1. 1
Les Besoins Énergétiques De L’industrie
Chez RIVA Vers Un Modèle Durable
1 Juillet 2022 – 30Juillet 2022
Azhich Moncef
Étudiant en 3ème
année – Ingénierie des énergies renouvelables
Enseignant référant – M. Abdellatif El Ghazi
Maitre de stage – M. Achraf Hamid El Yahyaoui
Année scolaire 2021-2022
RAPPORT DE STAGE
2. 2
Avant-Propos
Depuis toujours, avec comme objectif l’amélioration de
son niveau de vie, l’Homme n’a cessé d’accroitre sa
consommation énergétique, lui permettant ainsi d’accéder à
des commodités qui lui sont devenues au fil du temps
nécessaires, voir même indispensables.
Dans un souci d’une part technique mais également
économique, il a privilégié l’utilisation d’énergies fossiles
afin de subvenir à ses besoins. Ces siècles de croissance tant
économique que démographique, allant de pair avec une
augmentation de la demande en Energie, l’ont peu à peu
mené à une dépendance énergétique critique, vis-à-vis de ces
ressources épuisables. Une évolution de nos priorités,
plaçant l’environnement au cœur des préoccupations de nos
sociétés est aujourd’hui primordiale.
L’essor actuel de notre attrait écologique, au travers du
développement durable, de la défense de la biodiversité, du
tri et du recyclage de nos déchets et d’une certaine
optimisation de notre consommation énergétique, sont les
prémisses d’une transition énergétique visant à élargir nos
ressources à des denrées renouvelables afin de réduire cette
dépendance énergétique et vivre davantage en accord avec la
Nature plutôt qu’à ses dépends.
Cette évolution dans notre utilisation des ressources
énergétiques, tant sur la nature de celle-ci que sur notre mode
de consommation, va certainement demander plusieurs
générations, cependant elle s’avère capitale, pointant les
énergies renouvelables (ENR) comme un enjeu mondial.
3. 3
Sommaire
I. Avant-propos……………………2
II. Remerciements………………………..4
III. Introduction…………………………...5
IV. Présentation de l’entreprise…………...6
V. L’énergie au Maroc……………………
VI. Mixe Énergétique Marocain………
VII. Cadre Législatif ………………………..
1. La Loi 13-09……………………………
2. La Loi 58-15……………………………
3.La Loi 40-19……………………………
4.La Loi 82-21…………………………..
VIII. La Décarbonation industrielle au sein de
Riva Industries…………………….
IX. Conclusion ………………………..
4. 4
Remerciements
Avant de commencer la présentation de ce travail, je
profite de l’occasion d’adresser mes profondes gratitudes à
tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin à réaliser ce
modeste projet.
Je tiens à remercier le directeur de Riva Monsieur Chami
Mohammed qui m’a permis d’effectuer mon stage technicien
au sein de la société, et en particulier le fabuleux encadrant
Mr Achraf Hamid El Yahyaoui d’avoir m’encadré tout au
long de la réalisation de ce projet ,et qui n’ont pas arrêté de
me donner tous les conseils et les recommandations
possibles pour mon intérêt et pour m’assurer la bonne
formation en ce qui concerne la qualité et ses exigences.
5. 5
Introduction
Les changements climatiques, la raréfaction progressive
des énergies fossiles et fissiles et la hausse des prix continue
du pétrole et du gaz ont conduit au profond intérêt actuel des
pouvoirs publics, des entreprises et des particuliers envers
les sources d’énergie renouvelables. Energies hydraulique,
marémotrice, éolienne, solaire, géothermique,
aérothermique ou issues de la biomasse, des biocombustibles
et du biogaz constituent aujourd’hui des solutions
accessibles et même rentables pour une production de
chaleur et d’électricité renouvelables réduisant les émissions
de gaz à effet de serre. Il existe par ailleurs des technologies
permettant de produire du froid à partir d’eau chaude et donc
de produire du froid renouvelable.
Puisque l’énergie la plus verte et la moins chère est celle
qu’on ne consomme pas, les énergies renouvelables n’ont un
rôle crucial à jouer dans une démarche durable visant à
préserver notre environnement et valoriser efficacement nos
ressources qu’après la dimi- nution maximale de nos besoins
et de nos consommations d’énergie.
