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Renforcement
de l’impact des
projets financés
par le FIDA dans
la sous-région
Afrique de
l’Ouest.
Investir dans les populations rurales
Cap Vert Gambie Guinée
Bissau
Guinée Mali Mauritanie Sénégal
Dakar, 3-6 décembre 2018
© IFAD
Ce rapport est disponible pour usage public sur : https://drive.google.com/open?id=15L2gWc8lqPO5LO_rP38Xmlf0Cn-xxUC9
Investir dans les populations rurales
Renforcement
de l’impact des
projets financés
par le FIDA dans
la sous-région
Afrique de
l’Ouest.
Dakar, 3-6 décembre 2018
RÉSUMÉ EXÉCUTIF p.7
p.18
PRÉSENTATION DE LA REGION, DU HUB
ET DES SEPT PAYS
A. Aperçu général des 7 pays du hub Afrique
de l’Ouest
B. Programme Cap Vert
C. Programme Gambie
D. Programme Guinée Bissau
E. Programme Guinée Conakry
F. Programme Mali
G. Programme Mauritanie
H. Programme Sénégal
p.9
p.12
p.15
p.21
p.24
p.29
p.34
p.40
PRÉSENTATION DU PORTEFEUILLE
ET ANALYSE
A. Quelques rappels sur le cycle de projet
B. Analyse générale de la performande du Hub
C. Eléments standards du PTBA
D. Cap Vert / POSER
E. Gambie / NEMA
F. Guinée Bissau / PADES
G. Guinée Conakry / PNAAFA BGF
H. Guinée Conakry / Agrifarm
p.45
p.46
p.48
p.51
p.52
p.56
p.62
p.66
p.59
I. Mali / FIER
J. Mali / PMR
K. Mali / INCLUSIF
L. Mali / MERIT
M. Mauritanie / PASK II
N. Mauritanie / PRODEFI
O. Mauritanie / PROGRES
P. Sénégal / PAFA-E
p.67
p.70
p.72
p.74
p.74
p.81
p.81
p.78
Q. Sénégal / PADAER p.85
Sommaire
p.96
DÉFIS ET PLAN D’ACTION POUR
AMÉLIORATION
A. Amélioration de la performance des projets :
propositions des participants
B. Environnement, climat et inclusion sociale
C. Formation Notus / passation des marchés
D. Suivi-évaluation
E. Gestion des savoirs
F. Plateformes de partages et communautés de
pratique
G. Mise à l’echelle des résultats et dialogue sur
les politiques
H. Bilan
p.89
p.90
p.94
p.96
p.102
p.105
p.107
p.109
ANNEXES p.113
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
Le présent rapport résume les travaux réalisés durant l’atelier d’appui à la mise en
œuvre des projets financés par le FIDA dans les pays du Hub* sous régional Afrique
de l’Ouest, qui s’est tenu du 03 au 06 décembre 2018.
					
L’atelier d’appui à la mise en œuvre (« implementation support ») des projets financés
par le FIDA a été organisé par le bureau du FIDA à Dakar, siège du Hub sous
régional qui rassemble sept pays, à savoir le Sénégal, la Mauritanie, le Cap-Vert, la
Gambie, le Mali, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry. Cet atelier a rassemblé le
personnel clé des 12 projets et programmes en cours, financés par le FIDA dans
ces sept pays. Etaient également présents les Country Program Managers (CPM)
et Country Program Officers (CPO) des pays suscités et le personnel technique.
Au total, 69 participants ont assisté à cet évènement qui s’est déroulé au sein de la
résidence hôtelière Ndiambour, dans le centre ville de Dakar, au Sénégal.
					
L’objectif de cet atelier était de passer en revue l’état de mise en œuvre des
projets en cours dans les pays du Hub et de préparer l’année 2019, pour plus de
performance dans la gestion de notre portefeuille de projets. La rencontre a été
l’occasion d’un échange d’expériences et de connaissances, qui ont permit de
capitaliser sur les bonnes pratiques et les leçons tirées. Cette rencontre a été une
opportunité d’échanger sur les développements récents, de mettre en évidence
la stratégie du FIDA et la performance du portefeuille dans la sous-région afin de
décider ensemble de la voie à suivre pour améliorer nos résultats et l’efficacité de
nos interventions sur la vie et les modes de subsistance des populations rurales
pauvres.
Agenda de réforme du FIDA
La réforme des Nations-Unies met fortement en avant l’agenda 2030 pour le
développement durable et prône un système de développement de l’ONU qui soit:
«plus centré sur l’humain que sur les procédures, plus voué aux résultats en faveur
des plus pauvres et des exclus, moins bureaucratique, et plus largement dédié à
soutenir l’agenda 2030 et prêt à s’affranchir du Status Quo».
					
Dans le cadre de sa 11ème reconstitution, le FIDA se doit d’accroître son efficacité
et son efficience opérationnelles et de mieux adapter ses opérations dans les
pays dans lesquels il intervient. Il doit accentuer son impact sur le terrain, tout en
gardant un Siège bien équipé pour renforcer ses réseaux de connaissances, définir
une ligne stratégique, et mettre en place des mécanismes de suivi et de contrôle
efficaces au cœur des systèmes et des procédures.
					
C’est dans ce sens que la reforme impulsée par le Président du FIDA a conduit à la
création de 12 hubs sous-régionaux réunissant chacun plusieurs pays d’intervention
du FIDA. Ainsi, la division de la région Afrique de l’Ouest et du Centre est désormais
constituée de 3 hubs dont les sièges sont basés à Dakar, Abidjan et Yaoundé.
Le hub sous régional Afrique de l’Ouest a été officialisé le 1er Septembre 2018.
La tenue de cet atelier fût donc une première puisque c’était la première fois qu’il
était organisé pour réunir spécifiquement les 7 pays du hub et leurs 12 projets
actifs.
Dans les années à venir, nous travaillerons à améliorer la performance des projets
(management et mise en œuvre, planification, passation des marchés) vers un
meilleur impact auprès des populations et en vue de leur mise à l’échelle (suivi-
évaluation, gestion des savoirs, dialogue politique et visibilité).
Revue du portefeuille de projets du Hub
La création du Hub doit conduire à une cohérence des actions des différents pays
membres afin de développer une stratégie commune. A ce titre, il est nécessaire
de connaître ce que chacun fait et de partager les expériences.
					
Ainsi, les étapes principales du cycle de mise en œuvre de projet et les instruments
de gestion associés ont été revisités pendant quatre jours du lundi 3 au jeudi 6
décembre 2018.
						
1)	 Le jour 1, dédié au lancement de l’atelier, à la présentation du hub, à la
politique de décentralisation du FIDA et à la revue des programmes pays.
2)	 Le jour 2, dédié à la planification a permis de passer en revu les projets de
PTBA provisoires (Plan de Travail et Budget Annuel) de tous les projets pour
l’année 2019.
* Le Hub sous régional Afrique de l’Ouest du FIDA regroupe 7 pays : le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée Bissau,
la Guinée Conakry, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
7
Résumé exécutif
3)	 Le jour 3 était consacré à deux ateliers parallèles.
	 a.	 D’un côté une formation dédiée à l’utilisation du nouveau système 	
	 NOTUS, mis en place par le FIDA pour les non objections en passation 		
	 de marché. Etaient concernés les coordonnateurs, les responsables
	 administratif et financier, les responsables de passation de marché et les 	
	 chargés de programme FIDA.
	 b.	 De l’autre, une session de travail regroupant les responsables du
	 suivi-évaluation était consacrée à échanger sur les systèmes de S&E en
	 place au niveau des projets, les difficultés rencontrés et les bonnes
	 pratiques identifiées.
4)	 Le jour 4 a été consacré aux thèmes de gestion des savoirs, de mise
	 à l’échelle (scaling up) des expériences réussies et de dialogue politique.
Premier jour, ouverture de l’atelier
Objectifs de l’atelier sous régional
Les principaux objectifs de l’atelier sous régional étaient les suivants :
1)	 Rassembler les expériences et partager les savoirs acquis lors de la mise
	 en œuvre des projets dans les sept pays du Hub sous régional.
2)	 Identifier les innovations et les bonnes pratiques pouvant être mises
	 à l’échelle.
3)	 Préparer ensemble les différentes actions à réaliser en 2019.
4) Faire connaissace, échanger entre projets et renforcer l’esprit d’équipe
entre équipes projets et équipes FIDA.
Résultats attendus	
A la conclusion de l’atelier, les résultats suivants étaient attendus :
1)	 Le PTBA de chaque projet est finalisé (chaque projet doit identifier
	 les pistes d’amélioration de son PTBA qui sera révisé et finalisé une semaine
	 après l’atelier).
2)	 L’outil Notus est maitrisé par les participants à la formation.
3)	 Les plans d’actions 2019 de suivi évaluation et de gestion des savoirs sont
	 élaborés pour chaque pays.
4)	 Un rapport final d’atelier est élaboré.
	
							
Méthodologie
L’atelier s’est déroulé en alternant les présentations plénières suivies de séances
de questions / réponses et de discussions basées sur des cas concrets issus de
l’expérience du FIDA dans la sous-région. Des travaux en groupes ont également
été réalisés sur l’amélioration du PTBA, le suivi-évaluation et pour la formation au
logiciel NOTUS. Les sessions se voulaient interactives, de sorte à encourager les
participants à partager leurs expériences. Les échanges ont effectivement été très
riches.
				
Chaque participant est venu muni de son ordinateur portable et de son smartphone.
Les coordonnateurs ont également apporté avec eux un disque dur contenant
les documents projets (bibliothèque électronique, cartes, photos, vidéos, bases
de données). Des supports de communication : kakémonos, affiches, brochures,
dépliants sur les projets ont été exposés dans la salle et utilisés lors d’une foire aux
savoirs le dernier jour de l’atelier.
Résumé exécutif
8
PRÉSENTATION DE LA
RÉGION, DU HUB ET DES
SEPT PAYS
Avant la présentation des 7 pays du hub et de leurs programmes, le nouveau
business modèle du FIDA a été présenté aux participants.
Le FIDA existe depuis 1978, soit depuis 40 ans. Depuis 10 ans, une décentralisation
a été entamée. Celle-ci s’est accélérée en 2017 à l’arrivée du nouveau président
du FIDA, l’ancien premier ministre togolais et directeur du bureau régional du PNUD
pour l’Afrique, Gilbert Houngbo, passant de 50 % à près de 100 % en moins de
deux ans. A l’issue de la décentralisation, 100 % des Country Program Managers
(CPM) ainsi que les responsables des thématiques transversales (climat, inclusion
sociale, finance, etc.) auparavant basés au siège à Rome seront dans les hubs.
Cette accélération dans la décentralisation est liée à la réforme lancée suite à la
11ème reconstitution du FIDA qui a entraîné également des changements dans
le cycle du projet, le suivi évaluation ou encore la manière de réaliser les designs
et la supervision des projets au plus près des bénéficiaires (populations rurales) et
clients (états).
Autre point intéressant, le budget d’investissement du FIDA n’a augmenté
que de 10 % lors de la dernière reconstitution. En revanche, la clé
de répartition des fonds a changé et l’Afrique de l’Ouest va connaître
un doublement des financements qui lui sont octroyés. La taille des
projets va donc beaucoup augmenter pour les pays du hub. Il y aura davantage
de ressources pour les paysans mais il faudra renforcer la gestion pour assurer un
déboursement de qualité.
Le hub sous régional Afrique de l’Ouest dont sont membres les 7 pays rassemblés
à cet atelier a été officialisé le 1er septembre 2018. Sa création fait suite à la
reforme impulsée par le Président du FIDA pour conduire à la décentralisation de
l’institution. Il s’agit de transférer les pouvoirs de planification, de décision et de
gestion des ressources, depuis le siège à Rome vers les zones d’intervention, de
manière à favoriser la prestation des services de façon efficiente et efficace. Cette
réforme a conduit à la création de 12 plateformes régionales (ou hubs) réunissant
chacune plusieurs pays d’intervention du FIDA. Ainsi, la division de la région Afrique
de l’Ouest et du Centre (WCA) est désormais constituée de 3 hubs dont les sièges
sont basés à Dakar, Abidjan et Yaoundé. A court terme, 12 personnes seront
affectées à Dakar dont 3 personnes en charge des finances, qui arriveront sous
peu.
La première journée de l’atelier a été consacrée à la présentation du hub et des
différents pays qui le composent.
Etant donné que c’était la première fois qu’une réunion était organisée dans ce
cadre, la présentation de la feuille de route était d’une importance particulière pour
instaurer une synergie entre les différents pays et voir comment des interactions
pourraient être amenées entre projets au sein du hub.
Figure 1 : portefeuille du FIDA pour la région Afrique de l’Ouest et du Centre
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
10
11ème reconstitution du FIDA - Feuille de route 2018 -2021
Le principe du hub est d’aider à l’atteinte des objectifs du FIDA. C’est une structure
supplémentaire qui permet de coordonner le mandat du FIDA sur le terrain.
Le bureau sous régional a été créé à Dakar et accueille désormais les CPM
en charge des 7 pays membres. Ces CPM étaient auparavant basés à
Rome. Les CPO quand à eux sont toujours postés dans les pays dont ils
ont la charge. Deux mandats supplémentaires importants sont assignés au
hub : le développement de partenariats et le dialogue politique. Le FIDA agit
depuis plus de 30 ans dans les 7 pays et dispose donc d’une expérience importante.
Le développement de partenariats consistera à travailler non seulement avec les
gouvernements comme auparavant mais également accentuer les actions menées
avec d’autres bailleurs de fonds, ainsi qu’avec tout autre partenaire, afin d’améliorer
les résultats de nos programmes. Un autre aspect clé sera d’accroître la visibilité
des programmes FIDA, au niveau des pays mais également au niveau sous régional
(CEDEAO).
Un accent particulier sera mis au sein du hub dans l’amélioration des performances
des projets en cours.
Pour cela, Benoit Thierry, responsable du hub à insisté à plusieurs reprises durant
l’atelier sur le fait que les objectifs fixés dans les documents de projet sont des
minimum à atteindre. Il s’agit de toujours viser plus que les objectifs indiqués dans
les documents. Un effort est également mis en œuvre afin de mieux intégrer les
dons et les prêts afin que ces deux investissements agissent en synergie. Par
exemple, pour la capitalisation de bonnes pratiques, Procasur a aidé à réaliser des
premiers ateliers, afin que le programme finance lui même les ateliers suivants.	
Le représentant du hub Benoît Thierry présentant le nouveau modèle du FIDA
Les projets au FIDA reposent sur 3 piliers :
- la production agricole et les revenus
- les services au monde rurale (des ONG, institutions financières, etc.)
- les infrastructures productives et démarches de qualité
Le hub doit servir à mutualiser les expériences de terrain de chacun et
d’échanger sur les bonnes pratiques. Il ne faut pas hésiter à travailler
ensemble, par exemple lorsqu’une entreprise a fait du bon travail pour un
projet, on peut la recontacter pour travailler sur un autre projet.
En conclusion, une revue de portefeuille des projets du hub sera
réalisée chaque année à l’image de ce que nous avons fait dans le
cadre de cet atelier. Le hub doit apporter une assistance technique
au niveau des projets : coaching technique, échanges etc. Cette aide
viendra bien sûr des CPM mais pas seulement. C’est également aux
experts des projets de valoriser leurs savoirs afin d’appuyer les autres
projets. Il n’y aura aucun problème à accorder une non objection pour une
mission destinée à fournir une aide technique d’un projet vers un autre
projet.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
11
A.	 Aperçu général des 7 pays du hub
Les pays du hub occupent une superficie de 2,77 millions de km2 et représentent
une population totale de 56 millions de personnes en 2017. La répartition de cette
population entre les zones urbaines et rurales connaît des disparités en fonctions
des pays. Le pays le plus urbanisé est le Cap Vert, dont 65 % de la population vit
en ville.
A l’opposé, en Guinée Conakry, pays le moins urbanisé, 64 % des habitants vivent
en zone rurale. Mais une tendance générale est partagée par tous les pays du hub,
c’est celle de la diminution de la part de la population rurale dans la population
totale.
Dans chacun de ces pays, à l’instar des autres pays dans le monde, la
population tend à se concentrer dans les zones urbaines.
Figure 2 : projets en cours de mise en oeuvre dans les 7 pays du hub
Figure 3 : population rurale en % de la population totale (BM)
Figure 4 : population des pays du hub FIDA Afrique de l’Ouest
Notre role en tant qu’institution est de rendre attractive l’agriculture dans les zones
rurales, afin que ceux qui le souhaitent puissent rester vivre au village.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
12
La répartition géographique des pays du hub lui confère une diversité de
climats. En terme de pluviométrie, le Mali et la Mauritanie comprennent des régions au
nord où les précipitations moyennes sont inférieures à 100 mm par année. Dans ces
régions la pluviométrie ne dépasse jamais 50 mm mensuellement. Ces régions
ont une très faible productivité agricole. A l’opposé, en Guinée Bissau et Guinée
Conakry, certaines zones connaissent des précipitations annuelles moyennes
supérieures à 1800 mm.
Cette situation induit une variation extrême de la durée de la période de croissance*
des plantes par année entre les différents pays. Cette période va de 0 jours pour
le nord du Mali et la majeur partie de la Mauritanie, à 365 au sud de la Guinée
Conakry.
* La durée de la période de croissance (Length of Growing Period ou LGP en anglais) est la période (en jours)
d’une année où les précipitations dépassent la moitié de l’évapotranspiration potentielle. Cet indicateur est utile
pour déterminer la durée du cycle de culture et les calendriers dans des conditions moyennes.
Figure 5 : productivité des terres en Afrique de l’Ouest (Atlas de l’Afrique de l’Ouest, USAID, CILSS, USGS)
Figure 6 : pluviométrie annuelle moyenne entre 1981 et 2014, et nombre de mois dont les précipitations sont
supérieures à 50 mm en Afrique de l’Ouest (Funk et Al., 2015)
Figure 7 : produit intérieur brut par habitant des 7 pays du hub de 1990 à 2017 (BM)
Entre ces deux extrêmes, la période augmente progressivement à mesure que l’on
descend vers le sud. Le nombre de jours de croissance est d’environ 90 au niveau
de Dakar, 150 au niveau de la Gambie et il approche les 200 en Guinée Bissau et
au sud du Mali
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
13
Figure 8 : taux de dépendance à l’égard des importations céréalières en %, moyenne sur 3 ans de 2003 à 2012
(FAO)
Le taux de dépendance à l’égard des importations céréalières varie fortement d’un pays
à l’autre. Il est de moins de 10 % pour le Mali, qui est quasiment autosuffisant, alors
que la Mauritanie et le Cap Vert sont dépendants à plus de 80 % des importations.
Cette dépendance s’explique notamment par l’insularité du Cap Vert et les conditions
climatiques des deux pays limitant la production de céréales.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
14
Figure 9 : carte des interventions en cours au Cap-Vert
La population agricole du Cap-Vert est d’environ 92 000 personnes soit 35 % de la
population active. Parmi cette population, 31,2 % sont des jeunes et 52,9 % sont
des femmes. C’est au sein de cette population agricole que l’on trouve la plupart
des pauvres. Les niveaux les plus extrêmes de pauvreté sont atteints dans les îles
où il y a le plus de potentiel au niveau agricole.
Depuis 1978, le FIDA agit au Cap-Vert où il a financé 5 projets dont 4 sont
achevés et un en cours de mise en œuvre. Ces interventions ont été réalisées
dans les domaines de la production agricole, de l’élevage et du secteur halieutique.
Le coût total de ces projets s’élève à 103,8 millions US $ dont 49,9 millions
proviennent du FIDA.
Il convient de souligner que l’insularité du Cap-Vert rend les coûts de réalisation des
programmes très importants. Cette spécificité est à prendre en compte lorsque l’on
évalue l’efficience des investissements réalisés.
Cap Vert
Agriculture, value added (%)
GNI per capita	
Population
Rural population percentage of Total
Human development index
Human development index Rank
8,32
3 280
520 502
34
0,65
122
10
2 970
539 560
34
0,65
122
2015 2016
B.	 Le Cap Vert
Figure 10 : part du PIB issue de l’agriculture au Cap-Vert en noir (BM)
Cap-Vert
6%
94%
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
15
Tableau 1 : Indicateurs de développement du Cap Vert
Tableau 2 : liste des projets financés par le FIDA au Cap-Vert
Période
1980-1985
1988-1995
1991-1999
2000-2013
2013-2022
(avec FA)
Projet de Développement
Agricole Intégré d’Assomada
Projet de développement
de la pêche artisanale
Projet de développement de
l’agriculture et de l’élevage à
assise communautaire
Programme de Lutte contre
la Pauvreté en milieu Rurale
(PLPR)
Programme de Promotion des
Opportunités Socioécono-
miques Rurales - POSER et
financement ASAP (POSER-C)
TOTAL
FIDA, BAD
FIDA, BAD,
PNUD
FIDA, Fonds
Fiduciaire
Espagnol,
ASAP
8 250 000
14 400 000
8 250 000
36 094 743
36 809 953
103 804 696
Programme Financeurs Coût total (US $)
FIDA, AFD
FIDA
Les interventions du FIDA ont atteint des résultats significatifs dans l’amélioration
des conditions socio-économiques des populations rurales, en facilitant l’accès des
populations aux services sociaux de base (eau, éducation, santé, etc.).
Sur le plan organisationnel, les interventions du FIDA ont permis de renforcer
les organisations communautaires de base (ACD) et les cadres de concertation
entre partenaires (CRP). Ceux-ci sont toujours actifs sur le terrain et facilitent la
mobilisation des populations, l’identification, la préparation et la mise en œuvre des
microprojets.
Le nouveau Programme d’Options Stratégiques basé sur les résultats (COSOP)
du Cap-Vert est en cours de validation par le Conseil d’Administration du FIDA.
Ce programme couvrira la période 2019-2024. Il a été développé au cours
de 2018 en collaboration avec le Gouvernement, les parties-prenantes et
partenaires à partir de la revue de la Note de Stratégie pays (CSN 2016-2018)
encore en cours et sous laquelle un financement additionnel en faveur du projet
POSER à été formulé.
L’articulation du COSOP est basée sur :
•	 l’analyse des politiques nationales, des données socio-économiques
	 disponibles et des résultats du projet en cours (POSER/ASAP) ;
•	 des entretiens avec les représentants du Gouvernement et des PTF ;
•	 des échanges avec les bénéficiaires des projets financés.
L’objectif global du programme pays est d’améliorer durablement les moyens
d’existence et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales
vulnérables, particulièrement les femmes et les jeunes. Cet objectif global
repose sur trois axes stratégiques :
•	 Objectif spécifique 1 : Renforcer la résilience des populations rurales
aux effets du changement climatique en particulier, mais pas seulement, dans le
domaine de l’accès et la gestion de l’eau. Cela implique un ancrage dans une
stratégie de gestion des risques agricoles : identification et analyse, réduction
et prévention (accès et gestion de l’eau agricole, récupération des eaux de
pluies, traitement des eaux usées, amélioration des pratiques agricoles, etc.),
renforcement de l’information agro-climatique, alertes précoces, mise en place
de mécanismes de transfert des risques (assurance, etc.) ;
•	 Objectif spécifique 2 : Soutenir le développement des filières agricoles
et de l’économie locale selon les potentialités et spécificités régionales. L’atteinte
de cet objectif passera par un renforcement des acquis des projets précédents
du FIDA dans une logique de consolidation, de durabilité et de développement
local. Il est prévu d’introduire une approche basée sur les chaînes de valeur
portées par les communautés et leurs organisations.
Le programme favorisera la professionnalisation des producteurs (agriculteurs,
éleveurs et pêcheurs), la valorisation des produits des terroirs, l’accès au marché
via la certification et la labellisation. Enfin,de nouvelles ressources humaines et
financières seront mobilisées : promotion de l’entreprenariat des jeunes,engagement
La stratégie du FIDA au Cap-Vert
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
16
du secteur privé (SIF, rémitances, etc.), synergies avec les autres PTF.
•	 Objectif spécifique 3 : Contribuer au dialogue politique sur des
thématiques majeures de développement (décentralisation, instances de
concertation et développement local, énergies renouvelables, résilience, etc.) en
concertation avec les autres partenaires. Il s’agit d’organiser des revues conjointes de
portefeuille avec le Gouvernement, de conduire des études thématiques, de
participer aux concertations avec le Gouvernement et les autres partenaires sur des
thèmes majeurs, tels que la décentralisation, les instances de concertation et de
développement local, les énergies renouvelables, la résilience.
