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Université Kasdi Merbah, Ouargla
Faculté des Sciences Appliquées
Département de Génie Mécanique
Introduction aux Vibrations Mécaniques
Dr. Rassim BELAKROUM
– Avril 2016 –
R. BELAKROUM ii
“Le génie n’est qu’une longue patience”, a dit BUFFON. Cela est bien incomplet. Le génie,
c’est l’impatience dans les idées et la patience dans les faits : une imagination vive et un
jugement calme ; quelque chose comme un liquide en ébullition dans un vase qui reste
toujours froid. — Léo ERRERA
iii U.K.M. Ouargla
R. BELAKROUM iv
Table des matières
Avant-propos ix
1 Éléments fondamentaux de vibrations 1
1.1 Notions fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 Degrés de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Classification des vibrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Modélisation des systèmes mécaniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Éléments constitutifs d’un modèle de système vibratoire . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.1 Elément de raideur (ressort) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.2 Élément d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.3 Élément d’amortissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Méthode de Rayleigh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5 Mouvement oscillatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5.1 Mouvements ou vibrations harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5.2 Représentation dans le plan complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.5.3 Vibrations périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.6 Domaine fréquentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.7 Terminologie de vibration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.8 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
v
TABLE DES MATIÈRES
2 Vibrations libres des systèmes à un degré de liberté 35
2.1 Vibrations libres des systèmes non-amortis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.2 Vibrations libres des systèmes à amortissement visqueux . . . . . . . . . . . . . 38
2.2.1 Mouvement oscillatoire ( système sous-amorti) . . . . . . . . . . . . . . 40
2.2.2 Mouvement non-oscillatoire (système sur-amorti) . . . . . . . . . . . . . 41
2.2.3 Mouvement à amortissement critique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.2.4 Décrément logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2.3 Vibrations libres des systèmes à amortissement de Coulomb . . . . . . . . . . . 44
2.4 Vibrations libres des systèmes à amortissement d’hystérisis . . . . . . . . . . . 47
2.5 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3 Vibrations forcées des systèmes à un degré de liberté 69
3.1 Réponse des systèmes à un degré de liberté sous l’effet de forces Périodiques . . 70
3.1.1 Excitation harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.1.2 Réponse d’un système amorti sous l’effet d’excitations de plusieurs fréquences 82
3.1.3 Excitation périodique quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
3.2 Réponse des systèmes à un degré de liberté sous l’effet de forces quelconques . 86
3.2.1 Réponse à une excitation d’impulsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
3.2.2 Réponse à une excitation arbitraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
3.2.3 Réponse à un déplacement arbitraire à la base . . . . . . . . . . . . . . 92
3.3 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4 Vibrations des systèmes à plusieurs degrés de liberté 111
4.1 Vibrations des systèmes à deux degrés de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
4.1.1 Équations de mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
4.1.2 Vibrations libres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
4.1.3 Coordonnées généralisées et coordonnées principales . . . . . . . . . . . 117
4.1.4 Vibrations forcées (excitations harmoniques) . . . . . . . . . . . . . . . 117
4.1.5 Systèmes semi-définis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
R. BELAKROUM vi
TABLE DES MATIÈRES
4.1.6 Principe d’orthogonalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
4.2 Systèmes à plusieurs degrés de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
4.2.1 Équations de mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
4.2.2 Coefficients d’influence de rigidité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
4.2.3 Coefficients d’influence de flexibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
4.2.4 Coefficients d’influence d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
4.2.5 Problème aux valeurs propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
4.2.6 Fréquences naturelles et modes de vibrations . . . . . . . . . . . . . . . 126
4.2.7 Réponse à des perturbations initiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
4.2.8 Coordonnées principales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
4.2.9 Vibrations libres des systèmes amortis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
4.2.10 Vibrations forcées des systèmes non-amortis (Analyse modale) . . . . . 132
4.2.11 Vibrations forcées des systèmes à amortissement visqueux (Analyse mo-
dale) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
4.3 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
5 Vibrations des systèmes continus 155
5.1 Vibrations des cordes ou des chaı̂nes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
5.2 Vibrations longitudinales des barres uniformes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
5.3 Vibrations de torsion des arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
5.4 Vibrations de flexion des poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
5.5 Orthogonalité des modes de vibrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
5.6 Le principe de superposition modale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
5.7 Rapport de Rayleigh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
5.8 La méthode de Rayleigh-Ritz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
5.9 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
Bibliographie 185
Table des figures 187
vii U.K.M. Ouargla
TABLE DES MATIÈRES
Liste des tableaux 193
R. BELAKROUM viii
Avant-propos
Tout vibre dans notre monde matériel, en tous les cas c’est ce qui est révélé par les scienti-
fiques depuis le comportement des toutes petites particules de la matière, jusqu’à l’échelle des
astres. Tous les systèmes oscillent autour d’une certaine position d’équilibre.
Dans le domaine de la mécanique, l’étude des phénomènes vibratoires est impérative et
inévitable. Il est évident qu’en génie mécanique les vibrations ont leurs propres spécificités.
L’analyse du comportement vibratoire des systèmes mécaniques permet aux concepteurs la
prédiction et la maı̂trise de la sécurité de fonctionnement des systèmes mécaniques. L’étude
vibratoire passe par une première phase de modélisation qui a comme objectif, l’établissement
d’un modèle physique. Ce dernier doit être en mesure de traduire avec fidélité le comportement
du système réel étudié. Le degré de complexité du modèle dépend en général, de la précision
souhaitée. En pédagogie c’est cette phase qui est souvent mal considérée par les apprenants ;
car dans la plupart des cas, le modèle est donné est on a qu’a passer à l’autre étape de l’étude.
Par contre, dans la pratique, on est confronté à des problèmes réels (camion, navire, avion
etc...) qu’on doit étudier. Tout l’enjeu est là, car un modèle imprécis et mal posé conduit
nécessairement à des résultats infructueux.
Une fois le modèle physique établi, on serait en mesure de résoudre le système en utilisant
les différentes lois et théories de la physique existantes (loi de Newton, équations de La-
grange etc...). A la fin de cette phase, on disposera d’un modèle mathématique sous forme
d’équations différentielles ordinaires ou partielles. La résolution du modèle mathématique est
possible grâce à de nombreuses méthodes mathématiques ou même dans des cas plus com-
pliqués des approches numériques.
A travers ce modeste recueil intitulé Introduction aux vibrations mécaniques, nous sou-
haitons mettre à la disposition des étudiants suivant un cursus en Génie Mécanique un outil
de travail commode, facile à lire et surtout compréhensible. Le manuscrit est structuré en cinq
chapitres. A la fin de chaque chapitre, un nombre consistant d’exercices résolus est exposé.
Le premier chapitre est consacré à l’introduction d’éléments fondamentaux de vibrations. Ce
qui permettra aux lecteurs de se familiariser avec les notions de base et d’acquérir au fur et à
mesure le vocabulaire et principes nécessaires leurs permettant d’entamer le vif du sujet. Le
deuxième et troisième chapitres sont dédiés aux systèmes à un degré de liberté. Les systèmes
à plusieurs degrés de liberté introduits au quatrième chapitre, nous offre l’opportunité logique
d’exploiter la notation matricielle. Les matrices de masse et de rigidité sont définies et une at-
tention particulière est donnée aux modes de vibration. Il est démontré que les vibrations libres
sont la combinaison des modes normaux en fonction des conditions initiales. La résolution des
vibrations forcées se basant sur l’analyse modale et aussi présentée. Le cinquième et dernier
chapitre est consacré aux vibrations des systèmes continus comme : les cordes, les barres,
les poutres etc... Ces derniers sont des systèmes ayant un nombre infini de degrés de liberté.
ix
Après présentation des méthodes d’analyse des vibrations libres, l’orthogonalité des modes de
vibrations est mis en évidence. En ce qui concerne les vibrations forcées, on s’est basé sur le
principe de superposition modale. A la fin, une brève présentation des méthodes de Rayleigh
et de Rayleigh-Ritz qui sont des méthodes d’approximation plus adaptées au traitement des
systèmes complexes avec des distributions de masse et de rigidité variables.
L’auteur tient à présenter ses remerciements et d’exprimer sa gratitude envers Professeur
Tayeb MEFTAH de l’université Kasdi Merbah - Ouargla et Docteur Youcef KER-
BOUAA de l’université de Constantine I, d’avoir accepter d’expertiser ce polycopié.
Enfin, il est possible que ce document, malgré l’attention portée à l’examen de tous ses
éléments, contiendra des erreurs, des omissions, des oublis et / ou erreurs d’impression. Nous
serions reconnaissants aux lecteurs qui repéreraient des fautes ou qui ont des commentaires
pour améliorer le polycopié. Toute suggestion sera reçue et examinée.
Ouargla, Avril 2016
Dr. Rassim BELAKROUM
Université Kasdi Merbah - Ouargla
Faculté des Sciences Appliquées
Département de Génie Mécanique
Laboratoire Dynamique Interaction et
Réactivité des Systèmes - DIRES -
E-mail : belakroum.rassim@univ-ouargla.dz
R. BELAKROUM x
Chapitre 1
Éléments fondamentaux de vibrations
Sommaire
1.1 Notions fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 Degrés de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Classification des vibrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Modélisation des systèmes mécaniques . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Éléments constitutifs d’un modèle de système vibratoire . . . . . . 5
1.3.1 Elément de raideur (ressort) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3.2 Élément d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.3 Élément d’amortissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Méthode de Rayleigh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5 Mouvement oscillatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5.1 Mouvements ou vibrations harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5.2 Représentation dans le plan complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.5.3 Vibrations périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.6 Domaine fréquentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.7 Terminologie de vibration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.8 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
”N’essayez pas de devenir un homme qui a du succès. Essayez de devenir un homme qui a
de la valeur”. - Albert EINSTEIN
1.1 Notions fondamentales
La plupart des mouvements qui se répètent dans le temps sont appelés vibrations ou oscilla-
tions. Le balancement d’un pendule est un exemple typique de mouvement vibratoire (Figure
1.1). La théorie des vibrations étudie les mouvements oscillatoires des corps et les efforts qui
leurs sont associés.
1
1.1. NOTIONS FONDAMENTALES
Figure 1.1 – Pendule simple
En général, comme l’illustre la figure 1.2, un système vibratoire comprend un moyen pour
stocker l’énergie potentielle (élasticité), un moyen pour stocker l’énergie cinétique (masse ou
inertie) et un moyen qui graduellement dissipe l’énergie (amortissement). Les vibrations d’un
système implique le transfert de son énergie potentielle en une énergie cinétique et l’énergie
cinétique en énergie potentielle, alternativement. Si le système est amorti, son énergie est
dissipée à chaque cycle de vibration et doit être remplacée par une source extérieure si un
état de vibration stationnaire doit être maintenu.
Figure 1.2 – La balance d’énergie dans un système vibratoire
1.1.1 Degrés de liberté
La modélisation mathématique d’un système physique nécessite l’utilisation d’un ensemble
de variables qui décrit le comportement du système. Le nombre minimum des variables
indépendantes requises pour déterminer complètement les positions de toutes les parties d’un
système à chaque instant est le degré de liberté du système. Une seule particule libre se déplace
dans l’espace a trois degrés de liberté, et un choix bien approprié de coordonnées généralisées
sont les coordonnées cartésiennes (x, y, z) de la particule par rapport à un repère fixe. Comme
la particule se déplace dans l’espace, sa position est fonction du temps.
Un corps rigide libre (sans contraintes) possède six degrés de liberté, trois coordonnées du
déplacement de son centre de masse, et la rotation angulaire autour de trois axes de coor-
R. BELAKROUM 2
1.1. NOTIONS FONDAMENTALES
données. Cependant les contraintes peuvent réduire ce nombre. Le mouvement plan d’un corps
rigide présente trois degrés de liberté possibles, le déplacement de son centre de masse dans un
plan, et la rotation angulaire autour d’un axe. Deux organes rigides subissant un mouvement
planaire ont six degrés de liberté, mais ils peuvent être connectés d’une manière à réduire le
nombre de degrés de liberté. Les figures 1.3, 1.4 et 1.5 illustrent respectivement des systèmes
à 1, 2 et 3 degrés de liberté. La figure 1.6 représente un système continu.
Figure 1.3 – Systèmes à un degré de liberté
Figure 1.4 – Systèmes à deux degrés de liberté
1.1.2 Classification des vibrations
Les vibrations peuvent être classifiées de plusieurs façons :
• Vibrations libres : Si le système, après une perturbation initiale est laissé à vibrer.
Les vibrations qui en résultent sont connues sous le nom de vibrations libres.
• Vibrations forcées : Si le système est soumis à des chargements extérieures, les vibra-
tions résultantes sont dites vibrations forcées.
• Vibrations non-amorties : Si l’énergie mécanique du système n’est pas dissipée sous
l’effet de friction ou autres types de résistance durant les oscillations, les vibrations sont
qualifiées de non-amorties. Dans le cas contraire, les vibrations sont dites amorties.
3 U.K.M. Ouargla
1.1. NOTIONS FONDAMENTALES
Figure 1.5 – Systèmes à plusieurs degrés de liberté
Figure 1.6 – Systèmes ayant un nombre infini de degrés de liberté (système continu)
• Vibrations linéaires ou non-linéaires : Si toutes les composantes de base du système
vibratoire (raideur, amortissement, masse ou inertie) se comportent linéairement, les
vibrations résultantes sont connues comme vibrations linéaires. D’autres part, si l’un des
composantes de base se comporte de façon non-linéaire, les vibrations sont dites non-
linéaires. Les équations différentielles qui gouvernent le comportement vibratoire des
systèmes linéaires et non-linéaires sont respectivement linéaires et non-linéaires. Si les
vibrations sont linéaires, le principe de superposition est utilisable. Dans le cas contraire,
la superposition n’est plus valable et les techniques d’analyse sont moins courantes.
• Vibrations déterministes : Si l’excitation agissant sur le système vibratoire est connue
à n’importe quel moment, ce type de chargement est appelé déterministe. En conséquence,
les vibrations qui en résultent sont dites vibrations déterministes. Dans certain cas, l’ex-
citation est indéterministe ou aléatoire voir figure 1.7, cela se passe quand par exemple :
on ne peut prédire avec précision la valeur de l’excitation. Dans ce cas, une grande collec-
tion d’enregistrements de l’excitation peut présenter une certaine régularité statistique.
Il est possible d’estimer les valeurs moyennes de l’excitation.
R. BELAKROUM 4
1.2. MODÉLISATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES
Figure 1.7 – Excitation aléatoire
1.2 Modélisation des systèmes mécaniques
La modélisation est la partie de la solution d’un problème d’ingénierie visant la production
de sa description mathématique. Cette dernière, on pourrait l’obtenir en profitant des lois
connues de la physique. Ces lois ne peuvent pas être directement appliquées sur le système
réel. Par conséquent, il est nécessaire d’introduire de nombreuses hypothèses qui simplifient
le problème pour que que les lois de la physique peuvent s’appliquer. Cette partie de la
modélisation est appelée la création du modèle physique (exemple Figure 1.8 et 1.9).
Figure 1.8 – Modélisation d’une cheminée
1.3 Éléments constitutifs d’un modèle de système vibratoire
Les vibrations peuvent être considérées comme un échange périodique d’énergie potentielle
et cinétique (l’énergie stockée et l’énergie du mouvement). Tous les systèmes mécaniques qui
vibrent ont une masse et une rigidité. Lorsque la masse est en mouvement, le système a une
énergie cinétique. Quand l’élément de raideur est déplacé, le système a de l’énergie potentielle.
Tous les systèmes physiques réels possèdent aussi l’amortissement, qui est la partie du système
qui dissipe l’énergie. L’amortissement peut être causé par la friction entre les éléments mobiles,
écoulement d’un fluide à travers une restriction, ou d’autres moyens, mais quelle que soit la
5 U.K.M. Ouargla
1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE
Figure 1.9 – Modélisation d’un tour parallèle
source, d’amortissement convertit l’énergie cinétique et potentielle en chaleur, qui est perdue.
Au cours de vibrations, l’énergie est transformée périodiquement dans les deux sens entre
cinétique et potentielle jusqu’à ce que toute l’énergie est perdue par amortissement.
1.3.1 Elément de raideur (ressort)
Un ressort est un élément mécanique qui stocke l’énergie de déformation en vertu de son
élasticité. Un ressort est souvent utilisé pour représenter l’élasticité des éléments structurels
continus comme des câbles, des poutres, des arbres, des tiges, des plaques et coques. En effet,
lorsque ces éléments sont utilisés pour produire une raideur dans une seule direction, où un
modèle simple ressort est suffisante, la constante de ressort dans ces cas étant dérivée de la
théorie de l’élasticité de base. Par exemple, si une tige ou un câble de section transversale
A, longueur l, et module d’élasticité E est soumis à une tension P à ses extrémités, puis le
câble subit un allongement δ sous cette charge, la relation entre la charge et allongement étant
donné par :
P =
AE
l
δ (1.1)
Par conséquent, la raideur de ressort de l’élément à l’étude prend la forme :
K =
AE
l
(1.2)
Qui est une raideur de translation associée à un ressort.
R. BELAKROUM 6
1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE
Figure 1.10 – Ressort de translation
Figure 1.11 – Poutre encastrée avec une masse concentrée à l’extrémité libre
Figure 1.12 – Arbre en torsion
Une poutre en porte à faux (figure1.11), de longueur L, le module d’élasticité E, et d’une
moment d’inertie transversal I, soumise à une charge verticale à son extrémité libre. Le
déplacement y(x) en un point quelconque le long de l’axe neutre est dérivé de la théorie
des poutres comme suit :
y(x) =
P
EI

1
2
Lx2
−
1
6
x3

(1.3)
Par conséquent, le déplacement ou la deflexion à l’extrémité libre est donnée par :
δ =
PL3
3EI
−→ P =
3EI
L3
δ (1.4)
Donc, la constante de ressort est :
K =
3EI
L3
(1.5)
Comme autre exemple, considérons un arbre de section transversale circulaire, le module de
7 U.K.M. Ouargla
1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE
cisaillement G, la longueur L et le moment d’inertie polaire J. Comme il est représenté sur la
figure 1.12. La relation entre le θ l’angle de torsion et le couple T appliqué à son extrémité
libre, tout en gardant l’autre extrémité fixée, est donnée par :
T =
GJ
L
θ (1.6)
donc, la raideur du ressort en torsion est :
K =
GJ
L
(1.7)
Dans le cas particulier ou la section transversale est circulaire de rayon R, on trouve :
J =
1
2
πR4
et K =
2G
L
πR4
(1.8)
Ressorts en série et en parallèle
Parfois, plus d’un ressort agit dans un système vibrant. Les ressorts peuvent apparaı̂tre en
série ou en parallèles, donnant ainsi naissance à une source de raideur équivalente. La raideur
du ressort équivalent est différente de celles des ressorts de base. Ci-dessous, nous présentons
des expressions pour la rigidité équivalente de ces deux types de disposition 1.13.
Figure 1.13 – Ressorts en série et en parallèle
Exemple On se propose de calculer la rigidité équivalente du système représenté sur la
figure 1.14. Dans ce cas, la rigidité à la flexion à l’extrémité libre de la poutre encastrée est
donnée par :
R. BELAKROUM 8
1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE
Figure 1.14 – Masse suspendue à une poutre encastrée
Kf =
3EI
L3
=
3E
b3

1
12
at3

=
Eat3
4b3
La rigidité du câble sous l’effet d’un chargement de traction est :
Kt =
AE
L
=
πd2E
4L
La rigidité du système composé de la poutre et du câble peut être considéré comme deux
ressorts en série pour lesquels la rigidité équivalente Keq est donnée par :
1
Keq
=
1
Kf
+
1
Kt
=
4b3
Eat3
+
4L
πd2E
Keq =
E
4

πat3d2
πd2b3 + Lat3

1.3.2 Élément d’inertie
La masse ou l’inertie d’un élément est supposée être un corps rigide, il peut gagner ou perdre
l’énergie cinétique lorsque la vitesse du corps change. De la seconde loi de Newton, le produit
de la masse et son accélération est égale à la force appliquée à la masse. Le travail est égal à
la force multipliée par le déplacement dans la direction de la force et le travail fait est stocké
sous forme d’énergie cinétique de la masse.
Dans de nombreuses applications pratiques, plusieurs masses apparaissent en combinaison.
Pour une analyse simple, nous pouvons remplacer ces masses en une seule masse équivalente
ou effective.
9 U.K.M. Ouargla
1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE
Figure 1.15 – Idéalisation d’un bâtiment comme un système à plusieurs degrés de liberté
1.3.3 Élément d’amortissement
Dans beaucoup de systèmes pratiques, l’énergie vibratoire est graduellement convertie en
chaleur ou son. A cause de cette dissipation d’énergie, la réponse du système diminue pro-
gressivement. Le mécanisme par lequel l’énergie vibratoire est convertie en chaleur ou son
est dit AMORTISSEMENT. Il est difficile de déterminer les causes réelles de l’amortisse-
ment. Cependant, dans les systèmes pratiques, ce dernier est modélisé suivant l’un des types
suivants :
– Amortissement visqueux
– Amortissement de Coulomb ou frottement sec
– Amortissement hystérétique
Amortissement visqueux
Quand les systèmes mécaniques vibrent dans un milieu comme l’air, l’eau ou même l’huile,
ce dernier rencontre une résistance au mouvement ; ce qui cause une dissipation de l’énergie
mécanique. Dans ce cas, la quantité de l’énergie dissipée dépend de plusieurs facteurs : comme
les dimensions et la forme du corps, la viscosité du fluide, la fréquence des vibrations ainsi
que la vitesse du corps en mouvement. Dans le cas d’un amortissement visqueux, l’effort
d’amortissement est proportionnel à la vitesse du corps vibrant.
R. BELAKROUM 10
1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE
Amortissement de Coulomb
Dans ce cas, l’effort amortissant est d’une amplitude constante mais agissant dans le sens
contraire du mouvement du corps. Cela est dû au frottement entre les surfaces sèches ou
insuffisamment lubrifiées.
Amortissement hystérétique (structural)
Quand un matériau se déforme, l’énergie est absorbée et aussi dissipée. Cela est le résultat de
la friction entre les particules. Quand un corps ayant un amortissement structural vibre, le
diagramme contrainte-déformation montre une boucle d’hystérésis comme le traduit la figure
1.16.
Figure 1.16 – Boucle d’hystérésis d’un matériau élastique
Amortissements en série et en parallèle
Considérons une combinaison d’amortissement visqueux en série sans masse avec des coeffi-
cients d’amortissement c1 et c2 (figure 1.17).
Dans ce cas le coefficient d’amortissement peut s’écrire :
1
Ceq
=
1
C1
+
1
C2
(1.9)
11 U.K.M. Ouargla
1.4. MÉTHODE DE RAYLEIGH
Figure 1.17 – Deux amortisseurs en série
Pour n amortissement en série, on trouve :
1
Ceq
=
1
C1
+
1
C2
+ ........... +
1
Cn
(1.10)
Considérons une combinaison d’amortissement visqueux en parallèle sans masse avec des
coefficients d’amortissement C1 et C2 (figure 1.18).
Le coefficient d’amortissement équivalent est :
Ceq = C1 + C2 (1.11)
Pour n amortissement en série :
Ceq =
n
X
i=1
Ci (1.12)
Figure 1.18 – Deux amortisseurs en parallèle
1.4 Méthode de Rayleigh
L’approche ou la méthode énergétique peut être utilisée pour les systèmes de masse multiples,
à condition que le mouvement de chaque point dans les systèmes soit connu. Dans le cas des
systèmes où les masses sont reliées par des liens rigides, des leviers ou des engrenages, le
mouvement des différentes masses peut être exprimée en function du déplacement d’un point
R. BELAKROUM 12
1.4. MÉTHODE DE RAYLEIGH
spécifique et le système est tout simplement ramené à un système d’un degré de liberté 1DDL,
car seule une coordonnée est nécessaire. l’énergie cinétique peut être écrite comme :
Ec =
1
2
meff ẋ2
(1.13)
Où meff est la masse effective ou équivalente concentrée à un point spécifique. Dans les
systèmes continus tels que les poutres, les barres, une connaissance de la répartition de l’am-
plitude de vibration est nécessaire avant que l’énergie cinétique ne peut être calculée.
Rayleigh a démontré qu’avec une hypothèse raisonnable pour la forme de l’amplitude des
vibrations, il est possible de prendre en compte les masses distribuées et d’arriver à une esti-
mation raisonnable de la dynamique de la structure en mouvement [1] [2]. L’exemple suivant
illustre l’utilisation de cette méthode .
Exemple Une poutre simplement supportée de masse totale mb ayant une masse concentrée
M au milieu (figure 1.19) . On se propose de déterminer la masse effective du système reliée
au milieu.
Figure 1.19 – Poutre en flexion avec masse répartie et concentrée.
Des théorie de la résistance des matériaux, on sait que la flexion de la poutre sous l’effet d’une
force concentrée au milieu est donnée par :
y = ymax