6. 6
Présentation de l’entreprise
Afin de répondre à ces enjeux industriels, Riva Industries
s'appuie sur son approche fondée sur ses acquis :
Acteur majeur de l'industrie Marocaine, Riva Industries
dispose d'un complexe sidérurgique et métallurgique
implanté dans la zone industrielle Med-z à Jorf Lasfar. Celui-
ci est composé de plusieurs unités de
production dotées des technologies les plus avancées et
équipées de nouveaux systèmes automatisés
permettant de répondre aux standards internationaux les plus
exigeants.
Fort de ses valeurs et de ses orientations stratégiques, Riva
Industries s'inscrit dans une démarche de
développement durable, véritable levier d'accompagnement
et de croissance pour ses clients et
l'ensemble des parties prenantes.
7. 7
L’énergie au Maroc
Le secteur de l’énergie au Maroc est dominé par les
énergies fossiles, presque entièrement importées, qui
couvrent 90,6 % de la consommation d’énergie primaire du
pays en 2019 (pétrole 56,7 %, charbon 30 %, gaz 3,9 %) .
Les énergies renouvelables contribuent pour 9,7 % (surtout
biomasse : 5,9 % et 3,4 % d’éolien et solaire).
La consommation d’énergie primaire par habitant au Maroc
était en 2019 de 25,5 GJ, soit seulement 32 % de la moyenne
mondiale et 93 % de la moyenne africaine.
La production locale d’énergie primaire n’assure que 10,1 %
des besoins du pays en 2019 . Elle est constituée à 96,5 %
d’énergies renouvelables : biomasse et déchets 58,4 %,
éolien et solaire 33,2 %, hydroélectricité 4,8 %. Le Maroc
possède des réserves très importantes de schistes bitumineux
et de gaz de schiste, qui n’ont pas encore été exploitées à
l’échelle industrielle.
L’électricité couvrait 17,2 % de la consommation finale en
2019 ; sa production est elle aussi dominée par les énergies
fossiles : 81 % (charbon 67,6 %, gaz 11,8 %, pétrole
1,5 %) . Les énergies renouvelables assurent 18,8 % de la
production : hydraulique 3,2 %, éolien 11,6 %, solaire
4 % . Elles se développent rapidement (l’éolien est passé
de 2,8 % en 2010 à 11,6 % en 2019) grâce au soutien de
l’État, qui s’est donné l’objectif de porter leur part dans la
puissance installée à 52 % en 2030. Le Maroc se dote par
ailleurs des moyens nécessaires pour pouvoir choisir
l’option du nucléaire d’ici 2030.Les émissions de
CO2 s’élèvent à 1,81 t de CO2 par habitant en 2019,
correspondant à 41 % de la moyenne mondiale mais
supérieures de 87 % à la moyenne africaine.
8. 8
La pointe annuelle de l’appel de puissance électrique a
atteint 6540 MW après avoir augmenté de 3.6% par rapport
à 2018. Montées à 11434 MW, les capacités de production
électrique ont augmenté de 5.2% par rapport à 2018. Les
capacités de production d’électricité de sources
renouvelables ont atteint 36.7% du total :
•les capacités éoliennes ont été de 1455 MW après avoir
augmenté de 18% par rapport à 2018,
•les capacités solaires ont été de 706 MW après avoir
augmenté de 13.6% par rapport à 2018,
•les capacités hydrauliques sont restées inchangées à
1770 MW.
L’électricité nette injectée dans le réseau électrique
marocain, en tant que demande globale d’électricité du
Maroc, s’est montée à 38’853 GWh en s’accroissant de
3.8% par rapport à 2018. Elle a été minimale en février
(comme toujours depuis 13 ans) et a atteint son maximum
en Juillet (comme 10 fois sur 13 ans). Elle a été satisfaite
du fait du bilan suivant :
•une production nette locale d’électricité qui s’est élevée à
40’184 GWh (+18.5% par rapport à 2018), qui a été
minimale en février (comme 10 fois sur 13 ans) et a atteint
son maximum en Août (comme 6 fois sur 13 ans), dont :
•une production d’électricité d’origine thermique
conventionnelle (charbon, gaz naturel et pétrole) qui s’est
montée à 32’214 GWh (+16.5% par rapport à 2018), qui a
9. 9
été minimale en février (comme 5 fois sur 13 ans) et a
atteint son maximum en Juillet (comme 7 fois 13),
•une production hydroélectrique qui est descendue à
1’654 GWh (-17.2% par rapport à 2018), qui a été
minimale en Décembre (comme 7 fois sur 22 ans) et a
atteint son maximum en Mars (comme 5 fois sur 22 ans) ,
•une production d’électricité d’origine éolienne qui s’est
montée à 4’587 GWh (+21.7% par rapport à 2018), qui a
été minimale en décembre et a atteint son maximum en
Juillet,
•une production d’électricité d’origine solaire qui s’est
montée à 1’581 GWh (+66.1% par rapport à 2018), qui a
été minimale en Novembre et a atteint son maximum en
Avril,
•un solde des échanges avec l’étranger qui est devenu
négatif (exportateur) à ‒773 GWh (‒122.8% par rapport à
2018), qui a été minimal en Mars (exportateur) et maximum
en Septembre (importateur), lui-même résultant :
•d’imports de 435 GWh (‒87.8% par rapport à 2018) qui
ont été au minimum en Mars et au maximum en Août,
•d’exports de 1’208 GWh (+570.6% par rapport à 2018)
qui ont été au maximum en Mars et au minimum en
Septembre.