Leçons apprises de l’engagement du FIDA au Cap-Vert
•	 Les fonctions de concertation, de planification, de gestion et de
	 mise en œuvre ont été bien intégrées au sein des Cadres
	 Régionaux de Partenariat CRP) mais leur autonomisation demeure
	 un défi ;
•	 La concertation entre PTF est nécessaire pour une meilleure
	 synergie d’actions et un meilleur fonctionnement des cadres de
	 concertation régionaux ;
•	 La concertation régionale entre partenaires locaux (CRP et ACD)
	 facilite la mise en œuvre des programmes de lutte contre la
	 pauvreté ;
•	 Les associations communautaires de base facilitent la mobilisation
	 et la participation des populations aux initiatives de développement;
•	 Des outils spécifiques de ciblage des jeunes et des femmes sont
	 nécessaires pour leur prise en compte efficace ;
•	 Les microprojets isolés et de petite taille demandent des actions
complémentaires et structurantes pour avoir un impact
socioéconomique significatif et durable ;
•	 La mobilisation et la gestion de l’eau sont déterminantes au
développement économique, social et humain au Cap Vert.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
17
C.	 La Gambie
S’étendant sur 450 km à l’intérieur des terres le long du fleuve Gambie, la Gambie
est entourée par le Sénégal, à l’exception de son front de mer de 60 km situé sur
l’océan Atlantique.
L’économie repose sur l’agriculture, le tourisme et les envois de fonds par les
migrants.
La pauvreté et l’insécurité alimentaire sont très répandues et près de la moitié des 2
millions d’habitants vivent dans la pauvreté. Près de 40 % des habitants vivent dans
des zones rurales où 73,9% vivent sous le seuil de pauvreté.
Plus de 60% des Gambiens dépendent de l’agriculture pour leur subsistance.
Les agriculteurs et les travailleurs agricoles, en particulier les femmes et les jeunes,
constituent une grande partie des pauvres et des extrêmement pauvres.
Beaucoup sont analphabètes et manquent de connaissances, de compétences,
d’opportunités économiques et d’un accès aux ressources productives telles que
le crédit, la propriété de la terre et les services d’appui.
"
"
"
"
"
"
"
Banjul
Basse
Brikama
Kerewan
Bathurst
Mansa Konko
Janjangbureh
Wuli
Sami
Niani
Fulladu East
Fulladu West
Kiang West
Sandu
Upper Baddibu
Jokadu
Kantora
Lower Niumi
Upper Niumi
Niamina East
Kombo South
Kombo East
Nianija
Jarra
West
Foni Brefet
Kombo North
Foni
Bondali
Upper
Saloum
Jarra
East
Central
Baddibu
Foni Bintang-
karenai
Kombo Central
Jarra
Central
Lower Baddibu
Kiang Central
Lower
Saloum
Foni
Kansala
Niamina
West
Kiang East
Foni
Jarrol
Niamina
Dankunku
Janjanbureh
Central River
Western
North Bank
Upper River
Lower River
Kombo
Saint Mary
Sénégal
République de Gambie
Opération financée par le FIDA
0 25 50
Km
Ü
Les appellations figurant sur cette carte et sa représentation graphique ne constituent en aucun cas une prise de position du FIDA
quant au tracé des frontières ou limites, ou aux autorités de tutelle des territoires considérés.
Source: FIDA | 13-11-2018
Projet en cours
National Agricultural Land and
Water Management Development
Project (Nema)
" Capitale
" Ville
Division
District
Figure 11 : carte des interventions en cours en Gambie Figure 12 : part du PIB issu de l’agriculture en Gambie (en noir)
Les mauvaises récoltes causées par les intempéries et les pénuries d’argent
obligent souvent les agriculteurs à vendre une partie de leurs produits
immédiatement après la récolte, lorsque les prix sont au plus bas, et à acheter
des céréales à des prix élevés pendant la période de soudure (juillet–septembre).
Ils sont pris dans un cercle vicieux de faibles revenus, d’aversion pour le risque et
d’utilisation de technologies à faible rendement.
Les défis des agriculteurs comprennent :
•	 La dépendance à la pluviométrie ;
•	 L’appauvrissement des sols et le changement climatique ;
•	 L’incursion d’eau salée dans les terres ;
•	 L’analphabétisme, empêchant l’adoption de technologies améliorées ;
•	 L’exclusion économique des jeunes et des femmes ;
•	 L’accès limité à des intrants de bonne qualité et à des services financiers 	
	appropriés;
•	 La faible organisation des chaînes de valeur de la production au marché.
Gambie
17%
83%
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
18
Traditionnellement, les femmes ne possèdent ni ne contrôlent la terre, mais représentent plus de la moitié de la
main-d’œuvre agricole. Elles conduisent la production de riz, de légumes, de fruits et l’élevage de petit bétail sans
accès au crédit.
Gambia 2010 2017
Population
Population Rurale
GDP (US $)
Agriculture value added (% of GDP)
GNI per capita (US $ / année)
Nutrition fact
IDH (indice et classement)
Sources : WB, UNDP, BBS, FAO
Poverty rate
(% of population)
Crop production
Livestock
1,69 millions 2,1 millions
42 % 38, 9 %
0,95 milliard 1,01 milliard
29 % 20,4 %
1 560 1 670
174ème (0.460) 174ème (0.460)
64,2 % > 0,5 %
High malnutrition
> Global Hunger Index (2017) 23,2
mil précoce, mil tardif, maïs, sorgho,
riz, arachide, coton, sésame et
horticulture, bétail, mouton, chèvre, volaille
Le FIDA intervient en Gambie depuis 1981, soit depuis 38 ans. En tout, 10 projets ont été financés. Le coût total de
ces projets s’élève à 216,8 millions US $ dont 93 millions proviennent du FIDA. Le nombre total de bénéficiaires est
estimé à 155 000 ménages.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
19
Tableau 3 : Indicateurs de développement de la Gambie.
Période
1982-1992 FIDA, PAM, BAD, KFW, Pays-Bas 16 970 000Jahaly And Pacharr Smallholder Project
Small Scale Water Control Project
Lowlands Agricultural Development Programme
Participatory Integrated Watershed
Management Project
National Agricultural Land And Water
Management Development Project
TOTAL
Rural Finance Project
Agricultural Development Project II
Agricultural Services Project
Rural Finance And Community Initiatives Project
Livestock And Horticulture Development Project
1984-1993 FIDA, BM, Italie 29 000 000
1990-1997 FIDA, PAM 5 020 000
1997-2005 FIDA, BAD 11 660 000
1993-1999 FIDA, BM 17 060 000
1999-2007 FIDA 10 640 000
2006-2015 FIDA, BAD 17 530 000
2008-2014 FIDA 7 850 000
2010-2015 FIDA, BAD 16 990 000
2012-2020 FIDA, BID, BAD 84 100 000
216 820 000
Programme Financeurs Coût total (US $)
La stratégie du FIDA en Gambie
Le programme stratégique du FIDA (COSOP) pour la Gambie a été
validé en décembre 2018. Il sera effectif pour une durée de 5 ans,
pour la période 2019 – 2024.
Il est composé de deux objectifs principaux :
- Objectif 1 : La productivité agricole des petits exploitants est améliorée
grâce à la gestion durable des ressources en eau et à la résilience au
climat ;
- Objectif 2 : Les capacités et les opportunités d’accès aux marchés
sont accrues pour les organisations paysannes et les petits exploitants.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
20
Tableau 4 : Liste des projets financés par le FIDA en Gambie
Le programme favorisera la professionnalisation des producteurs
(agriculteurs, éleveurs et pêcheurs), la valorisation des produits des
terroirs, l’accès au marché via la certification et la labellisation. Enfin, de
nouvelles ressources humaines et financières seront mobilisées : promotion de
l’entreprenariat des jeunes, engagement du secteur privé (SIF, rémitances, etc.),
synergies avec les autres PTF.
•	 Objectif spécifique 3 : Contribuer au dialogue politique sur des
thématiques majeures de développement (décentralisation, instances de
concertation et développement local, énergies renouvelables, résilience, etc.) en
concertation avec les autres partenaires. Il s’agit d’organiser des revues conjointes de
portefeuille avec le Gouvernement, de conduire des études thématiques, de
participer aux concertations avec le Gouvernement et les autres partenaires sur des
thèmes majeurs, tels que la décentralisation, les instances de concertation et de
développement local, les énergies renouvelables, la résilience.
D.	 La Guinée Bissau
Avec un PIB par habitant de 723 USD en 2017, la Guinée-Bissau fait partie des
pays les plus pauvres du monde. Depuis son indépendance du Portugal en 1974,
le pays a connu une instabilité politique chronique qui a déplacé des personnes et
entravé la croissance et les efforts de lutte contre la pauvreté.
Bordé par le Sénégal au nord et la Guinée Conakry au sud, le pays comprend un
archipel de plus de 100 îles et une population de 1,9 million d’habitants.
L’agriculture est au cœur de l’économie. Deux cultures dominent : le riz pour la
consommation intérieure et la noix de cajou, qui représente 80 % des recettes
d’exportations du pays. Cette dépendance excessive à la culture des noix de cajou
expose les deux tiers de la population à des chocs économiques. La diversification,
soit en remontant la chaîne de valeur, soit en améliorant les technologies agricoles
et l’accès aux marchés, sera essentielle pour parvenir à une croissance soutenue
et lutter contre la pauvreté.
L’économie du pays continue de se développer malgré la suspension des flux de
donateurs en 2016 dans l’attente de la résolution de l’impasse politique.
Une enquête menée en 2010 a révélé que 69,3% de la population vivait dans la
pauvreté, dont 33% dans une pauvreté extrême.
Le FIDA intervient en Guinée Bissau depuis 1983, soit depuis 36 ans. Depuis
les débuts, 4 projets ont été financés, pour total de 46,4 millions US $ dont 27,6
millions US $ pour la part du FIDA. Le nombre total de bénéficiaires est estimé à
155 777 ménages.
Figure 14 : part du PIB issu de l'agriculture en Guinée Bissau (en noir)
Guinée-Bissau
51%
49%
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
21
Figure 13 : carte des interventions en cours en Guinée Bissau
Période
1983-1993 FIDA, PAM, BAD 16 300 000
Projet de développement rizicole dans
la région de Tombali
Projet de développement communautaire
et de réhabilitation rurale
Programme de développement rural
Projet d’Appui au Développement
économique des Régions du Sud
TOTAL
1987-1993 FIDA 5 580 000
2007-2013 FIDA, Coopération suédoise 5 580 000
2015-2021 FIDA, OFID 19 000 000
46 460 000
Programme Financeurs Coût total (US $)
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
22
Figure 15 : évolution de l’IDH et de ses composantes en Guinée Bissau de 2005 à 2017
Tableau 5 : Liste des projets financés par le FIDA en Guinée Bissau
Figure 16 : part des terres agricoles dans la superficie totale en Guinée Bissau
En Guinée-Bissau, les prêts du FIDA visent à revitaliser l’économie rurale afin
d’améliorer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté.
Notre approche encourage les communautés rurales à s’engager dans leur
propre développement. Les projets actuels appuyés par le FIDA soutiennent le
développement communautaire et la microfinance, en mettant l’accent sur le
développement des infrastructures et l’augmentation de la production de riz.
Les activités clés comprennent :
•	 promouvoir la réduction de la pauvreté, l’amélioration de la sécurité
alimentaire et nutritionnelle, l’amélioration de la gestion des ressources
	 naturelles, la mise en place d’institutions rurales plus solides et l’amélioration
	 de l’accès aux financements ruraux, en particulier dans les régions pauvres
	 et exposées aux catastrophes naturelles de Quinara et Tombali ;
•	 soutenir le redressement du pays après le conflit et promouvoir la prévention
	 des crises ;
•	 intégrer l’égalité des sexes dans tous les services et activités du projet ;
•	 tirer parti de l’expérience et de la capacité des organisations non
gouvernementales et de la société civile à compléter les prestations de
	 services du secteur public dans les zones ciblées.
La stratégie du FIDA en Guinée Bissau Il n’y a actuellement pas de COSOP en Guinée Bissau. Le dernier COSOP date de
2003. Une Note de Stratégie Pays est prévue pour Avril 2019.
Le nouveau projet PADES II est prévu pour présentation au Board en Décembre
2019.
Le FIDA est le seul bailleur qui intervient dans la zone sud de Guinée Bissau qui est
une zone très enclavée.
Digue en Guinée Bissau
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
23
E.	 La Guinée Conakry
La Guinée est en train de sortir lentement du double choc du virus Ebola et des
bas prix des produits de base qui ont pesé sur son économie en 2014 et 2015.
Après avoir stagné en 2015, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 10,5 %
en 2016 et 12,7 % en 2017, grâce à une production accrue de bauxite et d’or, et
un secteur agricole résilient.
Environ 55% de la population guinéenne vivait dans la pauvreté en 2012, contre
49 % en 2003. La crise Ebola a probablement contribué à aggraver la situation, en
particulier dans les régions les plus pauvres du sud-est qui ont été le plus touchées.
Environ 67 % des Guinéens vivent dans des zones rurales. La plupart pratique
l’agriculture de subsistance sur de très petites parcelles.Figure 17 : carte des interventions en cours en Guinée Conakry
Figure 18 : part du PIB issu de l’agriculture en Guinée Conakry (en noir)
Guinée Conakry
84%
16%
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
24
Située sur la côte atlantique de l’Afrique de l’Ouest, juste au sud du Sénégal, la
Guinée comptait 12,72 millions d’habitants en 2017, répartis sur un territoire d’une
superficie de 245 860 kilomètres carrés.
Environ 63 % des ruraux sont pauvres, soit deux fois plus qu’en ville.
La productivité est faible car les agriculteurs ont peu accès à l’information, aux
nouvelles technologies, aux infrastructures de base ou aux services financiers
ruraux.
Les habitants des zones rurales ont pratique que l’agriculture pour gagner leur vie.
L’accès aux soins de santé, à l’éducation et à l’eau potable est très limité dans les
zones rurales.
Il est très difficile de développer les chaînes de valeur agricoles en Guinée, car les
institutions et le cadre réglementaire sont faibles, les services publics fonctionnent
mal, les infrastructures de base sont insuffisantes et les institutions de financement
rural sont trop peu nombreuses.
Guinée
Conakry	
2015 2017
Population totale 12,1 millions 12,7 millions
Population rurale (% total) 62,84 %
8.8 milliards US $ 10.8 milliards US $PIB
17 % 16 %Agriculture value added
(% of GDP)
470 US $ 800 US $GNI per capita
0,41 0,46Human Dev. Index
Riz, maïs, manioc, patate douce, huile de palme
Bovins, ovins, caprins, porcins, volailles
Près d’un tiers des enfants guinéens de moins
de cinq ans souffre de malnutrition
chronique (OMS 2015)
Taux de pauvreté (% de
population)
55,2 (2012)
Productions agricoles
Bétail
Nutrition
Figure 19 : évolution de l’IDH et de ses composantes en Guinée Conakry de 1990 à 2017 Figure 20 : montant des déboursements annuels depuis 2009 en Guinée Conakry
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
25
Tableau 6 : Indicateurs de développement de la Guinée Conakry
1981-1992 FIDA, BAD
FIDA
FIDA
FIDA, OFID
FIDA, OFID
FIDA, Arabie Saoudite
FIDA, BM, BAD
FIDA, OFID
FIDA
FIDA, BM
FIDA, BAD
FIDA, AFD, BM, BAD
FIDA
FIDA, OFID
31 600 000
19 120 000
19 100 000
18 220 000
24 400 000
25 500 000
26 960 000
38 660 000
19 810 000
35 340 000
17 710 000
56 000 000
40 060 000
97 090 000
469 570 000
Projet de développement rural de
la région de Siguiri
Projet de développement rural de
la région de Gueckedou
Projet de relèvement de l’agriculture
du Fouta-Djalon
Projet de développement des petites
exploitations en région forestière
Projet d’appui aux petits exploitants
en Basse Guinée Nord
Programme de développement local et de
réhabilitation agricole au Fouta-Djalon
Programme participatif de développement
rural en Haute Guinée
Programme national d’appui aux acteurs
des filières agricoles
Projet d’appui au développement rural
de Basse Guinée nord
Projet d’appui aux communautés
villageoises - Phase II
Programme national d’appui aux acteurs
des filières agricoles - extension
Basse-Guinée et Faranah
Projet pour l’Agriculture familiale, résilience
et marchés en Haute et Moyenne Guinée
TOTAL
Projet d’appui aux communautés villageoises
Deuxième projet de développement rural de
la région de Siguiri
1986-1991
1990-1995
1993-1997
1994-2001
1996-2003
1999-2005
1998-2008
2001-2010
2002-2015
2006-2013
2008-2012
2013-2019
2018-2024
Programme Financeurs Coût total (US $)
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
26
Période
Tableau 7 : Liste des projets financés par le FIDA en Guinée Conakry
Stratégie du FIDA en Guinée Conakry Le renouvellement du COSOP n’a pu être réalisé, compte tenu de la crise sanitaire
liée à Ebola. Début 2017, le Gouvernement et le FIDA se sont dotés d’une Note de
stratégie pays (NSP) pour la période 2017-2018.
La NSP 2017-2018 visait à donner un cadre de référence stratégique et
opérationnel à moyen terme nécessaire à l’identification et à la formulation des
prochaines opérations du FIDA dans le pays en partenariat avec les autres acteurs
concernés (public et privé). Les objectifs stratégiques étaient cohérents d’une
part avec les principales politiques et stratégies publiques du Gouvernement en
matière de développement et plus particulièrement du secteur agricole et rural
(PNDA, PNIASA), et d’autre part avec l’objectif général, les principes d’action et
les objectifs stratégiques qui guideront les opérations du FIDA durant la période
(cinquième Cadre stratégique 2016 - 2025).
Les objectifs stratégiques de la NSP 2017-2018 sont :
OS1 : Les productions des agriculteurs familiaux sont accrues durablement
OS2 : Les producteurs bénéficient de conditions de marché plus équitables
OS3 : Les organisations (OP, unions, fédérations, coopératives) et institutions de
microfinance rendant des services aux agriculteurs sont professionnelles et
en capacité de répondre aux demandes de leurs membres.
En Guinée, les prêts du FIDA ont pour objectif de réduire la pauvreté rurale, de
soutenir le développement durable du secteur agricole et de renforcer les capacités
pour une meilleure gouvernance locale.
Notre approche soutient la décentralisation et le développement local, ainsi que le
développement des chaînes de valeur agricoles.
En octobre 2008, le FIDA et le Gouvernement guinéen ont approuvé le programme
d’options stratégiques pour le pays (COSOP) pour la période 2009-2014 avec trois
Objectifs Stratégiques (OS) :
(i) renforcer la participation des communautés au processus local et national
d’élaboration des politiques et de programmation budgétaire ;
(ii) renforcer l’accès des petits producteurs à des services d’appui à la production ;
(iii) renforcer l’accès des groupes marginalisés – et plus particulièrement des
femmes – aux microcrédits adaptés à leurs besoins.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
27
Leçons apprises de l’intervention du FIDA en Guinée
•	 Sur le partenariat avec les OPA: les OPA doivent être accompagnées dans
la durée vers la mise en place d’objectifs et de stratégie de développement
(business plans) avec une exigence de résultats et des services de qualité
;
•	 Sur les Associations des Services Financiers (ASF) : Depuis la fin des
années 90, le FIDA a permis la création de 105 ASF dont la performance est
variable (certaines se sont beaucoup développées, d’autres ont fusionné ou
cessé leur activité). Une stratégie de moyens et d’appui à court et moyen
terme vers une structuration et professionnalisation des ASF est donc
nécessaire, accompagnée d’une stratégie de sortie claire négociée
avec les partenaires et en lien avec son plan d’autonomisation et de
développement.
•	 Sur la gestion de projet et les aspects fiduciaires :
i) Il est important qu’un système de suivi-évaluation unique aux différents
projets soit mis en place dès le démarrage des projets et que ce système
soit intégré au Minagri et qu’il aligne ses indicateurs à celui des politiques
et stratégies sectorielles du pays;
ii) La mise en œuvre du programme pays a révélé la nécessité d’une
planification adéquate dans la préparation et le lancement des dossiers
d’appels d’offre et de mettre en place un mécanisme de suivi des
passations de marché.
•	 Sur le ciblage: une attention particulière doit être accordée à la participation
des femmes et des jeunes au niveau des instances de décision et de
gouvernance des OPA.
•	 Sur la logique d’intervention des projets : Considérant les objectifs
propres et capacités des OPA, les projets FIDA doivent se centrer sur
des approches simplifiées et focalisées sur quelques activités centrales
structurantes. La maitrise d’ouvrage déléguée doit coïncider avec les
objectifs et les mandats respectifs des OPA et leur cœur de métier.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
28
Mali
62%
38%
F.	 Le Mali
Le Mali est un grand pays enclavé dans la zone désertique et sahélienne
de l’Afrique de l’Ouest. Son territoire s’étend sur 1 240 000 km2. Sa
population est de 18,5 millions d’habitants en 2017, dont 47 % ont moins de 15
ans.
90 % des maliens vivent dans le sud du pays, près des fleuves du Niger et
du Sénégal. L’économie du pays est centrée sur l’agriculture et la pêche. L’or
et le coton sont les principales exportations et sources de revenu pour le pays,
complétées par les envois de fonds des migrants travaillant à l’étranger.
Un coup d’État militaire en 2012 a été suivi d’une interruption de trois ans de la
politique et d’une augmentation de l’insécurité.
Au Mali, 60 % de la population vit dans des zones rurales, où l’agriculture et
l’agropastoralisme constituent les principales activités. Dans les zones rurales, la
pauvreté atteint 53 % ce qui entraîne la migration vers l’extérieur.
Figure 21 : carte des interventions en cours au Mali
Figure 22 : part du PIB issu de l’agriculture au Mali (en noir)
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
29
Dans l’avenir, le changement climatique va frapper durement le Mali et les autres
pays du Sahel, réduisant les zones utilisables pour les cultures, la pêche et le
pâturage, exacerbant les conflits fonciers et poussant les populations à migrer plus
au sud ou à l’étranger. Les prévisions indiquent que la production agricole devrait
chuter d’environ 17 % d’ici 2050.
Pourtant, l’agriculture a un grand potentiel de développement. Le principal obsta-
cle est le manque d’accès au financement et aux ressources et services dont les
jeunes ont besoin, en particulier pour s’engager dans des activités productives.
Guinée Bissau	 2015 2017
Population totale 17,5 millions 18,5 millions
Population rurale (% total) 60 %
13,1 milliards US $ 15.2 milliards US $PIB
41 %Agriculture value added
(% of GDP)
790 US $ 770 US $GNI per capita
0,42 0,42Human Dev. Index
Taux de pauvreté (% de
population)
41,1 % (2014)
Figure 23 : évolution de l’IDH et de ses composantes au Mali entre 1990 et 2017
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
30
Tableau 8 : Indicateurs de développement du Mali
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
31
Figure 24 : projets du FIDA clôturés ou en cours d’exécution au Mali depuis 2005
Période
1983-1992 FIDA
FIDA
FIDA, OFID, Swisscontact
FIDA, BOAD, Belgium
Survival Fund
FIDA, Belgium SurvivalFund, BOAD
FIDA
FIDA, AFD, coopération
néerlandaise, (BM)
FIDA, OFID, BOAD
FIDA, Commission Européenne, Swedish
Complementary, Belgium Survival Fund,
BOAD
FIDA, UNCDF, CIDA, UNDP
FIDA, BID, UNICEF,
ACORD, PAM
FIDA, GEF
FIDA, GEF, BM, UE
FIDA, DANIDA
9 180 000
18 600 000
10 950 000
20 100 000
84 030 000
27 050 000
14 800 000
45 910 000
33 570 000
22 830 000
173 410 000
30 760 000
43 670 000
105 500 000
640 360 000
Programme Fonds de Développement
Villageois de Ségou, phase I
Programme de Diversification des Revenus en zone
non cotonnière du Mali Sud, phase I
Programme de Sécurité Alimentaires et
d’Amélioration des Revenus à Kidal
Programme Fonds de Développement
Villageois de Ségou, phase II
Programme de Diversification des Revenus en zone
non cotonnière du Mali Sud Phase II
Programme Fonds de Développement
en zone Sahélienne
Programme d’Investissement et de Développement
Rural des régions du Nord Mali
Programme Intégré de Développement Rural
de la région de Kidal
Projet d’Accroissement de la Productivité
Agricole au Mali
Programme de Microfinance Rurale
Formation professionnelle, Insertion et appui à
l’Entreprenariat des jeunes Ruraux
Financement inclusif des filières agricoles
TOTAL
Programme de Développement de la
Zone Lacustre, phase II
Programme de Développement de
la Zone Lacustre, phase I
1984-1990
1987-1996
1990-1999
1992-1999
1996-2005
1997-2006
2006-2014
1999-2013
2006-2014
2010-2019
2010-2019
2014-2022
2018-2024
Programme Financeurs Coût total (US $)
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
32
Tableau 9 : Liste des projets financés par le FIDA au Mali
Figure 25 : montant des déboursements annuels au Mali depuis 2009
Stratégie du FIDA au Mali
Le FIDA finance des projets au Mali, et en particulier dans des régions du Sahara et du Sahel. Les
activités ciblent les ménages ruraux pauvres et accordent la priorité aux besoins des femmes et des
jeunes.
