une espèce somme toute assez
fréquente en Suisse, plutôt que
d’autres oiseaux plus rares ou peut-
être considérés comme plus presti-
gieux?
Contrairement à beaucoup d’orni-
thologues, Pierre Baumgart ne se pas-
sionne pas vraiment pour la collec-
tion de coches, activité visant à obser-
ver le plus grand nombre possible
d’oiseaux sans nécessairement bien
connaître leur mode de vie. Il s’inté-
resse beaucoup plus aux espèces qu’il
qualifie de transversales, plus proches
de l’homme et souvent évoquées dans
la littérature, l’histoire ou même la
mythologie: «J’aime les sujets qui
permettent d’être à la fois dans la
proximité et le voyage, comme le mi-
lan. J’ai de plus en plus envie de ra-
conter des histoires qui résonnent
et qui sortent du seul cadre natura-
liste. À mes yeux, les approches hu-
maine, géographique et culturelle
sont essentielles».
Pierre Baumgart s’est beaucoup
imprégné de cette démarche si origi-
nale. En l’écoutant parler du milan
noir, on le surprend ainsi à l’appeler
parfois le Thiely, nom wolof du rapace
qu’il a eu tout loisir d’apprendre au
Sénégal.
Des annonciateurs du printemps
Alors que la fin du mois de février ap-
proche, comme tous les amateurs
d’oiseaux de la région genevoise,
Pierre Baumgart commence à scruter
assidûment le ciel dans l’attente des
premiers milans noirs de retour
d’Afrique. Pour mieux connaître ces
annonciateurs du printemps, rien de
tel que de se plonger dans le livre que
Pierre Baumgart vient de leur
consacrer.
«En suivant les Milans noirs – un récit en dessins»,
Pierre Baumgart. Ed. Terre & Nature, 2016.
UNIVERS MIGROS | MM7, 13.2.2017 | 63