Les centrales fonctionnant à base de sources renouvelables
ont produit 20.5 de l’électricité nette appelée.
10. 10
Comment se présente notre mix
énergétique marocain ?
La structure du bilan énergétique au Maroc reste
majoritairement dominée par les produits pétroliers, même si
leur part dans la consommation énergétique a nettement
baissé entre 1980 et 2019 en passant de 83 % en 1980 à 57,5
% en 2019[1]. A titre de comparaison, au niveau mondial,
la contribution moyenne des produits pétroliers est de l’ordre
de 31%.
En revanche et pendant la même période, la part du charbon
dans le bilan énergétique national, est passée de 8% en 1980
à près de 28,5% en 2019. Sa consommation s’est développée
surtout dans la génération de l’électricité, avec la mise en
service de plusieurs centrales à charbon au Maroc au cours
des six dernières années.
Le gaz naturel qui contribue de façon importante dans le mix
énergétique de la plupart des pays de la région MENA et des
pays riverains de la méditerranée, est relativement moins
important et ne représente que 3,7%, grâce d’une part à la
partie en nature de la redevance reçue du passage du
Gazoduc Maghreb Europe et d’autre part aux importations
en provenance d’Algérie (contrat de dix ans signée en 2011
entre l’ONEE et la SONATRACH)[2]. Le gaz est utilisé
majoritairement dans la production de l’électricité.
Mais il n’y a pas que le pétrole, le charbon ou le gaz naturel
dans le mix énergétique marocain. Il y a aussi une part de
plus en plus grandissante qui est occupée par les énergies
11. 11
renouvelables ayant connu un nouvel essor au cours de la
dernière décennie.
Visuellement et avec des chiffres, voilà ce que ça donne :
Répartition de la demande en énergie primaire
par source en 2019
Le mix électrique
représente, quant à
lui, la répartition
des différentes
sources d’énergies
(charbon, pétrole,
gaz, énergies
renouvelables
etc…) qui sont utilisées spécifiquement utilisées dans la
production de l’électricité.
En 2019, la part des énergies renouvelables dans le mix
énergétique marocain a été estimée à 8,9 %, une part toujours
timide pour l’instant, certes, mais en constante évolution.
Attention, on parle ici de mix énergétique et non pas de mix
électrique ! Pour éviter toute confusion, le mix
énergétique est la répartition des différentes sources
d’énergies primaires - énergies fossiles, énergies
renouvelables ou énergie nucléaire - utilisées afin de
répondre aux besoins énergétiques d’un pays. Ces différentes
sources d’énergies sont utilisées dans le but de produire de
l’électricité mais également dans d’autres usages comme le
transport ou l’industrie, …etc.
12. 12
Le Cadre Légal Et Réglementaire
Pour accompagner le
développement du secteur
des énergies
renouvelables, les
autorités marocaines ont
promulgué la loi n° 13-09
relative aux énergies
renouvelables,
promulguée par le décret
26 Safar n° 1-10-16 du
1431 (11 février 2010) et
publié au Bulletin Officiel
n° 5822 du 1er Rabii II. Composée de 44 articles, la loi
prévoit d'agir de concert avec la politique énergétique
nationale et d'intervenir pour développer et adapter le secteur
des énergies renouvelables aux futures évolutions
technologiques, et pour encourager les initiatives privées. Le
nouveau cadre législatif pour le secteur des énergies
renouvelables prévoit, entre autres, des perspectives pour la
construction et l'exploitation d'installations par des
personnes physiques ou morales (publiques ou privées) de
production d'énergie électrique à partir de sources d'énergie
renouvelables et énonce les principes généraux qu'elles doit
suivre, le régime des lois applicables, y compris le marketing
et l'exportation.