Les activités clés comprennent :
•	 Augmenter et diversifier la production agricole ;
•	 Assurer l’accès aux services sociaux de base ;
•	 Renforcer les capacités des organisations de producteurs.
Le dernier COSOP date de 2007. En 2012, le processus de préparation d’un nouveau COSOP a
été ajourné suite au coup d’état de mars 2012. Un document intérimaire rédigé conjointement par
le Gouvernement et le FIDA a permis de prendre des décisions quant à l’utilisation des fonds pour le
cycle SAFP (Système d’Allocation Fondé sur la Performance) 2013 - 2015. Malgré l’accord de paix
signé entre les groupes Touaregs et le Gouvernement malien en juin 2015, la situation n’est pas
encore suffisamment stabilisée pour lancer la préparation d’un nouveau COSOP. Une NSP a formulé
les axes stratégiques pour 2017 – 2018 et a été prolongée jusqu’en 2019.
Un nouveau projet de Multi-Energie pour la résilience et la gestion intégrée des Terroirs (MERIT) sera
présenté au Board d’Avril 2019. Le nouveau COSOP sera présenté au Board d’avril 2020.
Objectifs de la note stratégie pays 2017 – 2019 :
OS1 : Soutenir une production agricole résiliente au changement climatique.
OS2 : Promouvoir l’inclusion financière des petits producteurs et des micro-entrepreneurs ruraux.
OS3 : Insérer les jeunes ruraux dans les filières agricoles et leurs activités connexes.
Résultats de la stratégie du FIDA au Mali
• 	 15 bio-digesteurs au niveau familial installés en
	 2015 dans le cadre du PAPAM/ASAP ;
•	 Six Groupes Locaux d’Assistance Météorologique
	 au monde rural (GLAMs) ont été créés ;
•	 Création d’une plateforme de crowfunding pour
	 mobiliser les transferts financiers des migrants qui
	 financeront les activités économiques de jeunes
	 ruraux ;
•	 Facilitation de Proximité des jeunes ruraux à partir
	 de 15 ans ;
•	 Mise en place et institutionnalisation d’un fonds de
	 refinancement des SFD ;
•	 S&E : Outil d’évaluation multi dimensionnelle de la
	 pauvreté/MPAT (PAPAM/ASAP) et photographie
	 participative (FIER) ;
•	 Modernisation de l’offre de formation: ex. le centre
	 de formation de la CNOP en agro-écologie (Centre
	 de Nyéléni) offrira des formations agricoles plus
	 respectueuses de l’environnement et moins
	 émettrices en GES ;
•	 Approche par bassin versant mise en œuvre
	 dans le cadre du PAPAM/ASAP sur 30 communes.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
33
Mauritanie
77%
23%
G.	 La Mauritanie
La population mauritanienne est très jeune : en 2013, 40 % a moins de 15 ans, 60 % a moins
de 25 ans et seulement 5 % plus de 60 ans.
41% de la population vit dans des zones rurales et la moitié d’entre eux dépendent de
l’agriculture pour gagner leur vie. L’agriculture génère près d’un quart du produit intérieur brut
(PIB).
Le taux de pauvreté national a diminué de façon substantielle, passant de 51 % en 2000 à 31
% en 2014. Mais 74 % des pauvres vivent dans les zones rurales et dans le sud, 44,4 % vivent
dans la pauvreté, tandis que plus du cinquième des enfants de moins de cinq ans souffrent de
malnutrition chronique. En 2015, 23,8 % des ménages vivaient dans une situation d’insécurité
alimentaire. Les femmes ont un accès très limité aux organes de décision concernant la terre
et les villages. Les jeunes adultes ont du mal à trouver un emploi rémunérateur et à participer à
l’économie. Environ 12 000 à 16 000 jeunes arrivent sur le marché du travail chaque année et
environ un tiers d’entre eux ne trouvent pas de travail. Le taux d’alphabétisation national dans
la zone de projet du FIDA est de 29 % pour les femmes et 36 % pour les hommes.
Figure 26 : carte des interventions en cours en Mauritanie
La Mauritanie s’étend sur 1 030 700 km2. Plus des deux tiers de
ce territoire sont désertiques. Ses 4 millions d’habitants s’urbanisent
rapidement. La moitié de la population tire ses moyens de subsistance
de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, selon les données de 2013
de la Banque Mondiale.
Figure 27 : part du PIB issu de l'agriculture en Mauritanie (en noir)
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
34
La Mauritanie est autosuffisante en viande rouge et en poisson, mais importe 60 %
des autres produits alimentaires de base, notamment du riz, des légumes, du sucre
et de l’huile de cuisson. Les dépenses nationales dans l’agriculture s’élevaient à 4,7
% du budget du pays en 2014 (RESAKSS).
La Mauritanie est extrêmement vulnérable au changement climatique, qui amplifie
les sécheresses et les inondations, et endommage les produits forestiers non
ligneux et les pâturages.
Après plusieurs coup d’états, le pays est actuellement stable.
Le FIDA intervient en Mauritanie depuis 1980, soit depuis 39 ans. Depuis les débuts,
14 projets ont été financés, pour un total de 342,3 millions US $ dont 136,2 millions
US $ pour la part du FIDA. Le nombre total de bénéficiaires est estimé à 190 470
ménages.
Mauritanie 2016 2015
Agriculture, value
added (%)
27,4 27,7
1 152GDP per capita (US $) 1 102
2 % 1,4 %
4,182
GDP growth rate :
4, 42 (2017)Population, total (million)
39,6 40,1
Rural population as per
cent of Tot
0.516 0.514
157
Human Development
Index
Human Development
Index Rank 159 (2018)
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
35
Tableau 10 : Indicateurs de développement en Mauritanie
Figure 28 : évolution de l'IDH de la Mauritanie de 1990 à 2018
Country
MAURITANIA 2016 2017 2018
4 235 097 4 687 082 3 608 617 12 530 796
Grand Total 4 235 097 4 687 082 3 608 617 12 530 796
Disb. Amount (USD) Total Disb. Amount
(USD)
0
500 000
1 000 000
1 500 000
2 000 000
2 500 000
3 000 000
3 500 000
4 000 000
4 500 000
5 000 000
MAURITANIA
2016
2017
2018
Country
MAURITANIA 2016 2017 2018
4 235 097 4 687 082 3 608 617
Grand Total 4 235 097 4 687 082 3 608 617
Disb. Amount (USD) Total D
(USD)
0
500 000
1 000 000
1 500 000
2 000 000
2 500 000
3 000 000
3 500 000
4 000 000
4 500 000
5 000 000
MAURITANIA
2016
2017
2018
Figure 29 : montant des décaissements annuels depuis 2016 en Mauritanie
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
36
Période
1981-1989
ADF FRA, EU, KFWGERMANY, IDAm
IsDB, Libya, Saudi Arabia, UAE
UNDP
AFESD
AFESD
AFESD, GEF
ASAP
IDA
UNDP
IDA
GEF
UNDP, OFID, IUNFDF
OFID
Coopération Italienne
97 190 000
18 360 000
11 200 000
2 500 000
2 360 000
12 430 000
20 790 000
17 220 000
22 930 000
11 540 000
33 520 000
17 770 000
28 880 000
52 280 000
348 970 000
Projet d’irrigation de Gorgol
Projet de formation d’agriculteurs Gorgol
Programme de réhabilitation agricole
Programme de réhabilitation agricole II
Projet d’amélioration de l’agriculture de décrue
des inondations à Maghama
Projet de développement de l’oasis
Projet de lutte contre la pauvreté dans l’Aftout
Sud et le Kara Koro
Programme de développement
durable Oasis - phase II
Projet d’amélioration de l’agriculture de décrue
des inondations à Maghama, phase II
Programme de Lutte contre la Pauvreté
Rurale par l’Appui aux Filières
Projet de lutte contre la pauvreté dans l’Aftout
Sud et le Kara Koro II
Projet de développement de filières inclusives
TOTAL
Projet de gestion de l’aire protégée
du Banc d’Arguin
Projet d’irrigation à petite échelle
1983-1989
1886-1992
1986-2000
1990-1993
1993-1996
1993-2000
2002-2009
1995-2003
2003-2010
2004-2014
2010-2016
2012-2019
2017-2025
Programme Co-financier Coût total (US $)
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
37
Tableau 11 : Liste des projets financés par le FIDA en Mauritanie
Stratégie du FIDA en Mauritanie
La stratégie de la Mauritanie est défini dans le cadre du SCAPP (Stratégie de
croissance accélérée et de prospérité partagée) qui est définie pour la période
2016 – 2030.
Ses objectifs sont de :
•	 promouvoir une croissance forte, durable et inclusive en créant les
	 conditions d’un changement structurel de l’économie et de la société ;
•	 développer le capital humain et l’accès aux services de base ; et
•	 améliorer toutes les dimensions de la gouvernance en consolidant l’état
	 de droit, la démocratie et la décentralisation.
En Mauritanie, les prêts du FIDA visent à améliorer la sécurité alimentaire et la
nutrition, à augmenter les revenus des ménages ruraux pauvres, à créer des
emplois et à réduire la dépendance du pays à l’égard des importations de produits
alimentaires.
Les activités ciblent les ménages ruraux pauvres, en particulier les femmes et les
jeunes.
La stratégie et l’approche du FIDA dans le pays ont trois objectifs principaux :
•	 Réduire l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en encourageant l’adoption 	
	 de modèles de production compétitifs, adaptés au changement climatique
	 et aux ressources naturelles ;
•	 Renforcer les institutions qui représentent les ruraux pauvres ;
•	 Soutenir le développement du dialogue entre toutes les parties prenantes 	
	 dans les chaînes de valeur ciblées.
Les activités clés comprennent :
•	 Le renforcement des capacités des organisations et des institutions et
	 appui au développement communal et local ;
•	 La promotion des liens entre l’offre et la demande par le biais de chaînes de
	 valeur plus performantes et plus inclusives ;
•	 Le conseil aux agriculteurs, y compris aux femmes et aux jeunes, afin
	 d’améliorer leurs modèles de production et de les adapter au changement
	 climatique, en restaurant les sols et en faisant un meilleur usage des eaux
	 de surface et des eaux souterraines.
Les principaux groupes cibles du FIDA sont les petits exploitants et les agro-
pasteurs (hommes, femmes et jeunes), largement tributaires des cultures pluviales
et de l’élevage.
Avantages comparatifs du FIDA en Mauritanie :
•	 Soutien les groupes marginalisés ;
•	 Promotion de leur sécurité alimentaire et nutritionnelle ;
•	 Accroissement de leur inclusion dans les chaînes de valeur locales ;
•	 Accroissement de la productivité et la rentabilité de l’agriculture tout
	 en garantissant la durabilité et en augmentant la résilience au changement
	 climatique et aux chocs de marché ;
•	 Fourniture d’un accès aux services de base ;
•	 Promotion des organisations locales qui représentent les ruraux pauvres et
	 peuvent défendre leurs intérêts ; et
•	 Renforcement de l’équilibre entre les sexes et la participation des femmes
	 et des jeunes au développement rural (Prix du FIDA Genre 2017 attribué
	 à PASK II).
Le COSOP du FIDA en Mauritanie a pour objectif de contribuer à la réduction de
la pauvreté rurale, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la
résilience des ménages ruraux vulnérables.
Ses objectifs stratégiques sont les suivants :
OS 1 : promouvoir la sécurité alimentaire et nutritionnelle par la diffusion et l’extension
à plus grande échelle de modèles de production concurrentiels et de modèles de
gestion de l’environnement respectueux des ressources naturelles et résilients au
changement climatique;
OS 2 : renforcer les institutions représentant les ruraux pauvres et l’accès aux
services de base ;
OS 3 : soutenir le développement de chaînes de valeur inclusives intégrant les
ruraux pauvres, y compris les femmes et les jeunes, en soutenant la collaboration
entre les parties prenantes.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
38
Pour atteindre ces objectifs, le FIDA se dote des instruments suivants :
- Investissements dans les programmes de pays ;
- Gestion des connaissances et innovations ;
- Dialogue politique et partenariat ;
- Coopération Sud-Sud et triangulaire ;
- Equité H/F et promotion de la jeunesse ;
Le COSOP est aligné sur les politiques et priorités nationales (SCAPP). Il contribue
aux objectifs stratégiques du FIDA et à la stratégie évolutive du FIDA pour les pays à
revenu intermédiaire. Il répond aux ODD pertinents (1-2-5-8-10-13). Il se fonde sur
les expériences du FIDA et accroît les résultats au niveau national. Il est basé sur
les opportunités du cadre institutionnel national et contribue à l’inclusion productive
et à la résilience des familles rurales. Il facilite le partenariat et le dialogue politique.
Leçons apprises de l’intervention du FIDA en Mauritanie
•	 Contexte difficile : innover et améliorer les systèmes de production est
essentiel pour s’adapter au changement climatique et impliquer les ruraux
pauvres dans les chaînes de valeur;
•	 Manque de qualité des entreprises locales et de maintenance : donner la
priorité à des opérations simples et moins coûteuses facilite le
développement de zones plus étendues et une plus grande appropriation
par les populations rurales et, ainsi, une plus grande durabilité ;
•	 Faible implication de la population rurale dans la prise de décision :
la mise en œuvre d’approches participatives aux niveaux du territoire
et des communes et le soutien à long terme aux populations sont essentiels
pour améliorer les impacts du projet ;
•	 Renforcement des capacités du personnel : développement d’une
approche programmatique et d’un pool d’experts techniques et fiduciaires
développement de synergies ;
•	 Investissements : innovations dans la gestion des risques climatiques ;
•	 Résilience des ruraux pauvres grâce à une analyse plus systématique des
vulnérabilités, opportunités et risques afférents au changement climatique ;
•	 Prise de conscience des ruraux quant à la nécessité de renforcer les
institutions qui les représentent et à rendre leur fonctionnement autonome ;
•	 Pertinence et impact de Ccc pour répondre aux besoins des ruraux
pauvres, en particulier pour l’accès à l’eau potable, aux services de santé
animale, et pour la mise en place d’infrastructures économiques à l’instar
des magasins multifonctionnels et des aires d’abattage. Cette approche
a facilité l’accès à ces services à plus de 15 000 personnes ;
•	 Pertinence de la méthodologie de gestion des ressources naturelles (Grn) 	
conduite par les communautés rurales à travers les Associations de gestion
locale collective (Aglc) et les Comités villageois d’aménagement (Cva) ;
•	 Reproduction à plus grande échelle des techniques pour une agriculture
durable ainsi que pour la gestion des terres et des eaux.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
39
Maraîchage en Mauritanie
H.	 Le Sénégal
Le Sénégal, situé sur la côte ouest de la région africaine du
Sahel, couvre 196 722 km² et comptait environ 15,3 millions
d’habitants en 2016. La croissance démographique rapide facilite
le développement économique mais pose également un défi : 20 %
des jeunes sont au chômage, ce qui provoque un exode rural vers
la capitale, Dakar, d’autres villes et vers l’étranger.
Figure 31 : contribution des secteurs primaires, secondaires et tertiaires à l’économie du Sénégal
La productivité agricole est freinée par :
•	 des précipitations insuffisantes ou irrégulières ;
•	 la dégradation du sol ;
•	 le manque de semences et d’engrais de bonne qualité ;
•	 l’utilisation de techniques traditionnelles et le manque de services de soutien technique ;
•	 le manque d’accès au financement ;
•	 une infrastructure médiocre qui limite l’accès aux marchés ou à l’eau ;
•	 des structures foncières inappropriées ;
•	 une intégration inadéquate dans des chaînes de valeur mal organisées et une industrie de
transformation des produits alimentaires sous-développée.
Près de 40 % de la population vit dans des zones rurales où le taux de pauvreté était estimé à 57
% en 2011.
Après une décennie caractérisée par une croissance économique lente, l’économie sénégalaise
a fait un bond en avant, atteignant 6,5 % de croissance et 7% dans les années proches de 2015.
L’exploitation minière, l’agriculture et la pêche sont les principales activités économiques.
Le Sénégal importe près de 70 % de sa nourriture alors que 60 % de la population active
travaille dans la production de cultures vivrières. La superficie des terres arables est estimée à
3,4 millions d’hectares dont 2,5 millions mis en culture en moyenne chaque année. Les petites
exploitations agricoles de subsistance non irriguées sont la norme.
Figure 30 : carte des interventions en cours au Sénégal
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
40
Sénégal Données
Population totale 15 726 037 (2018)
Population rurale 54,8 %
39,5 % (2015)Population jeune (15-35)
50,1 % (2013)Population Femmes
0,505, 164ème/189 (2017)IDH
6,7 % (2016)Croissance du PIB
% du PIB Agricole
Part Agriculture/ Budget
Incidence de pauvreté
Pauvreté rurale
Taux de chômage
jeunes (20-29)
Production
Nutrition
Sources: RGP, BM, PAM, PNUD, RCSA
15,42 %
11 % (2016)
46,7 % (2011)
57,3 %
20 %
Arachide, Riz, Mil/sorgho, Maïs,
Fruits et Légumes, Viande,
Sup 57 % anémie (6 à 59 mois;
Taux insécurité alimentaire:
30,43% (2017);
Taux malnutrition
9,1% (2013)
Les contraintes de l’agriculture sénégalaise sont les
suivantes :
•	 Dégradation des terres ;
•	 Faible productivité par rapport à tous les secteurs ;
•	 Faiblesse du régime foncier ;
•	 Sous-développement des infrastructures ;
•	 Faiblesse du taux de couverture vaccinale ;
•	 Faible accès aux financements des exploitations agricoles ;
•	 Faiblesse des terres irriguées cultivées (3 %).
Figure 32 : densité de population par région au Sénégal en 2013
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
41
Tableau 12 : Indicateurs de développement du Sénégal
Champ d’oignon au Sénégal
Figure 33 : chronogramme des projets mis en œuvre au Sénégal depuis 2000
Le FIDA intervient au Sénégal depuis 1979, soit depuis près de 40 ans. Depuis les débuts, 16 projets ont été financés, pour total de 440,8 millions US $ dont 269,1 millions
US $ pour la part du FIDA. Le nombre total de bénéficiaires est estimé à 455 000 ménages.
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
42
2019
2018
2000
2001
2002
2003
2004
2007
2010
2013
2005
2008
2011
2014
2016
2006
2009
2012
2015
2017
...
PROMER
PAGF 2
POGV 2
PROMER 2
PAFA
PADV
PNIR
PRODAM 2
PSAOP 2
PADAER
PAFAE
Période
1979-1987 FIDA, BID
FIDA
FIDA
FIDA, BOAD
FIDA, BOAD
FIDA, BOAD
FIDA, GEF, OFID
FIDA, Fond fiduciaire
espagnol
FIDA, GEF
OFID
FIDA, BM, PAM
FIDA, BOAD
FIDA, BOAD
FIDA, BM
FIDA
FIDA, BM
FIDA, BOAD
25 830 000
10 180 000
28 000 000
13 400 000
17 130 000
10 940 000
27 640 000
13 870 000
42 890 000
21 480 000
24 290 000
18 750 000
47 000 000
31 510 000
57 530 000
50 370 000
72 440 000
513 250 000
Projet de Développement Rural
Intégré de Mbour et Louga
Projet Agro Forestier de Diourbel
Projet de développement agricole
dans le département de Matam
Projet d’organisation et de gestion villageoises
Projet de promotion des
microenterprises rurales
Projet Agroforestier pour
combattre la désertification
Projet National d’Infrastructures Rurales
Projet de développement agricole dans
le département de Matam phase 2
Projet d’organisation et de
gestion villageoises phase 2
Projet de promotion des
microenterprises rurales phase 2
Projet de Services Agricoles et
Organisations de Producteurs phase 2
Projet d’Appui aux Filières Agricoles
Projet d’Appui au Développement
Agricole et à l’Entreprenariat Rural
Projet d’Appui aux Filières Agricoles Extension
Projet d’Appui au Développement Agricole et à
l’Entreprenariat Rural-phase 2
Total
Projet d’aménagement et
de développement villageois
Projet de Petites Opérations Rurales
1988-1997
1989-1998
1991-1998
1992-1998
1995-2003
1997-2006
1999-2003
1998-2005
2000-2005
2003-2011
2005-2012
2006-2010
2008-2014
2013-2019
2011-2019
2018-2026
Programme Co-financier Coût total (US $)
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
43
Tableau 13 : Liste des projets financés par le FIDA au Sénégal
 
Présentation de la région, du hub et des 7 pays
44
De nouvelles opérations vont être financées par le FIDA dans le cadre du nouveau
COSOP (2019 - 2024) :
- le PADAER II
- Projet d’Appui à l’insertion professionnelle des jeunes en agriculture)
- le Projet sur la compétitivité de l’arachide et la diversification de l’agriculture (P4R) en
partenariat avec la Banque Mondiale
Figure 34 : aperçu des notes ORMS du protefeuille de projet Sénégal
La stratégie du FIDA au Sénégal
Au Sénégal, les prêts du FIDA contribuent à accroître durablement
la sécurité alimentaire et les revenus des petits exploitants et à créer
des emplois permanents pour les populations rurales, en particulier
les femmes et les jeunes. Les projets financés par le FIDA aident
les petits exploitants et leurs organisations à avoir un meilleur accès
aux intrants et aux services agricoles, aux technologies appropriées
et aux marchés.
Les activités sont axées sur le développement de chaînes de
valeur durables et l’intégration des femmes et des jeunes
dans les activités économiques. Le FIDA aide également les
ruraux à créer et à gérer des entreprises.
Le nouveau COSOP du Sénégal a été validé début décembre
2018. Ses objectifs stratégiques sont les suivants :
OS1 : développer des filières agricoles modernisées et à
forte valeur ajoutée ;
OS2 : professionnaliser les acteurs des filières ;
OS3 : renforcer les partenariats pour la mise à l’échelle des
activités et le dialogue politique entre l’Etat, les PTF et les
OSC.
Leçons apprises des interventions du FIDA au Sénégal
Les contrats de commercialisation OP-OM (Opérateur de
Marché) ont permis :
•	 L’augmentation de la production
•	 L’augmentation des quantités commercialisées
•	 Des prix plus rémunérateur
•	 L’augmentation des financements
	(crédits-préfinancements)
•	 La diminution des pertes post-récoltes
•	 La solvabilité des OM
•	 L’existence de dispositif de suivi et Gestion des contrats
•	 La transparence du Prix
•	 La fidélisation des relations OP-OM
PRÉSENTATION DU
PORTEFEUILLE DU HUB ET
ANALYSE
Présentation du portefeuille du Hub et analyse
46
A.	 Historique de l’intervention du FIDA dans les pays du hub
Le FIDA agit depuis 1978, soit 40 ans, pour financer des programmes de
développement agricole en faveur des ruraux les plus pauvres. C’est dès cette
époque que les premiers projets financés par le FIDA ont été mis en œuvre au sein
des pays membres du hub : 1978 au Cap-Vert, 1979 au Sénégal, 1980 en Guinée
Conakry, 1980 en Mauritanie, 1981 en Gambie, 1982 au Mali et 1983 en Guinée
Bissau.
