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dOBJECTIFS DU COURS
1. Objectif global
L’objectif de ce cours est d’initier les étudiants aux techniques du diagnostic financier de l’entreprise
2. Objectifs spécifiques
Au terme de la formation, les apprenants devront être en mesure de :
- comprendre la structure des documents de synthèse (bilan, compte de résultats)
- élaborer les bilans fonctionnel et financier ;
- appréhender les outils du diagnostic financier de l’entreprise ;
- mesurer la rentabilité et les performances financières de l’entreprise ;
PLAN DU COURS
CHAP I : HISTORIQUE ET PRINCIPES DU PLAN COMPTABLE HOADA
I- HISTORIQUE
II- PRINCIPES COMPTABLES OHADA
CHAP II : LES DOCUMENTS DE SYNTHESE
I- LE BILAN
II- LE COMPTE DE RESULTAT
CHAP III : L’ANALYSE DE L’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE
I- LES SOLDES SIGNIFICATIFS DE GESTION
II- L’EXPLOITATION DES SOLDES SIGNIFICATIFS DE GESTION
III- LA NOTION DE CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT
CHAP IV : L’ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE
I- L’ANALYSE FONCTIONNELLE DU BILAN
II- L’ANALYSE LIQUIDITE DU BILAN
III- L’ANALYSE DES FLUX : LE TAFIRE
IV- LE FONDS DE ROULEMENT NORMATIF
CHAPITRE I : HISTORIQUE ET PRINCIPES DU PLAN COMPTABLE OHADA
A- DE L’HISTORIQUE DU PLAN COMPTABLE OHADA
Les mouvements économiques contemporains et l’intérêt sans cesse croissant de collaborer, d’assurer
une meilleure visibilité, à l’égard des créanciers sur la situation financière des entreprises, a conduit les
pays africains, principalement membres de la zone franc, à s’organiser autour d’un cadre juridique
commun. Il procure l’avantage d’une meilleure visibilité des activités économiques dans cette zone, de
même qu’il accroît la confiance à l’égard des informations économiques et financières produites par les
entreprises exerçant leur activité dans cet espace. Ainsi, le traité portant création de l’OHADA, signé le
17 octobre 1993 à Port-Louis (Ile Maurice) va concrétiser cette ambition. Il vise plusieurs objectifs
fondamentaux et complémentaires :
- instituer une sécurité juridique et judiciaire sur les activités économiques pour donner confiance
aux investisseurs et faciliter les échanges entre Etats parties ;
- mettre à la disposition de chaque Etat des règles communes simples, modernes et adaptées à la
situation économique
- promouvoir l’arbitrage comme instrument rapide et discret de règlement des litiges entre acteurs
économiques ;
- améliorer la formation des magistrats et auxiliaires de justice ;
- préparer l’intégration sous régionale.
A cet égard, plusieurs actes sont rentrés en vigueur depuis la signature du traité sous l’appellation
« acte uniforme OHADA ». Il s’agit notamment :
- de trois actes uniformes sur le droit commercial général, le droit des sociétés commerciales et du
groupement d’intérêt économique et le droit des sûretés. Ils sont entrés en vigueur depuis le 1re
janvier 1998 ;
- deux actes concernant le droit des procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d’exécution et le droit des procédures collectives d’apurement du passif. Ils sont respectivement
entrés en vigueur le 10 juillet 1998 et le 1er
janvier 1999 ;
- un acte uniforme relatif au droit d’arbitrage entré en vigueur le 11 juin 1999 ;
- un acte uniforme du 24 mars 2000 relatif au droit comptable et plan comptable général commun
applicable aux entreprises.
Il apparaît ainsi, que l’harmonisation du droit des affaires s’est progressivement étendue vers le droit
comptable, ouvrant un mode d’organisation comptable nouveau pour les entreprises exerçant leur
activité dans l’espace OHADA. Il succède ainsi aux cadres comptables nationaux ou sous-régionaux
élaborés au lendemain des indépendances dont l’inégal avancement semblait donner une image
contrastée pour des pays qui souhaitent partager bien des aspects économiques communs. On peut
distinguer plusieurs périodes dans la construction de ce qui devient aujourd’hui une démarche originale
et unique dans un processus d’harmonisation de la comptabilité financière.
Prenant exemple sur le Gabon, il faut dire qu’avant l’entrée en vigueur du droit comptable OHADA,
différents textes obligeaient les entreprises à tenir une comptabilité. Il s’agit notamment :
- de l’arrêté 1040/PR du 29 Octobre 1970 portant application du plan comptable général commun
aux Etats de l’OCAM ;
- de la loi 12/73 du 20 décembre 1973 relative à l’application du plan OCAM
En effet, 1970 la conférence des chefs d’Etats membres de l’Organisation Commune Africaine et
Malgache (OCAM) adopte un plan commun appelé plan comptable OCAM. Il se caractérise par la
prise en compte de l’héritage du plan comptable français de 1957 dont il constitue un
approfondissement. Trois états comptables sont publiés annuellement par les entreprises : le bilan ou
situation patrimoniale avec une annexe obligatoire, les soldes caractéristiques de gestion, les
tableaux de passage aux soldes des comptes patrimoniaux. Quelques adaptations de ce plan ont été
réalisées dans des Etats membres comme le Zaïre (actuellement République Démocratique du
Congo) et la Mauritanie. La Cote d’Ivoire ne l’a pas adopté, mais s’en est fortement inspiré.
- du code général des impôts aux articles 16 et 17.
S’agissant du plan comptable OHADA, une première version sera adoptée à Dakar en décembre
1995. Ce plan comptable se caractérise par :
o sa filiation avec l’école continentale de pensée et de pratique comptable notamment dans
la nomenclature des comptes, la codification décimale…
o la mise en place d’un système modulaire de présentations de états financiers en fonction
de la taille et de l’effectif de l’entreprise. On distinguera ainsi, le système normal pour
l’ensemble des entreprises, le système allégé et le système minimal de trésorerie ;
o l’influence anglo-saxonne dans certains principes comptables.
Mais, les pays d’Afrique de l’Ouest vont adopter un plan comptable général pour leurs entreprises,
élaboré à partir de la première version du plan comptable OHADA. Il s’agit du SYSCOA ou Système
Comptable Ouest Africain. Ce plan, entré en application depuis le 1er
janvier 1998 pour les comptes
personnels et le 1er
janvier 1999 pour les comptes consolidés, traduit la volonté des instances de la
BCEAO et de l’UMOA de mettre en place des instruments de gestion des entreprises. Il s’agit
notamment :
- de stimuler au niveau des entreprises, la recherche des performances économiques et financières
grâce à la production d’informations agrégées ;
- de renforcer les analyses des performances afin d’éclaire les décisions financières ;
- plus globalement, ce plan comptable favorisera à terme une meilleure articulation entre des
données micro-économiques et les agrégats macro-économiques d’une part, et la cohérence des
options de politique économique sous-régionale d’autre part.
- une deuxième version du plan comptable OHADA, approfondissement du plan SYSCOA, sera
finalement adoptée par les pays membres de l’OHADA. L’UEMOA, ayant remplacé au passage
l’UMOA, va décider au niveau du conseil des ministres, de maintenir le SYSCOA et de procéder
néanmoins à des aménagements sur les dispositifs juridique et technique du plan SYSCOA afin de
l’harmoniser avec l’acte uniforme OHADA relatif au plan comptable.
Il apparaît donc, que entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, les éléments de fonds en ce qui
concerne le plan comptable sont identiques. En revanche, au niveau de la forme, notamment dans la
terminologie, il existe un Système Comptable Ouest Africain applicable dans les pays membres de
l’UEMOA et un Système Comptable OHADA en vigueur dans le reste des Etats membres de
l’OHADA, notamment dans les pays de la CEMAC.
Au total, il revient au même d’appliquer le SYSCOA et le SYSCOH, malgré le choix fait par les
autorités de l’UEMOA d’abroger simplement dans le SYSCOA les dispositions contraires à celle de
l’Acte Uniforme OHADA relatif au plan comptable.
B- DES PRINCIPES DU PLAN COMPTABLE OHADA
L’acte uniforme OHADA retient explicitement huit (8) principes comptables et opère implicitement un
glissement vers le principe comptable anglosaxon de prééminence de la réalité sur l’apparence. Il s’agit
là d’un changement significatif dans la tenue et la présentation des comptes qui marque une rupture
forte avec le cadre comptable antérieur.
.
B.1. Les principes comptables explicites
Les principes comptables retenus sont les suivants :
- le principe de prudence (article 35 de l’AUDC). Selon ce dernier, en matière d’évaluation des
éléments inscrits en comptabilité les plus ou moins values doivent être traitées avec précaution.
Ainsi, il convient avant tout d’appliquer la convention de coût historique en raison de sa fiabilité
notamment parce que le coût historique permet de conserver un flux financier pour son montant
d’origine. Il s’agit aussi d’observer une valeur nette au bilan la plus faible possible entre la
valeur d’entrée et la valeur actuelle. De même, par application du principe de prudence les plus
values potentielles ne font pas l’objet d’enregistrement comptable, alors qu’il est important de
tenir compte des moins values potentielles en constituant des provisions à la fin de l’exercice.
- Le principe de permanence des méthodes (art.9, 34, 40 et 41 de l’AUDC). En vertu de ce
principe, les entreprises doivent conserver les mêmes méthodes d’évaluation, de présentation des
états financiers et de terminologie afin de garantir la comparabilité dans les temps et dans
l’espace des états financiers annuels. Ce principe comptable est ici réaffirmé par l’AUDC car il
était déjà bien connu des plans comptables antérieurs même si ces derniers, tout en reconnaissant
l’éventualité d’un changement de méthode, n’en précisait cependant pas les conditions et les
conséquences. L’AUDC à l’article 41 précise à cet égard, que des changements de méthodes
sont autorisés pour :
obéir à des modifications de législation
profiter des améliorations de normes comptables
intégrer les effets des progrès techniques permettant d’évaluer des éléments
nouveaux.
Aussi, en cas de changement de méthodes, les utilisateurs des états financiers doivent en être
clairement informés et les conséquences précisées dans l’état annexé. Le droit comptable
OHADA interdit enfin, tout changement de méthode visant à lisser les résultats d’une entreprise
notamment par modulation du niveau de provisions.
- Le principe d’intangibilité du bilan. L’article 34 précise que toute entreprise doit présenter un
bilan d’ouverture qui corresponde au bilan de clôture de l’exercice précédent. Ainsi, ne peuvent
être amputées sur les capitaux propres d’ouverture, les incidences sur les changements de
méthodes ainsi que les produits et charges des exercices antérieurs. Ces derniers doivent
intervenir dans la formation du résultat de l’exercice de clôture.
- Le principe de spécialisation des exercices. Un aspect déterminant de la gestion comptable des
entreprises dans l’espace OHADA concerne l’adoption de la date unique de clôture des
exercices comptables. En effet, pour le législateur, l’exercice comptable doit coïncider avec
l’année civile soit 12 mois au terme desquelles l’entreprise est tenue d’établir des états financiers
de synthèse. De même, en vertu de ce principe, on ne doit rattacher à un exercice comptable, que
les éléments et les opérations qui lui sont propres même si, sous l’influence de la normalisation
internationale, des évènements antérieurs à la clôture de l’exercice sont désormais pris en
considération (art.61)
- Le principe du coût historique. Ainsi que la normalisation internationale le retient, la convention
de coût historique vise enregistrer en comptabilité les biens à leur coût d’acquisition ou de
production exprimé en unité monétaire courantes à la date d’entrée dans le patrimoine de
l’entreprise. Il s’agit alors de maintenir le capital de l’entreprise en francs courants à l’exclusion
tout de même des gains pouvant provenir de la détention de monnaies étrangères, d’instruments
financiers, de compensation partielles en matière de titres ou de dettes/créances libellés en
monnaies étrangères. En effet, pour les dettes et les créances libellées en monnaies étrangères,
les entreprises peuvent utiliser soit les cours réels au jour des opérations, soit un cours théorique.
En fin d’exercice, ces créances et ces dettes doivent être évaluées d’après les cours officiels. Les
écarts résultant de cette évaluation sont portés en résultat (art.52).
- Le principe de continuité de l’exploitation. Par application de ce principe, l’entreprise est
considérée normalement comme en étant en activité à la clôture des comptes. Dans le cas où la
continuation de l’exploitation est compromise, les méthodes d’évaluation notamment doivent
être reconsidérées et s’inscrire dans une optique de liquidation.
- Le principe de transparence. Il conduit l’entreprise à mettre en place une comptabilité qui doit
assurer fiabilité et authenticité des écritures comptables tout au long de la chaîne de production
de l’information comptable te financière. L’article 17 de l’AUDC précise à cet égard les
dispositions générales que doit respecter l’organisation comptable quel qu’en soit les modalités
technologiques. Il s’agit notamment :
o de la tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l’unité monétaire légale
du pays ;
o de l’emploi de la technique de la partie double ;
o de la justification des écritures par des pièces datées, conservées, classées dans un ordre
défini dans le document décrivant les procédures comptables ;
o de respecter l’enregistrement chronologique des opérations ;
o d’identifier chacun des enregistrements ;
o d’assurer un contrôle par inventaire de l’existence et de la valeur des biens, créances et
dettes de l’entreprise ;
o de recourir au plan des comptes normalisés dont la liste figure dans le système comptable
OHADA ;
o de tenir obligatoirement des livres et autres supports autorisés et de mettre en œuvre les
différents traitements agrées pour élaborer les états financiers annuels.
- Le principe de l’importance significative. Tout élément d’importance significative, c’est-à-dire,
non mis en évidence dans les états financiers mais susceptible d’influencer le jugement que les
destinataires des états comptables peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le
résultat de l’entreprise, doit être incorporé dans l’état annexé. Il s’agit notamment du montant
des engagements donnés et reçus, des sûretés réelles (art.33). Dans le cas du système allégé, il
appartient au comptable de rechercher et d’indiquer précisément les éléments d’importance
significative.
B.2- Un emprunt implicite aux principes comptables anglo-saxon
Le système OHADA développe les applications les plus usuelles du principe anglo-saxon de la
prééminence de la réalité sur l’apparence sans pour autant l’adopter. Il s’applique principalement pour
les biens utilisés dans le cadre d’un contrat de crédit bail et ceux exploités avec une clause de réserve de
propriété.
B.2.1- Les biens de crédits- bail
Le contrat de crédit- bail, malgré sa forme juridique hybride de contrat de location de biens immobiliers
ou mobiliers comportant pour le locataire la faculté d'acquérir le bien concerné, contre paiement d'un
prix convenu (levée d'option), soit en fin de contrat, soit au terme de périodes fixées à l'avance, apparaît
pour l'entreprise "preneur du bien", comme un moyen de financement de ses immobilisations, un
substitut de l'emprunt.
Le système comptable OHADA traite cette opération comme une acquisition d'immobilisation assortie
d'un emprunt de même montant, semblant ainsi appliquer le principe de "la prééminence de la réalité sur
l'apparence" (norme I.A.S. 17 : Comptabilisation des contrats de location).
Ainsi, le système comptable OHADA fournit une application simplifiée et partielle du principe de
la prééminence, en raison des difficultés qu'entraînerait une généralisation de ce principe au plan
de l'analyse des diverses formes de contrats de location voisines du "crédit-bail". En effet, il
faudrait rechercher dans les caractéristiques de ces contrats (nature, durée, engagements du
bailleur et du preneur, montants relatifs des loyers, etc.) les éléments justifiant leur classement :
− soit en location-financement, contrat transférant au preneur l'essentiel des avantages et des
risques inhérents à la propriété du bien, que cette propriété soit ou non finalement transférée ;
− soit en location-exploitation, pour tous les autres contrats de "location".
Une telle analyse pourra sans doute être demandée aux entreprises dans un avenir plus ou moins
lointain. Elle a paru prématurée à ce jour, et se trouve en porte à faux technique et culturel avec les
pratiques juridiques et comptables actuelles dans les États-parties.
En conséquence, le retraitement qu'implique la solution fournie a été limité au cas des contrats de crédit-
bail et en supposant a priori (présomption non irréfragable) que tout contrat de crédit-bail est un contrat
de location-financement.
.
B.2.2-les biens avec clause de réserve de propriété
Quant aux biens exploités avec une clause de réserve de propriété, prévue dans de nombreux contrats de
vente de biens, il s’agit des biens pour lesquelles, le transfert de la propriété est suspendu, dans un but
de garantie du vendeur, jusqu'à exécution intégrale de la prestation due en contrepartie.
En pratique, la clause est principalement utilisée dans les ventes de meubles corporels. La "prestation
due en contrepartie" est le paiement du prix défini dans le contrat.
Aussi, en vertu de cette clause suspensive et protectrice du vendeur, le transfert de propriété du bien est-
il différé jusqu'à la date de paiement du dernier franc, nonobstant la livraison antérieure du bien à
l'acheteur.
Dans une comptabilité de type traditionnel, une telle clause entraînerait des conséquences importantes
sur les enregistrements comptables. En effet, "algèbre du droit", la comptabilité générale ne constaterait
l'entrée du bien dans le patrimoine de l'acheteur (et sa sortie de celui du vendeur) qu'à cette date d'ultime
paiement. Dans le cas usuel de vente à crédit, cette date se situe plusieurs mois après la livraison. Il en
résulte des décalages importants entre la réalité économique et l'image comptable formée à partir de
cette analyse juridique.
Dans le SYSTÈME COMPTABLE OHADA, l'application partielle du "principe de la prééminence de la
réalité sur l'apparence" supprime totalement ces difficultés puisque le "périmètre du bilan" ne se
confond plus avec celui du patrimoine juridique.
Néanmoins, malgré l'enregistrement de l'achat/vente du bien comme si la clause n'existait pas
(constatation de l'entrée/sortie du bien à la facturation-livraison, en pratique, et non à la date "d'échange
de consentements"), donc comme un achat/vente normal, cette opération entraîne un certain nombre de
conséquences, voire de difficultés, qu'il convient d'analyser et de résoudre.
B.3- Les règles d’évaluation
Le législateur OHADA a clairement indiqué différentes règles qui concourent à donner une image fidèle
et sincère des Etats financiers. En effet, les méthodes d’évaluation ont un impact significatif sur les états
financiers notamment pour la détermination du résultat. C’est la convention de coût historique et
l’application des principes généraux de prudence et de continuité d’exploitation qui fondent l’évaluation
des éléments inscrits en comptabilité.
Ils s’appliquent pour les biens, les stocks, les créances, les dettes.
B.3.1- L’évaluation des biens
B.3.1.1- l’évaluation des immobilisations
Les biens d’une entreprise peuvent être classés en deux catégories : ceux qu’elle a achetée et ceux
qu’elle a produit.
Ainsi, lorsque le bien est acquis, il convient de retenir la notion de coût réel d’acquisition pour indiquer
sa valeur. Il s’agit précisément de considérer que la valeur du bien se compose :
- du prix définitif d’achat ;
- des frais directs d’achat tels que les droits de douanes, les taxes non récupérables assises sur le
prix d’achat, les frais de transport, les commissions, les assurances ;
- des frais de montage, d’installation et de mise en état d’utilisation.
Lors de son entrée dans le patrimoine de l'entreprise, la valeur de l'immobilisation est ainsi déterminée :
* le bien acquis à titre onéreux est comptabilisé à son coût d'acquisition. Ce coût d'acquisition est
déterminé par l'addition des éléments suivants :
* le prix d'achat après déduction des taxes récupérables,
* les frais accessoires après déduction des taxes récupérables (frais de transport, droits de douane, frais
d'installation et de montage, etc.) ;
Lorsque le bien évalué a été produit par l’entreprise, l’évaluation prend en compte le coût d’acquisition
des matières premières et fournitures utilisés dans la production dudit bien, les charges directes de
production ainsi que des charges indirectes de production, dès lors qu’elle peuvent être raisonnablement
rattachées à la production de ce bien. Ainsi, les charges financières, par exemple, peuvent être prises en
compte, dès lors qu’elles sont directement rattachables à l’opération …
Aussi, le bien produit par l'entreprise est comptabilisé à son coût de production. Ce coût de production
est déterminé par l'addition des éléments suivants :
* le coût d'acquisition des matières et fournitures consommées,
* les charges directes de production,
* les charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement rattachées à
la production du bien ;
* le bien acquis à titre gratuit est comptabilisé à sa valeur vénale ;
* le bien reçu à titre d'apport en nature est comptabilisé à la valeur figurant dans l'acte d'apport.
Les immobilisations cédées, disparues ou détruites cessent de figurer au bilan.
Les immobilisations mises hors service ou au rebut, sont à amortir intégralement.
B.3.1.2- l’évaluation des stocks
S’agissant des stocks de marchandises, matières premières ou produits finis, à leur sortie du magasin ou
à l’inventaire, les biens sont évalués en tenant compte de la méthode du premier entré premier sortie ou,
de la méthode du coût moyen pondéré d’acquisition ou de production (art.44).
La méthode du premier entrée, premier sortie conduit à suivre les biens en stocks par ‘’lots’’ de même
date et de même prix d’entrée.
La méthode du coût moyen pondéré….
B.3.1.3- l’évaluation des créances
A la fin de chaque exercice comptable, l’entreprise est tenue de procéder à une évaluation de se biens,
créances et dettes à leur valeur effective du moment dite valeur actuelle (art.42 de l’AUDC). Ainsi, par
application de cette disposition, l’entreprise est elle amenée à évaluer ses créances, c'est-à-dire,
déterminer leur valeur à la date considérée d’établissement du bilan puis la comparer avec à la valeur
d’entrée figurant au bilan. Deux cas de figure sont probables :
- premièrement, la valeur actuelle ou valeur d’inventaire est supérieure à la valeur d’entrée. Dans ce cas,
la créance reste au bilan à sa valeur d’entrée ;
- deuxièmement, la valeur actuelle est inférieure à la valeur d’entrée. Le système comptable OHADA a
introduit une innovation sur le mécanisme correcteur notamment sur l’impérieuse nécessité dans ce cas
de figure et par application du principe de prudence, de passer des provisions. Il retient en effet, que les
dépréciations des actifs circulants et de la trésorerie sont constatés par le débit du compte ‘’charges
provisionnées’’ classées non en dotation mais en charges usuelle décaissables dans les niveaux
respectifs ‘’Exploitation’’, ‘’Financier’’ et ‘’Hors activités Ordinaires (HAO)’’.