3x
L
− 4
 x
L
3

(x ≤ L/2)
ymax =
PL3
48EI
(ymax : flèche au milieu de la poutre)
L’énergie cinétique de la poutre en mouvement est :
Ec =
1
2
Z L
0
ẏ2
dm =
1
2
Z L
0
mb
L
ẏ2
dx
=
1
2
Z L/2
0
2mb
L
ẏ2
dx
=
1
2
Z L/2
0
2mb
L

ẏmax

3x
L
− 4
 x
L
3
2
dx =
1
2
(0, 4257 mb) ẏ2
max
13 U.K.M. Ouargla
1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE
La masse effective au milieu est donc : meff = M + 0, 4857mb.
1.5 Mouvement oscillatoire
1.5.1 Mouvements ou vibrations harmoniques
Un mouvement oscillatoire peut se répéter régulièrement dans le temps, comme dans le cas
d’un pendule simple ou peut présenter certaines irrégularités comme dans le cas d’un mou-
vement du sol lors d’un tremblement de terre. Si un même mouvement est répété après un
intervalle de temps donné, ce mouvement est qualifié de périodique. Le type le plus simple
d’un mouvement périodique est le mouvement harmonique. A titre d’exemple, le mouvement
du système masse et ressort représenté sur la figure 1.20 est l’exemple d’un mouvement har-
monique simple.
Figure 1.20 – Système masse et raideur.
Un tel mouvement peut être exprimé par l’équation suivante :
x(t) = A cos ωt + B sin ωt (1.14)
Sachant que : sin (ωt + φ) = sin ωt cos φ + cos ωt sin φ, on peut écrire l’équation sous la forme
suivante :
x(t) = X sin (ωt + φ) (1.15)
Ou
X =
p
A2 + B2 (1.16)
φ = arctan

A
B

(1.17)
L’équation 1.15 est illustrée sur la figure 1.21. La réponse du système est constituée par
plusieurs cycles identiques. La période est le temps nécessaire pour l’exécution d’un cycle et
qu’on pourrait déterminer par
T =
2π
ω
(1.18)
R. BELAKROUM 14
1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE
Figure 1.21 – Mouvement harmonique simple avec une période T et une amplitude X.
ω est la pulsation qu’on mesure en rad/sec. Le nombre de cycles exécutés par seconde est la
fréquence et son unité cycles
seconde et désignée comme étant un hertz (Hz).
f =
ω
2π
(1.19)
L’angle de phase φ représente l’avance ou le retard entre la réponse du système et un signal
purement sinusoı̈dal. La vitesse et l’accélération correspondantes sont :
v(t) =
dx
dt
= ωX cos (ωt + φ) (1.20)
a(t) =
dv
dt
= −ω2
X sin (ωt + φ) (1.21)
En utilisant une représentation vectorielle tel que montré sur la figure 1.22, nous pouvons voir
que la vitesse est déphasée par apport au vecteur de position d’un angle π/2 et l’accélération
d’un angle π.Bien que les trois vecteurs sont en rotation à la même fréquence circulaire ω ,
elles ont des valeurs de phase différentes. Autrement dit, ils atteignent leurs valeurs extrémales
à des instants différents dans le temps.
1.5.2 Représentation dans le plan complexe
Les fonctions trigonométriques sont liées à la fonction exponentielle par l’équation d’Euler
1.22 qui s’écrit :
eiθ
= cosθ + isinθ (1.22)
15 U.K.M. Ouargla
1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE
Figure 1.22 – Vecteur de position, de vitesse et de l’accélération d’un mouvement harmonique
simple
On pourrait démontrer en utilisant les trois séries de Maclaurin [3] :
Un vecteur d’amplitude x en rotation à une vitesse angulaire ω peut être représenté comme
étant une quantité complexe z, comme le montre la figure 1.23.
Z = Xeiωt
= X(cos ωt + i sin ωt) = x + iy (1.23)
Figure 1.23 – Mouvement harmonique représenté par un vecteur rotatif
La figure 1.24 montre le nombre complexe Z et son conjugué Z? = Ae−iωt, qui est en rotation
dans le sens contraire avec une vitesse de rotation −ω. Il est évident que la composante x
peut s’exprimer par l’expression 1.24.
x =
1
2
(Z + Z?
) (1.24)
La forme exponentielle offre des avantages par apport à la forme trigonométrique. En suppo-
sant Z1 = X1eiθ1 et Z2 = X2eiθ2 , on peut écrire :
R. BELAKROUM 16
1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE
Figure 1.24 – Vecteur Z et son conjugué Z?
1.5.3 Vibrations périodiques
Généralement, les mouvements des systèmes vibratoires ne sont pas harmoniques. Dans la
plupart des cas, les vibrations sont périodiques Figure 1.25. Le mathématicien Français J.
Fourier (1768-1830) [1] a démontré que tout mouvement périodique pourrait être exprimé par
une série de terme sinus et cosinus. Ainsi les vibrations peuvent être représentées par les séries
de Fourier :
Figure 1.25 – Exemple de mouvement périodique
x(t) =
a0
2
+
+∞
X
n=1
(an cos nωt + bn sin nωt) (1.25)
Si la période de x(t) est T. Dans ce cas, ω = 2π/T est la fréquence fondamentale.
a0, a, a1, a2, a3, ....., b1, b2, b3, ..... sont des constantes données par :
a0 =
2
T
Z +T/2
−T/2
x(t) dt (1.26)
17 U.K.M. Ouargla
1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE
an =
2
T
Z +T/2
−T/2
x(t) cos nωt dt (1.27)
bn =
2
T
Z +T/2
−T/2
x(t) sin nωt dt (1.28)
Il est important de noter que les termes an cos nωt et bn sin nωt sont des harmoniques d’ordre
n ayant une période T/n. Ces harmoniques peuvent être représentées comme étant des lignes
verticales d’amplitudes (an et bn) en fonction de la fréquence (nω) et cette représentation
est nommée spectre de fréquences. Bien que les séries de Fourier sont une somme infinie,
on peut approximer les fonctions périodiques seulement avec quelques fonctions harmoniques.
A titre d’exemple, la fonction triangulaire de la figure 1.26 peut être approchée de façon
acceptable seulement avec les premières trois harmoniques comme le montre la figure 1.26
(b).
Figure 1.26 – Approximation d’une fonction périodique
Les séries de Fourier peuvent s’écrire sous la forme :
x(t) = c0 + c1 cos(ωt − φ1) + c2 cos(2ωt − φ2) + c3 cos(3ωt − φ3) + ........... (1.29)
c0 = a0/2 (1.30)
2cn =
p
a2
n + b2
n (1.31)
φn = arctan

bn
an

(1.32)
En utilisant les nombres complexes, on peut écrire :
cos nωt =
1
2
einωt
+ e−inωt

sin nωt = −
1
2i
einωt
− e−inωt

R. BELAKROUM 18
1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE
Dans ce cas x(t) peut être déterminée par :
x(t) = c0 +
+∞
X
n=1
cneinωt
+
+∞
X
n=1
c∗
ne−inωt
(1.33)
Où :
c0 =
1
2
a0 (1.34)
cn =
1
2
(an − ibn) (1.35)
c∗
n =
1
2
(an + ibn) (1.36)
En substituant an et bn des équations 1.35 et 1.36, on trouve :
cn =
1
T
Z T/2
−T/2
x(t) (cos nωt − i sin nωt))dt =
1
T
Z T/2
−T/2
x(t)e−inωt
dt (1.37)
c∗
n =
1
T
Z T/2
−T/2
x(t) (cos nωt − i sin nωt))dt =
1
T
Z T/2
−T/2
x(t)einωt
dt = c−n (1.38)
A ce niveau on introduit la notion de fréquences négatives c−n, on peut écrire :
+∞
X
n=1
c∗
neinωt
=
+∞
X
n=1
c−ne−inωt
(1.39)
En substituant 1.39 dans l’équation 1.33, on trouve un résultat très important :
x(t) =
+∞
X
−∞
cneinωt
(1.40)
cn =
1
T
Z T/2
−T/2
x(t)e−inωt
dt (1.41)
Il est important de noter la notion de fréquence négative[4][5], qui a été introduit par la
manipulation Algébrique de l’équation 1.38.
19 U.K.M. Ouargla
1.6. DOMAINE FRÉQUENTIEL
1.6 Domaine fréquentiel
Dans un domaine temporel, on représente l’évolution du signal vibratoire au cours du temps
tandis-qu’à travers une représentation fréquentielle (dite spectre de fréquence), on illustre la
contribution des différentes composantes du signal relatives aux fréquences mises en jeu lors du
mouvement. Nous introduisons maintenant la notion de spectre d’un processus. Nous ferons
référence à la représentation complexe de l’équation 1.33 utilisant des fréquences positives
et négatives et aussi l’équation 1.25 en utilisant que les fréquences positives. Se référant à
l’équation 1.33 en premier lieu, un tracé de l’amplitude cn en fonction de la fréquence ω est
appelée le spectre d’amplitude de la fonction périodique x(t). la représentation graphique de
l’angle de phase en fonction de la fréquence est appelé le spectre de phase. Il est important
de noter que les courbes tracées ne sont pas continues ; mais ils ont des valeurs discrètes
correspondantes aux fréquences f = n/T avec n = 0, n = ±1, ±2,. . . . Un exemple des spectres
d’amplitudes et de phases sont représentés dans les figures 1.27 et 1.28.
Figure 1.27 – Spectre d’amplitudes
Figure 1.28 – Spectre de phases
1.7 Terminologie de vibration
La réponse vibratoire est la variation dans le temps d’un paramètre donné tel que le déplacement,
la vitesse, l’accélération, les contraintes, les forces internes, etc. Ces quantités prennent des
valeurs positives et négatives. La valeur moyenne d’une fonction variant dans un temps
défini sur l’intervalle 0 ≤ t ≤ T découle du théorème de la moyenne du calcul intégral [6].
x̄ =
1
T
Z T
0
x(t) dt (1.42)
Dans le domaine des vibrations, on utilise aussi la moyenne quadratique[1] ; qu’on associe
généralement à l’énergie de vibration. La moyenne quadratique d’une function x(t) est définie
comme étant la moyenne du carré des valeurs sur une intervalle de temps T.
R. BELAKROUM 20
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
¯
x2 =
1
T
Z T
0
(x(t))2
dt (1.43)
La mesure la plus utile du niveau de vibration est la racine de la valeur moyenne qua-
dratique ( Root Mean Square RMS). Cette valeur est une mesure statistique de l’ampleur
d’une quantité variable. Pour un paramètre de réponse x en fonction du temps (t) défini sur
l’intervalle 0 ≤ t ≤T, elle peut s’écrire :
xrms =
s
1
T
Z T
0
(x(t))2 dt (1.44)
1.8 Exercices résolus
Exercice 1.1
Déterminer le nombre de degrés de liberté nécessaire pour l’analyse du système mécanique de
la figure 1.29 et spécifier l’ensemble de coordonnées généralisées qui peut être utilisé pour son
analyse vibratoire.
Figure 1.29 – Barre rigide sur supports élastiques.
Solution de l’exercice 1.1
Afin de pouvoir décrire le mouvement de chaque point de la barre rigide sur deux supports
élastiques (1.29), il est suffisant d’utiliser deux coordonnées qui sont : la position du centre de
gravité x par rapport à la position d’équilibre statique et l’angle de rotation de la barre autour
d’un axe qui passe par son centre de gravité θ. Le système de coordonnées est représenté sur
la figure 1.30.
Exercice 1.2
Déterminer la rigidité longitudinale de la barre de la figure 1.31.
Solution de l’exercice 1.2
Le système de la figure 1.31, peut être modélisé comme étant un système non-amortie à un
degré de liberté. Si on considère une force axiale appliquée à l’extrémité libre de la barre, le
déplacement à ce point est calculé par :
21 U.K.M. Ouargla
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
Figure 1.30 – Système de coordonnées.
Figure 1.31 – Barre avec une masse concentrée à l’extrémité libre.
δ =
FL
AE
=⇒ F =
AE
L
δ
La rigidité équivalente du système est calculée donc :
Keq =
AE
L
Exercice 1.3
Modéliser le système de torsion de la figure 1.32 par un disque attaché à un ressort spiral
d’une rigidité équivalente.
Figure 1.32 – Système en torsion.
Solution de l’exercice 1.3
R. BELAKROUM 22
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
Les rigidités des différentes parties de l’arbre représenté dans la figure 1.32 sont calculées
ainsi :
Le moment d’inertie polaire d’un arbre à section circulaire est : J = π
4 r4.
KAB(St) =
JAB(St)GSt
LAB
= 5, 03 × 105
N.m/rad
KBC =
JBCGSt
LBC
= 1, 65 × 104
N.m/rad
KDE =
JDEGAl
LDE
= 2, 05 × 104
N.m/rad
L’angle de torsion de la fin du noyau en aluminium de l’arbre AB est le même que l’angle
de torsion de l’extrémité de la partie en acier de l’arbre AB. En outre, le couple total sur
l’extrémité de l’arbre AB est la somme du couple résistant dans le noyau d’aluminium et le
couple résistant à l’enveloppe en acier. D’où l’âme en aluminium et enveloppe d’acier de l’arbre
AB se comportent comme des ressorts de torsion en parallèle avec une rigidité équivalente
de :
KAB = KAB(St) + KAB(Al) = 5, 2 × 105
N.m/rad
Le couple développé dans les partties AB et BE sont les mêmes, et l’angle de rotation du
disque est θAB +θBC. Ainsi les parties AB et BE se comportent comme des ressorts de torsion
en série dont la combinaison agit en parallèle avec l’arbre DE. D’où la rigidité équivalente
est :
Keq =
1
1
KAB
+ 1
KBC
+ KDE = 3, 65 × 104
N.m/rad
Exercice 1.4
Trouver l’expression de la raideur équivalente du système de la figure 1.33, dans le cas ou la
déflexion de la masse m est utilisée comme coordonnée généralisée.
Figure 1.33 – Vibration de flexion d’une poutre chargée à son milieu.
23 U.K.M. Ouargla
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
Solution de l’exercice 1.4
Dans ce problème, le comportement dynamique du système est régi par deux rigidités agis-
sant simultanément. La première est la rigidité k du ressort et la deuxième est la rigidité à la
flexion de la poutre.
Considérant une force concentrée au milieu de la poutre se dirigeant vers le bas. De la
résistance des matériaux, on sait que la déflexion d’une poutre au milieu est :
δf =
FL3
48EI
d’où la rigidité équivalente est :
Kf =
48EI
L3
Le déplacement de l’extrémité du ressort égale la flèche au milieu de la poutre, c’est à dire
que deux les rigidités Kf et k agissent en parallèle. Donc la rigidité équivalente du système
est :
Keq = k + Kf = k +
48EI
L3
Exercice 1.5
Trouver la raideur équivalente du système de la figure 1.34, en utilisant le déplacement de la
masse comme coordonnées généralisées.
Figure 1.34 – Poutre encastrée en vibration flexionnelle
Solution de l’exercice 1.5
La flèche de la poutre encastrée (Figure 1.34) causée par une force unitaire appliquée à son
extrémité libre est :
R. BELAKROUM 24
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
Kb =
3EI
L3
= 6, 05 × 105
N/m
La rigidité de la poutre et celle du ressort supérieur agissent en parallèle. Cette combinaison en
parallèle est en série avec le ressort entre la poutre et la masse. De son coté cette combinaison
en série est en parallèle avec le ressort entre la masse et la surface fixe. Donc, en utilisant la
formulation adéquate des combinaisons en série et parallèle, la rigidité équivalent est calculée
ainsi :
Keq =
1
1
6,05×105N/m+5×105N/m
+ 1
2×105N/m
+ 3 × 105
N/m = 4, 69 × 105
N/m
Exercice 1.6
Déterminer la raideur de torsion de l’arbre creux de la figure 1.35.
Solution de l’exercice 1.6
L’angle de rotation de l’extrémité libre est :
θ =
ML
JG
=⇒ M =
JG
L
θ
J : est le moment d’inertie polaire de la section transversale de l’arbre. La rigidité en torsion
est :
Kt =
JG
L
J =
π
2
r4
e − r4
i

= 5, 34 × 10−7
m4
Donc :
Kt = 3, 05 × 104 N.m
rad
Exercice 1.7
Déterminer la masse effective du système constitué du ressord lourd et de la masse m illustré
sur la figure 1.36.
Solution de l’exercice 1.7
L’énergie cinétique du système est la somme de la contribution du ressort est celle de la masse
m.
Ec = Ec(s) +
1
2
mẋ2
25 U.K.M. Ouargla
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
Figure 1.35 – Arbre creux en torsion.
Figure 1.36 – Masse effective d’un ressort lourd.
Ou Ec(s) : l’énergie cinétique du ressort lourd (ressort disposant d’une distribution de masse
linéaire non négligeable).
Ec(s) =
1
2
Z L
0
m
L
 y
L
ẋ
2
dy =
1
2
ms
3
ẋ2
On remarque que la masse effective du ressort contribuant dans la dynamique du système est
le tiers de la masse du ressort. La masse effective totale est donc :
meffe = m +
ms
3
Exercice 1.8
Le système de distribution d’un moteur à combustion interne représenté sur la figure 1.36,
consiste en un doigt culbuteur d’inertie J et d’une soupape de masse mv. En négligeant
la masse de la tige actionnant le doigt culbuteur, déterminer la masse effective du système
rattachée au point B.
Solution de l’exercice 1.8
L’énergie cinétique totale du système est :
Ec =
1
2
h
Jθ̇2
+ mv

bθ̇2
i
R. BELAKROUM 26
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
Figure 1.37 – Système de distribution d’un moteur à combustion interne.
Ec =
1
2

J + mb2

θ̇2
θ̇ =
ẋ
b
=⇒ Ec =
1
2

J
b2
+ mv

ẋ2
La masse effactive est donc :
meff =
J
b2
+ m
Exercice 1.9
Un accéléromètre indique qu’une structure vibre harmoniquement à 82tr/s avec une accélération
maximale de 50.g. Déterminer l’amplitude des vibrations.
Solution de l’exercice 1.9
On sait que :
ω = 2πf = 515, 2rad/s
On a g = 980, 4cm/s2
xmax =
ẍmax
ω2
27 U.K.M. Ouargla
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
On trouve donc l’amplitude des vibrations xmax = 0, 184cm
Exercice 1.10
Un mouvement harmonique d’une fréquence de 10cycle/s et d’une vitesse maximale 4, 57m/s.
Déterminer l’amplitude, la période et l’accélération maximale.
Solution de l’exercice 1.10
ω = 2πf = 2π × 10 = 62, 83rad/s
ẋmax = ωA = 4, 57m/s =⇒ A = 7, 274cm
T =
1
f
= 0, 1s
ẍmax = ω2
A = 287, 1m/s2
Exercice 1.11
Trouver la somme des deux vecteurs complexes (2 + 3i) et (4 − i) et exprimer le résultat
suivant la forme A6 θ.
Solution de l’exercice 1.11
(2 + 3i) + (4 − i) = 6 + 2i
Z = Aeiθ
; A =
p
62 + 22 ; θ = arctan
2
6
= 0, 321rad
La somme des deux vecteurs s’écrit :
Z = 6, 325e0,3217i
= 6, 3256 0, 3217
Exercice 1.12
Déterminer la somme des deux vecteurs 5eiπ/6 et 4eiπ/3 et trouver l’angle entre la résultante
et le premier vecteur.
Solution de l’exercice 1.12
Rx = 5 + 4 cos 30◦
= 5 + 3, 47 = 8, 47
Ry = 4 sin 30◦
= 2.0
R =
p
8, 472 + 2, 02 = 8, 7
θ = arctan
2
8, 7
= 12◦
570
.
R. BELAKROUM 28
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
Figure 1.38 – Représentation vectorielle.
Figure 1.39 – Onde rectangulaire
Exercice 1.13
Déterminer la série de Fourier de l’onde rectangulaire représentée sur la figure 1.39.
Solution de l’exercice 1.13
x(t) est une fonction impaire d’où an = 0.
bn =
ω
π
Z 0
−π/ω
(−1) sin nωt dt +
Z +π/ω
0
(+1) sin nωt dt
#
=
ω
π

cos nωt
nω
−π/ω
0
−
cos nωt
nω
0
π/ω

=
2
nπ
(1 − cos nπ)
29 U.K.M. Ouargla
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
bn =
(
0 si n pair
4
nπ si n impair
On trouve donc le résultat suivant :
x(t) =
4
π

sin ωt +
1
3
sin 3ωt +
1
5
sin 5ωt + ......

Exercice 1.14
Déterminer la série de Fourier de l’onde triangulaire représentée sur la figure 1.40.
Figure 1.40 – Onde triangulaire
Solution de l’exercice 1.14
x(t) est une fonction paire d’où bn = 0. On sait que :
x(t) =
(
1
π (t + π) −π ≤ t ≤ 0
1
π (π − t) 0 ≤ t ≤ π
La valeur moyenne 1
2a0 = 1
2.
an =
1
π
Z 0
1/π
1
π
(t + π) cos nω1t dt +
1
π
(π − t) cos nω1t dt
#
=
1
π
Z π
0
1
π
(π − t) cos nω1t dt
=
2
π
Z π
0
1
π
(π − t) cos nω1t dt -à cause de la symétrie-
an =
(
0 si n est pair
4
n2π2 si n est impair
Donc, on trouve :
x(t) =
1
2
+
4
π2

cos ω1t +
1
32
cos 3ω1t +
1
52
cos 5ω1t

R. BELAKROUM 30
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
Exercice 1.15
Déterminer la série de Fourier de la courbe en dents de scie représentée sur la figure 1.41.
Figure 1.41 – Courbe en dents de scie
Solution de l’exercice 1.15
On peut écrire x(t) = ω1
2π t 0 ≤ ω1 ≤ 2π.
cn =
ω1
2π
Z 2π
0
ω1t
2π
einωt
dt
=
i
2π
1
n
x(t) = c0 +
i
2π

(eiω1
− eiω1
) +
1
2
(ei2ω1
− e−i2ω1
) +
1
3
(ei3ω1
− e−i3ω1
) + .....

Finalement, la solution s’écrit sous la forme d’une somme de fonctions sinusoı̈dales :
x(t) =
1
2
−
1
π

sin ω1t +
1
2
sin 2ω1t +
1
3
sin 3ω1t + ...........

Exercice 1.16
Déterminer la série de Fourier de la série de pulsations rectangulaires représentée sur la figure
1.42. Tracer cn et Φn sachant que k = 2/3.
Figure 1.42 – Pulsations rectangulaires
31 U.K.M. Ouargla
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
Solution de l’exercice 1.16
La valeur moyenne c0 = a0
2 = kπ
2π = k
2 = 1
3.
an =
1
nπ
sin nkπ =
1
nπ
sin
n
3
2π
bn =
1
nπ
(1 − cos nkπ) =
1
nπ

1 − cos
n
3
2π

2cn =
p
a2
n + b2
n =
2
nπ
s
1 − cos

h
3
2π

Φn = arctan
1 − cos n
3 2π
sin n
3 2π
Les angles de phase et les amplitudes calculés sont résumés dans le tableau 1.1.
Table 1.1 – Amlitudes et angles de phase.
n cn Φn
1 0.2158 −60◦
2 0.1319 60◦
3 0 0◦
4 0.0689 −60◦
5 0.559 60◦
6 0 0◦
La variation de l’amplitude des harmoniques ainsi que l’angle de phase sont représentés res-
pectivement sur la figure 1.43 et 1.44.
Exercice 1.17
Tracer le spectre de fréquences de l’onde triangulaire représentée sur la figure 1.41.
Solution de l’exercice 1.17
L’onde triangulaire est approximée par la somme d’harmoniques :
x(t) =
1
2
+
4
π2

cos ω1t +
1
3
cos 3ω1t +
1
5
cos 5ω1t + .....