Au total, ce sont 77 projets qui ont été financés par le FIDA dans les 7 pays depuis
1978 pour un montant de 1,1 milliard USD (part FIDA) et 2,2 millions de ménages
bénéficiaires.
Quelques rappels sur le cycle de projet
Le Cadre stratégique du FIDA 2016 - 2025 est la clé de voute du système de
gestion ainsi que les engagements de la Reconstitution triennale ( 2019 - 21 - XI
eme du nom) . L’objectif général du FIDA est d’investir dans les populations rurales et
favoriser une transformation inclusive et durable dans le monde rural.
Les objectifs stratégiques sont :
- OS1 : renforcer les capacités productives des populations rurales ;
- OS2 : accroitre les avantages que les populations rurales tirent de leur intégration
au marché ;
- OS3 : renforcer la viabilité environnementale et accroitre la résilience au changement
climatique des activités économiques des populations rurales.
On peut différencier trois grandes étapes essentielles dans le cycle de projet : la
conception, la mise en œuvre et l’achèvement.
1)	Conception
La conception comprend les éléments suivants :
	 a. Le COSOP, document stratégique du programme de pays
	 b. La note conceptuelle du projet (objectifs, activités, cibles géographiques
	 sociales)
	 c. Le design détaillé
	 d. Le Design Final
	 e. La négociation et le Conseil d’Administration
	 f. L’accord et la LTB (Letter To Borrower)
Avant que le projet ne démarre, il faut concevoir le manuel de mise en œuvre qui
sera détaillé par l’unité de gestion de projet.
2)	 Mise en œuvre
Les principales composantes de la mise en œuvre de projet sont :
	 a. Démarrage et formation
	 b. Project Management Office, le triangle d’or en place (la coordination, le
	 S&E / KM, la gestion financière)
	 c. Plan de travail et budget annuel, quantification en termes physiques et
financiers
	 d. Rapport de progression (suivi)
	 e. Supervision, suivi et appui technique
	 f. Revue à mi-parcours
	 g. Plan et moyens d’évaluation
Le démarrage est très important. Il y a bien sûr un atelier de lancement qui
donne de la visibilité. Mais il faut surtout en profiter pour faire des formations
techniques des staffs, partenaires et prestataires. Le déploiement opérationnel
dépend beaucoup de la formation au démarrage
Les outils de travail doivent être standardisés. Certains projets commencent leurs
formations techniques même avant le démarrage officiel, avec un système de retro
financement.
L’équipe doit bien comprendre le cadre logique. On fait une revue au démarrage. Si
on voit que certains objectifs quantifiés ne sont pas réalistes il faudrait les signaler et
faire des ajustements sans affecter l’objectif global ni les principes d’investissement
du projet. Au démarrage du projet, il faut synchroniser le cadre logique, le tableau
des coûts et le PTBA.
Il n’y a pas que l’équipe projet qui devrait être en place pour préparer la mise en
œuvre. Il faut prévoir la structure opérationnelle jusqu’au niveau local ainsi que la
formation des agents de terrain. Il faut également assurer la mobilité des équipes
avec l’acquisition des véhicules, ordinateurs. La première année, on doit s’assurer
d’avoir tout ça.
Présentation du portefeuille du Hub et analyse
47
3)	Achèvement
La première chose importante est de disposer du bon format de rapport.
A l’achèvement, il faut savoir remettre à jour la pertinence du projet définie dans
le rapport de conception. L’efficacité doit être évaluée de manière quantitative,
préférablement un an avant la date d’achèvement.
Un cadre PTBA plus concis en Word a été partagé avec les CPM après l’atelier afin
d’aider à standardiser et alléger le format et le processus.
C’est aussi à ce moment qu’on noue les partenariats et qu’on les formalise.
La passation de marchés est un élèment important pour obtenir les meilleurs prix
dans un processus transparent.
On voit souvent que les projets buttent sur la préparation du premier PTBA.
Etant donné qu’on connaît peu le terrain à ce moment, le premier PTBA de toute
façon est rarement exécuté à plus de 50 %. Donc il vaut mieux ne pas passer
trop de temps à le préparer. On peut simplement prendre le tableau des coûts et
le mettre en lien avec la première année.
Le PTBA doit être accompagné d’un système de suivi et d’évaluation et de
comptabilité afin de connaître l’état d’avancement des activités programmées,
en termes physiques et financiers au fur et à mesure que l’année avance. Ces
données seront ensuite compilées dans le rapport d’activité.
CONCEPTION – MISE EN ŒUVRE 3b – ACHÈVEMENT
Cadre logique, chemin le plus court pour comprendre un projet
Objectifs global et
spécifique
IFAD mission. &
COSOP
Composantes,
Secteurs, modules
COSOP
Activités
Composantes, secteurs
ou modules choisis
Indicateurs d’impact
quantifiés
Indicateurs de résultats
quantifiés
Indicateurs de
produits quantifiés
1. Structure de projet 2. Niveau S&E
RIMS, benchmark,
baseline, études
périodique
PTBA, rapports de
progression et S&E,
Record et rapport du
village
3. Sources d’info
Mise en oeuvre,
systèmes financière et
comptable
Gestion per se
Relevé financier, relevé
bancaire, passation
des marchés, audit..
4. Focus gestion
Fiduciaire
Financier
progression
Produits et
résultats
Durabilité
Risques &
opp.
Innovation &
gestion savoirs
Présentation du portefeuille du Hub et analyse
48
Avec la revue des programmes pays, on a pu constater la diversité des contextes
de mise en œuvre au sein des différents pays du hub, mais également des points
communs. Notre défi à tous, c’est de mesurer l’efficacité dans la réduction de la
pauvreté.Nosbénéficiairessontlespauvres.Nospaysconnaissentundéveloppement
économique mais les pauvres n’en bénéficient pas d’une manière équitable. C’est
cela qui justifie notre intervention. Les défis sont identifiés par pays et traduit en
COSOP en ligne avec la stratégie des pays et celle du FIDA. Nous allons donc
maintenant voir de quelle façon nous intervenons à travers nos projets.
L’atelier réunissait le personnel de 12 projets. Parmi ces derniers, 11 ont présenté
leur PTBA pour l’année 2019. Le projet PAPAM du Mali est en cours d’achèvement,
c’est pourquoi l’équipe projet n’a pas présenté son PTBA. Le projet PMR du Mali est
également en cours d’achèvement, mais une courte présentation des réalisation a
été faite, puis l’équipe projet a présenté le PTBA du projet INCLUSIF, qui démarrera
en 2019 dans la continuité du PMR. Le tableau ci-dessous récapitule les projets
ayant fait l’objet d’une présentation.
B.	 Analyse générale de la performance du Hub
Nom du projet Pays
POSER – Programme de promotion des Opportunités Socioéconomiques
Rurales
PASK II - Projet de lutte contre la pauvreté dans l’Aftout Sud et le Karakoro
PADES – Projet d’Appui au Développement Economique des régions du
Sud
PAFA E – Projet d’Appui aux Filières Agricoles Extension
FIER – Formation professionnelle, Insertion et appui à l’Entreprenariat des
jeunes Ruraux
NEMA – National agricultural land and water management development
program
PRODEFI – Projet de Développement de Filières Inclusives
PNAAFA BGF – Programme National d’Appui aux Acteurs des Filières
Agricoles extension Basse Guinée Faranah
PADAER – Programme d’Appui au Développement Agricole et à
l’Entreprenariat Rural
PMR – Programme de Micro finance Rurale du Mali INCLUSIF – financement
Inclusif des Filières agricoles au Mali
Cap-Vert
Guinée Bissau
Mali
Mauritanie
Sénégal
Gambie
Guinée Conakry
Mali
Mauritanie
Sénégal
En plus des programmes actuellement mis en œuvre dans les différents pays, le
FIDA finance également 4 programmes régionaux, via des dons.
Pris dans sa globalité, on constate que le Hub a connu un écart de décaissement
de 34 % en 2018 par rapport à la cible prévue qui est de 75 millions de US $
(montants relevés au moment de l’atelier, soit début décembre 2018). La figure
ci-dessous montre le détail des prévisions de décaissement et du décaissement
réel par pays.
Figure 35 : décaissements du Hub en novembre 2018
Figure 36 : décaissements du hub par pays en 2018 et écart par rapport aux objectifs
Tableau 14 : projets présentés pendant l’atelier
Présentation du portefeuille du Hub et analyse
49
Le graphique ci-dessus représente les déboursements par pays de
2015 à 2018. On constate une hausse dans l’ensemble mais il y a un
risque de ralentissement. En effet, comme le montre le graphique ci-
dessous, 50 % des projets du hub ont connu un ralentissement des
décaissements en 2018 par rapport à 2017.
Un chagement dans la gestion s’impose :
Le FIDA a consolidé le portefeuille des cinq dernières années, en
diminuant le nombre de projets et en créant des projets plus grands.
Par ailleurs, les enveloppes par pays sont en voie de doublement.
Ces deux aspects demandent un changement des modes de gestion
pour délivrer des PTBA plus importants ( près de 10 millions / an /
projet contre 3 millions autrefois.
- 50,000,000 100,000,000 150,000,000 200,000,000
Total
CPV
GIN
GMB
GNB
MLI
MRT
SEN
Total CPV GIN GMB GNB MLI MRT SEN
2015 25,104,34 1,929,467 1,858,869 1,835,702 249,993 8,820,807 2,051,868 8,357,643
2016 35,042,73 2,723,140 1,960,010 4,374,959 - 11,692,07 2,840,884 11,451,66
2017 50,334,79 3,245,041 3,306,163 8,531,614 2,121,437 13,909,80 5,905,550 13,315,18
2018 48,683,82 3,573,046 6,001,941 8,468,192 4,407,663 15,613,22 4,250,419 6,369,337
Déboursements par pays, 2015 - 2018
2015 2016 2017 2018
Le graphique ci-dessus montre la performance du HUB au niveau des cotations ORMS. On
peut constater qu’il y a un effort à faire pour améliorer la productivité agricole.
Figure 37 : déboursements par pays de 2015 à 2018
Figure 38 : déboursements par pays de 2015 à 2018 pour les 11 projets
Figure 39 : notations ORMS pour le hub en 2018
Présentation du portefeuille du Hub et analyse
50
La cote pour la pauvreté est à 0, parce qu’elle ne fait plus partie des indicateurs
ORMS, mais elle ne devrait pas disparaitre dans notre système de S&E parce
que la réduction de la pauvreté fait partie de notre mission corporative et les
résultats en seront questionnés tôt ou tard. Le suivi évaluation était bien coté mais
en 2018, il y a eu une chute dans la moyenne (voir graphique ci-dessous). En
tant que gestionnaire il faut faire très attention à cela car on risque de perdre nos
traces de mise en œuvre.
Les projets les mieux cotés concernant l’égalité du genre sont NEMA, PMR, FIER,
PASK II et PADAER. Pour ce qui est de la qualité de participation des bénéficiaires,
ce sont les projets PMR, FIER, PASK II, PADAER et PAFAE qui sont les plus
performants.
La cote « environnement et résilience au changement climatique » n’est
également pas très élevée, ce qui est étonnant car dans le contexte de la sous
région, presque tous les projets travaillent sur l’environnement et le changement
climatique. La raison pourrait venir du fait que certaines missions n’ont pas mis en
pratique cet indicateur, ce qui a fait baisser la cote globale.
La cote de « stratégie de sortie » est également basse (3,3). C’est surprenant car
il y a beaucoup de projets qui sont en train de se désengager. Il faut prendre cette
cote comme un message d’urgence : les stratégies de désengagement doivent
être mieux prises en compte dans le processus d’achèvement du projet.
Ensuite, concernant l’exécution du PTBA, peu de projets ont dépassé la cote de
4. Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, la cote moyenne pour le
hub est toujours inférieure à 4. Or il est primordial de planifier pour exécuter. Si on
n’accompli que 50 % du plan il y a un problème. Il faut réfléchir au besoin d’appui
pour atteindre ce que l’on prévoit. Le taux de décaissement aussi est rarement
considéré comme acceptable lors des supervisions. Peut être que c’est parce que
lasupervisionarrivetroptôtdansl’annéeetpeud’activitésannuellesontétéréalisées,
ou alors le fond de contrepartie du gouvernement arrive trop tard pour financer les
activités planifiées pour l’année en question.
Pour la gestion financière, les résultats sont acceptables. Cela signifie qu’on a bien
travaillé.
Présentation du portefeuille du Hub et analyse
51
La revue des PTBA a été réalisée durant la seconde journée de l’atelier. Après la
présentationdespremiersPTBA,unepropositiondePTBAstandardaétéfaite.Une
premièrerecommandationsuiteàlaréceptiondesPTBApourl’atelierétaitderendre
ces derniers moins lourd. Dans l’idéal, il faudrait se limiter à 20 pages. Il s’agit en
particulier de réduire la partie narrative. Par exemple, il n’est pas nécessaire de
consacrer une longue partie pour parler des activités passées. Sinon il ne s’agit
plus d’un plan mais d’un rapport de progression. La deuxième recommandation
est de lier les objectifs physiques et financiers dans le même tableau, ce qui
rend l’information plus lisible. L’inconvénient c’est que le tableau est long, mais
plus utile pour les gestionnaires de tous niveaux.
Lorsqu’on prépare un PTBA on regarde d’abord les tableaux de coût du PDR
(costab). Dans le tableau de coût on a les interventions, la quantité annuelle, le
prix unitaire et le nombre multiplié par les quantités annuelles. On arrive alors
au montant annuel puis au montant total. Ce tableau du coût en dit déjà pas
mal sur le planning. L’adaptation des coûts projetés lors de la conception aux
prix réels présents devrait être expliquée et justifiée, ainsi que la répartition des
investissements dans le temps.
Un autre point important signalé au sujet des PTBA, c’est le temps de préparation
et la date de soumission. Il arrive que les PTBA soient soumis en janvier ou
même plus tard, ce qui engendre des retards en attendant l’approbation, et on
perd parfois 2 ou 3 mois de l’année dans la mise en œuvre. Les équipes projets
ont également signalé que le PTBA met parfois du temps à être validé au niveau
du CPM. Il a été conveu que les projets présentent un PTBA en décembre et
que les CPM les approuvent avant le 1er Janvier.
Le FIDA améliore l’institutionnalisation de ses règles et procédures. C’est dans
cet objectif qu’il y a actuellement des initiatives pour informatiser les systèmes.
Grâce à l’application NOTUS ou du portail FIDA: ICP par exemple, il sera possible
de vérifier en ligne depuis quand une non objection est envoyée.
Pour une bonne planification il est important également de travailler en amont sur
le PTBA de l’année suivante, même si on est toujours dans la mise en œuvre
du PTBA de l’année en cours. L’idéal est même de discuter du PTBA assez tôt
en amont (Octobre / Novembre) avec le CPM pour se mettre d’accord avant la
soumission, de façon informelle. La demande de non objection officielle ne sera
C.	 Les élèments standards du PTBA alors plus qu’une formalité.
Ce que l’on veut vraiment voir dans le PTBA, ce sont les éléments suivants :
•	 Les cibles
	 o	physiques
	 o	financières
•	 Les réalisations en montant et en pourcentage
	 o	cumulatif
	 o	 annuel (la première année ce sont les mêmes)
•	 La planification en montant et en pourcentage vis-à-vis des cibles globales et
annuelles
	 o	physique
	 o	financière
La partie suivante est dédiée à la présentation des projets en cours et de leurs PTBA
pour l’année 2019.
Présentation du portefeuille du Hub et analyse
52
D.	 Cap-Vert / POSER permettant de pérenniser le mécanisme de financement des microprojets.
- Composante 2 : Formation, animation et mise en réseau. Cette composante
vise la consolidation et la pérennisation des structures institutionnelles (ACD,
CRP) mises en place dans le cadre du Programme de Lutte contre la Pauvreté
Rurale (PLPR, précédent programme financé par le FIDA), dans la mesure
où elles sont les instruments d’encadrement et de soutien à la création des
microprojets.
- Composante 3 : Coordination, gestion et finance. Coordination, suivi et
évaluation du programme.
Pour le moment, le projet prend fin en mars 2019, mais des discussions sont
en cours pour une extension.
Période
Durée
Coût total
8 ans
2013-2022
36,9 millions US $ dont :
- FIDA 21,3 millions US $
- Gouvernement (exonérations) : 5 millions US $
- Bénéficiaires : 1,1 millions US $
- Coopération espagnole : 9,5 millions US $
Programme de promotion des opportunités socio-économiques et rurales
L’objectif général du Programme est de contribuer à l’amélioration des
conditions de vie des populations rurales pauvres. Plus spécifiquement,
il s’agit de contribuer à l’accroissement des revenus des populations
en promouvant la création d’opportunités économiques inclusives et
durables dans les zones rurales afin de favoriser l’emploi à long terme pour les ruraux
pauvres (en particulier les femmes et les jeunes).
Le programme comprend trois composantes :
- Composante 1 : fonds de financement des Programmes Régionaux de Lutte contre
la Pauvreté (PRLP). Cette composante vise à
	 (i) soutenir les Commissions Régionales des Partenaires (CRP) ;
	 (ii) cofinancer les microprojets sollicités par les populations ;
	 (iii) mettre en place un Fonds de réinvestissement communautaire (FRC)
Station de panneaux solaires, Cap-Vert
Présentation du portefeuille du Hub et analyse
53
Expériences et Leçons Tirées de l’année avant le PTBA 2019
1. Les partenariats techniques établis contribuent fondamentalement à l’atteinte
des objectifs liés à la stratégie de financement des projets structurants ;
2. Les projets structurants hydro agricoles constituent un grand défi de ciblage, car les
femmes et les jeunes, d’une façon générale, connaissent des difficultés pour
accéder au foncier ;
3. Les procédures et les outils du système de suivi-évaluation du POSER doivent être
adaptés au changement de stratégie vers des projets structurants. En effet, le
système de suivi évaluation actuel est bien adapté à des petits projets mais pas à
des grands ;
4. Le processus de passation de marché des projets structurants est long et complexe
et non adapté aux changements d’orientation stratégique du programme tenant
compte de la réalité du marché cap-verdien. Le projet est notamment confronté à
un problème de manque de candidats répondant aux appels d’offres ;
5. L’appropriation des investissements des projets structurants par les
bénéficiaires et les communautés passe nécessairement par la mise en
place d’une forte stratégie d’exécution de la composante II.
Priorités d’Intervention
- Intensifier les activités de la composante II sur les axes formation/renforcement de
capacités, communication, animation, sensibilisation et organisation dans une
stratégie pour l’identification d’opportunités pour des femmes et des jeunes dans la
chaine de valeur induit pour les projets structurants ;
- Restructurer et adapter l’équipe du projet aux stratégie de changement et aux défis
que cette phase de transition du POSER demande, compte tenu du nouveau
COSOP;
- Accélérer le processus de Passation de marchés pour augmenter l’efficacité et
l’efficience de mise en œuvre des projets structurants en tenant compte de la réalité
du marché capverdien et de l’agenda de reformes des Nations-Unies afin d’accélérer
la réalisation des résultats au niveau des bénéficiaires ;
- Établir un protocole de partenariat renforcé avec l’Institut de Recherche Agricole et
avec l’Université du Cap-Vert, dans la perspective d’une nouvelle dynamique
souhaitée en prévision de l’extension.
Présentation du portefeuille du Hub et analyse
54
Indicateurs clés de performance
(*: SYGRI **: ASAP) CUMULATIF
2014-2018
PRÉVISION
2019
CUMULATIF
(ANNÉES
PRÉCEDENTES +
2019)
CIBLE FINALE
(N)
% DE LA CIBLE
FINALE
(cumulatif Total
sur Cible Final)Libellé
10279 11099 10957 101%820
Nombre de personnes recevant des services
du projet (H+F)
5570 6054 5478 111%484
Nb d’hommes recevant
des services du projet
4709 5045 5479 92%336
Nb de femmes recevant des services du
projet
1138 1294
10957 64%
3287 39%156
Nb de jeunes recevant des services du projet
6153 6973
54785 64%
820
Nombre correspondant
de ménages touchés
30765 34865
1215 39%
4100
Nombre total estimé de personnes
au sein de ces ménages
78 478
6075 39%
400
Nombre de ménages de petits
exploitants ayant bénéficié d’une
assistance pour lutter contre les effets du
changement climatique
390 23902000
Nombre de membres des ménages de petits
exploitants ayant bénéficié d’une assistance
pour lutter contre les effets du changement
climatique
On peut constater dans le tableau ci-dessus qu’à sa clôture en 2019 le projet aura
atteint la cible des 11 000 bénéficiaires prévue. Mais certaines cibles ne seront pas
atteintes, notamment le nombre de ménages de petits exploitants ayant
bénéficié d’une assistance pour lutter contre les effets du changement climatique
et le nombre de jeunes recevant les services du projet. Ceux ci seront une priorité
en 2019 et 2020.
Tableau 15 : cibles physique pour le PTBA 2019 du POSER
Présentation du portefeuille du Hub et analyse
55
Tableau 16 : Réalisations Financières Globales du Programme et Projection du Taux de Décaissement en Fin 2019
Catégorie Description
Décaissement
au 30/10/2018
Dépenses
prévisionnelles a) PTBA 2019 b)
Total Décaissements
+
Dépenses à réaliser
DRF a
payer
Alloué % Différence
6.370.324 143,08 - 2.744.3764.983.542 243.442 3.659.728 9.114.700227.987Fonds PRLP
4.258.977 90,01 425.5342.920.942 179.424 607.611 3.833.442125.465
Prestation de
service
1.588.598 101,41 - 22.4411.020.969 18.010 536.039,00 1.611.03936.020Personnel
2.031.346 51,64 982.426929.263 27.849 57.328,00 1.048.91934.478Fonctionnement
1.588.598 1.588.598Non alloué
15.837.846 98,55 229.7439.854.717 468.726 4.860.706 15.608.102423.952TOTAL
1
2
3
4
Tableau 17 : Récapitulatif du Budget 2019 par Bailleur et par Composante du POSER (En Euro)
I. Programmes de Lutte
contre la Pauvreté (PLRP)
COMPOSANTES
II. Animation,
Formation et Mise en
Réseaux
III. Coordination et
Gestion du Projet
TOTAL
FIDA GOV TOTAL TAUX %BENEFICIAIRESFFE
1.867.129 61.125 4.120.496 82,63962.191.847
95.847 6.119 214.482 4,30112.516
272.949 62.828 656.195 13,10320.418
2.235.925 130.072 4.991.173 100,03962.624.781
Présentation du portefeuille du Hub et analyse
56
E.	 Gambie / NEMA
Période
Durée
Coût
total
8 ans
2012-2020
84,1 millions US $ dont
- FIDA 34,5 millions US $
+ ASAP 5 millions US $
- BAD 17,7 millions US $
- BID 15 millions US $
- Gouvernement 2,6 millions US $
National agricultural land and water
management development program
Ce projet a pour objectif de réduire la pauvreté parmi les femmes
et les jeunes des zones rurales grâce à une productivité accrue
reposant sur des pratiques de gestion durable des terres et de
l’eau. Le projet répond à deux défis majeurs dans les zones
rurales du pays:
•	 La productivité limitée des terres utilisées pour
	 l’agriculture ;
•	 Des marchés intérieurs peu développés, générant une
	 demande réelle très faible pour les principaux produits
	 des petits exploitants.
Pour relever ces défis, le projet soutient le développement
des bassins versants et la commercialisation agricole. Afin
de consolider et de mettre à l’échelle l’approche adoptée par
les opérations en cours financées par le FIDA en Gambie,
les activités sont mises en œuvre sur l’ensemble du territoire.
Le projet cible les petits exploitants pauvres, en particulier
les femmes, qui sont les principaux producteurs de riz et
de légumes dans le pays. Un groupe cible secondaire est
composé d’intermédiaires de marché, de prestataires de
services et d’opérateurs des marchés du riz et des légumes,
y compris des organisations de producteurs et des petites et
moyennes entreprises.