B.3.1.4- l’évaluation des dettes
B.4-Les amortissements
L’article 45 de l’AUDC stipule que « L’amortissement est la constatation comptable obligatoire de
l’amoindrissement de valeur des immobilisations qui se déprécient de façon certaine et irréversible avec
le temps, l’usage, ou en raison du changement des techniques, de l’évolution des marchés ou de toute
autre cause.
Il consiste pour l’entreprise à répartir le coût du bien sur sa durée probable d’utilisation selon un plan
prédéfini.
Le coût du bien pour l’entreprise s’entend de la différence entre son coût d’entrée et sa valeur
résiduelle… »
Il apparaît :
- que l’amortissement s’entend comme un correctif à apporter sur la valeur d’entrée d’une
immobilisation dans la mesure où celle-ci est comparée, à la date d’inventaire, avec la valeur
présente du bien concerné ;
- qu’un plan d’amortissement ne se défini plus par rapport aux règles fiscales notamment sur la
durée de vie du bien, mais sur sa durée d’utilisation prévue. Aussi suppose alors, que si la durée
d’utilisation est inférieure à sa durée de vie, il y a lieu de calculer une valeur résiduelle
prévisionnelle…
Le plan OHADA insiste donc sur le caractère économique de l’amortissement comptable, nonobstant
toutes dispositions fiscales.
B.5- Les provisions
Elles concernent les stocks de marchandises, les créances et les dettes de l’entreprise.
B.5.1- les provisions pour stocks
Les provisions pour dépréciation des stocks obéissent aux mêmes règles de comptabilisation que les
provisions pour dépréciation constatées sur les autres éléments de l'actif circulant (classe 4).
La dépréciation doit être certaine quant à sa nature et l'élément d'actif en cause doit être individualisé.
La provision est à constituer même si la dépréciation est d'un montant incertain.
La dépréciation traduit une baisse non définitive et non irréversible de l'évaluation des éléments d'actif
par rapport à leur valeur comptable.
Les événements générateurs de dépréciations provisionnées survenus après la clôture de l'exercice ne
sont pas pris en compte dans cet exercice ; les provisions pour dépréciation ne doivent être constituées
que pour des dépréciations subies au cours de l'exercice, et à la clôture de l'exercice.
La provision pour dépréciation doit être constituée même en l'absence ou en cas d'insuffisance de
bénéfices, conformément au principe de prudence.
Lorsqu’au jour de l'inventaire, la valeur économique réelle des stocks est inférieure à leur valeur
comptable déterminée conformément aux dispositions exposées dans l'Acte uniforme, les entreprises
doivent constituer des provisions pour dépréciation qui expriment les moins-values constatées sur ces
stocks.
Les éléments en stock détériorés, défraîchis, démodés doivent faire l'objet d'une provision pour
dépréciation.
Le montant de ces provisions est normalement déterminé par différence entre :
d'une part, la valeur comptable (coût réel d'achat ou de production, méthode P.E.P.S., ou du coût
moyen pondéré) ;
d'autre part, la valeur actuelle au jour de l'inventaire (valeur probable de réalisation, pour les
marchandises, les en-cours et les produits finis, coût d'achat au cours du jour de l'inventaire, pour les
matières et fournitures).
Les provisions pour dépréciation sont portées à l'actif du bilan, en déduction de la valeur des postes
qu'elles concernent, sous la forme prévue par le modèle de bilan.
B.5.2- Les provisions pour dépréciation des comptes de tiers
Elles obéissent aux mêmes règles de comptabilisation que les provisions pour dépréciation constatées
sur les stocks et les comptes de trésorerie.
La dépréciation doit être certaine quant à sa nature et l'élément d'actif en cause doit être individualisé.
En l'occurrence, les entreprises désireuses de constituer des provisions doivent être en mesure :
de préciser exactement la nature et l'objet des créances à déprécier ;
de justifier les motifs qui rendent les créances douteuses et litigieuses.
La provision est à constituer même si la dépréciation est d'un montant incertain.
La dépréciation traduit une baisse non définitive et non irréversible de l'évaluation des éléments d'actif
par rapport à leur valeur comptable.
Les événements générateurs de dépréciations provisionnées survenus après la clôture de l'exercice ne
sont pas pris en compte dans ledit exercice ; les provisions pour dépréciation ne doivent être constituées
que pour des dépréciations subies au cours de l'exercice, et à la clôture de l'exercice.
La provision pour dépréciation doit être constituée même en l'absence ou en cas d'insuffisance de
bénéfices, conformément au principe de prudence.
Lorsque, au jour de l'inventaire, la valeur économique réelle des créances est inférieure à leur valeur
comptable déterminée conformément aux dispositions précédemment exposées, les entreprises doivent
constituer des provisions pour dépréciation qui expriment les moins-values constatées sur ces comptes
de tiers.
Ces provisions sont portées à l'actif du bilan, en déduction de la valeur des postes qu'elles concernent,
sous la forme prévue par le modèle de bilan.
Les risques à court terme provisionnés sont liés au mécanisme des charges provisionnées et représentent
une dette probable à moins d'un an.
Les dépréciations provisionnées et les risques à court terme provisionnés correspondent à des charges
d'exploitation ou H.A.O. selon leur nature
B.5.3- Les provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie
Elles obéissent aux mêmes règles de comptabilisation que les provisions pour dépréciations constatées
sur les éléments de l'actif circulant (classes 3 et 4).
La provision est à constituer même si la dépréciation est d'un montant incertain.
La dépréciation traduit une baisse non définitive et non irréversible de l'évaluation des éléments d'actif
par rapport à leur valeur comptable.
Les événements générateurs de dépréciations provisionnées, survenus après la clôture de l'exercice, ne
sont pas pris en compte dans ledit exercice ; les provisions pour dépréciations ne doivent être
constituées que pour des dépréciations subies au cours de l'exercice, et à la clôture de l'exercice.
La provision pour dépréciation doit être constituée même en l'absence ou en cas d'insuffisance de
bénéfices ; de la sorte, il est donné une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
résultat de l'entreprise.
Lorsque, au jour de l'inventaire, la valeur économique réelle des titres, valeurs liquides et autres avoirs
du genre sur banques est inférieure à leur valeur comptable, les entreprises doivent constituer des
provisions pour dépréciation qui expriment les moins-values constatées sur ces éléments de la
trésorerie.
Les provisions pour dépréciation sont portées à l'actif du bilan, en diminution de la valeur des postes
qu'elles concernent, sous la forme prévue par le modèle de bilan.
Pour les titres de placement, la constitution de provisions pour dépréciation s'appuie sur une évaluation
des cours à la clôture de l'exercice, basée sur la valeur de la transaction en Bourse, s'il s'agit de titres
cotés, ou sur la valeur de négociation potentielle, s'il s'agit de titres non cotés.
Les risques provisionnés à caractère financier enregistrent les pertes probables à moins d'un an ayant
leur origine dans une opération de nature financière ; exemple : provisions pour pertes de chan
CHAPITRE II : LES DOCUMENTS DE SYNTHESE
I- LE BILAN
1)- Définition : Le bilan est une photographie ou un instantané de la situation patrimoniale de
l’entreprise à un moment donné.
Du point de vue financier, le bilan décrit, à une date déterminée, l’ensemble des ressources financières
(ou passif) que l’entreprise s’est procurées et l’utilisation des ressources, ou emplois (ou actif) qu’elle
en a faite. Se trouvent ainsi opposées deux notions essentielles : l’origine et la destination des fonds de
l’entreprise.
2)- Structure
Le bilan est composé de deux parties. La partie de gauche recense tout ce que l’entreprise possède ou
actif et la partie de droite recense tout ce qu’elle doit ou passif.
a)- L’Actif
Les postes de l’actif sont organisés selon le critère de destination des biens. Les biens sont ainsi
partagés en actif immobilisé, actif circulant et trésorerie actif.
A noter que le classement des postes à l’actif du bilan obéit au critère de liquidité croissante des biens,
en d’autres termes, les biens les moins liquides sont ceux dont la vitesse de transformation en monnaie
est la plus lente (ex : immobilisations corporelles) et les biens les plus liquides sont ceux dont la vitesse
de transformation en monnaie est la plus rapide (ex : trésorerie-actif).
a-1. Les grandes masses de l’actif
Le plan comptable OHADA présente l’actif du bilan en 4 grandes masses :
L’actif immobilisé
L’actif circulant
La trésorerie-actif
Les écarts de conversion-actif
a-2. Grille de lecture
a-2.1. Actif immobilisé
Il regroupe tous les biens nécessaires à l’activité de l’entreprise et qui sont appelés à rester durablement
dans l’entreprise. On distingue :
Les charges immobilisées : ce sont des charges ayant une incidence sur le résultat de
l’entreprise ; elles sont non répétitives et susceptibles d’engendrer soit des économies soit des
gains sur les exercices ultérieurs. Elles sont généralement considérées comme des actifs fictifs.
Ce sont : frais d’établissement, charges à répartir sur plusieurs exercices, primes de
remboursement des obligations.
Les immobilisations incorporelles : Ce sont des biens immatériels, acquis ou crées par
l’entreprise pour être utilisés directement ou indirectement pour la réalisation des activités
professionnelles. Elles ne sont pas destinées à la vente mais peuvent générer des avantages
futurs. On peut citer : frais de recherche et de développement, brevets, licences, concessions,
logiciels, marques fonds commercial, droit au bail…
Les immobilisations corporelles : Ce sont des biens matériels servant d’outils de production et
de développement interne de l’entreprise ; il s’agit de : terrains, bâtiments, installation et
agencement, matériel, matériel de transport.
Les immobilisations financières : Ce sont des biens physiques ou non, assurant la croissance
externe de l’entreprise. Elles comprennent : les titres de participation, les prêts et les autres
immobilisations financières
a-2.2. Actif circulant : L’actif circulant rassemble les biens qui participent au cycle d’exploitation de
l’entreprise et qui sont appelés à se transformer constamment. On distingue :
Les stocks : Ils sont constitués de marchandises, matières premières, et de produits fabriqués.
Les créances et comptes rattachés : figurent à ce compte, les créances liées à la vente des
biens et de services rattachés au cycle d’exploitation de l’entreprise. Ils comprennent les clients,
les effets à recevoir, les effets escomptés non échus, les créances sur cession d’immobilisation.
a-2.3. Trésorerie-actif : Le compte trésorerie-actif enregistre les opérations relatives aux valeurs en
espèces, aux chèques, aux effets de commerce, aux titres de placement…
a-2.4. Ecarts de conversion-actif : Ils représentent les pertes potentielles sur les opérations de change.
b)- Le Passif
Les comptes du passif sont organisés selon le critère d’origine des fonds. Les ressources sont ventilées
en capitaux propres et dettes.
Il convient de noter que les postes du passif sont classés conformément au critère d’exigibilité des
fonds. C’est-à-dire en fonction du délai plus ou moins long pendant lequel les fonds restent à la
disposition de l’entreprise pour son financement.
b-1 Les grandes masses du passif
Le passif du bilan est subdivisé en 5 grandes masses :
Les capitaux propres et ressources assimilées
Les dettes financières et ressources assimilées
Le passif circulant
La trésorerie-passif
Les écarts de conversion-passif
b-2. Grille de lecture
b-2.1. Capitaux propres : Ils représentent l’ensemble des ressources mises à la disposition de
l’entreprise de façon durable et permanente par les associés ou les actionnaires. On distingue : le capital
social, les primes et réserves, le report à nouveau, le résultat net de l’exercice, et les autres capitaux
propres
b-2.2. Dettes financières et ressources assimilées : Ce compte rassemble toutes les ressources mises à
la disposition de l’entreprise de façon durable par les tiers. Il comprend : les emprunts et dettes
assimilées, les dettes de crédit-bail et contrats assimilés, les provisions pour risque et charges.
b-2.3. Passif circulant: Ce compte retrace les dettes à court terme de l’entreprise à l’égard des tiers au
cours de son cycle d’exploitation. Il inclut : les clients avances reçues, les fournisseurs d’exploitation,
les dettes fiscales, les dettes sociales, les autres dettes et les risques provisionnés.
b-2.4. Trésorerie-passif: Ce compte enregistre les dettes financières à court terme de l’entreprise
auprès des établissements bancaires et financiers. Il comprend : banque, crédit d’escompte, banque,
crédit de trésorerie, banque, découvert.
b-2.5. Ecarts de conversion-passif : A l’opposé des écarts de conversion-actif, il s’agit ici, des gains
probables nés d’une différence positive de change constatée à la clôture de l’exercice.
PRESENTATION DU BILAN COMPTABLE (SYSTEME NORMAL)
ACTIF
Exercice N Ex.N-1
Brut Amort/Prov Net Net
ACTIF IMMOBILISE (I)
AA Charges immobilisées
AX Frais d'établissement
AY Charges à répartir
AC Primes de remboursement des obligations
AD Immobilisations incorporelles
AE Frais de recherche et développement
AF Brevets, Licences, Logiciels
AG Fonds commercial
AH Autres immobilisations
AI Immobilisations corporelles
AJ Terrains
AK Bâtiments
AL Installations et agencements
AM Matériel
AN Matériel de transport
AP Avances et acomptes versés sur immobilisations
AQ Immobilisations financières
AR Titres de participation
AS Autres immobilisations financières
AW
(1) dont HAO brut /
Net /
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE (I)
ACTIF CIRCULANT
BA Actif circulant HAO
BB Stocks
BC Marchandises
BD Matières premières et autres approvisionnements
BE En-cours
BF Produits fabriqués
BG Créances et emplois assimilés
BH Fournisseurs, avances versées
BI Clients
BJ Autres créances
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT (II)
TRESORERIE-ACTIF
BQ Titres de placement
BR Valeurs à encaisser
BS Banques, chèques postaux, caisse
BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF (III)
BU
Ecarts de conversion-Actif
(perte probale de change)
BZ TOTAL GENERAL (I+II+III+IV)
PASSIF (Avant répartition) Exercice N Exercice N-1
CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES
CA Capital
CB Actionnaires capital non appelé
CC Primes et réserves
CD Primes d'apport, d'émission, de fusion
CE Ecarts de réévaluation
CF Réserves indisponibles
CG Réserves libres
CH Report à nouveau
CI Résultat net de l'exercice (bénéfice+ ou perte -)
CK Autres capitaux propres
CL Subventions d'investissement
CM Provisions réglementées et fonds assimilés
CP TOTAL CAPITAUX PROPRES (I)
DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES (A)
DA Emprunts
DB Dettes de crédits bail et contrats assimilés
DC Dettes financières diverses
DD Provisions financières pour risques et charges
DE (A) dont HAO
DF TOTAL DETTES FINANCIERES (II)
DG TOTAL RESSOURCES STABLES (I+II)
PASSIF CIRCULANT
DH Dettes circulantes HAO et ressources assimilées
DI Clients, avances reçues
DJ Fournisseurs d'exploitation
DK Dettes fiscales
DL Dettes sociales
DM Autres dettes
DN Risques provisionnés
DP TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)
TRESORERIE-PASSIF
DQ Banques, crédits d'escompte
DR Banques, crédits de trésorerie
DS Banques, découverts
DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF (IV)
DU
Ecarts de conversion-Passif (V) (gain probable
de change)
DZ TOTAL GENERAL (I+II+III+IV+V)
Présentation du bilan en grandes masses
ACTIF (OU EMPLOIS) PASSIF (OU RESSOURCES)
Actif immobilisé Capitaux propres
Actif circulant Dettes financières
Trésorerie-actif Passif circulant
Ecart de conversion-actif Trésorerie-passif
Ecarts de conversion-passif
Origine des
fonds
Exigibilité
croissante
Destination
des fonds
Liquidité
croissante
Remarques
L’examen du bilan permet de mesurer le risque financier que prend l’apporteur de capitaux :
- les actionnaires assument le risque le plus élevé en pariant sur les dividendes et l’appréciation de
leurs titres ;
- les banquiers acceptent parfois des risques plus importants ;
- les fournisseurs prennent des risques mais sur des durées plus courtes
Une lecture plus approfondie du bilan permettra de porter un jugement sur l’équilibre financier et sur
la rentabilité de l’entreprise.
I- LE COMPTE DE RESULTATS
1)- Définition : Le compte de résultats est un tableau qui recense les produits et les charges de
l’entreprise au terme d’un exercice, en général l’année. A l’opposé du bilan, on dit que le compte de
résultats présente le film de l’activité de l’entreprise.
2)- Structure
Le compte de résultats présente les produits et les charges ventilées selon leur nature, en trois
catégories : exploitation, financiers, hors activité ordinaires.
a)- Les charges
Les charges représentent les consommations utilisées pour produire les biens et services.
En règle générale, toute charge contribue à la diminution de la situation nette, et donc à
l’appauvrissement de l’entreprise.
On distingue : les charges d’exploitation, les charges financières et les charges hors activité ordinaires.
A ces charges, s’ajoutent la participation des travailleurs et l’impôt sur le résultat.
a-1. Activité d’exploitation : Elles regroupent les opérations directement liées à l’exploitation (ex :
achats, transports, charges de personnel, impôts et taxes…).
a-2. Activité financières : Elles recensent toutes les charges ayant trait aux opérations financières,
notamment celles relevant des engagements financiers pris par l’entreprise et autres différences
négatives nées des opérations de change (ex : frais financiers, perte de change…).
a-3. Hors activités ordinaires: Elles rassemblent toutes les opérations ne relevant pas de l’activité
courante de l’entreprise ( ex : valeurs comptables des cessions, amendes fiscales, pénalités versées…).
a-4. Participation des travailleurs : Elle correspond essentiellement à la part du bénéfice accordée
aux travailleurs pour leur contribution aux fruits de l‘expansion de l’entreprise.
b)- Les Produits
Les produits représentent la contrevaleur monétaire des biens et services produits.
On admet que tout compte de produits contribue à l’accroissement de la situation nette, donc à
l’enrichissement de l’entreprise.
On distingue : les Produits d’exploitation, les Produits financiers et les Produits hors activité ordinaires.
b-1. Activité d’exploitation : Elle regroupe toutes les opérations directement liées à l’exploitation (ex :
ventes de marchandises, de produits fabriqués, services vendus…).
b-2. Activité financière : Elle recense tous les produits liés aux opérations de placements de fonds et de
gains nés des opérations de change (ex : revenus financiers, gains de change…).
b-3. Hors activités ordinaires: Elle rassemble toutes les opérations ne relevant pas de l’activité
courante de l’entreprise (ex : produits des cessions, dons, pénalités reçus…).
1/ Présentation des comptes de résultat 2006 et
2007
CHARGES Exercice 2007 Exercice 2006
ACTIVITE D'EXPLOITATION
RA Achats de marchandises 30 566 825 30 117 415
RB -Variation de stocks (-ou +) - 952 452 312 266
(Marge brute sur marchandises voir TB)
RC Achats de matières premières et fournitures liées 36 123 662 33 931 453
RD -Variation de stocks 859 619 - 773 682
(Marge brute sur matières voir TG)
RE Autres achats 8 667 392 7 567 052
RH -Variation de stocks
RI Transports
RJ Services extérieurs
RK Impôts et taxes 667 814 630 838
RL Autres charges 40 700 54 200
(Valeur ajoutée voir TN)
RP
Charges de personnel (I)
(I) dont personnel extérieur / 9 810 105 8 979 793
RQ (Excédent brut d'exploitation voir TQ)
RS Dotations aux amortissements et aux provisions 1 077 070 971 294
RW Total des charges d'exploitation 86 860 735 81 790 629
(Résultat d'exploitation voir TX)
ACTIVITE FINANCIERE
SA Frais financiers 538 460 176 280
SC Perte de change 1 245
SD Dotations aux amortissements et aux provisions 2 328 20 732
SF Total des charges financières 542 033 197 012
(Résultat financier voir UG)
SH Total des charges des activités ordinaires 87 402 768 81 987 641
(Résultat des activités ordinaires voir UI)
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO)
SK Valeur comptable des cessions d'immobilisations 104 712 120 878
SL Charges HAO 10 566 236 738
SM Dotations aux amortissements HAO 186 666
SO Total des charges HAO 301 944 357 616
(Résultat HAO voir UP)
SQ Participations des travailleurs
SR Impôts sur le résultat 284 400 258 250
SS Total participation et impôts 284 400 258 250
ST TOTAL GENERAL DES CHARGES 87 989 112 82 603 507
(Résultat net voir UZ)
PRODUITS Ex 2007 Ex 2006
EXERCICE
N
EXERCICE
N-1
ACTIVITE D'EXPLOITATION
TA Vente de marchandises 36 323 597 34 441 748
TB MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES 4 804 320 4 636 599
TC Ventes de produits fabriqués 51 805 232 48 890 337
TD Travaux, services vendus
TE Production stockée (ou déstockage)
TF Production immobilisée
TG MARGE BRUTE SUR MATIERES 16 541 189 14 185 202
TH Produits accessoires
TI Chiffres d'affaires (1) (TA+TC+TD+TH) 88 128 829 83 332 085
TJ (1) dont à l'exportation /
TK Subventions d'exploitation 242 360 96 740
TL Autres produits
TN VALEUR AJOUTEE 12 211 963 10 666 451
TQ EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 2 401 858 1 686 658
TS Reprises de provisions 110 577 255 436
TT Transferts de charges 14 000 12 000
TW Total des produits d'exploitation 88 495 766 83 696 261
TX
RESULTAT D'EXPLOITATION
Bénéfice (+), Perte (-) 1 449 365 982 800
ACTIVITE FINANCIERE
UA Revenus financiers 5 378 34 709
UC Gains de change 576 16 000
UD Reprises de provisions 1 250
UE Transferts de charges
UF Total des produits financiers 7 204 50 709
UG RESULTAT FINANCIER (+ ou -) -534 829 -146 303
UH Total des produits des activités ordinaires 88 502 970 83 746 970
UI RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES
(+ ou -) 914 536 836 497
UJ (1) dont impôt correspondant /
HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO)
UK Produits des cessions d'immobilisations 222 250 101 718
UL Produits HAO 1 309 178 973
UM Reprises HAO
UN Transferts de charges HAO
UO Total des produits HAO 223 559 280 691
UP RESULTAT HAO (+ ou -) -78 385 -76 925
UT TOTAL GENERAL DES PRODUITS 88 726 529 84 027 661
UZ
RESULTAT NET
Bénéfice (+), Perte (-) 551 751 501 322
Compte de résultats en grandes masses
CHARGES Ex. N Ex. N-1 PRODUITS Ex. N Ex. N-1
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Charges financières Produits financiers
Charges hors activité
ordinaires
Produits hors activité ordinaires
Participation des
travailleurs
Impôts sur le résultat
Résultat ( bénéfice) Résultat (perte)
Le résultat net de l’exercice est obtenu par différence entre les produits et les charges.