R. BELAKROUM 32
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
Figure 1.43 – Spectre de fréquences -amplitudes-.
Figure 1.44 – Spectre de fréquences -angles de phase-.
Figure 1.45 – Spectre de fréquences.
33 U.K.M. Ouargla
1.8. EXERCICES RÉSOLUS
R. BELAKROUM 34
Chapitre 2
Vibrations libres des systèmes à un degré de
liberté
Sommaire
2.1 Vibrations libres des systèmes non-amortis . . . . . . . . . . . . . . 35
2.2 Vibrations libres des systèmes à amortissement visqueux . . . . . 38
2.2.1 Mouvement oscillatoire ( système sous-amorti) . . . . . . . . . . . . 40
2.2.2 Mouvement non-oscillatoire (système sur-amorti) . . . . . . . . . . . 41
2.2.3 Mouvement à amortissement critique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.2.4 Décrément logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2.3 Vibrations libres des systèmes à amortissement de Coulomb . . . 44
2.4 Vibrations libres des systèmes à amortissement d’hystérisis . . . . 47
2.5 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
”Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine... mais pour l’univers, je
n’ai pas de certitude absolue”. - Albert EINSTEIN
Le système mécanique le plus simple est le système à un seul degré de liberté. Ce dernier est
caractérisé par le fait que son mouvement est décrit par une variable unique. Un tel modèle est
souvent utilisé comme une approximation pour un système généralement plus complexe. Les
excitations peuvent être divisées en deux types, perturbations initiales et les forces appliquées
de l’extérieur. Le comportement d’un système causé par ces excitations est appelé réponse du
système. Le mouvement est généralement décrit par les déplacements.
2.1 Vibrations libres des systèmes non-amortis
Le modèle le plus simple d’un système mécanique vibrant se compose d’un seul élément de
masse qui est relié à un support rigide par l’intermédiaire d’un ressort linéaire de masse
négligeable comme le montre la figure 2.1. La masse est contraint de se déplacer seulement
35
2.1. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES NON-AMORTIS
dans la direction horizontale. Par conséquent, le mouvement du système est décrit par une
seule coordonnée x(t).
Figure 2.1 – Système équivalent masse et ressort.
L’équation différentielle des vibrations libres d’un système à un degré de liberté s’écrit :
mẍ(t) + kx(t) = 0 (2.1)
En divisant par la masse, on trouve
ẍ(t) + ω2
nx(t) = 0 (2.2)
Où ωn =
p
k/m est une constante réelle dite fréquence naturelle du système.
Supposant une solution harmonique à l’équation 2.2 de la forme
x(t) = Xest
(2.3)
En substituant la solution proposée dans l’équation 2.2, on trouve :
s2
+ ω2
ns = 0 (2.4)
Cette equation et l’équation caractéristique du système vibratoire. Nous pouvons identifier
la fréquence naturelle ou la fréquence à laquelle le système se met à vibrer s’il subit une
perturbation initiale transitoire. Comme dans ce cas, l’effet de l’amortissement n’est pas pris
en considération, la fréquence est dite fréquence naturelle non-amortie ωn.
Les racines de l’équation caractéristique sont s1 = +iωn et s2 = −iωn. Les deux solutions
particulière s’écrivent
x1(t) = X1es1t
= X1eiωnt
x2(t) = X2es2t
= X2e−iωnt
La solution générale s’écrit :
x(t) = X1eiωnt
+ X2e−iωnt
(2.5)
Les deux constantes X1 et X2 sont des constantes d’intégration et doivent être choisis de façon
à satisfaire les conditions initiales. On a l’identité suivante :
e±iωt
= cos ωnt ± i sin ωnt (2.6)
R. BELAKROUM 36
2.1. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES NON-AMORTIS
On peut mettre L’équation 2.5 sous la forme :
x(t) = A1 cos ωnt + A2 sin ωnt (2.7)
Ou-bien :
x(t) = X cos(ωnt − φ) (2.8)
Supposant les conditions initiales :
x(0) = x0, ẋ(0) = v0 (2.9)
Où x0 et v0 sont respectivement le déplacement initial et la vitesse initiale.
On trouve donc :
X =
s
x2
0 +

v0
ωn
2
(2.10)
φ = arctan

v0
x0ωn

(2.11)
Figure 2.2 – Représentation graphique du mouvement d’un oscillateur simple.
La réponse du système est esquissée dans la figure 2.2. On note que ce mouvement oscillatoire
a une fréquence ωn (rad/s). Par conséquent, un système qui fournit ce type de mouvement
est appelé système oscillatoire simple.
Il est très important de noter que pour une système masse-ressort en position verticale (figure
2.3), il est important de noter les aspects suivants :
ωn =
r
k
m
et k =
W
δst
=
mg
δst
37 U.K.M. Ouargla
2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX
Figure 2.3 – Système masse - ressort en position verticale.
Où δst : Le déplacement statique du système sous l’effet de son propre poids W. On peut
calculer la fréquence naturelle (pulsation) du système non-amorti par :
ωn =
r
g
δst
(2.12)
On trouve aussi :
Fréquence naturelle : fn =
1
2π
r
g
δst
(2.13)
Période naturelle : Tn =
1
fn
= 2π
s
δst
g
(2.14)
2.2 Vibrations libres des systèmes à amortissement visqueux
Nous allons maintenant prendre en considération l’effet d’un amortissement visqueux sur un
système à un degré de liberté. L’amortissement visqueux est décrit par une force proportion-
nelle à la vitesse F = Cẋ.
Le diagramme libre de la masse est représenté dans la figure 2.4. Par l’application du deuxième
théorème de Newton ou la méthode des travaux virtuels ou bien une méthode énergétique on
trouve l’équation différentielle suivante :
mẍ + cẋ + kx = F(t) (2.15)
R. BELAKROUM 38
2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX
Figure 2.4 – Système à amortissement visqueux.
Dans cette partie, on ne considère que les vibrations libres donc =⇒ F(t) = 0. On trouve
dans ce cas, l’équation homogène suivante :
mẍ + cẋ + kx = 0 (2.16)
Afin de résoudre l’équation 2.16, on suppose une solution de la forme :
x = est
(2.17)
Après substitution dans l’équation 2.16, on obtient :
(ms2
+ cs + k)est
(2.18)
=⇒ s2
+
c
m
s +
k
m
= 0 (2.19)
Cette équation 2.19 dite équation caractéristique à deux racines :
s1;2 = −
c
2m
±
r c
2m
2
−
k
m
(2.20)
Ainsi, la solution générale s’écrit sous la forme :
x = Aes1t
+ Bes2t
(2.21)
Où A et B sont des constantes d’intégration qui sont évaluées à partir des conditions initiales
x(0) et ẋ(0).
39 U.K.M. Ouargla
2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX
On substituant l’équation 2.20 dans l’équation 2.21, on trouve :
x = e(− c
2m )t

Ae
q
( c
2m )
2
− k
m

t
+ Be
−
q
( c
2m )
2
− k
m

t
#
(2.22)
Le terme e−(c/2m)t est une fonction décroissante dans le temps. Le comportement des termes
entre parenthèses dépendent de la valeur numérique sous le radical qu’elle soit positive, nulle
ou négative. Quand le terme (c/2m)2 est plus grande que k/m, les exposants sont des nombres
réels et dans ce cas, aucune oscillation n’est possible. Nous faisons référence à ce cas comme
sur-amorti. Dans le cas ou le terme (c/2m)2 est plus grand que k/m, l’exposant devient un
nombre imaginaire : ±i
p
k/m − (c/2m)2t, et dans ce cas, le système est sous-amorti.
Dans le cas limite entre le cas d’un mouvement oscillatoire et non-oscillatoire [(c/2m)2 = k/m],
l’amortissement correspondant à ce cas est appelé critique et noté cc
cc = 2m
r
k
m
= 2mωn (2.23)
Tout amortissement peut être exprimé en fonction de l’amortissement critique par un nombre
adimensionnel ζ appelé rapport d’amortissement :
ξ =
c
cc
(2.24)
On peut écrire :
c
2m
= ξ
 cc
2m

= ξωn (2.25)
On trouve :
s1;2 =
h
−ξ ±
p
ξ2 − 1
i
ωn (2.26)
L’équation différentielle du mouvement peut s’écrire en fonction de ζet de ωn comme suit :
ẍ + 2ξωnẋ + ω2
nx = 0 (2.27)
Maintenant, on est en mesure d’examiner convenablement la réponse vibratoire d’un système
à amortissement visqueux.
2.2.1 Mouvement oscillatoire ( système sous-amorti)
Dans ce cas ξ  1 et la solution générale devient :
R. BELAKROUM 40
2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX
x(t) = e−ξωnt

Aei
√
1−ξ2ωnt
+ Be−i
√
1−ξ2ωnt

(2.28)
Cette équation peut s’écrire selon les deux formes suivantes :
x(t) = Xe−ξωnt
sin
p
1 − ξ2ωnt + φ

= e−ξωnt

C1 sin
p
1 − ξ2ωnt + C2 cos
p
1 − ξ2ωnt
 (2.29)
Où les constantes d’intégration X et φ ou C1 et C2 sont déterminés à partir des conditions
initiales. Ce qui donne :
x(t) = e−ξωnt

ẋ(0) + ξωnx(0)
ωn
p
1 − ξ2
sin
p
1 − ξ2ωnt + x(0) cos
p
1 − ξ2ωnt
#
(2.30)
Figure 2.5 – Oscillations d’un système sous-amorti.
Il est clair que d’après l’équation 2.30, la fréquence des oscillations du système amortie ωd
diffère de celle du système non-amortie et égale :
ωd =
2π
Td
= ωn
p
1 − ξ2 (2.31)
La figure 2.5 représente l’allure des oscillations d’un système sous-amorti.
2.2.2 Mouvement non-oscillatoire (système sur-amorti)
Lorsque ζ dépasse l’unité, les deux racines de l’équation caractéristique sont réelles. l’équation
générale du mouvement s’écrit :
41 U.K.M. Ouargla
2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX
x(t) = Ae

−ζ+
√
ζ2−1

ωnt
+ Be

−ζ−
√
ζ2−1

ωnt
(2.32)
Ou :
A =
ẋ(0) + (ξ +
p
ξ2 − 1)ωnx(0)
2ωn
p
ξ2 − 1
B =
−ẋ(0) − (ξ −
p
ξ2 − 1)ωnx(0)
2ωn
p
ξ2 − 1
(2.33)
Figure 2.6 – Oscillations d’un système sur-amorti.
Lorsqu’un système est sur-amorti, le mouvement est exponentiellement décroissant dans le
temps comme le montre la figure 2.6 et est de nature apériodique.
2.2.3 Mouvement à amortissement critique
Quand ξ = 1, on obtient une racine double pour l’équation caractéristique s1 = s2 = −ωn.
Dans ce cas, la solution générale s’écrit :
x(t) = (A + Bt)e−ωnt
(2.34)
Après intégration des conditions initiales, on trouve :
x(t) = [x(0) + (ẋ(0) + ωnx(0))t] e−ωnt
(2.35)
Comme le montre la figure 2.7, l’évolution dans le temps repose sur les conditions initiales.
Comme on peut le constater, il y a trois réponses différentes pour un même déplacement
initial x(0) en fonction de la vitesse au départ (à t = 0).
R. BELAKROUM 42
2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX
Figure 2.7 – Oscillations d’un système à amortissement critique.
2.2.4 Décrément logarithmique
Le taux ou le rapport d’amortissement ξ peut être déterminé expérimentalement à partir de
la réponse libre par la méthode du décrément logarithmique [7]. Pour illustrer cette approche,
de l’équation 2.29, on sait que la période des oscillations amorties est :
Td =
2π
ωd
(2.36)
Aussi, on peut écrire :
x(t)
x(t + nTd)
=
Ae−ξωnt sin(ωdt + φ)
Ae−ξωn(t+nTd) sin(ωd(t + nTd) + φ)
(2.37)
On a : sin (ωd(t + nTd) + φ) = sin(ωdt + φ + 2nπ) = sin(ωdt + φ).
Donc :
x(t)
x(t + nTd)
=
e−ξωnt
e−ξωn(t+nTd)
= eξωnnTd
(2.38)
ln

x(t)
x(t + nTd)

= ξωnnTd (2.39)
Si r = x(t)/x(t + nTd).
ln r = ξωnnTd =
2πnξ
p
1 − ζ2
(2.40)
On note que ln r est le décrément logarithmique par cycle δ :
δ =
1
n
ln r =
2πξ
p
1 − ζ2
(2.41)
43 U.K.M. Ouargla
2.3. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT DE COULOMB
Quand ξ est suffisamment petit,
p
1 − ξ2 ' 1 et dans ce cas :
δ ' 2πξ (2.42)
On définit aussi, le décrément logarithmique par radian qui est :
α =
1
2πn
ln r =
ξ
p
1 − ξ2
(2.43)
On trouve donc :
ξ =
r
α2
1 + α2
(2.44)
Figure 2.8 – Taux de décroissement des oscillations.
Ceci est la base de la méthode de mesure de l’amortissement par le décrément logarithmique,
qui consiste à commencez par mesurer un point x(t) et un autre point x(t + nTd) à n cycles
plus tard. Pour une haute précision, sélectionner le point maximum de la courbe de réponse
pour la mesure de x(t) et x(nTd + t) (figure2.8). De l’équation 2.44, il est clair que pour les
petites amortissement, ξ = α = décrément logarithmique par radian.
2.3 Vibrations libres des systèmes à amortissement de Cou-
lomb
Ce type d’amortissement est dû à la dissipation de l’énergie par frottement sec entre deux
surfaces en contact [3]. Dans ce cas, la force qui oppose toujours la direction du mouvement
(Figure 2.9), est décrite par l’équation 2.44. Dans cette équation, µ est le coefficient de frot-
tement et N est l’effort normal entre les deux solides, qui est perpendiculaire aux surfaces de
contact. Ce type d’amortissement est schématisé comme l’illustre la figure 2.10.
R. BELAKROUM 44
2.3. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT DE COULOMB
Fd = µ × N (2.45)
Figure 2.9 – Système à un degré de liberté sous l’effet d’un amortissement de Coulomb.
Figure 2.10 – Schématisation d’un système à amortissement de Coulomb.
Fd : est l’effort d’amortissement (de frottement). Dans ce cas l’équation de mouvement s’écrit :
mẍ + Fd sng(ẋ) + kx = 0 (2.46)
Ou le symbole sng représente une fonction qui prend la valeur +1 si ẋ est positive et −1 dans
le cas ou ẋ est négative [8]. Mathématiquement la fonction peut s’écrire comme suit :
sng(ẋ) =
ẋ
| ẋ |
(2.47)
L’équation 2.46 est non linéaire, on peut l’écrire sous la forme de deux équations :
(
mẍ + kx = −Fd si : ẋ  0
mẍ + kx = +Fd si : ẋ  0
(2.48)
Lorsque le mouvement est de droite à gauche (ẋ  0), on doit résoudre l’équation suivante :
ẍ + ω2
nx = Fd/m avec ωn =
r
k
m
(2.49)
45 U.K.M. Ouargla
2.3. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT DE COULOMB
La solution générale s’écrit sous la forme :
x = A sin ωnt + B cos ωnt +
Fd
k
(2.50)
Les deux constantes d’intégration A et B sont calculées en fonction des conditions initiales.
Supposant que :
x(0) = x0 et ẋ(0) = 0 =⇒ A = 0 et B = x0 −
Fd
k
On trouve donc l’équation de mouvement du premier demi-cycle :
x =

x0 −
Fd
k

cos ωnt +
Fd
k
(2.51)
A la fin du demi-cycle de droite à gauche ωnt = π est :
x(t) = x(
π
ωn
) = −x0 +
2Fd
k
(2.52)
Cela implique, qu’il y a une réduction de l’amplitude de 2Fd/k.
Figure 2.11 – Oscillations d’un système avec amortissement de Coulomb.
De façon similaire, pour le mouvement de gauche à droite quand la force de frottement agit
dans l’autre sens, le déplacement initial est x0 − 2Fd/k et le déplacement final est donc
R. BELAKROUM 46
2.4. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT D’HYSTÉRISIS
x0 − 4Fd/k, ce qui implique que la réduction de l’amplitude par cycle est de 4Fd/k.
Comme le montre la figure 2.11, en présence d’un amortissement de Coulomb le décroissement
de l’amplitude des oscillations est linéaire. Le mouvement continue à avoir lieu jusqu’à ce
que les amplitudes des vibrations deviennent tellement petites que la raideur du système
sera incapable de surmonter l’effort de frottement. Cela pourrait se produire une fois que
l’amplitude est ≤ ±Fd/k. Il est très important de noter que la présence d’un amortissement
de frottement sec n’affecte pas la fréquence des vibrations ; c’est à dire, la fréquence du
système amortie reste identique à celle du système non-amorti est égale
p
k/m.
2.4 Vibrations libres des systèmes à amortissement d’hystérisis
Théoriquement si un matériau est soumis à un chargement ne dépassant pas sa limite élastique
et ensuite déchargé, la courbe contrainte-déformation pour le déchargement suit la même
courbe que pour le chargement. Cependant, dans un matériau réel de l’ingénierie, les plans
internes glissent les uns par rapport aux autres et des liaisons moléculaires sont rompus, pro-
voquant la conversion de l’énergie de traction en énergie thermique et donnant naissance à un
processus irréversible. Une courbe plus réaliste pour le processus de chargement-déchargement
est illustrée à la figure 2.12. La courbe illustrée sur la même figure est une boucle d’hystérésis.
La zone délimitée par la boucle à partir d’une courbe force-déplacement est l’énergie de
déformation totale dissipée au cours d’un cycle de chargement-déchargement. En général,
l’aire sous une courbe d’hystérésis est indépendante de la vitesse du cycle de chargement
et de déchargement. Dans un système mécanique vibrant l’élément élastique subit des char-
gement cycliques. L’existence de la boucle d’hystérésis conduit à la dissipation d’énergie à
partir du système pendant chaque cycle, ce qui provoque un amortissement naturel, appelé
amortissement hystérétique ou structurel.
Figure 2.12 – Système avec un amortissement structurel.
Il a été montré expérimentalement que l’énergie dissipée par cycle de mouvement est indépendante
de la fréquence et proportionnelle au carré de l’amplitude [9]. Une relation empirique qui tra-
47 U.K.M. Ouargla
2.4. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT D’HYSTÉRISIS
duit ce résultat est :
∆E = πkhX2
(2.53)
Où X est l’amplitude du mouvement durant le cycle et h est la constante d’amortissement
hystérétique . Le coefficient d’amortissement hystérétique ne peut pas être spécifié simplement
pour un matériau donné, il est dépendant d’autres considérations telles que la façon dont
le matériau est préparé et la géométrie de la structure considérée. Les données existantes
ne peuvent pas être étendues à chaque situation. Ainsi, il est habituellement nécessaire de
déterminer empiriquement le coefficient d’amortissement hystérétique.
Sous l’effet d’un amortissement structurel, le mouvement peut être considéré presque harmo-
nique (car ∆E est faible),et la diminution de l’amplitude par cycle peut être déterminée en
utilisant le principe d’équilibre énergétique [10].
Considérons un système simple masse-ressort avec amortissement hystérétique. Soit X1 l’am-
plitude à un moment où la vitesse est nulle et toute l’énergie est l’énergie potentielle stockée
dans le ressort. L’amortissement hystérétique dissipe une partie de cette énergie au cours du
prochain cycle de mouvement. Soit X2 le déplacement de la masse à l’instant suivant lorsque
la vitesse est nulle, après que le système exécute un demi-cycle de mouvement. X3 est le
déplacement à un moment ultérieur où la vitesse est nulle, un cycle complet plus tard (voir
figure 2.13). L’application du principe d’énergie au cours de la première moitié du cycle de
mouvement donne :
Figure 2.13 – Réponse d’un système à amortissement hystérétique.
Ec1 + Ep1 = Ec2 + Ep2 +
∆E
2
(2.54)
Au cours du premier demi-cycle, on trouve :
1
2
kX2
1 =
1
2
kX2
2 +
1
2
πkhX2
1 (2.55)
R. BELAKROUM 48
2.4. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT D’HYSTÉRISIS
Ce qui donne :
X2 =
√
1 − πhX1 (2.56)
Pour le deuxième demi-cycle :
X3 =
√
1 − πhX2 = (1 − πh)X1 (2.57)
On remarque que le taux de diminution des amplitudes lors de cycles successives est constant,
comme il est lors d’un amortissement visqueux. Si par analogie, on détermine le décrément
logarithmique :
δ = ln
X1
X3
= − ln(1 − πh) (2.58)
Lequel, pour de faible valeur de h et en se basant sur les séries de Maclaurin, on a :
ln(1 + x) =
+∞
X
n=1
(−1)n+1
n
xn
(2.59)
On trouve que :
δ = πh (2.60)
Par analogie avec l’amortissement visqueux, un rapport d’amortissement équivalent pour
l’amortissement structurel est défini comme suit :
ξ =
δ
2π
=
h
2
(2.61)
Un coefficient d’amortissement visqueux est défini :
ceq = 2ξ
√
mk =
hk
ωn
(2.62)
La réponse libres d’un système à amortissement structurel est la même que la réponse du
même système lorsqu’il est soumis à un amortissement visqueux ayant un coefficient d’amor-
tissement visqueux équivalent donné par l’équation 2.62. Cela est vrai seulement pour de
faible amortissement hystérétique. L’analogie entre l’amortissement visqueux et l’amortisse-
ment hystérétique est également vrai que pour les matériaux linéairement élastiques et des
matériaux où l’énergie dissipée par cycle est proportionnelle au carré de l’amplitude. En outre,
le coefficient d’amortissement hystérétique est fonction de la géométrie ainsi que de la matière.
Les oscillations des systems à amortissement d’hystérésis ou à amortissement visqueux décroient
49 U.K.M. Ouargla
2.4. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT D’HYSTÉRISIS
tous les deux exponentiellement. Cependant, l’amortissement hystérétique est significative-
ment différent de l’amortissement visqueux en ce que l’énergie dissipée par cycle pour amor-
tissement hystérétique est indépendante de la fréquence, alors que l’énergie dissipée par aug-
mentation de la fréquence de cycle pour un amortissement visqueux. Ainsi, alors que les
traitements mathématiques de l’amortissement visqueux et amortissement hystérétique sont
les mêmes, ils ont des différences physiques importantes.
Exemple Lors de mesures expérimentales des oscillations d’une structure, des données sur
la variation de la force en fonction du déplacement ont été enregistrées et représentées dans
la figure 2.14. Estimer la constante d’amortissement structurel h ainsi que le décrément loga-
rithmique δ.
Figure 2.14 – Force en fonction du déplacement.
L’énergie dissipée par cycle est donnée par l’aire de la boucle d’hystérésis. Par une méthode
graphique, on trouve que cette aire représente une énergie de 2, 5N × M. Donc :
∆E = πkhX2
Puisque le déplacement maximum est X = 0, 008m et l’effort de rigidité à cette position
F = 400N, on trouve :
k = F/X = 50000N/m (2.63)
Le coefficient d’amortissement structurel est donné par :
h =
∆E
πkX2
=
2, 5
π50000(0, 008)2
= 0, 248679
R. BELAKROUM 50
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
L’incrément logarithmique est trouvé :
δ ' πh = π(0, 248679) = 0, 78125
2.5 Exercices résolus
Exercice 2.1
Soit un mouvement harmonique d’amplitude 0, 2cm et d’une période de 0, 15s. Déterminer
les valeurs maximales de la vitesse et de l’accélération.
Solution de l’exercice 2.1
Le mouvement harmonique s’écrit :
x = A sin ωt
On sait que A = 0, 2cm et T = 0, 15s.
La pulsation ω = 2π
T = 41, 89rad/s
Donc :
ẋ = ωA cos ωt =⇒ ẋmax = ωA =⇒ ẋmax = 8, 38cm/s
ẍ = −ω2
A sin ωt =⇒ ẍmax = ω2
A = 350, 9cm/s2
Exercice 2.2
Un cylindre de masse m et d’un moment d’inerte J0 est lié à un ressort de rigidité k comme le
montre la figure 2.15. Sachant que le cylindre roule sans glissement, déterminer la fréquence
naturelle des oscillations de ce système.
Figure 2.15 – Cylindre et ressort de rappel.
Solution de l’exercice 2.2
L’énergie cinétique du système en mouvement est :
Ec =
1
2
mẋ2
+
1
2
J0θ̇2
51 U.K.M. Ouargla
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
x = rθ =⇒ ẋ = rθ̇ =⇒ Ec =
1
2

m +
J0
r2

˙
x2
L’énergie potentielle de déformation est :
Ep =
1
2
kx2
Du principe de conservation de l’énergie mécanique, on trouve :
∂
∂t
(Ec + Ep) = 0 =⇒
∂
∂