	 	 	 	
RéalisationsObjectifs
• 1 182 ha de terres gérées selon des pratiques 		
résilientes au changement climatique
• Plus de 45 communautés touchées
• rendement de 1,8 t/ha dans les zones aménagées
• plus de 25 000 bénéficiaires
• Adoption des bonnes pratiques agricoles via les
OP
• Les revenus ont donc plus que doublé
• Terres gérées selon des pratiques 		
résilientes au climat : 1 530 ha
• 7 000 ha de bas-fonds sont aménagés pour
améliorer la productivité du riz (augmentation
du rendement de 0,7 à 1,8 t / ha)
• Au moins 800 ha de zones de marée
aménagées avec des structures de contrôle de
l’eau et de drainage pour la production de riz
et un rendement croissant de 1,5 à 6,5 t / ha
• 3 000 ha de hautes terres ont un potentiel 	
de culture amélioré.
• Nombre d’agricultrices déclarant des
rendements améliorés, tels que la tomate
de 0,8 t / ha à 9,0 t / ha et l’oignon de 0,7 t
/ ha à 8,0 t / ha (par sexe et par âge).
• Nombre de jeunes producteurs de légumes
signalant des rendements moyens d’au
moins 18,0 t / ha pour les tomates et de
16,0 t / ha pour les oignons (par sexe et
par âge).
• 3000 ha de hautes terres récupérées et mises en 	
production
• Bénéficiant à plus de 3000 personnes
• 2 063 (747 jeunes) dans 9 (sur 33) projets de 	 	
jardins produisant plus de 7,7 t / ha (8,0 t / ha)
et 7,8 t / ha (9,0 t / ha) pour les tomates et les 	 	
oignons
• Les revenus ont plus que doublé pour atteindre
un minimum de 7 000 USD / ha
• 20 ha ouverts et bénéficiant à 1000 jeunes
• rendements de 7,7 t / ha pour la tomate
et 7,8 t / ha pour les oignons dès la première 	 	
saison
• Amélioration continue avec une participation 	 	
accrue des jeunes
• Rendement de 2,3 t/ha avec beaucoup de marge 	
d’amélioration au cours de la prochaine année
• NSS a réalisé des rendements jusqu’à 5,0 t/ha et 	
dans certaines parcelles 9,0 t/ha
• 650 ha sous irrigation par marée : plus de 2500 	
bénéficiaires directs
Figure 42 : réalisations clés du projet NEMA
Rapport atelier hub fida afrique de l ouest dec 2018
Rapport atelier hub fida afrique de l ouest dec 2018
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Rapport atelier hub fida afrique de l ouest dec 2018

  • 1. Renforcement de l’impact des projets financés par le FIDA dans la sous-région Afrique de l’Ouest. Investir dans les populations rurales Cap Vert Gambie Guinée Bissau Guinée Mali Mauritanie Sénégal Dakar, 3-6 décembre 2018
  • 2. © IFAD Ce rapport est disponible pour usage public sur : https://drive.google.com/open?id=15L2gWc8lqPO5LO_rP38Xmlf0Cn-xxUC9
  • 3. Investir dans les populations rurales Renforcement de l’impact des projets financés par le FIDA dans la sous-région Afrique de l’Ouest. Dakar, 3-6 décembre 2018
  • 4.
  • 5. RÉSUMÉ EXÉCUTIF p.7 p.18 PRÉSENTATION DE LA REGION, DU HUB ET DES SEPT PAYS A. Aperçu général des 7 pays du hub Afrique de l’Ouest B. Programme Cap Vert C. Programme Gambie D. Programme Guinée Bissau E. Programme Guinée Conakry F. Programme Mali G. Programme Mauritanie H. Programme Sénégal p.9 p.12 p.15 p.21 p.24 p.29 p.34 p.40 PRÉSENTATION DU PORTEFEUILLE ET ANALYSE A. Quelques rappels sur le cycle de projet B. Analyse générale de la performande du Hub C. Eléments standards du PTBA D. Cap Vert / POSER E. Gambie / NEMA F. Guinée Bissau / PADES G. Guinée Conakry / PNAAFA BGF H. Guinée Conakry / Agrifarm p.45 p.46 p.48 p.51 p.52 p.56 p.62 p.66 p.59 I. Mali / FIER J. Mali / PMR K. Mali / INCLUSIF L. Mali / MERIT M. Mauritanie / PASK II N. Mauritanie / PRODEFI O. Mauritanie / PROGRES P. Sénégal / PAFA-E p.67 p.70 p.72 p.74 p.74 p.81 p.81 p.78 Q. Sénégal / PADAER p.85 Sommaire p.96 DÉFIS ET PLAN D’ACTION POUR AMÉLIORATION A. Amélioration de la performance des projets : propositions des participants B. Environnement, climat et inclusion sociale C. Formation Notus / passation des marchés D. Suivi-évaluation E. Gestion des savoirs F. Plateformes de partages et communautés de pratique G. Mise à l’echelle des résultats et dialogue sur les politiques H. Bilan p.89 p.90 p.94 p.96 p.102 p.105 p.107 p.109 ANNEXES p.113
  • 7. Le présent rapport résume les travaux réalisés durant l’atelier d’appui à la mise en œuvre des projets financés par le FIDA dans les pays du Hub* sous régional Afrique de l’Ouest, qui s’est tenu du 03 au 06 décembre 2018. L’atelier d’appui à la mise en œuvre (« implementation support ») des projets financés par le FIDA a été organisé par le bureau du FIDA à Dakar, siège du Hub sous régional qui rassemble sept pays, à savoir le Sénégal, la Mauritanie, le Cap-Vert, la Gambie, le Mali, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry. Cet atelier a rassemblé le personnel clé des 12 projets et programmes en cours, financés par le FIDA dans ces sept pays. Etaient également présents les Country Program Managers (CPM) et Country Program Officers (CPO) des pays suscités et le personnel technique. Au total, 69 participants ont assisté à cet évènement qui s’est déroulé au sein de la résidence hôtelière Ndiambour, dans le centre ville de Dakar, au Sénégal. L’objectif de cet atelier était de passer en revue l’état de mise en œuvre des projets en cours dans les pays du Hub et de préparer l’année 2019, pour plus de performance dans la gestion de notre portefeuille de projets. La rencontre a été l’occasion d’un échange d’expériences et de connaissances, qui ont permit de capitaliser sur les bonnes pratiques et les leçons tirées. Cette rencontre a été une opportunité d’échanger sur les développements récents, de mettre en évidence la stratégie du FIDA et la performance du portefeuille dans la sous-région afin de décider ensemble de la voie à suivre pour améliorer nos résultats et l’efficacité de nos interventions sur la vie et les modes de subsistance des populations rurales pauvres. Agenda de réforme du FIDA La réforme des Nations-Unies met fortement en avant l’agenda 2030 pour le développement durable et prône un système de développement de l’ONU qui soit: «plus centré sur l’humain que sur les procédures, plus voué aux résultats en faveur des plus pauvres et des exclus, moins bureaucratique, et plus largement dédié à soutenir l’agenda 2030 et prêt à s’affranchir du Status Quo». Dans le cadre de sa 11ème reconstitution, le FIDA se doit d’accroître son efficacité et son efficience opérationnelles et de mieux adapter ses opérations dans les pays dans lesquels il intervient. Il doit accentuer son impact sur le terrain, tout en gardant un Siège bien équipé pour renforcer ses réseaux de connaissances, définir une ligne stratégique, et mettre en place des mécanismes de suivi et de contrôle efficaces au cœur des systèmes et des procédures. C’est dans ce sens que la reforme impulsée par le Président du FIDA a conduit à la création de 12 hubs sous-régionaux réunissant chacun plusieurs pays d’intervention du FIDA. Ainsi, la division de la région Afrique de l’Ouest et du Centre est désormais constituée de 3 hubs dont les sièges sont basés à Dakar, Abidjan et Yaoundé. Le hub sous régional Afrique de l’Ouest a été officialisé le 1er Septembre 2018. La tenue de cet atelier fût donc une première puisque c’était la première fois qu’il était organisé pour réunir spécifiquement les 7 pays du hub et leurs 12 projets actifs. Dans les années à venir, nous travaillerons à améliorer la performance des projets (management et mise en œuvre, planification, passation des marchés) vers un meilleur impact auprès des populations et en vue de leur mise à l’échelle (suivi- évaluation, gestion des savoirs, dialogue politique et visibilité). Revue du portefeuille de projets du Hub La création du Hub doit conduire à une cohérence des actions des différents pays membres afin de développer une stratégie commune. A ce titre, il est nécessaire de connaître ce que chacun fait et de partager les expériences. Ainsi, les étapes principales du cycle de mise en œuvre de projet et les instruments de gestion associés ont été revisités pendant quatre jours du lundi 3 au jeudi 6 décembre 2018. 1) Le jour 1, dédié au lancement de l’atelier, à la présentation du hub, à la politique de décentralisation du FIDA et à la revue des programmes pays. 2) Le jour 2, dédié à la planification a permis de passer en revu les projets de PTBA provisoires (Plan de Travail et Budget Annuel) de tous les projets pour l’année 2019. * Le Hub sous régional Afrique de l’Ouest du FIDA regroupe 7 pays : le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. 7 Résumé exécutif
  • 8. 3) Le jour 3 était consacré à deux ateliers parallèles. a. D’un côté une formation dédiée à l’utilisation du nouveau système NOTUS, mis en place par le FIDA pour les non objections en passation de marché. Etaient concernés les coordonnateurs, les responsables administratif et financier, les responsables de passation de marché et les chargés de programme FIDA. b. De l’autre, une session de travail regroupant les responsables du suivi-évaluation était consacrée à échanger sur les systèmes de S&E en place au niveau des projets, les difficultés rencontrés et les bonnes pratiques identifiées. 4) Le jour 4 a été consacré aux thèmes de gestion des savoirs, de mise à l’échelle (scaling up) des expériences réussies et de dialogue politique. Premier jour, ouverture de l’atelier Objectifs de l’atelier sous régional Les principaux objectifs de l’atelier sous régional étaient les suivants : 1) Rassembler les expériences et partager les savoirs acquis lors de la mise en œuvre des projets dans les sept pays du Hub sous régional. 2) Identifier les innovations et les bonnes pratiques pouvant être mises à l’échelle. 3) Préparer ensemble les différentes actions à réaliser en 2019. 4) Faire connaissace, échanger entre projets et renforcer l’esprit d’équipe entre équipes projets et équipes FIDA. Résultats attendus A la conclusion de l’atelier, les résultats suivants étaient attendus : 1) Le PTBA de chaque projet est finalisé (chaque projet doit identifier les pistes d’amélioration de son PTBA qui sera révisé et finalisé une semaine après l’atelier). 2) L’outil Notus est maitrisé par les participants à la formation. 3) Les plans d’actions 2019 de suivi évaluation et de gestion des savoirs sont élaborés pour chaque pays. 4) Un rapport final d’atelier est élaboré. Méthodologie L’atelier s’est déroulé en alternant les présentations plénières suivies de séances de questions / réponses et de discussions basées sur des cas concrets issus de l’expérience du FIDA dans la sous-région. Des travaux en groupes ont également été réalisés sur l’amélioration du PTBA, le suivi-évaluation et pour la formation au logiciel NOTUS. Les sessions se voulaient interactives, de sorte à encourager les participants à partager leurs expériences. Les échanges ont effectivement été très riches. Chaque participant est venu muni de son ordinateur portable et de son smartphone. Les coordonnateurs ont également apporté avec eux un disque dur contenant les documents projets (bibliothèque électronique, cartes, photos, vidéos, bases de données). Des supports de communication : kakémonos, affiches, brochures, dépliants sur les projets ont été exposés dans la salle et utilisés lors d’une foire aux savoirs le dernier jour de l’atelier. Résumé exécutif 8
  • 9. PRÉSENTATION DE LA RÉGION, DU HUB ET DES SEPT PAYS
  • 10. Avant la présentation des 7 pays du hub et de leurs programmes, le nouveau business modèle du FIDA a été présenté aux participants. Le FIDA existe depuis 1978, soit depuis 40 ans. Depuis 10 ans, une décentralisation a été entamée. Celle-ci s’est accélérée en 2017 à l’arrivée du nouveau président du FIDA, l’ancien premier ministre togolais et directeur du bureau régional du PNUD pour l’Afrique, Gilbert Houngbo, passant de 50 % à près de 100 % en moins de deux ans. A l’issue de la décentralisation, 100 % des Country Program Managers (CPM) ainsi que les responsables des thématiques transversales (climat, inclusion sociale, finance, etc.) auparavant basés au siège à Rome seront dans les hubs. Cette accélération dans la décentralisation est liée à la réforme lancée suite à la 11ème reconstitution du FIDA qui a entraîné également des changements dans le cycle du projet, le suivi évaluation ou encore la manière de réaliser les designs et la supervision des projets au plus près des bénéficiaires (populations rurales) et clients (états). Autre point intéressant, le budget d’investissement du FIDA n’a augmenté que de 10 % lors de la dernière reconstitution. En revanche, la clé de répartition des fonds a changé et l’Afrique de l’Ouest va connaître un doublement des financements qui lui sont octroyés. La taille des projets va donc beaucoup augmenter pour les pays du hub. Il y aura davantage de ressources pour les paysans mais il faudra renforcer la gestion pour assurer un déboursement de qualité. Le hub sous régional Afrique de l’Ouest dont sont membres les 7 pays rassemblés à cet atelier a été officialisé le 1er septembre 2018. Sa création fait suite à la reforme impulsée par le Président du FIDA pour conduire à la décentralisation de l’institution. Il s’agit de transférer les pouvoirs de planification, de décision et de gestion des ressources, depuis le siège à Rome vers les zones d’intervention, de manière à favoriser la prestation des services de façon efficiente et efficace. Cette réforme a conduit à la création de 12 plateformes régionales (ou hubs) réunissant chacune plusieurs pays d’intervention du FIDA. Ainsi, la division de la région Afrique de l’Ouest et du Centre (WCA) est désormais constituée de 3 hubs dont les sièges sont basés à Dakar, Abidjan et Yaoundé. A court terme, 12 personnes seront affectées à Dakar dont 3 personnes en charge des finances, qui arriveront sous peu. La première journée de l’atelier a été consacrée à la présentation du hub et des différents pays qui le composent. Etant donné que c’était la première fois qu’une réunion était organisée dans ce cadre, la présentation de la feuille de route était d’une importance particulière pour instaurer une synergie entre les différents pays et voir comment des interactions pourraient être amenées entre projets au sein du hub. Figure 1 : portefeuille du FIDA pour la région Afrique de l’Ouest et du Centre Présentation de la région, du hub et des 7 pays 10
  • 11. 11ème reconstitution du FIDA - Feuille de route 2018 -2021 Le principe du hub est d’aider à l’atteinte des objectifs du FIDA. C’est une structure supplémentaire qui permet de coordonner le mandat du FIDA sur le terrain. Le bureau sous régional a été créé à Dakar et accueille désormais les CPM en charge des 7 pays membres. Ces CPM étaient auparavant basés à Rome. Les CPO quand à eux sont toujours postés dans les pays dont ils ont la charge. Deux mandats supplémentaires importants sont assignés au hub : le développement de partenariats et le dialogue politique. Le FIDA agit depuis plus de 30 ans dans les 7 pays et dispose donc d’une expérience importante. Le développement de partenariats consistera à travailler non seulement avec les gouvernements comme auparavant mais également accentuer les actions menées avec d’autres bailleurs de fonds, ainsi qu’avec tout autre partenaire, afin d’améliorer les résultats de nos programmes. Un autre aspect clé sera d’accroître la visibilité des programmes FIDA, au niveau des pays mais également au niveau sous régional (CEDEAO). Un accent particulier sera mis au sein du hub dans l’amélioration des performances des projets en cours. Pour cela, Benoit Thierry, responsable du hub à insisté à plusieurs reprises durant l’atelier sur le fait que les objectifs fixés dans les documents de projet sont des minimum à atteindre. Il s’agit de toujours viser plus que les objectifs indiqués dans les documents. Un effort est également mis en œuvre afin de mieux intégrer les dons et les prêts afin que ces deux investissements agissent en synergie. Par exemple, pour la capitalisation de bonnes pratiques, Procasur a aidé à réaliser des premiers ateliers, afin que le programme finance lui même les ateliers suivants. Le représentant du hub Benoît Thierry présentant le nouveau modèle du FIDA Les projets au FIDA reposent sur 3 piliers : - la production agricole et les revenus - les services au monde rurale (des ONG, institutions financières, etc.) - les infrastructures productives et démarches de qualité Le hub doit servir à mutualiser les expériences de terrain de chacun et d’échanger sur les bonnes pratiques. Il ne faut pas hésiter à travailler ensemble, par exemple lorsqu’une entreprise a fait du bon travail pour un projet, on peut la recontacter pour travailler sur un autre projet. En conclusion, une revue de portefeuille des projets du hub sera réalisée chaque année à l’image de ce que nous avons fait dans le cadre de cet atelier. Le hub doit apporter une assistance technique au niveau des projets : coaching technique, échanges etc. Cette aide viendra bien sûr des CPM mais pas seulement. C’est également aux experts des projets de valoriser leurs savoirs afin d’appuyer les autres projets. Il n’y aura aucun problème à accorder une non objection pour une mission destinée à fournir une aide technique d’un projet vers un autre projet. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 11
  • 12. A. Aperçu général des 7 pays du hub Les pays du hub occupent une superficie de 2,77 millions de km2 et représentent une population totale de 56 millions de personnes en 2017. La répartition de cette population entre les zones urbaines et rurales connaît des disparités en fonctions des pays. Le pays le plus urbanisé est le Cap Vert, dont 65 % de la population vit en ville. A l’opposé, en Guinée Conakry, pays le moins urbanisé, 64 % des habitants vivent en zone rurale. Mais une tendance générale est partagée par tous les pays du hub, c’est celle de la diminution de la part de la population rurale dans la population totale. Dans chacun de ces pays, à l’instar des autres pays dans le monde, la population tend à se concentrer dans les zones urbaines. Figure 2 : projets en cours de mise en oeuvre dans les 7 pays du hub Figure 3 : population rurale en % de la population totale (BM) Figure 4 : population des pays du hub FIDA Afrique de l’Ouest Notre role en tant qu’institution est de rendre attractive l’agriculture dans les zones rurales, afin que ceux qui le souhaitent puissent rester vivre au village. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 12
  • 13. La répartition géographique des pays du hub lui confère une diversité de climats. En terme de pluviométrie, le Mali et la Mauritanie comprennent des régions au nord où les précipitations moyennes sont inférieures à 100 mm par année. Dans ces régions la pluviométrie ne dépasse jamais 50 mm mensuellement. Ces régions ont une très faible productivité agricole. A l’opposé, en Guinée Bissau et Guinée Conakry, certaines zones connaissent des précipitations annuelles moyennes supérieures à 1800 mm. Cette situation induit une variation extrême de la durée de la période de croissance* des plantes par année entre les différents pays. Cette période va de 0 jours pour le nord du Mali et la majeur partie de la Mauritanie, à 365 au sud de la Guinée Conakry. * La durée de la période de croissance (Length of Growing Period ou LGP en anglais) est la période (en jours) d’une année où les précipitations dépassent la moitié de l’évapotranspiration potentielle. Cet indicateur est utile pour déterminer la durée du cycle de culture et les calendriers dans des conditions moyennes. Figure 5 : productivité des terres en Afrique de l’Ouest (Atlas de l’Afrique de l’Ouest, USAID, CILSS, USGS) Figure 6 : pluviométrie annuelle moyenne entre 1981 et 2014, et nombre de mois dont les précipitations sont supérieures à 50 mm en Afrique de l’Ouest (Funk et Al., 2015) Figure 7 : produit intérieur brut par habitant des 7 pays du hub de 1990 à 2017 (BM) Entre ces deux extrêmes, la période augmente progressivement à mesure que l’on descend vers le sud. Le nombre de jours de croissance est d’environ 90 au niveau de Dakar, 150 au niveau de la Gambie et il approche les 200 en Guinée Bissau et au sud du Mali Présentation de la région, du hub et des 7 pays 13
  • 14. Figure 8 : taux de dépendance à l’égard des importations céréalières en %, moyenne sur 3 ans de 2003 à 2012 (FAO) Le taux de dépendance à l’égard des importations céréalières varie fortement d’un pays à l’autre. Il est de moins de 10 % pour le Mali, qui est quasiment autosuffisant, alors que la Mauritanie et le Cap Vert sont dépendants à plus de 80 % des importations. Cette dépendance s’explique notamment par l’insularité du Cap Vert et les conditions climatiques des deux pays limitant la production de céréales. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 14
  • 15. Figure 9 : carte des interventions en cours au Cap-Vert La population agricole du Cap-Vert est d’environ 92 000 personnes soit 35 % de la population active. Parmi cette population, 31,2 % sont des jeunes et 52,9 % sont des femmes. C’est au sein de cette population agricole que l’on trouve la plupart des pauvres. Les niveaux les plus extrêmes de pauvreté sont atteints dans les îles où il y a le plus de potentiel au niveau agricole. Depuis 1978, le FIDA agit au Cap-Vert où il a financé 5 projets dont 4 sont achevés et un en cours de mise en œuvre. Ces interventions ont été réalisées dans les domaines de la production agricole, de l’élevage et du secteur halieutique. Le coût total de ces projets s’élève à 103,8 millions US $ dont 49,9 millions proviennent du FIDA. Il convient de souligner que l’insularité du Cap-Vert rend les coûts de réalisation des programmes très importants. Cette spécificité est à prendre en compte lorsque l’on évalue l’efficience des investissements réalisés. Cap Vert Agriculture, value added (%) GNI per capita Population Rural population percentage of Total Human development index Human development index Rank 8,32 3 280 520 502 34 0,65 122 10 2 970 539 560 34 0,65 122 2015 2016 B. Le Cap Vert Figure 10 : part du PIB issue de l’agriculture au Cap-Vert en noir (BM) Cap-Vert 6% 94% Présentation de la région, du hub et des 7 pays 15 Tableau 1 : Indicateurs de développement du Cap Vert
  • 16. Tableau 2 : liste des projets financés par le FIDA au Cap-Vert Période 1980-1985 1988-1995 1991-1999 2000-2013 2013-2022 (avec FA) Projet de Développement Agricole Intégré d’Assomada Projet de développement de la pêche artisanale Projet de développement de l’agriculture et de l’élevage à assise communautaire Programme de Lutte contre la Pauvreté en milieu Rurale (PLPR) Programme de Promotion des Opportunités Socioécono- miques Rurales - POSER et financement ASAP (POSER-C) TOTAL FIDA, BAD FIDA, BAD, PNUD FIDA, Fonds Fiduciaire Espagnol, ASAP 8 250 000 14 400 000 8 250 000 36 094 743 36 809 953 103 804 696 Programme Financeurs Coût total (US $) FIDA, AFD FIDA Les interventions du FIDA ont atteint des résultats significatifs dans l’amélioration des conditions socio-économiques des populations rurales, en facilitant l’accès des populations aux services sociaux de base (eau, éducation, santé, etc.). Sur le plan organisationnel, les interventions du FIDA ont permis de renforcer les organisations communautaires de base (ACD) et les cadres de concertation entre partenaires (CRP). Ceux-ci sont toujours actifs sur le terrain et facilitent la mobilisation des populations, l’identification, la préparation et la mise en œuvre des microprojets. Le nouveau Programme d’Options Stratégiques basé sur les résultats (COSOP) du Cap-Vert est en cours de validation par le Conseil d’Administration du FIDA. Ce programme couvrira la période 2019-2024. Il a été développé au cours de 2018 en collaboration avec le Gouvernement, les parties-prenantes et partenaires à partir de la revue de la Note de Stratégie pays (CSN 2016-2018) encore en cours et sous laquelle un financement additionnel en faveur du projet POSER à été formulé. L’articulation du COSOP est basée sur : • l’analyse des politiques nationales, des données socio-économiques disponibles et des résultats du projet en cours (POSER/ASAP) ; • des entretiens avec les représentants du Gouvernement et des PTF ; • des échanges avec les bénéficiaires des projets financés. L’objectif global du programme pays est d’améliorer durablement les moyens d’existence et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales vulnérables, particulièrement les femmes et les jeunes. Cet objectif global repose sur trois axes stratégiques : • Objectif spécifique 1 : Renforcer la résilience des populations rurales aux effets du changement climatique en particulier, mais pas seulement, dans le domaine de l’accès et la gestion de l’eau. Cela implique un ancrage dans une stratégie de gestion des risques agricoles : identification et analyse, réduction et prévention (accès et gestion de l’eau agricole, récupération des eaux de pluies, traitement des eaux usées, amélioration des pratiques agricoles, etc.), renforcement de l’information agro-climatique, alertes précoces, mise en place de mécanismes de transfert des risques (assurance, etc.) ; • Objectif spécifique 2 : Soutenir le développement des filières agricoles et de l’économie locale selon les potentialités et spécificités régionales. L’atteinte de cet objectif passera par un renforcement des acquis des projets précédents du FIDA dans une logique de consolidation, de durabilité et de développement local. Il est prévu d’introduire une approche basée sur les chaînes de valeur portées par les communautés et leurs organisations. Le programme favorisera la professionnalisation des producteurs (agriculteurs, éleveurs et pêcheurs), la valorisation des produits des terroirs, l’accès au marché via la certification et la labellisation. Enfin,de nouvelles ressources humaines et financières seront mobilisées : promotion de l’entreprenariat des jeunes,engagement La stratégie du FIDA au Cap-Vert Présentation de la région, du hub et des 7 pays 16
  • 17. du secteur privé (SIF, rémitances, etc.), synergies avec les autres PTF. • Objectif spécifique 3 : Contribuer au dialogue politique sur des thématiques majeures de développement (décentralisation, instances de concertation et développement local, énergies renouvelables, résilience, etc.) en concertation avec les autres partenaires. Il s’agit d’organiser des revues conjointes de portefeuille avec le Gouvernement, de conduire des études thématiques, de participer aux concertations avec le Gouvernement et les autres partenaires sur des thèmes majeurs, tels que la décentralisation, les instances de concertation et de développement local, les énergies renouvelables, la résilience. Leçons apprises de l’engagement du FIDA au Cap-Vert • Les fonctions de concertation, de planification, de gestion et de mise en œuvre ont été bien intégrées au sein des Cadres Régionaux de Partenariat CRP) mais leur autonomisation demeure un défi ; • La concertation entre PTF est nécessaire pour une meilleure synergie d’actions et un meilleur fonctionnement des cadres de concertation régionaux ; • La concertation régionale entre partenaires locaux (CRP et ACD) facilite la mise en œuvre des programmes de lutte contre la pauvreté ; • Les associations communautaires de base facilitent la mobilisation et la participation des populations aux initiatives de développement; • Des outils spécifiques de ciblage des jeunes et des femmes sont nécessaires pour leur prise en compte efficace ; • Les microprojets isolés et de petite taille demandent des actions complémentaires et structurantes pour avoir un impact socioéconomique significatif et durable ; • La mobilisation et la gestion de l’eau sont déterminantes au développement économique, social et humain au Cap Vert. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 17
  • 18. C. La Gambie S’étendant sur 450 km à l’intérieur des terres le long du fleuve Gambie, la Gambie est entourée par le Sénégal, à l’exception de son front de mer de 60 km situé sur l’océan Atlantique. L’économie repose sur l’agriculture, le tourisme et les envois de fonds par les migrants. La pauvreté et l’insécurité alimentaire sont très répandues et près de la moitié des 2 millions d’habitants vivent dans la pauvreté. Près de 40 % des habitants vivent dans des zones rurales où 73,9% vivent sous le seuil de pauvreté. Plus de 60% des Gambiens dépendent de l’agriculture pour leur subsistance. Les agriculteurs et les travailleurs agricoles, en particulier les femmes et les jeunes, constituent une grande partie des pauvres et des extrêmement pauvres. Beaucoup sont analphabètes et manquent de connaissances, de compétences, d’opportunités économiques et d’un accès aux ressources productives telles que le crédit, la propriété de la terre et les services d’appui. " " " " " " " Banjul Basse Brikama Kerewan Bathurst Mansa Konko Janjangbureh Wuli Sami Niani Fulladu East Fulladu West Kiang West Sandu Upper Baddibu Jokadu Kantora Lower Niumi Upper Niumi Niamina East Kombo South Kombo East Nianija Jarra West Foni Brefet Kombo North Foni Bondali Upper Saloum Jarra East Central Baddibu Foni Bintang- karenai Kombo Central Jarra Central Lower Baddibu Kiang Central Lower Saloum Foni Kansala Niamina West Kiang East Foni Jarrol Niamina Dankunku Janjanbureh Central River Western North Bank Upper River Lower River Kombo Saint Mary Sénégal République de Gambie Opération financée par le FIDA 0 25 50 Km Ü Les appellations figurant sur cette carte et sa représentation graphique ne constituent en aucun cas une prise de position du FIDA quant au tracé des frontières ou limites, ou aux autorités de tutelle des territoires considérés. Source: FIDA | 13-11-2018 Projet en cours National Agricultural Land and Water Management Development Project (Nema) " Capitale " Ville Division District Figure 11 : carte des interventions en cours en Gambie Figure 12 : part du PIB issu de l’agriculture en Gambie (en noir) Les mauvaises récoltes causées par les intempéries et les pénuries d’argent obligent souvent les agriculteurs à vendre une partie de leurs produits immédiatement après la récolte, lorsque les prix sont au plus bas, et à acheter des céréales à des prix élevés pendant la période de soudure (juillet–septembre). Ils sont pris dans un cercle vicieux de faibles revenus, d’aversion pour le risque et d’utilisation de technologies à faible rendement. Les défis des agriculteurs comprennent : • La dépendance à la pluviométrie ; • L’appauvrissement des sols et le changement climatique ; • L’incursion d’eau salée dans les terres ; • L’analphabétisme, empêchant l’adoption de technologies améliorées ; • L’exclusion économique des jeunes et des femmes ; • L’accès limité à des intrants de bonne qualité et à des services financiers appropriés; • La faible organisation des chaînes de valeur de la production au marché. Gambie 17% 83% Présentation de la région, du hub et des 7 pays 18
  • 19. Traditionnellement, les femmes ne possèdent ni ne contrôlent la terre, mais représentent plus de la moitié de la main-d’œuvre agricole. Elles conduisent la production de riz, de légumes, de fruits et l’élevage de petit bétail sans accès au crédit. Gambia 2010 2017 Population Population Rurale GDP (US $) Agriculture value added (% of GDP) GNI per capita (US $ / année) Nutrition fact IDH (indice et classement) Sources : WB, UNDP, BBS, FAO Poverty rate (% of population) Crop production Livestock 1,69 millions 2,1 millions 42 % 38, 9 % 0,95 milliard 1,01 milliard 29 % 20,4 % 1 560 1 670 174ème (0.460) 174ème (0.460) 64,2 % > 0,5 % High malnutrition > Global Hunger Index (2017) 23,2 mil précoce, mil tardif, maïs, sorgho, riz, arachide, coton, sésame et horticulture, bétail, mouton, chèvre, volaille Le FIDA intervient en Gambie depuis 1981, soit depuis 38 ans. En tout, 10 projets ont été financés. Le coût total de ces projets s’élève à 216,8 millions US $ dont 93 millions proviennent du FIDA. Le nombre total de bénéficiaires est estimé à 155 000 ménages. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 19 Tableau 3 : Indicateurs de développement de la Gambie.