Ainsi présentés, le bilan et le compte de résultats constituent des documents essentiels pour l’analyse de
la situation financière de l’entreprise. En effet, ils fournissent à l’analyste les données nécessaires à son
étude et permettent d’appréhender le fonctionnement financier de l’entreprise à court moyen et long
terme.
CHAPITRE III : L’ANALYSE DE L’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE
L’activité de l’entreprise s’analyse à partir du compte de résultats, duquel se dégage le résultat de
l’année. Ce résultat est obtenu par différence entre les produits et les charges de l’exercice.
Pour bien comprendre comment ce résultat a été formé, on calcule les différences partielles entre
certains produits et certaines charges. Ces différences qui sont désignées par soldes significatifs de
gestion (SSG) sont directement reportés dans le compte de résultat, conformément aux dispositions du
plan comptable l’OHADA.
I- LES SOLDES SIGNIFICATIFS DE GESTION
1. Définition :
Les soldes significatifs sont des indicateurs synthétiques permettant de comprendre la formation du
résultat de l’exercice et de suivre dans le temps l’évolution de la performance et de la rentabilité de
l’entreprise.
2. Structure des soldes :
Chaque solde s’obtient par différence entre une somme de produits et une somme de charges. On
distingue huit principaux indicateurs structurés comme suit.
a)- La Marge brute sur marchandises
La Marge brute sur marchandises concerne spécifiquement l’activité de négoce.
Elle représente la ressource dégagée par l’activité commerciale. Elle est très variable d’un secteur à
l’autre
b)- La Marge brute sur matières
Egalement variable selon le secteur, la Marge brute sur matières est un indicateur exclusivement utilisé
dans les entreprises de transformation et de services. Elle permet de mesurer la part de matières utilisée
dans la production des biens et services et en particulier l’évolution de la consommation dans le temps.
c)- La Valeur ajoutée (VA)
La valeur ajoutée détermine la richesse créée par l’entreprise. Elle permet de mesurer le poids
économique de l’entreprise et assure la rémunération des différents facteurs de production. A partir de
la valeur ajoutée on est en mesure de déterminer le degré d’intégration de l’entreprise, c’est – à- dire son
niveau de dépendance à l’égard de ses consommations externes.
d)- L’Excédent brut d’exploitation (EBE)
C’est un indicateur pertinent de la performance économique de l’entreprise. Il mesure la rentabilité de
son activité normale indépendamment de la politique d’amortissement, du coût de l’endettement et du
mode d’imposition.
L’EBE est un indicateur privilégié pour effectuer des comparaisons entre entreprises évoluant dans le
même secteur d’activité.
L’EBE peut être négatif ; dans ce cas, on le désigne par Insuffisance brute d’exploitation (IBE).
e)- Le Résultat d’exploitation (RE)
Le Résultat d’exploitation représente la ressource nette générée par l’activité courante de l’entreprise.
Ce solde peut également être négatif.
f)- Le Résultat financier (RF)
Le résultat financier mesure la performance de la politique financière de l’entreprise.
Ce solde peut également être négatif.
g)- Le Résultat hors activités ordinaires
Le Résultat hors activités ordinaires représente les ressources dégagées par les opérations non
courantes de l’entreprise. Ce solde peut prendre une valeur négative.
h)- Le Résultat net de l’exercice
Le Résultat net de l’exercice indique les ressources qui restent à la disposition de l’entreprise et le
revenu des associés après impôts. Ce solde peut également être négatif.
3. Tableau des soldes significatifs
Les 9 soldes significatifs montrent les différentes étapes de la formation du résultat net de l’exercice.
Leur calcul est indiqué dans le tableau ci-dessous, dans le cas d’une entreprise exerçant à la fois une
activité de négoce et de transformation.
2/ Tableau de calcul des soldes significatifs de gestion
SOLDES Exercice 2007 Exercice 2006
Ventes de marchandises
- Achats de marchandises
+/- Variation de stocks de marchandises
36 323 597
30 566 825
-952 452
34 441 748
30 117 415
312 266
=MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES 4 804 320 4 636 599
Ventes de produits fabriqués
+ Travaux, Services vendus
+ Production stockée
+ Production immobilisée
- Achats de matières premières
+/- Variation de stocks de produits fabriqués
51 805 232
-
-
-
36 123 662
859 619
48 890 337
-
-
-
33 931 453
-773 682
= MARGE BRUTE SUR MATIERES 16 541 189 14 185 202
+ Marge brute sur marchandises
+ Produits et accessoires
+ Subvention d’exploitation
+ Autres produits
- Autres achats
+/- Variation de stocks d’autres achats
- Transports
- Services extérieurs
- Impôts et taxes
- Autres charges
4 804 320
-
242 360
-
8 667 392
-
-
-
667 814
40 700
4 636 599
-
96 740
-
7 567 052
-
-
-
630 838
54 200
= VALEUR AJOUTEE 12 211 963 10 666 451
- Charges de personnel 9 810 105 8 979 793
= EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION 2 401 858 1 686 658
+ Reprises de provisions
+ Transferts de charges d’exploitation
- Dotations aux amortissements et aux provisions
110 577
14 000
1 077 070
255 436
12 000
971 294
= RESULTAT D’EXPLOITATION 1 449 365 982 800
Revenus financiers
+ Gains de change
+ Reprises de provisions financières
+ Transferts de charges financières
- Frais financiers
- Pertes de change
- Dotations aux amortissements et aux provisions financières
5 378
576
1 250
-
538 460
1 245
2 328
34 709
16 000
-
-
176 280
-
20 732
= RESULTAT FINANCIER -534 829 -146 303
+ Résultat d’exploitation 1 449 365 982 800
= RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES 914 536 836 497
Produits des cessions d’immobilisations
+ Produits HAO
+ Reprises de provisions HAO
+ Transferts de charges HAO
- Valeurs comptables des cessions d’immobilisations
- Charges HAO
- Dotations HAO
222 250
1 309
-
-
104 712
10 566
186 666
101 718
178 973
-
-
120 878
236 738
= RESULTAT HORS ACTIVITE ORDINAIRE -78 385 -76 925
+ Résultat des activités ordinaires
- Participation des travailleurs
- Impôts sur le résultat
914 536
-
284 400
836 497
-
258 250
= RESULTAT NET DE L’EXERCICE 551 751 501 322
Exemple d’application
Les informations relevées sur le compte de résultat de la société GPM pour l’exercice 2007 vous sont
ainsi fournies (en millions de francs ):
Eléments Exercice N Exercice N-1
Achats de marchandises 6840 4560
Variation de stocks de marchandises - 240 160
Achats de matières premières et fournitures liées 39360 26240
Variation de stocks de matières premières 1200 -800
Autres achats 14400 9600
Autres charges 720 480
Charges de personnel 24000 16000
Services extérieurs 1260 840
Frais financiers 3180 2120
Charges HAO 2640 1760
Valeur comptable des cessions d’immobilisations 6000 4000
Dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation 8500 7000
Dotations aux amortissements et aux provisions HAO 3000 2000
Dotations aux amortissements et aux provisions financières 480 320
Impôts et taxes 6000 4000
Impôts sur le résultat 20640 13760
Participation des travailleurs 5000 3800
Vente de marchandises 11820 7880
Ventes de produits fabriqués 96120 64080
Production stockée 6600 4400
Production immobilisée 1200 800
Produits des cessions d’immobilisations 14400 9600
Subvention d’exploitation 2400 1600
Produits HAO 480 320
Reprise de provisions d’exploitation 11100 7400
Reprise de provisions financières 2640 1760
Reprise de provisions HAO 720 480
Revenus financiers 540 360
Autres produits d’exploitation 1440 960
Résultat net de l’exercice 6480 3800
Travail à faire :
Présenter le tableau faisant apparaître les soldes significatifs de gestion pour les exercices N et N-1.
2/ Tableau des soldes significatifs de gestion
SOLDES Exercice N Exercice N-1
Ventes de marchandises
- Achats de marchandises
+/- Variation de stocks de marchandises
11820
- 6840
+240
7880
- 4560
- 160
= MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES 5220 3160
Ventes de produits fabriqués
+ Travaux, Services vendus
+ Production stockée
+ Production immobilisée
- Achats de matières premières
+/- Variation de stocks de matières premières
96120
-
+ 6600
+ 1200
- 39360
- 1200
64080
-
+ 4400
+ 800
- 26240
+ 800
= MARGE BRUTE SUR MATIERES 63360 43840
+ Marge brute sur marchandises
+ Produits accessoires
+ Subvention d’exploitation
+ Autres produits
- Autres achats
+/- Variation de stocks d’autres achats
- Transports
- Services extérieurs
- Impôts et taxes
- Autres charges
+ 5220
-
+ 2400
+ 1440
- 14400
-
-
- 1260
- 6000
- 720
+ 3160
-
+ 1600
+ 960
- 9600
-
-
- 840
- 4000
- 480
= VALEUR AJOUTEE 50040 34640
- Charges de personnel - 24000 - 16000
= EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION 26040 18640
+ Reprises de provisions
+ Transferts de charges d’exploitation
- Dotations aux amortissements et aux provisions
+ 11100
-
- 8500
+ 7400
-
- 7000
= RESULTAT D’EXPLOITATION 28640 19040
Revenus financiers
+ Gains de change
+ Reprises de provisions financières
+ Transferts de charges financières
- Frais financiers
- Pertes de change
- Dotations aux amortissements et aux provisions financières
540
-
+ 2640
-
- 3180
-
- 480
360
-
+ 1760
-
- 2120
-
- 320
= RESULTAT FINANCIER - 480 - 32O
+ Résultat d’exploitation + 28640 + 19040
= RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES 28160 18720
Produits des cessions d’immobilisations
+ Produits HAO
+ Reprises de provisions HAO
+ Transferts de charges HAO
- Valeurs comptables des cessions d’immobilisations
- Charges HAO
- Dotations HAO
14400
+ 480
+ 720
-
- 6000
- 2640
- 3000
9600
+ 320
+ 480
-
- 4000
- 1760
- 2000
= RESULTAT HORS ACTIVITE ORDINAIRE 3960 2640
+ Résultat des activités ordinaires
- Participation des travailleurs
- Impôts sur le résultat
+ 28160
- 5000
- 20640
+ 18720
- 3800
- 13760
= RESULTAT NET DE L’EXERCICE 6480 3800
4. Exploitation des soldes significatifs
La détermination des soldes significatifs de gestion permet de calculer un certain nombre d’indicateurs
afin d’analyser :
- l’évolution de l’activité : qui permet la mise en relief de la variation des indicateurs d’activité ( chiffre
d’affaires, Valeur ajoutée) ;
- la profitabilité : qui est l’aptitude de l’entreprise à dégager une marge ou un profit pour un volume
d’activité donné (en général, le Chiffre d’affaires) ;
- le partage de la valeur ajoutée : qui permet de noter la part de chaque facteur dans la création de
richesse ;
- la rentabilité : qui est l’aptitude de l’entreprise à dégager un profit pour un niveau de ressources
investies.
3/ Exploitation des soldes.
a)- Les indicateurs d’activités :
Nature Formules Interprétation
Taux de croissance du
chiffre d’affaires HT
75.05
83333085
8333308588128829
=
−
Le taux de croissance de l’entreprise peut être
mesuré par l’évolution du chiffre d’affaires.
Taux de croissance de la
valeur ajoutée
5.14
10666451
1066645112211963
=
−
Le taux de croissance de l’entreprise peut être jaugé
par la valeur ajoutée.
b)- Les indicateurs de profitabilité :
Nature Formules 2007 Formules 2006
Taux de marge
commerciale 23.13100*
36323597
4804320
= 46.13100*
34441748
4636599
=
Taux de marge
brute 73.2100*
88128829
2401858
= 02.2100*
83332085
1686658
=
Le taux de marge brut
marque la capacité de
l’entreprise à procurer une
rentabilité à partir du chiffre
d’affaires.
Taux
d’intégration 86.13100*
88128829
12211858
= 82.12100*
83332085
10666451
=
Le taux d’intégration de
l’entreprise dans le
processus de production
ainsi que le poids des
charges externes
Taux de marge
nette 626.0100*
88128829
551751
= 602.0100*
83332085
501751
=
Le taux de marge net mesure
la capacité de l’entreprise à
générer un bénéfice net à
partir du chiffre d’affaires.
c)- Les indicateurs de partage de la valeur ajoutée
Nature Formules 2007 Formules 2006 Interprétation
Partage de la valeur
ajoutée
(en facteur travail) 33.80100*
12211963
9810105
= 19.84100*
10666451
8979793
=
Il mesure la part de richesse qui sert à
rémunérer le travail des salariés
Partage de la valeur
ajoutée
(en facteur capital) 30.3100*
12211963
2401858
= 81.15100*
10666658
1686658
=
En facteur capital, l part de la valeur
ajoutée permet de mesurer la part des
richesses qui sert à rémunérer les
actionnaires et à renouveler le capital
investi.
c)- Les indicateurs de rentabilité
Nature Formules Interprétation
Rentabilité financière
propresCapitaux
netRésultat Il mesure l‘aptitude de l’entreprise à rentabiliser le
fonds apportés par les associés
Rentabilité économique
stablesssources
EBE
Re
Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser les
fonds apportés par les associés et les prêteurs
4/ calcul de la CAF par les deux méthodes : soustractive et additive.
a)- La Méthode soustractive
Exercice 2007 Exercice 2006
Excédent brut d’exploitation (EBE) 2 401 858 1 686 658
+ Transferts de charges d’exploitation……………………………….
+ Revenus financiers…………………………………………………
+ Gains de change……………………………………………………
+ Transferts de charges financières…………………………………..
+ Produits HAO……………………………………………………..
+ Transferts de charges HAO………………………………………...
14 000
5 378
576
1 309
12 000
34 709
16 000
178 973
- Frais financiers……………………………………………………..
- Perte de change…………………………………………………….
- Charges HAO………………………………………………………
- Participation des travailleurs……………………………………….
- Impôt sur le résultat………………………………………………..
538 460
1 245
10 566
284 400
176 230
236 738
258 250
= C A F 1 588 480 1 257 072
b)- La Méthode additive
La Résultat net (RN) 551 751 501 322
+ Valeurs comptables des cessions d’immobilisations…………………
+ Dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation….
+ Dotations aux amortissements et aux provisions financières……..
+ Dotations aux amortissements et aux provisions HAO……….......
104 712
1 077 070
2 328
186 666
120 578
971 294
20 732
- Reprises de provisions d’exploitation……………………………….
- Reprises de provisions financières…………………………………..
- Reprises de provisions HAO………………………………………..
- Quottes- parts des subventions virées au résultat……………………
- Produits des cessions d’immobilisations………………………...........
110 577
1 250
222 250
255 436
101 718
= C A F 1 588 450 1 257 072
3)- L’intérêt de la CAF
La CAF sert à :
- Financer les investissements
- Rembourser les dettes
- Payer les dividendes
- Accroître le potentiel d’endettement de l’entreprise
4)- L’Autofinancement
L’autofinancement représente les ressources internes disponibles après paiement des dividendes. Elle
est ainsi obtenue :
AF = CAF - DIVIDENDES
Exemple d’application :
A partir des données ci- dessus, calculer la capacité d’autofinancement (par les deux méthodes) de
l’entreprise GPM.
Méthode soustractive
Exercice N Exercice N-1
Excédent brut d’exploitation (EBE) 26 040 18 640
+ transferts de charges d’exploitation……………………………….
+ revenus financiers…………………………………………………
+ gains de change……………………………………………………
+ transferts de charges financières…………………………………..
+ produits HAO……………………………………………………..
+ transferts de charges HAO………………………………………..
Total 1
-
540
-
-
480
-
27 060
-
360
-
-
320
-
19 320
- frais financiers……………………………………………………..
- perte de change…………………………………………………….
- charges HAO………………………………………………………
- participation des travailleurs……………………………………….
- impôt sur le résultat………………………………………………..
Total 2
- 3 180
-
- 2 640
- 5 000
- 20 640
- 31 460
- 2 120
-
- 1 760
-3 800
- 13 760
- 21 440
= C A F - 4 400 - 2 120
Méthode additive
Exercice N Exercice N-1
Résultat net (RN) 6480 3800
+ valeurs comptables des cessions………………………………….
+ dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation.
+ dotations aux amortissements et aux provisions financières…..
+ dotations aux amortissements et aux provisions HAO………...
Total 1
+ 6 000
+ 8 500
+ 480
+ 3 000
24 460
+ 4 000
+ 7 000
+ 320
+ 2 000
17 120
- reprises de provisions d’exploitation……………………………..
- reprises de provisions financières…………………………………
- reprises de provisions HAO………………………………………
- quotes parts des subventions virées au résultat…………………..
- produits des cessions d’immobilisations………………………….
Total 2
- 11 100
- 2 640
- 720
-
- 14 400
- 28 860
- 7 400
- 1 760
- 480
-
- 9 600
- 19 240
= C A F - 4 400 - 2 120
CHAPITRE IV : L’ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE DE
L’ENTREPRISE
Deux approches sont utilisées pour analyser la structure financière de l’entreprise : l’approche
fonctionnelle et l’approche financière ou patrimoniale.
I. L’APPROCHE FONCTIONNELLE DU BILAN
L’approche fonctionnelle du bilan consiste :
- à étudier les besoins de financement et les ressources de financement ;
- à apprécier l’équilibre financier entre les ressources de financement et les besoins de financement.
1. Présentation du bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel classe les postes d’après les trois grandes fonctions :
- la fonction Investissement : qui regroupe les emplois stables ;
- la fonction financement : qui regroupe les ressources stables ;
- la fonction exploitation : qui comprend :
. à l’actif : les éléments liés directement au cycle d’exploitation stricto sensu, constituant l’actif
circulant d’exploitation et les postes qui ne sont pas liés directement au cycle d’exploitation,
constituant l’actif circulant hors activité ordinaire ;
. au passif : les postes liés directement au cycle d’exploitation stricto sensu, appelés passif circulant
d’exploitation et les postes qui ne sont pas liés directement au cycle d’exploitation, constituant le passif
circulant hors activité ordinaire
L’actif et le passif sont ainsi scindés en deux grands blocs : la partie stable regroupant les éléments long
terme et la partie exploitation composée des éléments court terme.
Remarques :
- Les emplois stables et l’actif circulant sont évalués en valeur brute.
- Le bilan fonctionnel s’établit avant répartition du résultat.
2. Structure du bilan fonctionnel après reclassement et retraitement
L’établissement du bilan fonctionnel nécessite que certaines corrections soient apportées au bilan
comptable de manière à créer des masses homogènes pertinentes.
STRUCTURE DU BILAN FONCTIONNEL
ACTIF ( besoins de financement) PASSIF (ressources de financement)
EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES
. Actif immobilisé brut
+ Ecart de conversion actif (sur immobilisations)
- Ecarts de conversion passif (sur immobilisations)
- Frais d’établissement
- Primes de remboursement des obligations
- Intérêts courus sur prêts
- Capital souscrit non appelé
. Capitaux propres
+ Amortissements et provisions de l’actif
+ Provisions pour risques et charges
- Capital souscrit non appelé
. Dettes financières
+ Ecarts de conversion passif (sur ressources stables)
- Ecarts de conversion actif (sur ressources stables)
- frais d’établissement
- Primes de remboursement des obligations
- Intérêts courus sur emprunts
ACTIF CIRCULANT BRUT PASSIF CIRCULANT
. Activité ordinaire
Stocks
+ Avances et acomptes sur commandes
+ Clients et emplois assimilés
+ Autres créances
+ Ecarts de conversion actif ( relatifs aux clients)
+ Ecarts de conversion passif (relatifs aux clients)
. Hors activité ordinaire
Créances HAO
+ Capital souscrit appelé, non versé
+ Intérêts courus non échus sur prêts
. Actif de trésorerie
Valeurs mobilières de placement
+ Disponibilités
. Activité ordinaire
Avances et acomptes reçus
+ Fournisseurs et comptes assimilés
+ Dettes fiscales
+ Dettes sociales
+ Autres dettes
+ Risques provisionnés
+ Ecarts de conversion passif (sur dettes fournisseur)
- Ecarts de conversion actif (sur dettes fournisseur)
. Hors activité ordinaire
Dettes HAO
+ Fournisseur d’investissement
+ Impôt sur les sociétés
+ Intérêts courus sur emprunt
. Passif de trésorerie
Banque, crédit d’escompte
Banque, crédit de trésorerie,
Banque , découvert
3. Analyse de l’équilibre financier
La règle de l’équilibre financier s’exprime de deux manières :
- les ressources stables doivent financer les emplois stables
- les ressources circulantes doivent couvrir les emplois circulants.
Cette règle de l’équilibre financier repose sur trois notions essentielles, intimement liées : le Fonds de
roulement net global, le Besoin de financement d’exploitation et la Trésorerie nette.
a)- Le Fonds de roulement net global
a.1- Définition
Le fonds de roulement net global représente l’excédent de ressources durables destiné à financer les
emplois circulants. Il constitue une marge de sécurité financière pour l’entreprise.
a.2- Calcul du FRNG
Le calcul du FRNG peut se faire de deux manières:
. Par le haut du bilan :
Le FRNG est la différence arithmétique entre les ressources stables et les emplois stables
FRNG = Ressources stables – Emplois stables
. Par le bas du bilan :
Le FRNG est la différence entre les actifs circulants et les passifs circulants
FRNG = Actif circulant + Actif de trésorerie – Passif circulant + Passif de trésorerie
a.3- Intérêt du FRNG
Le FRNG a un double intérêt :
- de sécurité : honorer les échéances des dettes ;
- d’indépendance : ne pas s’endetter davantage.
Pris isolément, le FRNG n’a qu’une importance relative. Pour lui donner une signification, il convient
de le comparer aux besoins de financement exprimés par l’entreprise.
b)- Le Besoin de financement de l’entreprise ou besoin en fonds de roulement
b.1- Définition
Le besoin de financement représente les décalages constatés entre les flux réels ou physiques et les flux
financiers. Pour faire face à ce besoin, l’entreprise fait d’abord appel à son Fonds de roulement, d’où
l’appellation, Besoin en fonds de roulement (BFR), désigné depuis l’adoption du nouveau plan
comptable HOADA, par Besoin de financement d’exploitation (BFE).
b.2- Calcul du BFE
Le BFE est la différence entre l’actif circulant d’exploitation et le Passif circulant d’exploitation
B F E = ACTIF CIRCULANT D’EXPLOITATION – PASSIF CIRCULANT D’EXPLOITATION
b.3- Concept de Besoin de financement et Ressources de financement
Le BFE peut être positif ou négatif.