1
2

m +
J0
r2

ẋ2
+
1
2
kx2

= 0
On trouve l”équation différentielle du mouvement :
ẍ +
k
m + J0
r2
x = 0
Donc la fréquence est :
ωn =
s
k
m + J0
r2
Exercice 2.3
Le comportement vibratoire du navire (Figure 2.16) dépend de la position du centre de ro-
tation M par rapport au centre de gravité G. Le point M se trouve à l’intersection de la
ligne d’action de la force de flottabilité et l’axe central du navire. Monter que la période du
mouvement de basculement du navire est donnée par :
T = 2π
r
J
Wh
Ou W et J : sont respectivement le poids du navire et son moment d’inertie autour d’un axe
passant par M.
Solution de l’exercice 2.3
D’après les lois de la dynamique, on trouve :
−Wh sin θ = Jθ̈
sin θ ' θ =⇒ θ̈ +
Wh
J
= 0
R. BELAKROUM 52
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
Figure 2.16 – Basculement d’un navire dans l’eau.
La fréquence naturelle du système est :
ωn =
r
J
Wk
=⇒ T = 2π
r
J
Wh
Exercice 2.4
Une poutre simplement supportée comme le montre la figure 2.17. Si la masse concentrée au
milieu est m1 et la masse de la poutre est m2, déterminer la fréquence naturelle du système.
Figure 2.17 – Poutre simplement supportée avec une masse concentrée au milieu.
Solution de l’exercice 2.4
Pour une poutre en flexion, si l’amplitude des vibrations est supposée y ; l’énergie cinétique
est calculée comme suit :
Ec =
1
2
Z
ẏ2
maxdm =
1
2
ω2
Z
y2
dm (2.64)
Ou ω est la fréquence naturelle de la poutre.
Dans le cas d’une flexion considérée pure, l’énergie de déformation élastique est donnée par :
53 U.K.M. Ouargla
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
Ep =
1
2
Z
EI

d2y
dx2
2
dx (2.65)
Si on suppose que les oscillations sont non-amorties, on peux écrire :
Emax
c = Emax
p =⇒ ω2
n =
1
2
R
EI

d2y
dx2
2
dx
R
y2dm
(2.66)
L’expression 2.66 donne la plus basse fréquence des vibrations transversales d’une poutre.
L’utilisation de cette méthode nécessite la connaissance au préalable de y(x). Souvent, on
utilise comme approximation la flèche statique ou-bien une partie d’un sinusoı̈de. La forme
supposée y(x) doit satisfaire impérativement les conditions aux limites.
Pour le cas de la poutre 2.17, les conditions aux limites sont ; y = 0 et d2y/dx2 = 0 à x = 0
et x = l. Ces conditions sont satisfaites en supposant : y = y0 sin(πx/l). Donc :
ẏ = ẏ0 sin
πx
l

et
d2y
dx2
= −y0
π
l
2
sin
πx
l

Par conséquent :
Z l
0
EI

d2y
dx2
2
dx =
Z l
0
EIy2
0
π
l
4
sin2
πx
l

dx = EIy2
0
π
l
4 l
2
On a aussi :
Z
y2
dm =
Z l
0
y2
0 sin2
πx
l
 m2
l
dx + y2
0m1 = y2
0

m1 +
m2
2

ωn =
s
EI(π/l)4l/2
m1 + m2/2
Si m2 = 0 :
ωn =
EI
2
π4
l3m1
= 48, 7
EI
m1l3
La solution exacte est : 48EI/m1l3, on remarque que la solution par la méthode de Rayleigh
est plus grande de 1, 4%.
Exercice 2.5
R. BELAKROUM 54
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
Une approximation du fléchissement de la poutre simplement supportée (figure 2.17) dû a un
chargement concentré à son milieu est donnée par :
y(z) =
x
2

1 − cos
2πz
L

Utiliser cette approximation pour déterminer la masse équivalente du système.
Solution de l’exercice 2.5
Cu
Exercice 2.6
Déterminer la fréquence naturelle des vibrations transversales, de la poutre encastrée-libre de
masse m et ayant une masse M attachée à son extrémité libre (voir figure 2.18).
Figure 2.18 – Poutre encastrée-libre dotée d’une masse concentrée.
Solution de l’exercice 2.6
De la résistance des matériaux, la flèche statique est donnée par :
y = (y0/2l3
)(3lx2
− x3
)
Alternativement, on peut aussi utiliser l’expression :
y(x) = y0(1 − cos πx/2l)
Z l
0
EI

d2y
dx2
2
dx = EI
Z l
0
 y0
2l3
2
(6l − 6x)dx =
3EI
l3
y2
0
On a aussi :
Z
y2
dm =
Z l
0
y2 m
l
dm + y2
0M = y2
0

M +
33
140
m

La fréquence naturelle est donc :
55 U.K.M. Ouargla
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
ωn =
s
3EI
M + 33
140m

l3
Exercice 2.7
La figure 2.19 montre le modèle d’un bâtiment. Les colonnes sont supposées êtres rigidement
encastrées des deux extrémités. Déterminer la période T des vibrations libres du système (la
période naturelle).
Figure 2.19 – Modèle d’un bâtiment à un étage.
Figure 2.20 – déformation d’un poteau.
Figure 2.21 – représentation des réactions internes.
Solution de l’exercice 2.7
La rigidité globale du système est le résultat de la combinaison des rigidités transversales
des deux poteaux. Ces derniers sont d’un coté encastrés au sol et de l’autre au plafond qui
R. BELAKROUM 56
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
est supposé rigide (indéformable). Un déplacement au niveau du plafond engendre des forces
de rappelle dues à la rigidité des poteaux. La rigidité équivalente du système provient de la
combinaison en parallèle des rigidités de chaque poteau.
Le système est hyperstatique, c’est à dire que le nombre de réactions aux appuis est supérieur
aux équations de la statique disponible. Sous l’effet d’une force horizontale F appliquée à
l’encastrement au plafond, les réactions observées sont trois : un moment MA et une force
horizontale FA au sol ainsi qu’un moment MB au niveau de l’encastrement au plafond.
L’expression du moment fléchissant est :
Mf = MA + Fx on a : MA = MB − FL
Mf = MB − FL + Fx
De l’équation différentielle de la déformée on peut écrire :
EIδ00
= −Mf = −MB + FL − Fx
EIδ0
= (−MB + FL)x −
F
2
x2
EIδ =
−MB + FL
2
x2
−
F
6
x3
On sait que la rotation à l’encastrement au plafond est nulle. Donc :
δ0
(x = L) = 0 =⇒ MB =
FL
2
On trouve, l’expression de la déformée :
EIδ(x) =
FL
4
−
F
6
x3
=⇒ EIδ(L) =
FL3
12
La rigidité d’un poteau est :
F =
12EI
L3
δ(L) =⇒ K =
12EI
L3
La rigidité équivalente des deux poteaux est :
Keq = 2

12EI
L3

(2.67)
57 U.K.M. Ouargla
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
La fréquence naturelle :
ωn =
r
k
m
Finalement la période des oscillations libres :
T = 2π
r
m
k
=⇒ T = 2π
r
mL3
24EI
Exercice 2.8
Calculer la fréquence naturelle ainsi que le rapport d’amortissement du système (Figure 2.22).
On donne m = 10kg, c = 100 kg/s, k1 = 4000 N/m, k2 = 2000 N/m et k3 = 1000 N/m.
On suppose que le mouvement est sans frottement. Est ce que le système est sous-amorti, à
amortissement critique ou-bien sur-amorti.
Figure 2.22 – Système à un degré de liberté composé de plusieurs raideurs.
Solution de l’exercice 2.8
En premier lieu, on calcule la rigidité équivalente :
keq = k1 +
k2k3
k3 + k2
= 4667 N/m
La fréquence naturelle est donnée par :
ωn =
r
keq
m
= 21, 6 rad/s
Le rapport d’amortissement est :
ξ =
c
2mωn
= 0, 231
On a ξ  1 =⇒ le système est sous-amorti.
Exercice 2.9
R. BELAKROUM 58
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
On a la réponse d’une automobile de masse 1000 kg modélisé en système masse-ressort-
amortisseur en vibration libre à 1 degré de liberté. Si le coefficient de rigidité k = 400000 N/m,
déterminer le coefficient d’amortissement visqueux si le déplacement à t1 est 2 cm et 0.22 cm
à t2 = t1 + T.
Solution de l’exercice 2.9
Le décrément logarithmique est :
δ = ln
x1
x2
= 2, 207
Le rapport d’amortissement :
ξ =
δ
√
4π2 + δ2
= 0, 331
On détermine le coefficient d’amortissement ainsi :
c = 2ξ
√
km = 13256 kg/s
Exercice 2.10
Écrire l’équation différentielle des vibrations du système représenté sur la figure 2.23. Déduire
la fréquence des oscillations amorties.
Figure 2.23 – Masse concentrée attachée à l’extrémité d’une tige rigide.
Solution de l’exercice 2.10
Par l’application de la deuxième loi de Newton, on peut écrire l’équation différentielle suivante :
ml2
θ̈ = −ca2
θ̇ − ka2
θ
θ̈ +
c
m
a
l
2
θ̇ +
k
m
a
l
2
θ = 0
L’équation est de forme :
59 U.K.M. Ouargla
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
θ̈ + 2ξωnθ̇ + ω2
nθ = 0
On trouve donc, la fréquence naturelle des vibrations non-amorties :
ωn =
a
l
r
k
m
Le rapport d’amortissement est donc :
ξ =
1
2
c
m
a
l
2 l
a
r
m
k
=⇒ ξ =
1
2
ac
l
√
km
La fréquence des vibrations amorties est :
ωd = ωn
p
1 − ξ2
ωd =
a
l
r
k
m
r
1 −
1
km
ac
2l
2
Exercice 2.11
Un système a un degré de liberté ayant un rapport d’amortissement visqueux ξ = 0.02.
Déterminer l’énergie dissipée par cycle par rapport à l’énergie du système au début de ce
cycle. Trouver aussi l’amplitude au 12eme cycle si l’amplitude au 3eme cycle est 1.8mm.
Solution de l’exercice 2.11
Nous avons ξ  1 ⇒ le système est sous-amortie. Par conséquent : ln

X1
X2

= 2πξ = 0, 126.
Donc : X1
X2
= e0,126 = 1, 134.
L’énergie au début du cycle :
1
2
kX2
1
L’énergie à la fin du cycle :
1
2
kX2
2
Le rapport de l’énergie dissipée et l’énergie au début du cycle :
1
2kX2
1 − 1
2kX2
2
1
2kX2
1
= 1 −
X2
X1
= 0, 223
Cela implique que 22, 3% de l’énergie initiale est dissipée durant un cycle. On a :
X1
X2
= 1, 134 ;
X2
X3
= 1, 134 ;
Xn−1
Xn
= 1, 134
R. BELAKROUM 60
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
Donc :
X3
X12
= 1, 1349
= 3, 107 ⇒ X12 =
1, 8
3, 107
= 0, 579mm
Exercice 2.12
Démontrer que le décrément logarithmique peut être calculé par l’expression suivante :
δ =
1
n
ln
X0
Xn
Où Xn est l’amplitude des vibrations après n cycles.
Solution de l’exercice 2.12
On sait que :
ln
x(t)
x(t + nT)
= ln

Ae−ξωnt sin (ωdt + φ)
Ae−ξωn(t+nT) sin (ωd(t + nT) + φ)

ln

Ae−ξωnt sin (ωdt + φ)
Ae−ξωn(t+nT) sin (ωd(t + nT) + φ)

= ln

Ae−ξωnt sin (ωdt + φ)
Ae−ξωnte(nξωnT) sin (ωdt + nωdT + φ)

Puisque :
nωdT = n(2π) ⇒ sin (ωdt + nωdT + φ) = sin (ωdt + φ)
On trouve donc :
ln
x(t)
x(t + nT)
= nξωnT
D’une autre part, on sait que ln x(t)
x(t+T) = ξωnT = δ ⇒
ln
x(t)
x(t + nT)
= nδ
⇒ δ =
1
n
ln

X0
Xn

Exercice 2.13
Soit le système à un degré de liberté représenté sur la figure 2.24 , où m = 10kg, k = 103N/m.
Déterminer l’amortissement visqueux qui réduit les fréquences des oscillations à 9rad/s.
Solution de l’exercice 2.13
La fréquence naturelle des vibrations non-amorti est :
ωn =
r
k
m
= 10 rad/s
On déduit le rapport d’amortissement :
61 U.K.M. Ouargla
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
Figure 2.24 – Système à un degré de liberté à amortissement visqueux.
ωd = ωn
p
1 − ξ2 = 9 rad/s =⇒ ξ = 0, 435
Donc, le coefficient d’amortissement visqueux est :
c = 2ξωn = 2 × 0, 435 × 10 × 10 =⇒ c = 87 kg/s
Exercice 2.14
Pour un système sous-amorti, les conditions initiales sont : x0 = 0 et v0 = 10 mm/s.
Déterminer la masse, l’amortissement visqueux et la rigidité du système à condition que
l’amplitude des oscillations soient inférieure à 1 mm.
Solution de l’exercice 2.14
Pour un système sous-amorti l’amplitude est :
A =
s
x2
0 +
(v0 + ξωnx0)2
ω2
d
x0 = 0 =⇒ A =
x0
ωd
A  0, 001m =⇒ ωd  10 rad/s
Donc :
ωd = ωn
p
1 − ξ2  10 =⇒
k
m
(1 − ξ2
)  100
On a :
k
m

100
1 − ξ2
R. BELAKROUM 62
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
Si on choisi ξ = 0, 01 =⇒ k
m  100, 1.
Si on choisi m = 1 kg =⇒ k  100, 01.
On peut choisir k = 144 N/m  100, 01.
La fréquence ωn =
q
k
m = 12 rad/s et la fréquence amortie ωd = ωn
p
1 − ξ2 = 11, 99 rad/s.
Finalement, on calcule le coefficient d’amortissement visqueux comme suit :
c = 2mξωn = 0, 24kg/s
Exercice 2.15
On considère le système sur la figure 2.25. Si l’effort de friction est de magnitude constante
de 6N et le déplacement initial est de 4cm, déterminer l’amplitude après un cycle ainsi que
la fréquence des vibrations amorties sachant que : m = 5kg et k = 9.103N/m.
Figure 2.25 – Système à un degré de liberté à amortissement de Coulomb.
Solution de l’exercice 2.15
Après un cycle l’amplitude des oscillation devient :
X1 = X0 − 4
Fd
k
⇒ X1 = 0, 0373m
L’amortissement de Coulomb n’affecte pas la fréquence des vibrations ; par conséquent on a :
ωn =
r
k
m
=
r
9x103
5
= 42, 43rad/s
Exercice 2.16
Déterminer et tracer la réponse du système représenté sur la figure 2.26 où x0 = 0, 1m, v0 =
0, 1m/s, µ = 0, 05, θ = 20o, m = 250 kg et k = 3000 N/m. Combien de temps dure les
vibrations du corps.
Solution de l’exercice 2.16
L’équation du mouvement s’écrit :
mẍ + (µmg cos θ)
ẋ
| ẋ |
+ kx = 0
Au cours du premier demi-cycle, la solution s’écrit :
63 U.K.M. Ouargla
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
Figure 2.26 – Masse-ressort sur un plan incliné.
Figure 2.27 – Déplacement en fonction du temps.
x(t = A sin ωnt + B cos ωnt +
Fd
k
ẋ(t) = Aωncosωnt − Bωn sin ωnt
Les constantes A et B sont définies par les conditions initiales :
x(t) =

v0
ωn

sin ωnt +

x0 −
Fd
k

cos ωnt +
Fd
k
A la fin du premier demi-cycle, on a :
R. BELAKROUM 64
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
x

π
ωn

= −

x0 −
Fd
k

+
Fd
k
= −x0 +
2Fd
k
x

π
ωn

= 0, 0236m
On a aussi : Fd/k = 0, 0381 m
L’amplitude à la fin du premier demi-cycle 0, 0236 m. On remarque que :
x

π
ωn


Fd
k
=⇒
Le système est dans la zone dite morte (| X | Fd
k ) et par conséquent le mouvement oscillatoire
s’arrête à la fin du premier demi-cycle . Donc, les vibrations cessent après un temps t = π
ωn
=
0, 9s.
Exercice 2.17
Une structure modélisée comme un système à un seul degré de liberté est représentée sur la
figure 2.28. Durant un test au laboratoire, on a enregistré la courbe force-déplacement de la
structure comme le montre la figure 2.29. Déterminer la réponse du système sachant que sa
vitesse initiale de 20m/s.
Figure 2.28 – Structure modélisée en un système à un degré de liberté.
Solution de l’exercice 2.17
L’aire sous la courbe d’hystérésis est évaluée en comptant les carrés à l’intérieur de la boucle
d’hystérésis. Chaque carré représente (1 × 104 N) × 0, 002 = 20 Nm d’énergie dissipée. Il y a
environ 38, 5 carrés à l’intérieur de la boucle d’hystérésis résultant en 770 Nm dissipées sur
un cycle de mouvement avec une amplitude de 20 mm.
Le coefficient d’amortissement structurel est dans ce cas :
h =
∆E
πkX2
=
770
π(5 × 106)(0, 02)
= 0, 123
65 U.K.M. Ouargla
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
Figure 2.29 – Courbe force-déplacement sur un cycle.
Le décrément logarithmique, le rapport d’amortissement et la fréquence naturelle sont calculés
comme suit :
δ = πh = 0, 385
ξ =
h
2
= 0, 0613
ωn =
r
k
m
= 100 rad/s
La réponse de la structure avec amortissement hystérétique est approximativement la même
que la réponse d’un système masse-ressort-amortisseur visqueux avec un rapport d’amortis-
sement de 0, 0613 et une fréquence naturelle de 100 rad/s. La solution est de la forme donnée
par l’équation 2.5, avec ˙
x0 = 20 m/s et x0 = 0. La réponse s’écrit :
x(t) = 0, 2e−9,13t
sin(99, 81t)
Exercice 2.18
Une structure modélisée comme un système à un degré de liberté de masse équivalente
meq = 5 × 105 et de rigidité 25 × 106N/m. Lors d’un test de vibrations libres, le rapport
de deux amplitudes consécutives est 1, 04. Estimer le coefficient d’amortissement structurel h
et déterminer la réponse libre du système.
R. BELAKROUM 66
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
Solution de l’exercice 2.18
Le décrément logarithmique est :
δ = ln

Xj
Xj+1

= ln(1, 04) = − ln(1 − πh)
1, 04 =
1
1 − πh
=⇒ h =
1
π

1 −
1
1, 04

On trouve donc le rapport d’amortissement :
ξ =
h
2
=⇒ h = 0, 0127
Le coefficient d’amortissement équivalent est :
ceq = 2ξ
√
mk = 44, 9013 × 103
Ns/m
Puisque ξ  1, le système est sous-amorti et la réponse est donnée par :
x = e−ξωnt

ẋ(0) + ξωnx(0)
ωn
p
1 − ξ2
sin
p
1 − ξ2ωnt + x(0) cos
p
1 − ξ2ωnt
#
Où x(0) et ẋ(0) sont respectivement le déplacement et la vitesse initiaux de la structure.
67 U.K.M. Ouargla
2.5. EXERCICES RÉSOLUS
R. BELAKROUM 68
Chapitre 3
Vibrations forcées des systèmes à un degré
de liberté
Sommaire
3.1 Réponse des systèmes à un degré de liberté sous l’effet de forces
Périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.1.1 Excitation harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.1.2 Réponse d’un système amorti sous l’effet d’excitations de plusieurs
fréquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
3.1.3 Excitation périodique quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
3.2 Réponse des systèmes à un degré de liberté sous l’effet de forces
quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
3.2.1 Réponse à une excitation d’impulsion . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
3.2.2 Réponse à une excitation arbitraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
3.2.3 Réponse à un déplacement arbitraire à la base . . . . . . . . . . . . 92
3.3 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
”La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre”.
- Albert EINSTREIN
Une structure ou un système mécanique subit des vibrations forcées chaque fois qu’une énergie
externe est fournie au système lorsque les oscillations se produisent. L’ énergie externe peut
être fournie soit par une force appliquée ou une excitation de déplacement imposé. La force ou
le déplacement peuvent être harmoniques, périodiques de forme quelconque, non-périodique,
ou même de nature aléatoire. La réponse d’un système sous l’effet d’une excitation harmo-
nique est appelée réponse harmonique. La réponse d’un système sollicité par une excitation
appliquée sur un laps de temps est appelée réponse transitoire. Les sources d’excitations
harmoniques sont le balourd dans les machines tournantes, les forces générées par des masses
en mouvement alternatif et le mouvement de la machine elle-même dans certains cas [11].
69
3.1. RÉPONSE DES SYSTÈMES À UN DEGRÉ DE LIBERTÉ SOUS L’EFFET DE
FORCES PÉRIODIQUES
3.1 Réponse des systèmes à un degré de liberté sous l’effet de
forces Périodiques
De nombreux systèmes réels sont soumis à des excitations périodiques. Parfois, des oscillations
de grandes amplitudes sont souhaitées comme dans le cas des compacteurs vibrants, mais ha-
bituellement, nous sommes conditionnés par de très faibles amplitudes de vibrations sur une
large gamme de fréquences. Certaines forces périodiques sont harmoniques, mais même si
elles ne les sont pas, elles peuvent être représentées par une série de fonctions harmoniques
en utilisant des techniques d’analyse de Fourier [12].
Lorsqu’un système est soumis à une excitation harmonique, il est forcé de vibrer à la même
fréquence de l’excitation, et si des vibrations d’amplitudes importantes se développent la solli-
citation peut être dangereuse pour la sécurité de fonctionnement du système (équipement)[13].
C’est pour cela qu’il est impérative de pouvoir prévoir le comportement vibratoire des struc-
tures mécaniques sous l’effet d’excitations de nature harmonique ou périodique.
3.1.1 Excitation harmonique
Dans le cas général, les vibrations des systèmes sont dues aux conditions initiales et aux
forces d’excitation (figure 3.1). Le modèle mathématique correspondant aux considérations
précédentes est représenté par l’ équation différentielle non-homogène et du second ordre
suivante :
mẍ + cẋ + kx = F(t) (3.1)
Ou bien, sous cette forme :
ẍ + 2ξωnẋ + ω2
nx = f(t) (3.2)
ωn =
r
k
m
.../... 2ξωn =
c
m
.../... f(t) =
F(t)
m
Puisque l’équation n’est pas homogène, sa solution générale x(t) est la somme de la solution
homogène xh(t) et de la solution particulière xp(t). La solution homogène est la solution de
l’équation suivante :
mẍ + cẋ + kx = 0 (3.3)
Les variations temporelles des solutions homogène, particulière et générale sont représentées
sur la figure 3.2. On peut voir qu’après un certain temps, la solution homogène tend vers zéro,
et par conséquent la solution générale est dominée par le terme de la solution particulière. C’est
à dire qu’en régime permanent la réponse du système est uniquement la solution particulière.
R. BELAKROUM 70
3.1. RÉPONSE DES SYSTÈMES À UN DEGRÉ DE LIBERTÉ SOUS L’EFFET DE
FORCES PÉRIODIQUES
Figure 3.1 – Système masse-ressort-amortissement visqueux.
Figure 3.2 – Solutions homogène, particulière et générale d’un système sous-amorti.
Réponse d’un système non-amorti à un degré de liberté à une excitation harmo-
nique
Dans le cas d’un système non-amorti et excité d’une force harmonique de la forme :
Feq = F0 sin(ωt + ψ) (3.4)
Où F0 l’amplitude, ω la fréquence et ψ la phase.
Dans ce cas, l’équation différentielle du mouvement s’écrit :
ẍ + ω2
nx =
F0
meq
sin(ωt + ψ) (3.5)
71 U.K.M. Ouargla
3.1. RÉPONSE DES SYSTÈMES À UN DEGRÉ DE LIBERTÉ SOUS L’EFFET DE
FORCES PÉRIODIQUES
On se propose de résoudre l’équation différentielle par la méthode des coefficients indéterminés.
Dans ce cas, on suppose que la solution particulière est de la forme :
xp(t) = U cos(ωt + ψ) + V sin(ωt + ψ) (3.6)
En substituant l’équation 3.6 dans 3.5, on trouve :
(ω2
n − ω2
)U cos(ωt + ψ) + (ω2
n − ω2
)V sin(ωt + ψ) =
F0
meq
sin(ωt + ψ) (3.7)
Ce qui implique que :
(
(ω2
n − ω2)U = 0
(ω2
n − ω2)V = F0
meq
(3.8)
Si ω 6= ωn =⇒ U = 0 et V = F0
meq(ω2−ω2
n)
, la solution particulière s’écrit :
xp(t) =
F0
meq(ω2
n − ω2)
sin(ωt + ψ) (3.9)
Ou bien sous la forme :
xp(t) =
F0
meq(ω2
n−ω2)
sin(ωt + ψ − φ) (3.10)
Où :
(
φ = 0 si ωn  ω
φ = π si ωn  ω
(3.11)
La solution générale est la somme de la solution homogène et la solution particulière :
x(t) =

x0 −
F0 sin ψ
meq(ω2
n − ω2)

cos(ωnt) +
1
ωn

ẋ0 −
F0ω cos ψ
meq(ω2
n − ω2)

sin(ωnt)
+
F0
meq(ω2
n−ω2)
sin(ωt + ψ − φ)
(3.12)
La réponse du système représenté sur la figure 3.3 est la somme de deux termes trigo-
nométriques de fréquences différentes.
Pour le cas particulier où ω = ωn l’équation 3.8 ne peut être vérifiée sauf si V = ∞. Dans ce
cas une solution particulière doit être supposée de la forme :
R. BELAKROUM 72
3.1. RÉPONSE DES SYSTÈMES À UN DEGRÉ DE LIBERTÉ SOUS L’EFFET DE
FORCES PÉRIODIQUES
xp(t) = Ut sin(ωnt + ψ) + V t cos(ωnt + ψ) (3.13)
Figure 3.3 – Réponse d’un système non-amorti à un degré de liberté ( ω  ωn).
En substituant l’équation 3.13 dans l’équation 3.5, on trouve :
xp(t) = −
F0
2meqωn
t cos(ωnt + ψ) (3.14)
Après calcul des constantes d’intégration en utilisant les conditions initiales, on trouve la
solution générale :
x(t) = x0 cos(ωnt) +