Loi 13-09
13. 13
Si l’insuffisance et
la fragmentation
du cadre
réglementaire lié
au manque de
financement ont
longtemps entravé
le développement
du secteur des
énergies
renouvelables au
Maroc, le Royaume dispose aujourd’hui de l’un des
programmes d’énergies renouvelables les plus ambitieux
dans la région MENA avec la mise en place d’un plan spécial
pour les énergies propres basé sur le solaire, l’éolien et
l’énergie hydraulique. L’une des importantes étapes de la
libéralisation du secteur des énergies renouvelables au
Maroc a été l’introduction de la loi n° 13-09 relative aux
énergies renouvelables, promulguée par le Dahir n° 1-10-16
du 26 Safar 1431 (11 février 2010) visant à promouvoir et
libéraliser le secteur des énergies renouvelables. La loi n°58-
15 promulguée par le Dahir n° 1-16-3 du 12 janvier 2016
modifie et complète la loi n°13-09 et se donne pour objectif
de pallier les insuffisances de la loi 13-09 précitée et de
faciliter son application en vue notamment d’accompagner
le développement du secteur, de l’adapter aux évolutions
technologiques futures et d’encourager les initiatives
privées. Les principaux ajouts et modifications apportés par
la loi n°58-15 concernent les points suivants:
Loi 58-15
14. 14
1 – L’augmentation du seuil de puissance installée pour
les projets de production d’énergie électrique de source
hydraulique
2 – L’accès au réseau basse tension
3 – La prise en considération de l’avis de l’Agence du
Bassin Hydraulique dans les processus d’autorisation
4 – La possibilité de vente de l’excédent d’énergie
Le 6 décembre 2019,
l'avant-projet de loi n°
40-19 modifiant et
complétant la loi n° 13-
09 relative aux énergies
renouvelables (l'"Avant-
Projet") a été publié sur
le site du Secrétariat
Général du
Gouvernement (SGG)
pour permettre aux personnes intéressées d'émettre des
commentaires et observations.
Cette refonte de la loi n° 13-09 relative aux énergies
renouvelables (la "Loi 13-09"), annoncée depuis plusieurs
mois ambitionne de remédier aux difficultés juridiques
rencontrées par les opérateurs pour renforcer l'attractivité du
secteur des énergies renouvelables au Maroc et accélérer
Loi 40-19
15. 15
l'émergence d'un écosystème national des technologies
d'énergies renouvelables.
Dans le cadre de cette réforme, le législateur marocain a pris
en considération les contraintes techniques liées aux énergies
renouvelables intermittentes et introduit les mesures
nécessaires pour préserver la stabilité du réseau électrique
national.
Cet Avant-Projet tient également compte des réformes
institutionnelles réalisées en 2016 pour la création de
l'Autorité Nationale de Régulation de l'Electricité (ANRE) et
la refonte des compétences de l'Agence Marocaine pour
l'Energie Durable (MASEN).
Les principaux changements proposés par cet Avant-Projet
sont brièvement exposés dans cette Alerte Client. Cliquez ci-
dessous pour la télécharger et la lire l'Alerte dans son
intégralité.
Il est inéquitable que,
d’une part, de l’argent
public subventionne entre
0,53 et 0,77 Dh pour
chacun des 1’100 millions
de kWh produits
annuellement par les
centrales
thermodynamiques de Ouarzazate (payés à Acwa Power
entre 1,38 et 1,62 Dh et vendus 0,85 Dh à l’ONEE) et que,
d’autre part, des milliers de potentiels petits autoproducteurs
soient à la merci d’une Loi dictée par les intérêts des
Loi 82-21
16. 16
distributeurs d’électricité. Même si un Gouvernement venait
à le faire, des Parlementaires justes doivent l’en empêcher !