Lorsqu’il est positif, il traduit l’existence d’un besoin de financement auquel l’entreprise doit faire face.
Pour y parvenir, elle devra faire appel à son FRNG ou à défaut, à un concours bancaire à court terme.
On parle alors de Besoin de financement.
Lorsqu’il est négatif, cela signifie que l’activité génère des ressources supplémentaires qui vont
s’ajouter au FRNG existant ou compenser son absence éventuelle. On parle alors de Ressources de
financement.
b.4- Variation du BFE en fonction du niveau d’activité et des conditions de gestion des stocks et
des crédits clients.
- plus de stocks
- moins de dettes et de
créances d’exploitation
- moins de stocks
- plus de dettes et de
créances d’exploitation
Hypothèse de ralentissement des
ventes et mauvaise condition de
gestion
Augmentation
du BFE
Hypothèse d’une amélioration des
ventes et de bonne condition de
gestion
Diminution
du BFE
c)- La trésorerie nette
La trésorerie réalise l’équilibre à court terme entre un fonds de roulement relativement constant et les BFE
fluctuant dans le temps (en particulier pour les entreprises saisonnières).
L’équilibre financier est analysé d’après la relation suivante :
FRNG – B F E = TRESORERIE NETTE
- si le fonds de roulement net global est supérieur au besoin de financement, la trésorerie est positive ; elle
constitue un excédent de ressources ;
- si le fonds de roulement net global est inférieur au besoin de financement, la trésorerie nette est négative ;
elle constitue une insuffisance de ressources qui doit être comblée par un crédit bancaire à court terme.
La trésorerie nette se calcule également de la manière suivante :
De l’égalité entre le total Actif et le total Passif, nous en déduisons :
ES + AC + AT = RS + PC +TP
Après les regroupements nécessaires, nous obtenons.
AT – PT = RS - ES
L’expression de gauche, c'est-à-dire (AT – PT) est désignée par Trésorerie nette. Celle de droite, c'est-
à-dire RS – ES est le fonds de roulement net global.
D’où la formule de la trésorerie :
TN = AT - PT
4. L’Analyse par les Ratios
L’analyse fonctionnelle du bilan peut être complétée par une suite de ratios, regroupés en deux grandes
familles : ratios d’activité et ratios de structure.
a)- Ratios d’activité
Nature Formules Interprétation
Rotation des stocks
(entreprise
commerciale)
jx
venduesesmarchandisdesachatsdCoût
esmarchandisdemoyenStock
360
'
Il mesure la durée d’écoulement des
stocks. Plus elle augmente, plus le
BFE augmente.
Rotation des stocks
(entreprise
industrielle)
jx
consomméesmatièresdesachatsdCoût
premièresmatièresdemoyenStock
360
'
ou
jx
vendusproduitsdesproductiondeCoût
fabriquésproduitsdemoyenStock
360
Il mesure la durée d’écoulement des
stocks. Plus elle augmente, plus le
BFE augmente.
Durée moyenne du
crédit clients
jx
HTaffairesdChiffre
assimilésemploisetclientsCréances
360
'
Il mesure la durée moyenne en
jours du crédit accordé aux clients
par l’entreprise.
Durée moyenne du
crédit fournisseurs jx
TTCAchats
assimiléesressourcesetrsFournisseu
360
Il mesure la durée moyenne en
jours du crédit obtenu par
l’entreprise auprès de ses
fournisseurs. Il doit être supérieur
au ratio de crédit client.
Evolution du FRNG jx
HTaffairesdChiffre
GNRF
360
'
Il mesure la marge de sécurité
financière en nombre de jours de
chiffre d’affaires.
Evolution du BFE jx
HTaffairesdChiffre
EFB
360
'
Il mesure l’importance du BFE en
nombre de jours de chiffre
d’affaires.
Evolution de la
trésorerie
jx
HTaffairesdChiffre
netteTrésorerie
360
'
Il mesure le degré de liquidité de
l’entreprise.
b)- Ratios de structure
Nature Formules Interprétation
Financement des
emplois stables stablesEmplois
stablesssourcesRe Il mesure la couverture des emplois
stables par les ressources stables.
Autonomie financière
sfinancièreDettes
propressCapitaux Il mesure la capacité d’endettement de
l’entreprise. Il doit être › 1
Couverture de l’actif
circulant par le FRNG circulantActif
GNRF Il mesure la part du FRNG qui finance
l’actif circulant.
II- L’APPROCHE FINANCIERE DU BILAN
L’objectif visé par l’approche financière ou patrimoniale du bilan est de faire apparaître le patrimoine
réel de l’entreprise et d’évaluer sa solvabilité, c’est-dire sa capacité à payer ses dettes en utilisant la
liquidité de ses actifs.
1. Présentation du bilan financier :
Le bilan financier comporte quatre grandes masses classées selon le degré de liquidité de l’actif et le
degré d’exigibilité du passif. Les actifs sont évalués à leur valeur vénale.
ACTIF PASSIF
Actif réel net à plus d’un an Passif à plus d’un an
Actif réel net à moins d’un an Passif à moins d’un an
2. Structure après reclassement et retraitement
Tout comme le bilan fonctionnel, le bilan financier est établi à partir du bilan comptable, mais après
répartition du résultat. De même, certaines corrections doivent être apportées au bilan comptable pour
obtenir le bilan financier, établi en masses homogènes significatives.
a)- Corrections relatives à l’actif
Actif immobilisé :
sont à retrancher:
- les actifs fictifs (charges immobilisées). Ils sont considérés comme des non valeurs
Liquidité
croissante
Exigibilité
croissante
- les immobilisations financières dont l’échéance est à moins d’un an
sont à ajouter : les actifs circulants dont l’échéance est à plus d’un an
Actif circulant :
sont à retrancher : les actifs circulants dont l’échéance est plus d’un an
sont à ajouter : les immobilisations financières dont l’échéance est à moins d’un an
b)- Corrections relatives au passif
Capitaux propres:
sont à retrancher:
- les actifs fictifs
- la partie du bénéfice distribué
- les moins values latentes
- l’impôt latent contenu dans les subventions d’investissement et dans les provisions sans
objet
sont à ajouter :
- les plus values latentes
- les provisions pour risques et charges à caractère de réserve
- les comptes courants d’associé bloqués
Dettes financières :
sont à retrancher :
- les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an
- les provisions pour risques et charges à caractère de réserve
sont à ajouter : les passifs circulants dont l’échéance est à plus d’un an
Passif circulant :
sont à retrancher : les passifs circulants dont l’échéance est à plus d’un an
sont à ajouter :
- la partie du bénéfice distribué ;
- l’impôt latent contenu dans les subventions d’investissement, dans les provisions sans
Objet ;
- les provisions pour risques et charges certaines dont l’échéance est à moins d’un an ;
- les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an.
Au regard de ce qui précède, la structure du bilan financier après retraitement et reclassement, se
présente comme ci-dessous
STRUCTURE DU BILAN FINANCIER
ACTIF PASSIF
ACTIF IMMOBILSE CAPITAUX PERMANENTS
. Actif immobilisé net
- Actifs fictifs ou
- Moins values latentes
- Immobilisations financières à moins d’un an
+ Actifs circulants à plus d’un an
+ Plus values latentes
. Capitaux propres
- Actifs fictifs
- Partie du bénéfice distribué
- Moins values latentes
- Impôt latent contenu dans les subventions
d’investissement et dans les provisions sans objet
+ Plus values latentes
+ Provisions pour risques et charges à caractère de
réserve
+ Comptes courants d’associé bloqués
. Dettes financières
- Provisions pour risques et charges à caractère de
réserve
- Provisions pour risques et charges à moins d’un an
- Emprunts à moins d’un an
+ Passifs circulants à plus d’un an
ACTIF CIRCULANT PASSIF CIRCULANT
. Actif circulant net
- Actifs circulants à plus d’un an
- Effets négociables à très court terme
+ Immobilisations financières à moins d’un an
+ Ecarts de conversion actif
. Passifs circulant
- Passifs circulants à plus d’un an
+ Partie du bénéfice distribué
+ Impôt latent contenu dans les subventions
d’investissement et dans les provisions sans objet
+ Provisions pour risque et charges à moins d’un an
+ Emprunt à moins d’un an
+ Ecart de conversion passif
ACTIF DE TRESORERIE
+ Effets négociables à très cour terme
PASSIF DE TRESORERIE
3. Analyse du bilan financier : Le Fonds de roulement financier
a) - Définition
Evalué à partir du bilan financier, le fonds de roulement financier est un indicateur de solvabilité.
Il permet de comprendre le mode de financement des actifs à plus d’un an et indique le degré de
couverture des dettes à moins d’un an par les actifs à moins d’un an.
Il représente la marge de sécurité financière de l’entreprise.
b)- Calcul du FRF
Le fonds de roulement financier peut être calculé de deux manières :
• Par le bas du bilan : FRF = Actifs à moins d’un an – Passifs à moins d’un an
• Par le haut du bilan : FRF = Passifs à plus d’un an – Actifs à plus d’un an
Exemple
Les éléments du bilan financier sont les suivants :
Actif à plus d’un an 145 000 Passif à plus d’un an 220 000
Actif à moins d’un an 265 000 Passif à moins d’un an 190 000
TOTAL 410 000 TOTAL 410 000
FRF = 265 000 – 190 000 = 75 000
ou
FRF = 220 000 – 145 000 = 75 000
4. Analyse du bilan financier : Les Ratios
En plus de l’analyse par le Fonds de roulement financier, l’analyse financière du bilan est complétée par
les ratios, répartis en trois catégories : Ratios de liquidité, Ratios d’endettement et Ratios de solvabilité.
a)- Ratios de liquidité
On en retient trois types : liquidité générale, liquidité réduite, liquidité immédiate.
Nature Formules Interprétation
Liquidité générale
anundàPassif
anundàActif
'
'
−
−
Il mesure la capacité de l’entreprise
à payer ses dettes à court terme à
l’aide de son actif circulant
Liquidité réduite
anundàPassif
actifTrésorerieanundàCréances
'
'
−
+−
Il mesure la capacité de l’entreprise
à payer ses dettes à court terme en
utilisant les créances à – d’un an et
la trésorerie actif.
Liquidité immédiate
anundàPassif
actifTrésorerie
'−
Il mesure la capacité de l’entreprise
à payer ses dettes à court terme à
l’aide de la trésorerie actif
b)- Ratios d’Endettement
On en distingue deux sortes : Autonomie financière, Endettement à terme.
Nature Formules Interprétation
Autonomie financière
sfinancièreDettes
propresCapitaux Il mesure l’autonomie financière de
l’entreprise
Endettement à terme
passifTotal
propresCapitaux Il mesure la capacité de l’entreprise à
s’endetter.
c)- Ratios de solvabilité
Nature Formules Interprétation
Solvabilité générale
DettesdesTotal
actifTotal
Il mesure la capacité de l’entreprise
à payer l’ensemble de ses dettes
l’aide de l’ensemble de l’actif.
d)- Ratios d’endettement et l’Effet de levier
L’objectif que se fixe toute entreprise est la maximisation de sa rentabilité. Or cette rentabilité est
fonction de la structure des ressources durables, c’est-à-dire de la proportion qui existe entre les dettes
financières D et les capitaux propres K. Il y a donc lieu de prendre en compte l’influence de
l’endettement sur la rentabilité financière. Cette influence est communément désignée par effet de
levier.
L’effet de levier mesure l’incidence de l’endettement sur la rentabilité financière de l’entreprise.
Pour mieux comprendre cette influence de l’endettement, procédons à la formulation algébrique de
l’effet de levier.
Ainsi, désignons par :
K : les capitaux propres ;
D : les dettes financières ;
FF : les Frais financières ;
IS : l’impôt sur les Sociétés ;
RAFI : le résultat avant Frais financières et avant impôts sur les sociétés ;
RN : le résultat net ;
i : le taux d’intérêt ;
ß : le taux de l’impôt sur le résultat ;
rf : la rentabilité financière ;
re : la rentabilité économique.
Par ailleurs, on sait que :
K
NR
rf =
DK
IFAR
re
+
=
Il en résulte :
eee rDrKDKrIFAR +=+= )(
iDFF =
[ ]βββ )()()( irDrKiDrDrKFFRAFIIS eeee −+=−+=−=
[ ]β)()( irDrKirDrKISFFRAFIRN eeee −+−−+=−−=
[ ])()1( irDrKRN ee −+−= β
D’où:
[ ]
K
irDrK
r ee
f
)()1( −+−
=
β
soit : 



−+−= )()1( ir
K
D
rr eef β
Remarque:
(1- ß ) est toujours positif
Le signe de rf dépend donc du signe de (re - i)
Le rapport
K
D
est appelé levier financier
Interprétation
Si re › i, l’effet de levier joue positivement et la rentabilité sera d’autant plus grande que le rapport D/K
sera grand. Par conséquent, l’entreprise gagnerait à s’endetter.
Si re ‹ i, l’effet de levier joue négativement et la rentabilité sera d’autant plus faible que le rapport D/K
sera élevé. Dans ce cas, l’entreprise devrait s’abstenir de s’endetter.
III – L’ANALYSE DES FLUX FINANCIERS : LE TAFIRE
Le bilan et le compte de résultats examinés dans le chapitre précédent donnent une vision statique de la
situation financière de l’entreprise. Ils présentent de ce point de vue, quelques insuffisances et ne
permettent pas une analyse financière pertinente de l’entreprise. L’analyse des flux financiers qui sont à
l’origine de la formation du résultat vient ainsi compléter cette étude en décrivant les évolutions entre
les documents périodiques successifs que sont les bilans.
Les entreprises présentent en général deux types de flux :
les flux de fonds formés des ressources et emplois générés par des opérations de l’entreprise et
correspondant à des flux potentiels de trésorerie (ex. achats, ventes…) ;
les flux de trésorerie qui correspondent à des opérations ayant donné lieu à des encaissements ou
décaissements, présentant ainsi les mouvements réels de la trésorerie (encaissement clients,
paiement fournisseurs, paiement de dividendes…).
L’analyse des flux financiers est réalisée à partir de deux types de tableaux qui forment le tableau
financier des ressources et emplois (TAFIRE).
1. Définition du TAFIRE
Le TAFIRE est une synthèse des mouvements financiers d’une entreprise entre deux exercices
comptables.
2. Objectifs du TAFIRE
Le TAFIRE explique les variations d’emplois et de ressources qui ont eu lieu au cours d’un exercice
donné.
Il permet de suivre l’évolution du patrimoine et facilite l’analyse des décisions stratégiques prises par
les dirigeants de l’entreprise.
3. Utilité du TAFIRE
Etabli à priori, le TAFIRE est un outil de prévision dans la mesure où il permet d’orienter les choix en
tenant compte des équilibres financiers souhaités ou possibles et de déterminer les éventualités de
développement en conformité avec les ressources attendues.
Etabli à postériori, le TAFIRE sert à évaluer la politique d’investissement et de financement de
l’entreprise.
4. Construction du TAFIRE
Le TAFIRE comprend deux parties :
la première partie porte sur le calcul des soldes financiers ;
la deuxième partie concerne la détermination des ressources et des emplois proprement dits.
a)- Première partie du tableau
Elle porte sur le calcul de trois soldes financiers principaux: la capacité d’autofinancement globale
(CFAG) et sa variante l’autofinancement (AF), la variation du besoin de financement d’exploitation
(BFE) et l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE).
• La capacité d’autofinancement globale et l’Autofinancement
La capacité d’autofinancement représente la ressource générée par l’ensemble des opérations de gestion
courante de l’entreprise. Elle est calculée à partir du compte de résultat en se servant de la méthode
soustractive (CAF= EBE + Autres produits encaissables – Autres charges décaissables).
L’autofinancement correspond à la ressource disponible après paiement des dividendes aux
actionnaires. Il est obtenu en retranchant les dividendes de la CAFG (AF = CAFG – Dividendes).
• La variation du BFE
Le BFE encore appelé Besoin en fonds de roulement est le résultat des décalages constatés entre les
encaissements et les décaissements au cours d’une période donnée. Il est calculé en confrontant les
stocks et les créances aux dettes d’exploitation.
Il s’en suit, d’après ce qui précède, que la variation du BFE dépend de trois groupes d’éléments :
o la variation des stocks (augmentation = emplois, diminution = ressource) ;
o la variation des créances d’exploitation (augmentation = emplois, diminution = ressource) ;
o la variation des dettes circulantes (augmentation = ressources, diminution= emplois)
Var. BFE = Var. stocks + Var. Créances + Var. Dettes circulantes
• L’Excédent de trésorerie d’exploitation (ETE)
L’ETE représente un solde pertinent dans la mesure où il permet d’évaluer la capacité de l’entreprise à
générer un surplus de trésorerie d’une part, et d’autre part, de la capacité de celle-ci à faire face à ses
besoins. Il est obtenu en déduisant de l’EBE, la variation du BFE et la Production immobilisée.
E.T.E = E.B.E – Var. B.F.E – Production immobilisée
b)- Deuxième partie du tableau
La deuxième partie du tableau porte sur la détermination des ressources et des emplois proprement dits,
lesquels sont regroupés en deux blocs :
Bloc des emplois constitué de :
- l’Investissement total ;
- la Variation du BFE ;
- Emplois économiques à financer(1)
;
- Emplois HAO & BFE HAO ;
- Emplois financiers contraints
- Emplois totaux à financer(2)
Où :
(1)
Emplois économiques à financer = Investissement total + Variation du BFE
(2)
Emplois totaux à financer = Emplois économiques à financer + Emplois / Ressources HAP +
+ Emplois financiers contraints
Bloc des ressources formé de :
- Financement interne ;
- Financement par des capitaux propres ;
- Financement par de nouveaux emprunts ;
- Ressources nettes de financement(3)
;
- Excédent ou Insuffisance de ressources de financement(4)
Où :
(3)
Ressources nettes de financement = Financement interne + Financement par capitaux propres +
+ Financement par emprunts
(4)
Excédent ou Insuffisance de ressources de financement = Ressources nettes de financement –
Emplois totaux à financer
5. Contrôle de l’équilibre financier du TAFIRE
L’équilibre financier du TAFIRE est établi à partir des égalités ci-après :
• Excédent ou Insuffisance de Ressources de financement = Variation de la Trésorerie
• Var. FRNG = Var. BFE + Var. TN
IV – LE FONDS DE ROULEMENT NORMATIF
Au cours de leur activité d’exploitation, les entreprises sont amenées à prévoir le niveau moyen du
besoin de financement d’exploitation pour un niveau de chiffre d’affaires donné, afin de calculer le
fonds de roulement qu’il faut pour un bon équilibre financier. Ce besoin de financement, exprimé en
jours de chiffre d’affaires, constitue le Fonds de roulement normatif .
Le fonds de roulement normatif permet au gestionnaire d’éviter les tensions de trésorerie et de maîtriser
le cycle d’exploitation de l’entreprise.
1. Principes de calcul
Plusieurs étapes sont nécessaires au calcul du fonds de roulement normatif :
1°. Calcul en jours, des durées :
- de rotation de stocks ;
- du crédit client ;
- du crédit fournisseurs
- de la TVA déductible ;
- de la TVA collectée ;
- des dettes sociales.
2°. Détermination d’un coefficient de proportionnalité en fonction du chiffre d’affaires hors taxes pour
chaque élément du BFE.
3°. Evaluation de chaque poste du BFE en jours de chiffre d’affaires HT : (Durées x coefficients)
4°. Détermination du fonds de roulement normatif en nombre de jours de chiffre d’affaires HT.
5°. Calcul du fonds de roulement normatif en francs cfa.
En général, le calcul du fonds de roulement normatif donne lieu à la construction d’un tableau dans
lequel sont présentés les différents éléments de calcul.
2. Tableau de calcul du fonds de roulement normatif
Eléments du BFE Durées de rotation
(1)
Coefficient de proportionnalité
pour 1F de CA HT
(2)
Nombre de jours de
CA HT
Emplois Ressources
Stock de
marchandises 360
'
x
venduesMsesdesachatdCoût
moyenStock
HTCA
esvenduesachatdesMsdCoût '
(1) x (2)
Stock de matières
premières
360
'
x
consomméesMPdesachatdCoût
moyenStock
HTCA
consomMPdesachatdCoût .'
(1) x (2)
Stock de produits
fabriqués
360
PrPr
x
vendusoduitsdesoddeCoût
moyenStock
HTCA
vendodtsdesoddeCoût .PrPr (1) x (2)
Créances clients
360
'
x
TTCaffairesdChiffre
assimilésemploisetCréances
HTCA
CATTC.
(1) x (2)
TVA déductible
paiementdeDélaij +
2
30
HTCA
déductibleTVA . (1) x (2)
Fournisseurs 360x
TTCAchats
assimiléesressourcesetrsFournisseu
HTCA
TTCAchats (1) x (2)
TVA collectée
paiementdeDélaij +
2
30
HTCA
collectéeTVA (1) x (2)
Personnel,
rémunérations
dues
paiementdeDélaij +
2
30
HTCA
annuelsSalaires (1) x (2)
Organismes
sociaux paiementdeDélaij +
2
30 HTCA
annuellessocialesesCharg
(1) x (2)
TOTAL A B
Fonds de roulement normatif en jours de CA HT = A - B
HTCAdejennormatifroulementdeFondsx
j
elprévisionnaffairesdChiffre
CFAfrancsennormatifroulementdeFonds
360
'
=
Exemple d’application :
On vous communique les renseignements suivants concernant l’entreprise GUY PEROL.
Chiffre d’affaire HT…………………………………………………..
Créances clients et emplois assimilés…………………………………
Achats de marchandises HT…………………………………………..
Dettes fournisseurs et ressources assimilées…………………………..
Stock initial de marchandises………………………………………….
Stock final de marchandises…………………………………………..
Salaires payés en fin de mois………………………………………….
Charges sociales payées le 10 du mois suivant………………………..