ẋ0
ωn
+
F0 cos ψ
2meqω2
n

sin(ωnt) −
F0
2meqωn
t cos(ωnt + ψ) (3.15)
La réponse d’un système dont la fréquence d’excitation est égale à sa fréquence propre
(fréquence naturelle) est illustrée sur la figure 3.4. Étant donné que l’amplitude de la réponse
est proportionnelle au temps, dans ce cas, l’amplitude augmente progressivement vers l’infini.
un système sollicité par une excitation externe d’une fréquence coı̈ncidant avec sa fréquence
naturelle est dit être en résonance [14]. La résonance est un état dangereux pour un système
mécanique où se produit de grands déplacements indésirables qui sont souvent la cause sa
destruction.
Lorsque la fréquence d’excitation est proche, mais pas exactement égale à la fréquence natu-
relle du système, un phénomène intéressant se produit appelé battement. Ce dernier est une
augmentation et une diminution de l’amplitude continue dans le temps comme le montre la
figure 3.5.
73 U.K.M. Ouargla
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Introduction aux vibrations_mecaniques_belakroum_rassim_05_05_2016

  • 1. ' & $ % ' & $ % Université Kasdi Merbah, Ouargla Faculté des Sciences Appliquées Département de Génie Mécanique Introduction aux Vibrations Mécaniques Dr. Rassim BELAKROUM – Avril 2016 –
  • 3. “Le génie n’est qu’une longue patience”, a dit BUFFON. Cela est bien incomplet. Le génie, c’est l’impatience dans les idées et la patience dans les faits : une imagination vive et un jugement calme ; quelque chose comme un liquide en ébullition dans un vase qui reste toujours froid. — Léo ERRERA iii U.K.M. Ouargla
  • 5. Table des matières Avant-propos ix 1 Éléments fondamentaux de vibrations 1 1.1 Notions fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.1 Degrés de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.1.2 Classification des vibrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.2 Modélisation des systèmes mécaniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.3 Éléments constitutifs d’un modèle de système vibratoire . . . . . . . . . . . . . 5 1.3.1 Elément de raideur (ressort) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1.3.2 Élément d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 1.3.3 Élément d’amortissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 1.4 Méthode de Rayleigh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 1.5 Mouvement oscillatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 1.5.1 Mouvements ou vibrations harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 1.5.2 Représentation dans le plan complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 1.5.3 Vibrations périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 1.6 Domaine fréquentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 1.7 Terminologie de vibration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 1.8 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 v
  • 6. TABLE DES MATIÈRES 2 Vibrations libres des systèmes à un degré de liberté 35 2.1 Vibrations libres des systèmes non-amortis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 2.2 Vibrations libres des systèmes à amortissement visqueux . . . . . . . . . . . . . 38 2.2.1 Mouvement oscillatoire ( système sous-amorti) . . . . . . . . . . . . . . 40 2.2.2 Mouvement non-oscillatoire (système sur-amorti) . . . . . . . . . . . . . 41 2.2.3 Mouvement à amortissement critique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 2.2.4 Décrément logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 2.3 Vibrations libres des systèmes à amortissement de Coulomb . . . . . . . . . . . 44 2.4 Vibrations libres des systèmes à amortissement d’hystérisis . . . . . . . . . . . 47 2.5 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 3 Vibrations forcées des systèmes à un degré de liberté 69 3.1 Réponse des systèmes à un degré de liberté sous l’effet de forces Périodiques . . 70 3.1.1 Excitation harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 3.1.2 Réponse d’un système amorti sous l’effet d’excitations de plusieurs fréquences 82 3.1.3 Excitation périodique quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 3.2 Réponse des systèmes à un degré de liberté sous l’effet de forces quelconques . 86 3.2.1 Réponse à une excitation d’impulsion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 3.2.2 Réponse à une excitation arbitraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 3.2.3 Réponse à un déplacement arbitraire à la base . . . . . . . . . . . . . . 92 3.3 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 4 Vibrations des systèmes à plusieurs degrés de liberté 111 4.1 Vibrations des systèmes à deux degrés de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 4.1.1 Équations de mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 4.1.2 Vibrations libres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 4.1.3 Coordonnées généralisées et coordonnées principales . . . . . . . . . . . 117 4.1.4 Vibrations forcées (excitations harmoniques) . . . . . . . . . . . . . . . 117 4.1.5 Systèmes semi-définis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118 R. BELAKROUM vi
  • 7. TABLE DES MATIÈRES 4.1.6 Principe d’orthogonalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 4.2 Systèmes à plusieurs degrés de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 4.2.1 Équations de mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123 4.2.2 Coefficients d’influence de rigidité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 4.2.3 Coefficients d’influence de flexibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 4.2.4 Coefficients d’influence d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 4.2.5 Problème aux valeurs propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 4.2.6 Fréquences naturelles et modes de vibrations . . . . . . . . . . . . . . . 126 4.2.7 Réponse à des perturbations initiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128 4.2.8 Coordonnées principales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129 4.2.9 Vibrations libres des systèmes amortis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130 4.2.10 Vibrations forcées des systèmes non-amortis (Analyse modale) . . . . . 132 4.2.11 Vibrations forcées des systèmes à amortissement visqueux (Analyse mo- dale) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133 4.3 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 5 Vibrations des systèmes continus 155 5.1 Vibrations des cordes ou des chaı̂nes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 5.2 Vibrations longitudinales des barres uniformes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 159 5.3 Vibrations de torsion des arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 5.4 Vibrations de flexion des poutres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162 5.5 Orthogonalité des modes de vibrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166 5.6 Le principe de superposition modale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 5.7 Rapport de Rayleigh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168 5.8 La méthode de Rayleigh-Ritz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169 5.9 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 Bibliographie 185 Table des figures 187 vii U.K.M. Ouargla
  • 8. TABLE DES MATIÈRES Liste des tableaux 193 R. BELAKROUM viii
  • 9. Avant-propos Tout vibre dans notre monde matériel, en tous les cas c’est ce qui est révélé par les scienti- fiques depuis le comportement des toutes petites particules de la matière, jusqu’à l’échelle des astres. Tous les systèmes oscillent autour d’une certaine position d’équilibre. Dans le domaine de la mécanique, l’étude des phénomènes vibratoires est impérative et inévitable. Il est évident qu’en génie mécanique les vibrations ont leurs propres spécificités. L’analyse du comportement vibratoire des systèmes mécaniques permet aux concepteurs la prédiction et la maı̂trise de la sécurité de fonctionnement des systèmes mécaniques. L’étude vibratoire passe par une première phase de modélisation qui a comme objectif, l’établissement d’un modèle physique. Ce dernier doit être en mesure de traduire avec fidélité le comportement du système réel étudié. Le degré de complexité du modèle dépend en général, de la précision souhaitée. En pédagogie c’est cette phase qui est souvent mal considérée par les apprenants ; car dans la plupart des cas, le modèle est donné est on a qu’a passer à l’autre étape de l’étude. Par contre, dans la pratique, on est confronté à des problèmes réels (camion, navire, avion etc...) qu’on doit étudier. Tout l’enjeu est là, car un modèle imprécis et mal posé conduit nécessairement à des résultats infructueux. Une fois le modèle physique établi, on serait en mesure de résoudre le système en utilisant les différentes lois et théories de la physique existantes (loi de Newton, équations de La- grange etc...). A la fin de cette phase, on disposera d’un modèle mathématique sous forme d’équations différentielles ordinaires ou partielles. La résolution du modèle mathématique est possible grâce à de nombreuses méthodes mathématiques ou même dans des cas plus com- pliqués des approches numériques. A travers ce modeste recueil intitulé Introduction aux vibrations mécaniques, nous sou- haitons mettre à la disposition des étudiants suivant un cursus en Génie Mécanique un outil de travail commode, facile à lire et surtout compréhensible. Le manuscrit est structuré en cinq chapitres. A la fin de chaque chapitre, un nombre consistant d’exercices résolus est exposé. Le premier chapitre est consacré à l’introduction d’éléments fondamentaux de vibrations. Ce qui permettra aux lecteurs de se familiariser avec les notions de base et d’acquérir au fur et à mesure le vocabulaire et principes nécessaires leurs permettant d’entamer le vif du sujet. Le deuxième et troisième chapitres sont dédiés aux systèmes à un degré de liberté. Les systèmes à plusieurs degrés de liberté introduits au quatrième chapitre, nous offre l’opportunité logique d’exploiter la notation matricielle. Les matrices de masse et de rigidité sont définies et une at- tention particulière est donnée aux modes de vibration. Il est démontré que les vibrations libres sont la combinaison des modes normaux en fonction des conditions initiales. La résolution des vibrations forcées se basant sur l’analyse modale et aussi présentée. Le cinquième et dernier chapitre est consacré aux vibrations des systèmes continus comme : les cordes, les barres, les poutres etc... Ces derniers sont des systèmes ayant un nombre infini de degrés de liberté. ix
  • 10. Après présentation des méthodes d’analyse des vibrations libres, l’orthogonalité des modes de vibrations est mis en évidence. En ce qui concerne les vibrations forcées, on s’est basé sur le principe de superposition modale. A la fin, une brève présentation des méthodes de Rayleigh et de Rayleigh-Ritz qui sont des méthodes d’approximation plus adaptées au traitement des systèmes complexes avec des distributions de masse et de rigidité variables. L’auteur tient à présenter ses remerciements et d’exprimer sa gratitude envers Professeur Tayeb MEFTAH de l’université Kasdi Merbah - Ouargla et Docteur Youcef KER- BOUAA de l’université de Constantine I, d’avoir accepter d’expertiser ce polycopié. Enfin, il est possible que ce document, malgré l’attention portée à l’examen de tous ses éléments, contiendra des erreurs, des omissions, des oublis et / ou erreurs d’impression. Nous serions reconnaissants aux lecteurs qui repéreraient des fautes ou qui ont des commentaires pour améliorer le polycopié. Toute suggestion sera reçue et examinée. Ouargla, Avril 2016 Dr. Rassim BELAKROUM Université Kasdi Merbah - Ouargla Faculté des Sciences Appliquées Département de Génie Mécanique Laboratoire Dynamique Interaction et Réactivité des Systèmes - DIRES - E-mail : belakroum.rassim@univ-ouargla.dz R. BELAKROUM x
  • 11. Chapitre 1 Éléments fondamentaux de vibrations Sommaire 1.1 Notions fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1.1.1 Degrés de liberté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1.1.2 Classification des vibrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.2 Modélisation des systèmes mécaniques . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1.3 Éléments constitutifs d’un modèle de système vibratoire . . . . . . 5 1.3.1 Elément de raideur (ressort) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 1.3.2 Élément d’inertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 1.3.3 Élément d’amortissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 1.4 Méthode de Rayleigh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 1.5 Mouvement oscillatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 1.5.1 Mouvements ou vibrations harmoniques . . . . . . . . . . . . . . . . 14 1.5.2 Représentation dans le plan complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 1.5.3 Vibrations périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 1.6 Domaine fréquentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 1.7 Terminologie de vibration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 1.8 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 ”N’essayez pas de devenir un homme qui a du succès. Essayez de devenir un homme qui a de la valeur”. - Albert EINSTEIN 1.1 Notions fondamentales La plupart des mouvements qui se répètent dans le temps sont appelés vibrations ou oscilla- tions. Le balancement d’un pendule est un exemple typique de mouvement vibratoire (Figure 1.1). La théorie des vibrations étudie les mouvements oscillatoires des corps et les efforts qui leurs sont associés. 1
  • 12. 1.1. NOTIONS FONDAMENTALES Figure 1.1 – Pendule simple En général, comme l’illustre la figure 1.2, un système vibratoire comprend un moyen pour stocker l’énergie potentielle (élasticité), un moyen pour stocker l’énergie cinétique (masse ou inertie) et un moyen qui graduellement dissipe l’énergie (amortissement). Les vibrations d’un système implique le transfert de son énergie potentielle en une énergie cinétique et l’énergie cinétique en énergie potentielle, alternativement. Si le système est amorti, son énergie est dissipée à chaque cycle de vibration et doit être remplacée par une source extérieure si un état de vibration stationnaire doit être maintenu. Figure 1.2 – La balance d’énergie dans un système vibratoire 1.1.1 Degrés de liberté La modélisation mathématique d’un système physique nécessite l’utilisation d’un ensemble de variables qui décrit le comportement du système. Le nombre minimum des variables indépendantes requises pour déterminer complètement les positions de toutes les parties d’un système à chaque instant est le degré de liberté du système. Une seule particule libre se déplace dans l’espace a trois degrés de liberté, et un choix bien approprié de coordonnées généralisées sont les coordonnées cartésiennes (x, y, z) de la particule par rapport à un repère fixe. Comme la particule se déplace dans l’espace, sa position est fonction du temps. Un corps rigide libre (sans contraintes) possède six degrés de liberté, trois coordonnées du déplacement de son centre de masse, et la rotation angulaire autour de trois axes de coor- R. BELAKROUM 2
  • 13. 1.1. NOTIONS FONDAMENTALES données. Cependant les contraintes peuvent réduire ce nombre. Le mouvement plan d’un corps rigide présente trois degrés de liberté possibles, le déplacement de son centre de masse dans un plan, et la rotation angulaire autour d’un axe. Deux organes rigides subissant un mouvement planaire ont six degrés de liberté, mais ils peuvent être connectés d’une manière à réduire le nombre de degrés de liberté. Les figures 1.3, 1.4 et 1.5 illustrent respectivement des systèmes à 1, 2 et 3 degrés de liberté. La figure 1.6 représente un système continu. Figure 1.3 – Systèmes à un degré de liberté Figure 1.4 – Systèmes à deux degrés de liberté 1.1.2 Classification des vibrations Les vibrations peuvent être classifiées de plusieurs façons : • Vibrations libres : Si le système, après une perturbation initiale est laissé à vibrer. Les vibrations qui en résultent sont connues sous le nom de vibrations libres. • Vibrations forcées : Si le système est soumis à des chargements extérieures, les vibra- tions résultantes sont dites vibrations forcées. • Vibrations non-amorties : Si l’énergie mécanique du système n’est pas dissipée sous l’effet de friction ou autres types de résistance durant les oscillations, les vibrations sont qualifiées de non-amorties. Dans le cas contraire, les vibrations sont dites amorties. 3 U.K.M. Ouargla
  • 14. 1.1. NOTIONS FONDAMENTALES Figure 1.5 – Systèmes à plusieurs degrés de liberté Figure 1.6 – Systèmes ayant un nombre infini de degrés de liberté (système continu) • Vibrations linéaires ou non-linéaires : Si toutes les composantes de base du système vibratoire (raideur, amortissement, masse ou inertie) se comportent linéairement, les vibrations résultantes sont connues comme vibrations linéaires. D’autres part, si l’un des composantes de base se comporte de façon non-linéaire, les vibrations sont dites non- linéaires. Les équations différentielles qui gouvernent le comportement vibratoire des systèmes linéaires et non-linéaires sont respectivement linéaires et non-linéaires. Si les vibrations sont linéaires, le principe de superposition est utilisable. Dans le cas contraire, la superposition n’est plus valable et les techniques d’analyse sont moins courantes. • Vibrations déterministes : Si l’excitation agissant sur le système vibratoire est connue à n’importe quel moment, ce type de chargement est appelé déterministe. En conséquence, les vibrations qui en résultent sont dites vibrations déterministes. Dans certain cas, l’ex- citation est indéterministe ou aléatoire voir figure 1.7, cela se passe quand par exemple : on ne peut prédire avec précision la valeur de l’excitation. Dans ce cas, une grande collec- tion d’enregistrements de l’excitation peut présenter une certaine régularité statistique. Il est possible d’estimer les valeurs moyennes de l’excitation. R. BELAKROUM 4
  • 15. 1.2. MODÉLISATION DES SYSTÈMES MÉCANIQUES Figure 1.7 – Excitation aléatoire 1.2 Modélisation des systèmes mécaniques La modélisation est la partie de la solution d’un problème d’ingénierie visant la production de sa description mathématique. Cette dernière, on pourrait l’obtenir en profitant des lois connues de la physique. Ces lois ne peuvent pas être directement appliquées sur le système réel. Par conséquent, il est nécessaire d’introduire de nombreuses hypothèses qui simplifient le problème pour que que les lois de la physique peuvent s’appliquer. Cette partie de la modélisation est appelée la création du modèle physique (exemple Figure 1.8 et 1.9). Figure 1.8 – Modélisation d’une cheminée 1.3 Éléments constitutifs d’un modèle de système vibratoire Les vibrations peuvent être considérées comme un échange périodique d’énergie potentielle et cinétique (l’énergie stockée et l’énergie du mouvement). Tous les systèmes mécaniques qui vibrent ont une masse et une rigidité. Lorsque la masse est en mouvement, le système a une énergie cinétique. Quand l’élément de raideur est déplacé, le système a de l’énergie potentielle. Tous les systèmes physiques réels possèdent aussi l’amortissement, qui est la partie du système qui dissipe l’énergie. L’amortissement peut être causé par la friction entre les éléments mobiles, écoulement d’un fluide à travers une restriction, ou d’autres moyens, mais quelle que soit la 5 U.K.M. Ouargla
  • 16. 1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE Figure 1.9 – Modélisation d’un tour parallèle source, d’amortissement convertit l’énergie cinétique et potentielle en chaleur, qui est perdue. Au cours de vibrations, l’énergie est transformée périodiquement dans les deux sens entre cinétique et potentielle jusqu’à ce que toute l’énergie est perdue par amortissement. 1.3.1 Elément de raideur (ressort) Un ressort est un élément mécanique qui stocke l’énergie de déformation en vertu de son élasticité. Un ressort est souvent utilisé pour représenter l’élasticité des éléments structurels continus comme des câbles, des poutres, des arbres, des tiges, des plaques et coques. En effet, lorsque ces éléments sont utilisés pour produire une raideur dans une seule direction, où un modèle simple ressort est suffisante, la constante de ressort dans ces cas étant dérivée de la théorie de l’élasticité de base. Par exemple, si une tige ou un câble de section transversale A, longueur l, et module d’élasticité E est soumis à une tension P à ses extrémités, puis le câble subit un allongement δ sous cette charge, la relation entre la charge et allongement étant donné par : P = AE l δ (1.1) Par conséquent, la raideur de ressort de l’élément à l’étude prend la forme : K = AE l (1.2) Qui est une raideur de translation associée à un ressort. R. BELAKROUM 6
  • 17. 1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE Figure 1.10 – Ressort de translation Figure 1.11 – Poutre encastrée avec une masse concentrée à l’extrémité libre Figure 1.12 – Arbre en torsion Une poutre en porte à faux (figure1.11), de longueur L, le module d’élasticité E, et d’une moment d’inertie transversal I, soumise à une charge verticale à son extrémité libre. Le déplacement y(x) en un point quelconque le long de l’axe neutre est dérivé de la théorie des poutres comme suit : y(x) = P EI 1 2 Lx2 − 1 6 x3 (1.3) Par conséquent, le déplacement ou la deflexion à l’extrémité libre est donnée par : δ = PL3 3EI −→ P = 3EI L3 δ (1.4) Donc, la constante de ressort est : K = 3EI L3 (1.5) Comme autre exemple, considérons un arbre de section transversale circulaire, le module de 7 U.K.M. Ouargla
  • 18. 1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE cisaillement G, la longueur L et le moment d’inertie polaire J. Comme il est représenté sur la figure 1.12. La relation entre le θ l’angle de torsion et le couple T appliqué à son extrémité libre, tout en gardant l’autre extrémité fixée, est donnée par : T = GJ L θ (1.6) donc, la raideur du ressort en torsion est : K = GJ L (1.7) Dans le cas particulier ou la section transversale est circulaire de rayon R, on trouve : J = 1 2 πR4 et K = 2G L πR4 (1.8) Ressorts en série et en parallèle Parfois, plus d’un ressort agit dans un système vibrant. Les ressorts peuvent apparaı̂tre en série ou en parallèles, donnant ainsi naissance à une source de raideur équivalente. La raideur du ressort équivalent est différente de celles des ressorts de base. Ci-dessous, nous présentons des expressions pour la rigidité équivalente de ces deux types de disposition 1.13. Figure 1.13 – Ressorts en série et en parallèle Exemple On se propose de calculer la rigidité équivalente du système représenté sur la figure 1.14. Dans ce cas, la rigidité à la flexion à l’extrémité libre de la poutre encastrée est donnée par : R. BELAKROUM 8
