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Qui twitte en #BU : l’exemple français
1. Qui twitte en #BU : l’exemple français
Twitter, outil de microblogging créé en 2006, permet à ses utilisateurs d’envoyer des messages de 140 signes maximum à leur réseau, ou « followers ». Dès
lors, qui utilise Twitter en bibliothèque, plus particulièrement en BU, et pour quelle communication ? Si Twitter est un outil dont l’usage est largement
répandu dans les bibliothèques américaines, il n’en va pas de même pour les BU françaises, moins présentes sur la plateforme. Les utilisateurs français de
Twitter en bibliothèque peuvent être recensés en quatre catégories, chacune répondant à des usages et des discours différents.
Top 5 des comptes Twitter privessionnels
@dbourrion | BU Angers | 1404 followers
@carenes | BU Paris Sorbonne | 1061 followers
@jeff_bruzi | BU Toulon | 533 followers
@mdelhaye | BU Aix-en-Provence | 500 followers
@symac | BU Bordeaux | 494 followers
59 universités
25 SCD / BU /
BIU
Privessionnels
Usagers
Top 5 des comptes Twitter en SCD / BU
@buboscd | BU Bretagne Occidentale | 8106 tweets
@bsaLille3 | BU Sciences de l’Antiquité Lille 3 | 944 tweets
@budroittoulon |BU Droit Toulon | 466 tweets
@Pictup | SCD Poitiers | 456 tweets
@BIUSteGenevieve | BIU Sainte-Geneviève | 333 tweets
Les comptes Twitter des privessionnels sont
majoritairement plus suivis que ceux des BU. Ils
communiquent entre professionnels mais peu
avec les usagers, car Twitter est le plus souvent
utilisé comme outil de veille documentaire. Les
privessionnels expriment des opinions qui ne
sont pas forcément celles de leurs BU.
Les usagers sont identifiables uniquement
s’ils ont le hashtag #BU dans leurs tweets ou
utilisent la fonction localisation. Ils ne
suivent pas forcément leur université. Ils
twittent sur l’établissement, les collections
et leurs révisions.
• Twitter est principalement utilisé
pour diffuser des informations
pratiques, signaler des ressources
ou des manifestations.
• Les comptes des BU/SCD
possèdent généralement peu
d’abonnés et d’abonnements. Ils
génèrent peu de feed-back.
• Une appropriation de Twitter loin d’être généralisée en BU ou SCD (à peine 1/3 possède un compte), alors que 75% des universités s’y
trouvent en 2012 mais ne comptent en moyenne que 947 followers ; des comptes parfois inactifs, ou difficilement identifiables (ex. @UPPA,
@UPECactus, @UBO).
• Une présence avant tout institutionnelle mais pas toujours réfléchie sur la durée en termes de politique et d’usages : peu de tweets, parution
irrégulière. Peu d’interactions avec les usagers, or Twitter est avant tout un outil du Web 2.0.
• Une question de légitimité du discours entre des comptes institutionnels parfois peu alimentés et des comptes de privessionnels, plus riches,
dont les auteurs parlent en leur nom propre, mais affichant leur appartenance à une BU.
• Posséder un compte identifié par un nom et une description clairement indiqués.
• Gérer un compte actif, soit au moins un tweet par jour (Milstein, 20101). Cela apparaît essentiel dans un
contexte de publication de flots d’informations classés de manière antéchronologique.
• Le compte Twitter de la bibliothèque doit pouvoir être identifié comme un lieu d’échange par les
usagers. Communiquer sur la présence de la bibliothèque sur Twitter.
• Suivre des comptes d’usagers est un moyen de mettre en lumière la présence de la BU sur Twitter et de
promouvoir ses services. Répondre aux tweets des usagers mentionnant la BU.
1
MILSTEIN, Sarah. « Twitter for libraries (and librarians) ». Online, mars-avril 2009, vol. 33, n°2, p. 34-35.
Amélie BARRIO, Julienne BOURDET et Fanny CORBEL – FIBE 01 – 2012
Passer d’un
positionnement
institutionnel (et de
l’ « entre-soi ») à un mode
de communication plus
personnel au service des
usagers.