18 000 000
1 810 000
7 200 000
1 447 500
675 000
375 000
4 237 500
2 542 500
Le taux de TVA est de 19,60%, la TVA est payée le 20 du mois suivant
Le chiffre d’affaires prévisionnel HT pour l’exercice N+1 est de 19 440 000 F
TAF : Calculer le fonds de roulement normatif de l’entreprise GUY PEROL
Tableau de calcul du fonds de roulement normatif
Eléments du BFE Durées de rotation
(1)
Coefficient de proportionnalité
pour 1F de CA HT
(2)
Nombre de jours de CA
HT
Emplois Ressources
Stock de
marchandises
(675 000 + 375 000) /2
X 360
7 200 000 + (675 000 – 375 000)
= 25 j
7 200 000 + (675 000 – 375 000)
18 000 000
= 0, 417
25 x 0,417
=10,425
Stock de matières
premières
Stock de produits
fabriqués
Créances clients 1 810 000
X 360
18 000 000 X 1,1960
= 30 j
18 000 000 X 1, 1960
18 000 000
= 1, 1960
30 x 1,1960
=35,88
TVA déductible 30 j
+ 20 j = 35 j
2
7 200 000 X 0,1960
18 000 000
= 0, 078
35 x 0,078
= 2,73
Fournisseurs
1 447 500
X 360
7 200 000x1,1960
= 60 j
7 200 000x1,1960
18 000 000
= 0,4784
60 x 0,4784
= 28,7040
TVA collectée 30 j
+ 20 j = 35 j
2
18 000 000 X 0,1960
18 000 000
= 0,1960
35 x 0,1960
= 6,860
Personnel,
rémunérations dues
30 j
+ 0 = 15 j
2
4 237 500
18 000 000
= 0, 235
15 x 0,235
= 3,525
Organismes sociaux 30 j
+ 10 = 25 j
2
2 542 500
18 000 000
= 0, 141
25 x 0,141
= 3,525
TOTAL 49,035 42,614
Fonds de roulement normatif en jours de chiffre d’affaires = 49,035 – 42,614 = 6,421 j
19 440 000
Fonds de roulement normatif en Francs CFA = X 6,421 = 536 734 F
360
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  • 1. dOBJECTIFS DU COURS 1. Objectif global L’objectif de ce cours est d’initier les étudiants aux techniques du diagnostic financier de l’entreprise 2. Objectifs spécifiques Au terme de la formation, les apprenants devront être en mesure de : - comprendre la structure des documents de synthèse (bilan, compte de résultats) - élaborer les bilans fonctionnel et financier ; - appréhender les outils du diagnostic financier de l’entreprise ; - mesurer la rentabilité et les performances financières de l’entreprise ; PLAN DU COURS CHAP I : HISTORIQUE ET PRINCIPES DU PLAN COMPTABLE HOADA I- HISTORIQUE II- PRINCIPES COMPTABLES OHADA CHAP II : LES DOCUMENTS DE SYNTHESE I- LE BILAN II- LE COMPTE DE RESULTAT CHAP III : L’ANALYSE DE L’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE I- LES SOLDES SIGNIFICATIFS DE GESTION II- L’EXPLOITATION DES SOLDES SIGNIFICATIFS DE GESTION III- LA NOTION DE CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT CHAP IV : L’ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE I- L’ANALYSE FONCTIONNELLE DU BILAN II- L’ANALYSE LIQUIDITE DU BILAN III- L’ANALYSE DES FLUX : LE TAFIRE IV- LE FONDS DE ROULEMENT NORMATIF
  • 2. CHAPITRE I : HISTORIQUE ET PRINCIPES DU PLAN COMPTABLE OHADA A- DE L’HISTORIQUE DU PLAN COMPTABLE OHADA Les mouvements économiques contemporains et l’intérêt sans cesse croissant de collaborer, d’assurer une meilleure visibilité, à l’égard des créanciers sur la situation financière des entreprises, a conduit les pays africains, principalement membres de la zone franc, à s’organiser autour d’un cadre juridique commun. Il procure l’avantage d’une meilleure visibilité des activités économiques dans cette zone, de même qu’il accroît la confiance à l’égard des informations économiques et financières produites par les entreprises exerçant leur activité dans cet espace. Ainsi, le traité portant création de l’OHADA, signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis (Ile Maurice) va concrétiser cette ambition. Il vise plusieurs objectifs fondamentaux et complémentaires : - instituer une sécurité juridique et judiciaire sur les activités économiques pour donner confiance aux investisseurs et faciliter les échanges entre Etats parties ; - mettre à la disposition de chaque Etat des règles communes simples, modernes et adaptées à la situation économique - promouvoir l’arbitrage comme instrument rapide et discret de règlement des litiges entre acteurs économiques ; - améliorer la formation des magistrats et auxiliaires de justice ; - préparer l’intégration sous régionale. A cet égard, plusieurs actes sont rentrés en vigueur depuis la signature du traité sous l’appellation « acte uniforme OHADA ». Il s’agit notamment : - de trois actes uniformes sur le droit commercial général, le droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique et le droit des sûretés. Ils sont entrés en vigueur depuis le 1re janvier 1998 ; - deux actes concernant le droit des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution et le droit des procédures collectives d’apurement du passif. Ils sont respectivement entrés en vigueur le 10 juillet 1998 et le 1er janvier 1999 ; - un acte uniforme relatif au droit d’arbitrage entré en vigueur le 11 juin 1999 ; - un acte uniforme du 24 mars 2000 relatif au droit comptable et plan comptable général commun applicable aux entreprises. Il apparaît ainsi, que l’harmonisation du droit des affaires s’est progressivement étendue vers le droit comptable, ouvrant un mode d’organisation comptable nouveau pour les entreprises exerçant leur activité dans l’espace OHADA. Il succède ainsi aux cadres comptables nationaux ou sous-régionaux élaborés au lendemain des indépendances dont l’inégal avancement semblait donner une image contrastée pour des pays qui souhaitent partager bien des aspects économiques communs. On peut distinguer plusieurs périodes dans la construction de ce qui devient aujourd’hui une démarche originale et unique dans un processus d’harmonisation de la comptabilité financière. Prenant exemple sur le Gabon, il faut dire qu’avant l’entrée en vigueur du droit comptable OHADA, différents textes obligeaient les entreprises à tenir une comptabilité. Il s’agit notamment : - de l’arrêté 1040/PR du 29 Octobre 1970 portant application du plan comptable général commun aux Etats de l’OCAM ; - de la loi 12/73 du 20 décembre 1973 relative à l’application du plan OCAM En effet, 1970 la conférence des chefs d’Etats membres de l’Organisation Commune Africaine et Malgache (OCAM) adopte un plan commun appelé plan comptable OCAM. Il se caractérise par la prise en compte de l’héritage du plan comptable français de 1957 dont il constitue un approfondissement. Trois états comptables sont publiés annuellement par les entreprises : le bilan ou situation patrimoniale avec une annexe obligatoire, les soldes caractéristiques de gestion, les tableaux de passage aux soldes des comptes patrimoniaux. Quelques adaptations de ce plan ont été
  • 3. réalisées dans des Etats membres comme le Zaïre (actuellement République Démocratique du Congo) et la Mauritanie. La Cote d’Ivoire ne l’a pas adopté, mais s’en est fortement inspiré. - du code général des impôts aux articles 16 et 17. S’agissant du plan comptable OHADA, une première version sera adoptée à Dakar en décembre 1995. Ce plan comptable se caractérise par : o sa filiation avec l’école continentale de pensée et de pratique comptable notamment dans la nomenclature des comptes, la codification décimale… o la mise en place d’un système modulaire de présentations de états financiers en fonction de la taille et de l’effectif de l’entreprise. On distinguera ainsi, le système normal pour l’ensemble des entreprises, le système allégé et le système minimal de trésorerie ; o l’influence anglo-saxonne dans certains principes comptables. Mais, les pays d’Afrique de l’Ouest vont adopter un plan comptable général pour leurs entreprises, élaboré à partir de la première version du plan comptable OHADA. Il s’agit du SYSCOA ou Système Comptable Ouest Africain. Ce plan, entré en application depuis le 1er janvier 1998 pour les comptes personnels et le 1er janvier 1999 pour les comptes consolidés, traduit la volonté des instances de la BCEAO et de l’UMOA de mettre en place des instruments de gestion des entreprises. Il s’agit notamment : - de stimuler au niveau des entreprises, la recherche des performances économiques et financières grâce à la production d’informations agrégées ; - de renforcer les analyses des performances afin d’éclaire les décisions financières ; - plus globalement, ce plan comptable favorisera à terme une meilleure articulation entre des données micro-économiques et les agrégats macro-économiques d’une part, et la cohérence des options de politique économique sous-régionale d’autre part. - une deuxième version du plan comptable OHADA, approfondissement du plan SYSCOA, sera finalement adoptée par les pays membres de l’OHADA. L’UEMOA, ayant remplacé au passage l’UMOA, va décider au niveau du conseil des ministres, de maintenir le SYSCOA et de procéder néanmoins à des aménagements sur les dispositifs juridique et technique du plan SYSCOA afin de l’harmoniser avec l’acte uniforme OHADA relatif au plan comptable. Il apparaît donc, que entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, les éléments de fonds en ce qui concerne le plan comptable sont identiques. En revanche, au niveau de la forme, notamment dans la terminologie, il existe un Système Comptable Ouest Africain applicable dans les pays membres de l’UEMOA et un Système Comptable OHADA en vigueur dans le reste des Etats membres de l’OHADA, notamment dans les pays de la CEMAC. Au total, il revient au même d’appliquer le SYSCOA et le SYSCOH, malgré le choix fait par les autorités de l’UEMOA d’abroger simplement dans le SYSCOA les dispositions contraires à celle de l’Acte Uniforme OHADA relatif au plan comptable. B- DES PRINCIPES DU PLAN COMPTABLE OHADA L’acte uniforme OHADA retient explicitement huit (8) principes comptables et opère implicitement un glissement vers le principe comptable anglosaxon de prééminence de la réalité sur l’apparence. Il s’agit là d’un changement significatif dans la tenue et la présentation des comptes qui marque une rupture forte avec le cadre comptable antérieur. . B.1. Les principes comptables explicites Les principes comptables retenus sont les suivants :
  • 4. - le principe de prudence (article 35 de l’AUDC). Selon ce dernier, en matière d’évaluation des éléments inscrits en comptabilité les plus ou moins values doivent être traitées avec précaution. Ainsi, il convient avant tout d’appliquer la convention de coût historique en raison de sa fiabilité notamment parce que le coût historique permet de conserver un flux financier pour son montant d’origine. Il s’agit aussi d’observer une valeur nette au bilan la plus faible possible entre la valeur d’entrée et la valeur actuelle. De même, par application du principe de prudence les plus values potentielles ne font pas l’objet d’enregistrement comptable, alors qu’il est important de tenir compte des moins values potentielles en constituant des provisions à la fin de l’exercice. - Le principe de permanence des méthodes (art.9, 34, 40 et 41 de l’AUDC). En vertu de ce principe, les entreprises doivent conserver les mêmes méthodes d’évaluation, de présentation des états financiers et de terminologie afin de garantir la comparabilité dans les temps et dans l’espace des états financiers annuels. Ce principe comptable est ici réaffirmé par l’AUDC car il était déjà bien connu des plans comptables antérieurs même si ces derniers, tout en reconnaissant l’éventualité d’un changement de méthode, n’en précisait cependant pas les conditions et les conséquences. L’AUDC à l’article 41 précise à cet égard, que des changements de méthodes sont autorisés pour : obéir à des modifications de législation profiter des améliorations de normes comptables intégrer les effets des progrès techniques permettant d’évaluer des éléments nouveaux. Aussi, en cas de changement de méthodes, les utilisateurs des états financiers doivent en être clairement informés et les conséquences précisées dans l’état annexé. Le droit comptable OHADA interdit enfin, tout changement de méthode visant à lisser les résultats d’une entreprise notamment par modulation du niveau de provisions. - Le principe d’intangibilité du bilan. L’article 34 précise que toute entreprise doit présenter un bilan d’ouverture qui corresponde au bilan de clôture de l’exercice précédent. Ainsi, ne peuvent être amputées sur les capitaux propres d’ouverture, les incidences sur les changements de méthodes ainsi que les produits et charges des exercices antérieurs. Ces derniers doivent intervenir dans la formation du résultat de l’exercice de clôture. - Le principe de spécialisation des exercices. Un aspect déterminant de la gestion comptable des entreprises dans l’espace OHADA concerne l’adoption de la date unique de clôture des exercices comptables. En effet, pour le législateur, l’exercice comptable doit coïncider avec l’année civile soit 12 mois au terme desquelles l’entreprise est tenue d’établir des états financiers de synthèse. De même, en vertu de ce principe, on ne doit rattacher à un exercice comptable, que les éléments et les opérations qui lui sont propres même si, sous l’influence de la normalisation internationale, des évènements antérieurs à la clôture de l’exercice sont désormais pris en considération (art.61) - Le principe du coût historique. Ainsi que la normalisation internationale le retient, la convention de coût historique vise enregistrer en comptabilité les biens à leur coût d’acquisition ou de production exprimé en unité monétaire courantes à la date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise. Il s’agit alors de maintenir le capital de l’entreprise en francs courants à l’exclusion tout de même des gains pouvant provenir de la détention de monnaies étrangères, d’instruments financiers, de compensation partielles en matière de titres ou de dettes/créances libellés en monnaies étrangères. En effet, pour les dettes et les créances libellées en monnaies étrangères, les entreprises peuvent utiliser soit les cours réels au jour des opérations, soit un cours théorique. En fin d’exercice, ces créances et ces dettes doivent être évaluées d’après les cours officiels. Les écarts résultant de cette évaluation sont portés en résultat (art.52).
  • 5. - Le principe de continuité de l’exploitation. Par application de ce principe, l’entreprise est considérée normalement comme en étant en activité à la clôture des comptes. Dans le cas où la continuation de l’exploitation est compromise, les méthodes d’évaluation notamment doivent être reconsidérées et s’inscrire dans une optique de liquidation. - Le principe de transparence. Il conduit l’entreprise à mettre en place une comptabilité qui doit assurer fiabilité et authenticité des écritures comptables tout au long de la chaîne de production de l’information comptable te financière. L’article 17 de l’AUDC précise à cet égard les dispositions générales que doit respecter l’organisation comptable quel qu’en soit les modalités technologiques. Il s’agit notamment : o de la tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l’unité monétaire légale du pays ; o de l’emploi de la technique de la partie double ; o de la justification des écritures par des pièces datées, conservées, classées dans un ordre défini dans le document décrivant les procédures comptables ; o de respecter l’enregistrement chronologique des opérations ; o d’identifier chacun des enregistrements ; o d’assurer un contrôle par inventaire de l’existence et de la valeur des biens, créances et dettes de l’entreprise ; o de recourir au plan des comptes normalisés dont la liste figure dans le système comptable OHADA ; o de tenir obligatoirement des livres et autres supports autorisés et de mettre en œuvre les différents traitements agrées pour élaborer les états financiers annuels. - Le principe de l’importance significative. Tout élément d’importance significative, c’est-à-dire, non mis en évidence dans les états financiers mais susceptible d’influencer le jugement que les destinataires des états comptables peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entreprise, doit être incorporé dans l’état annexé. Il s’agit notamment du montant des engagements donnés et reçus, des sûretés réelles (art.33). Dans le cas du système allégé, il appartient au comptable de rechercher et d’indiquer précisément les éléments d’importance significative. B.2- Un emprunt implicite aux principes comptables anglo-saxon Le système OHADA développe les applications les plus usuelles du principe anglo-saxon de la prééminence de la réalité sur l’apparence sans pour autant l’adopter. Il s’applique principalement pour les biens utilisés dans le cadre d’un contrat de crédit bail et ceux exploités avec une clause de réserve de propriété. B.2.1- Les biens de crédits- bail Le contrat de crédit- bail, malgré sa forme juridique hybride de contrat de location de biens immobiliers ou mobiliers comportant pour le locataire la faculté d'acquérir le bien concerné, contre paiement d'un prix convenu (levée d'option), soit en fin de contrat, soit au terme de périodes fixées à l'avance, apparaît pour l'entreprise "preneur du bien", comme un moyen de financement de ses immobilisations, un substitut de l'emprunt. Le système comptable OHADA traite cette opération comme une acquisition d'immobilisation assortie d'un emprunt de même montant, semblant ainsi appliquer le principe de "la prééminence de la réalité sur l'apparence" (norme I.A.S. 17 : Comptabilisation des contrats de location). Ainsi, le système comptable OHADA fournit une application simplifiée et partielle du principe de la prééminence, en raison des difficultés qu'entraînerait une généralisation de ce principe au plan de l'analyse des diverses formes de contrats de location voisines du "crédit-bail". En effet, il
  • 6. faudrait rechercher dans les caractéristiques de ces contrats (nature, durée, engagements du bailleur et du preneur, montants relatifs des loyers, etc.) les éléments justifiant leur classement : − soit en location-financement, contrat transférant au preneur l'essentiel des avantages et des risques inhérents à la propriété du bien, que cette propriété soit ou non finalement transférée ; − soit en location-exploitation, pour tous les autres contrats de "location". Une telle analyse pourra sans doute être demandée aux entreprises dans un avenir plus ou moins lointain. Elle a paru prématurée à ce jour, et se trouve en porte à faux technique et culturel avec les pratiques juridiques et comptables actuelles dans les États-parties. En conséquence, le retraitement qu'implique la solution fournie a été limité au cas des contrats de crédit- bail et en supposant a priori (présomption non irréfragable) que tout contrat de crédit-bail est un contrat de location-financement. . B.2.2-les biens avec clause de réserve de propriété Quant aux biens exploités avec une clause de réserve de propriété, prévue dans de nombreux contrats de vente de biens, il s’agit des biens pour lesquelles, le transfert de la propriété est suspendu, dans un but de garantie du vendeur, jusqu'à exécution intégrale de la prestation due en contrepartie. En pratique, la clause est principalement utilisée dans les ventes de meubles corporels. La "prestation due en contrepartie" est le paiement du prix défini dans le contrat. Aussi, en vertu de cette clause suspensive et protectrice du vendeur, le transfert de propriété du bien est- il différé jusqu'à la date de paiement du dernier franc, nonobstant la livraison antérieure du bien à l'acheteur. Dans une comptabilité de type traditionnel, une telle clause entraînerait des conséquences importantes sur les enregistrements comptables. En effet, "algèbre du droit", la comptabilité générale ne constaterait l'entrée du bien dans le patrimoine de l'acheteur (et sa sortie de celui du vendeur) qu'à cette date d'ultime paiement. Dans le cas usuel de vente à crédit, cette date se situe plusieurs mois après la livraison. Il en résulte des décalages importants entre la réalité économique et l'image comptable formée à partir de cette analyse juridique. Dans le SYSTÈME COMPTABLE OHADA, l'application partielle du "principe de la prééminence de la réalité sur l'apparence" supprime totalement ces difficultés puisque le "périmètre du bilan" ne se confond plus avec celui du patrimoine juridique. Néanmoins, malgré l'enregistrement de l'achat/vente du bien comme si la clause n'existait pas (constatation de l'entrée/sortie du bien à la facturation-livraison, en pratique, et non à la date "d'échange de consentements"), donc comme un achat/vente normal, cette opération entraîne un certain nombre de conséquences, voire de difficultés, qu'il convient d'analyser et de résoudre. B.3- Les règles d’évaluation Le législateur OHADA a clairement indiqué différentes règles qui concourent à donner une image fidèle et sincère des Etats financiers. En effet, les méthodes d’évaluation ont un impact significatif sur les états financiers notamment pour la détermination du résultat. C’est la convention de coût historique et l’application des principes généraux de prudence et de continuité d’exploitation qui fondent l’évaluation des éléments inscrits en comptabilité. Ils s’appliquent pour les biens, les stocks, les créances, les dettes. B.3.1- L’évaluation des biens B.3.1.1- l’évaluation des immobilisations
  • 7. Les biens d’une entreprise peuvent être classés en deux catégories : ceux qu’elle a achetée et ceux qu’elle a produit. Ainsi, lorsque le bien est acquis, il convient de retenir la notion de coût réel d’acquisition pour indiquer sa valeur. Il s’agit précisément de considérer que la valeur du bien se compose : - du prix définitif d’achat ; - des frais directs d’achat tels que les droits de douanes, les taxes non récupérables assises sur le prix d’achat, les frais de transport, les commissions, les assurances ; - des frais de montage, d’installation et de mise en état d’utilisation. Lors de son entrée dans le patrimoine de l'entreprise, la valeur de l'immobilisation est ainsi déterminée : * le bien acquis à titre onéreux est comptabilisé à son coût d'acquisition. Ce coût d'acquisition est déterminé par l'addition des éléments suivants : * le prix d'achat après déduction des taxes récupérables, * les frais accessoires après déduction des taxes récupérables (frais de transport, droits de douane, frais d'installation et de montage, etc.) ; Lorsque le bien évalué a été produit par l’entreprise, l’évaluation prend en compte le coût d’acquisition des matières premières et fournitures utilisés dans la production dudit bien, les charges directes de production ainsi que des charges indirectes de production, dès lors qu’elle peuvent être raisonnablement rattachées à la production de ce bien. Ainsi, les charges financières, par exemple, peuvent être prises en compte, dès lors qu’elles sont directement rattachables à l’opération … Aussi, le bien produit par l'entreprise est comptabilisé à son coût de production. Ce coût de production est déterminé par l'addition des éléments suivants : * le coût d'acquisition des matières et fournitures consommées, * les charges directes de production, * les charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement rattachées à la production du bien ; * le bien acquis à titre gratuit est comptabilisé à sa valeur vénale ; * le bien reçu à titre d'apport en nature est comptabilisé à la valeur figurant dans l'acte d'apport. Les immobilisations cédées, disparues ou détruites cessent de figurer au bilan. Les immobilisations mises hors service ou au rebut, sont à amortir intégralement. B.3.1.2- l’évaluation des stocks S’agissant des stocks de marchandises, matières premières ou produits finis, à leur sortie du magasin ou à l’inventaire, les biens sont évalués en tenant compte de la méthode du premier entré premier sortie ou, de la méthode du coût moyen pondéré d’acquisition ou de production (art.44). La méthode du premier entrée, premier sortie conduit à suivre les biens en stocks par ‘’lots’’ de même date et de même prix d’entrée. La méthode du coût moyen pondéré…. B.3.1.3- l’évaluation des créances A la fin de chaque exercice comptable, l’entreprise est tenue de procéder à une évaluation de se biens, créances et dettes à leur valeur effective du moment dite valeur actuelle (art.42 de l’AUDC). Ainsi, par application de cette disposition, l’entreprise est elle amenée à évaluer ses créances, c'est-à-dire, déterminer leur valeur à la date considérée d’établissement du bilan puis la comparer avec à la valeur d’entrée figurant au bilan. Deux cas de figure sont probables : - premièrement, la valeur actuelle ou valeur d’inventaire est supérieure à la valeur d’entrée. Dans ce cas, la créance reste au bilan à sa valeur d’entrée ; - deuxièmement, la valeur actuelle est inférieure à la valeur d’entrée. Le système comptable OHADA a introduit une innovation sur le mécanisme correcteur notamment sur l’impérieuse nécessité dans ce cas de figure et par application du principe de prudence, de passer des provisions. Il retient en effet, que les dépréciations des actifs circulants et de la trésorerie sont constatés par le débit du compte ‘’charges
  • 8. provisionnées’’ classées non en dotation mais en charges usuelle décaissables dans les niveaux respectifs ‘’Exploitation’’, ‘’Financier’’ et ‘’Hors activités Ordinaires (HAO)’’. B.3.1.4- l’évaluation des dettes B.4-Les amortissements L’article 45 de l’AUDC stipule que « L’amortissement est la constatation comptable obligatoire de l’amoindrissement de valeur des immobilisations qui se déprécient de façon certaine et irréversible avec le temps, l’usage, ou en raison du changement des techniques, de l’évolution des marchés ou de toute autre cause. Il consiste pour l’entreprise à répartir le coût du bien sur sa durée probable d’utilisation selon un plan prédéfini. Le coût du bien pour l’entreprise s’entend de la différence entre son coût d’entrée et sa valeur résiduelle… » Il apparaît : - que l’amortissement s’entend comme un correctif à apporter sur la valeur d’entrée d’une immobilisation dans la mesure où celle-ci est comparée, à la date d’inventaire, avec la valeur présente du bien concerné ; - qu’un plan d’amortissement ne se défini plus par rapport aux règles fiscales notamment sur la durée de vie du bien, mais sur sa durée d’utilisation prévue. Aussi suppose alors, que si la durée d’utilisation est inférieure à sa durée de vie, il y a lieu de calculer une valeur résiduelle prévisionnelle… Le plan OHADA insiste donc sur le caractère économique de l’amortissement comptable, nonobstant toutes dispositions fiscales. B.5- Les provisions Elles concernent les stocks de marchandises, les créances et les dettes de l’entreprise. B.5.1- les provisions pour stocks Les provisions pour dépréciation des stocks obéissent aux mêmes règles de comptabilisation que les provisions pour dépréciation constatées sur les autres éléments de l'actif circulant (classe 4). La dépréciation doit être certaine quant à sa nature et l'élément d'actif en cause doit être individualisé. La provision est à constituer même si la dépréciation est d'un montant incertain. La dépréciation traduit une baisse non définitive et non irréversible de l'évaluation des éléments d'actif par rapport à leur valeur comptable. Les événements générateurs de dépréciations provisionnées survenus après la clôture de l'exercice ne sont pas pris en compte dans cet exercice ; les provisions pour dépréciation ne doivent être constituées que pour des dépréciations subies au cours de l'exercice, et à la clôture de l'exercice. La provision pour dépréciation doit être constituée même en l'absence ou en cas d'insuffisance de bénéfices, conformément au principe de prudence. Lorsqu’au jour de l'inventaire, la valeur économique réelle des stocks est inférieure à leur valeur comptable déterminée conformément aux dispositions exposées dans l'Acte uniforme, les entreprises doivent constituer des provisions pour dépréciation qui expriment les moins-values constatées sur ces stocks. Les éléments en stock détériorés, défraîchis, démodés doivent faire l'objet d'une provision pour dépréciation. Le montant de ces provisions est normalement déterminé par différence entre : d'une part, la valeur comptable (coût réel d'achat ou de production, méthode P.E.P.S., ou du coût moyen pondéré) ; d'autre part, la valeur actuelle au jour de l'inventaire (valeur probable de réalisation, pour les marchandises, les en-cours et les produits finis, coût d'achat au cours du jour de l'inventaire, pour les matières et fournitures).