  • 19. 1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE Figure 1.14 – Masse suspendue à une poutre encastrée Kf = 3EI L3 = 3E b3 1 12 at3 = Eat3 4b3 La rigidité du câble sous l’effet d’un chargement de traction est : Kt = AE L = πd2E 4L La rigidité du système composé de la poutre et du câble peut être considéré comme deux ressorts en série pour lesquels la rigidité équivalente Keq est donnée par : 1 Keq = 1 Kf + 1 Kt = 4b3 Eat3 + 4L πd2E Keq = E 4 πat3d2 πd2b3 + Lat3 1.3.2 Élément d’inertie La masse ou l’inertie d’un élément est supposée être un corps rigide, il peut gagner ou perdre l’énergie cinétique lorsque la vitesse du corps change. De la seconde loi de Newton, le produit de la masse et son accélération est égale à la force appliquée à la masse. Le travail est égal à la force multipliée par le déplacement dans la direction de la force et le travail fait est stocké sous forme d’énergie cinétique de la masse. Dans de nombreuses applications pratiques, plusieurs masses apparaissent en combinaison. Pour une analyse simple, nous pouvons remplacer ces masses en une seule masse équivalente ou effective. 9 U.K.M. Ouargla
  • 20. 1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE Figure 1.15 – Idéalisation d’un bâtiment comme un système à plusieurs degrés de liberté 1.3.3 Élément d’amortissement Dans beaucoup de systèmes pratiques, l’énergie vibratoire est graduellement convertie en chaleur ou son. A cause de cette dissipation d’énergie, la réponse du système diminue pro- gressivement. Le mécanisme par lequel l’énergie vibratoire est convertie en chaleur ou son est dit AMORTISSEMENT. Il est difficile de déterminer les causes réelles de l’amortisse- ment. Cependant, dans les systèmes pratiques, ce dernier est modélisé suivant l’un des types suivants : – Amortissement visqueux – Amortissement de Coulomb ou frottement sec – Amortissement hystérétique Amortissement visqueux Quand les systèmes mécaniques vibrent dans un milieu comme l’air, l’eau ou même l’huile, ce dernier rencontre une résistance au mouvement ; ce qui cause une dissipation de l’énergie mécanique. Dans ce cas, la quantité de l’énergie dissipée dépend de plusieurs facteurs : comme les dimensions et la forme du corps, la viscosité du fluide, la fréquence des vibrations ainsi que la vitesse du corps en mouvement. Dans le cas d’un amortissement visqueux, l’effort d’amortissement est proportionnel à la vitesse du corps vibrant. R. BELAKROUM 10
  • 21. 1.3. ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN MODÈLE DE SYSTÈME VIBRATOIRE Amortissement de Coulomb Dans ce cas, l’effort amortissant est d’une amplitude constante mais agissant dans le sens contraire du mouvement du corps. Cela est dû au frottement entre les surfaces sèches ou insuffisamment lubrifiées. Amortissement hystérétique (structural) Quand un matériau se déforme, l’énergie est absorbée et aussi dissipée. Cela est le résultat de la friction entre les particules. Quand un corps ayant un amortissement structural vibre, le diagramme contrainte-déformation montre une boucle d’hystérésis comme le traduit la figure 1.16. Figure 1.16 – Boucle d’hystérésis d’un matériau élastique Amortissements en série et en parallèle Considérons une combinaison d’amortissement visqueux en série sans masse avec des coeffi- cients d’amortissement c1 et c2 (figure 1.17). Dans ce cas le coefficient d’amortissement peut s’écrire : 1 Ceq = 1 C1 + 1 C2 (1.9) 11 U.K.M. Ouargla
  • 22. 1.4. MÉTHODE DE RAYLEIGH Figure 1.17 – Deux amortisseurs en série Pour n amortissement en série, on trouve : 1 Ceq = 1 C1 + 1 C2 + ........... + 1 Cn (1.10) Considérons une combinaison d’amortissement visqueux en parallèle sans masse avec des coefficients d’amortissement C1 et C2 (figure 1.18). Le coefficient d’amortissement équivalent est : Ceq = C1 + C2 (1.11) Pour n amortissement en série : Ceq = n X i=1 Ci (1.12) Figure 1.18 – Deux amortisseurs en parallèle 1.4 Méthode de Rayleigh L’approche ou la méthode énergétique peut être utilisée pour les systèmes de masse multiples, à condition que le mouvement de chaque point dans les systèmes soit connu. Dans le cas des systèmes où les masses sont reliées par des liens rigides, des leviers ou des engrenages, le mouvement des différentes masses peut être exprimée en function du déplacement d’un point R. BELAKROUM 12
  • 23. 1.4. MÉTHODE DE RAYLEIGH spécifique et le système est tout simplement ramené à un système d’un degré de liberté 1DDL, car seule une coordonnée est nécessaire. l’énergie cinétique peut être écrite comme : Ec = 1 2 meff ẋ2 (1.13) Où meff est la masse effective ou équivalente concentrée à un point spécifique. Dans les systèmes continus tels que les poutres, les barres, une connaissance de la répartition de l’am- plitude de vibration est nécessaire avant que l’énergie cinétique ne peut être calculée. Rayleigh a démontré qu’avec une hypothèse raisonnable pour la forme de l’amplitude des vibrations, il est possible de prendre en compte les masses distribuées et d’arriver à une esti- mation raisonnable de la dynamique de la structure en mouvement [1] [2]. L’exemple suivant illustre l’utilisation de cette méthode . Exemple Une poutre simplement supportée de masse totale mb ayant une masse concentrée M au milieu (figure 1.19) . On se propose de déterminer la masse effective du système reliée au milieu. Figure 1.19 – Poutre en flexion avec masse répartie et concentrée. Des théorie de la résistance des matériaux, on sait que la flexion de la poutre sous l’effet d’une force concentrée au milieu est donnée par : y = ymax 3x L − 4 x L 3 (x ≤ L/2) ymax = PL3 48EI (ymax : flèche au milieu de la poutre) L’énergie cinétique de la poutre en mouvement est : Ec = 1 2 Z L 0 ẏ2 dm = 1 2 Z L 0 mb L ẏ2 dx = 1 2 Z L/2 0 2mb L ẏ2 dx = 1 2 Z L/2 0 2mb L ẏmax 3x L − 4 x L 3 2 dx = 1 2 (0, 4257 mb) ẏ2 max 13 U.K.M. Ouargla
  • 24. 1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE La masse effective au milieu est donc : meff = M + 0, 4857mb. 1.5 Mouvement oscillatoire 1.5.1 Mouvements ou vibrations harmoniques Un mouvement oscillatoire peut se répéter régulièrement dans le temps, comme dans le cas d’un pendule simple ou peut présenter certaines irrégularités comme dans le cas d’un mou- vement du sol lors d’un tremblement de terre. Si un même mouvement est répété après un intervalle de temps donné, ce mouvement est qualifié de périodique. Le type le plus simple d’un mouvement périodique est le mouvement harmonique. A titre d’exemple, le mouvement du système masse et ressort représenté sur la figure 1.20 est l’exemple d’un mouvement har- monique simple. Figure 1.20 – Système masse et raideur. Un tel mouvement peut être exprimé par l’équation suivante : x(t) = A cos ωt + B sin ωt (1.14) Sachant que : sin (ωt + φ) = sin ωt cos φ + cos ωt sin φ, on peut écrire l’équation sous la forme suivante : x(t) = X sin (ωt + φ) (1.15) Ou X = p A2 + B2 (1.16) φ = arctan A B (1.17) L’équation 1.15 est illustrée sur la figure 1.21. La réponse du système est constituée par plusieurs cycles identiques. La période est le temps nécessaire pour l’exécution d’un cycle et qu’on pourrait déterminer par T = 2π ω (1.18) R. BELAKROUM 14
  • 25. 1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE Figure 1.21 – Mouvement harmonique simple avec une période T et une amplitude X. ω est la pulsation qu’on mesure en rad/sec. Le nombre de cycles exécutés par seconde est la fréquence et son unité cycles seconde et désignée comme étant un hertz (Hz). f = ω 2π (1.19) L’angle de phase φ représente l’avance ou le retard entre la réponse du système et un signal purement sinusoı̈dal. La vitesse et l’accélération correspondantes sont : v(t) = dx dt = ωX cos (ωt + φ) (1.20) a(t) = dv dt = −ω2 X sin (ωt + φ) (1.21) En utilisant une représentation vectorielle tel que montré sur la figure 1.22, nous pouvons voir que la vitesse est déphasée par apport au vecteur de position d’un angle π/2 et l’accélération d’un angle π.Bien que les trois vecteurs sont en rotation à la même fréquence circulaire ω , elles ont des valeurs de phase différentes. Autrement dit, ils atteignent leurs valeurs extrémales à des instants différents dans le temps. 1.5.2 Représentation dans le plan complexe Les fonctions trigonométriques sont liées à la fonction exponentielle par l’équation d’Euler 1.22 qui s’écrit : eiθ = cosθ + isinθ (1.22) 15 U.K.M. Ouargla
  • 26. 1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE Figure 1.22 – Vecteur de position, de vitesse et de l’accélération d’un mouvement harmonique simple On pourrait démontrer en utilisant les trois séries de Maclaurin [3] : Un vecteur d’amplitude x en rotation à une vitesse angulaire ω peut être représenté comme étant une quantité complexe z, comme le montre la figure 1.23. Z = Xeiωt = X(cos ωt + i sin ωt) = x + iy (1.23) Figure 1.23 – Mouvement harmonique représenté par un vecteur rotatif La figure 1.24 montre le nombre complexe Z et son conjugué Z? = Ae−iωt, qui est en rotation dans le sens contraire avec une vitesse de rotation −ω. Il est évident que la composante x peut s’exprimer par l’expression 1.24. x = 1 2 (Z + Z? ) (1.24) La forme exponentielle offre des avantages par apport à la forme trigonométrique. En suppo- sant Z1 = X1eiθ1 et Z2 = X2eiθ2 , on peut écrire : R. BELAKROUM 16
  • 27. 1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE Figure 1.24 – Vecteur Z et son conjugué Z? 1.5.3 Vibrations périodiques Généralement, les mouvements des systèmes vibratoires ne sont pas harmoniques. Dans la plupart des cas, les vibrations sont périodiques Figure 1.25. Le mathématicien Français J. Fourier (1768-1830) [1] a démontré que tout mouvement périodique pourrait être exprimé par une série de terme sinus et cosinus. Ainsi les vibrations peuvent être représentées par les séries de Fourier : Figure 1.25 – Exemple de mouvement périodique x(t) = a0 2 + +∞ X n=1 (an cos nωt + bn sin nωt) (1.25) Si la période de x(t) est T. Dans ce cas, ω = 2π/T est la fréquence fondamentale. a0, a, a1, a2, a3, ....., b1, b2, b3, ..... sont des constantes données par : a0 = 2 T Z +T/2 −T/2 x(t) dt (1.26) 17 U.K.M. Ouargla
  • 28. 1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE an = 2 T Z +T/2 −T/2 x(t) cos nωt dt (1.27) bn = 2 T Z +T/2 −T/2 x(t) sin nωt dt (1.28) Il est important de noter que les termes an cos nωt et bn sin nωt sont des harmoniques d’ordre n ayant une période T/n. Ces harmoniques peuvent être représentées comme étant des lignes verticales d’amplitudes (an et bn) en fonction de la fréquence (nω) et cette représentation est nommée spectre de fréquences. Bien que les séries de Fourier sont une somme infinie, on peut approximer les fonctions périodiques seulement avec quelques fonctions harmoniques. A titre d’exemple, la fonction triangulaire de la figure 1.26 peut être approchée de façon acceptable seulement avec les premières trois harmoniques comme le montre la figure 1.26 (b). Figure 1.26 – Approximation d’une fonction périodique Les séries de Fourier peuvent s’écrire sous la forme : x(t) = c0 + c1 cos(ωt − φ1) + c2 cos(2ωt − φ2) + c3 cos(3ωt − φ3) + ........... (1.29) c0 = a0/2 (1.30) 2cn = p a2 n + b2 n (1.31) φn = arctan bn an (1.32) En utilisant les nombres complexes, on peut écrire : cos nωt = 1 2 einωt + e−inωt sin nωt = − 1 2i einωt − e−inωt R. BELAKROUM 18
  • 29. 1.5. MOUVEMENT OSCILLATOIRE Dans ce cas x(t) peut être déterminée par : x(t) = c0 + +∞ X n=1 cneinωt + +∞ X n=1 c∗ ne−inωt (1.33) Où : c0 = 1 2 a0 (1.34) cn = 1 2 (an − ibn) (1.35) c∗ n = 1 2 (an + ibn) (1.36) En substituant an et bn des équations 1.35 et 1.36, on trouve : cn = 1 T Z T/2 −T/2 x(t) (cos nωt − i sin nωt))dt = 1 T Z T/2 −T/2 x(t)e−inωt dt (1.37) c∗ n = 1 T Z T/2 −T/2 x(t) (cos nωt − i sin nωt))dt = 1 T Z T/2 −T/2 x(t)einωt dt = c−n (1.38) A ce niveau on introduit la notion de fréquences négatives c−n, on peut écrire : +∞ X n=1 c∗ neinωt = +∞ X n=1 c−ne−inωt (1.39) En substituant 1.39 dans l’équation 1.33, on trouve un résultat très important : x(t) = +∞ X −∞ cneinωt (1.40) cn = 1 T Z T/2 −T/2 x(t)e−inωt dt (1.41) Il est important de noter la notion de fréquence négative[4][5], qui a été introduit par la manipulation Algébrique de l’équation 1.38. 19 U.K.M. Ouargla
  • 30. 1.6. DOMAINE FRÉQUENTIEL 1.6 Domaine fréquentiel Dans un domaine temporel, on représente l’évolution du signal vibratoire au cours du temps tandis-qu’à travers une représentation fréquentielle (dite spectre de fréquence), on illustre la contribution des différentes composantes du signal relatives aux fréquences mises en jeu lors du mouvement. Nous introduisons maintenant la notion de spectre d’un processus. Nous ferons référence à la représentation complexe de l’équation 1.33 utilisant des fréquences positives et négatives et aussi l’équation 1.25 en utilisant que les fréquences positives. Se référant à l’équation 1.33 en premier lieu, un tracé de l’amplitude cn en fonction de la fréquence ω est appelée le spectre d’amplitude de la fonction périodique x(t). la représentation graphique de l’angle de phase en fonction de la fréquence est appelé le spectre de phase. Il est important de noter que les courbes tracées ne sont pas continues ; mais ils ont des valeurs discrètes correspondantes aux fréquences f = n/T avec n = 0, n = ±1, ±2,. . . . Un exemple des spectres d’amplitudes et de phases sont représentés dans les figures 1.27 et 1.28. Figure 1.27 – Spectre d’amplitudes Figure 1.28 – Spectre de phases 1.7 Terminologie de vibration La réponse vibratoire est la variation dans le temps d’un paramètre donné tel que le déplacement, la vitesse, l’accélération, les contraintes, les forces internes, etc. Ces quantités prennent des valeurs positives et négatives. La valeur moyenne d’une fonction variant dans un temps défini sur l’intervalle 0 ≤ t ≤ T découle du théorème de la moyenne du calcul intégral [6]. x̄ = 1 T Z T 0 x(t) dt (1.42) Dans le domaine des vibrations, on utilise aussi la moyenne quadratique[1] ; qu’on associe généralement à l’énergie de vibration. La moyenne quadratique d’une function x(t) est définie comme étant la moyenne du carré des valeurs sur une intervalle de temps T. R. BELAKROUM 20
  • 31. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS ¯ x2 = 1 T Z T 0 (x(t))2 dt (1.43) La mesure la plus utile du niveau de vibration est la racine de la valeur moyenne qua- dratique ( Root Mean Square RMS). Cette valeur est une mesure statistique de l’ampleur d’une quantité variable. Pour un paramètre de réponse x en fonction du temps (t) défini sur l’intervalle 0 ≤ t ≤T, elle peut s’écrire : xrms = s 1 T Z T 0 (x(t))2 dt (1.44) 1.8 Exercices résolus Exercice 1.1 Déterminer le nombre de degrés de liberté nécessaire pour l’analyse du système mécanique de la figure 1.29 et spécifier l’ensemble de coordonnées généralisées qui peut être utilisé pour son analyse vibratoire. Figure 1.29 – Barre rigide sur supports élastiques. Solution de l’exercice 1.1 Afin de pouvoir décrire le mouvement de chaque point de la barre rigide sur deux supports élastiques (1.29), il est suffisant d’utiliser deux coordonnées qui sont : la position du centre de gravité x par rapport à la position d’équilibre statique et l’angle de rotation de la barre autour d’un axe qui passe par son centre de gravité θ. Le système de coordonnées est représenté sur la figure 1.30. Exercice 1.2 Déterminer la rigidité longitudinale de la barre de la figure 1.31. Solution de l’exercice 1.2 Le système de la figure 1.31, peut être modélisé comme étant un système non-amortie à un degré de liberté. Si on considère une force axiale appliquée à l’extrémité libre de la barre, le déplacement à ce point est calculé par : 21 U.K.M. Ouargla
  • 32. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS Figure 1.30 – Système de coordonnées. Figure 1.31 – Barre avec une masse concentrée à l’extrémité libre. δ = FL AE =⇒ F = AE L δ La rigidité équivalente du système est calculée donc : Keq = AE L Exercice 1.3 Modéliser le système de torsion de la figure 1.32 par un disque attaché à un ressort spiral d’une rigidité équivalente. Figure 1.32 – Système en torsion. Solution de l’exercice 1.3 R. BELAKROUM 22
  • 33. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS Les rigidités des différentes parties de l’arbre représenté dans la figure 1.32 sont calculées ainsi : Le moment d’inertie polaire d’un arbre à section circulaire est : J = π 4 r4. KAB(St) = JAB(St)GSt LAB = 5, 03 × 105 N.m/rad KBC = JBCGSt LBC = 1, 65 × 104 N.m/rad KDE = JDEGAl LDE = 2, 05 × 104 N.m/rad L’angle de torsion de la fin du noyau en aluminium de l’arbre AB est le même que l’angle de torsion de l’extrémité de la partie en acier de l’arbre AB. En outre, le couple total sur l’extrémité de l’arbre AB est la somme du couple résistant dans le noyau d’aluminium et le couple résistant à l’enveloppe en acier. D’où l’âme en aluminium et enveloppe d’acier de l’arbre AB se comportent comme des ressorts de torsion en parallèle avec une rigidité équivalente de : KAB = KAB(St) + KAB(Al) = 5, 2 × 105 N.m/rad Le couple développé dans les partties AB et BE sont les mêmes, et l’angle de rotation du disque est θAB +θBC. Ainsi les parties AB et BE se comportent comme des ressorts de torsion en série dont la combinaison agit en parallèle avec l’arbre DE. D’où la rigidité équivalente est : Keq = 1 1 KAB + 1 KBC + KDE = 3, 65 × 104 N.m/rad Exercice 1.4 Trouver l’expression de la raideur équivalente du système de la figure 1.33, dans le cas ou la déflexion de la masse m est utilisée comme coordonnée généralisée. Figure 1.33 – Vibration de flexion d’une poutre chargée à son milieu. 23 U.K.M. Ouargla
  • 34. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS Solution de l’exercice 1.4 Dans ce problème, le comportement dynamique du système est régi par deux rigidités agis- sant simultanément. La première est la rigidité k du ressort et la deuxième est la rigidité à la flexion de la poutre. Considérant une force concentrée au milieu de la poutre se dirigeant vers le bas. De la résistance des matériaux, on sait que la déflexion d’une poutre au milieu est : δf = FL3 48EI d’où la rigidité équivalente est : Kf = 48EI L3 Le déplacement de l’extrémité du ressort égale la flèche au milieu de la poutre, c’est à dire que deux les rigidités Kf et k agissent en parallèle. Donc la rigidité équivalente du système est : Keq = k + Kf = k + 48EI L3 Exercice 1.5 Trouver la raideur équivalente du système de la figure 1.34, en utilisant le déplacement de la masse comme coordonnées généralisées. Figure 1.34 – Poutre encastrée en vibration flexionnelle Solution de l’exercice 1.5 La flèche de la poutre encastrée (Figure 1.34) causée par une force unitaire appliquée à son extrémité libre est : R. BELAKROUM 24
  • 35. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS Kb = 3EI L3 = 6, 05 × 105 N/m La rigidité de la poutre et celle du ressort supérieur agissent en parallèle. Cette combinaison en parallèle est en série avec le ressort entre la poutre et la masse. De son coté cette combinaison en série est en parallèle avec le ressort entre la masse et la surface fixe. Donc, en utilisant la formulation adéquate des combinaisons en série et parallèle, la rigidité équivalent est calculée ainsi : Keq = 1 1 6,05×105N/m+5×105N/m + 1 2×105N/m + 3 × 105 N/m = 4, 69 × 105 N/m Exercice 1.6 Déterminer la raideur de torsion de l’arbre creux de la figure 1.35. Solution de l’exercice 1.6 L’angle de rotation de l’extrémité libre est : θ = ML JG =⇒ M = JG L θ J : est le moment d’inertie polaire de la section transversale de l’arbre. La rigidité en torsion est : Kt = JG L J = π 2 r4 e − r4 i = 5, 34 × 10−7 m4 Donc : Kt = 3, 05 × 104 N.m rad Exercice 1.7 Déterminer la masse effective du système constitué du ressord lourd et de la masse m illustré sur la figure 1.36. Solution de l’exercice 1.7 L’énergie cinétique du système est la somme de la contribution du ressort est celle de la masse m. Ec = Ec(s) + 1 2 mẋ2 25 U.K.M. Ouargla
  • 36. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS Figure 1.35 – Arbre creux en torsion. Figure 1.36 – Masse effective d’un ressort lourd. Ou Ec(s) : l’énergie cinétique du ressort lourd (ressort disposant d’une distribution de masse linéaire non négligeable). Ec(s) = 1 2 Z L 0 m L y L ẋ 2 dy = 1 2 ms 3 ẋ2 On remarque que la masse effective du ressort contribuant dans la dynamique du système est le tiers de la masse du ressort. La masse effective totale est donc : meffe = m + ms 3 Exercice 1.8 Le système de distribution d’un moteur à combustion interne représenté sur la figure 1.36, consiste en un doigt culbuteur d’inertie J et d’une soupape de masse mv. En négligeant la masse de la tige actionnant le doigt culbuteur, déterminer la masse effective du système rattachée au point B. Solution de l’exercice 1.8 L’énergie cinétique totale du système est : Ec = 1 2 h Jθ̇2 + mv bθ̇2 i R. BELAKROUM 26
  • 37. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS Figure 1.37 – Système de distribution d’un moteur à combustion interne. Ec = 1 2 J + mb2 θ̇2 θ̇ = ẋ b =⇒ Ec = 1 2 J b2 + mv ẋ2 La masse effactive est donc : meff = J b2 + m Exercice 1.9 Un accéléromètre indique qu’une structure vibre harmoniquement à 82tr/s avec une accélération maximale de 50.g. Déterminer l’amplitude des vibrations. Solution de l’exercice 1.9 On sait que : ω = 2πf = 515, 2rad/s On a g = 980, 4cm/s2 xmax = ẍmax ω2 27 U.K.M. Ouargla
  • 38. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS On trouve donc l’amplitude des vibrations xmax = 0, 184cm Exercice 1.10 Un mouvement harmonique d’une fréquence de 10cycle/s et d’une vitesse maximale 4, 57m/s. Déterminer l’amplitude, la période et l’accélération maximale. Solution de l’exercice 1.10 ω = 2πf = 2π × 10 = 62, 83rad/s ẋmax = ωA = 4, 57m/s =⇒ A = 7, 274cm T = 1 f = 0, 1s ẍmax = ω2 A = 287, 1m/s2 Exercice 1.11 Trouver la somme des deux vecteurs complexes (2 + 3i) et (4 − i) et exprimer le résultat suivant la forme A6 θ. Solution de l’exercice 1.11 (2 + 3i) + (4 − i) = 6 + 2i Z = Aeiθ ; A = p 62 + 22 ; θ = arctan 2 6 = 0, 321rad La somme des deux vecteurs s’écrit : Z = 6, 325e0,3217i = 6, 3256 0, 3217 Exercice 1.12 Déterminer la somme des deux vecteurs 5eiπ/6 et 4eiπ/3 et trouver l’angle entre la résultante et le premier vecteur. Solution de l’exercice 1.12 Rx = 5 + 4 cos 30◦ = 5 + 3, 47 = 8, 47 Ry = 4 sin 30◦ = 2.0 R = p 8, 472 + 2, 02 = 8, 7 θ = arctan 2 8, 7 = 12◦ 570 . R. BELAKROUM 28
  • 39. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS Figure 1.38 – Représentation vectorielle. Figure 1.39 – Onde rectangulaire Exercice 1.13 Déterminer la série de Fourier de l’onde rectangulaire représentée sur la figure 1.39. Solution de l’exercice 1.13 x(t) est une fonction impaire d’où an = 0. bn = ω π Z 0 −π/ω (−1) sin nωt dt + Z +π/ω 0 (+1) sin nωt dt # = ω π cos nωt nω
  • 40.
  • 41.
  • 43.
  • 44.
  • 45. 0 π/ω = 2 nπ (1 − cos nπ) 29 U.K.M. Ouargla
  • 46. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS bn = ( 0 si n pair 4 nπ si n impair On trouve donc le résultat suivant : x(t) = 4 π sin ωt + 1 3 sin 3ωt + 1 5 sin 5ωt + ...... Exercice 1.14 Déterminer la série de Fourier de l’onde triangulaire représentée sur la figure 1.40. Figure 1.40 – Onde triangulaire Solution de l’exercice 1.14 x(t) est une fonction paire d’où bn = 0. On sait que : x(t) = ( 1 π (t + π) −π ≤ t ≤ 0 1 π (π − t) 0 ≤ t ≤ π La valeur moyenne 1 2a0 = 1 2. an = 1 π Z 0 1/π 1 π (t + π) cos nω1t dt + 1 π (π − t) cos nω1t dt # = 1 π Z π 0 1 π (π − t) cos nω1t dt = 2 π Z π 0 1 π (π − t) cos nω1t dt -à cause de la symétrie- an = ( 0 si n est pair 4 n2π2 si n est impair Donc, on trouve : x(t) = 1 2 + 4 π2 cos ω1t + 1 32 cos 3ω1t + 1 52 cos 5ω1t R. BELAKROUM 30