  • 20. Période 1982-1992 FIDA, PAM, BAD, KFW, Pays-Bas 16 970 000Jahaly And Pacharr Smallholder Project Small Scale Water Control Project Lowlands Agricultural Development Programme Participatory Integrated Watershed Management Project National Agricultural Land And Water Management Development Project TOTAL Rural Finance Project Agricultural Development Project II Agricultural Services Project Rural Finance And Community Initiatives Project Livestock And Horticulture Development Project 1984-1993 FIDA, BM, Italie 29 000 000 1990-1997 FIDA, PAM 5 020 000 1997-2005 FIDA, BAD 11 660 000 1993-1999 FIDA, BM 17 060 000 1999-2007 FIDA 10 640 000 2006-2015 FIDA, BAD 17 530 000 2008-2014 FIDA 7 850 000 2010-2015 FIDA, BAD 16 990 000 2012-2020 FIDA, BID, BAD 84 100 000 216 820 000 Programme Financeurs Coût total (US $) La stratégie du FIDA en Gambie Le programme stratégique du FIDA (COSOP) pour la Gambie a été validé en décembre 2018. Il sera effectif pour une durée de 5 ans, pour la période 2019 – 2024. Il est composé de deux objectifs principaux : - Objectif 1 : La productivité agricole des petits exploitants est améliorée grâce à la gestion durable des ressources en eau et à la résilience au climat ; - Objectif 2 : Les capacités et les opportunités d’accès aux marchés sont accrues pour les organisations paysannes et les petits exploitants. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 20 Tableau 4 : Liste des projets financés par le FIDA en Gambie
  • 21. Le programme favorisera la professionnalisation des producteurs (agriculteurs, éleveurs et pêcheurs), la valorisation des produits des terroirs, l’accès au marché via la certification et la labellisation. Enfin, de nouvelles ressources humaines et financières seront mobilisées : promotion de l’entreprenariat des jeunes, engagement du secteur privé (SIF, rémitances, etc.), synergies avec les autres PTF. • Objectif spécifique 3 : Contribuer au dialogue politique sur des thématiques majeures de développement (décentralisation, instances de concertation et développement local, énergies renouvelables, résilience, etc.) en concertation avec les autres partenaires. Il s’agit d’organiser des revues conjointes de portefeuille avec le Gouvernement, de conduire des études thématiques, de participer aux concertations avec le Gouvernement et les autres partenaires sur des thèmes majeurs, tels que la décentralisation, les instances de concertation et de développement local, les énergies renouvelables, la résilience. D. La Guinée Bissau Avec un PIB par habitant de 723 USD en 2017, la Guinée-Bissau fait partie des pays les plus pauvres du monde. Depuis son indépendance du Portugal en 1974, le pays a connu une instabilité politique chronique qui a déplacé des personnes et entravé la croissance et les efforts de lutte contre la pauvreté. Bordé par le Sénégal au nord et la Guinée Conakry au sud, le pays comprend un archipel de plus de 100 îles et une population de 1,9 million d’habitants. L’agriculture est au cœur de l’économie. Deux cultures dominent : le riz pour la consommation intérieure et la noix de cajou, qui représente 80 % des recettes d’exportations du pays. Cette dépendance excessive à la culture des noix de cajou expose les deux tiers de la population à des chocs économiques. La diversification, soit en remontant la chaîne de valeur, soit en améliorant les technologies agricoles et l’accès aux marchés, sera essentielle pour parvenir à une croissance soutenue et lutter contre la pauvreté. L’économie du pays continue de se développer malgré la suspension des flux de donateurs en 2016 dans l’attente de la résolution de l’impasse politique. Une enquête menée en 2010 a révélé que 69,3% de la population vivait dans la pauvreté, dont 33% dans une pauvreté extrême. Le FIDA intervient en Guinée Bissau depuis 1983, soit depuis 36 ans. Depuis les débuts, 4 projets ont été financés, pour total de 46,4 millions US $ dont 27,6 millions US $ pour la part du FIDA. Le nombre total de bénéficiaires est estimé à 155 777 ménages. Figure 14 : part du PIB issu de l'agriculture en Guinée Bissau (en noir) Guinée-Bissau 51% 49% Présentation de la région, du hub et des 7 pays 21 Figure 13 : carte des interventions en cours en Guinée Bissau
  • 22. Période 1983-1993 FIDA, PAM, BAD 16 300 000 Projet de développement rizicole dans la région de Tombali Projet de développement communautaire et de réhabilitation rurale Programme de développement rural Projet d’Appui au Développement économique des Régions du Sud TOTAL 1987-1993 FIDA 5 580 000 2007-2013 FIDA, Coopération suédoise 5 580 000 2015-2021 FIDA, OFID 19 000 000 46 460 000 Programme Financeurs Coût total (US $) Présentation de la région, du hub et des 7 pays 22 Figure 15 : évolution de l’IDH et de ses composantes en Guinée Bissau de 2005 à 2017 Tableau 5 : Liste des projets financés par le FIDA en Guinée Bissau Figure 16 : part des terres agricoles dans la superficie totale en Guinée Bissau
  • 23. En Guinée-Bissau, les prêts du FIDA visent à revitaliser l’économie rurale afin d’améliorer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté. Notre approche encourage les communautés rurales à s’engager dans leur propre développement. Les projets actuels appuyés par le FIDA soutiennent le développement communautaire et la microfinance, en mettant l’accent sur le développement des infrastructures et l’augmentation de la production de riz. Les activités clés comprennent : • promouvoir la réduction de la pauvreté, l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, la mise en place d’institutions rurales plus solides et l’amélioration de l’accès aux financements ruraux, en particulier dans les régions pauvres et exposées aux catastrophes naturelles de Quinara et Tombali ; • soutenir le redressement du pays après le conflit et promouvoir la prévention des crises ; • intégrer l’égalité des sexes dans tous les services et activités du projet ; • tirer parti de l’expérience et de la capacité des organisations non gouvernementales et de la société civile à compléter les prestations de services du secteur public dans les zones ciblées. La stratégie du FIDA en Guinée Bissau Il n’y a actuellement pas de COSOP en Guinée Bissau. Le dernier COSOP date de 2003. Une Note de Stratégie Pays est prévue pour Avril 2019. Le nouveau projet PADES II est prévu pour présentation au Board en Décembre 2019. Le FIDA est le seul bailleur qui intervient dans la zone sud de Guinée Bissau qui est une zone très enclavée. Digue en Guinée Bissau Présentation de la région, du hub et des 7 pays 23
  • 24. E. La Guinée Conakry La Guinée est en train de sortir lentement du double choc du virus Ebola et des bas prix des produits de base qui ont pesé sur son économie en 2014 et 2015. Après avoir stagné en 2015, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 10,5 % en 2016 et 12,7 % en 2017, grâce à une production accrue de bauxite et d’or, et un secteur agricole résilient. Environ 55% de la population guinéenne vivait dans la pauvreté en 2012, contre 49 % en 2003. La crise Ebola a probablement contribué à aggraver la situation, en particulier dans les régions les plus pauvres du sud-est qui ont été le plus touchées. Environ 67 % des Guinéens vivent dans des zones rurales. La plupart pratique l’agriculture de subsistance sur de très petites parcelles.Figure 17 : carte des interventions en cours en Guinée Conakry Figure 18 : part du PIB issu de l’agriculture en Guinée Conakry (en noir) Guinée Conakry 84% 16% Présentation de la région, du hub et des 7 pays 24 Située sur la côte atlantique de l’Afrique de l’Ouest, juste au sud du Sénégal, la Guinée comptait 12,72 millions d’habitants en 2017, répartis sur un territoire d’une superficie de 245 860 kilomètres carrés.
  • 25. Environ 63 % des ruraux sont pauvres, soit deux fois plus qu’en ville. La productivité est faible car les agriculteurs ont peu accès à l’information, aux nouvelles technologies, aux infrastructures de base ou aux services financiers ruraux. Les habitants des zones rurales ont pratique que l’agriculture pour gagner leur vie. L’accès aux soins de santé, à l’éducation et à l’eau potable est très limité dans les zones rurales. Il est très difficile de développer les chaînes de valeur agricoles en Guinée, car les institutions et le cadre réglementaire sont faibles, les services publics fonctionnent mal, les infrastructures de base sont insuffisantes et les institutions de financement rural sont trop peu nombreuses. Guinée Conakry 2015 2017 Population totale 12,1 millions 12,7 millions Population rurale (% total) 62,84 % 8.8 milliards US $ 10.8 milliards US $PIB 17 % 16 %Agriculture value added (% of GDP) 470 US $ 800 US $GNI per capita 0,41 0,46Human Dev. Index Riz, maïs, manioc, patate douce, huile de palme Bovins, ovins, caprins, porcins, volailles Près d’un tiers des enfants guinéens de moins de cinq ans souffre de malnutrition chronique (OMS 2015) Taux de pauvreté (% de population) 55,2 (2012) Productions agricoles Bétail Nutrition Figure 19 : évolution de l’IDH et de ses composantes en Guinée Conakry de 1990 à 2017 Figure 20 : montant des déboursements annuels depuis 2009 en Guinée Conakry Présentation de la région, du hub et des 7 pays 25 Tableau 6 : Indicateurs de développement de la Guinée Conakry
  • 26. 1981-1992 FIDA, BAD FIDA FIDA FIDA, OFID FIDA, OFID FIDA, Arabie Saoudite FIDA, BM, BAD FIDA, OFID FIDA FIDA, BM FIDA, BAD FIDA, AFD, BM, BAD FIDA FIDA, OFID 31 600 000 19 120 000 19 100 000 18 220 000 24 400 000 25 500 000 26 960 000 38 660 000 19 810 000 35 340 000 17 710 000 56 000 000 40 060 000 97 090 000 469 570 000 Projet de développement rural de la région de Siguiri Projet de développement rural de la région de Gueckedou Projet de relèvement de l’agriculture du Fouta-Djalon Projet de développement des petites exploitations en région forestière Projet d’appui aux petits exploitants en Basse Guinée Nord Programme de développement local et de réhabilitation agricole au Fouta-Djalon Programme participatif de développement rural en Haute Guinée Programme national d’appui aux acteurs des filières agricoles Projet d’appui au développement rural de Basse Guinée nord Projet d’appui aux communautés villageoises - Phase II Programme national d’appui aux acteurs des filières agricoles - extension Basse-Guinée et Faranah Projet pour l’Agriculture familiale, résilience et marchés en Haute et Moyenne Guinée TOTAL Projet d’appui aux communautés villageoises Deuxième projet de développement rural de la région de Siguiri 1986-1991 1990-1995 1993-1997 1994-2001 1996-2003 1999-2005 1998-2008 2001-2010 2002-2015 2006-2013 2008-2012 2013-2019 2018-2024 Programme Financeurs Coût total (US $) Présentation de la région, du hub et des 7 pays 26 Période Tableau 7 : Liste des projets financés par le FIDA en Guinée Conakry
  • 27. Stratégie du FIDA en Guinée Conakry Le renouvellement du COSOP n’a pu être réalisé, compte tenu de la crise sanitaire liée à Ebola. Début 2017, le Gouvernement et le FIDA se sont dotés d’une Note de stratégie pays (NSP) pour la période 2017-2018. La NSP 2017-2018 visait à donner un cadre de référence stratégique et opérationnel à moyen terme nécessaire à l’identification et à la formulation des prochaines opérations du FIDA dans le pays en partenariat avec les autres acteurs concernés (public et privé). Les objectifs stratégiques étaient cohérents d’une part avec les principales politiques et stratégies publiques du Gouvernement en matière de développement et plus particulièrement du secteur agricole et rural (PNDA, PNIASA), et d’autre part avec l’objectif général, les principes d’action et les objectifs stratégiques qui guideront les opérations du FIDA durant la période (cinquième Cadre stratégique 2016 - 2025). Les objectifs stratégiques de la NSP 2017-2018 sont : OS1 : Les productions des agriculteurs familiaux sont accrues durablement OS2 : Les producteurs bénéficient de conditions de marché plus équitables OS3 : Les organisations (OP, unions, fédérations, coopératives) et institutions de microfinance rendant des services aux agriculteurs sont professionnelles et en capacité de répondre aux demandes de leurs membres. En Guinée, les prêts du FIDA ont pour objectif de réduire la pauvreté rurale, de soutenir le développement durable du secteur agricole et de renforcer les capacités pour une meilleure gouvernance locale. Notre approche soutient la décentralisation et le développement local, ainsi que le développement des chaînes de valeur agricoles. En octobre 2008, le FIDA et le Gouvernement guinéen ont approuvé le programme d’options stratégiques pour le pays (COSOP) pour la période 2009-2014 avec trois Objectifs Stratégiques (OS) : (i) renforcer la participation des communautés au processus local et national d’élaboration des politiques et de programmation budgétaire ; (ii) renforcer l’accès des petits producteurs à des services d’appui à la production ; (iii) renforcer l’accès des groupes marginalisés – et plus particulièrement des femmes – aux microcrédits adaptés à leurs besoins. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 27
  • 28. Leçons apprises de l’intervention du FIDA en Guinée • Sur le partenariat avec les OPA: les OPA doivent être accompagnées dans la durée vers la mise en place d’objectifs et de stratégie de développement (business plans) avec une exigence de résultats et des services de qualité ; • Sur les Associations des Services Financiers (ASF) : Depuis la fin des années 90, le FIDA a permis la création de 105 ASF dont la performance est variable (certaines se sont beaucoup développées, d’autres ont fusionné ou cessé leur activité). Une stratégie de moyens et d’appui à court et moyen terme vers une structuration et professionnalisation des ASF est donc nécessaire, accompagnée d’une stratégie de sortie claire négociée avec les partenaires et en lien avec son plan d’autonomisation et de développement. • Sur la gestion de projet et les aspects fiduciaires : i) Il est important qu’un système de suivi-évaluation unique aux différents projets soit mis en place dès le démarrage des projets et que ce système soit intégré au Minagri et qu’il aligne ses indicateurs à celui des politiques et stratégies sectorielles du pays; ii) La mise en œuvre du programme pays a révélé la nécessité d’une planification adéquate dans la préparation et le lancement des dossiers d’appels d’offre et de mettre en place un mécanisme de suivi des passations de marché. • Sur le ciblage: une attention particulière doit être accordée à la participation des femmes et des jeunes au niveau des instances de décision et de gouvernance des OPA. • Sur la logique d’intervention des projets : Considérant les objectifs propres et capacités des OPA, les projets FIDA doivent se centrer sur des approches simplifiées et focalisées sur quelques activités centrales structurantes. La maitrise d’ouvrage déléguée doit coïncider avec les objectifs et les mandats respectifs des OPA et leur cœur de métier. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 28
  • 29. Mali 62% 38% F. Le Mali Le Mali est un grand pays enclavé dans la zone désertique et sahélienne de l’Afrique de l’Ouest. Son territoire s’étend sur 1 240 000 km2. Sa population est de 18,5 millions d’habitants en 2017, dont 47 % ont moins de 15 ans. 90 % des maliens vivent dans le sud du pays, près des fleuves du Niger et du Sénégal. L’économie du pays est centrée sur l’agriculture et la pêche. L’or et le coton sont les principales exportations et sources de revenu pour le pays, complétées par les envois de fonds des migrants travaillant à l’étranger. Un coup d’État militaire en 2012 a été suivi d’une interruption de trois ans de la politique et d’une augmentation de l’insécurité. Au Mali, 60 % de la population vit dans des zones rurales, où l’agriculture et l’agropastoralisme constituent les principales activités. Dans les zones rurales, la pauvreté atteint 53 % ce qui entraîne la migration vers l’extérieur. Figure 21 : carte des interventions en cours au Mali Figure 22 : part du PIB issu de l’agriculture au Mali (en noir) Présentation de la région, du hub et des 7 pays 29
  • 30. Dans l’avenir, le changement climatique va frapper durement le Mali et les autres pays du Sahel, réduisant les zones utilisables pour les cultures, la pêche et le pâturage, exacerbant les conflits fonciers et poussant les populations à migrer plus au sud ou à l’étranger. Les prévisions indiquent que la production agricole devrait chuter d’environ 17 % d’ici 2050. Pourtant, l’agriculture a un grand potentiel de développement. Le principal obsta- cle est le manque d’accès au financement et aux ressources et services dont les jeunes ont besoin, en particulier pour s’engager dans des activités productives. Guinée Bissau 2015 2017 Population totale 17,5 millions 18,5 millions Population rurale (% total) 60 % 13,1 milliards US $ 15.2 milliards US $PIB 41 %Agriculture value added (% of GDP) 790 US $ 770 US $GNI per capita 0,42 0,42Human Dev. Index Taux de pauvreté (% de population) 41,1 % (2014) Figure 23 : évolution de l’IDH et de ses composantes au Mali entre 1990 et 2017 Présentation de la région, du hub et des 7 pays 30 Tableau 8 : Indicateurs de développement du Mali
  • 31. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 31 Figure 24 : projets du FIDA clôturés ou en cours d’exécution au Mali depuis 2005
  • 32. Période 1983-1992 FIDA FIDA FIDA, OFID, Swisscontact FIDA, BOAD, Belgium Survival Fund FIDA, Belgium SurvivalFund, BOAD FIDA FIDA, AFD, coopération néerlandaise, (BM) FIDA, OFID, BOAD FIDA, Commission Européenne, Swedish Complementary, Belgium Survival Fund, BOAD FIDA, UNCDF, CIDA, UNDP FIDA, BID, UNICEF, ACORD, PAM FIDA, GEF FIDA, GEF, BM, UE FIDA, DANIDA 9 180 000 18 600 000 10 950 000 20 100 000 84 030 000 27 050 000 14 800 000 45 910 000 33 570 000 22 830 000 173 410 000 30 760 000 43 670 000 105 500 000 640 360 000 Programme Fonds de Développement Villageois de Ségou, phase I Programme de Diversification des Revenus en zone non cotonnière du Mali Sud, phase I Programme de Sécurité Alimentaires et d’Amélioration des Revenus à Kidal Programme Fonds de Développement Villageois de Ségou, phase II Programme de Diversification des Revenus en zone non cotonnière du Mali Sud Phase II Programme Fonds de Développement en zone Sahélienne Programme d’Investissement et de Développement Rural des régions du Nord Mali Programme Intégré de Développement Rural de la région de Kidal Projet d’Accroissement de la Productivité Agricole au Mali Programme de Microfinance Rurale Formation professionnelle, Insertion et appui à l’Entreprenariat des jeunes Ruraux Financement inclusif des filières agricoles TOTAL Programme de Développement de la Zone Lacustre, phase II Programme de Développement de la Zone Lacustre, phase I 1984-1990 1987-1996 1990-1999 1992-1999 1996-2005 1997-2006 2006-2014 1999-2013 2006-2014 2010-2019 2010-2019 2014-2022 2018-2024 Programme Financeurs Coût total (US $) Présentation de la région, du hub et des 7 pays 32 Tableau 9 : Liste des projets financés par le FIDA au Mali
  • 33. Figure 25 : montant des déboursements annuels au Mali depuis 2009 Stratégie du FIDA au Mali Le FIDA finance des projets au Mali, et en particulier dans des régions du Sahara et du Sahel. Les activités ciblent les ménages ruraux pauvres et accordent la priorité aux besoins des femmes et des jeunes. Les activités clés comprennent : • Augmenter et diversifier la production agricole ; • Assurer l’accès aux services sociaux de base ; • Renforcer les capacités des organisations de producteurs. Le dernier COSOP date de 2007. En 2012, le processus de préparation d’un nouveau COSOP a été ajourné suite au coup d’état de mars 2012. Un document intérimaire rédigé conjointement par le Gouvernement et le FIDA a permis de prendre des décisions quant à l’utilisation des fonds pour le cycle SAFP (Système d’Allocation Fondé sur la Performance) 2013 - 2015. Malgré l’accord de paix signé entre les groupes Touaregs et le Gouvernement malien en juin 2015, la situation n’est pas encore suffisamment stabilisée pour lancer la préparation d’un nouveau COSOP. Une NSP a formulé les axes stratégiques pour 2017 – 2018 et a été prolongée jusqu’en 2019. Un nouveau projet de Multi-Energie pour la résilience et la gestion intégrée des Terroirs (MERIT) sera présenté au Board d’Avril 2019. Le nouveau COSOP sera présenté au Board d’avril 2020. Objectifs de la note stratégie pays 2017 – 2019 : OS1 : Soutenir une production agricole résiliente au changement climatique. OS2 : Promouvoir l’inclusion financière des petits producteurs et des micro-entrepreneurs ruraux. OS3 : Insérer les jeunes ruraux dans les filières agricoles et leurs activités connexes. Résultats de la stratégie du FIDA au Mali • 15 bio-digesteurs au niveau familial installés en 2015 dans le cadre du PAPAM/ASAP ; • Six Groupes Locaux d’Assistance Météorologique au monde rural (GLAMs) ont été créés ; • Création d’une plateforme de crowfunding pour mobiliser les transferts financiers des migrants qui financeront les activités économiques de jeunes ruraux ; • Facilitation de Proximité des jeunes ruraux à partir de 15 ans ; • Mise en place et institutionnalisation d’un fonds de refinancement des SFD ; • S&E : Outil d’évaluation multi dimensionnelle de la pauvreté/MPAT (PAPAM/ASAP) et photographie participative (FIER) ; • Modernisation de l’offre de formation: ex. le centre de formation de la CNOP en agro-écologie (Centre de Nyéléni) offrira des formations agricoles plus respectueuses de l’environnement et moins émettrices en GES ; • Approche par bassin versant mise en œuvre dans le cadre du PAPAM/ASAP sur 30 communes. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 33