  • 9. Les provisions pour dépréciation sont portées à l'actif du bilan, en déduction de la valeur des postes qu'elles concernent, sous la forme prévue par le modèle de bilan. B.5.2- Les provisions pour dépréciation des comptes de tiers Elles obéissent aux mêmes règles de comptabilisation que les provisions pour dépréciation constatées sur les stocks et les comptes de trésorerie. La dépréciation doit être certaine quant à sa nature et l'élément d'actif en cause doit être individualisé. En l'occurrence, les entreprises désireuses de constituer des provisions doivent être en mesure : de préciser exactement la nature et l'objet des créances à déprécier ; de justifier les motifs qui rendent les créances douteuses et litigieuses. La provision est à constituer même si la dépréciation est d'un montant incertain. La dépréciation traduit une baisse non définitive et non irréversible de l'évaluation des éléments d'actif par rapport à leur valeur comptable. Les événements générateurs de dépréciations provisionnées survenus après la clôture de l'exercice ne sont pas pris en compte dans ledit exercice ; les provisions pour dépréciation ne doivent être constituées que pour des dépréciations subies au cours de l'exercice, et à la clôture de l'exercice. La provision pour dépréciation doit être constituée même en l'absence ou en cas d'insuffisance de bénéfices, conformément au principe de prudence. Lorsque, au jour de l'inventaire, la valeur économique réelle des créances est inférieure à leur valeur comptable déterminée conformément aux dispositions précédemment exposées, les entreprises doivent constituer des provisions pour dépréciation qui expriment les moins-values constatées sur ces comptes de tiers. Ces provisions sont portées à l'actif du bilan, en déduction de la valeur des postes qu'elles concernent, sous la forme prévue par le modèle de bilan. Les risques à court terme provisionnés sont liés au mécanisme des charges provisionnées et représentent une dette probable à moins d'un an. Les dépréciations provisionnées et les risques à court terme provisionnés correspondent à des charges d'exploitation ou H.A.O. selon leur nature B.5.3- Les provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie Elles obéissent aux mêmes règles de comptabilisation que les provisions pour dépréciations constatées sur les éléments de l'actif circulant (classes 3 et 4). La provision est à constituer même si la dépréciation est d'un montant incertain. La dépréciation traduit une baisse non définitive et non irréversible de l'évaluation des éléments d'actif par rapport à leur valeur comptable. Les événements générateurs de dépréciations provisionnées, survenus après la clôture de l'exercice, ne sont pas pris en compte dans ledit exercice ; les provisions pour dépréciations ne doivent être constituées que pour des dépréciations subies au cours de l'exercice, et à la clôture de l'exercice. La provision pour dépréciation doit être constituée même en l'absence ou en cas d'insuffisance de bénéfices ; de la sorte, il est donné une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise. Lorsque, au jour de l'inventaire, la valeur économique réelle des titres, valeurs liquides et autres avoirs du genre sur banques est inférieure à leur valeur comptable, les entreprises doivent constituer des provisions pour dépréciation qui expriment les moins-values constatées sur ces éléments de la trésorerie. Les provisions pour dépréciation sont portées à l'actif du bilan, en diminution de la valeur des postes qu'elles concernent, sous la forme prévue par le modèle de bilan. Pour les titres de placement, la constitution de provisions pour dépréciation s'appuie sur une évaluation des cours à la clôture de l'exercice, basée sur la valeur de la transaction en Bourse, s'il s'agit de titres cotés, ou sur la valeur de négociation potentielle, s'il s'agit de titres non cotés. Les risques provisionnés à caractère financier enregistrent les pertes probables à moins d'un an ayant leur origine dans une opération de nature financière ; exemple : provisions pour pertes de chan
  • 10. CHAPITRE II : LES DOCUMENTS DE SYNTHESE I- LE BILAN 1)- Définition : Le bilan est une photographie ou un instantané de la situation patrimoniale de l’entreprise à un moment donné. Du point de vue financier, le bilan décrit, à une date déterminée, l’ensemble des ressources financières (ou passif) que l’entreprise s’est procurées et l’utilisation des ressources, ou emplois (ou actif) qu’elle en a faite. Se trouvent ainsi opposées deux notions essentielles : l’origine et la destination des fonds de l’entreprise. 2)- Structure Le bilan est composé de deux parties. La partie de gauche recense tout ce que l’entreprise possède ou actif et la partie de droite recense tout ce qu’elle doit ou passif. a)- L’Actif Les postes de l’actif sont organisés selon le critère de destination des biens. Les biens sont ainsi partagés en actif immobilisé, actif circulant et trésorerie actif. A noter que le classement des postes à l’actif du bilan obéit au critère de liquidité croissante des biens, en d’autres termes, les biens les moins liquides sont ceux dont la vitesse de transformation en monnaie est la plus lente (ex : immobilisations corporelles) et les biens les plus liquides sont ceux dont la vitesse de transformation en monnaie est la plus rapide (ex : trésorerie-actif). a-1. Les grandes masses de l’actif Le plan comptable OHADA présente l’actif du bilan en 4 grandes masses : L’actif immobilisé L’actif circulant La trésorerie-actif Les écarts de conversion-actif a-2. Grille de lecture a-2.1. Actif immobilisé Il regroupe tous les biens nécessaires à l’activité de l’entreprise et qui sont appelés à rester durablement dans l’entreprise. On distingue : Les charges immobilisées : ce sont des charges ayant une incidence sur le résultat de l’entreprise ; elles sont non répétitives et susceptibles d’engendrer soit des économies soit des gains sur les exercices ultérieurs. Elles sont généralement considérées comme des actifs fictifs. Ce sont : frais d’établissement, charges à répartir sur plusieurs exercices, primes de remboursement des obligations. Les immobilisations incorporelles : Ce sont des biens immatériels, acquis ou crées par l’entreprise pour être utilisés directement ou indirectement pour la réalisation des activités professionnelles. Elles ne sont pas destinées à la vente mais peuvent générer des avantages
  • 11. futurs. On peut citer : frais de recherche et de développement, brevets, licences, concessions, logiciels, marques fonds commercial, droit au bail… Les immobilisations corporelles : Ce sont des biens matériels servant d’outils de production et de développement interne de l’entreprise ; il s’agit de : terrains, bâtiments, installation et agencement, matériel, matériel de transport. Les immobilisations financières : Ce sont des biens physiques ou non, assurant la croissance externe de l’entreprise. Elles comprennent : les titres de participation, les prêts et les autres immobilisations financières a-2.2. Actif circulant : L’actif circulant rassemble les biens qui participent au cycle d’exploitation de l’entreprise et qui sont appelés à se transformer constamment. On distingue : Les stocks : Ils sont constitués de marchandises, matières premières, et de produits fabriqués. Les créances et comptes rattachés : figurent à ce compte, les créances liées à la vente des biens et de services rattachés au cycle d’exploitation de l’entreprise. Ils comprennent les clients, les effets à recevoir, les effets escomptés non échus, les créances sur cession d’immobilisation. a-2.3. Trésorerie-actif : Le compte trésorerie-actif enregistre les opérations relatives aux valeurs en espèces, aux chèques, aux effets de commerce, aux titres de placement… a-2.4. Ecarts de conversion-actif : Ils représentent les pertes potentielles sur les opérations de change. b)- Le Passif Les comptes du passif sont organisés selon le critère d’origine des fonds. Les ressources sont ventilées en capitaux propres et dettes. Il convient de noter que les postes du passif sont classés conformément au critère d’exigibilité des fonds. C’est-à-dire en fonction du délai plus ou moins long pendant lequel les fonds restent à la disposition de l’entreprise pour son financement. b-1 Les grandes masses du passif Le passif du bilan est subdivisé en 5 grandes masses : Les capitaux propres et ressources assimilées Les dettes financières et ressources assimilées Le passif circulant La trésorerie-passif Les écarts de conversion-passif b-2. Grille de lecture b-2.1. Capitaux propres : Ils représentent l’ensemble des ressources mises à la disposition de l’entreprise de façon durable et permanente par les associés ou les actionnaires. On distingue : le capital social, les primes et réserves, le report à nouveau, le résultat net de l’exercice, et les autres capitaux propres
  • 12. b-2.2. Dettes financières et ressources assimilées : Ce compte rassemble toutes les ressources mises à la disposition de l’entreprise de façon durable par les tiers. Il comprend : les emprunts et dettes assimilées, les dettes de crédit-bail et contrats assimilés, les provisions pour risque et charges. b-2.3. Passif circulant: Ce compte retrace les dettes à court terme de l’entreprise à l’égard des tiers au cours de son cycle d’exploitation. Il inclut : les clients avances reçues, les fournisseurs d’exploitation, les dettes fiscales, les dettes sociales, les autres dettes et les risques provisionnés. b-2.4. Trésorerie-passif: Ce compte enregistre les dettes financières à court terme de l’entreprise auprès des établissements bancaires et financiers. Il comprend : banque, crédit d’escompte, banque, crédit de trésorerie, banque, découvert. b-2.5. Ecarts de conversion-passif : A l’opposé des écarts de conversion-actif, il s’agit ici, des gains probables nés d’une différence positive de change constatée à la clôture de l’exercice.
  • 13. PRESENTATION DU BILAN COMPTABLE (SYSTEME NORMAL) ACTIF Exercice N Ex.N-1 Brut Amort/Prov Net Net ACTIF IMMOBILISE (I) AA Charges immobilisées AX Frais d'établissement AY Charges à répartir AC Primes de remboursement des obligations AD Immobilisations incorporelles AE Frais de recherche et développement AF Brevets, Licences, Logiciels AG Fonds commercial AH Autres immobilisations AI Immobilisations corporelles AJ Terrains AK Bâtiments AL Installations et agencements AM Matériel AN Matériel de transport AP Avances et acomptes versés sur immobilisations AQ Immobilisations financières AR Titres de participation AS Autres immobilisations financières AW (1) dont HAO brut / Net / AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE (I) ACTIF CIRCULANT BA Actif circulant HAO BB Stocks BC Marchandises BD Matières premières et autres approvisionnements BE En-cours BF Produits fabriqués BG Créances et emplois assimilés BH Fournisseurs, avances versées BI Clients BJ Autres créances BK TOTAL ACTIF CIRCULANT (II) TRESORERIE-ACTIF BQ Titres de placement BR Valeurs à encaisser BS Banques, chèques postaux, caisse BT TOTAL TRESORERIE-ACTIF (III) BU Ecarts de conversion-Actif (perte probale de change) BZ TOTAL GENERAL (I+II+III+IV)
  • 14. PASSIF (Avant répartition) Exercice N Exercice N-1 CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES CA Capital CB Actionnaires capital non appelé CC Primes et réserves CD Primes d'apport, d'émission, de fusion CE Ecarts de réévaluation CF Réserves indisponibles CG Réserves libres CH Report à nouveau CI Résultat net de l'exercice (bénéfice+ ou perte -) CK Autres capitaux propres CL Subventions d'investissement CM Provisions réglementées et fonds assimilés CP TOTAL CAPITAUX PROPRES (I) DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES (A) DA Emprunts DB Dettes de crédits bail et contrats assimilés DC Dettes financières diverses DD Provisions financières pour risques et charges DE (A) dont HAO DF TOTAL DETTES FINANCIERES (II) DG TOTAL RESSOURCES STABLES (I+II) PASSIF CIRCULANT DH Dettes circulantes HAO et ressources assimilées DI Clients, avances reçues DJ Fournisseurs d'exploitation DK Dettes fiscales DL Dettes sociales DM Autres dettes DN Risques provisionnés DP TOTAL PASSIF CIRCULANT (III) TRESORERIE-PASSIF DQ Banques, crédits d'escompte DR Banques, crédits de trésorerie DS Banques, découverts DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF (IV) DU Ecarts de conversion-Passif (V) (gain probable de change) DZ TOTAL GENERAL (I+II+III+IV+V) Présentation du bilan en grandes masses ACTIF (OU EMPLOIS) PASSIF (OU RESSOURCES) Actif immobilisé Capitaux propres Actif circulant Dettes financières Trésorerie-actif Passif circulant Ecart de conversion-actif Trésorerie-passif Ecarts de conversion-passif Origine des fonds Exigibilité croissante Destination des fonds Liquidité croissante
  • 15. Remarques L’examen du bilan permet de mesurer le risque financier que prend l’apporteur de capitaux : - les actionnaires assument le risque le plus élevé en pariant sur les dividendes et l’appréciation de leurs titres ; - les banquiers acceptent parfois des risques plus importants ; - les fournisseurs prennent des risques mais sur des durées plus courtes Une lecture plus approfondie du bilan permettra de porter un jugement sur l’équilibre financier et sur la rentabilité de l’entreprise. I- LE COMPTE DE RESULTATS 1)- Définition : Le compte de résultats est un tableau qui recense les produits et les charges de l’entreprise au terme d’un exercice, en général l’année. A l’opposé du bilan, on dit que le compte de résultats présente le film de l’activité de l’entreprise. 2)- Structure Le compte de résultats présente les produits et les charges ventilées selon leur nature, en trois catégories : exploitation, financiers, hors activité ordinaires. a)- Les charges Les charges représentent les consommations utilisées pour produire les biens et services. En règle générale, toute charge contribue à la diminution de la situation nette, et donc à l’appauvrissement de l’entreprise. On distingue : les charges d’exploitation, les charges financières et les charges hors activité ordinaires. A ces charges, s’ajoutent la participation des travailleurs et l’impôt sur le résultat. a-1. Activité d’exploitation : Elles regroupent les opérations directement liées à l’exploitation (ex : achats, transports, charges de personnel, impôts et taxes…). a-2. Activité financières : Elles recensent toutes les charges ayant trait aux opérations financières, notamment celles relevant des engagements financiers pris par l’entreprise et autres différences négatives nées des opérations de change (ex : frais financiers, perte de change…). a-3. Hors activités ordinaires: Elles rassemblent toutes les opérations ne relevant pas de l’activité courante de l’entreprise ( ex : valeurs comptables des cessions, amendes fiscales, pénalités versées…). a-4. Participation des travailleurs : Elle correspond essentiellement à la part du bénéfice accordée aux travailleurs pour leur contribution aux fruits de l‘expansion de l’entreprise. b)- Les Produits Les produits représentent la contrevaleur monétaire des biens et services produits.
  • 16. On admet que tout compte de produits contribue à l’accroissement de la situation nette, donc à l’enrichissement de l’entreprise. On distingue : les Produits d’exploitation, les Produits financiers et les Produits hors activité ordinaires. b-1. Activité d’exploitation : Elle regroupe toutes les opérations directement liées à l’exploitation (ex : ventes de marchandises, de produits fabriqués, services vendus…). b-2. Activité financière : Elle recense tous les produits liés aux opérations de placements de fonds et de gains nés des opérations de change (ex : revenus financiers, gains de change…). b-3. Hors activités ordinaires: Elle rassemble toutes les opérations ne relevant pas de l’activité courante de l’entreprise (ex : produits des cessions, dons, pénalités reçus…).
  • 17. 1/ Présentation des comptes de résultat 2006 et 2007 CHARGES Exercice 2007 Exercice 2006 ACTIVITE D'EXPLOITATION RA Achats de marchandises 30 566 825 30 117 415 RB -Variation de stocks (-ou +) - 952 452 312 266 (Marge brute sur marchandises voir TB) RC Achats de matières premières et fournitures liées 36 123 662 33 931 453 RD -Variation de stocks 859 619 - 773 682 (Marge brute sur matières voir TG) RE Autres achats 8 667 392 7 567 052 RH -Variation de stocks RI Transports RJ Services extérieurs RK Impôts et taxes 667 814 630 838 RL Autres charges 40 700 54 200 (Valeur ajoutée voir TN) RP Charges de personnel (I) (I) dont personnel extérieur / 9 810 105 8 979 793 RQ (Excédent brut d'exploitation voir TQ) RS Dotations aux amortissements et aux provisions 1 077 070 971 294 RW Total des charges d'exploitation 86 860 735 81 790 629 (Résultat d'exploitation voir TX) ACTIVITE FINANCIERE SA Frais financiers 538 460 176 280 SC Perte de change 1 245 SD Dotations aux amortissements et aux provisions 2 328 20 732 SF Total des charges financières 542 033 197 012 (Résultat financier voir UG) SH Total des charges des activités ordinaires 87 402 768 81 987 641 (Résultat des activités ordinaires voir UI) HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO) SK Valeur comptable des cessions d'immobilisations 104 712 120 878 SL Charges HAO 10 566 236 738 SM Dotations aux amortissements HAO 186 666 SO Total des charges HAO 301 944 357 616 (Résultat HAO voir UP) SQ Participations des travailleurs SR Impôts sur le résultat 284 400 258 250 SS Total participation et impôts 284 400 258 250 ST TOTAL GENERAL DES CHARGES 87 989 112 82 603 507 (Résultat net voir UZ)
  • 18. PRODUITS Ex 2007 Ex 2006 EXERCICE N EXERCICE N-1 ACTIVITE D'EXPLOITATION TA Vente de marchandises 36 323 597 34 441 748 TB MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES 4 804 320 4 636 599 TC Ventes de produits fabriqués 51 805 232 48 890 337 TD Travaux, services vendus TE Production stockée (ou déstockage) TF Production immobilisée TG MARGE BRUTE SUR MATIERES 16 541 189 14 185 202 TH Produits accessoires TI Chiffres d'affaires (1) (TA+TC+TD+TH) 88 128 829 83 332 085 TJ (1) dont à l'exportation / TK Subventions d'exploitation 242 360 96 740 TL Autres produits TN VALEUR AJOUTEE 12 211 963 10 666 451 TQ EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION 2 401 858 1 686 658 TS Reprises de provisions 110 577 255 436 TT Transferts de charges 14 000 12 000 TW Total des produits d'exploitation 88 495 766 83 696 261 TX RESULTAT D'EXPLOITATION Bénéfice (+), Perte (-) 1 449 365 982 800 ACTIVITE FINANCIERE UA Revenus financiers 5 378 34 709 UC Gains de change 576 16 000 UD Reprises de provisions 1 250 UE Transferts de charges UF Total des produits financiers 7 204 50 709 UG RESULTAT FINANCIER (+ ou -) -534 829 -146 303 UH Total des produits des activités ordinaires 88 502 970 83 746 970 UI RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (+ ou -) 914 536 836 497 UJ (1) dont impôt correspondant / HORS ACTIVITES ORDINAIRES (HAO) UK Produits des cessions d'immobilisations 222 250 101 718 UL Produits HAO 1 309 178 973 UM Reprises HAO UN Transferts de charges HAO UO Total des produits HAO 223 559 280 691 UP RESULTAT HAO (+ ou -) -78 385 -76 925 UT TOTAL GENERAL DES PRODUITS 88 726 529 84 027 661 UZ RESULTAT NET Bénéfice (+), Perte (-) 551 751 501 322
  • 19. Compte de résultats en grandes masses CHARGES Ex. N Ex. N-1 PRODUITS Ex. N Ex. N-1 Charges d’exploitation Produits d’exploitation Charges financières Produits financiers Charges hors activité ordinaires Produits hors activité ordinaires Participation des travailleurs Impôts sur le résultat Résultat ( bénéfice) Résultat (perte) Le résultat net de l’exercice est obtenu par différence entre les produits et les charges. Ainsi présentés, le bilan et le compte de résultats constituent des documents essentiels pour l’analyse de la situation financière de l’entreprise. En effet, ils fournissent à l’analyste les données nécessaires à son étude et permettent d’appréhender le fonctionnement financier de l’entreprise à court moyen et long terme.