  • 47. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS Exercice 1.15 Déterminer la série de Fourier de la courbe en dents de scie représentée sur la figure 1.41. Figure 1.41 – Courbe en dents de scie Solution de l’exercice 1.15 On peut écrire x(t) = ω1 2π t 0 ≤ ω1 ≤ 2π. cn = ω1 2π Z 2π 0 ω1t 2π einωt dt = i 2π 1 n x(t) = c0 + i 2π (eiω1 − eiω1 ) + 1 2 (ei2ω1 − e−i2ω1 ) + 1 3 (ei3ω1 − e−i3ω1 ) + ..... Finalement, la solution s’écrit sous la forme d’une somme de fonctions sinusoı̈dales : x(t) = 1 2 − 1 π sin ω1t + 1 2 sin 2ω1t + 1 3 sin 3ω1t + ........... Exercice 1.16 Déterminer la série de Fourier de la série de pulsations rectangulaires représentée sur la figure 1.42. Tracer cn et Φn sachant que k = 2/3. Figure 1.42 – Pulsations rectangulaires 31 U.K.M. Ouargla
  • 48. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS Solution de l’exercice 1.16 La valeur moyenne c0 = a0 2 = kπ 2π = k 2 = 1 3. an = 1 nπ sin nkπ = 1 nπ sin n 3 2π bn = 1 nπ (1 − cos nkπ) = 1 nπ 1 − cos n 3 2π 2cn = p a2 n + b2 n = 2 nπ s 1 − cos h 3 2π Φn = arctan 1 − cos n 3 2π sin n 3 2π Les angles de phase et les amplitudes calculés sont résumés dans le tableau 1.1. Table 1.1 – Amlitudes et angles de phase. n cn Φn 1 0.2158 −60◦ 2 0.1319 60◦ 3 0 0◦ 4 0.0689 −60◦ 5 0.559 60◦ 6 0 0◦ La variation de l’amplitude des harmoniques ainsi que l’angle de phase sont représentés res- pectivement sur la figure 1.43 et 1.44. Exercice 1.17 Tracer le spectre de fréquences de l’onde triangulaire représentée sur la figure 1.41. Solution de l’exercice 1.17 L’onde triangulaire est approximée par la somme d’harmoniques : x(t) = 1 2 + 4 π2 cos ω1t + 1 3 cos 3ω1t + 1 5 cos 5ω1t + ..... R. BELAKROUM 32
  • 49. 1.8. EXERCICES RÉSOLUS Figure 1.43 – Spectre de fréquences -amplitudes-. Figure 1.44 – Spectre de fréquences -angles de phase-. Figure 1.45 – Spectre de fréquences. 33 U.K.M. Ouargla
  • 51. Chapitre 2 Vibrations libres des systèmes à un degré de liberté Sommaire 2.1 Vibrations libres des systèmes non-amortis . . . . . . . . . . . . . . 35 2.2 Vibrations libres des systèmes à amortissement visqueux . . . . . 38 2.2.1 Mouvement oscillatoire ( système sous-amorti) . . . . . . . . . . . . 40 2.2.2 Mouvement non-oscillatoire (système sur-amorti) . . . . . . . . . . . 41 2.2.3 Mouvement à amortissement critique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 2.2.4 Décrément logarithmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 2.3 Vibrations libres des systèmes à amortissement de Coulomb . . . 44 2.4 Vibrations libres des systèmes à amortissement d’hystérisis . . . . 47 2.5 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 ”Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine... mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue”. - Albert EINSTEIN Le système mécanique le plus simple est le système à un seul degré de liberté. Ce dernier est caractérisé par le fait que son mouvement est décrit par une variable unique. Un tel modèle est souvent utilisé comme une approximation pour un système généralement plus complexe. Les excitations peuvent être divisées en deux types, perturbations initiales et les forces appliquées de l’extérieur. Le comportement d’un système causé par ces excitations est appelé réponse du système. Le mouvement est généralement décrit par les déplacements. 2.1 Vibrations libres des systèmes non-amortis Le modèle le plus simple d’un système mécanique vibrant se compose d’un seul élément de masse qui est relié à un support rigide par l’intermédiaire d’un ressort linéaire de masse négligeable comme le montre la figure 2.1. La masse est contraint de se déplacer seulement 35
  • 52. 2.1. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES NON-AMORTIS dans la direction horizontale. Par conséquent, le mouvement du système est décrit par une seule coordonnée x(t). Figure 2.1 – Système équivalent masse et ressort. L’équation différentielle des vibrations libres d’un système à un degré de liberté s’écrit : mẍ(t) + kx(t) = 0 (2.1) En divisant par la masse, on trouve ẍ(t) + ω2 nx(t) = 0 (2.2) Où ωn = p k/m est une constante réelle dite fréquence naturelle du système. Supposant une solution harmonique à l’équation 2.2 de la forme x(t) = Xest (2.3) En substituant la solution proposée dans l’équation 2.2, on trouve : s2 + ω2 ns = 0 (2.4) Cette equation et l’équation caractéristique du système vibratoire. Nous pouvons identifier la fréquence naturelle ou la fréquence à laquelle le système se met à vibrer s’il subit une perturbation initiale transitoire. Comme dans ce cas, l’effet de l’amortissement n’est pas pris en considération, la fréquence est dite fréquence naturelle non-amortie ωn. Les racines de l’équation caractéristique sont s1 = +iωn et s2 = −iωn. Les deux solutions particulière s’écrivent x1(t) = X1es1t = X1eiωnt x2(t) = X2es2t = X2e−iωnt La solution générale s’écrit : x(t) = X1eiωnt + X2e−iωnt (2.5) Les deux constantes X1 et X2 sont des constantes d’intégration et doivent être choisis de façon à satisfaire les conditions initiales. On a l’identité suivante : e±iωt = cos ωnt ± i sin ωnt (2.6) R. BELAKROUM 36
  • 53. 2.1. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES NON-AMORTIS On peut mettre L’équation 2.5 sous la forme : x(t) = A1 cos ωnt + A2 sin ωnt (2.7) Ou-bien : x(t) = X cos(ωnt − φ) (2.8) Supposant les conditions initiales : x(0) = x0, ẋ(0) = v0 (2.9) Où x0 et v0 sont respectivement le déplacement initial et la vitesse initiale. On trouve donc : X = s x2 0 + v0 ωn 2 (2.10) φ = arctan v0 x0ωn (2.11) Figure 2.2 – Représentation graphique du mouvement d’un oscillateur simple. La réponse du système est esquissée dans la figure 2.2. On note que ce mouvement oscillatoire a une fréquence ωn (rad/s). Par conséquent, un système qui fournit ce type de mouvement est appelé système oscillatoire simple. Il est très important de noter que pour une système masse-ressort en position verticale (figure 2.3), il est important de noter les aspects suivants : ωn = r k m et k = W δst = mg δst 37 U.K.M. Ouargla
  • 54. 2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX Figure 2.3 – Système masse - ressort en position verticale. Où δst : Le déplacement statique du système sous l’effet de son propre poids W. On peut calculer la fréquence naturelle (pulsation) du système non-amorti par : ωn = r g δst (2.12) On trouve aussi : Fréquence naturelle : fn = 1 2π r g δst (2.13) Période naturelle : Tn = 1 fn = 2π s δst g (2.14) 2.2 Vibrations libres des systèmes à amortissement visqueux Nous allons maintenant prendre en considération l’effet d’un amortissement visqueux sur un système à un degré de liberté. L’amortissement visqueux est décrit par une force proportion- nelle à la vitesse F = Cẋ. Le diagramme libre de la masse est représenté dans la figure 2.4. Par l’application du deuxième théorème de Newton ou la méthode des travaux virtuels ou bien une méthode énergétique on trouve l’équation différentielle suivante : mẍ + cẋ + kx = F(t) (2.15) R. BELAKROUM 38
  • 55. 2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX Figure 2.4 – Système à amortissement visqueux. Dans cette partie, on ne considère que les vibrations libres donc =⇒ F(t) = 0. On trouve dans ce cas, l’équation homogène suivante : mẍ + cẋ + kx = 0 (2.16) Afin de résoudre l’équation 2.16, on suppose une solution de la forme : x = est (2.17) Après substitution dans l’équation 2.16, on obtient : (ms2 + cs + k)est (2.18) =⇒ s2 + c m s + k m = 0 (2.19) Cette équation 2.19 dite équation caractéristique à deux racines : s1;2 = − c 2m ± r c 2m 2 − k m (2.20) Ainsi, la solution générale s’écrit sous la forme : x = Aes1t + Bes2t (2.21) Où A et B sont des constantes d’intégration qui sont évaluées à partir des conditions initiales x(0) et ẋ(0). 39 U.K.M. Ouargla
  • 56. 2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX On substituant l’équation 2.20 dans l’équation 2.21, on trouve : x = e(− c 2m )t Ae q ( c 2m ) 2 − k m t + Be − q ( c 2m ) 2 − k m t # (2.22) Le terme e−(c/2m)t est une fonction décroissante dans le temps. Le comportement des termes entre parenthèses dépendent de la valeur numérique sous le radical qu’elle soit positive, nulle ou négative. Quand le terme (c/2m)2 est plus grande que k/m, les exposants sont des nombres réels et dans ce cas, aucune oscillation n’est possible. Nous faisons référence à ce cas comme sur-amorti. Dans le cas ou le terme (c/2m)2 est plus grand que k/m, l’exposant devient un nombre imaginaire : ±i p k/m − (c/2m)2t, et dans ce cas, le système est sous-amorti. Dans le cas limite entre le cas d’un mouvement oscillatoire et non-oscillatoire [(c/2m)2 = k/m], l’amortissement correspondant à ce cas est appelé critique et noté cc cc = 2m r k m = 2mωn (2.23) Tout amortissement peut être exprimé en fonction de l’amortissement critique par un nombre adimensionnel ζ appelé rapport d’amortissement : ξ = c cc (2.24) On peut écrire : c 2m = ξ cc 2m = ξωn (2.25) On trouve : s1;2 = h −ξ ± p ξ2 − 1 i ωn (2.26) L’équation différentielle du mouvement peut s’écrire en fonction de ζet de ωn comme suit : ẍ + 2ξωnẋ + ω2 nx = 0 (2.27) Maintenant, on est en mesure d’examiner convenablement la réponse vibratoire d’un système à amortissement visqueux. 2.2.1 Mouvement oscillatoire ( système sous-amorti) Dans ce cas ξ 1 et la solution générale devient : R. BELAKROUM 40
  • 57. 2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX x(t) = e−ξωnt Aei √ 1−ξ2ωnt + Be−i √ 1−ξ2ωnt (2.28) Cette équation peut s’écrire selon les deux formes suivantes : x(t) = Xe−ξωnt sin p 1 − ξ2ωnt + φ = e−ξωnt C1 sin p 1 − ξ2ωnt + C2 cos p 1 − ξ2ωnt (2.29) Où les constantes d’intégration X et φ ou C1 et C2 sont déterminés à partir des conditions initiales. Ce qui donne : x(t) = e−ξωnt ẋ(0) + ξωnx(0) ωn p 1 − ξ2 sin p 1 − ξ2ωnt + x(0) cos p 1 − ξ2ωnt # (2.30) Figure 2.5 – Oscillations d’un système sous-amorti. Il est clair que d’après l’équation 2.30, la fréquence des oscillations du système amortie ωd diffère de celle du système non-amortie et égale : ωd = 2π Td = ωn p 1 − ξ2 (2.31) La figure 2.5 représente l’allure des oscillations d’un système sous-amorti. 2.2.2 Mouvement non-oscillatoire (système sur-amorti) Lorsque ζ dépasse l’unité, les deux racines de l’équation caractéristique sont réelles. l’équation générale du mouvement s’écrit : 41 U.K.M. Ouargla
  • 58. 2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX x(t) = Ae −ζ+ √ ζ2−1 ωnt + Be −ζ− √ ζ2−1 ωnt (2.32) Ou : A = ẋ(0) + (ξ + p ξ2 − 1)ωnx(0) 2ωn p ξ2 − 1 B = −ẋ(0) − (ξ − p ξ2 − 1)ωnx(0) 2ωn p ξ2 − 1 (2.33) Figure 2.6 – Oscillations d’un système sur-amorti. Lorsqu’un système est sur-amorti, le mouvement est exponentiellement décroissant dans le temps comme le montre la figure 2.6 et est de nature apériodique. 2.2.3 Mouvement à amortissement critique Quand ξ = 1, on obtient une racine double pour l’équation caractéristique s1 = s2 = −ωn. Dans ce cas, la solution générale s’écrit : x(t) = (A + Bt)e−ωnt (2.34) Après intégration des conditions initiales, on trouve : x(t) = [x(0) + (ẋ(0) + ωnx(0))t] e−ωnt (2.35) Comme le montre la figure 2.7, l’évolution dans le temps repose sur les conditions initiales. Comme on peut le constater, il y a trois réponses différentes pour un même déplacement initial x(0) en fonction de la vitesse au départ (à t = 0). R. BELAKROUM 42
  • 59. 2.2. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT VISQUEUX Figure 2.7 – Oscillations d’un système à amortissement critique. 2.2.4 Décrément logarithmique Le taux ou le rapport d’amortissement ξ peut être déterminé expérimentalement à partir de la réponse libre par la méthode du décrément logarithmique [7]. Pour illustrer cette approche, de l’équation 2.29, on sait que la période des oscillations amorties est : Td = 2π ωd (2.36) Aussi, on peut écrire : x(t) x(t + nTd) = Ae−ξωnt sin(ωdt + φ) Ae−ξωn(t+nTd) sin(ωd(t + nTd) + φ) (2.37) On a : sin (ωd(t + nTd) + φ) = sin(ωdt + φ + 2nπ) = sin(ωdt + φ). Donc : x(t) x(t + nTd) = e−ξωnt e−ξωn(t+nTd) = eξωnnTd (2.38) ln x(t) x(t + nTd) = ξωnnTd (2.39) Si r = x(t)/x(t + nTd). ln r = ξωnnTd = 2πnξ p 1 − ζ2 (2.40) On note que ln r est le décrément logarithmique par cycle δ : δ = 1 n ln r = 2πξ p 1 − ζ2 (2.41) 43 U.K.M. Ouargla
  • 60. 2.3. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT DE COULOMB Quand ξ est suffisamment petit, p 1 − ξ2 ' 1 et dans ce cas : δ ' 2πξ (2.42) On définit aussi, le décrément logarithmique par radian qui est : α = 1 2πn ln r = ξ p 1 − ξ2 (2.43) On trouve donc : ξ = r α2 1 + α2 (2.44) Figure 2.8 – Taux de décroissement des oscillations. Ceci est la base de la méthode de mesure de l’amortissement par le décrément logarithmique, qui consiste à commencez par mesurer un point x(t) et un autre point x(t + nTd) à n cycles plus tard. Pour une haute précision, sélectionner le point maximum de la courbe de réponse pour la mesure de x(t) et x(nTd + t) (figure2.8). De l’équation 2.44, il est clair que pour les petites amortissement, ξ = α = décrément logarithmique par radian. 2.3 Vibrations libres des systèmes à amortissement de Cou- lomb Ce type d’amortissement est dû à la dissipation de l’énergie par frottement sec entre deux surfaces en contact [3]. Dans ce cas, la force qui oppose toujours la direction du mouvement (Figure 2.9), est décrite par l’équation 2.44. Dans cette équation, µ est le coefficient de frot- tement et N est l’effort normal entre les deux solides, qui est perpendiculaire aux surfaces de contact. Ce type d’amortissement est schématisé comme l’illustre la figure 2.10. R. BELAKROUM 44
  • 61. 2.3. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT DE COULOMB Fd = µ × N (2.45) Figure 2.9 – Système à un degré de liberté sous l’effet d’un amortissement de Coulomb. Figure 2.10 – Schématisation d’un système à amortissement de Coulomb. Fd : est l’effort d’amortissement (de frottement). Dans ce cas l’équation de mouvement s’écrit : mẍ + Fd sng(ẋ) + kx = 0 (2.46) Ou le symbole sng représente une fonction qui prend la valeur +1 si ẋ est positive et −1 dans le cas ou ẋ est négative [8]. Mathématiquement la fonction peut s’écrire comme suit : sng(ẋ) = ẋ | ẋ | (2.47) L’équation 2.46 est non linéaire, on peut l’écrire sous la forme de deux équations : ( mẍ + kx = −Fd si : ẋ 0 mẍ + kx = +Fd si : ẋ 0 (2.48) Lorsque le mouvement est de droite à gauche (ẋ 0), on doit résoudre l’équation suivante : ẍ + ω2 nx = Fd/m avec ωn = r k m (2.49) 45 U.K.M. Ouargla
  • 62. 2.3. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT DE COULOMB La solution générale s’écrit sous la forme : x = A sin ωnt + B cos ωnt + Fd k (2.50) Les deux constantes d’intégration A et B sont calculées en fonction des conditions initiales. Supposant que : x(0) = x0 et ẋ(0) = 0 =⇒ A = 0 et B = x0 − Fd k On trouve donc l’équation de mouvement du premier demi-cycle : x = x0 − Fd k cos ωnt + Fd k (2.51) A la fin du demi-cycle de droite à gauche ωnt = π est : x(t) = x( π ωn ) = −x0 + 2Fd k (2.52) Cela implique, qu’il y a une réduction de l’amplitude de 2Fd/k. Figure 2.11 – Oscillations d’un système avec amortissement de Coulomb. De façon similaire, pour le mouvement de gauche à droite quand la force de frottement agit dans l’autre sens, le déplacement initial est x0 − 2Fd/k et le déplacement final est donc R. BELAKROUM 46
  • 63. 2.4. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT D’HYSTÉRISIS x0 − 4Fd/k, ce qui implique que la réduction de l’amplitude par cycle est de 4Fd/k. Comme le montre la figure 2.11, en présence d’un amortissement de Coulomb le décroissement de l’amplitude des oscillations est linéaire. Le mouvement continue à avoir lieu jusqu’à ce que les amplitudes des vibrations deviennent tellement petites que la raideur du système sera incapable de surmonter l’effort de frottement. Cela pourrait se produire une fois que l’amplitude est ≤ ±Fd/k. Il est très important de noter que la présence d’un amortissement de frottement sec n’affecte pas la fréquence des vibrations ; c’est à dire, la fréquence du système amortie reste identique à celle du système non-amorti est égale p k/m. 2.4 Vibrations libres des systèmes à amortissement d’hystérisis Théoriquement si un matériau est soumis à un chargement ne dépassant pas sa limite élastique et ensuite déchargé, la courbe contrainte-déformation pour le déchargement suit la même courbe que pour le chargement. Cependant, dans un matériau réel de l’ingénierie, les plans internes glissent les uns par rapport aux autres et des liaisons moléculaires sont rompus, pro- voquant la conversion de l’énergie de traction en énergie thermique et donnant naissance à un processus irréversible. Une courbe plus réaliste pour le processus de chargement-déchargement est illustrée à la figure 2.12. La courbe illustrée sur la même figure est une boucle d’hystérésis. La zone délimitée par la boucle à partir d’une courbe force-déplacement est l’énergie de déformation totale dissipée au cours d’un cycle de chargement-déchargement. En général, l’aire sous une courbe d’hystérésis est indépendante de la vitesse du cycle de chargement et de déchargement. Dans un système mécanique vibrant l’élément élastique subit des char- gement cycliques. L’existence de la boucle d’hystérésis conduit à la dissipation d’énergie à partir du système pendant chaque cycle, ce qui provoque un amortissement naturel, appelé amortissement hystérétique ou structurel. Figure 2.12 – Système avec un amortissement structurel. Il a été montré expérimentalement que l’énergie dissipée par cycle de mouvement est indépendante de la fréquence et proportionnelle au carré de l’amplitude [9]. Une relation empirique qui tra- 47 U.K.M. Ouargla
  • 64. 2.4. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT D’HYSTÉRISIS duit ce résultat est : ∆E = πkhX2 (2.53) Où X est l’amplitude du mouvement durant le cycle et h est la constante d’amortissement hystérétique . Le coefficient d’amortissement hystérétique ne peut pas être spécifié simplement pour un matériau donné, il est dépendant d’autres considérations telles que la façon dont le matériau est préparé et la géométrie de la structure considérée. Les données existantes ne peuvent pas être étendues à chaque situation. Ainsi, il est habituellement nécessaire de déterminer empiriquement le coefficient d’amortissement hystérétique. Sous l’effet d’un amortissement structurel, le mouvement peut être considéré presque harmo- nique (car ∆E est faible),et la diminution de l’amplitude par cycle peut être déterminée en utilisant le principe d’équilibre énergétique [10]. Considérons un système simple masse-ressort avec amortissement hystérétique. Soit X1 l’am- plitude à un moment où la vitesse est nulle et toute l’énergie est l’énergie potentielle stockée dans le ressort. L’amortissement hystérétique dissipe une partie de cette énergie au cours du prochain cycle de mouvement. Soit X2 le déplacement de la masse à l’instant suivant lorsque la vitesse est nulle, après que le système exécute un demi-cycle de mouvement. X3 est le déplacement à un moment ultérieur où la vitesse est nulle, un cycle complet plus tard (voir figure 2.13). L’application du principe d’énergie au cours de la première moitié du cycle de mouvement donne : Figure 2.13 – Réponse d’un système à amortissement hystérétique. Ec1 + Ep1 = Ec2 + Ep2 + ∆E 2 (2.54) Au cours du premier demi-cycle, on trouve : 1 2 kX2 1 = 1 2 kX2 2 + 1 2 πkhX2 1 (2.55) R. BELAKROUM 48
  • 65. 2.4. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT D’HYSTÉRISIS Ce qui donne : X2 = √ 1 − πhX1 (2.56) Pour le deuxième demi-cycle : X3 = √ 1 − πhX2 = (1 − πh)X1 (2.57) On remarque que le taux de diminution des amplitudes lors de cycles successives est constant, comme il est lors d’un amortissement visqueux. Si par analogie, on détermine le décrément logarithmique : δ = ln X1 X3 = − ln(1 − πh) (2.58) Lequel, pour de faible valeur de h et en se basant sur les séries de Maclaurin, on a : ln(1 + x) = +∞ X n=1 (−1)n+1 n xn (2.59) On trouve que : δ = πh (2.60) Par analogie avec l’amortissement visqueux, un rapport d’amortissement équivalent pour l’amortissement structurel est défini comme suit : ξ = δ 2π = h 2 (2.61) Un coefficient d’amortissement visqueux est défini : ceq = 2ξ √ mk = hk ωn (2.62) La réponse libres d’un système à amortissement structurel est la même que la réponse du même système lorsqu’il est soumis à un amortissement visqueux ayant un coefficient d’amor- tissement visqueux équivalent donné par l’équation 2.62. Cela est vrai seulement pour de faible amortissement hystérétique. L’analogie entre l’amortissement visqueux et l’amortisse- ment hystérétique est également vrai que pour les matériaux linéairement élastiques et des matériaux où l’énergie dissipée par cycle est proportionnelle au carré de l’amplitude. En outre, le coefficient d’amortissement hystérétique est fonction de la géométrie ainsi que de la matière. Les oscillations des systems à amortissement d’hystérésis ou à amortissement visqueux décroient 49 U.K.M. Ouargla
  • 66. 2.4. VIBRATIONS LIBRES DES SYSTÈMES À AMORTISSEMENT D’HYSTÉRISIS tous les deux exponentiellement. Cependant, l’amortissement hystérétique est significative- ment différent de l’amortissement visqueux en ce que l’énergie dissipée par cycle pour amor- tissement hystérétique est indépendante de la fréquence, alors que l’énergie dissipée par aug- mentation de la fréquence de cycle pour un amortissement visqueux. Ainsi, alors que les traitements mathématiques de l’amortissement visqueux et amortissement hystérétique sont les mêmes, ils ont des différences physiques importantes. Exemple Lors de mesures expérimentales des oscillations d’une structure, des données sur la variation de la force en fonction du déplacement ont été enregistrées et représentées dans la figure 2.14. Estimer la constante d’amortissement structurel h ainsi que le décrément loga- rithmique δ. Figure 2.14 – Force en fonction du déplacement. L’énergie dissipée par cycle est donnée par l’aire de la boucle d’hystérésis. Par une méthode graphique, on trouve que cette aire représente une énergie de 2, 5N × M. Donc : ∆E = πkhX2 Puisque le déplacement maximum est X = 0, 008m et l’effort de rigidité à cette position F = 400N, on trouve : k = F/X = 50000N/m (2.63) Le coefficient d’amortissement structurel est donné par : h = ∆E πkX2 = 2, 5 π50000(0, 008)2 = 0, 248679 R. BELAKROUM 50
  • 67. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS L’incrément logarithmique est trouvé : δ ' πh = π(0, 248679) = 0, 78125 2.5 Exercices résolus Exercice 2.1 Soit un mouvement harmonique d’amplitude 0, 2cm et d’une période de 0, 15s. Déterminer les valeurs maximales de la vitesse et de l’accélération. Solution de l’exercice 2.1 Le mouvement harmonique s’écrit : x = A sin ωt On sait que A = 0, 2cm et T = 0, 15s. La pulsation ω = 2π T = 41, 89rad/s Donc : ẋ = ωA cos ωt =⇒ ẋmax = ωA =⇒ ẋmax = 8, 38cm/s ẍ = −ω2 A sin ωt =⇒ ẍmax = ω2 A = 350, 9cm/s2 Exercice 2.2 Un cylindre de masse m et d’un moment d’inerte J0 est lié à un ressort de rigidité k comme le montre la figure 2.15. Sachant que le cylindre roule sans glissement, déterminer la fréquence naturelle des oscillations de ce système. Figure 2.15 – Cylindre et ressort de rappel. Solution de l’exercice 2.2 L’énergie cinétique du système en mouvement est : Ec = 1 2 mẋ2 + 1 2 J0θ̇2 51 U.K.M. Ouargla