Réuni le jeudi 11 novembre, le Conseil du Gouvernement a
approuvé le Projet de Loi 82-21 relatif à l’autoproduction
d’électricité dont la lettre de présentation de la Ministre de la
Transition Energétique était datée du mardi 02 Novembre
2021. Même s’il est vrai que l’on a corrigé certaines
aberrations qui figuraient dans le texte de 2020 (73-20)
préalablement critiquées[1], [2], [3], [4]
, l’alerte sur
l’inapplicabilité de la Loi dans les derniers articles[5], [6]
est
restée lettre morte. Il y a donc lieu de revenir sur
l’inapplicabilité de ce qu’il faut bien maintenant désigner par
l’inapplicable Projet de Loi 82-21, quitte à en négliger les
autres imperfections.
A toutes fins utiles, il est rappelé que l’autoproduction
d’électricité consiste à produire soi-même une partie ou la
totalité de l’électricité dont on a besoin, son corollaire étant
l’autoconsommation d’une partie ou de la totalité de
l’énergie autoproduite. La Figure 1 montre un schéma
décrivant le sens de circulation de l’énergie dans trois cas
lors de l’exploitation d’une installation utilisée en
autoconsommation et connectée au réseau électrique. Dans
l’illustration, le soleil peut être remplacé par n’importe
quelle autre source d’énergie, même s’il est vrai que la
technologie solaire photovoltaïque est la plus utilisée en
autoproduction.
17. 17
La Décarbonation Industrielle
La décarbonation
est un levier au
service des
industriels. Et la
production
d'énergie verte est
l'un des piliers
importants de la
décarbonation. A
cela, on peut
ajouter, bien sûr,
l'efficacité énergétique,l'économie des intrants, l'hydrogène
vert. Nous avons un business-case, d'un industriel du textile
qui illustre bien l'intérêt des industriels pour les énergies
renouvelables.Ce dernier déjà très conscient des enjeux
énergétiques, nous a sollicité pour réduire sa facture
énergétique, produire une partie de son énergie à moindre
coût, sécuriser durablement le coût de son kWh, être en
accord avec le cahier des charges défini par certains de ses
clients, notamment à l'étranger, et co
mmuniquer sur son engagement environnemental. Donc, on
a travaillé avec lui sur un projet d'autoproduction pour
définir différentes
solutions techniques et différentes solutions de financement
lui permettant d'optimiser son projet. On est arrivé à une
centrale de l'ordre de 1,6 MW, et l'on a pu économiser dès
la première année un coût d'électricité deux fois et demie
moins cher au travers de cette nouvelle centrale solaire
18. 18
utilisée par l'industriel. Sur la durée de vie de la centrale, on
a un coût moyen du MWh presque quatre fois inférieur qu'à
celui qu'il paye aujourd'hui. Et sur 10 ans, le gain pour cet
industriel est de l'ordre de 9 MDH. Un gain colossal qui lui
permet tout de suite de réinvestir dans son outillage industriel
au lieu de dépenser en facture d'énergie. D'un
point de vue environnemental ce sont 2.000 t de CO2 évités
par an. Ce qu'il faut retenir, c'est que chaque projet est
spécifique. Pour certains clients, l'enjeu majeur, c'est le volet
environnemental, pour d'autres c'est la compétitivité, parfois
c'est les deux, parfois c'est la question d'autoproduction.
C'est d'ailleurs pourquoi il nous importe de construire une
solution optimale, au cas par cas, et offrir un
accompagnement sur toute la vie du projet. Par expéri-
ence, nous savons que ces solutions énergétiques sont
pertinentes lorsqu'elles sont bien pensées et bien
implementées. En guise de conclusion, je voudrais dire aux
industriels que la décarbonation est bien une opportunité,
elle n'est pas du tout une menace.
Conclusion
Comme nous le savons, l’agroalimentaire est très important
pour les activités socio-économiques. Une importance plus
que jamais mise en exergue par la pandémie à travers la
nécessité de la souveraineté alimentaire et de la nécessité de
son développement décarboné qui représente un enjeu
majeur et un potentiel de croissance indéniable. Nous
sommes tous convaincus que dans un contexte mondialisé,
la compétitivité de l'industrie agroalimentaire passe
impérativement par l'énergie qui s'accapare une grande
19. 19
partie du budget dans la structure de coût de nos entreprises.
Nous estimons que notre secteur représente environ 20% de
la consommation énergétique totale
dans le secteur industriel, soit environ 300.000 t d'équivalent
pétrole dont 2/3 thermique et le reste électrique. Il y a donc
beaucoup d'effort à déployer et à consentir à ce niveau-là
pour atteindre l'objectif d'avoir une industrie sobre en
carbone.