  • 20. CHAPITRE III : L’ANALYSE DE L’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE L’activité de l’entreprise s’analyse à partir du compte de résultats, duquel se dégage le résultat de l’année. Ce résultat est obtenu par différence entre les produits et les charges de l’exercice. Pour bien comprendre comment ce résultat a été formé, on calcule les différences partielles entre certains produits et certaines charges. Ces différences qui sont désignées par soldes significatifs de gestion (SSG) sont directement reportés dans le compte de résultat, conformément aux dispositions du plan comptable l’OHADA. I- LES SOLDES SIGNIFICATIFS DE GESTION 1. Définition : Les soldes significatifs sont des indicateurs synthétiques permettant de comprendre la formation du résultat de l’exercice et de suivre dans le temps l’évolution de la performance et de la rentabilité de l’entreprise. 2. Structure des soldes : Chaque solde s’obtient par différence entre une somme de produits et une somme de charges. On distingue huit principaux indicateurs structurés comme suit. a)- La Marge brute sur marchandises La Marge brute sur marchandises concerne spécifiquement l’activité de négoce. Elle représente la ressource dégagée par l’activité commerciale. Elle est très variable d’un secteur à l’autre b)- La Marge brute sur matières Egalement variable selon le secteur, la Marge brute sur matières est un indicateur exclusivement utilisé dans les entreprises de transformation et de services. Elle permet de mesurer la part de matières utilisée dans la production des biens et services et en particulier l’évolution de la consommation dans le temps. c)- La Valeur ajoutée (VA) La valeur ajoutée détermine la richesse créée par l’entreprise. Elle permet de mesurer le poids économique de l’entreprise et assure la rémunération des différents facteurs de production. A partir de la valeur ajoutée on est en mesure de déterminer le degré d’intégration de l’entreprise, c’est – à- dire son niveau de dépendance à l’égard de ses consommations externes. d)- L’Excédent brut d’exploitation (EBE) C’est un indicateur pertinent de la performance économique de l’entreprise. Il mesure la rentabilité de son activité normale indépendamment de la politique d’amortissement, du coût de l’endettement et du mode d’imposition. L’EBE est un indicateur privilégié pour effectuer des comparaisons entre entreprises évoluant dans le même secteur d’activité. L’EBE peut être négatif ; dans ce cas, on le désigne par Insuffisance brute d’exploitation (IBE).
  • 21. e)- Le Résultat d’exploitation (RE) Le Résultat d’exploitation représente la ressource nette générée par l’activité courante de l’entreprise. Ce solde peut également être négatif. f)- Le Résultat financier (RF) Le résultat financier mesure la performance de la politique financière de l’entreprise. Ce solde peut également être négatif. g)- Le Résultat hors activités ordinaires Le Résultat hors activités ordinaires représente les ressources dégagées par les opérations non courantes de l’entreprise. Ce solde peut prendre une valeur négative. h)- Le Résultat net de l’exercice Le Résultat net de l’exercice indique les ressources qui restent à la disposition de l’entreprise et le revenu des associés après impôts. Ce solde peut également être négatif. 3. Tableau des soldes significatifs Les 9 soldes significatifs montrent les différentes étapes de la formation du résultat net de l’exercice. Leur calcul est indiqué dans le tableau ci-dessous, dans le cas d’une entreprise exerçant à la fois une activité de négoce et de transformation.
  • 22. 2/ Tableau de calcul des soldes significatifs de gestion SOLDES Exercice 2007 Exercice 2006 Ventes de marchandises - Achats de marchandises +/- Variation de stocks de marchandises 36 323 597 30 566 825 -952 452 34 441 748 30 117 415 312 266 =MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES 4 804 320 4 636 599 Ventes de produits fabriqués + Travaux, Services vendus + Production stockée + Production immobilisée - Achats de matières premières +/- Variation de stocks de produits fabriqués 51 805 232 - - - 36 123 662 859 619 48 890 337 - - - 33 931 453 -773 682 = MARGE BRUTE SUR MATIERES 16 541 189 14 185 202 + Marge brute sur marchandises + Produits et accessoires + Subvention d’exploitation + Autres produits - Autres achats +/- Variation de stocks d’autres achats - Transports - Services extérieurs - Impôts et taxes - Autres charges 4 804 320 - 242 360 - 8 667 392 - - - 667 814 40 700 4 636 599 - 96 740 - 7 567 052 - - - 630 838 54 200 = VALEUR AJOUTEE 12 211 963 10 666 451 - Charges de personnel 9 810 105 8 979 793 = EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION 2 401 858 1 686 658 + Reprises de provisions + Transferts de charges d’exploitation - Dotations aux amortissements et aux provisions 110 577 14 000 1 077 070 255 436 12 000 971 294 = RESULTAT D’EXPLOITATION 1 449 365 982 800 Revenus financiers + Gains de change + Reprises de provisions financières + Transferts de charges financières - Frais financiers - Pertes de change - Dotations aux amortissements et aux provisions financières 5 378 576 1 250 - 538 460 1 245 2 328 34 709 16 000 - - 176 280 - 20 732 = RESULTAT FINANCIER -534 829 -146 303 + Résultat d’exploitation 1 449 365 982 800 = RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES 914 536 836 497 Produits des cessions d’immobilisations + Produits HAO + Reprises de provisions HAO + Transferts de charges HAO - Valeurs comptables des cessions d’immobilisations - Charges HAO - Dotations HAO 222 250 1 309 - - 104 712 10 566 186 666 101 718 178 973 - - 120 878 236 738 = RESULTAT HORS ACTIVITE ORDINAIRE -78 385 -76 925 + Résultat des activités ordinaires - Participation des travailleurs - Impôts sur le résultat 914 536 - 284 400 836 497 - 258 250 = RESULTAT NET DE L’EXERCICE 551 751 501 322
  • 23. Exemple d’application Les informations relevées sur le compte de résultat de la société GPM pour l’exercice 2007 vous sont ainsi fournies (en millions de francs ): Eléments Exercice N Exercice N-1 Achats de marchandises 6840 4560 Variation de stocks de marchandises - 240 160 Achats de matières premières et fournitures liées 39360 26240 Variation de stocks de matières premières 1200 -800 Autres achats 14400 9600 Autres charges 720 480 Charges de personnel 24000 16000 Services extérieurs 1260 840 Frais financiers 3180 2120 Charges HAO 2640 1760 Valeur comptable des cessions d’immobilisations 6000 4000 Dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation 8500 7000 Dotations aux amortissements et aux provisions HAO 3000 2000 Dotations aux amortissements et aux provisions financières 480 320 Impôts et taxes 6000 4000 Impôts sur le résultat 20640 13760 Participation des travailleurs 5000 3800 Vente de marchandises 11820 7880 Ventes de produits fabriqués 96120 64080 Production stockée 6600 4400 Production immobilisée 1200 800 Produits des cessions d’immobilisations 14400 9600 Subvention d’exploitation 2400 1600 Produits HAO 480 320 Reprise de provisions d’exploitation 11100 7400 Reprise de provisions financières 2640 1760 Reprise de provisions HAO 720 480 Revenus financiers 540 360 Autres produits d’exploitation 1440 960 Résultat net de l’exercice 6480 3800 Travail à faire : Présenter le tableau faisant apparaître les soldes significatifs de gestion pour les exercices N et N-1.
  • 24. 2/ Tableau des soldes significatifs de gestion SOLDES Exercice N Exercice N-1 Ventes de marchandises - Achats de marchandises +/- Variation de stocks de marchandises 11820 - 6840 +240 7880 - 4560 - 160 = MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES 5220 3160 Ventes de produits fabriqués + Travaux, Services vendus + Production stockée + Production immobilisée - Achats de matières premières +/- Variation de stocks de matières premières 96120 - + 6600 + 1200 - 39360 - 1200 64080 - + 4400 + 800 - 26240 + 800 = MARGE BRUTE SUR MATIERES 63360 43840 + Marge brute sur marchandises + Produits accessoires + Subvention d’exploitation + Autres produits - Autres achats +/- Variation de stocks d’autres achats - Transports - Services extérieurs - Impôts et taxes - Autres charges + 5220 - + 2400 + 1440 - 14400 - - - 1260 - 6000 - 720 + 3160 - + 1600 + 960 - 9600 - - - 840 - 4000 - 480 = VALEUR AJOUTEE 50040 34640 - Charges de personnel - 24000 - 16000 = EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION 26040 18640 + Reprises de provisions + Transferts de charges d’exploitation - Dotations aux amortissements et aux provisions + 11100 - - 8500 + 7400 - - 7000 = RESULTAT D’EXPLOITATION 28640 19040 Revenus financiers + Gains de change + Reprises de provisions financières + Transferts de charges financières - Frais financiers - Pertes de change - Dotations aux amortissements et aux provisions financières 540 - + 2640 - - 3180 - - 480 360 - + 1760 - - 2120 - - 320 = RESULTAT FINANCIER - 480 - 32O + Résultat d’exploitation + 28640 + 19040 = RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES 28160 18720 Produits des cessions d’immobilisations + Produits HAO + Reprises de provisions HAO + Transferts de charges HAO - Valeurs comptables des cessions d’immobilisations - Charges HAO - Dotations HAO 14400 + 480 + 720 - - 6000 - 2640 - 3000 9600 + 320 + 480 - - 4000 - 1760 - 2000 = RESULTAT HORS ACTIVITE ORDINAIRE 3960 2640 + Résultat des activités ordinaires - Participation des travailleurs - Impôts sur le résultat + 28160 - 5000 - 20640 + 18720 - 3800 - 13760 = RESULTAT NET DE L’EXERCICE 6480 3800
  • 25. 4. Exploitation des soldes significatifs La détermination des soldes significatifs de gestion permet de calculer un certain nombre d’indicateurs afin d’analyser : - l’évolution de l’activité : qui permet la mise en relief de la variation des indicateurs d’activité ( chiffre d’affaires, Valeur ajoutée) ; - la profitabilité : qui est l’aptitude de l’entreprise à dégager une marge ou un profit pour un volume d’activité donné (en général, le Chiffre d’affaires) ; - le partage de la valeur ajoutée : qui permet de noter la part de chaque facteur dans la création de richesse ; - la rentabilité : qui est l’aptitude de l’entreprise à dégager un profit pour un niveau de ressources investies.
  • 26. 3/ Exploitation des soldes. a)- Les indicateurs d’activités : Nature Formules Interprétation Taux de croissance du chiffre d’affaires HT 75.05 83333085 8333308588128829 = − Le taux de croissance de l’entreprise peut être mesuré par l’évolution du chiffre d’affaires. Taux de croissance de la valeur ajoutée 5.14 10666451 1066645112211963 = − Le taux de croissance de l’entreprise peut être jaugé par la valeur ajoutée. b)- Les indicateurs de profitabilité : Nature Formules 2007 Formules 2006 Taux de marge commerciale 23.13100* 36323597 4804320 = 46.13100* 34441748 4636599 = Taux de marge brute 73.2100* 88128829 2401858 = 02.2100* 83332085 1686658 = Le taux de marge brut marque la capacité de l’entreprise à procurer une rentabilité à partir du chiffre d’affaires. Taux d’intégration 86.13100* 88128829 12211858 = 82.12100* 83332085 10666451 = Le taux d’intégration de l’entreprise dans le processus de production ainsi que le poids des charges externes Taux de marge nette 626.0100* 88128829 551751 = 602.0100* 83332085 501751 = Le taux de marge net mesure la capacité de l’entreprise à générer un bénéfice net à partir du chiffre d’affaires. c)- Les indicateurs de partage de la valeur ajoutée Nature Formules 2007 Formules 2006 Interprétation Partage de la valeur ajoutée (en facteur travail) 33.80100* 12211963 9810105 = 19.84100* 10666451 8979793 = Il mesure la part de richesse qui sert à rémunérer le travail des salariés Partage de la valeur ajoutée (en facteur capital) 30.3100* 12211963 2401858 = 81.15100* 10666658 1686658 = En facteur capital, l part de la valeur ajoutée permet de mesurer la part des richesses qui sert à rémunérer les actionnaires et à renouveler le capital investi. c)- Les indicateurs de rentabilité Nature Formules Interprétation Rentabilité financière propresCapitaux netRésultat Il mesure l‘aptitude de l’entreprise à rentabiliser le fonds apportés par les associés Rentabilité économique stablesssources EBE Re Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser les fonds apportés par les associés et les prêteurs
  • 27. 4/ calcul de la CAF par les deux méthodes : soustractive et additive. a)- La Méthode soustractive Exercice 2007 Exercice 2006 Excédent brut d’exploitation (EBE) 2 401 858 1 686 658 + Transferts de charges d’exploitation………………………………. + Revenus financiers………………………………………………… + Gains de change…………………………………………………… + Transferts de charges financières………………………………….. + Produits HAO…………………………………………………….. + Transferts de charges HAO………………………………………... 14 000 5 378 576 1 309 12 000 34 709 16 000 178 973 - Frais financiers…………………………………………………….. - Perte de change……………………………………………………. - Charges HAO……………………………………………………… - Participation des travailleurs………………………………………. - Impôt sur le résultat……………………………………………….. 538 460 1 245 10 566 284 400 176 230 236 738 258 250 = C A F 1 588 480 1 257 072 b)- La Méthode additive La Résultat net (RN) 551 751 501 322 + Valeurs comptables des cessions d’immobilisations………………… + Dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation…. + Dotations aux amortissements et aux provisions financières…….. + Dotations aux amortissements et aux provisions HAO………....... 104 712 1 077 070 2 328 186 666 120 578 971 294 20 732 - Reprises de provisions d’exploitation………………………………. - Reprises de provisions financières………………………………….. - Reprises de provisions HAO……………………………………….. - Quottes- parts des subventions virées au résultat…………………… - Produits des cessions d’immobilisations………………………........... 110 577 1 250 222 250 255 436 101 718 = C A F 1 588 450 1 257 072
  • 28. 3)- L’intérêt de la CAF La CAF sert à : - Financer les investissements - Rembourser les dettes - Payer les dividendes - Accroître le potentiel d’endettement de l’entreprise 4)- L’Autofinancement L’autofinancement représente les ressources internes disponibles après paiement des dividendes. Elle est ainsi obtenue : AF = CAF - DIVIDENDES Exemple d’application : A partir des données ci- dessus, calculer la capacité d’autofinancement (par les deux méthodes) de l’entreprise GPM. Méthode soustractive Exercice N Exercice N-1 Excédent brut d’exploitation (EBE) 26 040 18 640 + transferts de charges d’exploitation………………………………. + revenus financiers………………………………………………… + gains de change…………………………………………………… + transferts de charges financières………………………………….. + produits HAO…………………………………………………….. + transferts de charges HAO……………………………………….. Total 1 - 540 - - 480 - 27 060 - 360 - - 320 - 19 320 - frais financiers…………………………………………………….. - perte de change……………………………………………………. - charges HAO……………………………………………………… - participation des travailleurs………………………………………. - impôt sur le résultat……………………………………………….. Total 2 - 3 180 - - 2 640 - 5 000 - 20 640 - 31 460 - 2 120 - - 1 760 -3 800 - 13 760 - 21 440 = C A F - 4 400 - 2 120 Méthode additive Exercice N Exercice N-1 Résultat net (RN) 6480 3800
  • 29. + valeurs comptables des cessions…………………………………. + dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation. + dotations aux amortissements et aux provisions financières….. + dotations aux amortissements et aux provisions HAO………... Total 1 + 6 000 + 8 500 + 480 + 3 000 24 460 + 4 000 + 7 000 + 320 + 2 000 17 120 - reprises de provisions d’exploitation…………………………….. - reprises de provisions financières………………………………… - reprises de provisions HAO……………………………………… - quotes parts des subventions virées au résultat………………….. - produits des cessions d’immobilisations…………………………. Total 2 - 11 100 - 2 640 - 720 - - 14 400 - 28 860 - 7 400 - 1 760 - 480 - - 9 600 - 19 240 = C A F - 4 400 - 2 120 CHAPITRE IV : L’ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE Deux approches sont utilisées pour analyser la structure financière de l’entreprise : l’approche fonctionnelle et l’approche financière ou patrimoniale. I. L’APPROCHE FONCTIONNELLE DU BILAN L’approche fonctionnelle du bilan consiste : - à étudier les besoins de financement et les ressources de financement ; - à apprécier l’équilibre financier entre les ressources de financement et les besoins de financement. 1. Présentation du bilan fonctionnel Le bilan fonctionnel classe les postes d’après les trois grandes fonctions : - la fonction Investissement : qui regroupe les emplois stables ; - la fonction financement : qui regroupe les ressources stables ; - la fonction exploitation : qui comprend : . à l’actif : les éléments liés directement au cycle d’exploitation stricto sensu, constituant l’actif circulant d’exploitation et les postes qui ne sont pas liés directement au cycle d’exploitation, constituant l’actif circulant hors activité ordinaire ; . au passif : les postes liés directement au cycle d’exploitation stricto sensu, appelés passif circulant d’exploitation et les postes qui ne sont pas liés directement au cycle d’exploitation, constituant le passif circulant hors activité ordinaire L’actif et le passif sont ainsi scindés en deux grands blocs : la partie stable regroupant les éléments long terme et la partie exploitation composée des éléments court terme. Remarques :
  • 30. - Les emplois stables et l’actif circulant sont évalués en valeur brute. - Le bilan fonctionnel s’établit avant répartition du résultat. 2. Structure du bilan fonctionnel après reclassement et retraitement L’établissement du bilan fonctionnel nécessite que certaines corrections soient apportées au bilan comptable de manière à créer des masses homogènes pertinentes. STRUCTURE DU BILAN FONCTIONNEL ACTIF ( besoins de financement) PASSIF (ressources de financement) EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES . Actif immobilisé brut + Ecart de conversion actif (sur immobilisations) - Ecarts de conversion passif (sur immobilisations) - Frais d’établissement - Primes de remboursement des obligations - Intérêts courus sur prêts - Capital souscrit non appelé . Capitaux propres + Amortissements et provisions de l’actif + Provisions pour risques et charges - Capital souscrit non appelé . Dettes financières + Ecarts de conversion passif (sur ressources stables) - Ecarts de conversion actif (sur ressources stables) - frais d’établissement - Primes de remboursement des obligations - Intérêts courus sur emprunts ACTIF CIRCULANT BRUT PASSIF CIRCULANT . Activité ordinaire Stocks + Avances et acomptes sur commandes + Clients et emplois assimilés + Autres créances + Ecarts de conversion actif ( relatifs aux clients) + Ecarts de conversion passif (relatifs aux clients) . Hors activité ordinaire Créances HAO + Capital souscrit appelé, non versé + Intérêts courus non échus sur prêts . Actif de trésorerie Valeurs mobilières de placement + Disponibilités . Activité ordinaire Avances et acomptes reçus + Fournisseurs et comptes assimilés + Dettes fiscales + Dettes sociales + Autres dettes + Risques provisionnés + Ecarts de conversion passif (sur dettes fournisseur) - Ecarts de conversion actif (sur dettes fournisseur) . Hors activité ordinaire Dettes HAO + Fournisseur d’investissement + Impôt sur les sociétés + Intérêts courus sur emprunt . Passif de trésorerie Banque, crédit d’escompte Banque, crédit de trésorerie, Banque , découvert
  • 31. 3. Analyse de l’équilibre financier La règle de l’équilibre financier s’exprime de deux manières : - les ressources stables doivent financer les emplois stables - les ressources circulantes doivent couvrir les emplois circulants. Cette règle de l’équilibre financier repose sur trois notions essentielles, intimement liées : le Fonds de roulement net global, le Besoin de financement d’exploitation et la Trésorerie nette. a)- Le Fonds de roulement net global a.1- Définition Le fonds de roulement net global représente l’excédent de ressources durables destiné à financer les emplois circulants. Il constitue une marge de sécurité financière pour l’entreprise. a.2- Calcul du FRNG Le calcul du FRNG peut se faire de deux manières: . Par le haut du bilan : Le FRNG est la différence arithmétique entre les ressources stables et les emplois stables FRNG = Ressources stables – Emplois stables . Par le bas du bilan : Le FRNG est la différence entre les actifs circulants et les passifs circulants FRNG = Actif circulant + Actif de trésorerie – Passif circulant + Passif de trésorerie a.3- Intérêt du FRNG Le FRNG a un double intérêt : - de sécurité : honorer les échéances des dettes ; - d’indépendance : ne pas s’endetter davantage.
  • 32. Pris isolément, le FRNG n’a qu’une importance relative. Pour lui donner une signification, il convient de le comparer aux besoins de financement exprimés par l’entreprise. b)- Le Besoin de financement de l’entreprise ou besoin en fonds de roulement b.1- Définition Le besoin de financement représente les décalages constatés entre les flux réels ou physiques et les flux financiers. Pour faire face à ce besoin, l’entreprise fait d’abord appel à son Fonds de roulement, d’où l’appellation, Besoin en fonds de roulement (BFR), désigné depuis l’adoption du nouveau plan comptable HOADA, par Besoin de financement d’exploitation (BFE). b.2- Calcul du BFE Le BFE est la différence entre l’actif circulant d’exploitation et le Passif circulant d’exploitation B F E = ACTIF CIRCULANT D’EXPLOITATION – PASSIF CIRCULANT D’EXPLOITATION b.3- Concept de Besoin de financement et Ressources de financement Le BFE peut être positif ou négatif. Lorsqu’il est positif, il traduit l’existence d’un besoin de financement auquel l’entreprise doit faire face. Pour y parvenir, elle devra faire appel à son FRNG ou à défaut, à un concours bancaire à court terme. On parle alors de Besoin de financement. Lorsqu’il est négatif, cela signifie que l’activité génère des ressources supplémentaires qui vont s’ajouter au FRNG existant ou compenser son absence éventuelle. On parle alors de Ressources de financement. b.4- Variation du BFE en fonction du niveau d’activité et des conditions de gestion des stocks et des crédits clients.