  • 34. Mauritanie 77% 23% G. La Mauritanie La population mauritanienne est très jeune : en 2013, 40 % a moins de 15 ans, 60 % a moins de 25 ans et seulement 5 % plus de 60 ans. 41% de la population vit dans des zones rurales et la moitié d’entre eux dépendent de l’agriculture pour gagner leur vie. L’agriculture génère près d’un quart du produit intérieur brut (PIB). Le taux de pauvreté national a diminué de façon substantielle, passant de 51 % en 2000 à 31 % en 2014. Mais 74 % des pauvres vivent dans les zones rurales et dans le sud, 44,4 % vivent dans la pauvreté, tandis que plus du cinquième des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique. En 2015, 23,8 % des ménages vivaient dans une situation d’insécurité alimentaire. Les femmes ont un accès très limité aux organes de décision concernant la terre et les villages. Les jeunes adultes ont du mal à trouver un emploi rémunérateur et à participer à l’économie. Environ 12 000 à 16 000 jeunes arrivent sur le marché du travail chaque année et environ un tiers d’entre eux ne trouvent pas de travail. Le taux d’alphabétisation national dans la zone de projet du FIDA est de 29 % pour les femmes et 36 % pour les hommes. Figure 26 : carte des interventions en cours en Mauritanie La Mauritanie s’étend sur 1 030 700 km2. Plus des deux tiers de ce territoire sont désertiques. Ses 4 millions d’habitants s’urbanisent rapidement. La moitié de la population tire ses moyens de subsistance de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, selon les données de 2013 de la Banque Mondiale. Figure 27 : part du PIB issu de l'agriculture en Mauritanie (en noir) Présentation de la région, du hub et des 7 pays 34
  • 35. La Mauritanie est autosuffisante en viande rouge et en poisson, mais importe 60 % des autres produits alimentaires de base, notamment du riz, des légumes, du sucre et de l’huile de cuisson. Les dépenses nationales dans l’agriculture s’élevaient à 4,7 % du budget du pays en 2014 (RESAKSS). La Mauritanie est extrêmement vulnérable au changement climatique, qui amplifie les sécheresses et les inondations, et endommage les produits forestiers non ligneux et les pâturages. Après plusieurs coup d’états, le pays est actuellement stable. Le FIDA intervient en Mauritanie depuis 1980, soit depuis 39 ans. Depuis les débuts, 14 projets ont été financés, pour un total de 342,3 millions US $ dont 136,2 millions US $ pour la part du FIDA. Le nombre total de bénéficiaires est estimé à 190 470 ménages. Mauritanie 2016 2015 Agriculture, value added (%) 27,4 27,7 1 152GDP per capita (US $) 1 102 2 % 1,4 % 4,182 GDP growth rate : 4, 42 (2017)Population, total (million) 39,6 40,1 Rural population as per cent of Tot 0.516 0.514 157 Human Development Index Human Development Index Rank 159 (2018) Présentation de la région, du hub et des 7 pays 35 Tableau 10 : Indicateurs de développement en Mauritanie
  • 36. Figure 28 : évolution de l'IDH de la Mauritanie de 1990 à 2018 Country MAURITANIA 2016 2017 2018 4 235 097 4 687 082 3 608 617 12 530 796 Grand Total 4 235 097 4 687 082 3 608 617 12 530 796 Disb. Amount (USD) Total Disb. Amount (USD) 0 500 000 1 000 000 1 500 000 2 000 000 2 500 000 3 000 000 3 500 000 4 000 000 4 500 000 5 000 000 MAURITANIA 2016 2017 2018 Country MAURITANIA 2016 2017 2018 4 235 097 4 687 082 3 608 617 Grand Total 4 235 097 4 687 082 3 608 617 Disb. Amount (USD) Total D (USD) 0 500 000 1 000 000 1 500 000 2 000 000 2 500 000 3 000 000 3 500 000 4 000 000 4 500 000 5 000 000 MAURITANIA 2016 2017 2018 Figure 29 : montant des décaissements annuels depuis 2016 en Mauritanie Présentation de la région, du hub et des 7 pays 36
  • 37. Période 1981-1989 ADF FRA, EU, KFWGERMANY, IDAm IsDB, Libya, Saudi Arabia, UAE UNDP AFESD AFESD AFESD, GEF ASAP IDA UNDP IDA GEF UNDP, OFID, IUNFDF OFID Coopération Italienne 97 190 000 18 360 000 11 200 000 2 500 000 2 360 000 12 430 000 20 790 000 17 220 000 22 930 000 11 540 000 33 520 000 17 770 000 28 880 000 52 280 000 348 970 000 Projet d’irrigation de Gorgol Projet de formation d’agriculteurs Gorgol Programme de réhabilitation agricole Programme de réhabilitation agricole II Projet d’amélioration de l’agriculture de décrue des inondations à Maghama Projet de développement de l’oasis Projet de lutte contre la pauvreté dans l’Aftout Sud et le Kara Koro Programme de développement durable Oasis - phase II Projet d’amélioration de l’agriculture de décrue des inondations à Maghama, phase II Programme de Lutte contre la Pauvreté Rurale par l’Appui aux Filières Projet de lutte contre la pauvreté dans l’Aftout Sud et le Kara Koro II Projet de développement de filières inclusives TOTAL Projet de gestion de l’aire protégée du Banc d’Arguin Projet d’irrigation à petite échelle 1983-1989 1886-1992 1986-2000 1990-1993 1993-1996 1993-2000 2002-2009 1995-2003 2003-2010 2004-2014 2010-2016 2012-2019 2017-2025 Programme Co-financier Coût total (US $) Présentation de la région, du hub et des 7 pays 37 Tableau 11 : Liste des projets financés par le FIDA en Mauritanie
  • 38. Stratégie du FIDA en Mauritanie La stratégie de la Mauritanie est défini dans le cadre du SCAPP (Stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée) qui est définie pour la période 2016 – 2030. Ses objectifs sont de : • promouvoir une croissance forte, durable et inclusive en créant les conditions d’un changement structurel de l’économie et de la société ; • développer le capital humain et l’accès aux services de base ; et • améliorer toutes les dimensions de la gouvernance en consolidant l’état de droit, la démocratie et la décentralisation. En Mauritanie, les prêts du FIDA visent à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition, à augmenter les revenus des ménages ruraux pauvres, à créer des emplois et à réduire la dépendance du pays à l’égard des importations de produits alimentaires. Les activités ciblent les ménages ruraux pauvres, en particulier les femmes et les jeunes. La stratégie et l’approche du FIDA dans le pays ont trois objectifs principaux : • Réduire l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en encourageant l’adoption de modèles de production compétitifs, adaptés au changement climatique et aux ressources naturelles ; • Renforcer les institutions qui représentent les ruraux pauvres ; • Soutenir le développement du dialogue entre toutes les parties prenantes dans les chaînes de valeur ciblées. Les activités clés comprennent : • Le renforcement des capacités des organisations et des institutions et appui au développement communal et local ; • La promotion des liens entre l’offre et la demande par le biais de chaînes de valeur plus performantes et plus inclusives ; • Le conseil aux agriculteurs, y compris aux femmes et aux jeunes, afin d’améliorer leurs modèles de production et de les adapter au changement climatique, en restaurant les sols et en faisant un meilleur usage des eaux de surface et des eaux souterraines. Les principaux groupes cibles du FIDA sont les petits exploitants et les agro- pasteurs (hommes, femmes et jeunes), largement tributaires des cultures pluviales et de l’élevage. Avantages comparatifs du FIDA en Mauritanie : • Soutien les groupes marginalisés ; • Promotion de leur sécurité alimentaire et nutritionnelle ; • Accroissement de leur inclusion dans les chaînes de valeur locales ; • Accroissement de la productivité et la rentabilité de l’agriculture tout en garantissant la durabilité et en augmentant la résilience au changement climatique et aux chocs de marché ; • Fourniture d’un accès aux services de base ; • Promotion des organisations locales qui représentent les ruraux pauvres et peuvent défendre leurs intérêts ; et • Renforcement de l’équilibre entre les sexes et la participation des femmes et des jeunes au développement rural (Prix du FIDA Genre 2017 attribué à PASK II). Le COSOP du FIDA en Mauritanie a pour objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté rurale, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la résilience des ménages ruraux vulnérables. Ses objectifs stratégiques sont les suivants : OS 1 : promouvoir la sécurité alimentaire et nutritionnelle par la diffusion et l’extension à plus grande échelle de modèles de production concurrentiels et de modèles de gestion de l’environnement respectueux des ressources naturelles et résilients au changement climatique; OS 2 : renforcer les institutions représentant les ruraux pauvres et l’accès aux services de base ; OS 3 : soutenir le développement de chaînes de valeur inclusives intégrant les ruraux pauvres, y compris les femmes et les jeunes, en soutenant la collaboration entre les parties prenantes. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 38
  • 39. Pour atteindre ces objectifs, le FIDA se dote des instruments suivants : - Investissements dans les programmes de pays ; - Gestion des connaissances et innovations ; - Dialogue politique et partenariat ; - Coopération Sud-Sud et triangulaire ; - Equité H/F et promotion de la jeunesse ; Le COSOP est aligné sur les politiques et priorités nationales (SCAPP). Il contribue aux objectifs stratégiques du FIDA et à la stratégie évolutive du FIDA pour les pays à revenu intermédiaire. Il répond aux ODD pertinents (1-2-5-8-10-13). Il se fonde sur les expériences du FIDA et accroît les résultats au niveau national. Il est basé sur les opportunités du cadre institutionnel national et contribue à l’inclusion productive et à la résilience des familles rurales. Il facilite le partenariat et le dialogue politique. Leçons apprises de l’intervention du FIDA en Mauritanie • Contexte difficile : innover et améliorer les systèmes de production est essentiel pour s’adapter au changement climatique et impliquer les ruraux pauvres dans les chaînes de valeur; • Manque de qualité des entreprises locales et de maintenance : donner la priorité à des opérations simples et moins coûteuses facilite le développement de zones plus étendues et une plus grande appropriation par les populations rurales et, ainsi, une plus grande durabilité ; • Faible implication de la population rurale dans la prise de décision : la mise en œuvre d’approches participatives aux niveaux du territoire et des communes et le soutien à long terme aux populations sont essentiels pour améliorer les impacts du projet ; • Renforcement des capacités du personnel : développement d’une approche programmatique et d’un pool d’experts techniques et fiduciaires développement de synergies ; • Investissements : innovations dans la gestion des risques climatiques ; • Résilience des ruraux pauvres grâce à une analyse plus systématique des vulnérabilités, opportunités et risques afférents au changement climatique ; • Prise de conscience des ruraux quant à la nécessité de renforcer les institutions qui les représentent et à rendre leur fonctionnement autonome ; • Pertinence et impact de Ccc pour répondre aux besoins des ruraux pauvres, en particulier pour l’accès à l’eau potable, aux services de santé animale, et pour la mise en place d’infrastructures économiques à l’instar des magasins multifonctionnels et des aires d’abattage. Cette approche a facilité l’accès à ces services à plus de 15 000 personnes ; • Pertinence de la méthodologie de gestion des ressources naturelles (Grn) conduite par les communautés rurales à travers les Associations de gestion locale collective (Aglc) et les Comités villageois d’aménagement (Cva) ; • Reproduction à plus grande échelle des techniques pour une agriculture durable ainsi que pour la gestion des terres et des eaux. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 39 Maraîchage en Mauritanie
  • 40. H. Le Sénégal Le Sénégal, situé sur la côte ouest de la région africaine du Sahel, couvre 196 722 km² et comptait environ 15,3 millions d’habitants en 2016. La croissance démographique rapide facilite le développement économique mais pose également un défi : 20 % des jeunes sont au chômage, ce qui provoque un exode rural vers la capitale, Dakar, d’autres villes et vers l’étranger. Figure 31 : contribution des secteurs primaires, secondaires et tertiaires à l’économie du Sénégal La productivité agricole est freinée par : • des précipitations insuffisantes ou irrégulières ; • la dégradation du sol ; • le manque de semences et d’engrais de bonne qualité ; • l’utilisation de techniques traditionnelles et le manque de services de soutien technique ; • le manque d’accès au financement ; • une infrastructure médiocre qui limite l’accès aux marchés ou à l’eau ; • des structures foncières inappropriées ; • une intégration inadéquate dans des chaînes de valeur mal organisées et une industrie de transformation des produits alimentaires sous-développée. Près de 40 % de la population vit dans des zones rurales où le taux de pauvreté était estimé à 57 % en 2011. Après une décennie caractérisée par une croissance économique lente, l’économie sénégalaise a fait un bond en avant, atteignant 6,5 % de croissance et 7% dans les années proches de 2015. L’exploitation minière, l’agriculture et la pêche sont les principales activités économiques. Le Sénégal importe près de 70 % de sa nourriture alors que 60 % de la population active travaille dans la production de cultures vivrières. La superficie des terres arables est estimée à 3,4 millions d’hectares dont 2,5 millions mis en culture en moyenne chaque année. Les petites exploitations agricoles de subsistance non irriguées sont la norme. Figure 30 : carte des interventions en cours au Sénégal Présentation de la région, du hub et des 7 pays 40
  • 41. Sénégal Données Population totale 15 726 037 (2018) Population rurale 54,8 % 39,5 % (2015)Population jeune (15-35) 50,1 % (2013)Population Femmes 0,505, 164ème/189 (2017)IDH 6,7 % (2016)Croissance du PIB % du PIB Agricole Part Agriculture/ Budget Incidence de pauvreté Pauvreté rurale Taux de chômage jeunes (20-29) Production Nutrition Sources: RGP, BM, PAM, PNUD, RCSA 15,42 % 11 % (2016) 46,7 % (2011) 57,3 % 20 % Arachide, Riz, Mil/sorgho, Maïs, Fruits et Légumes, Viande, Sup 57 % anémie (6 à 59 mois; Taux insécurité alimentaire: 30,43% (2017); Taux malnutrition 9,1% (2013) Les contraintes de l’agriculture sénégalaise sont les suivantes : • Dégradation des terres ; • Faible productivité par rapport à tous les secteurs ; • Faiblesse du régime foncier ; • Sous-développement des infrastructures ; • Faiblesse du taux de couverture vaccinale ; • Faible accès aux financements des exploitations agricoles ; • Faiblesse des terres irriguées cultivées (3 %). Figure 32 : densité de population par région au Sénégal en 2013 Présentation de la région, du hub et des 7 pays 41 Tableau 12 : Indicateurs de développement du Sénégal Champ d’oignon au Sénégal
  • 42. Figure 33 : chronogramme des projets mis en œuvre au Sénégal depuis 2000 Le FIDA intervient au Sénégal depuis 1979, soit depuis près de 40 ans. Depuis les débuts, 16 projets ont été financés, pour total de 440,8 millions US $ dont 269,1 millions US $ pour la part du FIDA. Le nombre total de bénéficiaires est estimé à 455 000 ménages. Présentation de la région, du hub et des 7 pays 42 2019 2018 2000 2001 2002 2003 2004 2007 2010 2013 2005 2008 2011 2014 2016 2006 2009 2012 2015 2017 ... PROMER PAGF 2 POGV 2 PROMER 2 PAFA PADV PNIR PRODAM 2 PSAOP 2 PADAER PAFAE
  • 43. Période 1979-1987 FIDA, BID FIDA FIDA FIDA, BOAD FIDA, BOAD FIDA, BOAD FIDA, GEF, OFID FIDA, Fond fiduciaire espagnol FIDA, GEF OFID FIDA, BM, PAM FIDA, BOAD FIDA, BOAD FIDA, BM FIDA FIDA, BM FIDA, BOAD 25 830 000 10 180 000 28 000 000 13 400 000 17 130 000 10 940 000 27 640 000 13 870 000 42 890 000 21 480 000 24 290 000 18 750 000 47 000 000 31 510 000 57 530 000 50 370 000 72 440 000 513 250 000 Projet de Développement Rural Intégré de Mbour et Louga Projet Agro Forestier de Diourbel Projet de développement agricole dans le département de Matam Projet d’organisation et de gestion villageoises Projet de promotion des microenterprises rurales Projet Agroforestier pour combattre la désertification Projet National d’Infrastructures Rurales Projet de développement agricole dans le département de Matam phase 2 Projet d’organisation et de gestion villageoises phase 2 Projet de promotion des microenterprises rurales phase 2 Projet de Services Agricoles et Organisations de Producteurs phase 2 Projet d’Appui aux Filières Agricoles Projet d’Appui au Développement Agricole et à l’Entreprenariat Rural Projet d’Appui aux Filières Agricoles Extension Projet d’Appui au Développement Agricole et à l’Entreprenariat Rural-phase 2 Total Projet d’aménagement et de développement villageois Projet de Petites Opérations Rurales 1988-1997 1989-1998 1991-1998 1992-1998 1995-2003 1997-2006 1999-2003 1998-2005 2000-2005 2003-2011 2005-2012 2006-2010 2008-2014 2013-2019 2011-2019 2018-2026 Programme Co-financier Coût total (US $) Présentation de la région, du hub et des 7 pays 43 Tableau 13 : Liste des projets financés par le FIDA au Sénégal
  • 44.   Présentation de la région, du hub et des 7 pays 44 De nouvelles opérations vont être financées par le FIDA dans le cadre du nouveau COSOP (2019 - 2024) : - le PADAER II - Projet d’Appui à l’insertion professionnelle des jeunes en agriculture) - le Projet sur la compétitivité de l’arachide et la diversification de l’agriculture (P4R) en partenariat avec la Banque Mondiale Figure 34 : aperçu des notes ORMS du protefeuille de projet Sénégal La stratégie du FIDA au Sénégal Au Sénégal, les prêts du FIDA contribuent à accroître durablement la sécurité alimentaire et les revenus des petits exploitants et à créer des emplois permanents pour les populations rurales, en particulier les femmes et les jeunes. Les projets financés par le FIDA aident les petits exploitants et leurs organisations à avoir un meilleur accès aux intrants et aux services agricoles, aux technologies appropriées et aux marchés. Les activités sont axées sur le développement de chaînes de valeur durables et l’intégration des femmes et des jeunes dans les activités économiques. Le FIDA aide également les ruraux à créer et à gérer des entreprises. Le nouveau COSOP du Sénégal a été validé début décembre 2018. Ses objectifs stratégiques sont les suivants : OS1 : développer des filières agricoles modernisées et à forte valeur ajoutée ; OS2 : professionnaliser les acteurs des filières ; OS3 : renforcer les partenariats pour la mise à l’échelle des activités et le dialogue politique entre l’Etat, les PTF et les OSC. Leçons apprises des interventions du FIDA au Sénégal Les contrats de commercialisation OP-OM (Opérateur de Marché) ont permis : • L’augmentation de la production • L’augmentation des quantités commercialisées • Des prix plus rémunérateur • L’augmentation des financements (crédits-préfinancements) • La diminution des pertes post-récoltes • La solvabilité des OM • L’existence de dispositif de suivi et Gestion des contrats • La transparence du Prix • La fidélisation des relations OP-OM
  • 46. Présentation du portefeuille du Hub et analyse 46 A. Historique de l’intervention du FIDA dans les pays du hub Le FIDA agit depuis 1978, soit 40 ans, pour financer des programmes de développement agricole en faveur des ruraux les plus pauvres. C’est dès cette époque que les premiers projets financés par le FIDA ont été mis en œuvre au sein des pays membres du hub : 1978 au Cap-Vert, 1979 au Sénégal, 1980 en Guinée Conakry, 1980 en Mauritanie, 1981 en Gambie, 1982 au Mali et 1983 en Guinée Bissau. Au total, ce sont 77 projets qui ont été financés par le FIDA dans les 7 pays depuis 1978 pour un montant de 1,1 milliard USD (part FIDA) et 2,2 millions de ménages bénéficiaires. Quelques rappels sur le cycle de projet Le Cadre stratégique du FIDA 2016 - 2025 est la clé de voute du système de gestion ainsi que les engagements de la Reconstitution triennale ( 2019 - 21 - XI eme du nom) . L’objectif général du FIDA est d’investir dans les populations rurales et favoriser une transformation inclusive et durable dans le monde rural. Les objectifs stratégiques sont : - OS1 : renforcer les capacités productives des populations rurales ; - OS2 : accroitre les avantages que les populations rurales tirent de leur intégration au marché ; - OS3 : renforcer la viabilité environnementale et accroitre la résilience au changement climatique des activités économiques des populations rurales. On peut différencier trois grandes étapes essentielles dans le cycle de projet : la conception, la mise en œuvre et l’achèvement. 1) Conception La conception comprend les éléments suivants : a. Le COSOP, document stratégique du programme de pays b. La note conceptuelle du projet (objectifs, activités, cibles géographiques sociales) c. Le design détaillé d. Le Design Final e. La négociation et le Conseil d’Administration f. L’accord et la LTB (Letter To Borrower) Avant que le projet ne démarre, il faut concevoir le manuel de mise en œuvre qui sera détaillé par l’unité de gestion de projet. 2) Mise en œuvre Les principales composantes de la mise en œuvre de projet sont : a. Démarrage et formation b. Project Management Office, le triangle d’or en place (la coordination, le S&E / KM, la gestion financière) c. Plan de travail et budget annuel, quantification en termes physiques et financiers d. Rapport de progression (suivi) e. Supervision, suivi et appui technique f. Revue à mi-parcours g. Plan et moyens d’évaluation Le démarrage est très important. Il y a bien sûr un atelier de lancement qui donne de la visibilité. Mais il faut surtout en profiter pour faire des formations techniques des staffs, partenaires et prestataires. Le déploiement opérationnel dépend beaucoup de la formation au démarrage Les outils de travail doivent être standardisés. Certains projets commencent leurs formations techniques même avant le démarrage officiel, avec un système de retro financement. L’équipe doit bien comprendre le cadre logique. On fait une revue au démarrage. Si on voit que certains objectifs quantifiés ne sont pas réalistes il faudrait les signaler et faire des ajustements sans affecter l’objectif global ni les principes d’investissement du projet. Au démarrage du projet, il faut synchroniser le cadre logique, le tableau des coûts et le PTBA. Il n’y a pas que l’équipe projet qui devrait être en place pour préparer la mise en œuvre. Il faut prévoir la structure opérationnelle jusqu’au niveau local ainsi que la formation des agents de terrain. Il faut également assurer la mobilité des équipes avec l’acquisition des véhicules, ordinateurs. La première année, on doit s’assurer d’avoir tout ça.