  • 68. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS x = rθ =⇒ ẋ = rθ̇ =⇒ Ec = 1 2 m + J0 r2 ˙ x2 L’énergie potentielle de déformation est : Ep = 1 2 kx2 Du principe de conservation de l’énergie mécanique, on trouve : ∂ ∂t (Ec + Ep) = 0 =⇒ ∂ ∂ 1 2 m + J0 r2 ẋ2 + 1 2 kx2 = 0 On trouve l”équation différentielle du mouvement : ẍ + k m + J0 r2 x = 0 Donc la fréquence est : ωn = s k m + J0 r2 Exercice 2.3 Le comportement vibratoire du navire (Figure 2.16) dépend de la position du centre de ro- tation M par rapport au centre de gravité G. Le point M se trouve à l’intersection de la ligne d’action de la force de flottabilité et l’axe central du navire. Monter que la période du mouvement de basculement du navire est donnée par : T = 2π r J Wh Ou W et J : sont respectivement le poids du navire et son moment d’inertie autour d’un axe passant par M. Solution de l’exercice 2.3 D’après les lois de la dynamique, on trouve : −Wh sin θ = Jθ̈ sin θ ' θ =⇒ θ̈ + Wh J = 0 R. BELAKROUM 52
  • 69. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS Figure 2.16 – Basculement d’un navire dans l’eau. La fréquence naturelle du système est : ωn = r J Wk =⇒ T = 2π r J Wh Exercice 2.4 Une poutre simplement supportée comme le montre la figure 2.17. Si la masse concentrée au milieu est m1 et la masse de la poutre est m2, déterminer la fréquence naturelle du système. Figure 2.17 – Poutre simplement supportée avec une masse concentrée au milieu. Solution de l’exercice 2.4 Pour une poutre en flexion, si l’amplitude des vibrations est supposée y ; l’énergie cinétique est calculée comme suit : Ec = 1 2 Z ẏ2 maxdm = 1 2 ω2 Z y2 dm (2.64) Ou ω est la fréquence naturelle de la poutre. Dans le cas d’une flexion considérée pure, l’énergie de déformation élastique est donnée par : 53 U.K.M. Ouargla
  • 70. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS Ep = 1 2 Z EI d2y dx2 2 dx (2.65) Si on suppose que les oscillations sont non-amorties, on peux écrire : Emax c = Emax p =⇒ ω2 n = 1 2 R EI d2y dx2 2 dx R y2dm (2.66) L’expression 2.66 donne la plus basse fréquence des vibrations transversales d’une poutre. L’utilisation de cette méthode nécessite la connaissance au préalable de y(x). Souvent, on utilise comme approximation la flèche statique ou-bien une partie d’un sinusoı̈de. La forme supposée y(x) doit satisfaire impérativement les conditions aux limites. Pour le cas de la poutre 2.17, les conditions aux limites sont ; y = 0 et d2y/dx2 = 0 à x = 0 et x = l. Ces conditions sont satisfaites en supposant : y = y0 sin(πx/l). Donc : ẏ = ẏ0 sin πx l et d2y dx2 = −y0 π l 2 sin πx l Par conséquent : Z l 0 EI d2y dx2 2 dx = Z l 0 EIy2 0 π l 4 sin2 πx l dx = EIy2 0 π l 4 l 2 On a aussi : Z y2 dm = Z l 0 y2 0 sin2 πx l m2 l dx + y2 0m1 = y2 0 m1 + m2 2 ωn = s EI(π/l)4l/2 m1 + m2/2 Si m2 = 0 : ωn = EI 2 π4 l3m1 = 48, 7 EI m1l3 La solution exacte est : 48EI/m1l3, on remarque que la solution par la méthode de Rayleigh est plus grande de 1, 4%. Exercice 2.5 R. BELAKROUM 54
  • 71. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS Une approximation du fléchissement de la poutre simplement supportée (figure 2.17) dû a un chargement concentré à son milieu est donnée par : y(z) = x 2 1 − cos 2πz L Utiliser cette approximation pour déterminer la masse équivalente du système. Solution de l’exercice 2.5 Cu Exercice 2.6 Déterminer la fréquence naturelle des vibrations transversales, de la poutre encastrée-libre de masse m et ayant une masse M attachée à son extrémité libre (voir figure 2.18). Figure 2.18 – Poutre encastrée-libre dotée d’une masse concentrée. Solution de l’exercice 2.6 De la résistance des matériaux, la flèche statique est donnée par : y = (y0/2l3 )(3lx2 − x3 ) Alternativement, on peut aussi utiliser l’expression : y(x) = y0(1 − cos πx/2l) Z l 0 EI d2y dx2 2 dx = EI Z l 0 y0 2l3 2 (6l − 6x)dx = 3EI l3 y2 0 On a aussi : Z y2 dm = Z l 0 y2 m l dm + y2 0M = y2 0 M + 33 140 m La fréquence naturelle est donc : 55 U.K.M. Ouargla
  • 72. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS ωn = s 3EI M + 33 140m l3 Exercice 2.7 La figure 2.19 montre le modèle d’un bâtiment. Les colonnes sont supposées êtres rigidement encastrées des deux extrémités. Déterminer la période T des vibrations libres du système (la période naturelle). Figure 2.19 – Modèle d’un bâtiment à un étage. Figure 2.20 – déformation d’un poteau. Figure 2.21 – représentation des réactions internes. Solution de l’exercice 2.7 La rigidité globale du système est le résultat de la combinaison des rigidités transversales des deux poteaux. Ces derniers sont d’un coté encastrés au sol et de l’autre au plafond qui R. BELAKROUM 56
  • 73. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS est supposé rigide (indéformable). Un déplacement au niveau du plafond engendre des forces de rappelle dues à la rigidité des poteaux. La rigidité équivalente du système provient de la combinaison en parallèle des rigidités de chaque poteau. Le système est hyperstatique, c’est à dire que le nombre de réactions aux appuis est supérieur aux équations de la statique disponible. Sous l’effet d’une force horizontale F appliquée à l’encastrement au plafond, les réactions observées sont trois : un moment MA et une force horizontale FA au sol ainsi qu’un moment MB au niveau de l’encastrement au plafond. L’expression du moment fléchissant est : Mf = MA + Fx on a : MA = MB − FL Mf = MB − FL + Fx De l’équation différentielle de la déformée on peut écrire : EIδ00 = −Mf = −MB + FL − Fx EIδ0 = (−MB + FL)x − F 2 x2 EIδ = −MB + FL 2 x2 − F 6 x3 On sait que la rotation à l’encastrement au plafond est nulle. Donc : δ0 (x = L) = 0 =⇒ MB = FL 2 On trouve, l’expression de la déformée : EIδ(x) = FL 4 − F 6 x3 =⇒ EIδ(L) = FL3 12 La rigidité d’un poteau est : F = 12EI L3 δ(L) =⇒ K = 12EI L3 La rigidité équivalente des deux poteaux est : Keq = 2 12EI L3 (2.67) 57 U.K.M. Ouargla
  • 74. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS La fréquence naturelle : ωn = r k m Finalement la période des oscillations libres : T = 2π r m k =⇒ T = 2π r mL3 24EI Exercice 2.8 Calculer la fréquence naturelle ainsi que le rapport d’amortissement du système (Figure 2.22). On donne m = 10kg, c = 100 kg/s, k1 = 4000 N/m, k2 = 2000 N/m et k3 = 1000 N/m. On suppose que le mouvement est sans frottement. Est ce que le système est sous-amorti, à amortissement critique ou-bien sur-amorti. Figure 2.22 – Système à un degré de liberté composé de plusieurs raideurs. Solution de l’exercice 2.8 En premier lieu, on calcule la rigidité équivalente : keq = k1 + k2k3 k3 + k2 = 4667 N/m La fréquence naturelle est donnée par : ωn = r keq m = 21, 6 rad/s Le rapport d’amortissement est : ξ = c 2mωn = 0, 231 On a ξ 1 =⇒ le système est sous-amorti. Exercice 2.9 R. BELAKROUM 58
  • 75. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS On a la réponse d’une automobile de masse 1000 kg modélisé en système masse-ressort- amortisseur en vibration libre à 1 degré de liberté. Si le coefficient de rigidité k = 400000 N/m, déterminer le coefficient d’amortissement visqueux si le déplacement à t1 est 2 cm et 0.22 cm à t2 = t1 + T. Solution de l’exercice 2.9 Le décrément logarithmique est : δ = ln x1 x2 = 2, 207 Le rapport d’amortissement : ξ = δ √ 4π2 + δ2 = 0, 331 On détermine le coefficient d’amortissement ainsi : c = 2ξ √ km = 13256 kg/s Exercice 2.10 Écrire l’équation différentielle des vibrations du système représenté sur la figure 2.23. Déduire la fréquence des oscillations amorties. Figure 2.23 – Masse concentrée attachée à l’extrémité d’une tige rigide. Solution de l’exercice 2.10 Par l’application de la deuxième loi de Newton, on peut écrire l’équation différentielle suivante : ml2 θ̈ = −ca2 θ̇ − ka2 θ θ̈ + c m a l 2 θ̇ + k m a l 2 θ = 0 L’équation est de forme : 59 U.K.M. Ouargla
  • 76. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS θ̈ + 2ξωnθ̇ + ω2 nθ = 0 On trouve donc, la fréquence naturelle des vibrations non-amorties : ωn = a l r k m Le rapport d’amortissement est donc : ξ = 1 2 c m a l 2 l a r m k =⇒ ξ = 1 2 ac l √ km La fréquence des vibrations amorties est : ωd = ωn p 1 − ξ2 ωd = a l r k m r 1 − 1 km ac 2l 2 Exercice 2.11 Un système a un degré de liberté ayant un rapport d’amortissement visqueux ξ = 0.02. Déterminer l’énergie dissipée par cycle par rapport à l’énergie du système au début de ce cycle. Trouver aussi l’amplitude au 12eme cycle si l’amplitude au 3eme cycle est 1.8mm. Solution de l’exercice 2.11 Nous avons ξ 1 ⇒ le système est sous-amortie. Par conséquent : ln X1 X2 = 2πξ = 0, 126. Donc : X1 X2 = e0,126 = 1, 134. L’énergie au début du cycle : 1 2 kX2 1 L’énergie à la fin du cycle : 1 2 kX2 2 Le rapport de l’énergie dissipée et l’énergie au début du cycle : 1 2kX2 1 − 1 2kX2 2 1 2kX2 1 = 1 − X2 X1 = 0, 223 Cela implique que 22, 3% de l’énergie initiale est dissipée durant un cycle. On a : X1 X2 = 1, 134 ; X2 X3 = 1, 134 ; Xn−1 Xn = 1, 134 R. BELAKROUM 60
  • 77. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS Donc : X3 X12 = 1, 1349 = 3, 107 ⇒ X12 = 1, 8 3, 107 = 0, 579mm Exercice 2.12 Démontrer que le décrément logarithmique peut être calculé par l’expression suivante : δ = 1 n ln X0 Xn Où Xn est l’amplitude des vibrations après n cycles. Solution de l’exercice 2.12 On sait que : ln x(t) x(t + nT) = ln Ae−ξωnt sin (ωdt + φ) Ae−ξωn(t+nT) sin (ωd(t + nT) + φ) ln Ae−ξωnt sin (ωdt + φ) Ae−ξωn(t+nT) sin (ωd(t + nT) + φ) = ln Ae−ξωnt sin (ωdt + φ) Ae−ξωnte(nξωnT) sin (ωdt + nωdT + φ) Puisque : nωdT = n(2π) ⇒ sin (ωdt + nωdT + φ) = sin (ωdt + φ) On trouve donc : ln x(t) x(t + nT) = nξωnT D’une autre part, on sait que ln x(t) x(t+T) = ξωnT = δ ⇒ ln x(t) x(t + nT) = nδ ⇒ δ = 1 n ln X0 Xn Exercice 2.13 Soit le système à un degré de liberté représenté sur la figure 2.24 , où m = 10kg, k = 103N/m. Déterminer l’amortissement visqueux qui réduit les fréquences des oscillations à 9rad/s. Solution de l’exercice 2.13 La fréquence naturelle des vibrations non-amorti est : ωn = r k m = 10 rad/s On déduit le rapport d’amortissement : 61 U.K.M. Ouargla
  • 78. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS Figure 2.24 – Système à un degré de liberté à amortissement visqueux. ωd = ωn p 1 − ξ2 = 9 rad/s =⇒ ξ = 0, 435 Donc, le coefficient d’amortissement visqueux est : c = 2ξωn = 2 × 0, 435 × 10 × 10 =⇒ c = 87 kg/s Exercice 2.14 Pour un système sous-amorti, les conditions initiales sont : x0 = 0 et v0 = 10 mm/s. Déterminer la masse, l’amortissement visqueux et la rigidité du système à condition que l’amplitude des oscillations soient inférieure à 1 mm. Solution de l’exercice 2.14 Pour un système sous-amorti l’amplitude est : A = s x2 0 + (v0 + ξωnx0)2 ω2 d x0 = 0 =⇒ A = x0 ωd A 0, 001m =⇒ ωd 10 rad/s Donc : ωd = ωn p 1 − ξ2 10 =⇒ k m (1 − ξ2 ) 100 On a : k m 100 1 − ξ2 R. BELAKROUM 62
  • 79. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS Si on choisi ξ = 0, 01 =⇒ k m 100, 1. Si on choisi m = 1 kg =⇒ k 100, 01. On peut choisir k = 144 N/m 100, 01. La fréquence ωn = q k m = 12 rad/s et la fréquence amortie ωd = ωn p 1 − ξ2 = 11, 99 rad/s. Finalement, on calcule le coefficient d’amortissement visqueux comme suit : c = 2mξωn = 0, 24kg/s Exercice 2.15 On considère le système sur la figure 2.25. Si l’effort de friction est de magnitude constante de 6N et le déplacement initial est de 4cm, déterminer l’amplitude après un cycle ainsi que la fréquence des vibrations amorties sachant que : m = 5kg et k = 9.103N/m. Figure 2.25 – Système à un degré de liberté à amortissement de Coulomb. Solution de l’exercice 2.15 Après un cycle l’amplitude des oscillation devient : X1 = X0 − 4 Fd k ⇒ X1 = 0, 0373m L’amortissement de Coulomb n’affecte pas la fréquence des vibrations ; par conséquent on a : ωn = r k m = r 9x103 5 = 42, 43rad/s Exercice 2.16 Déterminer et tracer la réponse du système représenté sur la figure 2.26 où x0 = 0, 1m, v0 = 0, 1m/s, µ = 0, 05, θ = 20o, m = 250 kg et k = 3000 N/m. Combien de temps dure les vibrations du corps. Solution de l’exercice 2.16 L’équation du mouvement s’écrit : mẍ + (µmg cos θ) ẋ | ẋ | + kx = 0 Au cours du premier demi-cycle, la solution s’écrit : 63 U.K.M. Ouargla
  • 80. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS Figure 2.26 – Masse-ressort sur un plan incliné. Figure 2.27 – Déplacement en fonction du temps. x(t = A sin ωnt + B cos ωnt + Fd k ẋ(t) = Aωncosωnt − Bωn sin ωnt Les constantes A et B sont définies par les conditions initiales : x(t) = v0 ωn sin ωnt + x0 − Fd k cos ωnt + Fd k A la fin du premier demi-cycle, on a : R. BELAKROUM 64
  • 81. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS x π ωn = − x0 − Fd k + Fd k = −x0 + 2Fd k x π ωn = 0, 0236m On a aussi : Fd/k = 0, 0381 m L’amplitude à la fin du premier demi-cycle 0, 0236 m. On remarque que : x π ωn Fd k =⇒ Le système est dans la zone dite morte (| X | Fd k ) et par conséquent le mouvement oscillatoire s’arrête à la fin du premier demi-cycle . Donc, les vibrations cessent après un temps t = π ωn = 0, 9s. Exercice 2.17 Une structure modélisée comme un système à un seul degré de liberté est représentée sur la figure 2.28. Durant un test au laboratoire, on a enregistré la courbe force-déplacement de la structure comme le montre la figure 2.29. Déterminer la réponse du système sachant que sa vitesse initiale de 20m/s. Figure 2.28 – Structure modélisée en un système à un degré de liberté. Solution de l’exercice 2.17 L’aire sous la courbe d’hystérésis est évaluée en comptant les carrés à l’intérieur de la boucle d’hystérésis. Chaque carré représente (1 × 104 N) × 0, 002 = 20 Nm d’énergie dissipée. Il y a environ 38, 5 carrés à l’intérieur de la boucle d’hystérésis résultant en 770 Nm dissipées sur un cycle de mouvement avec une amplitude de 20 mm. Le coefficient d’amortissement structurel est dans ce cas : h = ∆E πkX2 = 770 π(5 × 106)(0, 02) = 0, 123 65 U.K.M. Ouargla
  • 82. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS Figure 2.29 – Courbe force-déplacement sur un cycle. Le décrément logarithmique, le rapport d’amortissement et la fréquence naturelle sont calculés comme suit : δ = πh = 0, 385 ξ = h 2 = 0, 0613 ωn = r k m = 100 rad/s La réponse de la structure avec amortissement hystérétique est approximativement la même que la réponse d’un système masse-ressort-amortisseur visqueux avec un rapport d’amortis- sement de 0, 0613 et une fréquence naturelle de 100 rad/s. La solution est de la forme donnée par l’équation 2.5, avec ˙ x0 = 20 m/s et x0 = 0. La réponse s’écrit : x(t) = 0, 2e−9,13t sin(99, 81t) Exercice 2.18 Une structure modélisée comme un système à un degré de liberté de masse équivalente meq = 5 × 105 et de rigidité 25 × 106N/m. Lors d’un test de vibrations libres, le rapport de deux amplitudes consécutives est 1, 04. Estimer le coefficient d’amortissement structurel h et déterminer la réponse libre du système. R. BELAKROUM 66
  • 83. 2.5. EXERCICES RÉSOLUS Solution de l’exercice 2.18 Le décrément logarithmique est : δ = ln Xj Xj+1 = ln(1, 04) = − ln(1 − πh) 1, 04 = 1 1 − πh =⇒ h = 1 π 1 − 1 1, 04 On trouve donc le rapport d’amortissement : ξ = h 2 =⇒ h = 0, 0127 Le coefficient d’amortissement équivalent est : ceq = 2ξ √ mk = 44, 9013 × 103 Ns/m Puisque ξ 1, le système est sous-amorti et la réponse est donnée par : x = e−ξωnt ẋ(0) + ξωnx(0) ωn p 1 − ξ2 sin p 1 − ξ2ωnt + x(0) cos p 1 − ξ2ωnt # Où x(0) et ẋ(0) sont respectivement le déplacement et la vitesse initiaux de la structure. 67 U.K.M. Ouargla
  • 85. Chapitre 3 Vibrations forcées des systèmes à un degré de liberté Sommaire 3.1 Réponse des systèmes à un degré de liberté sous l’effet de forces Périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 3.1.1 Excitation harmonique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 3.1.2 Réponse d’un système amorti sous l’effet d’excitations de plusieurs fréquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 3.1.3 Excitation périodique quelconque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 3.2 Réponse des systèmes à un degré de liberté sous l’effet de forces quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 3.2.1 Réponse à une excitation d’impulsion . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 3.2.2 Réponse à une excitation arbitraire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 3.2.3 Réponse à un déplacement arbitraire à la base . . . . . . . . . . . . 92 3.3 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 ”La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre”. - Albert EINSTREIN Une structure ou un système mécanique subit des vibrations forcées chaque fois qu’une énergie externe est fournie au système lorsque les oscillations se produisent. L’ énergie externe peut être fournie soit par une force appliquée ou une excitation de déplacement imposé. La force ou le déplacement peuvent être harmoniques, périodiques de forme quelconque, non-périodique, ou même de nature aléatoire. La réponse d’un système sous l’effet d’une excitation harmo- nique est appelée réponse harmonique. La réponse d’un système sollicité par une excitation appliquée sur un laps de temps est appelée réponse transitoire. Les sources d’excitations harmoniques sont le balourd dans les machines tournantes, les forces générées par des masses en mouvement alternatif et le mouvement de la machine elle-même dans certains cas [11]. 69
  • 86. 3.1. RÉPONSE DES SYSTÈMES À UN DEGRÉ DE LIBERTÉ SOUS L’EFFET DE FORCES PÉRIODIQUES 3.1 Réponse des systèmes à un degré de liberté sous l’effet de forces Périodiques De nombreux systèmes réels sont soumis à des excitations périodiques. Parfois, des oscillations de grandes amplitudes sont souhaitées comme dans le cas des compacteurs vibrants, mais ha- bituellement, nous sommes conditionnés par de très faibles amplitudes de vibrations sur une large gamme de fréquences. Certaines forces périodiques sont harmoniques, mais même si elles ne les sont pas, elles peuvent être représentées par une série de fonctions harmoniques en utilisant des techniques d’analyse de Fourier [12]. Lorsqu’un système est soumis à une excitation harmonique, il est forcé de vibrer à la même fréquence de l’excitation, et si des vibrations d’amplitudes importantes se développent la solli- citation peut être dangereuse pour la sécurité de fonctionnement du système (équipement)[13]. C’est pour cela qu’il est impérative de pouvoir prévoir le comportement vibratoire des struc- tures mécaniques sous l’effet d’excitations de nature harmonique ou périodique. 3.1.1 Excitation harmonique Dans le cas général, les vibrations des systèmes sont dues aux conditions initiales et aux forces d’excitation (figure 3.1). Le modèle mathématique correspondant aux considérations précédentes est représenté par l’ équation différentielle non-homogène et du second ordre suivante : mẍ + cẋ + kx = F(t) (3.1) Ou bien, sous cette forme : ẍ + 2ξωnẋ + ω2 nx = f(t) (3.2) ωn = r k m .../... 2ξωn = c m .../... f(t) = F(t) m Puisque l’équation n’est pas homogène, sa solution générale x(t) est la somme de la solution homogène xh(t) et de la solution particulière xp(t). La solution homogène est la solution de l’équation suivante : mẍ + cẋ + kx = 0 (3.3) Les variations temporelles des solutions homogène, particulière et générale sont représentées sur la figure 3.2. On peut voir qu’après un certain temps, la solution homogène tend vers zéro, et par conséquent la solution générale est dominée par le terme de la solution particulière. C’est à dire qu’en régime permanent la réponse du système est uniquement la solution particulière. R. BELAKROUM 70
  • 87. 3.1. RÉPONSE DES SYSTÈMES À UN DEGRÉ DE LIBERTÉ SOUS L’EFFET DE FORCES PÉRIODIQUES Figure 3.1 – Système masse-ressort-amortissement visqueux. Figure 3.2 – Solutions homogène, particulière et générale d’un système sous-amorti. Réponse d’un système non-amorti à un degré de liberté à une excitation harmo- nique Dans le cas d’un système non-amorti et excité d’une force harmonique de la forme : Feq = F0 sin(ωt + ψ) (3.4) Où F0 l’amplitude, ω la fréquence et ψ la phase. Dans ce cas, l’équation différentielle du mouvement s’écrit : ẍ + ω2 nx = F0 meq sin(ωt + ψ) (3.5) 71 U.K.M. Ouargla
  • 88. 3.1. RÉPONSE DES SYSTÈMES À UN DEGRÉ DE LIBERTÉ SOUS L’EFFET DE FORCES PÉRIODIQUES On se propose de résoudre l’équation différentielle par la méthode des coefficients indéterminés. Dans ce cas, on suppose que la solution particulière est de la forme : xp(t) = U cos(ωt + ψ) + V sin(ωt + ψ) (3.6) En substituant l’équation 3.6 dans 3.5, on trouve : (ω2 n − ω2 )U cos(ωt + ψ) + (ω2 n − ω2 )V sin(ωt + ψ) = F0 meq sin(ωt + ψ) (3.7) Ce qui implique que : ( (ω2 n − ω2)U = 0 (ω2 n − ω2)V = F0 meq (3.8) Si ω 6= ωn =⇒ U = 0 et V = F0 meq(ω2−ω2 n) , la solution particulière s’écrit : xp(t) = F0 meq(ω2 n − ω2) sin(ωt + ψ) (3.9) Ou bien sous la forme : xp(t) =
  • 89.
  • 90.
  • 92.
  • 93.
  • 94. sin(ωt + ψ − φ) (3.10) Où : ( φ = 0 si ωn ω φ = π si ωn ω (3.11) La solution générale est la somme de la solution homogène et la solution particulière : x(t) = x0 − F0 sin ψ meq(ω2 n − ω2) cos(ωnt) + 1 ωn ẋ0 − F0ω cos ψ meq(ω2 n − ω2) sin(ωnt) +
  • 95.
  • 96.
  • 98.
  • 99.
  • 100. sin(ωt + ψ − φ) (3.12) La réponse du système représenté sur la figure 3.3 est la somme de deux termes trigo- nométriques de fréquences différentes. Pour le cas particulier où ω = ωn l’équation 3.8 ne peut être vérifiée sauf si V = ∞. Dans ce cas une solution particulière doit être supposée de la forme : R. BELAKROUM 72
  • 101. 3.1. RÉPONSE DES SYSTÈMES À UN DEGRÉ DE LIBERTÉ SOUS L’EFFET DE FORCES PÉRIODIQUES xp(t) = Ut sin(ωnt + ψ) + V t cos(ωnt + ψ) (3.13) Figure 3.3 – Réponse d’un système non-amorti à un degré de liberté ( ω ωn). En substituant l’équation 3.13 dans l’équation 3.5, on trouve : xp(t) = − F0 2meqωn t cos(ωnt + ψ) (3.14) Après calcul des constantes d’intégration en utilisant les conditions initiales, on trouve la solution générale : x(t) = x0 cos(ωnt) + ẋ0 ωn + F0 cos ψ 2meqω2 n sin(ωnt) − F0 2meqωn t cos(ωnt + ψ) (3.15) La réponse d’un système dont la fréquence d’excitation est égale à sa fréquence propre (fréquence naturelle) est illustrée sur la figure 3.4. Étant donné que l’amplitude de la réponse est proportionnelle au temps, dans ce cas, l’amplitude augmente progressivement vers l’infini. un système sollicité par une excitation externe d’une fréquence coı̈ncidant avec sa fréquence naturelle est dit être en résonance [14]. La résonance est un état dangereux pour un système mécanique où se produit de grands déplacements indésirables qui sont souvent la cause sa destruction. Lorsque la fréquence d’excitation est proche, mais pas exactement égale à la fréquence natu- relle du système, un phénomène intéressant se produit appelé battement. Ce dernier est une augmentation et une diminution de l’amplitude continue dans le temps comme le montre la figure 3.5. 73 U.K.M. Ouargla