  • 33. - plus de stocks - moins de dettes et de créances d’exploitation - moins de stocks - plus de dettes et de créances d’exploitation Hypothèse de ralentissement des ventes et mauvaise condition de gestion Augmentation du BFE Hypothèse d’une amélioration des ventes et de bonne condition de gestion Diminution du BFE c)- La trésorerie nette La trésorerie réalise l’équilibre à court terme entre un fonds de roulement relativement constant et les BFE fluctuant dans le temps (en particulier pour les entreprises saisonnières). L’équilibre financier est analysé d’après la relation suivante : FRNG – B F E = TRESORERIE NETTE - si le fonds de roulement net global est supérieur au besoin de financement, la trésorerie est positive ; elle constitue un excédent de ressources ; - si le fonds de roulement net global est inférieur au besoin de financement, la trésorerie nette est négative ; elle constitue une insuffisance de ressources qui doit être comblée par un crédit bancaire à court terme. La trésorerie nette se calcule également de la manière suivante : De l’égalité entre le total Actif et le total Passif, nous en déduisons : ES + AC + AT = RS + PC +TP Après les regroupements nécessaires, nous obtenons. AT – PT = RS - ES
  • 34. L’expression de gauche, c'est-à-dire (AT – PT) est désignée par Trésorerie nette. Celle de droite, c'est- à-dire RS – ES est le fonds de roulement net global. D’où la formule de la trésorerie : TN = AT - PT 4. L’Analyse par les Ratios L’analyse fonctionnelle du bilan peut être complétée par une suite de ratios, regroupés en deux grandes familles : ratios d’activité et ratios de structure. a)- Ratios d’activité Nature Formules Interprétation Rotation des stocks (entreprise commerciale) jx venduesesmarchandisdesachatsdCoût esmarchandisdemoyenStock 360 ' Il mesure la durée d’écoulement des stocks. Plus elle augmente, plus le BFE augmente. Rotation des stocks (entreprise industrielle) jx consomméesmatièresdesachatsdCoût premièresmatièresdemoyenStock 360 ' ou jx vendusproduitsdesproductiondeCoût fabriquésproduitsdemoyenStock 360 Il mesure la durée d’écoulement des stocks. Plus elle augmente, plus le BFE augmente. Durée moyenne du crédit clients jx HTaffairesdChiffre assimilésemploisetclientsCréances 360 ' Il mesure la durée moyenne en jours du crédit accordé aux clients par l’entreprise. Durée moyenne du crédit fournisseurs jx TTCAchats assimiléesressourcesetrsFournisseu 360 Il mesure la durée moyenne en jours du crédit obtenu par l’entreprise auprès de ses fournisseurs. Il doit être supérieur au ratio de crédit client. Evolution du FRNG jx HTaffairesdChiffre GNRF 360 ' Il mesure la marge de sécurité financière en nombre de jours de chiffre d’affaires. Evolution du BFE jx HTaffairesdChiffre EFB 360 ' Il mesure l’importance du BFE en nombre de jours de chiffre d’affaires. Evolution de la trésorerie jx HTaffairesdChiffre netteTrésorerie 360 ' Il mesure le degré de liquidité de l’entreprise.
  • 35. b)- Ratios de structure Nature Formules Interprétation Financement des emplois stables stablesEmplois stablesssourcesRe Il mesure la couverture des emplois stables par les ressources stables. Autonomie financière sfinancièreDettes propressCapitaux Il mesure la capacité d’endettement de l’entreprise. Il doit être › 1 Couverture de l’actif circulant par le FRNG circulantActif GNRF Il mesure la part du FRNG qui finance l’actif circulant. II- L’APPROCHE FINANCIERE DU BILAN L’objectif visé par l’approche financière ou patrimoniale du bilan est de faire apparaître le patrimoine réel de l’entreprise et d’évaluer sa solvabilité, c’est-dire sa capacité à payer ses dettes en utilisant la liquidité de ses actifs. 1. Présentation du bilan financier : Le bilan financier comporte quatre grandes masses classées selon le degré de liquidité de l’actif et le degré d’exigibilité du passif. Les actifs sont évalués à leur valeur vénale. ACTIF PASSIF Actif réel net à plus d’un an Passif à plus d’un an Actif réel net à moins d’un an Passif à moins d’un an 2. Structure après reclassement et retraitement Tout comme le bilan fonctionnel, le bilan financier est établi à partir du bilan comptable, mais après répartition du résultat. De même, certaines corrections doivent être apportées au bilan comptable pour obtenir le bilan financier, établi en masses homogènes significatives. a)- Corrections relatives à l’actif Actif immobilisé : sont à retrancher: - les actifs fictifs (charges immobilisées). Ils sont considérés comme des non valeurs Liquidité croissante Exigibilité croissante
  • 36. - les immobilisations financières dont l’échéance est à moins d’un an sont à ajouter : les actifs circulants dont l’échéance est à plus d’un an Actif circulant : sont à retrancher : les actifs circulants dont l’échéance est plus d’un an sont à ajouter : les immobilisations financières dont l’échéance est à moins d’un an b)- Corrections relatives au passif Capitaux propres: sont à retrancher: - les actifs fictifs - la partie du bénéfice distribué - les moins values latentes - l’impôt latent contenu dans les subventions d’investissement et dans les provisions sans objet sont à ajouter : - les plus values latentes - les provisions pour risques et charges à caractère de réserve - les comptes courants d’associé bloqués Dettes financières : sont à retrancher : - les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an - les provisions pour risques et charges à caractère de réserve sont à ajouter : les passifs circulants dont l’échéance est à plus d’un an Passif circulant : sont à retrancher : les passifs circulants dont l’échéance est à plus d’un an sont à ajouter : - la partie du bénéfice distribué ; - l’impôt latent contenu dans les subventions d’investissement, dans les provisions sans Objet ; - les provisions pour risques et charges certaines dont l’échéance est à moins d’un an ; - les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an. Au regard de ce qui précède, la structure du bilan financier après retraitement et reclassement, se présente comme ci-dessous
  • 37. STRUCTURE DU BILAN FINANCIER ACTIF PASSIF ACTIF IMMOBILSE CAPITAUX PERMANENTS . Actif immobilisé net - Actifs fictifs ou - Moins values latentes - Immobilisations financières à moins d’un an + Actifs circulants à plus d’un an + Plus values latentes . Capitaux propres - Actifs fictifs - Partie du bénéfice distribué - Moins values latentes - Impôt latent contenu dans les subventions d’investissement et dans les provisions sans objet + Plus values latentes + Provisions pour risques et charges à caractère de réserve + Comptes courants d’associé bloqués . Dettes financières - Provisions pour risques et charges à caractère de réserve - Provisions pour risques et charges à moins d’un an - Emprunts à moins d’un an + Passifs circulants à plus d’un an ACTIF CIRCULANT PASSIF CIRCULANT . Actif circulant net - Actifs circulants à plus d’un an - Effets négociables à très court terme + Immobilisations financières à moins d’un an + Ecarts de conversion actif . Passifs circulant - Passifs circulants à plus d’un an + Partie du bénéfice distribué + Impôt latent contenu dans les subventions d’investissement et dans les provisions sans objet + Provisions pour risque et charges à moins d’un an + Emprunt à moins d’un an + Ecart de conversion passif ACTIF DE TRESORERIE + Effets négociables à très cour terme PASSIF DE TRESORERIE 3. Analyse du bilan financier : Le Fonds de roulement financier a) - Définition Evalué à partir du bilan financier, le fonds de roulement financier est un indicateur de solvabilité. Il permet de comprendre le mode de financement des actifs à plus d’un an et indique le degré de couverture des dettes à moins d’un an par les actifs à moins d’un an. Il représente la marge de sécurité financière de l’entreprise. b)- Calcul du FRF Le fonds de roulement financier peut être calculé de deux manières : • Par le bas du bilan : FRF = Actifs à moins d’un an – Passifs à moins d’un an • Par le haut du bilan : FRF = Passifs à plus d’un an – Actifs à plus d’un an
  • 38. Exemple Les éléments du bilan financier sont les suivants : Actif à plus d’un an 145 000 Passif à plus d’un an 220 000 Actif à moins d’un an 265 000 Passif à moins d’un an 190 000 TOTAL 410 000 TOTAL 410 000 FRF = 265 000 – 190 000 = 75 000 ou FRF = 220 000 – 145 000 = 75 000 4. Analyse du bilan financier : Les Ratios En plus de l’analyse par le Fonds de roulement financier, l’analyse financière du bilan est complétée par les ratios, répartis en trois catégories : Ratios de liquidité, Ratios d’endettement et Ratios de solvabilité. a)- Ratios de liquidité On en retient trois types : liquidité générale, liquidité réduite, liquidité immédiate. Nature Formules Interprétation Liquidité générale anundàPassif anundàActif ' ' − − Il mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme à l’aide de son actif circulant Liquidité réduite anundàPassif actifTrésorerieanundàCréances ' ' − +− Il mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme en utilisant les créances à – d’un an et la trésorerie actif. Liquidité immédiate anundàPassif actifTrésorerie '− Il mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court terme à l’aide de la trésorerie actif b)- Ratios d’Endettement On en distingue deux sortes : Autonomie financière, Endettement à terme. Nature Formules Interprétation Autonomie financière sfinancièreDettes propresCapitaux Il mesure l’autonomie financière de l’entreprise Endettement à terme passifTotal propresCapitaux Il mesure la capacité de l’entreprise à s’endetter.
  • 39. c)- Ratios de solvabilité Nature Formules Interprétation Solvabilité générale DettesdesTotal actifTotal Il mesure la capacité de l’entreprise à payer l’ensemble de ses dettes l’aide de l’ensemble de l’actif. d)- Ratios d’endettement et l’Effet de levier L’objectif que se fixe toute entreprise est la maximisation de sa rentabilité. Or cette rentabilité est fonction de la structure des ressources durables, c’est-à-dire de la proportion qui existe entre les dettes financières D et les capitaux propres K. Il y a donc lieu de prendre en compte l’influence de l’endettement sur la rentabilité financière. Cette influence est communément désignée par effet de levier. L’effet de levier mesure l’incidence de l’endettement sur la rentabilité financière de l’entreprise. Pour mieux comprendre cette influence de l’endettement, procédons à la formulation algébrique de l’effet de levier. Ainsi, désignons par : K : les capitaux propres ; D : les dettes financières ; FF : les Frais financières ; IS : l’impôt sur les Sociétés ; RAFI : le résultat avant Frais financières et avant impôts sur les sociétés ; RN : le résultat net ; i : le taux d’intérêt ; ß : le taux de l’impôt sur le résultat ; rf : la rentabilité financière ; re : la rentabilité économique. Par ailleurs, on sait que : K NR rf = DK IFAR re + = Il en résulte : eee rDrKDKrIFAR +=+= )( iDFF = [ ]βββ )()()( irDrKiDrDrKFFRAFIIS eeee −+=−+=−= [ ]β)()( irDrKirDrKISFFRAFIRN eeee −+−−+=−−=
  • 40. [ ])()1( irDrKRN ee −+−= β D’où: [ ] K irDrK r ee f )()1( −+− = β soit :     −+−= )()1( ir K D rr eef β Remarque: (1- ß ) est toujours positif Le signe de rf dépend donc du signe de (re - i) Le rapport K D est appelé levier financier Interprétation Si re › i, l’effet de levier joue positivement et la rentabilité sera d’autant plus grande que le rapport D/K sera grand. Par conséquent, l’entreprise gagnerait à s’endetter. Si re ‹ i, l’effet de levier joue négativement et la rentabilité sera d’autant plus faible que le rapport D/K sera élevé. Dans ce cas, l’entreprise devrait s’abstenir de s’endetter.
  • 41. III – L’ANALYSE DES FLUX FINANCIERS : LE TAFIRE Le bilan et le compte de résultats examinés dans le chapitre précédent donnent une vision statique de la situation financière de l’entreprise. Ils présentent de ce point de vue, quelques insuffisances et ne permettent pas une analyse financière pertinente de l’entreprise. L’analyse des flux financiers qui sont à l’origine de la formation du résultat vient ainsi compléter cette étude en décrivant les évolutions entre les documents périodiques successifs que sont les bilans. Les entreprises présentent en général deux types de flux : les flux de fonds formés des ressources et emplois générés par des opérations de l’entreprise et correspondant à des flux potentiels de trésorerie (ex. achats, ventes…) ; les flux de trésorerie qui correspondent à des opérations ayant donné lieu à des encaissements ou décaissements, présentant ainsi les mouvements réels de la trésorerie (encaissement clients, paiement fournisseurs, paiement de dividendes…). L’analyse des flux financiers est réalisée à partir de deux types de tableaux qui forment le tableau financier des ressources et emplois (TAFIRE). 1. Définition du TAFIRE Le TAFIRE est une synthèse des mouvements financiers d’une entreprise entre deux exercices comptables. 2. Objectifs du TAFIRE Le TAFIRE explique les variations d’emplois et de ressources qui ont eu lieu au cours d’un exercice donné. Il permet de suivre l’évolution du patrimoine et facilite l’analyse des décisions stratégiques prises par les dirigeants de l’entreprise. 3. Utilité du TAFIRE Etabli à priori, le TAFIRE est un outil de prévision dans la mesure où il permet d’orienter les choix en tenant compte des équilibres financiers souhaités ou possibles et de déterminer les éventualités de développement en conformité avec les ressources attendues. Etabli à postériori, le TAFIRE sert à évaluer la politique d’investissement et de financement de l’entreprise. 4. Construction du TAFIRE Le TAFIRE comprend deux parties : la première partie porte sur le calcul des soldes financiers ; la deuxième partie concerne la détermination des ressources et des emplois proprement dits.
  • 42. a)- Première partie du tableau Elle porte sur le calcul de trois soldes financiers principaux: la capacité d’autofinancement globale (CFAG) et sa variante l’autofinancement (AF), la variation du besoin de financement d’exploitation (BFE) et l’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE). • La capacité d’autofinancement globale et l’Autofinancement La capacité d’autofinancement représente la ressource générée par l’ensemble des opérations de gestion courante de l’entreprise. Elle est calculée à partir du compte de résultat en se servant de la méthode soustractive (CAF= EBE + Autres produits encaissables – Autres charges décaissables). L’autofinancement correspond à la ressource disponible après paiement des dividendes aux actionnaires. Il est obtenu en retranchant les dividendes de la CAFG (AF = CAFG – Dividendes). • La variation du BFE Le BFE encore appelé Besoin en fonds de roulement est le résultat des décalages constatés entre les encaissements et les décaissements au cours d’une période donnée. Il est calculé en confrontant les stocks et les créances aux dettes d’exploitation. Il s’en suit, d’après ce qui précède, que la variation du BFE dépend de trois groupes d’éléments : o la variation des stocks (augmentation = emplois, diminution = ressource) ; o la variation des créances d’exploitation (augmentation = emplois, diminution = ressource) ; o la variation des dettes circulantes (augmentation = ressources, diminution= emplois) Var. BFE = Var. stocks + Var. Créances + Var. Dettes circulantes • L’Excédent de trésorerie d’exploitation (ETE) L’ETE représente un solde pertinent dans la mesure où il permet d’évaluer la capacité de l’entreprise à générer un surplus de trésorerie d’une part, et d’autre part, de la capacité de celle-ci à faire face à ses besoins. Il est obtenu en déduisant de l’EBE, la variation du BFE et la Production immobilisée. E.T.E = E.B.E – Var. B.F.E – Production immobilisée b)- Deuxième partie du tableau La deuxième partie du tableau porte sur la détermination des ressources et des emplois proprement dits, lesquels sont regroupés en deux blocs : Bloc des emplois constitué de : - l’Investissement total ; - la Variation du BFE ; - Emplois économiques à financer(1) ; - Emplois HAO & BFE HAO ; - Emplois financiers contraints - Emplois totaux à financer(2)
  • 43. Où : (1) Emplois économiques à financer = Investissement total + Variation du BFE (2) Emplois totaux à financer = Emplois économiques à financer + Emplois / Ressources HAP + + Emplois financiers contraints Bloc des ressources formé de : - Financement interne ; - Financement par des capitaux propres ; - Financement par de nouveaux emprunts ; - Ressources nettes de financement(3) ; - Excédent ou Insuffisance de ressources de financement(4) Où : (3) Ressources nettes de financement = Financement interne + Financement par capitaux propres + + Financement par emprunts (4) Excédent ou Insuffisance de ressources de financement = Ressources nettes de financement – Emplois totaux à financer 5. Contrôle de l’équilibre financier du TAFIRE L’équilibre financier du TAFIRE est établi à partir des égalités ci-après : • Excédent ou Insuffisance de Ressources de financement = Variation de la Trésorerie • Var. FRNG = Var. BFE + Var. TN IV – LE FONDS DE ROULEMENT NORMATIF
  • 44. Au cours de leur activité d’exploitation, les entreprises sont amenées à prévoir le niveau moyen du besoin de financement d’exploitation pour un niveau de chiffre d’affaires donné, afin de calculer le fonds de roulement qu’il faut pour un bon équilibre financier. Ce besoin de financement, exprimé en jours de chiffre d’affaires, constitue le Fonds de roulement normatif . Le fonds de roulement normatif permet au gestionnaire d’éviter les tensions de trésorerie et de maîtriser le cycle d’exploitation de l’entreprise. 1. Principes de calcul Plusieurs étapes sont nécessaires au calcul du fonds de roulement normatif : 1°. Calcul en jours, des durées : - de rotation de stocks ; - du crédit client ; - du crédit fournisseurs - de la TVA déductible ; - de la TVA collectée ; - des dettes sociales. 2°. Détermination d’un coefficient de proportionnalité en fonction du chiffre d’affaires hors taxes pour chaque élément du BFE. 3°. Evaluation de chaque poste du BFE en jours de chiffre d’affaires HT : (Durées x coefficients) 4°. Détermination du fonds de roulement normatif en nombre de jours de chiffre d’affaires HT. 5°. Calcul du fonds de roulement normatif en francs cfa. En général, le calcul du fonds de roulement normatif donne lieu à la construction d’un tableau dans lequel sont présentés les différents éléments de calcul. 2. Tableau de calcul du fonds de roulement normatif
  • 45. Eléments du BFE Durées de rotation (1) Coefficient de proportionnalité pour 1F de CA HT (2) Nombre de jours de CA HT Emplois Ressources Stock de marchandises 360 ' x venduesMsesdesachatdCoût moyenStock HTCA esvenduesachatdesMsdCoût ' (1) x (2) Stock de matières premières 360 ' x consomméesMPdesachatdCoût moyenStock HTCA consomMPdesachatdCoût .' (1) x (2) Stock de produits fabriqués 360 PrPr x vendusoduitsdesoddeCoût moyenStock HTCA vendodtsdesoddeCoût .PrPr (1) x (2) Créances clients 360 ' x TTCaffairesdChiffre assimilésemploisetCréances HTCA CATTC. (1) x (2) TVA déductible paiementdeDélaij + 2 30 HTCA déductibleTVA . (1) x (2) Fournisseurs 360x TTCAchats assimiléesressourcesetrsFournisseu HTCA TTCAchats (1) x (2) TVA collectée paiementdeDélaij + 2 30 HTCA collectéeTVA (1) x (2) Personnel, rémunérations dues paiementdeDélaij + 2 30 HTCA annuelsSalaires (1) x (2) Organismes sociaux paiementdeDélaij + 2 30 HTCA annuellessocialesesCharg (1) x (2) TOTAL A B Fonds de roulement normatif en jours de CA HT = A - B HTCAdejennormatifroulementdeFondsx j elprévisionnaffairesdChiffre CFAfrancsennormatifroulementdeFonds 360 ' = Exemple d’application :
  • 46. On vous communique les renseignements suivants concernant l’entreprise GUY PEROL. Chiffre d’affaire HT………………………………………………….. Créances clients et emplois assimilés………………………………… Achats de marchandises HT………………………………………….. Dettes fournisseurs et ressources assimilées………………………….. Stock initial de marchandises…………………………………………. Stock final de marchandises………………………………………….. Salaires payés en fin de mois…………………………………………. Charges sociales payées le 10 du mois suivant……………………….. 18 000 000 1 810 000 7 200 000 1 447 500 675 000 375 000 4 237 500 2 542 500 Le taux de TVA est de 19,60%, la TVA est payée le 20 du mois suivant Le chiffre d’affaires prévisionnel HT pour l’exercice N+1 est de 19 440 000 F TAF : Calculer le fonds de roulement normatif de l’entreprise GUY PEROL Tableau de calcul du fonds de roulement normatif
  • 47. Eléments du BFE Durées de rotation (1) Coefficient de proportionnalité pour 1F de CA HT (2) Nombre de jours de CA HT Emplois Ressources Stock de marchandises (675 000 + 375 000) /2 X 360 7 200 000 + (675 000 – 375 000) = 25 j 7 200 000 + (675 000 – 375 000) 18 000 000 = 0, 417 25 x 0,417 =10,425 Stock de matières premières Stock de produits fabriqués Créances clients 1 810 000 X 360 18 000 000 X 1,1960 = 30 j 18 000 000 X 1, 1960 18 000 000 = 1, 1960 30 x 1,1960 =35,88 TVA déductible 30 j + 20 j = 35 j 2 7 200 000 X 0,1960 18 000 000 = 0, 078 35 x 0,078 = 2,73 Fournisseurs 1 447 500 X 360 7 200 000x1,1960 = 60 j 7 200 000x1,1960 18 000 000 = 0,4784 60 x 0,4784 = 28,7040 TVA collectée 30 j + 20 j = 35 j 2 18 000 000 X 0,1960 18 000 000 = 0,1960 35 x 0,1960 = 6,860 Personnel, rémunérations dues 30 j + 0 = 15 j 2 4 237 500 18 000 000 = 0, 235 15 x 0,235 = 3,525 Organismes sociaux 30 j + 10 = 25 j 2 2 542 500 18 000 000 = 0, 141 25 x 0,141 = 3,525 TOTAL 49,035 42,614 Fonds de roulement normatif en jours de chiffre d’affaires = 49,035 – 42,614 = 6,421 j 19 440 000 Fonds de roulement normatif en Francs CFA = X 6,421 = 536 734 F 360