  • 47. Présentation du portefeuille du Hub et analyse 47 3) Achèvement La première chose importante est de disposer du bon format de rapport. A l’achèvement, il faut savoir remettre à jour la pertinence du projet définie dans le rapport de conception. L’efficacité doit être évaluée de manière quantitative, préférablement un an avant la date d’achèvement. Un cadre PTBA plus concis en Word a été partagé avec les CPM après l’atelier afin d’aider à standardiser et alléger le format et le processus. C’est aussi à ce moment qu’on noue les partenariats et qu’on les formalise. La passation de marchés est un élèment important pour obtenir les meilleurs prix dans un processus transparent. On voit souvent que les projets buttent sur la préparation du premier PTBA. Etant donné qu’on connaît peu le terrain à ce moment, le premier PTBA de toute façon est rarement exécuté à plus de 50 %. Donc il vaut mieux ne pas passer trop de temps à le préparer. On peut simplement prendre le tableau des coûts et le mettre en lien avec la première année. Le PTBA doit être accompagné d’un système de suivi et d’évaluation et de comptabilité afin de connaître l’état d’avancement des activités programmées, en termes physiques et financiers au fur et à mesure que l’année avance. Ces données seront ensuite compilées dans le rapport d’activité. CONCEPTION – MISE EN ŒUVRE 3b – ACHÈVEMENT Cadre logique, chemin le plus court pour comprendre un projet Objectifs global et spécifique IFAD mission. & COSOP Composantes, Secteurs, modules COSOP Activités Composantes, secteurs ou modules choisis Indicateurs d’impact quantifiés Indicateurs de résultats quantifiés Indicateurs de produits quantifiés 1. Structure de projet 2. Niveau S&E RIMS, benchmark, baseline, études périodique PTBA, rapports de progression et S&E, Record et rapport du village 3. Sources d’info Mise en oeuvre, systèmes financière et comptable Gestion per se Relevé financier, relevé bancaire, passation des marchés, audit.. 4. Focus gestion Fiduciaire Financier progression Produits et résultats Durabilité Risques & opp. Innovation & gestion savoirs
  • 48. Présentation du portefeuille du Hub et analyse 48 Avec la revue des programmes pays, on a pu constater la diversité des contextes de mise en œuvre au sein des différents pays du hub, mais également des points communs. Notre défi à tous, c’est de mesurer l’efficacité dans la réduction de la pauvreté.Nosbénéficiairessontlespauvres.Nospaysconnaissentundéveloppement économique mais les pauvres n’en bénéficient pas d’une manière équitable. C’est cela qui justifie notre intervention. Les défis sont identifiés par pays et traduit en COSOP en ligne avec la stratégie des pays et celle du FIDA. Nous allons donc maintenant voir de quelle façon nous intervenons à travers nos projets. L’atelier réunissait le personnel de 12 projets. Parmi ces derniers, 11 ont présenté leur PTBA pour l’année 2019. Le projet PAPAM du Mali est en cours d’achèvement, c’est pourquoi l’équipe projet n’a pas présenté son PTBA. Le projet PMR du Mali est également en cours d’achèvement, mais une courte présentation des réalisation a été faite, puis l’équipe projet a présenté le PTBA du projet INCLUSIF, qui démarrera en 2019 dans la continuité du PMR. Le tableau ci-dessous récapitule les projets ayant fait l’objet d’une présentation. B. Analyse générale de la performance du Hub Nom du projet Pays POSER – Programme de promotion des Opportunités Socioéconomiques Rurales PASK II - Projet de lutte contre la pauvreté dans l’Aftout Sud et le Karakoro PADES – Projet d’Appui au Développement Economique des régions du Sud PAFA E – Projet d’Appui aux Filières Agricoles Extension FIER – Formation professionnelle, Insertion et appui à l’Entreprenariat des jeunes Ruraux NEMA – National agricultural land and water management development program PRODEFI – Projet de Développement de Filières Inclusives PNAAFA BGF – Programme National d’Appui aux Acteurs des Filières Agricoles extension Basse Guinée Faranah PADAER – Programme d’Appui au Développement Agricole et à l’Entreprenariat Rural PMR – Programme de Micro finance Rurale du Mali INCLUSIF – financement Inclusif des Filières agricoles au Mali Cap-Vert Guinée Bissau Mali Mauritanie Sénégal Gambie Guinée Conakry Mali Mauritanie Sénégal En plus des programmes actuellement mis en œuvre dans les différents pays, le FIDA finance également 4 programmes régionaux, via des dons. Pris dans sa globalité, on constate que le Hub a connu un écart de décaissement de 34 % en 2018 par rapport à la cible prévue qui est de 75 millions de US $ (montants relevés au moment de l’atelier, soit début décembre 2018). La figure ci-dessous montre le détail des prévisions de décaissement et du décaissement réel par pays. Figure 35 : décaissements du Hub en novembre 2018 Figure 36 : décaissements du hub par pays en 2018 et écart par rapport aux objectifs Tableau 14 : projets présentés pendant l’atelier
  • 49. Présentation du portefeuille du Hub et analyse 49 Le graphique ci-dessus représente les déboursements par pays de 2015 à 2018. On constate une hausse dans l’ensemble mais il y a un risque de ralentissement. En effet, comme le montre le graphique ci- dessous, 50 % des projets du hub ont connu un ralentissement des décaissements en 2018 par rapport à 2017. Un chagement dans la gestion s’impose : Le FIDA a consolidé le portefeuille des cinq dernières années, en diminuant le nombre de projets et en créant des projets plus grands. Par ailleurs, les enveloppes par pays sont en voie de doublement. Ces deux aspects demandent un changement des modes de gestion pour délivrer des PTBA plus importants ( près de 10 millions / an / projet contre 3 millions autrefois. - 50,000,000 100,000,000 150,000,000 200,000,000 Total CPV GIN GMB GNB MLI MRT SEN Total CPV GIN GMB GNB MLI MRT SEN 2015 25,104,34 1,929,467 1,858,869 1,835,702 249,993 8,820,807 2,051,868 8,357,643 2016 35,042,73 2,723,140 1,960,010 4,374,959 - 11,692,07 2,840,884 11,451,66 2017 50,334,79 3,245,041 3,306,163 8,531,614 2,121,437 13,909,80 5,905,550 13,315,18 2018 48,683,82 3,573,046 6,001,941 8,468,192 4,407,663 15,613,22 4,250,419 6,369,337 Déboursements par pays, 2015 - 2018 2015 2016 2017 2018 Le graphique ci-dessus montre la performance du HUB au niveau des cotations ORMS. On peut constater qu’il y a un effort à faire pour améliorer la productivité agricole. Figure 37 : déboursements par pays de 2015 à 2018 Figure 38 : déboursements par pays de 2015 à 2018 pour les 11 projets Figure 39 : notations ORMS pour le hub en 2018
  • 50. Présentation du portefeuille du Hub et analyse 50 La cote pour la pauvreté est à 0, parce qu’elle ne fait plus partie des indicateurs ORMS, mais elle ne devrait pas disparaitre dans notre système de S&E parce que la réduction de la pauvreté fait partie de notre mission corporative et les résultats en seront questionnés tôt ou tard. Le suivi évaluation était bien coté mais en 2018, il y a eu une chute dans la moyenne (voir graphique ci-dessous). En tant que gestionnaire il faut faire très attention à cela car on risque de perdre nos traces de mise en œuvre. Les projets les mieux cotés concernant l’égalité du genre sont NEMA, PMR, FIER, PASK II et PADAER. Pour ce qui est de la qualité de participation des bénéficiaires, ce sont les projets PMR, FIER, PASK II, PADAER et PAFAE qui sont les plus performants. La cote « environnement et résilience au changement climatique » n’est également pas très élevée, ce qui est étonnant car dans le contexte de la sous région, presque tous les projets travaillent sur l’environnement et le changement climatique. La raison pourrait venir du fait que certaines missions n’ont pas mis en pratique cet indicateur, ce qui a fait baisser la cote globale. La cote de « stratégie de sortie » est également basse (3,3). C’est surprenant car il y a beaucoup de projets qui sont en train de se désengager. Il faut prendre cette cote comme un message d’urgence : les stratégies de désengagement doivent être mieux prises en compte dans le processus d’achèvement du projet. Ensuite, concernant l’exécution du PTBA, peu de projets ont dépassé la cote de 4. Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, la cote moyenne pour le hub est toujours inférieure à 4. Or il est primordial de planifier pour exécuter. Si on n’accompli que 50 % du plan il y a un problème. Il faut réfléchir au besoin d’appui pour atteindre ce que l’on prévoit. Le taux de décaissement aussi est rarement considéré comme acceptable lors des supervisions. Peut être que c’est parce que lasupervisionarrivetroptôtdansl’annéeetpeud’activitésannuellesontétéréalisées, ou alors le fond de contrepartie du gouvernement arrive trop tard pour financer les activités planifiées pour l’année en question. Pour la gestion financière, les résultats sont acceptables. Cela signifie qu’on a bien travaillé.
  • 51. Présentation du portefeuille du Hub et analyse 51 La revue des PTBA a été réalisée durant la seconde journée de l’atelier. Après la présentationdespremiersPTBA,unepropositiondePTBAstandardaétéfaite.Une premièrerecommandationsuiteàlaréceptiondesPTBApourl’atelierétaitderendre ces derniers moins lourd. Dans l’idéal, il faudrait se limiter à 20 pages. Il s’agit en particulier de réduire la partie narrative. Par exemple, il n’est pas nécessaire de consacrer une longue partie pour parler des activités passées. Sinon il ne s’agit plus d’un plan mais d’un rapport de progression. La deuxième recommandation est de lier les objectifs physiques et financiers dans le même tableau, ce qui rend l’information plus lisible. L’inconvénient c’est que le tableau est long, mais plus utile pour les gestionnaires de tous niveaux. Lorsqu’on prépare un PTBA on regarde d’abord les tableaux de coût du PDR (costab). Dans le tableau de coût on a les interventions, la quantité annuelle, le prix unitaire et le nombre multiplié par les quantités annuelles. On arrive alors au montant annuel puis au montant total. Ce tableau du coût en dit déjà pas mal sur le planning. L’adaptation des coûts projetés lors de la conception aux prix réels présents devrait être expliquée et justifiée, ainsi que la répartition des investissements dans le temps. Un autre point important signalé au sujet des PTBA, c’est le temps de préparation et la date de soumission. Il arrive que les PTBA soient soumis en janvier ou même plus tard, ce qui engendre des retards en attendant l’approbation, et on perd parfois 2 ou 3 mois de l’année dans la mise en œuvre. Les équipes projets ont également signalé que le PTBA met parfois du temps à être validé au niveau du CPM. Il a été conveu que les projets présentent un PTBA en décembre et que les CPM les approuvent avant le 1er Janvier. Le FIDA améliore l’institutionnalisation de ses règles et procédures. C’est dans cet objectif qu’il y a actuellement des initiatives pour informatiser les systèmes. Grâce à l’application NOTUS ou du portail FIDA: ICP par exemple, il sera possible de vérifier en ligne depuis quand une non objection est envoyée. Pour une bonne planification il est important également de travailler en amont sur le PTBA de l’année suivante, même si on est toujours dans la mise en œuvre du PTBA de l’année en cours. L’idéal est même de discuter du PTBA assez tôt en amont (Octobre / Novembre) avec le CPM pour se mettre d’accord avant la soumission, de façon informelle. La demande de non objection officielle ne sera C. Les élèments standards du PTBA alors plus qu’une formalité. Ce que l’on veut vraiment voir dans le PTBA, ce sont les éléments suivants : • Les cibles o physiques o financières • Les réalisations en montant et en pourcentage o cumulatif o annuel (la première année ce sont les mêmes) • La planification en montant et en pourcentage vis-à-vis des cibles globales et annuelles o physique o financière La partie suivante est dédiée à la présentation des projets en cours et de leurs PTBA pour l’année 2019.
  • 52. Présentation du portefeuille du Hub et analyse 52 D. Cap-Vert / POSER permettant de pérenniser le mécanisme de financement des microprojets. - Composante 2 : Formation, animation et mise en réseau. Cette composante vise la consolidation et la pérennisation des structures institutionnelles (ACD, CRP) mises en place dans le cadre du Programme de Lutte contre la Pauvreté Rurale (PLPR, précédent programme financé par le FIDA), dans la mesure où elles sont les instruments d’encadrement et de soutien à la création des microprojets. - Composante 3 : Coordination, gestion et finance. Coordination, suivi et évaluation du programme. Pour le moment, le projet prend fin en mars 2019, mais des discussions sont en cours pour une extension. Période Durée Coût total 8 ans 2013-2022 36,9 millions US $ dont : - FIDA 21,3 millions US $ - Gouvernement (exonérations) : 5 millions US $ - Bénéficiaires : 1,1 millions US $ - Coopération espagnole : 9,5 millions US $ Programme de promotion des opportunités socio-économiques et rurales L’objectif général du Programme est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales pauvres. Plus spécifiquement, il s’agit de contribuer à l’accroissement des revenus des populations en promouvant la création d’opportunités économiques inclusives et durables dans les zones rurales afin de favoriser l’emploi à long terme pour les ruraux pauvres (en particulier les femmes et les jeunes). Le programme comprend trois composantes : - Composante 1 : fonds de financement des Programmes Régionaux de Lutte contre la Pauvreté (PRLP). Cette composante vise à (i) soutenir les Commissions Régionales des Partenaires (CRP) ; (ii) cofinancer les microprojets sollicités par les populations ; (iii) mettre en place un Fonds de réinvestissement communautaire (FRC) Station de panneaux solaires, Cap-Vert
  • 53. Présentation du portefeuille du Hub et analyse 53 Expériences et Leçons Tirées de l’année avant le PTBA 2019 1. Les partenariats techniques établis contribuent fondamentalement à l’atteinte des objectifs liés à la stratégie de financement des projets structurants ; 2. Les projets structurants hydro agricoles constituent un grand défi de ciblage, car les femmes et les jeunes, d’une façon générale, connaissent des difficultés pour accéder au foncier ; 3. Les procédures et les outils du système de suivi-évaluation du POSER doivent être adaptés au changement de stratégie vers des projets structurants. En effet, le système de suivi évaluation actuel est bien adapté à des petits projets mais pas à des grands ; 4. Le processus de passation de marché des projets structurants est long et complexe et non adapté aux changements d’orientation stratégique du programme tenant compte de la réalité du marché cap-verdien. Le projet est notamment confronté à un problème de manque de candidats répondant aux appels d’offres ; 5. L’appropriation des investissements des projets structurants par les bénéficiaires et les communautés passe nécessairement par la mise en place d’une forte stratégie d’exécution de la composante II. Priorités d’Intervention - Intensifier les activités de la composante II sur les axes formation/renforcement de capacités, communication, animation, sensibilisation et organisation dans une stratégie pour l’identification d’opportunités pour des femmes et des jeunes dans la chaine de valeur induit pour les projets structurants ; - Restructurer et adapter l’équipe du projet aux stratégie de changement et aux défis que cette phase de transition du POSER demande, compte tenu du nouveau COSOP; - Accélérer le processus de Passation de marchés pour augmenter l’efficacité et l’efficience de mise en œuvre des projets structurants en tenant compte de la réalité du marché capverdien et de l’agenda de reformes des Nations-Unies afin d’accélérer la réalisation des résultats au niveau des bénéficiaires ; - Établir un protocole de partenariat renforcé avec l’Institut de Recherche Agricole et avec l’Université du Cap-Vert, dans la perspective d’une nouvelle dynamique souhaitée en prévision de l’extension.
  • 54. Présentation du portefeuille du Hub et analyse 54 Indicateurs clés de performance (*: SYGRI **: ASAP) CUMULATIF 2014-2018 PRÉVISION 2019 CUMULATIF (ANNÉES PRÉCEDENTES + 2019) CIBLE FINALE (N) % DE LA CIBLE FINALE (cumulatif Total sur Cible Final)Libellé 10279 11099 10957 101%820 Nombre de personnes recevant des services du projet (H+F) 5570 6054 5478 111%484 Nb d’hommes recevant des services du projet 4709 5045 5479 92%336 Nb de femmes recevant des services du projet 1138 1294 10957 64% 3287 39%156 Nb de jeunes recevant des services du projet 6153 6973 54785 64% 820 Nombre correspondant de ménages touchés 30765 34865 1215 39% 4100 Nombre total estimé de personnes au sein de ces ménages 78 478 6075 39% 400 Nombre de ménages de petits exploitants ayant bénéficié d’une assistance pour lutter contre les effets du changement climatique 390 23902000 Nombre de membres des ménages de petits exploitants ayant bénéficié d’une assistance pour lutter contre les effets du changement climatique On peut constater dans le tableau ci-dessus qu’à sa clôture en 2019 le projet aura atteint la cible des 11 000 bénéficiaires prévue. Mais certaines cibles ne seront pas atteintes, notamment le nombre de ménages de petits exploitants ayant bénéficié d’une assistance pour lutter contre les effets du changement climatique et le nombre de jeunes recevant les services du projet. Ceux ci seront une priorité en 2019 et 2020. Tableau 15 : cibles physique pour le PTBA 2019 du POSER
  • 55. Présentation du portefeuille du Hub et analyse 55 Tableau 16 : Réalisations Financières Globales du Programme et Projection du Taux de Décaissement en Fin 2019 Catégorie Description Décaissement au 30/10/2018 Dépenses prévisionnelles a) PTBA 2019 b) Total Décaissements + Dépenses à réaliser DRF a payer Alloué % Différence 6.370.324 143,08 - 2.744.3764.983.542 243.442 3.659.728 9.114.700227.987Fonds PRLP 4.258.977 90,01 425.5342.920.942 179.424 607.611 3.833.442125.465 Prestation de service 1.588.598 101,41 - 22.4411.020.969 18.010 536.039,00 1.611.03936.020Personnel 2.031.346 51,64 982.426929.263 27.849 57.328,00 1.048.91934.478Fonctionnement 1.588.598 1.588.598Non alloué 15.837.846 98,55 229.7439.854.717 468.726 4.860.706 15.608.102423.952TOTAL 1 2 3 4 Tableau 17 : Récapitulatif du Budget 2019 par Bailleur et par Composante du POSER (En Euro) I. Programmes de Lutte contre la Pauvreté (PLRP) COMPOSANTES II. Animation, Formation et Mise en Réseaux III. Coordination et Gestion du Projet TOTAL FIDA GOV TOTAL TAUX %BENEFICIAIRESFFE 1.867.129 61.125 4.120.496 82,63962.191.847 95.847 6.119 214.482 4,30112.516 272.949 62.828 656.195 13,10320.418 2.235.925 130.072 4.991.173 100,03962.624.781
  • 56. Présentation du portefeuille du Hub et analyse 56 E. Gambie / NEMA Période Durée Coût total 8 ans 2012-2020 84,1 millions US $ dont - FIDA 34,5 millions US $ + ASAP 5 millions US $ - BAD 17,7 millions US $ - BID 15 millions US $ - Gouvernement 2,6 millions US $ National agricultural land and water management development program Ce projet a pour objectif de réduire la pauvreté parmi les femmes et les jeunes des zones rurales grâce à une productivité accrue reposant sur des pratiques de gestion durable des terres et de l’eau. Le projet répond à deux défis majeurs dans les zones rurales du pays: • La productivité limitée des terres utilisées pour l’agriculture ; • Des marchés intérieurs peu développés, générant une demande réelle très faible pour les principaux produits des petits exploitants. Pour relever ces défis, le projet soutient le développement des bassins versants et la commercialisation agricole. Afin de consolider et de mettre à l’échelle l’approche adoptée par les opérations en cours financées par le FIDA en Gambie, les activités sont mises en œuvre sur l’ensemble du territoire. Le projet cible les petits exploitants pauvres, en particulier les femmes, qui sont les principaux producteurs de riz et de légumes dans le pays. Un groupe cible secondaire est composé d’intermédiaires de marché, de prestataires de services et d’opérateurs des marchés du riz et des légumes, y compris des organisations de producteurs et des petites et moyennes entreprises. RéalisationsObjectifs • 1 182 ha de terres gérées selon des pratiques résilientes au changement climatique • Plus de 45 communautés touchées • rendement de 1,8 t/ha dans les zones aménagées • plus de 25 000 bénéficiaires • Adoption des bonnes pratiques agricoles via les OP • Les revenus ont donc plus que doublé • Terres gérées selon des pratiques résilientes au climat : 1 530 ha • 7 000 ha de bas-fonds sont aménagés pour améliorer la productivité du riz (augmentation du rendement de 0,7 à 1,8 t / ha) • Au moins 800 ha de zones de marée aménagées avec des structures de contrôle de l’eau et de drainage pour la production de riz et un rendement croissant de 1,5 à 6,5 t / ha • 3 000 ha de hautes terres ont un potentiel de culture amélioré. • Nombre d’agricultrices déclarant des rendements améliorés, tels que la tomate de 0,8 t / ha à 9,0 t / ha et l’oignon de 0,7 t / ha à 8,0 t / ha (par sexe et par âge). • Nombre de jeunes producteurs de légumes signalant des rendements moyens d’au moins 18,0 t / ha pour les tomates et de 16,0 t / ha pour les oignons (par sexe et par âge). • 3000 ha de hautes terres récupérées et mises en production • Bénéficiant à plus de 3000 personnes • 2 063 (747 jeunes) dans 9 (sur 33) projets de jardins produisant plus de 7,7 t / ha (8,0 t / ha) et 7,8 t / ha (9,0 t / ha) pour les tomates et les oignons • Les revenus ont plus que doublé pour atteindre un minimum de 7 000 USD / ha • 20 ha ouverts et bénéficiant à 1000 jeunes • rendements de 7,7 t / ha pour la tomate et 7,8 t / ha pour les oignons dès la première saison • Amélioration continue avec une participation accrue des jeunes • Rendement de 2,3 t/ha avec beaucoup de marge d’amélioration au cours de la prochaine année • NSS a réalisé des rendements jusqu’à 5,0 t/ha et dans certaines parcelles 9,0 t/ha • 650 ha sous irrigation par marée : plus de 2500 bénéficiaires directs Figure 42 : réalisations clés du projet NEMA